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Fr-03-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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A C T U<br />

5<br />

un début, mais tout cela reste<br />

insuffisant vu le nombre de<br />

maquis en Algérie. L’accès reste<br />

une nécessité pour faire face aux<br />

feux de forêts.<br />

Quand la Protection civile serat-elle<br />

présente au niveau de toutes<br />

les communes d’Algérie ?<br />

Exemple, la commune de Chabet<br />

El Ameur, dans la wilaya de<br />

Boumerdès, qui a plus de 40 000<br />

âmes, n’a pas encore une unité de<br />

la Protection civile.<br />

Le Schéma d’analyse et de couverture<br />

des risques, qui sert de<br />

base à l’implantation des unités<br />

opérationnelles de la Protection<br />

civile est appelé à répondre aux<br />

préoccupations en matière de<br />

prise en charge des risques encourus<br />

dans chaque circonscription<br />

et à y favoriser, par conséquence,<br />

l’amélioration de la couverture<br />

opérationnelle. L’objectif à atteindre<br />

d’ici à 2014 est d’assurer une<br />

couverture de toutes les daïras,<br />

après ça, la Direction générale de<br />

la Protection civile tracera un<br />

autre objectif, celui d’être présente<br />

dans toutes les communes<br />

de forte concentration démographique,<br />

mais avec des moyens<br />

plus spécifiques à chaque commune.<br />

Dans les prochains jours, une<br />

nouvelle loi sera promulguée.<br />

Peut-on savoir de quoi s’agit-il ?<br />

La nouvelle loi qui sera promulguée<br />

porte sur les préventions<br />

contre l’incendie et les paniques.<br />

Actuellement, les textes d’application<br />

de cette nouvelle loi sont à<br />

l’étude au niveau du comité Ad<br />

hoc intersectoriel.<br />

Pouvez-vous nommer le Premier<br />

ministre avec lequel vous avez eu<br />

des relations tendues ou au<br />

contraire, des relations privilégiées<br />

?<br />

Etant un commis de l’Etat, ma<br />

tâche a été facilitée par la volonté<br />

politique clairement affichée par<br />

les pouvoirs publics, notamment<br />

le président de la République,<br />

d’aider le secteur à reprendre la<br />

place axiale qui est la sienne dans<br />

la prise en charge des préoccupations<br />

liées à la protection des personnes,<br />

des biens et de l’environnement.<br />

De ce fait, les chefs de<br />

gouvernement successifs ont<br />

répondu favorablement aux<br />

doléances du secteur.<br />

Est-ce que la relève est assurée au<br />

niveau de la Protection civile ?<br />

Pareillement à toutes les institutions,<br />

la relève est assurée grâce<br />

à la gestion rationnelle des ressources<br />

humaines, matérialisée<br />

par une formation des hommes<br />

en rapport avec les exigences des<br />

missions dévolues au secteur.<br />

Ce processus de modernisation<br />

sera-t-il poursuivi à l’avenir ?<br />

De toute évidence, ne serait-ce<br />

que par la poursuite des efforts en<br />

vue de son adaptation aux changements<br />

multiples et constants<br />

que connaît la société ainsi que<br />

par ceux visant la constante mise<br />

à niveau de ses effectifs par rapport<br />

au développement technique<br />

et technologique en matière de<br />

prévention, de prévision et de<br />

prise en charge des situations<br />

d’urgence et de catastrophe ainsi<br />

que de réduction de leurs effets<br />

dommageables, sans parler de<br />

l’acquisition d’équipements et de<br />

matériels de pointe susceptibles<br />

de garantir l’optimisation du rendement<br />

des équipes d’intervention<br />

sur le terrain. En d’autres termes,<br />

l’effort de modernisation<br />

sera maintenu et son rythme sera<br />

proportionnel à celui imprimé à<br />

la société en matière de croissance<br />

socioéconomique et ses évidentes<br />

conséquences que sont l’expansion<br />

urbanistique, la densification<br />

des réseaux routiers et autoroutiers,<br />

de ponts et tunnels, portuaires,<br />

aéroportuaires, ferroviaires,<br />

de barrages, de retenues collinaires<br />

et autres grands ouvrages, sans<br />

parler de ceux relatifs aux télécommunications<br />

qui sont autant<br />

de facteurs de multiplication des<br />

risques que le secteur est appelé à<br />

prévenir ou à gérer et qui nécessitent<br />

un développement en rapport.<br />

Nous avons constaté qu’il y a des<br />

difficultés d’accès en cas d’accidents<br />

sur l’autoroute Est-Ouest,<br />

que comptez-vous faire ? Est-ce<br />

qu’il faut installer des colonnes<br />

mobiles, où carrément des brigades<br />

tout au long de l’autoroute ?<br />

C’est vrai que depuis la mise<br />

en service de l’autoroute Est-<br />

Ouest, nous avons enregistré plusieurs<br />

accidents mortels. Le problème<br />

qui se pose pour nos éléments,<br />

c’est le problème d’accès.<br />

Pour cela, nous avons décidé<br />

d’installer six postes de secours<br />

routiers provisoires pour la prise<br />

en charge des difficultés rencontrées<br />

au niveau de l’autoroute Est-<br />

Ouest. En attendant la mise en<br />

place des 22 autres postes en dur,<br />

qui sont prévus et dont la réalisation<br />

échoit à l’Algérienne de gestion<br />

des autoroutes. Le premier<br />

poste de secours a été implanté au<br />

niveau de la localité de Bourached<br />

sur l’axe autoroutier Est-Ouest.<br />

Avec un rayon d’intervention de<br />

l’ordre de 68 kilomètres dans les<br />

deux sens, vers Alger et vers Oran,<br />

ce poste couvre ainsi la totalité des<br />

1<strong>03</strong> kilomètres d’autoroute qui<br />

traversent la wilaya d’Aïn Defla.<br />

Une couverture qui s’étend audelà<br />

des limites de la wilaya, les<br />

équipes étant obligées de passer<br />

par la bretelle d’Oued Djer pour<br />

reprendre l’axe autoroutier vers<br />

l’ouest et vice-versa.<br />

Entièrement équipé pour l’accueil<br />

autant des véhicules de secours<br />

que des dix agents en service, avec<br />

cuisine, chambres, douches, ce<br />

poste dispose d’une ambulance<br />

médicalisée, d’un camion d’incendie<br />

et de moyens de communication,<br />

ainsi que d’un groupe<br />

électrogène et d’une bâche-à-eau<br />

d’une capacité de 30 m3. Ce poste<br />

qui fonctionne H24 comprend en<br />

alternance une équipe composée<br />

d’un chef de poste, de 4 secouristes<br />

et de 4 conducteurs et d’un<br />

chargé de communication.<br />

Un dernier mot...<br />

Tout en rendant hommage au<br />

rôle positif qu’assume la presse en<br />

tant que partenaire privilégié<br />

dans les efforts soutenus que nous<br />

déployons en vue de sensibiliser le<br />

citoyen quant aux risques encourus<br />

et au rôle qu’il est appelé à<br />

tenir dans l’atténuation de leurs<br />

effets dommageables, j’exhorte<br />

l’ensemble des citoyens à adhérer<br />

en masse à l’opération « un secouriste<br />

par famille » dont les effets<br />

bénéfiques sur la société sont<br />

incalculables tout en les invitant à<br />

faire de cette année, celle de la<br />

prévention.<br />

Loi portant exercice de la profession d’avocat<br />

Le FLN et le RND<br />

scellent le sort<br />

de la défense<br />

Le projet de loi régissant la profession d’avocat a été adopté hier à<br />

l’APN par les députés du FLN et RND malgré l’opposition des autres<br />

formations politiques et le boycott du FFS. De son côté, le PT s’est<br />

abstenu.<br />

Ainsi, pour Lakhdar<br />

Benkhellaf, député du<br />

FJD, ce nouveau projet<br />

de loi tend beaucoup<br />

plus à organiser l’activité de l’avocat,<br />

et non le statut particulier de<br />

l’avocat. « Il faut savoir que la<br />

Commission des affaires juridiques<br />

de l’APN a statué avec un<br />

nombre réduit de membres sur les<br />

121 amendements introduits par<br />

les députés. Toutes les modifications<br />

dont une douzaine introduites<br />

par le FJD, ont été rejetées<br />

sans motif. Nous avons voté<br />

contre cette loi et parallèlement<br />

nous œuvrons pour son gel au<br />

Sénat. Cette loi est loin de satisfaire<br />

les avocats. Ils l’ont fait<br />

savoir et personne ne les a écoutés.<br />

»<br />

Autre son de cloche, celui de<br />

Driss Abderrahmane du FLN, qui<br />

souligne qu’«aucune loi n’est parfaite,<br />

mais on ne peut pas nier<br />

qu’il y a eu un débat houloux»,<br />

ajoutant que plusieurs points ont<br />

fait l’objet de débats à l’Assemblée<br />

comme celui lié à la formation de<br />

l’avocat, au système d’information,<br />

les droits et les devoirs. «Je<br />

considère», poursuit-il que l’article<br />

relatif à la création d’une école<br />

<strong>national</strong>e pour l’avocat est une<br />

avancée considérable ». Interrogé<br />

sur l’article 24 qui a suscité le tollé<br />

des représentants de différentes<br />

formations politiques, notre<br />

interlocuteur précise que cet article<br />

a fait l’objet d’une modification.<br />

« Je pense qu’il est moins<br />

préjudiciable tel qu’il a été présenté<br />

par le ministère de la Justice<br />

la première fois » estime-t-il. A<br />

une question sur le changement<br />

des honoraires, le député du FLN<br />

indique qu’il y a, avec le nouveau<br />

texte, une grande avancée en<br />

faveur des avocats. « Il n’y a aucun<br />

barème. On a laissé la liberté à<br />

l’avocat et son client de s’entendre<br />

sur le montant des honoraires.<br />

Alors ce qui a été dit avant, c’est<br />

faux, les honoraires ne sont pas<br />

limités.Ce nouveau projet de loi<br />

contient des points positifs et<br />

négatifs. Nous pouvons y apporter<br />

des améliorations au fur et à<br />

mesure. La législation n’est pas<br />

une science exacte. De toutes les<br />

manières, personne ne pourra<br />

dire qu’il n’a pas pu exprimer son<br />

avis. Nous respectons les avis des<br />

autres» insiste-t-il. Cependant, le<br />

président du groupe parlementaire<br />

de l'Alliance de l'Algérie<br />

Verte (AAV), Naâmane Laouar,<br />

qui s’est opposé à son adoption,<br />

pense que ce texte de loi porte<br />

atteinte aux libertés de la défense.<br />

« Nous avons voté contre cette loi,<br />

parce que nous considérons que<br />

ce texte notamment dans son article<br />

24, porte atteinte à la liberté de<br />

la defense. le justiciable demeure<br />

le plus grand perdant.<br />

Désormais, le droit de tout<br />

citoyen à prétendre à une defense<br />

de qualité est compromis et remis<br />

en cause. »<br />

L’article 24 qui a suscité une<br />

grande polémique stipule désormais<br />

qu’au cas où un avocat està<br />

l’origine d’un incident en pleine<br />

audience, le juge peut dresser un<br />

procès-verbal et le transmettre au<br />

président de la cour pour une<br />

éventuelle poursuite judiciaire. Le<br />

conseil de discipline pourrait lui<br />

aussi être saisi.<br />

L’avocat ne sera plus autorisé à<br />

plaider jusqu’à ce que le bâtonnier<br />

ait statué sur la saisine. C’est une<br />

commission où siègent uniquement<br />

les avocats et non les magistrats.<br />

Désormais, dénoncent les<br />

détracteurs du projet, il n’y a plus<br />

d’équilibre. Les magistrats ont<br />

tous les pouvoirs. Dans le même<br />

ordre d’idées, Laouar, précise que<br />

son parti veut protéger l’avocat et<br />

chacun peut exercer son rôle sans<br />

contrainte ni crainte .« Le texte en<br />

question confère au bâtonnier de<br />

larges prérogatives par rapport<br />

aux avocats. Pour cette raison,<br />

nous avons œuvré dans le seul but<br />

d’obtenir plus de liberté au profit<br />

des robes noires. Le Parti des travailleurs,<br />

par la voix de son<br />

député Ramdane Taâzibt, a décidé<br />

de s’abstenir. « Notre groupe parlementaire<br />

relève la contradiction<br />

qu’il y a entre la formation de<br />

l’avocat définie comme libérale et<br />

indépendante, dans le projet de<br />

loi et le système salarial de l’avocat<br />

qui lui donne également la<br />

possibilité d’être fonctionnaire à<br />

plein temps » indique-t-il. Il<br />

considère de ce fait que ces deux<br />

modifications pourraient porter<br />

préjudice à l’indépendance de<br />

l’avocat. Cependant, les députés<br />

du parti de Louisa Hanoune, ont<br />

rejeté l’introduction de la limitation<br />

de mandat des bâtonniers, (le<br />

nouvel article 100, stipule : un<br />

seul mandat de trois ans renouvelable<br />

une seule fois, Ndlr), qui<br />

constitue selon eux une atteinte à<br />

la démocratie et à la volonté souveraine<br />

des avocats de choisir<br />

librement et autant de fois qu’ils<br />

le souhaitent leurs représentants.<br />

Enfin, notre interlocuteur a<br />

exprimé ses regrets devant le refus<br />

«injustifié» de la majorité des<br />

députés, de voter un amendement<br />

proposant la création d’une organisation<br />

d’avocats dans chaque<br />

wilaya disposant d’une cour de<br />

justice.<br />

Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>

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