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vent suivre ies mêmes cours que leurs camarades au même âge et sont,<br />
dans les classes, une cause de retard ou de trouble. »"<br />
Rollet a-t-il pris ombrage de 17mportance que Baguer prenait sur cette question <br />
P. Bertrand, biographe du magistrat, ira jusqu'à écrire que la loi du 15 avril 1909<br />
créant ces classes est «due en grande partie à Baguer et Rolfet fiS1, bien que le r6le<br />
propre de Rollet ne ressorte guère des écrits de l'époque. II ne figure pas dans la commission<br />
interministérielle créée en 1904 pour étudier l'application de I'obligation scolaire<br />
aux anormaux. Dans les listes de membres de ta SLEPE, on ne te trouve qu'au<br />
1" juillet 19065Z ; il est pourtant membre de la commission des anormaux créée en son<br />
sein en mars 1903, où il intervient uniquement pour affirmer l'intéret du Patronage de<br />
I'enfance pour les enfants « atteints de dégénérescence physique ou mentale »53. Son<br />
rôle i Ia SLEPE ne peut, à l'évidence, être comparable à celui de Baguer.<br />
En 1908, L*Enf~nt publie le texte de Ioi proposé à la Chambre des<br />
députés : « 'Voici la teneur de ce projet peu connu, dont nous devons la<br />
communication à l'obligation de M. Baguer, »* Après Xa mort de Baguer,<br />
Rollet reconnalQa en celui-ci. « le père de ta loi du 15 avril 1909 » créant<br />
les classes et écoles de perfectionnement pour enfants arriéréss5.<br />
Le 9 décembre 1911, «sur l'initiative de M. Henri Rollet », le Patronage<br />
crée un Comité d'études pour la protection des enfants anomaux,<br />
dont Baguer - qui en est peut-être l'initiateur réel - est nommé président56.<br />
Le 11 janvier 1912, sous son impulsion, ce Comité décide à I'unanimite<br />
qu'il y a lieu, « avant toute chose, de se préoccuper de la non-application<br />
de la loi [...] et d'essayer d'obtenir la création des classes et des écoles de<br />
perfectionnement » qu'elle prévoits. Le 9 février, sur un rapport de<br />
l'avocat P. Kahn, iI décide de lancer une enquête sur les anomaux des<br />
écoles, afin de connaître les enfants qui «relèvent d'un traitement spécial<br />
qui doit être à la fois médical et pédagogique » et de démontrer à l'opinion<br />
publique, « par des observations et par des faits », que la loi « n'a rreçu jusqu'à<br />
ce jour que de trop rares, de trop insufisantes applications »: il est<br />
nécessaire « de faire quelque chose pour ces malheureux enfants que l'on<br />
peut, dans la plupart des cas, notablement améliorer »SS. Le questionnaire<br />
ne semble pas avoir été envoyé avant janvier 1913, date inscrite à la suite<br />
50. L'Enfant, 1906, janvier, p. 37-38.<br />
51, P. Bertrand, 1986, p. 95.<br />
52. SLEPE, 19%, no 33, juillet-aoiit-septembre, p. 201-215. Rollet ne figure pas dans les deur<br />
listes précedentes : 1903, no 13, octobre, p. 325-332 ; 1905, ne 20, janvier, p 578-588.<br />
53. SLEPE, 1904, no 15, mars, p. 407.<br />
54. A. Noll-Weiss, L'Enfant, 1908, no 12, dkembre, p. 530.<br />
55. Fi. Rollet, 1928, p. 99.<br />
56. L'Enfant, 1912, no 197, mars, p. 55.<br />
57 L'EnJaar, 1912, nQ 197, mm, p, 55.<br />
58. L'Enfant, 1912, na 197, mars, p. 55, et P. Kahn, 1912 et 1913.