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Fr-03-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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4 > A C T U<br />

Le colonel Mustapha El Habiri, directeur général de la Protection civile<br />

«Prêts à faire face<br />

à tous les risques»<br />

Entretien réalisé par<br />

Mohammed Zerrouki<br />

Dans cet entretien, le<br />

directeur général de la<br />

protection civile, le colonel<br />

Mustapha El Habiri, estime<br />

que la réussite enregistrée,<br />

aujourd’hui, par le corps qu’il<br />

dirige a été facilitée par tous<br />

les chefs de gouvernement<br />

successifs qui ont répondu<br />

favorablement aux doléances<br />

du secteur. A la tête de la<br />

Protection civile depuis plus<br />

de 13 ans, celle-ci est capable<br />

d’intervenir dans n’importe<br />

quelle catastrophe naturelle.<br />

Ce corps constitué en charge<br />

des missions de protection<br />

des personnes, des biens et<br />

de l’environnement, s’est vu<br />

bénéficier d’une attention,<br />

toute particulière, soustendue<br />

par une volonté<br />

politique avérée, matérialisée<br />

par le financement d’un projet<br />

de modernisation en vue de le<br />

mettre en phase avec les<br />

exigences de ses activités<br />

opérationnelles. Nos équipes<br />

aujourd’hui, peuvent même<br />

intervenir en cas de danger<br />

radiologique ou chimique<br />

(CMIR et CMIC) susceptible<br />

d’être actionné lors de la<br />

survenue de quelque accident<br />

y afférent, sous-tendues par<br />

l’action préventive, réalisée<br />

par les services de prévention<br />

formés dans la gestion de ce<br />

genre de risque.<br />

Algérie News : La Protection<br />

civile a bénéficié d’un appui<br />

financier conséquent. Est-ce<br />

qu’on peut savoir le nombre de<br />

vos effectifs, le volume des équipements<br />

ainsi que les projets à<br />

venir ?<br />

Le colonel Mustapha El<br />

Habiri : C’est à la faveur de la<br />

prise de conscience des pouvoirs<br />

publics quant aux risques encourus<br />

par la collectivité, suite aux<br />

catastrophes naturelles qui ont<br />

endeuillé le pays (inondations de<br />

Bab El Oued en novembre 2001,<br />

Ghardaïa, en août 2008 et séisme<br />

de Boumerdès, en mai 20<strong>03</strong>) que<br />

la Protection civile, en charge des<br />

missions de protection des personnes,<br />

des biens et de l’environnement,<br />

s’est vue bénéficier d’une<br />

attention, toute particulière, soustendue<br />

par une volonté politique<br />

avérée, matérialisée par le financement<br />

du projet de modernisation<br />

du secteur afin de mettre en<br />

phase ce corps constitué avec les<br />

exigences de l’activité opérationnelle<br />

échue. C’est ainsi que ses<br />

effectifs ont été revus à la hausse<br />

pour avoisiner aujourd’hui les 50<br />

000 éléments alors qu’il dépassait<br />

à peine 20 000 et devant atteindre<br />

à l’horizon 2014, comme a pu<br />

l’annoncer à Ghardaïa, le premier<br />

magistrat du pays, les 70 000<br />

hommes. Il va sans dire qu’un tel<br />

apport devait être accompagné<br />

par l’acquisition d’équipements<br />

modernes répondant aux desideratas<br />

de l’action opérationnelle et<br />

par voie de conséquence en rapport<br />

avec le programme de développement<br />

multiforme de la<br />

société ainsi que les investissements<br />

importants engagés par les<br />

pouvoirs publics. De toute évidence,<br />

l’utilisation de ces équipements<br />

de pointe devait nécessairement<br />

être suivie par un effort en<br />

matière de formation à même<br />

d’en permettre la parfaite maîtrise,<br />

induisant une amélioration<br />

conséquente du rendement des<br />

équipes d’intervention engagées<br />

dans la prise en charge des préoccupations<br />

du citoyen en matière<br />

de sécurité, et ce, au <strong>quotidien</strong>.<br />

Cet apport appréciable en moyens<br />

humains va permettre au secteur<br />

de rompre définitivement avec la<br />

politique de polyvalence qu’il a<br />

été contraint de mener pendant<br />

près de quatre décennies en raison<br />

de la faible consistance de ces<br />

effectifs et d’opter sans la moindre<br />

hésitation pour celle dont l’efficacité<br />

est prouvée et qui est, de<br />

surcroît, mieux adaptée à la<br />

nature ainsi qu’à la diversité et à la<br />

complexité des risques auxquels la<br />

société est confrontée. Une option<br />

qui, avouons-le, ne pouvait continuer<br />

de s’accommoder d’un degré<br />

d’instruction en décalage avec les<br />

exigences induites par la multiplication<br />

des risques et leur caractère<br />

complexe avéré. C’est pour<br />

apporter une réponse appropriée<br />

à cette préoccupation que nous<br />

avons décidé d’œuvrer à l’amélioration<br />

des cursus de formation et<br />

de formation continue aussi bien<br />

au profit des agents qu’à celui des<br />

sous-officiers et officiers (souslieutenants,<br />

lieutenants ingénieurs<br />

ou médecins-lieutenants),<br />

afin qu’ils puissent être, du point<br />

de vue de connaissances, en harmonie<br />

avec les changements que<br />

connaît la société ; sans parler du<br />

recrutement ciblé qu’exige la spécialisation<br />

et qui concerne les spécialités<br />

adaptées aux risques qui<br />

pèsent sur les populations, telles<br />

que celles relatives à la médecine<br />

d’urgence et à la médecine de<br />

catastrophe, ou hyperbare ou<br />

encore à l’ingéniorat en génie<br />

civil, en hydrocarbures ou en<br />

hydraulique ou encore, en feux de<br />

forêts.<br />

Quel est le véritable statut de la<br />

Protection civile ? Ne pensezvous<br />

pas que ce corps, toujours<br />

en première ligne en cas de catastrophe,<br />

est un peu marginalisé<br />

comparé à d’autres corps constitués<br />

?<br />

Cette situation a longtemps<br />

prévalu avant les années 2000,<br />

mais depuis, et au risque de me<br />

répéter, il y a une véritable prise<br />

de conscience aussi bien des pouvoirs<br />

publics que des citoyens<br />

quant au rôle moteur que la<br />

Protection civile, qui est appelée à<br />

prendre part dans le dispositif de<br />

sécurisation de la « cité ». De ce<br />

fait, l’on ne peut parler de marginalisation,<br />

à plus forte raison<br />

lorsqu’on sait que les investissements<br />

dont a bénéficié la<br />

Protection civile en ont fait un<br />

véritable corps d’élite, jouissant<br />

de capacités humaines et matérielles<br />

à même de lui permettre de<br />

prendre en charge l’ensemble des<br />

risques connus. Les missions de la<br />

DGPC (Direction générale de la<br />

Protection civile) sont reprises<br />

dans le document « Instruction<br />

relative à l’organisation et à la<br />

définition des missions des structures<br />

de la Direction générale de<br />

la Protection civile » du 1er juin<br />

1992.<br />

Bien que l’Algérie ne risque pas<br />

une catastrophe nucléaire, mais<br />

cela peut arriver ailleurs. La<br />

Protection civile serait-elle prête<br />

à y faire face si un pays étranger<br />

fait appel à elle ?<br />

L’énergie nucléaire exploitée<br />

en Algérie est à usage civil et non<br />

militaire, de plus l’Algérie est<br />

signataire des conventions et protocoles<br />

de l’Agence inter<strong>national</strong>e<br />

de l’énergie atomique (AIEA) sur<br />

la non-prolifération des armes<br />

nucléaires, cependant, les exigences<br />

de sécurité et de sûreté induites<br />

par l’usage de cette énergie<br />

n’ont pas manqué de favoriser la<br />

création d’entités spécialisées en<br />

la matière que sont les Cellules<br />

mobiles d’intervention radiologique<br />

et chimique (CMIR et CMIC)<br />

susceptibles d’être actionnées lors<br />

de la survenue de quelque accident<br />

y afférent, sous-tendues par<br />

l’action préventive, réalisée par les<br />

services de prévention formés<br />

dans la gestion de ce genre de risques.<br />

Donc, on pourra dire que les<br />

éléments de la protection civile<br />

algérienne sont prêts à intervenir,<br />

si un pays ferait appel à eux. La<br />

Protection civile a déjà répondu<br />

auparavant à des sollicitations de<br />

certains pays étrangers et nos éléments<br />

ont effectué un travail<br />

remarquable et ils ont laissé une<br />

très bonne impression, notamment<br />

par rapport à leurs capacités.<br />

Est-ce qu’aujourd’hui, le corps<br />

de la protection civile est à la<br />

hauteur et peut-il faire face à<br />

tous les risques naturels ?<br />

Le développement tous azimuts<br />

que le secteur a pu connaître<br />

depuis 2000, lui a permis d’augmenter<br />

considérablement ses<br />

capacités en matière de gestion<br />

des risques et en particulier ceux<br />

naturels, grâce aux efforts de spécialisation<br />

qui ont permis la création<br />

d’entités spécialisées, entre<br />

autres, les Détachements de renfort<br />

aux premières interventions<br />

(DRPI), appelés à intervenir en<br />

cas de situation de catastrophe<br />

naturelle, menés par des officiers<br />

ayant suivi des formations de haut<br />

niveau en matière de management<br />

des risques. Donc, la protection<br />

civile est capable et surtout<br />

prête à intervenir dans différentes<br />

catastrophes naturelles signalées.<br />

Vous avez soulevé le problème<br />

d’ouverture de pistes dans les<br />

massifs et zones forestières en<br />

période estivale, propice aux<br />

incendies. Est-ce que vous comptez<br />

rencontrer prochainement le<br />

patron des forêts pour un éventuel<br />

programme ?<br />

L’ouverture des pistes et leur<br />

entretien sont parmi les dispositions<br />

essentielles préalables à la<br />

prise en charge des feux de forêts<br />

en sus des autres dispositions et<br />

recommandations de prévention<br />

nécessaires et à même de permettre<br />

aux équipes d’intervention de<br />

faire face aux risques en question,<br />

et ce, de manière aussi rapide<br />

qu’efficace. Cependant, chaque<br />

wilaya devrait faire un effort supplémentaire<br />

quant à l’aménagement<br />

et la préservation de son<br />

patrimoine forestier. D’ailleurs,<br />

une instruction a été adressée à<br />

tous les walis pour l’ouverture des<br />

pistes. J’ai constaté qu’il y a déjà,<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>

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