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d'un internat pour les enfants atteints de dégénérescence partielle et encore<br />

susceptible de guérison et prépare « un projet et un programme » qui<br />

« conclut à l'établissement d'un nouvel institut consacré à l'éducation des<br />

enfants anormaux, débiles de l'intelligence ou de la volonté, c'est-à-dire à<br />

ce qu'on appelle, en pédologie, les arriérés et les instables »34.<br />

Après 1900, au-delà des autorités départementales, Baguer poursuit une action publique<br />

à travers la Société Grosselin, dans laquelle il a rapidement pris du pouvoir.<br />

Membre du Conseil d'administration, commissaire aux comptes, en 1886, il devient,<br />

en 1892, secrétaire-adjoint de ce Con~eil'~ et secrétaire général au plus tard en 190236. 11<br />

l'est encore en 1913''. « En attendant la création, la où elle sera possible, d'écoles spéciales<br />

destinées à [recevoir les arriérés] »38, cette société décide de s'occuper de ceux qui<br />

sont dans les écoles primaires et d'instruire les maîtres sur les méthodes à adopter avec<br />

eux. En 1904, elle devient Société pour l'instruction et la protection des enfants sourdsmuets<br />

ou arriérés.<br />

Des raisons circonstancielles ne sont pas étrangères à ce changement. En effet, avec<br />

la création de l'Institut d7Asnières pour les sourds, la Société a vu grandement diminuer<br />

le nombre des enfants sur lesquels s'exerce son patronage : ne voulant pas accepter<br />

cette diminution, «et sachant l'action puissante qu'a la Phonomimie sur les enfants<br />

dont l'intelligence débile n'arrive pas aisément à acquérir ce précieux instrument de travail<br />

que constitue la lecture, [elle] a songé aussi à s'occuper d'une autre catégorie<br />

d'enfants anormaux, de ceux qu'on appelle les arriérés »39.<br />

Baguer s'appuie aussi sur la Société libre pour l'étude psychologique de<br />

l'enfant (SLEPE), créée par Ferdinand Buisson, puis animée par Alfred<br />

Binet. 11 figure pour la première fois dans la liste de ses membres,<br />

en 190240. Mais bien qu'il n'apparaisse pas dans les listes précédentes4', il y<br />

intervient dès la réunion d'octobre 1901, pour demander, avec J. Boyer<br />

(éducateur, collaborateur de Bourneville) et J. Philippe (médecin, collaborateur<br />

de Binet), que la Société fasse une place à l'étude des anormaux42.<br />

Là aussi, il prend très vite des responsabilités. L'assemblée générale du<br />

19 octobre 1902 l'élit membre du Comité de la Société, assesseur,<br />

pour 1902-1903. 11 garde cette fonction jusqu'en 1909- 19 10. Les conflits<br />

34. MG, 1900, p. 215.<br />

35. 1886, 19' AG, p. 29 ; 1892, 24' AG, p. 26.<br />

36. En 1901, E. Grosselin l'appelle encore « cher monsieur ». En 1902, il l'appelle « Mon cher secrétaire<br />

général » (lettres du 12 juillet 1901 et du 11 mai 1902, Archives Grosselin, recueil de pelures,<br />

lettres, manuscrits, registre XI, juillet 1900 - septembre 1904).<br />

37. En 1918, il n'est plus ni secrétaire général ni membre du bureau.<br />

38. Soc. Grosselin, 1905, p. Y.<br />

39. Soc. Grosselin, 1905, p. 8.<br />

40. SLEPE, n" 8, 15 juillet, p. 193.<br />

41. SLEPE, 1901, p. 73-80 ; rectificatif et adhésions nouvelles au 1" juillet 1901, p. 102-103 ;<br />

adhésions nouvelles, 11 octobre 1901, p. 125-126.<br />

42. SLEPE, 1901, no 5, 15 octobre, p. 105.

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