Fr-03-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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Kahina/Algérie News<br />
<strong>Fr</strong>audes aux épreuves du bac<br />
Vrai problème<br />
et fausse réponse<br />
Taux de réussite en recul,<br />
plus de trois mille<br />
candidats exclus pour<br />
tricherie, le baccalauréat<br />
<strong>2013</strong> version Baba Ahmed<br />
est un mauvais cru.<br />
> Lire pages 2 et 3<br />
Position américaine<br />
vis-à-vis de l'Egypte<br />
Les «Obamettes»<br />
n'ont rien vu<br />
Le colonel Mustapha El Habiri,<br />
directeur général de la Protection civile<br />
«Prêt à faire face à tous<br />
les risques»<br />
En poste depuis treize ans, le premier<br />
pompier du pays reste trés optimiste<br />
quant aux capacités de ce corps constitué<br />
à relever les défits. Pour lui, la formation<br />
et le soutien des citoyens sont<br />
les gages d'une mission bien accomplie.<br />
> Pages 4 et 5<br />
L'Egypte revêt, pour l'administration américaine, démocrate ou républicaine, une<br />
importance géostratégique qui n'est plus à démontrer. C'est ainsi que la Maison-<br />
Blanche a toujours pris soin d'y envoyer ses « meilleurs » diplomates. Les deux<br />
derniers diplomates américains en poste au Caire sont des femmes. > Lire page 6<br />
Agressions sexuelles<br />
71 enfants violés par jour<br />
au Maroc<br />
C’est la cote d’alerte au Royaume. La presse marocaine ne<br />
cesse d’alerter les autorités sur un phénomène qui prend<br />
des proportions alarmantes. > Page 17<br />
Gouvernance en Algérie<br />
La nature a horreur du vide<br />
Il serait malhonnête de ne pas reconnaître que la situation<br />
économique et sociale de l’Algérie ne correspond pas à ses<br />
potentialités et elles sont énormes, matérielles et surtout<br />
humaines, richesse bien plus importante que toutes les ressources<br />
en hydrocarbures. > Pages 11 et 12<br />
Quotidien <strong>national</strong> - Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong> - N°1555 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Massinissa Boudaoud<br />
Vrai<br />
problème,<br />
fausse<br />
réponse<br />
Les décisions de l'Office<br />
<strong>national</strong> des examens et des<br />
concours (Onec) sont tombées<br />
tel un couperet sur la tête des<br />
candidats au bac. Certes, les<br />
faits sont graves, touchant de<br />
surcroît l'essence même de la<br />
création de cet examen.<br />
L’objectif est d’inculquer chez<br />
nos enfants le travail honnête,<br />
la compétition saine,<br />
l’abnégation et le dévouement.<br />
Ce sont ces principes qui ont<br />
été bafoués quand des grappins<br />
d’élèves ont non seulement<br />
tenté de tricher, mais usé de la<br />
violence, brutalisé des<br />
surveillants et saccagé des<br />
classes. Nous avons<br />
énergiquement critiqué<br />
l’attitude des ados. La réaction<br />
des candidats est d’abord une<br />
remise en cause d’une<br />
prétendue réforme initiée, il y a<br />
de cela vingt ans. Un insuccès<br />
et un rafistolage signés<br />
Benbouzid puisqu’on est à la<br />
dernière année qui consacre<br />
officiellement sa refonte. Les<br />
élèves n’ont fait que miroiter<br />
l’état d’une société disloquée et<br />
en décrépitude. Ils n’ont fait<br />
que reprendre les gestes de<br />
leurs «idoles», enseignants et<br />
syndicats qui n’hésitent pas à<br />
user de tous les moyens pour<br />
arracher l’augmentation des<br />
salaires. La responsabilité est<br />
donc partagée. Face à ce<br />
scandale <strong>national</strong>, Il est<br />
fortement regrettable de<br />
constater que le ministre garde<br />
toujours le mutisme, ne voulant<br />
pas s’aventurer sur un terrain<br />
miné qui pourra l’emporter si<br />
pourrissement, il y a. Baba<br />
Ahmed a peur d’être roulé dans<br />
la farine, laissant la gestion<br />
d’un dossier exclusivement<br />
pédagogique à un organisme<br />
foncièrement technique, et dont<br />
la mission est d’organiser des<br />
examens et de rendre publics<br />
des résultats. Il aurait été plus<br />
judicieux d’instituer, dès le<br />
début, une commission ad hoc,<br />
composée d’enseignants, de<br />
parents d’élèves, de<br />
psychologues et surtout de<br />
pédagogues pour scruter tous<br />
les détails de l’incident. Il<br />
appartiendrait ensuite à cette<br />
même commission de rendre<br />
son verdict, quitte à refaire<br />
toutes les épreuves. Car dans<br />
cette affaire, il y a un aspect<br />
pédagogique qu’il faudra<br />
prendre en compte. La<br />
publication des noms et<br />
prénoms des tricheurs pourrait<br />
se faire a posteriori, si les<br />
pédagogues estimaient qu’elle<br />
sera un déclic pour les<br />
chérubins pour ne pas récidiver.<br />
Dans le cas contraire, il faut<br />
suivre les sanctions classiques.<br />
Kahina/Algérie News<br />
Recours uniquement pour « consultation et confirmation »<br />
3 180 tricheurs suspendus<br />
Ce sont 3 180 candidats tricheurs à l'examen du baccalauréat <strong>2013</strong>, suspendus pour<br />
une durée de 3 à 5 ans pour les élèves scolarisés, et de 10 ans pour les candidats libres,<br />
a annoncé, hier, le directeur de l'Office <strong>national</strong> des examens et concours (Onec).<br />
Lors d'une conférence de presse tenue<br />
conjointement avec le chef du cabinet<br />
du ministère de l'Education <strong>national</strong>e,<br />
au siège de cette dernière, Ali Sahli a<br />
expliqué que la commission des délibérations<br />
au niveau de l'Onec, a étudié soigneusement<br />
les cas de tricherie, avant de se prononcer. « Le<br />
bac est un examen régi par des textes de loi et<br />
avant de se prononcer sur les cas de tricherie,<br />
nous avons pris tout le temps et examiné les<br />
rapports des chefs de centre au cas par cas », a<br />
déclaré Salhi, précisant que la tricherie a été<br />
confirmée dans 163 salles (0,52% du nombre<br />
global), réparties sur 11 centres d'examen<br />
(0,57% sur 1 928 centres), et ce, à travers six<br />
wilayas du pays. Minimisant de l'ampleur de<br />
cette « atteinte » à la crédibilité de l'examen<br />
du bac, le conférencier a estimé que « la presse<br />
aurait beaucoup amplifié ce qui s'est passé à<br />
Tizi Ouzou<br />
0 triche et 60,95% de réussite<br />
Les candidats au baccalauréat de la wilaya de<br />
Tizi Ouzou n’ont pas triché. Aucun acte de<br />
fraude n’a été signalé durant la session des<br />
examens. L’esprit de réussite, par le mérite,<br />
place leur wilaya en haut du classement pour la<br />
cinquième fois depuis 2008. Avec un taux de<br />
60,95% de réussite au bac, la wilaya de Tizi<br />
Ouzou rafle la première place au tableau des 48<br />
wilayas du pays. C’est la cinquième fois qu’elle<br />
glane cette place, après l’avoir perdue à la faveur<br />
de la wilaya voisine, Boumerdès, lors de la session<br />
précédente.Si les 15 540 candidats inscrits<br />
pour les examens du baccalauréat à Tizi Ouzou<br />
se sont tenus à l’écart des scandales de triche et<br />
de fraude ayant émaillé cette session, c’est en<br />
raison d’un comportement bien ancré dans<br />
l’esprit des élèves et de leurs parents qui honnissent<br />
cette pratique: « Je ne peux tricher dans<br />
les examens car je sais que je risque de caler à<br />
l’université et dans ma vie professionnelle »,<br />
témoigne Dalila T, ayant obtenu son bac en<br />
l'examen de philosophie », arguant que « chaque<br />
année, des cas similaires sont enregistrés<br />
et que la tricherie n'est pas propre à l'Algérie.<br />
Il en existe un peu partout dans le monde ». Le<br />
taux <strong>national</strong> de tricherie avéré est de l'ordre<br />
de 0,56%. Pourtant, ce qu'a évité le directeur<br />
de l'Onec, ce sont les observateurs, surveillants<br />
et/ou chefs de centre dont la responsabilité est<br />
confirmée par des « images vidéos » dans ce<br />
scandale. Pour les élèves concernés par la suspension,<br />
alors qu'ils continuent de manifester<br />
à travers plusieurs établissements des wilayas<br />
concernées, réclamant la révision des copies et<br />
la sanction des enseignants surveillants, le<br />
directeur de l'Onec s'est montré ferme. « Ils<br />
peuvent introduire un recours via leur établissement<br />
ou la direction de l'éducation de leur<br />
circonscription pour consultation et confirmation<br />
de la tricherie. Rien d'autre », a-t-il<br />
sciences humaines. Ce témoignage corrobore la<br />
déclaration du chargé de la communication de<br />
la direction de l’éducation qui nous a indiqué<br />
que la wilaya de Tizi Ouzou n’a plus enregistré<br />
de cas de fraude ou de triche depuis au moins<br />
trois ans : « Aucun acte de fraude n’a été enregistré<br />
dans l’ensemble des centres d’examens<br />
que ce soit pour la 5 e , le BEM ou le bac »,<br />
affirme Mohand Tachabount, chargé de la communication<br />
à la direction de l’éducation. Celuici<br />
indique que le dernier cas signalé remonte à<br />
2009 ou 2010, lorsqu’une candidate libre au<br />
baccalauréat avait été prise en flagrant délit<br />
d’utiliser son téléphone portable en plein examen.<br />
Il est vrai que le taux de réussite a nettement<br />
chuté cette année puisqu’il n’est que de<br />
60,95%, contre 75,04% l’an passé, Tizi Ouzou<br />
réussit néanmoins à reprendre le flambeau<br />
qu’elle détient depuis 2008. Ainsi sur les 15 540<br />
inscrits, 7 678 candidats ont été reçus aux examens.<br />
M lle Saïdani Sarah, scolarisée au lycée<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong><br />
tranché. C'est dire qu'aucune mesure n'a été<br />
prise par le département de Abdelatif Baba<br />
Ahmed, contre ceux qui ont donné le feu vert<br />
pour un copiage collectif. Bien que l'élève soit<br />
responsable de sa propre copie, il n'en<br />
demeure pas moins que les surveillants qui ont<br />
montré une souplesse, voire une complicité<br />
avec eux, sont aussi responsables de la mascarade.<br />
De sont côté, le chef de cabinet du ministre<br />
de l'Education, se montrant intransigeant avec<br />
les cas de tricherie, a expliqué que « la commission<br />
des délibérations est allée jusqu'à<br />
consulter les notes des élèves concernés durant<br />
l'année scolaire pour comparer les notes et<br />
déterminer si tricherie il y a ou pas ». Le même<br />
orateur estime que « la crédibilité du bac ne<br />
doit faire l'objet d'aucune atteinte ».<br />
Aïssa Moussi<br />
Colonel Amirouche, ex-Polyvalent, de Tizi<br />
Ouzou a obtenu la meilleure moyenne de<br />
17,52/20. Elle surclasse les 55 meilleurs nouveaux<br />
bacheliers ayant obtenu une moyenne<br />
supérieure à 16/20. Ils sont ainsi 5 candidats à<br />
obtenir leur bac avec une moyenne variant<br />
entre 17 et 17,99/20, contre 41 autres candidats<br />
l’ayant obtenu avec une moyenne allant de 16 à<br />
16,99/20. Le lycée Omar-Toumi de Tigzirt est<br />
classé meilleur établissement avec un taux de<br />
réussite de 81,69%, suivi par celui de Timizart,<br />
« Atbatta », dans la daïra de Ouaguenoun, avec<br />
81,62% de réussite.<br />
Les lycées de la daïra d’Azeffoun semblent<br />
avoir glané de taux encourageant puisque pour<br />
le lycée Aghri Mohand-Saïd, il a atteint les<br />
76,51%, contre 70,25% pour le lycée de la<br />
même ville, Yazourene, suivi par celui de la<br />
commune d’Aghribs qui obtient un taux de<br />
65%.<br />
M.A.T.
A L A U N E<br />
3<br />
44,78% de réussite au bac <strong>2013</strong><br />
L'effet Baba Ahmed n'a pas eu lieu<br />
AmineB./D. News<br />
Si Boubekeur Benbouzid était encore ministre de l'Education <strong>national</strong>e, on aurait expliqué le faible taux <strong>national</strong><br />
de réussite par sa politique jugée désastreuse de l'école algérienne. Abdelatif Baba Ahmed n'aurait finalement<br />
rien apporté à cette école.<br />
Les six wilayas concernées<br />
« Secret d’Etat » pour le MEN et l’Onec !<br />
Pour le ministère de l’Education <strong>national</strong>e<br />
(MEN) et l’Office <strong>national</strong> des<br />
examens et concours (Onec), il ne<br />
faut pas divulguer les noms des six wilayas<br />
où l’on a enregistré une tricherie collective<br />
à l’examen du baccalauréat <strong>2013</strong>. Comme<br />
s’il s’agissait d’un « secret d’Etat» !<br />
« Qu’allez-vous faire avec ces noms ?», a<br />
martelé, hier, Ali Sahli, directeur de l’Onec,<br />
à une question posée par un journaliste, lors<br />
de la conférence tenue au siège du MEN.<br />
Une réponse qui n’a pas manqué de susciter<br />
l’ire de certains collègues qui ont contesté la<br />
réaction du responsable. Pourtant, ce dernier<br />
« gêné » dans sa position, sera vite soutenu<br />
par le chef de cabinet du ministre qui<br />
expliquera qu’« il ne faut pas rendre publics<br />
les noms des wilayas au risque de porter<br />
atteinte à leur image ». Qu’est-ce qui empêche<br />
donc le MEN et l’Onec de dévoiler les<br />
noms de ces wilayas, du moment que ceux<br />
des candidats sanctionnés eux-mêmes ont<br />
été affichés à travers le site de l’Onec ?<br />
S’agit-il d’une décision politique ? Possible,<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong><br />
44,78%, c'est le taux <strong>national</strong> de réussite enregistré<br />
cette année, à l'examen du baccalauréat.<br />
Loin du chiffre de l'année dernière (58,84%), ce<br />
taux confirme si besoin est, que le niveau de<br />
l'élève algérien n'augure en rien d'optimiste pour<br />
l'avenir. Mais aussi, les politiques menées jusquelà,<br />
ont prouvé leur échec. Le changement introduit<br />
à la tête du département de l'éducation, n'a<br />
pas, non plus, apporté ses fruits. Durant toutes les<br />
années qu'aura passées Boubekeur Benbouzid à<br />
la tête de ce ministère, les critiques ont touché à<br />
la pédagogie, au niveau de l'élève, de l'enseignant<br />
et même à la crédibilité des examens dont on a<br />
souvent taxé les chiffres de réussite aux examens<br />
de « taux politique ». Hélas, 44,78% de réussite au<br />
baccalauréat <strong>2013</strong>, démontrent que l'actuel<br />
ministre a échoué son premier examen. Sur les<br />
382 742 présents parmi les 390 340 inscrits, seuls<br />
171 397 candidats ont eu le fameux diplôme leur<br />
permettant d'accéder à l'université. Les élèves<br />
scolarisés représentent 44,78% des lauréats, alors<br />
que 17,72% sont des candidats libres et enfin<br />
31,20% sont issus des écoles privées. Le nombre<br />
de filles ayant réussi leur bac est de l'ordre de 109<br />
670, alors que les garçons lauréats, pour cette<br />
année, ne représentent que 61 727. Pour la meilleure<br />
moyenne, c'est l'élève Afaf Fatma-Zahra<br />
Boukesri de la wilaya de Mascara qui s'est adjugée<br />
la première place au niveau <strong>national</strong> après avoir<br />
décroché son bac avec 18,45/20. Au classement<br />
des wilayas, selon les chiffres présentés, hier, par<br />
le directeur de l'Onec, on retrouve Tizi Ouzou qui<br />
reprend la tête avec 60,95% de réussite, suivie de<br />
la wilaya de Tipasa (59,50%), Alger-centre<br />
(56,64), et enfin Alger-est (55,64). « Le faible taux<br />
de réussite a été enregistré dans la wilaya d'Adrar<br />
où le taux n'a pu atteindre que 28,05% », a indiqué<br />
Ali Sahli.<br />
Comme attendu par tous les observateurs, le<br />
bac <strong>2013</strong> aura été une catastrophe. En dépit de la<br />
batterie de mesures décidées et les moyens financiers<br />
et matériels mobilisés pour l'organisation et<br />
la surveillance de l'examen, le ministère de<br />
l'Education n'a pas réussi son pari. D'abord, il y a<br />
eu ce scandale de copiage collectif avec la complicité<br />
de certains surveillants, qui a sali l'image du<br />
baccalauréat. Ajoutez à cela le faible taux de réussite<br />
enregistré malgré la souplesse du ministère de<br />
l'Education qui avait, rappelons-le, limité le seuil<br />
des cours concernés par l'examen comme exigé<br />
par les élèves et approuvé des sujets proposés à<br />
travers les pages de certains <strong>quotidien</strong>s. La tricherie<br />
a bel et bien commencé avant le bac, non pas<br />
le jour de l'examen de philosophie. Ce jour-là, des<br />
centaines de candidats ont quitté les salles d'examen<br />
contestant les sujets proposés, avant de les<br />
rejoindre et imposer un copiage général.<br />
Le ministre de l'Education ne s'est pas présenté,<br />
hier, à l'habituelle conférence d'annonce<br />
des résultats officiels. Avait-il « honte » d'affronter<br />
les questions des journalistes présents en force<br />
au siège de son département ? Ou, s'agit-il d'une<br />
autre fuite en avant ? Baba Ahmed ne nous le dira<br />
pas…<br />
Aïssa Moussi<br />
si l’on se réfère à la suite de la déclaration du<br />
représentant du MEN qui explique que<br />
« Nous ne sommes pas dans une situation<br />
qui permet de divulguer les noms des<br />
wilayas ». De quelle situation parle-t-il ? Le<br />
conférencier n’ajoutera aucun mot.<br />
Alors que des sources syndicales font état<br />
de pas moins de 18 wilayas concernées par<br />
ce scandale, le ministère en collaboration<br />
avec l’Onec n’en a dénombré que 6. Garder<br />
au secret l’identité des wilayas serait une<br />
façon de maintenir le flou sur cette contradiction<br />
entre les deux chiffres. Le risque de<br />
porter atteinte au bac <strong>2013</strong> avec un nombre<br />
plus élevé de wilayas concernées où le nombre<br />
de candidats serait peut-être des plus<br />
importants est un grand enjeu . En tout état<br />
de cause, par leur réponse, les deux responsables<br />
auraient démontré, encore une fois,<br />
les limites des officiels en matière de « communication<br />
institutionnelle ». Ce slogan<br />
tant vanté par le gouvernement n’est qu’un<br />
vide discours.<br />
Aïssa Moussi
4 > A C T U<br />
Le colonel Mustapha El Habiri, directeur général de la Protection civile<br />
«Prêts à faire face<br />
à tous les risques»<br />
Entretien réalisé par<br />
Mohammed Zerrouki<br />
Dans cet entretien, le<br />
directeur général de la<br />
protection civile, le colonel<br />
Mustapha El Habiri, estime<br />
que la réussite enregistrée,<br />
aujourd’hui, par le corps qu’il<br />
dirige a été facilitée par tous<br />
les chefs de gouvernement<br />
successifs qui ont répondu<br />
favorablement aux doléances<br />
du secteur. A la tête de la<br />
Protection civile depuis plus<br />
de 13 ans, celle-ci est capable<br />
d’intervenir dans n’importe<br />
quelle catastrophe naturelle.<br />
Ce corps constitué en charge<br />
des missions de protection<br />
des personnes, des biens et<br />
de l’environnement, s’est vu<br />
bénéficier d’une attention,<br />
toute particulière, soustendue<br />
par une volonté<br />
politique avérée, matérialisée<br />
par le financement d’un projet<br />
de modernisation en vue de le<br />
mettre en phase avec les<br />
exigences de ses activités<br />
opérationnelles. Nos équipes<br />
aujourd’hui, peuvent même<br />
intervenir en cas de danger<br />
radiologique ou chimique<br />
(CMIR et CMIC) susceptible<br />
d’être actionné lors de la<br />
survenue de quelque accident<br />
y afférent, sous-tendues par<br />
l’action préventive, réalisée<br />
par les services de prévention<br />
formés dans la gestion de ce<br />
genre de risque.<br />
Algérie News : La Protection<br />
civile a bénéficié d’un appui<br />
financier conséquent. Est-ce<br />
qu’on peut savoir le nombre de<br />
vos effectifs, le volume des équipements<br />
ainsi que les projets à<br />
venir ?<br />
Le colonel Mustapha El<br />
Habiri : C’est à la faveur de la<br />
prise de conscience des pouvoirs<br />
publics quant aux risques encourus<br />
par la collectivité, suite aux<br />
catastrophes naturelles qui ont<br />
endeuillé le pays (inondations de<br />
Bab El Oued en novembre 2001,<br />
Ghardaïa, en août 2008 et séisme<br />
de Boumerdès, en mai 20<strong>03</strong>) que<br />
la Protection civile, en charge des<br />
missions de protection des personnes,<br />
des biens et de l’environnement,<br />
s’est vue bénéficier d’une<br />
attention, toute particulière, soustendue<br />
par une volonté politique<br />
avérée, matérialisée par le financement<br />
du projet de modernisation<br />
du secteur afin de mettre en<br />
phase ce corps constitué avec les<br />
exigences de l’activité opérationnelle<br />
échue. C’est ainsi que ses<br />
effectifs ont été revus à la hausse<br />
pour avoisiner aujourd’hui les 50<br />
000 éléments alors qu’il dépassait<br />
à peine 20 000 et devant atteindre<br />
à l’horizon 2014, comme a pu<br />
l’annoncer à Ghardaïa, le premier<br />
magistrat du pays, les 70 000<br />
hommes. Il va sans dire qu’un tel<br />
apport devait être accompagné<br />
par l’acquisition d’équipements<br />
modernes répondant aux desideratas<br />
de l’action opérationnelle et<br />
par voie de conséquence en rapport<br />
avec le programme de développement<br />
multiforme de la<br />
société ainsi que les investissements<br />
importants engagés par les<br />
pouvoirs publics. De toute évidence,<br />
l’utilisation de ces équipements<br />
de pointe devait nécessairement<br />
être suivie par un effort en<br />
matière de formation à même<br />
d’en permettre la parfaite maîtrise,<br />
induisant une amélioration<br />
conséquente du rendement des<br />
équipes d’intervention engagées<br />
dans la prise en charge des préoccupations<br />
du citoyen en matière<br />
de sécurité, et ce, au <strong>quotidien</strong>.<br />
Cet apport appréciable en moyens<br />
humains va permettre au secteur<br />
de rompre définitivement avec la<br />
politique de polyvalence qu’il a<br />
été contraint de mener pendant<br />
près de quatre décennies en raison<br />
de la faible consistance de ces<br />
effectifs et d’opter sans la moindre<br />
hésitation pour celle dont l’efficacité<br />
est prouvée et qui est, de<br />
surcroît, mieux adaptée à la<br />
nature ainsi qu’à la diversité et à la<br />
complexité des risques auxquels la<br />
société est confrontée. Une option<br />
qui, avouons-le, ne pouvait continuer<br />
de s’accommoder d’un degré<br />
d’instruction en décalage avec les<br />
exigences induites par la multiplication<br />
des risques et leur caractère<br />
complexe avéré. C’est pour<br />
apporter une réponse appropriée<br />
à cette préoccupation que nous<br />
avons décidé d’œuvrer à l’amélioration<br />
des cursus de formation et<br />
de formation continue aussi bien<br />
au profit des agents qu’à celui des<br />
sous-officiers et officiers (souslieutenants,<br />
lieutenants ingénieurs<br />
ou médecins-lieutenants),<br />
afin qu’ils puissent être, du point<br />
de vue de connaissances, en harmonie<br />
avec les changements que<br />
connaît la société ; sans parler du<br />
recrutement ciblé qu’exige la spécialisation<br />
et qui concerne les spécialités<br />
adaptées aux risques qui<br />
pèsent sur les populations, telles<br />
que celles relatives à la médecine<br />
d’urgence et à la médecine de<br />
catastrophe, ou hyperbare ou<br />
encore à l’ingéniorat en génie<br />
civil, en hydrocarbures ou en<br />
hydraulique ou encore, en feux de<br />
forêts.<br />
Quel est le véritable statut de la<br />
Protection civile ? Ne pensezvous<br />
pas que ce corps, toujours<br />
en première ligne en cas de catastrophe,<br />
est un peu marginalisé<br />
comparé à d’autres corps constitués<br />
?<br />
Cette situation a longtemps<br />
prévalu avant les années 2000,<br />
mais depuis, et au risque de me<br />
répéter, il y a une véritable prise<br />
de conscience aussi bien des pouvoirs<br />
publics que des citoyens<br />
quant au rôle moteur que la<br />
Protection civile, qui est appelée à<br />
prendre part dans le dispositif de<br />
sécurisation de la « cité ». De ce<br />
fait, l’on ne peut parler de marginalisation,<br />
à plus forte raison<br />
lorsqu’on sait que les investissements<br />
dont a bénéficié la<br />
Protection civile en ont fait un<br />
véritable corps d’élite, jouissant<br />
de capacités humaines et matérielles<br />
à même de lui permettre de<br />
prendre en charge l’ensemble des<br />
risques connus. Les missions de la<br />
DGPC (Direction générale de la<br />
Protection civile) sont reprises<br />
dans le document « Instruction<br />
relative à l’organisation et à la<br />
définition des missions des structures<br />
de la Direction générale de<br />
la Protection civile » du 1er juin<br />
1992.<br />
Bien que l’Algérie ne risque pas<br />
une catastrophe nucléaire, mais<br />
cela peut arriver ailleurs. La<br />
Protection civile serait-elle prête<br />
à y faire face si un pays étranger<br />
fait appel à elle ?<br />
L’énergie nucléaire exploitée<br />
en Algérie est à usage civil et non<br />
militaire, de plus l’Algérie est<br />
signataire des conventions et protocoles<br />
de l’Agence inter<strong>national</strong>e<br />
de l’énergie atomique (AIEA) sur<br />
la non-prolifération des armes<br />
nucléaires, cependant, les exigences<br />
de sécurité et de sûreté induites<br />
par l’usage de cette énergie<br />
n’ont pas manqué de favoriser la<br />
création d’entités spécialisées en<br />
la matière que sont les Cellules<br />
mobiles d’intervention radiologique<br />
et chimique (CMIR et CMIC)<br />
susceptibles d’être actionnées lors<br />
de la survenue de quelque accident<br />
y afférent, sous-tendues par<br />
l’action préventive, réalisée par les<br />
services de prévention formés<br />
dans la gestion de ce genre de risques.<br />
Donc, on pourra dire que les<br />
éléments de la protection civile<br />
algérienne sont prêts à intervenir,<br />
si un pays ferait appel à eux. La<br />
Protection civile a déjà répondu<br />
auparavant à des sollicitations de<br />
certains pays étrangers et nos éléments<br />
ont effectué un travail<br />
remarquable et ils ont laissé une<br />
très bonne impression, notamment<br />
par rapport à leurs capacités.<br />
Est-ce qu’aujourd’hui, le corps<br />
de la protection civile est à la<br />
hauteur et peut-il faire face à<br />
tous les risques naturels ?<br />
Le développement tous azimuts<br />
que le secteur a pu connaître<br />
depuis 2000, lui a permis d’augmenter<br />
considérablement ses<br />
capacités en matière de gestion<br />
des risques et en particulier ceux<br />
naturels, grâce aux efforts de spécialisation<br />
qui ont permis la création<br />
d’entités spécialisées, entre<br />
autres, les Détachements de renfort<br />
aux premières interventions<br />
(DRPI), appelés à intervenir en<br />
cas de situation de catastrophe<br />
naturelle, menés par des officiers<br />
ayant suivi des formations de haut<br />
niveau en matière de management<br />
des risques. Donc, la protection<br />
civile est capable et surtout<br />
prête à intervenir dans différentes<br />
catastrophes naturelles signalées.<br />
Vous avez soulevé le problème<br />
d’ouverture de pistes dans les<br />
massifs et zones forestières en<br />
période estivale, propice aux<br />
incendies. Est-ce que vous comptez<br />
rencontrer prochainement le<br />
patron des forêts pour un éventuel<br />
programme ?<br />
L’ouverture des pistes et leur<br />
entretien sont parmi les dispositions<br />
essentielles préalables à la<br />
prise en charge des feux de forêts<br />
en sus des autres dispositions et<br />
recommandations de prévention<br />
nécessaires et à même de permettre<br />
aux équipes d’intervention de<br />
faire face aux risques en question,<br />
et ce, de manière aussi rapide<br />
qu’efficace. Cependant, chaque<br />
wilaya devrait faire un effort supplémentaire<br />
quant à l’aménagement<br />
et la préservation de son<br />
patrimoine forestier. D’ailleurs,<br />
une instruction a été adressée à<br />
tous les walis pour l’ouverture des<br />
pistes. J’ai constaté qu’il y a déjà,<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
A C T U<br />
5<br />
un début, mais tout cela reste<br />
insuffisant vu le nombre de<br />
maquis en Algérie. L’accès reste<br />
une nécessité pour faire face aux<br />
feux de forêts.<br />
Quand la Protection civile serat-elle<br />
présente au niveau de toutes<br />
les communes d’Algérie ?<br />
Exemple, la commune de Chabet<br />
El Ameur, dans la wilaya de<br />
Boumerdès, qui a plus de 40 000<br />
âmes, n’a pas encore une unité de<br />
la Protection civile.<br />
Le Schéma d’analyse et de couverture<br />
des risques, qui sert de<br />
base à l’implantation des unités<br />
opérationnelles de la Protection<br />
civile est appelé à répondre aux<br />
préoccupations en matière de<br />
prise en charge des risques encourus<br />
dans chaque circonscription<br />
et à y favoriser, par conséquence,<br />
l’amélioration de la couverture<br />
opérationnelle. L’objectif à atteindre<br />
d’ici à 2014 est d’assurer une<br />
couverture de toutes les daïras,<br />
après ça, la Direction générale de<br />
la Protection civile tracera un<br />
autre objectif, celui d’être présente<br />
dans toutes les communes<br />
de forte concentration démographique,<br />
mais avec des moyens<br />
plus spécifiques à chaque commune.<br />
Dans les prochains jours, une<br />
nouvelle loi sera promulguée.<br />
Peut-on savoir de quoi s’agit-il ?<br />
La nouvelle loi qui sera promulguée<br />
porte sur les préventions<br />
contre l’incendie et les paniques.<br />
Actuellement, les textes d’application<br />
de cette nouvelle loi sont à<br />
l’étude au niveau du comité Ad<br />
hoc intersectoriel.<br />
Pouvez-vous nommer le Premier<br />
ministre avec lequel vous avez eu<br />
des relations tendues ou au<br />
contraire, des relations privilégiées<br />
?<br />
Etant un commis de l’Etat, ma<br />
tâche a été facilitée par la volonté<br />
politique clairement affichée par<br />
les pouvoirs publics, notamment<br />
le président de la République,<br />
d’aider le secteur à reprendre la<br />
place axiale qui est la sienne dans<br />
la prise en charge des préoccupations<br />
liées à la protection des personnes,<br />
des biens et de l’environnement.<br />
De ce fait, les chefs de<br />
gouvernement successifs ont<br />
répondu favorablement aux<br />
doléances du secteur.<br />
Est-ce que la relève est assurée au<br />
niveau de la Protection civile ?<br />
Pareillement à toutes les institutions,<br />
la relève est assurée grâce<br />
à la gestion rationnelle des ressources<br />
humaines, matérialisée<br />
par une formation des hommes<br />
en rapport avec les exigences des<br />
missions dévolues au secteur.<br />
Ce processus de modernisation<br />
sera-t-il poursuivi à l’avenir ?<br />
De toute évidence, ne serait-ce<br />
que par la poursuite des efforts en<br />
vue de son adaptation aux changements<br />
multiples et constants<br />
que connaît la société ainsi que<br />
par ceux visant la constante mise<br />
à niveau de ses effectifs par rapport<br />
au développement technique<br />
et technologique en matière de<br />
prévention, de prévision et de<br />
prise en charge des situations<br />
d’urgence et de catastrophe ainsi<br />
que de réduction de leurs effets<br />
dommageables, sans parler de<br />
l’acquisition d’équipements et de<br />
matériels de pointe susceptibles<br />
de garantir l’optimisation du rendement<br />
des équipes d’intervention<br />
sur le terrain. En d’autres termes,<br />
l’effort de modernisation<br />
sera maintenu et son rythme sera<br />
proportionnel à celui imprimé à<br />
la société en matière de croissance<br />
socioéconomique et ses évidentes<br />
conséquences que sont l’expansion<br />
urbanistique, la densification<br />
des réseaux routiers et autoroutiers,<br />
de ponts et tunnels, portuaires,<br />
aéroportuaires, ferroviaires,<br />
de barrages, de retenues collinaires<br />
et autres grands ouvrages, sans<br />
parler de ceux relatifs aux télécommunications<br />
qui sont autant<br />
de facteurs de multiplication des<br />
risques que le secteur est appelé à<br />
prévenir ou à gérer et qui nécessitent<br />
un développement en rapport.<br />
Nous avons constaté qu’il y a des<br />
difficultés d’accès en cas d’accidents<br />
sur l’autoroute Est-Ouest,<br />
que comptez-vous faire ? Est-ce<br />
qu’il faut installer des colonnes<br />
mobiles, où carrément des brigades<br />
tout au long de l’autoroute ?<br />
C’est vrai que depuis la mise<br />
en service de l’autoroute Est-<br />
Ouest, nous avons enregistré plusieurs<br />
accidents mortels. Le problème<br />
qui se pose pour nos éléments,<br />
c’est le problème d’accès.<br />
Pour cela, nous avons décidé<br />
d’installer six postes de secours<br />
routiers provisoires pour la prise<br />
en charge des difficultés rencontrées<br />
au niveau de l’autoroute Est-<br />
Ouest. En attendant la mise en<br />
place des 22 autres postes en dur,<br />
qui sont prévus et dont la réalisation<br />
échoit à l’Algérienne de gestion<br />
des autoroutes. Le premier<br />
poste de secours a été implanté au<br />
niveau de la localité de Bourached<br />
sur l’axe autoroutier Est-Ouest.<br />
Avec un rayon d’intervention de<br />
l’ordre de 68 kilomètres dans les<br />
deux sens, vers Alger et vers Oran,<br />
ce poste couvre ainsi la totalité des<br />
1<strong>03</strong> kilomètres d’autoroute qui<br />
traversent la wilaya d’Aïn Defla.<br />
Une couverture qui s’étend audelà<br />
des limites de la wilaya, les<br />
équipes étant obligées de passer<br />
par la bretelle d’Oued Djer pour<br />
reprendre l’axe autoroutier vers<br />
l’ouest et vice-versa.<br />
Entièrement équipé pour l’accueil<br />
autant des véhicules de secours<br />
que des dix agents en service, avec<br />
cuisine, chambres, douches, ce<br />
poste dispose d’une ambulance<br />
médicalisée, d’un camion d’incendie<br />
et de moyens de communication,<br />
ainsi que d’un groupe<br />
électrogène et d’une bâche-à-eau<br />
d’une capacité de 30 m3. Ce poste<br />
qui fonctionne H24 comprend en<br />
alternance une équipe composée<br />
d’un chef de poste, de 4 secouristes<br />
et de 4 conducteurs et d’un<br />
chargé de communication.<br />
Un dernier mot...<br />
Tout en rendant hommage au<br />
rôle positif qu’assume la presse en<br />
tant que partenaire privilégié<br />
dans les efforts soutenus que nous<br />
déployons en vue de sensibiliser le<br />
citoyen quant aux risques encourus<br />
et au rôle qu’il est appelé à<br />
tenir dans l’atténuation de leurs<br />
effets dommageables, j’exhorte<br />
l’ensemble des citoyens à adhérer<br />
en masse à l’opération « un secouriste<br />
par famille » dont les effets<br />
bénéfiques sur la société sont<br />
incalculables tout en les invitant à<br />
faire de cette année, celle de la<br />
prévention.<br />
Loi portant exercice de la profession d’avocat<br />
Le FLN et le RND<br />
scellent le sort<br />
de la défense<br />
Le projet de loi régissant la profession d’avocat a été adopté hier à<br />
l’APN par les députés du FLN et RND malgré l’opposition des autres<br />
formations politiques et le boycott du FFS. De son côté, le PT s’est<br />
abstenu.<br />
Ainsi, pour Lakhdar<br />
Benkhellaf, député du<br />
FJD, ce nouveau projet<br />
de loi tend beaucoup<br />
plus à organiser l’activité de l’avocat,<br />
et non le statut particulier de<br />
l’avocat. « Il faut savoir que la<br />
Commission des affaires juridiques<br />
de l’APN a statué avec un<br />
nombre réduit de membres sur les<br />
121 amendements introduits par<br />
les députés. Toutes les modifications<br />
dont une douzaine introduites<br />
par le FJD, ont été rejetées<br />
sans motif. Nous avons voté<br />
contre cette loi et parallèlement<br />
nous œuvrons pour son gel au<br />
Sénat. Cette loi est loin de satisfaire<br />
les avocats. Ils l’ont fait<br />
savoir et personne ne les a écoutés.<br />
»<br />
Autre son de cloche, celui de<br />
Driss Abderrahmane du FLN, qui<br />
souligne qu’«aucune loi n’est parfaite,<br />
mais on ne peut pas nier<br />
qu’il y a eu un débat houloux»,<br />
ajoutant que plusieurs points ont<br />
fait l’objet de débats à l’Assemblée<br />
comme celui lié à la formation de<br />
l’avocat, au système d’information,<br />
les droits et les devoirs. «Je<br />
considère», poursuit-il que l’article<br />
relatif à la création d’une école<br />
<strong>national</strong>e pour l’avocat est une<br />
avancée considérable ». Interrogé<br />
sur l’article 24 qui a suscité le tollé<br />
des représentants de différentes<br />
formations politiques, notre<br />
interlocuteur précise que cet article<br />
a fait l’objet d’une modification.<br />
« Je pense qu’il est moins<br />
préjudiciable tel qu’il a été présenté<br />
par le ministère de la Justice<br />
la première fois » estime-t-il. A<br />
une question sur le changement<br />
des honoraires, le député du FLN<br />
indique qu’il y a, avec le nouveau<br />
texte, une grande avancée en<br />
faveur des avocats. « Il n’y a aucun<br />
barème. On a laissé la liberté à<br />
l’avocat et son client de s’entendre<br />
sur le montant des honoraires.<br />
Alors ce qui a été dit avant, c’est<br />
faux, les honoraires ne sont pas<br />
limités.Ce nouveau projet de loi<br />
contient des points positifs et<br />
négatifs. Nous pouvons y apporter<br />
des améliorations au fur et à<br />
mesure. La législation n’est pas<br />
une science exacte. De toutes les<br />
manières, personne ne pourra<br />
dire qu’il n’a pas pu exprimer son<br />
avis. Nous respectons les avis des<br />
autres» insiste-t-il. Cependant, le<br />
président du groupe parlementaire<br />
de l'Alliance de l'Algérie<br />
Verte (AAV), Naâmane Laouar,<br />
qui s’est opposé à son adoption,<br />
pense que ce texte de loi porte<br />
atteinte aux libertés de la défense.<br />
« Nous avons voté contre cette loi,<br />
parce que nous considérons que<br />
ce texte notamment dans son article<br />
24, porte atteinte à la liberté de<br />
la defense. le justiciable demeure<br />
le plus grand perdant.<br />
Désormais, le droit de tout<br />
citoyen à prétendre à une defense<br />
de qualité est compromis et remis<br />
en cause. »<br />
L’article 24 qui a suscité une<br />
grande polémique stipule désormais<br />
qu’au cas où un avocat està<br />
l’origine d’un incident en pleine<br />
audience, le juge peut dresser un<br />
procès-verbal et le transmettre au<br />
président de la cour pour une<br />
éventuelle poursuite judiciaire. Le<br />
conseil de discipline pourrait lui<br />
aussi être saisi.<br />
L’avocat ne sera plus autorisé à<br />
plaider jusqu’à ce que le bâtonnier<br />
ait statué sur la saisine. C’est une<br />
commission où siègent uniquement<br />
les avocats et non les magistrats.<br />
Désormais, dénoncent les<br />
détracteurs du projet, il n’y a plus<br />
d’équilibre. Les magistrats ont<br />
tous les pouvoirs. Dans le même<br />
ordre d’idées, Laouar, précise que<br />
son parti veut protéger l’avocat et<br />
chacun peut exercer son rôle sans<br />
contrainte ni crainte .« Le texte en<br />
question confère au bâtonnier de<br />
larges prérogatives par rapport<br />
aux avocats. Pour cette raison,<br />
nous avons œuvré dans le seul but<br />
d’obtenir plus de liberté au profit<br />
des robes noires. Le Parti des travailleurs,<br />
par la voix de son<br />
député Ramdane Taâzibt, a décidé<br />
de s’abstenir. « Notre groupe parlementaire<br />
relève la contradiction<br />
qu’il y a entre la formation de<br />
l’avocat définie comme libérale et<br />
indépendante, dans le projet de<br />
loi et le système salarial de l’avocat<br />
qui lui donne également la<br />
possibilité d’être fonctionnaire à<br />
plein temps » indique-t-il. Il<br />
considère de ce fait que ces deux<br />
modifications pourraient porter<br />
préjudice à l’indépendance de<br />
l’avocat. Cependant, les députés<br />
du parti de Louisa Hanoune, ont<br />
rejeté l’introduction de la limitation<br />
de mandat des bâtonniers, (le<br />
nouvel article 100, stipule : un<br />
seul mandat de trois ans renouvelable<br />
une seule fois, Ndlr), qui<br />
constitue selon eux une atteinte à<br />
la démocratie et à la volonté souveraine<br />
des avocats de choisir<br />
librement et autant de fois qu’ils<br />
le souhaitent leurs représentants.<br />
Enfin, notre interlocuteur a<br />
exprimé ses regrets devant le refus<br />
«injustifié» de la majorité des<br />
députés, de voter un amendement<br />
proposant la création d’une organisation<br />
d’avocats dans chaque<br />
wilaya disposant d’une cour de<br />
justice.<br />
Yahia Maouchi<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
6 > A C T U<br />
Morsi<br />
Seul contre tous<br />
Position américaine vis-à-vis de l'Egypte<br />
Les « Obamettes »<br />
Le président égyptien Mohamed<br />
Morsi apparaissait de plus en plus<br />
isolé hier, lâché par cinq ministres<br />
et son propre porte-parole et sous<br />
le coup d'un ultimatum fixé par<br />
l'armée exigeant qu'il réponde<br />
aux demandes du peuple, après<br />
des manifestations monstres. Ces<br />
dernières seraient plus<br />
importantes que celles qui avaient<br />
provoqué la chute de Moubarak.<br />
Les partisans du président<br />
islamiste se rassemblaient en<br />
masse en début d'après-midi à<br />
travers le pays, tandis que<br />
l'opposition se mobilisait<br />
également pour continuer d'exiger<br />
son départ, faisant craindre un<br />
regain de violence. Un climat<br />
tendu où l’armée ainsi que la<br />
police sont appelés à parer à tout<br />
débordement entre les deux<br />
camps. Sur la place Tahrir où les<br />
manifestants exultaient avant-hier<br />
soir après l'annonce de l'armée<br />
donnant à Morsi 48 heures pour<br />
«satisfaire les revendications du<br />
peuple», l'ambiance était tendue<br />
mais optimiste. Des effectifs de<br />
police supplémentaires étaient<br />
également déployés dans la<br />
capitale. L’attaque de plusieurs<br />
sièges du parti au pouvoir, les<br />
trois derniers jours, et la saisie<br />
d’armes à feu ont contraint les<br />
autorités à une « plus grande<br />
vigilance », annonçait hier un<br />
porte-parole de la police<br />
égyptienne sur sa page Facebook.<br />
«Le régime n'est plus légitime»,<br />
déclarait un manifestant anti-<br />
Morsi, Mostafa Gharib, disant<br />
craindre que les islamistes «ne se<br />
battent jusqu'à la fin avant de<br />
tomber». La plupart des<br />
entreprises étaient fermées au<br />
Caire où les rues, quasi désertes,<br />
contrastaient avec l'habituelle<br />
activité de la mégalopole<br />
égyptienne. Le ministre des<br />
Affaires étrangères, Mohammed<br />
Kamel Amr, a annoncé son départ,<br />
rejoignant quatre autres ministres,<br />
dont celui du Tourisme,<br />
démissionnaires depuis la veille.<br />
Kamel Amr est le plus important<br />
membre du cabinet à se retirer.<br />
Dans la foulée, le porte-parole de<br />
la présidence, Ehab Fahmi, et le<br />
porte-parole du gouvernement,<br />
Alaa al-Hadidi, ont quitté leur<br />
poste. Samy Annane, conseiller<br />
pour les affaires sécuritaires a, lui<br />
aussi, jeté l’éponge infligeant un<br />
revers supplémentaire au<br />
président islamiste. L'ultimatum<br />
de l'armée pour que soient<br />
«satisfaites les revendications du<br />
peuple», qui vient à échéance ce<br />
soir, a été lancé par le<br />
commandement militaire au<br />
lendemain des manifestations<br />
massives à travers tout le pays<br />
pour exiger le départ du Président<br />
issu des <strong>Fr</strong>ères musulmans, élu il<br />
y a tout juste un an. Le coup de<br />
grâce est venu lundi soir de la<br />
Maison-Blanche. Obama, devant<br />
l’ampleur des manifestations, a<br />
appelé le président Morsi a<br />
satisfaire les revendications de la<br />
rue. Au moins 16 personnes ont<br />
été tuées dans tout le pays en<br />
marge des manifestations. Des<br />
affrontements similaires avaient<br />
déjà fait huit morts, dont un<br />
Américain, la semaine dernière.<br />
n'ont rien vu !<br />
L'Egypte revêt, pour l'administration américaine, démocrate ou républicaine, une<br />
importance géostratégique qui n'est plus à démontrer. C'est ainsi que la Maison- Blanche a<br />
toujours pris soin d'y envoyer ses « meilleurs » diplomates. Les deux derniers diplomates<br />
américains en poste au Caire sont des femmes.<br />
Anne Peterson a remplacé,<br />
au mois de mai<br />
2011, sa camarade<br />
Margaret Scobey,<br />
soupçonnée d'avoir failli à sa mission<br />
en n'ayant pas anticipé la<br />
chute du régime Moubarak. A ce<br />
moment, les Américains, Barack<br />
Obama en tête, voulaient<br />
« envoyer un signal fort à l'intention<br />
de la nouvelle Egypte ».<br />
Expérimentée, femme de terrain<br />
ayant échappé de justesse à<br />
un attentat alors qu'elle était en<br />
poste en Colombie, Peterson<br />
avait pour principale mission de<br />
consolider les relations stratégiques<br />
entre les deux pays, d'autant<br />
plus que l'opposition égyptienne<br />
et les mouvements révolutionnaires<br />
n'avaient pas «pardonné» aux<br />
Etats-Unis leur soutien indéfectible<br />
à Hosni Moubarak et le «ralliement<br />
tardif» de la Maison-<br />
Blanche à la révolution du 25 janvier<br />
2011. Au début de sa mission,<br />
Peterson a commencé à<br />
nouer de nouveaux liens avec les<br />
« nouveaux » acteurs politiques<br />
du pays. Les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />
figuraient déjà en 2011 en bonne<br />
position dans l'agenda américain.<br />
Du côté de l'administration<br />
Obama, le futur président égyptien<br />
devra, en premier, respecter<br />
tous les accords passés par<br />
Moubarak, priorité pour les<br />
Accords de Camp David. Ce fut le<br />
cas. Une fois élu, le président<br />
Morsi a fait savoir que son pays<br />
respectera, à la lettre, les accords<br />
passés avec Israël, à la surprise<br />
générale. Une « surprise » ? Pas<br />
vraiment. En Egypte, l'opposition<br />
et certains analystes n'ignoraient<br />
pas les liens « privilégiés » entre<br />
les Américains et les <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans. Au lendemain de son<br />
élection avec une légère avance<br />
sur Ahmed Chafik au deuxième<br />
tour de l'élection présidentielle,<br />
Obama s'est précipité de féliciter<br />
le nouveau « Raïs » et a promis<br />
que les Etats-Unis allaient travailler<br />
avec le nouveau venu, élu<br />
démocratiquement. Une fois au<br />
pouvoir, Morsi, sous la coupe de<br />
la confrérie qui l’a porté aux portes<br />
du Palais d'El Itihadia, multiplie<br />
les « erreurs ». Il se met à dos<br />
l'opposition qui l'accuse de vouloir<br />
« Ikhwaniser » les institutions<br />
et les administrations, il écarte en<br />
douce les deux principaux chefs<br />
de l'armée en nommant Samy<br />
Anane comme conseiller et met à<br />
la retraite le Maréchal Tantawi<br />
puis provoque une crise sans précédent<br />
avec le pouvoir judiciaire.<br />
Pendant toute cette période, les<br />
Américains se sont abstenus de<br />
toute critique à l'encontre de leur<br />
allié. Début mai <strong>2013</strong>, la situation<br />
économique du pays est peu<br />
reluisante. Les pénuries se multiplient,<br />
l'insécurité règne et le vrai<br />
visage du « fondamentalisme »<br />
religieux en Egypte apparait au<br />
grand jour. Menace contre les<br />
communautés religieuses minoritaires,<br />
arrestations arbitraires,<br />
violences <strong>quotidien</strong>nes dont le<br />
bilan s'élèvera, selon des ONG<br />
locales, à plus de mille morts<br />
dont 258 cas de décès suite à des<br />
tortures dans les commissariats.<br />
Du côté de l'ambassade ou du<br />
Département d'Etat, aucune<br />
condamnation ferme ou directe.<br />
Pis encore, au début du mois de<br />
juin, alors que le collectif<br />
Tamarod continue sa campagne<br />
de collecte des signatures, Anne<br />
Peterson prend ouvertement<br />
position en faveur de Morsi.<br />
Dans une allocution devant<br />
des étudiants au Caire, Peterson<br />
avait critiqué les appels à manifester<br />
le 30 juin pour amener le<br />
président Morsi à quitter le pouvoir.<br />
« Les opposants ont plutôt<br />
intérêt à améliorer la performance<br />
de leurs structures électorales<br />
au lieu d'organiser des<br />
manifestations qui risquent de<br />
dégénérer en violence …<br />
L'Egypte a besoin de stabilité<br />
pour remettre de l'ordre dans la<br />
maison sur le plan économique.<br />
Plus de violence dans la rue ne<br />
fera que rallonger la liste des<br />
martyrs », a-t-elle dit. «Les Etats-<br />
Unis ont choisi de travailler avec<br />
le vainqueur des élections quel<br />
qu'il soit tant que celles-ci répondent<br />
aux critères internationaux»,<br />
a-t-elle ajouté pour<br />
répondre à ceux qui accusent les<br />
Etats-Unis de soutenir le président<br />
Morsi.<br />
Alimentant davantage les<br />
soupçons d'une complicité avec<br />
les <strong>Fr</strong>ères musulmans notamment,<br />
l'ambassadrice a rencontré,<br />
durant la semaine dernière l'adjoint<br />
du guide de la confrérie,<br />
Khaïrat Al-Chater, qui n'a pas de<br />
poste officiel. Dans des déclarations<br />
à l'agence Anatolie, une<br />
source diplomatique à l'ambassade<br />
américaine au Caire a<br />
affirmé que cette entrevue s'inscrivait<br />
dans le cadre d'une série<br />
de rencontres avec des personnalités<br />
politiques. «L'ambassadrice<br />
américaine a donné une leçon de<br />
patriotisme. S'il y a alignement,<br />
elle s'est alignée sur les valeurs<br />
américaines », a déclaré à la<br />
presse Ragueh Dardiri, de la commission<br />
des affaires étrangères au<br />
Parti liberté et justice des <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans, prenant la défense<br />
de la diplomate qui s'est attirée<br />
des critiques très acerbes.<br />
Mais les anti-Morsi ne se laissent<br />
pas décourager. Ils savent<br />
qu'en politique, surtout lorsqu'il<br />
s'agit de soutien américain, les<br />
positions ne sont jamais éternelles.<br />
« Dès que les Etats-Unis réaliseront<br />
que les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />
sont en situation de faiblesse ou<br />
que la situation a dégénéré en<br />
conflit sanglant entre partisans et<br />
opposants, ils seront les premiers<br />
à réclamer le départ de Mohamed<br />
Morsi afin de préserver leurs<br />
intérêts stratégiques en Egypte»,<br />
prévoit Essam Chiha, avocat et<br />
cadre du parti libéral Al-Wafd,<br />
dans une tribune publiée dans le<br />
<strong>quotidien</strong> el-Watan. De son côté,<br />
Mostafa Kamel Al-Sayed, professeur<br />
de sciences politiques à<br />
l'université américaine du Caire,<br />
partage le même avis. Il déclara le<br />
26 juin à une journaliste de<br />
Ahram Hebdo, que « si le soulèvement<br />
populaire du 30 juin est<br />
comparable à celui du 25 janvier<br />
2011 et si l'armée s'aligne à nouveau<br />
sur la volonté du peuple, les<br />
Américains feront volte-face et<br />
lâcheront les <strong>Fr</strong>ères comme ils<br />
l'ont fait avec Moubarak ». Le 1 er<br />
juillet, alors que le président<br />
Barack Obama se trouve en tournée<br />
en Afrique, la Maison-<br />
Blanche rend public un communiqué.<br />
Les Etats-Unis demandent<br />
au président Morsi de ne pas<br />
«ignorer les revendications du<br />
peuple égyptien descendu dans<br />
les rues d'une manière pacifique».<br />
Obama lâche Morsi et Anne<br />
Peterson attend l'accord du sénat<br />
américain pour rejoindre<br />
Washington D.C où un nouveau<br />
poste l'attend. Au final, la diplomatie<br />
américaine n'a rien vu<br />
venir en Egypte. En moins de<br />
deux ans, Obama a parié sur le<br />
mauvais cheval. Ses « Obamettes»<br />
devraient rendre compte un jour.<br />
Yacine Chabi<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
Production de miel<br />
Une baisse de 40%<br />
prévue cette année<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
La production de miel devrait chuter de 40% comparée à l’année 2012. La Fédération<br />
algérienne des associations d’apiculteurs (FAAA) précise que la baisse est due aux<br />
mauvaises conditions climatiques qui ont retardé la floraison.<br />
L'activité du secteur manufacturier<br />
japonais a augmenté en juin à son<br />
rythme le plus rapide en plus de<br />
deux ans, montre une enquête<br />
auprès des directeurs d'achats.<br />
L'indice PMI Markit/JMMA est<br />
remonté à 52,3 en juin, corrigé des<br />
variations saisonnières, contre 51,5<br />
en mai. L'indice reste ainsi audessus<br />
du seuil de 50 séparant<br />
expansion et contraction de<br />
l'activité pour le quatrième mois<br />
consécutif. Il montre en outre que<br />
l'activité a augmenté au rythme le<br />
plus rapide depuis février 2011. Le<br />
sous-indice des nouvelles<br />
commandes a atteint 54,7 en juin<br />
contre 53,1 en mai, ce qui indique<br />
que les commandes sont à leur plus<br />
haut niveau en trois ans, sur fond<br />
de hausse de la demande<br />
intérieure. Le sous-indice des<br />
commandes à l'export a diminué,<br />
passant de 52,6 en mai à 52,1 en<br />
juin.<br />
CRASH<br />
En 2012, pour cause de<br />
conditions climatiques<br />
désavantageuses et les<br />
multiples incendies de<br />
forêts enregistrés cette année, la<br />
production de miel a accusé un<br />
recul d’au moins 20% par rapport<br />
à la récolte de 2011, où il a<br />
été produit près de 53 000 quintaux<br />
de miel toutes variétés<br />
confondues.<br />
Pourtant la Fédération algérienne<br />
des apiculteurs œuvre, en<br />
collaboration avec le ministère<br />
de l’Agriculture et du<br />
Développement rural, à accroître<br />
la production du miel en Algérie<br />
à 100 000 tonnes à l’horizon<br />
2020. La fédération tend à développer<br />
l’apiculture et la production<br />
du miel à travers une série<br />
de mécanismes dont l’organisation<br />
du métier, l’implication de<br />
tous les intervenants pour<br />
contribuer à la mise en place<br />
d’une stratégie <strong>national</strong>e de production<br />
du miel, en plus des<br />
mesures de soutien du ministère<br />
qui seront effectives cette année<br />
pour accroître la production et<br />
générer des milliers de postes<br />
d’emploi dans la filière. La première<br />
démarche pour le développement<br />
de la filière consiste à<br />
associer les fabricants des outils<br />
de production et les importateurs<br />
de matières premières et<br />
autres, a-t-il souligné. Il était<br />
question de la tenue d’une<br />
assemblée générale fin février à<br />
Alger pour modifier et amender<br />
les statuts et intégrer ces catégories<br />
au sein de la fédération.<br />
Elle mise beaucoup sur le projet<br />
du ministère de l’Agriculture<br />
et du Développement rural pour<br />
doter les apiculteurs d’un million<br />
de ruches. Une enveloppe de 26<br />
milliards de dinars est consacrée<br />
à ce programme qui a tardé à être<br />
lancé depuis 2010 et qui a<br />
démarré timidement l’an dernier.<br />
Son lancement effectif est<br />
attendu cette année pour permettre<br />
de créer, à la fin de 2014,<br />
environ 100 000 postes d’emploi<br />
en apiculture et activités liées.<br />
50 e anniversaire de l’Indépendance<br />
Algérie Poste célèbre l’événement<br />
La célébration du 50 e anniversaire<br />
de l’Indépendance<br />
et de la Jeunesse suivi d’un<br />
riche programme a été arrêtée<br />
par les ministères et les institutions<br />
publiques pour la célébration<br />
du cinquantenaire de<br />
l’Indépendance de l’Algérie et ce<br />
pendant une année. Les activités<br />
retenues à cet effet se sont étalées<br />
sur une année (5 juillet 2012-5<br />
juillet <strong>2013</strong>).<br />
En effet, Algérie Poste, comme<br />
à l’accoutumée, sera au rendezvous,<br />
au salon du cinquantenaire<br />
dédié au secteur de la Poste et des<br />
TIC et ce les 1 er , 2 et 3 juillet <strong>2013</strong><br />
au Monument des Martyrs à<br />
Riadh El Fath.<br />
Cet événement est placé sous<br />
le haut patronage des ministères<br />
de la Poste et des TIC et des<br />
Moudjahidine, et il s’inscrit dans<br />
le cadre de la poursuite des préparatifs<br />
de 50 ans de réalisations<br />
du secteur de la Poste. D’autres<br />
entreprises du secteur ont été<br />
conviées pour participer à ce<br />
L’Algérie dispose de grandes<br />
potentialités en apiculture non<br />
exploitées. Elle compte 200 000<br />
apiculteurs et 1,6 million de<br />
ruches qui ont donné 60 000 tonnes<br />
de miel en 2011. La production<br />
a baissé en 2012 à cause des<br />
conditions climatiques difficiles<br />
qui ont causé une perte de<br />
350 000 ruches, a-t-il indiqué.<br />
Par ailleurs, les plus grands<br />
exportateurs mondiaux de miel<br />
sont la Chine avec 87 000 t,<br />
l’Argentine avec 73 000 t et Le<br />
Mexique avec 23000 t. En<br />
Europe, le premier pays producteur<br />
est l’Espagne avec 31 000 t,<br />
suivi de la <strong>Fr</strong>ance avec 27 000 t.<br />
F.A.A.<br />
salon et auront le privilège d’exposer<br />
leurs produits. La participation<br />
d’Algérie Poste, en cette<br />
édition, est marquée par son<br />
stand qui abritera un patrimoine<br />
de l’Administration postale<br />
algérienne à travers une<br />
exposition d’anciens et nouveaux<br />
objets et articles exploités dans<br />
l’activité postale de l’époque<br />
coloniale et pendant les premières<br />
années de l’Indépendance<br />
jusqu’à <strong>2013</strong>.<br />
Une exposition philatélique<br />
conçue selon les normes universelles<br />
de présentation, commémorant<br />
les 50 années<br />
d’Indépendance de l’Algérie aura<br />
lieu au niveau du stand d’Algérie<br />
Poste, ainsi que les différentes<br />
éditions des encyclopédies exposées<br />
à cette occasion.<br />
Le marché des fusions et<br />
acquisitions est resté léthargique en<br />
<strong>Fr</strong>ance au cours des six premiers<br />
mois de l'année, à l'image de l'état<br />
de santé de l'économie française,<br />
signant même son pire deuxième<br />
trimestre de ces dix dernières<br />
années malgré quelques opérations<br />
dans le capital-investissement. Sur<br />
fond de déprime de la zone euro,<br />
l'Europe dans son ensemble tourne<br />
au ralenti, alors qu'aux Etats-Unis<br />
les transactions restent soutenues<br />
après un début d'année tonitruant<br />
avec le rachat de Heinz et<br />
l'offensive sur Virgin Media. D'après<br />
les données Thomson Reuters, les<br />
opérations de M&A (fusions et<br />
acquisitions) impliquant une<br />
entreprise française ont atteint, en<br />
volume, 33,4 milliards de dollars<br />
(25,7 milliards d'euros) au premier<br />
semestre <strong>2013</strong>, en repli de 31% par<br />
rapport à un an plus tôt. Au<br />
deuxième trimestre, elles se sont<br />
élevées à 16 milliards de dollars<br />
contre 19,1 milliards un an<br />
auparavant. En Europe, les volumes<br />
de fusions et acquisitions ont fondu<br />
de 43% entre janvier et juin par<br />
rapport à la période correspondante<br />
de 2012, à un plus bas de 16 ans,<br />
alors qu'ils ont crû de 34% aux<br />
Etats-Unis sur la même période.<br />
CHIFFRE<br />
22 100<br />
Une production de 22 100 quintaux<br />
de raisin de table est attendue<br />
durant cette campagne de<br />
vendange précoce <strong>2013</strong> dans la<br />
wilaya de Ghardaïa.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
8 > P U B L I C I T E<br />
République Algérienne Démocratique et Populaire<br />
Wilaya de Blida<br />
Direction du commerce<br />
Avis d’appel d’offres <strong>national</strong> ouvert<br />
Algérie News <strong>03</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong> Anep 529 061<br />
République Algérienne Démocratique et Populaire<br />
Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme<br />
Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya de Tamanrasset<br />
Centre ville B.P n°237 Tamanrasset<br />
M.F n°099011019011537<br />
Avis d’appel d’offre <strong>national</strong> ouvert n°22/2012<br />
La Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la<br />
wilaya de Tamanrasset, lance un avis d’appel d’offre<br />
<strong>national</strong> ouvert pour :<br />
Travaux de revêtement des voiries Ksar Laab et Ksar El<br />
Morabitine In Salah (lots n°1).<br />
Les entreprises qualifiées dans le domaine du travaux<br />
publics (principale ou secondaire) et intéressées par le<br />
présent appel d’offre devront retirer les cahier des<br />
charges auprès de la Duc (bureau du contentieux)<br />
contre reçu délivrer auprès du bureau d’étude<br />
(B.E.POL) Assali Mohamed contre la somme non remboursable<br />
de (2.000,00 DA) sis à centre ville<br />
Tamanrasset.<br />
Les offres accompagnées des pièces ci-dessous, indiquées<br />
dans le cahier des charges doivent être déposées<br />
au secrétariat de la direction de l’urbanisme et<br />
de la construction et présentées en deux enveloppes<br />
comportant l’offre (A) technique et l’offre (B) financière.<br />
Les deux enveloppes seront introduites dans un plus<br />
anonyme ne portant que la mention suivante :<br />
Le Directeur de l’Urbanisme et de la Construction de la<br />
wilaya de Tamanrasset<br />
Appel d’offre <strong>national</strong> ouvert n°22/2012<br />
Travaux de revêtement des voiries Ksar Laab et Ksar El<br />
Morabitine In Salah (lots n°1).<br />
Soumission à ne pas ouvrir<br />
Les offres accompagnées des pièces suivantes :<br />
Offre technique (A) :<br />
- Déclaration à souscrire.<br />
- Déclaration de probité.<br />
- Instructions aux soumissionnaires.<br />
- Les pouvoirs du (ou des) signataire appuyés par les<br />
pièces juridiques habilitant le (ou les) signataire(s) à<br />
engager l’entreprise.<br />
- Registre du commerce.<br />
- Numéro d’immatriculation fiscale.<br />
- Bilan comptable deux dernières années.<br />
- Le planning générale de réalisation des travaux.<br />
- Casier judiciaire du gérant.<br />
- Certificat de qualification et de classification professionnelle.<br />
- Extrait de rôle ou avec échéancier (raison sociale et<br />
endroit d’activités).<br />
- Attestations de mise à jour vis-à-vis CNAS, CASNOS,<br />
CACOBATPH.<br />
- Liste de matériels.<br />
- Liste personnel CNAS.<br />
- Attestations des travaux réalisés.<br />
- Certificat des dépôt des comptes sociaux pour les<br />
concernés.<br />
Offre financière (B) :<br />
- Déclaration de soumission.<br />
- Bordeaux des prix unitaire.<br />
- Devis estimative et quantitative.<br />
(Toutes les pièces doivent être légalisée et non<br />
expiré).<br />
Seront déposées au secrétariat de la direction de l’urbanisme<br />
et de la construction de la wilaya de<br />
Tamanrasset, dans une durée à vingt et un (21) jours à<br />
compter de la première parution de l’avis d’appel d’offres<br />
dans le bulletin officiel des marchés de l’opérateur<br />
public (BOMOP) et / ou dans la presse <strong>national</strong>e.<br />
La date limite de dépôt des offres est fixée pour le dernier<br />
jour de durée de préparation des offres à (13h30).<br />
L’ouverture des plis sera le même jour à (14h00) en<br />
séance publique, Si ce jour coïncide avec un jour férié<br />
ou un jour de repos légal, la durée de préparation des<br />
offres est prorogée jusqu’au jour ouvrable suivant.<br />
Les soumissionnaires resteront engagés par leurs<br />
offres pendant 90 jours + durée de préparation des<br />
offres à compter de la date limite de dépôt des offres.<br />
(Les soumissionnaires sont invités à assister à la<br />
séance d’ouverture)<br />
Algérie News <strong>03</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong><br />
Anep 529 050<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />
9<br />
Abdelmalek Sellal<br />
><br />
Selon certains confrères, des rapports<br />
concernant l’enrichissement douteux de<br />
quatre walis seraient entre les mains du<br />
Premier ministre. Osera-t-il passer à<br />
l’action lui qui a fait de la lutte contre la<br />
corruption son cheval de bataille ?<br />
Ahmed Bédjaoui<br />
Moussa Benhamadi<br />
« Nous n’avons aucune preuve que les<br />
données sensibles, liées à la sécurité<br />
<strong>national</strong>e, ont fait l’objet d’espionnage<br />
dans le cadre de l’affaire Snowden. Nos<br />
données ne sont pas sur réseau, comme<br />
quoi, le retard que nous avons dans ce<br />
domaine a du bon !»<br />
Abderrezak Mokri<br />
« Contrairement à ce que certains pensent,<br />
nous considérons que le RCD développe un<br />
discours responsable. Nous n’avons aucun<br />
problème à coordonner nos actions. »<br />
Ahmed Betatache<br />
« Politiquement, maintenir les frontières<br />
terrestres avec le Maroc fermées au<br />
moment où les liaisons aériennes sont<br />
permanentes n’a aucun sens. »<br />
><br />
Le monde de l’insolite<br />
Dans une tribune publiée hier par nos<br />
confrères d’El Khabar, « Monsieur cinéma<br />
» a dressé un bilan peu reluisant du<br />
septième art, qui, selon lui, souffre de la<br />
mauvaise gestion.<br />
En baisse<br />
Restitution osseuse<br />
Un médecin américain a rendu lundi à<br />
un ancien soldat de la guérilla<br />
communiste viêt-cong les os de son<br />
bras amputé pendant la guerre du<br />
Vietnam et conservés précieusement<br />
pendant près de cinquante ans, a-t-il<br />
indiqué. Le bras, dont il ne reste que les<br />
os attachés ensemble après l'opération<br />
chirurgicale en 1966, a été remis à<br />
Nguyen Quang Hung chez lui à An Khe,<br />
dans la province de Gia Lai des hautsplateaux<br />
du centre du Vietnam. « J'étais<br />
le gardien de ce bras », a déclaré par<br />
téléphone Sam Axelrad, qui s'est dit «<br />
incroyablement heureux » d'avoir pu<br />
enfin rendre ce macabre souvenir de<br />
guerre à son propriétaire légitime.<br />
Hung, ancien soldat viêt-cong, était<br />
arrivé moribond dans la base du<br />
médecin américain en 1966, après avoir<br />
été touché par balle et avoir contracté la<br />
gangrène. « Quand j'ai amputé son<br />
bras, nos médecins l'ont pris, ont<br />
enlevé la chair, et l'ont réassemblé<br />
parfaitement avec des fils, et ils me<br />
l'ont donné », a expliqué le médecin. «<br />
Quand j'ai quitté le pays six mois plus<br />
tard, je n'ai pas voulu jeter le bras, je<br />
l'ai mis dans ma malle et je l'ai emporté<br />
chez moi. Et toutes ces années, il est<br />
resté dans ma maison. »<br />
Un bébé et trois<br />
parents<br />
Le Royaume-Uni pourrait devenir le<br />
premier pays à légaliser une technique<br />
de procréation assistée dans laquelle<br />
l'ADN de trois « parents » est utilisé<br />
pour créer un embryon en bonne santé.<br />
Le gouvernement a en effet approuvé<br />
vendredi ce procédé. Ce processus<br />
innovant est destiné à éviter que des<br />
mères ne transmettent à leurs bébés<br />
des maladies génétiques graves, telles<br />
que certaines myopathies, en<br />
remplaçant leur ADN mitochondrial<br />
défectueux par de l'ADN sain,<br />
provenant d'un « troisième parent ». Le<br />
débat pour légaliser ce procédé devrait<br />
avoir lieu l'année prochaine au<br />
Parlement. « Nous sommes tout à fait<br />
en droit de chercher à lancer, dès que<br />
possible, un traitement qui sauve des<br />
vies », a estimé Sally Davies, principale<br />
conseillère du gouvernement pour les<br />
questions de santé publique.<br />
Sois belle et tais-toi<br />
L'adage populaire le précise bien : « Il<br />
faut souffrir pour être belle ». Cette<br />
Néo-Zélandaise l'a compris à ses<br />
dépens en se soudant méchamment la<br />
bouche après avoir confondu son tube<br />
de stick à lèvres avec un bâton de colle<br />
extra forte. Opérée en urgence, la<br />
maladroite a pu retrouver l'usage de sa<br />
cavité buccale sans endommagements.<br />
En entendant l'appel alarmé jeudi<br />
dernier d'une femme ne parvenant pas<br />
à articuler, les secours de la ville de<br />
Dunedin en Nouvelle-Zélande ont bien<br />
cru à un enlèvement et à une<br />
séquestration. « Elle ne pouvait que<br />
grogner, elle semblait bâillonnée »,<br />
relate le sergent Steve Aitken au journal<br />
local Otago Daily Times. En entendant<br />
ces complaintes sourdes, sans<br />
articulation ni mots, le sergent et son<br />
équipe s'attendent au pire lorsqu'ils<br />
débarquent au domicile de la victime.<br />
><br />
Abdellatif<br />
Baba-Ahmed<br />
Raté ! Le premier bac du nouveau<br />
ministre de l’Education <strong>national</strong>e est un<br />
échec sans précédent. Chute du taux de<br />
réussite et surtout un scandale dans<br />
l’affichage des résultats. Déclinant toute<br />
responsabilité, le ministre a choisi de<br />
lancer sa « papate chaude » vers les<br />
responsables de l’Onec.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
10 > P U B L I C I T E<br />
Code 2184 - Etude de mapitre Kaddour Merad Notaire<br />
04, rue El Békri El Biar - Alger<br />
EURL : HEALTH AND BEAUTY SERVICES ALGEIA.<br />
Siège sociale : Mersa Ben M’hidi (Tlecmcen), lei dit<br />
projet lotissement des frères Ouafak, genre A, Ilot<br />
n°64, Capital social : 100.000,00 DA<br />
Constitution<br />
Aux termes d’un acte reçu en l’étude, les 13 et 18 juin <strong>2013</strong>, en<br />
cour d’enregistrement :<br />
Il a été consitutée une EURL, par Mr Rahal, Fayçal.<br />
Dénomination ; EURL : HEALTH AND BEAUTY SERVICES<br />
ALGEIA.<br />
Objet social : code (505015) : commerce de détail de matériels<br />
et articles de coiffure et d’esthétique, code (614001); coiffure<br />
et soins de beauté, code (502301) : coomerce de détail de produits<br />
de parfumerie et cosmétiques, code (502302); commerce<br />
de détail de produits de parfumerie et cosmétiques exercé en<br />
Etal, code (614005) institut de soins corporels, code (6<strong>07</strong>017)<br />
cabinet conseil, étude et assistance en inverstissement et<br />
généralement toutes opérations peuvent se rattacher à l’objet<br />
social.<br />
Siège sociale : Mersa Ben M’hidi (Tlemcen), lieu dit projet<br />
lotissment des frères Ouafak, genre A, Ilot 1, n°64. Durée : 99<br />
ans. capital social : 100.000,00 DA, divisé en 100 parts de<br />
1.000,00 DA chacune attribuées à l’associé unique, effectuées<br />
en numéraires. gérant : Mr Rahal Fayàal; associé unique, pour<br />
une durée ilimitée.<br />
Expédition dudit acte, sera déposée au CNRC de la wilaya de<br />
Tlemcen.<br />
Pour avis, le notaire<br />
Appel<br />
L’association des stomisés<br />
d’Algérie parraine<br />
un recueil de fonds pour<br />
sauver un nourrison<br />
dont la vue est menacée<br />
de cécité.<br />
Nous faison donc aux âmes charitables<br />
qui voudraient contribuer aux<br />
soins de ce bébé à l’étranger. Le dossier<br />
médical peut être transmis par e-<br />
mail à toute demande.<br />
Tél : 0670-15-35-12<br />
0553-<strong>03</strong>-08-25<br />
E-mail :<br />
associationstomisés@yahoo.fr<br />
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE<br />
WILAYA DE TIZI OUZOU<br />
DAIRA DE LARBAA NATH IRATHEN<br />
COMMUNE DE LARBAA NATH IRATHEN<br />
Avis<br />
Mr : REDJOUL Mohammed Achour et fils .Demeurant à Taguemounte<br />
Boudfel.<br />
Né(e)le 11 /02/1949 à Taguemounte Boudfel Larbaa Nath Irathen fils<br />
(fille) Mouloud et de IDIR Chabha.<br />
Est présent (e) au siège de I’A.P.C de Larbraa nath irathen, lequel<br />
(laquelle) a demander l’établissement d’un certificat de possession<br />
de d’un terrain sis au village : Taguemounte Boudfel dénommé «<br />
TAMAZIRTH »<br />
Cette même parcelle de terrain est d’une contenance totale de<br />
2224m? répartie en 02 lots situé de part et d’autre de chemin du village.<br />
Lot 01 : est d’une contenance totale de 1424m?<br />
Elle est délimitée comme suit :<br />
-Au Nord par : chemin de village la séparant des propriétés héritiers<br />
REKAB Belaid et REKAI Said.<br />
-À l’Ouest par : chemin du village la séparant des propriétés REZAOUI<br />
Aomar.<br />
-Au Sud par : CW 05 la séparant Du lot n°02.<br />
-À l’Est par ; les propriétés des héritiers RADJOUL Ahmed<br />
Lot 02 : est d’une contenance totale de 800m?<br />
Elle est délimitée comme suit :<br />
-Au Nord est par : CW 05 la séparant Du lot n°01<br />
-À l’Ouest par : la propriété REZAOUI M’ hend.<br />
-Au Sud par : la propriété des héritiers RECHIK Mohand.<br />
À l’Est par ; les propriétés des héritiers RADJOUL Ahmed<br />
À cet effet pour toute opposition, les concernés sont priés de formuler<br />
une requête d’opposition à Monsieur le président de l’A.P.C De Larbaa<br />
Nath Irathen.<br />
Etude notariale de Boumerdès<br />
Maître Yahi Aissa (code n°2848)<br />
Cité 350 Logts BT 32 n°02<br />
Modification des status<br />
Aux termes d’un acte reçu en l’etude<br />
le (23/06/<strong>2013</strong>), il a été procède a la<br />
modification des statuts de l’EURL<br />
dénomme «Belhadi Mohamed Import<br />
export» ayant son siège social a cité<br />
si smail 01 n°70 local n°01 Bordj El<br />
Kiffane, Alger, comme suite : 1- élargissement<br />
de l’objet de la société en<br />
ajoutant import export de produits<br />
d’emballage.<br />
Deux expéditions de cet acte seront<br />
déposées au C.N.R.C.<br />
Pour avis, le notaire<br />
Vend<br />
Vend Terrain 470m2 à<br />
Benchabane Boufarik,<br />
Plate forme bâtie sur<br />
140m2- clôture Portail -<br />
Garage - Electricité - Gaz -<br />
Assainissement + plab de<br />
maison officiel. Acte de<br />
publication proximité<br />
Mairie et mosquée.<br />
Tél :<br />
0550-40-16-<strong>03</strong><br />
0555-24-05-80<br />
Algérie News <strong>03</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong> Anep 529 041<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'Algérie News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
11<br />
Gouvernance en Algérie<br />
La nature<br />
a horreur<br />
du videPar Abderrahmane<br />
Mebtoul<br />
Il serait malhonnête de ne pas reconnaître que<br />
la situation économique et sociale de l’Algérie,<br />
ne correspond pas à ses potentialités et elles<br />
sont énormes, matérielles et surtout<br />
humaines, richesse bien plus importante que<br />
toutes les ressources en hydrocarbures.<br />
Lire > pages 12 - 13<br />
Paranoïde<br />
L’appartheid<br />
de la mémoire<br />
Par : Sarah<br />
Haidar<br />
On le sait :<br />
l’Algérie a saigné<br />
autant dans<br />
sa chair que<br />
dans sa matière<br />
grise pendant<br />
cette décennie sanguinaire qui érigea la<br />
tuerie en pratique religieuse. Si la<br />
mémoire collective tend à oublier les<br />
anonymes, les entassant dans un simple<br />
chiffre sans visage, elle s’acharne<br />
chaque année à évoquer les intellectectuels,<br />
scientifiques et artistes flingués<br />
au détour d’une opinion libre. Les<br />
Tahar Djaout, Saïd Mekbel, Alloula,<br />
Medjoubi, Lyabès, et tant d’autres<br />
n’ayant pu céder au chantage de la<br />
peur, ont choisi la pensée libre et l’art<br />
tout en sachant qu’en ces années où le<br />
silence était le chemin le moins direct<br />
vers la mort, la parole, elle, les conduisait<br />
tout droit six pieds sous terre.<br />
On s’en souvient régulièrement, on<br />
sort cette longue liste morbide pour<br />
lutter contre l’amnésie et rappeler que<br />
le pays n’a pas seulement perdu des<br />
milliers de vies humaines mais aussi<br />
des lumières et des intelligences irremplaçables.<br />
Néanmoins, dans cette évocation<br />
qui s’essouffle année après<br />
année, on oublie souvent un nom, et<br />
pas des moindres...<br />
Peut-être parce qu’il fut arabophone?<br />
Incompris? Marginal? N’ayant<br />
jamais intégré la grande cour et les<br />
salons étroits de l’intelligentsia<br />
urbaine?<br />
Lui, c’est Bakhti Benaouda, universitaire,<br />
libre-penseur et poète assassiné<br />
en 1995 à Oran alors qu’il assistait à un<br />
match de foot dans son quartier.<br />
Il est vrai que cet esprit alerte et<br />
merveilleusement éclairé n’a pu aboutir<br />
à une reconnaissance d’envergure<br />
pour la simple raison qu’il fut abattu à<br />
l’âge de 35 ans. Mais, en dépit de l’absence<br />
d’ouvrages et de recherches<br />
autour de son travail, l’université et<br />
notamment la pensée philosophique<br />
algérienne lui doivent beaucoup.<br />
Bakhti Benaouda a ce mérite<br />
d’avoir posé la question de la modernité<br />
et de la post-modernité ainsi que<br />
le débat sur l’identité culturelle, à<br />
l’heure où l’Algérie et ses intellectuels<br />
essayaient tant bien que mal de résister<br />
à l’islamisme par une production de<br />
l’urgence et des oeuvres, certes courageuses<br />
et nobles, mais toujours associées<br />
au conjoncturel. Lui, ne semblant<br />
nullement se soucier de son devenir<br />
d’homme, encore moins de la souillure<br />
du sang maculant la liberté de l’esprit,<br />
il a tenté de construire une base de lancement<br />
pour un pays moderne, apaisé<br />
et capable, sans le moindre complexe,<br />
d’apporter sa contribution au savoir<br />
universel.<br />
Réfléchissant et écrivant en marge<br />
du monde et de ses terreurs, il disait:<br />
«La modernité est un instant intellectuel<br />
affranchi de l’identité absolue et<br />
pariant sur le rationnel. Une modernité<br />
qui transmute l’individu de l’individualisme<br />
vers la citoyennté, du paranormal<br />
vers la réalité, afin d’en faire le<br />
maître du destin et du possible, dans<br />
une lucidité antagonique avec l’establishement».<br />
Et à propos de la production<br />
littéraire algérienne, il s’indignait déjà<br />
du pullulement du slogan au détriment<br />
de la création et de la réinvention<br />
du monde. En cette période où intellectuels<br />
et artistes dans leur grande<br />
majorité s’imposaient de choisir un<br />
camp idéologique pour signifier leur<br />
«opposition» à l’obscurantisme,<br />
Benaouda refusait de compartimenter<br />
sa pensée, de verser dans le clanisme ou<br />
l’inféodation intellectuelle d’où qu’elle<br />
vienne.<br />
Viendra peut-être le<br />
jour où tous ces clivages<br />
et incompétences<br />
crèveront dans la fosse<br />
des idéologies<br />
infécondes, et où la<br />
pensée du philosophe<br />
assassiné pourra enfin<br />
s’apprécier à sa juste<br />
valeur.<br />
18 ans après sa mort, il est très rare<br />
que le pays évoque cet esprit lumineux<br />
si ce n’est pour l’inclure dans la<br />
fameuse liste, ou bien le célébrer d’une<br />
manière tragiquement superficielle<br />
tant son oeuvre reste inaccessible aux<br />
professionnels des commémorations<br />
creuses. L’Algérie mais aussi sa «francophonie»<br />
qui semble oublier que la<br />
langue arabe n’a pas donné que des<br />
idéologues inspides et des écrivains à la<br />
petite semaine, et qui se complait souvent<br />
dans un mépris non-dit envers<br />
cette langue, sans doute parce que ses<br />
utilisateurs n’avaient pas accès au<br />
lobby médiatique d’outre-mer!<br />
L’Algérie mais aussi ses «arabophones»<br />
qui, sciemment ou inconsciemment,<br />
veulent confiner Bakhti<br />
Benaouda, l’universel et l’intemporel,<br />
dans le seul périmètre géographique<br />
du «Monde arabe»...<br />
Viendra peut-être le jour où tous<br />
ces clivages et incompétences crèveront<br />
dans la fosse des idéologies infécondes,<br />
et où la pensée du philosophe assassiné<br />
pourra enfin s’apprécier à sa juste<br />
valeur. L’inestimable valeur d’une<br />
modernité rêvée, réfléchie, esquissée et<br />
n’attendant que d’être parachevée dans<br />
sa pleine magnifiscence.<br />
S. H<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Gouvernance en Algérie<br />
La nature a horreur du<br />
L<br />
a Constitution actuelle concentre<br />
tous les pouvoirs aux mains du<br />
président de la République, politique<br />
et économique, un pouvoir<br />
ultra présidentiel à la différence<br />
des Etats-Unis d’Amérique où existe<br />
un contre-pouvoir des deux Chambres, tant<br />
pour les nominations à des postes clefs que<br />
des questions stratégiques. Dans ce cadre,<br />
en cas de faiblesse du président de la<br />
République, au lieu que ce soient les institutions<br />
de la République qui comblent le vide,<br />
le risque n’est-il pas de voir son entourage<br />
qui n’a pas été mandaté (l’occulte) de s’accaparer<br />
du véritable pouvoir, soit à son insu<br />
ou faute de discernement ? Il faut donc<br />
lever ce vide, en évitant cette concentration<br />
excessive du pouvoir sans contrepoids<br />
démocratique, en limitant le nombre de<br />
mandats, en prévoyant des prérogatives<br />
éventuellement à un vice-président et en<br />
réhabilitant les institutions de contrôle<br />
gelées et prévues par la Constitution sous<br />
l’autorité de la présidence (Conseil <strong>national</strong><br />
de l’énergie, Cour des comptes,...) alors que<br />
les autres instituions relèvent de l’Exécutif.<br />
Les partis représentés en majorité au<br />
Il faut donc une restructuration tant<br />
du système partisan que de la société<br />
civile loin des intérêts de la rente,<br />
en renforçant avec la révolution<br />
numérique, le système d’information<br />
par des espaces de liberté.<br />
parlement sont des appendices du pouvoir<br />
comme le démontrent les crises internes au<br />
FLN (dont le président d’honneur est le président<br />
de la République) et au RND,<br />
(FLN/RND très mal élus d’ailleurs moins de<br />
10% par rapport aux inscrits selon les données<br />
du ministère de l’Intérieur, peut être<br />
moins par rapport à la réalité) dont l’issue<br />
de cette crise ne dépend pas de ses membres,<br />
mais de l’évolution des rapports de force au<br />
niveau des sphères du pouvoir. Pour d’autres<br />
partis extrémistes à l’instar du PT, ayant<br />
été par le passé des relais du pouvoir mais<br />
récemment mis sous veilleuse, vivant grâce à<br />
la rente dans une autre planète, mais<br />
n’ayant aucun impact (moins de 1% des inscrits<br />
aux dernières élections) où l’UGTA<br />
totalement discréditée, incapable de mobiliser,<br />
gesticulent en brandissant<br />
l’ennemi extérieur,<br />
diabolisant le secteur<br />
privé <strong>national</strong> et<br />
inter<strong>national</strong>, en font un<br />
fonds de commerce mais<br />
étant incapables de<br />
mobiliser les segments<br />
de la société confrontés à<br />
la dure vie <strong>quotidien</strong>ne (inflation, chômage,...).<br />
Il faut donc une restructuration tant du<br />
système partisan que de la société civile loin<br />
des intérêts de la rente, en renforçant avec la<br />
révolution numérique, le système d’information<br />
par des espaces de liberté.<br />
Le poste de chef de gouvernement, ayant<br />
été supprimé, le Premier ministre n’est<br />
qu’un simple coordinateur, n’ayant aucun<br />
pouvoir réel, gérant les affaires courantes<br />
par délégation du pouvoir du Président, les<br />
grandes décisions se prenant en Conseil des<br />
ministres, ne pouvant faire aucune nomination<br />
de ministres, walis ou hautes fonctions,<br />
ni d’emprise sur les affaires étrangères,<br />
de la défense, prérogatives du président<br />
de la République. Faute de suivi et de coordination<br />
devant distinguer stratégie et tactiques,<br />
cette dernière devant s’insérer dans le<br />
cadre d’un objectif stratégique, nous assistons<br />
à des pilotages à vue au gré de la<br />
conjoncture, à de nombreuses conférences<br />
et réunions, avec des coûts sans impacts. Je<br />
rappelle que les plus grands planificateurs,<br />
à ne pas confondre avec la planification<br />
bureaucratique de l’ex-camp communiste<br />
sont les services de sécurité et les multi<strong>national</strong>es,<br />
ayant un département de management<br />
car vivant dans un monde incertain et<br />
turbulent où de fausses prévisions se soldent<br />
en pertes de plusieurs milliards de dollars.<br />
Ainsi, le fameux pacte de croissance,<br />
annoncé à grande pompe, signé il y a de cela<br />
cinq années sans résultats autant que les différentes<br />
réunions gouvernement-walis,<br />
n’ont pas changé la situation économique<br />
du pays. La réunion gouvernement/walis les<br />
26/27 juin <strong>2013</strong>, s’est inscrite dans cette<br />
optique de combler le vide afin d’éviter les<br />
tensions sociales, l’objectif étant d’aller<br />
vers l’élection présidentielle d’avril 2014,<br />
sans remous sociaux, dépenser sans compter,<br />
en différant la résolution des véritables<br />
prob<br />
pop<br />
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ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
Décryptage<br />
13<br />
vide<br />
lèmes et en essayant de tranquilliser la<br />
ulation avec un discours optimiste<br />
us avons encore des hydrocarbures)<br />
s que contredit tant la future géostratéénergétique<br />
mondiale (les réserves se<br />
ulant selon le couple prix inter<strong>national</strong>t,<br />
pouvant découvrir des milliers de gisets<br />
non rentables face à la concurrence)<br />
a crise de confiance reflet du divorce<br />
e l’Etat et les citoyens où l’absence de<br />
ale en est l’essence. Il faut rétablir la<br />
tion de chef de gouvernement notamt<br />
en matière de nomination et de geséconomique<br />
avec un équilibrage du<br />
voir avec la présidence de la<br />
ublique dont la fonction est avant tout<br />
aborer la vision stratégique et de veiller<br />
on fonctionnement des institutions.<br />
e pouvoir centralisateur a favorisé le<br />
voir bureaucratique, dominant qui<br />
tionne en tant que pouvoir bureaucrae,<br />
donnant l’illusion qu’il prend des<br />
sions pour la majorité, à l’image de<br />
cisse, veut faire croire que des lois résout<br />
les problèmes fondamentaux du pays.<br />
il s’agit de s’attaquer au fonctionnement<br />
société pour déterminer les facteurs de<br />
age, les lois n’étant qu’un moyen. De ce<br />
en contradiction avec la loi universelle<br />
20/80%, où 20% d’actions biens ciblées<br />
un impact sur 80% de la société, et 80%<br />
tions désordonnées que l’on voile par<br />
’activisme, ont un impact sur seulement<br />
, l’on a abouti au manque de visibilité<br />
e cohérence dans la démarche face aux<br />
ux irréversibles de la mondialisation où<br />
e nation qui n’avance pas recule, la maîdu<br />
temps étant le principal défi des<br />
vernants de ce XXIe siècle, la distribude<br />
la rente et les réserves de change qui<br />
uent de fondre comme neige au soleil,<br />
lgérie donnant l’illusion d’une prospéartificielle.<br />
De ce fait, la sphère éconoue<br />
publique est fortement connectée au<br />
tique, la loi sur l’autonomie des entrees<br />
publiques n’a jamais été appliquée,<br />
tant d’ailleurs la dépénalisation de l’acte<br />
estion, n’ayant aucun sens sans cette<br />
nomie. La gestion administrative l’eme<br />
sur la logique économique. Ainsi s’est<br />
allée une cour stérile, aux ordres. Avec<br />
ifférents scandales de corruption tout<br />
des secteurs névralgiques de l’écono<strong>national</strong>e,<br />
la suspicion généralisée<br />
rs que la majorité des cadres sont hons)<br />
bloque toute initiative créatrice. Il<br />
réhabiliter l’entreprise tant privée<br />
le qu’inter<strong>national</strong>e que publique créade<br />
richesses en levant tous les obstacles<br />
nvironnement.<br />
n résumé, la maladie du président de la<br />
ublique, tout en lui souhaitant un<br />
pt rétablissement, aura montré les<br />
tes de l’architecture institutionnelle<br />
elle avec le blocage des institutions<br />
t des répercussions sur l’économique.<br />
éal, surmontant les idéologies réfractaimais<br />
est-ce un rêve... est que le futur<br />
ident, après des élections libres et<br />
ocratiques, soit une femme ou un<br />
me de grande moralité (l’Algérie traant<br />
une très grave crise morale qui se<br />
rcute négativement sur l’économique)<br />
tourant également de femmes et<br />
mmes compétents ayant une grande<br />
alité réalisant le consensus (non pas<br />
animité) tant au niveau de la société que<br />
’institution militaire, seule force organiface<br />
à l’émiettement des partis, sans<br />
acts, afin de préparer la transition<br />
ocratique et éviter à l’Algérie un drame,<br />
s ce que l’on a qualifié peut être fausset<br />
de printemps arabe.<br />
A. M.<br />
« Tlemcen, la miraculée » de Rachid Ezziane<br />
Des pages en or<br />
d’une histoire<br />
de gloire<br />
Par Slemnia Bendaoud<br />
Avec son nouveau roman,<br />
Rachid Ezziane nous fait<br />
l’impasse sur ses<br />
coutumières nouvelles et<br />
autres récits pour nous<br />
plonger corps et âme au sein<br />
de cette histoire légendaire<br />
de la ville de Tlemcen.<br />
C’est la mort du roi, trahi et<br />
assassiné par son énuque dans sa salle<br />
de bains qui en est la cause.<br />
De son voyage dans l’Histoire la<br />
plus profonde et la plus féconde<br />
du pays, il nous revient avec en<br />
main ce petit mais très précieux<br />
titre intitulé : « Tlemcen, la miraculée<br />
» !<br />
L’ouvrage n’est, en réalité, qu’une histoire<br />
bien romancée de cette Tlemcen de l’ère des<br />
Zianides captive de son état, puisque longtemps<br />
assiégée durant huit longues années de<br />
règne (entre 1299 et 13<strong>07</strong>) par cette dynastie<br />
des Mérinides.<br />
Bien protégée par ses forteresses et grands<br />
remparts, Tlemcen aura vécu son inattendu<br />
calvaire, recroquevillée sur elle-même, calfeutrée<br />
dans sa légendaire Histoire et emmitouflée<br />
dans ses nombreuses coutumes et très<br />
bénéfiques activités artisanales et bien traditionnelles.<br />
Durant toute cette longue période,<br />
Tlemcen, l’autre perle de la Méditerranée et<br />
du Maghréb, fut donc à ces moments-là interdite<br />
de vie, encerclée de tous les coins, assiégée<br />
de toutes parts, bien déterminée à vivre, aussi<br />
longtemps que faire se peut, la peur au ventre<br />
et en vase clos, prêchant le ciel et priant le<br />
Grand Seigneur, dans l’attente d’une hypothétique<br />
issue salutaire à son malheur, devenu<br />
infernal. A mesure que les jours et les semaines<br />
passèrent, les verrous davantage contre<br />
elle se serrèrent, lui faisant croire au pire de<br />
ses malheurs.<br />
Et pour accentuer l’impact ou l’intox de la<br />
peur dans l’autre camp, les Mérinide y<br />
construisirent à la lisière de son territoire, la<br />
grande tour d’El Mansourah, afin de mieux<br />
surveiller ce qui se passait à l’intérieur de ses<br />
murs d’enceinte.<br />
Considérée à présent telle sa consœur ou sa<br />
jumelle, El Mansourah n’était plus autrefois<br />
que sa rivale dans cette guerre fratricide opposant<br />
les Mérinides aux Zianides.<br />
Et alors qu’il ne restait plus de victuailles et<br />
de provisions que pour tenir seulement trois<br />
petits jours, et qu’on allait « exécuter les femmes<br />
pour l’honneur des Zianides et de leur<br />
tribu », vint enfin ce miracle tant attendu et<br />
longtemps espéré… !<br />
C’est la mort du roi, trahi et assassiné par<br />
son énuque dans sa salle de bains qui en est la<br />
cause. Son successeur, n’ayant plus les mêmes<br />
intentions et aspirations hégémoniques, préférera<br />
adopter une autre politique, plutôt bien<br />
favorable à la ville longtemps acculée dans ses<br />
derniers retranchements.<br />
Tlemcen fut alors sauvée in extremis. Illico<br />
presto ! Quelle chance… ! Quel sort heureux<br />
enfin… !<br />
Les cieux comme les Dieux de la terre et de<br />
l’univers avaient donc entendu sa prière, bien<br />
exaucé son vœu et surtout favorablement<br />
répondu à ses légitimes attentes.<br />
Tlemcen, la « capitale de la culture islamique<br />
» a eu donc à cœur joie de se proposer de<br />
vous conter son histoire légendaire, en mettant<br />
surtout l’accent sur cette autre réalité<br />
qu’elle aura à ressusciter, et dont l’ouvrage<br />
« Tlemcen, la miraculée » de Rachid Ezziane<br />
en fait l’écho.<br />
Très subtil dans son analyse, concis et bien<br />
précis dans son conte (presque de fées) et<br />
magnifique récit, le titre considéré a de fortes<br />
chances d’être bien apprécié au regard de son<br />
contenu historique important et très imposant,<br />
et surtout au regard de la manière remarquable<br />
dont il a été mené, écrit et présenté.<br />
Mieux encore, la suite que constitue « De<br />
l’Alhambra au Méchouar » perpétue dans l’espace<br />
et le temps, le prolongement de cette<br />
magnifique histoire de la ville<br />
de Tlemcen, et de celle de<br />
l’Algérie de façon plus générale.<br />
Cette manière de faire de<br />
l’auteur, au-delà de la belle histoire<br />
d’Andalousie à évoquer<br />
au passage, n’avait-elle sans<br />
doute pas pour but de recomposer<br />
tout le passé glorieux de la ville et de la<br />
région dans la perspective de réaliser avec<br />
cette nécessaire succession chronologique des<br />
faits et autres évènements marquants de l’histoire<br />
du pays dans cette quête effrénée à les<br />
faire coller davantage aux temps présents ?<br />
Implicitement donc, tout concour vers la<br />
démonstration de ce nécessaire postulat.<br />
Plutôt cette seule et bien tangible vérité ! Les<br />
temps anciens ne sont donc qu’à portée de<br />
main ! C’est Tlemcen, la miraculée, qui en<br />
parle. Ecoutons-là donc… !<br />
On en aura tout à gagner.<br />
-------------------<br />
(*) « Tlemcen, la miraculée »,<br />
Rachid Ezziane, Editions El Maarifa, Alger,<br />
2010.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
ENQU<br />
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque inter<strong>national</strong><br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Comment les Etats-Unis<br />
Der Spiegel, Laura Poitras, Marcel<br />
Rosenbach, Fidelius Schmid,<br />
Holger Stark et Jonathan Stock<br />
Le magazine Der<br />
Spiegel révèle<br />
l'envergure de<br />
l'espionnage américain<br />
en Europe. Chaque<br />
mois, la NSA surveille<br />
un demi-milliard de<br />
communications<br />
privées et les bâtiments<br />
de l'UE sont sur écoute.<br />
Une affaire qui menace<br />
les relations<br />
transatlantiques.<br />
Pour la National Security Agency<br />
(NSA), c'est un fiasco. Longtemps -<br />
contrairement à la CIA, l'agence du<br />
renseignement extérieur américain<br />
-, cette institution avait réussi à opérer sans<br />
éveiller l'attention du grand public. Edward<br />
Snowden aurait "irrévocablement causé de<br />
terribles dommages" aux Etats-Unis, se plaignait<br />
il y a près de deux semaines le directeur<br />
de la NSA, le général Keith Alexander,<br />
dans un entretien accordé à la chaîne de<br />
télévision ABC. Les documents de la NSA<br />
révélés par Snowden concernent bien plus<br />
qu'un ou deux scandales. Ils sont comme<br />
une sorte d'instantané électronique du<br />
fonctionnement, pendant une dizaine d'années,<br />
des services secrets les plus puissants<br />
du monde. Der Spiegel a été en mesure de<br />
consulter et d'analyser plusieurs de ces<br />
documents. Ces dossiers montrent que<br />
l'Allemagne occupe une place de choix dans<br />
le réseau de surveillance planétaire de la<br />
NSA - et comment les Allemands euxmêmes<br />
sont la cible des attaques de<br />
l'Amérique. Chaque mois, les services d'outre-Atlantique<br />
enregistrent près d'un demimilliard<br />
de communications en Allemagne.<br />
Personne n'est à l'abri<br />
Personne ou presque n'est à l'abri de<br />
cette rage de l'espionnage. Ne sont épargnés<br />
que quelques Etats triés sur le volet, que la<br />
NSA définit comme des amis proches, des<br />
partenaires de deuxième classe ("second<br />
party"), comme le dit un document interne<br />
: la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada<br />
et la Nouvelle-Zélande. Pour la NSA, ces<br />
pays ne seraient "pas des cibles, et il n'est pas<br />
nécessaire que ces partenaires fassent quelque<br />
chose qui serait aussi illégal pour la<br />
NSA," peut-on lire dans un texte classé "très<br />
secret". Cette réserve ne s'applique pas aux<br />
autres, tous les autres, y compris ce groupe<br />
d'une trentaine de pays considérés comme<br />
des partenaires de troisième classe ("third<br />
party"). "Nous pouvons intercepter les<br />
transmissions de la plupart de nos partenaires<br />
étrangers de troisième classe, et d'ailleurs,<br />
nous le faisons," se vante la NSA dans<br />
une présentation interne. A en croire la liste,<br />
l'Allemagne fait justement partie de ces pays<br />
placés sous surveillance. Ainsi, ces documents<br />
confirment ce que le gouvernement<br />
de Berlin soupçonne depuis longtemps : les<br />
services secrets américains, avec l'assentiment<br />
de la Maison-Blanche, ont le gouvernement<br />
fédéral à l'œil, y compris la chancelière.<br />
Il n'est pas étonnant non plus que la<br />
représentation de l'Union Européenne à<br />
Washington ait été mise sur écoute dans les<br />
règles de l'art, comme le montre un document<br />
auquel Der Spiegel a eu accès.<br />
Un service britannique<br />
peut surveiller tout le<br />
monde<br />
Ce qui importe, dans ces révélations, ce<br />
n'est pas que des Etats se surveillent les uns<br />
les autres, qu'ils épient leurs ministres et<br />
pratiquent l'espionnage industriel. La véritable<br />
révélation, c'est avant tout qu'il soit<br />
possible de surveiller ses propres ressortissants<br />
et ceux de pays étrangers au-delà de<br />
tout contrôle et de toute supervision efficace.<br />
Car le principe qui veut qu'un service<br />
du renseignement extérieur n'espionne pas<br />
ses concitoyens, ou alors seulement dans le<br />
cadre d'enquêtes individuelles, semble ne<br />
plus avoir cours dans ce monde de communication<br />
et de surveillance globales.<br />
Le GCHQ (Government<br />
Communications Headquarters, quartier<br />
général des communications du gouvernement),<br />
un service britannique, peut surveiller<br />
tout le monde, y compris les<br />
Britanniques, de même pour la NSA, y compris<br />
les Américains, mais le<br />
Bundesnachrichtendienst (BND), peut surveiller<br />
tout le monde, sauf les Allemands.<br />
Ainsi la Matrice étend-elle son réseau de<br />
surveillance universelle, où chacun, selon le<br />
rôle qui lui est dévolu, peut aider l'autre.<br />
Les documents montrent que les services,<br />
dans cette situation, font ce qui est logique<br />
sans pour autant violer la loi en<br />
Allemagne : ils échangent. Ils coopèrent de<br />
façon intensive. Ce qui vaut, outre les<br />
Britanniques et les Américains, pour le<br />
BND, qui assiste la NSA dans la cyber-surveillance.<br />
La NSA aurait empêché<br />
dix attentats<br />
Der Spiegel a choisi de ne pas publier de<br />
données susceptibles de mettre en danger la<br />
vie de collaborateurs de la NSA, de même<br />
que les noms de code correspondants. Il en<br />
va autrement des informations sur la surveillance<br />
générale des communications.<br />
Elles ne mettent personne en danger, mais<br />
permettent de prendre la mesure d'un système<br />
dont les dimensions dépassent l'entendement,<br />
ce qui, dans une démocratie, doit<br />
faire l'objet d'un débat. D'ailleurs, c'est une<br />
discussion de ce type, à l'échelle mondiale,<br />
qu'espère en réalité provoquer Snowden,<br />
c'est là la raison pour laquelle il a trahi le<br />
secret. Comme il le dit lui-même :<br />
"L'opinion publique doit décider si ces programmes<br />
sont justifiés ou non." Les faits<br />
qui, grâce à lui, sont désormais accessibles à<br />
l'opinion publique inter<strong>national</strong>e contredisent<br />
surtout le discours officiel de la<br />
Maison-Blanche. Ces opérations de surveillance<br />
seraient nécessaires pour prévenir des<br />
attentats terroristes, a affirmé le président<br />
Barack Obama lors de sa visite à Berlin.<br />
Alexander, le patron de la NSA, se défend en<br />
soutenant qu'aux Etats-Unis, la NSA aurait<br />
ainsi contribué à empêcher dix attentats. Et<br />
dans le reste du monde, ce sont cinquante<br />
complots terroristes qui auraient été éventés<br />
avec l'aide la NSA. C'est possible, mais difficile<br />
à vérifier, et ce n'est sans doute au mieux<br />
qu'une partie de la vérité. Des recherches<br />
effectuées à Berlin, Bruxelles et Washington,<br />
et les documents auxquels la rédaction a pu<br />
avoir accès, dévoilent toute l'envergure du<br />
système de surveillance des Etats-Unis.<br />
Dans ce réseau d'espionnage, l'Allemagne<br />
occupe une position centrale. Pour gérer le<br />
flux des données, la NSA a mis au point un<br />
programme baptisé "Boundless Informant"<br />
(Informateur sans frontières), dont l'existence<br />
a été révélée par le Guardian de<br />
Londres, avec qui Snowden coopère.<br />
L'Allemagne, objet d'une<br />
surveillance considérable<br />
Le programme est conçu pour traiter les<br />
enregistrements détaillés de l'ensemble des<br />
communications téléphoniques et autres<br />
"pratiquement en temps réel", ainsi qu'il est<br />
précisé dans une description. Ce n'est pas le<br />
contenu des conversations qui est enregistré,<br />
mais les métadonnées, autrement dit, les<br />
diverses connexions qui composent un<br />
appel. Ce sont ces données dont la conservation<br />
fait l'objet, en Allemagne, de débats<br />
acharnés depuis des années, et dont l'enregistrement<br />
a été interdit par la Cour constitutionnelle<br />
en 2010. "Boundless Informant"<br />
produit des cartes des pays d'où proviennent<br />
les données collectées par la NSA. Les<br />
pays les plus étroitement surveillés se trouvent<br />
au Moyen-Orient, auquel s'ajoutent<br />
l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan, qui apparaissent<br />
en rouge vif sur la carte du monde<br />
de la NSA. En Europe, l'Allemagne est la<br />
seule à être indiquée en jaune, signe qu'elle<br />
fait l'objet d'une surveillance considérable.<br />
Un tableau de la NSA, publié pour la première<br />
fois par Der Spiegel, donne une idée<br />
du volume énorme des communications<br />
surveillées en Allemagne. Conformément à<br />
ce schéma, en décembre dernier, la NSA<br />
aurait intercepté en moyenne les métadonnées<br />
de près de 15 millions de communications<br />
téléphoniques par jour, ainsi que 10<br />
millions de connexions Internet. Le 24<br />
décembre, ces chiffres étaient de 13 millions<br />
pour les communications téléphoniques, et<br />
moitié moins pour les connexions Internet.<br />
60 millions de<br />
communications les jours<br />
de pointe<br />
Les jours de pointe, comme le 7 janvier<br />
de cette année, le volume de communications<br />
surveillées a atteint les 60 millions.<br />
Mois après mois, les Américains collectent<br />
jusqu'à un demi-milliard de connexions en<br />
Allemagne. C'est donc de la République<br />
fédérale que part l'un des plus gros flux<br />
<strong>d'information</strong>s du monde, qui va se perdre<br />
dans le gigantesque océan de données des<br />
services secrets américains.<br />
L'analyse des documents montre en<br />
outre à quel point le volume de données<br />
interceptées dans des pays comme la <strong>Fr</strong>ance<br />
et l'Italie est beaucoup plus modeste.<br />
Pendant la même période, les Américains<br />
ont récupéré chaque jour en moyenne deux<br />
millions de communications en <strong>Fr</strong>ance,<br />
atteignant les sept millions la veille de Noël.<br />
Pour la Pologne, elle aussi surveillée, les<br />
chiffres se situent entre deux et quatre millions<br />
pendant les trois premières semaines<br />
de décembre. Le travail de la NSA n'a pas<br />
grand-chose à voir avec la pose de mouchards<br />
et d'écoutes classiques, il ressemble<br />
plutôt à une couverture structurelle totale.<br />
Mais ce serait une erreur de croire que les<br />
métadonnées contiennent moins <strong>d'information</strong>s<br />
qu'une communication interceptée.<br />
Pour les agents des services, elles représentent<br />
une mine d'or, car non seulement<br />
elles révèlent les réseaux de contacts, mais<br />
elles permettent également d'étudier les<br />
habitudes de déplacement et même de prévoir<br />
le comportement éventuel des participants<br />
aux conversations interceptées.<br />
La NSA intercepte parfois<br />
avec l'accord des<br />
Allemands, parfois sans<br />
Si l'on en croit des initiés, au fait de la<br />
partie allemande du programme de la NSA,<br />
ce sont en particulier plusieurs nœuds<br />
Internet installés dans l'ouest et le sud de<br />
l'Allemagne qui attirent l'attention. Il ressort<br />
des documents secrets de la NSA que<br />
<strong>Fr</strong>ancfort occupe un rôle important dans le<br />
réseau mondial, la ville étant considérée<br />
comme une base en Allemagne. Dans la<br />
métropole hessoise, la NSA a accès aux<br />
nœuds qui régulent surtout le trafic de données<br />
avec des pays comme le Mali et la Syrie,<br />
mais aussi avec l'Europe de l'Est. Nombre<br />
d'éléments prouvent que la NSA intercepte<br />
ces données parfois avec l'accord des<br />
Allemands, parfois sans. Il semblerait que<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
ÊTE<br />
espionnent leurs alliés<br />
les deux parties discutent même du détail<br />
du filtrage et du classement des informations.<br />
Parallèlement, le système "Garlick",<br />
grâce auquel la NSA surveille à longueur<br />
d'année les communications par satellite<br />
depuis Bad Aibling, joue un rôle décisif.<br />
Traditionnellement, les Etats-Unis et<br />
l'Allemagne sont censés entretenir des relations<br />
"aussi étroites que possible", a déclaré<br />
à l'hebdomadaire Die Zeit James Bamford,<br />
journaliste américain spécialiste de la NSA.<br />
"Du fait de la proximité de l'Union soviétique,<br />
nous avions davantage de stations<br />
d'écoute en République fédérale que partout<br />
ailleurs."<br />
Des "arrangements"<br />
bilatéraux<br />
Des partenariats de ce genre, peut-on lire<br />
dans les documents, offriraient "un accès<br />
unique aux cibles". Toutefois, la NSA<br />
n'échange pas ses propres données avec tous<br />
ces partenaires étrangers. Dans bien des cas,<br />
il serait plutôt proposé, en contrepartie, de<br />
fournir de l'armement et un soutien technique.<br />
Souvent, l'Agence proposerait également<br />
des appareils et une formation en<br />
échange d'un accès à ses objectifs. Il s'agirait<br />
généralement d'"arrangements" bilatéraux<br />
qui seraient conclus en dehors du cadre des<br />
relations civiles et militaires que les Etats-<br />
Unis entretiennent avec ces pays, est-il<br />
expliqué dans un texte classé secret.<br />
Cette "répartition inter<strong>national</strong>e du travail"<br />
constitue une infraction à l'article 10<br />
de la Constitution allemande qui garantit le<br />
secret postal, de la correspondance et des<br />
télécommunications. Celui-ci ne peut-être<br />
levé par les autorités que dans des circonstances<br />
exceptionnelles et strictement définies.<br />
N'importe quel analyste américain peut<br />
décider "de s'intéresser à qui il veut, quand il<br />
veut, a déclaré Snowden dans un entretien<br />
vidéo. Cela peut être un juge fédéral ou le<br />
président des Etats-Unis. Tout ce qu'il faut,<br />
c'est une adresse email". Plusieurs écoutes<br />
sauvages - dont on découvre aujourd'hui<br />
qu'elles ont été initiées par la NSA - témoignent<br />
de la totale absence de scrupules du<br />
gouvernement américain et de ses services<br />
de renseignement, qui n'ont pas hésité à<br />
surveiller leurs alliés européens à Bruxelles<br />
et à Washington.<br />
La piste mène à Bruxelles<br />
Il y a un peu plus de cinq ans à Bruxelles,<br />
des spécialistes de la sécurité du bâtiment<br />
Justus Lipsius [siège principal du Conseil de<br />
l'UE] ont remarqué une étrange série d'appels<br />
téléphoniques semblant viser un poste<br />
précis: tous étaient de "faux numéros" très<br />
proches du numéro de télémaintenance utilisé<br />
par Siemens pour ce bâtiment. A<br />
Bruxelles, les autorités se sont posé la question:<br />
se pouvait-il qu'un technicien ou<br />
qu'un ordinateur de maintenance se trompe<br />
de numéro à plusieurs reprises et à chaque<br />
fois de seulement quelques chiffres ?<br />
Les autorités décidèrent donc de tracer<br />
les appels et découvrirent à leur grande surprise<br />
qu'ils provenaient d'un branchement<br />
téléphonique situé à seulement quelques<br />
kilomètres de la ligne en direction de l'aéroport,<br />
dans la commune d'Evere, où se trouve<br />
le quartier général de l'OTAN. Les experts<br />
européens parvinrent à localiser l'endroit<br />
exact d'émission des appels. Il s'agissait d'un<br />
bâtiment séparé du reste du siège. De la rue,<br />
on ne voyait qu'une façade en briques et un<br />
toit en terrasse surmonté d'une grosse<br />
antenne. Protégé des regards indiscrets par<br />
des panneaux et de hautes clôtures, ce bâtiment<br />
était truffé de caméras de surveillance.<br />
C'est là que travaillent des spécialistes des<br />
télécommunications de l'OTAN ainsi que<br />
tout un groupe d'agents de la NSA. Dans les<br />
milieux du renseignement, on désigne cet<br />
endroit comme une sorte de "centrale européenne"<br />
de la NSA.<br />
La délégation européenne<br />
doublement sur écoute<br />
Le relevé d'appels du site de télémaintenance<br />
a révélé qu'il avait fait l'objet de plusieurs<br />
appels provenant précisément de ce<br />
bâtiment de l'OTAN. Cela pouvait avoir de<br />
graves conséquences: chaque pays membre<br />
de l'UE dispose en effet dans le bâtiment<br />
Justus Lipsius d'une salle équipée d'une<br />
connexion téléphonique et d'un accès<br />
Internet où les ministres peuvent se retirer.<br />
Sur le territoire américain, la NSA prend<br />
encore moins de gants. À Washington, la<br />
délégation européenne occupe un élégant<br />
ensemble de bureaux sur K Street. Cette<br />
représentation diplomatique est toutefois<br />
loin d'être protégée par son statut. Ainsi que<br />
le montre un des documents que le Spiegel<br />
a pu consulter, les agents de la NSA n'ont<br />
pas seulement mis le bâtiment sur écoute, ils<br />
ont également infiltré son réseau informatique<br />
interne.<br />
Deux moyens de surveillance valent<br />
mieux qu'un. Même chose pour la mission<br />
européenne aux Nations unies à New York.<br />
Ainsi que le dit clairement un document<br />
mis à jour en septembre 2010, les Européens<br />
constituaient bien "une cible". Les<br />
Européens, qui ont demandé à s'entretenir<br />
avec des représentants de la NSA et de la<br />
Maison blanche, n'ont obtenu pour réponse<br />
que le silence des autorités.<br />
Le Fort Meade au coeur de<br />
la surveillance<br />
La commissaire européenne à la Justice,<br />
Viviane Reding, et son homologue américain,<br />
Eric Holder, ont approuvé la formation<br />
d'une commission d'experts afin d'évaluer<br />
l'ampleur de ces opérations d'espionnage<br />
systématique et de discuter des moyens<br />
de protection des citoyens européens. Le<br />
rapport final est attendu en octobre. Une<br />
brève présentation de Fort Meade, le quartier<br />
général de la NSA, montre comment<br />
l'agence a systématiquement étendu son<br />
réseau de surveillance à l'échelle mondiale.<br />
C'est de Fort Meade que sont menées de<br />
nombreuses opérations de surveillance<br />
secrètes visant Internet et les échanges internationaux<br />
de données. "<br />
A l'ère de l'information, la NSA exploite<br />
de manière agressive les transmissions<br />
étrangères passant par des réseaux mondiaux<br />
complexes," peut-on lire dans une<br />
présentation interne de l'agence. Selon un<br />
autre document inédit, la NSA a<br />
aujourd'hui accès à un faisceau de câbles<br />
optiques d'un débit de plusieurs gigas par<br />
seconde qui constitue l'une des principales<br />
autoroutes du réseau. Ces accès seraient<br />
récents et concerneraient également plusieurs<br />
circuits "desservant le marché russe",<br />
se félicite l'agence. Les spécialistes de Fort<br />
Meade ont ainsi accès à des "milliers de faisceaux<br />
de câbles dans le monde". L'agence<br />
surveille également un autre câble par lequel<br />
passent les communications avec "le<br />
Moyen-Orient, l'Europe, l'Amérique du Sud<br />
et l'Asie".<br />
Des dizaines d'entreprises<br />
qui collaborent<br />
Les services de renseignement des pays<br />
alliés ne sont pas les seuls amis de la NSA.<br />
Les révélations sur le programme Prism ont<br />
clairement montré que les géants américains<br />
d'Internet alimentaient eux aussi largement<br />
les agents de la NSA. Les entreprises<br />
concernées ont vivement démenti les allégations<br />
de collaboration directe avec les services.<br />
Il semble pourtant qu'une dizaine d'entre<br />
elles ont collaboré avec la NSA en toute<br />
connaissance de cause et même au-delà du<br />
programme PRISM.<br />
Selon un document, la NSA aurait établi<br />
un partenariat particulièrement fructueux<br />
avec une entreprise présente aux Etats-Unis<br />
et qui dispose <strong>d'information</strong>s sur tout le<br />
continent. Par ses contacts, cette société<br />
offre "un accès unique à d'autres entreprises<br />
de télécommunication et fournisseurs d'accès<br />
Internet," peut-on lire dans un document<br />
secret de la NSA. Ce partenariat durerait<br />
depuis 1985. Il ne s'agirait pas d'un cas<br />
isolé. Un autre document fait état de la coopération<br />
de plusieurs autres entreprises. Il<br />
existerait "une alliance de plus de 80 multi<strong>national</strong>es<br />
impliquées dans les deux missions"<br />
de l'agence, indique un document<br />
hautement confidentiel. Dans le jargon de<br />
l'agence, "les deux missions" représentent<br />
d'une part la défense des réseaux américains,<br />
d'autre part la surveillance des communications<br />
à l'étranger par le service dit<br />
"d'attaque". Parmi ces partenaires figurent<br />
des entreprises de télécommunication, des<br />
fabricants d'infrastructures de réseau, des<br />
concepteurs de logiciels et des sociétés de<br />
sécurité.<br />
La confidentialité<br />
baffouée<br />
Cette collaboration n'est pas seulement<br />
délicate pour les services de renseignement.<br />
Elle implique en effet des sociétés qui garantissent<br />
à leurs clients la confidentialité de<br />
leurs données dans les conditions d'utilisation.<br />
Ces sociétés sont en outre soumises au<br />
droit du pays dont elles dépendent. Les<br />
accords conclus entre ces sociétés et les<br />
autorités [américaines] sont donc hautement<br />
confidentiels. Même dans les documents<br />
internes, elles ne sont désignées qu'à<br />
l'aide de noms de code. "De nombreuses<br />
entreprises de télécommunication entretiennent<br />
depuis longtemps des liens très<br />
étroits avec la NSA, explique le spécialiste de<br />
l'agence, James Bamford. Chaque fois<br />
qu'une telle affaire est révélée au grand jour,<br />
la collaboration est temporairement suspendue,<br />
pour mieux reprendre un peu plus<br />
tard." Le général Keith Alexander, le directeur<br />
de la NSA, a récemment rappelé l'importance<br />
de ces partenariats public-privé<br />
d'un genre particulier. Lors d'un symposium<br />
technologique en banlieue de<br />
Washington, il a appelé l'industrie et le gouvernement<br />
à étroitement collaborer. "Nous<br />
ne pourrions pas remplir notre mission sans<br />
l'aide de gens comme vous," a-t-il déclaré.<br />
Dans l'assistance se trouvaient des spécialistes<br />
d'entreprises qui, selon les documents<br />
publiés, auraient conclu des accords de coopération<br />
avec l'agence.<br />
Des questions courtoises à<br />
Washington<br />
Dans les semaines qui viennent, la commission<br />
parlementaire de contrôle responsable<br />
des services de renseignements allemands<br />
devrait dresser un tableau précis de<br />
la coopération entre la NSA et son homologue<br />
allemand, le BND. Berlin a déjà adressé<br />
plusieurs lettres à Washington afin d'obtenir<br />
des explications. Un Etat souverain peut-il<br />
tolérer qu'un gouvernement étranger intercepte<br />
chaque mois un demi-milliard de<br />
données sur son territoire ? Et que dire du<br />
fait que cet Etat soit qualifié de partenaire de<br />
"troisième classe" susceptible - ainsi qu'il a<br />
été démontré - d'être écouté et surveillé à<br />
tout moment ?<br />
Pour l'heure, le gouvernement allemand<br />
se contente d'adresser des questions courtoises<br />
à Washington. Les dernières révélations<br />
vont toutefois accroître la pression sur<br />
Angela Merkel et son gouvernement de<br />
coalition. Des élections sont en effet prévues<br />
en septembre et la chancelière n'ignore pas<br />
que le respect de la vie privée est un sujet<br />
sensible pour les électeurs allemands.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les<br />
gens<br />
Bernard Tapie<br />
Bernard Tapie juge impensable que Nicolas Sarkozy n'ait pas donné son feu vert à<br />
l'arbitrage de 2008 destiné à solder le litige l'opposant au Crédit Lyonnais mais il a une<br />
nouvelle fois dédouané l'ancien chef de l'Etat. Dans sa première déclaration publique<br />
depuis sa mise en examen vendredi pour escroquerie en bande organisée, l'homme<br />
d'affaires s'est dit victime d'un "acharnement médiatique" et d'un "complot" en<br />
assurant que le dossier était vide. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir eu des liens<br />
anciens avec Pierre Estoup, ex-juge du tribunal arbitral qui lui a accordé 4<strong>03</strong> millions<br />
d'euros en 2008 pour régler le contentieux au sujet de la revente d'Adidas.<br />
Emirats arabes unis<br />
69 islamistes jugés<br />
pour complot,<br />
25 acquittés<br />
Soixante-neuf islamistes des Emirats arabes unis, jugés pour complot, ont été<br />
condamnés mardi à des peines allant de 7 à 15 ans de prison, ont rapporté<br />
les médias émiratis.<br />
Vingt-cinq autres prévenus ont été<br />
acquittés par le tribunal fédéral<br />
suprême, dont les jugements sont<br />
sans appel. Selon la télévision officielle<br />
d'Abou Dhabi, les plus lourdes peines<br />
de 15 ans de prison ont été infligées à des<br />
accusés en fuite. Dans un enregistrement<br />
partiel de l'énoncé du verdict, diffusé par la<br />
même chaîne, le juge Falah al-Hajéri a prononcé<br />
56 condamnations à 10 ans de prison.<br />
L'agence officielle Wam a précisé que le<br />
juge avait également prononcé des peines de<br />
7 ans de prison à l'encontre de cinq des<br />
accusés. L'énoncé du verdict s'est déroulé en<br />
l'absence de la presse étrangère et d'observateurs<br />
d'organisations inter<strong>national</strong>es de<br />
défense des droits de l'Homme, tenus à<br />
l'écart depuis l'ouverture du procès. Le 27<br />
juin, trois ONG -Human Rights Watch,<br />
Amnesty Inter<strong>national</strong> et Alkarama- ont<br />
affirmé avoir reçu 22 lettres manuscrites qui<br />
pourraient avoir été envoyées par certains<br />
des 94 islamistes depuis leur prison, faisant<br />
état de mauvais traitements systématiques,<br />
dont la torture. Des proches des accusés ont<br />
affirmé que des certains des membres des<br />
familles des prévenus n'avaient pas été autorisés<br />
à assister au verdict alors qu'ils avaient<br />
pu assister à plusieurs audiences du procès.<br />
Le procès des 94 membres ou sympathisants<br />
du mouvement Al-Islah, un groupe proche<br />
des <strong>Fr</strong>ères musulmans, s'était ouvert le 4<br />
mars. Arrêtés entre mars et décembre 2012,<br />
ces islamistes, dont des avocats, des étudiants<br />
et des juges, ont été accusés de faire<br />
partie d'un groupe secret illégal visant à<br />
Crise syrienne<br />
Une voiture piégée a explosé avanthier<br />
soir dans un quartier de la capitale<br />
syrienne Damas, a annoncé<br />
l’Observatoire syrien des Droits de<br />
l’homme, sans pouvoir dire s’il y avait des<br />
victimes. «Une forte explosion apparemment<br />
causée par un engin explosif placé à<br />
l’intérieur d’une voiture a frappé le quartier<br />
de Kfar Sousa» à Damas, a indiqué l’ONG<br />
prendre le pouvoir et d'être entrés en<br />
contact avec des groupes étrangers pour<br />
exécuter leur plan. Dans une lettre ouverte<br />
au président émirati, cheikh Khalifa ben<br />
Zayed Al Nahyane, publiée début mai sur<br />
des sites islamistes, ils ont affirmé avoir été<br />
injustement accusés d'avoir projeté de prendre<br />
le pouvoir aux Emirats. Ils ont assuré<br />
qu'ils font toujours acte d'obéissance au<br />
chef de l'État. Parmi eux figurent Cheikh<br />
Sultan Ben Kayed Al-Qassimi, un cousin du<br />
syrienne. Ce quartier du sud-ouest de la<br />
capitale abrite de nombreux bâtiments du<br />
gouvernement et des services de renseignement.<br />
Une vidéo postée sur YouTube lundi<br />
soir montrait des membres du groupe<br />
rebelle Liwa al-Sham revendiquant l’explosion.Entre<br />
temps, le conflit syrien fait rage<br />
dans la ville de Homs.<br />
"Les bombardements des secteurs rebelles<br />
de Homs se poursuivent avec violence,<br />
mais l'armée n'avance pas et pour le<br />
moment, elle n'a pu s'emparer d'aucune<br />
position", a déclaré le directeur de<br />
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme<br />
(OSDH), Rami Abdel Rahmane.<br />
Les combats font rage depuis trois jours<br />
aux abords des quartiers rebelles de<br />
Khaldiyé et de la Vieille ville, assiégés depuis<br />
plus d'un an et que les forces du régime ont<br />
bombardés lundi 1er juillet, selon l'OSDH.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong><br />
souverain de Ras Al Khaimah, l'un des sept<br />
membres de la fédération des Emirats, qui a<br />
écopé de 10 ans de prison. Un avocat spécialisé<br />
dans les droits de l'Homme,<br />
Mohammed Al-Roken a écopé de la même<br />
peine. Son fils, Rached, a été en revanche<br />
acquitté. La fédération des Émirats, l'un des<br />
pays les plus riches du monde, a été épargnée<br />
par la vague de contestation populaire<br />
dans le monde arabe.<br />
R. I.<br />
Explosion d’une voiture piégée à Damas<br />
Surnommée début 2012 «capitale de la<br />
révolution» par les militants anti-régime,<br />
Homs relie le nord et le sud du pays, et<br />
contrôle ainsi les principales routes d'approvisionnement.<br />
Dans le même temps, l'armée poursuivait<br />
ses bombardements dans et autour de<br />
Damas, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un<br />
vaste réseau de militants et sources médicales.<br />
La principale cible était le camp palestinien<br />
de Yarmouk, dans le sud de la ville,<br />
Qaboune dans l'est et Daraya dans le sudest.<br />
Deux membres du groupe ont indiqué<br />
que ses combattants «sur le terrain avaient<br />
visé un groupe de hauts responsables des<br />
crimes du régime Assad». En décembre<br />
2011, un double attentat qui avait visé les<br />
services de renseignement avait fait plus de<br />
40 morts, une attaque attribuée par le<br />
régime aux islamistes extrémistes.<br />
Sur le fil<br />
Turquie<br />
Le vice-Premier ministre turc<br />
Besir Atalay a accusé la<br />
diaspora juive d'avoir<br />
participé à l'organisation des<br />
manifestations contre le<br />
régime islamo-conservateur<br />
turc, a rapporté mardi la<br />
presse turque. Les incidents<br />
du parc Gezi (à Istanbul) (...)<br />
ont été orchestrés par la<br />
diaspora juive, qui a été<br />
active dans cet événement, a<br />
dit M. Atalay cité par le<br />
<strong>quotidien</strong> Hürriyet. Atalay a<br />
également mis en cause la<br />
presse inter<strong>national</strong>e et des<br />
forces étrangères, dont il n'a<br />
pas détaillé la composition,<br />
pour avoir participé à la<br />
déstabilisation de la Turquie<br />
lors de la fronde qui a<br />
secoué pendant plus de trois<br />
semaines la Turquie. La<br />
Turquie n'est plus ce qu'elle<br />
était auparavant, a-t-il<br />
toutefois souligné, tout le<br />
monde est au courant de ce<br />
qui se passe.<br />
Afghanistan<br />
Les rebelles afghans talibans<br />
ont à nouveau attaqué<br />
Kaboul mardi matin, tuant au<br />
moins sept personnes dans<br />
un bref assaut suicide contre<br />
une société de transport<br />
étrangère travaillant avec<br />
l'Otan, selon la police.<br />
L'explosion, suivie<br />
d'affrontements avec les<br />
forces de sécurité locales,<br />
confirme l'intensification des<br />
attaques rebelles observée<br />
ces dernières semaines, en<br />
dépit des espoirs nés de<br />
l'ouverture au Qatar d'un<br />
bureau taliban destiné à<br />
favoriser de futures<br />
négociations de paix.<br />
L'attaque intervient alors<br />
que la pression s'accroît sur<br />
le fragile gouvernement<br />
afghan pour négocier avec<br />
les talibans à un an et demi<br />
du départ prévu de la grande<br />
majorité des troupes de la<br />
force de l'Otan (Isaf), qui le<br />
soutiennent depuis plus de<br />
dix ans.<br />
Un nuage de fumée s'élevait<br />
mardi matin au dessus du<br />
quartier attaqué dans la<br />
capitale afghane, déjà<br />
frappée récemment par des<br />
attaques talibanes contre la<br />
Cour suprême, l'aéroport, la<br />
présidence et un bureau de<br />
la CIA.<br />
Indonésie<br />
Une cinquantaine de<br />
personnes ont été blessées<br />
dans l'effondrement de<br />
bâtiments après un séisme<br />
de magnitude 6,1 survenu<br />
jeudi dans la province<br />
indonésienne d'Aceh, a-t-on<br />
appris de source médicale.<br />
Nous avons reçu environ 50<br />
personnes blessées après<br />
l'affaissement des murs de<br />
leurs maisons, a déclaré à<br />
l'AFP Ema Suryani, médecin<br />
dans une clinique de<br />
Lampahan (nord), précisant<br />
traiter des blessures<br />
ouvertes ou des fractures.<br />
Les patients, originaires de<br />
différentes localités, ont été<br />
amenés dans des camions,<br />
a-t-elle ajouté. Le séisme<br />
s'est produit à <strong>07</strong>H37 GMT à<br />
une profondeur de 10<br />
kilomètres et à 55 kilomètres<br />
au sud de la ville de Bireun,<br />
sur la côte nord de la<br />
province, selon l'institut<br />
géologique américain USGS.
N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
17<br />
Agressions sexuelles<br />
71 enfants violés<br />
par jour au Royaume<br />
C’est la cote d’alerte au Royaume.La presse marocaine ne cesse d’alerter les autorités<br />
sur un phénomène qui prend des proportions alarmantes.<br />
Les agressions sexuelles<br />
contre des mineurs ont<br />
augmenté d’une<br />
manière exponentielle.<br />
Selon le décompte des organisations<br />
des droits de l’homme, 71<br />
enfants sont violés par jour. Les<br />
tabous sont brisés et les<br />
Marocains osent en parler plus<br />
librement. Mais les lois sanctionnant<br />
la pédophilie ne sont<br />
pas toujours appliquées d’une<br />
façon ferme. Il n’y a pas de juges<br />
spécialisés, et il arrive que des<br />
familles ne dénoncent que tardivement<br />
lorsqu’il s’agit<br />
d’agression sexuelle. le journal<br />
La Vie éco a rapporté des témoignages<br />
et des cas de viol qui ne<br />
se comptent plus au Maroc. A<br />
Taroudant, 7 mai <strong>2013</strong>. Une fillette<br />
de deux ans, Fattouma El-<br />
Ghandour, est enlevée, violée et<br />
assassinée. Le fait est assez grave<br />
pour susciter l’indignation de<br />
l’opinion publique, et une<br />
grande mobilisation des associations<br />
de défense des droits<br />
des enfants, et des médias.<br />
Secouée par cette nouvelle<br />
affaire de pédophilie, l’ONG<br />
«Touche pas à mon enfant»<br />
(TPAME), la première association<br />
contre la pédophilie au<br />
Maroc créée en 2004 par Najat<br />
Anwar, affiche depuis la date de<br />
Les gens<br />
<strong>Fr</strong>ançois Hollande<br />
<strong>Fr</strong>ançois Hollande effectuera sa<br />
première visite d'Etat en Tunisie, du 4<br />
au 5 juillet. Ce sera une occasion pour<br />
les Tunisiens de découvrir le visage de<br />
Béatrix Marzouki, leur première dame.<br />
Le programme de la visite du président<br />
français comprend, en effet, une<br />
cérémonie officielle d'accueil par<br />
Moncef Marzouki, président provisoire,<br />
de la république tunisienne, qui sera –<br />
sauf surprise – accompagné de son<br />
épouse française, Béatrix Marzouki,<br />
dont ce sera, on l'espère, la première<br />
apparition officielle. Si le programme<br />
prévisionnel de la visite d'Etat, dont<br />
Kapitalis a eu copie, sera maintenu, on<br />
devrait remercier M. Hollande de<br />
permettre ainsi aux Tunisiens de<br />
découvrir, enfin, le visage de leur<br />
première dame, deux ans et demi après<br />
l'accession de M. Marzouki au Palais de<br />
Carthage.<br />
cet ignoble crime, sur son site et<br />
sur sa page Facebook, un appel<br />
demandant «la mobilisation de<br />
toute personne inquiète quant<br />
au devenir de nos enfants, suite<br />
au viol et à l'assassinat de la<br />
jeune fille à Taroudant.<br />
L'atrocité et la barbarie n'ont<br />
plus de limites. Des faits divers<br />
tels que celui-ci sont relatés<br />
chaque jour par la presse».<br />
Plutôt qu’un fait divers,<br />
enlever un bébé de deux ans,<br />
l’étouffer jusqu’à ce que mort<br />
s’ensuive après en avoir abusé<br />
La croissance du<br />
Produit intérieur brut<br />
(PIB), corrigé de variations<br />
saisonnières, a été de<br />
3,8 % durant le premier trimestre<br />
<strong>2013</strong> au lieu de 2,8 %<br />
le même trimestre de l’année<br />
2012. HCP Selon le Hautcommissariat<br />
au plan<br />
(HCP), le PIB nominal a<br />
enregistré une hausse de 6,1<br />
pc, précise le HCP dans une<br />
note d’information sur la<br />
situation économique au<br />
premier trimestre <strong>2013</strong>, soulignant<br />
que la hausse du<br />
niveau général des prix a<br />
atteint 2,3 pc en glissement<br />
annuel. Ainsi, la valeur ajoutée<br />
agricole en volume s’est<br />
accrue de 17,7 pc au lieu<br />
d’une baisse de 8,3 pc le<br />
même trimestre de l’année<br />
précédente, alors que celle<br />
des activités non agricoles a<br />
été, en revanche, en net<br />
ralentissement, avec une<br />
croissance de 1,9 pc au lieu<br />
de 4,5 pc, ajoute la note d’information.<br />
La croissance des<br />
activités non agricoles a été<br />
affectée par le recul de la<br />
valeur ajoutée du secteur<br />
sexuellement est un crime<br />
odieux, innommable, qui<br />
exprime un malaise social profond,<br />
et interpelle toute la<br />
société. «L’accusé, un trentenaire,<br />
est actuellement écroué à<br />
la prison civile d’Aït Melloul à<br />
Agadir dans l’attente de son<br />
procès. Son cas est assez grave, il<br />
passera devant une juridiction<br />
pénale, à la Chambre criminelle<br />
de la Cour d’appel d’Agadir»,<br />
déclare à Salah Gnaoui, coordinateur<br />
de l’association TPAME.<br />
L’image d’Epinal d’une paisible<br />
secondaire et la<br />
croissance<br />
modeste de celle<br />
du secteur tertiaire,<br />
explique le<br />
HCP. Dans ce<br />
contexte, la valeur<br />
ajoutée du secteur<br />
secondaire a enregistré<br />
une baisse<br />
de 2 pc au lieu<br />
d’une hausse de 2,6 pc<br />
durant la même période de<br />
l’année précédente.??Ce<br />
résultat s’explique par la<br />
baisse de la valeur ajoutée de<br />
l’activité du bâtiment et travaux<br />
publics de 5,9 pc au lieu<br />
d’une hausse de 5 pc, la<br />
diminution de la valeur<br />
ajoutée de l’activité de l’électricité<br />
et eau de 4,2 pc au lieu<br />
d’une hausse de 11,2 pc, la<br />
régression de la valeur ajoutée<br />
de l’industrie d’extraction<br />
de 3,6 pc au lieu d’une<br />
baisse de 5 pc et la légère<br />
croissance de l’activité des<br />
industries de transformation<br />
de 0,5 pc au lieu de 2,9%. De<br />
son côté, la valeur ajoutée du<br />
secteur tertiaire a affiché une<br />
croissance de 3,6 pc au lieu<br />
cité dont raffolent les touristes<br />
en mal d’exotisme est écornée ;<br />
la ville n’en est pas à sa première<br />
ni à sa dernière affaire de pédophilie.<br />
La dernière en date eut<br />
lieu trois semaines après ce<br />
crime : le 30 mai, la police judiciaire<br />
met la main sur un<br />
dénommé Aouita, 51 ans, vendeur<br />
à la sauvette de son état,<br />
marié et père d’un enfant. Sa<br />
victime est un élève de 11 ans.<br />
Un jour de cette fin du mois de<br />
mai, le père découvre une<br />
somme d’argent dans la poche<br />
de son garçon, l’interroge pour<br />
en savoir l’origine, le petit<br />
Abdessamad avoue : le vendeur<br />
des victuailles avait l’habitude<br />
de l’amadouer par de l’argent et<br />
de l’entraîner chez lui pour en<br />
abuser sexuellement. C’est le<br />
tribunal de première instance<br />
qui jugea l’affaire, l’accusé<br />
écopa d’un an de prison ferme.<br />
Une peine jugée légère, le coupable<br />
n’a pas usé de violence,<br />
certes, mais l’article 484 du<br />
code pénal est beaucoup plus<br />
sévère?: «Est puni d'un emprisonnement<br />
de deux à cinq ans<br />
tout attentat à la pudeur<br />
consommé ou tenté sans violence<br />
sur la personne d'un<br />
mineur de moins de 18 ans…».<br />
R. M.<br />
Maroc<br />
Une croissance<br />
économique de 3,8 %<br />
de 5,4 pc le même trimestre<br />
de l’année 2012. Ainsi, les<br />
postes et télécommunications<br />
ont progressé de 14,7%<br />
au lieu de 23,7%, les hôtels et<br />
restaurants de 3,7 pc au lieu<br />
d’une baisse de 4,8 pc, les<br />
services rendus aux ménages<br />
et aux entreprises de 2,8 pc<br />
au lieu de 4,5 pc et le commerce<br />
de 2,3 pc au lieu de 3,2<br />
%. Pour leur part, les services<br />
financiers et assurances<br />
ont augmenté de 0,3 pc au<br />
lieu de 5,4 pc, les services<br />
rendus par l’administration<br />
publique générale et sécurité<br />
sociale de 6,4 pc au lieu de<br />
7,4 pc et les services de l’éducation,<br />
de la santé et de l’action<br />
sociale de 2,7 pc au lieu<br />
de 4,8 pc.<br />
Tunisie<br />
Les étudiants<br />
attendent<br />
les résultats<br />
Le ministère de l'Education porte à la<br />
connaissance des candidats au<br />
baccalauréat <strong>2013</strong>, ajournés à la session<br />
de contrôle, que les résultats de cette<br />
session seront disponibles par SMS .<br />
Dans un communiqué publié, hier le<br />
ministère informe les candidats à cette<br />
session qu'il offre un service de diffusion<br />
des résultats du bac par le biais des<br />
messages courts de la téléphonie mobile<br />
(SMS) et ce pour les abonnés des trois<br />
opérateurs de téléphonie mobile Tunisie<br />
Télécom, Tunisiana et Orange Tunisie. Le<br />
coût global du service est fixé à 600<br />
millimes.Les résultats de la session de<br />
contrôle du bac <strong>2013</strong> par SMS à partir du<br />
5 juillet. Les candidats qui désirent obtenir<br />
leur résultat par SMS peuvent s'inscrire à<br />
ce service en envoyant un message court<br />
à un numéro spécial : bac puis espace<br />
puis numéro d'inscription au baccalauréat<br />
puis étoile puis numéro de la carte<br />
d'identité <strong>national</strong>e Le numéro<br />
d'inscription au baccalauréat et le numéro<br />
de la carte d'identité <strong>national</strong>e doivent<br />
respectivement comporter six et huit<br />
chiffres. Les messages de réponses<br />
comporteront tous les détails du résultat<br />
(la décision, la moyenne de l'examen, la<br />
moyenne finale et les notes des<br />
différentes matières), souligne le<br />
communiqué. Le ministère de l'Education<br />
informe, également, que les résultats de<br />
cette session seront publiés le même jour<br />
sur le site internet www.bacweb.tn.<br />
Mauritanie-Près de 600 filles mineures<br />
domestique victimes de violence en <strong>2013</strong><br />
à Nouakchott<br />
Quelque 585 filles mineures domestiques<br />
victimes de violence ont été identifiées en<br />
<strong>2013</strong> dans la ville de Nouakchott, selon un<br />
rapport conjoint de l' Association des<br />
femmes chefs de famille (AFCF) et Terre<br />
des Hommes rendu public lundi. Selon ce<br />
rapport, présenté dans le cadre d' un<br />
projet de protection d' enfants au travail<br />
mis en œuvre par les deux organisations,<br />
15 filles mineures domestiques victimes<br />
de maltraitance et de violences sexuelles<br />
bénéficient de formations professionnelles<br />
diverses cette même année. Ce projet<br />
contribue à la lutte contre la domesticité<br />
des enfants, en assurant le rétablissement<br />
des droits de ces derniers et en leur<br />
offrant un environnement protecteur.<br />
Selon ce rapport, en 2012, 367 filles<br />
domestiques ont été inscrites à l'école<br />
publique, 194 autres ont pu suivre les<br />
cours d'alphabétisation et un total de 561<br />
filles ont bénéficié de l'insertion dans un<br />
cursus scolaire la même année. La<br />
législation mauritanienne interdit le travail<br />
des enfants, mais le phénomène existe<br />
encore en raison de vieilles habitudes<br />
ancrées chez les populations, notamment<br />
en milieu rural et pauvre.<br />
Constitution tunisienne<br />
Le document en<br />
cours d’élaboration<br />
La première séance consacrée à l'examen<br />
en plénière du projet de Constitution,<br />
entamé, lundi, au Bardo, a été marquée<br />
par des tensions lorsque le rapporteur<br />
général de la Constitution, Habib Khedher,<br />
a pris la parole pour lire le rapport<br />
général. Cette perturbation a poussé le<br />
président de l'Assemblée <strong>national</strong>e<br />
constituante (Anc), Mustapha Ben Jaafar, à<br />
lever la séance temporairement. Cette<br />
séance qualifiée d'« exceptionnelle et<br />
unique » par Ben Jaâfar s'est tenue en<br />
présence des présidents des organisations<br />
parrainant le dialogue <strong>national</strong>, de<br />
représentants de partis politiques et de<br />
personnalités <strong>national</strong>es, en plus des<br />
experts qui avaient accompagné le travail<br />
de l'Assemblée et de ses commissions<br />
tout au long de l'élaboration du projet de<br />
Constitution.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
18<br />
> S P O R T S<br />
Tendances de Turquie <strong>2013</strong><br />
Nouvelle tactique, défense<br />
mixte et jeu de transition<br />
Deux des représentants du Groupe d’étude technique (TSG) de la Fifa pour la Coupe du monde U-20 organisée en<br />
Turquie <strong>2013</strong>, ont exposé une première analyse après le premier tour de l’épreuve reine de la catégorie. L’occasion<br />
d’apprendre les tendances qui se dégagent.<br />
Pour Mushin Ertugral,<br />
actuel entraîneur de<br />
l’Ajax Cape Town passé<br />
par les Kaizer Chiefs ou la<br />
sélection <strong>national</strong>e de RD Congo,<br />
"le football de jeunes s’améliore<br />
d’année en année, sur les plans<br />
physique, technique et tactique<br />
mais je me réjouis de l’influence<br />
culturelle joue son rôle à plein : les<br />
Sud-Américains continuent de<br />
produire des numéros 10 de<br />
valeur ; les équipes africaines ont<br />
aussi un type de joueur particulier<br />
dans l’entrejeu, lié à ce concept<br />
presque naïf que j’appellerais<br />
«exprime-toi !». Mixu Paatelainen,<br />
sélectionneur de la Finlande et<br />
ancien joueur des Bolton<br />
Wanderers notamment, relevait<br />
pour sa part les grandes tendances<br />
qui se dessinent. «Le système le<br />
plus fréquemment utilisé est le 4-<br />
2-3-1. Sans doute parce que c’est<br />
un système flexible, qui permet à la<br />
fois de protéger la défense avec<br />
deux milieux reculés, mais aussi<br />
d’écarter le jeu avec l’utilisation<br />
des latéraux», observait le<br />
Finlandais avant de préciser que<br />
«que beaucoup d’équipes ont<br />
changé de système en cours de<br />
matches en fonction des circonstances,<br />
pour passer le plus souvent<br />
à un 4-4-2. C’est, par exemple, ce<br />
qu’a fait l’Uruguay avec une<br />
grande efficacité. Mais il est<br />
important de rappeler que la clef<br />
n’est pas le système mais le mouvement<br />
des joueurs autour du système».<br />
Homme-à-homme<br />
et zone<br />
Les deux techniciens ont également<br />
observé que les défenses<br />
étaient en général un mixte entre<br />
l’homme à homme et la zone, que<br />
la construction du jeu à partir des<br />
lignes arrières se généralisait ou<br />
encore que le jeu de transition vers<br />
l’avant restait un élément plus faible<br />
qu’au niveau sénior. Sur ce dernier<br />
point, Paatelainen notait que<br />
«cela est lié au fait que les équipes,<br />
en particulier en phase de poules,<br />
s’attachent avant tout à ne pas perdre<br />
la balle en milieu de terrain. Or<br />
la transition rapide comporte un<br />
certain risque en ce sens. Mais cela<br />
pourrait bien changer dans la<br />
deuxième phase». Ertugral, local<br />
de l’étape, portait un ?il lucide sur<br />
la formation turque, qui a besoin<br />
de progresser. «Il faut former nos<br />
joueurs plus tôt et plus longtemps.<br />
Avoir ce tournoi ici est crucial, précisément<br />
pour prendre conscience<br />
du niveau de jeu des autres équipes<br />
de la catégorie dans le reste du<br />
monde. Quand vous voyez<br />
l’Espagne, dont les joueurs évoluent<br />
déjà comme leurs aînés, la<br />
similitude est impressionnante. Et<br />
cela situe le chemin qu’il reste à<br />
parcourir pour la Turquie..." R. S.<br />
UEFA-Euro<br />
Un mois au féminin<br />
Si Abby Wambach et Rachel Yankey<br />
ont signé de nouveaux records, les<br />
préparatifs pour l’UEFA Euro féminin<br />
<strong>2013</strong> vont bon train. Plusieurs championnats<br />
ont trouvé preneur, tandis qu’un<br />
événement historique s’est produit en<br />
Jordanie. L’Allemagne se prépare en trombe<br />
: Les tenantes du titre allemandes se préparent<br />
très scrupuleusement pour l’Euro. Les<br />
protégées de Silvia Neid ont entamé une<br />
série de trois matches à domicile par une<br />
victoire (3-0) sur l’Écosse, avant de se défaire<br />
des organisatrices canadiennes de la Coupe<br />
du monde féminine de la Fifa-2015 grâce au<br />
but unique de Leonie Maier. C’est cependant<br />
la victoire (4-2) sur les Japonaises qui a le<br />
plus fait vibrer les fans, le souvenir du quart<br />
de finale mondialiste perdu il y a deux ans<br />
étant encore très douloureux. Devant les 46<br />
104 spectateurs massés à Munich, nouveau<br />
record pour un amical inter<strong>national</strong>,<br />
l’Allemagne a eu besoin de deux buts tardifs<br />
pour prendre le meilleur. La Suède, qui<br />
accueillera l’Euro, a bouclé le mois de juin<br />
avec une rencontre de prestige pour son<br />
avant-dernier match de préparation. Nilla<br />
Fischer a ouvert le score pour les locales dès<br />
les premières minutes, avant qu’Andressa<br />
n’égalise à la demi-heure de jeu. Les Bleues<br />
sont au top. Gaëtane Thiney est en forme<br />
olympique et elle l’a encore démontré en<br />
inscrivant le seul but de la victoire française<br />
sur la Norvège, également qualifiée pour<br />
l’Euro. Toujours en juin, les Bleues avaient<br />
battu (3-0) la Finlande à Valenciennes, grâce<br />
à un doublé de Marie-Laure Délie et à un<br />
autre but de Thiney. Pluie de blessures et de<br />
forfaits : L’Euro féminin a enregistré une<br />
cascade de forfaits. L’Allemagne fait partie<br />
des principales victimes, avec les absences<br />
des défenseuses Babett Peter et Verena Faisst,<br />
les milieux de terrain Viola Odebrecht et<br />
Kim Kulig, et les attaquantes Alexandra<br />
Popp et Linda Bresonik. La Finlande suit de<br />
près, avec les blessures de la buteuse Linda<br />
Sallstrom et de la capitaine Maija Saari.<br />
Enfin, la <strong>Fr</strong>ance sera privée de l’attaquante<br />
Laetitia Tonazzi et le Danemark, de la gardienne<br />
Heidi Johansen.<br />
Rien n’arrête les<br />
Américaines<br />
Sous la houlette de Tom Sermanni, les<br />
Etats-Unis ont infligé deux larges défaites<br />
(4-1) et (5-0) à la République de Corée. La<br />
deuxième rencontre a accouché d’un record,<br />
puisque l’attaquante Abby Wambach a signé<br />
un quadruplé, portant ainsi le total de buts<br />
de la Joueuse de l’année de la FIFA à 160 réalisations,<br />
soit plus que le record établi par sa<br />
compatriote Mia Hamm. Le premier choc, à<br />
Foxborough, a vu le retour de la gardienne<br />
Hope Solo après quatre mois d’absence. En<br />
début de mois, les Américaines avaient battu<br />
leurs voisines canadiennes (3-0) à Toronto.<br />
Cependant, les champions olympiques ont<br />
attendu longtemps avant de faire le break,<br />
Sydney Leroux signant le troisième but dans<br />
le temps additionnel. Le tour préliminaire<br />
des éliminatoires asiatiques pour la Coupe<br />
du Monde Féminine de la FIFA, Canada<br />
2015 a vu la Jordanie créer l’exploit en se<br />
qualifiant pour la première fois de son histoire<br />
pour la Coupe d’Asie des nations. Elle<br />
y retrouvera le Viêt-Nam, la Thaïlande,<br />
ancienne tenante du titre détrônée par les<br />
Philippines, et le Myanmar. En mai prochain,<br />
ce quartet se rendra à Ho Chi Minh<br />
Ville pour y défier l’Australie, la RP Chine, le<br />
Japon et la République de Corée. Les cinq<br />
premières nations seront qualifiées pour<br />
Canada 2015.<br />
Les gens<br />
Nicolas Castillo<br />
Dans chaque équipe, dans chaque vestiaire,<br />
chaque joueur tient un rôle bien précis au<br />
sein du groupe. Chez les champions du<br />
monde comme chez les amateurs du<br />
dimanche, on retrouve les farceurs, les<br />
organisateurs, les râleurs ou les meneurs.<br />
Au sein de la sélection U-20 du Chili,<br />
Nicolas Castillo occupe une fonction<br />
beaucoup plus inhabituelle : coiffeur.<br />
Meilleur buteur chilien de la Coupe du<br />
monde U-20, Turquie <strong>2013</strong> avec deux<br />
réalisations, l'attaquant a pris soin<br />
d'emmener avec lui en Turquie, outre ses<br />
crampons, ciseaux et tondeuses. "J'ai déjà<br />
coupé les cheveux de six personnes :<br />
Christian Cuevas, Dario Melo, Diego Valdes,<br />
Felipe Campos, Alejandro Contreras et les<br />
miens aussi, bien sûr.<br />
Guingamp<br />
Beauvue recruté<br />
Le milieu de terrain Claudio Beauvue s'est engagé pour trois saisons avec Guingamp, dont<br />
il est la troisième recrue de l'été, annonce lundi le club promu en Ligue 1. Claudio Beauvue,<br />
25 ans, arrive de Châteauroux (Ligue 2) mais avait disputé la deuxième partie de la saison<br />
dernière dans l'élite, avec Bastia, à qui il était prêté (15 matches, un but). Guingamp avait<br />
déjà annoncé les signatures pour deux ans du défenseur Jérémy Sorbon, 29 ans et en fin de<br />
contrat à Caen où il a fait toute sa carrière (130 matches en Ligue 1, 138 en Ligue 2), et du<br />
milieu Steeven Langil, 25 ans, arrivé libre d'Auxerre.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
Téléphones intelligents sous Firefox OS<br />
Ils arrivent en Europe<br />
> M E D I A N E T<br />
La fondation Mozilla a annoncé hier le lancement imminent des premiers téléphones<br />
intelligents sous Firefox OS, l'Alcatel One Touch Fire et le ZTE Open, d'abord en Pologne et en<br />
Espagne.<br />
Les gens<br />
Justin Bieber<br />
19<br />
En plus des fonctions<br />
basiques de téléphonie,<br />
de SMS, de courriel<br />
et de photo/vidéo,<br />
Firefox OS intègre un accès<br />
direct à Facebook et à Twitter,<br />
une application de cartographie,<br />
un navigateur Web et un<br />
Marketplace. Le système d'exploitation<br />
dispose également<br />
d'un outil de recherche très<br />
intuitif : en tapant le nom d'un<br />
artiste, il devient possible<br />
d'écouter ses titres, de les acheter<br />
ou bien de réserver des billets<br />
pour son prochain spectacle,<br />
le tout directement à partir<br />
des résultats obtenus. D'autre<br />
part, Firefox OS permet de tester<br />
les applications, sans forcément<br />
devoir les installer sur son<br />
téléphone intelligent. Lors de la<br />
présentation de Firefox OS au<br />
Mobile World Congress de<br />
Barcelone, en février <strong>2013</strong>,<br />
Mozilla avait précisé vouloir<br />
avant tout se lancer dans les<br />
pays en voie de développement,<br />
mais aussi partout où le marché<br />
n'est pas encore saturé.<br />
En tant que plateforme<br />
mobile indépendante, Firefox<br />
OS se pose désormais en alternative<br />
à iOS (Apple) et Android<br />
(Google). D'autres téléphones<br />
intelligents compatibles<br />
devraient suivre, signés ZTE ou<br />
encore LG.<br />
Télé à écran incurvé<br />
Samsung lance<br />
son modèle<br />
Yahoo!<br />
AltaVista va<br />
disparaitre<br />
.DZ<br />
La grande<br />
désillusion<br />
Il prend la tête du classement<br />
hebdomadaire des célébrités les<br />
plus évoquées sur les réseaux<br />
sociaux, compilé par Starcount au<br />
1er juillet, grâce à l'arrivée de sa<br />
tournée Believe aux États-Unis. Il<br />
est suivi de deux autres<br />
chanteuses, Taylor Swift et<br />
Britney Spears.<br />
Chine<br />
Un site pour<br />
les pétitions<br />
Le Bureau <strong>national</strong> d'accueil des<br />
lettres et des plaintes du public a<br />
commencé lundi à recevoir des<br />
pétitions soumises sur son site<br />
Internet.<br />
Le bureau a créé une section<br />
spéciale sur son site Internet. Le<br />
public peut désormais formuler<br />
des plaintes en ligne en cas de<br />
violation de ses droits par les<br />
autorités, les entreprises, les<br />
institutions publiques, les<br />
groupes civils ou leurs employés.<br />
Il peut également faire des<br />
commentaires et donner des<br />
conseils sur le travail des entités<br />
mentionnées ci-dessus ainsi que<br />
sur les employés de celles-ci.<br />
Selon Shu Xiaoqin, chef du<br />
bureau, son institution vise à<br />
profiter de la plate-forme Internet<br />
pour assurer la transparence et<br />
améliorer la supervision de la part<br />
du public.<br />
Quelques semaines après LG, c'est au tour de Samsung de lancer<br />
dans le commerce son premier téléviseur à écran<br />
incurvé, réservé pour l'instant au seul marché sudcoréen.Les<br />
deux constructeurs avaient créé la sensation au CES de<br />
Las Vegas, en janvier <strong>2013</strong>, en présentant ces premiers écrans légèrement<br />
concaves et directement inspirés de la technologie IMAX telle<br />
qu'elle est développée au cinéma. Cette Smart TV compatible 3D<br />
propose une diagonale de 55 pouces et une définition Full HD, est<br />
vendue l'équivalent de 10 200 euros (13 700 $). En mai, LG avait de<br />
son côté annoncé le début des précommandes de son téléviseur<br />
OLED courbe de 55 pouces, également pour la seule Corée du Sud<br />
et pour l'équivalent d'un peu plus de 10 400 euros.<br />
Le groupe Yahoo! annonce la<br />
fermeture d'une douzaine de<br />
services en ligne, au plus tard<br />
le 28 septembre <strong>2013</strong>. Parmi<br />
eux figure le pionnier<br />
AltaVista, moteur de<br />
recherche emblématique des<br />
années 90.Si certains services<br />
sont d'ores et déjà hors<br />
service, comme Yahoo! Axis,<br />
Bro, Citizen Sports,<br />
WebPlayer, FoxyTunes ou RSS<br />
Alerts, d'autres vivent leurs<br />
derniers moments en ligne, à<br />
l'image de Neughboors Bera<br />
et donc d'AltaVista (fin<br />
programmée le 8 juillet), Stars<br />
India (25 juillet), Downloads<br />
Beta (31 juillet), Local API et<br />
Term Extraction API (28<br />
septembre). La majorité sont<br />
des extensions ou des<br />
services locaux peu utilisés.<br />
En fermant des services qu'il<br />
juge aujourd'hui obsolètes,<br />
Yahoo! suit la même voie que<br />
Google, un groupe d'où vient<br />
précisément Marissa Mayer,<br />
sa toute puissante PDG.<br />
Le nombre des sites Internet<br />
dont la partie terminale est en<br />
".dz" ne dépasse pas actuellement<br />
4.000 en Algérie, dont seulement<br />
990 sont actifs, a révélé lundi à<br />
Oran le président de l’Association<br />
algérienne des fournisseurs de service<br />
Internet (AAFSI), Ali Kahlane.<br />
Intervenant lors d’un séminaire<br />
<strong>national</strong> sur les technologies de l’information<br />
et de la communication,<br />
organisé par le laboratoire de modélisation<br />
et d’optimisation des systèmes<br />
industriels, l’expert a insisté sur<br />
la promotion du contenu web algérien<br />
par sa mise en valeur et l’augmentation<br />
du nombre de sites algériens.<br />
Il a estimé, à ce propos, que c’est<br />
aux professionnels d’investir dans<br />
l’industrie du contenu.<br />
Il a aussi relevé le faible taux de<br />
18 à 20 % d’Algériens qui utilisent<br />
l’Internet, "ce qui est très peu", selon<br />
lui, ajoutant que plus de 3.4 millions<br />
d’Algériens ont un compte sur le<br />
réseau social "Facebook". Abordant<br />
la contribution des TIC dans le<br />
développement économique, M.<br />
Kahlane a regretté que les sociétés<br />
algériennes restent en retrait de la<br />
révolution numérique.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
20 > I M M O B I L I E R<br />
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ALGERIE NEWS Mercredi 3 Juillet <strong>2013</strong>
S E L E C T I O N<br />
Action discrète :<br />
la folie Brangelina<br />
Ce soir sur Canal+<br />
Depuis 2008, Brad Pitt,<br />
Angelina Jolie et leur tribu<br />
sont installés au château<br />
de Miraval, dans le Var.<br />
C'est dans cette demeure<br />
que devrait avoir lieu<br />
l'union de ce couple de<br />
stars. Glamour<br />
hollywoodien, mariage de<br />
rêve, invités de marque, il<br />
n'en fallait pas plus pour<br />
donner envie à Patrice<br />
Mercier, Pierre Samuel,<br />
Thomas Séraphine,<br />
Sébastien Thoen, joyeux<br />
lurons d'«Action<br />
discrète», d'aller suivre les futurs époux dans leurs préparatifs. Ils<br />
arpentent les villages des alentours à la recherche de la moindre<br />
information concernant la cérémonie, de la robe de la mariée au<br />
traiteur en passant par l'oenologue, le fleuriste ou l'enterrement<br />
de vie de garçon de Brad Pitt.<br />
Revenge<br />
Ce soir sur TF1<br />
Rock Star<br />
Ce soir sur MBC2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
LES GENS<br />
Caroline Roux<br />
21<br />
Au moment de la<br />
libération de<br />
Daniel, la presse<br />
et l'opinion se<br />
déchaînent contre<br />
lui. Emily lui<br />
conseille<br />
d'affronter les<br />
caméras et de<br />
raconter son<br />
histoire. Declan<br />
dénonce Charlotte<br />
au directeur du<br />
lycée. La jeune<br />
fille est renvoyée :<br />
aussitôt, elle<br />
demande à son<br />
père de couper les vivres à Declan. Emily découvre une photo de<br />
son père prise le jour de sa mort. Il y tient un carnet. Emily le<br />
réclame à Nolan. Ce petit cahier la mène à Carole, une ancienne<br />
assistante de Conrad qui s'avère être la tante de Nolan. Elle avait<br />
découvert des preuves de la culpabilité de Conrad, mais n'a rien<br />
pu faire avant l'assassinat de David....<br />
Chris Coles se passionne pour le groupe de heavy metal Steel<br />
Dragon. Il gagne sa vie comme vendeur de fournitures de bureau.<br />
Une fois la journée de travail terminée, il retrouve les autres<br />
membres du groupe Blood Pollution qu'il a fondé en hommage à<br />
Steel Dragon et s'évertue à pousser la chansonnette.<br />
Mais des dissidences se font jour et Chris se fait expulser de la<br />
formation musicale. Il reçoit alors un appel du chanteur de Steel<br />
Dragon, un appel qui va changer sa vie. Celui-ci a besoin d'un<br />
remplaçant et il a entendu parler des talents de Chris. C'est d'un<br />
gars comme lui dont il a besoin. Chris n'en revient pas, son rêve<br />
devient réalité : le fan va pouvoir rejoindre ses idoles derrière le<br />
micro. Après toutes ces années de dévotion, il goûte enfin à la<br />
célébrité d'un véritable chanteur rock.<br />
A la rentrée, Caroline Roux prendra le<br />
relais d'Yves Calvi, les lundis, à la<br />
présentation de «C dans l'air» . La<br />
journaliste, sur <strong>Fr</strong>ance 5 depuis 2012 -<br />
elle a succédé à Géraldine Muhlmann<br />
dans C politique le dimanche à 17h35 -<br />
intervient aussi dans la matinale<br />
d'Europe 1.<br />
Sherlock<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />
Sherlock<br />
interrompt une<br />
enquête à la<br />
campagne pour<br />
répondre à un<br />
appel impérieux<br />
du palais de<br />
Buckingham. Il<br />
est chargé de<br />
récupérer des<br />
clichés<br />
compromettants<br />
figurant une<br />
princesse de<br />
sang royal,<br />
tombés entre de<br />
mauvaises mains. La royauté toute entière pourrait être<br />
menacée par l'existence de ces photographies. Bientôt,<br />
Sherlock et Watson découvrent qu'un complot est en cours<br />
au coeur du gouvernement britannique. Mais une rencontre<br />
avec Irene Adler, une femme belle, brillante, calculatrice, et<br />
poursuivie par des agents de la CIA, persuade Sherlock que<br />
celle-ci est en possession de preuves bien plus<br />
dangereuses encore...<br />
L'ombre d'un doute<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />
Le 11 décembre<br />
1936, Edouard VIII,<br />
souverain<br />
britannique,<br />
annonce qu'il<br />
renonce au trône, un<br />
an seulement après<br />
y avoir accédé.<br />
Officiellement, il<br />
abdique par amour<br />
pour Wallis Simpson,<br />
une Américaine<br />
divorcée. Pourtant,<br />
un rapport secret<br />
issu des archives du<br />
FBI révèle<br />
qu'Edouard VIII aurait été poussé à quitter le trône<br />
d'Angleterre en raison de ses sympathies nazies. Des<br />
contacts qu'il aurait noués précisément par l'intermédiaire<br />
de Wallis Simpson, alors maîtresse de l'ambassadeur<br />
d'Allemagne Joachim Von Ribbentrop. Edouard VIII, grand<br />
admirateur d'Hitler et fasciste convaincu, aurait ainsi<br />
constitué une véritable menace pour l'Angleterre et pour<br />
l'Europe tout entière.<br />
Peter Brook, sur un fil...<br />
Ce soir sur Arte<br />
Peter Brook,<br />
metteur en scène<br />
emblématique<br />
du théâtre<br />
contemporain, a<br />
accepté de lever<br />
le rideau sur la<br />
face cachée de<br />
son travail et les<br />
secrets de son<br />
approche.<br />
Pendant<br />
plusieurs jours, à<br />
l'occasion d'un<br />
atelier<br />
d'improvisation<br />
pour lequel il a<br />
réuni autour de lui un groupe d'acteurs et de musiciens, il a<br />
laissé pénétrer des caméras au cœur de ses répétitions,<br />
conçues autour d'un exercice fondamental du nom<br />
symbolique, «la corde raide». Concentré d'années de<br />
recherches et d'expériences théâtrales, cet exercice, qui<br />
réunit tous les aspects du travail de l'acteur, est devenu le<br />
fondement de la démarche de Peter Brook.<br />
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Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />
Edité par EURL Express News au<br />
capital de 100.000 DA<br />
RC : 0962805B<strong>03</strong><br />
Siège social : Maison de la Presse<br />
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />
du Premier Mai, Alger…<br />
MANAGER GENERAL<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Hamida Ayachi<br />
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />
Chabi Yacine<br />
SECRETAIRE GENERAL DE LA<br />
RÉDACTION<br />
Massinissa Boudaoud<br />
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REDACTION<br />
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REDACTION EN CHEF<br />
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Fax : 021 663 879<br />
PUBLICITÉ/MARKETING<br />
Tél / Fax : 021 663 693<br />
ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.<br />
Tèl : 021 737 678 / 021 737 128<br />
Fax : 021 739 559<br />
IMPRESSION<br />
Centre SIA<br />
DIFFUSION<br />
Express News<br />
Tél/Fax : 021 298 300<br />
Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />
transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />
rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />
réclamation.<br />
Copyright : La reproduction de tout article est<br />
interdite sans l'accord de l'Administration.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
22<br />
> C U L T U R E<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
Timgad<br />
Un voyage en Inde<br />
Le public du Festival inter<strong>national</strong> de Timgad a été invité, avant-hier soir, à un voyage<br />
lointain, jusqu’aux berges du Gange avec le groupe indien Bollywood Masala Orchestra<br />
et son maître percussionniste, Amrat Hussain.<br />
Les voix superbes des artistes du pays<br />
de Ghandi, le caractère envoûtant de<br />
la musique indienne et l’amplitude<br />
du son diffusé par le ‘‘tablâ’’ (instrument<br />
de percussion dérivé des tablas arabes)<br />
ont enchanté le public. Et comme en Inde, la<br />
musique est bien souvent liée à la danse, de<br />
magnifiques tableaux chorégraphiques ont<br />
été offerts à une assistance aussi subjuguée<br />
que ravie. Les habits de lumière des danseurs,<br />
la grâce et la synchronisation de leurs<br />
mouvements et la beauté des tableaux proposés<br />
ont littéralement «cloué» les spectateurs<br />
qui ont longuement ovationné cette<br />
formation indienne qui privilégie les airs<br />
Festival du raï à Sidi Bel-Abbès<br />
C’est parti pour la 6 e édition<br />
Le coup d’envoi de la 6e édition du<br />
festival <strong>national</strong> de la chanson raï a<br />
été donné, lundi à une heure tardive<br />
de la nuit, au stade des trois frères<br />
Amarouche, de la ville de Sidi Bel-Abbès.<br />
Le commissariat du festival, présidé<br />
par Mohamed Taïbi, directeur de la culture<br />
de Sidi Bel-Abbès, a décidé de dédier<br />
cette édition dans son intégralité à la<br />
mémoire de Cheb Akil, disparu le 13 juin<br />
dernier, à l’âge de 39 ans, dans un accident<br />
de circulation survenu près de<br />
Tanger, au Maroc où il était en tournée.<br />
Le défunt Akil, habitué du rendezvous<br />
de Sidi Bel-Abbès, a marqué la chanson<br />
raï avec son talent avéré, sa voix<br />
chaude et son excellente maitrise de différents<br />
instruments de musique dont le<br />
synthétiseur. Il se distinguait également<br />
de ses pairs par son talent artistique, son<br />
sérieux et sa rigueur dans le travail. Ses<br />
chansons, de véritables tubes, ont marqué<br />
des millions de fans, adeptes de ce genre<br />
musical.<br />
Au programme de cette première soirée<br />
du festival devant prendre fin samedi<br />
prochain, figure une pléiade de chanteurs<br />
comme Cheikh Naam, Cheikh Mazouzi,<br />
Cheb Hassen, Cheba Dalila, le groupe<br />
Raïna Raï et bien d’autres. Le King Khaled<br />
est, quant à lui, programmé pour la soirée<br />
de mardi. Les organisateurs proposent au<br />
public abbassi ou venu d’autres régions<br />
du pays, six plateaux aussi «savoureux» les<br />
uns que les autres avec au «menu» des<br />
vedettes les plus en vue de la «planète raï».<br />
Pêle-mêle, seront à l’affiche les Khaled,<br />
Houari Benchenat, Houari Dauphin,<br />
Cheikh Naam, Abdou, Zahouania, Lotfi<br />
Attar, Chaba Siham, Chaba Dalila,<br />
Mazouzi, Lotfi Double Canon et bien<br />
d’autres chanteurs. Outre le volet gala et<br />
spectacle, il est prévu une journée d’étude<br />
sur la situation actuelle du raï, ses origines,<br />
sa place dans la société et son devenir.<br />
Ces thèmes seront abordés par des musiciens,<br />
des chercheurs et des critiques. La<br />
rencontre est prévue à la maison de la culture<br />
de Sidi Bel-Abbès.<br />
R. C.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 3 Juillet <strong>2013</strong><br />
populaires du nord de ce pays. Amrat<br />
Hussain, également leader du groupe, a<br />
affirmé, dans une déclaration à la presse, que<br />
le Bollywood Masala Orchestra, créé il y a<br />
seulement deux ans, a eu à se produire un<br />
millier de fois dans 70 pays. Le percussionniste,<br />
également chanteur et danseur, a<br />
expliqué que le terme Masala signifie, dans<br />
sa langue, «mélange d’épices» c’est pourquoi,<br />
a souligné de son côté le fondateur du<br />
groupe, Rahis Bharti, le groupe s’efforce de<br />
présenter des spectacles variés, représentatifs<br />
de la diversité culturelle du nord de l’Inde,<br />
en particulier du Rajasthan. Des spectacles<br />
qui ont, en effet, permis au public de s’extasier,<br />
non seulement devant les chants, les<br />
danses et la musique, mais aussi devant les<br />
«fakirs» marcheurs sur clous et les cracheurs<br />
de feu.<br />
Le public du festival, très nombreux sur<br />
les travées du nouveau théâtre de verdure<br />
mitoyen du site archéologique de Timgad,<br />
avait auparavant été mis en appétit par l’une<br />
des vedettes incontestées du raï, Kader<br />
Japonais, puis par un bouquet de sonorités,<br />
oranaises d’abord avec Abdelkader Adda,<br />
bédouines ensuite avec Hamid El Bechari,<br />
kabyles avec Taous et chaouies avec Hassan<br />
Dadi.<br />
Y. R.<br />
23<br />
Musique<br />
à Guelma<br />
El Guelmi<br />
subjugue<br />
le public<br />
Le chanteur Kamel El Guelmi, dont<br />
le style allie avec bonheur la<br />
musique typique du patrimoine<br />
local et les orchestrations<br />
modernes, a mis en appétit le<br />
public qui a assisté, très<br />
nombreux, à l’ouverture, lundi soir<br />
à Guelma, de la 2e édition du<br />
festival <strong>national</strong> de la musique<br />
actuelle. Très en verve comme à<br />
son habitude, l’artiste, originaire<br />
de l’antique Calama, a su, grâce à<br />
sa voix puissante et ses mélodies<br />
mêlant flûte, bendir et<br />
synthétiseur, déchaîner la foule,<br />
constituée majoritairement de<br />
jeunes, qui a pris d’assaut les<br />
travées du stade communal.<br />
Durant près d’une heure, Kamel El<br />
Guelmi a «empli» la scène de son<br />
talent en interprétant ses<br />
meilleures chansons parmi<br />
lesquelles «Erkeb ou rouh»,<br />
«Rayeh nechki lelbey»,<br />
«Kheddoudj» et en clôturant son<br />
tour de chant avec ‘‘Layam kif<br />
errih felberrima’’, un succès<br />
immortalisé par Cheikh El Afrit».<br />
La première soirée de ce festival,<br />
organisé jusqu’au 6 juillet<br />
prochain sous l’égide du ministère<br />
de la Culture, a été marquée par<br />
un afflux considérable du public<br />
guelmi, des jeunes en majorité,<br />
mais également de nombreuses<br />
familles, visiblement heureuses de<br />
pouvoir sortir le soir et fuir le<br />
train-train <strong>quotidien</strong>. Un public qui<br />
a pu ensuite se délecter jusqu’au<br />
milieu de la nuit des genres<br />
«gnaoui», avec Djemaoui Africa,<br />
«staïfi» avec Cheb Slimane et<br />
‘‘chaoui’’ avec Nasreddine Horra.<br />
Lors de la deuxième soirée de ce<br />
festival, l’ambiance ne manquera<br />
sûrement pas de monter d’un cran<br />
avec, entre autres, l’autre<br />
‘‘régional de l’étape’’, Cheb<br />
Khalas, et ses ‘‘tubes’’<br />
généralement tirés du patrimoine<br />
sétifien, particulièrement<br />
appréciés ici, ainsi qu’avec le<br />
rappeur Imad Layri.<br />
C U L T U R E
Les lettres du mont Koukou<br />
A missed appointment<br />
Il est surprenant de<br />
découvrir depuis le dernier<br />
bricolage dans le week-end<br />
que descendre un samedi<br />
en ville n’est pas, en fin de<br />
compte, une mauvaise<br />
affaire.<br />
T<br />
out est ouvert, magasins, cafés,<br />
salons de coiffure, cybers,<br />
fleuristes, étalagistes clandestins,<br />
et cetera, sauf, heureusement,<br />
les édifices publics officiels,<br />
un peu les mairies le matin, mais les<br />
gens qui débarquent en ville ont la mentalité<br />
de la relâche qu’on ne risque pas de<br />
voir transparaître dans leur mine les jours<br />
ouvrables, surtout aux alentours des heures<br />
de pointe. L’évolution dans la rue et<br />
dans les infrastructures de gratification est<br />
comme imprégnée de douceur et de convivialité,<br />
peut-être parce que la gent féminine<br />
est beaucoup plus nombreuse à quitter<br />
la maison pour arpenter le pavé de la<br />
cité. On peut même y rencontrer les amis<br />
qui habitent les environs, s’ils ne sont pas<br />
allés en visite parentale ou dans une partie<br />
de pêche – le cinéma c’est de la vieille histoire,<br />
aussi mnésique que puisse l’être cette<br />
période de la vie simple et ordinaire d’appeler<br />
dans le fixe un adorateur de<br />
Sophocle, de Brecht ou Stanislavski pour<br />
aller débarquer à Port Saïd après un bon<br />
café à Tontonville afin de voir un Babor<br />
Ghraq, un Hafila Tassir, un Boualem Zid el<br />
Goudam ou un Voleur d’Autobus : le<br />
cinéma est dans la clé USB et le théâtre<br />
dans la presse écrite et dans les supports<br />
audiovisuels, en Algérie ou ailleurs. Dont il<br />
n’est pas difficile de donner au lecteur un<br />
échantillon.<br />
Je décide donc, pour une fois, de ne pas<br />
passer ce faux samedi chez-moi. Je dis :<br />
« Eltha bhamek », à mon fils aîné qui veut<br />
me déposer quelque part et je prends<br />
« wahda wahda » d’abord jusqu’à<br />
Chevalley, rond-point névralgique où l’on<br />
a déjà l’impression que des groupes de<br />
gonzesses se réunissent pour se diriger vers<br />
des sit-in ou vers des points de ramassage<br />
expédiant sur une excursion féministe. En<br />
tout cas, en gros, il n’y a que les femmes<br />
qui bougent, la caste masculine s’agglutine<br />
plutôt au pied de la bâtisse ou sur n’importe<br />
quelle protubérance pour se les<br />
poser et discuter, sans pour autant manquer<br />
de mater. Et c’est là où il faut comprendre<br />
que le hidjab dépasse de loin la<br />
valeur anthropologique de la foi. Je fais<br />
tant que je peux afin d’éviter le regard des<br />
maniacodépressifs qui, avant de serrer la<br />
main ou embrasser, ils sont tout hilares en<br />
prononçant des mots comme Neymar,<br />
Iniesta, ou encore celui des plus fêlés qui<br />
ne touchent pas un mot sur l’imminence<br />
de ramadhan mais qui veulent coûte que<br />
coûte savoir la qualité et le prix du « fric »<br />
que vous avez acheté pour l’occasion.<br />
Tenez ! Il y a quelques années, la dernière<br />
semaine de chaâbane, dans un autobus me<br />
ramenant d’un rendez-vous de boulot, en<br />
fait bien réussi, dans le sens où il s’est situé<br />
à contre-courant des idées que j’avais sur<br />
mon sujet de l’enquête, je suis assis à côté<br />
d’un monsieur de la cinquantaine agrippant<br />
entre les mollets des sachets de victuailles,<br />
dans le genre denrées de conserve,<br />
comme le pruneau, jaune ou noir, le raisin<br />
sec, l’amande, le confit de fruit raffiné ; je<br />
ne le connais ni d’Eve ni d’Adam mais il<br />
fait semblant, de temps à autre, de regarder<br />
quelque chose par la fenêtre dans le but<br />
que nos regards se croisent, pour me sourire.<br />
C’est fait, donc, au bout de la cinquième<br />
ou sixième tentative. « C’était juste<br />
hier, ramadhan, soubhan allah ! », qu’il dit<br />
Et c’est là où il faut<br />
comprendre que le hidjab<br />
dépasse de loin la valeur<br />
anthropologique de la foi.<br />
en soupirant, les mains instinctivement<br />
envoyées sur son ravitaillement. Je fais<br />
mine de soupirer aussi et je dis : « Eh, oui !<br />
C’est la loi de la vie mais koul ramdhan<br />
bkhirou ! »<br />
Il reçoit cette phrase comme du caviar,<br />
du béluga blanc, et en dix secondes, il me<br />
fait l’inventaire de tout ce qu’il a acheté<br />
pour préparer le mois sacré, ce qu’il avait<br />
sous son giron était la dernière tranche<br />
d’une liste de quarante kilos de denrées<br />
précieuses. « Macha’Allah ! », je rassure en<br />
expliquant que l’être humain ne doit pas se<br />
priver des bonnes choses quand il peut se<br />
les permettre. « Barak Allahou fik ! », et il<br />
va droit alors vers la question que j’attendais<br />
depuis qu’il donnait des œillades à la<br />
fenêtre. Il me demande donc si j’ai soigneusement<br />
pris mes précautions, si j’ai<br />
bien veillé aux provisions nécessaires et<br />
indispensables. Je dis non en haussant les<br />
épaules et il regarde mes pieds pour voir si<br />
je n’ai pas les chaussures trouées. Pour ne<br />
pas le décourager, je sors un portable de<br />
ma poche, assez cher en cette période où il<br />
y avait que le GSM – qui appartenait au<br />
patron du canard dans lequel je collaborais,<br />
pour ne pas dire que c’était le seul<br />
mobile dans tout le journal – afin de faire<br />
guise de regarder l’heure. Du coup, ça lui<br />
fait une ambiance intéressante et originale<br />
en même temps et il fonce dans le risque :<br />
« Tu as un mobile de quinze millions et tu<br />
ne veux pas profiter du ramadhan ? »<br />
Je remets l’appareil dans ma poche et je<br />
lui rétorque : « Je profite du ramadhan plus<br />
que n’importe qui puisque je le mange ! »<br />
Et je crois que c’est à ce moment précis<br />
qu’il a dû sentir mon double ricard. Et puis<br />
brusquement, il fait le geste pour ramasser<br />
ses emplettes et quitter son siège, mais<br />
l’autobus était bondé. Il s’est alors déporté<br />
vers la gauche pour s’asseoir sur à peine<br />
une fesse jusqu’à l’arrêt où il devait débarquer.<br />
Mais à El Biar vers dix heures vingt,<br />
vingt-cinq, je rencontre un ami qui ne va<br />
pas tarder à me faire revenir sur l’horreur<br />
des années 1990. Je lui promets depuis une<br />
bonne quinzaine de déjeuner avec lui<br />
avant qu’il ne retourne sur Paris reprendre<br />
son travail – dans son pays, il serait retraité<br />
depuis au moins une décade, selon la formule<br />
32/50. Il a foutu le camp exactement<br />
la semaine qui a suivi le massacre de Sidi<br />
Youcef, dans les environs de Béni Messous<br />
à Alger, en septembre 1997. Il ne dit pas<br />
qu’il l’a échappé belle, mais plutôt au<br />
« ghassel », il a dit qu’il a dû enjamber des<br />
corps égorgés, mutilés, éventrés, pataugé<br />
dans le sang encore chaud pour sauter de<br />
terrasses en murs et déguerpir loin de la<br />
boucherie pour se terrer parmi des<br />
immondices jusqu’au retrait des assaillants.<br />
« Je crois que l’essentiel en moi a succombé<br />
cette nuit-là ! », me dit Hocine,<br />
dans les yeux duquel transparaît cette sorte<br />
de filigrane d’amertume qu’on trouve dans<br />
le regard des grands blessés, à moins qu’il a<br />
fait semblant que ça paraisse ainsi. En tout<br />
cas, il raconte et en racontant, il marche et<br />
il s’arrête, avant de redémarrer en me<br />
tenant par le bras. Il était venu assister à la<br />
fatiha de la jeune sœur d’un collègue de<br />
travail et c’était un vendredi après la<br />
prière. La cérémonie terminée, les prétendants<br />
et les convives dînent mais Hocine,<br />
dans l’équipe qui assurait le service, devait<br />
le faire vers la fin après le départ des visiteurs,<br />
en tête à tête avec son camarade, qui<br />
va dans la demi-heure qui suit ne plus<br />
dîner dans ce monde. Ils sortent dans la<br />
cours pour préparer leurs couverts sur une<br />
petite table basse sous les étoiles, ils discutent<br />
en même temps boulot, « tout était<br />
calme et paisible, il sentait bon et il ne faisait<br />
pas bien chaud, sauf un peu de moustiques<br />
attirées par les odeurs de la bouffe.<br />
Je choisis la place contre le muret qui<br />
sépare du jardin potager pour m’adosser et<br />
adoucir ainsi ma fatigue, mais au moment<br />
où nous allions entamer le repas, on<br />
appelle mon ami de l’intérieur ; ça tombait<br />
bien car j’avais tant envie d’une cigarette,<br />
puis soudain des hurlements jaillissent de<br />
partout avec d’étranges bruits métalliques,<br />
comme si on faisait se percuter des ustensiles<br />
de cuisine et des seaux. Et les cris se<br />
mettent à se rapprocher jusqu’à atteindre<br />
la proximité même de la maison, les cris de<br />
femmes et d’enfants surtout, du côté du<br />
muret je n’entendis rien, je me redresse à<br />
l’instant où deux membres de la famille<br />
sortent dans la cour en courant et hurlant ;<br />
tout devient alors noir dans ma tête tout<br />
en étant sûr que l’endroit courait un danger<br />
de mort, je saute le muret en m’appuyant<br />
de mes mains mais les deux bonhommes<br />
ont pris vers une sorte de baraque<br />
dans le coin pour grimper dessus et de là<br />
certainement monter sur la terrasse du<br />
voisin, et puis j’entends derrière moi des<br />
pas et des femmes qui pleurent en haletant<br />
; c’était gravement lâche de ma part de<br />
ne pas m’être retourné, mais j’étais absolument<br />
sûr et certain que ma vie tenait à<br />
quelques secondes et je fonce dans le jardin<br />
où je ne voyais presque rien, les deux lampes<br />
dans la cour n’éclairaient pas au-delà<br />
du mur. Tout au fond du jardin, il y avait<br />
comme un très haut remblai, impossible à<br />
franchir sans l’aide d’une échelle, je cours<br />
à gauche au hasard et je tombe sur une<br />
masse abrupte qui ressemble à une dorsale<br />
d’habitation. J’essaye de ne pas m’évanouir<br />
quand les hurlements derrière moi deviennent<br />
insupportables et je grimpe le mur<br />
par des morceaux de bois qui dépassent.<br />
Ensuite, d’une terrasse, je descends dans<br />
une cour un peu éclairée par une lampe<br />
allumée au loin, dans une chambre entrouverte<br />
sur le seuil de laquelle deux corps,<br />
gisant noyés dans leur sang… » Là, je<br />
résume une demi-heure de récit jusqu’à ce<br />
qu’il trouve un amoncellement de sacs<br />
poubelles et s’engloutir à l’intérieur, après<br />
moult cadavres frais sanguinolents enjambés.<br />
Nous croisons une vieille personne<br />
revenant du marché, qui pose son couffin<br />
en hissant une barbe blanche broussailleuse<br />
sur Hocine. Ils se passent les bras<br />
autour des épaules et je prends la ruelle<br />
transversale qui coupe l’avenue vers le<br />
boulevard sur le chemin de Djenan El<br />
Mithaq. Le temps de tirer quelques taffes,<br />
le 40 Place Audin arrive. Je monte par la<br />
porte arrière et je vais droit contre la vitre<br />
du coin extrême pour ne pas risquer une<br />
connaissance capable de se rappeler aussi<br />
quelque massacre à rapporter. Je paye le<br />
receveur sans me retourner et au moment<br />
où j’empoche le ticket et la monnaie mon<br />
portable sonne.<br />
L’écran marque un ami qui a été aux<br />
avant-postes dans la lutte pour le rétablissement<br />
de la sécurité durant la période de<br />
la guerre civile. Il sait que le week-end je ne<br />
quitte pas la maison, sauf pour le marché<br />
et la randonnée crépusculaire obligatoire<br />
dans l’environnement. Allo ! salut, il dit<br />
qu’il a un rencard intéressant avec une<br />
maire, si ça me chante. C’est une maire,<br />
précise-t-il, qui a dirigé une commune de<br />
quelque 200 000 habitants. J’allais lui dire<br />
qu’il n’existe pas de commune algérienne<br />
de ce calibre, Baraki, qu’il connaît bien, je<br />
lui signale, ne dépasse pas les 150 000<br />
âmes, il ajoute qu’elle vient d’être nommée<br />
par la reine Elisabeth, membre de l’Ordre<br />
de l’Empire britannique. Il dit qu’il est<br />
dans un salon en face du siège du RCD et<br />
que l’édile doit arriver d’une minute à l’autre.<br />
Mon ami n’est pas un homme à parler<br />
par des allégories, c’est un criminologue,<br />
un être des faits, de l’essentiel. Dix minutes<br />
plus tard, je suis face à lui, mais la dame<br />
n’est pas là. Il sourit et il dit qu’elle est retenue<br />
dans une réunion importante à<br />
Tipasa. Je m’assieds et je dis que cette belle<br />
contrée ne renferme pas plus de 30 000<br />
habitants, mais se réunir un samedi, quand<br />
même, est une preuve de bonne volonté. Il<br />
me montre l’écran de son beau portable<br />
montrant la photo d’une maire britannique,<br />
une mayor, en tenue officielle, avec<br />
chapeau à cornes et tout le reste. C’est une<br />
Algérienne qui vit à Londres depuis une<br />
vingtaine d’années, me dit-il en caressant<br />
sa moustache<br />
N. B.