Mise en page 1 - Algérie news quotidien national d'information

2 > A L A U N E
LE LIEN
Massinissa Boudaoud
Potiche de
la sédition
Fidèle à sa réputation de potiche
de la sédition dans le monde
arabe, le mufti des Al-Thani a
franchi le Rubicon en appelant les
gens du Sud à la scission. Après
avoir provoqué des troubles en
Tunisie, semé la zizanie en Egypte,
appelé aux meurtres de Libyens et
de Syriens, dont Saïd Ramadan Al-
Bouti, Al-Qaradaoui, «ce cérébral
qui ne peut jouir qu’en s’écoutant
parler», selon le dictionnaire de
Laurent Baffie, s’intéresse, comme
les Américains et les Français au
Sud algérien. L’événement n’est
pas fortuit. Il obéit à un agenda
géopolitique et un timing bien
précis. En défendant la Syrie,
l’Algérie s’est attirée les foudres
des «Faucons» américains et des
«pingouins» du Golfe. Le chef de
la diplomatie quatarie avait
toujours menacé l’Algérie, en
proférant à l’encontre de nos
dociles représentants que le tour
de notre pays arrivera. Silence du
côté d’Alger. Boumédiène se
tournerait sept fois dans sa
tombe. L’Algérie est-elle si
vulnérable au point où un petit
émirat ne se permette pas
uniquement de s’immiscer dans
les affaires internes mais essaye
de provoquer des troubles. La star
des Frères musulmans a épousé
sept femmes, l’une d’elles est
l’Algérienne Asma Ben Kada qui
avait affirmé que le président de
l'Union internationale des savants
musulmans a effectué une visite à
Tel-Aviv début 2010. Elle avait
confié que son ex-époux entretient
des relations étroites et secrètes
avec le Mossad. C’est pourquoi,
Hamad ben Khalifa Al-Thani tient
beaucoup à sa marionnette de
Cheikh. Elle a ajouté qu’en effet,
l’émir du Qatar tire profit de la
position de prédicateur, afin
d’exécuter le projet américano-sioniste
conçu dans les coulisses de
la Knesset. La preuve, signalons
qu’il a reçu un certificat
d’appréciation du Congrès
américain, au sein duquel les juifs
représentent la majorité, et ce,
pour avoir réussi à mettre en
œuvre le projet américanosioniste,
dans le monde arabe. Ses
premiers pas dans la prédication
incendiaire remontent à 1956,
dans l’une des mosquées du Caire.
En 1959, il fut interdit de
prédication et transféré au
département de la culture
islamique à Al-Azhar. En 1962,
Al-Azhar le détacha au Qatar pour
occuper le poste de président de
l’Institut secondaire des études
religieuses. En 1977, il dirigea la
fondation de la Faculté de droit
musulman à l’université du Qatar
dont, plus tard, il devint le doyen,
avant de se transformer plus tard
en marionnette des émirs du
Golfe. Voilà aussi pourquoi le
monde chrétien progresse et celui
des musulmans régresse. Au
moment où le Pontife, François I er ,
appelle à la paix et à l’amour entre
les peuples, nos prétendus
savants appellent aux meurtres et
à la fitna. C’est juste une
remarque !
Le mouvement du Sud ne s’essouffle pas, les manipulations aussi
Les « mesures Sellal »
déja caduques
La poursuite des manifestations des jeunes du Sud réclamant la prise en charge de leurs
revendications sociales, à leur tête l’emploi, est significative à la fois de la méfiance que
ressent ce mouvement à l’égard des engagements pris par les autorités centrales à la veille
de la marche historique des jeunes du Sud le 14 mars dernier à Ouargla, suivie d’un
rassemblement le 23 à Laghouat.
Laouar Naâmane, président du groupe parlementaire du MSP
Al-Qaradaoui s’ingère dans les affaires
internes de notre pays
Dans cet entretien, le président du
groupe parlementaire du Mouvement
pour la société et la paix (MSP),
Laouar Naâmane, a estimé que la
déclaration de Youssef Al-Qaradaoui,
président de l'Union internationale
des savants musulmans, rapportée
par un quotidien arabophone, est une
forme d’ingérence dans les affaires
internes du pays.
Algérie News : Un journal arabophone a rapporté
hier une information selon laquelle
Youssef Al-Qardaoui aurait incité les jeunes
chomeurs du Sud à se révolter contre les autorités.
Un commentaire.
Laouar Naaâmane : Je ne suis pas au courant
de cette information mais si elle s’avère juste, le
MSP dénonce d’une manière la plus ferme, cette
déclaration. On ne peut pas accepter de tels agissements.
On ne veut pas s’insurger dans les affaires
des autres et on n’aime pas que d’autres s’insurgent
dans nos affaires internes. Les revendications
des chômeurs du Sud sont plus que légitimes,
c’est aux autorités compétentes de tenir
leurs promesses envers ces jeunes qui ne cherchent
qu’un travail décent. Les paroles comptent
peu et le plus important reste les actes. Le MSP
attend de voir ce que le gouvernement réalisera
dans les prochains jours afin d’apaiser la situation
qui peut dégénérer d’un moment à l’autre.
Le silence des autorités donne des opportunités
aux gens de l’extérieur de se mêler pour profiter
de la situation. Je demande à Youssef Al-
Qaradaoui de s’occuper de sa mission et laisser la
politique aux politiciens.
Selon les dires du journal, Al-Qaradaoui a tenu
une réunion, à Doha, avec Abassi Madani,
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
Pour rappel, le Premier
ministre, Abdelmalek
Sellal, a signé lundi 11 mars
2013 une instruction portant
«Programme spécial d’urgence
pour l’emploi au profit des dix
wilayas du sud du pays». En vertu
de ce programme, la priorité est
désormais donnée aux habitants de
ces dix wilayas dans l’accès aux
embauches au niveau des entreprises
publiques.
Dès lors que le Premier ministre
serait favorable pour recevoir personnellement
une délégation de la
Coordination nationale de défense
des droits des chômeurs (CNDDC)
qui demande à le rencontrer et à
discuter de la mise en œuvre des
mesures prises pour solutionner les
problèmes posés par les citoyens de
la région sans l’intervention des
notables de la région, d’aucuns s’interrogent
pourquoi Abdelmalek
Sellal n’a pas pris l’initiative de
prendre langue avec eux dès le premier
jour et épargner au pays du
temps, de l’argent et couper l’herbe
sous les pieds des manipulateurs.
En effet, Sellal a pourtant consacré
sa première sortie sur le terrain
en tant que Premier ministre au
Sud. Evitant les sujets qui fâchent, il
n’a pas daigné répondre aux
doléances d’une centaine de chômeurs
qui n’ont pu formuler leurs
revendications à Hassi Messaoud
en raison d’un important dispositif
sécuritaire. Ce jour-là, Abdelmalek
Sellal, accompagné des ministres de
la Jeunesse et des Sports, de
l’Energie et des Mines et de
l’Intérieur et des Collectivités,
aurait pu tenir un Conseil interministériel
sur place et ouvrir les portes
du dialogue aux jeunes protestataires
qui étaient restés à l’extérieur
de la salle pendant que les «représentants
de la société civile» qui ne
représentent plus depuis des années
que leurs personnes étaient les visà-vis
du Premier ministre.
C’est à croire que des parties mal
intentionnées ont tout fait pour
induire en erreur celui qui est
chargé d’exécuter le programme du
président de la République en lui
communiquant des informations
erronées sur les véritables motivations
des jeunes du Sud, dont le seul
tort reste, selon des observateurs,
celui d’avoir osé dire que les notables
locaux ne pouvaient plus
continuer à parler en leur nom et à
continuer à exploiter leur détresse
comme un fonds de commerce.
Pourtant, le CNDDC a prouvé qu’il
n’avait aucun rapport avec les desseins
étrangers dont certains
acteurs de la société civile sont
financés pour leur mise en œuvre.
Le CNDDC, né sous la houlette du
Snapap, a décidé de se démarquer
de ce dernier une première fois en
organisant un rassemblement des
chômeurs le 5 juillet 2012 et un
autre le 24 février à Hassi
Messaoud.
Selon un observateur avisé, la
communication institutionnelle est
en cause dans ce dossier. Notre
source s’interroge comment espérer
que la colère des jeunes du Sud
puisse s’estomper alors que depuis
le 11 mars, date de la promulgation
de l’instruction n°1 de Sellal,
aucune communication claire et
transparente ne s’est fait à ce sujet.
Notre source préconise la mise sur
pied d’un comité de pilotage pour
l’application de ces mesures dont le
siège sera à Ouargla, et non de
confier aux walis la mise en œuvre
des mesures édictées par le pouvoir
central. Les chefs des exécutifs de
wilaya ont des prérogatives certes
très larges mais leur gestion se fait
souvent dans l’opacité et ils obéissent
à plusieurs chapelles.
Le silence observé par les autorités
sur cette affaire donne l’impression
que l’instruction Sellal est
mort-née. La poursuite des mouvements
de protestation et les formes
virulentes qu’ils prennent dans certains
cas dénotent de l’écart qu’il y a
entre le gouvernement et le mouvement
des chômeurs du Sud. Un
écart sur lequel surfe actuellement
la nébuleuse intégriste sous la houlette
du prêcheur en chef de la fitna,
Karadaoui.
Durant les années soixante-dix,
le défunt Houari Boumédiène
tenait des Conseils de ministres
dans les wilayas, en application de
sa politique d’équilibres régionaux.
Kamel Aït Bessaï
Rabah Kébir ainsi que certains cadres du MSP.
Est-ce que vous confirmez cette information ?
Je ne suis pas au courant. A notre niveau,
nous n’avons chargé personne du MSP pour
tenir une réunion avec Al Qaradaoui à Doha.
Nous avons un porte-parole du MSP, c’est le
seul qui pourra parler au nom de notre formation
politique. Les cadres qui ont tenu la réunion
à Doha ne représentent personne, ni aussi
le MSP.
Pourquoi les autorités algériennes n’ont-elles
pas réagi à la déclaration d’Al-Qaradaoui ?
Ecoutez ! Ce n’est pas nouveau en Algérie.
Ce n’est pas la première fois que la diplomatie
algérienne est absente. On a toujours ce problème,
le ministère des Affaires étrangères est
hors champ.
Propos recueillis par
Mohammed Zerrouki