22 > C U L T U R E ALGERIE NEWS Mercredi 3 juillet <strong>2013</strong>
Timgad Un voyage en Inde Le public du Festival inter<strong>national</strong> de Timgad a été invité, avant-hier soir, à un voyage lointain, jusqu’aux berges du Gange avec le groupe indien Bollywood Masala Orchestra et son maître percussionniste, Amrat Hussain. Les voix superbes des artistes du pays de Ghandi, le caractère envoûtant de la musique indienne et l’amplitude du son diffusé par le ‘‘tablâ’’ (instrument de percussion dérivé des tablas arabes) ont enchanté le public. Et comme en Inde, la musique est bien souvent liée à la danse, de magnifiques tableaux chorégraphiques ont été offerts à une assistance aussi subjuguée que ravie. Les habits de lumière des danseurs, la grâce et la synchronisation de leurs mouvements et la beauté des tableaux proposés ont littéralement «cloué» les spectateurs qui ont longuement ovationné cette formation indienne qui privilégie les airs Festival du raï à Sidi Bel-Abbès C’est parti pour la 6 e édition Le coup d’envoi de la 6e édition du festival <strong>national</strong> de la chanson raï a été donné, lundi à une heure tardive de la nuit, au stade des trois frères Amarouche, de la ville de Sidi Bel-Abbès. Le commissariat du festival, présidé par Mohamed Taïbi, directeur de la culture de Sidi Bel-Abbès, a décidé de dédier cette édition dans son intégralité à la mémoire de Cheb Akil, disparu le 13 juin dernier, à l’âge de 39 ans, dans un accident de circulation survenu près de Tanger, au Maroc où il était en tournée. Le défunt Akil, habitué du rendezvous de Sidi Bel-Abbès, a marqué la chanson raï avec son talent avéré, sa voix chaude et son excellente maitrise de différents instruments de musique dont le synthétiseur. Il se distinguait également de ses pairs par son talent artistique, son sérieux et sa rigueur dans le travail. Ses chansons, de véritables tubes, ont marqué des millions de fans, adeptes de ce genre musical. Au programme de cette première soirée du festival devant prendre fin samedi prochain, figure une pléiade de chanteurs comme Cheikh Naam, Cheikh Mazouzi, Cheb Hassen, Cheba Dalila, le groupe Raïna Raï et bien d’autres. Le King Khaled est, quant à lui, programmé pour la soirée de mardi. Les organisateurs proposent au public abbassi ou venu d’autres régions du pays, six plateaux aussi «savoureux» les uns que les autres avec au «menu» des vedettes les plus en vue de la «planète raï». Pêle-mêle, seront à l’affiche les Khaled, Houari Benchenat, Houari Dauphin, Cheikh Naam, Abdou, Zahouania, Lotfi Attar, Chaba Siham, Chaba Dalila, Mazouzi, Lotfi Double Canon et bien d’autres chanteurs. Outre le volet gala et spectacle, il est prévu une journée d’étude sur la situation actuelle du raï, ses origines, sa place dans la société et son devenir. Ces thèmes seront abordés par des musiciens, des chercheurs et des critiques. La rencontre est prévue à la maison de la culture de Sidi Bel-Abbès. R. C. ALGERIE NEWS Mercredi 3 Juillet <strong>2013</strong> populaires du nord de ce pays. Amrat Hussain, également leader du groupe, a affirmé, dans une déclaration à la presse, que le Bollywood Masala Orchestra, créé il y a seulement deux ans, a eu à se produire un millier de fois dans 70 pays. Le percussionniste, également chanteur et danseur, a expliqué que le terme Masala signifie, dans sa langue, «mélange d’épices» c’est pourquoi, a souligné de son côté le fondateur du groupe, Rahis Bharti, le groupe s’efforce de présenter des spectacles variés, représentatifs de la diversité culturelle du nord de l’Inde, en particulier du Rajasthan. Des spectacles qui ont, en effet, permis au public de s’extasier, non seulement devant les chants, les danses et la musique, mais aussi devant les «fakirs» marcheurs sur clous et les cracheurs de feu. Le public du festival, très nombreux sur les travées du nouveau théâtre de verdure mitoyen du site archéologique de Timgad, avait auparavant été mis en appétit par l’une des vedettes incontestées du raï, Kader Japonais, puis par un bouquet de sonorités, oranaises d’abord avec Abdelkader Adda, bédouines ensuite avec Hamid El Bechari, kabyles avec Taous et chaouies avec Hassan Dadi. Y. R. 23 Musique à Guelma El Guelmi subjugue le public Le chanteur Kamel El Guelmi, dont le style allie avec bonheur la musique typique du patrimoine local et les orchestrations modernes, a mis en appétit le public qui a assisté, très nombreux, à l’ouverture, lundi soir à Guelma, de la 2e édition du festival <strong>national</strong> de la musique actuelle. Très en verve comme à son habitude, l’artiste, originaire de l’antique Calama, a su, grâce à sa voix puissante et ses mélodies mêlant flûte, bendir et synthétiseur, déchaîner la foule, constituée majoritairement de jeunes, qui a pris d’assaut les travées du stade communal. Durant près d’une heure, Kamel El Guelmi a «empli» la scène de son talent en interprétant ses meilleures chansons parmi lesquelles «Erkeb ou rouh», «Rayeh nechki lelbey», «Kheddoudj» et en clôturant son tour de chant avec ‘‘Layam kif errih felberrima’’, un succès immortalisé par Cheikh El Afrit». La première soirée de ce festival, organisé jusqu’au 6 juillet prochain sous l’égide du ministère de la Culture, a été marquée par un afflux considérable du public guelmi, des jeunes en majorité, mais également de nombreuses familles, visiblement heureuses de pouvoir sortir le soir et fuir le train-train <strong>quotidien</strong>. Un public qui a pu ensuite se délecter jusqu’au milieu de la nuit des genres «gnaoui», avec Djemaoui Africa, «staïfi» avec Cheb Slimane et ‘‘chaoui’’ avec Nasreddine Horra. Lors de la deuxième soirée de ce festival, l’ambiance ne manquera sûrement pas de monter d’un cran avec, entre autres, l’autre ‘‘régional de l’étape’’, Cheb Khalas, et ses ‘‘tubes’’ généralement tirés du patrimoine sétifien, particulièrement appréciés ici, ainsi qu’avec le rappeur Imad Layri. C U L T U R E