LG 176

MAI 2015 N°176
WWW.GEMENGEN.LU
JEAN-MARC KIEFFER
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
CDCL
MARC HANSEN
DONNER
L’IMPULSION
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
«IL N’Y A PAS
DE SOLUTION MIRACLE»
CAROLE CASPARI
LA FEMME CHEF D’ENTREPRISE
DE L’ANNÉE À LA CONQUÊTE
DE L’IMMOBILIER

ODER AN D’SCHOUL
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LETZEBUERGER GEMENGEN
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être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs. Publiés ou non,
ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent que leurs
auteurs. Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent
être sujets à des variations dont l’éditeur ne pourrait nullement être
tenu pour responsable.
EDITO
L’impact du passif, également sur les particuliers
Dans moins de deux ans, la maison passive sera
le standard énergétique pour tout nouveau
logement au Luxembourg. «Maison passive»
est un terme dont on abuse facilement. Cela
mérite de faire un court point sur la question.
La maison passive vise à réduirela consommation
L’année 2017 sera donc une année charnière
de changement pour les professionnels du secteur
de la construction. Mais les particuliers
également qui font construire déjà aujourd’hui,
ou dans le futur,verront la différence avec l’habitat
traditionnel.
en énergie, d’une part en améliorant l’enveloppe
du bâtiment, d’autrepart en augmentant
l’étanchéité à l’air. Une couche d’isolant très
épaisse s’allie donc à un bon système de ventilation
double flux, c’est-à-dire que l’air chaud
et vicié qui est extrait de la maison transmet sa
chaleur à l’air neuf et frais qui y rentre. Les pertes
en chaleur sont alors tellement minimes que
seul un très léger apport de chauffage est
nécessaire. Des fenêtres isolées et bien placées
permettent en outre de profiter au maximum
de la chaleur et de la lumière naturelle.
Résultat: une maison passive consommerait
quatrefois moins qu’une maison traditionnelle.
Au niveau du portefeuille d’abord: le prix du
surcout à la construction est d’environ 15 à
20%. Pour faire face à cette augmentation,
nombre de particuliers réduisent la surface de
leur habitat, afin de rester dans un budget
raisonnable. Cependant, cette augmentation
est amortie dans les premières années, grâce
à la réduction des frais de chauffage et
d’éclairage. Ensuite, concernant le confort,
les habitations passives, si elles sont bien
conçues, seront bien plus agréables à vivre.
Le domicile entièrement étanche ne laisse
pas passer le pollen ou les moustiques, par
exemple. Et les températures y sont homogènes
Attention cependant aux amalgames. Le passif
est bien un type de construction tellement peu
énergivore qu’il peut se passer d’une installation
de chauffage central. Une construction
«zéro énergie» est à la base une construction
passive, mais qui de plus produit autant d’énergie
qu’elle n’en consomme, car elle est dotée
d’installations d’énergie renouvelable telles que
des panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques,
d’une pièce à l’autre: pas de sensation
de froid près d’une vitre ou d’un mur
Par rapport àla gestion quotidienne, il faut
veiller au réglage de la ventilation, mais ce
n’est pas plus compliqué qu’un thermostat de
chauffage central. Le remplacement des filtres
est une opération annuelle nécessaire
pour le bon maintien de l’habitat. Mais cela
ne demandera pas plus d’effort que l’entre-
pompe à chaleur,…
tien de sa chaudière.
SoM

©2014 SIP /Yves Kortum
Claude Wirion 14 Marc Hansen 42 Gaston Greiveldinger 46
SOMMAIRE
ACTUALITÉ DU MOIS
URBANISME ET CONSTRUCTION
14 Claude Wirion – Commissariat aux Assurances
L’assurance vie, entre sécurité
42 Marc Hansen – Secrétaire d'État au Logement
Donner l’impulsion
et nouvelles possibilités
46 Gaston Greiveldinger – Commune de Strassen
16 Stefan Fank – Farad International
Une marge de manœuvre réduite
Fernand Grulms – Pecoma Actual and Risk
Évolution du milieu de l’assurance vie:
Farad International prend les devants
50 Michel Knepper – Grossfeld PAP
La nouvelle Cloche d’Or: un virage urbanistique
54 Tom Eischen – Ministère de l’économie
IT
«Il n’y a pas de solution miracle»
28 Gaël Denis – EY Luxembourg
COVERSTORY
Fintech, il est temps de rentrer dans la danse
62 Jean-Marc Keffer – CDCL
32 Daniel Velluet, David Gray et Marc Le Vernoy
La CDCL relève les défis de la construction
Numen Europe
Le statut PSDC, nouvelle arme
pour l’économie luxembourgeoise
80 Marcel Deravet et Olivier Zirnheld
IFSB et Schroeder & Associés
34 Daisy Smet – Agence eSanté
Interopérabilité, visibilité, soins
Donner aux techniciens du secteur public
la possibilité de se former

Rencontres
b2b
Business
Networking
Dynamique
Internationale
PME Start-ups
Acheteurs
Esprit
entrepreneurial
Croissance &
compétitivité
Organisateur:
Lieu:

Tom Eischen 54 Gilles Dostert 92 Carole Caspari 100
SOMMAIRE
B TO B
PARTENAIRES COMMERCIAUX
84 Seed4Start
Pour un investissement gagnant
Fonds du Logement, PWC Luxembourg, Ferroknepper
Buderus, Thyssenkrupp Ascenseurs Luxembourg,
Fujitsu Technology Solutions, CDCL, AIS, Seed4Start,
SuperDrecksKëscht ® ,Autodistribution Losch, MAN,
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Chambre de Commerce, EBRC, IFSB, Telindus,
Microtis, Enexen, A.Berl & Cie Sarl, Polygone,
86 SuperDrecksKëscht ®
De la gestion des déchets à la gestion du recyclage
Minusines, Sadelite, SAS, EY Luxembourg, Chaux de
Contern, BCEE, Decker Ries, IWI Wealth Insurer, INDR,
Enovos, Administration Communale de Strassen,
90 Jorge de Oliveira - Polygone
Polygone et les autorités communales unies…
dans le recyclage mobile
Alliance des Artisans, Luxenergie, HomeTrade, Alho
Systembau, Wako, ImmoDA, Verkéiersverbond.
Avec l'aimable collaboration de l'agence Binsfeld et
Dechmann Communication.
92 Gilles Dostert –Verkéiersverbond
La mobilité durable en route
Nouveaux partenaires www.gemengen.lu
PORTRAIT DU MOIS
100 Carole Caspari – Altea Immobilière
La femme chef d’entreprise de l’année
àlaconquête de l’immobilier
Rectificatif
Contrairement à ce qui a été écrit dans notre dernier numéro,
l’ALEBA, qui arécemment revu son identité visuelle, ne compte
pas 1.300, mais bien plus de 13.000 membres.

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Index - Décideurs politiques & économiques
Marc
Voncken 12
Partner
PWC Luxembourg
François
de Wouters 12
Manager
PWC Luxembourg
Claude
Wirion 14
Directeur
Commissariat aux Assurances
Fernand
Grulms 16
Managing Director
PECOMA Actuarial and Risk S. A.
Tél. 49 48 48 1
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
Tél. 49 48 48 1
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
Tél. 22 69 11 1
7, boulevard Joseph II
L - 1840 Luxembourg
Tél. 26 26 09 1
11-13, rue Jean Fischbach
L-3372 Leudelange
Stefan
Fank 16
Director Broker
FARAD Internationalnational S.A.
Luc
Rasschaert 20
Chief Executive Officerficer
IWI Internationalnational Wealth Insurer
Kim
Pex 20
Relationship Manager
IWI Internationalnational Wealth Insurer
Gaël
Denis 28
Partner, Assurance
EY Luxembourg
Tél. 26 20 22 81
info@farad.lu
9, rue Schriller
L - 2519 Luxembourg
Tél. 26 25 44 1
2, rue Nicolas Bové
L-1253 Luxembourg
Tél. 26 25 44 1
2, rue Nicolas Bové
L-1253 Luxembourg
Tél. 42 124 1
7, Rue Gabriel Lippmann
Parc d'Activité Syrdall 2
L - 5365 Münsbach
Pascal
Robert 30
Managing Director
Microtis
Marc
Le Vernoy 32
Administrateur-Délégué
Numen Europe S.A.
David
Gray 32
General Manager
Numen Europe S.A.
Daisy
Smet 34
Responsable pôle administratif
Agence eSanté Luxembourg
Tél. 37 97 77 1
55, Route d'Arlon
L-8410 Steinfort
info@numeneurope.com
Tél. 40 99 44 1
15, rue des Scillas
L-2529 Howald
info@numeneurope.com
Tél. 40 99 44 1
15, rue des Scillas
L-2529 Howald
Tél. 27 12 50 18 1
125, route d'Esch
L-1471 Luxembourg
© 2014 SIP / Yves Kortum
Marc
Hansen 42
Secrétaire d'État au Logement
Gaston
Greiveldinger 46
Bourgmestre
Administration Communale de Strassen
Michel
Knepper 50
Operations Director
Grossfeld PAP S.A.
Tom
Eischen 54
Commissaire du gouvernement à l’Energie
Tél. 24 78 48 19
info@ml.public.lu
4, place de l'Europe
L-1499 Luxembourg
Tél. 31 02 62 1
1, place Grande-Duchesse Charlotte
L-8041 Strassen
Tél. 24 83 93 1
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Index - Décideurs politiques & économiques
Laurent
Magi 56
Head of Energy & Consultancy Services
Enovos Luxembourg S.A.
Laurent
Majerus 56
Energy Efficiency Manager
Enovos Luxembourg S.A.
Jean-Marc
Kieffer 62
Administrateur délégué
CDCL
Jerôme
Jeitz 66
Sales Manager
MINUSINES S.A.
Tél. 27 37 1
2, rue Thomas Edison
L-1445 Strassen
Tél. 27 37 1
2, rue Thomas Edison
L-1445 Strassen
Tél. 48 59 59 1
21, rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
Tél. 49 58 58 1
info@minusines.lu
8 Rue François Hogenberg
L-1735 Luxembourg
Paulo
Fernandes 66
Technico commercialcial
MINUSINES S.A.
Nediljko
Repusic 66
Technico commercialcial
MINUSINES S.A.
Alain
Weyrich 68
Président du comité de direction
Alliance des artisans
Laurent
Decker 74
Directeur général
Decker Ries Baucenter
Tél. 49 58 58 1
info@minusines.lu
8 Rue François Hogenberg
L-1735 Luxembourg
Tél. 49 58 58 1
info@minusines.lu
8 Rue François Hogenberg
L-1735 Luxembourg
Tél. 37 11 11
contact@alliance.lu
81, rue de Luxembourg
L-4391 Pontpierre
Tél. 55 52 52
Route de Belval
L-4024 Esch-sur-Alzette
Jacques
Herz 76
Directeur-gérant
A. Berl & Cie
Marcel
Deravet 80
Chef du Département Formation Construction
Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment S.A.
Olivier
Zirnheld 80
Administrateur
Schroeder & Associés S.A.
Jorge
de Oliveira 90
Technico – commercialcial
Polygone
Tél. 48 87 87 1
22, rue Edmond Reuter
L-5326 Contern
Tél. 26 59 56 30
5, ZAE Krakelshaff
L-3290 Bettembourg
Tél. 44 31 31 1
contact@schroeder.lu
8 rue des Girondins
L - 1626 Luxembourg
Tél. Tél. : 49 20 05-1
37, rue de la Gare
L-7502 Mersch
Osweiler
Romain 90
Bourgmestre
Administration Communale de Rosport
Joseph
Schoellen 90
Bourgmestre
Administration Communale de Mompach
Gilles
Dostert 92
Directeur Général
Verkéiersverbond
Carole
Caspari 100
Associée – gérante
Altea Immobilière
Tél. 73 00 66 1
9 rue Henri Tudor
L-6582 Rosport
Tél. 72 80 07 1
10 Um Buer,
L-6695 Mompach
Tél. 26 86 57 1
25 B Boulevard Royal
L-2449 Luxembourg
Tél. 20 60 80
3 Place d'Armes
L-1136 Luxembourg

Entreprises,
restez bien couvertes!
Pour Marc Voncken, associé Assurance, PwC Luxembourg et François de Wouters,
actuaire et Senior Manager, PwC Luxembourg, l’évaluation des couvertures de risque
constitue une garantie de pérennité de l’activité et une démarche stratégique en termes
d’image.
“
Une entreprise
avec une bonne gestion
du risque et une couverture
d’assurance optimale peut
ainsi prouver sa robustesse
par rapport aux marchés
”
Pourquoi les entreprises doivent-elles
réévaluer leurs risques?
Les entreprises et les institutions publiques
évaluent leurs risques à un instant T et mettent
en place en conséquence un programme
d’assurance, qui vise à couvrir ces
risques.
Cependant, leurs activités, leurs matériels,
leurs besoins, leur personnel et leurs ressources
évoluent.
Certains défis, qui n’avaient pas été identifiés
comme importants il y a cinq ou dix ans,
émergent, à l’exemple des risques informatiques
causés par les cyberattaques. D’autres
disparaissent. Elles doivent donc revoir à la
hausse ou à la baisse leur exposition et
adapter leurs contrats d’assurances à ces
nouvelles donnes.
Quels risques sont potentiellement
concernés?
Tous les risques peuvent être réévalués.
Certaines adaptations se font automatiquement,
comme lors de l’augmentation du nombre
de véhicules d’un parc automobile d’entreprise,
ou bien d’une diminution du nombre
d’immeubles… Concrètement, avec les changements
d’activités, de métiers et de personnes,
il peut s’agir de couvertures de crédit, de
brevetage, de propriété intellectuelle…
L’objectif est d’adapter avant tout la connaissance
du risque, en ayant la meilleure vue et
l’expertise du métier, pour pouvoir le modéliser
et le refléter effectivement.
Comment se positionne votre département
dans ce travail?
Concrètement, en quoi consiste cette
réévaluation?
Il s’agit dans un premier temps de réaliser
un audit, pour ensuite établir une cartographie
exhaustive et précise de toutes les
composantes de chaque risque, qui servira à
identifier l’existence de tous les éléments
significatifs et matériels dont on veut se
protéger.
Nous ne sommes pas des courtiers en assurance.
Nous accompagnons avant tout nos clients dans
la révision régulière de leur cartographie des risques
existants. Une fois ceux-ci déterminés, nous
identifions alors les besoins de couverture et les
mesures à mettre en place pour les prévenir.
Nous passons également en revue les coûts et
bénéfices des couvertures possibles; il s’agit plus
spécifiquement de voir quels sont les coûts et les
pertes potentiels d’une absence de couverture.
12
LG - Mai 2015

Souvent, le montant de la prime d’assurance
sera moindre que le coût d’occurrence du risque
lui-même. Si les groupes disposent d’une
captive de réassurance, il s’agira là de voir
quels risques celle-ci couvrira, et lesquels
seront confiés à un assureur externe. Après
cette analyse, le client se tourne alors vers ses
assureurs et courtiers, et travaille avec eux
pour réajuster ses programmes d’assurance à
ses nouveaux besoins. En aucun cas nous
n’intervenons sur le choix des assureurs et
des courtiers, ou sur le montant des primes!
Quels bénéfices ces groupes peuventils
alors en tirer?
Les bénéfices peuvent être qualitatifs: à tarif
similaire, une meilleure couverture ou un
ajustement des couvertures qui reflètera
mieux les risques réels. Ceux-ci peuvent
aussi être quantitatifs: à risque de base
inchangé, une réévaluation peut induire une
revue à la baisse du coût de la couverture.
La captive de réassurance est-elle une
option pour eux?
Nous avons deux types de risques: ceux à fréquence
élevée, mais à impact faible; ils sont
plus nombreux et vont coûter de l’argent. Et
ceux à fréquence plus rare mais avec des
impacts plus élevés en termes de dommages.
Avec les réglementations européennes en
matière de solvabilité – dont la directive
Solvency 2 qui entrera en vigueur en janvier
2016 – les coûts d’assurance pour les risques
spéciaux vont probablement augmenter. Aussi,
le recours à la captive de réassurance – une
réassurance propre au groupe pour mieux
mutualiser une couverture des risques importante
et rentabiliser les primes – peut s’avérer
une solution judicieuse. De manière générale,
l’assurance pourrait être vue comme une
dépense inutile, quand il y a peu de sinistralité.
Cependant, il s’agit vraiment de s’assurer que la
couverture du risque mise en place a bien évolué
de manière symétrique avec le dommage
que l’on veut couvrir, afin d’éviter tout décalage
entre l’objectif d’assurance initialement
choisi et la couverture actuellement effective.
Quelles sont aujourd’hui les approches
des sociétés et des institutions en termes
de gestion même des risques?
La gestion du risque est devenue un des
grands moteurs de toutes les entreprises, que
ce soient des assurances, des banques, ou des
industries. Elle est plus prise en considération
Marc Voncken et François de Wouters
qu’elle ne l’était il y a quelques années.
Auparavant, si elle existait, elle n’apparaissait
pas comme une fonction à partentièreen tant
que telle. Elle était intégrée dans d’autres fonctions,
chaque département gérant son propre
risque. Entretemps, l’environnement légal et
réglementaire aprofondément évolué. Et des
risks managers dédiés ont fait leur apparition
dans le monde industriel. Ils sont là pour faire
de la supervision. Le risque de crédit, ou le risque
politique par exemple, ont augmenté. De
même, l’éventualité d’une pénurie de matière
première doit être gérée au quotidien.
Comment assurer ces risques et garantir que la
société pourra continuer son activité… Plus
largement, si une entreprise a une bonne gestion
du risque et une couverture d’assurance
optimale, elle peut ainsi prouver, aux investisseurs
potentiels, aux analystes, à ses clients et
employés, sa robustesse par rapport aux marchés.
Une méthodologie d’approche et de
suivi du risque peut donc s’avérer bénéfique
pour elle en termes d’image.
PwC Luxembourg
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
http://www.pwc.com/lu
Tél.: 49 48 48-1
Fax: 49 48 48-2900
LG - Mai 2015
13

Actualité du mois
L’assurance vie, entre sécurité
et nouvelles possibilités
Durant la journée de conférences organisée par Farad International le 2 avril dernier, Claude
Wirion, le nouveau directeur du Commissariat aux Assurances, nous a accordé une interview:
une bonne occasion de faire le point sur les projets et aspirations de l’institution.
“ ”
manquent pas
Les projets ne
Pouvez-vous vous présenter brièvement?
Je suis Claude Wirion, directeur du Commissariat
aux Assurances, depuis le 1 er janvier de cette
année. J'ai pris la succession de Monsieur Victor
Rod, avec qui j'ai pu travailler pendant presque
25 ans comme étant son second dans le comité
de direction. Le Commissariat est l’organe officiel
de régulation du secteur des assurances, chargé
de sa surveillance.
1 er mai prochain. Elle élargit la palette des
produits des assureurs, tout en sauvegardant
la sécurité qui est notre marque de fabrique
au Luxembourg. Avec les nouvelles libertés
d'investissement offertes, on espère développer
la clientèle qui fait confiance aux
entreprises luxembourgeoises, et donc augmenter
l'attractivité de la place de l’assurance
vie luxembourgeoise.
Quelles sont vos aspirations pour le
futur de votre fonction?
Ma principale aspiration est de continuer le
développement de la place d'assurance du
Luxembourg, dans toutes ses composantes
d'assurance vie, d'assurance non vie et de
réassurance. Et bien entendu, le projet
immédiat est de mener à bien la transition
vers le régime Solvabilité II, qui comprend les
futures règles européennes de surveillance
du marché des assurances.
Il y a beaucoup de changements dans
votre milieu, notamment des changements
appliqués à partir de mai prochain,
pouvez-vous nous expliquer en
quoi cela consiste?
Vous voulez sûrement parler de la nouvelle
circulaire sur les contrats en unités de
compte. Cette lettre circulaire ne concerne
bien entendu que la pratique de la seule
assurance vie. Elle entrera en application le
Cette circulaire est-elle bien accueillie?
Je pense que la plupartdes modifications correspondent
à un besoin réel du secteur. Nous
avons même parfois été au-delà de ce qui
nous avait été demandé. L’accueil est positif.
Les acteurs du secteur vont pouvoir mettre à
profit ces nouvelles libertés pour développer
leurs activités. Mais, cependant, il faut encore
traduire cet accueil positif en chiffre d'affaires,
en monnaie sonnante et trébuchante.
Quel est le prochain projet sur lequel
vous allez plancher?
Les projets ne manquent pas. L'urgence,
c'était l'assurance vie. Un autre projet à mettre
en chantier concerne la réassurance. Le
Commissariat participe à un groupe de travail
du Haut Comité de la place financière,
dont le but est de donner un nouvel élan à la
réassurance. Nous allons développer des
idées et initiatives ensemble en la matière. Si
tout se passe bien, nous aboutirons avant la
fin de l'année.
SoM
14
LG - Mai 2015

Claude Wirion

Actualité du mois
Évolution du milieu
de l’assurance vie:
Farad International prend les devants
La 9 e édition de la table ronde organisée par Farad International a encore une fois rassemblé
les acteurs majeurs du secteur de l’assurance au Luxembourg, le 2 avril. Au programme:
des conférences et “workshops” sur le thème de la distribution de produits d’assurance
vie, sous un angle transfrontalier. Deux organisateurs de l’évènement se sont prêtés au jeu
de l’interview, afin de nous expliquer leurs activités: Stefan Fank, Director Broker chez
Farad International, et Fernand Grulms, Managing Director chez Pecoma Actual and Risk.
“
C'est là notre valeur
ajoutée: nous assistons les
acteurs financiers de la place
àassumer ces fonctions
complexes
”
Pouvez-vous présenter vos entreprises
respectives?
FG: La société Pecoma Actual and Risk est
active maintenant depuis une quinzaine
d'années dans la consultance en pension et
en fonds de pension. Nous venons également
de créer une nouvelle activité: la
consultance actuarielle, et la gestion des risques
pour des compagnies d'assurance et de
réassurance.
SF: Farad International est un courtier indépendant.
Depuis 2007, nous sommes actifs
en libre prestation de services dans tous les
pays européens, et certains pays au-delà.
Nous travaillons dans un contexte B to B: nos
clients sont des professionnels, des banques,
des gestionnaires de fortunes, des Family
Office,...
Nous leurs offrons des services d'intermédiation,
ou de sous-courtage et co-courtage.
Dans le contexte de la banque-assurance,
nous sommes spécialisés uniquement
sur le produit vie.
Quels sont vos produits phare?
SF: Nous avons développé une solution d’assurance
vie assez intéressante: Philan-Vie.
C'est l’alliance de la philanthropie et de l’assurance
vie. Je vous l’explique en quelques mots.
Un individu veut créer sa propre fondation,
mais uniquement après sa mort. Aujourd'hui il
investit dans son contrat d'assurance. Ensuite,
àsa mort, le capital décès va aller doter une
fondation, dormante de son vivant. Cette formule
s’adresse à des personnes qui sont peutêtre
sans enfant, mais surtout qui veulent déjà
organiser leur patrimoine, et le transmettre
dans des engagements d'intérêt public.
FG: Nous sommes des consultants, donc on ne
parlerait sans doute pas de produit phare, mais
de service phare. Notrepremière ligne d'activités
est la consultance en pension et fonds de pension.
Notre clientèle cible, ce sont les entreprises
de toutes tailles, qui veulent mettreen place des
“employee benefits”, des plans de pension
retraite, des prestations décès, d’invalidité, ou de
maladie. Le but est de protéger leur personnel,
ainsi que de le motiver et de le fidéliser.
16
LG - Mai 2015

Fernand Grulms et Stefan Fank
Depuis juillet 2013 existe une nouvelle
loi dans votre secteur, la loi PSA.
Pecoma Actual and Risk est la la première
entreprise au Luxembourg à y correspondre.
En quoi cela consiste-t-il?
FG: Un “PSA” est un professionnel du secteur
de l’assurance, une entité réglementée
qui vient en aide aux assureurs. Il y a huit
catégories de PSA. Je précise directement que
nous sommes le premier PSA au Luxembourg
seulement dans les catégories que nous
avons choisies: les services actuariels, ainsi
que les services liés à la gouvernance.
L'idée principale est qu’assurer est un métier
extrêmement complexe: calculs actuariel,
gestion des risques, modélisation des risques,...
Toutes les compagnies d'assurances
n'ont pas les ressources et le savoir-faire
interne pour mener ces travaux. De plus, ce
sont souvent des travaux qui ne sont pas
continus sur l'année, mais plutôt des prestations
de peut-être200 - 300 heures. Engager
une personne compétente pour ce job n’a
donc pas de sens. Il est bien plus intéressant
de faire appel à un sous-traitant compétent.
C'est là notre valeur ajoutée: nous assistons
les compagnies d'assurance et de réassurance
à assumer ces fonctions compliquées.
Ce n'est pas la première fois que vous
organisez une journée de conférence.
Combien de telles journées avez-vous
montées en commun?
FG: Aujourd'hui, c'est la neuvième conférence.
En règle général, nous en planifions deux par
an: une au printemps, et une à l'automne.
Le thème fédérateur est la distribution transfrontalière
de produits d'assurance vie. Le
matin, nous avons des présentations. Nous
essayons d’en varier les thèmes, avec des
sujets d'actualité qui intéressent un public
large. L'après-midi est composé de “workshops”
spécialisés, sur des questions plus spécifiques,
qui reprennent les aspects plus pratiques
des solutions.
SF: Ces conférences sont vraiment un point
de rencontre pour les leaders du milieu de
l'assurance. Le but derrière ce projet est de
mettre en place une plate-forme de communication
entre ces différents spécialistes.
Aujourd'hui, nous avons reçu plus de 150
personnes, ainsi qu’une trentaine d'intervenants.
La prochaine table ronde se déroulera
le 17 septembre, et nous espérons recevoir
encore plus de monde!
SoM
LG - Mai 2015
17

Un succès pour la 9 e table ronde
de Farad International
Le 2 avril dernier, les acteurs du monde de l'assurance luxembourgeois se sont tous retrouvés pour une
journée de conférences et workshops. Farad International, la compagnie organisatrice de l’événement a
réussi à rassembler 150 personnes pour cette 9 e édition, dont le thème était l'intermédiation internationale.
Farad International continue sur sa lancée et renouvellera l'expérience le 17 septembre 2015.
1
2
3
4
1. Fernand Grulms, PECOMA Actuarial and Risk et Jean-Michel Pacaud, EY Luxembourg
2. Jean-Francois Buatois, SWISS Life et Vincent Derudder, NUCLEUS Group
3. Cécile Jager, Avocat à la cour, Partner Bonn Steichen & Partners
4. Stefan Fank, Farad International; Claude Wirion, directeur du Commissariat aux assurances
et Marco Caldana, FARAD International

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Luc Rasschaert
Orchestrateur de compétences
Comme nous l’expliquent Luc Rasschaert, CEO d’IWI International Wealth Insurer, et Kim
Pex, Relationship Manager pour le Luxembourg et la Belgique, le secteur de l’assurance
vie est un secteur en pleine mutation, et ce, pour de multiples raisons. Interview.
“
Notre positionnement
repose entre autres sur un
profil de risques relativement
prudent, ce qui signifie que
nous investissons beaucoup
dans tout ce qui a trait à
la conformité et au management
des risques
”
Le secteur de l’assurance vie est un secteur
en mutation, dit-on. Qu’entend-on par-là?
LR: Le secteur de l’assurance vie est en effet un
secteur en mutation, de nombreuses donnes
venant littéralement chambouler son activité.
Premièrement, si le vieillissement de la population
européenne, et donc des clients, est une
opportunité pour notre secteur, les nouvelles
générations de clients, les ‘digital native’, ont
quant à elles des attentes différentes de celles de
leurs aînées, ce qui nous pousse vers les nouvelles
technologies.
Deuxièmement, les défis réglementaires (Solvency 2
ou Prips par exemple) auxquels tant le secteur de
la finance que celui de l’assurance-vie sont soumis
depuis la crise ne sont pas sans conséquences,
et il nous faudra encore un peu de temps
pour absorber ces nouvelles modifications.
Troisièmement, l’environnement financier dans
lequel nous nous trouvons à l’heure actuelle,
marqué par des taux d’intérêts historiquement
bas sur les marchés obligataires – même négatifs
dans certains pays, mettent une pression forte
sur le secteur et pousse les sociétés à être plus
innovantes dans l’offre et l’efficacité opérationnelle.
Quatrièmement, les mesures prises relatives à la
transparence fiscale sont autant de défis qui
concernent également le secteur de l’assurance
vie. Précisons que nous sommes favorables à ce
changement qui a pour corollaire d’augmenter
le niveau de confiance à l’égardde nos activités.
Cinquièmement, malgré le contexte de libre
prestation de services, nous assistons à de plus
en plus d’entraves au marché unique, plusieurs
pays européens ayant tendance à faire preuve
de protectionnisme au niveau de leur législation.
20
LG - Mai 2015

Kim Pex
Quelle est la place d’IWI sur le marché
de l’assurance vie patrimoniale tant au
Grand-Duché qu’à l’international?
LR: IWI est un acteur de taille humaine.
Par contre, en termes de solidité financière et
de performances en matière de services, la
société incarne un pôle d’excellence. En trois
ans, elle a réussi sa mutation structurelle et
s’est imposée sur le marché de l’assurance
vie en LPS comme un acteur incontournable.
Les encours ont progressé pour dépasser les
3milliards d’euros. Cette progression et l’excellent
ratio de solvabilité à 211%, attestent
de la robustesse du bilan de la compagnie.
Afin de répondre au redéploiement ambitieux
de la société, une nouvelle organisation
managériale a été mise en place
l’année dernière, avec à sa tête un nouveau
CEO, vous-même. Quelles sont les
nouvelles impulsions que cette nouvelle
organisation entend donner? Quels sont
les objectifs à court et moyen termes?
LR: Le premier objectif consiste à poursuivre sur
notre lignée en fournissant tant à nos clients
qu’à nos partenaires un service de premier
choix, et ce, grâce à des équipes multidisciplinaires,
ce qui est une nouveauté. Autrement
dit, des équipes hautement qualifiées dans de
multiples domaines – commercial, service clientèle,
juridique ou fiscal - sont dédiées chacune
àtel ou tel marché que nous couvrons, des
marchés dont les équipes connaissent toutes les
spécificités. Nous nous positionnons en orchestrateur
de compétences.
Le deuxième objectif réside dans l’amélioration
de l’efficacité et de l’excellence opérationnelle
de la société, ce qui passe par une
simplification de l’organisation, des process
et procédures, l’introduction de nouvelles
plateformes informatiques et le réaménagement
de nos locaux.
Le troisième et dernier objectif est de diversifier
notre offre par le développement de
nouvelles solutions.
Quelle est l’approche d’IWI au niveau
de ses partenaires?
KP: Nos partenaires sont essentiellement des
professionnels du patrimoine: banques privées,
family offices, conseillers financiers, fiduciaires,
asset managers ou encore courtiers. En tant
que centre de compétences international spécialisé
dans l’assurance patrimoniale, nous pratiquons
une approche fondée sur l’échange
d’expérience et la collaboration, la mise à disposition
d’une expertise et la qualité des services
d’accompagnement. Nos services du
Private Insurance Center s’adaptent en fonction
des besoins et contraintes techniques de
nos partenaires. De plus, une structure patrimoniale
trouve sa légitimité dans la durée,
pour nous, l’assurance patrimoniale est autant
une question d’excellence de la structure patrimoniale
que de service rendu aux partenaires
et leurs clients sur le long terme.
Quelles sont les spécificités des solutions
d’IWI et en quoi se distinguentelles
des offres concurrentes? Quels
sont les marchés cibles?
LR: Croissance, dynamisme et services personnalisés.
Ce qui différencie principalement IWI de
ses concurrents est la volonté de la société de
proposer une offre spécialisée, ce qui implique
de faire des choix. Le nôtre est de nous concentrer
sur nos six marchés historiques, à savoir le
Luxembourg, la France, la Belgique, la Suisse,
l’Italie et le Royaume-Uni, pour lesquels nous
commercialisons nos produits mais adaptés à la
législation nationale de chaque pays.
Par ailleurs, nous avons décidé de nous positionner
à l’international sur de nouveaux segments,
sur des territoires exclusifs, tels que le
marché israélien ou certains marchés
d’Amérique latine.
IWI International Wealth Insurer
2, rue Nicolas Bové • L-1253 Luxembourg
Tél.: 26 25 44-1 • Tél.: 26 25 44-5480
www.iwi.lu
LG - Mai 2015
21

Brèves finance
Source photo: BGL BNP Paribas
BGL BNP Paribas
Résultats en progression
BGL BNP Paribas a présenté ses résultats pour
l’exercice 2014, avec un bilan net consolidé de
342,5 millions d’euros, en progression de 2%
par rapport à l’année 2013. La banque confirme
la bonne tenue de ses principales activités commerciales,
avec un produit net bancaire stable à
EUR 1.346,8 millions d’euros, et une bonne maîtrise
de ses frais de gestion, qui baissent de 6%.
________________________________________
ING IM devient
NN Investment Partners
Après la redénomination d’ING life Luxembourg
en NN Life Luxembourg, c’est au tour d’ING
Investment Management de changer de nom,
pour devenir NN Investment Partners. Les deux
entités font partie de NN Group, dont ING Group
reste le principal actionnaire avec 54,6% des parts.
Les fonds ING (L) et ING (L) Invest sont dans la
foulée renommés NN (L). Ces décisions font suite
àune recommandation de la Commission européenne
de séparer les activités de bancassurance
et de gestion d’actifs. Elles visent également à
mieux positionner Nationale-Nederlanden (NN) à
l’échelle européenne, mais aussi au Moyen-Orient
et sur les continents asiatique et américain.
Nouvelle gouvernance
chez Fortuna Banque
André Poorters a été nommé Président du
Conseil d'Administration de la Banque
Fortuna. Il travaillait auparavant auprès de
Banque Internationale à Luxembourg (BIL),
où il a effectué la majeure partie de sa carrière,
dans la banque de détail, à des postes
de direction. Depuis 2002, il était Managing
Director du département «Entreprises et
Finances Publiques». Par ailleurs, André
Wilwert et Jerry Grbic deviennent respectivement
président d'honneur et directeur général
adjoint.
________________________________________
Résultat net en hausse
pour la BCEE
Bénéfice net haussier en 2014 pour la
Spuerkess, à 218,5 millions d’euros
(+ 4,9%). Si les dépôts de la clientèle non bancaire
sont restés stables (autour des 25,1 milliards
d’euros), la clientèle institutionnelle a
acheté des titres émis par la BCEE, pour une
valeur de 6,27 milliards d'euros, contre
5,17 milliards en 2013. Par ailleurs, l’encours
des prêts a augmenté de 7,7%, à 18,31 milliards
(contre 17 milliards en 2013).
Lalux reprend
DKV Luxembourg
La Luxembourgeoise acquiert à 100% sa
partenaire DKV Luxembourg, spécialisée
dans l’assurance maladie, dont elle détenait
25% des parts depuis 2002. Selon Pit
Hentgen, son directeur général, les 90 salariés
de la filiale de l’assureur allemand
devraient conserver leur emploi et la marque
Deutsche Krankenversicherung sera maintenue.
Lalux compte quelque 300 collaborateurs
et environ 200.000 clients.
________________________________________
Banques
Bilans bancaires en baisse
Selon les derniers chiffres de la Banque centrale
du Luxembourg, la somme des bilans
des institutions financières monétaires était
de 1.018.684 millions d’euros fin février,
contre 1.020.555 millions d’euros fin janvier
2015, soit une baisse de 0,2%. Diminution
de 0,2% également pour le bilan provisoire
total des banques, à 780.946 millions d’euros
au 28 février, contre 782.216 millions
d’euros au 31 janvier. Le pays comptait
143 banques et 173 compartiments d’OPC
monétaires au 28 février 2015.

Siège social de LuxEnergie à Luxembourg-Kirchberg avec la centrale
de cogénération alimentant le réseau de chaleur du Kirchberg
Intelligent Energy Contracting
LuxEnergie propose des solutions énergétiques clés en main avec un souci d’efficience
économique et écologique. Doté de compétences notamment en cogénération classique
et biomasse, l’Energy Contracting garantit une sécurité d’approvisionnement sans risques
techniques et financiers, aussi bien pour la fourniture de chaleur, de froid, de courant de
secours, d’air comprimé et/ou de vapeur.
LuxEnergie est une expertise luxembourgeoise fiable, responsable et à votre écoute.
LuxEnErgIE S.A.
23, avenue John F. Kennedy | L-1855 Luxembourg
T. 22 54 74-1 | info@luxenergie.lu | www.luxenergie.lu

Brèves finance
PwC’s Accelerator
Cyrille Foillard
Managing Director
Cyrille Foillard a rejoint le réseau PwC’s
Accelerator, l'accélérateur de PwC
Luxembourg, en tant que Managing
Director. Spécialisé dans le développement et
l’internationalisation de sociétés high tech, il
aoccupé des fonctions de direction auprès
d’entreprises internationales actives dans les
médias digitaux, les télécoms, le logiciel, le
cloud computing et l’e-commerce. Créé en
2012, le réseau international des accélérateurs
de PwC aide les entreprises technologiques
d’envergure mondiale à accélérer leur
expansion internationale tout en réduisant
leurs risques. PwC Luxembourg y joue le rôle
de centre de compétence et de coordination
mondiale.
________________________________________
Recruitment Days
45 étudiants chez PwC
Luxembourg
PwC Luxembourg aorganisé sa 14 e édition des
«Recruitment Days». Pour l’occasion, 77 étudiants
ont pu découvrir les opportunités de carrières
chez PwC Luxembourg et le cadre de vie
luxembourgeois. A l’issue du programme,
45 étudiants ont reçu un contrat de travail à
durée indéterminée. PwC Luxembourg est le
6 e employeur privé luxembourgeois avec
2.500 salariés issus de 55 pays.
________________________________________
PECOMA devient
Professionnel du Secteur
de l’Assurance
Spécialisée dans le conseil et la gestion de pensions
et de fonds de pension d’entreprises,
PECOMA International se lance dans la consultance
actuarielle et de services de gouvernance
d’entreprise pour des compagnies d'assurance et
de réassurance. A ce titre, la société fondée en
1999 est renommée PECOMA Actuarial and
Risk S.A. Elle devient en outre premier PSA
(Professionnel du Secteur des Assurances), en
obtenant l’agrémentation du ministère des
Finances pour ces deux métiers.
Cyrille Foillard
La Bourse de Luxembourg
Résultats en hausse
Hausse des résultats financiers de l’opérateur
boursier luxembourgeois pour l’exercice
2014, avec un chiffre d’affaires opérationnel
consolidé de 42,7 millions d’euros
(+5% par rapport à 2013) et un bénéfice
net de 10,8 millions d’euros (+ 32%). Le
groupe a enregistré une croissance sur tous
ses segments d’activité, notamment dans
celui de la cotation, avec 10.669 nouvelles
valeurs admises pour plus d’un trillion d’euros
de contrevaleur en provenance de 750
émetteurs. Les résultats de la filiale
Fundsquare ont également connu une progression
de 20% depuis son lancement en
2013. Il reste ainsi leader mondial dans la
cotation de valeurs internationales, avec
une part de marché de 40% des obligations
internationales cotées en Europe et 20% à
l’échelle mondiale.
________________________________________
Nouveau leadership
chez Docler Holding
Changements à la direction de Docler Holding:
avec le départ de Laszlo Czero, CEO depuis
2013 pour les activités luxembourgeoises, remplacé
par Karoly Papp, co-fondateur de la
société. Lancé en Hongrie en 2001, avec
son siège au Luxembourg, le groupe Docler
Holding est actif dans les domaines de l’ICT,
des médias et du divertissement, du développement
personnel et du luxe/style de vie.
Il compte une quarantaine de sociétés et
quelque 200 employés.
Source photo: PwC

CONTRAT DE PERFORMANCE
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Brèves finance
Groupe BGL BNP Paribas
Vincent Hainaut,
General Manager
Luxembourg
Un hub pour le renminbi
Le développement international du marché
du secteur financier vers de nouveaux domaines
puisse se poursuivre, il est nécessaire que
les investisseurs soient sûrs que les autorités
Vincent Hainaut
du renminbi (RMB), la devise chinoise, prend
de régulation sauront préserver la stabilité des
de l’ampleur. Aussi, selon HSBC, Luxembourg
marchés de capitaux».
et Londres devraient coopérer plus étroite-
________________________________________
ment pour proposer des produits et des services
plus sophistiqués et performants, et
répondre ainsi à la demande croissante des
Pour une finance
islamique harmonisée
clients et investisseurs. Basée à Londres, et
Dans un récent rapport, le Fonds
considérant le Grand-Duché comme un hub
Monétaire International a plaidé pour une
pour les activités liées à cette monnaie, la
meilleure harmonisation de la finance isla-
Hongkong & Shanghai Banking Corporation
mique et d’une plus grande clarté dans la
Holdings (HSBC) sur ce segment depuis sa
régulation. Il souligne également le besoin
branche luxembourgeoise, en offrant des
d’une plus grande coopération entre les
Vincent Hainaut devient General Manager de
fonds en RMB et des services connexes aux
personnes chargées d’établir les normes
BNP Paribas Lease Group Luxembourg. Deputy
investisseurs, des comptes bancaires en RMB
dans la finance islamique et convention-
General Manager depuis 2011, de l’entité deve-
pour les clients corporatifs et des produits
nelle, et d’une amélioration des outils pour
nue BNP Paribas Lease Group Luxembourg, il
d’investissements à des clients privés.
une supervision effective. Pesant 2.000
avait en 1997 intégré Fortis Lease Luxembourg,
«Ceci reflète la priorité stratégique du groupe
milliards de dollars, le secteur connaît en
pour devenir responsable du département finan-
face à l'internationalisation du RMB et vise à
effet un rapide développement depuis qua-
cier en 1999. Il remplace Robert Christophory
renforcer la position du Luxembourg comme
tre ans. Pour le FMI, les lois, la fiscalité, les
parti en pré-retraite.
centre leader dans les opérations sur cette
infrastructures financières et l’accès à des
________________________________________
devise.», justifie l’établissement bancaire.
filets de sécurité financiers et aux liquidités
Groupe BGL BNP Paribas
Paul Engels,
administrateur directeur
Paul Engels
________________________________________
OCDE satisfaite du
Luxembourg
L’OCDE a publié son étude 2015 sur les thè-
de la Banque Centrale restent inadaptés,
voire absents. Seuls environ 40 millions des
1,6 milliard de musulmans dans le monde
sont aujourd'hui clients de la finance islamique.
Celle-ci ne représente actuellement
mes «Améliorer les performances et la rési-
que 2% des avoirs totaux des banques,
lience du secteur financier», ainsi que
estimés à 140.000 milliards.
«Encourager l’émergence de secteurs d’acti-
________________________________________
vité innovants». Pour Angel Gurría, son secrétaire
général, «Le Luxembourg est l’un des
pays les plus prospères de l’OCDE, affichant
bank devient
nom de domaine
des niveaux enviables de revenus et de bien-
L’Internet Corporation for Assigned Names
être qui sont largement attribuables aux per-
and Numbers (ICANN) – l’autorité de régu-
formances du secteur financier». Cependant,
lation de l'Internet, qui attribue par ailleurs
pour garantir aux futures générations des
les noms de domaine et les numéros sur la
niveaux de vie élevés, «il est nécessaire d’in-
toile – met en vente l’extension .bank.
Le Conseil d’administration de BGL BNP Paribas
tensifier la diversification économique, en
Le suffixe est uniquement réservé aux ins-
Factor (filiale à 100% de BGL BNP Paribas) a
s’appuyant sur une réforme structurelle», a-t-
titutions bancaires. Conditions: avoir
également nommé Paul Engels comme adminis-
il plaidé. Selon l’Organisation de Coopération
l’agrément de l’autorité nationale de sur-
trateur directeur. Il a rejoint en 1995 la Banque
et le Développement Economique, l’économie
veillance du secteur financier, et détenir
Générale du Luxembourg. Il a occupé différen-
luxembourgeoise, y compris son secteur
une marque déposée auprès de la
tes responsabilités dans le domaine de la Banque
financier, abien résisté à la crise, et sa crois-
Trademark Clearing House. Les domaines
de Détail et des Entreprises à Luxembourg, avant
de rejoindre l’entité de Factoring. Il remplace
Marcel Hoh parti en pré-retraite.
sance s’accélère, portée par des politiques
macroéconomiques saines. Toutefois, le document
prévient que «pour que la diversification
.bank devraient bénéficier de mesures renforcées
d’encryption et d’authentification
des mails.
Photo de presse

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Fintech, il est temps
de rentrer dans la danse
Gaël Denis
Si pour Gaël Denis, Partner auprès d’EY Luxembourg, le Luxembourg est bien positionné
et a une très bonne carte à jouer dans le domaine de l’économie de l’innovation.
Les acteurs traditionnels, et plus particulièrement les banques, doivent travailler
ensemble pour attirer les créateurs, les entrepreneurs et les talents.
“
Pour sécuriser leur
clientèle et se maintenir
dans la course, les banques
doivent nécessairement
se tourner vers des
solutions d’adaptation
”
Comment définiriez-vous l’activité
Fintech et comment a-t-elle démarré?
L’abréviation Fintech (pour «technologie financière»)
fait référence à l’utilisation des nouvelles
technologies appliquées aux services financiers.
Ce nouveau phénomène existait certes il y a plusieurs
décennies, mais la tendance s’est accélérée
au cours des trois dernières années. Elle a
démarré historiquement sur le continent africain,
avec un engouement pour les paiements par
téléphone portable (ou “mobile money”).
Un effet de contagion dans les pays européens et
nord-américains s’est ensuite vite déclenché.
Mais très vite, les contraintes se sont avérées différentes,
sur des marchés matures avec des taux
élevés de bancarisation et des régulations plus
restrictives. De même, alors que les opérateurs
télécoms occupent une place prépondérante sur
ce marché en Afrique, ces plateformes de paiement
et la réglementation sur le sujet font plutôt
appel sur notre vieux continent à des expertises
venues du secteur bancaire; l’approche liée à l’innovation,
au marketing, à la stratégie est quant à
elle plus rattachée au secteur technologique.
Quelles sociétés sont avant tout
concernées par cette tendance?
Contrairement à ce qui peut venir communément à
l’esprit, le Fintech n’est pas réservé qu’aux start-up.
28
LG - Mai 2015

Les acteurs plus traditionnels, notamment
dans le secteur de la finance, sont certainement
plus concernés. L’application de nouvelles
technologies aux services financiers
implique une redéfinition stratégique à longterme,
y inclus une refonte de leur modèle
d’affaires, le développement de nouveaux
services et de nouvelles interfaces et infrastructures
technologiques. Ceci constitue un
passage obligé pour éviter une perte de leur
clientèle et de compétitivité et que leurs
sources de revenus se tarissent.
Pour sécuriser cette clientèle et se maintenir
dans la course, ils doivent donc nécessairement
se tourner vers des solutions d’adaptation.
C’est le cas des opérateurs télécom et
des sociétés de paiement, et plus particulièrement
des banques. Dans ce contexte, nous
pensons que ces dernières notamment présentent
des modèles d’affaires à risque au
regard de la digitalisation qui est en train de
se mettreen place, et devront opérer à terme
un véritable travail de restructuration.
Quels sont les risques pour les banques?
Si celles-ci occupent aujourd’hui toute la
chaîne de valeur financière, de nouvelles
sociétés commencent à s’immiscer dans ce
maillon du paiement, avec le risque que ces
acteurs traditionnels perdent le contrôle des
données liées aux clients. Ces nouvelles startup
développent en effet des nouveaux services
financiers en ligne, de type paiements
mobiles ou gestion privée, par exemple, susceptibles
de capter les clients des banques.
Jusqu’à présent, ces dernières vivaient en
système fermé. Bientôt, elles devront vivre
en système ouvert, aux côtés de ces nouveaux
acteurs et services.
Plus précisément, certaines sources de profit
liées aux paiements et aux commissions d’interchange
vont dans un avenir proche se tarir.
Si la deuxième directive en cours de finalisation
entre en vigueur, elle permettra à de
nouveaux acteurs d’accéder directement aux
données et aux comptes courants des clients.
Quelles sont donc les solutions possibles?
Face à cette nouvelle donne, les banques doivent
définir une planification stratégique à long terme,
avec des actions à entreprendre immédiatement.
Concrètement, elles devront mener des réflexions
stratégiques, définir des priorités et lancer des projets
de digitalisation, acquérir les bonnes applications
et start-up, et trouver les bons partenariats.
Des menaces peuvent donc peser sur leur revenus
et rentabilité. Certes, leur modèle d’affaires continuera
à exister… Mais sous quelles formes?
Comment se positionne le Luxembourg
dans cette «révolution»?
Le Luxembourg compte des secteurs financiers et
ICT très forts. Le pays est bien positionné dans le
domaine des fonds et du back-office, tout
comme dans celui de l’assurance. Côté ICT, des
acteurs d’envergure mondiale opèrent à partir du
Luxembourg.
Le pays a une très bonne carte à jouer. La niche
du Fintech peut lui ouvrir de réelles opportunités,
d’autant que dans ces deux domaines, il dispose
d’une très bonne réputation à l’étranger. C’est
donc une place toute naturelle pour développer
ces types de sociétés innovantes et de nouveaux
services dans ce secteur.
Nous avons basculé dans une nouvelle ère, celle
de l’économie de l’innovation. Il est par conséquent
nécessaire de créer un climat d’accueil pour
les entreprises. Le Luxembourg dispose d’un
environnement politique, fiscal et social stable et
d’infrastructures réglementaires et institutionnelles
très réactives, qui lui donnent une longueur
d’avance par rapport aux autres places financières.
Mais c’est très loin d’être suffisant.
Les sociétés d’innovation qui souhaitent se créer
ou s’établir au Grand-Duché ont par ailleurs
besoin d’y trouver un savoir-faire et des infrastructures
de soutien: cela nécessite de développer
des universités, des compétences très pointues,
d’attirer des talents…
Il s’agit également de savoir comment tirer parti
des entreprises actives dans les domaines
Internet, des médias et des télécom déjà présentes
dans le pays. Il est à mes yeux important que
les acteurs du secteur financier nouent des partenariats
avec ces acteurs, qui sont les premiers
enfants de l’Internet. Leur culture est basée sur
l’innovation, ils savent gérer ces nouveaux processus,
ce que les entreprises plus traditionnelles
ne maîtrisent pas toujours aussi bien.
Comment intervenez-vous dans ce
domaine?
Nous intervenons en amont de l’activité: il peut
s’agir de soumission de dossiers auprès de la
CSSF, de la préparation de plans d’affaires, de
participations à des études de marché, ou à la
configuration des processus (IT, de gouvernance,
comptables et administratifs)…
Côté opérationnel, les projets de digitalisation des
processus et interfaces clients sont une priorité
ainsi que la cybersécurité, les procédures d’antiblanchiment,
ou encore sur l’analyse des données,
pour,entre autres, aider nos clients dans la
prévention de la fraude et dans la bonne comptabilisation
des transactions.
Dans ce contexte, quels conseils donneriez-vous
aux acteurs de la Place?
Il est temps de passer à la vitesse supérieure, pour
attirer les créateurs, les entrepreneurs, les
talents… Et pour trouver en temps voulu les partenariats
avec les sociétés technologiques présentes
au Luxembourg.
Toutes les banques ont déjà entamé des actions
et des mesures en phase avec le développement
du Fintech. Certaines ont investi dans l’acquisition
de start-ups, d’autres dans leurs plateformes
de mobile banking, certaines réfléchissent à leur
stratégie banque digitale.
Toutefois, elles doivent travailler ensemble, non
pas sur la banque de demain, mais bien celle
d’après-demain, à l’horizon 2020. Pour cela, il
faut que les banques rentrent rapidement dans la
danse.
MA
Plus d’infos sur www.ey.com/lu
LG - Mai 2015
29

IT
Une entreprise d’informatique
qui cible tout le Luxembourg
Microtis a développé au fur et à mesure de ses années d’existence des logiciels de
gestion d’entreprise complets, qui séduisent de nombreuses compagnies du pays.
Interview de Pascal Robert, Managing Director de Microtis.
“
Un grand avantage
chez Microtis, que vous ne
retrouvez nulle part ailleurs
au Grand-Duché, est l’unicité
des données
”
Depuis combien de temps travaillezvous
pour Microtis?
Microtis est une société luxembourgeoise,
créée en 1997. Elle provient à l’origine de la
branche informatique de l’entreprise
Ernst & Young Consulting. A l’époque, EY
Consulting décide de ne plus développer, ni
commercialiser, de logiciels informatiques,
pour se recentrer sur leurs activités de
conseil et consultance. Avec deux de mes
collègues chez EY, nous avons alors eu l’opportunité
de lancer une nouvelle société,
pour reprendre l’ensemble de ces fonctions.
Cela fait donc maintenant 18 ans que je travaille
pour Microtis, puisque j’étais présent à
ses débuts.
Pourquoi ce nom?
Initialement, la première société dans
laquelle j’ai commencé à travailler se nommait
Telinfo. Ensuite, durant les diverses phases
de son histoire, elle est passée par différents
noms, dont notamment TIS. Lorsque
nous avons créé notre entreprise en 1997,
nous avons opté pour un nom signifiant “le
petit TIS” donc Microtis. Aujourd’hui, nous
sommes une entreprise de 10 personnes,
éditeur de logiciels professionnels de gestion
des ressources humaines, Nous implémentons
nos logiciels chez nos clients, puis nous
aidons les entreprises à les mettre en place,
et parfois à réorganiser leur service de ressources
humaines.
Quels sont les produits que vous proposez?
Notre famille de logiciels s’appelle GESPER. Le
module GESPER Salaires s’occupe des calculs
des paies et rémunérations. GESPER Personnel
se charge de la gestion administrative des collaborateurs.
GESPER Formation est un outil qui
gère les activités de formation au sein de l’entreprise,
mais ce n’est pas tout. Il se concentre
aussi sur l’élaboration de la demande du cofinancement
étatique au niveau de la formation
dans les entreprises. Toutes les règles
imposées par l’INFPC (l’Institut National pour
le développement de la Formation
Professionnelle Continue) sont respectées au
sein du logiciel. Le quatrième module, GESPER
Recrutement, prend en charge le recrutement
des collaborateurs, les définitions de postes à
pourvoir, et la recherche de candidats. Le dernier
né de la gamme s’appelle GESPER
Evaluation et permet de gérer le processus
d’évaluation des collaborateurs de l’entreprise.
Tous nos logiciels sont toujours couverts par un
contrat de maintenance et un contrat de support.
Nous sommes présents en cas de mise à
jour, d’évolution ou de souci technique.
En parallèle, nous avons créé un Intranet, qui
s’appelle MyGesper. Il fonctionne comme un
self-service, destiné aux collaborateurs de l’entreprise.
Ils peuvent notamment y demander
leur congé, s’inscrireaux formations ou mettreà
jour leurs données personnelles. Les salariés sont
responsabilisés vis-à-vis de leurs données, et
l’entreprise y trouve un énorme gain de temps.
30
LG - Mai 2015

Qui sont vos clients?
Toutes les entreprises du Luxembourg sont
des clients potentiels. Actuellement, nous
avons 150 clients. Ils sont du domaine bancaire,
des compagnies industrielles, des sociétés
du secteur des soins, et de la distribution
également, comme des supermarchés.
Vos bureaux sont situés à Steinfort, à la
frontière avec la Belgique. Cela ne
vous donne-t-il pas l’envie de rentrer
sur ce marché?
Non. Nous ne travaillons que sur le Grand-
Duché. D’abord parce que nos logiciels sont
vraiment adaptés à 100% à la législation de
notre pays. Le calcul de paie proposé notamment
y est complètement lié. De plus parce
que nous avons un ancrage historique local.
Nous sommes une entreprise du Grand-
Duché, et pas une filiale d’une grande compagnie
internationale. Nous proposons nos
propres produits, avec notre propre stratégie.
Nos actionnaires sont également salariés de
Microtis, ce qui est importantpour être indépendant
de toute pression. Et surtout, nous avons
une profonde connaissance du marché local.
Dans un pays qui se tourne de plus en
plus vers les technologies et l'ICT, comment
faites-vous face à la concurrence?
Nous avons en effet remarqué que la concurrence
a augmenté ces dernières années. Mais
ce sont des concurrents ponctuels, liés à un secteur
particulier. Notre différence est que nous
couvrons une gamme bien plus étendue que
les autres, avec nos différents logiciels. Un autre
grand avantage chez Microtis, que vous ne
retrouvez nulle part ailleurs au Grand-Duché,
est l’unicité des données. Nos logiciels fonctionnent
tous sur une même base de données.
Si vous créez un salarié dans l’un des modules,
vous le retrouverez automatiquement dans les
autres. Nos confrères ne proposent pas cette
intégration automatique des données. De plus,
nos clients achètent les modules qu’ils désirent
et en fonction de leurs besoins. Ils peuvent différer
leur achat: commencer avec la gestion du
Pascal Robert
personnel, et l’année suivante y ajouter le logiciel
formation. C’est simple: ils s’emboîtent un
peu comme des Legos.
Quels sont vos prochains projets?
En 2015, nous allons lancer notre “Cloud”.
Nos applications vont être disponibles de façon
décentralisée, car nous allons héberger nos
données dans un Data Center à Luxembourg.
Cela va nous ouvrir au marché des plus petites
entreprises, qui n’ont pas forcément une infrastructure
informatique poussée pour prendre
en charge nos logiciels sous leur forme actuelle.
Ensuite, 2016 sera une année orientée
“Mobile”.
Microtis SA
55, Route d'Arlon
L-8410 Steinfort
Tél.: 37 97 77 1
Fax: 37 97 77 37
info@microtis.lu
www.microtis.lu
LG - Mai 2015
31

IT
Le statut PSDC, nouvelle arme
pour l’économie luxembourgeoise
En marge de la conférence de presse organisée par Numen Europe qui célèbre ses vingt ans
d’existence, LG Magazine a eu la chance de pouvoir rencontrer tant son PDG, Marc Le Vernoy,
venu spécialement de Paris, que David Gray, le directeur général de l’entité luxembourgeoise
ainsi que Daniel Velluet, ancien directeur général parti à la retraite en 2006. L’occasion
de revenir sur le statut de PSDC, qui devrait prochainement voir le jour et venir
s’inscrire en complémentarité avec le statut de PSF.
“
Le législateur tarde
àdonner son feu vert, et
d’autres pays européens
ainsi que les institutions
européennes gagnent du
terrain
”
Compte tenu de l’étroitesse du marché
pour les activités de dématérialisation,
pourquoi la société Numen Europe,
dont les bureaux sont essentiellement
situés en France, a-t-elle fait le choix
d’implanter son siège au Luxembourg,
ceci à une époque où le statut de PSDC
n’existait pas encore?
MLV: Tout d’abord, le groupe a pour grand
principe d’être très attaché à ses différentes
entités juridiques, et il convient de préciser
que Numen possède deux sièges, un à Paris,
et le deuxième donc à Luxembourg, depuis
lequel nous développons nos activités à l’international.
Ensuite, j’ai estimé que Numen Europe devait
être plus présente dans l’industrie financière
et dans le secteur de l’assurance, qui, comme
tout le monde le sait, sont très représentés
au Luxembourg. S’ajoute à cela la présence
sur le sol luxembourgeois de nombreuses
institutions européennes, qui constituent
également un marché cible de premier choix.
Un tel statut constitue-t-il ou constituera-t-il
un argument de poids dans
les négociations commerciales?
DG: Comme vous le soulignez, la loi n’a en
effet pas encore été promulguée, donc il est
difficile à ce stade de répondre à cette question.
En revanche, ce qui mérite d’être souligné,
c’est que grâce aux moyens technologiques
dont dispose déjà le groupe à l’heure
actuelle, Numen Europe peut se targuer de
proposer de l’archivage électronique à valeur
probatoire. Cela signifie qu’un juge peut être
amené à considérer une pièce électronique
fournie par une tierce partie faisant appel
aux services de Numen Europe comme élément
de preuve, ce qui constitue déjà une
valeur ajoutée en soi.
Ce statut, qui devrait être unique en
Europe, permettra-t-il au Luxembourg de
tirer une nouvelle fois son épingle du jeu?
Le statut de Prestataires de Services de
Dématérialisation ou de Conservation
(PSDC), qui fixe des exigences et des
mesures strictes pour les acteurs
concernés tels que Numen Europe,
devrait prochainement voir le jour.
DG: En règle générale, un pionnier et leader
sur une niche de marché tire toujours son
épingle du jeu plus vite et mieux que ses
concurrents. Les grandes sociétés de
l’Internet en sont la preuve par excellence
Aussi, je pense que l’Etat luxembourgeois, s’il
réagit suffisamment rapidement, peut se placer
32
LG - Mai 2015

Daniel Velluet, David Gray et Marc Le Vernoy
dans cette position de pionnier et leader sur
cette niche de la certification en matière de
services de dématérialisation et de conservation.
Ceci étant, le législateur tarde à donner
son feu vert, et d’autres pays européens ainsi
que les institutions européennes gagnent du
terrain.
L’arrivée de ce statut, qui n’aura force de loi
qu’au Grand-Duché, pourrait conduire de
grands groupes internationaux à placer leurs
archives électroniques dans leur filiale luxembourgeoise,
ce qui créerait des opportunités
d’affaires très intéressantes.
Peut-on en déduireque des acteurs tels
que Numen sont sur les starting blocks
et commencent à réaliser des pertes
financières?
DG: Nous sommes effectivement sur les starting
blocks, mais je ne parlerais pas de pertes
financières, plutôt d’investissements consentis
qui restent à amortir. Soulignons que les
investissements que nous réalisons n’ont pas
pour seule fin le statut PSDC.
Des géants de l’Internet tel que Google
qui n’ont de cesse de se diversifier, et
numérisent des livres, représentent-ils
une menace pour vous?
DG: Nous ne faisons pas le même métier.
Tandis que Google s’emploie à numériser
notamment des livres libres de droit, Numen
numérise des ouvrages et des archives de
grande valeur situés dans de prestigieuses
bibliothèques, l’objectif étant de conserver
une trace de ces ouvrages pour l’éternité. La
qualité joue donc un rôle déterminant, et
nous sommes même régulièrement amenés à
travailler sur site. En guise d’exemple, sachez
que toutes les heures, nous arrêtons la production
de nos scanneurs pour recaler la
caméra, ceci afin d’être certain que la colorimétrie
corresponde parfaitement à l’état du
document en l’espèce.
Vous-mêmes, pourriez-vous être amenés
à diversifier vos activités sur le
long terme?
DG: Nous avons pour objectif, d’une part, de
renforcer nos activités existantes, d’autre
part, de compléter notre offre. Nous sommes
par exemple convaincus que le BPO, le
Business Process Outsourcing, en français
«externalisation des processus d’affaires» est
notre avenir, et viendra compléter notre offre
de dématérialisation, à savoir de flux
entrants et sortants, d’archivage électronique,
de coffre-fort électronique, mais aussi à
travers la gestion d’applications métiers pour
le compte de nos clients.
PhR
LG - Mai 2015
33

IT
Interopérabilité, visibilité, soins
Daisy Smet, responsable du pôle administratif de l’Agence eSanté revient sur le
Connectathon et le Med-e-Tel, organisés en avril dernier, où intervenaient des acteurs
du Dossier de Soins Partagé, dont EBRC.
“
Le Luxembourg
apufournir une grande
impulsion dans les domaines
de l’e-santé et de
l’interopérabilité au niveau
européen
”
Qu’est-ce que le Connectathon et
quelles en sont les finalités?
Le Connectathon est un événement qui réunit
des éditeurs de solutions informatiques
dédiées à la santé qui, durant toute une
semaine, viennent tester la conformité de leurs
produits par rapport aux profils d’intégration
IHE (Integrating the Healthcare Enterprise).
Aussi, cet événement annuel permet aux entreprises,
grandes et petites, de tester leurs propres
solutions par rapport à celles de leurs pairs,
et ce dans de nombreux domaines: radiologie,
cardiologie, pathologie, pharmacie… Ces tests
àgrande échelle permettent ainsi aux éditeurs
de TIC de santé de montrer leur capacité à
échanger des informations de santé entre eux.
L’IHE est un consortium international d’éditeurs
et d’utilisateurs de systèmes d’informations
de santé qui vise à faciliter l’échange
d’informations de santé en fournissant des
solutions pour rendre interopérables des
applications de santé dans le cadre de processus
cliniques clairement identifiés.
Et par interopérabilité, on entend la capacité
de deux ou plusieurs systèmes d’informations
de santé à échanger des informations
univoques sans heurts.
Cette année, l’Agence eSanté organisait
le IHE-Europe Connectathon 2015.
Quelles en étaient les raisons?
Tout d’abord, la mission principale de
l’Agence eSanté est d’assurer une meilleure
utilisation des informations dans les secteurs
de la santé et du médico-social, le tout pour
une meilleure prise en charge, coordonnée, du
patient. Elle est appelée à atteindre cet objectif
à travers la mise en place d’une plateforme
de partage et d’échange de données dans le
domaine de la santé, d’une part; et d’un
Schéma Directeur des Systèmes d’Information
de Santé (SDSI) d’autre part. Ce dernier définit
une stratégie nationale d’interopérabilité
des systèmes d’informations de santé, qui
permettra ainsi aux différents systèmes de
santé d'interagir sans problèmes.
Dans ce domaine, l’IHE joue un rôle très important,
car il crée des profils techniques qui englobent
des normes et des standards d’interopérabilité
spécifiques au domaine de la santé, comme
les normes HL7 ou DICOM, par exemple.
C’est dans la poursuite de cet objectif de
promotion d’interopérabilité que l’Agence
eSanté est devenue membre d’IHE-Europe
fin 2012, et est ainsi devenue porteur des
activités IHE pour le Luxembourg.
Le Connectathon réunit des éditeurs de solutions
informatiques dédiées à la santé
C’est donc un élément clé pour les services
médicaux et de soins, car elle garantit la
continuité des soins et assure que l’information
médicale est univoque, cohérente et
compréhensible durant tout le processus de
la prise en charge du patient.
A travers l’organisation d’un événement
international comme le Connectathon, il
nous semblait important de positionner le
Luxembourg et les actions de notre Agence
sur la carte des acteurs internationaux du
domaine de l’e-santé.
34
LG - Mai 2015

Daisy Smet
C’était donc la première fois que le
Connectathon, qui en était à sa 15 e édition,
était organisé au Luxembourg. Outre les tests
autour des profils IHE effectués par les créateurs
et vendeurs des systèmes d’information,
un Projectathon autour du projet européen
Trillium Bridge —un programme de
coopération euro-américaine, dont l’objectif
est de réaliser un pont d'interopérabilité, dans
l'intérêt des citoyens européens— avait lieu.
En outre, le Connectathon avait lieu en
même temps que le Med-e-Tel, la conférence
internationale organisée au
Luxembourg depuis 2002 par la société
internationale pour la télémédecine et
l’e-santé (ISfTeH). Ce salon en était à sa
13 e édition. Le fait de combiner ces deux
événements sur un même lieu et au même
moment a permis à des représentants internationaux
de l’IT, de la médecine et de la
recherche médicale de se rencontrer,
d‘échanger et de faire du réseautage.
Parmi les partenaires luxembourgeois présents
sur Med-e-Tel, un îlot regroupait les
différents partenaires actifs dans la mise et
en œuvre et le suivi du Dossier de Soins
Partagé (DSP), dont EBRC.
Quel bilan tirez-vous de cet événement?
Au cours de cette rencontre qui s’est déroulée
à LuxExpo du 20 au 24 avril 2015, plus de
2.300 tests ont été effectués sur place; 300
participants de 21 pays (européens, États-
Unis, Japon…) étaient présents. 84 profils
furent testés dans différents domaines. Selon
les premiers retours, les participants étaient
satisfaits du lieu et de l’organisation en général,
et ceux qui découvraient notre pays pour
la première fois en étaient ravis. Le
Luxembourg est certes un petit pays, mais il a
pu, par cette occasion, fournir une grande
impulsion dans les domaines de l’e-santé et
de l’interopérabilité au niveau européen.
Quelles sont les retombées pour
l’Agence eSanté?
Le G.I.E. Agence eSanté a été créé en octobre
2011, pour devenir actif et opérationnel
dès septembre 2012. Il est important pour
nous d’être reconnus comme un acteur à
part entière dans le développement de l’interopérabilité.
Cet événement ne contribue
pas uniquement à la reconnaissance de
l’Agence eSanté, mais il place également le
Luxembourg sur la carte internationale de
l’e-santé. Nous sommes donc encore assez
jeunes, mais nous avons déjà accompli un
beau parcours.
Il s’agit maintenant pour nous de continuer
le déploiement des services de la plateforme
eSanté. Et de faire adhérer tout le monde –
des professionnels de la santé au grand
public – pour que ce partage de l’information
puisse se réaliser et s’effectuer à tous les
niveaux.
MA
LG - Mai 2015
35

Brèves IT
Georges Muller
Cegecom
Georges Muller reste directeur
Georges Muller a été reconduit dans ses fonctions
de directeur de Cegecom. À la tête de l’opérateur
alternatif de télécommunications depuis
l’été 2007, il continuera à occuper ce poste
durant les cinq prochaines années. Spécialisé
dans les activités classiques de téléphonie,
d’Internet et de connectivité, Cegecom offre des
produits et des solutions dans les domaines du
cloud computing. En février dernier, il a lancé sa
plateforme de services cloud: EASY | CLOUD.
________________________________________
Systemat
ouvreun bureau à Metz
Systemat déploie ses activités d’intégrateur local
de solutions Cloud au Nord-Est de la France. Le
groupe informatique belgo-luxembourgeois a
ouvert un nouveau bureau sur le site Le
Technopôle de Metz. Il proposera ses solutions
Cloud aux entreprises de la région Alsace
Lorraine. Ces derniers bénéficieront des data
centers Tier IV luxembourgeois.
________________________________________
LuxCloud: Joost Pisters CEO
Joost Pisters, devient CEO de LuxCloud, en remplacement
de Marco Houwen, parti relever de
nouveaux défis informatiques. Entré en 2011 au
sein du groupe luxembourgeois de service informatique,
il occupait le poste de chef du développement.
Photo © Cegecom
Croissance soutenue
pour Telindus
Telindus enregistre en 2014 une croissance
significative de ses revenus et du nombre de
ses clients, dans les activités cloud et télécom.
Avec un chiffre d’affaires en hausse de plus
de 37%, qui passe à 100 millions d'euros, la
filiale du groupe Belgacom au Luxembourg
annonce également une augmentation de
32% de sa clientèle pour les activités cloud.
Elle compte 400 salariés.
________________________________________
Numen Europe lance
l’activité Mailroom
Numen Europe ouvre le premier centre de gestion
externalisée de courriers entrants opérant
sur le mode J. Actuellement, la société de service
informatique spécialisée dans le traitement de
données et de documents sensibles, gèrechaque
jour 10.000 plis (enveloppes courriers) ainsi que
des colis et transports express, via sa Mailroom
basée sur son site de Howald. L’aménagement et
la configuration de cette installation permettront
ainsi de prendre en charge des dizaines de milliers
de plis supplémentaires au quotidien.
________________________________________
Datacenter labellisé
«Made in Luxembourg»
Datacenter Luxembourg a reçu le label «Made in
Luxembourg» décerné par la Chambre de
Commerce du Luxembourg. «Cette distinction
prime non seulement notre origine locale mais
aussi l’excellence de nos services.», se réjouit le
prestataire de services Internet. Fondée en 2000
par Xavier Buck et Marco Houwen, la société propose
des solutions d’infrastructures de data centers,
de connectivité Internet et telecom et des services
gérés d’e-commerce et de colocation.
________________________________________
Nouveau CA
chez Eurocloud Luxembourg
Lors de son assemblée générale annuelle, l’association
Eurocloud Luxembourg a désigné un
nouveau conseil d’administration. L’agence de
promotion du cloud et de l’activité SAAS au
Luxembourg a nommé au sein de son CA: Amal
Choury (e-Kenz, présidente), Yves Reding
(EBRC, vice-président), Frank Lacroix (IBM, viceprésident),
André Jacques, (Systemat), Gérard
Hoffmann (Telindus), Nima Azarmgin (Fedil) et
Céline Tarraube (Fedil – Business Federation
Luxembourg, au poste de secrétaire générale).
Eurocloud Luxembourg est affiliée au réseau
européen EuroCloud Europe.
________________________________________
DuPont mène
la stratégie digitale RH
Selon l’étude Online Talent Communication
(OTaC) 2015, sur le comportement en ligne des
entreprises luxembourgeoises dans leurs démarches
RH, réalisée par Potentialpark et publiée par
notre confrère Paperjam, DuPont de Nemours
Luxembourg offre la meilleure stratégie digitale
RH globale (site carrières & candidature en
ligne). Le groupe industriel devance au classement
la banque SGBT (groupe Société
Générale), récompensée comme meilleur site
carrières du Grand-Duché, et PwC. Selon l’institut
d’études de marché mondiales, basé à
Stockholm et spécialisé dans l'influence digitale
sur le recrutement et la planification de carrière
des candidats, les entreprises luxembourgeoises
gardent une approche conservatrice du recrutement,
et restent globalement à la traîne en termes
de stratégie de communication de recrutement
et d’influence RH.
________________________________________
Avancement numérique
Luxembourg dans le top 10
Selon la 14 e édition du Rapport mondial sur les
technologies de l’information publiée par le
Forum économique mondial, le Luxembourg se
classe 9 e en termes d’avancement numérique.
L’étude a passé 143 pays à la loupe, au travers
des 53 indicateurs qui composent son indice
«Networked Readiness Index» (NRI). Ainsi il
occupe la 1 re place pour l’indicateur «bande passante
internet internationale», la 2 e pour le facteur
«lois en rapport avec le domaine TIC» et la
3 e pour «l’environnement politique et réglementaire».
Cette année, Singapour prend la 1 re place
du classement mondial et devance la Finlande.
En 2014, le Luxembourg se classait 11 e .

Trusted Services Europe
Innovate & Conquer the European Market
Trusted
Advisory
Services
Trusted
Managed
Services
Trusted
Cloud
Europe
Trusted
Security
Europe
Trusted
Resilience
Services
Trusted
Data Centre
Services
3 TIER IV certified Data Centres | ISO 20000 | ISO 27001 | ISO 9001 | PCI DSS Level 1
e-Commerce
BioTech
& HealthCare
International
Institutions
Media
e-Payment
Check Out our Featured Case Studies on EBRC.com
Banking
& Finance

Brèves communes & administrations
Roberto Traversini, bourgmestre de la ville de Differdange
Des résidences
bon marché à Ettelbruck
La ville d’Ettelbruck a comme projet l’acquisition
de l’Hôtel Central afin d’y construire une
nouvelle résidence à coût réduit. Celle-ci
devrait faciliter l’accès au logement aux personnes
à plus faibles revenus.
________________________________________
Nouveauté
au parc de Bettembourg
Le Parc merveilleux de Bettembourg, seul parc
animalier du Grand-Duché a ouvert ses portes
pour une nouvelle saison avec deux nouveautés:
la première, des aquariums de mer contenant
plus de 30 espèces de poissons marins des tropiques,
la seconde, un immense bateau pirate sur
lequel les enfants peuvent s’ébattre après avoir
Une école internationale à
Differdange
Differdange garde ses
maisons unifamiliales
observé la faune. Ce jardin zoologique présente
200 espèces, soit 2.000 animaux
________________________________________
Claude Meisch et François Bausch ont présenté la
future École internationale à Differdange.
L’établissement public sera gratuit. Il fonctionnera
La ville de Differdange n’autorise plus les
démolitions de maisons unifamiliales dans le
but d’y construire une résidence. Le Ministère
Belval - ArcelorMittal
dépasse les normes
selon le système des écoles européennes et
de l’Intérieur vient de confirmer l’arrêté.
Selon le ministère de l’Environnement, l’usine
accueillera 1.400 élèves. Trois cycles d’enseigne-
________________________________________
d’ArcelorMittal d’Esch-Belval rejette trop de pol-
ment sont prévus: une école primaire, une école
secondaireet une voie préparatoire àl’école européenne.
Deux sections linguistiques (francophone
FNR
Parkinson au programme
luants dans l’air. Elle aurait en 2014 dépassé à
plusieurs reprises les seuils tolérés de monoxyde
de carbone, de certains hydrocarbures, de
et anglophone) seront proposées. Les élèves
Le Fonds National de la Recherche a annoncé le
dioxyde de soufre et de carbone organique.
pourront en outre choisir entre le français, l’alle-
Lancement d’un Centre national d’excellence en
L’administration communale d'Esch a également
mand, l’anglais et le portugais. L’apprentissage du
recherche sur la maladie de Parkinson (National
mesuré une plus forte concentration des pol-
luxembourgeois (communication orale) en tant
Centre of Excellence in Research, NCER). Ce
luants avec un niveau record de plomb en 2014.
que langue d’intégration restera obligatoire pour
programme de huit ans, qui s’élève à 20 millions
Selon les autorités, cependant, la valeur maxi-
tous les élèves de l’école primaire et des classes
d’euros, intègre tous les acteurs nationaux de la
male du plomb enregistrée n’est pas directement
inférieures de l’école secondaire. Les premières
recherche biomédicale, ainsi que des partenaires
associée à l’usine. Ils demandent à la société
classes ouvriront leurs portes dès 2016/2017, une
internationaux. Son objectif est d'explorer des
d’apporter des améliorations. Des mesures ont
nouvelle construction est prévue pour 2020.
nouvelles méthodes de détection précoce de la
été instaurées pour limiter cette pollution.
________________________________________
maladie et de permettre une meilleure classifica-
________________________________________
Terrains à moindre prix
La ville de Differdange vend douze terrains, de
tion des patients en sous-groupes. Une grande
étude clinique nationale de Parkinson sera lancée
au cours de l’année 2015.
Belval – Campus: succès
des Portes Ouvertes
deux à quatre ares, pour le prix de 35.000
________________________________________
Une grande réussite fut la journée Portes Ouvertes
euros l'are. Un prix particulièrement attractif
pour faire un geste en faveur du logement. Les
Nouveau projet à Kehlen
de la Maison du savoir, organisée par le Fonds de
Belval. Cette PO a attiré quelques milliers de jeu-
potentiels acquéreurs seront sélectionnés en
Le projet Siegelrich d’une envergure de 27 hecta-
nes étudiants, à majorité de nationalité luxem-
fonction d’une série de critères. La ville favorisera
les jeunes, les parents, et les personnes qui
travaillent à Differdange, entre autres.
res devrait permettre à la SNHBM la construction
d’ici les prochaines années de quelque 1.000
habitations. Le projet devrait démarrer en 2016.
bourgeoise. Des étudiants venant d’Allemagne, de
France et de Belgique se sont également intéressés
de près à la nouvelle Cité des Sciences.
Photo de presse

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Brèves communes & administrations
Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg-ville
Luxembourg-Ville
débute ses travaux
Les travaux de préparation du Chantier
Royal - Hamilius ont démarré. Les immeubles
situés entre la Place Aldringen et le long
de la rue Aldringen sont démolis à grande
vitesse. Le centre Hamilius sera en travaux
jusqu'en 2019, pour aboutir à un ensemble
immobilier de 36.000 m 2 de surface: commerces,
supermarché, bureaux et logements
feront la composition de ce quartier remis à
neuf.
________________________________________
Des nouvelles du Luxtram
Luxtram annonce du nouveau pour son projet
de tramway à Luxembourg, avec la mise
en place d’une nouvelle technologie d’alimentation
sans ligne aérienne au centreville.
Le véhicule 100% électrique se chargera
en amont. Au Kirchberg, celui-ci circulera
sur des voies engazonnées. Les premières
rames devraient entrer en circulation
début 2017, entre Luxexpo et le Kirchberg.
Le tram pourra transporter 10.000 voyageurs
par sens et par heure. Le nom du
constructeur sera prochainement désigné.
Le coût de réalisation du tram devrait se
monter à 565 millions d'euros.
Nouvelle résidence
au Kirchberg
La remise des clés par la SNHBM, la Société
Nationale des Habitations à Bon Marché,
d’une résidence de 20 appartements à caractère
social (Sozialer Wohnungsbau) a eu lieu
en présence de la Ministre du Logement
Maggy Nagel, et la Bourgmestre de la ville
de Luxembourg Lydie Polfer.
________________________________________
JugendJobdag
àDiekirch
La 3 e édition du «JugendJobdag» s’est déroulée
àDiekirch le 23 avril dernier. La foire aux informations
s’adresse aux jeunes et parents qui souhaitent
s’informer sur les opportunités scolaires
et professionnelles. Quelque 500 visiteurs ainsi
que 40 exposants y étaient présents, tels notamment
l’Adem, la Chambre de métiers, la BCEE,
Cactus S.A., Construction Reiser ou encore
Goodyear.
________________________________________
Prendre l’air à Dudelange
Dans le cadre du pacte climat, lancé en 2013
par la ville de Dudelange, l’agence Wili assurera
la communication sur l’initiative communale de
lutte contre le réchauffement climatique.
Le pacte comprend six volets d’actions: l’aménagement
du territoire, les bâtiments communaux,
l’approvisionnement et la dépollution de
l’eau, la mobilité, l’organisation interne et la
communication. Sur ce dernier point la commune
lancera une campagne digitale intitulée
«Le Grand Air se respire à Dudelange». Un site
web et des newsletters présentent des informations
pratiques et de sensibilisation.
________________________________________
Andy Schleck
enseigne le vélo
Succès pour Andy Schleck en tant que moniteur
pour enfants: une centaine de jeunes se
sont inscrits aux ateliers vélos du vainqueur
du Tour de France 2010. Ils pourront suivre
quelques cours avec lui dans le cadre de
Hesper Beweegt Sech, le programme sportif
pour enfants de la commune.
________________________________________
Nouveau directeur
culturel à Mamer
Jérôme Konen prendra officiellement ses fonctions
le 15 mai à la tête du centre culturel, la
Kinneksbond. La jeune institution, âgée d’un
peu plus de quatre ans seulement, se dote donc
d’un jeune directeur.

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Urbanisme & construction
Donner l’impulsion
Pour le Secrétaire d'État au Logement, il est primordial d‘accroître l’offre de logements
àcoût modéré et de permettre à tout un chacun d’accéder à un logement décent.
“
Ce n’est qu’en étroite
collaboration avec toutes les
communes du pays qu’on
pourra garantir à tous de
pouvoir se loger décemment
et durablement
”
Quelles sont les priorités du gouvernement
en matière de logement?
La politique du logement est une des priorités
de ce Gouvernement, et c’est par le biais de
trois piliers essentiels que l’on veut augmenter
l’offre de logements à coût modéré:
Premièrement, par une mobilisation accrue de
terrains à bâtir ainsi que la construction de nouveaux
logements notamment par le biais de la
promotion de l’emphytéose, du programme
portant sur les terrains dits «dents creuses»
(«Baulückenprogramm»), du concept portant
sur un contrat de viabilisation obligatoire
(Baulandvertrag) mais également par le biais du
droit de préemption, inscrit dans la loi dite
«Pacte Logement»: cette disposition importante
permet à l’État et aux communes d’acquérir plus
facilement du foncier; ensuite, par un meilleur
ciblage des aides et participations étatiques, pour
faciliter l’accès des particuliers à un logement sur
le marché privé; enfin, par un accroissement de
l’offrede logements à coût modéré, surtout dans
le domaine locatif, réalisée par nos promoteurs
publics (Fonds du Logement, SNHBM et les
communes), tout en sollicitant l’aide et la participation
des promoteurs privés.
En effet, l’évolution démographique de notre
pays nous oblige à rechercher d’autres types
d’habitat sans pour autant densifier à tout va
par la construction d’énormes résidences. Un
solde migratoire exceptionnel pour l’Europe
(près de 11.000 en 2014), le chômage et
notamment le chômage des jeunes, qui ne
cesse d’augmenter, exercent une pression
accrue sur le marché immobilier rendant de
plus en plus difficile l’accès à un logement
abordable. Il est donc primordial pour ce
Gouvernement d‘accroître l’offre de logements
à coût modéré afin de permettre à
tout un chacun, tout type de revenus
confondus, d’accéder à un logement décent.
Et quand je parle d’accès, cela ne veut pas
dire forcément l’acquisition d’un logement
mais également l’accès au niveau locatif, où
il y a encore un effort considérable à faire
pour mettre suffisamment de logements à
loyer modéré à disposition du marché locatif.
Ce n’est qu’en étroite collaboration avec
toutes les communes du pays qu’on pourra
garantir à nos jeunes, à nos familles, aux personnes
âgées, aux familles monoparentales
et évidemment à toute autre catégorie de
pouvoir se loger décemment et durablement.
Depuis la délégation de signature qui
vous a été conférée: quelles actions compter
vous plus particulièrement mener?
Pas plus tard que le 21 avril, j’ai pu présenter
l’audit opérationnel du Fonds du Logement avec
les principaux constats et recommandations, une
première étape importante pour mener le dossier
Fonds du Logement de manière plus
constructive et efficiente. Une de mes priorités
est sans aucun doute l’introduction de la subvention
loyer. C’est un instrument qui permet
d’accorder une aide aux personnes obligées de
se rabattre sur le marché locatif par manque de
moyens financiers pour acquérir un logement, et
d’ainsi alléger leur taux d’effort concernant le
loyer. Un autre instrument important est le
«Baulandvertrag», concrètement un contrat
entrela commune et le propriétaire, qui oblige ce
dernier à viabiliser son terrain dans un délai
convenu contractuellement lorsque ledit terrain
est reclassé en tant que terrain à bâtir pour
autant que les dispositions soient données afin
d’être raccordé facilement au réseau public
42
LG - Mai 2015

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Urbanisme & construction
Marc Hansen
©2014 SIP /Yves Kortum
d’infrastructures notamment de canalisation
dans un but d’économicité des travaux de raccord
et afin de contrecarrer les effets de spéculation,
principale source de non viabilisation du
foncier. Mais la viabilisation de terrains appartenant
à l‘État à des fins de réalisation rapide de
logements est un autre aspect qui m’importe
beaucoup, non seulement concernant les
«Baulücken» mais également tous les autres terrains
dont l’État est propriétaire.
Quels sont actuellement les grands chantiers
en cours?
D’une part, sûrement la réforme du Fonds du
Logement. Il nous faudra certainement une
bonne année pour que cette restructuration soit
conduite à bon escient, pour ainsi assurer au
Fonds une stabilité fonctionnelle et financière
retrouvée, et pour lui permettre de réaliser son
objectif principal: réaliser de manière renforcée
des logements à coût modéré. La réforme relative
à la loi sur l’aide au logement est un autre
gros chantier qui ne porte pas seulement sur les
aides individuelles mais également sur les «aides
àla pierre»: toutes les aides étatiques pouvant
être octroyées aux communes, associations et
aux promoteurs publics mais aussi aux privés
dans le cadre de projets destinés à la réalisation
de logements. La certification de durabilité énergétique
et écologique LENOZ est en voie de préparation
ainsi que le principe de la banque «climatique»
pour laquelle un groupe de travail ad
hoc a été mis en place. En outre, le texte concernant
le «Baulandvertrag», qui sera ancré dans la
loi relative à l’Aménagement communal, est en
cours de préparation. De plus, à partir du 1 er juin,
les logements de service non habités pourront
être reloués par l’AIS à des particuliers.
Finalement, en ce qui concerne le
«Baulückenprogram», un état des lieux complet
de tous les «Baulücken» du pays a été
effectué. Dès lors, les premières entrevues
avec les communes peuvent démarrer afin
de voir ensemble comment accélérer la viabilisation
de ces terrains. Mais l’État aussi doit
s’activer intensément en ce qui concerne les
quelques terrains en sa possession. A l’instar
de ce qui se fait déjà en Allemagne, j’ai l’intention
de proposer une campagne de sensibilisation
auprès des communes, afin de sonder
auprès des particuliers les intérêts, possibilités
et/ou les obstacles liés à la viabilisation
des terrains, et ceci dans des délais raisonnables.
Aussi, je me suis promis de veiller à
donner l’impulsion nécessaire et cela de
manière conséquente à ce qui est prévu dans
le programme gouvernemental en matière
de logement.
MA
44
LG - Mai 2015

Urbanisme & construction
Une marge de manœuvre réduite
Al’heure où sont érigés de tous nouveaux sites tout droit sortis de terre, à l’instar
d’Esch/Beval, du Ban de Gasperich ou encore de la Porte de Hollerich, se pose la question
de l’urbanisme durable dans les villes et quartiers existants. Force est de constater que
les défis sont multiples et la marge de manœuvre réduite.
Interview de Gaston Greiveldinger, bourgmestre de la commune de Strassen.
“
Nous considérons
qu’il n’y a pas encore lieu
d’agrandir le périmètre bâti,
puisque celui-ci est suffisant
pour accueillir quelque
16.500 habitants
”
Le réaménagement du centre du village
aux alentours de l’église et de la maison
communale est une des préoccupations
principales du collège échevinal. Par des
transformations architecturales, notamment
un embellissement et un apaisement,
on essaie de recréer une vie commune
plus harmonieuse. Qu’entendezvous
par «transformation architecturale»?
Pour comprendre ces propos qui sont effectivement
les nôtres, il faut resituer Strassen et
les caractéristiques de la commune. Il y a le
«nouveau» Strassen, section de la commune
composée de maisons individuelles mais plus
encore de résidences et d’immeubles à
appartements, et le vieux Strassen, le noyau
et quartier historique de la commune, qui se
doit de garder son aspect originel.
Aussi, nous devons d’une part veiller à ce
que suffisamment de maisons individuelles
soient construites dans le «nouveau»
Strassen, afin de satisfaire une demande
existante, d’autre part veiller à ce que les
maisons reconstruites dans le centre historique
répondent à des critères architecturaux
bien établis, c’est-à-dire s’adaptent à l’existant.
Le collège échevinal suggère de poursuivre
avec détermination cette réflexion et
d’en tenir compte lors de la refonte du PAG.
Il est de notoriété commune que les
logements font défaut au Luxembourg,
tout particulièrement dans la région de
la capitale dont fait partie Strassen.
Ne doit-on pas accélérer la construction
de logements pour endiguer la
flambée des prix et tout de même
construire en hauteur dans certains
secteurs?
En effet, la demande de logements est supérieure
à l’offre au Grand-Duché, mais, en
tout état de cause, nous considérons qu’il n’y
apas encore lieu d’agrandir le périmètre bâti,
puisque celui-ci est suffisant pour accueillir
quelque 16.500 habitants. Rappelons que la
commune n’est propriétaire que de peu de
terrains, et qu’elle est ainsi tributaire de ces
derniers pour la construction de nouveaux
logements. Ceci étant, de nombreux projets
urbanistiques sont bel et bien en cours de
réalisation dans la commune.
D’une manière générale, l’étalement
urbain contribue à augmenter les émissions
de Gaz à effet de serre (GES) car
il engendre des besoins croissants en
énergie et en transport. Aussi, les collectivités
doivent-elles inévitablement
s’orienter vers un urbanisme durable.
Comment mieux construire nos villes
et nos quartiers?
En ce qui concerne les GES, nous avons
chargé plusieurs bureaux d’études de réaliser
des audits énergétiques et de voir comment
réduire les émissions des bâtiments communaux.
46
LG - Mai 2015

Gaston Greiveldinger

Urbanisme & construction
“
Nous nous sommes
dotés d’un grand réseau
de chauffage urbain de
dernière génération
”
Nous avons par ailleurs encouragé l’installation
de panneaux photovoltaïques et nous avons
dotés plusieurs bâtiments communaux de tels
équipements. Nous bénéficions d’un grand
réseau de chauffage urbain de dernière génération,
à savoir un système de gazéification du
bois, qui se révèle très économique et respectueux
de l’environnement.
En matière de transport, la tâche est beaucoup
plus compliquée, dans la mesureoù à partaugmenter
les possibilités de desserte de la ZAC de
Bourmicht depuis la gare centrale de
Luxembourg et de la gare de Strassen/Bertrange
en transport en commun, partiellement gratuite
pour les travailleurs sur la zone, nous ne pouvons
pas faire grand-chose au balai incessant d’automobiles
traversant la route d’Arlon de bout en
bout de la commune. Idem au niveau de l’autre
zone d’activités située derrière le CHL.
Ces mesures sont insuffisantes, et il faudrait que
Strassen, qui jouxte Luxembourg-Ville, puisse
profiter du tram en phase de réalisation dans la
capitale, ce qui ne se fera pas dans un premier
temps. Néanmoins, nous avons déjà anticipé la
phase II du déploiement du tram, qui devrait un
jour desservir Strassen, ceci en prenant toutes les
précautions afin que les promoteurs et constructeurs
prévoient une bande libre permettant
l’élargissement futur de la route d’Arlon.
Compte tenu de l’attractivité du pays,
pourquoi ne pas imaginer des nouvelles
zones mixtes permettant un urbanisme
durable (ex. Esch/Belval) au lieu
de créer d’un côté des ZAC et d’un
autre des lotissements?
Sur le papier, c’est très beau, mais dans la réalité,
très difficile à réaliser. A Strassen, par
exemple, nous avons pris la décision d’étendre
la zone derrière le CHL et d’y créer une zone
mixte comprenant habitat, commerce et administration.
Si, à l’époque, le PAG et le PAP de
ce zoning avaient été conçus de sorte à ce que
seules les activités tertiaires soient autorisées,
aujourd’hui, les utilisateurs du zoning expriment
de nouveaux besoins tels que celui de se
restaurer ou de pouvoir s’adonner à des activités
de loisir. C’est la raison pour laquelle nous
avons entamé cette démarche.
Administration communale de Strassen
1, Place Gde Duchesse Charlotte
L-8041 Strassen
Tél.: 31 02 61 1
Fax: 31 02 61-111
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48
LG - Mai 2015

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Urbanisme & construction
La nouvelle Cloche d’Or:
un virage urbanistique
Plusieurs projets urbanistiques de taille sortiront de terre à Luxembourg-Ville dans les
prochaines années, parmi lesquels la nouvelle Cloche d’Or, qui revêtira une fonction
d’entrée de ville, comme nous l’explique Michel Knepper, Operations Director, auprès
de Grossfeld PAP. Interview.
Aterme,
la nouvelle Cloche d’Or
pourra accueillir au moins
2.500 habitants et 37.000
salariés
”
“
Le projet d'aménagement général
(PAG) du Ban de Gasperich a été
adopté par le conseil communal de
Luxembourg en janvier 2005. Par la
suite, des projets d’aménagement particuliers
ont été adoptés par le conseil
communal en 2010. Quelle est dans ce
cadre la mission de Grossfeld PAP?
Grossfeld PAP, qui appartient aux deux actionnaires
Promobe et Extensa, est en charge
d’une grande partie du développement du site
sur lequel sera érigé le nouveau quartier urbain
de la Cloche d’Or. La partie restante sera développée
par la société Olosfund, qui est le propriétaire
de l’intégralité du terrain.
Concrètement, Grossfeld PAP développera
400.000 m 2 des 580.000 m 2 constructibles.
résidentiel, de bureaux et l’îlot sur lequel sera
construit le centre commercial.
Une des obligations fixées par les autorités
était de concevoir un projet assurant la
mixité de fonctions, avec une part importante
de logements pour les îlots A et B.
Précisons que nous avons dépassé de loin les
objectifs fixés par les autorités à ce sujet, et
que nous avons consacré 120.000 m 2 pour
l’habitat, ce qui s’explique notamment par le
fait que nous avons imaginé une tour de
25.000 m 2 de résidentiel au-dessus du centre
commercial et des logements supplémentaires
au sud du futur boulevard Raiffeisen, lesquels
longeront le couloir écologique.
Aterme, le Ban de Gasperich pourra accueillir
au moins 2.500 habitants et 37.000 personnes
salariées.
Comment est né le projet? Comment
les contours ont-ils été définis?
Quelles sont les principales caractéristiques
du projet?
Le projet repose sur le Masterplan de 2004 qui
a été élaboré par les autorités publiques, à
savoir les ministères de l’Intérieur, des
Transports, de l’Environnement, de l’Economie,
conjointement avec la Ville de Luxembourg. Le
Masterplan a été transposé dans le PAG de la
Ville de Luxembourg en 2005. Dans la foulée,
Grossfeld PAP a déposé un premier PAP pour
les îlots A, B et C, soit respectivement l’îlot
Nous avons été très attentifs sur la fonction
d’entrée de ville que jouera ce quartier dans la
planification du site, en prenant comme repère
principal les deux grands boulevards que sont
le boulevard Raiffeisen et le boulevard
Kockelscheuer, qui forment une intersection.
Le développement du site s’est fait suivant une
démarche globale, ceci afin de garantir la qualité
urbanistique et architecturale du projet.
50
LG - Mai 2015

Urbanisme & construction
Michel Knepper
Il est important de souligner que contrairement
au résidentiel, l’immobilier de bureau
est et sera conçu sur mesure, et répond aux
demandes explicites de nos clients, à commencer
par PwC, Deloitte et Alter Domus,
qui ont été et sont fortement impliqués dans
la réalisation de leur bâtiment de bureau.
Nous nous sommes par ailleurs efforcés de
mettre tout en œuvre pour que le site soit le
plus vivant et animé possible, afin d’éviter les
erreurs qui ont pu être commises par le passé
dans le développement d’autres quartiers. La
tâche s’avère moins ardue qu’ailleurs à ce
niveau, compte tenu des faibles distances
entre les extrémités du site.
Autre caractéristique du site et non des
moindres, la part belle faite à la verdure, qui
occupera la moitié de la surface. Outre la
réalisation d’un parc, un couloir écologique
marquera la séparation entre la zone d’activité
existante et le nouveau quartier, et une
ceinture verte longera la totalité du site.
Une des caractéristiques qui semble
propre au Luxembourg, malgré la
rareté des terrains, est la hauteur
modeste des buildings erigés. Qu’en
est-il ici?
Effectivement, rares sont les buildings qui
dépassent les quelques étages au
Luxembourg. L’exemple le plus frappant est
celui du Kirchberg où la hauteur des buildings
est à ce point faible que l’on en vient à
manquer de repères visuels.
Nous avons pour ce faire imaginé des
bâtiments sur trois hauteurs, 60 mètres,
36 mètres et 22 mètres, les bâtiments les
plus imposants donnant directement sur les
artères principales et donnant une 3 e dimension
aux espaces-rues.
En quoi ce projet urbanistique ressemblera-t-il
ou se différenciera-t-il d’autres
projets ambitieux tel que le futur
écoquartier de la Porte de Hollerich?
Ce que je peux vous dire, c’est que notre
projet répond à des normes environnementales
très strictes qui nous ont valu d’obtenir
la certification «or» du prestigieux système
de certification allemand DGNB, et ce, tant
pour le volet écologique qu’économique ou
encore socio-culturel et fonctionnel. Nos
immeubles seront évidemment développés
dans la même démarche environnementale.
Au niveau du transport, qui est un élément
déterminant dans des villes aux axes saturés,
notre quartier est un des rares quartiers de la
capitale qui pourra se prévaloir de bénéficier
de trois modes de transport, le train, le tram
et le bus. En ce qui concerne la mobilité
douce, signalons que des pistes cyclables
latérales séparées de la circulation routière
seront réalisées le long des boulevards
Raiffeisen et Kockelscheuer. Un deuxième
type de pistes cyclables est prévu lui dans
l’espace vert, et ce, au niveau du couloir écologique
et de la ceinture verte.
Y a-t-il encore d’autres éléments qui
ont été pris en compte en matière de
développement durable?
Il y a bien évidemment le volet énergétique
qui a fait l’objet d’une attention particulière.
Nous avons signé une convention avec la
Ville de Luxembourg qui prévoit un raccord
au chauffage urbain que la Ville est sur le
point de mettre en place. L’intégralité de la
chaleur proviendra de l’usine d’incinération
SIDOR située à Leudelange. Par le biais de la
récupération de la chaleur de Leudelange,
nous ne consommerons pas d’énergie primaire.
Au niveau de l’eau, un concept d’assainissement
pour les eaux pluviales a été mis en
place, avec la réalisation d’un bassin de
rétention, de toitures plates et végétalisées,
et prévoyant la réutilisation de l’eau de pluie
àl’intérieur des bâtiments pour les besoins
de nettoyage, d’arrosage, sanitaires et les
besoins de sprinklage.
Aciter également la remise à ciel ouvert du
Weierbach dans le couloir écologique, qui est
aujourd’hui canalisé dans la zone d’activités
existante.
PhR
52
LG - Mai 2015

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Urbanisme & construction
«Il n’y a pas de solution miracle»
«J’estime que pour s’orienter au maximum vers un urbanisme durable, il convient
d’opérer un savant mélange entre instruments de transparence d’un côté, et planification
territoriale, plans sectoriels et PAG au niveau communal de l’autre», dixit Tom Eischen,
Commissaire du gouvernement à l’Energie. Interview.
“
La mise en place
de ce référentiel mène
à une fuite en avant
vers l’excellence énergétique,
ce dont nous nous
réjouissons
”
Plusieurs projets d’envergure sont en
phase de réalisation à Luxembourg,
parmi lesquels la Porte de Hollerich ou
le Ban de Gasperich. Quels sont les
principaux défis en matièrede politique
énergétique au niveau de ces projets?
Pour répondre à votre question, tous ces projets
doivent respecter les standards énergétiques
tels que définis par le gouvernement, au
moyen d’un référentiel composé de lettres,
chose qui s’avère indubitablement être le cas.
Les promoteurs et urbanistes vont même plus
loin en anticipant les normes de demain, à
des fins de différenciation en termes de marketing,
ce qui vaut au Luxembourg d’avoir
des nouveaux projets urbanistiques d’une
grande qualité environnementale, et même
de façon plus large en matière de développement
durable au sens large. Au final, nous
pouvons affirmer que la mise en place de ce
référentiel, qui permet de situer des biens ou
des projets par rapport à d’autres, assure une
forme de transparence et mène à une fuite en
avant vers l’excellence énergétique, ce dont
nous nous réjouissons.
Un autre élément essentiel qui se pose est
celui de l’évaluation des impacts environnementaux
globaux des matériaux utilisés.
De fait, on peut parvenir à d’excellents résultats
dans la construction d’un bâtiment en
termes d’efficacité énergétique et de recours
aux énergies renouvelables, tout en ayant
utilisé des matériaux très peu durables.
Pour cela, nous avons décidé au Luxembourg
d’anticiper les éventuelles normes européennes
sur cet aspect, pour le moment inexistantes,
en complétant le mécanisme par
l’adoption d’un nouveau critère, qui prendra
lui aussi la forme de l’attribution d’une lettre
selon les résultats de l’analyse du cycle de vie
du matériau.
Dans ce cadre, nous avons d’une part mis sur
pied le Conseil national pour la construction
durable, d’autre part, réalisé un centre de
compétences pour la construction durable.
Un système de certification, LENOZ, est par
ailleurs en phase test sur 50 bâtiments, système
qui prend en compte tous les composants
du cycle de vie des matériaux afin de
déterminer la durabilité d’un bâtiment, et qui
devrait voir définitivement le jour en 2016.
L’efficacité énergétique et le recours
aux énergies renouvelables est-ce suffisant
pour prétendre àun «urbanisme
durable»?
Non, il s’agit là d’un pas dans la bonne direction,
mais ce n’est pas suffisant dans la
mesure où tous les aspects du développement
durable ne sont pas pris en compte.
D’une manière générale, l’étalement
urbain contribue à augmenter les émissions
de Gaz à effet de serre (GES) car
il engendre des besoins croissants en
énergie et en transport. Aussi, les collectivités
doivent-elles inévitablement
s’orienter vers un urbanisme durable.
Comment mieux construire nos villes
et nos quartiers?
54
LG - Mai 2015

Tom Eischen
Il n’y a pas de solution miracle, mais toutes
les discussions que je mène en matière urbanistique
tendent à prendre en compte cette
dimension d’«urbanisme durable».
J’aimerais ajouter à cela que les grands projets
urbanistiques répondant aux certifications
DGNB, BREEAM ou HQE intègrent déjà de
nombreux éléments relevant de la durabilité
dans l’urbanisme, même s’il y a des limites dans
la mise en application des critères. J’estime que
pour s’orienter au maximum vers un urbanisme
durable, il convient d’opérer un savant
mélange entre instruments de transparence
d’un côté, et planification territoriale, plans sectoriels
et PAG au niveau communal de l’autre.
Tandis que le recours à la géothermie a
été autorisé au Kirchberg, il n’en va pas
de même pour le futur site du Ban de
Gasperich. Comment ces décisions
sont-elles motivées? Quels sont les
critères d’appréciation?
La géothermie joue à mon sens un rôle
important et sera amenée dans le futur à
jouer un rôle plus important encore. Ceci
étant, le recours à la géothermie n’est pas
sans conséquence sur l’environnement, à
savoir au niveau de l’approvisionnement en
eau. Aussi, il faut trouver le bon équilibre
entre ces intérêts contradictoires, ce qui
implique de revoir l’étude de potentiel en
matière d’énergies renouvelables, ce que
nous sommes en train de faire.
Par ailleurs, à quand un plan de rénovation
énergétique de l’habitat à grande
échelle sur le territoire luxembourgeois?
Nous avons présenté en décembre 2014 le
plan d’action national en matière d’efficacité
énergétique, qui stipule quelles mesures le
Luxembourg entend prendre pour aller plus
vite dans les politiques d’efficacité énergétique.
Une partie de ce plan repose sur le plan d’action
pour la rénovation énergétique. Il faut
cependant considérer que le document publié
est un document très général, et que nous
sommes en passe de le concrétiser. Acet effet
se tiendra le 19 mai un atelier d’une journée
réunissant tous les acteurs concernés et traitant
tous les aspects – barrières financières,
techniques, protection du patrimoine, matériaux
écologiques, qui sera peut être complété
par un deuxième atelier plus tard. PhR
LG - Mai 2015
55

Enovos, pionnier dans le conseil
énergétique au Luxembourg
«Nous n’avons pas attendu les directives européennes pour mettre en place des services
de conseils à nos clients. L’activité de conseil d’Enovos remonte à une vingtaine
d’années, ce qui fait de nous les pionniers au Grand-Duché, et la législation européenne
ne fait que nous conforter dans nos choix stratégiques», expliquent Laurent Magi,
Responsable du département "Energy and Consultancy Services" auprès d’Enovos
Luxembourg, et Laurent Majerus, Energy Efficiency Manager. Interview.
Laurent Magi et Laurent Majerus
Enovos a lancé un programme de subventions
baptisé "Enoprimes". De quoi
s’agit-il?
Laurent Magi: "Enoprimes" est un programme
de subventions dans la rénovation et
l’efficacité énergétique lancé il y a quelques
semaines seulement, qui trouve son origine
dans le cadre réglementaire européen, lequel
prévoit, entre autres, l’amélioration de l’efficacité
énergétique au sein des pays membres.
Chaque Etat membreest ainsi invité à mettreen
place un mécanisme d’obligations à l’égard des
fournisseurs d’énergie, qui se doivent de réduire
le volume global de l’approvisionnement en
énergie de leurs clients. En cela, il convient d’encourager
les clients finaux à réduireleur consommation
en énergie, ce qui passe tant par du
conseil que par des incitations financières.
Je tiens à souligner cependant que nous n’avons
pas attendu les directives européennes pour
mettre en place ce type de services. L’activité de
conseil d’Enovos remonte à une vingtaine d’années,
ce qui fait de nous les pionniers au Grand-
Duché, et la législation européenne ne fait que
nous conforter dans nos choix stratégiques.
56
LG - Mai 2015

Concrètement, comment ce système de
primes fonctionne-t-il?
Laurent Magi: Il faudra que nous amenions
la preuve de notre rôle incitatif auprès de nos
clients finaux, tant entreprises, que secteur
public, que particuliers, c’est-à-dire que
ceux-ci réalisent bel et bien des économies
d’énergie grâce aux mesures que nous mettons
en place à leur égard. Pour ce faire, le
client, avant qu’il ne passe commande, signe
une convention avec nous stipulant que
nous sommes bien à l’origine des dispositions
qu’il prend, comme par exemple changer
sa vieille chaudière pour une chaudière
plus performante. Si pour certaines catégories
de clients, la prime jouera un rôle déterminant
dans la démarche d’amélioration de
l’efficacité énergétique, pour d’autres catégories
de clients, notamment les industries,
l’expertise technique pourra s’avérer encore
plus important que la prime.
Acette fin, il faut réaliser un calcul d’économies
d’énergie auprès des clients, quels qu’ils
soient, et ce, même si cela est relativement
complexe et contraignant à mettre en place.
C’est pourquoi, l’Etat a mis au point des
mesures standard pour lesquelles le calcul
des économies d’énergie est quasi-automatique.
Pour les projets plus complexes qui sortent
de ce cadre, le client, avec le support
d’Enovos, devra apporter la preuve de l’économie
d’énergie réelle.
Précisons qu’Enovos s’est en partie inspiré de
ce qui se fait au Danemark et en France pour
mettre au point ce système de primes.
En effet, ces deux pays ont un dispositif similaire
depuis 2006. Si, au Danemark, le plus
gros des actions reposent sur l’amélioration
de l’efficacité énergétique dans l’industrie,
en France, en revanche, ce sont avant tout
les particuliers qui sont ciblés. Pour le lancement
du dispositif au Luxembourg, ces deux
cibles sont visées en parallèle.
Comment Enovos s’y prend-elle pour
les clients particuliers?
Laurent Magi: Enovos Luxembourg a signé un
accord-cadre avec la Fédération des Artisans,
car les primes à destination des particuliers
sont assez nombreuses et pas toujours facile à
comprendre pour un particulier. Autrement
dit, il revient à l’artisan d’inciter le client à
améliorer son efficacité énergétique et à lui
proposer directement la prime financière.
Qu’en est-il au niveau des communes?
Laurent Majerus: Ici aussi, il y a à la fois des
mesures standard et des mesures spécifiques.
La rénovation ou l’efficacité énergétique
d’un bâtiment tel qu’une école, une mairie
ou une piscine, par exemple, répond à des
mesures standard, pour lesquelles un calcul a
été établi par le gouvernement.
Pour les projets spécifiques, c’est-à-dire des
projets de plus grande envergure tel que
l’éclairage public, par exemple, c’est Enovos
qui fait les calculs, au même titre que pour
les entreprises.
Précisons en outre que les primes sont cumulables,
ce qui signifie que l’Enoprimes peut
très bien être versée à une commune bénéficiant
de subventions dans le cadre du Pacte
climat ou du fonds nova naturstroum.
Sans transition, Enovos Luxembourgorganise
cette année encore l’Energieforum,
qui a lieu cette fois-ci chez Luxlait à
Bissen le 12 juin. Que pouvez-vous
d’ores et déjà nous dire à ce stade sur
le programme?
Laurent Majerus: Nous avons effectivement
«délocalisé» l’event dans le centre du pays
cette année. Même si le programme n’est pas
encore finalisé, ce que nous pouvons vous
révéler au stade actuel des choses, c’est d’une
part qu’un tout nouveau concept inédit et
ludique prendra place, d’autre part que les thématiques
de l’Enoprimes, de l’efficacité énergétique
et de la mobilité seront de la partie.
“
‘Enoprimes’
est un programme de
subventions dans la
rénovation et l’efficacité
énergétique
”
Enovos Luxembourg S.A.
2, Domaine du Schlassgoard
L-4327 Esch-sur-Alzette
Tél: 8006-6000
Fax: 2737-6111
enovos.eu
LG - Mai 2015
57

Urbanisme & construction
Une planification précise
en construction modulaire d’ALHO
assure un temps de construction record
223 lits pour patients, une surface brute de 9.574 m 2 ,un équipement des plus modernes
et un confort correspondant aux exigences actuelles: sans l’expérience de l’entreprise
ALHO, leader depuis 50 ans dans le secteur de la construction modulaire, le nouveau
bâtiment d’une clinique de cette taille aurait été impossible à réaliser dans un délai d’à
peine seize mois. A Siegen en Allemagne, ce record a été établi. Depuis mi-août, la clinique
aréalisé son objectif déclaré d’un «bâtiment d’un seul tenant» grâce au nouveau bloc
hospitalier sur le site de Weidenau.
“
Le déplacement des
quelque 300 employés et
100 patients a pu être
réalisé sans interrompre
les activités de l’hôpital en
seulement un week-end
”
«Après les travaux de transformation et
l’agrandissement, nous disposons maintenant
d’un des hôpitaux les plus modernes
de la circonscription», affirme Bertram
Müller, gérant de la Kreisklinikum Siegen
GmbH, en se réjouissant du déménagement
de l’hôpital municipal vers le site de
la clinique à Weidenau. Le déplacement
des quelque 300 employés et 100 patients
apu être réalisé sans interrompre les activités
de l’hôpital en seulement un weekend.
En dehors de la rentabilité et de la fonctionnalité,
il faut respecter des normes de
sécurité et d’hygiène très élevées pour des
bâtiments destinés à une utilisation médicale.
Suite aux exigences spécifiques du
projet, une très grande précision s’impose
dès la phase de conception. Les bâtiments
modulaires d’ALHO répondent à toutes
ces exigences et offrent des avantages
bien connus du maître d’ouvrage de
Siegen.
Architecture et aménagement intelligents
Le nouveau bâtiment en forme de L fut relié
aux bâtiments existants au niveau du front
des bâtiments sur trois étages. Un pont indépendant
de 15 mètres de longueur constitue
la liaison vers un autre bâtiment existant de
l’hôpital. Le rez-de-chaussée et le premier
étage ont été construits en béton armé – en
partie en pièces préfabriquées, en partie en
béton coulé sur place. Sur ces «fondations»,
quatre étages supplémentaires en modules
ALHO ont été montés. Des modules intérimaires
d’une hauteur de 1,16 m au-dessus du
deuxième étage assurent l’adaptation en hauteur
pour la liaison avec les hauteurs des étages
du bâtiment existant. La centrale technique
sous forme d’étage en retrait sur le toit
constitue l’extrémité du bâtiment. Des ascenseurs
situés aux deux passages allant vers le
bâtiment existant assurent aux visiteurs et aux
patients des déplacements plus courts et efficaces.
La liaison directe d’un des ascenseurs
avec la centrale de lits simplifie la logistique.
58
LG - Mai 2015

Les quelque 1300 m 2 du rez-de-chaussée sont
occupés par un laboratoire central d’analyses,
une unité d’isolement, des salles pour les
médecins et des salles annexes. 90 pour cent
du premier étage sont occupés par l’unité de
soins intensifs avec une section hospitalière
séparée. Dans l’unité de soins intensifs, la clinique
a des chambres de une à deux personnes.
Les chambres sont reliées entre elles par des
fenêtres, de manière à ce que l’infirmière ou
l’infirmier puisse s’occuper de plusieurs patients
en même temps. Les quatre autres étages
hébergent des chambres pour patients ainsi
que des salles spéciales pour médecine interne,
pneumologie, cardiologie et neurologie. Un
laboratoire de sommeil vient compléter le tout.
Un investissement durable
D‘un point de vue écologique, le bloc hospitalier
a été planifié de manière précise. Avec les
fenêtres triple vitrage, l’enveloppe du bâtiment
avec isolation thermique répartie minimise efficacement
les pertes de chaleur. Le maître d’ouvrage
a accordé une importance particulière à
une alimentation en électricité, en chaleur et en
air climatisé la plus indépendante possible: une
unité d’énergie totale fonctionnant au gaz naturel
qui fut construite lors de la mise en œuvre du
bloc hospitalier assure l’alimentation énergétique
de l’ensemble des bâtiments de la clinique.
Des détails innovants accompagnent l’hôpital
vers l’avenir: une technique de chauffage et
d’aération intelligente minimise la consommation
d’énergie. Lorsqu’on ouvrepar exemple
une fenêtre dans une chambre ou qu’on
éteint l’aération, le chauffage s’adapte automatiquement.
Pour l’éclairage des couloirs,
on a opté pour une technique DEL à consommation
particulièrement faible en énergie.
Un investissement qui se rentabilise d’un point
de vue du développement durable: l’environnement
est ménagé et grâce à des intervalles de
maintenance très espacés, les frais supplémentaires
sont amortis en peu d’années.
La construction modulaire d’ALHO
Systembau
Les bâtiments d’ALHO sont préfabriqués dans
des ateliers modernes, indépendamment des
conditions météorologiques, sous forme de
modules prêts à être montés, qui sont assemblés
sur le chantier. Grâce à des processus certifiés
ISO 9001:2008, de nombreux labels de
qualité et la préfabrication industrielle, les
bâtiments modulaires d’ALHO se démarquent
par un niveau de qualité élevé et constant.
L’entreprise familiale siégeant à Friesenhagen
(D) avec une filiale à Esch-sur-Alzette fait partie
des leaders du secteur avec environ 800
employés dans toute l’Europe. Dans un temps
de construction réduit jusqu’à 70% par rapport
àcelui des bâtiments traditionnels, avec un prix
et des délais fixes, des bâtiments modulaires
haut de gamme individuellement conçus tels
que des écoles, des maisons relais, des immeubles
de bureaux et des bâtiments administratifs
ou des immeubles pour établissements de soins
et de santé voient le jour. Quant à l’efficacité
énergétique, tous ces types de bâtiments peuvent
par ailleurs être construits conformément
aux normes des maisons passives.
ALHO Systembau SARL
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L-4362 Esch-sur-Alzette
Tél.: 26 17 54 43
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LG - Mai 2015
59

POUR DEVELOPPEURS
Construction innovante en modules
Construire des laboratoires et centres de recherche est particulièrement
exigeant. Les bâtiments modulaires d’ALHO convainquent non seulement
par leur fonctionnalité et leur rentabilité mais surtout par le respect des
règles de sécurité et d’hygiène élevés afin de correspondre aux exigences
spécifiques du projet.
Comme les priorités dans la recherche et le développement peuvent
toujours se modifier, la flexibilité et l’adaptabilité du bâtiment jouent
également un rôle important. Le bâtiment doit répondre rapidement aux
changements nécessaires - c’est l’affaire de la construction modulaire
d’ALHO !
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Urbanisme & construction - Coverstory
La CDCL relève
les défis de la construction
«Mon arrière grand-père a fondé la société. Mon grand-père, Camille Diedrich, a pris
le relais dans les années 50, et l’a vraiment développée», explique Jean-Marc Kieffer,
l’administrateur délégué actuel de la CDCL. Rencontre avec celui qui doit aujourd’hui
faire face aux défis du monde de la construction moderne.
“
Nous essayons toujours
de mettre le client au
centre de nos efforts,
comme un partenaire
”
Jean-MarcKieffer est à la tête de la CDCL depuis
2009. Il devient administrateur délégué durant
une année charnière pour la compagnie, car non
seulement elle se dote d’un conseil administration,
mais c’est également une année de transition
entre deux générations, avec la retraite de
nombreux anciens administrateurs. Il décrit:
«c’est une entreprise familiale à trois familles.
Nous essayons de respecter une certaine continuité.
Mais nous devons également innover et
aller de l’avant dans ce métier». Des innovations
mises en place notamment en 2012.
Premièrement, le nom de la société change:
“la Compagnie de Construction” s’accompagne
désormais du qualificatif “Luxembourgeoise” qui
met l’accent sur son origine et son identité locale.
Mais également, l’entreprise, à l’étroit dans ses
locaux du quartier de la gare de Luxembourg-
Ville, inaugure son nouveau siège à Leudelange.
Des activités diverses et des défis à
surmonter
«Nous sommes une des plus grandes entreprises
de construction du pays. Nous touchons
un peu à tout». En effet, la CDCL s’occupe de
la construction de bâtiments résidentiels, de
bureaux, d’ouvrages d’art et de génie civil, de
bâtiments fonctionnels tels que des hôpitaux,
mais aussi de rénovation et réhabilitation, ou
encore de travaux industriels. Ce qu’ils
construisent le plus: des bâtiments à destination
d’accueil du public, comme des supermarchés,
centres intégrés pour personnes
âgées, lycées, écoles, maisons relais, notamment
une partie de l’université à Esch/Belval.
En outre, depuis 2012, la CDCL s’occupe également
de promotion immobilière. «Notre
métier de base était le gros oeuvre. Puis au fil
des ans, nous nous sommes développés sur
divers secteurs afin de nous adapter aux
besoins du marché», développe Jean-Marc
Kieffer. «Avec notre soixantaine d’intérimaires,
nous frôlons les 600 collaborateurs. Ils
sont de douze nationalités différentes, dont
85% de personnes d’origine portugaise. Ils
sont très qualifiés et continuent souvent de se
former le long de leur carrière, par exemple
par le biais de l’IFSB. Heureusement d’ailleurs,
face à tous les défis que nous rencontrons»
explique-t-il. Les enjeux dans le secteur de la
construction sont en effet multiples.
D’abord la question de l’écologie. La modification
des normes impose que d’ici 2017,
tous les bâtiments d’habitation construits
appartiennent à la catégorie AA, soit des bâtiments
passifs avec une excellente isolation
thermique, et de bonnes performances énergétiques.
«Nous nous adaptons à la législation
et aux nouvelles techniques demandées
pour ce type de construction. Notre service
après-vente sera peut-être également renforcé
car les clients n’auront pas forcément
l’habitude de ces nouveaux habitats. Nous
souhaitons fournir des solutions intégrées et
proposer un service de A à Z» explique-t-il.
62
LG - Mai 2015

Jean-Marc Kieffer

Urbanisme & construction - Coverstory
“
Nous avions
de nombreuses contraintes
techniques, mais nous
avons surtout réussi à
compresser le temps
”
Ensuite, au niveau de l’évolution démographique.
Le gouvernement parle de 700.000
habitants au Grand-Duché d’ici 2050.
«Depuis la crise, beaucoup d’entreprises se
sont repliées sur le secteur résidentiel. Il n’a
pas vraiment fléchi, vu que la densité de
population augmente. Nous faisons donc
face à une grande demande».
Enfin, une grande demande implique de
nombreux concurrents. La CDCL fait pourtant
la différence grâce à ses valeurs et sa fiabilité:
«notre gage de sérieux, notre bonne
renommée, notre stabilité financière et notre
expérience qui court sur quatre générations
séduisent nos clients. Et nous le leur rendons
bien, car notre optique est de leur offrir les
meilleurs services et produits. Nous essayons
toujours de mettre le client au centre de nos
efforts, comme un partenaire».
La preuve par l’exemple
Les derniers grands projets récents, dont l’entreprise
peut être fière, ne manquent pas.
Le Freeport, notamment: «nous avions de
nombreuses contraintes techniques, mais nous
avons surtout réussi à compresser le temps».
Une autreréalisation notable est le pont transfrontalier
à Grevenmacher, «ramené par
barge, sa mise en place fut particulièrement
spectaculaire». La Cité du Soleil, un lotissement
d’une centaine d’habitations à
Bettembourg et réalisée en partenariat, mérite
également d’être citée au palmarès des dernières
réalisations remarquables de la compagnie.
Les projets sur lesquels ils travaillent
actuellement ne sont pas en reste.
«Nous avons également gagné le concours
de la ville de Dudelange pour obtenir la
construction du centre sportif René
Hartmann. Après une démolition partielle,
nous reconstruisons un hall sportif, une
piscine, un terrain d’escalade,... Nous
avons également débuté le chantier du
Royal-Hamilius. Cela ne se voit pas encore
trop car nous sommes dans les catacombes
actuellement», sourit-il. Réalisé en association
momentanée, ce nouveau quartier
est le centre de tous les regards: «Par sa
situation géographique et son ampleur, ces
travaux sont très médiatisés. Et nous en
sommes responsables jusqu’au dernier
coup de pinceau en juillet 2019. Mais il ne
faut pas oublier notre autre grand chantier,
le Konrad Adenauer, le plus gros bâtiment
jamais construit à Luxembourg, au sein du
quartier européen au Kirchberg. Nous
sommes en associations avec six autres
entreprises pour cet immense projet, et
nous travaillons dessus depuis deux ans
déjà. Normalement nous aurons fini notre
part en juillet».
Aujourd’hui la CDCL a atteint une taille que
Jean-Marc Kieffer juge satisfaisante: «nous
n’allons plus grandir géographiquement, ni
en taille humaine, mais en part de marché.
Et ce surtout dans la promotion immobilière,
secteur sur lequel nous voulons vraiment
nous développer et devenir autonome».
CDCL S.A.
Compagnie de Construction
Luxembourgeoise
21 rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
Tél.: 48 59 59 1
Fax: 49 41 23
secretariat@cdclux.com
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64
LG - Mai 2015

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A vos côtés dans vos projets de rénovation énergétique
Vous souhaitez entamer, dans votre commune, des
rénovations significatives au niveau énergétique ? Vos
travaux portent p.ex. sur l’isolation, un meilleur système
de chauffage ou de ventilation pour bâtiments publics,
tels que centres sportifs, écoles, etc. ?
Répondant à la volonté européenne de favoriser
les économies d’énergie, le programme enoprimes
d’Enovos récompense vos démarches en vous proposant un
soutien financier et des conseils pour la réalisation des
travaux prévus.
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Urbanisme & construction
Le meilleur des technologies
d’aujourd’hui, pour préparer demain
L’entreprise Minusines est connue à travers le pays comme grossiste en matériel
électrique et en éclairage professionnel. Mais la société n’est pas seulement le leader
de la distribution de ce type de produits sur le marché luxembourgeois. Elle présente
également des solutions complètes pour tous types de bâtiments.
Rencontre avec des experts de la société, Jérôme Jeitz, Paulo Fernandes et Nediljko Repusic.
“
Nous enrichissons
nos possibilités d’offre
car nous voulons être
complets et dans l’air du
temps
”
Depuis 1925, Minusines a la volonté d’être
toujours à la pointe de la modernité, et d’offrir
le meilleur service possible à ses clients.
L’entreprise s’engage à toujours chercher ce
qu’il se fait de mieux dans son secteur. Elle a
récemment conclu de nouveaux partenariats
afin d’élargir son panel d’offres. Elle s’est
accordée avec quatre firmes en matière d’audio,
de composants informatiques actifs,
d’alarmes et de parlophonie.
Jérôme Jeitz, Sales Manager, explique la
récente coopération avec WHD, concepteur
de systèmes audio. «Il s’agit d’une marque
allemande très reconnue, et que nous représentons
en exclusivité commerciale sur le
marché luxembourgeois» explique-t-il.
«Grâce à cette représentation, Minusines
propose des solutions sonores en utilisant
des produits tels que des haut-parleurs, de
l’électronique audio, et surtout des solutions
“multiroom”. Les produits peuvent être installés
dans tous les domaines tels que dans
des résidences privées, des espaces commerciaux,
des restaurants, des industries, des
bureaux, ou autres»... Les produits WHD
allient qualité et design. «La marque possède
son propre atelier de laquage, ce qui lui permet
de réaliser des solutions sur-mesure, par
exemple pour des clients qui exigent une
couleur particulière. Il est également possible
d’incorporer les haut-parleurs dans un meuble,
un faux-plafond, ou derrière des miroirs
ou vitres. WHD produit la chaîne stéréo la
plus petite au monde, qui s'emboîte même
dans une prise de courant» ajoute Jérôme
Jeitz. Les appareils WHD s’intègrent au
besoin dans un système de domotique KNX
qui guide tous les éléments du bâtiment,
comme les stores ou encore l’éclairage.
La transmission est assurée entre les pièces,
par exemple sans fil via un système
Bluetooth. Les produits de la marque WHD
ont été installés mondialement dans des
endroits prestigieux, notamment les aéroports
Charles de Gaulle à Paris et John F.
Kennedy à New-York, ou encore le stade de
football Allianz-Arena à Munich.
Paulo Fernandes, technico commercial, nous
parle à son tour de deux partenariats innovants,
qui séduiront les professionnels installateurs
de solutions électriques. «Nous enrichissons
nos possibilités d’offre car nous
voulons être complets et dans l’air du
temps», explique-t-il.
«A l’origine, les électriciens venaient surtout
chez nous pour acheter du câble et des interrupteurs.
Ensuite nous avons commencé à
vendre du matériel informatique passif:
armoires, câblage et prises par exemple.
66
LG - Mai 2015

Jérome Jeitz Paulo Fernandes Nediljko Repusic
Depuis janvier, nous avons décidé d’alléger le
travail de nos clients électriciens, qui doivent
de plus en plus gérer des systèmes informatiques.
Nous avons conclu un accord avec
Planet Networking, un fournisseur de produits
et solutions réseaux basées sur la technologie
IP. Cette nouvelle collaboration nous
permet de proposer désormais des composants
actifs, comme des switches, des routeurs,
des caméras IP». Minusines offre ainsi
un avantage de taille à sa clientèle d'électriciens,
qui sera capable de délivrer une installation
complète à ses propres clients.
Il ajoute: «notre travail, c’est aussi d’inciter
les électriciens à se diriger vers des solutions
interactives. Ceux qui ne le feront pas vont
avoir du mal à suivre, car le client demande
ces systèmes intégrés. Il veut pouvoir gérer
sa maison entière, le doigt sur sa tablette».
Un autre partenariat inédit concerne les systèmes
d’alarme, explique Paulo Fernandes.
«Le nombre de cambriolages augmente sans
cesse. Pour répondre à la demande de la
clientèle, nous nous sommes associés à la
société israélienne Pima Alarm, une firme
très compétente. Pour le moment, nous
avons décidé de proposer sa solution
Wireless, sans fil, afin d’offrir à nos clients
l’installation la plus simple possible, surtout
pour les installations réalisées par après, sur
un bâtiment existant».
Ensuite, Nediljko Repusic, technico commercial,
nous explique comment Minusines a
conclu un nouvel accord en matière de
vidéo-/parlophonie avec l’entreprise Siedle.
«L’un de nos plus grands partenaires, une
entreprise allemande nommée Jung, fabricant
de dispositifs et de systèmes électriques,
acréé une synergie avec la firme Siedle cette
année. Cette synergie nous a encouragés à
nous associer avec cette marque. Grâce à
Siedle, nous allons améliorer notre portfolio
de solutions vidéo-/parlophonie. Siedle est
une marque très reconnue sur le marché,
surtout en matière de design et de technologie».
Siedle produit des stations de rue, des
solutions d’appel pour bâtiment, des systèmes
de communication pour portes d’entrée.
Ses produits sont très esthétiques, bien plus
que de simples boutons poussoirs d’appel, et
conçus aussi bien pour les résidences, maisons
unifamiliales, entreprises ou bâtiments
publics, en suivant les tendances du design
demandées par le marché.
Minusines n’a plus rien d’un distributeur
classique: elle propose des solutions à véritable
valeur ajoutée pour tous, constructeur,
privé, maître d’ouvrage, commune, ou
encore architecte. Avoir de nouveaux partenaires
est pour la société l’occasion d’innover,
de proposer les technologies à la pointe
du progrès, efficaces au niveau de l’énergie.
L’entreprise prouve grâce à ces accords
qu’elle veut non seulement suivre les tendances,
mais même les devancer, afin de
proposer des solutions adaptées aux besoins
de demain.
LG - Mai 2015
67

Urbanisme & construction
L’alliance fait la force
Couvrir tous les besoins en bâtiment en regroupant plusieurs sociétés au sein d’un
Groupement d’Intérêt Economique, c’est le parti pris par Guy Rollinger en 2006, date à
laquelle il a choisi de céder la partie artisanale de ses activités à ses collaborateurs les
plus compétents. Un mode de fonctionnement intéressant aussi bien pour les dirigeants
des entreprises membres que pour leurs clients.
“
Les clients profitent
des synergies tissées entre
les différents corps de
métier
”
Le groupe Guy Rollinger n’était au départ
qu’une petite entreprise de toiture qui
employait quatre personnes, mais il a connu,
depuis sa création en 1982, une diversification
et un développement constants de ses
activités, ce qui lui permet, trente-deux ans
plus tard, de s’inscrire parmi les plus importantes
entreprises du secteur de la construction
au Luxembourg.
2006 a été une date charnière dans l’histoire
de la société puisque c’est à la fin de cette
année qu’une restructuration a amené Guy
Rollinger à décider de céder la partie artisanale
à ses meilleurs collaborateurs, leur donnant
ainsi la possibilité de se mettre àleur
compte, tout en assurant la pérennité des
activités. C’est ainsi qu’est née l’Alliance des
Artisans, sous la forme d’un Groupement
d’Intérêt Economique.
La formule est gagnante aussi bien pour les
entrepreneurs qui en font partie que pour
leurs clients.
D’une part, chacun de ses membres bénéficie
d’une plateforme administrative mutualisée
tout en gardant une totale indépendance,
bien que le GIE soit supervisé par un comité
de direction. Ainsi, les gérants, qui sont des
experts dans leur métier -et non des secrétaires,
comptables ou informaticiens-, peuvent
68
LG - Mai 2015

Alain Weyrich, président du comité de direction
se consacrer pleinement à l’organisation et à
la gestion de leurs chantiers au quotidien.
D’autrepart, les clients profitent des synergies
tissées entre les différents corps de métiers
représentés au sein de l’Alliance des Artisans
et ont affaire àun interlocuteur unique pour
tous leurs travaux de rénovation ou de
construction.
L’Alliance des Artisans est aujourd’hui composée
de plusieurs sociétés actives dans différents
domaines du bâtiment, qui couvrent
ensemble toutes les demandes de travaux qui
peuvent se présenter lors d’un projet de transformation,
de rénovation ou de construction.
Masterbuilders
En prenant en charge l’intégralité des projets de
construction, d’agrandissement ou de réaménagement
de ses clients, Masterbuilders leur évite
d’avoir à s’occuper eux-mêmes du recrutement
et de la coordonnation des différents intervenants
et leur fait ainsi gagner un temps précieux.
Ren-Innovations
Pose et dépose de murs (même porteurs), de
cloisons, de faux-plafonds et d’escaliers, Ren-
Innovations réalise toutes sortes de travaux de
maçonnerie et d’aménagement des alentours.
En tant que maître d’oeuvre agréé, Ren-
Innovations accompagne ses clients dans leur
projet d’amélioration de leur habitat, en leur
apportant ses conseils avisés afin que le résultat
final soit en parfaite adéquation à la fois
avec leurs attentes, leur budget et les
contraintes techniques existantes. Ren-
Innovations s’attelle à démontrer qu’on peut
fournir un travail soigné à des prix compétitifs.
Peintures & Façades
La société Peintures & Façades effectue tout
type de travaux de façades, en se concentrant
sur deux aspects primordiaux: l’esthétique
et l’efficacité énergétique.
Atravers son entité Peintures & Décors, la
société est également habilitée à réaliser dans
les règles de l’art l’ensemble des techniques
de peinture intérieure (laque, peinture à
LG - Mai 2015 69

Urbanisme & construction
l’éponge, enduits, patines, trompe-l’oeil,
etc.), mais également la pose de revêtements
muraux, la pose de sols souples et la peinture
sur meubles.
EIE-Entreprise d’Isolations et d’Etanchéités
L’entreprise EIE est spécialisée dans les travaux
d’isolations et d’étanchéités. Toitures
plates, toitures vertes, balcons, terrasses,
murs enterrés, parkings, sous-sols ou caves,
EIE réalise un barrage anti-humidité définitif,
ainsi que le drainage des installations.
La société s’occupe également de l’entretien
et de la maintenance des zones traitées.
Pro-Tec-Toit
Réalisation de tout type de charpente (charpente
traditionnelle, charpente-vue, charpente
en lamellé-collé, charpente légère, hall
en bois); toutes sortes d’isolations thermiques
(entre autres, écologique); aménagement de
greniers clé en main… et toutes sortes d’autres
travaux à la demande.
Ferblanterie zinc, cuivre, inox et aluminium,
couvertures en zinc, cuivre et inox à joint
debout; couvertures en tôles sandwich, profilés
Tout type de couvertures en ardoise, tuiles,
rénovations de toitures
Etudes de projets
70
LG - Mai 2015

Toutes sortes de revêtements de façades
(bois, metal, Trespa…)
Terrasses en bois
Maisons en bois
Toutes sortes de réparations de toitures
Alliance Echafaudages
De l’échafaudage classique à la tourelle d’escalier
pour accéder à la toiture, en passant par
le recouvrement complet d’un bâtiment par
une toiture intempéries montée sur l’échafaudage,
Alliance échafaudages loue et monte le
matériel nécessaire. La société sait s’adapter
avec professionalisme aux spécificités de chaque
bâtiment, même atypiques comme un
château d’eau ou un clocher d’église. Alliance
échafaudages propose également des tribunes
pour les évènements sportifs et culturels.
La devise d’Alliance échafaudages: «échafauder
pour votre sécurité».
Lux Bâti Travaux
Lux Bâti Travaux exécute des chapes traditionnelles
associées à tous les supports courants
et destinées à recevoir tous types de
revêtement. La société se charge également
de la pose de carrelages, faïences et dalles.
Le tout assorti d’un conseil personnalisé.
SOS Techniques
SOS Techniques est une entreprise de services
à domicile. Elle effectue une multitude de
petits travaux de plomberie, détection et
réparation de fuite, déboucher un siphon,
brancher une machine à laver, électricité,
changer une ampoule, un fusible, poser un
écran plasma, installer la connectique TV ou
HIFI, installer un four, de l’électroménager,
fixer un élément encastrable, réparation en
tout genre en intérieur comme à l’extérieur,
jardinage, entretien des espaces verts, déneigement,
dépannage et remplacement de serrure,
aide au déménagement…
Alliance des Artisans – Groupe Guy Rollinger
81, route de Luxembourg
L-4391 Pontpierre
Tél.: 37 11 11 • Fax: 37 94 54
Mail: contact@alliance.lu
www.rollinger.lu • www.alliance.lu
Source photos des réalisations: Alliance des Artisans –Groupe Guy Rollinger
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Urbanisme & construction
ThyssenKrupp et Wöhr,
un partenariat gagnant
En tant que spécialiste de la mobilité des personnes, il était logique que ThyssenKrupp
Ascenseurs Luxembourg travaille sur des thématiques liées à la mobilité urbaine,
notamment en proposant diverses solutions de stationnement mécanisées, à la fois
sûres, peu gourmandes en espace et économiques. Ces solutions sont proposées au
Luxembourg grâce à un partenariat avec la firme allemande Wöhr, leader sur le marché
des parkings mécaniques.
Des clients satisfaits, au Luxembourg
et dans le monde
Avec une présence dans une soixantaine de pays
et plus de 800 bureaux dans le monde,
ThyssenKrupp fait partie des leaders mondiaux
de l’ascenseur. Depuis une trentaine d’années, la
filiale luxembourgeoise, aujourd’hui dirigée par
Clément Wampach, partage et applique les
valeurs fortes du groupe, à savoir la transparence,
l’honnêteté, la fiabilité, la crédibilité et le respect
mutuel. Des actions dont le résultat se reflète
dans un récent sondage qui révèle près de
98% des clients de ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg recommanderaient ses services.
Des réponses innovantes aux problèmes
de stationnement
En tant que spécialiste de la mobilité des personnes,
que ce soit à travers les ascenseurs ou
le transport des personnes à mobilité réduite,
il était logique que ThyssenKrupp aborde
également le thème de la mobilité urbaine.
Atravers les systèmes de parking semi-automatiques
ou automatiques proposés en partenariat
avec la firme Wöhr, ThyssenKrupp propose différentes
solutions qui permettent de répondre à
la nécessité de créer des places de parking, à
laquelle sont confrontés les architectes et les
constructeurs lors de la réalisation de projets de
construction ou de rénovation immobilière.
Car les contraintes sont réelles quand il s’agit
d’inclure dans un projet immobilier un nombre
de places de stationnement qui respecte
la législation tout en s’incorporant dans l’environnement
urbain et en prenant en compte
l’aspect économique. En optimisant l’espace
de stationnement, les systèmes de parking
semi-automatiques et automatiques Wöhr
peuvent, dans ce contexte, apporter des
solutions adaptées à la configuration spatiale
de chaque projet et remplir également le critère
budgétaire, puisque gain d’espace est
synonyme de gain d’argent.
En collaboration avec le leader du parking
mécanique
Le partenaire que ThyssenKrupp a choisi de
s’adjoindrepour ce projet de parkings mécaniques
n’est autre que l’un des leaders mondiaux
dans ce domaine: Wöhr. Créée il y a 50 ans,
l’entreprise allemande est toujours en quête
d’innovation pour s’adapter à l’architecture
urbaine et a déjà réalisé plus de 500.000
emplacements à travers le monde. A titre
d’exemple, on peut citer le “Slimparker”,
mince et polyvalent, le “Fahrrad-Parkaus” qui
permet de parquer les vélos dans une tour, ou
encore le “sky garage”, situé à Singapour, qui
permet d’acheminer les véhicules des propriétaires
devant leur appartement, et ce, même
au 29 e
étage, soit à près de 112 mètres de
haut. Depuis plus de quatre ans, le partenariat
Wöhr et ThyssenKrupp Ascenseur
Luxembourgpermet d’étudier et de réaliser de
nombreux systèmes de parkings mécaniques.
Et toujours un service impeccable
Bien entendu, ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg propose l’entretien et le dépannage
des installations Wöhr, car une installation
bien entretenue sous-entend un degré
élevé de fiabilité.
Il est aussi important pour ThyssenKrupp
Ascenseurs Luxembourg de proposer des
produits d’excellence que de proposer des
services de premier ordre car la société place
la satisfaction de ses clients au coeur de ses
priorités, que ce soit pour les ascenseurs, les
parkings ou encore l’entretien des portes.
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
Z.A. Weiergewan
22, rue Edmond Reuter
L-5326 Contern
Tél.: 40 08 96
Fax: 40 08 99
e-mail: luxembourg@thyssenkrupp.com
www.thyssenkrupp-elevator.com
www.woehr.de
72
LG - Mai 2015

Quelques modèles installés au Luxembourg: Parksafe / 48 places, Parklift 440 / 20 places, Combilift 542 / 20 places

Urbanisme & construction
Decker-Ries se base sur un passé
solide pour bâtir le futur
Laurent Decker est l’arrière arrière petit-fils de François Decker-Ries, fondateur de
l’entreprise familiale. Pendant 115 ans, la société est passée des mains des pères à celles
des fils. Elle s’est développée et diversifiée, jusqu’à devenir un acteur incontournable du
secteur de la construction au Grand-Duché. Laurent Decker, directeur du Baucenter
Decker-Ries, nous explique l’aventure de cette compagnie unique en son genre.
“
Notre gamme
étendue et complète de
services résulte avant
tout de notre volonté de
proposer un maximum
aux clients
”
Laurent Decker a 29 ans. Economiste de formation,
il étudie à Lausanne, Strasbourg et
Montréal. Il rejoint l’entreprise familiale en
2009, et depuis le 1 er janvier 2015, il en
devient associé-gérant. Son co-associé est
son père, encore bien actif au sein de
Decker-Ries. «C’est donc la quatrième et
cinquième génération qui gère la compagnie
en ce moment», explique-t-il. En effet, fondée
par François Decker-Ries en 1899, la
société n’a jamais rompu son lien avec la
famille Decker. Pour son plus grand bien, car
ses dirigeants successifs ont su développer
au mieux le potentiel de ce qui était à l’origine,
une entreprise de négoce en matériaux
de construction.
«Mon père m’a toujours laissé le choix», explique
le jeune entrepreneur. «C’était sa volonté,
tout comme auparavant celle de mes ancêtres,
de ne pas imposer la succession à la tête de
Decker-Ries. Mais bien sûr, jeune, j’ai été un peu
influencé: je voyais ce que mon père faisait, et
cela m’est resté à l’arrière de la tête. Lors de ma
dernière année d’études, nous en avons vraiment
discuté, et j’ai pris la décision de rejoindre
l’aventure». Après deux ans, durant lesquels
Laurent apprend et acquiert une légitimité au
sein de l’entreprise en parcourant les chantiers
et se familiarisant avec les techniques, il rejoint
la direction. Le processus de transition de dirigeants
est ensuite entamé avec l’entrée au capital
de la société, début 2015. «Mon père est
ingénieur et très expérimenté. Je suis économiste,
et membred’une génération baignée par
la technologie. Nous avions donc deux visions
globalement différentes au départ. Nous avons
beaucoup discuté pour trouver une symbiose
entre nos conceptions de l’entreprise». Le
mélange entre traditions et renouvellement est
réussi. Decker-Ries allie connaissances acquises
par son histoire, et renouveau essentiel dû à son
expansion et sa diversification.
Trois mots clés pour une devise
«L’expérience d’abord», développe Laurent
Decker,«cela se retrouve dans notrelongue histoire,
depuis la fondation à la fin du 19 e siècle.
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LG - Mai 2015

Il y a peu de telles entreprises historiques au
sein du Grand-Duché. Depuis cinq générations,
nous avons su profiter de cette tradition,
tout en nous modernisant. La transmission
des connaissances entre travailleurs est
très développée. En effet, notre famille n’est
pas la seule à être restée fidèle à Decker-Ries.
Nous avons également parmi nos 125 salariés,
plusieurs personnes qui font partie de la
compagnie de pères en fils. Nos salariés ont
souvent un attachement particulier envers
l’entreprise». Résultat: l’expérience, qu’elle
soit technique sur les chantiers ou administrative,
se transmet à tous les niveaux.
Pour aborder le volet «qualité», il faut
d’abord faire un retour sur les quatre différents
départements de Decker-Ries. «Le premier
département, historique, est celui du
négoce de matériaux de construction. Il propose
des produits tels que l’isolation, la toiture,
le gros-œuvre et les alentours. Au fil
des années et des décennies, se sont ajoutés
des activités de parachèvement spécialisées.
Ces départements artisanaux sont divisés en
divers services. D’abord, Carrelages et
Sanitaires emploie 40 carreleurs, pour plus de
100.000 m 2 de carrelages posés par an. De
plus, 30 monteurs-menuisiers travaillent
pour le département Menuiserie, et réalisent
tous les travaux d’intérieur: parquets, portes
d’intérieur, fenêtres, meubles sur-mesure, en
posant plus de 2.500 portes par an. Enfin le
département le plus récent, Cuisines, propose
la pose de cuisines et d’électroménagers.
Pour chacun de ces départements,
nous sommes en constante recherche de la
plus haute qualité possible. D’une part, au
niveau des produits: nous travaillons seulement
avec des fournisseurs de renom, avec
lesquels nous avons un partenariat de longue
date, basé sur la confiance. D’autre part, au
niveau des prestations: nous effectuons tous
les travaux nous-même, sans sous-traitance
aucune. Nous formons notre personnel en
continu, par des formations techniques et
administratives correspondantes.
Le volet «service» de la devise de Decker-
Ries se recoupe avec les quatre départements:
matériaux de construction, carrelages,
menuiserie et cuisine. «Notre gamme
étendue et complète de services résulte
avant tout de notre volonté de proposer un
maximum aux clients. Nous avons écouté le
public et répondu à sa demande: avoir un
interlocuteur unique. C’est un avantage de
confort», explique Laurent Decker. En effet,
le spectre des services de Decker-Ries est tellement
étendu que le client ne doit pas multiplier
les acteurs de construction et corps de
métier lorsqu’il réalise des travaux. Cela fait
une énorme différence face à la concurrence,
car l’entreprise est la seule à proposer un
aménagement intérieur complet de ce type,
de A à Z.
Laurent Decker
Une stratégie réussie
Expérience, qualité et service font donc la
force de Decker-Ries. «L’ensemble de nos services
est proposé dans de vastes salles d’exposition
sur 3 étages et plus de 5 000 m 2 .
Grâce au regroupement de tous les aspects
de la construction en une seule société, nous
pouvons être considéré, je pense, comme le
spécialiste de la construction et de l’habitat
au Luxembourg», conclut Laurent Decker.
Lorsqu’on lui demande si, lui aussi, passera un
jour le flambeau de cette efficace entreprise
familiale à sa descendance, il nous répond en
souriant: «Pour l’instant, je n’ai pas encore
d’enfant. Mais, bien sûr, je rejoins la philosophie
de mes ancêtres. S’il y a moyen de faire
continuer la “saga” familiale, ce serait un
bonheur, évidemment. Cela me donnerait une
certaine fierté. Mais je suis encore trop jeune
pour voir aussi loin dans le futur».
Baucenter Decker-Ries
Zone industrielle
Rue de Belval
L-4024 Esch-sur-Alzette
Tél.: 55 52 52
Fax: 57 02 97
info@decker-ries.lu
www.decker-ries.lu
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Urbanisme & construction
Berl, un partenaire innovant
pour des solutions spécifiques
Depuis plus d’un siècle et demi, la société s’est spécialisée dans le domaine de la fabrication
de mobiliers et d’éléments architecturaux en acier, inox et aluminium. Berl est aussi le partenaire
privilégié de bureaux d’études et de cabinets d’architectes.
La société Berl, fondée en 1858, s’est spécialisée
surtout dans le travail de la tôle fine, mais pas
exclusivement. «Nous travaillons l’acier, l’inox et
l’aluminium, dans des épaisseurs allant de 0,8 mm
jusqu’à 12 mm, voir 20 pour l’acier. Nous nous inscrivons
ainsi dans la continuité de ce qui a longtemps
fait la force du Luxembourg, la sidérurgie et
la transformation des métaux», décrit Jacques
Herz, directeur-gérant. Il souligne que son travail
est un «travail de transformation» sur-mesure de
ces matériaux qui sont destinés à la fabrication
d’une infinité de mobiliers, d’habillages et de capotages,
mais aussi à la réalisation d’ébrasements de
portes et d’ascenseurs, de tours d’aération ou de
pulsion d’air, d’ouïes de ventilation, de portes de
machines ou encore de cache-radiateurs.
Acôté de la compétitivité et de la flexibilité de la
compagnie, la force de Berl est d’être capable de
répondre àdes besoins spécifiques, pour ne pas
dire uniques. «Nous n’avons pas vocation à façonner
que des produits standards, néanmoins, nous
avons un marché de niche: tout ce qui relève des
besoins qui sortent de la norme. Beaucoup de
clients font appel à nous pour des réalisations inédites,
ou lorsqu’ils sont à la recherche de mobiliers
ou d’éléments métalliques qui n’existent pas sur le
marché, ou dont les dimensions ne correspondent
pas à leurs attentes ou à leurs besoins», expliquet-il.
Avec plus de 150 ans de savoir-faire derrière
elle, la compagnie séduit de nombreux clients, attirés
par ses produits robustes, ergonomiques et
modulaires. Entreprises ou particuliers, du Grand-
Duché et de la Grande Région, ceux-ci proviennent
de secteurs d’activités divers tels que le bâtiment,
les hôpitaux, les banques, les ascensoristes,
les cuisinistes, les électriciens, les chauffagistes, l’industrie
au sens large, ou encore le domaine postal.
Parmi les réalisations notables de l’entreprise,
on peut évoquer sa collaboration avec l’architecte
de renom Roger Taillibert pour les tours de
pulsion d’air à la Coque, le Centre National
Sportif et Culturel, l’aménagement du tri postal
àBettembourg avec ses nombreuses tables de
facteurs, chariots spécifiques, ou encore tables
d’oblitérations, ainsi que d’innombrables projets
pour les ascensoristes, tels que les faces palières
et cabines d’ascenseurs pour le nouvel immeuble
de KPMG, ou bien des ébrasements et panneautages
de cabines pour la Cour de Justice de
l’Union Européenne, pour le Freeport, et également
pour la Police Grand-Ducale.
“
Beaucoup de clients
font appel à nous pour des
réalisations inédites
”
Afin de s’adapter à tous les besoins, Berl dispose
d’un large parc de machines high-tech,
parmi lesquelles un centre de découpe laser,
une cellule de poinçonnage automatisée, une
presse plieuse d’une puissance de 130 tonnes,
ainsi qu’une chaîne de peinture par thermopoudrage.
Le thermopoudrage, procédé écologique
de mise en peinture sans solvant qui
vise la coloration de pièces métalliques, et qui
consiste à cuire au four le revêtement, fait la
fierté du patron de la société. La firme Berl
était parmi les premières à avoir introduit
cette technique innovante au Grand-Duché.
Tout cet équipement très complet lui permet
d’assurer l’intégralité du processus de fabrication,
allant de l’assistance à la conception
jusqu’à la mise en place du produit fini.
«Nous nous sommes équipés de telle sorte
que nous travaillons également en sous-traitance
pour de nombreux corps de métier,
voire même pour certains de nos confrères»,
explique Jacques Herz, pour qui tout besoin
mérite une réponse. Du personnel qualifié,
fidèle, consciencieux et impliqué permet de
garantir aussi bien la qualité des produits que
le respect des délais.
Forte de son expérience, l’entreprise Berl
compte bien continuer à satisfaire toujours
plus une vaste clientèle en développement et
qui est, de plus en plus consciente de l’apport
des solutions innovantes, pérennes et durables
qui sont proposées par une équipe motivée.
A.Berl & Cie SARL
22, rue Edmond Reuter
Z.A. Weiergewan • L-5326 Contern
B.P. 2261 • L-1022 Luxembourg
Tél.: 48 87 87-1 • Fax: 48 15 69
Contact: berl@berlux.lu • www.berlux.com
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Jacques Herz
LG - Mai 2015
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Urbanisme & construction
Le jardin de vos rêves
Via Jardin est le partenaire idéal pour effectuer
tous vos travaux de:
Création et entretien de parcs et d’espaces verts
Bêchage, binage
Engazonnement
Plantation
Maçonnerie paysagère
Remise en état d’espaces verts
Tonte de gazon
Désherbage, débroussaillage
Taille d’arbustes et de haies
Taille d’arbres, abattage, élagage
Ramasage de feuilles
Évacuation des déchets verts
Via Jardin vous propose également des
contrats annuels d’entretien et réalise gratuitement
les devis.
«Le jardinage est notre domaine, et nous
sommes les meilleurs que vous puissiez trouver
sur le marché. Nous sommes des passionnés.
Nous exerçons les métiers de jardinier,
élagueur, paysagiste… depuis plus de
dix ans. Notre équipe de professionnels travaille
avec les meilleurs outils et nous garantissons
la provenance des plantes, arbres et
fleurs que nous utilisons», affirme Elvis Shala,
chef d’entreprise, fondateur de Via jardin.
N’hésitez donc pas à faire appel à Via Jardin
pour vos projets de toute envergue!
Via Jardin
6, rue du Verger
L-4681 Niedercorn
Tél.: 691 212 782
Fax: 26 59 42 86
Mail: info@viajardin.lu
www.viajardin.lu
Source photos: Via Jardin
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Sadelite Constructions a été fondée en 2008 par Miguel Teixera et Carlos Teles, tous
deux actifs dans le secteur du bâtiment depuis de nombreuses années. Forte d’une
équipe de 40 personnes motivées et compétentes, Sadelite Constructions s’illustre
sur l’ensemble du territoire grand-ducal par la qualité de ses réalisations. Ses spécialistes
étudient les projets avec leurs clients et se font forts de les conseiller au mieux
en tenant compte de leurs goûts, de leurs besoins réels et leur budget.
Depuis sa création, Sadelite Constructions a développé un savoir-faire particulier en
aménagements extérieurs.
Pavages pour terrasses, parkings, accès garage, portes d'entrée, bordurages, Sadelite
Constructions est réputé dans tout le pays pour la qualité de son travail et de ses finitions.
Constructions & Travaux publics et privés
Votre partenaire de confiance
Sadelite SARL
22, Rue Dicks-Lentz • L-4540 Differdange
Tél.: 26 55 11 28 • Fax: 26 55 11 29
sadelite@pt.lu • www.sadelite.lu
Source photos: Sadelite

Urbanisme & construction
Donner aux techniciens du secteur public
la possibilité de continuer à se former
La formation continue dans le milieu de la construction est un domaine qui prend de
l’ampleur. Mais cet enseignement ne doit pas rester l’exclusivité des entreprises, et
l’IFSB l’a bien compris. L’institut lance cette saison de toutes nouvelles formations à
destination des services techniques du secteur public.
Interview de Marcel Deravet, Responsable du Développement de la Formation pour
l'Encadrement à l’IFSB, ainsi qu’Olivier Zirnheld, administrateur et chef de service du
Project Management chez Schroeder & Associés.
“
Les formateurs
ont une expérience réelle
et concrète face à la thématique
abordée
”
L’Institut de Formation Sectoriel du
Bâtiment, actif depuis douze ans et
connaissant un succès toujours grandissant,
ainsi que Schroeder &
Associés, société d’Ingénieurs -
Conseils dans le domaine du génie
civil: d’où vous est venue l’idée de collaborer
ensemble sur un tel projet?
OZ: La collaboration entre l’IFSB et Schroeder
&Associés a débuté en 2004 avec la construction
du Building Training Center, le bâtiment
basse énergie vitrine de technologies et outil
didactique de l’IFSB à Bettembourg. Nous y
assurions le pilotage du projet, un domaine
dans lequel Schroeder & Associés possède une
grande expertise. A l’époque, nous avons
constaté l’existence d’un vrai besoin de formation,
non seulement au niveau des ouvriers, le
core business de l’IFSB, mais également en
matière de management de projet. A partir de
ce constat, nous avons décidé de poursuivre
notre coopération.
MD: À l’origine, l’IFSB était principalement
orientée vers la formation des ouvriers. Mais
depuis plus de sept ans, nous nous sommes
tournés également vers les managers de chantier...
Les nouvelles formations que nous proposons
aujourd’hui, adressées aux techniciens
des administrations communales, rentrent
dans ce cadre. En effet, du management de
chantier est aussi réalisé par les communes.
Comme les entreprises de construction, les
communes sont concernées par les changements
du marché, ou l’évolution de la réglementation
et des obligations légales liées à l’art
de construire.
OZ: C’est un tout nouvel horizon que nous
ouvrons ensemble avec le développement de
ces formations. Du côté des pouvoirs publics,
des villes, des communes, des syndicats, nous
pouvons apporter une réelle plus-value. C’est
une idée innovante qui n’existait pas en tant
que telle au Luxembourg.
Quelles sont les différentes formations
que vous proposez aux administrations
communales?
OZ: Nous avons directement opté à ne pas
nous restreindre au management de projet, et
voulu étendre l’offre de formation. Huit formations
ont été créées pour le moment.
D’autres sont en projet, notamment à propos
des cadastres solaires.
MD: D’abord “Assurance et contrôle technique”
aborde les spécificités du contrôle technique
de chantier. Elle détaille les besoins en
80
LG - Mai 2015

Marcel Deravet et Olivier Zirnheld
assurances ou encore la responsabilité civile du
maîtred’ouvrage en distillant des informations
pratiques, illustrées par des études de cas.
Ensuite “Stratégie de sécurité sur les chantiers”
informe sur les nouvelles réglementations en
vigueur, mais également explicite le quotidien
de la sécurité du chantier. La formation aborde
notamment les travaux de réhabilitation
qu’une commune doit effectuer, lorsqu’elle fait
face à des produits dangereux tels que
l’amiante.
“Enveloppe du bâtiment passif ou basse énergie”
apporte les connaissances indispensables
pour les communes face aux objectifs de
2017: les bâtiments «zéro énergie».
Puis, “Zones apaisées: l’interaction entre la
mobilité et l’urbanisme” est une formation qui
présente des solutions pour aboutir à des espaces
publics harmonieux.
Liée à cette dernière, nous organisons également
une formation “Mobilité Douce” qui
présente des stratégies pour inciter les usagers
àfavoriser les déplacements à pied ou à vélo,
ainsi que l’intégration des personnes à mobilité
réduite.
Très importante également, “Les Marchés
publics” explicite les règles qui existent dans ce
domaine. La formation montre comment
appliquer les lois et présente de nombreux cas
spécifiques. Le contexte des marchés publics
est actuellement très particulier car les entreprises
sont en forte compétition. Elles luttent
de façon acharnée pour obtenir une soumission
publique. Les analyses et les choix des
communes doivent tenir le cap face à cet environnement.
Nous proposons également “Réglementation
énergétique, subsides, effets sur le pacte climat”,
une formation qui expose les réglementations
liées à la performance énergétique
des bâtiments et donne des renseignements
sur les différents subsides environnementaux.
La dernière formation “Assainissement énergétique
et maintenance des bâtiments” présente
comment réaliser un plan de maintenance
bien pensé, au niveau de la ventilation,
des réseaux d’eau, des installations de chauffage,
et de l’utilisation de l’énergie renouvelable.
Les différentes pathologies de maintenance
de bâtiments y sont décrites, ainsi que
leurs solutions.
Comment se passent les formations en
pratique?
MD: Les formations ont toujours lieu à deux
endroits, à l’IFSB à Bettembourg, ainsi qu’à
Ettelbruck, et ce, afin de couvrir au maximum
le territoire grand-ducal. Chaque formation a
sa journée ou sa demi-journée dédiée, de la fin
avril jusqu’à la fin octobre. Le prix est de 80
euros pour la demi-journée, et 140 euros pour
la journée complète, un prix qui comprend le
repas, les pauses café et les documents didactiques.
Les cours sont donnés soit en luxembourgeois,
soit en français.
OZ: Nous ne visons pas à organiser des conférences
mais bien des formations. L’idéal est d’avoir une
classe de dix à quinze stagiaires. Les formateurs ont
une expérience réelle et concrète face à la thématique
abordée. Nos formations sont un temps d’interactions
durant lequel les techniciens du secteur
public peuvent dialoguer sur chaque question avec
le professionnel qui assurela formation.
Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment S.A.
5, ZAE Krakelshaff • L-3290 BETTEMBOURG
Tél.: (+352) 26 59 56 • Fax: (+352) 26 59 07
www.ifsb.lu
LG - Mai 2015
81

Indicateurs économiques
Le modèle d’économie
d’énergie qui vous convient!
Incroyablement silencieux et grâce à son filtre
à mazout intégré, dites adieu aux odeurs
de fioul.
Se chauffer au fioul est peut-être une tradition,
mais celle-ci n’a toutefois jamais été
aussi économique qu’aujourd’hui, du moins
lorsqu’on associe cette méthode de chauffage
à une technique de condensation révolutionnaire.
Grâce à son fonctionnement avec un fioul à
faible teneur en soufre, la chaudière à
condensation mazout Logano plus GB145
vous séduira en raison de ses faibles émissions.
La Logano plus GB145 est en outre
bien plus propre que d’autres chaudières au
mazout traditionnelles, ce qui garantit une
utilisation optimale de l’énergie pendant l’intégralité
de la durée de vie de l’appareil.
En outre cette chaudière est convertible au
gaz au cas où votre habitation serait raccordée
au réseau de gaz dans quelques années.
La Logano plus GB145 a reçu le Plus X
Award qui récompense :
_L’innovation
_La qualité supérieure
_Le confort d’utilisation
_Lafonctionnalité
www.buderus.lu
Illustrations fournies par Buderus
Balance des paiements 2014
La balance courante s’est soldée en 2014 par
un excédent de près de 2,5 milliards d’euros,
contre 2,2 milliards un an plus tôt, soit une
hausse de l’excédent courant de quelque
300 millions d’euros, ont annoncé la Banque
centrale du Luxembourg (BCL) et le Statec.
En 2014, le déficit commercial s’est résorbé
(à 0,7 milliard) sous l’effet combiné d’une
augmentation des exportations et d’une
diminution des importations. «L’amélioration
généralisée du solde des opérations sur biens
est à mettre en relation avec la nouvelle
méthodologie, introduite récemment dans
les statistiques macroéconomiques», explique
la BCL. En 2014 le négoce international
a laissé un surplus de 5,6 milliards contre
5,4 milliards en 2013. La résorption du déficit
commercial et la bonne tenue des échanges
internationaux de services, ont plus
qu’effacé l’accentuation de presque 1,8 milliard
du déficit du revenu primaire. Dans le
compte financier, les flux d’investissements
directs, les flux d’investissements de portefeuille
ainsi que les produits dérivés ont enregistré
des entrées nettes en hausse à
108 milliards d’euros sur toute l’année 2014
contre 91 milliards en 2013.
________________________________________
Déchets municipaux
Selon Eurostat, chaque habitant du Grand-
Duché a produit 653 kg de déchets municipaux
en 2013. 28% sont recyclés, 20%
compostés, 35% incinérés et 17% mis en
décharge. Le pays est loin au-dessus des
moyennes européennes (481 kg produits par
personne). Le Danemark a lui cependant
généré 747 kg d’ordures par personne, et la
Roumanie 272 kg uniquement. Les déchets
municipaux sont constitués pour une large
part des déchets produits par les ménages; ils
peuvent également inclure ceux similaires
produits par des petites entreprises et des
établissements publics, collectés par les services
municipaux; cette partie des déchets
municipaux peut varier d’une commune à
l’autre et d’un pays à l’autre, en fonction du
système local de gestion des déchets.
Population luxembourgeoise
Au 1 er janvier 2015, le Luxembourg compte désormais
près de 562.958 habitants, soit une
hausse de 13.278 personnes. «Un accroissement
continu de la population majoritairement
dû à l'immigration nette», indique le Statec.
La part des Luxembourgeois passe de 54,7% au
début de 2014 à 54,1% au 1 er janvier 2015.
Le pays enregistre ainsi un solde naturel (naissances
– décès) de 2.229 personnes et un solde
migratoire (arrivées – départs) de 11.049.
Le taux de mortalité (rapport entre décès et
population totale) continue lui à diminuer: avec
6.9‰ il tombe pour la première fois sous la barre
de 7‰ (contre 7‰ en 2013 et 7,3‰ en 2012).
Parmi la population étrangère, les Portugais
(16,9% de la population totale) sont pour la premièrefois
surpassés par les Français (19,5%).
________________________________________
Inflation en mars
Le taux d’inflation passe à 0,3% en mars. Selon
le Statec, les prix à la consommation ont ainsi
progressé de 0,14% par rapport au mois précédent,
tirés plus particulièrement, par les coûts
du pétrole, qui ont continué leur hausse:
+6,3% pour l’essence; +3,3% pour le diesel;
+4,9% pour le mazout de chauffage. Les loyers
d’habitation ont augmenté de 0,2%. Les autres
prix des biens et services reculent eux légèrement
de 0,07% par rapport au mois de février.
________________________________________
Espérance de vie
Selon un récent rapportde l’OCDE consacré au
Luxembourg, l’espérance de vie à la naissance
du Grand-Duché (pour l’année 2013) est de 81
ans, soit un an de plus que la moyenne des pays
de l’OCDE. Elle est de 84 ans chez les femmes
et de 79 ans pour les hommes. 17,3% de la
population a moins de 15 ans (18,2% pour la
moyenne de l’OCDE). 15,1% ont plus de
65 ans (contre15,6% dans les pays de l’OCDE).
Source: www.statistiques.public.lu

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Tél.: 48 87 87-1 • Fax: 48 15 69 • www.berlux.com

Bto B
SEED4START,
pour un investissement gagnant
Après trois ans d’existence, le dispositif Seed4Start a permis à de nombreuses entreprises
de la Grande Région de lever des fonds auprès d’investisseurs. Près de 10 millions d’euros
rien que pour les trois premières éditions. L’édition 2015 est lancée. Les candidats ont
jusqu’au 25 septembre pour déposer leur candidature.
“
Toutes les entreprises
peuvent déposer leur
candidature. Mais seuls les
projets jugés les plus pertinents
sont présentés
”
Animé par plusieurs structures de la Grande
Région spécialisées dans la création et le
développement d’entreprise*, le dispositif
Seed4Start met en relation des entrepreneurs
en recherche de fonds avec des
investisseurs et des business angels, à
l’échelon transfrontalier.
Cette rencontre se fait lors de ce que l’on
appelle le Seed4Start Pitching Day au
cours duquel les entrepreneurs disposent
d’une dizaine de minutes pour convaincre
les investisseurs d’investir dans leur projet.
En amont, les entrepreneurs bénéficient
d’un accompagnement personnalisé, qui se
traduit par du coaching, des conférences et
de la formation visant à bien les préparer à
ce rendez-vous.
Une sélection est également opérée parmi
les candidats pour ne retenir que les levées
de fonds les plus pertinentes. Une démarche
appréciée par les investisseurs car ils
ont l’assurance de rencontrer des dirigeants
efficaces et de découvrir des projets offrant
réellement du potentiel.
Trois rendez-vous sont au programme
Comme le confirment différents indicateurs
(voir ci-contre), depuis sa création, en 2012,
Seed4Start a fait ses preuves et connait un
succès grandissant tant auprès des entreprises
et des start-up que des investisseurs. Pour en
optimiser l’efficience, le programme a évolué.
Dernière innovation en date, le Pitching Day
qui, lors des deux premières éditions était
organisé sur une journée à Luxembourg, a pris
une forme nouvelle. «Il n’est parfois pas facile
de faire se déplacer les investisseurs. Nous
avons donc décidé d’amener les porteurs de
projet à eux», précise Frédérique Gueth,
directrice de Nyuko. Une option pertinente
puisque le nombre d’investisseurs a progressé
de plus de 50%. Ce sera donc encore le cas
pour l’édition 2015 avec trois rendez-vous
programmés en novembre et décembre, au
Luxembourg, en Lorraine puis en Belgique.
Pour tout savoir ou déposer, à partir de
début juin, sa candidature à la prochaine
édition: www.seed4start.org
84
*Nyuko, CCI O2 Bilan, Be Angels, Ader Investissements, LBAN et Luxinnovation

Seed4Start: les chiffres
Pour toutes les entreprises
Seed4Start s’adresse aux entreprises de la
Grande Région et même au-delà à partir de
l’année 2015. Globalement, la majorité des candidats
(entre 45 et 57% selon les années) sont
en phase de démarrage et n’affichent donc pas
de chiffre d’affaires. Près d’une vingtaine de secteurs
d’activités sont représentés.
Une sélection rigoureuse
Toutes les entreprises peuvent déposer leur candidature.
Mais seuls les projets jugés les plus
pertinents sont présentés aux investisseurs. Lors
des trois précédentes éditions, Seed4Start a
enregistré 312 candidatures. Sur ces 312 candidats,
55 entreprises ont participé aux différents
Pitching Days.
Des investisseurs toujours plus nombreux
Depuis la création de Seed4Start, 146 investisseurs
uniques ont participé aux rendez-vous.
L’an dernier, les investisseurs ont affiché 195
marques d’intérêt, soit 13,4 marques d’intérêt
par projet, en moyenne. 23 levées de fonds
pour un total de près de 10 mio. d’euros dont
5,5 mio. en fonds propres.
Continuous SA conseille Seed4Start
Avec Frédéric Dewinne, et Pascal Paulis,
Avez-vous atteint votre objectif?
écartés, pour de bonnes raisons. Il est éga-
Oswald De Riemaecker a créé Continuous SA,
Oui, l’un de nos investisseurs est effective-
lement essentiel de montrer que vous êtes
une start-up luxembourgeoise qui a développé
ment issu du Seed4Start. Il a investi
déjà dans l’action.
et commercialise une solution innovante (continuousphp)
permettant d’optimiser la mise à jour
des applications et sites web en PHP.
Quelle était votre ambition en participant
àSeed4Start?
25.000 euros dans notre entreprise.
Les choses ont été rondement menées.
Quels conseils donneriez-vous à une
start-up qui compte participer à la
prochaine édition de Seed4Start?
Seed4Start est un dispositif qui permet
également aux entrepreneurs de
s’initier à l’art du pitch. Est-ce que
cela vous a été utile?
Nous sommes un trio d’ingénieurs même si
Notre objectif de départ était de lever 250.000
Il est fondamental de bien se préparer
nous affichons également des compéten-
euros. Nos démarches nous ont permis de réu-
afin de pouvoir répondre à toutes les
ces dans la direction d’entreprise. Il était
nir une partie des fonds et nous avons intégré
questions possibles tant sur le produit
très important pour nous d’apprendre à
Seed4Start afin de convaincre d’autres investis-
qu’en ce qui concerne les atouts des asso-
présenter clairement notre concept, de
seurs de l’intérêt de notre projet. Il était impor-
ciés, le business model et la partie finan-
comprendre les attentes et les motivations
tant pour nous de disposer de fonds afin de
cière.
des investisseurs ou bien encore de chal-
recruter un directeur commercial et un directeur
Il faut pouvoir démontrer que tous les cas
lenger notre approche. C’est un dispositif
marketing, pour nous développer.
de figures ont été considérés, intégrés ou
que je conseille.
Paroles d’investisseurs
Dominique Chabroux qui dirige la Soparfi
dans laquelle j’investis, dès lors que je peux
ycompris au-delà de l’aspect financier. Si je
Daguet Investissement SA: «cette initiative
la faire profiter de mon expérience de chef
peux faire profiter une équipe motivée de
permet de s’enrichir intellectuellement.
d’entreprise dans l’industrie».
mes réseaux et de mes compétences en
L’ambiance est très sympathique et c’est
management, par exemple, je le fais.
l’occasion d’échanger avec d’autres investis-
Guy Dauwe, investisseur privé qui dirige
Personnellement, j’ai parlé de Seed4Start à
seurs. Mon ambition en tant qu’investisseur
n’est pas seulement d’investir, c’est également
de contribuer au succès de l’entreprise
également une entreprise Amer-Sil: «il est
important, à mes yeux, de pouvoir donner
un coup de pouce à de jeunes entrepreneurs,
des amis investisseurs car ce rendez-vous est
pertinent, l’organisation est maitrisée et les
dossiers présentés, de qualité».
Source photos: nyuko a.s.b.l.
LG - Mai 2015
85

Développement durable
De la gestion des déchets
àla gestion du recyclage
L’étude représentative des déchets résiduels (déchets ménagers) au Luxembourg a été
effectuée une nouvelle fois en 2014. Les résultats sont positifs, mais nous n’avons
aucune raison de nous reposer sur nos lauriers.
“
En tant que consommateur,
nous devons «acheter
malin», c’est-à-dire
utiliser des produits écologiques
et robustes
”
Pour utiliser intelligemment les matières premières
limitées dont nous disposons et protéger
notre climat, nous devons respecter les
principes suivants lors de l’utilisation de produits:
nous, en tant que consommateur,
devons «acheter malin», c’est-à-dire utiliser
des produits écologiques et robustes. Nous
devons également «recycler» sciemment,
c’est-à-dire procéder à la collecte sélective
des matières valorisables et des produits problématiques
et les utiliser de manière àrécupérer
un maximum de matières secondaires
et d’énergie.
L’analyse des déchets résiduels est un outil
précieux car elle permet aux responsables
communaux et aux autorités ainsi qu’aux
associations professionnelles et commerciales
d’identifier les points faibles et de mettre au
point des approches pour mieux aider le
citoyen et consommateur dans la prévention
des déchets et la collecte sélective des produits.
Les résultats
La quantité de déchets résiduels est actuellement
de 223,2 kg par an et par habitant,
contre 245,56 kg en 2009. Cette régression
doit être jugée positive, mais il existe déjà à
l’étranger des communes qui atteignent des
valeurs d’environ 100 kg.
L’analyse est représentative, c’est-à-dire que
les déchets résiduels ont été collectés et analysés
dans toutes les régions luxembourgeoises.
Le graphique présente les résultats. Les
principales fractions sont les produits faciles à
valoriser, soit les déchets biologiques (30%),
le papier/carton (19%) et les plastiques
(18%).
86
LG - Mai 2015

Produits problématiques
On notera avec satisfaction que la quantité
de produits problématiques trouvés dans les
déchets résiduels a baissé de 23,29%, passant
de 2,62 kg par an et habitant en 2009 à
2,01 kg en 2014.
En revanche, et ce n’est pas satisfaisant,
l’analyse a montré que de très nombreux
médicaments et produits cosmétiques se
trouvaient encore dans les déchets ménagers.
Sur les 1 081,4 tonnes extrapolées de
produits problématiques, 35,1% en poids
étaient des médicaments, soit environ 380
tonnes. 22,2% étaient des produits cosmétiques
(environ 240 tonnes), 13,9% des peintures/laques
(environ 150 tonnes) et 13,1%
des aérosols (environ 145 tonnes).
Chaque citoyen peut apporter sa
contribution
…pour que la quantité de déchets résiduels
continue de baisser et que les générations
qui nous suivront aient également suffisamment
de matières premières.
- La SuperDrecksKëscht ® en collaboration
avec les communes et syndicats communaux
offre de nombreuses alternatives pour la collecte
sélective de produits valorisables et de
produits problématiques.
L’attention est surtout attirée sur les produits
problématiques suivants!
Médicaments et produits cosmétiques
Il s’agit de médicaments (périmés et encore
utilisables): gélules, lotions, aérosols médicaux,
poudres, pommades, sirops, cachets,
teintures, gouttes.
Produits d’hygiène corporelle, produits cosmétiques,
huiles et gels de bain.
Prévention / réduction:
Il est conseillé au consommateur d’acheter
uniquement les médicaments dont il a probablement
besoin (taille de l’emballage).
Il peut également restituer aux pharmacies
les médicaments dont il n’a plus besoin.
Une personne malade n’est pas obligée de prendre
immédiatement des cachets, sauf si le médecin
ou le pharmacien l’a ordonné – il est souvent
possible de guérir des douleurs avec des remèdes
naturels ou des traitements alternatifs.
Les médicaments ne doivent pas être mis à
la poubelle avec les déchets résiduels!
Profitez de la possibilité de les remettre aux
pharmacies, au centre derecyclage et lors de
la collecte mobile de la SuperDrecksKëscht ® .
Laques et peintures usagées
En font partie: les peintures et les laques: par
exemple les peintures acryliques, les peintures
à dispersion, les vernis, les résines synthétiques
liquides, les glaçures, les imperméabilisants,
les laques à la résine synthétique, les
glacis, les peintures au latex, les laques à la
résine naturelle, les laques cellulosiques, les
peintures à l’huile, les laques à l’huile
Les enduits protecteurs contenant des composants
fongicides et insecticides: les antifoulings,
les apprêts, les lasures de protection du
bois; les mastics, les colles, les stylos et
crayons contenant des solvants (feutres,
crayons pour retouches, marqueurs, effaceencre);
vernis d’ébéniste, cires.
Prévention/réduction:
Il existe des peintures et laques écologiques.
Sur le site www.clever-akafen.lu il y a des
informations intéressantes à ce sujet.

Développement durable
Le consommateur peut veiller à ce que le
produit porte un label environnemental reconnu.
Il peut acheter uniquement les quantités
dont il a réellement besoin.
Les restes de peinture se conservent plus
longtemps si les récipients sont bien fermés
et s’ils sont retournés.
En choisissant des bois appropriés et la
bonne construction, l’utilisation de produits
de conservation du bois peut être fortement
limité.
Sécurité:
N’utilisez à l’intérieur que des peintures et
lasures de conservation du bois autorisées à
cet effet.
Les peintures et laques usagées ne doivent
pas être mises à la poubelle avec les
déchets résiduels. Il existe la possibilité de
remettre des déchets dans le centre de
recyclage et lors de la collecte mobile de la
SuperDrecksKëscht ® .
Aérosols
En font partie: par exemple les nettoyants de
tableaux de bord en aérosol, les déodorants,
les laques pour cheveux, les imperméabilisants,
les insecticides, les sprays de peinture,
les lubrifiants pour chaînes de bicyclettes, les
bombes désodorisantes, la mousse à raser, la
mousse coiffante, la crème chantilly en
bombe, etc.
Boîtes de mousse de montage (mousse
PUR ou PU [polyuréthane])
Prévention/réduction:
Il existe des produits alternatifs à la majorité
des aérosols dans la majorité des cas: stick,
savon à barbe, produits liquides ou vaporisateurs
rechargeables.
Le consommateur peut renoncer à des produits
superflus tels que les bombes désodorisantes,
la crème chantilly en bombe, etc.
Les aérosols «vides» contiennent encore des
résidus de composants et ne doivent donc
pas être mélangés aux déchets ménagers.
Sécurité:
Attention aux imperméabilisants et aux produits
phytosanitaires! Ces produits peuvent
uniquement être utilisés à l’air libre ou dans
une pièce bien aérée. Respectez les consignes
de sécurité sur l’étiquette.
Les peintures et laques usagées ne doivent pas
être mises à la poubelle avec les déchets résiduels.
Il existe la possibilité de remettre des
déchets dans le centre de recyclage et lors de
la collecte mobile de la SuperDrecksKëscht ® .
Le consommateur peut remettre les produits
suivants à la SuperDrecksKëscht ® fir Biirger:
Huiles et graisses usagées / piles / solvants /
lampes à basse consommation d’énergie et
tubes néon / seringues / produits cosmétiques
/ pesticides / produits de nettoyage de
même que les produits renfermant de
l’amiante, le bitume et les produits goudronnés,
les supports de données et d’impression,
les extincteurs, les bonbonnes de gaz, les
autres lampes, les produits photochimiques
et les huiles et graisses alimentaires.
Des informations détaillées sur l’analyse des
déchets ménagers sont publiées sur le site
web du ministère du Développement
Durable et des Infrastructures:
http://www.environnement.public.lu/dechets
/statistiques_indicateurs/index.html
Pour toute autre question, veuillez également
vous adresser à la SuperDrecksKëscht ® .
SuperDreckskëscht ®
Z.I. Piret
L-7737 Colmar-Berg
Tél.: 48 82 16-1
Fax: 48 82 16-244
Contact: info@sdk.lu
www.sdk.lu
88
LG - Mai 2015

Développement durable
Polygone et les autorités communales
unies… dans le recyclage mobile
Un «centre de recyclage mobile», voilà l’idée qui a germé dans la tête des autorités
communales d’Echternach, de Rosport et de Mompach, comme alternative à la
construction d’infrastructures classiques. Cette mission qui a été confiée à la société
Polygone, pionnière dans la mise en place de centre de tri mobile au Luxembourg.
Interview de Jorge de Oliveira, responsable commercial chez Polygone, interlocuteur
privilégié auprès des communes luxembourgeoises, de Ben Scheuer, premier échevin de
la ville d’Echternach, de Romain Osweiler, bourgmestre de la commune de Rosport et
de Joseph Schoellen, bourgmestre de Mompach.
Polygone met à disposition des communes
un centre de recyclage mobile.
Qu’entend-on par «centre de recyclage
mobile», et comment cela fonctionnet-il
dans la pratique?
JDO: Un centre de recyclage mobile est un
centre de tri qui a pour vocation d’être mis
en place rapidement sur un site à la demande
des autorités communales; Ce centre de tri,
une fois l’utilisation terminée, peut tout aussi
rapidement être démonté.
Polygone a mis en place ce service sur la
demande expresse formulée par plusieurs
communes déjà clientes auprès de la société,
àsavoir Echternach, Rosport et Mompach.
Concrètement, deux jours avant l’ouverture
du centreau grand public, en l’occurrence les
samedis, l’équipe de Polygone installe le centre
àl’endroit prévu, après quoi elle rapatrie
les bennes soit sur le site de l’entreprise, soit
au SIGRE, le Syndicat intercommunal pour la
gestion des déchets ménagers, encombrants
et assimilés du sud-est du pays.
Le samedi matin vers 7h30, des collaborateurs
de Polygone, épaulés par du personnel
communal, mettent en place le parc puis
orientent les administrés dans le tri des
déchets à leur arrivée à 8h.
Où se situent les sites dont vous faites
mention?
OR: Les trois communes d’Echternach, de
Mompach et de Rosport ont joint leurs forces
et se sont mises d’accord pour choisir
deux sites à disposition de l’ensemble de
leurs administrés, ceci afin de faciliter la vie
des citoyens. En effet, chacune des communes
est tout de même distante l’une de l’autre
d’une petite dizaine de km.
BS: La commune d’Echternach affichant une
population plus importante que Rosport et
Mompach, nous avons décidé d’ouvrir le
centre de recyclage mobile situé à
Echternach deux samedis par mois contre un
samedi pour l’autre site, à Born, à mi-chemin
entre Rosport et Mompach.
Comment est née l’initiative et quels
ont été les premiers contacts avec les
autorités communales?
JDO: Les autorités communales ont contacté
la société Polygone au mois de février 2014,
et l’initiative a vu le jour au mois d’avril.
Soulignons que Polygone fournit depuis
longtemps ce type de services, et ce, sur
de nombreux chantiers sur l’intégralité du
90
LG - Mai 2015

Joseph Schoellen, Romain Osweiler, Ben Scheuer et Jorge de Oliveira
territoire luxembourgeois, et que notre
société a adapté le concept aux besoins spécifiques
d’une clientèle B to C.
Qu’est-ce qui a poussé les autorités
communales à privilégier ce type de
centre de recyclage?
BS: Nous avons, dans un premier temps,
opté pour la construction d’un grand centre
de recyclage, destiné aux besoins des trois
communes, à l’instar de ce qu’a fait la commune
de Junglinster. Nous avons cependant
rapidement réalisé que nous n’avions pas la
masse critique pour envisager ce projet,
celle-ci se situant aux alentours des 10.000
habitants. Or les trois communes ne comptabilisent
«que» 8.000 habitants.
JS: Il ne nous restait dès lors pas beaucoup de
possibilités, et dans la mesure où nous étions
pleinement satisfaits des prestations de la
société Polygone, nous lui avons demandé de
nous faire une proposition, et nous sommes
partis sur base d’un contrat annuel que nous
comptons bien renouveler à son terme. Bien
évidemment, le facteur déterminant est celui
des coûts, qui sont inférieurs avec cette solution
de centre de recyclage mobile, puisque le
coût du personnel s’en trouve réduit et qu’aucune
infrastructure n’est ni à mettre sur pied ni
àentretenir.
Quel est le premier bilan?
JDO: Tout d’abord, en termes de transport,
sachez que nous avons jusqu’à présent effectué
pas moins de 155 transports de bennes. En
ce qui concerne les volumes de déchets, le site
d’Echternach a récolté 100 tonnes de pierres et
gravats, 77 tonnes de bois et 24 tonnes de carton.
Le site de Rosportet de Mompach affiche
quant à lui des volumes certes inférieurs mais
toutefois relativement importants aussi avec
29 tonnes de pierres et gravats, 25 tonnes de
bois et 3 tonnes de carton.
OR: Nous avons trouvé dans Polygone un
partenaire fiable, très flexible et organisé, qui
nous facilite grandement la vie. En effet,
nous avions auparavant un site provisoire à
Rosport où le montage, l’activité à proprement
dite et le démontage devaient être
effectués dans les 24 heures.
“
Le facteur déterminant
est celui des coûts, qui
sont inférieurs avec cette
solution de centre de
recyclage mobile
”
Polygone S.A.R.L.
37, rue de la Gare
L-7535 Mersch
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www.polygone.lu
LG - Mai 2015 91

Développement durable
La mobilité durable en route
La Communauté des Transports fêtera cette année ses dix ans: dix années de promotion
de la mobilité alternative couronnées de succès. Les mois à venir seront axés sur le vélo,
avec l’installation de mBox partout dans le pays, et le concours «Mam Vëlo op d’Schaff».
Rencontre avec Gilles Dostert, directeur général.
“
Le lancement
du magasin en ligne,
mShop, c’est l’accès aux
transports en commun
du bout des doigts
”
Le Verkéiersverbond, nommé aussi la
Communauté des Transports, est une aventurequi
a débuté en 2005. Cet établissement
public, régi par la tutelle du ministre des
Transports, a pour but de changer les comportements
des usagers de la route. «Nous
incitons les personnes à opter pour des
modes de déplacement durables, et à moins
prendre leur voiture individuelle. Marche à
pied, vélo, transport en commun, covoiturage,
les solutions sont diverses. Nous voulons
juste que les usagers acquièrent le
réflexe de ne plus se tourner automatiquement
vers la voiture, qui n’est pas toujours le
moyen le plus adapté pour se déplacer»,
explique Gilles Dostert.
l’une à la gare de Luxembourg, l’autre à la
gare de Belval-Université. Ces guichets vendent
les titres de transport, mais aussi renseignent
et conseillent ceux qui le souhaitent au
sujet de la mobilité durable. «Nous allons
ouvrir une autre antenne à Ettelbruck.
De cette façon, nous couvrirons les grands
centres économiques du pays». Une dernière
option permet aux usagers d’obtenir des renseignements:
un centre d’appel, ouvert de
6 à 21 heures. «Mais ce n’est pas tout»,
ajoute Gilles Dostert, «nous envoyons également
un stand mobile de sensibilisation à
travers les entreprises, les écoles, les manifestations
et foires, pour faire découvrir l’option
des déplacements durables à tous».
Un rôle d’informateur
La mission principale du Verkéiersverbond:
l’information. Le site www.mobiliteit.lu est
un outil primordial à ce niveau. Il détaille les
horaires des transports en commun du
Grand-Duché de façon intégrée. «Ainsi, un
utilisateur qui consulte le site reçoit l’itinéraire
optimal de son trajet, conçu à partir des
données compilées des divers modes de
transports. Le module de recherche fonctionne
directement grâce aux adresses: une
grande facilité pour les individus qui calculent
leur solution de déplacement de porteà-porte».
Cette plateforme en ligne remporte
un grand succès puisque le moteur de
recherche a été consulté plus de 17 millions
de fois au cours de 2014. Deux centrales de
mobilités accueillent également les clients,
Les suggestions et réclamations des navetteurs
sont également une préoccupation du
Verkéiersverbond, qui les rassemble et les
présente ensuite aux opérateurs de transport,
afin de toujours faire correspondre l’offre
aux besoins des navetteurs.
Les titres de transport disponibles
"online "
Le Verkéiersverbond a instauré une cellule ICT
en son sein, afin d’utiliser au mieux tout ce
que la modernité et la technologie a à offrir.
Ces derniers mois notamment, 1.200 bus ont
été équipés d’ordinateurs de bord. Ces infrastructures
géolocalisent les bus, récoltent des
données utiles pour les sociétés de transport,
et permettent une meilleure communication
entre les divers véhicules en circulation.
92
LG - Mai 2015

Gilles Dostert
Mais la grande nouveauté en télématique est
la possibilité de recharger directement sa
mKaart en ligne. Cette carte multifonctionnelle,
lancée en juin 2014, permet de combiner
différents produits sur une seule et unique
structure. Ce printemps voit apparaître
une nouvelle façon de recharger sa carte:
l’achat "online". «Le lancement du magasin
en ligne, mShop, c’est l’accès aux transports
en commun du bout des doigts. Via son ordinateur
ou sa tablette, le client aura accès aux
principaux produits tarifaires. Il achètera son
titre de transport par Internet. Puis le lendemain,
il le récoltera avec sa carte auprès
d’une borne de validation. Le produit acheté
sera transféré automatiquement vers sa
mKaart. C’est un immense pas en avant, car
les usagers auront accès à la vente des titres
de transports partout».
La petite reine dans la jungle urbaine
La carte intelligente n’est pas utile seulement
pour y mettre ses tickets de train ou de bus.
Elle sert aussi de sésame donnant accès aux
parcs à vélos mBox. Un service gratuit, disponible
en échange d’une modique caution
de 20 euros, et bientôt accessible via le
mShop. «Attirer les gens vers la mobilité
douce n’est pas aisé. Pourtant, la bicyclette
est le moyen de transport le plus rapide pour
les trajets d’une distance allant jusqu’à sept
kilomètres», développe Gilles Dostert.
«Actuellement, nous essayons d’améliorer le
réseau cyclable. Mais nous nous sommes
également posé la délicate question:
‘où garer mon vélo?’ Une bicyclette a une
certaine valeur, et nous voyons de plus en
plus de pédélecs, les vélos à petit moteur
électrique. Les usagers n’ont pas forcément
envie de laisser leur engin sur la voie publique.
Nous avons donc préconisé des infrastructures
fermées dans lesquelles il est possible
de placer de nombreux vélos: des mBox».
LG - Mai 2015
93

Développement durable
“
En dix ans,
nous sommes passés d’une
structure de deux personnes
àun établissement public
de 35 employés
”
Il ajoute: «nous allons installer un réseau de
mBox dans tout le pays. Au total, onze structures
seront en place à la fin de l’année.
Deux sont déjà fonctionnelles, à
Luxembourg-Ville et Mersch, pour lesquelles
nous avons 140 clients. Six autres seront installées
au cours du printemps. Elles seront
localisées près des gares afin d’attirer les usagers
ferroviaires, qui se déplacent en voiture
entre leur domicile et la station. Nous espérons
que les communes seront également
intéressées par le projet. Si elles mettent à
disposition l’infrastructure nécessaire,
comme une cage ou un garage à vélos, le
Verkéiersverbond l’intégrera dans son réseau
et fournira le matériel technique d’accès lié à
la mKaart».
Pédaler pour gagner
L’installation des mBox n’est pas la seule initiative
du Verkéiersverbond pour la promotion
des déplacements à vélo. La période
estivale sera l’occasion pour l’établissement
public d’organiser pour la huitième fois son
traditionnel concours "Mam Vëlo op
d’Schaff", à traduire par "à vélo au boulot":
un jeu pour motiver les usagers à employer le
vélo pour leur trajet quotidien vers leur lieu
de travail. «Le principe est le suivant: du 15
mai au 31 juillet, une petite équipe utilise au
moins 15 fois la bicyclette pour se rendre à
son entreprise. Les étudiants ne sont pas en
reste car eux aussi peuvent pédaler pour
gagner des prix via l’équivalent scolaire
"Mam Vëlo an d’Schoul". Toute personne
qui participe et réussit le challenge a une
chance de gagner de magnifiques prix,
comme un voyage à Paris ou un pédélec.
L’inscription est gratuite et peut se faire sur le
site www.mvos.lu», explique Gilles Dostert.
Le succès du concours est réel puisque entre
1.000 et 2.000 participants s’enregistrent
chaque année pour pédaler durant l’été.
L’entreprise, ou institution, et l’école qui aura
incité le plus grand nombre de ses membres
àparticiper au projet se verra recevoir un trophée.
La remise des différents prix aura lieu
le 18 septembre, pendant le Bicycle Art and
Film Festival, au cœur de la Semaine
Européenne de la Mobilité. Une nouveauté
cette année: les participants sont invités à
partager leurs expériences et exploits sur les
réseaux sociaux via le hashtag #mvos.
Les plus belles photos prises lors du concours
et partagées sur la toile seront affichées en
une exposition lors de la remise des prix.
Un bilan après 10 ans
«Cette année, nous allons fêter notre
dixième anniversaire. Nous organiserons une
grande conférence d’anniversaire au mois de
septembre, toujours dans le cadre de la
Semaine Européenne de la Mobilité. En dix
ans, nous sommes passés d’une structure de
deux personnes à un établissement public de
35 employés!». Gilles Dostert ajoute: «Je suis
directeur depuis l’origine du projet en 2005,
et je suis très fier de ce que nous avons déjà
accompli, et de ce que nous réalisons
aujourd’hui». Le Verkéiersverbond a la responsabilité
de réfléchir à des solutions de
mobilité: c’est un défi quotidien d’une
grande importance. En effet, au-delà de la
simple réduction des embouteillages, repenser
les moyens de transport a également un
impact sur le bruit, et les émissions de CO 2.
La qualité de vie et la santé des habitants en
dépendent et représentent donc un challenge
pour le futur de l’institution.
Verkéiersverbond
26, route d’Arlon
L-1140 Luxembourg
Tél.: +352 2465 2465
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Brèves gouvernementales et ministérielles
Une étape importante vers
une plus grande intégration
du marché de l’électricité
Les régulateurs de la région Centre Ouest
la recherche est également l’un des sujets sélectionnés
pour la présidence luxembourgeoise du
Conseil de l’UE qui débutera le 1 er juillet 2015.
________________________________________
Marc Hansen a présenté
le rapport final de l'audit
réalisé sur le Fonds
du logement
Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, France,
Luxembourg et Pays-Bas) ont récemment
validé la méthode "Flow-Based" de couplage
de marché basé sur les flux. Cette méthode vise
Xavier Bettel et Lydia
Mutsch au IHE-Europe
Connectathon
Le Fonds du logement, établissement public
autonome dont les missions sont la construction
de logements sociaux, d’habitations bon
marché et de logements locatifs va se voir
àoptimiser les échanges d’électricité entre les
pays de la région et favorise une utilisation plus
©MSAN
réformé bientôt. Dans ce cadre, le ministère
du Logement avait mandaté PwC afin de
efficace des ressources limitées du réseau.
réaliser un audit organisationnel et fonction-
________________________________________
nel de cette structure. Marc Hansen a pré-
Discours de Jean Asselborn
"Le Moyen-Orient
àla croisée des chemins?"
senté les constats et recommandations décrites
par l’audit dans le but d’améliorer les
activités et la structure du Fonds du logement.
© MAEE
________________________________________
Notre ministre des Affaires étrangères et euro-
Le Premier ministre, ministredes Communications
et des Médias, ainsi que la ministre de la Santé,
ont inauguré un événement international
majeur dans le domaine de l’e-santé et des
Rencontre entre
Corinne Cahen et
Philippe Ledent,
Président du Comité
économique et social
de la Grande Région
péennes, de l'Immigration et de l'Asile, fut le 23
avril l’invité du directeur du Campus européen
franco-allemand de l’Institut d'études politiques de
technologies d’information. Xavier Bettel et
Lydia Mutsch étaient présents fin avril au IHE-
Europe Connectathon: un véritable "mara-
©MPA MIGR
Paris (Sciences Po Paris) à Nancy, François Laval.
thon" de tests d'interopérabilité d’une semaine
Devant un auditoire de près de 150 étudiants en
dans le domaine des systèmes d’information de
sciences politiques, le ministre Asselborn a exposé
la santé. Un nouveau signe du rapprochement
la situation au Moyen Orient, en détaillant les
entre le monde des TICs et celui de la santé.
répercussions internationales de ces évolutions.
________________________________________
________________________________________
L’intégrité scientifique
de la recherche encadrée
par une nouvelle structure
Pierre Gramegna à Riga
puis à Stockholm
Après sa participation à Washington mi-avril
aux sessions de printemps du Fonds Monétaire
Le 20 avril dernier, en présence de la ministre
à la Grande Région Corinne Cahen, le
Comité économique et social de la Grande
Région (CESGR) a présenté ses quatre nouveaux
groupes de travail, pour d’une part
Sous l’impulsion du secrétaire d’État à
International (FMI) et de la Banque Mondiale,
renforcer la cohésion interne, et d’autre
l’Enseignement supérieur et à la Recherche,
le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a
part favoriser le rayonnement international
Marc Hansen, une structure nationale pour l’in-
participé le 24 avril dernier au "Eurofi High
de la Grande Région: "Économie–dévelop-
tégrité scientifique de la recherche au
Level Seminar 2015" à Riga. Il y a rencontré le
pement durable–développement endo-
Luxembourg va être créée. Elle devra, d’un
ministre des Finances français, Michel Sapin,
gène", "Marché du travail–apprentissage
côté, promouvoir les bonnes pratiques scientifi-
avec lequel il a discuté de l’amélioration de la
tout au long de la vie–langues",
ques, et, de l’autre, mettre en place une com-
gouvernance dans la zone euro. Au début du
"Transport" et "Santé et Silver Economy".
mission d’experts internationaux. Cette nou-
mois de mai, le ministre s’est ensuite envolé
Corinne Cahen a également abordé avec
velle structure sera étudiée
par un groupe de
pour Stockholm pour mener une mission finan-
Philippe Ledent, Président du CESGR, le
travail composé de délégués du FNR, de
l’Université du Luxembourget des trois centres
publics de recherche. L’intégrité scientifique de
cière: assister à un séminaire financier organisé
par Luxembourg for Finance à l’attention des
professionnels du secteur financier suédois.
sujet de la Maison de la Grande Région, qui
ouvrira prochainement ses portes à Eschsur-Alzette.
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«Le pays est très accueillant
et la qualité de vie surprenante»
Installée au pays depuis maintenant plus d’un an, Ekaterina Mikhalkina, communément
appelée Catherine par ses collègues, ne regrette en aucun cas sa décision de reprendre
ses études supérieures. Après avoir découvert Anabelle du Mexique, Sam de Singapour,
Worakrit de Thaïlande, découvrons maintenant le parcours de Catherine, de Russie.
Ekaterina Mikhalkina
98
“
La perfection étant
un concept idyllique, il
ne manque peut-être à ce
bilan que la présence plus
fréquente du soleil
”
Parlez-nous de votre projet «MBA /
Stage»
J’ai étudié à Moscou les sciences économiques
et y ai travaillé par la suite pour le
groupe Philips, notamment dans les départements
logistique puis vente. Cette expérience
m’a donné envie de me perfectionner
dans le management et le «business development».
J’ai alors songé à acquérir un
diplôme international en Europe de l’Ouest
cette fois. La combinaison d’un stage dans
un grand groupe et les études le soir m’ont
directement attirée. De plus, j’avais visité le
Luxembourg plusieurs fois et y avait remarqué
dès le début son aspect très international.
Quelle est alors votre activité professionnelle?
Ma fonction actuelle est idéale car elle est
complémentaire de celle que j’avais à
Moscou. En effet, je travaille maintenant
dans le département achat. Mon stage
s’étale sur 9 mois dans une entreprise très
importante dans le secteur de l’acier. Cette
expérience me permet de me rendre compte
aussi des différences au niveau des cultures
de travail.
LG - Mai 2015
Lesquelles par exemple?
En Russie, les sphères privées et celles du travail
ne sont pas distinctes. Il n’est en effet par
rare de considérer ses collègues comme une
seconde famille. Cette façon de travailler
permet aux Russes de réduire le stress au travail.
Par ailleurs, la productivité en est souvent
et positivement impactée. Ici, je ressens
plus souvent une distinction de ces deux
environnements.
Si vous deviez faire un bilan?
Il serait positif! Les cours sont excellents et
les étudiants, souvent de profils et de nationalités
différents, sont un réel atout pour le
programme. Mon stage est de plus, extrêmement
enrichissant. Enfin, le pays est très
accueillant et la qualité de vie surprenante.
La perfection étant un concept idyllique, il ne
manque peut-être à ce bilan que la présence
plus fréquente du soleil. Attendons l’été pour
cela.

Le Nettoyage
dans les règles de l’art
Via Nettoyage offre une large gamme de
prestations dans le domaine du nettoyage,
de l’entretien ou de la remise en
état de locaux, qu’ils soient publics ou
privés. Son équipe de professionnels formés
vous fournira un travail soigné,
effectué dans les règles de l’art, avec des
produits efficaces et de qualité, de
manière à répondre à tous vos besoins en
matière de nettoyage.
Fondée en janvier 2015, la société Via
Nettoyage intervient:
Chez les particuliers
Dans les résidences
Dans les immeubles de bureaux et les administrations
Dans les bâtiments publics (écoles, halls
omnisport, administrations communales,
etc.)
Al’issue de chantiers de construction ou de
rénovation
Pour tout renseignement,
n’hésitez pas à contacter:
Via Nettoyage
6, rue du Verger
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Tél.: 621 136 389
Fax: 26 59 42 86
Source photos: Via Nettoyage
LG - Mai 2015 99

Portrait du mois
La femme chef d’entreprise de l’année
àlaconquête de l’immobilier
Elle vise les jeunes qui démarrent dans leur carrière en leur proposant exactement ce
qu’ils recherchent, et cela fonctionne. Cela fonctionne même tellement bien que cette
“self-made woman” a reçu le prix de “femme chef d’entreprise de l’année”.
Rencontre avec Carole Caspari, dirigeante d’Altea Immobilière.
Si le prix
“chef d’entreprise de
l’année” tout court existait,
je postulerais
“
”
Lorsqu’elle était enfant, Carole Caspari rêvait
de tenir un hôtel. «Je m’imaginais déjà
grande, en train de gérer mon établissement.
En réalité, je fais presque de l’hôtellerie, puisque
je propose une multitude de chambres...
Finalement ça y ressemble un peu».
Elle débute son parcours professionnel tôt, à
19 ans, dans une banque privée. Au sein du
département d’ingénierie financière et fiscale,
elle est en contact avec des clients fortunés.
Ce sont souvent des indépendants qui
ont créé leur propre société. A leur contact,
elle attrape le goût des affaires, et l’envie de
se lancer elle-même. Ensuite, elle travaille
dans des sociétés d’audit et de conseil. Elle
parfait ses connaissances fiscales, juridiques
et financières. Ainsi bien préparée, elle est
prête à démarrer sa propre aventure. Elle
commence seule en 2007 en créant son
agence, Altea Immobilière. En tant que chef
d’une petite PME, il lui faut s’occuper de
tous les services à la fois: la gestion des ressources
humaines, les déclarations fiscales,
les contrats avec les clients,… Elle doit s’occuper
des diverses tâches qu’une grande
société diviserait en différents services. Ses
expériences précédentes lui sont d’une
grande aide.
Petit à petit, l’entreprise s’agrandit et le
nombre de clients augmente. Désormais,
plus de 15 personnes apportent leurs compétences
et gèrent quelques 350 logements
meublés dans une cinquantaine de résidences,
toutes exclusivement situées au cœur de
la capitale. Carole a accompli le rêve de sa
vie. Elle a réussi, et elle a même été au-delà
de ce qu’elle espérait. Ses aspirations restent
àla hauteur de ses accomplissements: elle
souhaite continuer à développer son concept
et proposer une solution au problème de
logement rencontré par le pays. Elle veut
étoffer son offre hors de Luxembourg-Ville,
et pourquoi pas dans le futur, s’étendre hors
de nos frontières pour proposer à l’étranger
son concept si particulier: la location de
chambres meublées pour une courte durée
en formule “all-in”.
“All-in” n’est pas une simple expression
fourre-tout. Les locations comprennent le
linge de maison, le réseau Internet, le
ménage, l’accès à une salle de fitness,… de
quoi plaire aux universitaires, stagiaires ou
nouveaux arrivants sur le marché du travail.
A la différence du marché locatif normal,
Altea Immobilière accueille ces jeunes professionnels,
qui y trouvent ce qu’ils souhaitent:
flexibilité, possibilité de mouvement, et
un site web extrêmement complet qui leur
permet, entre autres, de réserver leur habitation
en ligne. Le résultat est là: plus de 1.000
jeunes sont logés par l’agence tous les ans.
Ils ont environ 25 - 30 ans et rassemblent
plus de 160 nationalités différentes.

Carole Caspari

Portrait du mois
En réalité, la colocation présente des avantages
pour 3 acteurs: les jeunes professionnels,
les DRH et les investisseurs. D’abord, l’offre
“all-in” proposée par Altea Immobilière permet
d’apaiser l’esprit de tout jeune travailleur
arrivant à Luxembourg. Ils peuvent se
concentrer sur leur nouveau travail sans gaspiller
de temps face aux problématiques liées
au logement. Ensuite, les nombreux services
des ressources humaines des entreprises du
pays préfèrent recruter en sélectionnant leurs
candidats “sur le terrain”. Altea Immbolière
se rapproche donc des DRH pour leur faciliter
le travail: l’agence anticipe leurs demandes
en logement, et propose ses offres directement
à ceux qui accueilleront, demain,
leurs futurs clients. Enfin, la colocation peut
être utilisée comme un moyen de diversifier
son patrimoine. «La colocation est un réel
choix d’investissement et permet souvent
des rentabilités nettement supérieures pour
le même bien. En effet, en colocation, chaque
personne réfléchit en fonction de son
propre budget. Le budget total est donc un
multiple des budgets de chacun» explique
Carole Caspari.
Une récompense bienvenue mais un
peu trop féminine
En janvier, elle a reçu le prestigieux prix de
femme chef d’entreprise de l’année. A la
question «Pourquoi vous ont-ils choisi,
vous», elle répond sans se laisser déstabiliser.
«Pour la toute simple raison qu’ils ont voulu
récompenser une femme qui a réussi par ses
propres moyens. Ce qui n’est pas toujours le
cas pour d’autres personnes qui reprennent
souvent un business familial. J’ai personnellement
réussi par moi-même. De plus ils voulaient
mettre en avant une idée novatrice. Et
j’ai su développer une niche, un concept nouveau.
Je n’ai pas ouvert un salon de coiffure,
ou une librairie, ou toute autrechose qui existait
déjà. Je me suis lancée dans un type de
logement bien spécifique. Bien sûr, il y a
beaucoup d’agences immobilières, mais j’y ai
vraiment apporté ma touche personnelle.
J’ai identifié un vrai problème de logement
au Luxembourg, et j’ai su combler ce manque
en développant mon concept».
Recevoir ce prix, c’est un aboutissement,
mais cela lui laisse tout de même un goût de
trop peu au bord des lèvres. Bien qu’elle
salue cet événement, elle trouve dommage
de caricaturer l’opposition homme/femme.
«Je suis contre ce débat divisant homme et
femme. Bien sûr il y a des inégalités, mais
moi-même je n’ai jamais été écartée au cours
de ma carrière à cause de mon sexe. Chacun
ales mêmes chances et possibilités. Ce sont
malheureusement bien souvent les femmes
elles-mêmes qui se freinent». Sans concession,
Carole Caspari avoue qu’elle aurait préféré
recevoir le prix de chef d'entreprise de
l'année, tout court: «si un tel prix existait, je
postulerais».
A la mi-janvier, les organisateurs du
concours, la BIL, PwC et Paperjam, ont donc
remis à la fondatrice d’Altea Immobilière la
somme de 10.000 euros. Un prix que la
femme d’affaire compte investir pour améliorer
son business. Les ampoules à incandescence
classiques de ses 50 résidences seront
remplacées par des ampoules basse énergie.
De quoi faire de sacrées économies sur ses
offres innovantes de locations meublées
“all-in”.
102
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