Parution 9 - L'Intérêt

Cyprien Grau &
Camille Nantois
cyprien.grau@hec.ca
camille.nantois@hec.ca
Entrevue du
Réseau HEC avec
Kent
Nagano
Kent Nagano
et l'OSM
Le 27 janvier dernier, les membres
du Réseau HEC avait rendez-vous
avec un leader assez atypique,
mais excellent dans son domaine :
Kent Nagano, le chef de l'Orchestre Symphonique de Montréal.
Depuis la saison 2006-2007, c'est sous sa baguette d'exception
que répète l'OSM, qui a acquis avec Nagano un chef à son image :
international, talentueux et ambitieux. L'OSM est l'un des meilleurs
orchestres symphoniques du Canada et envisage de devenir une
référence en Amérique du Nord dans les années futures.
Malgré les grands progrès de l'OSM, Kent Nagano reste un chef
d'orchestre aux pieds sur terre. Il est avant tout un homme humble et
ouvert qui n'a pas hésité à nous accorder une entrevue d'une demiheure,
alors qu'il arrivait quelques heures plus tôt de Berlin où il avait
dirigé une répétition, qu'il avait enchainée avec une répétition de
trois heures avec l'OSM. Lorsqu'on lui demande s'il est fatigué, il
nous répond avec un sourire que la fatigue ne nait en lui que lorsqu'il
manque d'inspiration et de concentration, qu'il devient ennuyant.
L'art du management selon Nagano
C'est alors qu'a débuté une véritable leçon de management par
celui qui se définit plus comme un « conductor » que comme un chef
Vie étudiante//
d'orchestre : quelqu'un qui occupe un poste de décision ne doit pas
se percevoir comme un chef mais plutôt comme quelqu'un qui montre
le chemin, qui propose à ses subordonnés de le suivre. De la même
manière que ce n'est pas le chef d'orchestre qui produit la musique,
mais bien l'orchestre; un gestionnaire n'est qu'au service de ceux
qu'il dirige. Tout dirigeant qui se respecte doit faire entrer son âme
et son cœur dans ce qu'il fait, et non pas seulement s'appuyer sur
ses compétences techniques. Ce qui fait le succès d'une œuvre, ce
n'est pas la performance technique des exécutants, mais le surplus
humain qu'ils y ont apporté.
Lorsqu'une personne de talent arrive dans un groupe, il y a un
fort risque que, pensant être invisible parmi les autres, elle perde
sa motivation. C'est alors le rôle du gestionnaire de reconnaitre
ce talent, de le mettre en valeur, de façon à ce que chacun puisse
exprimer pleinement sa créativité. Le gestionnaire doit donner
à ses subordonnés la liberté d'être courageux et ainsi favoriser
l'innovation. Car, seul, un chef d'orchestre ne peut réaliser l'idée
qu'il a d'une œuvre. Il faut développer une ambiance de travail pleine
de challenge et continuellement se poser les mêmes questions :
qu'allons-nous développer ensemble ? Comment engager dans un
projet commun l'imagination de chacun ?
Il nous a semblé en apprendre plus sur le management en une demiheure
à écouter Kent Nagano qu'en un semestre de management
à HEC…
Le nouveau Decelles,
revu et amélioré
Emna Braham
emna.braham@hec.ca Mal éclairé, étroit, triste,
l’édifice de Decelles n’était
pas particulièrement attrayant. Mais depuis le mois
de janvier, le bruit des marteaux piqueurs égaye le
lugubre bâtiment. Mais que se passe-t-il au 5255 Avenue
Decelles ? Tout simplement un vaste plan de rénovation et
de modernisation.
Le 4 janvier dernier, la directrice du developpement du campus,
Loretta Cianci, a présenté aux étudiants les plans de renovation du
campus Decelles. Le projet, en gestation depuis l’année dernière,
s’est concretisé à la rentrée de l’hiver 2010. Afin de ne pas geler les
activités se déroulant normalement sur le campus, les chantiers ont
été divisés. Cette session, c’est au tour du bloc sud (vers l’avenue
Decelles); à la session d’hiver 2011, ce sera le bloc nord (vers le
campus de l’UdeM). Plus qu’un simple lifting, le projet présenté par
Mme Cianci montre un bâtiment transfiguré. Baies vitrées, écrans
géants et œuvres d’art marqueront bientôt le paysage de notre
campus. Le projet s’articule autour de trois thèmes soit la lumière
naturelle, la transparence et la lumière artificielle.
Lumière naturelle. Une large baie vitrée couvrant les 3 e et 4 e étages
marquera la façade nord du bâtiment, éclairant ainsi les couloirs
des deux étages. Aussi, de larges surfaces vitrées seront mises
en place sur la façade opposée ce qui permettera à la lumière de
traverser le bâtiment.
Transparence. Aux 3 e et 4 e étages, de nombreux cubicules complètement
vitrés et insonorisés seront constuits. Cela créera un
espace de travail plus agréable pour les étudiants mais également
des espaces communs plus dynamiques.
Lumière artificielle. De nouveaux matériaux plus lumineux seront
utilisés. Aussi, des marquages de couleurs aux murs et aux
planchers permetteront de distinguer les sections et de mieux se
repérer. Enfin, les œuvres d’art seront mises en valeur.
Les traveaux seront également l’occasion de mettre à niveau les
standards de sécurité et de confort de l’École. Désamiantage de la
section nord, amélioration de l’isolation thermique et mise à jour
du matériel informatique et audiovisuel seront autant de chantiers
ouverts. Plusieurs autres points promettent de faire du bâtiment
Decelles un lieu agréable et fonctionnel : un amphithéatre, une
salle polyvalante pour les compétions universitaires et les débats
oratoirs, des tables dynamiques, un babillard électronique, des
aires de repos et des postes internet.
La beauté du projet pourra donc réconforter ceux qui s'inquiétaient
des inconvénients liés aux travaux, comme le manque de salles et
le bruit. Au fait, sachez que l'École tente de réduire au minimum
ces inconvénients.
VOLUME 54, NUMÉRO 09 // 11 Février au 10 mars 2010 // 017