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Fr-03-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Kahina/Algérie News<br />

<strong>Fr</strong>audes aux épreuves du bac<br />

Vrai problème<br />

et fausse réponse<br />

Taux de réussite en recul,<br />

plus de trois mille<br />

candidats exclus pour<br />

tricherie, le baccalauréat<br />

<strong>2013</strong> version Baba Ahmed<br />

est un mauvais cru.<br />

> Lire pages 2 et 3<br />

Position américaine<br />

vis-à-vis de l'Egypte<br />

Les «Obamettes»<br />

n'ont rien vu<br />

Le colonel Mustapha El Habiri,<br />

directeur général de la Protection civile<br />

«Prêt à faire face à tous<br />

les risques»<br />

En poste depuis treize ans, le premier<br />

pompier du pays reste trés optimiste<br />

quant aux capacités de ce corps constitué<br />

à relever les défits. Pour lui, la formation<br />

et le soutien des citoyens sont<br />

les gages d'une mission bien accomplie.<br />

> Pages 4 et 5<br />

L'Egypte revêt, pour l'administration américaine, démocrate ou républicaine, une<br />

importance géostratégique qui n'est plus à démontrer. C'est ainsi que la Maison-<br />

Blanche a toujours pris soin d'y envoyer ses « meilleurs » diplomates. Les deux<br />

derniers diplomates américains en poste au Caire sont des femmes. > Lire page 6<br />

Agressions sexuelles<br />

71 enfants violés par jour<br />

au Maroc<br />

C’est la cote d’alerte au Royaume. La presse marocaine ne<br />

cesse d’alerter les autorités sur un phénomène qui prend<br />

des proportions alarmantes. > Page 17<br />

Gouvernance en Algérie<br />

La nature a horreur du vide<br />

Il serait malhonnête de ne pas reconnaître que la situation<br />

économique et sociale de l’Algérie ne correspond pas à ses<br />

potentialités et elles sont énormes, matérielles et surtout<br />

humaines, richesse bien plus importante que toutes les ressources<br />

en hydrocarbures. > Pages 11 et 12<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong> - N°1555 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Vrai<br />

problème,<br />

fausse<br />

réponse<br />

Les décisions de l'Office<br />

<strong>national</strong> des examens et des<br />

concours (Onec) sont tombées<br />

tel un couperet sur la tête des<br />

candidats au bac. Certes, les<br />

faits sont graves, touchant de<br />

surcroît l'essence même de la<br />

création de cet examen.<br />

L’objectif est d’inculquer chez<br />

nos enfants le travail honnête,<br />

la compétition saine,<br />

l’abnégation et le dévouement.<br />

Ce sont ces principes qui ont<br />

été bafoués quand des grappins<br />

d’élèves ont non seulement<br />

tenté de tricher, mais usé de la<br />

violence, brutalisé des<br />

surveillants et saccagé des<br />

classes. Nous avons<br />

énergiquement critiqué<br />

l’attitude des ados. La réaction<br />

des candidats est d’abord une<br />

remise en cause d’une<br />

prétendue réforme initiée, il y a<br />

de cela vingt ans. Un insuccès<br />

et un rafistolage signés<br />

Benbouzid puisqu’on est à la<br />

dernière année qui consacre<br />

officiellement sa refonte. Les<br />

élèves n’ont fait que miroiter<br />

l’état d’une société disloquée et<br />

en décrépitude. Ils n’ont fait<br />

que reprendre les gestes de<br />

leurs «idoles», enseignants et<br />

syndicats qui n’hésitent pas à<br />

user de tous les moyens pour<br />

arracher l’augmentation des<br />

salaires. La responsabilité est<br />

donc partagée. Face à ce<br />

scandale <strong>national</strong>, Il est<br />

fortement regrettable de<br />

constater que le ministre garde<br />

toujours le mutisme, ne voulant<br />

pas s’aventurer sur un terrain<br />

miné qui pourra l’emporter si<br />

pourrissement, il y a. Baba<br />

Ahmed a peur d’être roulé dans<br />

la farine, laissant la gestion<br />

d’un dossier exclusivement<br />

pédagogique à un organisme<br />

foncièrement technique, et dont<br />

la mission est d’organiser des<br />

examens et de rendre publics<br />

des résultats. Il aurait été plus<br />

judicieux d’instituer, dès le<br />

début, une commission ad hoc,<br />

composée d’enseignants, de<br />

parents d’élèves, de<br />

psychologues et surtout de<br />

pédagogues pour scruter tous<br />

les détails de l’incident. Il<br />

appartiendrait ensuite à cette<br />

même commission de rendre<br />

son verdict, quitte à refaire<br />

toutes les épreuves. Car dans<br />

cette affaire, il y a un aspect<br />

pédagogique qu’il faudra<br />

prendre en compte. La<br />

publication des noms et<br />

prénoms des tricheurs pourrait<br />

se faire a posteriori, si les<br />

pédagogues estimaient qu’elle<br />

sera un déclic pour les<br />

chérubins pour ne pas récidiver.<br />

Dans le cas contraire, il faut<br />

suivre les sanctions classiques.<br />

Kahina/Algérie News<br />

Recours uniquement pour « consultation et confirmation »<br />

3 180 tricheurs suspendus<br />

Ce sont 3 180 candidats tricheurs à l'examen du baccalauréat <strong>2013</strong>, suspendus pour<br />

une durée de 3 à 5 ans pour les élèves scolarisés, et de 10 ans pour les candidats libres,<br />

a annoncé, hier, le directeur de l'Office <strong>national</strong> des examens et concours (Onec).<br />

Lors d'une conférence de presse tenue<br />

conjointement avec le chef du cabinet<br />

du ministère de l'Education <strong>national</strong>e,<br />

au siège de cette dernière, Ali Sahli a<br />

expliqué que la commission des délibérations<br />

au niveau de l'Onec, a étudié soigneusement<br />

les cas de tricherie, avant de se prononcer. « Le<br />

bac est un examen régi par des textes de loi et<br />

avant de se prononcer sur les cas de tricherie,<br />

nous avons pris tout le temps et examiné les<br />

rapports des chefs de centre au cas par cas », a<br />

déclaré Salhi, précisant que la tricherie a été<br />

confirmée dans 163 salles (0,52% du nombre<br />

global), réparties sur 11 centres d'examen<br />

(0,57% sur 1 928 centres), et ce, à travers six<br />

wilayas du pays. Minimisant de l'ampleur de<br />

cette « atteinte » à la crédibilité de l'examen<br />

du bac, le conférencier a estimé que « la presse<br />

aurait beaucoup amplifié ce qui s'est passé à<br />

Tizi Ouzou<br />

0 triche et 60,95% de réussite<br />

Les candidats au baccalauréat de la wilaya de<br />

Tizi Ouzou n’ont pas triché. Aucun acte de<br />

fraude n’a été signalé durant la session des<br />

examens. L’esprit de réussite, par le mérite,<br />

place leur wilaya en haut du classement pour la<br />

cinquième fois depuis 2008. Avec un taux de<br />

60,95% de réussite au bac, la wilaya de Tizi<br />

Ouzou rafle la première place au tableau des 48<br />

wilayas du pays. C’est la cinquième fois qu’elle<br />

glane cette place, après l’avoir perdue à la faveur<br />

de la wilaya voisine, Boumerdès, lors de la session<br />

précédente.Si les 15 540 candidats inscrits<br />

pour les examens du baccalauréat à Tizi Ouzou<br />

se sont tenus à l’écart des scandales de triche et<br />

de fraude ayant émaillé cette session, c’est en<br />

raison d’un comportement bien ancré dans<br />

l’esprit des élèves et de leurs parents qui honnissent<br />

cette pratique: « Je ne peux tricher dans<br />

les examens car je sais que je risque de caler à<br />

l’université et dans ma vie professionnelle »,<br />

témoigne Dalila T, ayant obtenu son bac en<br />

l'examen de philosophie », arguant que « chaque<br />

année, des cas similaires sont enregistrés<br />

et que la tricherie n'est pas propre à l'Algérie.<br />

Il en existe un peu partout dans le monde ». Le<br />

taux <strong>national</strong> de tricherie avéré est de l'ordre<br />

de 0,56%. Pourtant, ce qu'a évité le directeur<br />

de l'Onec, ce sont les observateurs, surveillants<br />

et/ou chefs de centre dont la responsabilité est<br />

confirmée par des « images vidéos » dans ce<br />

scandale. Pour les élèves concernés par la suspension,<br />

alors qu'ils continuent de manifester<br />

à travers plusieurs établissements des wilayas<br />

concernées, réclamant la révision des copies et<br />

la sanction des enseignants surveillants, le<br />

directeur de l'Onec s'est montré ferme. « Ils<br />

peuvent introduire un recours via leur établissement<br />

ou la direction de l'éducation de leur<br />

circonscription pour consultation et confirmation<br />

de la tricherie. Rien d'autre », a-t-il<br />

sciences humaines. Ce témoignage corrobore la<br />

déclaration du chargé de la communication de<br />

la direction de l’éducation qui nous a indiqué<br />

que la wilaya de Tizi Ouzou n’a plus enregistré<br />

de cas de fraude ou de triche depuis au moins<br />

trois ans : « Aucun acte de fraude n’a été enregistré<br />

dans l’ensemble des centres d’examens<br />

que ce soit pour la 5 e , le BEM ou le bac »,<br />

affirme Mohand Tachabount, chargé de la communication<br />

à la direction de l’éducation. Celuici<br />

indique que le dernier cas signalé remonte à<br />

2009 ou 2010, lorsqu’une candidate libre au<br />

baccalauréat avait été prise en flagrant délit<br />

d’utiliser son téléphone portable en plein examen.<br />

Il est vrai que le taux de réussite a nettement<br />

chuté cette année puisqu’il n’est que de<br />

60,95%, contre 75,04% l’an passé, Tizi Ouzou<br />

réussit néanmoins à reprendre le flambeau<br />

qu’elle détient depuis 2008. Ainsi sur les 15 540<br />

inscrits, 7 678 candidats ont été reçus aux examens.<br />

M lle Saïdani Sarah, scolarisée au lycée<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong><br />

tranché. C'est dire qu'aucune mesure n'a été<br />

prise par le département de Abdelatif Baba<br />

Ahmed, contre ceux qui ont donné le feu vert<br />

pour un copiage collectif. Bien que l'élève soit<br />

responsable de sa propre copie, il n'en<br />

demeure pas moins que les surveillants qui ont<br />

montré une souplesse, voire une complicité<br />

avec eux, sont aussi responsables de la mascarade.<br />

De sont côté, le chef de cabinet du ministre<br />

de l'Education, se montrant intransigeant avec<br />

les cas de tricherie, a expliqué que « la commission<br />

des délibérations est allée jusqu'à<br />

consulter les notes des élèves concernés durant<br />

l'année scolaire pour comparer les notes et<br />

déterminer si tricherie il y a ou pas ». Le même<br />

orateur estime que « la crédibilité du bac ne<br />

doit faire l'objet d'aucune atteinte ».<br />

Aïssa Moussi<br />

Colonel Amirouche, ex-Polyvalent, de Tizi<br />

Ouzou a obtenu la meilleure moyenne de<br />

17,52/20. Elle surclasse les 55 meilleurs nouveaux<br />

bacheliers ayant obtenu une moyenne<br />

supérieure à 16/20. Ils sont ainsi 5 candidats à<br />

obtenir leur bac avec une moyenne variant<br />

entre 17 et 17,99/20, contre 41 autres candidats<br />

l’ayant obtenu avec une moyenne allant de 16 à<br />

16,99/20. Le lycée Omar-Toumi de Tigzirt est<br />

classé meilleur établissement avec un taux de<br />

réussite de 81,69%, suivi par celui de Timizart,<br />

« Atbatta », dans la daïra de Ouaguenoun, avec<br />

81,62% de réussite.<br />

Les lycées de la daïra d’Azeffoun semblent<br />

avoir glané de taux encourageant puisque pour<br />

le lycée Aghri Mohand-Saïd, il a atteint les<br />

76,51%, contre 70,25% pour le lycée de la<br />

même ville, Yazourene, suivi par celui de la<br />

commune d’Aghribs qui obtient un taux de<br />

65%.<br />

M.A.T.


A L A U N E<br />

3<br />

44,78% de réussite au bac <strong>2013</strong><br />

L'effet Baba Ahmed n'a pas eu lieu<br />

AmineB./D. News<br />

Si Boubekeur Benbouzid était encore ministre de l'Education <strong>national</strong>e, on aurait expliqué le faible taux <strong>national</strong><br />

de réussite par sa politique jugée désastreuse de l'école algérienne. Abdelatif Baba Ahmed n'aurait finalement<br />

rien apporté à cette école.<br />

Les six wilayas concernées<br />

« Secret d’Etat » pour le MEN et l’Onec !<br />

Pour le ministère de l’Education <strong>national</strong>e<br />

(MEN) et l’Office <strong>national</strong> des<br />

examens et concours (Onec), il ne<br />

faut pas divulguer les noms des six wilayas<br />

où l’on a enregistré une tricherie collective<br />

à l’examen du baccalauréat <strong>2013</strong>. Comme<br />

s’il s’agissait d’un « secret d’Etat» !<br />

« Qu’allez-vous faire avec ces noms ?», a<br />

martelé, hier, Ali Sahli, directeur de l’Onec,<br />

à une question posée par un journaliste, lors<br />

de la conférence tenue au siège du MEN.<br />

Une réponse qui n’a pas manqué de susciter<br />

l’ire de certains collègues qui ont contesté la<br />

réaction du responsable. Pourtant, ce dernier<br />

« gêné » dans sa position, sera vite soutenu<br />

par le chef de cabinet du ministre qui<br />

expliquera qu’« il ne faut pas rendre publics<br />

les noms des wilayas au risque de porter<br />

atteinte à leur image ». Qu’est-ce qui empêche<br />

donc le MEN et l’Onec de dévoiler les<br />

noms de ces wilayas, du moment que ceux<br />

des candidats sanctionnés eux-mêmes ont<br />

été affichés à travers le site de l’Onec ?<br />

S’agit-il d’une décision politique ? Possible,<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong><br />

44,78%, c'est le taux <strong>national</strong> de réussite enregistré<br />

cette année, à l'examen du baccalauréat.<br />

Loin du chiffre de l'année dernière (58,84%), ce<br />

taux confirme si besoin est, que le niveau de<br />

l'élève algérien n'augure en rien d'optimiste pour<br />

l'avenir. Mais aussi, les politiques menées jusquelà,<br />

ont prouvé leur échec. Le changement introduit<br />

à la tête du département de l'éducation, n'a<br />

pas, non plus, apporté ses fruits. Durant toutes les<br />

années qu'aura passées Boubekeur Benbouzid à<br />

la tête de ce ministère, les critiques ont touché à<br />

la pédagogie, au niveau de l'élève, de l'enseignant<br />

et même à la crédibilité des examens dont on a<br />

souvent taxé les chiffres de réussite aux examens<br />

de « taux politique ». Hélas, 44,78% de réussite au<br />

baccalauréat <strong>2013</strong>, démontrent que l'actuel<br />

ministre a échoué son premier examen. Sur les<br />

382 742 présents parmi les 390 340 inscrits, seuls<br />

171 397 candidats ont eu le fameux diplôme leur<br />

permettant d'accéder à l'université. Les élèves<br />

scolarisés représentent 44,78% des lauréats, alors<br />

que 17,72% sont des candidats libres et enfin<br />

31,20% sont issus des écoles privées. Le nombre<br />

de filles ayant réussi leur bac est de l'ordre de 109<br />

670, alors que les garçons lauréats, pour cette<br />

année, ne représentent que 61 727. Pour la meilleure<br />

moyenne, c'est l'élève Afaf Fatma-Zahra<br />

Boukesri de la wilaya de Mascara qui s'est adjugée<br />

la première place au niveau <strong>national</strong> après avoir<br />

décroché son bac avec 18,45/20. Au classement<br />

des wilayas, selon les chiffres présentés, hier, par<br />

le directeur de l'Onec, on retrouve Tizi Ouzou qui<br />

reprend la tête avec 60,95% de réussite, suivie de<br />

la wilaya de Tipasa (59,50%), Alger-centre<br />

(56,64), et enfin Alger-est (55,64). « Le faible taux<br />

de réussite a été enregistré dans la wilaya d'Adrar<br />

où le taux n'a pu atteindre que 28,05% », a indiqué<br />

Ali Sahli.<br />

Comme attendu par tous les observateurs, le<br />

bac <strong>2013</strong> aura été une catastrophe. En dépit de la<br />

batterie de mesures décidées et les moyens financiers<br />

et matériels mobilisés pour l'organisation et<br />

la surveillance de l'examen, le ministère de<br />

l'Education n'a pas réussi son pari. D'abord, il y a<br />

eu ce scandale de copiage collectif avec la complicité<br />

de certains surveillants, qui a sali l'image du<br />

baccalauréat. Ajoutez à cela le faible taux de réussite<br />

enregistré malgré la souplesse du ministère de<br />

l'Education qui avait, rappelons-le, limité le seuil<br />

des cours concernés par l'examen comme exigé<br />

par les élèves et approuvé des sujets proposés à<br />

travers les pages de certains <strong>quotidien</strong>s. La tricherie<br />

a bel et bien commencé avant le bac, non pas<br />

le jour de l'examen de philosophie. Ce jour-là, des<br />

centaines de candidats ont quitté les salles d'examen<br />

contestant les sujets proposés, avant de les<br />

rejoindre et imposer un copiage général.<br />

Le ministre de l'Education ne s'est pas présenté,<br />

hier, à l'habituelle conférence d'annonce<br />

des résultats officiels. Avait-il « honte » d'affronter<br />

les questions des journalistes présents en force<br />

au siège de son département ? Ou, s'agit-il d'une<br />

autre fuite en avant ? Baba Ahmed ne nous le dira<br />

pas…<br />

Aïssa Moussi<br />

si l’on se réfère à la suite de la déclaration du<br />

représentant du MEN qui explique que<br />

« Nous ne sommes pas dans une situation<br />

qui permet de divulguer les noms des<br />

wilayas ». De quelle situation parle-t-il ? Le<br />

conférencier n’ajoutera aucun mot.<br />

Alors que des sources syndicales font état<br />

de pas moins de 18 wilayas concernées par<br />

ce scandale, le ministère en collaboration<br />

avec l’Onec n’en a dénombré que 6. Garder<br />

au secret l’identité des wilayas serait une<br />

façon de maintenir le flou sur cette contradiction<br />

entre les deux chiffres. Le risque de<br />

porter atteinte au bac <strong>2013</strong> avec un nombre<br />

plus élevé de wilayas concernées où le nombre<br />

de candidats serait peut-être des plus<br />

importants est un grand enjeu . En tout état<br />

de cause, par leur réponse, les deux responsables<br />

auraient démontré, encore une fois,<br />

les limites des officiels en matière de « communication<br />

institutionnelle ». Ce slogan<br />

tant vanté par le gouvernement n’est qu’un<br />

vide discours.<br />

Aïssa Moussi


4 > A C T U<br />

Le colonel Mustapha El Habiri, directeur général de la Protection civile<br />

«Prêts à faire face<br />

à tous les risques»<br />

Entretien réalisé par<br />

Mohammed Zerrouki<br />

Dans cet entretien, le<br />

directeur général de la<br />

protection civile, le colonel<br />

Mustapha El Habiri, estime<br />

que la réussite enregistrée,<br />

aujourd’hui, par le corps qu’il<br />

dirige a été facilitée par tous<br />

les chefs de gouvernement<br />

successifs qui ont répondu<br />

favorablement aux doléances<br />

du secteur. A la tête de la<br />

Protection civile depuis plus<br />

de 13 ans, celle-ci est capable<br />

d’intervenir dans n’importe<br />

quelle catastrophe naturelle.<br />

Ce corps constitué en charge<br />

des missions de protection<br />

des personnes, des biens et<br />

de l’environnement, s’est vu<br />

bénéficier d’une attention,<br />

toute particulière, soustendue<br />

par une volonté<br />

politique avérée, matérialisée<br />

par le financement d’un projet<br />

de modernisation en vue de le<br />

mettre en phase avec les<br />

exigences de ses activités<br />

opérationnelles. Nos équipes<br />

aujourd’hui, peuvent même<br />

intervenir en cas de danger<br />

radiologique ou chimique<br />

(CMIR et CMIC) susceptible<br />

d’être actionné lors de la<br />

survenue de quelque accident<br />

y afférent, sous-tendues par<br />

l’action préventive, réalisée<br />

par les services de prévention<br />

formés dans la gestion de ce<br />

genre de risque.<br />

Algérie News : La Protection<br />

civile a bénéficié d’un appui<br />

financier conséquent. Est-ce<br />

qu’on peut savoir le nombre de<br />

vos effectifs, le volume des équipements<br />

ainsi que les projets à<br />

venir ?<br />

Le colonel Mustapha El<br />

Habiri : C’est à la faveur de la<br />

prise de conscience des pouvoirs<br />

publics quant aux risques encourus<br />

par la collectivité, suite aux<br />

catastrophes naturelles qui ont<br />

endeuillé le pays (inondations de<br />

Bab El Oued en novembre 2001,<br />

Ghardaïa, en août 2008 et séisme<br />

de Boumerdès, en mai 20<strong>03</strong>) que<br />

la Protection civile, en charge des<br />

missions de protection des personnes,<br />

des biens et de l’environnement,<br />

s’est vue bénéficier d’une<br />

attention, toute particulière, soustendue<br />

par une volonté politique<br />

avérée, matérialisée par le financement<br />

du projet de modernisation<br />

du secteur afin de mettre en<br />

phase ce corps constitué avec les<br />

exigences de l’activité opérationnelle<br />

échue. C’est ainsi que ses<br />

effectifs ont été revus à la hausse<br />

pour avoisiner aujourd’hui les 50<br />

000 éléments alors qu’il dépassait<br />

à peine 20 000 et devant atteindre<br />

à l’horizon 2014, comme a pu<br />

l’annoncer à Ghardaïa, le premier<br />

magistrat du pays, les 70 000<br />

hommes. Il va sans dire qu’un tel<br />

apport devait être accompagné<br />

par l’acquisition d’équipements<br />

modernes répondant aux desideratas<br />

de l’action opérationnelle et<br />

par voie de conséquence en rapport<br />

avec le programme de développement<br />

multiforme de la<br />

société ainsi que les investissements<br />

importants engagés par les<br />

pouvoirs publics. De toute évidence,<br />

l’utilisation de ces équipements<br />

de pointe devait nécessairement<br />

être suivie par un effort en<br />

matière de formation à même<br />

d’en permettre la parfaite maîtrise,<br />

induisant une amélioration<br />

conséquente du rendement des<br />

équipes d’intervention engagées<br />

dans la prise en charge des préoccupations<br />

du citoyen en matière<br />

de sécurité, et ce, au <strong>quotidien</strong>.<br />

Cet apport appréciable en moyens<br />

humains va permettre au secteur<br />

de rompre définitivement avec la<br />

politique de polyvalence qu’il a<br />

été contraint de mener pendant<br />

près de quatre décennies en raison<br />

de la faible consistance de ces<br />

effectifs et d’opter sans la moindre<br />

hésitation pour celle dont l’efficacité<br />

est prouvée et qui est, de<br />

surcroît, mieux adaptée à la<br />

nature ainsi qu’à la diversité et à la<br />

complexité des risques auxquels la<br />

société est confrontée. Une option<br />

qui, avouons-le, ne pouvait continuer<br />

de s’accommoder d’un degré<br />

d’instruction en décalage avec les<br />

exigences induites par la multiplication<br />

des risques et leur caractère<br />

complexe avéré. C’est pour<br />

apporter une réponse appropriée<br />

à cette préoccupation que nous<br />

avons décidé d’œuvrer à l’amélioration<br />

des cursus de formation et<br />

de formation continue aussi bien<br />

au profit des agents qu’à celui des<br />

sous-officiers et officiers (souslieutenants,<br />

lieutenants ingénieurs<br />

ou médecins-lieutenants),<br />

afin qu’ils puissent être, du point<br />

de vue de connaissances, en harmonie<br />

avec les changements que<br />

connaît la société ; sans parler du<br />

recrutement ciblé qu’exige la spécialisation<br />

et qui concerne les spécialités<br />

adaptées aux risques qui<br />

pèsent sur les populations, telles<br />

que celles relatives à la médecine<br />

d’urgence et à la médecine de<br />

catastrophe, ou hyperbare ou<br />

encore à l’ingéniorat en génie<br />

civil, en hydrocarbures ou en<br />

hydraulique ou encore, en feux de<br />

forêts.<br />

Quel est le véritable statut de la<br />

Protection civile ? Ne pensezvous<br />

pas que ce corps, toujours<br />

en première ligne en cas de catastrophe,<br />

est un peu marginalisé<br />

comparé à d’autres corps constitués<br />

?<br />

Cette situation a longtemps<br />

prévalu avant les années 2000,<br />

mais depuis, et au risque de me<br />

répéter, il y a une véritable prise<br />

de conscience aussi bien des pouvoirs<br />

publics que des citoyens<br />

quant au rôle moteur que la<br />

Protection civile, qui est appelée à<br />

prendre part dans le dispositif de<br />

sécurisation de la « cité ». De ce<br />

fait, l’on ne peut parler de marginalisation,<br />

à plus forte raison<br />

lorsqu’on sait que les investissements<br />

dont a bénéficié la<br />

Protection civile en ont fait un<br />

véritable corps d’élite, jouissant<br />

de capacités humaines et matérielles<br />

à même de lui permettre de<br />

prendre en charge l’ensemble des<br />

risques connus. Les missions de la<br />

DGPC (Direction générale de la<br />

Protection civile) sont reprises<br />

dans le document « Instruction<br />

relative à l’organisation et à la<br />

définition des missions des structures<br />

de la Direction générale de<br />

la Protection civile » du 1er juin<br />

1992.<br />

Bien que l’Algérie ne risque pas<br />

une catastrophe nucléaire, mais<br />

cela peut arriver ailleurs. La<br />

Protection civile serait-elle prête<br />

à y faire face si un pays étranger<br />

fait appel à elle ?<br />

L’énergie nucléaire exploitée<br />

en Algérie est à usage civil et non<br />

militaire, de plus l’Algérie est<br />

signataire des conventions et protocoles<br />

de l’Agence inter<strong>national</strong>e<br />

de l’énergie atomique (AIEA) sur<br />

la non-prolifération des armes<br />

nucléaires, cependant, les exigences<br />

de sécurité et de sûreté induites<br />

par l’usage de cette énergie<br />

n’ont pas manqué de favoriser la<br />

création d’entités spécialisées en<br />

la matière que sont les Cellules<br />

mobiles d’intervention radiologique<br />

et chimique (CMIR et CMIC)<br />

susceptibles d’être actionnées lors<br />

de la survenue de quelque accident<br />

y afférent, sous-tendues par<br />

l’action préventive, réalisée par les<br />

services de prévention formés<br />

dans la gestion de ce genre de risques.<br />

Donc, on pourra dire que les<br />

éléments de la protection civile<br />

algérienne sont prêts à intervenir,<br />

si un pays ferait appel à eux. La<br />

Protection civile a déjà répondu<br />

auparavant à des sollicitations de<br />

certains pays étrangers et nos éléments<br />

ont effectué un travail<br />

remarquable et ils ont laissé une<br />

très bonne impression, notamment<br />

par rapport à leurs capacités.<br />

Est-ce qu’aujourd’hui, le corps<br />

de la protection civile est à la<br />

hauteur et peut-il faire face à<br />

tous les risques naturels ?<br />

Le développement tous azimuts<br />

que le secteur a pu connaître<br />

depuis 2000, lui a permis d’augmenter<br />

considérablement ses<br />

capacités en matière de gestion<br />

des risques et en particulier ceux<br />

naturels, grâce aux efforts de spécialisation<br />

qui ont permis la création<br />

d’entités spécialisées, entre<br />

autres, les Détachements de renfort<br />

aux premières interventions<br />

(DRPI), appelés à intervenir en<br />

cas de situation de catastrophe<br />

naturelle, menés par des officiers<br />

ayant suivi des formations de haut<br />

niveau en matière de management<br />

des risques. Donc, la protection<br />

civile est capable et surtout<br />

prête à intervenir dans différentes<br />

catastrophes naturelles signalées.<br />

Vous avez soulevé le problème<br />

d’ouverture de pistes dans les<br />

massifs et zones forestières en<br />

période estivale, propice aux<br />

incendies. Est-ce que vous comptez<br />

rencontrer prochainement le<br />

patron des forêts pour un éventuel<br />

programme ?<br />

L’ouverture des pistes et leur<br />

entretien sont parmi les dispositions<br />

essentielles préalables à la<br />

prise en charge des feux de forêts<br />

en sus des autres dispositions et<br />

recommandations de prévention<br />

nécessaires et à même de permettre<br />

aux équipes d’intervention de<br />

faire face aux risques en question,<br />

et ce, de manière aussi rapide<br />

qu’efficace. Cependant, chaque<br />

wilaya devrait faire un effort supplémentaire<br />

quant à l’aménagement<br />

et la préservation de son<br />

patrimoine forestier. D’ailleurs,<br />

une instruction a été adressée à<br />

tous les walis pour l’ouverture des<br />

pistes. J’ai constaté qu’il y a déjà,<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


A C T U<br />

5<br />

un début, mais tout cela reste<br />

insuffisant vu le nombre de<br />

maquis en Algérie. L’accès reste<br />

une nécessité pour faire face aux<br />

feux de forêts.<br />

Quand la Protection civile serat-elle<br />

présente au niveau de toutes<br />

les communes d’Algérie ?<br />

Exemple, la commune de Chabet<br />

El Ameur, dans la wilaya de<br />

Boumerdès, qui a plus de 40 000<br />

âmes, n’a pas encore une unité de<br />

la Protection civile.<br />

Le Schéma d’analyse et de couverture<br />

des risques, qui sert de<br />

base à l’implantation des unités<br />

opérationnelles de la Protection<br />

civile est appelé à répondre aux<br />

préoccupations en matière de<br />

prise en charge des risques encourus<br />

dans chaque circonscription<br />

et à y favoriser, par conséquence,<br />

l’amélioration de la couverture<br />

opérationnelle. L’objectif à atteindre<br />

d’ici à 2014 est d’assurer une<br />

couverture de toutes les daïras,<br />

après ça, la Direction générale de<br />

la Protection civile tracera un<br />

autre objectif, celui d’être présente<br />

dans toutes les communes<br />

de forte concentration démographique,<br />

mais avec des moyens<br />

plus spécifiques à chaque commune.<br />

Dans les prochains jours, une<br />

nouvelle loi sera promulguée.<br />

Peut-on savoir de quoi s’agit-il ?<br />

La nouvelle loi qui sera promulguée<br />

porte sur les préventions<br />

contre l’incendie et les paniques.<br />

Actuellement, les textes d’application<br />

de cette nouvelle loi sont à<br />

l’étude au niveau du comité Ad<br />

hoc intersectoriel.<br />

Pouvez-vous nommer le Premier<br />

ministre avec lequel vous avez eu<br />

des relations tendues ou au<br />

contraire, des relations privilégiées<br />

?<br />

Etant un commis de l’Etat, ma<br />

tâche a été facilitée par la volonté<br />

politique clairement affichée par<br />

les pouvoirs publics, notamment<br />

le président de la République,<br />

d’aider le secteur à reprendre la<br />

place axiale qui est la sienne dans<br />

la prise en charge des préoccupations<br />

liées à la protection des personnes,<br />

des biens et de l’environnement.<br />

De ce fait, les chefs de<br />

gouvernement successifs ont<br />

répondu favorablement aux<br />

doléances du secteur.<br />

Est-ce que la relève est assurée au<br />

niveau de la Protection civile ?<br />

Pareillement à toutes les institutions,<br />

la relève est assurée grâce<br />

à la gestion rationnelle des ressources<br />

humaines, matérialisée<br />

par une formation des hommes<br />

en rapport avec les exigences des<br />

missions dévolues au secteur.<br />

Ce processus de modernisation<br />

sera-t-il poursuivi à l’avenir ?<br />

De toute évidence, ne serait-ce<br />

que par la poursuite des efforts en<br />

vue de son adaptation aux changements<br />

multiples et constants<br />

que connaît la société ainsi que<br />

par ceux visant la constante mise<br />

à niveau de ses effectifs par rapport<br />

au développement technique<br />

et technologique en matière de<br />

prévention, de prévision et de<br />

prise en charge des situations<br />

d’urgence et de catastrophe ainsi<br />

que de réduction de leurs effets<br />

dommageables, sans parler de<br />

l’acquisition d’équipements et de<br />

matériels de pointe susceptibles<br />

de garantir l’optimisation du rendement<br />

des équipes d’intervention<br />

sur le terrain. En d’autres termes,<br />

l’effort de modernisation<br />

sera maintenu et son rythme sera<br />

proportionnel à celui imprimé à<br />

la société en matière de croissance<br />

socioéconomique et ses évidentes<br />

conséquences que sont l’expansion<br />

urbanistique, la densification<br />

des réseaux routiers et autoroutiers,<br />

de ponts et tunnels, portuaires,<br />

aéroportuaires, ferroviaires,<br />

de barrages, de retenues collinaires<br />

et autres grands ouvrages, sans<br />

parler de ceux relatifs aux télécommunications<br />

qui sont autant<br />

de facteurs de multiplication des<br />

risques que le secteur est appelé à<br />

prévenir ou à gérer et qui nécessitent<br />

un développement en rapport.<br />

Nous avons constaté qu’il y a des<br />

difficultés d’accès en cas d’accidents<br />

sur l’autoroute Est-Ouest,<br />

que comptez-vous faire ? Est-ce<br />

qu’il faut installer des colonnes<br />

mobiles, où carrément des brigades<br />

tout au long de l’autoroute ?<br />

C’est vrai que depuis la mise<br />

en service de l’autoroute Est-<br />

Ouest, nous avons enregistré plusieurs<br />

accidents mortels. Le problème<br />

qui se pose pour nos éléments,<br />

c’est le problème d’accès.<br />

Pour cela, nous avons décidé<br />

d’installer six postes de secours<br />

routiers provisoires pour la prise<br />

en charge des difficultés rencontrées<br />

au niveau de l’autoroute Est-<br />

Ouest. En attendant la mise en<br />

place des 22 autres postes en dur,<br />

qui sont prévus et dont la réalisation<br />

échoit à l’Algérienne de gestion<br />

des autoroutes. Le premier<br />

poste de secours a été implanté au<br />

niveau de la localité de Bourached<br />

sur l’axe autoroutier Est-Ouest.<br />

Avec un rayon d’intervention de<br />

l’ordre de 68 kilomètres dans les<br />

deux sens, vers Alger et vers Oran,<br />

ce poste couvre ainsi la totalité des<br />

1<strong>03</strong> kilomètres d’autoroute qui<br />

traversent la wilaya d’Aïn Defla.<br />

Une couverture qui s’étend audelà<br />

des limites de la wilaya, les<br />

équipes étant obligées de passer<br />

par la bretelle d’Oued Djer pour<br />

reprendre l’axe autoroutier vers<br />

l’ouest et vice-versa.<br />

Entièrement équipé pour l’accueil<br />

autant des véhicules de secours<br />

que des dix agents en service, avec<br />

cuisine, chambres, douches, ce<br />

poste dispose d’une ambulance<br />

médicalisée, d’un camion d’incendie<br />

et de moyens de communication,<br />

ainsi que d’un groupe<br />

électrogène et d’une bâche-à-eau<br />

d’une capacité de 30 m3. Ce poste<br />

qui fonctionne H24 comprend en<br />

alternance une équipe composée<br />

d’un chef de poste, de 4 secouristes<br />

et de 4 conducteurs et d’un<br />

chargé de communication.<br />

Un dernier mot...<br />

Tout en rendant hommage au<br />

rôle positif qu’assume la presse en<br />

tant que partenaire privilégié<br />

dans les efforts soutenus que nous<br />

déployons en vue de sensibiliser le<br />

citoyen quant aux risques encourus<br />

et au rôle qu’il est appelé à<br />

tenir dans l’atténuation de leurs<br />

effets dommageables, j’exhorte<br />

l’ensemble des citoyens à adhérer<br />

en masse à l’opération « un secouriste<br />

par famille » dont les effets<br />

bénéfiques sur la société sont<br />

incalculables tout en les invitant à<br />

faire de cette année, celle de la<br />

prévention.<br />

Loi portant exercice de la profession d’avocat<br />

Le FLN et le RND<br />

scellent le sort<br />

de la défense<br />

Le projet de loi régissant la profession d’avocat a été adopté hier à<br />

l’APN par les députés du FLN et RND malgré l’opposition des autres<br />

formations politiques et le boycott du FFS. De son côté, le PT s’est<br />

abstenu.<br />

Ainsi, pour Lakhdar<br />

Benkhellaf, député du<br />

FJD, ce nouveau projet<br />

de loi tend beaucoup<br />

plus à organiser l’activité de l’avocat,<br />

et non le statut particulier de<br />

l’avocat. « Il faut savoir que la<br />

Commission des affaires juridiques<br />

de l’APN a statué avec un<br />

nombre réduit de membres sur les<br />

121 amendements introduits par<br />

les députés. Toutes les modifications<br />

dont une douzaine introduites<br />

par le FJD, ont été rejetées<br />

sans motif. Nous avons voté<br />

contre cette loi et parallèlement<br />

nous œuvrons pour son gel au<br />

Sénat. Cette loi est loin de satisfaire<br />

les avocats. Ils l’ont fait<br />

savoir et personne ne les a écoutés.<br />

»<br />

Autre son de cloche, celui de<br />

Driss Abderrahmane du FLN, qui<br />

souligne qu’«aucune loi n’est parfaite,<br />

mais on ne peut pas nier<br />

qu’il y a eu un débat houloux»,<br />

ajoutant que plusieurs points ont<br />

fait l’objet de débats à l’Assemblée<br />

comme celui lié à la formation de<br />

l’avocat, au système d’information,<br />

les droits et les devoirs. «Je<br />

considère», poursuit-il que l’article<br />

relatif à la création d’une école<br />

<strong>national</strong>e pour l’avocat est une<br />

avancée considérable ». Interrogé<br />

sur l’article 24 qui a suscité le tollé<br />

des représentants de différentes<br />

formations politiques, notre<br />

interlocuteur précise que cet article<br />

a fait l’objet d’une modification.<br />

« Je pense qu’il est moins<br />

préjudiciable tel qu’il a été présenté<br />

par le ministère de la Justice<br />

la première fois » estime-t-il. A<br />

une question sur le changement<br />

des honoraires, le député du FLN<br />

indique qu’il y a, avec le nouveau<br />

texte, une grande avancée en<br />

faveur des avocats. « Il n’y a aucun<br />

barème. On a laissé la liberté à<br />

l’avocat et son client de s’entendre<br />

sur le montant des honoraires.<br />

Alors ce qui a été dit avant, c’est<br />

faux, les honoraires ne sont pas<br />

limités.Ce nouveau projet de loi<br />

contient des points positifs et<br />

négatifs. Nous pouvons y apporter<br />

des améliorations au fur et à<br />

mesure. La législation n’est pas<br />

une science exacte. De toutes les<br />

manières, personne ne pourra<br />

dire qu’il n’a pas pu exprimer son<br />

avis. Nous respectons les avis des<br />

autres» insiste-t-il. Cependant, le<br />

président du groupe parlementaire<br />

de l'Alliance de l'Algérie<br />

Verte (AAV), Naâmane Laouar,<br />

qui s’est opposé à son adoption,<br />

pense que ce texte de loi porte<br />

atteinte aux libertés de la défense.<br />

« Nous avons voté contre cette loi,<br />

parce que nous considérons que<br />

ce texte notamment dans son article<br />

24, porte atteinte à la liberté de<br />

la defense. le justiciable demeure<br />

le plus grand perdant.<br />

Désormais, le droit de tout<br />

citoyen à prétendre à une defense<br />

de qualité est compromis et remis<br />

en cause. »<br />

L’article 24 qui a suscité une<br />

grande polémique stipule désormais<br />

qu’au cas où un avocat està<br />

l’origine d’un incident en pleine<br />

audience, le juge peut dresser un<br />

procès-verbal et le transmettre au<br />

président de la cour pour une<br />

éventuelle poursuite judiciaire. Le<br />

conseil de discipline pourrait lui<br />

aussi être saisi.<br />

L’avocat ne sera plus autorisé à<br />

plaider jusqu’à ce que le bâtonnier<br />

ait statué sur la saisine. C’est une<br />

commission où siègent uniquement<br />

les avocats et non les magistrats.<br />

Désormais, dénoncent les<br />

détracteurs du projet, il n’y a plus<br />

d’équilibre. Les magistrats ont<br />

tous les pouvoirs. Dans le même<br />

ordre d’idées, Laouar, précise que<br />

son parti veut protéger l’avocat et<br />

chacun peut exercer son rôle sans<br />

contrainte ni crainte .« Le texte en<br />

question confère au bâtonnier de<br />

larges prérogatives par rapport<br />

aux avocats. Pour cette raison,<br />

nous avons œuvré dans le seul but<br />

d’obtenir plus de liberté au profit<br />

des robes noires. Le Parti des travailleurs,<br />

par la voix de son<br />

député Ramdane Taâzibt, a décidé<br />

de s’abstenir. « Notre groupe parlementaire<br />

relève la contradiction<br />

qu’il y a entre la formation de<br />

l’avocat définie comme libérale et<br />

indépendante, dans le projet de<br />

loi et le système salarial de l’avocat<br />

qui lui donne également la<br />

possibilité d’être fonctionnaire à<br />

plein temps » indique-t-il. Il<br />

considère de ce fait que ces deux<br />

modifications pourraient porter<br />

préjudice à l’indépendance de<br />

l’avocat. Cependant, les députés<br />

du parti de Louisa Hanoune, ont<br />

rejeté l’introduction de la limitation<br />

de mandat des bâtonniers, (le<br />

nouvel article 100, stipule : un<br />

seul mandat de trois ans renouvelable<br />

une seule fois, Ndlr), qui<br />

constitue selon eux une atteinte à<br />

la démocratie et à la volonté souveraine<br />

des avocats de choisir<br />

librement et autant de fois qu’ils<br />

le souhaitent leurs représentants.<br />

Enfin, notre interlocuteur a<br />

exprimé ses regrets devant le refus<br />

«injustifié» de la majorité des<br />

députés, de voter un amendement<br />

proposant la création d’une organisation<br />

d’avocats dans chaque<br />

wilaya disposant d’une cour de<br />

justice.<br />

Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


6 > A C T U<br />

Morsi<br />

Seul contre tous<br />

Position américaine vis-à-vis de l'Egypte<br />

Les « Obamettes »<br />

Le président égyptien Mohamed<br />

Morsi apparaissait de plus en plus<br />

isolé hier, lâché par cinq ministres<br />

et son propre porte-parole et sous<br />

le coup d'un ultimatum fixé par<br />

l'armée exigeant qu'il réponde<br />

aux demandes du peuple, après<br />

des manifestations monstres. Ces<br />

dernières seraient plus<br />

importantes que celles qui avaient<br />

provoqué la chute de Moubarak.<br />

Les partisans du président<br />

islamiste se rassemblaient en<br />

masse en début d'après-midi à<br />

travers le pays, tandis que<br />

l'opposition se mobilisait<br />

également pour continuer d'exiger<br />

son départ, faisant craindre un<br />

regain de violence. Un climat<br />

tendu où l’armée ainsi que la<br />

police sont appelés à parer à tout<br />

débordement entre les deux<br />

camps. Sur la place Tahrir où les<br />

manifestants exultaient avant-hier<br />

soir après l'annonce de l'armée<br />

donnant à Morsi 48 heures pour<br />

«satisfaire les revendications du<br />

peuple», l'ambiance était tendue<br />

mais optimiste. Des effectifs de<br />

police supplémentaires étaient<br />

également déployés dans la<br />

capitale. L’attaque de plusieurs<br />

sièges du parti au pouvoir, les<br />

trois derniers jours, et la saisie<br />

d’armes à feu ont contraint les<br />

autorités à une « plus grande<br />

vigilance », annonçait hier un<br />

porte-parole de la police<br />

égyptienne sur sa page Facebook.<br />

«Le régime n'est plus légitime»,<br />

déclarait un manifestant anti-<br />

Morsi, Mostafa Gharib, disant<br />

craindre que les islamistes «ne se<br />

battent jusqu'à la fin avant de<br />

tomber». La plupart des<br />

entreprises étaient fermées au<br />

Caire où les rues, quasi désertes,<br />

contrastaient avec l'habituelle<br />

activité de la mégalopole<br />

égyptienne. Le ministre des<br />

Affaires étrangères, Mohammed<br />

Kamel Amr, a annoncé son départ,<br />

rejoignant quatre autres ministres,<br />

dont celui du Tourisme,<br />

démissionnaires depuis la veille.<br />

Kamel Amr est le plus important<br />

membre du cabinet à se retirer.<br />

Dans la foulée, le porte-parole de<br />

la présidence, Ehab Fahmi, et le<br />

porte-parole du gouvernement,<br />

Alaa al-Hadidi, ont quitté leur<br />

poste. Samy Annane, conseiller<br />

pour les affaires sécuritaires a, lui<br />

aussi, jeté l’éponge infligeant un<br />

revers supplémentaire au<br />

président islamiste. L'ultimatum<br />

de l'armée pour que soient<br />

«satisfaites les revendications du<br />

peuple», qui vient à échéance ce<br />

soir, a été lancé par le<br />

commandement militaire au<br />

lendemain des manifestations<br />

massives à travers tout le pays<br />

pour exiger le départ du Président<br />

issu des <strong>Fr</strong>ères musulmans, élu il<br />

y a tout juste un an. Le coup de<br />

grâce est venu lundi soir de la<br />

Maison-Blanche. Obama, devant<br />

l’ampleur des manifestations, a<br />

appelé le président Morsi a<br />

satisfaire les revendications de la<br />

rue. Au moins 16 personnes ont<br />

été tuées dans tout le pays en<br />

marge des manifestations. Des<br />

affrontements similaires avaient<br />

déjà fait huit morts, dont un<br />

Américain, la semaine dernière.<br />

n'ont rien vu !<br />

L'Egypte revêt, pour l'administration américaine, démocrate ou républicaine, une<br />

importance géostratégique qui n'est plus à démontrer. C'est ainsi que la Maison- Blanche a<br />

toujours pris soin d'y envoyer ses « meilleurs » diplomates. Les deux derniers diplomates<br />

américains en poste au Caire sont des femmes.<br />

Anne Peterson a remplacé,<br />

au mois de mai<br />

2011, sa camarade<br />

Margaret Scobey,<br />

soupçonnée d'avoir failli à sa mission<br />

en n'ayant pas anticipé la<br />

chute du régime Moubarak. A ce<br />

moment, les Américains, Barack<br />

Obama en tête, voulaient<br />

« envoyer un signal fort à l'intention<br />

de la nouvelle Egypte ».<br />

Expérimentée, femme de terrain<br />

ayant échappé de justesse à<br />

un attentat alors qu'elle était en<br />

poste en Colombie, Peterson<br />

avait pour principale mission de<br />

consolider les relations stratégiques<br />

entre les deux pays, d'autant<br />

plus que l'opposition égyptienne<br />

et les mouvements révolutionnaires<br />

n'avaient pas «pardonné» aux<br />

Etats-Unis leur soutien indéfectible<br />

à Hosni Moubarak et le «ralliement<br />

tardif» de la Maison-<br />

Blanche à la révolution du 25 janvier<br />

2011. Au début de sa mission,<br />

Peterson a commencé à<br />

nouer de nouveaux liens avec les<br />

« nouveaux » acteurs politiques<br />

du pays. Les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />

figuraient déjà en 2011 en bonne<br />

position dans l'agenda américain.<br />

Du côté de l'administration<br />

Obama, le futur président égyptien<br />

devra, en premier, respecter<br />

tous les accords passés par<br />

Moubarak, priorité pour les<br />

Accords de Camp David. Ce fut le<br />

cas. Une fois élu, le président<br />

Morsi a fait savoir que son pays<br />

respectera, à la lettre, les accords<br />

passés avec Israël, à la surprise<br />

générale. Une « surprise » ? Pas<br />

vraiment. En Egypte, l'opposition<br />

et certains analystes n'ignoraient<br />

pas les liens « privilégiés » entre<br />

les Américains et les <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans. Au lendemain de son<br />

élection avec une légère avance<br />

sur Ahmed Chafik au deuxième<br />

tour de l'élection présidentielle,<br />

Obama s'est précipité de féliciter<br />

le nouveau « Raïs » et a promis<br />

que les Etats-Unis allaient travailler<br />

avec le nouveau venu, élu<br />

démocratiquement. Une fois au<br />

pouvoir, Morsi, sous la coupe de<br />

la confrérie qui l’a porté aux portes<br />

du Palais d'El Itihadia, multiplie<br />

les « erreurs ». Il se met à dos<br />

l'opposition qui l'accuse de vouloir<br />

« Ikhwaniser » les institutions<br />

et les administrations, il écarte en<br />

douce les deux principaux chefs<br />

de l'armée en nommant Samy<br />

Anane comme conseiller et met à<br />

la retraite le Maréchal Tantawi<br />

puis provoque une crise sans précédent<br />

avec le pouvoir judiciaire.<br />

Pendant toute cette période, les<br />

Américains se sont abstenus de<br />

toute critique à l'encontre de leur<br />

allié. Début mai <strong>2013</strong>, la situation<br />

économique du pays est peu<br />

reluisante. Les pénuries se multiplient,<br />

l'insécurité règne et le vrai<br />

visage du « fondamentalisme »<br />

religieux en Egypte apparait au<br />

grand jour. Menace contre les<br />

communautés religieuses minoritaires,<br />

arrestations arbitraires,<br />

violences <strong>quotidien</strong>nes dont le<br />

bilan s'élèvera, selon des ONG<br />

locales, à plus de mille morts<br />

dont 258 cas de décès suite à des<br />

tortures dans les commissariats.<br />

Du côté de l'ambassade ou du<br />

Département d'Etat, aucune<br />

condamnation ferme ou directe.<br />

Pis encore, au début du mois de<br />

juin, alors que le collectif<br />

Tamarod continue sa campagne<br />

de collecte des signatures, Anne<br />

Peterson prend ouvertement<br />

position en faveur de Morsi.<br />

Dans une allocution devant<br />

des étudiants au Caire, Peterson<br />

avait critiqué les appels à manifester<br />

le 30 juin pour amener le<br />

président Morsi à quitter le pouvoir.<br />

« Les opposants ont plutôt<br />

intérêt à améliorer la performance<br />

de leurs structures électorales<br />

au lieu d'organiser des<br />

manifestations qui risquent de<br />

dégénérer en violence …<br />

L'Egypte a besoin de stabilité<br />

pour remettre de l'ordre dans la<br />

maison sur le plan économique.<br />

Plus de violence dans la rue ne<br />

fera que rallonger la liste des<br />

martyrs », a-t-elle dit. «Les Etats-<br />

Unis ont choisi de travailler avec<br />

le vainqueur des élections quel<br />

qu'il soit tant que celles-ci répondent<br />

aux critères internationaux»,<br />

a-t-elle ajouté pour<br />

répondre à ceux qui accusent les<br />

Etats-Unis de soutenir le président<br />

Morsi.<br />

Alimentant davantage les<br />

soupçons d'une complicité avec<br />

les <strong>Fr</strong>ères musulmans notamment,<br />

l'ambassadrice a rencontré,<br />

durant la semaine dernière l'adjoint<br />

du guide de la confrérie,<br />

Khaïrat Al-Chater, qui n'a pas de<br />

poste officiel. Dans des déclarations<br />

à l'agence Anatolie, une<br />

source diplomatique à l'ambassade<br />

américaine au Caire a<br />

affirmé que cette entrevue s'inscrivait<br />

dans le cadre d'une série<br />

de rencontres avec des personnalités<br />

politiques. «L'ambassadrice<br />

américaine a donné une leçon de<br />

patriotisme. S'il y a alignement,<br />

elle s'est alignée sur les valeurs<br />

américaines », a déclaré à la<br />

presse Ragueh Dardiri, de la commission<br />

des affaires étrangères au<br />

Parti liberté et justice des <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans, prenant la défense<br />

de la diplomate qui s'est attirée<br />

des critiques très acerbes.<br />

Mais les anti-Morsi ne se laissent<br />

pas décourager. Ils savent<br />

qu'en politique, surtout lorsqu'il<br />

s'agit de soutien américain, les<br />

positions ne sont jamais éternelles.<br />

« Dès que les Etats-Unis réaliseront<br />

que les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />

sont en situation de faiblesse ou<br />

que la situation a dégénéré en<br />

conflit sanglant entre partisans et<br />

opposants, ils seront les premiers<br />

à réclamer le départ de Mohamed<br />

Morsi afin de préserver leurs<br />

intérêts stratégiques en Egypte»,<br />

prévoit Essam Chiha, avocat et<br />

cadre du parti libéral Al-Wafd,<br />

dans une tribune publiée dans le<br />

<strong>quotidien</strong> el-Watan. De son côté,<br />

Mostafa Kamel Al-Sayed, professeur<br />

de sciences politiques à<br />

l'université américaine du Caire,<br />

partage le même avis. Il déclara le<br />

26 juin à une journaliste de<br />

Ahram Hebdo, que « si le soulèvement<br />

populaire du 30 juin est<br />

comparable à celui du 25 janvier<br />

2011 et si l'armée s'aligne à nouveau<br />

sur la volonté du peuple, les<br />

Américains feront volte-face et<br />

lâcheront les <strong>Fr</strong>ères comme ils<br />

l'ont fait avec Moubarak ». Le 1 er<br />

juillet, alors que le président<br />

Barack Obama se trouve en tournée<br />

en Afrique, la Maison-<br />

Blanche rend public un communiqué.<br />

Les Etats-Unis demandent<br />

au président Morsi de ne pas<br />

«ignorer les revendications du<br />

peuple égyptien descendu dans<br />

les rues d'une manière pacifique».<br />

Obama lâche Morsi et Anne<br />

Peterson attend l'accord du sénat<br />

américain pour rejoindre<br />

Washington D.C où un nouveau<br />

poste l'attend. Au final, la diplomatie<br />

américaine n'a rien vu<br />

venir en Egypte. En moins de<br />

deux ans, Obama a parié sur le<br />

mauvais cheval. Ses « Obamettes»<br />

devraient rendre compte un jour.<br />

Yacine Chabi<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


Production de miel<br />

Une baisse de 40%<br />

prévue cette année<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

La production de miel devrait chuter de 40% comparée à l’année 2012. La Fédération<br />

algérienne des associations d’apiculteurs (FAAA) précise que la baisse est due aux<br />

mauvaises conditions climatiques qui ont retardé la floraison.<br />

L'activité du secteur manufacturier<br />

japonais a augmenté en juin à son<br />

rythme le plus rapide en plus de<br />

deux ans, montre une enquête<br />

auprès des directeurs d'achats.<br />

L'indice PMI Markit/JMMA est<br />

remonté à 52,3 en juin, corrigé des<br />

variations saisonnières, contre 51,5<br />

en mai. L'indice reste ainsi audessus<br />

du seuil de 50 séparant<br />

expansion et contraction de<br />

l'activité pour le quatrième mois<br />

consécutif. Il montre en outre que<br />

l'activité a augmenté au rythme le<br />

plus rapide depuis février 2011. Le<br />

sous-indice des nouvelles<br />

commandes a atteint 54,7 en juin<br />

contre 53,1 en mai, ce qui indique<br />

que les commandes sont à leur plus<br />

haut niveau en trois ans, sur fond<br />

de hausse de la demande<br />

intérieure. Le sous-indice des<br />

commandes à l'export a diminué,<br />

passant de 52,6 en mai à 52,1 en<br />

juin.<br />

CRASH<br />

En 2012, pour cause de<br />

conditions climatiques<br />

désavantageuses et les<br />

multiples incendies de<br />

forêts enregistrés cette année, la<br />

production de miel a accusé un<br />

recul d’au moins 20% par rapport<br />

à la récolte de 2011, où il a<br />

été produit près de 53 000 quintaux<br />

de miel toutes variétés<br />

confondues.<br />

Pourtant la Fédération algérienne<br />

des apiculteurs œuvre, en<br />

collaboration avec le ministère<br />

de l’Agriculture et du<br />

Développement rural, à accroître<br />

la production du miel en Algérie<br />

à 100 000 tonnes à l’horizon<br />

2020. La fédération tend à développer<br />

l’apiculture et la production<br />

du miel à travers une série<br />

de mécanismes dont l’organisation<br />

du métier, l’implication de<br />

tous les intervenants pour<br />

contribuer à la mise en place<br />

d’une stratégie <strong>national</strong>e de production<br />

du miel, en plus des<br />

mesures de soutien du ministère<br />

qui seront effectives cette année<br />

pour accroître la production et<br />

générer des milliers de postes<br />

d’emploi dans la filière. La première<br />

démarche pour le développement<br />

de la filière consiste à<br />

associer les fabricants des outils<br />

de production et les importateurs<br />

de matières premières et<br />

autres, a-t-il souligné. Il était<br />

question de la tenue d’une<br />

assemblée générale fin février à<br />

Alger pour modifier et amender<br />

les statuts et intégrer ces catégories<br />

au sein de la fédération.<br />

Elle mise beaucoup sur le projet<br />

du ministère de l’Agriculture<br />

et du Développement rural pour<br />

doter les apiculteurs d’un million<br />

de ruches. Une enveloppe de 26<br />

milliards de dinars est consacrée<br />

à ce programme qui a tardé à être<br />

lancé depuis 2010 et qui a<br />

démarré timidement l’an dernier.<br />

Son lancement effectif est<br />

attendu cette année pour permettre<br />

de créer, à la fin de 2014,<br />

environ 100 000 postes d’emploi<br />

en apiculture et activités liées.<br />

50 e anniversaire de l’Indépendance<br />

Algérie Poste célèbre l’événement<br />

La célébration du 50 e anniversaire<br />

de l’Indépendance<br />

et de la Jeunesse suivi d’un<br />

riche programme a été arrêtée<br />

par les ministères et les institutions<br />

publiques pour la célébration<br />

du cinquantenaire de<br />

l’Indépendance de l’Algérie et ce<br />

pendant une année. Les activités<br />

retenues à cet effet se sont étalées<br />

sur une année (5 juillet 2012-5<br />

juillet <strong>2013</strong>).<br />

En effet, Algérie Poste, comme<br />

à l’accoutumée, sera au rendezvous,<br />

au salon du cinquantenaire<br />

dédié au secteur de la Poste et des<br />

TIC et ce les 1 er , 2 et 3 juillet <strong>2013</strong><br />

au Monument des Martyrs à<br />

Riadh El Fath.<br />

Cet événement est placé sous<br />

le haut patronage des ministères<br />

de la Poste et des TIC et des<br />

Moudjahidine, et il s’inscrit dans<br />

le cadre de la poursuite des préparatifs<br />

de 50 ans de réalisations<br />

du secteur de la Poste. D’autres<br />

entreprises du secteur ont été<br />

conviées pour participer à ce<br />

L’Algérie dispose de grandes<br />

potentialités en apiculture non<br />

exploitées. Elle compte 200 000<br />

apiculteurs et 1,6 million de<br />

ruches qui ont donné 60 000 tonnes<br />

de miel en 2011. La production<br />

a baissé en 2012 à cause des<br />

conditions climatiques difficiles<br />

qui ont causé une perte de<br />

350 000 ruches, a-t-il indiqué.<br />

Par ailleurs, les plus grands<br />

exportateurs mondiaux de miel<br />

sont la Chine avec 87 000 t,<br />

l’Argentine avec 73 000 t et Le<br />

Mexique avec 23000 t. En<br />

Europe, le premier pays producteur<br />

est l’Espagne avec 31 000 t,<br />

suivi de la <strong>Fr</strong>ance avec 27 000 t.<br />

F.A.A.<br />

salon et auront le privilège d’exposer<br />

leurs produits. La participation<br />

d’Algérie Poste, en cette<br />

édition, est marquée par son<br />

stand qui abritera un patrimoine<br />

de l’Administration postale<br />

algérienne à travers une<br />

exposition d’anciens et nouveaux<br />

objets et articles exploités dans<br />

l’activité postale de l’époque<br />

coloniale et pendant les premières<br />

années de l’Indépendance<br />

jusqu’à <strong>2013</strong>.<br />

Une exposition philatélique<br />

conçue selon les normes universelles<br />

de présentation, commémorant<br />

les 50 années<br />

d’Indépendance de l’Algérie aura<br />

lieu au niveau du stand d’Algérie<br />

Poste, ainsi que les différentes<br />

éditions des encyclopédies exposées<br />

à cette occasion.<br />

Le marché des fusions et<br />

acquisitions est resté léthargique en<br />

<strong>Fr</strong>ance au cours des six premiers<br />

mois de l'année, à l'image de l'état<br />

de santé de l'économie française,<br />

signant même son pire deuxième<br />

trimestre de ces dix dernières<br />

années malgré quelques opérations<br />

dans le capital-investissement. Sur<br />

fond de déprime de la zone euro,<br />

l'Europe dans son ensemble tourne<br />

au ralenti, alors qu'aux Etats-Unis<br />

les transactions restent soutenues<br />

après un début d'année tonitruant<br />

avec le rachat de Heinz et<br />

l'offensive sur Virgin Media. D'après<br />

les données Thomson Reuters, les<br />

opérations de M&A (fusions et<br />

acquisitions) impliquant une<br />

entreprise française ont atteint, en<br />

volume, 33,4 milliards de dollars<br />

(25,7 milliards d'euros) au premier<br />

semestre <strong>2013</strong>, en repli de 31% par<br />

rapport à un an plus tôt. Au<br />

deuxième trimestre, elles se sont<br />

élevées à 16 milliards de dollars<br />

contre 19,1 milliards un an<br />

auparavant. En Europe, les volumes<br />

de fusions et acquisitions ont fondu<br />

de 43% entre janvier et juin par<br />

rapport à la période correspondante<br />

de 2012, à un plus bas de 16 ans,<br />

alors qu'ils ont crû de 34% aux<br />

Etats-Unis sur la même période.<br />

CHIFFRE<br />

22 100<br />

Une production de 22 100 quintaux<br />

de raisin de table est attendue<br />

durant cette campagne de<br />

vendange précoce <strong>2013</strong> dans la<br />

wilaya de Ghardaïa.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


8 > P U B L I C I T E<br />

République Algérienne Démocratique et Populaire<br />

Wilaya de Blida<br />

Direction du commerce<br />

Avis d’appel d’offres <strong>national</strong> ouvert<br />

Algérie News <strong>03</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong> Anep 529 061<br />

République Algérienne Démocratique et Populaire<br />

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme<br />

Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya de Tamanrasset<br />

Centre ville B.P n°237 Tamanrasset<br />

M.F n°099011019011537<br />

Avis d’appel d’offre <strong>national</strong> ouvert n°22/2012<br />

La Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la<br />

wilaya de Tamanrasset, lance un avis d’appel d’offre<br />

<strong>national</strong> ouvert pour :<br />

Travaux de revêtement des voiries Ksar Laab et Ksar El<br />

Morabitine In Salah (lots n°1).<br />

Les entreprises qualifiées dans le domaine du travaux<br />

publics (principale ou secondaire) et intéressées par le<br />

présent appel d’offre devront retirer les cahier des<br />

charges auprès de la Duc (bureau du contentieux)<br />

contre reçu délivrer auprès du bureau d’étude<br />

(B.E.POL) Assali Mohamed contre la somme non remboursable<br />

de (2.000,00 DA) sis à centre ville<br />

Tamanrasset.<br />

Les offres accompagnées des pièces ci-dessous, indiquées<br />

dans le cahier des charges doivent être déposées<br />

au secrétariat de la direction de l’urbanisme et<br />

de la construction et présentées en deux enveloppes<br />

comportant l’offre (A) technique et l’offre (B) financière.<br />

Les deux enveloppes seront introduites dans un plus<br />

anonyme ne portant que la mention suivante :<br />

Le Directeur de l’Urbanisme et de la Construction de la<br />

wilaya de Tamanrasset<br />

Appel d’offre <strong>national</strong> ouvert n°22/2012<br />

Travaux de revêtement des voiries Ksar Laab et Ksar El<br />

Morabitine In Salah (lots n°1).<br />

Soumission à ne pas ouvrir<br />

Les offres accompagnées des pièces suivantes :<br />

Offre technique (A) :<br />

- Déclaration à souscrire.<br />

- Déclaration de probité.<br />

- Instructions aux soumissionnaires.<br />

- Les pouvoirs du (ou des) signataire appuyés par les<br />

pièces juridiques habilitant le (ou les) signataire(s) à<br />

engager l’entreprise.<br />

- Registre du commerce.<br />

- Numéro d’immatriculation fiscale.<br />

- Bilan comptable deux dernières années.<br />

- Le planning générale de réalisation des travaux.<br />

- Casier judiciaire du gérant.<br />

- Certificat de qualification et de classification professionnelle.<br />

- Extrait de rôle ou avec échéancier (raison sociale et<br />

endroit d’activités).<br />

- Attestations de mise à jour vis-à-vis CNAS, CASNOS,<br />

CACOBATPH.<br />

- Liste de matériels.<br />

- Liste personnel CNAS.<br />

- Attestations des travaux réalisés.<br />

- Certificat des dépôt des comptes sociaux pour les<br />

concernés.<br />

Offre financière (B) :<br />

- Déclaration de soumission.<br />

- Bordeaux des prix unitaire.<br />

- Devis estimative et quantitative.<br />

(Toutes les pièces doivent être légalisée et non<br />

expiré).<br />

Seront déposées au secrétariat de la direction de l’urbanisme<br />

et de la construction de la wilaya de<br />

Tamanrasset, dans une durée à vingt et un (21) jours à<br />

compter de la première parution de l’avis d’appel d’offres<br />

dans le bulletin officiel des marchés de l’opérateur<br />

public (BOMOP) et / ou dans la presse <strong>national</strong>e.<br />

La date limite de dépôt des offres est fixée pour le dernier<br />

jour de durée de préparation des offres à (13h30).<br />

L’ouverture des plis sera le même jour à (14h00) en<br />

séance publique, Si ce jour coïncide avec un jour férié<br />

ou un jour de repos légal, la durée de préparation des<br />

offres est prorogée jusqu’au jour ouvrable suivant.<br />

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs<br />

offres pendant 90 jours + durée de préparation des<br />

offres à compter de la date limite de dépôt des offres.<br />

(Les soumissionnaires sont invités à assister à la<br />

séance d’ouverture)<br />

Algérie News <strong>03</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 529 050<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />

9<br />

Abdelmalek Sellal<br />

><br />

Selon certains confrères, des rapports<br />

concernant l’enrichissement douteux de<br />

quatre walis seraient entre les mains du<br />

Premier ministre. Osera-t-il passer à<br />

l’action lui qui a fait de la lutte contre la<br />

corruption son cheval de bataille ?<br />

Ahmed Bédjaoui<br />

Moussa Benhamadi<br />

« Nous n’avons aucune preuve que les<br />

données sensibles, liées à la sécurité<br />

<strong>national</strong>e, ont fait l’objet d’espionnage<br />

dans le cadre de l’affaire Snowden. Nos<br />

données ne sont pas sur réseau, comme<br />

quoi, le retard que nous avons dans ce<br />

domaine a du bon !»<br />

Abderrezak Mokri<br />

« Contrairement à ce que certains pensent,<br />

nous considérons que le RCD développe un<br />

discours responsable. Nous n’avons aucun<br />

problème à coordonner nos actions. »<br />

Ahmed Betatache<br />

« Politiquement, maintenir les frontières<br />

terrestres avec le Maroc fermées au<br />

moment où les liaisons aériennes sont<br />

permanentes n’a aucun sens. »<br />

><br />

Le monde de l’insolite<br />

Dans une tribune publiée hier par nos<br />

confrères d’El Khabar, « Monsieur cinéma<br />

» a dressé un bilan peu reluisant du<br />

septième art, qui, selon lui, souffre de la<br />

mauvaise gestion.<br />

En baisse<br />

Restitution osseuse<br />

Un médecin américain a rendu lundi à<br />

un ancien soldat de la guérilla<br />

communiste viêt-cong les os de son<br />

bras amputé pendant la guerre du<br />

Vietnam et conservés précieusement<br />

pendant près de cinquante ans, a-t-il<br />

indiqué. Le bras, dont il ne reste que les<br />

os attachés ensemble après l'opération<br />

chirurgicale en 1966, a été remis à<br />

Nguyen Quang Hung chez lui à An Khe,<br />

dans la province de Gia Lai des hautsplateaux<br />

du centre du Vietnam. « J'étais<br />

le gardien de ce bras », a déclaré par<br />

téléphone Sam Axelrad, qui s'est dit «<br />

incroyablement heureux » d'avoir pu<br />

enfin rendre ce macabre souvenir de<br />

guerre à son propriétaire légitime.<br />

Hung, ancien soldat viêt-cong, était<br />

arrivé moribond dans la base du<br />

médecin américain en 1966, après avoir<br />

été touché par balle et avoir contracté la<br />

gangrène. « Quand j'ai amputé son<br />

bras, nos médecins l'ont pris, ont<br />

enlevé la chair, et l'ont réassemblé<br />

parfaitement avec des fils, et ils me<br />

l'ont donné », a expliqué le médecin. «<br />

Quand j'ai quitté le pays six mois plus<br />

tard, je n'ai pas voulu jeter le bras, je<br />

l'ai mis dans ma malle et je l'ai emporté<br />

chez moi. Et toutes ces années, il est<br />

resté dans ma maison. »<br />

Un bébé et trois<br />

parents<br />

Le Royaume-Uni pourrait devenir le<br />

premier pays à légaliser une technique<br />

de procréation assistée dans laquelle<br />

l'ADN de trois « parents » est utilisé<br />

pour créer un embryon en bonne santé.<br />

Le gouvernement a en effet approuvé<br />

vendredi ce procédé. Ce processus<br />

innovant est destiné à éviter que des<br />

mères ne transmettent à leurs bébés<br />

des maladies génétiques graves, telles<br />

que certaines myopathies, en<br />

remplaçant leur ADN mitochondrial<br />

défectueux par de l'ADN sain,<br />

provenant d'un « troisième parent ». Le<br />

débat pour légaliser ce procédé devrait<br />

avoir lieu l'année prochaine au<br />

Parlement. « Nous sommes tout à fait<br />

en droit de chercher à lancer, dès que<br />

possible, un traitement qui sauve des<br />

vies », a estimé Sally Davies, principale<br />

conseillère du gouvernement pour les<br />

questions de santé publique.<br />

Sois belle et tais-toi<br />

L'adage populaire le précise bien : « Il<br />

faut souffrir pour être belle ». Cette<br />

Néo-Zélandaise l'a compris à ses<br />

dépens en se soudant méchamment la<br />

bouche après avoir confondu son tube<br />

de stick à lèvres avec un bâton de colle<br />

extra forte. Opérée en urgence, la<br />

maladroite a pu retrouver l'usage de sa<br />

cavité buccale sans endommagements.<br />

En entendant l'appel alarmé jeudi<br />

dernier d'une femme ne parvenant pas<br />

à articuler, les secours de la ville de<br />

Dunedin en Nouvelle-Zélande ont bien<br />

cru à un enlèvement et à une<br />

séquestration. « Elle ne pouvait que<br />

grogner, elle semblait bâillonnée »,<br />

relate le sergent Steve Aitken au journal<br />

local Otago Daily Times. En entendant<br />

ces complaintes sourdes, sans<br />

articulation ni mots, le sergent et son<br />

équipe s'attendent au pire lorsqu'ils<br />

débarquent au domicile de la victime.<br />

><br />

Abdellatif<br />

Baba-Ahmed<br />

Raté ! Le premier bac du nouveau<br />

ministre de l’Education <strong>national</strong>e est un<br />

échec sans précédent. Chute du taux de<br />

réussite et surtout un scandale dans<br />

l’affichage des résultats. Déclinant toute<br />

responsabilité, le ministre a choisi de<br />

lancer sa « papate chaude » vers les<br />

responsables de l’Onec.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

Code 2184 - Etude de mapitre Kaddour Merad Notaire<br />

04, rue El Békri El Biar - Alger<br />

EURL : HEALTH AND BEAUTY SERVICES ALGEIA.<br />

Siège sociale : Mersa Ben M’hidi (Tlecmcen), lei dit<br />

projet lotissement des frères Ouafak, genre A, Ilot<br />

n°64, Capital social : 100.000,00 DA<br />

Constitution<br />

Aux termes d’un acte reçu en l’étude, les 13 et 18 juin <strong>2013</strong>, en<br />

cour d’enregistrement :<br />

Il a été consitutée une EURL, par Mr Rahal, Fayçal.<br />

Dénomination ; EURL : HEALTH AND BEAUTY SERVICES<br />

ALGEIA.<br />

Objet social : code (505015) : commerce de détail de matériels<br />

et articles de coiffure et d’esthétique, code (614001); coiffure<br />

et soins de beauté, code (502301) : coomerce de détail de produits<br />

de parfumerie et cosmétiques, code (502302); commerce<br />

de détail de produits de parfumerie et cosmétiques exercé en<br />

Etal, code (614005) institut de soins corporels, code (6<strong>07</strong>017)<br />

cabinet conseil, étude et assistance en inverstissement et<br />

généralement toutes opérations peuvent se rattacher à l’objet<br />

social.<br />

Siège sociale : Mersa Ben M’hidi (Tlemcen), lieu dit projet<br />

lotissment des frères Ouafak, genre A, Ilot 1, n°64. Durée : 99<br />

ans. capital social : 100.000,00 DA, divisé en 100 parts de<br />

1.000,00 DA chacune attribuées à l’associé unique, effectuées<br />

en numéraires. gérant : Mr Rahal Fayàal; associé unique, pour<br />

une durée ilimitée.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au CNRC de la wilaya de<br />

Tlemcen.<br />

Pour avis, le notaire<br />

Appel<br />

L’association des stomisés<br />

d’Algérie parraine<br />

un recueil de fonds pour<br />

sauver un nourrison<br />

dont la vue est menacée<br />

de cécité.<br />

Nous faison donc aux âmes charitables<br />

qui voudraient contribuer aux<br />

soins de ce bébé à l’étranger. Le dossier<br />

médical peut être transmis par e-<br />

mail à toute demande.<br />

Tél : 0670-15-35-12<br />

0553-<strong>03</strong>-08-25<br />

E-mail :<br />

associationstomisés@yahoo.fr<br />

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE<br />

WILAYA DE TIZI OUZOU<br />

DAIRA DE LARBAA NATH IRATHEN<br />

COMMUNE DE LARBAA NATH IRATHEN<br />

Avis<br />

Mr : REDJOUL Mohammed Achour et fils .Demeurant à Taguemounte<br />

Boudfel.<br />

Né(e)le 11 /02/1949 à Taguemounte Boudfel Larbaa Nath Irathen fils<br />

(fille) Mouloud et de IDIR Chabha.<br />

Est présent (e) au siège de I’A.P.C de Larbraa nath irathen, lequel<br />

(laquelle) a demander l’établissement d’un certificat de possession<br />

de d’un terrain sis au village : Taguemounte Boudfel dénommé «<br />

TAMAZIRTH »<br />

Cette même parcelle de terrain est d’une contenance totale de<br />

2224m? répartie en 02 lots situé de part et d’autre de chemin du village.<br />

Lot 01 : est d’une contenance totale de 1424m?<br />

Elle est délimitée comme suit :<br />

-Au Nord par : chemin de village la séparant des propriétés héritiers<br />

REKAB Belaid et REKAI Said.<br />

-À l’Ouest par : chemin du village la séparant des propriétés REZAOUI<br />

Aomar.<br />

-Au Sud par : CW 05 la séparant Du lot n°02.<br />

-À l’Est par ; les propriétés des héritiers RADJOUL Ahmed<br />

Lot 02 : est d’une contenance totale de 800m?<br />

Elle est délimitée comme suit :<br />

-Au Nord est par : CW 05 la séparant Du lot n°01<br />

-À l’Ouest par : la propriété REZAOUI M’ hend.<br />

-Au Sud par : la propriété des héritiers RECHIK Mohand.<br />

À l’Est par ; les propriétés des héritiers RADJOUL Ahmed<br />

À cet effet pour toute opposition, les concernés sont priés de formuler<br />

une requête d’opposition à Monsieur le président de l’A.P.C De Larbaa<br />

Nath Irathen.<br />

Etude notariale de Boumerdès<br />

Maître Yahi Aissa (code n°2848)<br />

Cité 350 Logts BT 32 n°02<br />

Modification des status<br />

Aux termes d’un acte reçu en l’etude<br />

le (23/06/<strong>2013</strong>), il a été procède a la<br />

modification des statuts de l’EURL<br />

dénomme «Belhadi Mohamed Import<br />

export» ayant son siège social a cité<br />

si smail 01 n°70 local n°01 Bordj El<br />

Kiffane, Alger, comme suite : 1- élargissement<br />

de l’objet de la société en<br />

ajoutant import export de produits<br />

d’emballage.<br />

Deux expéditions de cet acte seront<br />

déposées au C.N.R.C.<br />

Pour avis, le notaire<br />

Vend<br />

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Algérie News <strong>03</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong> Anep 529 041<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Gouvernance en Algérie<br />

La nature<br />

a horreur<br />

du videPar Abderrahmane<br />

Mebtoul<br />

Il serait malhonnête de ne pas reconnaître que<br />

la situation économique et sociale de l’Algérie,<br />

ne correspond pas à ses potentialités et elles<br />

sont énormes, matérielles et surtout<br />

humaines, richesse bien plus importante que<br />

toutes les ressources en hydrocarbures.<br />

Lire > pages 12 - 13<br />

Paranoïde<br />

L’appartheid<br />

de la mémoire<br />

Par : Sarah<br />

Haidar<br />

On le sait :<br />

l’Algérie a saigné<br />

autant dans<br />

sa chair que<br />

dans sa matière<br />

grise pendant<br />

cette décennie sanguinaire qui érigea la<br />

tuerie en pratique religieuse. Si la<br />

mémoire collective tend à oublier les<br />

anonymes, les entassant dans un simple<br />

chiffre sans visage, elle s’acharne<br />

chaque année à évoquer les intellectectuels,<br />

scientifiques et artistes flingués<br />

au détour d’une opinion libre. Les<br />

Tahar Djaout, Saïd Mekbel, Alloula,<br />

Medjoubi, Lyabès, et tant d’autres<br />

n’ayant pu céder au chantage de la<br />

peur, ont choisi la pensée libre et l’art<br />

tout en sachant qu’en ces années où le<br />

silence était le chemin le moins direct<br />

vers la mort, la parole, elle, les conduisait<br />

tout droit six pieds sous terre.<br />

On s’en souvient régulièrement, on<br />

sort cette longue liste morbide pour<br />

lutter contre l’amnésie et rappeler que<br />

le pays n’a pas seulement perdu des<br />

milliers de vies humaines mais aussi<br />

des lumières et des intelligences irremplaçables.<br />

Néanmoins, dans cette évocation<br />

qui s’essouffle année après<br />

année, on oublie souvent un nom, et<br />

pas des moindres...<br />

Peut-être parce qu’il fut arabophone?<br />

Incompris? Marginal? N’ayant<br />

jamais intégré la grande cour et les<br />

salons étroits de l’intelligentsia<br />

urbaine?<br />

Lui, c’est Bakhti Benaouda, universitaire,<br />

libre-penseur et poète assassiné<br />

en 1995 à Oran alors qu’il assistait à un<br />

match de foot dans son quartier.<br />

Il est vrai que cet esprit alerte et<br />

merveilleusement éclairé n’a pu aboutir<br />

à une reconnaissance d’envergure<br />

pour la simple raison qu’il fut abattu à<br />

l’âge de 35 ans. Mais, en dépit de l’absence<br />

d’ouvrages et de recherches<br />

autour de son travail, l’université et<br />

notamment la pensée philosophique<br />

algérienne lui doivent beaucoup.<br />

Bakhti Benaouda a ce mérite<br />

d’avoir posé la question de la modernité<br />

et de la post-modernité ainsi que<br />

le débat sur l’identité culturelle, à<br />

l’heure où l’Algérie et ses intellectuels<br />

essayaient tant bien que mal de résister<br />

à l’islamisme par une production de<br />

l’urgence et des oeuvres, certes courageuses<br />

et nobles, mais toujours associées<br />

au conjoncturel. Lui, ne semblant<br />

nullement se soucier de son devenir<br />

d’homme, encore moins de la souillure<br />

du sang maculant la liberté de l’esprit,<br />

il a tenté de construire une base de lancement<br />

pour un pays moderne, apaisé<br />

et capable, sans le moindre complexe,<br />

d’apporter sa contribution au savoir<br />

universel.<br />

Réfléchissant et écrivant en marge<br />

du monde et de ses terreurs, il disait:<br />

«La modernité est un instant intellectuel<br />

affranchi de l’identité absolue et<br />

pariant sur le rationnel. Une modernité<br />

qui transmute l’individu de l’individualisme<br />

vers la citoyennté, du paranormal<br />

vers la réalité, afin d’en faire le<br />

maître du destin et du possible, dans<br />

une lucidité antagonique avec l’establishement».<br />

Et à propos de la production<br />

littéraire algérienne, il s’indignait déjà<br />

du pullulement du slogan au détriment<br />

de la création et de la réinvention<br />

du monde. En cette période où intellectuels<br />

et artistes dans leur grande<br />

majorité s’imposaient de choisir un<br />

camp idéologique pour signifier leur<br />

«opposition» à l’obscurantisme,<br />

Benaouda refusait de compartimenter<br />

sa pensée, de verser dans le clanisme ou<br />

l’inféodation intellectuelle d’où qu’elle<br />

vienne.<br />

Viendra peut-être le<br />

jour où tous ces clivages<br />

et incompétences<br />

crèveront dans la fosse<br />

des idéologies<br />

infécondes, et où la<br />

pensée du philosophe<br />

assassiné pourra enfin<br />

s’apprécier à sa juste<br />

valeur.<br />

18 ans après sa mort, il est très rare<br />

que le pays évoque cet esprit lumineux<br />

si ce n’est pour l’inclure dans la<br />

fameuse liste, ou bien le célébrer d’une<br />

manière tragiquement superficielle<br />

tant son oeuvre reste inaccessible aux<br />

professionnels des commémorations<br />

creuses. L’Algérie mais aussi sa «francophonie»<br />

qui semble oublier que la<br />

langue arabe n’a pas donné que des<br />

idéologues inspides et des écrivains à la<br />

petite semaine, et qui se complait souvent<br />

dans un mépris non-dit envers<br />

cette langue, sans doute parce que ses<br />

utilisateurs n’avaient pas accès au<br />

lobby médiatique d’outre-mer!<br />

L’Algérie mais aussi ses «arabophones»<br />

qui, sciemment ou inconsciemment,<br />

veulent confiner Bakhti<br />

Benaouda, l’universel et l’intemporel,<br />

dans le seul périmètre géographique<br />

du «Monde arabe»...<br />

Viendra peut-être le jour où tous<br />

ces clivages et incompétences crèveront<br />

dans la fosse des idéologies infécondes,<br />

et où la pensée du philosophe assassiné<br />

pourra enfin s’apprécier à sa juste<br />

valeur. L’inestimable valeur d’une<br />

modernité rêvée, réfléchie, esquissée et<br />

n’attendant que d’être parachevée dans<br />

sa pleine magnifiscence.<br />

S. H<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Gouvernance en Algérie<br />

La nature a horreur du<br />

L<br />

a Constitution actuelle concentre<br />

tous les pouvoirs aux mains du<br />

président de la République, politique<br />

et économique, un pouvoir<br />

ultra présidentiel à la différence<br />

des Etats-Unis d’Amérique où existe<br />

un contre-pouvoir des deux Chambres, tant<br />

pour les nominations à des postes clefs que<br />

des questions stratégiques. Dans ce cadre,<br />

en cas de faiblesse du président de la<br />

République, au lieu que ce soient les institutions<br />

de la République qui comblent le vide,<br />

le risque n’est-il pas de voir son entourage<br />

qui n’a pas été mandaté (l’occulte) de s’accaparer<br />

du véritable pouvoir, soit à son insu<br />

ou faute de discernement ? Il faut donc<br />

lever ce vide, en évitant cette concentration<br />

excessive du pouvoir sans contrepoids<br />

démocratique, en limitant le nombre de<br />

mandats, en prévoyant des prérogatives<br />

éventuellement à un vice-président et en<br />

réhabilitant les institutions de contrôle<br />

gelées et prévues par la Constitution sous<br />

l’autorité de la présidence (Conseil <strong>national</strong><br />

de l’énergie, Cour des comptes,...) alors que<br />

les autres instituions relèvent de l’Exécutif.<br />

Les partis représentés en majorité au<br />

Il faut donc une restructuration tant<br />

du système partisan que de la société<br />

civile loin des intérêts de la rente,<br />

en renforçant avec la révolution<br />

numérique, le système d’information<br />

par des espaces de liberté.<br />

parlement sont des appendices du pouvoir<br />

comme le démontrent les crises internes au<br />

FLN (dont le président d’honneur est le président<br />

de la République) et au RND,<br />

(FLN/RND très mal élus d’ailleurs moins de<br />

10% par rapport aux inscrits selon les données<br />

du ministère de l’Intérieur, peut être<br />

moins par rapport à la réalité) dont l’issue<br />

de cette crise ne dépend pas de ses membres,<br />

mais de l’évolution des rapports de force au<br />

niveau des sphères du pouvoir. Pour d’autres<br />

partis extrémistes à l’instar du PT, ayant<br />

été par le passé des relais du pouvoir mais<br />

récemment mis sous veilleuse, vivant grâce à<br />

la rente dans une autre planète, mais<br />

n’ayant aucun impact (moins de 1% des inscrits<br />

aux dernières élections) où l’UGTA<br />

totalement discréditée, incapable de mobiliser,<br />

gesticulent en brandissant<br />

l’ennemi extérieur,<br />

diabolisant le secteur<br />

privé <strong>national</strong> et<br />

inter<strong>national</strong>, en font un<br />

fonds de commerce mais<br />

étant incapables de<br />

mobiliser les segments<br />

de la société confrontés à<br />

la dure vie <strong>quotidien</strong>ne (inflation, chômage,...).<br />

Il faut donc une restructuration tant du<br />

système partisan que de la société civile loin<br />

des intérêts de la rente, en renforçant avec la<br />

révolution numérique, le système d’information<br />

par des espaces de liberté.<br />

Le poste de chef de gouvernement, ayant<br />

été supprimé, le Premier ministre n’est<br />

qu’un simple coordinateur, n’ayant aucun<br />

pouvoir réel, gérant les affaires courantes<br />

par délégation du pouvoir du Président, les<br />

grandes décisions se prenant en Conseil des<br />

ministres, ne pouvant faire aucune nomination<br />

de ministres, walis ou hautes fonctions,<br />

ni d’emprise sur les affaires étrangères,<br />

de la défense, prérogatives du président<br />

de la République. Faute de suivi et de coordination<br />

devant distinguer stratégie et tactiques,<br />

cette dernière devant s’insérer dans le<br />

cadre d’un objectif stratégique, nous assistons<br />

à des pilotages à vue au gré de la<br />

conjoncture, à de nombreuses conférences<br />

et réunions, avec des coûts sans impacts. Je<br />

rappelle que les plus grands planificateurs,<br />

à ne pas confondre avec la planification<br />

bureaucratique de l’ex-camp communiste<br />

sont les services de sécurité et les multi<strong>national</strong>es,<br />

ayant un département de management<br />

car vivant dans un monde incertain et<br />

turbulent où de fausses prévisions se soldent<br />

en pertes de plusieurs milliards de dollars.<br />

Ainsi, le fameux pacte de croissance,<br />

annoncé à grande pompe, signé il y a de cela<br />

cinq années sans résultats autant que les différentes<br />

réunions gouvernement-walis,<br />

n’ont pas changé la situation économique<br />

du pays. La réunion gouvernement/walis les<br />

26/27 juin <strong>2013</strong>, s’est inscrite dans cette<br />

optique de combler le vide afin d’éviter les<br />

tensions sociales, l’objectif étant d’aller<br />

vers l’élection présidentielle d’avril 2014,<br />

sans remous sociaux, dépenser sans compter,<br />

en différant la résolution des véritables<br />

prob<br />

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ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


Décryptage<br />

13<br />

vide<br />

lèmes et en essayant de tranquilliser la<br />

ulation avec un discours optimiste<br />

us avons encore des hydrocarbures)<br />

s que contredit tant la future géostratéénergétique<br />

mondiale (les réserves se<br />

ulant selon le couple prix inter<strong>national</strong>t,<br />

pouvant découvrir des milliers de gisets<br />

non rentables face à la concurrence)<br />

a crise de confiance reflet du divorce<br />

e l’Etat et les citoyens où l’absence de<br />

ale en est l’essence. Il faut rétablir la<br />

tion de chef de gouvernement notamt<br />

en matière de nomination et de geséconomique<br />

avec un équilibrage du<br />

voir avec la présidence de la<br />

ublique dont la fonction est avant tout<br />

aborer la vision stratégique et de veiller<br />

on fonctionnement des institutions.<br />

e pouvoir centralisateur a favorisé le<br />

voir bureaucratique, dominant qui<br />

tionne en tant que pouvoir bureaucrae,<br />

donnant l’illusion qu’il prend des<br />

sions pour la majorité, à l’image de<br />

cisse, veut faire croire que des lois résout<br />

les problèmes fondamentaux du pays.<br />

il s’agit de s’attaquer au fonctionnement<br />

société pour déterminer les facteurs de<br />

age, les lois n’étant qu’un moyen. De ce<br />

en contradiction avec la loi universelle<br />

20/80%, où 20% d’actions biens ciblées<br />

un impact sur 80% de la société, et 80%<br />

tions désordonnées que l’on voile par<br />

’activisme, ont un impact sur seulement<br />

, l’on a abouti au manque de visibilité<br />

e cohérence dans la démarche face aux<br />

ux irréversibles de la mondialisation où<br />

e nation qui n’avance pas recule, la maîdu<br />

temps étant le principal défi des<br />

vernants de ce XXIe siècle, la distribude<br />

la rente et les réserves de change qui<br />

uent de fondre comme neige au soleil,<br />

lgérie donnant l’illusion d’une prospéartificielle.<br />

De ce fait, la sphère éconoue<br />

publique est fortement connectée au<br />

tique, la loi sur l’autonomie des entrees<br />

publiques n’a jamais été appliquée,<br />

tant d’ailleurs la dépénalisation de l’acte<br />

estion, n’ayant aucun sens sans cette<br />

nomie. La gestion administrative l’eme<br />

sur la logique économique. Ainsi s’est<br />

allée une cour stérile, aux ordres. Avec<br />

ifférents scandales de corruption tout<br />

des secteurs névralgiques de l’écono<strong>national</strong>e,<br />

la suspicion généralisée<br />

rs que la majorité des cadres sont hons)<br />

bloque toute initiative créatrice. Il<br />

réhabiliter l’entreprise tant privée<br />

le qu’inter<strong>national</strong>e que publique créade<br />

richesses en levant tous les obstacles<br />

nvironnement.<br />

n résumé, la maladie du président de la<br />

ublique, tout en lui souhaitant un<br />

pt rétablissement, aura montré les<br />

tes de l’architecture institutionnelle<br />

elle avec le blocage des institutions<br />

t des répercussions sur l’économique.<br />

éal, surmontant les idéologies réfractaimais<br />

est-ce un rêve... est que le futur<br />

ident, après des élections libres et<br />

ocratiques, soit une femme ou un<br />

me de grande moralité (l’Algérie traant<br />

une très grave crise morale qui se<br />

rcute négativement sur l’économique)<br />

tourant également de femmes et<br />

mmes compétents ayant une grande<br />

alité réalisant le consensus (non pas<br />

animité) tant au niveau de la société que<br />

’institution militaire, seule force organiface<br />

à l’émiettement des partis, sans<br />

acts, afin de préparer la transition<br />

ocratique et éviter à l’Algérie un drame,<br />

s ce que l’on a qualifié peut être fausset<br />

de printemps arabe.<br />

A. M.<br />

« Tlemcen, la miraculée » de Rachid Ezziane<br />

Des pages en or<br />

d’une histoire<br />

de gloire<br />

Par Slemnia Bendaoud<br />

Avec son nouveau roman,<br />

Rachid Ezziane nous fait<br />

l’impasse sur ses<br />

coutumières nouvelles et<br />

autres récits pour nous<br />

plonger corps et âme au sein<br />

de cette histoire légendaire<br />

de la ville de Tlemcen.<br />

C’est la mort du roi, trahi et<br />

assassiné par son énuque dans sa salle<br />

de bains qui en est la cause.<br />

De son voyage dans l’Histoire la<br />

plus profonde et la plus féconde<br />

du pays, il nous revient avec en<br />

main ce petit mais très précieux<br />

titre intitulé : « Tlemcen, la miraculée<br />

» !<br />

L’ouvrage n’est, en réalité, qu’une histoire<br />

bien romancée de cette Tlemcen de l’ère des<br />

Zianides captive de son état, puisque longtemps<br />

assiégée durant huit longues années de<br />

règne (entre 1299 et 13<strong>07</strong>) par cette dynastie<br />

des Mérinides.<br />

Bien protégée par ses forteresses et grands<br />

remparts, Tlemcen aura vécu son inattendu<br />

calvaire, recroquevillée sur elle-même, calfeutrée<br />

dans sa légendaire Histoire et emmitouflée<br />

dans ses nombreuses coutumes et très<br />

bénéfiques activités artisanales et bien traditionnelles.<br />

Durant toute cette longue période,<br />

Tlemcen, l’autre perle de la Méditerranée et<br />

du Maghréb, fut donc à ces moments-là interdite<br />

de vie, encerclée de tous les coins, assiégée<br />

de toutes parts, bien déterminée à vivre, aussi<br />

longtemps que faire se peut, la peur au ventre<br />

et en vase clos, prêchant le ciel et priant le<br />

Grand Seigneur, dans l’attente d’une hypothétique<br />

issue salutaire à son malheur, devenu<br />

infernal. A mesure que les jours et les semaines<br />

passèrent, les verrous davantage contre<br />

elle se serrèrent, lui faisant croire au pire de<br />

ses malheurs.<br />

Et pour accentuer l’impact ou l’intox de la<br />

peur dans l’autre camp, les Mérinide y<br />

construisirent à la lisière de son territoire, la<br />

grande tour d’El Mansourah, afin de mieux<br />

surveiller ce qui se passait à l’intérieur de ses<br />

murs d’enceinte.<br />

Considérée à présent telle sa consœur ou sa<br />

jumelle, El Mansourah n’était plus autrefois<br />

que sa rivale dans cette guerre fratricide opposant<br />

les Mérinides aux Zianides.<br />

Et alors qu’il ne restait plus de victuailles et<br />

de provisions que pour tenir seulement trois<br />

petits jours, et qu’on allait « exécuter les femmes<br />

pour l’honneur des Zianides et de leur<br />

tribu », vint enfin ce miracle tant attendu et<br />

longtemps espéré… !<br />

C’est la mort du roi, trahi et assassiné par<br />

son énuque dans sa salle de bains qui en est la<br />

cause. Son successeur, n’ayant plus les mêmes<br />

intentions et aspirations hégémoniques, préférera<br />

adopter une autre politique, plutôt bien<br />

favorable à la ville longtemps acculée dans ses<br />

derniers retranchements.<br />

Tlemcen fut alors sauvée in extremis. Illico<br />

presto ! Quelle chance… ! Quel sort heureux<br />

enfin… !<br />

Les cieux comme les Dieux de la terre et de<br />

l’univers avaient donc entendu sa prière, bien<br />

exaucé son vœu et surtout favorablement<br />

répondu à ses légitimes attentes.<br />

Tlemcen, la « capitale de la culture islamique<br />

» a eu donc à cœur joie de se proposer de<br />

vous conter son histoire légendaire, en mettant<br />

surtout l’accent sur cette autre réalité<br />

qu’elle aura à ressusciter, et dont l’ouvrage<br />

« Tlemcen, la miraculée » de Rachid Ezziane<br />

en fait l’écho.<br />

Très subtil dans son analyse, concis et bien<br />

précis dans son conte (presque de fées) et<br />

magnifique récit, le titre considéré a de fortes<br />

chances d’être bien apprécié au regard de son<br />

contenu historique important et très imposant,<br />

et surtout au regard de la manière remarquable<br />

dont il a été mené, écrit et présenté.<br />

Mieux encore, la suite que constitue « De<br />

l’Alhambra au Méchouar » perpétue dans l’espace<br />

et le temps, le prolongement de cette<br />

magnifique histoire de la ville<br />

de Tlemcen, et de celle de<br />

l’Algérie de façon plus générale.<br />

Cette manière de faire de<br />

l’auteur, au-delà de la belle histoire<br />

d’Andalousie à évoquer<br />

au passage, n’avait-elle sans<br />

doute pas pour but de recomposer<br />

tout le passé glorieux de la ville et de la<br />

région dans la perspective de réaliser avec<br />

cette nécessaire succession chronologique des<br />

faits et autres évènements marquants de l’histoire<br />

du pays dans cette quête effrénée à les<br />

faire coller davantage aux temps présents ?<br />

Implicitement donc, tout concour vers la<br />

démonstration de ce nécessaire postulat.<br />

Plutôt cette seule et bien tangible vérité ! Les<br />

temps anciens ne sont donc qu’à portée de<br />

main ! C’est Tlemcen, la miraculée, qui en<br />

parle. Ecoutons-là donc… !<br />

On en aura tout à gagner.<br />

-------------------<br />

(*) « Tlemcen, la miraculée »,<br />

Rachid Ezziane, Editions El Maarifa, Alger,<br />

2010.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


ENQU<br />

14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Comment les Etats-Unis<br />

Der Spiegel, Laura Poitras, Marcel<br />

Rosenbach, Fidelius Schmid,<br />

Holger Stark et Jonathan Stock<br />

Le magazine Der<br />

Spiegel révèle<br />

l'envergure de<br />

l'espionnage américain<br />

en Europe. Chaque<br />

mois, la NSA surveille<br />

un demi-milliard de<br />

communications<br />

privées et les bâtiments<br />

de l'UE sont sur écoute.<br />

Une affaire qui menace<br />

les relations<br />

transatlantiques.<br />

Pour la National Security Agency<br />

(NSA), c'est un fiasco. Longtemps -<br />

contrairement à la CIA, l'agence du<br />

renseignement extérieur américain<br />

-, cette institution avait réussi à opérer sans<br />

éveiller l'attention du grand public. Edward<br />

Snowden aurait "irrévocablement causé de<br />

terribles dommages" aux Etats-Unis, se plaignait<br />

il y a près de deux semaines le directeur<br />

de la NSA, le général Keith Alexander,<br />

dans un entretien accordé à la chaîne de<br />

télévision ABC. Les documents de la NSA<br />

révélés par Snowden concernent bien plus<br />

qu'un ou deux scandales. Ils sont comme<br />

une sorte d'instantané électronique du<br />

fonctionnement, pendant une dizaine d'années,<br />

des services secrets les plus puissants<br />

du monde. Der Spiegel a été en mesure de<br />

consulter et d'analyser plusieurs de ces<br />

documents. Ces dossiers montrent que<br />

l'Allemagne occupe une place de choix dans<br />

le réseau de surveillance planétaire de la<br />

NSA - et comment les Allemands euxmêmes<br />

sont la cible des attaques de<br />

l'Amérique. Chaque mois, les services d'outre-Atlantique<br />

enregistrent près d'un demimilliard<br />

de communications en Allemagne.<br />

Personne n'est à l'abri<br />

Personne ou presque n'est à l'abri de<br />

cette rage de l'espionnage. Ne sont épargnés<br />

que quelques Etats triés sur le volet, que la<br />

NSA définit comme des amis proches, des<br />

partenaires de deuxième classe ("second<br />

party"), comme le dit un document interne<br />

: la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada<br />

et la Nouvelle-Zélande. Pour la NSA, ces<br />

pays ne seraient "pas des cibles, et il n'est pas<br />

nécessaire que ces partenaires fassent quelque<br />

chose qui serait aussi illégal pour la<br />

NSA," peut-on lire dans un texte classé "très<br />

secret". Cette réserve ne s'applique pas aux<br />

autres, tous les autres, y compris ce groupe<br />

d'une trentaine de pays considérés comme<br />

des partenaires de troisième classe ("third<br />

party"). "Nous pouvons intercepter les<br />

transmissions de la plupart de nos partenaires<br />

étrangers de troisième classe, et d'ailleurs,<br />

nous le faisons," se vante la NSA dans<br />

une présentation interne. A en croire la liste,<br />

l'Allemagne fait justement partie de ces pays<br />

placés sous surveillance. Ainsi, ces documents<br />

confirment ce que le gouvernement<br />

de Berlin soupçonne depuis longtemps : les<br />

services secrets américains, avec l'assentiment<br />

de la Maison-Blanche, ont le gouvernement<br />

fédéral à l'œil, y compris la chancelière.<br />

Il n'est pas étonnant non plus que la<br />

représentation de l'Union Européenne à<br />

Washington ait été mise sur écoute dans les<br />

règles de l'art, comme le montre un document<br />

auquel Der Spiegel a eu accès.<br />

Un service britannique<br />

peut surveiller tout le<br />

monde<br />

Ce qui importe, dans ces révélations, ce<br />

n'est pas que des Etats se surveillent les uns<br />

les autres, qu'ils épient leurs ministres et<br />

pratiquent l'espionnage industriel. La véritable<br />

révélation, c'est avant tout qu'il soit<br />

possible de surveiller ses propres ressortissants<br />

et ceux de pays étrangers au-delà de<br />

tout contrôle et de toute supervision efficace.<br />

Car le principe qui veut qu'un service<br />

du renseignement extérieur n'espionne pas<br />

ses concitoyens, ou alors seulement dans le<br />

cadre d'enquêtes individuelles, semble ne<br />

plus avoir cours dans ce monde de communication<br />

et de surveillance globales.<br />

Le GCHQ (Government<br />

Communications Headquarters, quartier<br />

général des communications du gouvernement),<br />

un service britannique, peut surveiller<br />

tout le monde, y compris les<br />

Britanniques, de même pour la NSA, y compris<br />

les Américains, mais le<br />

Bundesnachrichtendienst (BND), peut surveiller<br />

tout le monde, sauf les Allemands.<br />

Ainsi la Matrice étend-elle son réseau de<br />

surveillance universelle, où chacun, selon le<br />

rôle qui lui est dévolu, peut aider l'autre.<br />

Les documents montrent que les services,<br />

dans cette situation, font ce qui est logique<br />

sans pour autant violer la loi en<br />

Allemagne : ils échangent. Ils coopèrent de<br />

façon intensive. Ce qui vaut, outre les<br />

Britanniques et les Américains, pour le<br />

BND, qui assiste la NSA dans la cyber-surveillance.<br />

La NSA aurait empêché<br />

dix attentats<br />

Der Spiegel a choisi de ne pas publier de<br />

données susceptibles de mettre en danger la<br />

vie de collaborateurs de la NSA, de même<br />

que les noms de code correspondants. Il en<br />

va autrement des informations sur la surveillance<br />

générale des communications.<br />

Elles ne mettent personne en danger, mais<br />

permettent de prendre la mesure d'un système<br />

dont les dimensions dépassent l'entendement,<br />

ce qui, dans une démocratie, doit<br />

faire l'objet d'un débat. D'ailleurs, c'est une<br />

discussion de ce type, à l'échelle mondiale,<br />

qu'espère en réalité provoquer Snowden,<br />

c'est là la raison pour laquelle il a trahi le<br />

secret. Comme il le dit lui-même :<br />

"L'opinion publique doit décider si ces programmes<br />

sont justifiés ou non." Les faits<br />

qui, grâce à lui, sont désormais accessibles à<br />

l'opinion publique inter<strong>national</strong>e contredisent<br />

surtout le discours officiel de la<br />

Maison-Blanche. Ces opérations de surveillance<br />

seraient nécessaires pour prévenir des<br />

attentats terroristes, a affirmé le président<br />

Barack Obama lors de sa visite à Berlin.<br />

Alexander, le patron de la NSA, se défend en<br />

soutenant qu'aux Etats-Unis, la NSA aurait<br />

ainsi contribué à empêcher dix attentats. Et<br />

dans le reste du monde, ce sont cinquante<br />

complots terroristes qui auraient été éventés<br />

avec l'aide la NSA. C'est possible, mais difficile<br />

à vérifier, et ce n'est sans doute au mieux<br />

qu'une partie de la vérité. Des recherches<br />

effectuées à Berlin, Bruxelles et Washington,<br />

et les documents auxquels la rédaction a pu<br />

avoir accès, dévoilent toute l'envergure du<br />

système de surveillance des Etats-Unis.<br />

Dans ce réseau d'espionnage, l'Allemagne<br />

occupe une position centrale. Pour gérer le<br />

flux des données, la NSA a mis au point un<br />

programme baptisé "Boundless Informant"<br />

(Informateur sans frontières), dont l'existence<br />

a été révélée par le Guardian de<br />

Londres, avec qui Snowden coopère.<br />

L'Allemagne, objet d'une<br />

surveillance considérable<br />

Le programme est conçu pour traiter les<br />

enregistrements détaillés de l'ensemble des<br />

communications téléphoniques et autres<br />

"pratiquement en temps réel", ainsi qu'il est<br />

précisé dans une description. Ce n'est pas le<br />

contenu des conversations qui est enregistré,<br />

mais les métadonnées, autrement dit, les<br />

diverses connexions qui composent un<br />

appel. Ce sont ces données dont la conservation<br />

fait l'objet, en Allemagne, de débats<br />

acharnés depuis des années, et dont l'enregistrement<br />

a été interdit par la Cour constitutionnelle<br />

en 2010. "Boundless Informant"<br />

produit des cartes des pays d'où proviennent<br />

les données collectées par la NSA. Les<br />

pays les plus étroitement surveillés se trouvent<br />

au Moyen-Orient, auquel s'ajoutent<br />

l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan, qui apparaissent<br />

en rouge vif sur la carte du monde<br />

de la NSA. En Europe, l'Allemagne est la<br />

seule à être indiquée en jaune, signe qu'elle<br />

fait l'objet d'une surveillance considérable.<br />

Un tableau de la NSA, publié pour la première<br />

fois par Der Spiegel, donne une idée<br />

du volume énorme des communications<br />

surveillées en Allemagne. Conformément à<br />

ce schéma, en décembre dernier, la NSA<br />

aurait intercepté en moyenne les métadonnées<br />

de près de 15 millions de communications<br />

téléphoniques par jour, ainsi que 10<br />

millions de connexions Internet. Le 24<br />

décembre, ces chiffres étaient de 13 millions<br />

pour les communications téléphoniques, et<br />

moitié moins pour les connexions Internet.<br />

60 millions de<br />

communications les jours<br />

de pointe<br />

Les jours de pointe, comme le 7 janvier<br />

de cette année, le volume de communications<br />

surveillées a atteint les 60 millions.<br />

Mois après mois, les Américains collectent<br />

jusqu'à un demi-milliard de connexions en<br />

Allemagne. C'est donc de la République<br />

fédérale que part l'un des plus gros flux<br />

<strong>d'information</strong>s du monde, qui va se perdre<br />

dans le gigantesque océan de données des<br />

services secrets américains.<br />

L'analyse des documents montre en<br />

outre à quel point le volume de données<br />

interceptées dans des pays comme la <strong>Fr</strong>ance<br />

et l'Italie est beaucoup plus modeste.<br />

Pendant la même période, les Américains<br />

ont récupéré chaque jour en moyenne deux<br />

millions de communications en <strong>Fr</strong>ance,<br />

atteignant les sept millions la veille de Noël.<br />

Pour la Pologne, elle aussi surveillée, les<br />

chiffres se situent entre deux et quatre millions<br />

pendant les trois premières semaines<br />

de décembre. Le travail de la NSA n'a pas<br />

grand-chose à voir avec la pose de mouchards<br />

et d'écoutes classiques, il ressemble<br />

plutôt à une couverture structurelle totale.<br />

Mais ce serait une erreur de croire que les<br />

métadonnées contiennent moins <strong>d'information</strong>s<br />

qu'une communication interceptée.<br />

Pour les agents des services, elles représentent<br />

une mine d'or, car non seulement<br />

elles révèlent les réseaux de contacts, mais<br />

elles permettent également d'étudier les<br />

habitudes de déplacement et même de prévoir<br />

le comportement éventuel des participants<br />

aux conversations interceptées.<br />

La NSA intercepte parfois<br />

avec l'accord des<br />

Allemands, parfois sans<br />

Si l'on en croit des initiés, au fait de la<br />

partie allemande du programme de la NSA,<br />

ce sont en particulier plusieurs nœuds<br />

Internet installés dans l'ouest et le sud de<br />

l'Allemagne qui attirent l'attention. Il ressort<br />

des documents secrets de la NSA que<br />

<strong>Fr</strong>ancfort occupe un rôle important dans le<br />

réseau mondial, la ville étant considérée<br />

comme une base en Allemagne. Dans la<br />

métropole hessoise, la NSA a accès aux<br />

nœuds qui régulent surtout le trafic de données<br />

avec des pays comme le Mali et la Syrie,<br />

mais aussi avec l'Europe de l'Est. Nombre<br />

d'éléments prouvent que la NSA intercepte<br />

ces données parfois avec l'accord des<br />

Allemands, parfois sans. Il semblerait que<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

ÊTE<br />

espionnent leurs alliés<br />

les deux parties discutent même du détail<br />

du filtrage et du classement des informations.<br />

Parallèlement, le système "Garlick",<br />

grâce auquel la NSA surveille à longueur<br />

d'année les communications par satellite<br />

depuis Bad Aibling, joue un rôle décisif.<br />

Traditionnellement, les Etats-Unis et<br />

l'Allemagne sont censés entretenir des relations<br />

"aussi étroites que possible", a déclaré<br />

à l'hebdomadaire Die Zeit James Bamford,<br />

journaliste américain spécialiste de la NSA.<br />

"Du fait de la proximité de l'Union soviétique,<br />

nous avions davantage de stations<br />

d'écoute en République fédérale que partout<br />

ailleurs."<br />

Des "arrangements"<br />

bilatéraux<br />

Des partenariats de ce genre, peut-on lire<br />

dans les documents, offriraient "un accès<br />

unique aux cibles". Toutefois, la NSA<br />

n'échange pas ses propres données avec tous<br />

ces partenaires étrangers. Dans bien des cas,<br />

il serait plutôt proposé, en contrepartie, de<br />

fournir de l'armement et un soutien technique.<br />

Souvent, l'Agence proposerait également<br />

des appareils et une formation en<br />

échange d'un accès à ses objectifs. Il s'agirait<br />

généralement d'"arrangements" bilatéraux<br />

qui seraient conclus en dehors du cadre des<br />

relations civiles et militaires que les Etats-<br />

Unis entretiennent avec ces pays, est-il<br />

expliqué dans un texte classé secret.<br />

Cette "répartition inter<strong>national</strong>e du travail"<br />

constitue une infraction à l'article 10<br />

de la Constitution allemande qui garantit le<br />

secret postal, de la correspondance et des<br />

télécommunications. Celui-ci ne peut-être<br />

levé par les autorités que dans des circonstances<br />

exceptionnelles et strictement définies.<br />

N'importe quel analyste américain peut<br />

décider "de s'intéresser à qui il veut, quand il<br />

veut, a déclaré Snowden dans un entretien<br />

vidéo. Cela peut être un juge fédéral ou le<br />

président des Etats-Unis. Tout ce qu'il faut,<br />

c'est une adresse email". Plusieurs écoutes<br />

sauvages - dont on découvre aujourd'hui<br />

qu'elles ont été initiées par la NSA - témoignent<br />

de la totale absence de scrupules du<br />

gouvernement américain et de ses services<br />

de renseignement, qui n'ont pas hésité à<br />

surveiller leurs alliés européens à Bruxelles<br />

et à Washington.<br />

La piste mène à Bruxelles<br />

Il y a un peu plus de cinq ans à Bruxelles,<br />

des spécialistes de la sécurité du bâtiment<br />

Justus Lipsius [siège principal du Conseil de<br />

l'UE] ont remarqué une étrange série d'appels<br />

téléphoniques semblant viser un poste<br />

précis: tous étaient de "faux numéros" très<br />

proches du numéro de télémaintenance utilisé<br />

par Siemens pour ce bâtiment. A<br />

Bruxelles, les autorités se sont posé la question:<br />

se pouvait-il qu'un technicien ou<br />

qu'un ordinateur de maintenance se trompe<br />

de numéro à plusieurs reprises et à chaque<br />

fois de seulement quelques chiffres ?<br />

Les autorités décidèrent donc de tracer<br />

les appels et découvrirent à leur grande surprise<br />

qu'ils provenaient d'un branchement<br />

téléphonique situé à seulement quelques<br />

kilomètres de la ligne en direction de l'aéroport,<br />

dans la commune d'Evere, où se trouve<br />

le quartier général de l'OTAN. Les experts<br />

européens parvinrent à localiser l'endroit<br />

exact d'émission des appels. Il s'agissait d'un<br />

bâtiment séparé du reste du siège. De la rue,<br />

on ne voyait qu'une façade en briques et un<br />

toit en terrasse surmonté d'une grosse<br />

antenne. Protégé des regards indiscrets par<br />

des panneaux et de hautes clôtures, ce bâtiment<br />

était truffé de caméras de surveillance.<br />

C'est là que travaillent des spécialistes des<br />

télécommunications de l'OTAN ainsi que<br />

tout un groupe d'agents de la NSA. Dans les<br />

milieux du renseignement, on désigne cet<br />

endroit comme une sorte de "centrale européenne"<br />

de la NSA.<br />

La délégation européenne<br />

doublement sur écoute<br />

Le relevé d'appels du site de télémaintenance<br />

a révélé qu'il avait fait l'objet de plusieurs<br />

appels provenant précisément de ce<br />

bâtiment de l'OTAN. Cela pouvait avoir de<br />

graves conséquences: chaque pays membre<br />

de l'UE dispose en effet dans le bâtiment<br />

Justus Lipsius d'une salle équipée d'une<br />

connexion téléphonique et d'un accès<br />

Internet où les ministres peuvent se retirer.<br />

Sur le territoire américain, la NSA prend<br />

encore moins de gants. À Washington, la<br />

délégation européenne occupe un élégant<br />

ensemble de bureaux sur K Street. Cette<br />

représentation diplomatique est toutefois<br />

loin d'être protégée par son statut. Ainsi que<br />

le montre un des documents que le Spiegel<br />

a pu consulter, les agents de la NSA n'ont<br />

pas seulement mis le bâtiment sur écoute, ils<br />

ont également infiltré son réseau informatique<br />

interne.<br />

Deux moyens de surveillance valent<br />

mieux qu'un. Même chose pour la mission<br />

européenne aux Nations unies à New York.<br />

Ainsi que le dit clairement un document<br />

mis à jour en septembre 2010, les Européens<br />

constituaient bien "une cible". Les<br />

Européens, qui ont demandé à s'entretenir<br />

avec des représentants de la NSA et de la<br />

Maison blanche, n'ont obtenu pour réponse<br />

que le silence des autorités.<br />

Le Fort Meade au coeur de<br />

la surveillance<br />

La commissaire européenne à la Justice,<br />

Viviane Reding, et son homologue américain,<br />

Eric Holder, ont approuvé la formation<br />

d'une commission d'experts afin d'évaluer<br />

l'ampleur de ces opérations d'espionnage<br />

systématique et de discuter des moyens<br />

de protection des citoyens européens. Le<br />

rapport final est attendu en octobre. Une<br />

brève présentation de Fort Meade, le quartier<br />

général de la NSA, montre comment<br />

l'agence a systématiquement étendu son<br />

réseau de surveillance à l'échelle mondiale.<br />

C'est de Fort Meade que sont menées de<br />

nombreuses opérations de surveillance<br />

secrètes visant Internet et les échanges internationaux<br />

de données. "<br />

A l'ère de l'information, la NSA exploite<br />

de manière agressive les transmissions<br />

étrangères passant par des réseaux mondiaux<br />

complexes," peut-on lire dans une<br />

présentation interne de l'agence. Selon un<br />

autre document inédit, la NSA a<br />

aujourd'hui accès à un faisceau de câbles<br />

optiques d'un débit de plusieurs gigas par<br />

seconde qui constitue l'une des principales<br />

autoroutes du réseau. Ces accès seraient<br />

récents et concerneraient également plusieurs<br />

circuits "desservant le marché russe",<br />

se félicite l'agence. Les spécialistes de Fort<br />

Meade ont ainsi accès à des "milliers de faisceaux<br />

de câbles dans le monde". L'agence<br />

surveille également un autre câble par lequel<br />

passent les communications avec "le<br />

Moyen-Orient, l'Europe, l'Amérique du Sud<br />

et l'Asie".<br />

Des dizaines d'entreprises<br />

qui collaborent<br />

Les services de renseignement des pays<br />

alliés ne sont pas les seuls amis de la NSA.<br />

Les révélations sur le programme Prism ont<br />

clairement montré que les géants américains<br />

d'Internet alimentaient eux aussi largement<br />

les agents de la NSA. Les entreprises<br />

concernées ont vivement démenti les allégations<br />

de collaboration directe avec les services.<br />

Il semble pourtant qu'une dizaine d'entre<br />

elles ont collaboré avec la NSA en toute<br />

connaissance de cause et même au-delà du<br />

programme PRISM.<br />

Selon un document, la NSA aurait établi<br />

un partenariat particulièrement fructueux<br />

avec une entreprise présente aux Etats-Unis<br />

et qui dispose <strong>d'information</strong>s sur tout le<br />

continent. Par ses contacts, cette société<br />

offre "un accès unique à d'autres entreprises<br />

de télécommunication et fournisseurs d'accès<br />

Internet," peut-on lire dans un document<br />

secret de la NSA. Ce partenariat durerait<br />

depuis 1985. Il ne s'agirait pas d'un cas<br />

isolé. Un autre document fait état de la coopération<br />

de plusieurs autres entreprises. Il<br />

existerait "une alliance de plus de 80 multi<strong>national</strong>es<br />

impliquées dans les deux missions"<br />

de l'agence, indique un document<br />

hautement confidentiel. Dans le jargon de<br />

l'agence, "les deux missions" représentent<br />

d'une part la défense des réseaux américains,<br />

d'autre part la surveillance des communications<br />

à l'étranger par le service dit<br />

"d'attaque". Parmi ces partenaires figurent<br />

des entreprises de télécommunication, des<br />

fabricants d'infrastructures de réseau, des<br />

concepteurs de logiciels et des sociétés de<br />

sécurité.<br />

La confidentialité<br />

baffouée<br />

Cette collaboration n'est pas seulement<br />

délicate pour les services de renseignement.<br />

Elle implique en effet des sociétés qui garantissent<br />

à leurs clients la confidentialité de<br />

leurs données dans les conditions d'utilisation.<br />

Ces sociétés sont en outre soumises au<br />

droit du pays dont elles dépendent. Les<br />

accords conclus entre ces sociétés et les<br />

autorités [américaines] sont donc hautement<br />

confidentiels. Même dans les documents<br />

internes, elles ne sont désignées qu'à<br />

l'aide de noms de code. "De nombreuses<br />

entreprises de télécommunication entretiennent<br />

depuis longtemps des liens très<br />

étroits avec la NSA, explique le spécialiste de<br />

l'agence, James Bamford. Chaque fois<br />

qu'une telle affaire est révélée au grand jour,<br />

la collaboration est temporairement suspendue,<br />

pour mieux reprendre un peu plus<br />

tard." Le général Keith Alexander, le directeur<br />

de la NSA, a récemment rappelé l'importance<br />

de ces partenariats public-privé<br />

d'un genre particulier. Lors d'un symposium<br />

technologique en banlieue de<br />

Washington, il a appelé l'industrie et le gouvernement<br />

à étroitement collaborer. "Nous<br />

ne pourrions pas remplir notre mission sans<br />

l'aide de gens comme vous," a-t-il déclaré.<br />

Dans l'assistance se trouvaient des spécialistes<br />

d'entreprises qui, selon les documents<br />

publiés, auraient conclu des accords de coopération<br />

avec l'agence.<br />

Des questions courtoises à<br />

Washington<br />

Dans les semaines qui viennent, la commission<br />

parlementaire de contrôle responsable<br />

des services de renseignements allemands<br />

devrait dresser un tableau précis de<br />

la coopération entre la NSA et son homologue<br />

allemand, le BND. Berlin a déjà adressé<br />

plusieurs lettres à Washington afin d'obtenir<br />

des explications. Un Etat souverain peut-il<br />

tolérer qu'un gouvernement étranger intercepte<br />

chaque mois un demi-milliard de<br />

données sur son territoire ? Et que dire du<br />

fait que cet Etat soit qualifié de partenaire de<br />

"troisième classe" susceptible - ainsi qu'il a<br />

été démontré - d'être écouté et surveillé à<br />

tout moment ?<br />

Pour l'heure, le gouvernement allemand<br />

se contente d'adresser des questions courtoises<br />

à Washington. Les dernières révélations<br />

vont toutefois accroître la pression sur<br />

Angela Merkel et son gouvernement de<br />

coalition. Des élections sont en effet prévues<br />

en septembre et la chancelière n'ignore pas<br />

que le respect de la vie privée est un sujet<br />

sensible pour les électeurs allemands.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les<br />

gens<br />

Bernard Tapie<br />

Bernard Tapie juge impensable que Nicolas Sarkozy n'ait pas donné son feu vert à<br />

l'arbitrage de 2008 destiné à solder le litige l'opposant au Crédit Lyonnais mais il a une<br />

nouvelle fois dédouané l'ancien chef de l'Etat. Dans sa première déclaration publique<br />

depuis sa mise en examen vendredi pour escroquerie en bande organisée, l'homme<br />

d'affaires s'est dit victime d'un "acharnement médiatique" et d'un "complot" en<br />

assurant que le dossier était vide. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir eu des liens<br />

anciens avec Pierre Estoup, ex-juge du tribunal arbitral qui lui a accordé 4<strong>03</strong> millions<br />

d'euros en 2008 pour régler le contentieux au sujet de la revente d'Adidas.<br />

Emirats arabes unis<br />

69 islamistes jugés<br />

pour complot,<br />

25 acquittés<br />

Soixante-neuf islamistes des Emirats arabes unis, jugés pour complot, ont été<br />

condamnés mardi à des peines allant de 7 à 15 ans de prison, ont rapporté<br />

les médias émiratis.<br />

Vingt-cinq autres prévenus ont été<br />

acquittés par le tribunal fédéral<br />

suprême, dont les jugements sont<br />

sans appel. Selon la télévision officielle<br />

d'Abou Dhabi, les plus lourdes peines<br />

de 15 ans de prison ont été infligées à des<br />

accusés en fuite. Dans un enregistrement<br />

partiel de l'énoncé du verdict, diffusé par la<br />

même chaîne, le juge Falah al-Hajéri a prononcé<br />

56 condamnations à 10 ans de prison.<br />

L'agence officielle Wam a précisé que le<br />

juge avait également prononcé des peines de<br />

7 ans de prison à l'encontre de cinq des<br />

accusés. L'énoncé du verdict s'est déroulé en<br />

l'absence de la presse étrangère et d'observateurs<br />

d'organisations inter<strong>national</strong>es de<br />

défense des droits de l'Homme, tenus à<br />

l'écart depuis l'ouverture du procès. Le 27<br />

juin, trois ONG -Human Rights Watch,<br />

Amnesty Inter<strong>national</strong> et Alkarama- ont<br />

affirmé avoir reçu 22 lettres manuscrites qui<br />

pourraient avoir été envoyées par certains<br />

des 94 islamistes depuis leur prison, faisant<br />

état de mauvais traitements systématiques,<br />

dont la torture. Des proches des accusés ont<br />

affirmé que des certains des membres des<br />

familles des prévenus n'avaient pas été autorisés<br />

à assister au verdict alors qu'ils avaient<br />

pu assister à plusieurs audiences du procès.<br />

Le procès des 94 membres ou sympathisants<br />

du mouvement Al-Islah, un groupe proche<br />

des <strong>Fr</strong>ères musulmans, s'était ouvert le 4<br />

mars. Arrêtés entre mars et décembre 2012,<br />

ces islamistes, dont des avocats, des étudiants<br />

et des juges, ont été accusés de faire<br />

partie d'un groupe secret illégal visant à<br />

Crise syrienne<br />

Une voiture piégée a explosé avanthier<br />

soir dans un quartier de la capitale<br />

syrienne Damas, a annoncé<br />

l’Observatoire syrien des Droits de<br />

l’homme, sans pouvoir dire s’il y avait des<br />

victimes. «Une forte explosion apparemment<br />

causée par un engin explosif placé à<br />

l’intérieur d’une voiture a frappé le quartier<br />

de Kfar Sousa» à Damas, a indiqué l’ONG<br />

prendre le pouvoir et d'être entrés en<br />

contact avec des groupes étrangers pour<br />

exécuter leur plan. Dans une lettre ouverte<br />

au président émirati, cheikh Khalifa ben<br />

Zayed Al Nahyane, publiée début mai sur<br />

des sites islamistes, ils ont affirmé avoir été<br />

injustement accusés d'avoir projeté de prendre<br />

le pouvoir aux Emirats. Ils ont assuré<br />

qu'ils font toujours acte d'obéissance au<br />

chef de l'État. Parmi eux figurent Cheikh<br />

Sultan Ben Kayed Al-Qassimi, un cousin du<br />

syrienne. Ce quartier du sud-ouest de la<br />

capitale abrite de nombreux bâtiments du<br />

gouvernement et des services de renseignement.<br />

Une vidéo postée sur YouTube lundi<br />

soir montrait des membres du groupe<br />

rebelle Liwa al-Sham revendiquant l’explosion.Entre<br />

temps, le conflit syrien fait rage<br />

dans la ville de Homs.<br />

"Les bombardements des secteurs rebelles<br />

de Homs se poursuivent avec violence,<br />

mais l'armée n'avance pas et pour le<br />

moment, elle n'a pu s'emparer d'aucune<br />

position", a déclaré le directeur de<br />

l'Observatoire syrien des droits de l'Homme<br />

(OSDH), Rami Abdel Rahmane.<br />

Les combats font rage depuis trois jours<br />

aux abords des quartiers rebelles de<br />

Khaldiyé et de la Vieille ville, assiégés depuis<br />

plus d'un an et que les forces du régime ont<br />

bombardés lundi 1er juillet, selon l'OSDH.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong><br />

souverain de Ras Al Khaimah, l'un des sept<br />

membres de la fédération des Emirats, qui a<br />

écopé de 10 ans de prison. Un avocat spécialisé<br />

dans les droits de l'Homme,<br />

Mohammed Al-Roken a écopé de la même<br />

peine. Son fils, Rached, a été en revanche<br />

acquitté. La fédération des Émirats, l'un des<br />

pays les plus riches du monde, a été épargnée<br />

par la vague de contestation populaire<br />

dans le monde arabe.<br />

R. I.<br />

Explosion d’une voiture piégée à Damas<br />

Surnommée début 2012 «capitale de la<br />

révolution» par les militants anti-régime,<br />

Homs relie le nord et le sud du pays, et<br />

contrôle ainsi les principales routes d'approvisionnement.<br />

Dans le même temps, l'armée poursuivait<br />

ses bombardements dans et autour de<br />

Damas, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un<br />

vaste réseau de militants et sources médicales.<br />

La principale cible était le camp palestinien<br />

de Yarmouk, dans le sud de la ville,<br />

Qaboune dans l'est et Daraya dans le sudest.<br />

Deux membres du groupe ont indiqué<br />

que ses combattants «sur le terrain avaient<br />

visé un groupe de hauts responsables des<br />

crimes du régime Assad». En décembre<br />

2011, un double attentat qui avait visé les<br />

services de renseignement avait fait plus de<br />

40 morts, une attaque attribuée par le<br />

régime aux islamistes extrémistes.<br />

Sur le fil<br />

Turquie<br />

Le vice-Premier ministre turc<br />

Besir Atalay a accusé la<br />

diaspora juive d'avoir<br />

participé à l'organisation des<br />

manifestations contre le<br />

régime islamo-conservateur<br />

turc, a rapporté mardi la<br />

presse turque. Les incidents<br />

du parc Gezi (à Istanbul) (...)<br />

ont été orchestrés par la<br />

diaspora juive, qui a été<br />

active dans cet événement, a<br />

dit M. Atalay cité par le<br />

<strong>quotidien</strong> Hürriyet. Atalay a<br />

également mis en cause la<br />

presse inter<strong>national</strong>e et des<br />

forces étrangères, dont il n'a<br />

pas détaillé la composition,<br />

pour avoir participé à la<br />

déstabilisation de la Turquie<br />

lors de la fronde qui a<br />

secoué pendant plus de trois<br />

semaines la Turquie. La<br />

Turquie n'est plus ce qu'elle<br />

était auparavant, a-t-il<br />

toutefois souligné, tout le<br />

monde est au courant de ce<br />

qui se passe.<br />

Afghanistan<br />

Les rebelles afghans talibans<br />

ont à nouveau attaqué<br />

Kaboul mardi matin, tuant au<br />

moins sept personnes dans<br />

un bref assaut suicide contre<br />

une société de transport<br />

étrangère travaillant avec<br />

l'Otan, selon la police.<br />

L'explosion, suivie<br />

d'affrontements avec les<br />

forces de sécurité locales,<br />

confirme l'intensification des<br />

attaques rebelles observée<br />

ces dernières semaines, en<br />

dépit des espoirs nés de<br />

l'ouverture au Qatar d'un<br />

bureau taliban destiné à<br />

favoriser de futures<br />

négociations de paix.<br />

L'attaque intervient alors<br />

que la pression s'accroît sur<br />

le fragile gouvernement<br />

afghan pour négocier avec<br />

les talibans à un an et demi<br />

du départ prévu de la grande<br />

majorité des troupes de la<br />

force de l'Otan (Isaf), qui le<br />

soutiennent depuis plus de<br />

dix ans.<br />

Un nuage de fumée s'élevait<br />

mardi matin au dessus du<br />

quartier attaqué dans la<br />

capitale afghane, déjà<br />

frappée récemment par des<br />

attaques talibanes contre la<br />

Cour suprême, l'aéroport, la<br />

présidence et un bureau de<br />

la CIA.<br />

Indonésie<br />

Une cinquantaine de<br />

personnes ont été blessées<br />

dans l'effondrement de<br />

bâtiments après un séisme<br />

de magnitude 6,1 survenu<br />

jeudi dans la province<br />

indonésienne d'Aceh, a-t-on<br />

appris de source médicale.<br />

Nous avons reçu environ 50<br />

personnes blessées après<br />

l'affaissement des murs de<br />

leurs maisons, a déclaré à<br />

l'AFP Ema Suryani, médecin<br />

dans une clinique de<br />

Lampahan (nord), précisant<br />

traiter des blessures<br />

ouvertes ou des fractures.<br />

Les patients, originaires de<br />

différentes localités, ont été<br />

amenés dans des camions,<br />

a-t-elle ajouté. Le séisme<br />

s'est produit à <strong>07</strong>H37 GMT à<br />

une profondeur de 10<br />

kilomètres et à 55 kilomètres<br />

au sud de la ville de Bireun,<br />

sur la côte nord de la<br />

province, selon l'institut<br />

géologique américain USGS.


N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

17<br />

Agressions sexuelles<br />

71 enfants violés<br />

par jour au Royaume<br />

C’est la cote d’alerte au Royaume.La presse marocaine ne cesse d’alerter les autorités<br />

sur un phénomène qui prend des proportions alarmantes.<br />

Les agressions sexuelles<br />

contre des mineurs ont<br />

augmenté d’une<br />

manière exponentielle.<br />

Selon le décompte des organisations<br />

des droits de l’homme, 71<br />

enfants sont violés par jour. Les<br />

tabous sont brisés et les<br />

Marocains osent en parler plus<br />

librement. Mais les lois sanctionnant<br />

la pédophilie ne sont<br />

pas toujours appliquées d’une<br />

façon ferme. Il n’y a pas de juges<br />

spécialisés, et il arrive que des<br />

familles ne dénoncent que tardivement<br />

lorsqu’il s’agit<br />

d’agression sexuelle. le journal<br />

La Vie éco a rapporté des témoignages<br />

et des cas de viol qui ne<br />

se comptent plus au Maroc. A<br />

Taroudant, 7 mai <strong>2013</strong>. Une fillette<br />

de deux ans, Fattouma El-<br />

Ghandour, est enlevée, violée et<br />

assassinée. Le fait est assez grave<br />

pour susciter l’indignation de<br />

l’opinion publique, et une<br />

grande mobilisation des associations<br />

de défense des droits<br />

des enfants, et des médias.<br />

Secouée par cette nouvelle<br />

affaire de pédophilie, l’ONG<br />

«Touche pas à mon enfant»<br />

(TPAME), la première association<br />

contre la pédophilie au<br />

Maroc créée en 2004 par Najat<br />

Anwar, affiche depuis la date de<br />

Les gens<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande effectuera sa<br />

première visite d'Etat en Tunisie, du 4<br />

au 5 juillet. Ce sera une occasion pour<br />

les Tunisiens de découvrir le visage de<br />

Béatrix Marzouki, leur première dame.<br />

Le programme de la visite du président<br />

français comprend, en effet, une<br />

cérémonie officielle d'accueil par<br />

Moncef Marzouki, président provisoire,<br />

de la république tunisienne, qui sera –<br />

sauf surprise – accompagné de son<br />

épouse française, Béatrix Marzouki,<br />

dont ce sera, on l'espère, la première<br />

apparition officielle. Si le programme<br />

prévisionnel de la visite d'Etat, dont<br />

Kapitalis a eu copie, sera maintenu, on<br />

devrait remercier M. Hollande de<br />

permettre ainsi aux Tunisiens de<br />

découvrir, enfin, le visage de leur<br />

première dame, deux ans et demi après<br />

l'accession de M. Marzouki au Palais de<br />

Carthage.<br />

cet ignoble crime, sur son site et<br />

sur sa page Facebook, un appel<br />

demandant «la mobilisation de<br />

toute personne inquiète quant<br />

au devenir de nos enfants, suite<br />

au viol et à l'assassinat de la<br />

jeune fille à Taroudant.<br />

L'atrocité et la barbarie n'ont<br />

plus de limites. Des faits divers<br />

tels que celui-ci sont relatés<br />

chaque jour par la presse».<br />

Plutôt qu’un fait divers,<br />

enlever un bébé de deux ans,<br />

l’étouffer jusqu’à ce que mort<br />

s’ensuive après en avoir abusé<br />

La croissance du<br />

Produit intérieur brut<br />

(PIB), corrigé de variations<br />

saisonnières, a été de<br />

3,8 % durant le premier trimestre<br />

<strong>2013</strong> au lieu de 2,8 %<br />

le même trimestre de l’année<br />

2012. HCP Selon le Hautcommissariat<br />

au plan<br />

(HCP), le PIB nominal a<br />

enregistré une hausse de 6,1<br />

pc, précise le HCP dans une<br />

note d’information sur la<br />

situation économique au<br />

premier trimestre <strong>2013</strong>, soulignant<br />

que la hausse du<br />

niveau général des prix a<br />

atteint 2,3 pc en glissement<br />

annuel. Ainsi, la valeur ajoutée<br />

agricole en volume s’est<br />

accrue de 17,7 pc au lieu<br />

d’une baisse de 8,3 pc le<br />

même trimestre de l’année<br />

précédente, alors que celle<br />

des activités non agricoles a<br />

été, en revanche, en net<br />

ralentissement, avec une<br />

croissance de 1,9 pc au lieu<br />

de 4,5 pc, ajoute la note d’information.<br />

La croissance des<br />

activités non agricoles a été<br />

affectée par le recul de la<br />

valeur ajoutée du secteur<br />

sexuellement est un crime<br />

odieux, innommable, qui<br />

exprime un malaise social profond,<br />

et interpelle toute la<br />

société. «L’accusé, un trentenaire,<br />

est actuellement écroué à<br />

la prison civile d’Aït Melloul à<br />

Agadir dans l’attente de son<br />

procès. Son cas est assez grave, il<br />

passera devant une juridiction<br />

pénale, à la Chambre criminelle<br />

de la Cour d’appel d’Agadir»,<br />

déclare à Salah Gnaoui, coordinateur<br />

de l’association TPAME.<br />

L’image d’Epinal d’une paisible<br />

secondaire et la<br />

croissance<br />

modeste de celle<br />

du secteur tertiaire,<br />

explique le<br />

HCP. Dans ce<br />

contexte, la valeur<br />

ajoutée du secteur<br />

secondaire a enregistré<br />

une baisse<br />

de 2 pc au lieu<br />

d’une hausse de 2,6 pc<br />

durant la même période de<br />

l’année précédente.??Ce<br />

résultat s’explique par la<br />

baisse de la valeur ajoutée de<br />

l’activité du bâtiment et travaux<br />

publics de 5,9 pc au lieu<br />

d’une hausse de 5 pc, la<br />

diminution de la valeur<br />

ajoutée de l’activité de l’électricité<br />

et eau de 4,2 pc au lieu<br />

d’une hausse de 11,2 pc, la<br />

régression de la valeur ajoutée<br />

de l’industrie d’extraction<br />

de 3,6 pc au lieu d’une<br />

baisse de 5 pc et la légère<br />

croissance de l’activité des<br />

industries de transformation<br />

de 0,5 pc au lieu de 2,9%. De<br />

son côté, la valeur ajoutée du<br />

secteur tertiaire a affiché une<br />

croissance de 3,6 pc au lieu<br />

cité dont raffolent les touristes<br />

en mal d’exotisme est écornée ;<br />

la ville n’en est pas à sa première<br />

ni à sa dernière affaire de pédophilie.<br />

La dernière en date eut<br />

lieu trois semaines après ce<br />

crime : le 30 mai, la police judiciaire<br />

met la main sur un<br />

dénommé Aouita, 51 ans, vendeur<br />

à la sauvette de son état,<br />

marié et père d’un enfant. Sa<br />

victime est un élève de 11 ans.<br />

Un jour de cette fin du mois de<br />

mai, le père découvre une<br />

somme d’argent dans la poche<br />

de son garçon, l’interroge pour<br />

en savoir l’origine, le petit<br />

Abdessamad avoue : le vendeur<br />

des victuailles avait l’habitude<br />

de l’amadouer par de l’argent et<br />

de l’entraîner chez lui pour en<br />

abuser sexuellement. C’est le<br />

tribunal de première instance<br />

qui jugea l’affaire, l’accusé<br />

écopa d’un an de prison ferme.<br />

Une peine jugée légère, le coupable<br />

n’a pas usé de violence,<br />

certes, mais l’article 484 du<br />

code pénal est beaucoup plus<br />

sévère?: «Est puni d'un emprisonnement<br />

de deux à cinq ans<br />

tout attentat à la pudeur<br />

consommé ou tenté sans violence<br />

sur la personne d'un<br />

mineur de moins de 18 ans…».<br />

R. M.<br />

Maroc<br />

Une croissance<br />

économique de 3,8 %<br />

de 5,4 pc le même trimestre<br />

de l’année 2012. Ainsi, les<br />

postes et télécommunications<br />

ont progressé de 14,7%<br />

au lieu de 23,7%, les hôtels et<br />

restaurants de 3,7 pc au lieu<br />

d’une baisse de 4,8 pc, les<br />

services rendus aux ménages<br />

et aux entreprises de 2,8 pc<br />

au lieu de 4,5 pc et le commerce<br />

de 2,3 pc au lieu de 3,2<br />

%. Pour leur part, les services<br />

financiers et assurances<br />

ont augmenté de 0,3 pc au<br />

lieu de 5,4 pc, les services<br />

rendus par l’administration<br />

publique générale et sécurité<br />

sociale de 6,4 pc au lieu de<br />

7,4 pc et les services de l’éducation,<br />

de la santé et de l’action<br />

sociale de 2,7 pc au lieu<br />

de 4,8 pc.<br />

Tunisie<br />

Les étudiants<br />

attendent<br />

les résultats<br />

Le ministère de l'Education porte à la<br />

connaissance des candidats au<br />

baccalauréat <strong>2013</strong>, ajournés à la session<br />

de contrôle, que les résultats de cette<br />

session seront disponibles par SMS .<br />

Dans un communiqué publié, hier le<br />

ministère informe les candidats à cette<br />

session qu'il offre un service de diffusion<br />

des résultats du bac par le biais des<br />

messages courts de la téléphonie mobile<br />

(SMS) et ce pour les abonnés des trois<br />

opérateurs de téléphonie mobile Tunisie<br />

Télécom, Tunisiana et Orange Tunisie. Le<br />

coût global du service est fixé à 600<br />

millimes.Les résultats de la session de<br />

contrôle du bac <strong>2013</strong> par SMS à partir du<br />

5 juillet. Les candidats qui désirent obtenir<br />

leur résultat par SMS peuvent s'inscrire à<br />

ce service en envoyant un message court<br />

à un numéro spécial : bac puis espace<br />

puis numéro d'inscription au baccalauréat<br />

puis étoile puis numéro de la carte<br />

d'identité <strong>national</strong>e Le numéro<br />

d'inscription au baccalauréat et le numéro<br />

de la carte d'identité <strong>national</strong>e doivent<br />

respectivement comporter six et huit<br />

chiffres. Les messages de réponses<br />

comporteront tous les détails du résultat<br />

(la décision, la moyenne de l'examen, la<br />

moyenne finale et les notes des<br />

différentes matières), souligne le<br />

communiqué. Le ministère de l'Education<br />

informe, également, que les résultats de<br />

cette session seront publiés le même jour<br />

sur le site internet www.bacweb.tn.<br />

Mauritanie-Près de 600 filles mineures<br />

domestique victimes de violence en <strong>2013</strong><br />

à Nouakchott<br />

Quelque 585 filles mineures domestiques<br />

victimes de violence ont été identifiées en<br />

<strong>2013</strong> dans la ville de Nouakchott, selon un<br />

rapport conjoint de l' Association des<br />

femmes chefs de famille (AFCF) et Terre<br />

des Hommes rendu public lundi. Selon ce<br />

rapport, présenté dans le cadre d' un<br />

projet de protection d' enfants au travail<br />

mis en œuvre par les deux organisations,<br />

15 filles mineures domestiques victimes<br />

de maltraitance et de violences sexuelles<br />

bénéficient de formations professionnelles<br />

diverses cette même année. Ce projet<br />

contribue à la lutte contre la domesticité<br />

des enfants, en assurant le rétablissement<br />

des droits de ces derniers et en leur<br />

offrant un environnement protecteur.<br />

Selon ce rapport, en 2012, 367 filles<br />

domestiques ont été inscrites à l'école<br />

publique, 194 autres ont pu suivre les<br />

cours d'alphabétisation et un total de 561<br />

filles ont bénéficié de l'insertion dans un<br />

cursus scolaire la même année. La<br />

législation mauritanienne interdit le travail<br />

des enfants, mais le phénomène existe<br />

encore en raison de vieilles habitudes<br />

ancrées chez les populations, notamment<br />

en milieu rural et pauvre.<br />

Constitution tunisienne<br />

Le document en<br />

cours d’élaboration<br />

La première séance consacrée à l'examen<br />

en plénière du projet de Constitution,<br />

entamé, lundi, au Bardo, a été marquée<br />

par des tensions lorsque le rapporteur<br />

général de la Constitution, Habib Khedher,<br />

a pris la parole pour lire le rapport<br />

général. Cette perturbation a poussé le<br />

président de l'Assemblée <strong>national</strong>e<br />

constituante (Anc), Mustapha Ben Jaafar, à<br />

lever la séance temporairement. Cette<br />

séance qualifiée d'« exceptionnelle et<br />

unique » par Ben Jaâfar s'est tenue en<br />

présence des présidents des organisations<br />

parrainant le dialogue <strong>national</strong>, de<br />

représentants de partis politiques et de<br />

personnalités <strong>national</strong>es, en plus des<br />

experts qui avaient accompagné le travail<br />

de l'Assemblée et de ses commissions<br />

tout au long de l'élaboration du projet de<br />

Constitution.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


18<br />

> S P O R T S<br />

Tendances de Turquie <strong>2013</strong><br />

Nouvelle tactique, défense<br />

mixte et jeu de transition<br />

Deux des représentants du Groupe d’étude technique (TSG) de la Fifa pour la Coupe du monde U-20 organisée en<br />

Turquie <strong>2013</strong>, ont exposé une première analyse après le premier tour de l’épreuve reine de la catégorie. L’occasion<br />

d’apprendre les tendances qui se dégagent.<br />

Pour Mushin Ertugral,<br />

actuel entraîneur de<br />

l’Ajax Cape Town passé<br />

par les Kaizer Chiefs ou la<br />

sélection <strong>national</strong>e de RD Congo,<br />

"le football de jeunes s’améliore<br />

d’année en année, sur les plans<br />

physique, technique et tactique<br />

mais je me réjouis de l’influence<br />

culturelle joue son rôle à plein : les<br />

Sud-Américains continuent de<br />

produire des numéros 10 de<br />

valeur ; les équipes africaines ont<br />

aussi un type de joueur particulier<br />

dans l’entrejeu, lié à ce concept<br />

presque naïf que j’appellerais<br />

«exprime-toi !». Mixu Paatelainen,<br />

sélectionneur de la Finlande et<br />

ancien joueur des Bolton<br />

Wanderers notamment, relevait<br />

pour sa part les grandes tendances<br />

qui se dessinent. «Le système le<br />

plus fréquemment utilisé est le 4-<br />

2-3-1. Sans doute parce que c’est<br />

un système flexible, qui permet à la<br />

fois de protéger la défense avec<br />

deux milieux reculés, mais aussi<br />

d’écarter le jeu avec l’utilisation<br />

des latéraux», observait le<br />

Finlandais avant de préciser que<br />

«que beaucoup d’équipes ont<br />

changé de système en cours de<br />

matches en fonction des circonstances,<br />

pour passer le plus souvent<br />

à un 4-4-2. C’est, par exemple, ce<br />

qu’a fait l’Uruguay avec une<br />

grande efficacité. Mais il est<br />

important de rappeler que la clef<br />

n’est pas le système mais le mouvement<br />

des joueurs autour du système».<br />

Homme-à-homme<br />

et zone<br />

Les deux techniciens ont également<br />

observé que les défenses<br />

étaient en général un mixte entre<br />

l’homme à homme et la zone, que<br />

la construction du jeu à partir des<br />

lignes arrières se généralisait ou<br />

encore que le jeu de transition vers<br />

l’avant restait un élément plus faible<br />

qu’au niveau sénior. Sur ce dernier<br />

point, Paatelainen notait que<br />

«cela est lié au fait que les équipes,<br />

en particulier en phase de poules,<br />

s’attachent avant tout à ne pas perdre<br />

la balle en milieu de terrain. Or<br />

la transition rapide comporte un<br />

certain risque en ce sens. Mais cela<br />

pourrait bien changer dans la<br />

deuxième phase». Ertugral, local<br />

de l’étape, portait un ?il lucide sur<br />

la formation turque, qui a besoin<br />

de progresser. «Il faut former nos<br />

joueurs plus tôt et plus longtemps.<br />

Avoir ce tournoi ici est crucial, précisément<br />

pour prendre conscience<br />

du niveau de jeu des autres équipes<br />

de la catégorie dans le reste du<br />

monde. Quand vous voyez<br />

l’Espagne, dont les joueurs évoluent<br />

déjà comme leurs aînés, la<br />

similitude est impressionnante. Et<br />

cela situe le chemin qu’il reste à<br />

parcourir pour la Turquie..." R. S.<br />

UEFA-Euro<br />

Un mois au féminin<br />

Si Abby Wambach et Rachel Yankey<br />

ont signé de nouveaux records, les<br />

préparatifs pour l’UEFA Euro féminin<br />

<strong>2013</strong> vont bon train. Plusieurs championnats<br />

ont trouvé preneur, tandis qu’un<br />

événement historique s’est produit en<br />

Jordanie. L’Allemagne se prépare en trombe<br />

: Les tenantes du titre allemandes se préparent<br />

très scrupuleusement pour l’Euro. Les<br />

protégées de Silvia Neid ont entamé une<br />

série de trois matches à domicile par une<br />

victoire (3-0) sur l’Écosse, avant de se défaire<br />

des organisatrices canadiennes de la Coupe<br />

du monde féminine de la Fifa-2015 grâce au<br />

but unique de Leonie Maier. C’est cependant<br />

la victoire (4-2) sur les Japonaises qui a le<br />

plus fait vibrer les fans, le souvenir du quart<br />

de finale mondialiste perdu il y a deux ans<br />

étant encore très douloureux. Devant les 46<br />

104 spectateurs massés à Munich, nouveau<br />

record pour un amical inter<strong>national</strong>,<br />

l’Allemagne a eu besoin de deux buts tardifs<br />

pour prendre le meilleur. La Suède, qui<br />

accueillera l’Euro, a bouclé le mois de juin<br />

avec une rencontre de prestige pour son<br />

avant-dernier match de préparation. Nilla<br />

Fischer a ouvert le score pour les locales dès<br />

les premières minutes, avant qu’Andressa<br />

n’égalise à la demi-heure de jeu. Les Bleues<br />

sont au top. Gaëtane Thiney est en forme<br />

olympique et elle l’a encore démontré en<br />

inscrivant le seul but de la victoire française<br />

sur la Norvège, également qualifiée pour<br />

l’Euro. Toujours en juin, les Bleues avaient<br />

battu (3-0) la Finlande à Valenciennes, grâce<br />

à un doublé de Marie-Laure Délie et à un<br />

autre but de Thiney. Pluie de blessures et de<br />

forfaits : L’Euro féminin a enregistré une<br />

cascade de forfaits. L’Allemagne fait partie<br />

des principales victimes, avec les absences<br />

des défenseuses Babett Peter et Verena Faisst,<br />

les milieux de terrain Viola Odebrecht et<br />

Kim Kulig, et les attaquantes Alexandra<br />

Popp et Linda Bresonik. La Finlande suit de<br />

près, avec les blessures de la buteuse Linda<br />

Sallstrom et de la capitaine Maija Saari.<br />

Enfin, la <strong>Fr</strong>ance sera privée de l’attaquante<br />

Laetitia Tonazzi et le Danemark, de la gardienne<br />

Heidi Johansen.<br />

Rien n’arrête les<br />

Américaines<br />

Sous la houlette de Tom Sermanni, les<br />

Etats-Unis ont infligé deux larges défaites<br />

(4-1) et (5-0) à la République de Corée. La<br />

deuxième rencontre a accouché d’un record,<br />

puisque l’attaquante Abby Wambach a signé<br />

un quadruplé, portant ainsi le total de buts<br />

de la Joueuse de l’année de la FIFA à 160 réalisations,<br />

soit plus que le record établi par sa<br />

compatriote Mia Hamm. Le premier choc, à<br />

Foxborough, a vu le retour de la gardienne<br />

Hope Solo après quatre mois d’absence. En<br />

début de mois, les Américaines avaient battu<br />

leurs voisines canadiennes (3-0) à Toronto.<br />

Cependant, les champions olympiques ont<br />

attendu longtemps avant de faire le break,<br />

Sydney Leroux signant le troisième but dans<br />

le temps additionnel. Le tour préliminaire<br />

des éliminatoires asiatiques pour la Coupe<br />

du Monde Féminine de la FIFA, Canada<br />

2015 a vu la Jordanie créer l’exploit en se<br />

qualifiant pour la première fois de son histoire<br />

pour la Coupe d’Asie des nations. Elle<br />

y retrouvera le Viêt-Nam, la Thaïlande,<br />

ancienne tenante du titre détrônée par les<br />

Philippines, et le Myanmar. En mai prochain,<br />

ce quartet se rendra à Ho Chi Minh<br />

Ville pour y défier l’Australie, la RP Chine, le<br />

Japon et la République de Corée. Les cinq<br />

premières nations seront qualifiées pour<br />

Canada 2015.<br />

Les gens<br />

Nicolas Castillo<br />

Dans chaque équipe, dans chaque vestiaire,<br />

chaque joueur tient un rôle bien précis au<br />

sein du groupe. Chez les champions du<br />

monde comme chez les amateurs du<br />

dimanche, on retrouve les farceurs, les<br />

organisateurs, les râleurs ou les meneurs.<br />

Au sein de la sélection U-20 du Chili,<br />

Nicolas Castillo occupe une fonction<br />

beaucoup plus inhabituelle : coiffeur.<br />

Meilleur buteur chilien de la Coupe du<br />

monde U-20, Turquie <strong>2013</strong> avec deux<br />

réalisations, l'attaquant a pris soin<br />

d'emmener avec lui en Turquie, outre ses<br />

crampons, ciseaux et tondeuses. "J'ai déjà<br />

coupé les cheveux de six personnes :<br />

Christian Cuevas, Dario Melo, Diego Valdes,<br />

Felipe Campos, Alejandro Contreras et les<br />

miens aussi, bien sûr.<br />

Guingamp<br />

Beauvue recruté<br />

Le milieu de terrain Claudio Beauvue s'est engagé pour trois saisons avec Guingamp, dont<br />

il est la troisième recrue de l'été, annonce lundi le club promu en Ligue 1. Claudio Beauvue,<br />

25 ans, arrive de Châteauroux (Ligue 2) mais avait disputé la deuxième partie de la saison<br />

dernière dans l'élite, avec Bastia, à qui il était prêté (15 matches, un but). Guingamp avait<br />

déjà annoncé les signatures pour deux ans du défenseur Jérémy Sorbon, 29 ans et en fin de<br />

contrat à Caen où il a fait toute sa carrière (130 matches en Ligue 1, 138 en Ligue 2), et du<br />

milieu Steeven Langil, 25 ans, arrivé libre d'Auxerre.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


Téléphones intelligents sous Firefox OS<br />

Ils arrivent en Europe<br />

> M E D I A N E T<br />

La fondation Mozilla a annoncé hier le lancement imminent des premiers téléphones<br />

intelligents sous Firefox OS, l'Alcatel One Touch Fire et le ZTE Open, d'abord en Pologne et en<br />

Espagne.<br />

Les gens<br />

Justin Bieber<br />

19<br />

En plus des fonctions<br />

basiques de téléphonie,<br />

de SMS, de courriel<br />

et de photo/vidéo,<br />

Firefox OS intègre un accès<br />

direct à Facebook et à Twitter,<br />

une application de cartographie,<br />

un navigateur Web et un<br />

Marketplace. Le système d'exploitation<br />

dispose également<br />

d'un outil de recherche très<br />

intuitif : en tapant le nom d'un<br />

artiste, il devient possible<br />

d'écouter ses titres, de les acheter<br />

ou bien de réserver des billets<br />

pour son prochain spectacle,<br />

le tout directement à partir<br />

des résultats obtenus. D'autre<br />

part, Firefox OS permet de tester<br />

les applications, sans forcément<br />

devoir les installer sur son<br />

téléphone intelligent. Lors de la<br />

présentation de Firefox OS au<br />

Mobile World Congress de<br />

Barcelone, en février <strong>2013</strong>,<br />

Mozilla avait précisé vouloir<br />

avant tout se lancer dans les<br />

pays en voie de développement,<br />

mais aussi partout où le marché<br />

n'est pas encore saturé.<br />

En tant que plateforme<br />

mobile indépendante, Firefox<br />

OS se pose désormais en alternative<br />

à iOS (Apple) et Android<br />

(Google). D'autres téléphones<br />

intelligents compatibles<br />

devraient suivre, signés ZTE ou<br />

encore LG.<br />

Télé à écran incurvé<br />

Samsung lance<br />

son modèle<br />

Yahoo!<br />

AltaVista va<br />

disparaitre<br />

.DZ<br />

La grande<br />

désillusion<br />

Il prend la tête du classement<br />

hebdomadaire des célébrités les<br />

plus évoquées sur les réseaux<br />

sociaux, compilé par Starcount au<br />

1er juillet, grâce à l'arrivée de sa<br />

tournée Believe aux États-Unis. Il<br />

est suivi de deux autres<br />

chanteuses, Taylor Swift et<br />

Britney Spears.<br />

Chine<br />

Un site pour<br />

les pétitions<br />

Le Bureau <strong>national</strong> d'accueil des<br />

lettres et des plaintes du public a<br />

commencé lundi à recevoir des<br />

pétitions soumises sur son site<br />

Internet.<br />

Le bureau a créé une section<br />

spéciale sur son site Internet. Le<br />

public peut désormais formuler<br />

des plaintes en ligne en cas de<br />

violation de ses droits par les<br />

autorités, les entreprises, les<br />

institutions publiques, les<br />

groupes civils ou leurs employés.<br />

Il peut également faire des<br />

commentaires et donner des<br />

conseils sur le travail des entités<br />

mentionnées ci-dessus ainsi que<br />

sur les employés de celles-ci.<br />

Selon Shu Xiaoqin, chef du<br />

bureau, son institution vise à<br />

profiter de la plate-forme Internet<br />

pour assurer la transparence et<br />

améliorer la supervision de la part<br />

du public.<br />

Quelques semaines après LG, c'est au tour de Samsung de lancer<br />

dans le commerce son premier téléviseur à écran<br />

incurvé, réservé pour l'instant au seul marché sudcoréen.Les<br />

deux constructeurs avaient créé la sensation au CES de<br />

Las Vegas, en janvier <strong>2013</strong>, en présentant ces premiers écrans légèrement<br />

concaves et directement inspirés de la technologie IMAX telle<br />

qu'elle est développée au cinéma. Cette Smart TV compatible 3D<br />

propose une diagonale de 55 pouces et une définition Full HD, est<br />

vendue l'équivalent de 10 200 euros (13 700 $). En mai, LG avait de<br />

son côté annoncé le début des précommandes de son téléviseur<br />

OLED courbe de 55 pouces, également pour la seule Corée du Sud<br />

et pour l'équivalent d'un peu plus de 10 400 euros.<br />

Le groupe Yahoo! annonce la<br />

fermeture d'une douzaine de<br />

services en ligne, au plus tard<br />

le 28 septembre <strong>2013</strong>. Parmi<br />

eux figure le pionnier<br />

AltaVista, moteur de<br />

recherche emblématique des<br />

années 90.Si certains services<br />

sont d'ores et déjà hors<br />

service, comme Yahoo! Axis,<br />

Bro, Citizen Sports,<br />

WebPlayer, FoxyTunes ou RSS<br />

Alerts, d'autres vivent leurs<br />

derniers moments en ligne, à<br />

l'image de Neughboors Bera<br />

et donc d'AltaVista (fin<br />

programmée le 8 juillet), Stars<br />

India (25 juillet), Downloads<br />

Beta (31 juillet), Local API et<br />

Term Extraction API (28<br />

septembre). La majorité sont<br />

des extensions ou des<br />

services locaux peu utilisés.<br />

En fermant des services qu'il<br />

juge aujourd'hui obsolètes,<br />

Yahoo! suit la même voie que<br />

Google, un groupe d'où vient<br />

précisément Marissa Mayer,<br />

sa toute puissante PDG.<br />

Le nombre des sites Internet<br />

dont la partie terminale est en<br />

".dz" ne dépasse pas actuellement<br />

4.000 en Algérie, dont seulement<br />

990 sont actifs, a révélé lundi à<br />

Oran le président de l’Association<br />

algérienne des fournisseurs de service<br />

Internet (AAFSI), Ali Kahlane.<br />

Intervenant lors d’un séminaire<br />

<strong>national</strong> sur les technologies de l’information<br />

et de la communication,<br />

organisé par le laboratoire de modélisation<br />

et d’optimisation des systèmes<br />

industriels, l’expert a insisté sur<br />

la promotion du contenu web algérien<br />

par sa mise en valeur et l’augmentation<br />

du nombre de sites algériens.<br />

Il a estimé, à ce propos, que c’est<br />

aux professionnels d’investir dans<br />

l’industrie du contenu.<br />

Il a aussi relevé le faible taux de<br />

18 à 20 % d’Algériens qui utilisent<br />

l’Internet, "ce qui est très peu", selon<br />

lui, ajoutant que plus de 3.4 millions<br />

d’Algériens ont un compte sur le<br />

réseau social "Facebook". Abordant<br />

la contribution des TIC dans le<br />

développement économique, M.<br />

Kahlane a regretté que les sociétés<br />

algériennes restent en retrait de la<br />

révolution numérique.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


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ALGERIE NEWS Mercredi 3 Juillet <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

Action discrète :<br />

la folie Brangelina<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Depuis 2008, Brad Pitt,<br />

Angelina Jolie et leur tribu<br />

sont installés au château<br />

de Miraval, dans le Var.<br />

C'est dans cette demeure<br />

que devrait avoir lieu<br />

l'union de ce couple de<br />

stars. Glamour<br />

hollywoodien, mariage de<br />

rêve, invités de marque, il<br />

n'en fallait pas plus pour<br />

donner envie à Patrice<br />

Mercier, Pierre Samuel,<br />

Thomas Séraphine,<br />

Sébastien Thoen, joyeux<br />

lurons d'«Action<br />

discrète», d'aller suivre les futurs époux dans leurs préparatifs. Ils<br />

arpentent les villages des alentours à la recherche de la moindre<br />

information concernant la cérémonie, de la robe de la mariée au<br />

traiteur en passant par l'oenologue, le fleuriste ou l'enterrement<br />

de vie de garçon de Brad Pitt.<br />

Revenge<br />

Ce soir sur TF1<br />

Rock Star<br />

Ce soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES GENS<br />

Caroline Roux<br />

21<br />

Au moment de la<br />

libération de<br />

Daniel, la presse<br />

et l'opinion se<br />

déchaînent contre<br />

lui. Emily lui<br />

conseille<br />

d'affronter les<br />

caméras et de<br />

raconter son<br />

histoire. Declan<br />

dénonce Charlotte<br />

au directeur du<br />

lycée. La jeune<br />

fille est renvoyée :<br />

aussitôt, elle<br />

demande à son<br />

père de couper les vivres à Declan. Emily découvre une photo de<br />

son père prise le jour de sa mort. Il y tient un carnet. Emily le<br />

réclame à Nolan. Ce petit cahier la mène à Carole, une ancienne<br />

assistante de Conrad qui s'avère être la tante de Nolan. Elle avait<br />

découvert des preuves de la culpabilité de Conrad, mais n'a rien<br />

pu faire avant l'assassinat de David....<br />

Chris Coles se passionne pour le groupe de heavy metal Steel<br />

Dragon. Il gagne sa vie comme vendeur de fournitures de bureau.<br />

Une fois la journée de travail terminée, il retrouve les autres<br />

membres du groupe Blood Pollution qu'il a fondé en hommage à<br />

Steel Dragon et s'évertue à pousser la chansonnette.<br />

Mais des dissidences se font jour et Chris se fait expulser de la<br />

formation musicale. Il reçoit alors un appel du chanteur de Steel<br />

Dragon, un appel qui va changer sa vie. Celui-ci a besoin d'un<br />

remplaçant et il a entendu parler des talents de Chris. C'est d'un<br />

gars comme lui dont il a besoin. Chris n'en revient pas, son rêve<br />

devient réalité : le fan va pouvoir rejoindre ses idoles derrière le<br />

micro. Après toutes ces années de dévotion, il goûte enfin à la<br />

célébrité d'un véritable chanteur rock.<br />

A la rentrée, Caroline Roux prendra le<br />

relais d'Yves Calvi, les lundis, à la<br />

présentation de «C dans l'air» . La<br />

journaliste, sur <strong>Fr</strong>ance 5 depuis 2012 -<br />

elle a succédé à Géraldine Muhlmann<br />

dans C politique le dimanche à 17h35 -<br />

intervient aussi dans la matinale<br />

d'Europe 1.<br />

Sherlock<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />

Sherlock<br />

interrompt une<br />

enquête à la<br />

campagne pour<br />

répondre à un<br />

appel impérieux<br />

du palais de<br />

Buckingham. Il<br />

est chargé de<br />

récupérer des<br />

clichés<br />

compromettants<br />

figurant une<br />

princesse de<br />

sang royal,<br />

tombés entre de<br />

mauvaises mains. La royauté toute entière pourrait être<br />

menacée par l'existence de ces photographies. Bientôt,<br />

Sherlock et Watson découvrent qu'un complot est en cours<br />

au coeur du gouvernement britannique. Mais une rencontre<br />

avec Irene Adler, une femme belle, brillante, calculatrice, et<br />

poursuivie par des agents de la CIA, persuade Sherlock que<br />

celle-ci est en possession de preuves bien plus<br />

dangereuses encore...<br />

L'ombre d'un doute<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />

Le 11 décembre<br />

1936, Edouard VIII,<br />

souverain<br />

britannique,<br />

annonce qu'il<br />

renonce au trône, un<br />

an seulement après<br />

y avoir accédé.<br />

Officiellement, il<br />

abdique par amour<br />

pour Wallis Simpson,<br />

une Américaine<br />

divorcée. Pourtant,<br />

un rapport secret<br />

issu des archives du<br />

FBI révèle<br />

qu'Edouard VIII aurait été poussé à quitter le trône<br />

d'Angleterre en raison de ses sympathies nazies. Des<br />

contacts qu'il aurait noués précisément par l'intermédiaire<br />

de Wallis Simpson, alors maîtresse de l'ambassadeur<br />

d'Allemagne Joachim Von Ribbentrop. Edouard VIII, grand<br />

admirateur d'Hitler et fasciste convaincu, aurait ainsi<br />

constitué une véritable menace pour l'Angleterre et pour<br />

l'Europe tout entière.<br />

Peter Brook, sur un fil...<br />

Ce soir sur Arte<br />

Peter Brook,<br />

metteur en scène<br />

emblématique<br />

du théâtre<br />

contemporain, a<br />

accepté de lever<br />

le rideau sur la<br />

face cachée de<br />

son travail et les<br />

secrets de son<br />

approche.<br />

Pendant<br />

plusieurs jours, à<br />

l'occasion d'un<br />

atelier<br />

d'improvisation<br />

pour lequel il a<br />

réuni autour de lui un groupe d'acteurs et de musiciens, il a<br />

laissé pénétrer des caméras au cœur de ses répétitions,<br />

conçues autour d'un exercice fondamental du nom<br />

symbolique, «la corde raide». Concentré d'années de<br />

recherches et d'expériences théâtrales, cet exercice, qui<br />

réunit tous les aspects du travail de l'acteur, est devenu le<br />

fondement de la démarche de Peter Brook.<br />

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Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Hamida Ayachi<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Chabi Yacine<br />

SECRETAIRE GENERAL DE LA<br />

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Tèl : 021 737 678 / 021 737 128<br />

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DIFFUSION<br />

Express News<br />

Tél/Fax : 021 298 300<br />

Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />

réclamation.<br />

Copyright : La reproduction de tout article est<br />

interdite sans l'accord de l'Administration.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


22<br />

> C U L T U R E<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>


Timgad<br />

Un voyage en Inde<br />

Le public du Festival inter<strong>national</strong> de Timgad a été invité, avant-hier soir, à un voyage<br />

lointain, jusqu’aux berges du Gange avec le groupe indien Bollywood Masala Orchestra<br />

et son maître percussionniste, Amrat Hussain.<br />

Les voix superbes des artistes du pays<br />

de Ghandi, le caractère envoûtant de<br />

la musique indienne et l’amplitude<br />

du son diffusé par le ‘‘tablâ’’ (instrument<br />

de percussion dérivé des tablas arabes)<br />

ont enchanté le public. Et comme en Inde, la<br />

musique est bien souvent liée à la danse, de<br />

magnifiques tableaux chorégraphiques ont<br />

été offerts à une assistance aussi subjuguée<br />

que ravie. Les habits de lumière des danseurs,<br />

la grâce et la synchronisation de leurs<br />

mouvements et la beauté des tableaux proposés<br />

ont littéralement «cloué» les spectateurs<br />

qui ont longuement ovationné cette<br />

formation indienne qui privilégie les airs<br />

Festival du raï à Sidi Bel-Abbès<br />

C’est parti pour la 6 e édition<br />

Le coup d’envoi de la 6e édition du<br />

festival <strong>national</strong> de la chanson raï a<br />

été donné, lundi à une heure tardive<br />

de la nuit, au stade des trois frères<br />

Amarouche, de la ville de Sidi Bel-Abbès.<br />

Le commissariat du festival, présidé<br />

par Mohamed Taïbi, directeur de la culture<br />

de Sidi Bel-Abbès, a décidé de dédier<br />

cette édition dans son intégralité à la<br />

mémoire de Cheb Akil, disparu le 13 juin<br />

dernier, à l’âge de 39 ans, dans un accident<br />

de circulation survenu près de<br />

Tanger, au Maroc où il était en tournée.<br />

Le défunt Akil, habitué du rendezvous<br />

de Sidi Bel-Abbès, a marqué la chanson<br />

raï avec son talent avéré, sa voix<br />

chaude et son excellente maitrise de différents<br />

instruments de musique dont le<br />

synthétiseur. Il se distinguait également<br />

de ses pairs par son talent artistique, son<br />

sérieux et sa rigueur dans le travail. Ses<br />

chansons, de véritables tubes, ont marqué<br />

des millions de fans, adeptes de ce genre<br />

musical.<br />

Au programme de cette première soirée<br />

du festival devant prendre fin samedi<br />

prochain, figure une pléiade de chanteurs<br />

comme Cheikh Naam, Cheikh Mazouzi,<br />

Cheb Hassen, Cheba Dalila, le groupe<br />

Raïna Raï et bien d’autres. Le King Khaled<br />

est, quant à lui, programmé pour la soirée<br />

de mardi. Les organisateurs proposent au<br />

public abbassi ou venu d’autres régions<br />

du pays, six plateaux aussi «savoureux» les<br />

uns que les autres avec au «menu» des<br />

vedettes les plus en vue de la «planète raï».<br />

Pêle-mêle, seront à l’affiche les Khaled,<br />

Houari Benchenat, Houari Dauphin,<br />

Cheikh Naam, Abdou, Zahouania, Lotfi<br />

Attar, Chaba Siham, Chaba Dalila,<br />

Mazouzi, Lotfi Double Canon et bien<br />

d’autres chanteurs. Outre le volet gala et<br />

spectacle, il est prévu une journée d’étude<br />

sur la situation actuelle du raï, ses origines,<br />

sa place dans la société et son devenir.<br />

Ces thèmes seront abordés par des musiciens,<br />

des chercheurs et des critiques. La<br />

rencontre est prévue à la maison de la culture<br />

de Sidi Bel-Abbès.<br />

R. C.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 Juillet <strong>2013</strong><br />

populaires du nord de ce pays. Amrat<br />

Hussain, également leader du groupe, a<br />

affirmé, dans une déclaration à la presse, que<br />

le Bollywood Masala Orchestra, créé il y a<br />

seulement deux ans, a eu à se produire un<br />

millier de fois dans 70 pays. Le percussionniste,<br />

également chanteur et danseur, a<br />

expliqué que le terme Masala signifie, dans<br />

sa langue, «mélange d’épices» c’est pourquoi,<br />

a souligné de son côté le fondateur du<br />

groupe, Rahis Bharti, le groupe s’efforce de<br />

présenter des spectacles variés, représentatifs<br />

de la diversité culturelle du nord de l’Inde,<br />

en particulier du Rajasthan. Des spectacles<br />

qui ont, en effet, permis au public de s’extasier,<br />

non seulement devant les chants, les<br />

danses et la musique, mais aussi devant les<br />

«fakirs» marcheurs sur clous et les cracheurs<br />

de feu.<br />

Le public du festival, très nombreux sur<br />

les travées du nouveau théâtre de verdure<br />

mitoyen du site archéologique de Timgad,<br />

avait auparavant été mis en appétit par l’une<br />

des vedettes incontestées du raï, Kader<br />

Japonais, puis par un bouquet de sonorités,<br />

oranaises d’abord avec Abdelkader Adda,<br />

bédouines ensuite avec Hamid El Bechari,<br />

kabyles avec Taous et chaouies avec Hassan<br />

Dadi.<br />

Y. R.<br />

23<br />

Musique<br />

à Guelma<br />

El Guelmi<br />

subjugue<br />

le public<br />

Le chanteur Kamel El Guelmi, dont<br />

le style allie avec bonheur la<br />

musique typique du patrimoine<br />

local et les orchestrations<br />

modernes, a mis en appétit le<br />

public qui a assisté, très<br />

nombreux, à l’ouverture, lundi soir<br />

à Guelma, de la 2e édition du<br />

festival <strong>national</strong> de la musique<br />

actuelle. Très en verve comme à<br />

son habitude, l’artiste, originaire<br />

de l’antique Calama, a su, grâce à<br />

sa voix puissante et ses mélodies<br />

mêlant flûte, bendir et<br />

synthétiseur, déchaîner la foule,<br />

constituée majoritairement de<br />

jeunes, qui a pris d’assaut les<br />

travées du stade communal.<br />

Durant près d’une heure, Kamel El<br />

Guelmi a «empli» la scène de son<br />

talent en interprétant ses<br />

meilleures chansons parmi<br />

lesquelles «Erkeb ou rouh»,<br />

«Rayeh nechki lelbey»,<br />

«Kheddoudj» et en clôturant son<br />

tour de chant avec ‘‘Layam kif<br />

errih felberrima’’, un succès<br />

immortalisé par Cheikh El Afrit».<br />

La première soirée de ce festival,<br />

organisé jusqu’au 6 juillet<br />

prochain sous l’égide du ministère<br />

de la Culture, a été marquée par<br />

un afflux considérable du public<br />

guelmi, des jeunes en majorité,<br />

mais également de nombreuses<br />

familles, visiblement heureuses de<br />

pouvoir sortir le soir et fuir le<br />

train-train <strong>quotidien</strong>. Un public qui<br />

a pu ensuite se délecter jusqu’au<br />

milieu de la nuit des genres<br />

«gnaoui», avec Djemaoui Africa,<br />

«staïfi» avec Cheb Slimane et<br />

‘‘chaoui’’ avec Nasreddine Horra.<br />

Lors de la deuxième soirée de ce<br />

festival, l’ambiance ne manquera<br />

sûrement pas de monter d’un cran<br />

avec, entre autres, l’autre<br />

‘‘régional de l’étape’’, Cheb<br />

Khalas, et ses ‘‘tubes’’<br />

généralement tirés du patrimoine<br />

sétifien, particulièrement<br />

appréciés ici, ainsi qu’avec le<br />

rappeur Imad Layri.<br />

C U L T U R E


Les lettres du mont Koukou<br />

A missed appointment<br />

Il est surprenant de<br />

découvrir depuis le dernier<br />

bricolage dans le week-end<br />

que descendre un samedi<br />

en ville n’est pas, en fin de<br />

compte, une mauvaise<br />

affaire.<br />

T<br />

out est ouvert, magasins, cafés,<br />

salons de coiffure, cybers,<br />

fleuristes, étalagistes clandestins,<br />

et cetera, sauf, heureusement,<br />

les édifices publics officiels,<br />

un peu les mairies le matin, mais les<br />

gens qui débarquent en ville ont la mentalité<br />

de la relâche qu’on ne risque pas de<br />

voir transparaître dans leur mine les jours<br />

ouvrables, surtout aux alentours des heures<br />

de pointe. L’évolution dans la rue et<br />

dans les infrastructures de gratification est<br />

comme imprégnée de douceur et de convivialité,<br />

peut-être parce que la gent féminine<br />

est beaucoup plus nombreuse à quitter<br />

la maison pour arpenter le pavé de la<br />

cité. On peut même y rencontrer les amis<br />

qui habitent les environs, s’ils ne sont pas<br />

allés en visite parentale ou dans une partie<br />

de pêche – le cinéma c’est de la vieille histoire,<br />

aussi mnésique que puisse l’être cette<br />

période de la vie simple et ordinaire d’appeler<br />

dans le fixe un adorateur de<br />

Sophocle, de Brecht ou Stanislavski pour<br />

aller débarquer à Port Saïd après un bon<br />

café à Tontonville afin de voir un Babor<br />

Ghraq, un Hafila Tassir, un Boualem Zid el<br />

Goudam ou un Voleur d’Autobus : le<br />

cinéma est dans la clé USB et le théâtre<br />

dans la presse écrite et dans les supports<br />

audiovisuels, en Algérie ou ailleurs. Dont il<br />

n’est pas difficile de donner au lecteur un<br />

échantillon.<br />

Je décide donc, pour une fois, de ne pas<br />

passer ce faux samedi chez-moi. Je dis :<br />

« Eltha bhamek », à mon fils aîné qui veut<br />

me déposer quelque part et je prends<br />

« wahda wahda » d’abord jusqu’à<br />

Chevalley, rond-point névralgique où l’on<br />

a déjà l’impression que des groupes de<br />

gonzesses se réunissent pour se diriger vers<br />

des sit-in ou vers des points de ramassage<br />

expédiant sur une excursion féministe. En<br />

tout cas, en gros, il n’y a que les femmes<br />

qui bougent, la caste masculine s’agglutine<br />

plutôt au pied de la bâtisse ou sur n’importe<br />

quelle protubérance pour se les<br />

poser et discuter, sans pour autant manquer<br />

de mater. Et c’est là où il faut comprendre<br />

que le hidjab dépasse de loin la<br />

valeur anthropologique de la foi. Je fais<br />

tant que je peux afin d’éviter le regard des<br />

maniacodépressifs qui, avant de serrer la<br />

main ou embrasser, ils sont tout hilares en<br />

prononçant des mots comme Neymar,<br />

Iniesta, ou encore celui des plus fêlés qui<br />

ne touchent pas un mot sur l’imminence<br />

de ramadhan mais qui veulent coûte que<br />

coûte savoir la qualité et le prix du « fric »<br />

que vous avez acheté pour l’occasion.<br />

Tenez ! Il y a quelques années, la dernière<br />

semaine de chaâbane, dans un autobus me<br />

ramenant d’un rendez-vous de boulot, en<br />

fait bien réussi, dans le sens où il s’est situé<br />

à contre-courant des idées que j’avais sur<br />

mon sujet de l’enquête, je suis assis à côté<br />

d’un monsieur de la cinquantaine agrippant<br />

entre les mollets des sachets de victuailles,<br />

dans le genre denrées de conserve,<br />

comme le pruneau, jaune ou noir, le raisin<br />

sec, l’amande, le confit de fruit raffiné ; je<br />

ne le connais ni d’Eve ni d’Adam mais il<br />

fait semblant, de temps à autre, de regarder<br />

quelque chose par la fenêtre dans le but<br />

que nos regards se croisent, pour me sourire.<br />

C’est fait, donc, au bout de la cinquième<br />

ou sixième tentative. « C’était juste<br />

hier, ramadhan, soubhan allah ! », qu’il dit<br />

Et c’est là où il faut<br />

comprendre que le hidjab<br />

dépasse de loin la valeur<br />

anthropologique de la foi.<br />

en soupirant, les mains instinctivement<br />

envoyées sur son ravitaillement. Je fais<br />

mine de soupirer aussi et je dis : « Eh, oui !<br />

C’est la loi de la vie mais koul ramdhan<br />

bkhirou ! »<br />

Il reçoit cette phrase comme du caviar,<br />

du béluga blanc, et en dix secondes, il me<br />

fait l’inventaire de tout ce qu’il a acheté<br />

pour préparer le mois sacré, ce qu’il avait<br />

sous son giron était la dernière tranche<br />

d’une liste de quarante kilos de denrées<br />

précieuses. « Macha’Allah ! », je rassure en<br />

expliquant que l’être humain ne doit pas se<br />

priver des bonnes choses quand il peut se<br />

les permettre. « Barak Allahou fik ! », et il<br />

va droit alors vers la question que j’attendais<br />

depuis qu’il donnait des œillades à la<br />

fenêtre. Il me demande donc si j’ai soigneusement<br />

pris mes précautions, si j’ai<br />

bien veillé aux provisions nécessaires et<br />

indispensables. Je dis non en haussant les<br />

épaules et il regarde mes pieds pour voir si<br />

je n’ai pas les chaussures trouées. Pour ne<br />

pas le décourager, je sors un portable de<br />

ma poche, assez cher en cette période où il<br />

y avait que le GSM – qui appartenait au<br />

patron du canard dans lequel je collaborais,<br />

pour ne pas dire que c’était le seul<br />

mobile dans tout le journal – afin de faire<br />

guise de regarder l’heure. Du coup, ça lui<br />

fait une ambiance intéressante et originale<br />

en même temps et il fonce dans le risque :<br />

« Tu as un mobile de quinze millions et tu<br />

ne veux pas profiter du ramadhan ? »<br />

Je remets l’appareil dans ma poche et je<br />

lui rétorque : « Je profite du ramadhan plus<br />

que n’importe qui puisque je le mange ! »<br />

Et je crois que c’est à ce moment précis<br />

qu’il a dû sentir mon double ricard. Et puis<br />

brusquement, il fait le geste pour ramasser<br />

ses emplettes et quitter son siège, mais<br />

l’autobus était bondé. Il s’est alors déporté<br />

vers la gauche pour s’asseoir sur à peine<br />

une fesse jusqu’à l’arrêt où il devait débarquer.<br />

Mais à El Biar vers dix heures vingt,<br />

vingt-cinq, je rencontre un ami qui ne va<br />

pas tarder à me faire revenir sur l’horreur<br />

des années 1990. Je lui promets depuis une<br />

bonne quinzaine de déjeuner avec lui<br />

avant qu’il ne retourne sur Paris reprendre<br />

son travail – dans son pays, il serait retraité<br />

depuis au moins une décade, selon la formule<br />

32/50. Il a foutu le camp exactement<br />

la semaine qui a suivi le massacre de Sidi<br />

Youcef, dans les environs de Béni Messous<br />

à Alger, en septembre 1997. Il ne dit pas<br />

qu’il l’a échappé belle, mais plutôt au<br />

« ghassel », il a dit qu’il a dû enjamber des<br />

corps égorgés, mutilés, éventrés, pataugé<br />

dans le sang encore chaud pour sauter de<br />

terrasses en murs et déguerpir loin de la<br />

boucherie pour se terrer parmi des<br />

immondices jusqu’au retrait des assaillants.<br />

« Je crois que l’essentiel en moi a succombé<br />

cette nuit-là ! », me dit Hocine,<br />

dans les yeux duquel transparaît cette sorte<br />

de filigrane d’amertume qu’on trouve dans<br />

le regard des grands blessés, à moins qu’il a<br />

fait semblant que ça paraisse ainsi. En tout<br />

cas, il raconte et en racontant, il marche et<br />

il s’arrête, avant de redémarrer en me<br />

tenant par le bras. Il était venu assister à la<br />

fatiha de la jeune sœur d’un collègue de<br />

travail et c’était un vendredi après la<br />

prière. La cérémonie terminée, les prétendants<br />

et les convives dînent mais Hocine,<br />

dans l’équipe qui assurait le service, devait<br />

le faire vers la fin après le départ des visiteurs,<br />

en tête à tête avec son camarade, qui<br />

va dans la demi-heure qui suit ne plus<br />

dîner dans ce monde. Ils sortent dans la<br />

cours pour préparer leurs couverts sur une<br />

petite table basse sous les étoiles, ils discutent<br />

en même temps boulot, « tout était<br />

calme et paisible, il sentait bon et il ne faisait<br />

pas bien chaud, sauf un peu de moustiques<br />

attirées par les odeurs de la bouffe.<br />

Je choisis la place contre le muret qui<br />

sépare du jardin potager pour m’adosser et<br />

adoucir ainsi ma fatigue, mais au moment<br />

où nous allions entamer le repas, on<br />

appelle mon ami de l’intérieur ; ça tombait<br />

bien car j’avais tant envie d’une cigarette,<br />

puis soudain des hurlements jaillissent de<br />

partout avec d’étranges bruits métalliques,<br />

comme si on faisait se percuter des ustensiles<br />

de cuisine et des seaux. Et les cris se<br />

mettent à se rapprocher jusqu’à atteindre<br />

la proximité même de la maison, les cris de<br />

femmes et d’enfants surtout, du côté du<br />

muret je n’entendis rien, je me redresse à<br />

l’instant où deux membres de la famille<br />

sortent dans la cour en courant et hurlant ;<br />

tout devient alors noir dans ma tête tout<br />

en étant sûr que l’endroit courait un danger<br />

de mort, je saute le muret en m’appuyant<br />

de mes mains mais les deux bonhommes<br />

ont pris vers une sorte de baraque<br />

dans le coin pour grimper dessus et de là<br />

certainement monter sur la terrasse du<br />

voisin, et puis j’entends derrière moi des<br />

pas et des femmes qui pleurent en haletant<br />

; c’était gravement lâche de ma part de<br />

ne pas m’être retourné, mais j’étais absolument<br />

sûr et certain que ma vie tenait à<br />

quelques secondes et je fonce dans le jardin<br />

où je ne voyais presque rien, les deux lampes<br />

dans la cour n’éclairaient pas au-delà<br />

du mur. Tout au fond du jardin, il y avait<br />

comme un très haut remblai, impossible à<br />

franchir sans l’aide d’une échelle, je cours<br />

à gauche au hasard et je tombe sur une<br />

masse abrupte qui ressemble à une dorsale<br />

d’habitation. J’essaye de ne pas m’évanouir<br />

quand les hurlements derrière moi deviennent<br />

insupportables et je grimpe le mur<br />

par des morceaux de bois qui dépassent.<br />

Ensuite, d’une terrasse, je descends dans<br />

une cour un peu éclairée par une lampe<br />

allumée au loin, dans une chambre entrouverte<br />

sur le seuil de laquelle deux corps,<br />

gisant noyés dans leur sang… » Là, je<br />

résume une demi-heure de récit jusqu’à ce<br />

qu’il trouve un amoncellement de sacs<br />

poubelles et s’engloutir à l’intérieur, après<br />

moult cadavres frais sanguinolents enjambés.<br />

Nous croisons une vieille personne<br />

revenant du marché, qui pose son couffin<br />

en hissant une barbe blanche broussailleuse<br />

sur Hocine. Ils se passent les bras<br />

autour des épaules et je prends la ruelle<br />

transversale qui coupe l’avenue vers le<br />

boulevard sur le chemin de Djenan El<br />

Mithaq. Le temps de tirer quelques taffes,<br />

le 40 Place Audin arrive. Je monte par la<br />

porte arrière et je vais droit contre la vitre<br />

du coin extrême pour ne pas risquer une<br />

connaissance capable de se rappeler aussi<br />

quelque massacre à rapporter. Je paye le<br />

receveur sans me retourner et au moment<br />

où j’empoche le ticket et la monnaie mon<br />

portable sonne.<br />

L’écran marque un ami qui a été aux<br />

avant-postes dans la lutte pour le rétablissement<br />

de la sécurité durant la période de<br />

la guerre civile. Il sait que le week-end je ne<br />

quitte pas la maison, sauf pour le marché<br />

et la randonnée crépusculaire obligatoire<br />

dans l’environnement. Allo ! salut, il dit<br />

qu’il a un rencard intéressant avec une<br />

maire, si ça me chante. C’est une maire,<br />

précise-t-il, qui a dirigé une commune de<br />

quelque 200 000 habitants. J’allais lui dire<br />

qu’il n’existe pas de commune algérienne<br />

de ce calibre, Baraki, qu’il connaît bien, je<br />

lui signale, ne dépasse pas les 150 000<br />

âmes, il ajoute qu’elle vient d’être nommée<br />

par la reine Elisabeth, membre de l’Ordre<br />

de l’Empire britannique. Il dit qu’il est<br />

dans un salon en face du siège du RCD et<br />

que l’édile doit arriver d’une minute à l’autre.<br />

Mon ami n’est pas un homme à parler<br />

par des allégories, c’est un criminologue,<br />

un être des faits, de l’essentiel. Dix minutes<br />

plus tard, je suis face à lui, mais la dame<br />

n’est pas là. Il sourit et il dit qu’elle est retenue<br />

dans une réunion importante à<br />

Tipasa. Je m’assieds et je dis que cette belle<br />

contrée ne renferme pas plus de 30 000<br />

habitants, mais se réunir un samedi, quand<br />

même, est une preuve de bonne volonté. Il<br />

me montre l’écran de son beau portable<br />

montrant la photo d’une maire britannique,<br />

une mayor, en tenue officielle, avec<br />

chapeau à cornes et tout le reste. C’est une<br />

Algérienne qui vit à Londres depuis une<br />

vingtaine d’années, me dit-il en caressant<br />

sa moustache<br />

N. B.

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