LG257_v2_BD

SEPTEMBRE / OCTOBRE 2023 - N˚257
www.gemengen.lu
STÉPHANE GUTFRIND
Atelier d’Architecture du Centre | Profession architecte : formé et formateur
CLAUDE CARDOSO
Chambre des salariés
LLLC : une rentrée qui répond
aux besoins des salariés
PIT REITER
CFL Mobility
Développer l’autopartage
dans les communes
CLAUDE MEISCH
Ministère de l’Éducation nationale
De scout differdangeois à ministre
luxembourgeois

3
EDITO
8 octobre 2023 :
opération séduction
PAR ADELINE JACOB
Dans le paysage politique luxembourgeois, le scrutin du 11 juin
dernier avait des allures de premier rendez-vous : une occasion de
vérifier que l’alchimie opère avec l’électeur. S'il a pu faire figure de
préliminaires à certains égards, chacun est néanmoins conscient
que politiques nationale et locale répondent à des enjeux tantôt
similaires, certes, mais tantôt bien différents. Les seuls résultats
des communales ne sauraient donc présager des intentions de
vote. Ces législatives représentent ainsi une autre chance de séduire
l’électorat.
Depuis le lancement de la campagne, il y a des mots qui sont sur
toutes les lèvres, peu importe leur sensibilité politique : logement,
fiscalité, pauvreté, transitions environnementale et digitale, indépendance,
résilience… et beaucoup sont appréhendés sous le
prisme de la compétitivité et de l’attractivité. Car force est de
constater que ces derniers indicateurs accusent un recul qui inquiète,
faisant de ces questions les véritables mots-clés de ces
élections. Le Luxembourg, qui n’avait jamais été classé en deçà de
la 15 e place au World Competitivess Yearbook de l’institut suisse
IMD, dégringole à la 20 e position du classement 2023, une chute
brutale de 7 étages par rapport à l’année passée. Ce déclin, l’Observatoire
de la compétitivité le constatait déjà en mars, affirmant
que le pays pouvait mieux faire sur « le coût de la main-d’œuvre,
l’évolution des prix, la compétitivité sur le plan fiscal, les pratiques
managériales de gestion d’entreprise ou encore l’évolution
de la productivité ».
Majorité et opposition dressent chacune leur bilan de la législature
écoulée, mais là où il est évident que le gouvernement sortant
a failli (en maintenant l’analyse sous le prisme de la compétitivité),
c’est sur la question de la réforme fiscale. La tripartite refile
tout bonnement la patate chaude à la nouvelle coalition qui aura à
se mettre d’accord sur l’individualisation de l’impôt – une mesure
qui, selon l’Union des entreprises luxembourgeoises, devrait soutenir
le taux d’emploi et contribuer à pallier la pénurie de maind’œuvre
– et à faire de la fiscalité un outil au service des grands
objectifs du pays.
pour s’assurer un toit au-dessus de la tête, quand d’autres, que le
pays tente pourtant bien d’attirer pour garantir sa croissance, se
trouvent en incapacité de les franchir pour la même raison ?
Au défi du siècle, les élus ne pourront pas échapper non plus.
La lutte contre le changement climatique et la protection de
l’environnement sont déjà une fin en soi. Mais sans économie
vert(ueuse), point d’attractivité, que ce soit vis-à-vis des talents
ou des capitaux. Or, d’autres, notamment outre-Atlantique, ont
déjà déclenché l’offensive pour s’assurer d’importants avantages
concurrentiels dans la course à la transition.
Autre transition, autre défi pour le prochain gouvernement : la
numérisation. Si le Grand-Duché ambitionne de devenir une
« Digital Nation », « il pêche encore concernant l’intégration de la
technologie numérique dans les entreprises et dans les services
publics, et ce malgré l’existence de nombreuses initiatives », remarquait
le directeur général de la Chambre de Commerce pas
plus tard qu’à l’été 2022. Or, ajoutait Carlo Thelen sur son blog,
« l’attractivité du Luxembourg dépend de l’existence sur son territoire
d’entreprises à la pointe des solutions et applications digitales
les plus efficaces et de services publics agiles, digitalisés et
précurseurs, agissant comme autant de signaux positifs envers de
potentiels investisseurs ou talents ».
Et, pour clore ce survol et ouvrir ce numéro consacré à la formation
et à la mobilité, comment ne pas évoquer les défis que soulèvent
ces deux matières ? Leurs failles sont autant de freins à la
compétitivité d’un point de vue macro qu’au bien-être individuel
au niveau micro.
Ce dimanche 8 octobre, les Luxembourgeois pénétreront dans
l’intimité de l’isoloir avec en tête les préoccupations qui leurs
sont propres et auxquelles les élus de leur cœur devront apporter
les solutions qui s’imposent. Car on ne badine pas avec la politique
: il faut que le programme séduise pour qu’élus et électeurs
s’engagent pour cinq ans de vie commune.
Les Luxembourgeois, de plus en plus inquiets, attendront aussi
du nouvel exécutif qu’il déclenche une véritable offensive en
matière de logement. Est-il nécessaire de rappeler que, dans le
contexte actuel, certains sont obligés de traverser les frontières

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| DOSSIER
LËTZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Living Green sàrl-s
www.gemengen.lu
Société éditrice
Living Green sàrl-s
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
julienm@livinggreen.lu
FORMATION
MOBILITÉ
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46 29
secretariat@livinggreen.lu
Rédaction
Pierre Birck
pierreb@livinggreen.lu
Adeline Jacob
adelinej@livinggreen.lu
Pauline Paquet
paulinep@livinggreen.lu
Salomé Jeko/Nota Bene
Jean-Claude Weishaar
Julien Menegalli
SOMMAIRE
Conception et réalisation graphique
Anna Arbizzoni / Bianco Design
Photographie
Made Creative
Eric Devillet
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg
Julian Pierrot
08
Profession
COVERSTORY
Atelier d’Architecture du Centre
architecte : formé et formateur
Impression
Imprimerie Centrale
FORMATION
12 | Chambre des salariés
LLLC : une rentrée qui répond aux besoins des salariés
14 | Institut de la Propriété Intellectuelle Luxembourg
Tout savoir sur la propriété intellectuelle
16 | CNFPC
Le CNFPC, pour monter en compétences et évoluer
professionnellement
MOBILITÉ
© Living Green
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas
restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
22 | CFL Mobility
Développer l’autopartage dans les communes
24 | Volkswagen Luxembourg
La nouvelle ID.3 débarque sur nos routes
28 | Indigo Luxembourg
Le stationnement intelligent au bout des doigts
30 | Ministère de la Mobilité et des Travaux publics
Présentation de la chronologie du futur couloir multimodal
et du tram rapide circulant entre la Cloche d’Or et Belval

5
DIGITALISATION IMMOBILIER ET CONSTRUCTION ACTUALITÉS COMMUNALES
DIGITALISATION
34 | AC Automation Center
L’informatique communale optimisée
38 | itrust consulting
itrust consulting présente CyFORT
60 | Fondation pour l’Accès au Logement
La FAL, un partenaire de confiance pour les communes
66 | Minusines S.A.
Un renouveau empreint de tradition
40 | Ministère de l’Économie
Présentation du masterplan pour le « campus HE:AL »
dédié aux technologies de la santé
42 | CK Charles Kieffer Group
Les clés du succès
44 | Fujitsu Luxembourg
Gestion des Transactions Numériques : bien plus que de
la simple signature
DÉVELOPPEMENT DURABLE
72 | BGL BNP Paribas
Acteur des transitions environnementale et sociale
74 | INDR
15 ans de l’INDR : la RSE monte en puissance !
76 | Ecobatterien
Collecter pour mieux recycler
CONSEIL
78 | BPI Real Estate
BPI Real Estate partage ses bonnes pratiques en
matière de développement urbain durable
48 | Marks & Clerk Luxembourg
Le conseil en propriété industrielle : l’allié des entreprises
50 | PwC Luxembourg
Loi sur la protection des lanceurs d’alerte : entre
contrainte et aubaine
ACTUALITÉS COMMUNALES
82 | Commune de Frisange
Une nouvelle maison communale pour Frisange
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
54 | CBL S.A.
Tour d’horizon des projets signés CBL
56 | Steffen Holzbau S.A.
Der Nachhaltigkeitsgedanke spielt dem Holzbau ganz
klar in die Karten
86 | Commune de Mertzig
Le « Turelbaacher Schlass » à Mertzig
90 | Commune de Schifflange
Entre continuité et renouveau
94 | Commune de Mertert
Une commune en pleine expansion
98 | Commune de Hesperange
Hesperange dessine les perspectives
100 De
PORTRAIT
Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur
scout differdangeois à ministre luxembourgeois

6
INDEX14 8 | STÉPHANE GUTFRIND
|
Architecte
Atelier d’Architecture du
Centre
12 | CLAUDE CARDOSO
Conseiller de direction
Chambre des salariés
14 | SERGE QUAZZOTTI
Directeur
IPIL
CYRIL DUBOIS
Responsable unité
coopération internationale
IPIL
14 | MARYLIN LICHTENBERGER
Juriste PI
Office de la propriété
intellectuelle
16 | VINCENT HIEFF
Chargé de direction
(Esch-sur-Alzette)
CNFPC
16 | LAURENT GOEDERT
Chargé de direction
(Ettelbruck)
CNFPC
22 | PIT REITER
Gérant
CFL Mobility
28 | GÉRARD JEITZ
Directeur
Indigo Luxembourg
34 | PHILIPPE GALLINA
Directeur général
AC Automation Center
38 | CARLO HARPES
Managing Director
itrust consulting s.à r.l.
42 | BERNARD HUGO
Directeur général services
CK Charles Kieffer Group
42 | TOM FRISCH
Directeur général administration
CK Charles Kieffer Group
42 | LAURE ELSEN
Administratrice déléguée
CK Charles Kieffer Group
42 | DAVID GRAY
Directeur général
CK Charles Kieffer Group
48 | INÈS GARLANTEZEC
Conseillère en PI
Marks & Clerk
Luxembourg

7
50 | TAMARA CZETTO
Manager
PwC Luxembourg
50 | MICHAEL WEIS
Partner
PwC Luxembourg
56 | MARK WEBER
Gérant
Steffen Holzbau
60 | GILLES HEMPEL
Directeur
Fondation pour l’Accès au
Logement
66 | LAURENT SAEUL
CEO
Minusines S.A.
72 | CATHERINE WURTH
Head of Corporate Social
Responsibility (CSR)
BGL BNP Paribas
76 | ANDY MAXANT
Directeur
Ecotrel et Ecobatterien
82 | ROGER BEISSEL
Bourgmestre
Commune de Frisange
86 | MIKE POIRÉ
Bourgmestre
Commune de Mertzig
90 | PAUL WEIMERSKIRCH
Bourgmestre
Commune de Schifflange
94 | JÉRÔME LAURENT
Bourgmestre
Commune de Mertert
98 | MARC LIES
Bourgmestre
Commune de Hesperange
100 | CLAUDE MEISCH
Ministre de l’Éducation
nationale et de
l’Enseignement supérieur

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| COVERSTORY
PROFESSION
ARCHITECTE : FORMÉ
ET FORMATEUR
Stéphane Gutfrind, architecte et urbaniste né à Nancy, a étudié au
Portugal à la Faculté d’architecture de l’université de Porto (F.A.U.P.),
et en France à l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy
(E.N.S.A.N.) où il est doublement diplômé en 1998, par le gouvernement,
puis en 1999 par l’Institut National Polytechnique de Lorraine.
Inspiré par le projet de construction européenne, Stéphane Gutfrind
a fondé deux structures d’architecture, l’une en 2002 à Mersch, l’Atelier
d’Architecture du Centre, l’autre constituée en 2007, dans le Pays
Haut meurthe-et-mosellan, DGH Architectes, aujourd’hui établie et effective
à Metz. Vice-président du Conseil d’architecture, d’urbanisme,
et de l’environnement de Meurthe-et-Moselle (C.A.U.E.), et conseiller
de l’Ordre des architectes français en Région Grand-Est, il revient sur
la profession d’architecte, sa formation et l’apprentissage du métier.
Pouvez-vous revenir sur la constitution
de l’Atelier d’Architecture du Centre,
son évolution, et le rayonnement de
son activité ?
Lorsque je m’étais exprimé ici-même sur
la dimension sanitaire que revêt la responsabilité
de l’architecte dans l’exercice
de sa profession, nous avions échangé à ce
sujet mais retenons aujourd’hui plus brièvement
que le fondement de mon parcours
professionnel repose à ses débuts sur la
singularité des opportunités qu’offre notre
Grande Région. 2002, c’est le lancement
de mon activité en tant qu’indépendant.
Concomitamment à la création de l’atelier,
nous sommes à quelques mois du Conseil
européen de Copenhague qui permettra
le processus d’intégration des premiers
pays de l’Est dans l’Union européenne.
Dans le contexte international que l’on
connaît, j’ai toujours à cœur d’évoquer ici
la construction européenne. Si elle a rendu
possible mon parcours de vie et professionnel
au Grand-Duché, elle devrait
Halle multifonctionnelle, Mont-Saint-Martin (FR)
©Stéphane Gutfrind, architecte

9
toujours continuer à attiser le champs des
possibles. La connaissance des territoires,
un lent processus de compréhension des
enjeux qui nous lient, nous, citoyens européens
et acteurs transfrontaliers, a certainement
opéré dans mon parcours, et donc
dans ma pratique. C’est aussi l’écho de la
construction de soi-même, au gré de rencontres
parfois décisives, que ce contexte
si singulier à la croisée de nos frontières
aura permis de consolider, et parfois de se
satisfaire de quelques progrès. Car dans le
métier d’architecte, on ne peut se satisfaire
que d’avancées, rarement de projections
linéaires.
Pouvez-vous revenir sur votre formation ?
Je suis architecte diplômé par le gouvernement
français, à l’École d’architecture
de Nancy. Je retiens tout particulièrement
de mon parcours de formation l’enseignement
que je suis allé chercher sur la côte
occidentale de l’Europe. Le programme
Équipement sportif, Metz (FR)
Erasmus offrait une opportunité d’ouverture
inédite. C’était encore les prémices,
en tout cas en termes de statistiques, car
peu d’étudiants s’exportaient encore.
L’étudiant pouvait substituer dans son
cursus en cours une année universitaire
entière. Une aubaine d’immersion à bien
des égards : culturelle, linguistique et bien
entendu pédagogique ! La leçon portugaise
a été marquante, et elle accompagne encore
mon travail aujourd’hui, parce qu’elle
posait dans son essence la responsabilité
impérieuse de l’architecte : celle des proportions,
des volumes, de poser des pleins,
des vides, de les articuler, en les disposant
de sorte d’éloigner le sentiment d’ennui
et de tristesse. C’est la solution pour laquelle
je milite, que je m’emploie à faire
vivre, solution qui ne se soustrait nullement
à mes engagements en lien avec la
transition écologique. Je les traduis dans
l’action. Je les articule sans compromis
avec les fondamentaux de l’architecture.
Et nul besoin d’un aéropage de gourous
pour conscientiser ma pratique, lesquels
souvent prêchent davantage plutôt que de
faire.
L’insertion des architectes diplômés
dans la vie professionnelle vous
semblent-elle satisfaire les attentes du
marché de l’emploi ?
On entend souvent que ce n’est pas le cas.
C’est un procès inapproprié porté à l’objet
même de la formation d’architecte.
Sans doute repose-t-il sur un malentendu.
L’employeur a légitimement une attente
professionnalisante de la formation. C’est
a priori l’objet même d’un diplôme pour
assurer sa mue vers l’expérience. Dans le
cas précis de la formation d’architecte, il
convient de rappeler que la plupart des
enseignements ont vocation à préparer à
la pratique de l’architecture plutôt qu’au
métier d’architecte… Dit comme ça, je
perçois la confusion… et pourtant nous
ne sommes pas dans la nuance. Comment
pourrait-on, à l’issue de la formation, faire
valoir l’expertise des contours d’un métier
aussi distendus, dans ses détours, ses
enjeux, tout cela dans le cadre d’un enseignement
aussi bordé dans le temps ?
Ce que l’on peut regretter se niche davantage
dans le manque d’efficacité des
enseignements.
Stéphane Gutfrind
©Stéphane Gutfrind, architecte
Équipement sportif, Mont-Saint-Martin (FR)
©Stéphane Gutfrind, architecte

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Centre culturel, Mersch (LU)
©Stéphane Gutfrind, architecte
Équipement sportif, Metz (FR)
place à d’autres odes : celles d’une architecture
pour laquelle la vertu résiderait dans
le silence. De la part de leur pourvoyeur,
c’est juste le nihilisme souvent porté par
ceux qui en réalité sont les premiers à se
fourvoyer dans les travers de l’accès à la
commande, loin de tous fondamentaux
éthiques et plus largement humanistes.
Votre question m’évoque aussi l’action récente
menée par Solène Sillière qui est architecte
diplômée d’État. À travers la création
du podcast Fondations.archi, elle est
la voix d’une professionnelle qui interroge
le métier d’architecte, son état, et précisément
les marqueurs de son évolution. Fondation.archi
est un baromètre imprégné du
réel que je salue ici car au-delà d’être inédit
dans sa forme, il ouvre une voie sincère sur
le questionnement de la place de l’architecte
dans la société. Trouver sa place et
surtout être à sa place s’annonce toujours
être le combat des braves…
Comment la formation d’architecte et
son enseignement sont-ils structurés
aujourd'hui ?
Parlons encore d’Europe, dans la mesure
où ici au Grand-Duché, les étudiants sont
diplômés dans l’Union européenne, plus
rarement à l’étranger. Je nuance volontairement
l’étranger qui se différencie de l’UE.
La formation d’architecte nécessite à l’étudiant
de mobiliser cinq années d’études.
C’est le format européen moyen. En tout
cas c’est le schéma tel que calibré par la
plupart des facultés d’architecture de la
Grande Région. C’est finalement une formation
courte au regard de l’enjeu, en tout
cas de celui qu’il représente ensuite dans
une pratique étendue à la maîtrise d’œuvre.
Cela signifie que c’est bien les premiers employeurs
qui vont assurer la poursuite de la
formation. D’où l’importance de l’efficacité
des enseignements. L’enseignement
repose certes sur les axes de la pédagogie
propres aux instances de tutelle des établissements,
mais, dans le prolongement,
sur le recrutement des enseignants. N’estce
pas là finalement la transmission de la
connaissance par la personne qui l’insuffle,
qui opère parce qu’elle est naturellement
incarnée par le pédagogue ? Le principe
de cooptation dans le recrutement des
enseignants largement constaté dans les
©Stéphane Gutfrind, architecte
établissements semble présenter quelques
travers pour l’étudiant. C’est un phénomène
bien mesurable qui souvent plonge
les établissements dans une forme d’inertie.
Pallier les insuffisances de la construction
des enseignements devrait constituer
la priorité de la vision. C’est juste un acte
de courage pour lequel il conviendrait de
réinterroger la priorité de l’objet de l’enseignement.
Sujet et objet, étudiant et enseignant,
et comment ne pas laisser le sujet
dans l’ignorance de ce qu’il y a au-delà de
l’apparence… Des étudiants me confiaient
récemment devoir signer au moment de
leur inscription dans leur établissement un
acte de renoncement à la paternité de leurs
travaux d’études. Nous parlons bien d’une
école… L’objet même de l’enseignement
semble bel et bien s’être déplacé.
Quelles sont selon vous les évolutions
de la pratique du métier d’architecte ?
Du côté de l’architecte, nous pourrions
évoquer l’évolution des modes de dévolution
des marchés de maîtrise d’œuvre dans
lesquels la place de l’architecte s’annonce
dépréciée… Parce que sa lucidité dérange,
négligerait-on sa nécessaire implication ?
Du côté de l’architecture, l’avant-garde
et le militantisme du siècle passé laissent
Une crise immobilière sans précédent impacte
le domaine d’activité de la construction.
Comment la percevez-vous ?
Le dommage est avant tout social. Nous
ne pouvons que la déplorer. Mais peutêtre
cette crise est-elle le frein nécessaire
à une dérive n’ayant pas beaucoup servi
la qualité architecturale ces dernières
années… en tout cas de manière massive
alors que le développement du cadre bâti
de l’habitat n’a cessé de croître sur un modèle
obsolète ignorant la matière première
qui devrait former le lit de l’architecture :
c’est-à dire l’urbanisme et la sociologie, et
pas seulement urbaine.
Pour écouter le podcast de Stéphane
Gutfrind avec Solène Sillière :
Atelier d’Architecture du Centre
29, rue Grande-Duchesse Charlotte
L-7520 Mersch
www.aadc.lu
DGH ARCHITECTES
39, Avenue Foch
F-57000 Metz
www.dgharchi.fr

11
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12
| FORMATION
LLLC : UNE RENTRÉE
QUI RÉPOND AUX
BESOINS DES SALARIÉS
Septembre est synonyme de rentrée scolaire. Certains reprendront
simultanément le chemin du bureau et celui de l’école. C’est le cas de
plus de 12.000 inscrits aux formations proposées par le Luxembourg
Lifelong Learning Centre (LLLC), le centre de formation continue de la
Chambre des salariés (CSL). Claude Cardoso, conseiller de direction à
la CSL, nous présente les nouveautés au programme de cette année;
une offre qui s’efforce de répondre aux besoins pressants d’un marché
en recherche active de main-d’œuvre compétente et qui recèle
d’opportunités à saisir pour les entreprises et leurs salariés.
Quelles sont les missions et activités du
LLLC ?
Le Luxembourg Lifelong Learning Centre
est le centre de formation continue de la
Chambre des salariés. Il a pour mission de
proposer un vaste choix de formations qui
réponde aux besoins divers et variés de
plus de 600.000 salariés, apprentis et retraités
du secteur privé dont la CSL défend
les intérêts.
Pour ce faire, le centre offre, en collaboration
avec le ministère de l’Éducation nationale,
de l’Enfance et de la Jeunesse, une
large gamme de cours du soir dans divers
domaines qui se déroulent sur une base
semestrielle et ce un peu partout dans le
pays.
Il organise également des séminaires.
D’une durée d’une demi-journée à trois
jours maximum, ces formules courtes permettent
aux participants de découvrir ou
Claude Cardoso

13
de se spécialiser dans certains sujets très
spécifiques.
Depuis trois ans, une offre de formation
spécialement conçue et dédiée aux
seniors est également proposée et rencontre
un franc succès. Le nombre d’inscrits
ne cesse d’augmenter semestre
après semestre.
En outre, le LLLC propose des formations
universitaires en partenariat avec
plusieurs universités françaises, belges
et, évidemment, avec l’Université du
Luxembourg. Cette offre qui comprend
une quinzaine de cursus (bachelors ou
masters) est construite de sorte que les
salariés puissent concilier vie privée et
professionnelle. Les cours sont généralement
dispensés deux à trois soirs par
semaine ainsi que les samedis en journée.
Au terme de ceux-ci et en cas de réussite,
les participants obtiennent un diplôme
délivré par l’université partenaire
et identique à celui obtenu en formation
initiale.
Enfin, le centre organise des formations
spécialisées telles que le diplôme d’accès
aux études universitaires ou encore des
parcours de formation dans le domaine du
digital au sens large.
Cette offre se décline en différents formats
de cours – en présentiel, en distanciel,
en blended learning (un mélange
des deux) et, depuis peu, en e-learning
– pour accommoder un maximum de
nos ressortissants. Riche de plus de
400 formations dans 16 domaines différents,
elle permet aux plus de 12.000
inscrits par an de se spécialiser dans leur
branche ou de « partir de zéro » dans un
nouveau secteur, voire d’aboutir à un
bac+5. C’est ainsi qu’elle reflète un de
nos objectifs principaux : répondre aux
besoins en formation d’un maximum de
salariés, quels que soient leur situation
professionnelle, personnelle et leur niveau
de compétence.
Notons que le LLLC est également un
centre de certification agréé Pearson VUE,
ce qui permet aux apprenants de passer et
d’obtenir des certifications industrielles
dans des domaines aussi variés que l’IT,
les transports, la finance, la gestion de
projets et autres.
Quelles sont les nouveautés au programme
de la rentrée 2023-2024 ?
Cette année, nous ouvrons un nouveau
master en droit des affaires « Compliance
Officer » en collaboration avec l’Université
de Strasbourg. Il s’agit d’un parcours
de spécialisation destiné à ceux qui occupent
ou qui souhaitent accéder à un
poste de Compliance Officer, quel que
soit le secteur dans lequel ils exercent.
Les salariés non détenteurs des diplômes
requis peuvent, sous certaines conditions,
y accéder grâce à la validation des acquis
professionnels et personnels. Les cours
sont dispensés au Luxembourg et en ligne,
deux à trois soirs par semaine ainsi que les
samedis en journée.
En outre, nous développons depuis le
début de l’année une offre de cours en
e-learning. Ceux-ci peuvent être suivis
sur notre plateforme Moodle-LLLC de manière
totalement asynchrone, c’est-à-dire
à toute heure et en tout lieu. Ce nouveau
format n’a pas vocation à remplacer nos
autres formules, mais se veut complémentaire.
Actuellement, nous offrons des formations
de ce type dans les domaines de la
bureautique et de l’IT, du marketing et de
la communication. Vers la fin de l’année,
d’autres e-learnings, consacrés aux soft
skills, seront accessibles.
Répondre aux besoins
en formation d’un maximum
de salariés
La pénurie de main-d’œuvre et de
compétences inquiète beaucoup au
Luxembourg, de même qu’un certain
décalage entre la formation et les besoins
réels des entreprises. Comment
pouvez-vous contribuer à l’amélioration
de la situation ?
De manière générale, disons que tout
s’est fortement accéléré au cours des dernières
années. Auparavant, nous élaborions
des programmes qui pouvaient être
proposés comme tels pendant quelques
années. Ce n’est plus le cas. Nous devons
désormais les adapter tous les deux ans,
voire chaque année. En ce qui concerne
les besoins spécifiques dans les organisations,
de plus en plus d’entreprises nous
contactent pour que nous concevions
pour elles des séminaires sur mesure. Je
ne peux que les encourager à procéder
ainsi : c’est selon moi un des meilleurs
moyens de pallier le manque de compétences,
car chaque entreprise possède ses
spécificités, que ce soit au niveau de ses
modes d’organisation, des outils et logiciels
qu’elle utilise ou de ses process.
Pour contribuer à combler le manque de
compétences digitales sur le marché du
travail, nous avons conçu des parcours
de formations spécialisés en la matière.
Regroupés sous l’initiative « Digital Skills
Training », ces parcours sont actuellement
au nombre de sept : « Programming »,
« Cybersecurity », « Cloud operational »,
« Linux », « Cloud management », « Dev-
Net » et « Networks ». Il s’agit de formations
plutôt longues construites sur un
modèle modulaire pour permettre à des
débutants de se former à un nouveau
métier ou à des salariés confirmés de se
perfectionner dans un domaine précis.
Si nous abordions déjà des matières similaires
– bien que de manière moins
exhaustive – en cours du soir, notre objectif
avec cette nouvelle initiative est
d’offrir des sessions de ce type en journée
pour répondre non seulement aux besoins
des salariés mais aussi à ceux des
entreprises.
Trois séances d’information ont déjà été
organisées pour présenter cette offre dont
le premier module démarre fin septembre
2023. Les entreprises sont nombreuses à
affirmer que ces formations font partie de
la solution. Le temps où elles pouvaient
facilement recruter les talents nécessaires
dans la Grande Région et au-delà est révolu.
C’est pourquoi elles doivent envisager
les bénéfices de la formation continue sur
les moyen et long termes.
Chambre des salariés Luxembourg
18, rue Auguste Lumière
L-1950 Luxembourg
www.csl.lu

14
| FORMATION
TOUT SAVOIR SUR
LA PROPRIÉTÉ
INTELLECTUELLE
L’Institut de la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL) a pour objectif
de fédérer les compétences en matière de propriété intellectuelle
(PI) pour les mettre à disposition des acteurs économiques et
institutionnels du Grand-Duché. Serge Quazzotti, Xavier Delecroix
et Cyril Dubois, respectivement directeur, responsable unité services
propriété intellectuelle et responsable unité coopération internationale
de l’IPIL, et Marylin Lichtenberger, juriste PI à l’Office
de la propriété intellectuelle, reviennent sur leurs activités et les
formations offertes pour mieux appréhender la PI. Ils présentent
également le « Fonds PME », un soutien financier qui aide les entreprises
dans la protection de leurs droits de propriété intellectuelle.
Quelles sont les principales missions
de l’IPIL et de l’Office de la propriété
intellectuelle ?
SQ : Notre institut assiste l’Office de la
propriété intellectuelle dans la mise en
œuvre de la politique publique de propriété
intellectuelle du ministère de l’Économie.
Ainsi, une grande partie de nos
efforts sur le terrain est dédiée à la sensibilisation
aux différents aspects de la
propriété intellectuelle, sujet qui concerne
aujourd’hui tous les secteurs d’activité. Il
est capital d’avoir conscience de son importance,
de connaître les bonnes pratiques
ainsi que les erreurs à éviter. Notre
activité se situe donc en amont de celle
des conseillers et des avocats spécialisés
dans le domaine avec lesquels nous avons
l’habitude de coopérer régulièrement.
ML : L’Office est en charge de la législation
nationale en matière de brevets,
de droits d’auteur et droits voisins, de
marques et de dessins ou modèles. L’Office
est responsable de l’enregistrement
des brevets nationaux. L’enregistrement
et la gestion des marques et des dessins
ou modèles sont gérés au niveau Benelux
par l’Office Benelux de la propriété intellectuelle.
Par ailleurs, nous représentons
le Luxembourg au niveau de l’Union européenne
et des institutions internatio-
nales de propriété intellectuelle parmi
lesquelles le Conseil de l’Union européenne,
l’Office Benelux de la propriété
intellectuelle (OBPI), l’Office de l’Union
européenne pour la propriété intellectuelle
(EUIPO), l’Office européen des brevets
(OEB) et l’Organisation mondiale de
la propriété intellectuelle (OMPI).
L’IPIL dispense des formations. Pouvezvous
nous en dire plus ?
XD : La plupart des formations que l’IPIL
délivre le sont en partenariat avec des
organisations supportant l’innovation au
Grand-Duché, à savoir les incubateurs,
Luxinnovation, les différentes chambres
professionnelles, la House of Entrepreneurship,
etc. Les autres sont fournies
directement par notre institut qui offre
des cours en e-learning : la propriété intellectuelle
pour les ingénieurs et les
chercheurs, ainsi que pour les CEO et dirigeants
d’entreprise.
Par ailleurs, nous déploierons une formation
sur la PI dans l’open innovation
très prochainement. En 2024, nous ouvrirons
également deux autres parcours qui
sont en préparation : l’un pour les experts
dans la communication et le marketing et
l’autre pour les juristes généralistes.
Nous organisons régulièrement des sessions
intra-entreprises d’une durée de
trois à quatre heures pour introduire la
PI ou pour aider à la recherche de brevets
dans les bases de données en libre accès
sur internet. Ces formations sont offertes
gratuitement pour les entreprises à partir
de cinq participants et les contenus
et exercices sont adaptés à leur domaine
d’activité.
Enfin, nous prévoyons de développer un
cycle de formation sur l’information et
la recherche des brevets. Celui-ci ciblera
notamment les PMI (petites et moyennes
industries) en fin d’année.
SQ : La sensibilisation ne se fait pas à travers
les formations. Si des entreprises font
appel à l’IPIL, cela signifie qu’elles ont
déjà conscience de l’importance de la PI.
La sensibilisation est réalisée lors de nos
événements tels que les Journées de la
propriété intellectuelle, les différents séminaires
organisés avec nos partenaires
etc. ou par des sessions de coaching qui
sont accessibles gratuitement.
Les entreprises intéressées peuvent nous
contacter pour toute question ou demande
relative à la PI. En fonction de leurs
besoins, soit nos experts leur apporteront
un support direct, soit nous les redirigerons
vers d’autres professionnels de l’écosystème
de la PI au Luxembourg.
Qu’en est-il des formations offertes par
l’Office de la propriété intellectuelle ?
ML : Nous dispensons tous les ans des
cours d’introduction au droit d’auteur au
sein de la fonction publique comprenant
une partie générale sur les droits de PI. Si
un ministère, un établissement public ou
une administration en fait la demande,
nous organisons des sessions spécifiques
pour approfondir certains aspects.
En parallèle, nous délivrons deux formations
à la House of Training, à savoir la
formation interdisciplinaire pour artistes
et créatifs organisée en collaboration
avec la House of Training, l’Œuvre Nationale
de Secours Grande-Duchesse Charlotte
et le ministère de la Culture. Cette
formation répond aux besoins des artistes
et créatifs qui visent à professionnaliser
leur travail. La seconde formation, « faire

15
Serge Quazzotti, Marylin Lichtenberger et Cyril Dubois
usage de ses droits d’auteur et droits voisins
», organisée avec la SACEM Luxembourg,
permet aux participants d’acquérir
des connaissances dans ces domaines.
Nous déploierons
une formation sur la PI
dans l’open innovation
très prochainement
Enfin, il est possible de citer la formation
dispensée par l’Office Benelux de la propriété
intellectuelle permettant aux participants
d’obtenir des informations sur
la manière de protéger efficacement ses
marques au Benelux.
Un dernier mot sur les objectifs du
« Fonds PME » ?
CD : Le Fonds est une initiative de la Commission
européenne qui est mise en œuvre
par l’EUIPO. Il offre aux PME européennes
un soutien financier. Les entreprises éligibles
peuvent bénéficier d’un remboursement
d’une partie des frais qui sont engendrés
pour le dépôt de marques, dessins
ou modèles, brevets ou variétés végétales.
Il est possible d’économiser jusqu’à 2.725
euros, sachant que les taux de remboursement
varient en fonction des titres de PI
concernés. Ce programme annuel court
jusqu’au 8 décembre.
Nous organiserons une session d’information
en ligne à ce sujet pour les entreprises
qui sont intéressées le 5 octobre prochain
de 10h à 11h. Ce module est divisé en trois
parties. Nous interviendrons pour présenter
les opportunités que nous pouvons offrir
en termes de diagnostic de pratiques
de propriété intellectuelle. Puis, un expert
de l’EUIPO présentera le Fonds PME en
détail. L’événement se clôturera par une
session de questions/réponses. L’inscription
se fait en ligne sur www.ipil.lu.
Institut de la Propriété Intellectuelle
134, route d'Arlon
L-8008 Strassen
www.ipil.lu
Office de la propriété intellectuelle –
Ministère de l’économie
19-21, Boulevard Royal
L- 2914 Luxembourg

16
| FORMATION
LE CNFPC,
POUR MONTER EN
COMPÉTENCES
ET ÉVOLUER
PROFESSIONNELLEMENT
Face à un marché du travail en mutation constante et rapide, le
Centre national de formation professionnelle continue (CNFPC)
propose depuis bientôt 40 ans des formations adaptées à tous les
secteurs. Ses deux chargés de direction, Vincent Hieff (Esch-sur-
Alzette) et Laurent Goedert (Ettelbruck), présentent les missions,
les engagements et les cinq sites du CNFPC. Ils reviennent également
sur ses équipes de formateurs professionnels qualifiés qui apportent
leurs expériences issues des réalités du terrain.
Quel est l’enjeu de la formation professionnelle
continue au Luxembourg ?
De quelle manière peut-elle soutenir le
marché du travail ?
LG : Elle constitue un formidable levier qui
répond aux difficultés actuelles de recrutement
des entreprises. Certains secteurs
connaissent une grande pénurie de maind’œuvre
alors que d’autres sont saturés,
mais souffrent d’un manque de compétences
pertinentes dans ce monde professionnel
en perpétuelle mutation. L’objectif
du CNFPC vise donc à développer l’employabilité
des travailleurs, à adapter ces
derniers aux nécessités du marché et à les
rendre indispensables dans leur entreprise.
pagner son personnel dans l’utilisation
et le maniement de ses équipements et
machines, dans le respect des normes de
sécurité et de santé. En outre, nous collaborons
directement avec l’ADEM, pour organiser
des formations pour demandeurs
d’emploi, à des fins de réorientation professionnelle
ou pour les préparer aux besoins
de certains métiers et secteurs.
C’est en étant
passionné
que l’on devient
passionnant
LG : Cette interaction directe avec le marché
du travail nous permet donc de proposer
une offre adaptée aux nécessités du
terrain. De plus, nous prenons régulièrement
part à des événements régionaux, nationaux
et internationaux. Chaque année,
le centre d’Ettelbruck participe à la Foire
agricole d’Ettelbruck. Nos formateurs se
rendent eux aussi à des expositions et ma-
VH : Nous proposons ainsi un catalogue
de formations fixe, destiné aux particuliers,
communes, institutions publiques,
etc. Les sociétés peuvent quant à elles
nous solliciter directement pour élaborer
des formations sur mesure adaptées
à leurs besoins spécifiques. Elles peuvent
notamment choisir l’une de nos offres
catalogue, qui seront alors prestées à des
dates définies selon leurs besoins. Autre
exemple : une commune peut également
nous demander de former et d’accomnifestations,
afin de se tenir au courant des
nouveautés et d’échanger avec les acteurs
du secteur. Dans le domaine de la sylviculture,
ils ont par exemple découvert une
protection innovante du dos et de la tête
dans la prévention des chutes de branches
mortes. Cet équipement est doté d’une telle
technologie que celui qui le revêt ne le remarque
même pas lorsqu’il travaille. Nous
en avons acquis quelques-uns, que nous
présentons aux apprenants afin de transmettre
ces pratiques innovantes à leurs
employeur et collègues, et en vue d’accroître
leur sécurité et leur productivité.
Quelles sont les spécialités de vos
centres respectifs ?
LG : Dans le nord du pays, sur les sites
d’Ettelbruck et de Colmar-Berg, nous
formons le personnel des centres de

17
Vincent Hieff et Laurent Goedert
ressources des communes et des stations
d’épuration, les inspecteurs de contrôle
technique des véhicules routiers (voitures,
camions, camions semi-remorque, bus,
tracteurs, cyclomoteurs, etc.), ainsi que les
examinateurs chargés de la réception des
examens en vue de l’obtention du permis
de conduire de la Société nationale de circulation
automobile (SNCA). Nos spécialités
et expertises sont toutefois l’environnement
et la sylviculture. Pour la première,
nous développons actuellement une offre
dans les domaines de l’économie circulaire,
de la prévention et gestion des déchets,
du management environnemental,
de la biodiversité, de l’informatique verte
ou encore du droit de l’environnement.
Pour la seconde, nous collaborons avec
l’Association d'assurance accident (AAA)
dans le développement de la sécurité des
travailleurs. Ces derniers doivent en effet
manipuler des machines dangereuses, travailler
dans les arbres, conduire des engins
de levage, etc. Réaliser l’ensemble de ces
tâches avec un minimum de risques est
plus qu’essentiel ! Nous sommes les seuls
au Luxembourg à proposer la majorité des
cours relatifs à la recommandation n°16
de l’AAA (secteurs : agriculture, sylviculture,
horticulture et viticulture). L’objectif
de ces formations n’est pas d’apprendre
aux professionnels à utiliser telle machine
ou tel outil – ils savent déjà le faire – mais
plutôt de corriger certains mauvais réflexes
et d’adopter une méthode de travail
sûre et ergonomique.
VH : Pour compléter l’offre du centre d’Ettelbruck,
nos quatre autres sites pilotés
depuis Esch-sur-Alzette (Sommet, Belval,
Terres Rouges et Strassen) proposent
aussi des formations sur les « essential
skills », à savoir les compétences douces
(soft skills) et sur les compétences numériques
(digital skills). Maîtriser à la fois
les nouveautés liées à la digitalisation et
à l’automatisation, mais aussi les compétences
sociales qui facilitent les relations
humaines est devenu indispensable dans
le contexte actuel.
À Esch, notre domaine d’expertise est
l’industrie, un secteur d’activité aux multiples
facettes. Nos formations portent
donc principalement sur l’automatisation,
qui mobilise des digital skills, et sur
l’excellence opérationnelle (« operational
excellence »), c’est-à-dire l’optimisation
de la production. Nous tenons également
à effectuer un travail de promotion. Nous
avons à cette fin créé le « Learning and Experience
Lab », un concept basé sur l’approche
des neurosciences, où l’apprentissage
par la pratique se fait à partir de
quatre conduites essentielles : s’immerger,
interagir, se tromper, répéter.

18
Nos formateurs disposent tous d’une certification
de l’Institut de formation de
l’éducation nationale (IFEN). Ils possèdent
une expérience professionnelle reconnue
dans le domaine, qu’ils transmettent avec
passion, un critère important pour nous.
En effet, c’est en étant passionné que l’on
devient passionnant.
Vous prenez part à la « European Year
of Skills », une initiative de la Commission
européenne pour la promotion des
compétences. De quelle manière ?
Formation en Sylviculture et Environnement
VH : Dans le cadre de la European Vocational
Skills Week (du 23 au 27 octobre
prochains), des événements et des campagnes
de sensibilisation dédiés aux
compétences seront organisés partout
dans l’UE. Au niveau du Luxembourg, le
point de contact national est le Service de
la formation professionnelle (SFP).
Learning and Experience Lab
En optimisant une véritable ligne de
production, les participants assimilent
les concepts théoriques et les principes
d’amélioration des procédés et d’efficacité
énergétique.
Nos sites d’Esch
et d’Ettelbruck mettent
tous l’accent
sur la sécurité
Nos sites d’Esch et d’Ettelbruck mettent
tous l’accent sur la sécurité. Ainsi, l'ensemble
de nos cours, peu importe le domaine,
débute toujours par une sensibilisation
aux risques. Tous nos domaines de
spécialisation présentent des dangers ; il
Simulateur d'engins de levage
est donc essentiel d’en informer les apprenants
et de leur enseigner comment les
réduire au minimum. À Esch, nous disposons
pour cela d’un simulateur d’engins de
levage pour expérimenter les risques sans
danger d’accidents réels dans un objectif
de sensibilisation et d’apprentissage.
Quelles sont les compétences et qualités
pédagogiques et professionnelles
de vos formateurs ?
LG : Il est tout d’abord important de préciser
que la majorité de nos intervenants
à Esch et à Ettelbruck sont des formateurs
internes, contrairement aux autres
centres. Cette particularité optimise la
collaboration entre nos deux centres : si
Ettelbruck a besoin d’une certaine compétence
que l’un de nos enseignants à Esch
possède, nous pouvons envoyer ce dernier
dans le nord.
Durant cette semaine dédiée aux compétences,
l’association WorldSkills Luxembourg,
en coopération avec des experts du
monde professionnel et scolaire, organisera
certains de ses concours nationaux
« LuxSkills » au CNFPC. Les jeunes candidats
inscrits aux compétitions disposeront
de trois jours pour réaliser les projets. Le
jeune talent ayant obtenu le meilleur résultat
sera nommé champion national et
aura éventuellement l’opportunité de participer
à un concours au niveau européen
ou international.
Divers ateliers découvertes dans les domaines
de la menuiserie, de la métallurgie
et de la peinture seront également proposés
par des formateurs du CNFPC à des
classes de l’enseignement général. L’objectif
est de permettre aux jeunes de se
familiariser avec ces métiers, d’accéder à
des formations qui les conduisent vers des
emplois stables et de qualité et qui leur
offrent la capacité de monter en compétences
ou d’évoluer professionnellement.
CNFPC Esch-sur-Alzette
22, rue Henri Koch
L-4354 Esch-sur-Alzette
CNFPC Ettelbruck
77, rue Jean-Pierre Thill
L-9085 Ettelbruck
www.cnfpc.lu

19
Vos créations méritent
d’être protégées.
www.ipil.lu
Une initiative de :

20
BRÈVES
MINISTERIELLES
PAR PAULINE PAQUET
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
Le secteur maritime constitue un
maillon indispensable de la chaîne logistique
mondiale, plus de 80% des
échanges commerciaux se faisant par
voie maritime. Cependant, il rejette
un milliard de tonnes de CO 2
par an,
soit 3% des émissions mondiales. Afin
de pallier ce problème, le ministre
de l’Économie, Franz Fayot, a présenté
le 16 août dernier deux mesures
gouvernementales visant à mettre en
œuvre le concept du « green shipping »
à l’échelle nationale. Celles-ci commprennent
l’adaptation des frais d’immatriculation,
en appliquant le principe du
« pollueur-payeur », et la majoration de
la bonification d’impôt pour investissements
dans des navires « verts ».
MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Source : SIP
Le Luxembourg Institute of Science and
Technology (LIST) et le ministère de la
Santé se sont entendus le 7 septembre
pour renforcer leur collaboration dans le
domaine de la santé environnementale
et de la recherche scientifique. Ce Memorandum
of Understanding (MoU)
établit un cadre de coopération visant à
renforcer les capacités d'analyse, d'évaluation
et de gestion des risques environnementaux
auxquels la population
est confrontée. Dans un premier temps,
il se concentrera sur deux projets en
cours. Le premier a pour objectif la mise
en place d'une plateforme de surveillance
de pathogènes viraux dans les
eaux usées. Le second vise le suivi moléculaire
de la présence de moustiques
vecteurs au Luxembourg. Par la suite,
de nouvelles thématiques spécifiques
seront définies.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,
DE LA VITICULTURE ET DU
DÉVELOPPEMENT RURAL
Claude Haagen, ministre de l’Agriculture,
de la Viticulture et du Développement
rural, a dressé le bilan de deux
projets qui avaient pour but la sensibilisation
au gaspillage alimentaire et à
l’alimentation locale et biologique dans
les cuisines collectives. Le premier,
qui a lancé une série de défis aux enfants
(planter des salades, élaborer un
menu,…), a fait l’objet d’échos particulièrement
positifs. De ce fait, un guide
pratique est en cours d’élaboration et
permettra à d’autres structures d’accueil
d’organiser ces défis. Le second
projet consistait à proposer une formation
gratuite aux maisons relais pour
utiliser les produits locaux et bio tout
en gaspillant moins. 37 communes ont
déjà profité de cette offre et celle-ci est
toujours disponible.
Source : SIP
MINISTÈRE DU TRAVAIL,
DE L’EMPLOI ET DE L’ÉCONOMIE
SOCIALE ET SOLIDAIRE
Depuis le 1 er septembre 2023, une nouvelle
loi visant à remédier à la pénurie
de main-d’œuvre qualifiée est entrée
en vigueur. Son objectif est de simplifier
l’embauche des ressortissants de
pays tiers. Ainsi, elle prévoit notamment
l’augmentation de la validité des
titres de séjour pour la recherche d’emploi
ou la création d’entreprise de neuf
à douze mois et permet également aux
détenteurs d'un titre de séjour luxembourgeois
sur base d'un regroupement
familial de travailler dès leur arrivée.
Pour les employeurs, l’obtention d’un
certificat permettant l’embauche de ces
ressortissants est simplifiée.
Source : SIP
MINISTÈRE DU LOGEMENT
Au printemps, le gouvernement s'est
proposé d'acquérir des projets de logements
en VEFA dont le démarrage des
travaux est imminent. Cette approche
permet d'assurer une continuité dans
l'activité de construction, de maintenir
des emplois et d'augmenter le
nombre d'habitations abordables en
propriété publique. Suite à la réunion
du Conseil de gouvernement du 30
août, le ministre du Logement Henri
Kox et la ministre des Finances Yuriko
Backes ont annoncé que cinq contrats
de réservation étaient en voie de finalisation.
Ceux-ci concernent en tout 114
biens pour un investissement global de
69 millions d'euros. Dès la signature
des actes de vente, les détails des projets
seront annoncés.
Source : SIP
MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ ET
DES TRAVAUX PUBLICS
Le 15 septembre, François Bausch,
ministre de la Mobilité et des Travaux
publics, Sam Tanson, ministre de la
Culture, et Marc Widong, directeur du
Fonds Kirchberg, ont assisté à la pose
du dernier tronçon de la passerelle
piétonne et cyclable qui relie l'avenue
John F. Kennedy au Parc Dräi Eechelen.
La conception du projet s’est voulue
écoresponsable : elle a pris en considération
l'évolution de la forêt afin de préserver
au maximum le mouvement des
arbres existants, le système d'éclairage
assure la sécurité des usagers tout en
limitant ses impacts sur la vie nocturne
de la faune locale et le nombre limité
de pieux réduit l'impact sur le sol forestier
et dans la clairière.
Source : SIP

21
PUBLIC, EASY AND
SUSTAINABLE.
Fleetmanagement
Maintenance & Fuel
24/7 Service
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FLEX offréiert einfach, sécher an all-inclusive Mobilitéit. Den idealen Zousaz zum ëffentlechen
Transport a fir de Mobilitéitshub an Ärer Gemeng.
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22 | MOBILITÉ
DÉVELOPPER
L’AUTOPARTAGE DANS
LES COMMUNES
Créé en 2018, le service de carsharing FLEX propose une solution
supplémentaire à tous les moyens de transport présents au
Luxembourg. Durables, simples et abordables, les services offerts
par l’entité de CFL Mobility évoluent d’année en année. Ils participent
à la réduction du nombre de véhicules sur les routes et à
la diminution des émissions de CO 2
. À l’heure de l’électromobilité,
FLEX s’est logiquement tourné vers ce type de motorisation. Pit
Reiter, le nouveau gérant de CFL Mobility, présente le service d’autopartage
et les nouveaux véhicules électriques qui composent sa
flotte. Il revient également sur les partenariats que FLEX peut établir
avec les communes car celles-ci jouent un rôle essentiel pour
optimiser la mobilité sur le territoire.
Vous êtes le nouveau gérant de CFL
Mobility, la structure qui gère FLEX.
Pouvez-vous vous présenter ?
Jurgen Berg, mon prédécesseur, s’est en
effet retiré de la direction et le conseil
d’administration m’a nommé gérant le 9
mars dernier. Je travaille chez FLEX depuis
quatre ans. J’étais en charge du développement
et de la gestion des relations « business
to business » avec les communes et
les entreprises.
À terme, notre objectif
est de décarboner
l’ensemble de notre flotte
Un mot sur le concept d’autopartage
FLEX, et notamment sur votre flotte de
véhicules électriques qui s’est étoffée ?
Le service d’autopartage FLEX a été créé
en 2018. En cinq ans, il n’a pas cessé
d’évoluer pour répondre et se rapprocher
des besoins en mobilité de nos usagers.
Grâce à l’autopartage, nous participons à
la réduction du nombre de véhicules en
circulation, car nos utilisateurs ont recours
à FLEX uniquement lorsqu’ils ont
réellement besoin d’une voiture, surtout
s’ils combinent plusieurs autres moyens
de transport pour leurs trajets (train, bus,
tramway, etc.).
LE CHIFFRE
40 km
la distance moyenne effectuée
par les usagers de FLEX en un trajet
De plus, nous avons élargi notre flotte de
véhicules électriques qui n’était jusqu’alors
composée que de Mini SE électriques. Certains
clients nous ont effectivement fait
part qu’il manquait des voitures électriques
familiales ou plus grandes. Nous avons pris
en compte leurs remarques et avons décidé
d’intégrer deux modèles de chez Volkswagen,
à savoir l’ID.4 et l’ID.Buzz. L’ajout de
ces deux automobiles nous permet aujourd’hui
d’améliorer notre flotte et de proposer
une offre plus complète en matière
de mobilité électrique. Pour le moment,
ces nouveaux véhicules sont disponibles
dans les stations de la capitale à la gare,
de Bertrange, de Mamer, de Hesperange ou
encore de Mersch qui, elle, ne dispose que
de l’ID.4 pour le moment.
À l’heure actuelle, nous ne sommes pas en
mesure de remplacer nos véhicules thermiques
par leur équivalent électrique, car
une partie de nos usagers entreprend des
trajets parfois longs. Ce cas de figure entrave
l’utilisation d’une voiture électrique. La Mini
SE électrique possède par exemple entre
150 et 180 km d’autonomie. En moyenne,
les trajets sont de l’ordre de 40 km mais
ceux-ci s’allongent lorsque les utilisateurs
s’éloignent de la ville. Les utilisateurs ayant
davantage de route à parcourir se tournent
logiquement vers d’autres motorisations.
Néanmoins, la donne change au fur et à mesure
en raison des innovations du secteur

23
Pit Reiter
automobile et, à terme, notre objectif est de
décarboner l’ensemble de notre flotte.
En misant sur l’électromobilité et le partage
des véhicules, nous parvenons à réduire
les émissions de CO 2
et sommes un
levier d’action pour les communes qui
souhaitent agir pour la planète.
Grâce à l’autopartage,
nous participons
à la réduction du nombre
de véhicules
en circulation
fournir des statistiques pour juger de son
efficacité ou des pistes d’amélioration
si une commune décide de poursuivre
l’aventure. Notre objectif est avant tout de
proposer des stations qui soient fréquentées
et qui répondent aux besoins des localités
concernées !
Les communes sont-elles sensibles aux
bénéfices du carsharing ?
J’ai personnellement été en contact avec
celles-ci depuis mes débuts chez FLEX.
Les communes sont demandeuses et nous
visons à développer notre collaboration
avec elles. L’autopartage leur permet de
proposer une mobilité alternative à leurs
citoyens tout en résolvant la problématique
du stationnement.
Le concept de « pop-up station » est un
bon moyen pour tester l’efficacité de notre
solution. Nous analysons et étudions les
besoins de chacune des communes pour
ensuite leur proposer une offre personnalisée.
S’en suit une phase de test de six
mois qui permet de mieux appréhender
notre service d’autopartage et d’évaluer
l’intérêt des habitants pour celui-ci. Une
fois l’essai terminé, nous pouvons leur
CFL Mobility
Route de Wasserbillig
L-6630 Mertert
www.flex.lu

24
| MOBILITÉ
LA NOUVELLE ID.3
DÉBARQUE SUR
NOS ROUTES
La famille ID de Volkswagen
s’agrandit une fois encore et accueille
la nouvelle génération
de l’ID.3, une voiture compacte
et totalement électrique. Cette
dernière allie performance,
grâce à sa batterie et son autonomie
optimisées, esthétique,
confort et durabilité par son
design innovant, et technologie
au moyen de ses multiples
fonctionnalités connectées.
Présentation.
La performance au rendez-vous
Volkswagen poursuit l’histoire à succès de
sa famille ID en révélant la deuxième génération
de l’ID.3, un véhicule compact 100%
électrique. Et la cadette n’a rien à envier
à sa grande sœur : son moteur installé à
l’arrière apporte non seulement une maniabilité
optimale en réduisant le diamètre
de braquage de 10,3 m, mais délivre également
une puissance de 150 kW (204 ch) !
Ainsi, la nouvelle ID.3 Pro accélère de 0 à
100 km/h en 7,3 secondes et peut atteindre
une vitesse maximale de 160 km/h.
Deux tailles de batteries sont proposées :
58 kWh pour l’ID.3 Pro et 77 kWh pour
l’ID.3 Pro S. La première offre une autonomie
prévisionnelle de 426 km (selon la
norme WLTP) et la seconde 546 km.
Cette autonomie est optimisée par deux
systèmes de récupération. Tout d’abord,
le conducteur dispose d’une commande
située derrière le volant lui permettant de
décider si la voiture doit avancer en roue
libre ou récupérer de l’énergie dès que le
pied est levé de la pédale. Dans ce dernier
cas, le moteur fonctionne comme un alternateur
et réinjecte dans la batterie le
courant produit par les roues. De plus, les
modèles ID.3 sont capables de récupérer
de l’énergie au freinage.
Un design élégant, confortable et durable
Si le constructeur allemand a pensé la
nouvelle génération de l’ID.3 pour offrir
une expérience de conduite totalement
électrique toujours plus performante, il a
aussi souhaité proposer un design à la fois
sportif et élégant. Ainsi, le visage de l’ID.3

25
se dote d’un nouveau pare-chocs. Celui-ci
paraît désormais plus long grâce à l’abandon
de la baguette noire sous le pare-brise
et à des flancs plus creux. De plus, les entrées
d’air agrandies à l’avant confèrent
une allure sportive à la machine.
La petite dernière de la famille ID a fait
peau neuve : elle est disponible dans une
nouvelle couleur exclusive. Cette peinture
métallisée et irisée se caractérise
par des reflets dorés nacrés qui mettent
en valeur les lignes modernes et épurées
du design extérieur. Le toit intégralement
noir tranche avec la teinte de la carrosserie
et crée un contraste harmonieux.
Cerise sur le gâteau : la ligne de toit en
finition argent mat fait ressortir la signature
chromatique.
L’intérieur du véhicule se démarque par
son innovation et sa durabilité. Volkswagen
a dans un premier temps pris en
compte les suggestions de ses clients en
améliorant notamment les vide-poches
des portes ou encore en optant pour des
surpiqûres de couleur contrastée qui apportent
un style à la fois futuriste et traditionnel.
Le design intérieur se veut par ailleurs durable
grâce à ses revêtements de porte et
à ses garnitures de siège faits d’Artvelours
Eco, une matière microfibre composée à
71% de plastique recyclé.
Le confort de l’habitacle a lui aussi été
optimisé : l’empattement de 2,77 m et
l’architecture compacte de la plateforme
modulaire d’électrification (MEB) ont permis
d’apporter davantage d’espace pour le
conducteur et ses passagers. En outre, la
capacité du coffre s’élève à 385 l et peut
atteindre les 1.267 l une fois les sièges arrières
rabattus.
De série,
la nouvelle ID.3 est déjà
particulièrement
innovante et connectée
La génération Z de l’automobile
De série, la nouvelle ID.3 est déjà particulièrement
innovante et connectée. Volkswagen
y a introduit une fonctionnalité
de pointe : l’affichage tête haute à réalité
augmentée. Celui-ci fournit des instructions
de navigation dynamiques projetées
sur le pare-brise. Le conducteur les perçoit
comme si elles se trouvaient à une distance
de 10 m du véhicule.
Le nouveau modèle intègre de surcroît les
services « We Connect Plus ». Ces derniers
comprennent entre autres le planificateur
d’itinéraire électrique intelligent qui organise
les arrêts de recharge dans le but
d’atteindre la destination le plus rapidement
possible tout en tenant compte de
l’état de charge, du trafic et des prévisions
météorologiques. Ce système évalue les
étapes en fonction de la puissance des
bornes. De cette manière, il peut proposer
deux recharges courtes à forte puissance
au lieu d’une seule plus longue à faible
puissance.
Le conducteur bénéficie également d’une
panoplie d’aides à la conduite. Le Travel
Assist avec échange de données en constitue
l’un des éléments centraux. Il régule
la distance entre véhicules et maintient
la voie, assurant ainsi un guidage longitudinal
et transversal. Sur l’autoroute, il
apporte un soutien actif au changement
de voie : le conducteur a la possibilité
d’automatiser la manœuvre en activant le
clignotant (à une vitesse minimum de 90
km/h).
Avec la communication Car2X, la nouvelle
ID.3 prolonge la prise en compte de son
environnement. En quelques fractions de
seconde, elle récolte des données provenant
des véhicules compatibles proches et
des signaux des infrastructures routières,
et avertit ainsi le conducteur des éventuels
dangers, accidents ou embouteillages aux
alentours.
Volkswagen Luxembourg
www.volkswagen.lu

26
| MOBILITÉ
19 ET 21 SEPTEMBRE 2023
UNE SEMAINE DE LA MOBILITÉ SIGNÉE IMS LUXEMBOURG
Dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité 2023, IMS Luxembourg
a organisé avec plusieurs partenaires des événements de sensibilisation et de
mise en pratique afin de promouvoir la mobilité durable au Luxembourg. Le 19
septembre, le vélo était la star du jour à Belval : les participants à cette journée
ont pu en apprendre plus sur la sécurité des cyclistes, sur les différents types
de vélos et sur les mesures à mettre en place pour faciliter le développement
du cyclisme dans cette localité. L’évènement du 21 septembre était destiné aux
employés d’entreprises membres d’IMS. Un workshop leur a été proposé afin
qu’ils puissent partager leurs expériences et s’inspirer des bonnes pratiques
existantes.
Photos : © IMS Luxembourg

10 Joer Vertrauen.
Merci dofir!
27
TRUCK, VAN & BUS
Durch meine Ausbildung bei Losch habe ich einen umfassenden
Einblick in Busse, Lastwagen und Nutzfahrzeuge erhalten. . . . . . . . .. . . .
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28
| MOBILITÉ
LE STATIONNEMENT
INTELLIGENT
AU BOUT DES DOIGTS
Il y a près de 45 ans, le groupe Indigo s’est implanté au Luxembourg
et y œuvre depuis en faveur d’une mobilité individuelle plus fluide,
plus facile et surtout plus intelligente. Récemment, il a décidé d’offrir
de nouveaux services grâce à l’application Indigo Neo, anciennement
OPnGO. Gérard Jeitz, directeur de la filiale grand-ducale, nous
présente les fonctionnalités innovantes que celle-ci apporte à ses
utilisateurs, dans les parkings Indigo mais également dans les rues
du pays.
L’application Indigo Neo a été lancée
dans les villes de Kayl, en mars dernier,
d’Esch-sur-Alzette, en avril, et de
Luxembourg, en juin. Quels avantages
apporte-t-elle à ses utilisateurs ?
Indigo Neo permet tout d’abord à nos
clients de ne plus devoir se déplacer
jusqu’à un horodateur : depuis leur téléphone,
ils peuvent choisir leur durée
de stationnement et le payer. Il en va de
même s’ils souhaitent prolonger celle-ci.
Par exemple, s’ils se rendent à un rendezvous
médical, qu’ils estiment reprendre
leur véhicule une heure plus tard et que,
finalement, le médecin a du retard, il leur
suffit de retourner sur l’application pour
recharger leur ticket numérique, dans les
limites autorisées, sans avoir à sortir de la
salle d’attente.
Pour les villes partenaires, Indigo Neo
est un outil efficace dans la réduction des
consommables puisque, grâce à lui, le système
de stationnement devient « ticketless
». Il offre donc un gain économique
non négligeable et prévient également la
pollution des rues en limitant les déchets
papier.
Indigo Neo permet ainsi de faciliter à la
fois la vie des usagers et des communes.
Qu’en est-il pour la vérification du stationnement
?
Les contrôleurs conservent le matériel
qu’ils utilisent actuellement : à l’aide de
l’appareil dont ils disposent pour délivrer
un procès-verbal, ils scannent la plaque
d’immatriculation des véhicules stationnés
et reçoivent une information par internet
leur indiquant si le client a payé via
l’application ou non. Ils peuvent ensuite
prendre les mesures qui s’imposent.
L’application est-elle également disponible
pour les parkings ?
Elle l’est en effet dans ceux qui sont compatibles
: ils doivent disposer d’un système
de lecture de plaque d’immatriculation.
C’est déjà le cas à Dudelange, au Kirchberg
ou encore dans le quartier Gare de Luxembourg
par exemple. Pour nos utilisateurs,
la démarche reste très simple : une fois à
l’entrée du parking, la caméra de lecture
de plaque d’immatriculation vous identifie
en tant que client Indigo Neo, grâce au
numéro de plaque que vous aurez au préalable
enregistré dans votre application, et
vous ouvre la barrière. Il n’est pas nécessaire
de prendre un ticket. À votre départ,
nul besoin de vous rendre à une borne de
paiement : il suffit de vous diriger vers la
sortie, le lecteur de plaque traite la fin
de votre stationnement et, selon la durée
qu’il aura enregistrée, vous serez directement
débité sur la carte que vous avez encodée
lors de votre inscription sur Indigo
Neo.
De plus, grâce à notre application, nos utilisateurs
ne devront plus payer 24 heures
de parking en cas de ticket perdu puisque
le système s’occupe de tout !
Sur
l'app
ou
sur le
web.
Quel bilan pouvez-vous dresser après
ces quelques mois d’utilisation ?
Nous sommes pour le moment très satisfaits.
Si certains se montrent encore réticents
à l’idée de digitaliser le stationnement
en voirie, les chiffres montrent que
le système convainc tout de même une
grande partie de la population. Au mois
de juin, 34.000 personnes ont utilisé Indigo
Neo et 50.000 de plus en juillet. 84.000
utilisations en deux mois, cela représente
un succès certain.

29
Toutefois, nous tenons à maintenir un
mode de paiement hybride : les usagers
ont toujours la possibilité de régler en liquide
à l’horodateur ou à la caisse automatique
du parking.
Indigo Neo permet
de faciliter
à la fois la vie
des usagers
et des communes
L’application sera-t-elle bientôt disponible
dans d’autres villes ?
Bien sûr ! Actuellement, elle est téléchargeable
dans les deux plus grandes
villes du Luxembourg, à savoir Esch-sur-
Alzette et la capitale, ce qui représente
déjà une belle réussite pour nous, et en
plus dans les villes de Dudelange, Kayl,
Diekirch et Hesperange. Nous sommes
présents dans 24 villes au niveau des
horodateurs et espérons que d’autres
se joindront bientôt à l’aventure. Nous
planifions depuis quelques semaines
l’installation de l’application à Ettelbruck.
Indigo Neo devrait y être opérationnelle
au mois d’octobre.
Nous travaillons continuellement à l’expansion
et à l’amélioration d’Indigo Neo et
étudions pour le moment la possibilité de
nouvelles fonctionnalités, telles que l’intégration
du chargement en borne électrique
mais également d’autres formes de mobilité,
comme les vélos. Nous pensons également
à mettre notre application à disposition
des résidents : au lieu d’aller chercher
leur vignette à la commune, ils pourraient
passer directement par leur téléphone.
Les pistes de perfectionnement sont donc
nombreuses !
Indigo Luxembourg
83, rue de Strasbourg
L-2261 Luxembourg
www.indigoneo.lu
Gérard Jeitz

30
| MOBILITÉ
PRÉSENTATION DE LA CHRONOLOGIE
DU FUTUR COULOIR MULTIMODAL
ET DU TRAM RAPIDE CIRCULANT ENTRE
LA CLOCHE D’OR ET BELVAL
Le couloir multimodal et le tram rapide deviennent réalité. Cet ensemble de projets prestigieux d’environ
3 milliards d’euros entre les deux grands pôles économiques du pays, la région sud et la ville de
Luxembourg, donnera au pays les conditions de base nécessaires à son développement économique
et social. Le tram rapide reliera Belval, les quartiers nord d’Esch-sur-Alzette et le nouveau quartier
Metzeschmelz, à Luxembourg et son aéroport.
©MMTP
itinéraires cyclables connectant les localités
à la piste cyclable express.
Ainsi, le nouveau corridor multimodal et
le tram rapide répondent à la congestion
chronique de l’autoroute A4 et permettent
également aux communes concernées de
réorganiser la mobilité entière au sein de
leurs territoires.
En date du 13 septembre 2023, le
Vice-Premier ministre, ministre de la
Mobilité et des Travaux publics, François
Bausch, a présenté aux bourgmestres des
communes de Sanem, Esch-sur-Alzette,
Mondercange, Schifflange, Leudelange et
de Luxembourg la chronologie de cet ensemble
de projets imposant.
Il est prévu que le tram rapide circule à
partir de 2028 entre la Cloche d’Or et Leudelange,
à partir de 2030 jusqu’à Foetz,
en 2032 vers Metzeschmelz à Esch-sur-
Alzette et en 2035 jusqu’à Belval.
La région Sud ainsi que le sud-ouest de
la ville de Luxembourg sont en plein
essor. Les échanges humains entre
Luxembourg-ville et la région sud vont se
multiplier et ceci dans les deux directions.
L’objectif est de rapprocher ces deux pôles
majeurs par un tram rapide et un corridor
multimodal.
Le projet comprend 13 nouvelles stations
de tram (17,5 km de tracé dont 10 km entre
les arrêts Leudelange et Foetz à vitesse);
5 nouveaux pôles d’échanges ; 1 nouveau
passage à gibier ; 20 projets routiers
connexes : optimisation des autoroutes,
troisième voie pour covoiturage et bus sur
l’autoroute A4, adaptations des échangeurs
autoroutiers, apaisement de rues dans les
localités adjacentes, piste cyclable express,
« Un tel projet multimodal phare nécessitera
une étroite concertation entre les
communes concernées. Cette première
pierre a été posée aujourd’hui par la création
d’un comité politique par les communes
concernées et le ministère de la
Mobilité et des Travaux publics afin de
pouvoir réaliser le projet dans les meilleurs
délais et finalement de mettre en
place un cadre politiquement stable », a
déclaré François Bausch.
En marge de la conférence de presse, le
coup d’envoi d’une exposition photographique
a également été donné. À Belval,
une série d’une trentaine de photos prises
par le photographe Philippe Gasser sera
exposée sur la terrasse des hauts fourneaux,
ainsi que dans le centre commercial
Belval Plaza, montrant le futur tracé
du tram rapide et du couloir multimodal
à l’heure actuelle du point de vue du paysage
et de ses usagers quotidiens.
Communiqué par le ministère de la Mobilité et des
Travaux publics

31

32
BRÈVES
COMMUNALES DU CENTRE
PAR PAULINE PAQUET
LUXEMBOURG
Le 7 septembre 2023, l'ambassade des
États-Unis au Luxembourg, les Amis de
l’histoire du Limpertsperg et le Ghost
Army Legacy Project ont dévoilé un
nouveau monument au Limpertsberg
dédié à l’Armée fantôme, une unité
spéciale de l'armée américaine qui
a joué un rôle clé dans la libération
du Grand-Duché pendant la Seconde
Guerre mondiale. Le monument est
ouvert au public au 162a, Avenue de la
Faïencerie, à l'extérieur du bâtiment qui
a abrité la majeure partie de l'unité de
l'Armée fantôme entre le 25 septembre
et le 22 décembre 1944.
Source : SIP
HESPERANGE
Jeudi 21 septembre, le collège des
bourgmestre et échevins de Hesperange
a posé la première pierre de
son futur ascenseur pour piétons et
cyclistes. Ce projet a pour objectif de
relier le centre de la ville au Holleschbierg.
La tour principale s’élèvera à une
hauteur de 35 m et sa passerelle s’étendra
sur 40 m. L’ascenseur permettra
d’accueillir 7 piétons et 3 cyclistes ou
20 à 24 piétons. Les sportifs pourront
également tenter l’ascension par l’escalier.
Le gros œuvre du chantier devrait
être terminé à la fin de cette année et la
mise en service est prévue pour la rentrée
scolaire 2024.
Source : hesperange.lu
MERSCH
Pour la rentrée scolaire, Claude Meisch,
ministre de l’Éducation nationale et de
l’Enseignement supérieur, s’est rendu
le 15 septembre dernier à l’école fondamentale
Cécile Ries de Mersch au
Krounebierg. Accompagné de collaborateurs
des deux ministères, de la direction
régionale, du président du comité
d’école ainsi que des échevins Abby
Toussaint, Henri Krier et Michel Reiland,
il a profité de l’occasion pour échanger
pendant une heure avec les élèves sur
des thématiques relatives aux vacances,
au retour plus ou moins difficile à l’école
et aux possibilités d’amélioration du système
scolaire actuel.
Source : mersch.lu
NIEDERANVEN
Le Syndicat d'Initiative de la commune de
Niederanven (SICN) a procédé à l'inauguration
du « Guttland.Trail Aarnescht » ce
24 septembre, en présence, notamment,
du ministre du Tourisme, Lex Delles. Ce
chemin de randonnée, présenté par le
préposé forestier de la commune Pit Lacour,
traverse 9,5 km de vastes prairies,
champs et forêts où vivent de nombreux
animaux. Il permet également de découvrir
la réserve naturelle « Aarnescht ».
Cette ancienne terre agricole est connue
pour son microclimat au caractère méditerranéen
et pour ses nombreuses variétés
d’orchidées.
Source : niederanven.lu
SANDWEILER
L’État a récemment mis à jour son régime
d’aides financières pour l’isolation
acoustique des bâtiments d’habitation
dans la zone aéroportuaire. Ainsi, la
zone éligible a été élargie, de nouveaux
éléments de construction ont été ajoutés,
le montant des aides a été augmenté,
les démarches administratives
se sont vues simplifiées et l’échéance
de la période d’éligibilité prolongée. À
Sandweiler, les habitations pouvant
prétendre aux aides se situent au Beim
Haff, dans la Cité de l’Aéroport et aux
rues de l’Aéroport, de la Montage, de
Luxembourg, de Neudorf, de Trèves,
des Champs, du Cents et, finalement,
de la Vallée.
Sources : sandweiler.lu; environnement.public.lu
STRASSEN
Le 16 octobre prochain, à 19h, le film
« L’arrivée de la jeunesse » réalisé par
Fabio Bottani sera projeté au centre
culturel Paul Barblé. Durant 60 minutes,
cette docufiction s’inspirant du
livre « Tanti italiani fa… in Lussemburgo
» de Remo Ceccarelli alterne entre
documents d’archives et mises en
scène pour raconter l’histoire de l’immigration
italienne au Luxembourg. Les
spectateurs pourront y découvrir l’histoire
d’une famille sur cinq générations,
commençant par l’arrivée en 1909 d’Antonio
Spagnuolo jusqu’à aujourd’hui
où son arrière-arrière-petite-fille Julie
Kieffer enseigne le luxembourgeois aux
« nouveaux » immigrés.
Source : strassen.lu

33
...et surtout, des opérateurs de services essentiels :
L’avenir de la mobilité énergie, communication, dans eau, santé, son justice, ensemble
police ou services.
dépend en grande partie de la cybersécurité
Pourquoi pas vous inspirer de
nos politiques, procédures,
règles de gouvernance et entamer
une gouvernance certifiable ?
Avez-vous un bilan des risques
qui a la précision de vous naviguer
dans des prises de décisions
difficiles ?
Avez-vous vérifié votre sécurité
de façon rigoureuse et
indépendante ?
Spécifiez-vous la sécurité et
les besoins de continuité dans
vos projets ?
(BSI Branchenlagebild Automotive 2022/2023)
• Étiez-vous bien préparé pour
des événements non prévus ?
• Avez-vous réussi à maintenir la
cybersécurité durant cette crise ?
• Avez-vous su utiliser efficacement
ce temps passé en télétravail pour
améliorer vos connaissances ?
• Avez-vous besoin d’un contrôle de
sécurité simple et indépendant ?
• Savez-vous que les
cyberattaques augmentent
en temps de crises ?
• Étiez-vous bien préparé pour
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améliorer vos connaissances ?
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sécurité simple et indépendant ?
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en temps de crises ?
« La cybersécurité est l’affaire de tous » (NIST)
Confinés comme vous durant la crise Covid 19, itrust consulting a maintenu tous ses services en télétravail. Grâce au projet
CRITISEC, cofinancé par le Ministère de l’Économie, nos experts créent de nouveaux produits disponibles dès 2022.
Des outils innovants de cybersécurité disponibles :
« Propulseurs » importants (SECurity as a des Service véhicules – SECaaS) ; modernes :
• Données
• Algorithmes
• Mise en réseau
This project has received funding from the European
Union’s Horizon 2020 research and innovation
programme under grant agreement No 700581
• TRICK Service ou TRICK free, pour gérer et surveiller les risques ;
• VMS-RANT, pour évaluer en temps réel les vulnérabilités de votre infra et les risques associés ;
• DNAS, pour sonder le Darknet et évaluer votre exposition à la cybercriminalité ;
• SmartNetIDS, pour être alerté des possibles intrusions de manière simple et innovante ;
Les risques et les menaces :
• Risques liés à la cybercriminalité chez le fabricant : ransomware, attaques DDoS,
« La cybersécurité
ingénierie sociale
est l’affaire de tous » (NIST)
• Vecteur d’attaque de la chaîne d’approvisionnement : ransomware
...et surtout, des opérateurs de services essentiels :
• Cybersécurité dans le transport routier pour la conduite connectée, la recharge
électrique, l’infrastructure de transport
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prestataires de services, services à distance
énergie, communication, eau, santé, justice, police ou services.
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NIS-2 et Résilience
• bâti sur des méthodologies et des normes de sécurité reconnues ;
• forgé au feu de la recherche européenne et internationale ;
• soumis à des stress tests continus dans les projets de nos clients ;
• adaptable avec votre aide pour mieux répondre à vos problèmes.
Nos services traditionnels, mais particulièrement utiles en temps de crise :
• pour auditer la sécurité ou la conformité et pour analyser des offres de service en
particulier des offres cloud ;
• pour définir et mettre en œuvre une stratégie de continuité (politique télétravail
et continuité de l’activité, plan de reprise, plan et scénarios des tests ;
• pour évaluer les risques et mettre en place un traitement spécifique (sous-traitance,
usage cloud) ;
• pour mettre à disposition des experts en sécurité, p. ex. un CISO, un DPO
(SECurity as a Service – SECaaS) ;
• pour gérer, évaluer et collecter des preuves en cas de cyberattaques ;
• pour installer et configurer nos nouveaux outils de cybersécurité ;
Move securely within the cyberworld
• pour vous former, p. ex. en vidéoconférence pendant le confinement.
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Union’s Horizon 2020 research and innovation
programme under grant agreement No 700581
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+352 26 176 212 www.itrust.lu
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34
| DIGITALISATION
AC AUTOMATION
CENTER :
L’INFORMATIQUE
COMMUNALE
OPTIMISÉE
Depuis que l’informatique a infiltré le milieu communal, AC
Automation Center s’est fait le partenaire incontournable des administrations
en matière d’infrastructures et de sécurité. Fin connaisseur
des besoins du service public local, l’intégrateur s’est donné
pour mission de maintenir l’outil informatique communal sûr, performant
et disponible en toutes circonstances. Philippe Gallina, son
directeur général, revient sur les atouts du modèle développé par
la société.
Pouvez-vous présenter AC Automation
Center en quelques mots ?
AC Automation Center a été fondée il y
a plus de 50 ans, en Belgique. La société
luxembourgeoise, elle, a été créée 10
ans plus tard, quasiment au même moment
que le syndicat intercommunal de
gestion informatique (SIGI) et simultanément
à l’émergence de l’informatique
communale. Depuis toutes ces années,
notre mission est d’accompagner les
communes dans leur développement informatique.
Le SIGI, d’un côté, développe
les outils logiciels propres aux métiers
communaux et AC, de l’autre, finance,
fournit, intègre et assure le support des
infrastructures informatiques et de sécurité
nécessaires à leur fonctionnement.
Par extension, nous proposons également
nos services à toutes les entités qui
relèvent de l’instance communale, qu’il
s’agisse des écoles fondamentales, des
syndicats intercommunaux, des offices
sociaux, des centres culturels ou sportifs
ou encore des maisons relais. Aujourd’hui,
notre entreprise est partenaire
de plus de 70 communes, de la moitié des
offices sociaux du pays et d’une multitude
d’écoles fondamentales. Au quotidien,
nous assurons la gestion de 8.000
ordinateurs, 400 serveurs, 300 routers, de
centaines de pare-feu et quelque 2.000
switches en antennes wifi.
AC Automation Center appartient à All
for One Group S.E. Ce groupe, basé à
Stuttgart et côté à la bourse de Francfort,
génère plus de 450 millions d’euros de
chiffre d’affaires ; une solidité financière
qui apporte à nos clients l’assurance de la
pérennité.
Bien que l’entreprise fasse partie intégrante
d’un groupe allemand et que ses
activités aient débuté en Belgique, AC
Automation Center Luxembourg est une
société grand-ducale reconnue comme
telle par la Chambre de Commerce qui lui
a délivré le label « Made in Luxembourg ».
Nos bureaux administratifs sont situés
à Hamm et notre centre technique et logistique
est basé à Esch-sur-Alzette. Nous
tenons à cet ancrage local qui nous permet
d’exercer nos activités au plus proche de
nos clients.
Comment votre offre de produits et de
services se décline-t-elle ?
Elle est construite sur trois piliers. Le
premier s’articule autour de contrats de
location, l’idée étant que les communes
louent du matériel, non seulement pour
aplanir les coûts, mais aussi pour bénéficier
régulièrement d’une réévaluation de
leurs besoins et d’une modernisation de
leurs équipements pour un budget équivalent.
En proposant ce modèle locatif, notre
ambition est de maintenir un outil performant
et à la pointe de la technologie.
Le deuxième pilier de notre offre repose
sur le service helpdesk. Il est fondamental
pour AC puisque c’est par ce biais
que nous maintenons le haut niveau de
service qui nous distingue d’autres intégrateurs
IT. Nous accompagnons les communes
depuis tant d’années que nous
connaissons parfaitement leurs métiers
et leurs besoins, ce qui nous permet de
résoudre leurs problèmes au quotidien.
En moyenne, nous répondons à quelque
10.000 appels par an, mais notre philosophie
est de prévenir plutôt que de guérir.
C’est pourquoi, heure par heure, notre
système de monitoring contrôle la totalité
des équipements installés chez nos
clients : mises à jour Windows, antivirus,
backups, espace sur les serveurs… tout
est passé au crible afin d’identifier les
risques potentiels.
Enfin, le dernier pilier est le support hardware
qui assure l’utilisateur d’une prise
en charge, d’un suivi et d’une résolution
en cas de panne. Nous nous engageons
contractuellement à intervenir dans un
laps de temps bien déterminé qui réduit
autant que possible la durée d’immobilisation
d’un service.
Est-il possible de bénéficier de l’un ou
l’autre service séparément ?
Notre modèle ne laisse rien au hasard
pour garantir la fiabilité de l’informatique
communale. Si nous devions reprendre la
maintenance d’une commune qui a eu recours
aux services d’un autre intégrateur,
nous serions contraints d’analyser l’équi-

35
Philippe Gallina
pement mis en place et sa configuration
pour nous assurer de pouvoir rendre un
niveau de service aussi haut que lorsque
nous monitorons ou intervenons sur nos
propres équipements. C’est donc plus
contraignant, mais pas inenvisageable.
Notre modèle ne laisse
rien au hasard
pour garantir la fiabilité
de l’informatique
communale
D’ailleurs, au sein de chaque pilier, nous
essayons de proposer une offre flexible
en fonction des doléances de nos clients.
Une commune souhaite louer nos ordinateurs
mais faire l’acquisition des
écrans par exemple ? C’est une option.
Une autre ne veut pas d’un contrat de
support sur la totalité de son parc d’imprimantes
? Nous nous adaptons. S’il est
possible de proposer une offre à la carte,
notons tout de même que nos clients
apprécient avoir un « one-stop shop »
qui s’occupe de tout, raison pour laquelle
ils optent généralement pour nos
standards.
La sécurité informatique est votre
second domaine d’expertise. Que
proposez-vous en la matière ?
Notre mission est de garantir que les
dispositifs de sécurité sont aux normes
et répondent aux menaces que nous
connaissons, mais aussi de sensibiliser
les responsables politiques et informatiques
aux « best practices » qui ne
peuvent être négligées, car les communes
collectent et traitent des informations
confidentielles qui doivent
faire l’objet de la plus haute attention.
D’ailleurs, la question n’est jamais de
savoir si un incident va arriver, mais
quand il va arriver. Nous continuerons
à marteler ce message dans les années
à venir, d’autant plus que le travail à
distance, largement répandu depuis la
crise du Covid-19, augmente le risque
d’intrusion dans un système. C’est
pourquoi nous faisons évoluer en permanence
notre politique de sécurité
en coordination avec CASES Luxembourg
et le CIRCL, deux organismes
indépendants qui ont réalisé de multiples
audits en la matière auprès de nos
clients.

36
L’OFFRE COMPLÈTE D’AC AVEC DES COÛTS SOUS CONTRÔLE !
Les 3 piliers pour un prix fixe et un service 4 , tout compris
1 2 3
CONTRAT DE LOCATION SERVICE - HELPDESK SUPPORT HARDWARE
Un contrat de location avec des
coûts maîtrisés et une garantie
de maintenir la performance des
équipements dans le temps.
Help desk téléphonique
Contrôle à distance PC,
imprimantes,...
Vérification des anti virus /
backups / monitoring des
serveurs, etc.
Intervention sur site
Réparations et échanges des
équipements défectueux avec
garantie des délais d’intervention:
Next day - 4h - 6h
Quel message adresseriez-vous aux administrations
dont vous n’êtes pas encore
partenaire ?
Les communes qui ne sont pas clientes
d’AC sont certainement satisfaites de la
collaboration qu’elles ont développée avec
leur fournisseur. Néanmoins, je pense
qu’AC connaît et comprend très bien le
métier communal et cela nous permet de
les aider à relever les enjeux de sécurité
car, contrairement à celle de ses concurrents,
notre clientèle est composée exclusivement
d’administrations communales
ou d’acteurs publics locaux.
Par ailleurs, notre société se distingue
par sa connaissance des réseaux. Chaque
commune dispose d’un bâtiment principal
– à savoir le siège de l’administration – et
de services disséminés dans d’autres édifices
(comme le service technique, l’atelier
communal, les maisons relais, les écoles,
etc.). Depuis 40 ans, nous élaborons des
extensions de réseaux vers ces antennes
« extramuros ». Cela permet de mutualiser
des éléments clés (accès internet, centrale
téléphonique, système de gestion des horaires
mobiles, etc.) en un seul « centre
nerveux » et donc de réaliser des économies
d’échelle extrêmement importantes,
notamment en éliminant des abonnements
et équipements redondants.
Finalement, la troisième corde à notre arc
serait notre expertise en ce qui concerne
Office 365. Il y a peu, le SIGI a négocié avec
Microsoft pour délivrer de telles licences
aux communes. Cette suite bureautique,
avec ses outils dans le cloud et collaboratifs,
présente de nombreuses nouveautés
pour les communes qui ont parfois du
mal à l’appréhender. Nous bénéficions
néanmoins de l’expérience de 70% d’entre
elles, ce qui fait que nous avons une bonne
idée de ce que pourraient demander les
autres.
LE CHIFFRE
365
AC= l'expertise pour la mise en place
de vos licenses MS Office 365
Quelles sont vos perspectives de développement
?
La durabilité est une priorité de notre
maison-mère et de nos clients, raison
pour laquelle notre ambition sera de fournir
aux communes des services et des
équipements IT plus verts. C’est un objectif
que nous comptons atteindre de trois
manières : en renforçant nos procédures
de recyclage d’équipements, en allongeant
la durée de nos contrats de location pour
réduire les déchets et en choisissant des
équipements moins énergivores qui présentent
une faible empreinte carbone (les
copieurs Epson qui recourent à l’impression
à froid, par exemple). Nous pourrons
certainement activer d’autres leviers que
ceux-ci dans les années à venir, à mesure
que le secteur opérera sa transition.
AC Automation Center
7, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
www.aclux.lu

37

38
| DIGITALISATION
ITRUST CONSULTING
PRÉSENTE CYFORT
Alors que les menaces de cyberattaques
se multiplient,
les experts en cybersécurité
redoublent d’innovation pour
protéger au mieux les données
publiques et privées, à
l’instar du projet CyFORT. Rencontre
avec ses créateurs, Carlo
Harpes et Arash Atashpendar,
respectivement Managing
Director et CTO/Head of R&D
au sein d’itrust consulting et
itrust Abstractions Lab.
Pouvez-vous nous présenter le projet
CyFORT ?
CH : CyFORT est un projet de recherche
visant à développer en open source une
série d’outils utiles à la cybersécurité,
particulièrement adaptés au « Cloud
Computing ». CyFORT est l’acronyme de
« Cloud Cybersecurity Fortress of Open
Resources and Tools for Resilience ».
Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une
collaboration avec des partenaires européens
et locaux, et les résultats du
projet seront publiés et librement mis
à la disposition des parties intéressées.
Nos solutions permettent d’améliorer la
sécurité d’une organisation et d’un produit
grâce à des outils open source et des
méthodes alignées aux normes.
AA : CyFORT s’adresse aux institutions
du secteur public comme aux entreprises
Carlo Harpes
du secteur privé qui souhaitent d’une part
améliorer leurs processus de développement
et du cycle de vie de leurs logiciels,
intégrer des méthodologies de sécurité de
l’information et d’analyse des risques à
leur organisation, et d’autre part sécuriser
leurs infrastructures, les outils et les produits
qu’ils conçoivent.
Qu’entend-on exactement par « open
source » ?
CH : Comme son nom l’indique, le code
source d’un logiciel dit « open source »
est mis à la disposition du public via
des plateformes en libre accès. Il permet
une continuation de développement de
manière collaborative. Quiconque peut
étudier le code, le modifier et le distribuer
à sa convenance, tout en respectant

39
les critères établis par les licences associées.
Ainsi, tout le monde peut étudier
nos solutions sans dépendre de nous,
ou d’une quelconque tierce plateforme,
mais aussi continuer à les développer.
AA : Nous utilisons également des solutions
développées en open source pour
créer des outils toujours plus efficaces,
transparents et flexibles. Utilisées dans
des domaines parfois critiques, ces trois
vertus sont plus que nécessaires. Comme
évoqué, les codes sources de nos outils
seront publiés en utilisant des licences de
logiciel de diffusion libre ou ouverte, et
seront mis à disposition.
Comment conçoit-on un tel projet ?
CH : Nous avons tout d’abord créé un
spin-off de l’activité R&D d’itrust, qui
s’appelle « itrust Abstractions Lab », une
structure à part qui nous permet de nous
focaliser de manière plus poussée sur
nos piliers de recherche et développement
comme l’intelligence artificielle
ou la cryptographie. Après avoir conçu
ce projet, nous avons dû surmonter le
défi de le restructurer et l’adapter à plusieurs
reprises aux exigences pour le cofinancement.
AA : Nous avons recyclé les bonnes et
mauvaises expériences de projets de recherche
précédents : dans CRITISEC, nous
avons conçu une solution de détection
d’intrusion qui s’est avérée peu efficace
car les algorithmes sous-jacents développés
dans le cadre d’une thèse se sont révélés
insuffisants dans nos tests. De plus,
de multiples projets de développement de
logiciels industriels nous ont permis de
définir les besoins d’une documentation
structurée des exigences sécurité, de leurs
implémentations et de leur vérification.
Pouvez-vous nous présenter en détail
quelques-unes de ces solutions ?
CH : Une unité du projet conçoit
CS-GRAM, « Cloud Services - Governance,
Risk management, Audit, and Monitoring
», une série d’outils en support
du CISO, dont nous mentionnons trois.
OpenAriana aide à écrire des politiques et
des procédures de sécurité. En structurant
les informations qui viennent généralement
de standards ISO, en les combinant
et en les personnalisant selon les besoins
d’une entreprise, il génère des politiques
dans le format souhaité par le client, complétées
par les observations et les décisions
d’un auditeur. Draw.trickservice.com
permet de dessiner les dépendances entre
les actifs et de modéliser les propagations
de risques. TRICK génère des rapports
de risques dans le format exigé des
régulateurs et des formats lisibles par le
management.
Les acteurs suivants ont déjà bénéficié
de ces outils : Cebi, Creos, Encevo, enovos,
LuxMetering, la Police Grand-Ducale,
SUDenergie et de multiples administrations
communales.
Nos solutions permettent
d’améliorer la sécurité
d’une organisation
et d’un produit avec
des outils open source
et des méthodes alignées
aux normes
Un défi réussi était de remettre des analyses
de risque pour le 15 octobre 2022
selon le format du régulateur ILR, spécifié
par le Règlement ILR/N22/7 du 15 septembre
2022 (un format JSON compliqué à
lire), contraint par un outil sans possibilité
d’injection des paramètres que les opérateurs
régulés avaient déjà sous forme
Excel. Malgré les difficultés, l’ILR a eu six
analyses de risque dans le format souhaité
préparées par l’outil de CyFORT.
AA : Le second outil se nomme C5-DEC, ce
qui signifie « Common Criteria for Cyber
Security, Cryptography, Clouds - Design
Evaluation and Certification ». Le composant
logiciel de C5-DEC et ses bases
de connaissances offrent d’un côté un
ensemble cohérent, visant le cycle de vie
sécurisé du développement de logiciels.
De l’autre, il permet d’évaluer de manière
impartiale la sécurité des systèmes et des
logiciels informatiques selon les critères
communs (CC), un ensemble de normes
(ISO 15408) internationalement reconnu.
Des processus complexes et coûteux que
notre outil simplifie et rend plus accessibles
et plus efficaces. Une de ses forces
est notamment de pouvoir être paramétré
sur mesure. Cela permet en outre d’assurer
aux évaluateurs que les produits sont
conformes. La première version sera publiée
bientôt, de façon open source, et a
déjà été utilisée dans le contexte d’un projet
pour un client du secteur public, ainsi
que dans des projets de recherche de la
Commission européenne et l’ESA, entre
autres.
À quels enjeux répondent concrètement
ces solutions ?
CH : Nous constatons que beaucoup de
sociétés rencontrent des difficultés dans
la gestion des projets de développement
IT, notamment car ces derniers ne sont
pas suffisamment spécifiés. Nos solutions
permettent de lire dans un produit
comme dans un livre ouvert, bien aligné
avec les normes en vigueur. Elles indiquent
clairement les données liées au
produit, les documentent, les structurent
et assurent donc la sécurité dans le processus
de développement et d’implémentation.
Elles permettent donc à nos
clients de disposer d’un processus tout
à fait rigoureux, en vue de créer des produits
bien documentés.
AA : Imaginez que vous soyez intéressé
par un outil de chat dans lequel on peut
glisser un message qui sera partagé de manière
chiffrée. Grâce à notre solution, vous
pourrez tester cet outil, mais aussi obtenir
toutes ses spécifications afin de vous assurer
que la promesse est tenue, que l’outil
est sécurisé, le message chiffré avec les
algorithmes et clés convenus. Vous pourrez
lire tout ce que fait l’outil, comment il
le fait, quels composants sont mis en jeu,
avec quel code source, etc. C’est un gain de
temps et de sécurité énorme à la fois pour
la prochaine génération de développeurs
que pour les testeurs du logiciel.
itrust consulting
55, rue Gabriel Lippmann
L-6947 Niederanven
www.itrust.lu

40
| DIGITALISATION
PRÉSENTATION DU
MASTERPLAN POUR
LE « CAMPUS HE:AL »
DÉDIÉ AUX TECHNOLOGIES
DE LA SANTÉ
Le masterplan pour le développement du futur « Health And Lifescience
Innovation (HE:AL) Campus » a été dévoilé par les responsables
du projet le 16 septembre 2023, en présence du ministre de
l’Économie, Franz Fayot, de la présidente du syndicat intercommunal
ZARE, Simone Asselborn-Bintz, du bourgmestre d'Esch-sur-
Alzette, Georges Mischo, du bourgmestre de Mondercange, Jeannot
Fürpass, ainsi que des administrateurs de la HE:AL Campus S.A.,
Jean-Paul Scheuren et Romain Poulles.
©Ministère de l’Économie
Présent à Bruxelles, New York, Luxembourg
et Lisbonne, A2M est réputée pour
son expertise dans le domaine de l’architecture
durable en développant exclusivement
des bâtiments passifs, durables,
circulaires, zéro énergie, neutres en CO 2
ou auto-suffisants. Basé à Copenhague,
EFFEKT est un studio de design basé sur la
recherche et travaillant à l'intersection de
l'architecture, de l'urbanisme, du paysage
et de la R&D.
Intitulé « vers un Campus régénérateur », le
plan directeur se caractérise par la réutilisation
de bâtiments, d’infrastructures et de
ressources déjà existants sur le site et par la
régénération de la nature sur le site comme
moteur fondamental du HE:AL Campus.
Soutenant les efforts gouvernementaux
pour un développement économique durable,
les autres éléments du masterplan
présenté par Sebastian Moreno-Vacca du
bureau A2M sont par exemple l’aménagement
paysager régénérateur, la conception
du site autour d’une infrastructure sociale,
le bien-être des personnes sur le campus
ainsi que des bâtiments (à faible ou zéro
impact carbone) conçus comme banques
de matériaux.
Signature d’un protocole d’entente
entre le ministère de l’Économie et
HE:AL Campus S.A.
Le projet du futur HE:AL Campus vise à
mettre en place des infrastructures d’hébergement
et des services propices à l’attraction
et à la croissance d’entreprises
innovantes relevant du secteur des technologies
de la santé et actives dans les domaines
du dispositif médical, du diagnostic
in vitro et de la santé digitale.
Le HE:AL Campus est un projet développé
par le biais d’un partenariat entre le HE:AL
Campus S.A. et le syndicat intercommunal
ZARE, et facilité par le ministère de l’Économie.
Implanté sur le site du syndicat intercommunal
ZARE « A Sommet » sur une
surface de près de 2,4 ha, le futur campus
sera situé entre la House of BioHealth, le
futur SüdSpidol du CHEM et la Cité des
Sciences de Belval, permettant ainsi un
Romain Poulles, Franz Fayot et Jean-Paul Scheuren
rapprochement géographique entre la
recherche, l’innovation et le monde médical,
partenaires clés d’innovation dans
l’écosystème des technologies de la santé.
Élaboration du masterplan par l’association
A2M-EFFEKT, assistée du bureau
BEST
Suite à un processus de consultation rémunérée
organisé par les porteurs de projet,
en étroite collaboration avec les parties
prenantes, dont le ministère de la Santé, le
ministère de l’Intérieur, la ville d’Esch-sur-
Alzette et le CHEM, le masterplan proposé
par l’association d'architectes, urbanistes
et paysagiste A2M-EFFEKT, assistée du bureau
d'études BEST, a été retenu.
À l’issue de la présentation publique du
plan directeur du futur Campus HE:AL, le
ministre de l’Économie Franz Fayot et les
responsables de la société HE:AL Campus
S.A., en tant que porteurs du projet, ont signé
un protocole d’entente portant sur la
réalisation du projet et le développement
du campus.
Tandis que la société s’engage à développer
une proposition de valeur en matière
d’infrastructures et de services visant
à renforcer la visibilité et l'attractivité
du HE:AL Campus envers ses futurs occupants,
le gouvernement continuera à
s’investir dans la création d’un écosystème
national propice au développement
des entreprises relevant du secteur des
HealthTech, et tout particulièrement de la
santé digitale.
Communiqué par le ministère de l’Économie

41
18 & 19 oct. 2023
au CK | Experience Room
accentaigu
Produits
& Solutions
Conférences
Innovation, digitalisation,
mobilité & travail collaboratif
Networking
Infos et inscriptions sur tomorrowsoffice.lu
Audiovisuel - Impressions
Scanning - Finitions de documents
Solutions - I.T. - Digitalisation
Document Process Outsourcing
ck.lu
Services personnalisés Charles Kieffer Group

42
| DIGITALISATION
CK GROUP :
LES CLÉS DU SUCCÈS
Analyser les besoins, observer les tendances, suivre les innovations,
s’entourer des bons partenaires et s’engager pour les générations
futures : depuis sa création en 1946, CK Charles Kieffer
Group est sur tous les fronts pour maintenir sa position de
leader dans l’accompagnement technologique et digital des
entreprises au Luxembourg. Le point avec les membres de sa
direction.
CK Charles Kieffer Group œuvre depuis
plus de 75 ans pour l’amélioration des expériences
de travail dans l’environnement
bureautique. Réputé pour proposer une
large gamme de produits et de services
dans le domaine de l’Office Printing, son
occupation historique depuis les années
80, le groupe a pour autant su évoluer en
fonction des usages et des tendances, se
réinventer et innover en développant de
nouvelles compétences.
En prenant le soin d’analyser, de comprendre
et parfois même d’anticiper
les besoins du marché, CK Group a pu
étoffer au fur et à mesure sa gamme de
produits, de solutions et de services annexes.
« L’Office Technologies constitue
le fil rouge de nos activités d’hier,
Bernard Hugo, Tom Frisch, Laure Elsen et David Gray
© Jessica Theis

43
d’aujourd’hui et certainement de demain,
mais n’est de loin plus le seul. Il y a cinq à
dix ans, nous avons créé certains départements
connexes comme l’audiovisuel, l’IT
ou l’Outsourcing. Nous les avons beaucoup
plus développés et mis en lumière
ces deux dernières années et nous comptons
continuer en ce sens », présente David
Gray, directeur général.
Une stratégie qui permet au groupe d’être
le point de contact unique de sa clientèle
sur ce fil rouge de l’Office Technologies,
mais aussi d’être force de proposition.
« Nous favorisons le cross selling :
chaque commercial est en mesure de
servir chaque client quel que soit son besoin
et de lui proposer ainsi l’ensemble
de notre panel de services. Cela permet à
notre client de venir chez nous, d’exprimer
un besoin fonctionnel et d’avoir en
retour une solution technique, logicielle,
du matériel ainsi que toute une panoplie
de services associés. Si nous avons beaucoup
de grands clients, la grande majorité
reste des TPE et PME que nous entendons
servir avec des produits et des solutions
qui leur permettent d’aller toujours plus
vers la digitalisation. Nous avons créé une
cellule innovation en interne, qui a pour
objectif de définir des produits abordables
qui peuvent aider ces petits clients en ce
sens », poursuit ce dernier.
Un partenaire historique et un SAV des
plus compétents
Le cross selling permet à notre client de venir chez nous,
d’exprimer un besoin fonctionnel et d’avoir en retour
une solution technique, logicielle, du matériel ainsi
que toute une panoplie de services associés
Aussi, pour être sûr d’offrir le meilleur
tant au niveau qualité qu’innovation, CK
Group a su dès ses débuts s’entourer d’un
partenaire de choix qui n’est autre que
Konica Minolta. « Grâce à cette entente,
nous avons pu devenir un leader local dans
les secteurs de l'impression Office et de la
production, mais aussi dans le domaine de
la digitalisation et de l'accompagnement
des clients. CK est largement reconnu par
Konica Minolta pour son expertise, ce qui
nous permet d'échanger régulièrement
des idées sur les produits que nous proposons
et sur les besoins spécifiques du
marché luxembourgeois. Nous profitons
également des formations continues que
l’entreprise japonaise propose à nos techniciens
et de son analyse des nouveaux
secteurs en développement, en alignement
avec les besoins futurs. Nous surveillons
de près ces évolutions pour déterminé
si elles sont pertinentes et porteuses
pour le Luxembourg », confie Tom Frisch,
directeur général administration. Cette
étroite collaboration a également permis
à CK Group de faire preuve de réactivité
lors de la pénurie de matériel survenue
durant la pandémie : grâce à des réunions
hebdomadaires avec Konica Minolta, l’entreprise
luxembourgeoise a pu trouver et
fournir des machines à ses clients malgré
la situation.
Un souci d’efficacité et de satisfaction que
l’on retrouve également au sein du service
après-vente de CK. Basé et géré au Luxembourg
par 60 personnes multilingues et 26
techniciens en permanence sur les routes,
ce dernier a bien conscience de la spécificité
du marché luxembourgeois et attache
beaucoup d’importance aux retours de la
clientèle. « Ces informations sont traitées
et servent à offrir une palette de services
répondant au mieux à la demande actuelle
et future. Nous avons aussi une
personne dédiée aux enquêtes de terrain,
réalisées lors de visites en clientèle ou par
téléphone, et disposons d’un système de
gestion CRM qui nous aide à suivre efficacement
nos activités commerciales. Le
monitoring nous fournit quant à lui des
indicateurs clés de performance (KPI) nécessaires
pour évaluer l'efficacité de nos
équipes techniques et le respect de nos
engagements envers les clients », détaille
Bernard Hugo, directeur général services.
Renforcer les initiatives RSE
Ces dernières années, face à la demande
croissante du marché, mais aussi pour
répondre dès à présent aux enjeux de demain,
CK Group a souhaité renforcer son
engagement en matière de RSE. « Nous
étions déjà actifs à ce niveau, mais souhaitions
aller plus loin encore afin d’aligner
notre engagement avec notre stratégie,
notre vision et, surtout, de garantir que
notre entreprise familiale contribue aux
générations futures. Cela nous permet
aussi de répondre aux attentes actuelles
de nos clients et de devenir une entreprise
à laquelle nos employés peuvent pleinement
s'identifier », résume Laure Elsen,
administratrice déléguée.
Pour ce faire, le groupe a entrepris diverses
initiatives tangibles et a collaboré
avec un cabinet de conseil en vue d’évaluer
son empreinte carbone et de définir
des actions spécifiques visant à atteindre
ses objectifs. Une démarche qui a conduit
à l'élaboration de trois piliers fondamentaux
– environnemental, économique et
social – ainsi que neuf enjeux stratégiques
clés parmi lesquels la maximisation du
recyclage et de la réutilisation, la réduction
de l’utilisation des ressources naturelles,
la décarbonation, la promotion
du développement de l'économie locale,
l’excellence du service client ou encore la
valorisation des équipes. « Pour superviser
l'avancement de ces projets, nous avons
mis en place un comité RSE composé de
collaborateurs issus de divers départements,
tous passionnés par cette question.
Et pour mesurer notre progrès, nous avons
désigné une personne responsable du
contrôle de nos initiatives RSE, puisqu’en
tant qu'entreprise labellisée ESR, nous
sommes tenus de revoir régulièrement nos
efforts dans ce domaine », indique-t-elle.
Une démarche qui trouve écho en interne,
où les initiatives en la matière – plogging,
vente de gâteaux au profit d’associations,
réduction des déplacements, etc. – étaient
déjà nombreuses.
CK Charles Kieffer Group
2, rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
www.ck.lu

44
| DIGITALISATION
GESTION DES TRANSACTIONS
NUMÉRIQUES : BIEN PLUS
QUE DE LA SIMPLE SIGNATURE

45
Dans le monde numérique d'aujourd'hui,
la Gestion des Transactions
Numériques (DTM) est devenue
un élément essentiel pour
les entreprises qui cherchent à
optimiser leurs opérations et à
offrir une expérience utilisateur
sans faille, avec un meilleur respect
des principes ESG. Fujitsu
a rapidement saisi l'importance
de cette transformation et bénéficie
d’une expertise de longue
date dans ce domaine. Preuve
en est la mise en œuvre de la
signature électronique dans de
nombreux et divers secteurs,
tels que des compagnies d'assurance,
des banques ou encore
des fournisseurs de services de
télécommunication.
La transaction numérique : une vision
complète et innovante
La signature électronique est un élément
crucial du flux transactionnel numérique
entre personnes, mais elle n'est
que la pointe de l'iceberg. En effet, bien
que les signatures électroniques avancées
ou qualifiées (plus occasionnellement)
soient présentes dans la majorité
des transactions, il est essentiel d’offrir
également de l’interactivité avec les
documents PDF (la capacité de remplir
des formulaires, d'ajouter des pièces
jointes et de rejeter des documents si
nécessaire), des capacités d'audit (essentielles
en cas de litige, elles garantissent
que chaque étape du processus
est traçable et vérifiable), la conformité
avec eIDAS (assurez-vous que toutes les
transactions sont conformes aux normes
européennes, mais également locales).
« Trust & Sign »,
une innovation
du portefeuille de solutions
digitales de Fujitsu,
qui repousse les limites
de la gestion de transactions
en ligne
Il ne faut pas non plus oublier d’intégrer
une gestion d'API pour les développeurs
(une intégration fluide et une personnalisation
pour répondre aux besoins spécifiques
de chaque entreprise dans les standards
du marché), un déploiement flexible
(que ce soit sur le cloud ou sur site, selon
les besoins de l'entreprise) ou encore un
support multicanal et multi-appareils (une
expérience utilisateur fluide et cohérente,
quel que soit le canal ou l'appareil utilisé).
« Trust & Sign » : une solution KYC innovante
dans son portefeuille
Dans ce contexte, Fujitsu présente « Trust
& Sign », une innovation de son portefeuille
de solutions digitales qui repousse
les limites de la gestion de transactions
en ligne, comme l’entrée en relation ou
le KYC (« know your costumer »). Cette
solution offre une expérience utilisateur
simplifiée, tout en garantissant sécurité
et conformité. Grâce aux derniers progrès
de l’intelligence artificielle, elle s’appuie
sur des technologies avancées telles que
la reconnaissance faciale, la détection
de vivacité (« liveness detection ») et la
numérisation et vérification de pièces
d’identité pour garantir l’identification
de la personne. Le processus peut alors
se terminer par la signature qualifiée de
documents, par exemple.
L'un des points forts de « Trust & Sign »
est donc sa capacité à offrir des services
eKYC fondés sur une signature électronique
qualifiée (QES) dans le respect des
procédures eKYC nationales. Cela garantit
que celle-ci est traitée avec le plus
haut niveau de sécurité et de conformité,
quelle que soit la nature de la transaction.
De plus, « Trust & Sign » offre une expérience
client fluide, guidant l'utilisateur
à travers chaque étape, de la vérification
de l'identité à la signature du document.
En cas de problème, si la qualité d’un
document est insuffisante ou s’il y a erreur
de saisie par exemple, la solution
est conçue pour gérer ces situations
problématiques de manière efficace et rapide,
minimisant ainsi les interruptions
et garantissant une expérience utilisateur
optimale.
Dans un monde
où la numérisation
est devenue la norme,
avoir une plateforme
robuste de Gestion des
Transactions Numériques
est essentiel
Fujitsu : votre partenaire de confiance
En tant qu'intégrateur local au Luxembourg,
Fujitsu ne se contente pas de
fournir des solutions technologiques.
Il offre également un support complet
après la mise en service, garantissant à
ses clients de tirer le meilleur parti de
leurs outils.
Dans un monde où la numérisation est
devenue la norme, avoir une plateforme
robuste de Gestion des Transactions
Numériques est essentiel. Fujitsu, avec
son expertise locale combinée à sa vision
innovante, vous accompagne dans
cette transformation en vous offrant les
meilleures solutions et le support dont
vous avez besoin pour relever vos défis
numériques.
Fujitsu Luxembourg
89c, rue Pafebruch
L-8303 Capellen
www.fujitsu-luxembourg.lu

46
BRÈVES
ÉCONOMIQUES
PAR PAULINE PAQUET
©MINFIN
L’HEURE DU BILAN POUR FRANZ
FAYOT ET YURIKO BACKES
Les élections législatives approchant,
les ministres de l’Économie et des Finances,
respectivement Franz Fayot et
Yuriko Backes, ont dressé le bilan de
leur mandat. Le premier a notamment
évoqué la gestion de la pandémie de
Covid-19 et de ses conséquences. En ce
sens, il a mis en avant le « Programme
de stabilisation » et le paquet de mesures
« Neistart Lëtzebuerg » qui ont
permis de soutenir le marché du travail.
Yuriko Backes a elle aussi abordé
l’impact de la crise sanitaire, mais également
de la guerre en Ukraine, qui
a débuté un mois après sa prise de
fonction. Elle a donc déclaré que ses
priorités ont été d’« atténuer les effets
de la hausse des coûts énergétiques et
[d’]affirmer un soutien indéfectible à
l’Ukraine ».
Source : SIP
RAPPORT D’ACTIVITÉS 2022
DU FONDS DU LOGEMENT
Le 29 août dernier, le Fonds du Logement
a publié son rapport d’activités
2022. Lors de cette année, il a suivi les
travaux de construction de 459 unités
de logement et a procédé à la mise
sur le marché de 102 autres. Ont aussi
démarré les projets de moyenne et
grande envergure An der Schmëtt à
Biwer (164 habitations) et Wunne mat
der Wooltz à Wiltz (1.085 logements
abordables). 2022 a en outre été
marquée par la volonté du Fonds de
construire de manière plus durable et
circulaire par la création de réseaux de
chaleur neutres en CO 2
et de banques
de matériaux ou encore par des analyses
de circularité, démontabilité et
cycle de vie des bâtiments.
Source : Fonds du Logement
LA CONFIANCE DES
CONSOMMATEURS SE REDRESSE
EN AOÛT 2023
La Banque centrale du Luxembourg
(BCL) a présenté un indicateur de
confiance des consommateurs à la
hausse pour ce mois d’août 2023. Elle
prend en compte à la fois la situation
économique générale au Luxembourg
(qui était de -23, contre -15 en juillet),
la situation économique passée (-7,
contre -18) et actuelle (-2, contre -5) des
ménages ainsi que l’intention d’achats
importants de ces derniers (-23, contre
-30). Si l’évolution de ces composantes
est plutôt contrastée, leur moyenne
aboutit à un indicateur de -14, alors
qu’il était de -17 en juillet et de -26 en
août 2022 !
Source : Banque centrale du Luxembourg (BCL)
CK GROUP DEVIENT
DISTRIBUTEUR DE LA MARQUE
APPLE
CK franchit une nouvelle étape dans
son développement et étoffe son offre
aux clients : la marque Apple s’ajoute à
sa gamme de produits pour la revente
de matériel, uniquement à destination
du secteur B2B. Le directeur général du
groupe, David Gray, a déclaré : « L’univers
d’Apple nous permet de renforcer
nos capacités à délivrer un environnement
de travail complet à nos clients,
actuels et futurs, avec des PC, laptops,
écrans, imprimantes, serveurs, baies
de stockage, mais aussi des services
cloud et backup cloud… tout en assurant
le déploiement, la maintenance et
le support des infrastructures informatiques
de nos clients ».
Source : CK Group
NOUVELLE AUGMENTATION
DES TAUX DIRECTEURS DE LA BCE
Ce jeudi 14 septembre, la Banque
centrale européenne (BCE) a annoncé
relever ses taux directeurs de 0,25 %.
Ainsi, les taux d’intérêt des opérations
principales de refinancement, de la facilité
de prêt marginal et de dépôt ont
atteint respectivement 4,50 %, 4,75 % et
4 % depuis le 20 septembre 2023. Elle a
par ailleurs revu à la hausse ses prévisions
d’inflation pour 2023 et 2024, en
raison de l’impact des prix de l’énergie,
et réduit ses prévisions de croissance
jusqu’en 2025. Comme l’a avoué la présidente
de la Commission européenne,
l’objectif d’une inflation à 2 % dans la
zone euro prendra donc encore du
temps.
Source : Banque centrale européenne (BCE)
RAPPORT FINAL DE L’EMPRUNT
SOUVERAIN DURABLE
Le 7 septembre 2023, le Luxembourg a
publié le troisième rapport de son emprunt
souverain durable inaugural, émis
le même jour en 2020, qui sera également
le dernier puisque son montant
total de 1,5 milliard d’euros a été intégralement
alloué à des projets verts et
sociaux. Celui-ci couvre pas moins de 74
initiatives dans sept secteurs différents.
À terme, ces projet permettront notamment
de desservir 31 millions d'usagers
par an sur les lignes de tramway d'ici
2030, de traiter une capacité de 887.000
équivalents habitants d'eaux usées par
an, d'augmenter la capacité d'accueil
d'environ 6.900 élèves dans les écoles
et de 25.000 patients dans les hôpitaux
ainsi que de bâtir 1.478 unités de logement
à prix abordable.
Source : SIP

47
Capture, protect
and exploit your ideas
Advice on patents, trade marks,
designs, domain names and more.
A network of offices spanning Europe,
North America and Asia.

48
| CONSEIL
LE CONSEIL EN PROPRIÉTÉ
INDUSTRIELLE : L’ALLIÉ
DES ENTREPRISES
Inès Garlantezec

49
Le cabinet de conseil Marks &
Clerk, spécialisé en propriété
intellectuelle (PI) des marques,
brevets et dessins et modèles,
accompagne les sociétés installées
au Luxembourg depuis plus
de 30 ans. Inès Garlantezec,
conseil en propriété industrielle,
revient sur les enjeux de
la PI et explique de quelle manière
elle et ses confrères protègent,
défendent et valorisent
les marques de leurs clients.
Interview.
Pouvez-vous expliquer ce qu’est la PI ?
La propriété intellectuelle, ou PI, est une
branche du droit qui regroupe l’ensemble
des règles applicables aux créations intellectuelles
et immatérielles. Elle peut être
d’ordre littéraire et artistique, les droits
d’auteur par exemple, ou industrielle,
lorsqu’elle traite des brevets, marques et
dessins et modèles. Concrètement, elle
permet d’interdire à des tiers de copier et
d’utiliser les créations ainsi protégées.
Un seul et même objet peut être couvert
par plusieurs droits de PI. Prenons comme
exemple le smartphone Apple® : sont protégés
le célèbre logo en forme de pomme
(en tant que marque), le design du téléphone
(dessins et modèles), ses innovations
techniques (brevets) ainsi que les
codes sources des logiciels intégrés (droit
d’auteur). Par conséquent, les concurrents
ne peuvent adopter les mêmes particularités
et doivent nécessairement se
différencier, sous peine de contrefaire les
droits du titulaire.
En pratique, quels sont les avantages
de la PI et que risquent ceux qui ne déposent
pas leur marque ?
Selon une étude récente menée aux États-
Unis, les enfants sont aujourd’hui capables
d’identifier des milliers de logos,
mais très peu d’arbres. Ces résultats – qui,
admettons-le, ne doivent pas être très
différents sur notre continent – prouvent
que nous vivons dans un monde où les
marques sont omniprésentes. Une telle
compétitivité impose aux sociétés de se
créer une identité forte pour perdurer et
de se protéger.
La marque apporte trois avantages principaux
: l’un commercial puisqu’elle distingue
les produits et services d’une entreprise
de ceux des concurrents, l’autre
juridique, car elle est une arme efficace
contre la reproduction ou l’imitation,
et un troisième économique, la marque
constituant un actif qui peut être valorisé,
transféré ou concédé en licence et servir de
garantie. L’exemple de Barbie® est particulièrement
parlant pour illustrer ce dernier
avantage : son titulaire, Mattel, a autorisé,
via des licences, la commercialisation de
produits dérivés par des tiers. C’est ainsi
que, avec la sortie récente du film Barbie®,
une panoplie de produits reprenant les codes
de la célèbre poupée est apparue un
peu partout sur le marché. La société créatrice
a alors largement gagné en visibilité et
son chiffre d’affaires a explosé.
Nous accompagnons
nos clients locaux
et internationaux de tous
secteurs et de toutes tailles
dans chaque étape de
la protection de leur marque
Il est important de protéger sa marque dès
le début de sa conception, car le premier à
la déposer est, sous réserve de disponibilité
et de validité, celui qui pourra l’exploiter
pour les produits et services qui y seront
désignés. De fait, une entreprise qui n’aurait
pas déposé sa marque pourrait être
poursuivie par un tiers qui l’aurait déposée
postérieurement. Cela pourrait également
se produire si la marque n’est pas renouvelée
au bout de ses dix années de validité.
C’est-à-dire, dans le cas où le titulaire ne se
rendrait pas compte de son oubli et qu’un
concurrent effectuerait un dépôt identique
ou similaire dans l’intervalle, le second serait
alors en droit de poursuivre le premier
et disposerait alors des droits antérieurs.
De quelle manière le cabinet Marks &
Clerk aide-t-il les entrepreneurs ?
En tant que cabinet de conseil en PI, nous
accompagnons nos clients locaux et internationaux
de tous secteurs et de toutes
tailles dans chaque étape de la protection
de leur marque. Nous les aidons à identifier
leur PI, à prendre conscience de leur
actif immatériel et établissons avec eux la
stratégie la plus adaptée en déterminant
leurs activités et leurs ambitions de développement,
notamment au niveau géographique.
Nos clients nous sollicitent par exemple
lorsqu’ils souhaitent proposer un nouveau
service sur le marché. Ils nous précisent
si ce service sera offert au Luxembourg,
dans la Grande Région, en UE ou au-delà.
Nous déterminons alors les territoires où
il serait pertinent de déposer la marque,
l’étendue de son champ d’application (ses
produits et services) et rédigeons le libellé
qui établira le champ de protection et qui
ne pourra pas être modifié par la suite.
Faire appel à un professionnel de la PI
permet d’élaborer une stratégie adéquate,
de ne pas risquer d’empiéter sur les droits
d’un tiers – et donc de s’exposer à des poursuites,
d’éviter un refus de la part de l’Office
national des marques et d’obtenir un titre
qui couvre toute l’activité de l’entreprise. Il
pourrait s’avérer décevant de lancer tout un
projet, d’investir des sommes importantes
et de s’apercevoir qu’un concurrent disposait
de droits antérieurs sur ce signe ou un
signe similaire et qu’il faut par conséquent
tout recommencer. Frapper à notre porte
au préalable permet d’éviter ce type de situation.
Au cours des dix années durant lesquelles
notre client bénéficie d’une protection de
marque, nous assurons un service de surveillance.
Nous sommes ainsi capables de
l’avertir d’éventuels dépôts de marques
par des tiers qui seraient problématiques.
Lorsque la décennie arrive à son terme,
nous le prévenons afin qu’il puisse, s’il le
souhaite, renouveler la marque.
Notre rôle consiste à protéger, défendre et
valoriser la propriété intellectuelle ou industrielle
de nos clients de façon efficace
et optimale afin de maximiser son impact.
Le conseil en PI représente donc un
véritable allié pour une entreprise.
Marks & Clerk Luxembourg
44, rue de la Vallée
L-2661 Luxembourg
www.marks-clerk.com

50
| CONSEIL
LOI SUR LA
PROTECTION
DES LANCEURS
D’ALERTE :
ENTRE
CONTRAINTE
ET AUBAINE
Tamara Czetto et Michael Weis
Depuis le mois de mai et l’adoption
de la loi portant transposition
de la directive européenne sur la
protection des personnes qui signalent
des violations du droit de
l’Union, voilà les institutions du
secteur public (entre autres) investies
de nouvelles responsabilités
vis-à-vis des lanceurs d’alerte.
Que vous soyez familier du sujet
ou novice, l’heure est venue
de s’y conformer. Michael Weis,
Partner and Anti-Financial Crime
Leader, et Tamara Czetto, Manager
in Forensic Services chez PwC
Luxembourg, décryptent les obligations
qui vous incombent, vous
conseillent sur la mise en œuvre
d’un canal de signalement adéquat
et vous expliquent en quoi
se conformer à la loi est autant
une nécessité qu’un avantage !
Voilà quatre mois que la loi sur la
protection des lanceurs d’alerte est
d’application pour les institutions publiques,
entre autres. Pouvez-vous revenir
sur ses principaux aspects ?
TC : Cette loi résulte de la transposition
d’une directive européenne, communément
connue sous le nom de « Whistleblowing
Directive », adoptée en 2019.
L’idée de l’Union était d’assurer que les
employés disposent des moyens nécessaires
pour rapporter toute infraction à la
législation européenne et d’une protection
adéquate pour les prémunir de possibles
représailles. Depuis l’entrée en vigueur
de la loi dans la législation luxembourgeoise,
tous les acteurs du secteur public
(à l’exception des administrations communales
représentant moins de 10.000
habitants) ont l’obligation de mettre en
place un canal de signalement interne qui
permettrait à un lanceur d’alerte de déposer
un avertissement dans la plus stricte
confidentialité. La loi est non seulement
très exigeante en matière de confidentialité
et de respect des délais de traitement,
mais aussi sans équivoque en termes de
représailles puisque les modifications défavorables
du contrat de travail, refus de
promotion, licenciements ou autres traitements
défavorables seront considérés
comme nul et non avenus.
MW : Il est intéressant d’ajouter que, toujours
dans cet esprit de protection de l’employé,
la loi renverse la charge de la preuve
au profit du lanceur d’alerte. Alors qu’auparavant
celui-ci devait prouver qu’il avait
subi une quelconque forme de représailles
suite à un signalement, c’est aujourd’hui
à l’employeur de démontrer le contraire,
ce qui nécessite la mise en place d’un système
de documentation solide. Tout ceci

51
soutient le concept très anglo-saxon de
« speak-up culture ». Étonnamment, d’ailleurs,
le terme anglais « whistleblowing »
fréquemment utilisé dans les médias n’est
peut-être pas le plus approprié au développement
de cette culture de « l’expression
» en raison de sa connotation négative.
Pour que les canaux de signalement
prévus par la loi soient effectivement utilisés,
les employés doivent comprendre sa
raison d’être : il s’agit bien de dénoncer
des infractions au droit national ou européen,
donc des délits voire des crimes
(vols, fraudes, dommages corporels, harcèlement,
non-respect d’une réglementation,
etc.), et non pas de rapporter des
commérages ou de faire part de ses insatisfactions
personnelles. On parle ici de
préoccupations très sérieuses.
Quels sont les risques encourus en cas
de non-conformité ? Et, à l’inverse,
quels sont les bénéfices apportés par
cette loi ?
MW : La réponse simpliste est d’affirmer
que la non-conformité peut coûter cher
dans la mesure où elle peut entraîner des
sanctions et des amendes. Néanmoins, il
ne faut pas sous-estimer les coûts non
financiers puisque, parmi les risques encourus,
les dommages réputationnels ne
sont pas des moindres. C’est particulièrement
vrai dans le secteur public, car les
citoyens ont la conviction que leurs administrations
agissent dans leur intérêt et le
risque serait d’entacher cette confiance.
Bien évidemment, les dommages réputationnels
représentent également un
grand risque pour les entités du secteur
industriel et financier qui doivent eux
aussi mettre en place un canal de signalement.
Bien que se conformer à cette
nouvelle loi puisse être contraignant, les
organisations profiteront ensuite d’une
culture de transparence ; et il est forcément
dans leur intérêt d’identifier les
mauvais comportements ou les infractions
réglementaires le plus tôt possible,
non seulement pour y mettre un terme
rapidement, mais aussi parce que plus
longtemps un délit aura court, pires en
seront les conséquences.
Quels conseils donneriez-vous aux entités
publiques concernées par cette
nouvelle loi ?
TC : Mon premier conseil est de mettre en
œuvre un système qui suscite la confiance
des employés et encourage donc la prise
de parole. Pour ce faire, je recommanderais
de choisir la personne ou le service en
charge de traiter le canal de signalement
interne avec la plus grande attention (la loi
impose, à très juste titre, de confier cette
responsabilité à une personne ou un département
impartial), mais aussi de veiller
à la confidentialité du système – une boîte
aux lettres ou une adresse e-mail ne sont
peut-être pas les canaux les plus adaptés
à cet égard. Ce sont véritablement deux
aspects clés : s’ils sont mal abordés, le système
ne sera jamais utilisé.
MW : Globalement, je conseillerais
d’être bien au fait des exigences légales
car celles-ci sont très précises. Pour les
institutions « novices » en la matière, la
« gap analysis » est plutôt simple, mais
les autres doivent avoir conscience que
cette nouvelle loi va bien au-delà de ce
qui a pu être mis en place jusqu’à présent.
D’ailleurs, beaucoup de nos clients nous
disent qu’ils ont mis à jour leur procédure
avec l’aide de leurs avocats et considèrent
que cela suffit. Mais, lors de nos discussions,
nous constatons que c’est surtout
le côté pratique et organisationnel qui
pose des difficultés. Même si une procédure
est conforme à la nouvelle loi, nous
conseillons de discuter en détail l’organisation
du canal de signalement, qui fait
quoi, comment respecter les délais prescrits
par la loi, comment organiser une
investigation et comment documenter
les décisions prises tout en sachant que
cela pourrait être réclamé par une autorité
compétente ou le procureur – pour
citer seulement quelques thèmes. Tout
cela n’est pas détaillé dans la loi et une
simple analyse « légale » ne répondra pas
aux questions pratiques des personnes en
charge du canal de signalement.
Le sujet étant technique et les cases à
cocher nombreuses, je recommanderais
à certaines organisations de faire appel
à des experts, voire d’externaliser certains
processus.
Par ailleurs, il me semble opportun de
rappeler les liens qui existent entre cette
loi et celle du 29 mars 2023 relative à la
protection contre le harcèlement moral
à l’occasion des relations de travail.
Nous recommandons aux employeurs
de les appréhender dans une approche
globale et holistique. Ces deux lois poursuivent
des objectifs très similaires et
tenter de se conformer à l’une et à l’autre
indépendamment serait contreproductif.
Justement, comment PwC peut-il aider
le secteur public à se conformer à ses
nouvelles obligations ?
TC : Nous pouvons intervenir à trois niveaux
différents; en premier lieu lors
de la mise en œuvre d’un nouveau système.
À ce stade, nous accompagnons nos
clients dans la mise en place de politiques
de whistleblowing et de procédures destinées
aux personnes en charge du traitement
des alertes et, éventuellement,
dans les aspects liés à la communication
et à la gouvernance. Ensuite, nous pouvons
leur apporter notre aide en tant que
« managed service » dans la gestion du
canal de signalement, que ce soit parce
que l’entité manque de ressources, a déjà
trop de pain sur la planche ou considère
qu’il est plus impartial de confier la gestion
des alertes à un partenaire externe.
Le canal peut ainsi être externalisé et
nos experts, en étroite collaboration avec
le client, assurent la conformité avec la
loi et l’application de bonnes pratiques.
Enfin, nous pouvons aider un client qui
aurait reçu un rapport préoccupant à investiguer
de manière professionnelle, en
recourant aux outils adéquats et en préparant
un rapport qui pourrait être utilisé
devant la Cour.
MW : Bien que la loi n’impose pas le recours
à un quelconque outil – tout peut
en principe être géré « manuellement » –
nous recommandons fortement d’utiliser
une solution de réception et de gestion
des alertes informatisée. Chez PwC, nous
travaillons avec des éditeurs de logiciel
qui développent ce genre de plateformes
et pouvons orienter notre client vers l’une
ou l’autre en fonction de ses besoins.
PwC Luxembourg
2, rue Gerhard Mercator
L-1014 Luxembourg
www.pwc.lu

52
BRÈVES
COMMUNALES DU SUD
PAR PAULINE PAQUET
KOPSTAL
Le 28 septembre, la conciergerie de
Kopstal ouvre ses portes. Ce concept
inédit au Luxembourg est né de l’idée
de fournir un point de contact unique
pour tous les services dont les citoyens
peuvent profiter au quotidien. Ceuxci
comprennent le pressing et les retouches,
la cordonnerie, la prise de
rendez-vous divers, la réservation de
billets, la commande de compositions
florales, le lavage auto, une boutique
de cadeaux, l’envoi de lettres et de colis,
l’impression de timbres, un point de
retrait de colis et d’envois recommandés
et bien plus !
Source : commune de Kopstal
DIFFERDANGE
En ce début d’année scolaire, un étudiant
de la Miami University a permis
à la Ville de Differdange de passer un
cap : celui des 30.000 habitants ! À cette
occasion, le collège échevinal a organisé
une célébration le 14 septembre dernier
dans la cour du château. Le jeune
Differdangeois y a reçu le trophée symbolique
du 30.000 e citoyen. La soirée
a également été animée par une fête
populaire en présence des habitants de
la commune et l’ambiance musicale y a
été assurée par Remo Cavalli & Band et
Zero Point Five.
Source : differdange.lu
PÉTANGE
Le Fonds du Logement a procédé, jeudi
14 septembre, au premier coup de
pelle du projet de construction d’un immeuble
résidentiel à Rodange. Cet événement
a eu lieu en présence d’Henri
Kox, ministre du Logement, Jean-Marie
Halsdorf, bourgmestre de la commune
de Pétange, Diane Dupont, présidente
du Conseil d’administration du Fonds
du Logement, et Jacques Vandivinit,
directeur du Fonds du Logement. L’immeuble
résidentiel comprendra six
appartements, dont une unité adaptée
aux personnes à mobilité réduite,
allant du studio à un appartement de
trois chambres pour des superficies de
45 à 98 m².
Source : Fonds du Logement
BETTEMBOURG
Le 15 septembre 2023, le parc récréatif
Kennedy-Schuman à Bettembourg a été
officiellement inauguré en présence du
conseil communal, des citoyens et de
l’ambassadeur américain Thomas M.
Barrett. D’un coût total de 2,03 millions
d’euros, ce projet a pour objectif d’étoffer
l’offre de service de la ville et d’y apporter
davantage d’espaces récréatifs,
sportifs et de détente pour petits et
grands. De par son nom et son emplacement
entre les rues Schuman et J.-F.
Kennedy, il rend également hommage
aux hommes d’État Robert Schuman et
John Fitzgerald Kennedy ainsi qu’à leurs
idéaux humanitaires.
Source : bettembourg.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Le tout nouveau « Generatiounscampus
Wobrécken » de la ville d’Esch a ouvert
ses portes pour sa toute première
rentrée scolaire. Ce campus moderne
peut accueillir jusqu’à 20 classes et
300 élèves et comprend une maison
relais, une crèche pour 40 tout-petits,
une cuisine et une maison de soins, le
tout entouré d’un parc intergénérationnel.
Y seront particulièrement développés
l’inclusion scolaire et le travail en
équipe. Le complexe scolaire accueille
également des locaux adaptés pour
deux Centres de compétences et pour
le Service de Consultation et d’Aide
pour les troubles de l’Attention, de la
Perception et du développement Psychomoteur
(SCAP).
Source : administration.esch.lu
KAYL
Aux quatre coins du monde, la tradition
du masque s’est déclinée selon
diverses cultures, croyances et spiritualités.
Laurent Nilles, photographe
luxembourgeois, s’est intéressé à son
utilisation et l’a documentée lors de ses
voyages en Europe de l’Est, en Afrique
occidentale, en Asie himalayenne, en
Inde ou encore en Amérique du Sud.
Il présentera son travail au Musée Ferrum
à Tétange à partir du 12 octobre,
jour du vernissage. Les visiteurs pourront
découvrir lors de cette exposition
une cinquantaine d’images authentiques
ainsi que quelques exemplaires
originaux des masques.
Source : schungfabrik.lu

The art
of Building
53
Twist Belval
Plus de 30 projets
au Luxembourg
Twist Belval
Canal 44
Le lycée de logopédie
The Arc
Rue Hahneboesch L-4578 Niederkorn Luxembourg T. +352 28 57 68-1 F. + 352 28 57 68-900
M. info@cbl-sa.lu

54
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
TOUR D’HORIZON DES PROJETS
SIGNÉS CBL
The Emerald & The White House
Entre le centre commercial de la Cloche
d’Or et l’immeuble PwC, livrés respectivement
par CBL en 2020 et en 2014,
subsistait une parcelle vierge de plus de
2 ha. CBL a reçu la mission d’y construire
les deux premiers immeubles de bureaux.
Vu cette primauté sur l’îlot, deux
voies d’accès aux parkings (VAP) font
également partie du contrat. Elles seront
souterraines et traverseront l’îlot
de part en part pour desservir les futures
constructions.
Canal 44
Projet résidentiel
Situé au centre d’Esch-sur-Alzette, le
projet Canal 44 proposera 73 appartements
répartis dans 4 résidences. Pour
celle le long de la rue du Canal, le bâtiment
existant sera rehaussé de deux
étages et complété par une extension.
Les trois autres résidences situées à
l’arrière, en coeur d’ilôt, seront des
constructions neuves sur quatre niveaux.
Deux niveaux de sous-sol abriteront
90 places de parking, des caves
et divers locaux techniques. Le bâtiment
existant appartient au patrimoine
communal et sera réhabilité selon les
prescriptions en vigueur pour offrir
300 m² de services au rez-de-chaussée.

55
Twist
Nouvelle construction d'un complexe
résidentiel et de bureaux
Un tout nouveau complexe composé
d’une résidence de neuf étages d’un
côté et de cinq autres de bureaux de
l’autre positionnés au-dessus d’un rezde-chaussée
commercial. Une terrasse
verdoyante viendra se déposer sur le
dessus des deux bâtiments.
Cette nouvelle construction située au
cœur du quartier Belval aura une superficie
totale de 24.000 m² et une hauteur
de 31 m. Dans un esprit écologique, le
projet prévoit l’aménagement de 400 m²
d’espaces verts supplémentaires.
Lycée de logopédie
Construction d'une école supérieure
Le projet consiste en la construction
en gros œuvre clos et couvert
d'un nouveau lycée technique destiné
aux professionnels de la santé à
Strassen. Le bâtiment se compose de
trois ailes de salles de classe comportant
de larges baies vitrées et d’une
partie transversale abritant l’accueil,
une bibliothèque, une cafétéria…
L’enveloppe extérieure performante
et l’inertie thermique de la structure
contribueront à réduire la consommation
énergétique du bâtiment.
CBL S.A.
Rue Hahneboesch, L-4578 Niederkorn
www.cbl-sa.lu

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| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
DER NACHHALTIGKEITSGEDANKE
SPIELT DEM HOLZBAU GANZ
KLAR IN DIE KARTEN
Heute denkt jeder, der bauen
will, an Nachhaltigkeit. Dabei
spielt Holz eine besondere Rolle.
Holzbauten werden zusehends
geschätzt, ob von der staatlichen
Einrichtung oder der Gemeinde,
die ein Sportzentrum oder eine
Kinderbetreuungsstätte errichten
will, oder vom Privatmann,
der an den Bau eines Passivhauses
denkt. Auf all diese Wünsche
geht die Firma Steffen Holzbau
aus Grevenmacher ein. Sie gibt
es seit 30 Jahren und beschäftigt
150 Mitarbeiter. Mark Weber ist
als Geschäftsführer zuständig
für den Vertrieb und die Angebotserstellung.
Er geht auf die
Herausforderungen an das Unternehmen
ein.
Können Sie in ein paar Worten die Tätigkeiten
Ihres Betriebs erklären?
Unser Kerngeschäft ist die geschlossene
Gebäudehülle. Das heiẞt, die Konstruktion,
die Fassade und das Dach, wobei
der Holzbau natürlich immer eine zentrale
Rolle spielen muss. Für Gewerke, die
wir nicht selbst abdecken, haben wir ein
zuverlässiges Netzwerk von zahlreichen
langjährigen Partnerbetrieben. Bis hin
zu schlüsselfertigen Ausführungen können
wir somit nahezu alle Anforderungen
meistern, die der Markt von uns fordert.
D.h. Sie machen also alles von der Ausarbeitung
des Projekts bis zum Bau?
Wir haben keine eigenen Architekten im
Haus. Aber auf Basis der Architekten- und
Ingenieursplanung entwickeln wir unse-
re eigenen Werk- und Detailplanungen.
Hierzu zählt auch die Konzeption von
Tragkonzepten sowie die Berechnung von
Knotenpunkten. Dabei behalten wir sämtliche
Schnittstellen mit allen beteiligten
Gewerken im Blick, um einen reibungslosen
Ablauf und eine Ausführung ohne
bauphysikalische Schwächen gewährleisten
zu können.
Wie begehrt ist Holz in Luxemburg
beim Bau?
Die Akzeptanz und die Nachfrage für den
Holzbau sind in den letzten Jahren stark
gewachsen und die v.a. seit 2017 gestiegenen
Anforderungen an die energetische
Hülle haben hier nochmal einen enormen
Schub gebracht, da der Holzbau hier viele
seiner Stärken ausspielen kann. Aber natürlich
spielt auch der Nachhaltigkeitsge-

57
Mark Weber
danke dem Holzbau ganz klar in die Karten,
da Holz der einzige nachwachsende
Rohstoff ist.
Aus welchen Bereichen kommen Ihre
Kunden?
Der größte Teil unserer Auftraggeber, bzw.
Kunden kommt aus dem öffentlichen Sektor.
Hier werden v.a. Projekte wie Schulen,
Kinderbetreuungsstätten, Sporthallen,
Gemeindeateliers oder öffentlicher Wohnungsbau
umgesetzt. Aber auch private
Kunden setzen immer öfter auf Holzbau,
bspw. im Bereich von Einfamilien-, Mehrfamilienhäusern
oder Objekt- und Bürogebäuden.
Warum entscheiden sich diese Kunden
für den Holzbau?
Der Holzbau bietet in vielen Bereichen
Vorteile gegenüber konventionellen Bauweisen,
weswegen sich unsere Kunden
immer öfter für diese Art des Bauens entscheiden.
In Zeiten von Klimakrisen spielt
eine nachhaltige und ökologische Bauweise
eine zunehmende Rolle. Zudem bietet
der Holzbau mit großen elementierten
Bauteilen eine schnelle und trockene Bauweise,
die zu einem wohngesunden Raumklima
beiträgt.
Wie empfinden die Leute im Allgemeinen
den Kontakt mit einem Holzbau?
Wir bekommen durchweg positives Feedback,
sei es von Privatkunden oder auch
von öffentlichen Bauträgern. V.a. der
Wohlfühlfaktor in Holzgebäuden spielt
hier eine entscheidende Rolle. Viele Objekte
sind so konzipiert, dass der Holzbau
sichtbar ist und zusätzlich zu den
ästhetischen Aspekten mit perforierten
Oberflächen zu einer guten Raumakustik
beiträgt.
Würden Sie so weit gehen, zu sagen,
dass öffentliche Bauträger systematisch
bei ihren Bauprojekten auf Holz
setzen?
Nein, ich glaube nicht, dass systematisch
auf Holz gesetzt wird. Der Baustoff muss
prinzipiell den jeweiligen Anforderungen
des zu bauenden Objektes entsprechen.
Wenn ich etwas bauen soll, das nachhaltig,
ökologisch und schnell sein soll,
dann komme ich nicht am Baustoff Holz
vorbei. Es ist der einzige Baustoff, der
nachwächst und über die Dauer seiner
Nutzungsperiode im eingebauten Zustand
als CO 2
-Speicher fungiert. Zudem
war die technische Entwicklung in den
vergangenen Jahren im Bereich Holzbau
so stark, dass er gegenüber klassischen
Bauweisen absolut konkurrenzfähig
geworden ist.
Wodurch ist das bedingt?
Die Nachfrage und der Markt haben das
gefordert. Das Bewusstsein bei den Leuten
hinsichtlich des Klimawandels war
hier mit Sicherheit einer der Auslöser. Je
größer der Markt für den Holzbau wird,
desto höher der Innovationsdruck und
damit einhergehende Entwicklungen in
verschiedensten Bereichen. So sind heute
bspw. ohne weiteres Hochhäuser aus Holz
möglich, was vor Jahren noch undenkbar
gewesen wäre.
Sie sagen auch, mit Holz könnte man
schneller bauen. Warum ist das so?
Es kann mit großen, präfabrizierten Elementen
oder Modulen gearbeitet werden.
Man muss nicht alles auf der Baustelle
anfertigen. Viele Bauteile können mit hohem
Vorfertigungsgrad witterungsunabhängig
im Werk produziert werden, sodass
große Flächen schnell zu montieren sind.
Wenn wir bspw. 300-400 Quadratmeter
Fassadenelemente mitsamt vormontierten
Fenstern am Tag montieren, können
auch große Objekte sehr zügig geschlossen
werden, was dazu führt, dass die Ausbaugewerke
entsprechend schnell im Anschluss
weiterarbeiten können.
Was ist teurer – ein Holzbau oder ein
Betonbau?
Das ist schwer zu beantworten, da es stark
von der vorgegebenen Architektur abhängig
ist. Hier spielen auch Faktoren wie
Ausbaugewerke und Zeit eine entscheidende
Rolle in der Bewertung. Im Allgemeinen
kann ich sagen, dass wir absolut
konkurrenzfähig sind im Vergleich zu
klassischen Bauweisen.
Wie sehen Sie die Zukunft des Holzes?
Die Zukunft des Holzes ist sehr gut, da
es wie vorher schon erwähnt, der einzige
nachwachsende Rohstoff ist und maßgeblich
zur CO 2
-Reduzierung im Baugewerbe,
einer der Hauptverursacher von Treibhausgasemissionen,
beitragen kann. Eine
Herausforderung wird es sein, mit einem
wirtschaftlichen Materialeinsatz ressourcenschonend
zu bauen. Hier ist unsere
selbst entwickelte, patentierte Holz-Beton-Verbunddecke
ein Musterbeispiel. Mit
einem minimalen Einsatz an Materialien
können wir Spannweiten bis zu 13m darstellen.
LG: Aus welchen Ländern kommt das
Holz, das Sie hier verarbeiten?

58
Wir verarbeiten hauptsächlich FSC und
PEFC-zertifizierte Hölzer aus Europa.
Hierbei kommen die größten Mengen aus
Deutschland und Österreich. BSH und CLT
werden nicht in Luxemburg produziert
und können daher leider nicht von vor Ort
bezogen werden.
Ist es einfach, das Holz nach Luxemburg
zu bekommen?
Das ist kein Problem, die coronabedingten
Lieferengpässe haben wir hinter uns
gelassen und es ist ausreichend Material
verfügbar.
Wird Innovation bei Ihnen groß
geschrieben?
Ja, Innovation spielt bei uns eine große
Rolle. Unsere Holz-Beton-Verbunddecke,
bzw. -Träger haben wir bspw. in Kooperation
mit verschiedenen Hochschulen selbst
entwickelt. Damit haben wir auch 2019
den Innovationspreis der Chambre des
Métiers in der Kategorie Produkt/Design
gewonnen. Mittlerweile hat der Träger
das Patent in Luxemburg, Deutschland,
Österreich und der Schweiz erhalten. Das
ist ein gutes Beispiel dafür, wie Innovation
„Made in Luxembourg“-Produkte hervorbringen
kann.
Wie sieht es in Luxemburg mit der Expertise
im Holzbereich aus – z.B. bei
Architektenbüros, Baugesellschaften,
Statikern, usw.?
Wie einfach oder schwierig ist es für
Ihren Betrieb neue Mitarbeiter für die
Produktion zu finden?
Wie in vielen anderen Bereichen ist das
aktuell eine enorm große Herausforderung.
Um uns dieser zu stellen, verfügen
wir u.a. schon seit langem über attraktive
Mitarbeitervorteile, bzw. „corporate benefits“,
die wir stetig erweitern, wie bspw.
private Krankenzusatzversicherung und
Altersvorsorge, betriebliches Gesundheitsmanagement,
hochwertigste Werkzeug-
und Maschinenausstattung, umfangreiche
Weiterbildungsmöglichkeiten
und vieles mehr. Wir sind glücklich, dass
wir hier auf dem Potaschberg Grevenmacher
einen Topstandort haben mit Nähe
zum Saarland und Rheinland-Pfalz, wo
viele unserer Mitarbeiter herkommen. In
den letzten 30 Jahren haben wir uns durch
kontinuierliche Top-Qualität einen hervorragenden
Ruf aufgebaut, was uns heute
oftmals hilft, durch Empfehlungen neue
Mitarbeiter gewinnen zu können.
Die technische Entwicklung
in den vergangenen Jahren
im Bereich Holzbau war
so stark, dass er gegenüber
klassischen Bauweisen absolut
konkurrenzfähig geworden ist
Finden Sie es gut, dass Luxemburg über
ein solches „Wood Cluster“ verfügt?
Ich finde das ausgesprochen positiv. Obwohl
wir nicht immer direkt davon profitieren,
halte ich es für äußerst wichtig,
dass der "Wood Cluster" dazu beiträgt, das
Bewusstsein für den Holzbau zu schärfen.
Die effiziente Nutzung lokaler Holzressourcen
und die Verbesserung der regionalen
Holzproduktketten sind ebenfalls
von großer Bedeutung, und das "Wood
Cluster" engagiert sich dafür. Außerdem
spielt die Idee eines Netzwerks und die
Funktion als Plattform für verschiedene
Fachveranstaltungen eine entscheidende
Rolle. Das ist wirklich sehr wertvoll.
Gibt es noch andere Herausforderungen
hier im Land im Holzbereich?
Die ausführenden Holzbau-Unternehmen
sowie die Planungsbüros benötigen dringend
einheitliche Regelungen bzw. gesetzliche
Vorgaben als Planungs- und Ausführungsgrundlage
hinsichtlich Brand- und
Schallschutz im Holzbau. Es wäre hier
eine gute Möglichkeit, sich bspw. an bereits
existierenden und praxiserprobten
Regelungen und Normen aus der Schweiz
zu orientieren, um nicht bei null anfangen
zu müssen. Dies würde auch den involvierten
Genehmigungsinstanzen mehr
Sicherheit bei der Freigabe von Konstruktionsdetails
und Ausführungsarten geben
und zu einer Vereinheitlichung in der Umsetzung
führen.
In Luxemburg ist eine hohe Dichte an
kompetenten Architektur- und Ingenieurbüros
vorhanden, die eine große Anzahl
anspruchsvoller Holzprojekte umgesetzt
haben. Man merkt deutlich, dass die Experten
sich in den letzten Jahren immer
aktiver mit dem Thema Holzbau auseinandersetzen
und so ein immer breiteres
Portfolio an Holzbau-Expertise schaffen.
Zusammen mit den ausführenden Betrieben
sind so alle vorstellbaren Projekte im
Holzbau umsetzbar. Dies verdeutlichen
Megaprojekte hier im Land wie aktuell das
Skypark Business Center am Lux-Airport
oder in der Vergangenheit auch bereits die
Coque auf dem Kirchberg vor mehr als 20
Jahren.
D.h. Sie sind schon 30 Jahre in Luxemburg?
Richtig, seit 1993 sind wir am Potaschberg
Grevenmacher angesiedelt und feiern in
diesem Jahr unser 30-jähriges Jubiläum.
Sind Sie Mitglied des „Luxembourg
Wood Cluster“?
Wir sind dort im „Advisory Board“ vertreten.
Es ist uns wichtig, auf solchen
Plattformen unsere Expertise einfließen
zu lassen, um durch unseren Input aus
der Praxis einen aktiven Austausch zwischen
allen Akteuren der Holzbranche zu
fördern.
Steffen Holzbau S.A.
13, rue de Flaxweiler
L-6776 Grevenmacher
www.steffen-holzbau.lu

Louez votre bien
en toute sécurité !
59
Agence Immobilière Sociale
Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale
Contactez-nous au 26 48 39 52
www.ais.lu
202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg

60
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
LA FAL, UN PARTENAIRE
DE CONFIANCE POUR
LES COMMUNES
La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le gestionnaire de
l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre à l’inclusion sociale par
le logement. À la suite des dernières élections communales, Gilles
Hempel, directeur, présente la fondation et ses activités. Il revient
également sur son rôle auprès des communes pour favoriser l’accès
au logement à tous ainsi que sur les avantages, pour elles, de nouer
un partenariat avec la FAL en matière de gestion locative sociale ou
de promotion immobilière sociale.
Pouvez-vous présenter les activités de
la FAL ?
La Fondation pour l’Accès au Logement
rassemble trois départements : l’Agence
Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le
département d’accompagnement social.
Créée en 2009, l’AIS a pour objectif de louer
des logements inoccupés. Au Luxembourg,
nous comptons entre 10.000 et 20.000 infrastructures
vides. Cela concerne par
exemple les habitations des personnes
âgées en maison de retraite ou des héritiers
qui ont reçu en succession un bien
dont ils n’ont pas l’utilité. Notre objectif
est simple : mettre ces biens à disposition
des habitants aux revenus modestes sous
forme de location. Le propriétaire n’a rien
à craindre car nous lui apportons certaines
garanties, notamment en matière de loyer

61
ou encore d’entretien. Tout est géré par
notre agence sans aucune contrainte. En
d’autres termes, nous luttons contre l’exclusion
sociale par le logement.
Abitatio a pour objectif d’accompagner les communes
dans leur démarche de promotion immobilière sociale
Nous nous sommes également lancés dans
la promotion immobilière avec Abitatio.
Nos locataires sont toujours aussi motivés
à retrouver une autonomie, mais, en dix
ans d’activité, nous avons constaté que
l’envolée des prix de l’immobilier ne laissait
que très peu de chance de se loger aux
plus démunis.
Actuellement, nous possédons un parc de
630 logements en gestion et nous tenons à
en prendre soin en assurant leur bon état
aux propriétaires. Nous garantissons également
le paiement des loyers. Et, depuis
2009, nous avons permis à 1.100 ménages
Gilles Hempel
d’obtenir un toit. Bien accompagnés et encadrés
par nos services, plus de la moitié
d’entre eux nous a déjà quittés pour accéder
au premier marché immobilier et,
parmi eux, 10% sont même devenus propriétaires
de leur bien !
Quels sont les avantages, pour les communes,
de nouer un partenariat avec la
FAL ?
Nous nous positionnons comme un partenaire
fiable vis-à-vis de l’État, des communes,
des propriétaires, des bénéficiaires
et des services sociaux qui gravitent autour
de nous.
Nous collaborons avec une cinquantaine
de communes en matière de gestion locative
sociale et nous avons démarré nos
premières coopérations au niveau de la
construction de logements. Nous offrons
une prestation complète à celles qui souhaitent
s’engager dans cette voie : de la
planification à la gestion des biens, en
passant par le financement et la construction.
Deux choix s’offrent à elles : un bail
emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente
de terrains. Cela dépend de leur vision politique,
mais, dans tous les cas, elles sont
assurées que les habitations resteront
toujours sociales. Nous sommes donc en
mesure d’offrir un package complet.
Des projets d’Abitatio ont-ils déjà vu
le jour ? D’autres sont-ils en cours de
réflexion ?
Nous avons déjà réalisé des projets dans
plusieurs communes : à Niederkorn, à Harlange,
à Heinerscheid, à Wiltz et à Wilwerdange.
Ceux-ci sont soit des maisons soit
des résidences de plusieurs unités.
Parmi les réalisations plus récentes, citons
l’immeuble de six logements que nous
avons construit sur un terrain vendu par
la commune de Parc Hosingen. Celui-ci va
bientôt accueillir ses premiers habitants.
À Merscheid, nous avons livré un projet
de cinq habitations en emphytéose. Nous
participons également à la création de
neuf unités de logement à Mondorf-les-
Bains en partenariat avec un promoteur
privé.
D’autres projets débuteront très prochainement
comme à Altrier, où l’ancienne
école sera démolie pour être remplacée par
des infrastructures dédiées au logement. La
commune de Niederanven nous a aussi mis
à disposition un terrain pour y construire
plusieurs maisons unifamiliales.
En collaborant avec nous et en proposant
davantage de logements à coût abordable,
nous pouvons participer à l’amélioration
de l’attractivité des communes concernées
qui ne sont pas forcément outillées pour
répondre à ces besoins sociaux. En effet,
avec le Pacte Logement 2.0, les communes
sont incitées à bâtir des habitations à
prix abordable. Or, la plupart d’entre elles
n’ont pas les moyens humains ou financiers
pour gérer un parc locatif ou réaliser
des projets de construction. Abitatio
a pour objectif de les accompagner dans
cette démarche de promotion immobilière
sociale.
Fondation pour l’Accès au Logement
202B, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
www.fondation-logement.lu

62
Votre
| DOSSIER
TINY HOUSE
LUXEMBOURG
Imaginez un lieu où la simplicité
devient votre plus grande richesse.
Dans un monde où la course effrénée vers le toujours
plus grand, le toujours plus cher a pris le dessus, nous
vous invitons à vous arrêter un instant, à penser
différemment.
Aujourd'hui, il est primordial d'avoir conscience que l'acte
de construire est un acte responsable.
Plus petit,
plus de liberté :
des solutions mobiles
qui s'adaptent à vous.
Nous construisons votre maison Tiny, avec des matériaux bio
sourcés et durables comme le bois, ou l'acier.
Nos maisons Tiny se déplacent facilement, quel que soit le
point A et le point B. Tout cela est rendu possible grâce à la
non-artificialisation des sols. Nous construisons proprement et
sans laisser de trace de notre passage.
Un logement smart,
adapté à mon budget
et mes envies
Ce sont des solutions écologiques à vivre, qui vous suivront
toute votre vie. Vous et vos valeurs que nous partageons.

Tout le confort d'une maison,
été comme hiver
Les techniques et les matériaux utilisés dans toutes nos
gammes sont issus des dernières innovations dans le
domaine de la construction et offrent toute la qualité et le
confort d’un logement moderne.
Soucieux de préserver l'environnement, chez Modular
Solutions nous avons choisi un mode de construction
permettant d'assurer à nos bâtiments de hautes
performances thermiques afin d'en faire des logements
économes en énergie et confortables.
Notre bureau d'étude conçoit des espaces intelligents et
agréables à vivre, avec notamment de vrais espaces
sanitaires.
63
Un investissement pour l'avenir,
une liberté sans limite
Acheter une Tiny House, c'est investir dans votre qualité
de vie et pour votre avenir.
Contrairement aux maisons traditionnelles, qui peuvent
être un fardeau financier, une Tiny House offre une
flexibilité inégalée.
Vous avez le choix de déplacer votre maison au gré de
vos envies et de vos besoins. Cela vous permet de vivre
simplement, de consommer moins et de connecter
profondément avec votre environnement. Nos Tiny
Houses sont conçues pour vous offrir une liberté totale.
Des bâtiments respecteux de l'environnement
sur des sols non artificialisés
Partisans du "rien ne se perd tout se transforme" nous mettons un point
d'honneur à réduire au maximum nos déchets pour des constructions
propres.
Les Tiny Houses se passent de fondation, et donc de béton.
Pour aller plus loin, nous proposons aujourd'hui des solutions upcyclées.
Nous récupérons et remettons en état d'anciens modules destinés à la
destruction pour leur créer une nouvelle histoire.
Notre démarche d'éco-conception, à base de produits biosourcés et
recyclables, s’inscrit dans une démarche environnementale forte et est
garante d’une économie circulaire et pérenne.

64
| DOSSIER
Nos Tiny Houses sont modulables, abordables,
De 15 à 40m², créeons votre espace de vie.
Agencement optimal et personnalisable :
◦ Rangements intégrés dans les murs pour maximiser
la surface habitable.
◦ Options de finitions intérieures, de terrasse, de
mobilier et de technologies intelligentes pour
personnaliser votre Tiny House.
◦ Fenêtres à triple vitrage avec revêtement à faible
émissivité (isolation thermique réduisant la perte de
chaleur en hiver et la chaleur excessive en été)
◦ Stores motorisés pour réguler la luminosité et
l'intimité.
Raccordements & Système de gestion de l'énergie :
◦ Système de gestion de l'énergie qui optimise la
consommation d'électricité en fonction des besoins
◦ Panneaux solaires sur le toit pour une production
d'énergie propre.
◦ L'électricité peut être alimentée par une connexion
standard ou par une batterie lithium-ion rechargeable
pour une autonomie hors réseau.
◦ Système de plomberie complet qui se raccorde
facilement aux arrivées et évacuations d'eau.
Suivi de projet & SAV
◦ Interlocuteur unique, de la conception à la livraison
◦ Service après-vente complet, pour garantir que votre Tiny House reste en parfait état de fonctionnement.
Préservez la planète,
ayez une Tiny House.
Vivre dans une Tiny House est un acte écologique.
Une empreinte carbone faible, la gestion efficace
des ressources et les options d'énergie
renouvelable contribuent à préserver notre planète
pour les générations futures.
Chaque jour dans une Tiny House, c'est un pas de
plus vers un avenir durable.

65
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pression immobilière actuelle en transformant, pour quelques
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66
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
MINUSINES :
UN RENOUVEAU
EMPREINT
DE TRADITION
Laurent Saeul, CEO Minusines S.A.

67
Si elle a beaucoup évolué en
près de de 100 ans, c’est notamment
à sa culture de l’innovation
que Minusines doit sa
place de leader luxembourgeois
de la distribution à valeur ajoutée
pour le matériel électrique.
Alors que la conjoncture oscille
aujourd’hui entre crises et
transitions, l’entreprise vient
de se réinventer sur une base
pyramidale et en dévoile, dans
ce premier article d’une série
en quatre épisodes, la strate
supérieure. Laurent Saeul, CEO,
présente la nouvelle stratégie
intégrée de la société, son rôle
sur le marché dans le cadre de
la transition énergétique et son
identité visuelle renouvelée.
Un nouveau logo évocateur
Le logo de Minusines, bien
que familier au premier
coup d’œil (il reprend
les codes du précédent, à
savoir la typographie, la
couleur violette et l’éclair
qui identifient l’entreprise sur le marché
luxembourgeois depuis plusieurs années),
a été l’objet d’un lifting qui ne trompe
pas sur le positionnement de la société.
L’éclair, qui symbolise le domaine d’activité
de l’entreprise, se décline désormais
sur un fond dégradé tirant vers le bleu,
couleur de l’innovation et de la technologie,
dont deux coins ont été arrondis
pour former une feuille stylisée. Celle-ci
évoque la nature et, par extension, la transition
énergétique qui doit permettre de
la protéger. Autour de ces éléments picturaux,
un encadré émaillé par des pointillés
dont le caractère disruptif évoque la
numérisation.
Demeurer un partenaire incontournable pour rendre
accessible à tous l’utilisation efficace et durable
de l’énergie électrique
luxembourgeois en transition. Au sommet
de celle-ci, nous plaçons l’échelon local
car notre préoccupation première est la
proximité avec nos clients, installateurs et
intégrateurs. Bien sûr, ce service se fonde
sur des infrastructures et des technologies
du génie technique et du bâtiment calées
entre deux besoins du marché, à savoir l’intelligence
(par les données, les moyens de
contrôle de la technologie et sa sécurité)
et la distribution de l’énergie dans les bâtiments.
Ces concepts et solutions constituent
en quelque sorte le deuxième étage
de cette pyramide et s’appuient eux-mêmes
sur un troisième niveau au sein duquel
nous intégrons les solutions de la transition
énergétique, car une construction
et ses équipements électriques ne fonctionnent
pas indépendamment, mais bien
comme des éléments d’un tout : le « smart
grid ». Ceci ne va donc pas sans considérer
la production et le stockage de l’énergie
d’un côté, ni les gros consommateurs de
l’autre (pompes à chaleur, véhicules électriques,
ventilation, etc.). Évidemment, le
tout repose sur des fondations solides, à
savoir une logistique et des stocks locaux
ainsi qu’une distribution intelligente avec
valeur ajoutée. Des services que Minusines
Client Services
Design - Build - Operate
Building & Infrastructure
Technologies
peut offrir grâce à son réseau de partenaires
et de fournisseurs internationaux
ainsi qu’au réseau business local », détaille
Laurent Saeul.
Une vision et des valeurs dans l’ère du
temps
Il aura fallu deux années marquées par une
succession de crises, plusieurs workshops
et de nombreuses discussions pour que
Minusines reformule non seulement son
rôle sur le marché, mais aussi ses missions,
sa vision et ses valeurs. « De tout cela est
ressorti une vision claire : nous voulons
demeurer un partenaire incontournable
pour rendre accessible à tous l’utilisation
efficace et durable de l’énergie électrique
afin de réussir ensemble la transition
énergétique. Pour ce faire, nous avons redéfini
notre mission qui est d’apporter de
la simplicité dans la mise en place de solutions
avancées de génie technique et de
soutenir nos clients dans leurs défis individuels.
En tant qu’entreprise de tradition,
nous investissons dans l’expertise de nos
équipes en étroite coopération avec notre
large réseau de partenaires afin de propo-
B2B Market
Un rôle parfaitement défini
Bien qu’une image puisse valoir mille
mots, la société ne s’est pas contentée de
revoir son identité visuelle. Cette refonte
accompagne la définition d’une nouvelle
stratégie intégrée et un travail de réflexion
sur son rôle. « De manière imagée,
nous concevons Minusines comme une
pyramide parfaitement adaptée au marché
“Intelligence”
data control & security
Production & Storage
“Energy”
lighting & appliances
Electrical Energy Transition Solution
E-Mobility & Heating Consumers
Local logistics inventories & Value Added Distribution
Global Supplier and Partner Network
Local Business Network
Concepts, Solutions
& Business Models
Expertise and Portfolio

68
ser des produits innovants et des systèmes
efficients, ainsi qu’un service local et personnalisé
», indique Laurent Saeul.
L’entreprise presque centenaire entend
également réaffirmer certaines valeurs
telles que la maîtrise de son domaine
d’expertise, le respect de l’environnement,
l’engagement et l’innovation.
Efficience
opérationnelle
Excellence
en conseil et
proximité clients
Offre d’une
gamme
de produits
complète
et innovante
VALEURS
Santé,
sécurité,
bien-être
au travail
Développement
des compétences
Intégration et
reconnaissance
des salariés
Maîtrise du
Domaine
Environnement
Engagement
mise sur la simplicité, même dans la mise
en place des solutions les plus avancées, et
sur une étroite collaboration avec les partenaires
internationaux qui lui permettent
d’importer des produits et technologies de
pointe sur le marché luxembourgeois. Enfin,
faisant de l’humain le socle de sa stratégie,
elle compte renforcer la santé, la sécurité
et le bien-être au travail, développer
les compétences de ses collaborateurs (via
son programme « Skillsbridge ») et promouvoir
l’intégration et la reconnaissance
de ses salariés.
… fondée sur une compréhension fine
du marché
« Ce nouveau regard que nous portons
sur notre entreprise est finalement lié à
notre vision de l’époque et confirme la
pertinence des initiatives que nous avons
développées ces dix dernières années,
à commencer par le projet « Minusines
2020 » démarré en 2016 puis le projet
« Digital & Beyond » lancé en 2019 et l’obtention
du label ESR en 2022. Ces projets
étaient fondés sur plusieurs convictions :
l’une étant qu’il nous fallait un processus
qui aille de la définition du produit
jusqu’à sa réutilisation et qui permette
l’ajout de services à valeur ajoutée locale ;
l’autre étant qu’il fallait bien comprendre
le marché pour lui fournir les solutions
adaptées à la transition énergétique, à
l’intelligence artificielle et aux objets
connectés dans les bâtiments ; et une dernière
étant qu’il fallait abandonner l’économie
linéaire au profit d’une démarche
circulaire et identifier les modèles d’affaires
qui permettent d’y parvenir », explique
Laurent Saeul.
Aujourd’hui, Minusines coche toutes ces
cases, notamment en recourant à des
partenaires permettant d’appréhender
la complexité à laquelle est confronté le
secteur, pour distribuer des produits et
technologies complexes nécessitant un
business model plus élaboré.
Afin de se donner les moyens de ses ambitions,
Minusines prépare également
l’agrandissement de son siège. L’annexe
sera dédiée aux nouvelles technologies
innovantes.
Innovation
Une nouvelle stratégie intégrée…
Mission, valeurs et vision de la société
se déclinent désormais dans une nouvelle
stratégie plaçant l’excellence dans le
conseil et la proximité avec la clientèle au
sommet de ses préoccupations. Au cœur
de celle-ci, Minusines a également inscrit
l’efficience opérationnelle et l’offre
d’une gamme de produits complète et innovante.
Pour atteindre ces objectifs, elle
8, rue François Hogenberg
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69
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70
BRÈVES
COMMUNALES DU NORD
PAR PAULINE PAQUET
PARC HOSINGEN
Le 1 er septembre 2023, François Bausch,
ministre de la Mobilité et des Travaux
publics, et Claude Turmes, ministre de
l’Aménagement du territoire, ont procédé
à l’inauguration de la piste cyclable
provisoire PC7 à Hosingen en présence
des responsables de la commune. Cet
itinéraire s’inscrit dans un projet global
qui prévoit l’aménagement de la PC7
entre Fridhaff et Weiswampach, ceci
dans le cadre de la construction des
contournements de Hosingen et Heinerscheid
et de la sécurisation de la
route nationale N7. Les travaux de la
structure temporaire se sont achevés
en juin 2023 et leur coût s’est élevé à un
montant de 130.000 euros.
Source : SIP
SCHIEREN
Le ministre de la Fonction publique,
Marc Hansen, et le bourgmestre de la
commune de Schieren, Éric Thill, ont
présenté lors d'une conférence de
presse le 3 août dernier le projet-pilote
d'un premier espace de coworking
destiné aux agents de l'État. Cet espace
sera disponible à partir du mois de décembre
2023 dans le centre culturel
rénové « Al Schoul » à Schieren et sera
dans un premier temps destiné aux
agents du ministère de la Fonction publique,
du ministère de la Digitalisation
ainsi que de leurs entités rattachées.
Source : SIP
DIEKIRCH
Du 7 au 29 octobre 2023 se tiendra le
20 e Festival de la gravure à la Maison de
la culture de Diekirch, située au 13 rue
du Curé. Cette manifestation gratuite
jouit d’une renommée internationale
et est organisée tous les ans par l’association
artistique locale « La Palette ».
50 artistes du Luxembourg et d’ailleurs
y présenteront 97 œuvres de gravure.
Le gaufrage, servant à la création de
la couverture du catalogue qui accompagne
chaque année l’exposition, est
réalisé pour cette édition par l’artiste
Shu-Lin Chen, d’origine taïwanaise et
vivant à Paris.
Source : visit-diekirch.lu
ETTELBRUCK
Le 28 août dernier, des travaux ont débuté
au « Karelshaff ». Ils ont pour but
la construction d’une éolienne de 229 m
de haut. Actuellement, les ouvriers préparent
les fondations qui accueilleront
la plateforme de la grue et celle-ci devrait
être terminée le 31 octobre prochain.
Par la suite, l’éolienne sera installée
et sa mise en service est prévue
pour l’année 2024. Grâce à elle et à sa
production estimée de 8,3 GWh par an,
ce sont pas moins de 1.850 ménages,
soit 7.400 personnes, qui bénéficieront
d’une énergie verte.
Source : ettelbruck.lu
GROUSSBUS-WAL
Depuis le 1 er septembre, les communes
de Grosbous et de Wahl ont fusionné,
formant alors Groussbus-Wal. Cette
réorganisation, annoncée le 8 février
2023 par le ministère de l’Intérieur,
apporte des modifications dans les
services proposés aux citoyens. Ainsi,
depuis le 5 septembre, trois adresses
sont à retenir : le bureau de la population
et le service d’état civil (Biergerzenter)
au 1, rue de Bastogne à Grosbous;
le secrétariat, la recette communale et
le service de facturation au 32, rue Principale
à Wahl; et à la même adresse se
trouve désormais le service technique
et atelier communal.
Source : g-w.lu
TROISVIERGES
La commission sportive de la commune
de Troisvierges, en collaboration avec
le club des jeunes, organise la 2 e édition
de la Randonnée VTT 3 Virigins le
1 er octobre 2023. Les participants, dont
le nombre est limité à 200, pourront
choisir entre deux circuits balisés : le
premier de 23 km (dont 417 de dénivelé
positif) et le second de 32 km (403 m
de dénivelé positif). L’organisation a
également prévu un barbecue et des
animations pour les enfants à l’arrivée.
Les départs s’effectueront à 8h30 et
10h aux abords de la piscine ouverte.
Source : troisvierges.lu

Repensez vos déplacements
en respectant l’environnement
et votre budget
71
Vélo ou trottinette électrique ?
Quel que soit votre choix,
nous vous aidons à financer
votre mobilité douce 1) .
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Crédit
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1) Vélo, vélo électrique, trottinette électrique ou autre EDPM (engin de déplacement personnel motorisé) sans émission de CO 2
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72 | DÉVELOPPEMENT DURABLE
ACTEUR DES
TRANSITIONS
ENVIRONNEMENTALE
ET SOCIALE
BGL BNP Paribas accompagne
et encourage les entreprises
luxembourgeoises dans le développement
de leur démarche
RSE. La banque agit comme un
levier de transformation et de
transition pour que la compétitivité
et la durabilité ne fassent
qu’un. Catherine Wurth, Head
of Corporate Social Responsibility
(CSR) chez BGL BNP Paribas,
revient sur la stratégie RSE de
l’institution bancaire. Elle présente
également la solution « financement
à impact » qui vise à
renforcer les engagements des
entreprises en faveur des critères
ESG (Environnement, Social,
Gouvernance).
Le rapport RSE de BGL BNP Paribas
est sorti le 12 septembre dernier.
Pouvez-vous présenter la stratégie globale
du groupe à ce sujet ?
Les institutions bancaires ont une vraie
responsabilité pour contribuer au financement
de la transition vers un monde
plus durable et plus inclusif en insufflant
de nouveaux modèles économiques.
L’Union européenne a besoin de 300
milliards d’euros par an pour financer
la transition écologique. Notre rôle est
d’accompagner la transformation de nos
clients, particuliers ou entreprises.
Nous venons de publier notre rapport
RSE. Celui-ci revient notamment sur nos
engagements, nos actions pour les entreprises
et les clients particuliers ainsi que
sur nos initiatives réalisées en interne.
Quant à notre plan stratégique GTS 2025
(Growth – Technology – Sustainability), il
nous permet d’avoir une vision claire et
précise des objectifs qui régissent nos activités
bancaires.
Quelles sont les grandes thématiques
qui entrent dans le cadre de ce plan ?
Notre stratégie RSE repose sur cinq
thèmes clés : les investissements et les
financements durables, l’économie circulaire,
la transition énergétique, l’inclusion
sociale et, enfin, le capital naturel et la
biodiversité.
Pouvez-vous revenir sur votre solution
« financement à impact » ?
Nous souhaitons accompagner nos clients
pour qu’ils réussissent leur transition.

73
prises plus matures en matière d’ESG.
Des objectifs spécifiques sont alors définis
comme la réduction des émissions
de CO 2
, la sécurité au travail, la diversité,
etc. Les efforts entrepris par la société sur
ces types d’initiatives durables sont ensuite
valorisés par la mise en place d’un
taux d’intérêt qui dépend de la réalisation
des objectifs. Nous disposons d’une
équipe d’experts ESG qui est en mesure
d’analyser, de définir des objectifs selon
la maturité et le secteur d’activité d’une
entreprise et d’accompagner celle-ci pour
lui offrir des pistes d’amélioration ou
tout simplement lui délivrer des conseils.
Nous souhaitons
accompagner nos clients
pour qu’ils réussissent
leur transition
inclusive. Nous recherchons des solutions
afin d’œuvrer pour davantage d’inclusion
sociale. Je pense par exemple à notre institution
de microfinance, Microlux, qui
propose des financements à des microentrepreneurs
qui n’ont pas accès au crédit
bancaire traditionnel.
Nous irons encore plus loin dans notre
transformation en améliorant notre programme
de collecte et de suivi de données
ESG.
Enfin, je reste convaincue que les critères
ESG sont des opportunités qui donnent du
sens à l’économie réelle et locale, à nos
employés, à la vie de tout un chacun et à
la société. Les entreprises qui réussissent
leur transition auront logiquement un
avantage compétitif par rapport à celles
qui sont détachées de ces défis indispensables
au bon équilibre de notre avenir.
Pour en savoir plus :
Et pour les clients particuliers ?
Catherine Wurth
Nous avons développé des crédits durables,
spécifiques et sur mesure. Ainsi,
nous avons lancé une solution innovante
sur le marché luxembourgeois : le « financement
à impact ». Ce crédit est lié à
des indicateurs de performance ESG et
s’adresse aux entreprises qui souhaitent
emprunter entre 500.000 et 100 millions
d’euros, avec l’objectif d’améliorer leur
performance ESG.
Nous avons lancé deux produits différents.
L’un est réalisé en partenariat
avec une agence de notation extra
financière, EcoVadis, qui est spécialisée
dans le marché des PME. Elle offre une
première évaluation des performances
ESG de l’entreprise en question pour ensuite
l’accompagner dans son processus
d’amélioration en investissant dans deux
à cinq critères cohérents et en lien avec
son activité. L’autre concerne les entre-
Pour eux, la priorité est placée sur la réduction
des émissions carbone, en particulier
dans les domaines de la mobilité et
du logement. C’est pourquoi nous avons
lancé une nouvelle offre pour accompagner
nos clients dans la rénovation énergétique.
Nous collaborons avec une société
externe, Actif, qui est un conseiller en
énergie certifié. Grâce à ce partenariat, et
avec un prêt personnel à taux avantageux,
nous offrons à nos clients particuliers un
package complet : du diagnostic énergétique
à l’accompagnement pour bénéficier
des subsides étatiques.
De plus, nous délivrons un prêt dédié à la
mobilité verte lorsqu’un particulier souhaite
acquérir un véhicule électrique à un
taux avantageux. Dans ce contexte, nous
travaillons avec Diego pour faciliter l’installation
de bornes de recharge.
Quelles seront les priorités pour les années
à venir en matière de RSE ?
Si le critère environnemental est important,
le volet social n’en demeure pas
moins indispensable pour réaliser une
transition complète vers une société plus
BGL BNP Paribas
50, Avenue John F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
www.bgl.lu

74
| DÉVELOPPEMENT DURABLE
15 ANS DE L’INDR :
LA RSE MONTE
EN PUISSANCE !
Pour célébrer ses 15 ans d’existence, l’INDR a convié le jeudi 21
septembre les professionnels de la RSE à une soirée organisée à
la Chambre de Commerce. Face à la montée en puissance des exigences
règlementaires, les entreprises labellisées, les membres de
ProRSE et les représentants de l’écosystème de la RSE au Luxembourg
ont pu découvrir les actualités de l’INDR et écouter les perspectives
d’acteurs européens dans le domaine.
En présence de Franz Fayot, ministre de
l’Économie, près de 200 professionnels
de la RSE au Luxembourg ont participé
à la soirée anniversaire des 15 ans
de la RSE et de l’INDR le 21 septembre
2023 à la Chambre de Commerce. Marc
Lauer, président de l’INDR, a officiellement
ouvert la soirée en saluant l’engagement
continu des entreprises luxembourgeoises
en matière de RSE et la
qualité des services offerts par l’équipe
de l’INDR depuis sa création par l’UEL
et ses membres. « Avec le sujet de la RSE
qui monte en puissance, l’INDR (partenaire
de la House of Sustainability)
se développe et renforcera son accompagnement
dans les prochains mois,
pour répondre aux besoins grandissants
des entreprises », a déclaré Marc
Lauer.
©INDR

75
L’accompagnement de l’INDR s’adapte
à l’environnement règlementaire
Ce rendez-vous avec les représentants
d’entreprises labellisées et son écosystème
témoigne de la volonté de l’INDR
de fournir un soutien précieux et continu
aux entreprises, quels que soient
leur taille et secteur, dans un contexte
règlementaire en évolution rapide. Ceci
se traduira par la mise à jour prochaine
de son offre d’accompagnement, présentée
par l’INDR pendant l’événement. La
plateforme www.esr.lu, l’outil digital du
programme de sensibilisation et de labellisation
ESR de l’INDR, devient plus
performante et permettra aux entreprises
de réaliser leur analyse de matérialité
d’impact lors de l’auto-évaluation de leur
démarche RSE.
Par ailleurs, l’INDR intégrera prochainement
la thématique de la biodiversité dans
son outil, pour permettre aux entreprises
d’évaluer l’impact sur la biodiversité et les
écosystèmes naturels et les aider à développer
des projets « Nature-positifs ».
Finalement, l’accent a été mis sur Responsibility
Europe, le label européen fondé
par l’INDR, Afnor et Ecoparc automatiquement
remis aux entreprises
labellisées ESR. Ce label vient apporter
aux entreprises une crédibilité à l’échelle
européenne et l’assurance d’une mise en
œuvre de RSE mature.
La soirée s’est poursuivie par le panel
« Perspectives de la RSE à l’horizon
2030 et au-delà » au cours duquel Anne-
Marie Loesch, Head of Sustainability,
House of Sustainability, Francesca
Messini, Sustainability Leader Deloitte
Luxembourg, Béatrice Belorgey, CEO BGL
BNP Paribas Luxembourg, Alain Jounot,
responsable RSE Groupe AFNOR et
Roland Bastian, vice-président Arcelor-
Mittal Luxembourg, ont apporté leur vision
et un regard concret issus des plans d’action
mis en place dans leurs organisations.
300 entreprises sont labellisées à ce jour au
Luxembourg, représentant plus de 65.000
salariés. Compte tenu de l’évolution en la
matière, l’INDR, acteur national de référence,
est confiant de doubler le nombre
d’entreprises labellisées d’ici 2030.
Remise des Prix du progrès économique
durable 2023
©INDR
©INDR
Lors de la soirée, le Prix de la Fondation
Alphonse Weicker, doté de 10.000 euros,
a été remis par Yves Nosbusch, Head of
Communications, Sustainability & Strategy
et Chief Economist à BGL BNP Paribas
Luxembourg, à Schroeder & Associés, récompensé
pour sa stratégie RSE très complète
et ambitieuse, impliquant l’ensemble
de ses parties prenantes. Le Prix de BGL
BNP Paribas, doté de 2.500 euros, a été remis
par Béatrice Belorgey, CEO BGL BNP
Paribas Luxembourg à Dussmann pour son
projet de transformation en ressources des
déchets alimentaires. C’est la troisième
année que la Fondation Alphonse Weicker
et BGL BNP Paribas, en collaboration avec
l’INDR et l’UEL (Union des Entreprises
luxembourgeoises), remettent les Prix du
progrès économique durable, des distinctions
qui récompensent des entreprises
ayant développé de manière exemplaire et
innovante des initiatives et/ou une stratégie
RSE.
Communiqué par l'INDR
©INDR

76
| DÉVELOPPEMENT DURABLE
COLLECTER POUR
MIEUX RECYCLER
Les cadres légaux menant à l’élargissement de la responsabilité des
producteurs s’adaptent à l’électrification de la mobilité. Dans ce
cadre, Ecobatterien est attentive à l’évolution du secteur automobile
et continue à trouver des solutions pour le soutenir dans ses
nouvelles obligations. Andy Maxant, directeur d’Ecotrel et d’Ecobatterien,
revient sur les activités de l’asbl rythmées par l’évolution de
la mobilité électrique et présente également la nouvelle campagne
de collecte des piles portables.
Quelles sont les origines d’Ecobatterien ?
Ecotrel a été fondée en 2004. Elle est à
l’origine de la création de l’asbl Ecobatterien
en 2009, qui réunit la Luxembourg
Confederation, la Fédération des Artisans
et la Fedil. Elle a ainsi développé une solution
pragmatique et économique pour
le secteur privé concerné par la législation
de 2008 qui porte sur les déchets
de piles et accumulateurs. De nombreux
acteurs de différents secteurs d’activité
sont membres de l’association puisque ces
sources d’énergie se retrouvent dans une
multitude de produits.
La responsabilité
du producteur s’étend
aujourd’hui sur les trois
batteries qui composent
un véhicule : celle de la clé,
du démarrage (au plomb)
et la batterie de traction
au lithium
ponsabilité de plus en plus grande et
pas uniquement en ce qui concerne les
batteries.
Avec Ecotrel, nous avions déjà apporté des
modèles de déclaration facilitée que nous
avons transposés aux piles et accumulateurs.
Nous reprenons le même principe
avec Ecobatterien. Nous avons en effet développé
des systèmes de déclaration pour
les batteries des véhicules électriques et
hybrides, mais aussi pour les moyens de
transport légers.
LE CHIFFRE
950
membres d’Ecobatterien
Au vu de l’électrification croissante de
la mobilité, y a-t-il eu des nouveautés
réglementaires ?
En 2006, la première directive sur les
piles et accumulateurs a été transposée
en droit luxembourgeois. Cette loi
a été réactualisée l’an dernier, et depuis
quelques semaines le règlement européen
relatif aux batteries et aux déchets
de batteries a été adopté. Les déchets
liés aux moyens de transport légers ont
en effet commencé à arriver dans les
centres de ressources depuis quelque
Andy Maxant
Avec les nouvelles réglementations, les
acteurs privés font face à la responsabilité
élargie des producteurs de produits,
soit l’obligation, pour eux, de financer
la collecte et le recyclage des piles et
accumulateurs en fin de vie qu’ils ont
mis sur le marché. Aujourd’hui, les
constructeurs automobiles ont une restemps.
Une nouvelle catégorie de batterie
est également apparue dans ce règlement
qui les définit comme étant inférieures
à 25 kg. Cela concerne par exemples
les vélos, les trottinettes, gyropodes,
etc.
De plus, la responsabilité du producteur
s’étend aujourd’hui sur les trois batteries
qui composent un véhicule : celle de la clé,
du démarrage (au plomb) et la batterie de
traction au lithium. Pour cette dernière,
nous ne demandons qu’une cotisation
administrative qui permet d’en faire la
déclaration auprès des autorités puisque
les constructeurs mettent généralement
en place un système de « reverse logistics »
en interne. Néanmoins, nous sommes en
mesure de proposer des solutions pour
les garagistes qui ne disposeraient pas de
telles structures.

77
LE CHIFFRE
164
tonnes de piles portables collectées
Pouvez-vous revenir sur la collecte des
piles et accumulateurs ?
Aujourd’hui, ces déchets sont collectés
essentiellement à travers les centres de
ressources se trouvant dans les communes.
Beaucoup d’accumulateurs qui
contiennent du lithium font l’objet d’une
collecte sécurisée que nous avons mise en
place avec un système de tri « vert, jaune,
rouge » permettant d’éviter les courts-circuits,
les risques d’incendie ou d’explosion
qui pourraient être provoqués par la manipulation
de ces batteries.
Nous avons décidé de revoir
le design des petits cubes
de collecte à piles cartonnés
pour inciter les citoyens à
trier davantage celles-ci chez eux
Par ailleurs, nous collaborons avec la
SuperDrecksKëscht dans le cadre de la collecte
de piles portables. L’an dernier, nous
avons décidé de revoir le design des petits
cubes de collecte à piles cartonnés pour inciter
les citoyens à trier davantage celles-
ci chez eux. Plusieurs campagnes ont été
lancées. Ces boîtes sont distribuées dans
les centres de ressources. Elles sont également
disponibles à la collecte mobile de
la SuperDrecksKëscht ainsi qu’à différents
évènements auxquels participe Ecobatterien
tout au long de l’année.
LE CHIFFRE
11,8
millions de piles mises sur
le marché en 2022
Ecobatterien
11, Boulevard du Jazz
L-4370 Esch-Belval
www.ecobatterien.lu

78
| DÉVELOPPEMENT DURABLE
BPI REAL ESTATE PARTAGE
SES BONNES PRATIQUES EN
MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT
URBAIN DURABLE
BPI Real Estate, l’un des pionniers de la transition urbaine durable et
membre du groupe multidisciplinaire CFE, partage ses réalisations
en matière de développement durable utilisées pour construire des
bâtiments et des villes à l’épreuve du temps.
principaux qui définissent la trajectoire
vers des villes éco-responsables. Avec en
toile de fond les objectifs de développement
durable des Nations Unies, chaque
projet de BPI répond à ces axes pour assurer
le bien-être des personnes, l’impact
sur la planète et l’habitabilité des centresvilles.
Sandra Gottcheiner, directrice du développement
et de l’innovation chez BPI Real
Estate : « Notre secteur est en pleine transition
et nous avons besoin d’un langage
commun, d’un cadre partagé qui guide nos
actions. Ces cinq axes couvrent un large
spectre d’outils favorisant la création
d’environnements urbains bénéfiques à la
fois pour les personnes et pour la planète.
Nos études de cas montrent que le succès
est absolument à portée de main lorsqu’on
les suit ».
Destiné à inspirer le secteur à prendre des
mesures concrètes, ce guide présente non
seulement les principaux résultats de BPI
en matière de durabilité, mais aussi une
série d’études de cas portant sur des bâtiments
récents hautement durables qui
établissent une nouvelle norme pour les
villes de demain.
Jacques Lefèvre, CEO de BPI Real Estate :
« Nous ne voulions pas nous contenter
de publier nos indicateurs de durabilité.
Si nous voulons contribuer à faire évoluer
notre secteur d’activité, nous devons
réellement partager les meilleures pratiques
sur la manière dont nous prenons
le virage. Nous avons besoin d’exemples
concrets qui peuvent inspirer les autres ».
Morgane Stok, responsable du développement
durable chez BPI Real Estate : « Au fil
des ans, nous avons constitué une équipe
passionnée par la durabilité. J’espère que
la passion de nos collaborateurs, combinée
à leur expérience concrète de la mise
en œuvre du développement durable dans
leur travail quotidien, transparaît dans les
histoires que nous racontons ici ».
Cinq axes principaux
Le bien-être, la circularité, la durabilité,
la mobilité et l’innovation sont les axes
Six études de cas pour montrer la voie
Le bâtiment WOODEN situé au Luxembourg
est une nouvelle référence en matière
de développement durable. Faisant
l’objet de l’une des études de cas, ce bâtiment
à ossature bois est exemplaire à plusieurs
niveaux.
Arnaud Regout, administrateur délégué
de BPI Real Estate Luxembourg : « Il serait
formidable que WOODEN ouvre la voie à
des méthodes de construction alternatives.
J’espère que cette initiative privée
incitera les secteurs privés et publics à
faire de la construction en bois la nouvelle
norme ».
D’autres études de cas couvrent une large
sélection de bâtiments en Belgique, en Pologne
et au Luxembourg.
BPI Real Estate entend donner suite à
cette première édition de ses pratiques
durables dans les années à venir. Le bâtiment
KRONOS récemment acquis dans
l’un des principaux quartiers d’affaires du
Luxembourg, dont le démarrage est prévu
en 2025, sera un cas particulièrement
intéressant à suivre dans nos prochaines
éditions, car ce projet basé sur le bois
sera particulièrement novateur en termes
d’ambition de durabilité.
Communiqué par BPI Real Estate

www.ecobatterien.lu
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80
BRÈVES
COMMUNALES DE L'EST
PAR PAULINE PAQUET
BEAUFORT
De plus en plus de familles se forment
dans la commune de Beaufort. De ce
fait, l’école du cycle 1 fait actuellement
peau neuve : à la reprise du secteur de
la construction en août, les travaux de
transformation ont débuté à côté du
hall sportif. L’ancien bâtiment a été
démoli et, à cette place, sera prochainement
bâtie une nouvelle structure
comprenant trois classes au rez-dechaussée
et trois salles au premier
étage. La fin du chantier est prévue
pour la rentrée scolaire 2025. Le coût
total de ce projet s’élève à environ 6,5
millions d‘euros.
Source : beaufort.lu
CONSDORF
Engagée dans le Pacte Climat depuis
2021 et certifiée dans la catégorie 2
(avec un score de 60,4%), la commune
de Consdorf met régulièrement en
place des mesures pour réduire son
impact écologique et impliquer sa population
dans son engagement pour
l’environnement. Dernièrement, elle a
annoncé adopter la facturation électronique
: ses citoyens pourront désormais
recevoir leurs factures par e-mail.
Au préalable, une inscription est nécessaire.
Les intéressés trouveront toutes
les informations y relatives auprès du
guichet citoyen de la ville ou sur le site
internet de celle-ci.
Source : consdorf.lu
ECHTERNACH
La « Wollefsschlucht » (« gorge du
loup ») est l’un des monuments naturels
les plus spectaculaires de la Petite
Suisse luxembourgeoise. Cette imposante
formation rocheuse, issue de la
chute de blocs de grès depuis le plateau,
atteint les 50 m de hauteur. Les
30 septembre et 21 octobre prochains
à 14h, l’Office du tourisme d’Echternach
propose de découvrir ou redécouvrir
ce lieu au travers d’une randonnée. Un
guide accompagnera les marcheurs,
racontera les contes et légendes de la
région et expliquera pourquoi il est garanti
de ne pas y croiser de loup. Les
inscriptions sont obligatoires.
Source : visitechternarch.lu
MONDORF-LES-BAINS
Le collège des bourgmestre et échevins
de la commune de Mondorf-les-Bains a
mis en vente, par bail emphytéotique
de 99 ans, quatre maisons unifamiliales
en construction aux numéros 3A, 3B, 3C
et 3D de la route de Mondorf à Altwies.
Ne sont éligibles que les résidents de
la commune et la vente se fera suivant
des critères déterminés et après une
enquête sociale. Les prix des maisons
hors terrain ont été fixés à 875.000€
(pour le numéro 3A), 915.000€ (n°3B),
930.000€ (n°3C) et 995.000€ (n°3D). Les
demandes sont à introduire auprès de
l’administration communale au plus
tard le 31 octobre 2023.
Source : mondorf-les-bains.lu
REMICH
Le temps d’un week-end, les 21 et 22 octobre,
la commune de Remich propose
à ses habitants et visiteurs de voyager
dans le passé grâce à son marché médiéval.
Les curieux pourront y découvrir
des métiers disparus au contact de
commerçants et artisans tels que des
forgerons, des vanniers, des potiers
d’étain et bien d’autres. Le programme
sera également ponctué par des représentations
d’artistes de scène et de saltimbanques
ainsi que par un spectacle
de feu en soirée. Le lieu des festivités,
la Place Dr. F. Kons, est facilement accessible
avec les transports publics de
part sa proximité avec la gare routière
de la ville.
Source : bierger.remich.lu
SCHENGEN
Le samedi 7 octobre, le conseil communal
de Schengen procédera à l’inauguration
de son « Tour surprise » en
présence du ministre du Tourisme Lex
Delles. Cette manifestation a pour but
d’embellir les espaces publics de la ville
par le biais de l’art. Un plan permettra
de découvrir les dix œuvres sélectionnées
sur un parcours de 1 km adapté
à toute la famille. Les artistes ont mis
à l’honneur l’identité du triangle frontalier
en abordant notamment les
thèmes de l’Europe ou encore du vin.
Et si vous ne pouvez être présent le 7
octobre, pas d’inquiétude : les œuvres
d’art seront exposées pour une longue
durée dont la fin n’a pas encore été déterminée.
Source : schengen.lu

81 93
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| ACTUALITÉS COMMUNALES
UNE NOUVELLE
MAISON COMMUNALE
POUR FRISANGE
Le 22 juin 2018, la commune de Frisange avait lancé un appel à candidatures
dans le cadre du projet de construction de la nouvelle
maison communale. Celle-ci, qui vient d’être inaugurée le 22 septembre,
vise à garantir de meilleurs services aux habitants et à
améliorer la qualité de vie et de travail des employés communaux.
Roger Beissel, bourgmestre, nous présente les caractéristiques et
les opportunités offertes par cette nouvelle maison communale
pour développer Frisange.
Les travaux de la nouvelle maison communale
sont aujourd’hui terminés.
Pouvez-vous revenir sur les étapes de
sa construction ?
Effectivement, la nouvelle bâtisse a été
inaugurée le 22 septembre dernier ! La
fin des travaux était prévue pour janvier
2023, mais nous avons pris du retard au
début de la construction en raison de
l’hiver très humide qui a compliqué l’excavation
des terres au début du chantier
en 2019, puis du Covid-19. De nombreux
ouvriers sont alors tombés malades, ce
qui a ralenti la vitesse d’exécution du
projet. Enfin, la guerre en Ukraine et ses
conséquences sur la disponibilité des matériaux
et des fournitures ont ralenti la
cadence. Néanmoins, nous avons rattrapé
une partie du retard ces douze derniers
mois. Nous sommes fiers du résultat final.
Le lendemain de l’inauguration, nous
avons organisé une journée portes ouvertes
pour nos citoyens car la nouvelle
maison communale a pour vocation d’appartenir
à nos administrés. L’immeuble
qui abritait la mairie jusqu’alors sera détruit
pour laisser place à un parking souterrain
de 49 places au-dessus duquel se
trouveront une place de village et un parc.
Ces travaux font partie de la deuxième
phase du projet. Ils dureront environ une
année. Avant de démolir l’ancien bâtiment,
celui-ci se muera en un lieu où les
artistes pourront réaliser des graffitis et
laisser libre cours à leur imagination.
Un mot sur la conception architecturale
de la mairie ?
Ce sont les bureaux d’architectes en association
momentanée Besch da Costa
architectes et Siegle Christophory architectes
qui ont été désignés lauréats du
concours. L’architecture sobre, compacte
et contemporaine du bâtiment se marie
avec la tradition grâce à l’utilisation de
briques claires. Son toit à deux versants
rappelle les bâtiments typiques du milieu
rural dans lequel nous nous trouvons.
Nous instaurerons
une demi-journée par semaine
où les membres du collège
échevinal et moi-même serons
à l’écoute des doléances de
nos citoyens
La façade sud de la nouvelle maison communale
donne vers le parc et le niveau
de la corniche, volontairement abaissé,
réduit l’impact visuel du bâtiment sur
les alentours. Cela participe à la mise en
valeur de la vue sur l’église. Le parvis devant
l’entrée est réalisé en pavés béton de
teinte claire et accueillante.
En résumé, la conception architecturale a
été pensée pour permettre aux employés
de la nouvelle mairie de travailler dans un
environnement agréable.
Quelles sont les principales caractéristiques
de cette nouvelle maison
communale ?
Nous avons misé sur l’économie circulaire,
notamment en utilisant des matériaux
qui nécessitent peu de transport
tout en privilégiant les ressources et les
circuits locaux comme le bois pour la toiture.
En nous basant sur un tel concept,
nous prévoyons déjà la déconstruction du
bâtiment puisque les matériaux qui ont
été utilisés pourront être réemployés sur
d’autres chantiers.
Nos bureaux ont été façonnés à l’aide de
cloisons en plâtre qui seront facilement
modulables pour s’adapter aux évolutions
de nos besoins. À l’intérieur, certains sols
et murs sont en bois afin d’apporter un caractère
chaleureux à nos locaux.
D’un point de vue énergétique, nous exploitons
la géothermie pour chauffer la
nouvelle mairie. Cela nous permet de gérer
le chaud et le froid. En cas d’hiver trop
rude, nous avons tout de même la possibilité
de profiter du chauffage au gaz naturel
du centre sportif. Enfin, nous récupérons
l’eau de pluie pour les sanitaires.
Comme le stipule la loi, la nouvelle maison
communale s’adapte aussi aux personnes
à mobilité réduite pour faciliter
l’accès à tous nos services à l’ensemble
de nos citoyens. La mairie est par ailleurs
pourvue d’un grand Bierger Center.
Actuellement, nous sommes quatorze employés
et fonctionnaires dans la commune
et nos locaux ont désormais atteint leur
capacité maximale. Le nouveau bâtiment
peut en accueillir 22 de plus. Grâce à nos
nouveaux bureaux et à la finalisation progressive
de nos chantiers, nous pourrons
davantage nous occuper du Pacte Climat
et du Naturpakt, puisque nous avons la

83
Roger Beissel

84
possibilité d’engager des collaborateurs
supplémentaires qui se dédieront entièrement
à ces projets. Nous lancerons les démarches
de recrutement pour créer cette
nouvelle équipe une fois que nous serons
bien rodés dans la nouvelle structure.
La surface totale nette du nouvel édifice
s’élève à 1.860 m².
La salle du conseil communal est pourvue
de tous les équipements technologiques
actuels et nécessaires au bon déroulement
d’une séance. Des écrans connectés par
wifi et reliés aux ordinateurs nous permettent
de mieux suivre l’ordre du jour et
de faciliter les présentations. Nos séances
ont toujours été filmées, même dans l’ancien
bâtiment. Auparavant, nous devions
sans cesse installer et désinstaller les caméras.
Aujourd’hui, la salle est bien équipée
en la matière et nous pouvons ainsi
accorder davantage de temps aux dossiers
en cours dans la commune.
De plus, un grand écran donne sur la rue. Il
affiche toutes les annonces se trouvant sur
notre site internet, comme l’agenda, afin
que tout le monde puisse être au courant
des événements qui ont lieu dans notre
commune. Dans le même registre, nous
avons installé un affichage dynamique et
digital devant la mairie. Ce même e-reider
sera aussi mis en place devant le château
d’Aspelt.
Un nouveau bâtiment d’une telle envergure
implique forcément un changement
d’organisation…
Oui, notre fonctionnement devra s'adapter
à cette infrastructure très moderne. Nous
avons opté pour un système informatisé
de tickets pour le bureau de la population
et, à partir du 1 er octobre, deux nouvelles
personnes rejoindront ce dernier service.
Notre organisation est complètement revue
et nous nous donnons une année pour nous
habituer à la gestion d’un bâtiment administratif
d’une telle envergure.
Son architecture sobre,
compacte et contemporaine
se marie avec la tradition
grâce à l’utilisation
de briques claires
Par ailleurs, nous réfléchissons à instaurer
une demi-journée par semaine où les
membres du collège échevinal et moimême
serions à l’écoute des doléances
de nos citoyens. Cette initiative nous
permet d’être encore plus proches de
nos administrés pour mieux résoudre les
problématiques ou, tout simplement, les
conseiller.
Enfin, le bureau de l’Office social sera intégré
à la nouvelle maison communale et
une permanence sera ouverte trois jours
par semaine.
LE CHIFFRE
1.860 m 2
la surface nette de la nouvelle
maison communale
Administration communale de Frisange
10, Munnereferstrooss
L-5750 Frisange
www.frisange.lu

Partenaire des communes
85

86
| ACTUALITÉS COMMUNALES
LE « TURELBAACHER
SCHLASS » À MERTZIG
Réélu à la tête de Mertzig lors des dernières élections, Mike Poiré,
bourgmestre, fait le point sur les procédures en cours et le potentiel
de développement du château Turelbaach dont la commune est
devenue propriétaire et qui a été classé comme patrimoine national
culturel.
L’œuvre d’un seul homme, Pol Gilson
« Le site du château de Turelbaach fait
partie du patrimoine local et je suis
extrêmement reconnaissant que la
commune de Mertzig ait pu l’acquérir
en fin d’année 2020, à l’unanimité du
conseil communal. Je tiens à remercier
les mandataires, mais surtout Anny
Gilson-Schaack et toute sa famille pour
leur confiance », explique Mike Poiré, le
bourgmestre.
Pol Gilson, né en 1931, secrétaire communal
pendant une partie de sa vie professionnelle,
mais surtout artiste et musicien,
a construit sa demeure de rêve à partir de

87
1964, après avoir obtenu les autorisations
nécessaires, à l’époque au département de
l’environnement au sein du ministère de
l’Intérieur. Il a bâti au milieu d’un terrain
en pleine verdure de 5,8 ha au bord du
ruisseau Turelbaach, sur la frontière entre
le village de Dellen appartenant à la commune
de Groussbus-Wal et la commune de
Mertzig.
Pratiquer le «slow tourism», c'est choisir de voyager
en prenant son temps
© Rom Hankes
Grâce au ruisseau et à la source d’eau, il
a aussi réalisé le lac entourant le château.
Pendant plus de 40 ans, et jusqu’à son
décès en juillet 2007, Pol Gilson a réalisé
son rêve avec passion. Il s’agit incontestablement
d’un des plus beaux endroits au
Luxembourg et au-delà.
Lex Delles, ministre, Mike Poiré, bourgmestre, et Stefano D’Agostino, échevin
© Yves Faber
Patrimoine national culturel
En devenant propriétaire, la commune de
Mertzig s’est engagée à mettre en valeur le
site, à développer le domaine Turelbaach
dans un esprit d’intérêt public et à honorer
l’œuvre architecturale et artistique de
toute une vie, celle de Pol Gilson.
La première démarche a été la demande
de classement auprès du ministère de la
Culture. « En effet, nous avons estimé que
la demeure était digne d’une protection
nationale en raison notamment de l’authenticité
de la substance bâtie, de l’aménagement,
de sa rareté, de son exemplarité
du type de bâtiment, et du témoignage
de l’immeuble pour l’histoire locale et régionale
», précise Mike Poiré.
Par arrêté ministériel du 2 septembre 2022,
au bout de la procédure, le château de Turelbaach
a été classé comme « patrimoine
culturel national » en application de la nouvelle
loi du 25 février 2022 relative au patrimoine
culturel qui fournit un cadre légal
unique au patrimoine culturel du Luxembourg,
en introduisant des dispositions visant
tant le patrimoine architectural et archéologique
que le patrimoine mobilier et
immatériel. Les critères qui ont été retenus
sont la rareté, le genre architectural « Folie
» et l’exemplarité du type de bâtiment.
château. En plus, le soutien et le conseil de
l’Institut national pour le patrimoine architectural
(INPA), l’ancien service des sites et
monuments nationaux, sont garantis.
Une réserve naturelle
« Parallèlement au potentiel culturel, nous
avons réalisé un inventaire complet des
biotopes sur le site. En étroite concertation
avec le garde forestier, le syndicat intercommunal
pour la conservation de la
nature (SICONA) et le ministère de l’Environnement,
nous nous sommes également
engagés à créer une réserve naturelle, c’està-dire
un site nécessitant une protection
particulière en raison de la richesse, de la
rareté ou de la spécificité de ses habitats ou
de ses espèces sauvages, en application de
la loi modifiée du 18 juillet 2018 concernant
la protection de la nature et des ressources
naturelles », déclare le bourgmestre. Dans
le but de préserver la biodiversité, des subventions
publiques substantielles sont également
prévues pour cette mise en valeur
naturelle. Un avant-projet de règlement
grand-ducal a été élaboré. Le Conseil supérieur
pour la protection de la nature doit
donner son avis avant que le projet soit
présenté au conseil de gouvernement pour
ensuite entamer l’enquête publique et la
procédure réglementaire.
Il ne faut pas oublier que d’importants investissements
sont nécessaires et, grâce au
classement, la commune a droit à d’importantes
subventions étatiques pour les travaux
de restauration et de rénovation du
Circuit auto-pédestre et « slow tourism »
Pratiquer le « slow tourism », c'est choisir
de voyager en prenant son temps, en

88
redécouvrant la diversité des paysages, mais
aussi le patrimoine local, historique, culturel
et gastronomique. Prendre son temps,
c'est aussi se déplacer autrement. C’est là
que réside un des plus gros potentiels du
domaine. Dans un premier temps, en collaboration
étroite avec l’Office régional du
tourisme (ORT) Guttland, le ministère du
Tourisme a autorisé et balisé en un temps
record le nouveau circuit « Auto-pédestre
Mertzig » s’étendant sur 8,5 km avec, entre
autres, le passage autour du site.
L’Auto-pédestre a été inauguré récemment
et, lors de la visite, le ministre du Tourisme
a pu découvrir le château et son potentiel.
En effet, la commune avait déposé un dossier
« project management » dans le cadre
du 11 e programme quinquennal d’équipement
de l’infrastructure touristique
(2023-2027). « Suite au vote et l’entrée en
vigueur de cette nouvelle loi en mai 2023,
© Rom Hankes
nous allons intensifier cette démarche
dans le but d’avoir également le soutien
financier du ministère du Tourisme. Sera
notamment étudiée la possibilité d’intégrer
sur le site des logements insolites,
très prisés dans le domaine du « slow
tourism » », précise Mike Poiré.
Mise en conformité, activités pédagogiques
et frontière communale
Un dossier en cours est également la mise
en conformité du site que la commune réalise
actuellement avec un bureau d'études
spécialisé. Des travaux sont nécessaires
afin que la demeure puisse être rendue accessible
au public et que les exigences de
sécurité soient respectées.
Le site se prête aussi à des activités pédagogiques
et à un lieu d’excursion pour les
© Rom Hankes
© Rom Hankes
écoles et maisons relais du pays. Un sentier
thématique retraçant les différentes
étapes de la construction et de la rénovation
pourra par exemple être réalisé.
Nous nous sommes
engagés à créer
une réserve naturelle
« Finalement, je voudrais souligner la coopération
exemplaire avec l'ancienne commune
de Grosbous, désormais fusionnée
avec celle de Wahl. Les deux conseils communaux
ont convenu à l’unanimité d’un
échange de terrains afin que la nouvelle
propriété de la commune de Mertzig soit
intégrée sur son territoire. En effet, l'ensemble
du site se trouve actuellement sur
le territoire de Grosbous. Or, afin d’obtenir
la compétence territoriale nécessaire dans
tous les domaines (ordre public, assainissement,
réglementation, etc.), il va sans
dire que la propriété doit se situer dans le
futur sur le territoire de la commune de
Mertzig. D’après la Constitution, les limites
de territoire sont fixées par la loi. Ainsi, il
appartient désormais au ministre de l’Intérieur
de présenter le projet de loi à ce sujet
au conseil de gouvernement. Nous assisterons
tous ensemble à la séance publique
de la Chambre des députés quand ce projet
de loi sera voté ! Il s’agit d’une affaire à
suivre, comme toutes les autres démarches.
Cela demande du temps, de la patience, de
l'argent et beaucoup de travail, mais nous
sommes généralement très satisfaits de
l’avancement dans les différentes procédures
», conclut Mike Poiré.
Plus d’informations :
https://www.mertzig.lu/turelbaacher-schlass/
Administration communale
de Mertzig
22, rue Principale
L-9168 Mertzig
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Grand sujet: ELECTRIC

90
| ACTUALITÉS COMMUNALES
SCHIFFLANGE,
ENTRE CONTINUITÉ
ET RENOUVEAU
Les élections communales ont rebattu les cartes dans la petite
commune de Schifflange qui sera dirigée, entre 2023 et 2029, non
pas par un, mais par deux bourgmestres successifs. C’est Paul
Weimerskirch, qui retrouve temporairement ses fonctions, qui
sera à la barre pour les deux prochaines années. Il nous présente
dès lors les intentions du nouveau collège échevinal.
Le nouvel accord de coalition 2023-2029
contient une particularité puisqu’il prévoit
la division du mandat de bourgmestre.
D’ici deux ans, Carlo Feiereisen
prendra votre succession. Pourquoi ce
choix ? Dans quel état d’esprit entamezvous
ce nouveau mandat ?
Je suis très heureux de reprendre mes fonctions.
J’aurais dû céder ma place au vu des
résultats des élections, mais nos partenaires
du LSAP m’ont proposé de conserver
le poste de bourgmestre pour deux ans ; j’en
ai bien sûr été honoré. Le collège échevinal
précédent a entrepris de nombreux projets
lors du dernier mandat et j’aurai donc la
chance d’aider à la finalisation des travaux
qui ont été commencés. J’ai déjà beaucoup
donné, mais j’ai encore des choses à apporter
à mes concitoyens. Ma philosophie
est de continuer à les soutenir. Cela se
fera désormais avec une nouvelle équipe.
Rizo Agovic et Carlo Feiereisen, les deux
membres du LSAP qui en font désormais
partie, ont chacun des qualités et compétences
qui nous seront très utiles dans la
réalisation des projets à venir. Nous bénéficierons
également encore de l’expérience
de député de mon collègue de parti Marc
Spautz. Bien que je prenne la direction
de la commune pour les deux prochaines
années, le CSV respectera les idées de ses
partenaires. Nous avons perdu un siège et il
nous faudra donc travailler différemment.
Que pouvez-vous nous dire de votre
programme de coalition ?
Je crois qu’il est dans la continuité de ce
que nous avons réalisé ou du moins commencé
au cours des six dernières années.
Notre grand défi, comme pour bon nombre
de communes, sera de maintenir des finances
stables et résistantes aux crises. Ce
mois-ci, nous procédons à des modifications
budgétaires en vue de la préparation
du nouveau budget. Nous devons engager
quasiment 1,3 million d’euros de plus pour
l’énergie et l’électricité. Tout étant devenu
plus cher, nous nous devrons d’établir
des priorités. C’est ce que nous affirmons
dans notre programme de coalition et
dans la déclaration du collège échevinal.
Notre grand défi,
comme pour bon nombre
de communes,
sera de maintenir
des finances stables
et résistantes aux crises
Nos priorités devraient être la transformation
du Moulin de Bestgen et de la maison
A Kassen, la construction d’une école supplémentaire,
d’un nouveau bâtiment pour
la police, d’un parking sous-terrain (qui
ne coûte pas les 11 millions d’euros prévus
mais 15 millions), d’une nouvelle maison
pour notre office social (dont le budget
est passé de 2,3 millions à 4) et d’un
immeuble mixte logements/commerces
(la commune devra débourser plus de 15,6
millions quand le devis initial était de 11
millions). Tout cela avait été projeté par
l’ancien collège échevinal. Nous devrons
être attentifs à ce que l’on doit faire et à ce
que l’on peut faire…
Avant les élections, vous affirmiez que
les deux grands défis de votre commune
étaient le logement et la mobilité.
Que prévoit la nouvelle coalition
pour remédier aux problématiques que
vous rencontrez en la matière ?
Notre marge de manœuvre est plutôt limitée
au niveau du logement. C’est un dossier
difficile car la commune, en principe,
ne possède pas de terrains. 90% de ceuxci
sont dans les mains de propriétaires
privés. C’est pourquoi confier une telle

91
Paul Weimerskirch
responsabilité aux communes me semble
compliqué. Heureusement, le Pacte Logement
2.0 nous donne la possibilité de
nous adjoindre à tout promoteur privé
qui projetterait de construire des logements
à Schifflange. Nous avons tout de
même un grand projet en cours de réalisation
: celui du quartier Metzeschmelz.
Ce sont pas moins de 3.000 habitations
qui seront construites sur un terrain qui
s’étend sur les communes d’Esch-sur-
Alzette et de Schifflange et qui permettront
d’accueillir quelque 10.000 personnes.
Les 10% du terrain nichés sur
notre territoire accueilleront une cinquantaine
de logements dont 30% seront
à coût abordable. Nous disposons également
de cinq autres parcelles où réaliser
des habitations à coût modéré, mais cela
s’avère difficile : en respectant les obligations
contenues dans le règlement des bâtisses
et les exigences environnementales,
nous pouvons espérer construire une maison
pour 700.000 euros, pas moins. Mais
peut-on considérer ce montant comme
étant abordable ? Qui peut emprunter une
telle somme aujourd’hui ? C’est le grand
problème ! La commune a bien quelque
100 logements sociaux, mais la demande
est nettement plus importante. Nous
sommes conscients du problème et envisageons
d’ailleurs de créer un nouveau
service logement. Celui-ci assurera la
gestion des immeubles de la commune et
aidera à mieux coordonner la gestion administrative
des dossiers et les demandes
des citoyens pour des logements communaux.
Enfin, nous entendons rénover et
louer les trois maisons du Fonds du Logement
depuis trop longtemps inhabitées.
Les discussions sont en cours.
En ce qui concerne la mobilité, il nous
reste peu de possibilités d’amélioration.
Haus A Kassen
Metzeschmelz

92
Nous pouvons certes envisager de réaliser
de nouvelles pistes cyclables, mais la
commune est déjà bien desservie par les
bus et le train. Les embouteillages qui se
forment aux heures de pointe sont le seul
véritable problème, mais je ne suis pas
sûr que le ministère soutiendra le projet
de contournement pour améliorer la situation
quelques heures par jour uniquement.
C’est pourquoi nous tentons de revoir
le système de la mobilité au niveau de
la région toute entière. Nous prévoirons
par exemple des connexions au tram qui
reliera prochainement Esch-sur-Alzette à
Luxembourg-Ville, via des lignes de bus
ou des pistes cyclables. Nous repenserons
également la mobilité sur les autoroutes
avec la liaison vers la France et celle vers le
nouveau quartier Metzeschmelz. Ce sont
des idées que nous avons déjà couchées
sur papier, mais qui ne sont pas encore
réellement abouties.
L’éducation et la culture font partie de
vos attributions. Que prévoyez-vous à
cet égard ?
Je serais très heureux si nous pouvions
finaliser les travaux de réorganisation
des infrastructures scolaires et périscolaires.
Commencé en 2018, ce projet de
longue haleine devrait s’étendre sur dix
ans. À l’époque, la commune comptait
trois écoles et une maison relais. Sur les
1.100 élèves qui fréquentaient les établissements
scolaires, seuls 250 à 300
enfants pouvaient bénéficier des services
de cette dernière. Nous avons bien ouvert
une centaine de places supplémentaires
en érigeant un bâtiment modulaire, mais
notre objectif, à terme, sera de décentraliser
les services de la maison relais dans
de nouveaux locaux rattachés aux écoles
existantes. L’analyse de chacune des infrastructures
a également révélé qu’une
4 e école devrait voir le jour pour accueillir
les 300 ou 400 enfants supplémentaires
qui devraient habiter la commune dans
les prochaines années. Ce nouvel établissement
sera construit à côté de la maison
relais actuelle. Dans le même temps, tous
les bâtiments seront rénovés et réaménagés.
Pour l’instant, l’école Lydie Schmit
est en chantier et inaccessible aux élèves
qui suivent momentanément leurs cours
dans une infrastructure temporaire près
de l’école Albert Wingert. Au terme de ce
projet d’envergure, 90% des enfants devraient
avoir la chance de bénéficier des
services de la maison relais.
Nous voulons donner
une vraie chance
à la participation citoyenne
En ce qui concerne la culture, je dois dire
que notre participation à Esch2022 nous
a donné l’occasion de repenser complètement
ce que nous faisions en la matière.
Nous avions une galerie d’art dont la fréquentation
était satisfaisante, mais nous
l’avons déménagée et dotée d’une nouvelle
philosophie en décidant d’y inviter
uniquement des artistes vivant de leur travail.
Bien qu’encore jeune, cette nouvelle
galerie, dite « Schëfflenger Konschthaus »,
commence à se faire une place dans le milieu
au Luxembourg.
En dehors du succès d’Esch2022 et des
projets associés, la commune ne dispose
pas de centre culturel à proprement parler,
lacune à laquelle nous prévoyons de
remédier. Un tel espace nous permettrait
d’établir un programme culturel annuel
comprenant des événements et manifestations
diversifiés promouvant la culture
au sens large et constituerait un point de
rassemblement pour toutes les nationalités
qui cohabitent à Schifflange.
Schifflange est connue pour son engagement
en faveur de l’environnement.
Que prévoyez-vous à ce sujet ?
Bien que les verts aient quitté le collège
échevinal, nous conservons la volonté

93
Op Hudelen
Haus Entenich
d’être une commune de la durabilité.
Schifflange était la première commune
luxembourgeoise à se voir décerner le prix
« Climate Star » et la première municipalité
urbaine à recevoir l’European Energy
Award « Gold ». Nous réalisons d’ailleurs
notre troisième audit dans ce cadre, ce qui
nous laisse la chance de faire le point sur
les dossiers liés à la protection de l’environnement
et éventuellement de repenser
ce qui doit l’être.
En août, vous avez invité la population
à participer activement aux commissions
consultatives et groupes de travail
communaux. Comment a-t-elle réagi
à cet appel ? Qu’attendez-vous des
volontaires ?
Les habitants se sont montrés enthousiastes.
Nous avons reçu plus de candidatures
que de places disponibles, nous
allons donc devoir procéder à un tirage
au sort. Nous attendons des citoyens
choisis qu’ils s’impliquent dans la vie de
la commune. Nous voulons donner une
vraie chance à la participation citoyenne,
c’est pourquoi nous avons offert à ceux
qui ne sont pas engagés en politique une
opportunité de prendre part à des commissions
consultatives consacrées à diverses
matières : la culture, le sport, la
jeunesse, l’initiative Design4All, etc. En
outre, nous avons mis sur pied une « commission
des citoyens » au sein de laquelle
siègent un délégué de chaque parti politique
et huit membres de la société civile
(qui sont donc majoritaires). Cet organe
discute de toute question qu’il juge nécessaire,
qu’il s’agisse des services communaux,
des infrastructures, etc. La participation
citoyenne nous tient à cœur.
Que nous travaillions sur de petits ou
de grands projets, nous invitons presque
systématiquement les habitants à des réunions
d’information et des discussions.
Tout cela a déjà été expérimenté lors du
mandat précédent. L’expérience s’étant
révélée positive, nous poursuivrons sur
cette lancée.
Administration communale
de Schifflange
BP 11, Avenue de la Libération
L-3801 Schifflange
www.schifflange.lu

94
| ACTUALITÉS COMMUNALES
MERTERT :
UNE COMMUNE
EN PLEINE EXPANSION
Depuis quelques années, la commune de Mertert a entrepris de nombreux
projets pour se dynamiser, se diversifier et devenir un pôle
d’attractivité pour les entreprises qui souhaitent s’y implanter, le
tout en préservant le bien-être des citoyens. Jérôme Laurent, bourgmestre,
présente les multiples points forts économiques de sa commune
dont font partie le port de Mertert et la future zone d’activités
économiques « Am Lein ». Il revient également sur les autres projets
en cours qui contribuent à la qualité de vie dans la commune.
« Am Lein », le PAP qui dynamise la
commune
Le promoteur en charge du projet et le collège
des bourgmestre et échevins ont élaboré
le PAP « Am Lein » en 2021 qui a ensuite
été approuvé par le conseil communal. La
zone d’activités économiques, située entre
la voie ferrée, la Syre et la route nationale
N1, s’étend sur 3,53 ha, presque jusqu’au
viaduc de l’autoroute. « De nombreux petits
commerces et prestataires de services
servant aux besoins des habitants y seront
implantés. Avec ce nouveau pôle, nous souhaitons
apporter une vraie plus-value à nos
citoyens, puisqu’il permettra l’installation
de nouvelles entreprises et de soulager le
trafic dans les centres de Wasserbillig et
Mertert », précise Jérôme Laurent. Les responsables
espèrent aussi que ce projet favorisera
la création d’emplois et permettra
Jos Schummer, Jérôme Laurent et Lucien Bechtold

95
ainsi d’accroître l’attractivité de Mertert en
tant que site économique régional.
Le PAP « Am Lein » met également l’accent
sur le bien-être général et la protection de
la nature. Les façades des bâtiments artisanaux
et commerciaux prévus dans la
zone permettront de réduire la propagation
du son vers les quartiers résidentiels
voisins. Quant aux eaux de surface, elles
seront acheminées vers plusieurs bassins
de rétention qui seront intégrés dans une
structure ressemblant à un parc le long
de la Syre. « Celle-ci pourra contribuer de
façon importante à la préservation de la
biodiversité étant donné qu’elle est située
à proximité d’une zone Natura 2000 ».
Le PAP se divise en deux parties : une zone
d’activité dans la section arrière et une
zone spéciale dans la section avant. « Dans
la première est envisagée la construction
de quatre halls de 1.200 m² chacun et de
trois bâtiments modulaires d’une superficie
d’environ 27.000 m² principalement
dédiés à l’artisanat. Dans la deuxième,
trois bâtiments d’environ 22.650 m² seront
conçus et édifiés pour accueillir des
magasins, des bureaux, des salles d’exposition,
des restaurants ou encore un hôtel
», indique Jérôme Laurent.
Favoriser la création de nouveaux emplois et accroître
l’attractivité de la commune en tant que site économique
régional
Outre les sites et zones d’activités économiques
de la commune, Mertert est idéalement
desservie par des accès faciles : l’autoroute,
deux gares ferroviaires ainsi que les
liaisons fluviales, ferroviaires et routières
avec l’Allemagne. « Notre commune dispose
de quatre supermarchés, de trois boulangeries
et de deux pharmacies, sans compter
les micro-commerces se trouvant dans
les stations-service. Nos citoyens n’ont
pas besoin de parcourir beaucoup de kilomètres
pour profiter d’une large gamme de
services, car notre commune accueille des
enseignes spécialisées (coiffeurs, fleuristes,
vendeurs d’électroménager, fiduciaires,
assurances, etc.) et des services médicaux
ou paramédicaux (médecins généralistes,
kinésithérapeutes, dentistes, etc.) en son
sein. Nous souhaitons néanmoins améliorer
notre offre en matière de restauration
et de cafés. Un restaurant ouvrira d’ailleurs
très prochainement dans le centre
commercial Copal et pourra accueillir 350
clients ! De plus, Andy Schleck a ouvert un
magasin de vélos à Mertert qui attire beaucoup
de passionnés de cyclisme » énumère
le bourgmestre.
Mertert fait partie des dix communes les
mieux classées en matière d’impôt commercial
communal, preuve que le collège
des bourgmestre et échevins fourmille
d’idées pour dynamiser la ville. « Nous
avons terminé le parking situé au nouveau
centre « Nei Mëtt » de Wasserbillig,
en dessous de la place du Marché. Celui-ci
donnera un coup de pouce aux commerces
locaux. Le 9 juillet dernier, nous avons
lancé un marché mensuel qui a attiré de
nombreux commerçants et visiteurs. Nous
renouvellerons l’expérience en proposant
toujours des produits de qualité », décrit
Jérôme Laurent.
Des projets pour une nouvelle dimension
La population croît de façon régulière,
passant de 5.106 habitants au 1 er janvier
2023 à 5.215 au 3 août dernier. Pour mieux
répondre à cette évolution, la commune
envisage la construction d’une école,
d’une maison relais et d’un hall sportif
Le port de Mertert et les autres atouts
économiques existants
L’unique port fluvial du pays, d’envergure
internationale, se trouve à Mertert.
Il constitue un véritable pôle d’attraction
pour les entreprises souhaitant s’implanter
dans la commune. Ce hub logistique
accueille diverses sociétés de secteurs variés
: entreprises de traitement et transport
de matériaux recyclables, transporteurs
internationaux, etc. « Récemment, les CFL
ont acquis des parts dans le capital de
Luxport. Le port de Mertert prendra ainsi
encore plus d’ampleur puisqu’il fera partie
du nouveau système de trimodalité de
la Société nationale des chemins de fer
luxembourgeois avec le transport routier,
ferroviaire et fluvial », précise Jérôme
Laurent. En 2022, le port a même vu transiter
un million de tonnes de marchandises,
soit 150.000 tonnes de plus qu’en 2021,
preuve que l’activité croît d’année en année.
Aire de jeux aquatiques

96
Parking
Nei Mëtt
Port de Mertert
Moart Nei Mëtt
avec trois terrains. « Les deux premiers
projets devraient être terminés en 2029
et le dernier en 2028. Ces infrastructures
permettront d’accueillir les élèves et les
enfants puisque la population évoluera
encore ces prochaines années ».
Par ailleurs, les CFL ont lancé un concours
d’architecture cet été pour réaménager la
gare de Wasserbillig afin d’y construire
un P+R qui pourra accueillir 300 voitures.
« Un accès sur les quais sera également
prévu pour les personnes à mobilité réduite.
Notre objectif est d’améliorer la
qualité des transports publics sur notre
territoire », précise le bourgmestre.
Enfin, les élus communaux se sont engagés
à produire davantage d’énergie renouvelable
pour couvrir 25% de la consommation
générale. « Les ménages consomment
22 GW par an. Avec les entreprises et les
autres infrastructures situées sur notre
territoire, la consommation totale frôle
les 66 GW. Pour l’instant, nous produisons
6 GW d’énergie renouvelable, nous devons
fournir davantage d’efforts pour atteindre
notre objectif, notamment en installant
des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments
du futur hub », explique Jérôme
Laurent.
« Bergfeld », un premier PAP selon les
exigences du Pacte Logement 2.0
La commune connaît une forte croissance
démographique. Afin de subvenir à ses
besoins en matière de logements et d’infrastructures
publiques, le bourgmestre
insiste sur l’importance d’un développement
harmonieux des lieux tout en considérant
le coût de l’immobilier. Mertert est
la première commune à introduire un projet
selon les modalités du Pacte Logement
2.0. Ce dernier établit un partenariat entre
les communes et l’État. Son objectif ? Soutenir
ces dernières dans la construction
de logements abordables sans négliger la
qualité de l’habitat. Il vise à augmenter
l’offre de biens en mobilisant le potentiel
foncier et résidentiel existant sur le plan
communal.
Le 27 octobre dernier, le projet du nouveau
quartier Bergfeld à Mertert a été adopté à
l’unanimité et a dernièrement reçu l’approbation
définitive du ministère de l’Intérieur.
Le terrain de 439 ares accueillera
215 logements dont 53 maisons unifamiliales,
5 bi-familiales et 152 appartements.
Parmi eux, 37 seront construits d’après les
critères du Pacte Logement 2.0 et offriront
ainsi des prix abordables aux ménages. Les
travaux démarreront en fin d’année 2023
et l’achèvement du projet s’effectuera en
quatre phases jusqu’en 2034, avec une livraison
des premiers logements à l’horizon
2027.
Administration communale de Mertert
1-3, Grand-Rue
L-6630 Wasserbillig
www.mertert.lu

MOBILITÉ
THE NEW RAVO e-series
100% ELECTRIC
97
21

98
| ACTUALITÉS COMMUNALES
HESPERANGE DESSINE
LES PERSPECTIVES
PAR JULIEN MENEGALLI
Marc Lies
Les récentes élections communales ont reconduit Marc Lies à la tête de la commune de Hesperange.
Nous sommes allés à sa rencontre pour échanger sur les grandes lignes du développement
de la commune.
Comme la plupart des communes entourant la capitale, Hesperange
voit sa population augmenter de manière constante, ce qui
occasionne des difficultés au niveau de la mobilité notamment.
Une thématique au cœur des préoccupations des administrés, sur
laquelle les responsables politiques sont très investis. Depuis plusieurs
années, ces derniers sollicitent le ministère de la Mobilité
pour que le projet de contournement voie le jour. « Il est absolument
nécessaire pour désengorger le trafic devenu problématique
pour tous nos concitoyens », affirme Marc Lies. Le tramway qui
desservira Howald d’ici juin 2024 devrait déjà permettre d’alléger
le flux routier dans le secteur. De même, plusieurs kilomètres de
pistes cyclables sont planifiés, même si paradoxalement les procédures
émanant du ministère de l’Environnement ne permettent
pas d’avancer assez rapidement selon le bourgmestre.
La question du logement fait aussi l’objet d’une attention particulière
de la part des élus de la commune. En effet, avec la forte
demande et la hausse des prix qui en découle, il est devenu très
difficile pour les plus jeunes d’y trouver un toit. Les prévisions économiques
n’indiquant pas d’amélioration, la commune a pris des
mesures. « Quelque 100 logements abordables ont été construits,
disponibles à la location comme à l’achat », précise Marc Lies. Des
conventions ont également été passées avec des promoteurs et
devraient permettre à la commune d’acquérir des logements destinés
aux personnes à besoins spécifiques.
Au centre de Hesperange, la création d’un parkhouse pour 150 voitures
débutera en 2025. 80 logements abordables et 3.500 m 2 de
nouveaux commerces y sont prévus à l’horizon 2030. Début 2025
également, l’agrandissement du centre intégré pour personnes âgées
permettra de construire 60 chambres supplémentaires, et de nouvelles
maisons relais sortiront de terre à Howald Plateau en 2027.
Relativement aux Pactes Climat et Nature, la commune a reçu la
certification « Gold », attestant de la mise en place d’initiatives
concrètes. Citons les travaux de rénovation d’anciens bâtiments
ou les potagers collectifs où les citoyens peuvent faire pousser
fruits et légumes. « Nous œuvrons chaque jour pour la protection
de l’environnement, du climat et la préservation de notre biodiversité,
via la plantation de nombreux arbres et d’opérations de
reforestation », indique le bourgmestre.
HESPERANGE

99

100 | PORTRAIT
DE SCOUT
DIFFERDANGEOIS
À MINISTRE
LUXEMBOURGEOIS
PAR PAULINE PAQUET
Claude Meisch

101
Le regard franc, la voix assurée
et le costume élégant de Claude
Meisch, ministre de l’Éducation
nationale, de l’Enfance et de la
Jeunesse ainsi que de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche,
cachent en réalité un
passé d’enfant de Differdange
timide et discret. Ce fils de commerçant
grandit avec les valeurs
du travail et des responsabilités.
D’expérience en expérience, il se
révèle et se sert de son irrésistible
envie d’agir pour s’affirmer
et trouver sa voie. Portrait d’un
amoureux de la politique au destin
qu’il ne soupçonnait pas.
Le travail est d’or
À sa naissance, les parents de Claude
Meisch vivent à Pétange, où celui-ci voit
le jour. Mais, alors qu’il n’a que trois mois,
toute la famille déménage à Differdange.
Son père, maître horloger et particulièrement
fier de son art, y ouvre une bijouterie
dans laquelle il travaillera jusqu’à sa retraite.
« En tant que fils de commerçant, j’ai
grandi dans un foyer où les sphères professionnelle
et familiale se confondaient. La
boutique se trouvait au rez-de-chaussée
Quand on grandit dans une ville que l’on aime et
que l’on constate que son plein potentiel n’est pas exploité,
on a envie de faire mieux
de notre maison et nous mettions tous la
main à la pâte : ma maman aidait quand
il y avait des clients et s’occupait de mes
deux frères cadets et moi-même le reste
du temps. Quant à nous, nous soutenions
notre père lors des grosses livraisons, durant
la braderie, les fêtes commerciales,
les marchés de Noël, etc. », se remémore
l’actuel ministre de l’Éducation nationale
et de l’Enseignement supérieur.
Ce contexte familial a joué un rôle déterminant
dans la construction du jeune Claude
Meisch : « encore aujourd’hui, je n’applique
moi-même pas de séparation nette entre
mon travail et le reste de mon quotidien.
Je trouve dans ce rythme de vie un certain
équilibre qui, j’en suis bien conscient, peut
en surprendre plus d’un, mais qui pour moi
est totalement naturel ».
Celui qui deviendra bourgmestre de la ville
qui l’a vu grandir avoue, quelque peu amusé,
qu’il n’a jamais été sportif. Cependant,
il s’est très tôt investi dans la communauté
scout. « Si je me suis essayé au football,
j’ai rapidement compris que je n’étais pas
particulièrement doué. J’ai alors concentré
mon attention dans d’autres domaines. À
l’âge de 7 ans, j’ai intégré un camp scout
dans lequel je suis resté jusqu’à mes 23
ans. Je garde énormément de bons souvenirs
de cette expérience. J’ai pu, grâce
à celle-ci, mesurer la valeur de l’amitié,
du travail d’équipe et des responsabilités.
C’est un grand honneur pour moi de veiller
au développement du scoutisme dans
le cadre de mes fonctions actuelles », déclare
non sans fierté le ministre.
Un parcours scolaire presque exemplaire
À l’école, le jeune Claude Meisch était
plutôt bon élève, même si le ministre
admet avoir connu quelques déboires en
grandissant. « Durant mon adolescence,
j’ai développé un attrait pour les professions
médicales. Je m’étais d’ailleurs
inscrit en école d’infirmier. Toutefois, je
n’y suis jamais allé. C’était une époque
de ma vie où je n’étais pas très appliqué
en cours, j’étais quelque peu perdu. J’ai
fini par me rendre compte que j’étais trop
jeune pour décider de ce que je voulais
faire de mon avenir. J’ai donc opté pour
la section de technique générale qui me
permettait de garder toutes les cartes en
main et de choisir mon jeu un peu plus
tard. Cette prise de conscience m’a beaucoup
aidé et, après celle-ci, j’ai retrouvé
de l’intérêt pour les études. Je peux même
déclarer sans rougir que j’étais parmi les
meilleurs de ma classe. Avec le recul, je
pense que chacun a besoin de ces moments
de doutes pour comprendre ce
dont il a vraiment besoin dans la vie »,
explique Claude Meisch.
Un bac technique spécialisé en ingénierie
en poche, le futur ministre quitte sa
terre natale pour suivre des études en
sciences mathématiques et économiques
à l’Université de Trèves. Il a alors une idée
en tête : travailler pour une banque. Et il
atteindra son objectif puisqu’il intègre la
Banque de Luxembourg en 1999.
Déployer ses ailes…
À l’âge de 22 ans, Claude Meisch fait
une rencontre qui marquera le reste de
sa vie. Il croise en effet le chemin de
Xavier Bettel qui est alors – entre autres
– vice-président national de la Jeunesse
démocratique et libérale (JDL). Celui-ci
lui propose de rejoindre les rangs de ce
mouvement, ce qu’il accepte. « La politique
a toujours été présente dans ma vie.
Mes parents s’y intéressaient beaucoup et
ils m’ont d’une certaine manière transmis
le virus. J’ai lu de nombreux ouvrages et

102
En 2013, sa carrière prend un nouvel
envol puisqu’il est nommé au gouvernement
de Xavier Bettel. Il quitte alors la
politique locale pour devenir ministre de
l’Éducation nationale et de l’Enseignement
supérieur. « C’était mon choix de
reprendre ces ministères et il s’agit d’un
choix du cœur. Déjà à Differdange, j’ai
tenté d’améliorer le système scolaire qui
n’était pas adapté à la population. L’une
des richesses de la ville résidait – et réside
encore – dans sa multiculturalité et
il était essentiel d’adapter l’école à la réalité
des élèves qui, bien souvent, ne parlaient
pas luxembourgeois à la maison »,
détaille le ministre.
Cette mission marque encore aujourd’hui
sa carrière. Durant ces deux législatures,
l’un de ses objectifs était de diversifier
l’offre scolaire pour qu’elle corresponde à
tous les Luxembourgeois, quelle que soit
leur origine. Selon Claude Meisch, « la jeunesse
a besoin d’une formation qualitative
pour grandir et, un jour, décider par ellemême
ce qui est bon pour elle, mais également
pour la société qu’elle façonnera ».
revues à ce sujet. Je voulais comprendre
le débat politique et toutes les questions
qui y étaient traitées. En revanche, je ne
m’étais jamais imaginé politicien. Ce n’est
que quand celui qui est devenu Premier
ministre, et mon ami, m’a ouvert la porte
de la JDL, que je l’ai envisagé. Et une fois
que je décide de m’engager dans un projet,
je ne le fais pas à moitié ! », raconte Claude
Meisch.
Il se présente aux élections législatives de
juin 1999, à peine six mois après son entrée
à la Banque de Luxembourg. Le verdict
tombe : le voilà député à l’âge de 27
ans. En parallèle, il poursuit son parcours
au niveau local en devenant échevin de sa
ville de cœur, Differdange, en 2000. À cette
époque, il jongle alors entre ses casquettes
de banquier et de politicien. S’il profite au
début du congé politique de 20 heures, il
admet qu’il devenait compliqué de gérer
son engagement pour sa commune et son
travail. Il se jette alors à l’eau en 2002 en
prenant la décision qui, selon ses propres
mots, fera partie des plus importantes de
son parcours : il accepte le poste de bourgmestre
que la coalition alors récemment
formée lui avait proposé. « J’avais la possibilité
de me donner à 100% dans ce qui
m’animait véritablement, je n’ai donc pas
mis beaucoup de temps à me décider. À
seulement 30 ans, je me retrouvais alors
à la tête d’une ville qui connaissait de
nombreux soucis, issus majoritairement
des conséquences de la crise sidérurgique.
C’était une grande responsabilité ! Mais,
quand on grandit dans une commune
que l’on aime et que l’on constate que
son plein potentiel n’est pas exploité, on
a envie de faire mieux ! Et puis, mes idées
plaisaient autour de moi. Alors, je me suis
demandé si mon rôle n’était justement
pas de faire changer les choses. J’ai écouté
mon désir de donner un nouvel élan à
ma ville et je pense qu’avec l’aide de mes
collègues nous y sommes arrivés durant
ces douze années où j’occupais le poste de
bourgmestre », confie le Differdangeois.
La jeunesse a besoin
d’une formation qualitative
pour grandir et, un jour,
décider par elle-même ce
qui est bon pour elle et pour
la société qu’elle façonnera
… pour atteindre des sommets
Un regard vers le passé, une vision pour
l’avenir
L’enfant d’artisan plutôt timide et qui ne
se présentait pas comme leader, tel qu’il se
décrit lui-même, aura donc connu un destin
inattendu. « J’étais ce qu’on peut appeler
un gosse plutôt banal. Je me faisais rarement
remarquer, j’avais plutôt tendance
à suivre les autres. D’ailleurs, je ne suis
jamais devenu chef scout. Je n’étais pas
prédestiné à prendre la fonction de celui
qui décide, qui donne la direction. Mais,
finalement, avec mon intérêt pour la politique,
j’ai évolué et me suis révélé. Je pense
que nous vivons chaque jour de nouvelles
expériences qui nous permettent de devenir
une nouvelle version de nous-mêmes.
Bien entendu, à 51 ans, on ne change plus
autant que durant notre jeunesse, mais
je suis persuadé que chaque soir, quand
je vais me coucher, je ne suis plus tout à
fait la même personne que celle qui s’est
réveillée le matin même. Désormais, je vis
au jour le jour : je ne sais pas de quoi demain
sera fait, alors je profite de chaque
instant et de la chance que j’ai de vivre de
ma passion. J’espère que les électeurs me
donneront la possibilité de prolonger cette
belle aventure. Je ne suis pas quelqu’un
qui veut « être », mais quelqu’un qui veut
« faire ». Cependant, j’accepterai le verdict
quel qu’il soit. Peut-être que la vie me réserve
autre chose, nous verrons le moment
venu », conclut Claude Meisch.

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