Fr-03-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

2 > A L A U N E
LE LIEN
Massinissa Boudaoud
Vrai
problème,
fausse
réponse
Les décisions de l'Office
national des examens et des
concours (Onec) sont tombées
tel un couperet sur la tête des
candidats au bac. Certes, les
faits sont graves, touchant de
surcroît l'essence même de la
création de cet examen.
L’objectif est d’inculquer chez
nos enfants le travail honnête,
la compétition saine,
l’abnégation et le dévouement.
Ce sont ces principes qui ont
été bafoués quand des grappins
d’élèves ont non seulement
tenté de tricher, mais usé de la
violence, brutalisé des
surveillants et saccagé des
classes. Nous avons
énergiquement critiqué
l’attitude des ados. La réaction
des candidats est d’abord une
remise en cause d’une
prétendue réforme initiée, il y a
de cela vingt ans. Un insuccès
et un rafistolage signés
Benbouzid puisqu’on est à la
dernière année qui consacre
officiellement sa refonte. Les
élèves n’ont fait que miroiter
l’état d’une société disloquée et
en décrépitude. Ils n’ont fait
que reprendre les gestes de
leurs «idoles», enseignants et
syndicats qui n’hésitent pas à
user de tous les moyens pour
arracher l’augmentation des
salaires. La responsabilité est
donc partagée. Face à ce
scandale national, Il est
fortement regrettable de
constater que le ministre garde
toujours le mutisme, ne voulant
pas s’aventurer sur un terrain
miné qui pourra l’emporter si
pourrissement, il y a. Baba
Ahmed a peur d’être roulé dans
la farine, laissant la gestion
d’un dossier exclusivement
pédagogique à un organisme
foncièrement technique, et dont
la mission est d’organiser des
examens et de rendre publics
des résultats. Il aurait été plus
judicieux d’instituer, dès le
début, une commission ad hoc,
composée d’enseignants, de
parents d’élèves, de
psychologues et surtout de
pédagogues pour scruter tous
les détails de l’incident. Il
appartiendrait ensuite à cette
même commission de rendre
son verdict, quitte à refaire
toutes les épreuves. Car dans
cette affaire, il y a un aspect
pédagogique qu’il faudra
prendre en compte. La
publication des noms et
prénoms des tricheurs pourrait
se faire a posteriori, si les
pédagogues estimaient qu’elle
sera un déclic pour les
chérubins pour ne pas récidiver.
Dans le cas contraire, il faut
suivre les sanctions classiques.
Kahina/Algérie News
Recours uniquement pour « consultation et confirmation »
3 180 tricheurs suspendus
Ce sont 3 180 candidats tricheurs à l'examen du baccalauréat 2013, suspendus pour
une durée de 3 à 5 ans pour les élèves scolarisés, et de 10 ans pour les candidats libres,
a annoncé, hier, le directeur de l'Office national des examens et concours (Onec).
Lors d'une conférence de presse tenue
conjointement avec le chef du cabinet
du ministère de l'Education nationale,
au siège de cette dernière, Ali Sahli a
expliqué que la commission des délibérations
au niveau de l'Onec, a étudié soigneusement
les cas de tricherie, avant de se prononcer. « Le
bac est un examen régi par des textes de loi et
avant de se prononcer sur les cas de tricherie,
nous avons pris tout le temps et examiné les
rapports des chefs de centre au cas par cas », a
déclaré Salhi, précisant que la tricherie a été
confirmée dans 163 salles (0,52% du nombre
global), réparties sur 11 centres d'examen
(0,57% sur 1 928 centres), et ce, à travers six
wilayas du pays. Minimisant de l'ampleur de
cette « atteinte » à la crédibilité de l'examen
du bac, le conférencier a estimé que « la presse
aurait beaucoup amplifié ce qui s'est passé à
Tizi Ouzou
0 triche et 60,95% de réussite
Les candidats au baccalauréat de la wilaya de
Tizi Ouzou n’ont pas triché. Aucun acte de
fraude n’a été signalé durant la session des
examens. L’esprit de réussite, par le mérite,
place leur wilaya en haut du classement pour la
cinquième fois depuis 2008. Avec un taux de
60,95% de réussite au bac, la wilaya de Tizi
Ouzou rafle la première place au tableau des 48
wilayas du pays. C’est la cinquième fois qu’elle
glane cette place, après l’avoir perdue à la faveur
de la wilaya voisine, Boumerdès, lors de la session
précédente.Si les 15 540 candidats inscrits
pour les examens du baccalauréat à Tizi Ouzou
se sont tenus à l’écart des scandales de triche et
de fraude ayant émaillé cette session, c’est en
raison d’un comportement bien ancré dans
l’esprit des élèves et de leurs parents qui honnissent
cette pratique: « Je ne peux tricher dans
les examens car je sais que je risque de caler à
l’université et dans ma vie professionnelle »,
témoigne Dalila T, ayant obtenu son bac en
l'examen de philosophie », arguant que « chaque
année, des cas similaires sont enregistrés
et que la tricherie n'est pas propre à l'Algérie.
Il en existe un peu partout dans le monde ». Le
taux national de tricherie avéré est de l'ordre
de 0,56%. Pourtant, ce qu'a évité le directeur
de l'Onec, ce sont les observateurs, surveillants
et/ou chefs de centre dont la responsabilité est
confirmée par des « images vidéos » dans ce
scandale. Pour les élèves concernés par la suspension,
alors qu'ils continuent de manifester
à travers plusieurs établissements des wilayas
concernées, réclamant la révision des copies et
la sanction des enseignants surveillants, le
directeur de l'Onec s'est montré ferme. « Ils
peuvent introduire un recours via leur établissement
ou la direction de l'éducation de leur
circonscription pour consultation et confirmation
de la tricherie. Rien d'autre », a-t-il
sciences humaines. Ce témoignage corrobore la
déclaration du chargé de la communication de
la direction de l’éducation qui nous a indiqué
que la wilaya de Tizi Ouzou n’a plus enregistré
de cas de fraude ou de triche depuis au moins
trois ans : « Aucun acte de fraude n’a été enregistré
dans l’ensemble des centres d’examens
que ce soit pour la 5 e , le BEM ou le bac »,
affirme Mohand Tachabount, chargé de la communication
à la direction de l’éducation. Celuici
indique que le dernier cas signalé remonte à
2009 ou 2010, lorsqu’une candidate libre au
baccalauréat avait été prise en flagrant délit
d’utiliser son téléphone portable en plein examen.
Il est vrai que le taux de réussite a nettement
chuté cette année puisqu’il n’est que de
60,95%, contre 75,04% l’an passé, Tizi Ouzou
réussit néanmoins à reprendre le flambeau
qu’elle détient depuis 2008. Ainsi sur les 15 540
inscrits, 7 678 candidats ont été reçus aux examens.
M lle Saïdani Sarah, scolarisée au lycée
ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet 2013
tranché. C'est dire qu'aucune mesure n'a été
prise par le département de Abdelatif Baba
Ahmed, contre ceux qui ont donné le feu vert
pour un copiage collectif. Bien que l'élève soit
responsable de sa propre copie, il n'en
demeure pas moins que les surveillants qui ont
montré une souplesse, voire une complicité
avec eux, sont aussi responsables de la mascarade.
De sont côté, le chef de cabinet du ministre
de l'Education, se montrant intransigeant avec
les cas de tricherie, a expliqué que « la commission
des délibérations est allée jusqu'à
consulter les notes des élèves concernés durant
l'année scolaire pour comparer les notes et
déterminer si tricherie il y a ou pas ». Le même
orateur estime que « la crédibilité du bac ne
doit faire l'objet d'aucune atteinte ».
Aïssa Moussi
Colonel Amirouche, ex-Polyvalent, de Tizi
Ouzou a obtenu la meilleure moyenne de
17,52/20. Elle surclasse les 55 meilleurs nouveaux
bacheliers ayant obtenu une moyenne
supérieure à 16/20. Ils sont ainsi 5 candidats à
obtenir leur bac avec une moyenne variant
entre 17 et 17,99/20, contre 41 autres candidats
l’ayant obtenu avec une moyenne allant de 16 à
16,99/20. Le lycée Omar-Toumi de Tigzirt est
classé meilleur établissement avec un taux de
réussite de 81,69%, suivi par celui de Timizart,
« Atbatta », dans la daïra de Ouaguenoun, avec
81,62% de réussite.
Les lycées de la daïra d’Azeffoun semblent
avoir glané de taux encourageant puisque pour
le lycée Aghri Mohand-Saïd, il a atteint les
76,51%, contre 70,25% pour le lycée de la
même ville, Yazourene, suivi par celui de la
commune d’Aghribs qui obtient un taux de
65%.
M.A.T.