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ces<br />

Le choix d'Asnières pour y implanter l'Institut pourrait<br />

s'expliquer par la résidence, dans cette commune, d'un oncle de la jeune<br />

femme : lc ler novembre 1891, une note non signée figurant dans son dossier<br />

indique : « A rapprocher de Paris, en la mettant dans une école de filtes<br />

à Asnières où habite son oncle. »29<br />

La jeune Jeanne Blondel ne se privait pas de faire intervenir à son avantage son<br />

cousin bien placé. R&s 1888, alors qu'elle vient d'être nommée à Juvisy, il demande<br />

pour elfe une nomination dans une école proche de la capitale, afin qu'elle puisse préparer<br />

son BS dans de bonnes conditions. En 1891, alors que, toujours stagiaire, elle enseigne<br />

a Nogent-sur-Marne depuis à peine six mois, il renouvelle sa demande et elle est<br />

nomm4e a Vincennes, passe-droit qui suscite la eolére de l'inspecteur primaire : le dépIacernent<br />

ayant été effectué « en dehors de [ses] propositions ». « Rien ne justifiait (ni<br />

les titres, ni la durée du service) » l'avancement ainsi accordé à Jeanne Blondel, et celuici<br />

ct a été un sujet de profond d&couragement pour le personnel ancien qui avait droit à<br />

penser que ce serait à lui que l'on réserverait les emplois auxquels sont attachés des indemnités<br />

de résidence 61ev4e ))>O.<br />

Si ses Iiens avec la famille BIondel favorisent les projets de Baguer, réciproquement<br />

mariage et fonctions de son mari facilitent la carrière de<br />

Jeanne Blondel. te 18 juin 1893, Ia Société Augustin-Grosselin « pour<br />

l'instruction et !a protection des sourds-muets par l'enseignement simuItané<br />

des sourds-muets et des entendants-parlants », dont elle n'est pas membre<br />

mais où Baguer joue déji un rôle notable3', lui décerne une « Mention<br />

honorable ». Elle se présente comme « institutrice dans les écoles de Paris,<br />

avant son mariage avec le directeur de l'Institut des sourds-muets »32. Elfe<br />

entre A Ylnstitut dès le Ier janvier 1894, date de son ouverture. Le 4 août de<br />

la meme année, tout en conservant ses fonctions d'institutrice chargée de<br />

cIasse, elle est nommée, par arrêté préfectoral avec effet rétroactif au<br />

le janvier, « surveillante générale » pour la section des filles et reçoit une<br />

indemnité annuelle de 600 F. En 1893, par les arrêtés du 30 mars et du<br />

29 décembre du ministre de I~nstrucrion publique, elle devient, sans toutefois<br />

changer de traitement, directrice de l'école de fifles annexée à l'Institut<br />

départemental des sourds-muets.<br />

28. Cf. pfus loin, p 49-53,<br />

29. Entree du 24 janvier 1891, a la direction de l'Enseignement primaire, personnel (dossier<br />

Jeanne Blondel, Archives de Pans).<br />

30 Dossrer Jeanne Blondel, Archives de Paris. te même inspecteur reproche B Mlle Blondel de<br />

s'être présentee en retard à Nogent. (Elle répond ne pas avoir pas reçu à temps sa nomination ... )<br />

ct II est profondément regrettable que, au lieu d'avoir des institutrices aux ordres de<br />

I'admini.stratton, on choisisse des personnes aux ordres desquelles doit se mettre l'administration<br />

pour assurer le service qu'on leur confie.<br />

31. Cf. plus tom, p. 42<br />

32 Nurr sig~zfzikrr((tt.r non datée, Archfves Asnréres.

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