LG256_BD

JUILLET / AOÛT 2023 - N˚256
www.gemengen.lu
PIERRE-JEAN FORRER ET
SOPHIE JAKOBS
EY Luxembourg | Le secteur public à l’épreuve du 21 e siècle
C. ZANTER ET R. SCHMITZ
Drees & Sommer
Pièces uniques produites en
série : la construction modulaire
FRANZ FAYOT
Ministère de l’Économie
L’économie luxembourgeoise
décryptée
JACQUES SCHNEIDER
L’art d’éveiller les consciences

3
EDITO
De l’étroitesse des frontières
à l’ouverture des horizons
PAR ADELINE JACOB
Sa dernière mouture avait 20 ans et était plus que dépassée, le
Programme directeur d’aménagement du territoire a donc été
revu. Et le besoin de rectifier le tir était urgent puisque, depuis
les années 1950, les décideurs luxembourgeois n’ont pu s’appuyer
que sur des projections économiques et démographiques largement
en-deçà de la réalité. Alors qu’en 2004 on prévoyait 395.000
emplois au Luxembourg pour 2020, dans les faits on a dénombré
475.000 postes ; alors qu’on estimait atteindre un nombre
de travailleurs frontaliers compris entre 136.000 et 168.000,
celui-ci s’est élevé à 200.000 ; et la population, qu’on imaginait
fluctuer entre 511.000 et 561.000 habitants s’est finalement élevée
à 626.000 âmes 1 . Des sous-estimations chroniques dues à
une croissance économique fulgurante qui aurait donné le tournis
aux économistes de l’époque et qui ont plombé les stratégies
d’aménagement du territoire au fil du temps. Adopté le 21 juin, le
nouveau PDAT définit la stratégie de développement territorial du
Luxembourg à l’horizon 2035-2050 et le gouvernement y consacre
une « toute nouvelle place » au renforcement de la consultation
transfrontalière en raison de l’interdépendance croissante entre
le pays et son aire fonctionnelle.
En effet, ce débordement de prospérité contraint les dirigeants à
lorgner ce qu’il se passe « extramuros » pour désengorger ce que
les économistes de la Fondation IDEA ont identifié comme «des
goulots d’étranglement du modèle économico-spatial luxembourgeois»,
à savoir la pénurie de logements, la saturation des
infrastructures de mobilité, la dépendance croissante à la maind’œuvre
frontalière, la pollution, etc. « Ces externalités négatives
interrogent sur la capacité du pays à poursuivre sur la même voie,
mais aussi sur l’acceptabilité sociale à long terme d’une telle
dynamique », soulèvent les mêmes experts. Alors que, de l’aveu
du ministre de l’Aménagement du territoire Claude Turmes, le
Luxembourg est resté « aveugle sur le transfrontalier » pendant
30 ans, assurer un développement cohérent de toute sa région
fonctionnelle semble aujourd’hui une condition sine qua non au
renforcement de la résilience du territoire face aux défis actuels
et futurs. Mais plus qu’aveugle, le Grand-Duché a été sourd; sourd
aux demandes de compensations financières de certains de ses
voisins lésés par l’attractivité luxembourgeoise, accentuant ainsi
le déséquilibre et subissant les conséquences de la polarisation
des activités sur son seul sol.
Si les voisins belges bénéficient d’une compensation financière annuelle
de 48 millions d’euros, les régions allemandes et françaises
limitrophes font figure de « victimes collatérales » de la réussite
économique luxembourgeoise. La concurrence salariale étant trop
rude et, dès lors, le manque à gagner fiscal important, les localités
frontalières françaises, par exemple, sont plus pauvres que la
moyenne nationale et, privées de l’impôt sur le revenu de plus de
115.000 travailleurs frontaliers, peinent à assurer leurs services
publics. Pas plus tard qu’en février, des responsables politiques de
la région frontalière franco-allemande avaient à nouveau demandé
des compensations financières au Grand-Duché. Si leur fortuné
voisin contribue tout de même au financement de certains projets
d’infrastructures transfrontaliers, maintenant qu’il paraît vital de
« penser le Luxembourg au-delà du Luxembourg » selon les mots
du ministre de l’Économie Franz Fayot, le gouvernement semble
considérer plus sérieusement la question et s’intéresser au modèle
suisse. Là-bas, le canton de Genève reverse environ 30% du
montant des impôts sur le revenu des travailleurs français qui y
sont employés aux communes de l’Hexagone limitrophes ; ce qui
n’empêche pas la Suisse de cofinancer par ailleurs des projets
transfrontaliers!
Le Luxembourg sera-t-il prêt à adopter une telle approche ? Les
vœux de coopération transfrontalière tels que formulés dans le
PDAT – qui ne peut que définir des objectifs politiques et des
stratégies pour le territoire national et qui n’a d’ailleurs pas
de caractère contraignant direct sur celui-ci, rappelons-le –
sauront-ils coïncider avec ceux des voisins ? Ces questions ne
peuvent être ignorées car l’interdépendance des quatre régions
ne devrait cesser de croître dans les années à venir et risque
d’engorger davantage les « goulots d’étranglement » à politique
identique.
1
Prévisions du concept IVL (Integratives Verkehrs- und Landesentwicklungskonzept für Luxemburg) de 2004.

4
| DOSSIER
LËTZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Living Green sàrl-s
www.gemengen.lu
Société éditrice
Living Green sàrl-s
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
julienm@livinggreen.lu
SERVICES AU SECTEUR PUBLIC
ACTUALITÉS COMMUNALES
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46 29
secretariat@livinggreen.lu
Rédaction
Pierre Birck
pierreb@livinggreen.lu
Adeline Jacob
adelinej@livinggreen.lu
Pauline Paquet
paulinep@livinggreen.lu
Chris Mick
Julien Menegalli
Salomé Jeko / Nota Bene
SOMMAIRE
COVERSTORY
Conception et réalisation graphique
Anna Arbizzoni / Bianco Design
Photographie
Made Creative
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg
Julian Pierrot
Impression
Imprimerie Centrale
EY LUXEMBOURG
08Le secteur public à l’épreuve du 21 e siècle
SERVICES AU SECTEUR PUBLIC
12 | PwC Luxembourg
La dématérialisation des documents, un impératif pour
le secteur public ?
16 | Ets. Osch et fils S.à r.l.
Un service de collecte à la pointe
ACTUALITÉS COMMUNALES
20 | Commune de Contern
Prendre soin de ses habitants, petits et grands
24 | Commune de Remich
Faire briller la « Perle de la Moselle »
© Living Green
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas
restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
28 | Commune de Frisange
Frisange mise sur la continuité
30 | Commune de Bissen
Un même choix pour une nouvelle ville
34 | Commune de Strassen
Strassen mise sur la participation citoyenne

5
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION ÉCONOMIE AGRICULTURE
38 | Commune de Dippach
Dippach, ensemble dans la bonne direction
39 | Commune de Roeser
Roeser, une commune tournée vers le futur
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
AGRICULTURE
60 | Ministère de l’Agriculture et Luxinnovation
Soutenir le secteur agro-alimentaire et renforcer la
compétitivité et la durabilité à travers l’innovation
64 | Chambre d’Agriculture
Les produits luxembourgeois en haut de l’affiche
42 | Drees & Sommer Luxembourg
Pièces uniques produites en série : la construction
modulaire
44 | Alleva Enzio Architectes
Vos projets de A à U
48 | LISER
Une explosion des demandes pour un logement en
location abordable
50 | Fondation pour l’Accès au Logement
Les avantages de la gestion locative sociale
ÉCONOMIE
54 | Franz Fayot
L’économie luxembourgeoise décryptée
58 | Fujistu Luxembourg
L’expérience employé réinventée
PORTRAIT
JACQUES SCHNEIDER
68L’art d’éveiller les consciences

6
INDEX
8 | PIERRE-JEAN FORRER
Partner, Public Sector
Leader
EY Luxembourg
8 | SOPHIE JAKOBS
Manager
EY Luxembourg
12 | XAVIER LISOIR
Managing Director
PwC Luxembourg
12 | CHRISTOPHER ROSSA
Manager
PwC Luxembourg
16 | PATRICK FEDERSPIEL
Responsable
département Déchets
Ets. Osch et fils S.à r.l.
20 | MARION ZOVILÉ-
BRAQUET
Bourgmestre
Commune de Contern
24 | JACQUES SITZ
Bourgmestre
Commune de Remich
28 | ROGER BEISSEL
Bourgmestre
Commune de Frisange

7
30 | DAVID VIAGGI
Bourgmestre
Commune de Bissen
34 | NICO PUNDEL
Bourgmestre
Commune de Strassen
38 | MANON BEI-ROLLER
Bourgmestre
Commune de Dippach
39 | TOM JUNGEN
Bourgmestre
Commune de Roeser
42 | CHRISTIAN ZANTER
Divisional Director
Drees & Sommer
Luxembourg
42 | ROMANO SCHMITZ
Senior Project Leader
Drees & Sommer
Luxembourg
50 | GILLES HEMPEL
Directeur
Fondation pour l’Accès au
Logement
54 | FRANZ FAYOT
Ministre
Ministère de l’Économie
58 | CÉDRIC JADOUL
Service Director
Fujitsu Luxembourg
36 | DANIEL MEYER
Talent Manager
Fujitsu Luxembourg
68 | JACQUES SCHNEIDER
Artiste

8
| COVERSTORY
LE SECTEUR PUBLIC
À L’ÉPREUVE
DU 21 E SIÈCLE
Pierre-Jean Forrer et Sophie Jakobs

9
Que ce soit à l’échelle nationale
ou locale, le secteur public
devra participer à l’éclosion
d’une stratégie de développement
en adéquation avec les
scénarios d’avenir plausibles et
apprendre à cultiver le changement
avec agilité et motivation.
Pierre-Jean Forrer, Partner, Public
Sector Leader, et Sophie
Jakobs, Manager chez EY, nous
livrent leur regard sur les perspectives
du Luxembourg à l’horizon
2050 et sur les transformations
nécessaires au maintien
de son attractivité.
Des défis clairement identifiés, des
priorités à fixer
Particulièrement fécond en cette année
électorale, le débat politique fait
émerger, depuis plusieurs années déjà,
diverses problématiques qui mettent le
secteur public au défi. « Toutes les sensibilités
politiques s’accordent à dire qu’il
est nécessaire de mobiliser d’importants
moyens pour anticiper les challenges
démographiques qui se profilent et répondre
aux enjeux climatiques (réduction
des émissions selon les objectifs
fixés pour 2030 et 2050, organisation
d’une économie circulaire…) et sociaux
relatifs au logement ou à l’immigration.
L’idée selon laquelle le Luxembourg doit
trouver de nouveaux relais de croissance
– non pas que le secteur financier s’essouffle,
mais pour ne pas demeurer trop
dépendant de celui-ci – est elle aussi
largement admise. En parallèle, le secteur
public est confronté à des problématiques
plus politisées, comme celle
de la fiscalité, qu’elle soit individuelle,
des entreprises, foncière ou écologique.
Tous les partis sont conscients de ces
différents enjeux ; les résultats des élections
récentes et à venir n’influenceront
donc que leur hiérarchisation. Le cap,
lui, est assez clair », introduit Pierre-
Jean Forrer.
De l’importance de la prospective
stratégique
Pour relever ces défis d’avenir, la future
coalition pourra se reposer sur les
conclusions du projet ECO2050 mené par
Luxembourg Stratégie qui devrait présenter
sa vision de l’économie grand-ducale à
l’horizon 2050 juste avant les législatives.
En attendant de mettre un point final à
son exercice de prospective stratégique,
le ministère de l’Économie a récemment
dévoilé une ébauche de ses résultats au
grand public. « Les travaux qui ont été
menés ont mis en évidence dix briques
stratégiques majeures qui permettront
d’orienter avantageusement l’économie
nationale quel que soit le scénario d’avenir
qui se dégagera. Reste aux acteurs
politiques, administratifs et de la société
civile à assembler ces briques de manière
à construire les différents composants
dont le Luxembourg a besoin pour maintenir
ses équilibres, satisfaire les citoyens
et les entreprises et demeurer attractif à
l’échelle internationale. Les pistes identifiées
sont plutôt intéressantes et nous
saluons le fait que la recherche de la sobriété
en fasse partie. L’autre élément qui
nous semble important concerne l’équilibre
des finances publiques. Le maintenir
permettra de continuer à investir et de
sauvegarder le modèle social, bien que des
challenges se dessinent déjà, notamment
par rapport à la question des retraites. La
direction de prospective stratégique a également
identifié, à juste titre, l’adaptation
de la santé aux nouveaux défis comme opportunité
économique. Le Luxembourg est
aujourd’hui à la recherche de nouveaux
pôles de développement et la santé est un
des secteurs dans lesquels les décideurs
fondent beaucoup d’espoirs, au même
titre que celui des fintechs, des technologies
vertes ou de l’industrie spatiale. Tous
ces segments devraient animer de nouvelles
motivations et offrir de nouvelles
perspectives au Grand-Duché. De quoi
améliorer l’autonomie stratégique du pays
et renouveler la production nationale, ce
qu’encourage aussi Luxembourg Stratégie
», relève Pierre-Jean Forrer.
« Parmi toutes les briques identifiées, celle
qui me semble véritablement primordiale
concerne la simplification des procédures,
le raccourcissement des chemins et la facilitation
des transmissions. Garantir l’accès
aux informations à chacun participe à
l’inclusion de toute la société et permet
de faire grandir le pays tous ensemble et
pas seulement à quelques-uns. Luxembourg
Stratégie suggère également avec
raison de placer les jeunes et les savoirs
au cœur de l’économie. Le sujet de l’édu-
cation est fondamental. Aujourd’hui, le
Grand-Duché est confronté à une pénurie
de talents dans certains domaines, notamment
l’informatique. Or, la digitalisation
du pays et du secteur public est une priorité
nationale. Il faut donc que les jeunes
se voient offrir les cursus adéquats afin de
développer les compétences nécessaires
au monde du travail de demain », ajoute
Sophie Jakobs.
Tous les partis sont conscients
des différents enjeux ;
les résultats des élections
n’influenceront donc que leur
hiérarchisation. Le cap, lui,
est assez clair
Le Luxembourg a toutefois intérêt à
renouveler les modèles sur lesquels se
basent ses simulations afin de représenter
ses perspectives économiques avec
davantage de justesse. « Les modèles
existants doivent évoluer sur énormément
de nouveaux sujets pour appréhender
la croissance démographique, le
coût du vieillissement, l’utilisation de la
terre, de l’eau potable ou encore l’impact
des investissements qui devront être
consacrés à l’atteinte de nos objectifs
climatiques si nous voulons qu’ils demeurent
cohérents à long terme », souligne
Pierre-Jean Forrer.
Du macro au micro
Si la plus grande part des décisions
est prise au niveau des ministères et
des administrations étatiques, les élus
et fonctionnaires locaux sont des relais
cruciaux dans la transformation du
pays. « De nombreux sujets sont en gestation
au niveau du ministère de l’Intérieur,
dont dépendent les communes,
notamment avec la mise en œuvre des
mesures associées aux pactes Climat,
Nature et Logement. Or, toutes ces communes
sont plus ou moins isolées, malgré
quelques tentatives de fédérer certaines
ressources. Des regroupements comme
on en observe dans d’autres pays seraient
peut-être souhaitables, mais je pense que

10
le niveau communal reste la courroie de
transmission qui doit permettre de déployer
de façon efficace toutes les politiques
nationales », indique Pierre-Jean
Forrer.
Le secteur public
luxembourgeois devra
se préparer et anticiper
de nombreux changements
à venir
Ainsi, à tous les niveaux, le secteur public
luxembourgeois devra se préparer et
anticiper de nombreux changements à
venir, le tout avec agilité et motivation.
De grands travaux législatifs seront nécessaires,
ainsi que les études d’impacts
associées, et d’importants projets pragmatiques
devront être lancés pour que
le pays conserve son attractivité. « S’il
veut continuer de séduire et d’attirer les
talents, le Grand-Duché devra se diversifier
et offrir un environnement de travail
innovant et ouvert aux nouvelles idées.
C’est en se nourrissant de la créativité de
talents locaux et internationaux que ce
petit pays s’est taillé une place relativement
importante en Europe et, selon moi,
il doit poursuivre cette stratégie », affirme
Sophie Jakobs.
Plutôt que de naviguer à vue face à ces vagues
de changement, les administrations
du secteur public peuvent bénéficier de
diverses formes d’accompagnement de la
part du cabinet de conseil. « Au sein d’EY,
nous accompagnons le secteur public dans
la recherche de financements publics/
privés, la réalisation d’études d’impact et
assistons les administrations dans leurs
projets de transformation technologique.
Nous prodiguons également des conseils
en matière d’IT Strategy et offrons des
services de Business Process Management
qui permettent aux organisations d’optimiser
leurs processus pour les rendre
plus fluides, transparents et éliminer les
redondances afin que leurs collaborateurs
puissent se consacrer davantage à leur
cœur de métier », conclut Sophie Jakobs.
EY Luxembourg
35E, Avenue John F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
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11
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12
| SERVICES AU SECTEUR PUBLIC
LA DÉMATÉRIALISATION
DES DOCUMENTS,
UN IMPÉRATIF POUR
LE SECTEUR PUBLIC ?
Par association d’idées, le secteur public est souvent lié aux documents
administratifs, déclarations et autres formulaires papier...
Depuis la création du ministère de la Digitalisation en 2018, le gouvernement
luxembourgeois a institutionnalisé la nécessité de faire
du digital une priorité d’État. Cette digitalisation concerne, entre
autres, la transition vers une administration numérique ou digitale.
Dans ce contexte, la question des documents se retrouve au cœur de
la digitalisation. Xavier Lisoir et Christopher Rossa, respectivement
Managing Director et Manager chez PwC Luxembourg, explorent les
enjeux et les bénéfices de la gestion documentaire digitalisée dans
un secteur public en passe de s’affranchir du papier et de simplifier
les procédures et l’accès à l’information.
S’agissant de la gestion des documents,
le secteur public est confronté non seulement
à une réglementation stricte
mais aussi aux exigences croissantes des
administrés. Qu’en est-il exactement ?
XL : Dans l’esprit du citoyen, le secteur
public est quasiment indissociable du document
administratif, de la déclaration,
de la demande spontanée ou des pièces
justificatives. De l’autre côté du miroir, les
fonctionnaires doivent pouvoir recevoir
l’information, l’évaluer, la partager et, de
là, prendre des décisions et les communiquer
au demandeur ou tout autre acteur
concerné. Le papier a longtemps été le
seul et unique support de référence, avec
toutes les difficultés que cela peut impliquer
au niveau des délais, des modalités
de traitement ou de transmission et de
conservation.
Aujourd’hui habitués à l’instantanéité, les
citoyens et les entreprises aspirent à être
informés de l’état d’un dossier à tout moment
et en toute transparence. De l’autre
côté, la crise du Covid-19, qui a introduit
le télétravail jusque dans la fonction publique,
a fait naître un besoin de flexibilité
chez les fonctionnaires, obligeant les
administrations à revoir leur manière de
collecter, stocker et partager l’information
pour y répondre. Les attentes convergent
donc directement vers davantage de numérisation
et trouvent écho au niveau
politique dans la stratégie nationale de
digitalisation.
Simplifier, automatiser,
améliorer, sécuriser :
les enjeux de
la dématérialisation
des documents
Ces dernières années, la réglementation
a beaucoup évolué pour permettre la dé-
matérialisation, notamment grâce à l’introduction
de la signature électronique ou
de l’archivage à valeur probante. Parallèlement,
toutefois, le règlement général
sur la protection des données est venu
complexifier la gestion des documents.
Alors que le secteur public a toujours suivi
une logique de conservation, le RGPD a
introduit des contraintes de conservation
maximum. Il ne s’agit plus seulement de
conserver un document pour une durée
minimum, mais aussi de veiller à ce qu’il
soit supprimé ou anonymisé en temps
voulu. Cela suppose de mettre en place les
processus et les métadonnées nécessaires
pour catégoriser correctement les documents
concernés et capturer les événements
déclencheurs.
La manière dont le secteur public
luxembourgeois gère les documents
dont il dispose vous semble-t-elle
satisfaisante ?
CR : Globalement, il y a une opportunité
d’amélioration importante. La gestion
documentaire reste encore (trop) souvent
papier, désintégrée et silotée. Pour répondre
à cet enjeu essentiel pour transformer
nos administrations, d’importants
moyens sont mis en œuvre. Le CTIE travaille
au déploiement d’une nouvelle
plateforme de gestion électronique de documents
dont tous les ministères et toutes
les administrations luxembourgeoises
devraient être équipés au cours des prochaines
années. « Hive », c’est son nom, a
été conçue spécialement pour le secteur
public et fera office de complément à la
plateforme MyGuichet.lu pour assurer la
continuité du traitement digital des dossiers
soumis par les citoyens et les entreprises.
Ce programme à grande échelle est
à souligner tant il apporte une solution
adaptée à chaque organisation et à chaque
agent, avec une approche transversale et
intégrée pour toutes les entités de l’État.
On l’aura compris, c’est une avancée très
importante. Ce nouvel outil assure le traitement
des données consignées par les citoyens
et les entreprises en limitant d’une
part le recours au papier et en développant
d’autre part une approche systématique
et structurée – réutilisable – de toute la
chaîne, car le but n’est pas de changer
simplement une pratique papier en digital,
auquel cas les administrations passeraient

13
Christopher Rossa et Xavier Lisoir

14
à côté d’un vaste potentiel d’amélioration,
mais bien d’utiliser cette opportunité de
digitalisation pour améliorer la gestion de
l’ensemble des documents, de leurs informations,
des flux entre parties (internes et
externes), faciliter leur utilisation et favoriser
leur réutilisation (principe du « once
only 1 »).
Quels types de services pouvez-vous
proposer aux acteurs du secteur public
en matière de gestion documentaire ?
XL : Les services que nous offrons au travers
de notre savoir-faire permettent à nos
clients de mieux répondre aux différents
besoins précédemment évoqués – ceux
des citoyens et des entreprises – tout en
respectant les impératifs réglementaires.
Nous apportons des solutions à des besoins
très spécifiques tels que l’amélioration
des conditions de travail (diminuer
les tâches manuelles et répétitives),
l’organisation de l’information (faciliter
la recherche d’information), les plans de
classement (faciliter la structure de l’information),
la gestion des droits d’accès
(assurer que chaque agent ait les bons accès
aux informations dont il/elle a besoin),
la sécurité (point clé du programme) ou
encore l’archivage (automatisé et en ligne
avec les réglementations) ; le tout dans
une approche totalement intégrée. Les
organisations ont tendance à cloisonner
la gestion des documents. Or, en en abordant
séparément les différents aspects,
elles multiplient des solutions qui ne s’intègrent
pas et génèrent du travail supplémentaire,
par exemple.
CR : En plus de répondre aux besoins de
nos clients en définissant avec eux le modèle
qui leur convient, nous aidons ceux-ci
à l’utiliser et à adopter les meilleures pratiques.
Nous accompagnons également la
gestion de cette transition, ce qui est un
élément clé et complexe de la réussite de
ce type de projets. En effet, il n’est pas rare
que certains d’entre eux n’aboutissent pas
aux résultats escomptés simplement parce
que la gestion du changement connaît
quelques lacunes. Il ne suffit pas de développer
un outil, il faut encore qu’il soit
adapté aux besoins de ses utilisateurs et
que ceux-ci en comprennent parfaitement
les fonctionnalités et le fonctionnement
afin de l’utiliser au meilleur de ses capacités.
À cet égard, nous réalisons un important
travail d’information, d’explication,
de mise en situation avec des cas réels et
concrets ainsi qu’une formation étudiée
et sur-mesure. Lors de ces formations,
nous nous attachons à expliquer chaque
cas de figure en nous mettant à la place
de chaque agent pour qu’il ou elle comprenne
parfaitement le changement et
comment y répondre.
Quels avantages ces services procurentils
à vos clients en matière de coûts,
d’optimisation des flux de travail et
d’efficacité de traitement, de conformité,
de sécurité, etc. ?
XL : L’optimisation de la gestion des
documents ne s’envisage plus nécessairement
en termes de coûts, tout simplement
parce qu’en déterminer la plusvalue
requiert une bonne connaissance
des coûts actuels, ce qui fait généralement
défaut. Il fut un temps où il était à
la mode de comparer les frais de stockage
des documents sous leurs formes papier
et numérique, mais cette approche est
dépassée étant donné les fonctionnalités
supplémentaires et primordiales procurées
par le digital.
Nous apportons
des solutions à des besoins
très spécifiques dans
une approche totalement
intégrée
Ceci étant dit, la digitalisation des documents
est une nécessité à bien des niveaux.
Le premier est de rendre le travail plus automatisé,
flexible et intégré en diminuant
les tâches manuelles, souvent répétitives,
ce qui rend le travail de chaque agent de
l’État plus attractif. Dans un monde où
le talent est difficile à attirer, ceci nous
semble être un élément indispensable et
différenciant pour le Grand-Duché. Par
conséquent, ces progrès vont directement
se traduire dans l’amélioration et la simplification
des services aux citoyens et aux
entreprises, rendant ceux-ci plus rapides
et plus adaptés. Ceci est fondamental pour
un Luxembourg plus innovant.
Enfin, cette démarche permettra aux administrations
qui y adhèrent d’assurer la
conformité aux exigences légales et de
renforcer la sécurité des informations
dont elles ont la responsabilité, élément
essentiel pour garantir la confiance dans
le système et accélérer son utilisation
généralisée.
Pour poursuivre la conversation :
PwC Luxembourg
2, rue Gerhard Mercator
L-1014 Luxembourg
www.pwc.lu
1
« The Once Only Principle System : A breakthrough for the EU’s Digital Single Market », https://commission.europa.eu/news/once-only-principle-systembreakthrough-eus-digital-single-market-2020-11-05_en.

15
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4, ZAE – route de Bettel
L-9415 VIANDEN
Tél.: +352 83 41 41 -1
Fax: +352 84 90 10
info@osch.lu
www.osch.lu

16
| SERVICES AU SECTEUR PUBLIC
UN SERVICE
DE COLLECTE
À LA POINTE
Le ramassage des déchets constitue à la fois un premier pas essentiel
à la préservation de l’environnement, et un service indispensable.
C’est l’une des activités principales de la société Ets.
Osch et fils S.à r.l. qui, à l’heure actuelle, collecte les poubelles
d’une trentaine de communes du nord et de l’est du pays. Patrick
Federspiel, responsable du département Déchets, nous présente les
activités de son service qui emploie près d’un quart des collaborateurs
de l’entreprise viandenoise.
Collecter et transporter les déchets
Chaque jour, à six heures du matin, un
ballet de camions flockés Ets. Osch et fils
S.à r.l. se met en marche. Les treize véhicules
de la flotte quittent à tour de rôle
le garage de la société, selon un planning
bien ficelé, pour rejoindre des PME qui lui
confient leurs déchets commerciaux ainsi
que la trentaine de communes du nord et
de l’est du pays qui bénéficie de son service
de collecte en porte-à-porte. L’entreprise
ramasse les sacs-poubelle mais n’en traite
pas le contenu : elle le transporte vers
les lieux de traitement adéquats : « Nous
acheminons les déchets dans les différents
centres de stockage ou de traitement
du Luxembourg ou dans les centres de collectes
et de tri qui acceptent les fractions
recyclées comme le papier, le verre, les dé-

17
chets Valorlux, le métal, le bois, etc. Dans
ce cadre, nous travaillons essentiellement
avec deux syndicats intercommunaux
pour la gestion des déchets : le SIDEC et le
SIGRE », explique Patrick Federspiel.
La charge de travail évolue à mesure que la population
augmente et que le tri des déchets s’intensifie
Les équipes du département Déchets effectuent
entre 40 et 50 collectes par semaine
en moyenne. « À titre d’exemple,
dans certaines communes, nous ramassons
45 tonnes de déchets par tournée »,
précise le responsable.
Bien qu’Ets. Osch et fils S.à r.l. n’enlève
pas les déchets dangereux, elle propose
également la location de conteneurs (de
5 à 15 m 3 ) pour des clients privés, communaux
et industriels. « C’est un service
particulièrement plébiscité par les particuliers
qui réalisent des travaux dans leur
Patrick Federspiel
habitation et qui souhaitent évacuer des
gravats ou qui vident une maison pour la
préparer à la vente, par exemple », indique
Patrick Federspiel.
Des véhicules à la pointe
Soucieuse d’offrir une haute qualité de
service à sa clientèle, l’entreprise recourt
aux équipements les plus récents et appropriés
selon le type de collecte choisi.
Ses véhicules sont notamment munis de
systèmes de pesage des bacs et d’indentification
permettant la mise en pratique
du principe de « pollueur-payeur » inscrit
dans la loi et auquel toutes les communes
doivent se conformer.
« Plus généralement, nous devons veiller
à maintenir notre flotte dans les meilleures
conditions. Notre plus vieux véhicule
affiche 450.000 km au compteur.
C’est relativement peu pour un camion,
mais les nôtres roulent dans des conditions
particulières : les arrêts et redémarrages
réguliers nécessaires à la collecte
éprouvent davantage le moteur. C’est
la raison pour laquelle nous les remplaçons
régulièrement, ce qui nous permet,
par la même occasion, d’être équipés de
modèles toujours plus performants quant
aux émissions de gaz à effet de serre »,
déclare Patrick Federspiel.
En effet, ce département, comme tout
service de transport, est aujourd’hui
confronté à la problématique environnementale
et s’intéresse évidemment
aux motorisations non polluantes. Toutefois,
la transition est actuellement
difficile à envisager. « Les camions qui
participent à la décarbonation de notre
atmosphère ont des capacités encore très
limitées, voire trop limitées pour les activités
de collecte des déchets. De plus,
les camions à entraînement électrique
ou à hydrogène coûtent actuellement le
double voire le quadruple d’un camion
thermique. Sans subventions, nous ne
pourrons pas les déployer dans un futur
proche », remarque le responsable.
Un métier exigeant et qui évolue
À bord de ces véhicules : une trentaine de
chauffeurs et de convoyeurs dont les tournées
sont organisées au siège de la société
par deux collaborateurs. « C’est un travail
réputé difficile, qui souffre d’une mauvaise
image et qui nécessite, comme dans tous
les métiers, de maîtriser des compétences
particulières. Nos chauffeurs ont des
responsabilités : leurs yeux doivent être
partout et surveiller la route, le trafic, les
piétons et les systèmes de caméra arrière.
Certains passages dans des rues étroites
peuvent être dangereux et requièrent une
certaine habileté dans les manœuvres. Les
convoyeurs, quant à eux, manœuvrent et
vident les poubelles de chaque côté de la
rue. Ils doivent faire preuve d’autant plus
de vigilance que le trafic augmente. Tous
les membres de l’équipage doivent faire
attention les uns aux autres et travailler
en équipe », souligne Patrick Federspiel.
De par son caractère essentiel, ce travail
ne connaît pas de répit. « Nos employés
ne bénéficient pas de congés collectifs
puisque les déchets arrivent sans discontinuer,
été comme hiver ; et par tous
les temps : sous la pluie, la neige ou en
pleine canicule, le service doit être assuré
quoi qu’il arrive. Et la charge de travail
évolue elle aussi à mesure que la population
augmente et que le tri des déchets
s’intensifie ! », conclut-il.
LE CHIFFRE
entre
40 Et 50
collectes par semaine
Ets. Osch et fils S.à r.l.
4, ZAE - route de Bettel
L-9415 Vianden
www.osch.lu

18
BRÈVES
MINISTERIELLES
PAR PAULINE PAQUET
MINISTÈRE DE LA PROTECTION
DES CONSOMMATEURS
Promouvoir une consommation plus
durable, tel était le but de la 1 ère édition
des Luxembourg Impact Days. Lors
de la 1 ère journée, les huit lauréats des
appels à projets pour l’innovation sociale
ou l’économie du partage ont été
révélés. Parmi ceux-ci, le projet Sospeso
permet aux clients de la chaîne de
restauration Cocottes d’utiliser leurs
points de fidélité pour financer un
menu à destination d’une personne
défavorisée. Microtarians SARL-S-SIS a
également été récompensée pour son
projet « shared kitchen » qui propose la
mise en location de matériel de cuisine
aux habitants, aux professionnels ainsi
qu’aux demandeurs d’asile hébergés
dans les structures du quartier Stuff
Grünewald.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,
DE LA VITICULTURE ET
DU DÉVELOPPEMENT RURAL
Le 13 juillet, la Chambre des députés
a voté la loi portant sur le soutien au
développement durable des zones rurales,
appelée « loi agraire », pour la
période 2023-2027. Plus d’un tiers de
son budget est consacré à des aides
agro-environnementales en faveur du
climat. Le recours aux nouvelles technologies,
les partenariats stratégiques
avec les secteurs de la recherche ainsi
que le développement de programmes
de conseil agricole figurent parmi les
autres priorités de cette nouvelle loi.
L’enveloppe budgétaire se constitue
de plus de 812 millions d’euros : environ
un quart provient de l’Union européenne
et trois quarts sont pris en
charge par l’État.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Entre le 4 et le 18 juillet, Taina Bofferding,
ministre de l’Intérieur, a procédé
à l’assermentation des collèges des
bourgmestre et échevins élus lors des
élections communales du 11 juin dernier.
Au total, ce sont 86 bourgmestres
et 191 échevins qui ont prêté serment.
Parmi ceux-ci, moins de 20% des bourgmestres
et à peine plus de 24% des
échevins sont des femmes. Si la totalité
des représentants communaux
n’a pas encore été assermentée, ces
chiffres sont déjà en hausse : avant les
élections, on comptait 15% de femmes
bourgmestres et 16% d’échevines. La
parité n’est toujours pas de mise, mais
la progression est, elle, bien enclenchée.
Source : SIP
MINISTÈRE D’ÉTAT
Les 11 et 12 juillet, le Premier ministre
Xavier Bettel, accompagné de François
Bausch, ministre de la Défense, et Jean
Asselborn, ministre des Affaires étrangères
et européennes, s’est rendu au
Sommet de l’OTAN à Vilnius. À cette
occasion, il a réaffirmé le soutien du
Luxembourg à l’Ukraine. Jusqu’à présent,
le pays a livré des équipements
militaires létaux et non létaux d’une
valeur de 90 millions d’euros à l’armée
de Volodymyr Zelensky. Au total, 127,4
millions d’euros de matériel sont sous
contrat. Xavier Bettel a également souligné,
lors du Conseil OTAN-Ukraine qui
s’est réuni pour la première fois, «que
le Luxembourg soutenait l’adhésion de
l’Ukraine à l’OTAN ».
Source : SIP
MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION
Marc Hansen, ministre délégué à la
Digitalisation, a réuni la presse le 13
juillet dernier afin de fêter le 15 e anniversaire
du portail Guichet.lu ! Celui-ci
voit en effet le jour en 2008. Il réunit
alors pour la première fois l’ensemble
des informations nécessaires pour effectuer
des démarches administratives
étatiques et facilite ainsi grandement
la vie des citoyens et des entreprises.
Cinq ans plus tard, son espace transactionnel
devient MyGuichet.lu et, en
2021, une application mobile est créée.
Aujourd’hui, Guichet.lu et MyGuichet.lu
figurent parmi les portails les plus populaires
au Luxembourg et ont largement
contribué à hisser le pays sur le
podium du eGovernment Benchmark
2022 de la Commission européenne.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Forts du succès rencontré par le premier
appel à projets photovoltaïques
pour bénéficier d’aide à l’investissement
en 2022, le ministère de l’Économie et le
ministère de l’Énergie et de l’Aménagement
du territoire ont décidé de réitérer
l’initiative. L’objectif est de développer
l’autoconsommation des entreprises en
les incitant à mettre en place et à exploiter
des centrales photovoltaïques. Doté
d’un budget maximal de 20 millions
d’euros répartis en quatre lots, l’appel
à projets est ouvert du 15 juillet au 31
octobre 2023. En outre, deux webinaires
gratuits sont organisés par Luxinnovation
les 14 et 21 septembre afin d’informer
les intéressés sur toutes les modalités
pratiques de l’appel.
Source : SIP

19
Fort de 120 ans
d’expérience dans le
traitement et le recyclage
de matériaux pierreux
au Luxembourg
CLOOS SA
33, Route de Belval
L-4024 Esch-sur-Alzette
Tél. : 57 03 73 1
www.cloos.lu

20
| ACTUALITÉS COMMUNALES
PRENDRE SOIN
DE SES HABITANTS,
PETITS ET GRANDS
Le 11 juin dernier, les habitants de Contern ont fait le choix de redonner
leur confiance à leur bourgmestre, Marion Zovilé-Braquet.
Cette dernière, qui rempile ainsi pour un nouveau mandat, s’investit
dans le bien-être et la protection de sa population. En ce sens,
elle a entrepris de nombreux projets visant à sécuriser la commune
tout en développant la mobilité douce et en verdissant ses paysages.
Interview.
Vous avez été réélue et entamez votre
2 e mandat. Quelles sont vos impressions
et quels dossiers traiterez-vous
en priorité ?
Je suis très heureuse et fière que les
Conternois m’aient accordé leur confiance
une nouvelle fois. Cela prouve que le travail
que j’ai accompli ensemble avec le
collège échevinal et le conseil communal
durant ces dernières années a porté ses
fruits et a satisfait nos citoyens, bien qu’il
soit loin d’être fini ! Il nous reste assurément
beaucoup de défis à relever pour développer
la qualité de vie au sein de notre
commune.
Notre objectif premier sera de rattraper
le retard accumulé pour la construction
de l’école, de la maison relais et du hall
sportif. Le chantier de ce dernier sera, je
l’espère, entamé au mois de septembre
après les congés collectifs et les deux
autres commenceront en fin d’année.
Pour assurer la prise en charge de tous
les enfants, nous allons installer deux
pavillons à côté de la maison relais actuelle,
ce qui permettra une augmentation
de nos capacités d’accueil devenue
indispensable au vu du nombre de
familles en constante hausse sur notre
territoire. Tout ceci se fera après l’analyse
de l’Institut national du Patrimoine
archéologique (INPA) qui effectuera
des fouilles avant l’installation des
pavillons.
En parallèle, nous souhaitons accélérer
la rénovation du centre du village. Cela
comprend notamment la transformation
de la Conter Stuff, située sur la place centrale,
pour y accueillir, entre autres, une
micro-brasserie, une grande salle pour la
bibliothèque de la BD, un restaurant ou
encore une salle de réception. Depuis un
moment, des travaux dans la rue principale
sont en cours afin d’y limiter la vitesse
à 30 km/h et d’en agrandir les trottoirs.
Nous avions pensé installer en outre
une allée d’arbres de chaque côté de la
chaussée, ce qui aurait permis de rafraîchir
la route et de la verdir, mais l’idée ne
pourra malheureusement pas être concrétisée
comme prévu, les installations souterraines
étant trop nombreuses. Nous
cherchons actuellement des solutions
pour laisser tout de même place à la nature.
Nous étudions notamment l’option
des bacs de plantes hors-sol, mais n’avons
actuellement aucune certitude sur sa faisabilité.
Ce qui est toutefois bel et bien
mis en route, c’est l’aménagement d’îlots
de verdure aux entrées de la zone 30. Intégrer
la nature au paysage de notre commune
me tient véritablement à cœur pour
développer le bien-être de nos habitants.
Qu’en est-il de la mobilité dans les
autres localités de la commune de
Contern ?
Le prochain dossier que nous mettrons
sur la table est celui de l’axe principal de
Moutfort : la rue de Medingen. Celle-ci
était encore il y a peu la propriété de l’État ;
toute modification de la voirie relevait
donc de la responsabilité de l’Administration
des ponts et chaussées. Puisqu’il
devenait urgent d’y apaiser le trafic très
dense, nous avions demandé d’échanger
cette rue contre le Soibelwee, une voie
perpendiculaire à celle-ci au cœur du village,
afin d’en devenir propriétaires. Après
plusieurs années d’attente, notre souhait a
finalement été exaucé puisque le gouvernement
a donné son accord. Nous organiserons
donc prochainement des réunions
avec la population pour que cette dernière
puisse participer activement à la transformation
du centre de sa localité. Je tiens véritablement
à rassembler les habitants et à
leur donner la parole, car un bourgmestre
doit avant tout répondre à leurs besoins.
Dans le but de prendre une mesure assez

21
Marion Zovilé-Braquet
rapide pour freiner la vitesse inappropriée
de beaucoup de voitures empruntant cette
route, j’aimerais dans une première phase
y installer des coussins berlinois.
Je tiens véritablement
à rassembler les habitants
et à leur donner la parole car
un bourgmestre
doit avant tout répondre à
leurs besoins
Oetrange fait aussi l’objet de considérations
en matière de mobilité. Son croisement
principal – entre la rue de Moutfort
et la rue de Canach – a besoin d’être rénové,
en particulier en ce qui concerne ses
feux de signalisation. Ces derniers sont
si anciens qu’il n’existe plus de pièces de
rechange, ce qui poserait problème en
cas de panne. L’axe est particulièrement
emprunté, surtout durant les heures de
pointe, il devient donc indispensable de
les remplacer par des feux modernes et
intelligents. Nous avons fait la demande
à l’Administration des ponts et chaussées
il y a cinq ans et demi et nous attendons
encore une réponse, mais nous ne perdons
pas espoir et allons continuer d’insister
sur l’urgence de cette installation auprès
de l’Administration.
Vous souhaitez également développer
le réseau cyclable…
Tout à fait ! Nos préoccupations en matière
de mobilité visent à la fois la sécurisation
de nos villages et le développement de la
mobilité douce. En ce sens, nous collaborons
notamment avec la commune de Hesperange
depuis plusieurs années pour relier
nos territoires par des pistes cyclables.
Toutefois, pour donner vie à notre projet,
nous devons faire face à plusieurs défis
de taille : protéger la faune et la flore et
assurer la sûreté des pistes. Nous travaillons
activement avec un bureau d’études
afin de trouver des solutions. En ce qui
concerne le premier, nous avons élaboré
un parcours qui présente le moins d’impact
possible sur l’environnement. Lors de
notre dernier rendez-vous au ministère, le
plan a été refusé et nous recommençons
donc le travail. Afin de pouvoir planifier
une seconde piste cyclable entre Contern
et Hesperange, nous avons récemment
acheté une parcelle, dernière pièce manquante,
qui permettra de rehausser le chemin
et, ainsi, de réaliser notre projet.

22
©XXA Architecture
De nombreuses familles vivent dans
votre commune. Est-ce pour cette raison
que vous souhaitez renforcer la sûreté
de vos routes ?
Cela pèse en effet beaucoup dans la balance.
Je suis moi-même mère de famille
et, par conséquent, très sensible à la sécurité
de nos enfants. Par exemple, nous
entamerons bientôt la planification d’un
chemin réservé aux cyclistes et aux piétons
reliant le quartier résidentiel « Op
der Haangels », qui n’est pour le moment
accessible que depuis la route principale,
à la rue de Syren, où se trouve l’école centrale
Um Ewent et le hall sportif.
©BALLINIPITT
Parc intergénérationnel, rue du Luxembourg
École Um Ewent
En outre, nous préparons la modification
de l’aire de jeux de la rue du Luxembourg.
Celle-ci se trouve pour le moment
au bord de la chaussée. Afin de l’éloigner
du trafic et des risques qui y sont liés, et
pour connecter le nouveau quartier « an
de Päschen » et la rue principale, nous
souhaitons créer un grand parc intergénérationnel
avec plusieurs aires de jeux
sur le terrain se trouvant juste derrière et
qui fait désormais partie des propriétés
communales. À la place de l’emplacement
actuel, nous envisageons de construire
deux résidences de seize appartements à
prix abordable. Les plans sont prêts, mais
il faut désormais attendre les résultats
d’une étude d’impact environnemental
qui est en cours.
©BALLINIPITT
Hall sportif
Administration communale de Contern
4, Place de la Mairie
L-5310 Contern
www.contern.lu

23

24
| ACTUALITÉS COMMUNALES
FAIRE BRILLER
LA « PERLE DE
LA MOSELLE »
Nichée à l’est du pays, dans la Moselle luxembourgeoise, Remich
est entourée de vignobles et attire chaque année de nombreux visiteurs
pour ses promenades, ses espaces naturels et son patrimoine
culturel et viticole. En déployant des projets comme le masterplan
« Réimeich 2035 », son bourgmestre, Jacques Sitz, a contribué à
l’amélioration du bien-être de ses citoyens et à rendre la « Perle de
la Moselle » plus brillante qu’elle ne l’était déjà. Réélu après les élections,
il nous fait part de sa vision du futur de Remich.
Jacques Sitz
Pouvez-vous présenter brièvement la
commune de Remich ?
Remich est une commune touristique de
la Moselle luxembourgeoise. Agréable et
entourée par les vignes et les forêts, elle
attire chaque année de nombreux visiteurs.
Ceux-ci peuvent à la fois visiter la
ville, se promener sur l’esplanade unique
au Luxembourg, flâner le long de la Moselle,
boire un verre sur les terrasses avec
vue sur le fleuve ou encore découvrir nos
vignobles ainsi que notre patrimoine
culturel.
Quels sont les initiatives et les projets
que vous déployez dans votre commune ?
Mon équipe et moi-même avons démarré
notre premier mandat avec un programme
destiné à développer Remich, notamment
en établissant un masterplan, « Réimech
2035 », en partie dédié à l’optimisation
des infrastructures communales et, en
parallèle, en construisant un nouveau
campus scolaire. J’ai été réélu lors des dernières
élections et nous poursuivons ces
objectifs.
Ce masterplan a été développé avec le
soutien de la population, des clubs, des
associations et de professionnels des
structures éducatives pour proposer une
stratégie qui réponde aux besoins de nos
habitants. Le campus s’étendra sur 14.500
m 2 et comprendra plusieurs bâtiments
dont une crèche et une structure d’accueil
pour le précoce, une maison relais,
des locaux administratifs et un espace de
conférence, une bibliothèque, une cantine
avec cuisine, une école fondamentale (cycles
1 à 4) pouvant accueillir jusqu’à 550
enfants, un hall sportif avec un double terrain
de sport de plus de 1.000 m 2 , un hall
de tennis de table et un parking souterrain
avec une capacité de 80 emplacements. Le
campus est actuellement en phase de planification
finale. Les travaux démarreront
d’ici quelques mois et se dérouleront en
plusieurs étapes pour une durée qui oscillera
entre six et huit ans.
Ce projet nous permet de rassembler tous
les services éducatifs sur un seul et même
site. De notre point de vue, éparpiller ces
structures dans la commune était une
aberration. L’école qui se situe aujourd’hui

25
près de la route nationale n’est plus sécurisée
en raison des dangers liés au trafic.
La maison relais actuelle, mise en service
en 2014, est déjà trop petite. Quant
à la crèche qui se situe dans un bâtiment
vis-à-vis de la maison de retraite, elle
devrait être démolie car le bâtiment est
très ancien.
©architecture + aménagement S.A.
Les architectes du cabinet Architecture +
Aménagement ont misé sur la durabilité,
l’écologie et l’innovation pour remporter
le concours. Le nouveau campus a en effet
été conçu pour répondre aux problématiques
environnementales et énergétiques
actuelles, car les infrastructures seront
construites de façon hybride : en béton
et en bois. Les terres qui seront excavées
pourront même servir à la fabrication de
briques ! Le projet a aussi été pensé pour
sa future déconstruction selon le principe
d’économie circulaire.
En quelques mots, quels sont les autres
projets qui entrent dans le cadre de
« Réimech 2035 » ?
Nous souhaitons promouvoir la mobilité
douce avec la création d’un réseau de
chemins pédestres et cyclables au centre
de la ville. Nous établirons également une
connexion piétonne entre l’esplanade et
le parc Brill pour permettre aux touristes
de découvrir la vieille ville, ses ruelles anciennes
et ses lieux magnifiques. Toujours
en matière de mobilité, nous avons opté
pour le concept de décentralisation des
parkings pour libérer le centre des voitures
et ainsi le revitaliser.
De plus, notre commune dispose de deux
points d’intérêts complémentaires : la
Place Dr. F. Kons, ancrée dans le tourisme
et l’événementiel, et la Place de la Résistance
qui est plutôt perçue comme étant
le centre administratif de Remich. Notre
objectif est de renforcer l’identité de chacune
d’elles.
Qu’en est-il des travaux prévus pour
l’esplanade ?
La première phase du projet démarrera
à la fin des vacances d’été. Le chantier
s’étendra de la cave Saint-Martin
jusqu’au centre de Remich. Une fois cette
Nouveau campus scolaire Gewännchen
partie terminée, nous engagerons la deuxième
étape de travaux, à savoir la protection
face aux grandes crues : du centre
vers Bech-Kleinmacher. Puis, la troisième
phase de rénovation pourra débuter et se
déploiera jusqu’à la maison de retraite.
Établir un masterplan,
« Réimech 2035 », en partie
dédié à l’optimisation
des infrastructures
communales et, en parallèle,
construire un nouveau
campus scolaire
Ces projets sont néanmoins soumis à
diverses contraintes budgétaires…
90% de nos recettes proviennent du
fonds de dotation globale des communes.
La nouvelle école sera notre priorité.
D’autres projets, en phase d’avantprojet
sommaire (APS), comme le parking
« op der Millen » avec des logements abordables,
seront étudiés, optimisés et définis
en fonction du budget restant. Cette
analyse financière indispensable à notre
développement sera effectuée en octobre.
Le bâtiment qui abrite la maison
communale sera rénové. Pouvez-vous
nous en dire plus ?
L’infrastructure existe depuis plusieurs
décennies. Elle ne répond logiquement
plus aux exigences actuelles en
matière d’énergie ou d’aménagement.
Nous avons récemment changé le matériel
informatique de l’ensemble de nos
employés communaux… mais les nouveaux
équipements performants sont
freinés par les problèmes de réseaux
que rencontre cette ancienne bâtisse.
Par respect de l’architecture ancienne,
celle-ci sera entièrement réaménagée à
l’intérieur et mise aux normes à tous les
points de vue.

26
©Maë Sistermann
Nouvelle aire de jeux au Parc
Jeannot Belling (anc. Parc Brill)
©Maë Sistermann
©Marc Barthélemy
Rita Wallerich, Jacques Sitz et Jean-Paul Kieffer
Le défi de ces prochaines
années sera de maintenir
et d’améliorer la cohésion
sociale au sein
de notre commune
Les travaux de rénovation démarreront
en fin d’année pour une durée de deux
ans. Durant cette période, nous déménagerons
dans un bâtiment où se trouvait
une banque, qui est située aujourd’hui
à Mondorf-les-Bains à quelques mètres
de l’administration communale actuelle.
Nous louerons l’emplacement à son propriétaire
pour nos besoins le temps des
travaux. L’ensemble de nos services sera
accessible à nos concitoyens qui auront
toujours la possibilité de profiter des
places de stationnement existantes.
À plus long terme, si le budget le permet,
nous pourrions envisager de créer
une annexe en lieu et place de la cour
de récréation qui jouxte notre maison
communale.
Quels sont les futurs défis que devra relever
Remich ?
La conjoncture et les crises que nous avons
connues ces dernières années, comme
celles du Covid-19, de la guerre entre
l’Ukraine et la Russie ou de l’énergie, ont
ralenti nos projets, mais nous avons tout
de même mis en place des initiatives intéressantes
pour l’avenir de notre commune.
Notre localité compte 90 nationalités. Elle
est passée de 3.700 citoyens en 2017 à
4.100 aujourd’hui mais a connu un changement
de population avec presque 700
familles qui ont déménagé ailleurs et 700
autres qui se sont logiquement installées
chez nous. Le défi de ces prochaines années
sera de maintenir et d’améliorer la
cohésion sociale au sein de notre commune.
Celle-ci est fragile et il est indispensable
de travailler jour après jour sur
cet aspect pour continuer à bien vivre ensemble
à Remich.
©WW+
Nouveau parcours fitness
Place Dr F. Kons
Administration communale de Remich
B.P.9
L-5501 Remich
www.bierger.remich.lu

BRÈVES
COMMUNALES DE L’EST
PAR PAULINE PAQUET
BEAUFORT
La Cour administrative a annoncé
dans un arrêté le 4 juillet dernier que
les citoyens de Beaufort devraient se
présenter de nouveau aux urnes le 8
octobre prochain. En effet, elle a jugé
recevables et justifiés les recours introduits
par la ministre de l’Intérieur,
Taina Bofferding, une électrice et les
onze candidats de la liste « Är Lett ».
Ceux-ci révélaient que l’un des élus ne
remplissait pas les conditions d’éligibilité
prévus par la loi électorale, à savoir
qu’il n’avait pas sa résidence habituelle
pendant au moins six mois dans
la commune de Beaufort au moment
du dépôt de sa candidature le 12 avril
2023.
Source : beaufort.lu
BECH
Le 11 juin 2023 restera dans les annales
de la commune de Bech ainsi que
de l’histoire des élections communales
luxembourgeoises. À cette date, les 949
électeurs bechois inscrits se sont rendus
aux urnes pour élire leur nouveau
bourgmestre et c’est Jill Goeres qui a
obtenu la majorité avec 394 voix. Elle
a particulièrement créé la surprise à la
fois intra et extramuros puisque l’élue
est âgée de seulement 20 ans, ce qui lui
vaut d’être la plus jeune bourgmestre
du pays. Si elle s’est encore abstenue
de détailler ses projets, un vent de
nouveautés va assurément souffler sur
la petite commune de l’est du Grand-
Duché.
Source : SIP
ECHTERNACH
Dans le cadre du « Uergelsummer » (été
d’orgue), la Basilique d’Echternach avait
accueilli une première série de concerts
au printemps intitulée « Uergel Punkt
12 ». Cet été, elle sera à nouveau le lieu
de manifestations musicales : « Les Ballades
du Carillon ». Ainsi, chaque vendredi
du 28 juillet au 18 août, des musiciens
du Luxembourg (Jos Majerus),
d’Allemagne (Thorsten Pech et Stefan
Madrzak) et de Pologne (Krzysztof Ostrowski)
se produiront. L’entrée est
fixée à 15 euros pour le tarif plein, 10
euros pour les tarifs réduits et est gratuite
pour les moins de 13 ans.
Source : echo.lu
GREVENMACHER
En partenariat avec Visit Moselle, la Ville
de Grevenmacher organise deux soirées
« Sunset Cinema ». Cet événement,
qui se tiendra le vendredi 11 et le samedi
12 août, permettra aux habitants
et visiteurs de la commune de profiter
d’une expérience de cinéma en plein
air. Au programme : Top Gun Maverick
(en anglais sous-titré allemand) pour
le premier jour et Ratatouille (en allemand)
pour clôturer le week-end. Le
grand écran sera tendu au Maacher
Beach à côté du parking Laangwiss. Les
portes ouvriront à 19h30, la projection
commencera à 21h15 et l’entrée sera
totalement gratuite.
Source : echo.lu
JUNGLINSTER
Après de longues recherches, René
Link (auteur de « L’argent de nécessité
luxembourgeois de la Première guerre
mondiale ») et Francis Dahm ont terminé
leur livre « Handwerk und Handel in
der Gemeinde Junglinster » en langue
allemande. Cet ouvrage retrace l’évolution
du savoir-faire artisanal et du
commerce dans la commune fusionnée
de Junglinster/Rodenbourg aux 19 e
et 20 e siècles. Lors de la remise du livre
le 4 juillet dernier, le collège des bourgmestre
et échevins a remercié les deux
auteurs pour leur précieux travail. L’ouvrage
est en vente à l’administration
communale au prix de 55 euros.
Source : junglinster.lu
SCHENGEN
La vallée de la Moselle est particulièrement
reconnue pour son savoir-faire
viticole. Afin de découvrir ce dernier
d’une manière originale, se tiendra la
première édition du Wine Culture Enjoy.
Organisé par Visit Moselle en partenariat
avec les sites et acteurs culturels locaux,
l’événement se déroulera les 5 et
6 août prochains. Le premier jour sera
consacré à la lecture de romans policiers
dans une cave voûtée de la Distillerie
Zenner à Schengen. Les participants
pourront profiter du récit en dégustant
un verre de crémant et une collation. Le
programme complet est disponible sur
le site de la manifestation.
Source : visitluxembourg.com

28
| ACTUALITÉS COMMUNALES
FRISANGE MISE
SUR LA CONTINUITÉ
Sans étiquette politique, Roger Beissel, bourgmestre de Frisange,
a été réélu à la tête de la commune lors des dernières élections.
Sa liste « Är Equipe » a même conservé ses sièges pour ce second
mandat. Il présente son équipe et revient sur les principaux axes
de travail destinés à développer et améliorer la qualité des services
offerts aux citoyens.
jeux ou d’activités. Nous souhaitons également
produire une carte qui indique
l’emplacement de ces espaces récréatifs,
mais également de nos pistes cyclables et
de nos parcours pédestres et fitness. De
cette façon, nos citoyens auront connaissance
de tous les points d’intérêts de notre
commune », explique le bourgmestre.
Une équipe remaniée
« La période électorale est toujours un
moment fort en suspense. Personne ne
peut prédire avec certitude les résultats
des votes. Puis, le verdict tombe. Cette
année, nous avons perdu quelques pourcentages
dans la globalité, mais nous
avons gardé nos cinq sièges. Les grands
partis, à savoir le DP, le CSV et le LSAP,
ont conservé chacun deux sièges. Deux
personnes de mon équipe ne se sont pas
représentées pour des raisons personnelles.
Il fallait donc chercher de nouveaux
candidats pour m’accompagner »,
explique Roger Beissel, le bourgmestre
de Frisange. Carlo Heuertz et Claudio
Mongelli lui sont tous deux restés fidèles.
« Ils étaient déjà dans le conseil communal
auparavant mais ont été rejoints par
Kim Kartheiser et Charles Wirtgen ». Ces
deux nouveaux visages de la commune de
Frisange n’ont aucune expérience en politique,
mais ont été séduits par l’idée de
développer la ville et les services qu’elle
offre aux citoyens.
Les grands projets d’infrastructures comme
la nouvelle école ou la nouvelle maison
communale – qui sera inaugurée en septembre
prochain – sont tous en cours de
réalisation. Le collège des bourgmestre et
échevins peut ainsi se concentrer sur les
autres petits projets qui améliorent, eux
aussi, la qualité de vie.
Cap sur la jeunesse
Ce vent de fraîcheur au sein de l’équipe
de Frisange insuffle de nouvelles ambitions
à Roger Beissel. « L’arrivée de Kim
Kartheiser m’aidera à développer un
programme enrichi pour la jeunesse. En
effet, la jeune femme de 27 ans travaille
dans l’éducation. Son expérience auprès
des plus jeunes me permet d’appréhender
les problématiques pour mieux les résoudre
grâce à divers initiatives », dévoile
le bourgmestre. Ce dernier souhaitait
créer une maison des jeunes à Frisange
lors du précédent mandat. « Je n’avais
malheureusement pas réussi à lancer ce
projet. Je suis aujourd’hui ravi de pouvoir
le concrétiser car la réalisation d’une
telle infrastructure me tient particulièrement
à cœur », poursuit-il. Ce bâtiment
était prévu à Aspelt, à côté de l’arrêt de
bus, en lieu et place d’un chalet vétuste
autrefois dédié au club des jeunes. « Nous
resterons sans doute sur cette première
idée car le lieu est bien desservi pour les
enfants d’Hellange et de Frisange. De
plus, un éducateur travaillera quotidiennement
sur place », précise Roger Beissel.
Autre programme pour la jeunesse : l’entière
rénovation des différentes aires de
jeux pour les enfants frisangeois. « Nous
souhaitons les diversifier et surtout les
rendre plus esthétiques. Chacune de ces
aires aura ses spécificités en matière de
En parallèle, Roger Beissel envisage la
construction d’un terrain multisport qui
se situera à côté du hall sportif.
Réaliser une maison
des jeunes me tient
particulièrement
à cœur
Des projets pour le troisième âge
Le bien-être des Frisangeois les plus âgés
fait aussi partie des priorités du bourgmestre.
« Nous démarrerons la construction
d’une crèche pouvant accueillir 60
enfants. À côté de celle-ci, nous prévoyons
l’édification d’un foyer de jour pour les
seniors. Notre but est d’amener un lien
intergénérationnel quelques heures ou
jours dans la semaine. Ce projet s’installera
sur le terrain de l’ancien presbytère
à Aspelt. La cantine de la nouvelle maison
relais produira 700 menus par jour et
pourra donc être utilisée pour ravitailler
notre service de repas sur roue », explique
Roger Beissel. Le collège des bourgmestre
et échevins souhaite également faire évoluer
ses offres pour son club senior grâce

29
De gauche à droite : Carlo Raus (échevin; DP), Carlo Heuertz (échevin; Är Équipe), Kim Kartheiser
(conseiller ; Är Équipe), Roger Beissel (bourgmestre ; Är Équipe), Charles Wirtgen (conseiller ; Är Équipe),
Claudio Mongelli (conseiller ; Är Équipe), Samantha Hutmacher (conseiller ; DP), Luc Meyer (conseiller ; CSV),
Yves Gaffinet (conseiller ; LSAP), Claude Courtois (conseiller ; CSV), Guy Bingen (conseiller, LSAP)
à divers services de proximité. « Ceux-ci
sont encore perfectibles. Nous réfléchissons
à des solutions pour d’aider davantage
nos aînés en matière de jardinage ou
de nettoyage par exemple ».
Nous réfléchissons à
des solutions pour aider
davantage nos aînés
en matière de jardinage
ou de nettoyage par exemple
Enfin, Roger Beissel espère maintenir
la vie associative attractive. « Près de
40 associations sont actives dans notre
commune. Celles-ci sont indispensables
pour la vie locale mais nous manquons
de volontaires. Il s’agira de trouver des
leviers pour attirer et aider les asbl »,
conclut-il.
LE CHIFFRE
40
le nombre d’associations actives
à Frisange
Administration communale de Frisange
10, Munnerëferstrooss
L-5750 Frisange
www.frisange.lu

30
| ACTUALITÉS COMMUNALES
UN MÊME
CHOIX
POUR UNE
NOUVELLE
VILLE
David Viaggi

31
Les résultats sont tombés : la
commune de Bissen a redonné
sa confiance à David Viaggi qui
rempile ainsi pour un second
mandat. Bourgmestre depuis
2019, il a su prouver à sa population
que sa priorité était la
qualité de vie et le développement
de la ville. À l’aube de ces
six prochaines années, l’élu fait
le point sur ses objectifs et ses
projets à venir. Interview.
Vous voilà une nouvelle fois à la tête de
votre commune…
En effet, la population a manifesté son
contentement par rapport aux projets
mis en place lors de ces dernières années
et nous a offert presque 70% de ses voix.
Cela me réjouit à plus forte raison que
nous avons dû gérer de nombreuses crises.
Cette réélection prouve que nous avons
été capables de continuer à répondre aux
besoins de nos citoyens malgré la conjoncture
difficile. Le succès est d’autant plus
grand que nous avons obtenu trois sièges
supplémentaires au conseil communal en
passant de cinq à huit (sur onze au total).
Je suis donc particulièrement heureux de
cette belle progression.
Quels sont vos projets pour ce nouveau
mandat ?
Les deux dernières années ont permis de
réaliser les études nécessaires pour créer
la commune moderne et dynamique que
nous souhaitons. Le premier chantier que
nous entamerons est l’extension de l’école
primaire. Sa toiture doit être rénovée et
nous avons décidé d’en profiter pour l’enlever
et y construire un troisième étage à
la place, celui-ci étant devenu indispensable
pour accueillir tous les élèves de la
commune. Cette future surface permettra
d’intégrer à la structure actuelle quatre
classes, deux salles d’appui, des espaces
administratifs et des sanitaires. Le projet
s’accompagnera d’une mise en conformité
des autres étages de l’école, d’une nouvelle
entrée adaptée aux PMR et d’une modification
des espaces extérieurs. À partir de
la prochaine rentrée académique et pour
le temps des travaux, une construction
modulaire provisoire sera installée sur le
Nous souhaitons que les jeunes participent
activement aux décisions communales ; le service jeunesse
devra donc communiquer leurs besoins et faire entendre
leur voix
parking situé en haut de la rue de la Gare.
L’extension de l’école primaire libérera de
la place dans un bâtiment voisin qui pourra
ainsi accueillir la maison relais.
Le développement exponentiel de la commune
exige aussi l’augmentation des capacités
d’accueil de la crèche. Une annexe
sera donc construite pour créer 45 à 55
places supplémentaires et, dans un souci
d’écologie et d’harmonie avec le bâtiment
existant, elle sera érigée en bois.
Notre objectif consiste à repenser l’aménagement
de la ville pour rassembler les
activités de même type et revitaliser le
centre, le tout permettra d’accroître la
qualité de vie de nos habitants. À l’aide
de la participation active de ceux-ci, nous
avons fait le choix d’effectuer une transformation
totale de la Place de l’Immigration
située au cœur de la ville. Celle-ci
impliquera entre autres la modification
de la voirie pour interdire le passage des
voitures, l’implantation de divers espaces
verts et la création de nouveaux bâtiments
administratifs accompagnés de petits
commerces. Les travaux seront entamés
lors de ce mandat et la réalisation de ce
projet d’envergure est estimée à 35 millions
d’euros.
Le réaménagement du centre inclura également
la création de logements à coût
modéré et d’habitations pour jeunes. Un
© Atelier du Pont, Decker, Lammar & Associés
nouveau PAP sera prochainement voté
prenant en compte le développement de
notre offre en la matière. Le but est véritablement
d’écouter chaque Bissenois et
de répondre aux besoins de chacun d’eux.
Que prévoyez-vous pour les jeunes
Bissenois ?
Dans l’exercice de mes fonctions, j’ai malheureusement
constaté que les adolescents
et les adultes ne se rencontraient
que trop peu au sein de notre commune.
Pour répondre à cette problématique, nous
voulons créer un service totalement dédié
à nos jeunes citoyens. Le service aura la
tâche de resserrer les liens entre ces derniers
et leurs aînés. L’objectif est d’améliorer
significativement la prise en charge de
cette partie de la population et de lui permettre
d’organiser des événements pour
s’impliquer dans la vie communautaire.
Nous souhaitons également que les jeunes
participent activement aux décisions
communales. Pour ce faire, le service administratif
qui leur sera prochainement
consacré devra communiquer leurs besoins
et faire entendre leur voix.
La dernière fonction du service jeunesse
sera d’assurer un accompagnement efficace
en matière d’orientation scolaire et
professionnelle. Cela pourra se faire par le
Nouvelle Place de l’Immigration

32
Nouvelle maison des jeunes
biais de rencontres ou de journées de formation
par exemple.
La gestion de l’eau vous avait beaucoup
occupé lors de votre dernier mandat.
Qu’en est-il pour le nouveau ?
Nous avons effectivement déjà accordé
une attention importante à cette ressource
essentielle lors de ces dernières
années. Pour celles à venir, l’objectif sera
la mise en place concrète de nos ambitions.
Ainsi, la construction d’un nouveau
bassin d’eau potable sera prochainement
lancée et permettra de remplacer l’actuel
qui se fait vieillissant et dont l’avenir n’a
pas encore été défini. Ce dernier est une
infrastructure enterrée d’une capacité de
250 m³, ce qui devient trop peu pour notre
population se rapprochant des 3.500 âmes.
Le futur bassin prendra la forme d’un château
d’eau divisé en trois compartiments.
Il augmentera les capacités de stockage à
1.000 m³ avec une réserve de 500 m³.
En ce qui concerne les risques d’inondation
particulièrement élevés dans notre
commune traversée par l’Attert, nous
travaillons pour le moment à l’élaboration
d’un cahier des charges avec l’aide
de l’Administration de la gestion de l’eau
pour revoir toutes nos mesures anti-crues.
Celles-ci comprendront certainement,
une fois revues, la rénovation des zones
à risque, en collaboration avec un bureau
d’ingénieurs allemand spécialisé dans ce
type de problématique, ou encore un volet
concernant les fortes pluies de plus en
plus fréquentes.
Nous ne manquons guère
de projets pour ces prochaines
années, le défi sera
de coordonner chacun d’eux
afin de préserver
le bien-être de nos citoyens
Nous ne manquons donc guère de projets
pour ces prochaines années, le défi sera
de coordonner chacun d’eux afin de préserver
le bien-être de nos citoyens le plus
possible.
LE CHIFFRE
35 millions
budget estimé pour
la transformation du centre-ville
Administration communale de Bissen
1, rue des Moulins
L-7784 Bissen
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33
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34
| ACTUALITÉS COMMUNALES
STRASSEN MISE
SUR LA PARTICIPATION
CITOYENNE
Impliquer les citoyens dans la prise de décision et dans la réalisation
des projets d’avenir fait partie des priorités du collège des
bourgmestre et échevins de Strassen. En avril dernier, les élus ont
invité les habitants à une réunion concernant le réaménagement
du centre-ville. Nico Pundel, bourgmestre, revient sur son déroulement
et présente les nombreux autres projets de sa commune dans
le cadre de la stratégie « Strassen 2030 », également établie grâce à
la participation des citoyens.
Pouvez-vous présenter la commune de
Strassen en quelques mots ?
Strassen est nichée au centre du pays, à
quelques kilomètres de la capitale. Géographiquement
bien située, elle compte
aujourd’hui 10.500 habitants. Parmi eux,
61% sont des résidents étrangers. Notre
commune s’est fortement développée ces
dernières décennies, si bien qu’elle se
classe en 12 e position parmi les plus peuplées
alors qu’elle est l’une des plus petites
du Luxembourg en superficie. Il fait
bon vivre à Strassen, même si des pistes
d’amélioration sont toujours à l’étude !
Quels sont les projets phares menés
actuellement par votre commune,
notamment ceux qui entrent dans le
cadre de « Strassen 2030 » ?

35
Depuis environ six ans, nous travaillons
sur le développement du centre de
Strassen, s’étendant de la route d’Arlon
jusqu’au centre aquatique « Les Thermes »,
qui fait partie de notre stratégie « Strassen
2030 ». Le terrain de football se trouvant
juste derrière notre administration communale
sera remplacé par une école et
une maison relais pouvant accueillir 450
élèves. Le projet a été planifié et remporté
par le cabinet BFF… de l’architecte Tom
Beiler. Cette infrastructure sera dédiée aux
élèves du cycle 1.
Nous nous devions donc d’établir de nouvelles
infrastructures pour les footballeurs.
Nous avons planifié la construction
de deux terrains près du centre aquatique
: l’un avec une pelouse hybride et
une tribune pouvant accueillir 350 personnes
et l’autre avec un revêtement syn-
Nico Pundel
Réunir et écouter les doléances de nos citoyens au sujet
du réaménagement du centre de Strassen nous tenait
à cœur
thétique. Ces chantiers ont déjà démarré.
Le ministre des Sports, Georges Engel, a
donné le premier coup de pelle le 19 avril
dernier ! Dès lors que le premier match de
football sera joué sur le nouveau terrain,
nous pourrons démarrer la construction
de l’école, si tout va bien, en 2025.
Un peu plus loin, là où se trouve déjà le
terrain de beach-volley, nous souhaitons
aménager une zone entièrement dédiée à
la jeunesse. Nous avons déjà voté la création
d’un skate-park qui sera établi dans
cette zone, ainsi qu’un centre pour les
jeunes Strassenois avec une salle polyvalente
où jouer de la musique, au billard,…
ou se rencontrer tout simplement ! Les
services techniques se trouvent non loin
de là. Nous envisageons de les déplacer et
sommes en discussion avec des propriétaires
pour acheter d’autres parcelles où
les installer. En lieu et place, nous souhaiterions
créer des courts de tennis par
exemple ou d’autres infrastructures sportives
ou de loisirs.
Avez-vous sondé les citoyens pour déployer
ces projets ?
Oui, nous impliquons toujours les habitants
dans la réalisation de nos projets.
L’école est pensée en collaboration avec le
personnel enseignant et périscolaire ainsi
que les parents à travers des ateliers et
des réunions d’information par exemple.
Les jeunes ont également pu donner leurs
idées pour le skate-park qui, après concertation,
sera également muni de parcours
pensés pour la pratique BMX.
À la fin du mois d’avril, nous avons convoqué
nos citoyens pour discuter et animer
des ateliers autour du nouveau centre de
Strassen situé devant l’administration
communale.
Pouvez-vous revenir sur cette réunion,
son déroulement et les aspirations des
habitants présents en ce qui concerne
le réaménagement du centre de la
commune ?
Réunir et écouter les doléances de nos citoyens
par rapport à ce projet nous tenait
à cœur. Grâce à cette initiative, nous pouvons
élargir notre champ d’action, découvrir
de nouvelles idées et animer des discussions
et des débats sur des sujets qui
impacteront nos citoyens à plus ou moins
long terme. Une centaine d’entre eux, de
tous âges et de tous horizons, nous a rejoint
durant cette réunion qui s’est avérée
très productive. Celle-ci s’est déroulée en
collaboration avec le bureau allemand
Ernst + Partner.
Nous avons commencé par une présentation
générale du projet avant d’approfondir
différents points importants tels que
la mobilité, les fonctionnalités et services
disponibles ou éléments écologiques qui
se trouveront sur la place. Nous avons ensuite
réparti les participants à des tables
de dix afin qu’ils débattent entre eux
pour retenir, au final, les idées qui leur
semblaient pertinentes. La très grande
majorité souhaitait y créer une place de
marché et y trouver des solutions d’aménagement
où la terre est moins scellée,
avec des espaces verts et des arbres. Deux
tiers des habitants présents à l’événement
aimeraient fermer la route principale
pour la transformer en une zone plus
sécurisée et dédiée à la mobilité douce.
Certains ont aussi émis le souhait de ne
pas perdre les emplacements de stationnement
existants et d’y créer un parking
souterrain, ce qui permettrait de ne pas
gâcher le potentiel de la place. L’idée
d’une brasserie ou d’un café pour amener
plus de vie, en lieu et place de l’actuelle
maison relais, a aussi fait surface car ce
lieu offrirait une belle terrasse.
En fin de séance, nous avons placé toutes
les idées sur des panneaux thématiques.
Chaque citoyen a ensuite reçu trois autocollants
rouges et pouvait ainsi les coller
sur les étiquettes qui l’intéressaient. Le
bureau Ernst + Partner fera l’analyse de
toutes les données récoltées, dressera les
possibilités et les priorités avant d’établir
un bilan sur base d’un code de couleur :
vert si c’est réalisable, orange si c’est plus
compliqué ou rouge si c’est impossible.

36
Ceci fait, le bureau d’études nous fera part
des conclusions et nous organiserons une
nouvelle réunion avec nos habitants dans
le courant du mois de septembre pour discuter
de ces résultats.
L’avancement du projet dépendra du résultat
des élections mais nous continuons
à travailler dessus et à établir des plans.
En raison des différentes infrastructures
qui composent la place, nous n’aurons pas
d’autres choix que de réaliser les travaux
par phases.
Enfin, nous discutons avec la Spuerkeess
qui possède un bâtiment en face de notre
maison communale. L’idée sera d’étudier
les possibilités qui existent afin de réaliser
quelque chose ensemble à plus long
terme.
Quel bilan tirez-vous de vos deux années
à la tête de Strassen ?
Je suis arrivé à la tête de la commune en
février 2021 et, en tant que Strassenois
de naissance, c’est une immense fierté
d’œuvrer en faveur de ma commune. Nous
avons réalisé des projets, grands ou petits,
parfois même minimes, mais qui participent
à l’amélioration du bien-être de
nos citoyens comme la construction d’une
rampe destinée aux personnes à mobilité
réduite située au niveau de la pharmacie.
Nous impliquons toujours
les habitants dans
la réalisation de nos projets
Je me suis représenté aux élections en
double tête de liste avec Anne Arend avec
pour objectif de finaliser les projets enta-
més. Nous continuerons de nous concentrer
sur les détails pour faire de Strassen
une commune encore plus agréable.
Enfin, en dehors de notre plan « Strassen
2030 », nous développerons un Centre
intégré pour personnes âgées (CIPA). Celui-ci
sera établi à côté de la résidence actuelle.
Il pourra accueillir les seniors qui
ont besoin d’une structure de soins plus
poussés pour leur permettre de rester
dans notre commune. Cette infrastructure
modulaire qui comptera environ 60
lits est en cours de planification avec un
bureau d’architectes. Nous estimons sa
finalisation dans quatre ans.
Administration communale de Strassen
1, Boulevard Grande-Duchesse Charlotte
L-8041 Strassen
www.strassen.lu

Le logement Triple A
37
Accessible - Abordable - Accompagné
Le promoteur social
www.abitatio.lu
Le bailleur social
www.ais.lu
L’inclusion sociale
www.accompagnement.lu
Une fondation, 3 départements
Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu
www.fondation-logement.lu
202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg

38
| ACTUALITÉS COMMUNALES
DIPPACH, ENSEMBLE DANS
LA BONNE DIRECTION
PAR JULIEN MENEGALLI
Manon Bei-Roller
Avec près de 5.000 administrés de plus de 78 nationalités différentes, la petite commune rurale
de Dippach s’est considérablement développée. À l’aube de son troisième mandat, la bourgmestre
Manon Bei-Roller nous a reçu pour évoquer cette évolution, les opportunités et les challenges à venir.
« Dippach est aujourd’hui une commune attractive, aux portes de la
capitale, avec une vie culturelle, commerciale et des infrastructures
qui se sont fortement développées », indique Manon Bei-Roller. Bourgmestre
depuis onze ans et fraichement réélue, son action a été saluée
et soutenue par les administrés de la commune lors des dernières
élections. « Cette validation par les urnes est la meilleure confirmation
que notre action va dans la bonne direction », ajoute-t-elle.
La population est d’ailleurs réellement impliquée dans la vie
politique de la commune. Le vivre-ensemble n’y est pas qu’une
expression, mais bien un élément fondateur. Cette participation
citoyenne devrait être encore renforcée à l’avenir afin d’intégrer
toutes les couches de la population, des enfants aux seniors.
Si cette mutation nécessite bien sûr des adaptations, la municipalité
est confiante et travaille sur de nombreux projets pour y faire
face. Des projets de construction de logements à prix abordable dans
tous les villages, garantissant la mixité sociale, viennent notamment
d’être votés au conseil communal. Pour faire face à la croissance démographique,
l’école a également été agrandie et la maison relais le
sera très bientôt. « Nous sommes actuellement une des seules communes
qui n’a pas de liste d’attente pour la maison relais », précise
Manon Bei-Roller. Parmi les autres défis qui attendent l’équipe communale,
la gestion du trafic fait partie des sujets d’attention. « Un
projet d’assainissement de la N5 qui traverse Dippach devrait se ré-
aliser dans les années à venir et nous serons très impliqués sur les
modalités des travaux », affirme la bourgmestre.
Au niveau de l’équipe communale et de son fonctionnement quotidien,
l’évolution s’est aussi fait sentir. Un recrutement important
de personnel a eu lieu et devrait se poursuivre dans les mois
à venir afin de pallier les besoins des différents services. Autre
changement majeur pour la commune : la digitalisation des procédures,
fortement accélérée par la pandémie de Covid-19. Le
numérique s’est invité comme l’outil de référence pour toutes
les procédures et les opérations courantes. « Un basculement important
qui nécessite de former en continu nos collaborateurs »,
indique Manon Bei-Roller. Décidément, la commune de Dippach
semble résolument tournée vers l’avenir.
DIPPACH

39
ROESER, UNE COMMUNE
TOURNÉE VERS LE FUTUR
PAR CHRIS MICK
Tom Jungen
Tom Jungen, bourgmestre de la commune de Roeser, a récemment présenté le programme de travail
pour les six ans à venir. Résolument tourné vers la protection de l’environnement et le bienêtre
des habitants, l’élu nous détaille les grandes lignes des futurs projets.
Personne n’ignore aujourd’hui que le changement climatique
transforme notre environnement à une vitesse jamais observée
jusqu’ici. Agir pour le climat représente à la fois un défi urgent
et une opportunité de construire un avenir meilleur pour tous.
Roeser est bien décidée à atteindre les objectifs climatiques et
énergétiques du PNEC (Plan national intégré en matière d’énergie
et de climat) qui prévoit un ensemble de mesures applicables
dans six secteurs. La commune poursuit ses investissements
dans le domaine des énergies renouvelables en impliquant les
citoyens notamment grâce aux aides étatiques et communales.
Le bourgmestre a pu constater que « depuis le début de la guerre
en Ukraine, les habitants mesurent davantage l’importance de la
question énergétique, avec une envie forte de sortir de la dépendance
». Le programme détaille aussi des dispositifs en faveur de la
récupération des eaux de pluie, de l’installation de pompes à chaleur
et de bornes de recharge pour les véhicules électriques. La règlementation
et les aides accordées pour les panneaux photovoltaïques
vont être réformées prochainement. Si la mobilité douce
est déjà largement développée, la sécurité des enfants aux abords
des écoles fera l’objet d’un renforcement avec une interdiction
partielle de la circulation à proximité de ces lieux. Tom Jungen
précise aussi que son équipe « travaille sur des initiatives qu’elle
présentera prochainement et qui visent notamment à réduire le
trafic dans les zones résidentielles et les lieux de passage ».
La question du logement reste bien sûr au cœur des préoccupations
de la commune. Le projet « Hieschterbierg » devrait démarrer
en seconde partie de mandat. En parallèle, d’autres terrains sont
en cours d’acquisition afin de créer des logements abordables.
Roeser figure parmi les premières communes à avoir signé le pacte
du Vivre ensemble (Pakt vum Zesummeliewen). Le bourgmestre
estime que « celui-ci a un rôle à jouer pour lutter contre l’isolement
et l’exclusion. Il doit favoriser les échanges et faciliter l’ouverture
des uns envers les autres ». Impliquer davantage les jeunes
générations dans la société fait partie intégrante du programme
de travail, il s’agira de créer un conseil communal pour les enfants
et d’allouer un budget participatif pour la réalisation de projets
qu’il aura imaginés.
ROESER

40
BRÈVES
COMMUNALES DU SUD
PAR PAULINE PAQUET
MAMER
Le Fonds du Logement a célébré le 10
juillet le début des travaux du quartier
« Wëltgebond » à Mamer. Cet ambitieux
projet prévoit la construction de
224 logements, dont 162 réalisés par le
Fonds. Son aménagement a été pensé
de manière à favoriser une mixité sociale
et générationnelle, les espaces
de rencontre et le vivre-ensemble.
Conçu de manière durable, il sera doté
de nombreux espaces verts. Situé à
quelques kilomètres de la capitale, le
quartier bénéficiera de la proximité des
transports publics et des infrastructures
publiques et scolaires. Le coût
total prévisionnel des constructions,
soutenu par le ministère du Logement,
s’élève à presque 36 millions d’euros.
Source : Fonds du Logement
BETTEMBOURG
Le 18 juillet, Claude Meisch, ministre de
l’Éducation nationale, de l’Enfance et de
la Jeunesse, a inauguré officiellement
le 2 e « Eltereforum » (forum parental)
régional à Bettembourg (l’inauguration
du premier a eu lieu le 8 février à Niederanven).
Celui-ci vise à soutenir les
parents durant toutes les étapes du développement
de leurs enfants, jusqu’à
la majorité de ces derniers. Il propose
un accompagnement majoritairement
gratuit et adapté à leur situation de
vie, en leur apportant une information
de qualité et des lieux d’échange avec
d’autres parents et des professionnels.
D’autres forums parentaux ouvriront
leur porte à Bertrange, Esch-Belval, Ettelbruck,
Hesperange, Lorentzweiler et
à Wiltz.
Source : SIP
DIFFERDANGE
Il y a 21 ans, la Ville de Differdange lançait
sa première Jugendkonschtwoch,
une exposition artistique destinée aux
jeunes de 12 à 26 ans. Son objectif était
d’offrir une plateforme pour se faire
connaître. Dès le départ, le succès a
été au rendez-vous et l’édition 2023 ne
devrait pas faire exception. La JuKoWo
2023 aura lieu du 16 au 29 octobre à
l’Espace H 2
O. Le vernissage est fixé au
16 octobre à 19 h et la remise des prix
au 29 octobre à 11h au même endroit.
Les jeunes artistes ont jusqu’au 31 août
pour s’inscrire via le site de l’administration
communale.
Source : differdange.lu
STEINFORT
Le 12 août, la Ville de Steinfort accueillera
le Summer Dream Festival. Cet événement,
organisé par Kultur Stengefort
asbl, se déroulera au Mirador de 17h
à minuit et proposera un large panel
d’activités pour petits et grands. Les
artistes Alfalfa, Deep Dive Culture ou
encore Mylène se produiront sur scène
à cette occasion. Une série de pièces de
théâtre et de performances scéniques
raviront également les visiteurs. Plusieurs
ateliers seront proposés sur des
thématiques comme le travail du bois,
le maquillage ou l’action painting. Pour
finir, des magiciens, des clowns et des
artistes de rue partageront leur art.
Source : steinfort.lu
DUDELANGE
Tous les jeudis jusqu’au 31 août, la Ville
de Dudelange organise la nouvelle édition
du So So Summer durant laquelle
elle invite citoyens et visiteurs à des
soirées sur la terrasse du Pomhouse.
Les participants pourront y découvrir
le passé du Luxembourg grâce à des
archives exceptionnelles. Un repas sera
également proposé en collaboration
avec le restaurant vegan de la ville :
Rucoline. De plus, le bar sera assuré
par l’asbl Catch a Smile qui aide les réfugiés
aux frontières de l’Europe et les
recettes reviendront à l’association. À
la fermeture du Pomhouse, à 22h, une
afterparty sera organisée à la Kantin
Dudelange.
Source : dudelange.lu
KEHLEN
Alors qu’il avait souffert d’un burn out
en 2020 lors de son premier mandat,
Félix Eischen reprend ses fonctions de
bourgmestre pour les six prochaines
années. Le 11 juin dernier, ce ne sont
pas moins de 2.130 électeurs (sur 3.857
inscrits) qui ont glissé son nom dans
l’urne. Il a officiellement été assermenté
avec ses échevins Marc Bissen et Romain
Kockelmann le 4 juillet dernier. En
présence de la ministre de l’Intérieur
Taina Bofferding, ils ont tous trois prêté
le serment prescrit par l’article 6 de la
loi communale : « Je jure d’observer la
Constitution et les lois et de remplir ma
fonction avec intégrité, exactitude et
impartialité ».
Source : SIP

41
ANS DREES & SOMMER
AU LUXEMBOURG
Nous vous remercions de votre
confiance et nous réjouissons
de collaborer avec vous sur de
futurs projets durables.
Votre expert en conseil, conception
et gestion de projets dans l’immobilier
et la construction durable
dreso.lu

42
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
PIÈCES UNIQUES
PRODUITES EN SÉRIE :
LA CONSTRUCTION
MODULAIRE
Le terme « construction modulaire » est bien souvent associé à la
production monotone de panneaux. Pourtant, il renvoie à une réalité
bien différente. Cette technique permet de planifier et de façonner
en série les éléments constitutifs de bâtiments uniques, taillés
sur mesure pour le client, tout en économisant du temps et des
ressources. Christian Zanter et Romano Schmitz, respectivement
Divisional Director et Senior Project Leader chez Drees & Sommer
Luxembourg, détaillent les raisons pour lesquelles leur entreprise
de conseil, de gestion de projet et de planification utilise volontiers
ce type de construction pour les projets qui s’y prêtent.
Un gain de temps et une efficacité
décuplée
La construction modulaire modifie le processus
de conception des bâtiments. Ces
changements doivent être définis dès le
début lors de l’appel d’offres public afin
d’assurer la réussite du projet. Différents
modèles alternatifs d’adjudication peuvent
être envisagés, que Drees & Sommer élabore
en collaboration avec le client. Les
différents sites bénéficient à cet égard du
soutien des experts de l’unité organisationnelle
centrale « Blue Modularity » de
Drees & Sommer. « En tenant compte des
exigences et des besoins individuels des
maîtres d’ouvrage, nous déterminons,
avant même le travail de l’architecte, les
parties identiques au sein de la bâtisse,
comme des bureaux, des appartements,
des sanitaires ou des éléments constructifs.
Sur cette base, nous concevons un module.
Toutes les structures créées sont alors regroupées
dans un catalogue et traitées intégralement
dans la suite du processus de
planification », explique Romano Schmitz.
L’objectif de cette méthode est de ne concevoir
qu’une seule fois des surfaces de même
type. De cette manière, les phases de planification,
de préfabrication et de construction
sont beaucoup plus rapides.
Le catalogue reprend à la fois des modules
d’utilisation, c’est-à-dire des bureaux, des
salles de réunion, des vestiaires ou encore
des kitchenettes, et des modules techniques,
tels que les composants de chauffage
ou de ventilation. « De plus, de manière
optionnelle, l’ensemble de la conception
peut être digitalisée dans le cadre d’un
modèle BIM (Building Information Modeling).
Ce dernier vise à créer un jumeau
numérique des bâtiments et de leurs soussystèmes.
Il permet d’effectuer l’identification
des structures récurrentes de manière
automatique », détaille Christian Zanter.
La méthode
de construction modulaire
moderne nous offre
la possibilité de consacrer
davantage de temps
à la rencontre des besoins
et des idées
Une autre force de la modularisation
fondée sur le BIM est que les idées créa-
tives ne doivent pas céder la place à des
solutions standards, contrairement à son
équivalent mobilisant des surfaces préconçues.
Le gain de temps apporté par
l’identification des éléments récurrents
permet justement de consacrer davantage
d’attention à la personnalisation de
chaque projet.
« En outre, les modules peuvent être
entièrement fabriqués en usine. Cette
particularité nous permet de ne plus dépendre
des aléas météorologiques lors de
la construction, ce qui représente encore
une fois un gain de temps considérable ! »,
ajoute le Senior Project Leader.
Modularité et durabilité
Qu’il s’agisse de bâtir des logements, des
crèches, des écoles ou même des immeubles
de bureaux, la construction modulaire est
plus rapide et plus efficace, mais également
plus durable que les techniques conventionnelles.
Une matière première souvent
utilisée dans ce contexte est le bois, qui est
de plus en plus présent dans les systèmes
de plafonds et de murs ainsi que dans les
façades. « Par exemple, une ossature en
bois permet une large flexibilité et une
grande liberté de conception du plan d’ensemble,
car les murs délimitant les pièces
sont découplés de la structure porteuse.
De surcroît, les modules faits entièrement
de ce matériau naturel présentent un haut
degré de préfabrication et, en même temps,
créent une ambiance chaleureuse », précise
le Divisional Director.
La construction modulaire facilite également
la transition vers l’économie circulaire.
Chaque structure étant entièrement
décrite dans le modèle BIM et facilement
démontable, il est très simple d’identifier
les éléments pouvant être réutilisés et de
les extraire. La réutilisation de modules sur
d’autres sites peut également inciter les
maîtres d’ouvrage à planifier dans cette direction.
Il est donc possible de développer,
dès les premières phases de la planification,
des concepts qui préservent les ressources
tout au long du cycle de vie du bâtiment.
La méthode « Blue Modularity »
Drees & Sommer travaille en réseau avec
les principales entreprises de construc-

43
Romano Schmitz et Christian Zanter
tion en bois de la région DACH (réunissant
l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse)
et a participé à de nombreux projets dans
le domaine de la construction modulaire.
« En ce moment, nous accompagnons un
client qui a pour ambition de bâtir plusieurs
écoles communales respectant des
critères de durabilité stricts. En effet, il
souhaite que les structures soient zéro
carbone et, en outre, qu’elles permettent
la mise en place de pédagogies spécifiques.
Pour donner vie au projet, nous
avons tout d’abord défini avec le bénéficiaire
les règles de conception. En parallèle,
nous avons effectué une analyse de
marché nous permettant d’identifier les
partenariats que nous pourrions mettre
en place avec des entreprises locales »,
illustre Romano Schmitz.
« Nous tenons à développer la vision de
nos clients pour chacun de leur projet. La
méthode de construction modulaire moderne
alliée au BIM nous offre justement
la possibilité de consacrer davantage de
temps à la rencontre des besoins et des
idées. L’expérience acquise en 20 ans sur
plus de 680 projets depuis la création de
notre site au Luxembourg nous permet
d’accompagner efficacement notre large
clientèle à la fois publique et privée et de
gérer l’entièreté du projet, de la conception
à l’exploitation », conclut Christian
Zanter.
Drees & Sommer Luxembourg S.à r.l.
6C, rue Gabriel Lippmann
L-5365 Munsbach
www.dreso.lu

44
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
VOS PROJETS DE A À U
A, I, P, U. Chacune de ces initiales familières aux acteurs du secteur de la construction luxembourgeois
fait référence à l’une des sociétés fondées par l’architecte Enzio Alleva et ses associés. Installés
à Pétange, les quatre cabinets sont reconnus pour leur gamme de services allant de la conception architecturale
et urbanistique à l’aménagement d’espaces intérieurs et extérieurs. Tour d’horizon des
prestations proposées par ce quatuor qui aime à penser « out of the box ».
ALLEVA ENZIO ARCHITECTES
• Immeubles résidentiels et commerciaux
• Complexes culturels et sportifs
• Bâtiments scolaires et maisons relais
• Bâtiments industriels et administratifs
• Constructions écologiques à basse énergie
• Cadastre vertical
www.alleva-architectes.lu
reception@alleva-architectes.lu
Projet Stade Jos Philippart à Rodange
URBA URBANISTES
• Études de faisabilité
• Schémas directeurs
• Plan de développement
• Plan d’aménagement particulier pour
quartier existant et nouveau quartier
• Plan directeur
• Étude, conception et gestion de projets
Projet Quartier Plus à Differdange (maquette)
www.urba.lu
mail@urba.lu

45
INTRA ARCHITECTURE D’INTERIEUR
• Études de projets d’aménagement intérieur
• Concept design
• Design mobilier
• Éléments décoratifs
• Sélection des coloris
• Choix des matériaux
• Agencement et mise en lumière
de l’espace
• Rénovation
• Transformation
www.intra.lu
mail@intra.lu
Projet Steffen « La Mezzanine du Boulevard » à Luxembourg (Royal-Hamilius)
PALEA ARCHITECTURE DU PAYSAGE
• Conception d’espaces extérieurs privés
et publics
• Études environnementales (SUP)
• Bilan de biotopes et habitats
• Définition, conception et monitoring
des mesures de compensation
Projet jardin maison d’Osburg à Grevenmacher
www.palea.lu
mail@palea.lu
ALLEVA ENZIO ARCHITECTES - URBA URBANISTES - INTRA ARCHITECTURE D’INTERIEUR - PALEA ARCHITECTURE DU PAYSAGE
27, rue des Promenades, L-4774 Pétange

46
| DOSSIER

47
MONDERCANGE
ATELIER COMMUNAL
steffen-holzbau.lu
Steffen Holzbau S.A.
13, rue de Flaxweiler
L-6776 Grevenmacher
T +352 719686-0
info@steffen-holzbau.lu

48
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
UNE EXPLOSION
DES DEMANDES POUR
UN LOGEMENT EN
LOCATION ABORDABLE
PAR MAGDALENA GORCZYNSKA-ANGIULLI
De plus en plus de ménages se portent candidats à un logement en
location abordable. Cette évolution traduit un accroissement des
difficultés rencontrées par les résidents luxembourgeois à se loger
et révèle une aggravation des inégalités au sein de la société. Face
à cette situation de crise, il est urgent de renforcer l’offre de logements
en location abordable en veillant à répondre à la variété de
besoins exprimés.
La pénurie de logements et les difficultés
croissantes à se loger sur le marché privé
impactent de plus en plus souvent les choix
résidentiels des ménages au Grand-Duché
de Luxembourg. Elles placent de nombreuses
familles face à des dilemmes.
Rester dans un logement insalubre et surpeuplé
? Retarder la décision de quitter la
maison familiale ? Passer la frontière pour
payer un loyer moins élevé ? Les études
de l’Observatoire de l’Habitat (une collaboration
entre le Luxembourg Institute
of Socio-Economique Research - LISER et
le ministère du Logement) montrent que
l’état actuel du marché privé ne donne pas
beaucoup d’espoir à celles et ceux qui sont
à la recherche d’un logement.
De plus en plus d’exclus du marché locatif
Le prix moyen des logements a connu une
hausse très rapide ces dernières années,
passant de 472.656 euros en 2018 à 694.816

49
euros en 2022. Les conditions pour l’octroi
d’un crédit immobilier ont aussi été renforcées.
La conjugaison de ces facteurs
a probablement retardé certains projets
d’acquisition d’un logement, notamment
parmi les primo-accédants. D’autre part,
l’arrivée de nouveaux résidents au Luxembourg
(y inclus 4.500 réfugiés ukrainiens)
et une hausse des loyers de 11,1% entre le
1 er trimestre 2022 et le 1 er trimestre 2023 1
contribuent à une plus forte concurrence
entre les locataires sur le marché privé.
L’exclusion du marché locatif privé
se renforce donc pour les ménages ayant
les revenus les plus faibles, des contrats
de travail précaires ou à qui il manque le
montant nécessaire pour couvrir le coût
lié à la signature du bail.
5.555 candidats à un logement en location
abordable
À la fin du mois de mars 2023, le Fonds
du Logement note 5.555 candidats à un
logement en location abordable contre
3.883 inscrits sur la liste d’attente en janvier
2021. Cela correspond à une hausse
de 43,1% sur une période d’environ deux
ans 2 !
Créé en 1979, le Fonds du Logement est
un établissement public sous la tutelle
du ministère du Logement. Il loue et vend
des logements subventionnés par l’État,
sous certaines conditions, afin d’aider les
ménages à accéder à un logement répondant
à leurs besoins et à leur situation
financière. Au printemps 2023, 33,1% des
candidats-locataires figurant sur la liste
d’attente du Fonds n’y étaient inscrits que
depuis janvier 2022.
Près de 40% des inscrits dépensent plus
de 30% de leur revenu net disponible pour
le logement occupé au moment de la demande.
De plus, 44,5% de ces candidats
habitent en ce moment un logement non
adapté et 37,6% louent un logement à
contrat à durée déterminée auprès d’une
asbl. Enfin, 36,8% des inscrits sur la liste
d’attente sont prêts à accepter un logement
en location abordable sans préférence
par rapport à sa localisation au
Luxembourg.
Les inégalités s’aggravent
L’explosion des demandes pour un logement
en location abordable, les coûts
élevés des habitations actuellement occupées
par les candidats-locataires et
la précarité de nombreux contrats de
location sont des constats très préoccupants
qui témoignent clairement de
l’aggravation des inégalités en matière
de logement. De plus, l’absence de préférences
résidentielles chez un tiers des
candidats-locataires montre que, pour les
populations les plus vulnérables, l’obtention
d’un logement devient plus importante
que sa localisation.
Des candidats divers, des besoins variés
Si l’on considère les besoins en logement,
les candidats-locataires auprès du Fonds
du Logement constituent un groupe très
hétérogène. 35,1% d’entre eux sont des
adultes seuls, dont 30% ont moins de 35
ans. On peut supposer que leur besoin
correspond à un logement avec une ou
deux chambres. 22,7% sont des familles
monoparentales dont la moitié a deux enfants
ou plus. Le logement correspondant
à leur besoin doit comporter plus de deux
chambres et être idéalement situé à proximité
de leur lieu de travail afin de faciliter
l’organisation de leur vie quotidienne.
Enfin, 16,8% des candidats-locataires sont
des familles avec trois enfants ou plus.
Elles ont souvent besoin d’un logement
avec au moins quatre chambres. Leur situation
est d’autant plus complexe que ce
type de ménage n’a pas la possibilité de
se tourner vers le marché privé. Celui-ci
ne propose quasiment pas de grands appartements
disponibles à la location. Le
segment de la location de maisons, pour
sa part, s’adresse principalement aux personnes
très aisées.
Accroître l’offre de logements en location
abordable
Afin de répondre aux besoins des candidats
à un logement en location abordable,
la Note 33 de l’Observatoire de l’Habitat
formule plusieurs recommandations.
Considérant la situation, l’accroissement
du parc de logements en location abordable
est devenu une urgence. Dans cette
perspective, il apparaît toutefois indispensable
d’étudier davantage la structure
de ce parc de logements, en considérant
notamment la taille des biens mis en location,
afin de pouvoir développer une offre
ciblant plus précisément les besoins des
différents types de candidats.
De plus, une collecte d’informations plus
détaillées sur les conditions actuelles de
logement des candidats, ainsi que sur les
éléments qui les poussent aujourd’hui à
se tourner vers des logements en location
abordable, doit permettre de mieux appréhender
les besoins.
Établir des liens entre les différents segments
du parc de logements abordables
et à coût modéré pourrait soutenir une
dynamique de mobilité résidentielle ascendante
au sein de ce parc. Par exemple,
les ménages dans le segment locatif abordable
disposant d’un revenu un peu plus
élevé pourraient envisager l’accession à la
propriété via un logement à coût modéré.
Enfin, la mise en place d’un guichet
unique centralisant les demandes de logements
en location abordable et facilitant
l’échange d’informations sur les caractéristiques
des candidats-locataires entre
le Fonds du Logement et les services logement
des communes permettrait de
compléter les données recueillies par les
communes dans l’optique de faciliter la
programmation communale en matière de
logement abordable.
Luxembourg Institute of Socio-
Economic Research (LISER)
11, Porte des Sciences
L-4366 Esch-Belval Esch-sur-Alzette
www.liser.lu
1
Rapport d’Analyse 5 de l’Observatoire de l’Habitat, 2023.
2
Note 33 de l’Observatoire de l’habitat, publiée le 4 juillet 2023.

50
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
LES AVANTAGES
DE LA GESTION
LOCATIVE SOCIALE
Gilles Hempel

51
La Fondation pour l’Accès au
Logement (FAL) est le gestionnaire
de l’Agence Immobilière
Sociale (AIS) qui œuvre à l’inclusion
sociale par le logement.
Gilles Hempel, directeur de la
FAL, revient sur ses activités. Il
présente également les avantages,
pour les propriétaires, de
passer par la gestion locative
sociale de la Fondation.
Quelles sont les activités de la FAL ?
La Fondation pour l’Accès au Logement
rassemble trois départements : l’Agence
Immobilière Sociale (AIS), le promoteur
social Abitatio et le département d’accompagnement
social. Créée en 2009, l’AIS a
pour objectif de louer des logements inoccupés.
Au Luxembourg, nous comptons
entre 10.000 et 20.000 infrastructures
vides. Cela concerne par exemple les habitations
des personnes âgées en maison
de retraite ou des héritiers qui ont reçu
en succession un bien dont ils n’ont pas
l’utilité. Notre objectif est simple : mettre
ces biens à disposition des habitants aux
revenus modestes sous forme de location.
Le propriétaire n’a rien à craindre car
nous lui apportons certaines garanties,
notamment en matière de loyer ou encore
d’entretien. Tout est géré par notre
agence sans aucune contrainte. En bref,
nous luttons contre l’exclusion sociale par
le logement.
Quels sont les avantages, pour les propriétaires,
de collaborer avec la FAL ?
Nous nous positionnons comme un partenaire
fiable vis-à-vis de l’État, des communes,
des bénéficiaires et des services
sociaux qui gravitent autour de nous, mais
également des propriétaires. En collaborant
avec nous, ceux-ci perçoivent leur
loyer quoi qu’il arrive car le bail est directement
contracté par le locataire avec la FAL.
Les propriétaires peuvent aussi récupérer
leur logement en cas de besoin dans
un délai de trois à six mois puisque nous
avons la possibilité de reloger nos bénéficiaires
en interne. D’une part, le détenteur
du bien immobilier n’a pas besoin
d’entreprendre de longues procédures et
d’attendre trop longtemps la remise de
son habitation et, d’autre part, d’un point
de vue moral, il sait que nos locataires ne
seront pas mis à la rue.
De plus, nous nous occupons de l’entretien
technique du logement. Le propriétaire
n’a donc pas à se soucier des tracas
du quotidien qu’il peut rencontrer dans
le cadre d’une location traditionnelle sur
le premier marché immobilier comme les
travaux d’entretien, ce qui lui assure un
certain confort. Par ailleurs, nous encadrons
les occupants et nous intervenons
en cas de besoin à ce niveau, même si nous
rencontrons rarement ce cas de figure.
Nous nous positionnons
comme un partenaire fiable
vis-à-vis des propriétaires
Enfin, dans l’accord tripartite du 3 mars
2023, entre le gouvernement, l’Union des
entreprises luxembourgeoises et les organisations
syndicales, le taux d’exonération
fiscale est passé de 50 à 75%. Cette mesure
concerne les revenus locatifs perçus à partir
du 1 er janvier 2023. Les propriétaires et
nous-mêmes sommes ainsi dans une relation
gagnant-gagnant !
Et pour les communes et les bénéficiaires
de vos services ?
Nous collaborons avec une cinquantaine
de communes en matière de gestion locative
sociale et nous comptons également
coopérer au niveau de la construction de
logements. Nous offrons une prestation
complète à celles qui souhaitent s’engager
dans cette voie : de la planification à
la gestion des logements, en passant par
le financement et la construction. Deux
choix s’offrent aux communes : un bail
emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente
de terrains. Cela dépend de leur vision politique,
mais, dans tous les cas, elles sont
assurées que les habitations resteront
toujours sociales.
Avec le Pacte Logement 2.0, les communes
sont incitées à créer des habitations à prix
abordable. La plupart d’entre elles n’ont
pas les moyens humains ou financiers de
réaliser des projets de construction et Abitatio
a pour objectif de les accompagner
dans cette démarche. Nous favorisons les
projets de six à douze biens.
Depuis 2009, nous avons permis à 1.185
ménages d’obtenir un toit. Plus de la moitié
d’entre eux nous a déjà quitté pour accéder
au premier marché immobilier et,
parmi eux, 10% sont même devenus propriétaires
de leur bien!
Le projet d’inclusion sociale par le logement
est véritablement le cœur de
notre métier. La demande d’accompagnement
est introduite par un service
social externe. Nos demandeurs sont
donc déjà suivis et se trouvent dans une
détresse liée au logement mais pas seulement
puisque la plupart du temps ils
rencontrent des problèmes divers. Ces
derniers (endettement, addiction, santé,
etc.) ont une influence sur le logement,
le bien-être ou la vie en général de la
personne suivie. Chaque cas est différent
et nécessite un accompagnement social
sur mesure. Les services sociaux peuvent
ainsi se décharger de la problématique
liée au logement pour se concentrer sur
le travail social plus classique. Même s’il
ne dispose pas d’un accompagnement externe,
un bénéficiaire sera toujours suivi
par notre département en dernier recours.
Nous ne laissons personne à la rue.
Fondation pour l’Accès au Logement
202B, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
www.fondation-logement.lu

52
BRÈVES
ÉCONOMIQUES
PAR PAULINE PAQUET
© Luxinnovation/Sophie Margue
CLAP DE FIN POUR
FIT 4 START #13
Le Graduate Showcase 2023 du programme
Fit 4 Start, organisé à Luxexpo
The Box en présence du ministre
de l’Économie Franz Fayot, a couronné
dix startups ayant achevé avec succès
la 13 e édition du programme d’accélération
des startups géré par Luxinnovation.
Lors de la cérémonie, le ministre a
déclaré : « Depuis le lancement du programme,
nous avons reçu plus de 2.600
candidatures du monde entier, ce qui
représente un nombre impressionnant
d’entrepreneurs talentueux qui ont exprimé
leur souhait de développer leur
entreprise au Luxembourg ». Franz
Fayot a également annoncé que les
candidatures étaient ouvertes pour la
14 e édition et se clôtureront le 14 août à
midi. 20 startups seront retenues dans
trois catégories : digital, technologies
de la santé et espace.
Source : SIP
LES PRIX DE LA CONSTRUCTION
PROGRESSENT MOINS
RAPIDEMENT
L’indice des prix de la construction a
progressé de 5,2% entre les mois d’octobre
2022 et avril 2023, marquant un
nouveau ralentissement par rapport au
semestre précédent qui montrait une
augmentation de 6,8%. Sur un an, les
prix dans la construction résidentielle
se sont renchéris de 12,3%. Le taux de
variation annuel recule ainsi pour la
première fois depuis avril 2021, mais
reste à un niveau très élevé. Ce résultat
s’inscrit dans le contexte inflationniste
général, avec l’augmentation continue
du prix de certains matériaux et du
coût de la main-d’œuvre début 2023
qui impacte tous les corps de métier.
Source : Statec
LE CADRE LÉGISLATIF DES FONDS
D’INVESTISSEMENT REMIS AU
GOÛT DU JOUR
La Chambre des députés a récemment
adopté un projet de loi visant à moderniser
le cadre législatif régissant les
fonds d’investissement. Cette initiative
représente un pas de plus pour renforcer
la compétitivité du secteur financier
luxembourgeois. Elle entend modifier
les cinq lois sectorielles, à savoir celle
sur la société d’investissement en capital
à risque (SICAR), celle sur les fonds
d’investissement spécialisés (FIS), celle
sur les organismes de placement collectif
(OPC), celle sur les gestionnaires
de fonds d’investissement alternatifs
(GFIA) et celle sur les fonds d’investissement
alternatifs réservés (FIAR). Ces
modifications apportent des ajustements
indispensables pour renforcer le
cadre réglementaire et s’aligner sur les
normes européennes.
Source : SIP
BANK OF LONDON DÉBARQUE
AU LUXEMBOURG
Ce 12 juillet, la Bank of London a annoncé
son intention d’investir 200 millions
d’euros pour bâtir son siège de
l’UE au Grand-Duché. Ainsi, elle créerait
un total de 300 nouveaux emplois sur
une période de cinq ans et développerait
son modèle commercial unique qui
protège activement les fonds de ses
déposants puisqu’elle ne prête, n’utilise
et n’investit jamais ces dépôts. En
s’établissant au Luxembourg, elle entend
offrir à l’ensemble du marché de
l’UE un nouvel écosystème mondial de
compensation numérique pour les institutions
financières et les entreprises
clientes commerciales.
Source : Bank of London
LE LUXEMBOURG ÉTEND SON
SOUTIEN AU FIF
Le Grand-Duché, représenté par Franz
Fayot, ministre de la Coopération et de
l’Action humanitaire, et Yuriko Backes,
ministre des Finances, s’est engagé à
allouer un montant supplémentaire de
4,8 millions d’euros au Fonds pour l’inclusion
financière (FIF) de BEI Monde, ce
qui porte ainsi son total à 11,5 millions
d’euros. Le FIF renforce la capacité des
contreparties actuelles ou potentielles
de la BEI en matière de microfinance et
contribue à la réalisation des objectifs
de développement durable des Nations
unies, notamment en matière de
lutte contre la pauvreté, d’égalité des
sexes et de respect de conditions de
travail décentes. Depuis 2019, le Fonds
a accordé 32 subventions dans 25 pays
d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Source : SIP
BANQUE RAIFFEISEN OUVRE
CINQ BUREAUX DÉCENTRALISÉS
Depuis le mois de juillet, Banque
Raiffeisen a introduit le « travail décentralisé
» en mettant en place cinq
bureaux satellites à disposition de ses
collaborateurs. Ces derniers peuvent
ainsi se rendre dans un local proche
d’une frontière nationale pour effectuer
des tâches réalisables sans présence
physique sur le lieu de travail
habituel. Par cette initiative, la banque
luxembourgeoise vise à équilibrer le
télétravail entre frontaliers et Luxembourgeois,
à développer le bien-être
des salariés par une plus grande flexibilité
et à augmenter son attractivité
sur le marché du travail.
Source : Banque Raiffeisen

53
Xavier Bettel, Premier ministre
François Bausch, Ministre de la mobilité
et des travaux publics
21 JUIN 2023
LANCEMENT OFFICIEL DE LA CONSTRUCTION DU NOUVEAU SIÈGE
D’ARCELORMITTAL AU LUXEMBOURG
La construction du nouveau siège mondial d’ArcelorMittal a officiellement commencé
à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée le 21 juin sur le site de
construction dans le quartier Kirchberg de Luxembourg-Ville. Au cours de cette
cérémonie, une poutre fabriquée avec l’acier XCarb ® de sources recyclées et
renouvelables d’ArcelorMittal, a été mise en place pour marquer symboliquement
le début de la construction, en présence de nombreuses personnalités.
Vitrine de l’utilisation de l’acier dans la construction durable, ce bâtiment sera
mis en service au premier trimestre de 2026.
Lakshmi Mittal,
directeur général d’ArcelorMittal

54
| ÉCONOMIE
L’ÉCONOMIE
LUXEMBOURGEOISE
DÉCRYPTÉE
Si l’économie mondiale traverse une zone de fortes turbulences,
le Luxembourg mène plutôt bien sa barque. Pour preuve : l’agence
de notation DBRS Morningstar a confirmé le « AAA » du Luxembourg.
Comment le pays a su obtenir une note si remarquable
dans une conjoncture largement défavorable ? D’autant plus qu’il
connaît lui-aussi des crises, notamment en matière de logement.
La politique menée par le gouvernement mise beaucoup sur l’écosystème
des startups. Serait-ce la solution ? Franz Fayot, ministre
de l’Économie, répond à ces questions et évoque sa vision de l’avenir
économique du Grand-Duché.
La politique gouvernementale économique
accorde une grande importance
au développement des startups. Pouvez-vous
expliquer le rôle que cellesci
ont à jouer dans l’économie luxembourgeoise
?
Le gouvernement soutient l’évolution
de l’écosystème national des startups
depuis dix ans. Nous avons aujourd’hui
près de 550 jeunes entreprises innovantes
au Luxembourg qui sont actives pour la
majeure partie dans les domaines prioritaires
de la diversification économique du
pays, tels que les cleantechs, les technologies
de la santé, les fintechs, l’espace,
l’industrie 4.0 et la cybersécurité. Ces
startups jouent un rôle moteur dans le
développement de notre économie qui se
construit sur l’innovation et qui s’aligne
sur l’agenda et les objectifs européens de
double transition verte et numérique.
Comme c’est le cas pour toute startup en
phase de croissance, notre écosystème
se trouve désormais à un moment clé de
son évolution. L’enjeu est désormais que
l’écosystème atteigne son prochain stade
de maturité, en favorisant la transition
de ces jeunes entreprises innovantes vers
des « scale-up » qui disposent d’un modèle
d’affaire déjà éprouvé. Il y a quelques semaines,
j’ai présenté une feuille de route
avec de nouvelles actions pour développer
l’écosystème startup au Luxembourg en ce
sens.
Bien que nous disposions
de fondements solides,
nous continuons à soutenir
les entreprises pour préparer
leur avenir
Dans le cadre du projet ECO2050, trois
scénarios d’avenir ont été élaborés
pour l’économie luxembourgeoise à
l’horizon 2050. Selon vous, lequel des
trois est le plus plausible et de quelle
manière faudrait-il s’y adapter ?
Les trois scénarios élaborés dans le cadre
des travaux réalisés par Luxembourg Stratégie
décrivent des futurs possibles pour
le développement économique à l’horizon
2050. Ils sont pensés comme des hypothèses
qui deviennent réalité sans que
nous les contrôlions. Il s’agit de trois versions
plausibles, distinctes et cohérentes
qui ont été explorées et que l’on a tenté
de quantifier.
Plutôt que de représenter la réalité, ces cas
de figure décrivent divers états du monde
qui pourraient s’imposer à l’économie du
Luxembourg et à la Grande-Région à l’avenir.
La réalité se trouvera certainement au
croisement de ces trois scénarios qui ne
représentent pas des avenirs souhaitables
ou souhaités, mais ils sont destinés à servir
de base pour le développement d’une
vision stratégique du futur économique.
Cette vision, qui sera présentée en septembre,
sera, en quelque sorte, la réponse
proposée pour faire face aux différents
situations. Nous tentons de répondre aux
questions : « comment tirer avantage des
opportunités » et « comment se prémunir
des vulnérabilités et des obstacles qui se
dessinent dans ces scénarios ».
L’agence de notation DBRS Morningstar
a confirmé le « AAA » du Luxembourg.
Elle considère que, malgré la
détérioration de la situation économique
mondiale liée aux pressions
inflationnistes actuelles, les fondements
de l’économie luxembourgeoise
sont restés solides. Par quels
moyens ce résultat encourageant a-til
été obtenu ?
L’économie luxembourgeoise dispose assurément
de fondements solides. Depuis que
j’ai pris mes fonctions en février 2020, les
crises se sont succédées avec tout d’abord
la pandémie, qui, au-delà de son bilan humain
tragique, a entraîné d’importants
dérèglements dans les chaînes d’approvisionnement
; puis l’éclatement de la guerre
en Ukraine et son impact sur le marché de
l’énergie qui entraîne une inflation importante
à travers le monde qui elle-même a
provoqué une hausse des taux d’intérêt.
Pour maintenir l’économie à flot pendant
la pandémie, le gouvernement a soutenu
les entreprises et sauvé des emplois grâce
à des programmes d’aide sans précédent
à hauteur de 1,8 milliard d’euros. Grâce à
ces aides et à la stabilité de notre économie,
notre pays a fait partie de ceux en Europe
à se rétablir le plus rapidement après
le confinement. D’ailleurs, même en 2020,
près de 3.000 entreprises ont été créées
au Luxembourg, tandis que le nombre de
faillites et de cessations d’entreprises est
resté constant. Cela est dû notamment à
la structure de notre économie, orientée
principalement vers les services.

55
© Luxinnovation Sophie Margue
Franz Fayot

56
© Luxinnovation Sophie Margue
Plus récemment, dans le cadre du « Solidaritéitspak
2.0 », une série de mesures a été
mise en place pour soutenir les entreprises
face à la crise de l’énergie et à l’inflation.
Résultat : le Luxembourg est actuellement
le pays avec le taux d’inflation annuel le
plus faible.
Nous continuons à créer un cadre propice
pour le développement des affaires au
Luxembourg et à rendre notre économie
plus résiliente. Nous allons notamment
adapter le régime d’aides aux investissements
et à la recherche et développement,
en ciblant en particulier le soutien financier
pour des projets liés à la transition
verte et digitale.
Enfin, mi-juillet, nous avons aussi présenté
un projet de loi qui modernisera en profondeur
la bonification d’impôt dont les
entreprises peuvent bénéficier avec des
taux très avantageux pour des investissements
verts et digitaux. Car, bien que nous
disposions de fondements solides, nous
continuons à soutenir les entreprises pour
préparer leur avenir.
Quelle vision avez-vous du futur du
secteur immobilier au Luxembourg,
particulièrement touché par les multiples
crises ? De quelle manière peut-il
ou doit-il être soutenu ?
Il ne faut pas confondre crise du logement
et crise des secteurs de l’immobilier
et de la construction. D’un côté, en raison
de la remontée des taux d’intérêt et
des prix très élevés, les jeunes n’ont plus
les moyens de se loger au Luxembourg.
L’enquête sectorielle de l’Autorité de la
concurrence portant sur le secteur de
l’immobilier a souligné de nombreuses
incohérences tout au long de la chaîne de
valeur de création de logements. Il faut
résoudre ces incohérences.
Le Luxembourg a su
se réinventer à plusieurs reprises
dans le courant
de son histoire. Nous sommes
en bonne voie pour y parvenir
cette fois encore
De l’autre côté, les entreprises du secteur
de la construction et les acteurs du
secteur immobilier sont très inquiets de
l’évolution du marché dont les indicateurs
sont en baisse. Avec mes collègues
du gouvernement, nous avons présenté,
dans ce contexte, un plan de 150 millions
d’euros comprenant des mesures
concrètes pour à la fois aider le secteur à
survivre et permettre aux ménages d’accéder
au logement. Ces mesures vont du
maintien des investissements publics à
un niveau élevé, à l’acquisition de projets
de logements en vente en état futur
d’achèvement par l’État, en passant par
l’accélération de projets pilotes visant à
simplifier la mise en œuvre d’initiatives
de décarbonation et d’assainissement
énergétique dans les logements. Le plan
prévoit aussi de renforcer certaines aides
financières pour des investissements
dans des infrastructures, pour les entreprises,
pour les communes ainsi que pour
les citoyens qui souhaitent accéder au logement.
De plus, le plan prévoit d’ouvrir
les marchés publics à davantage de PME
actives sur le marché privé de la construction,
tout en renforçant les compétences
techniques au sein du secteur.
De manière générale, quel point de vue
portez-vous sur l’économie du Luxembourg
? Êtes-vous confiant en son avenir
? Quels sont selon vous les futurs
défis qu’elle devra relever ?
Nous nous trouvons à un tournant. Vu les
crises successives que nous rencontrons, il
est de plus en plus évident que le modèle
économique dominant au niveau global
n’est pas soutenable. Intensif en utilisation
de ressources et fortement polluant,
il est construit sur l’utilisation d’énergies
fossiles bon marché, avec des modes de
production et de consommation linéaires.
L’immense défi auquel nous devons faire
face est de transiter vers une économie
plus résiliente et durable, compétitive et
inclusive, où la digitalisation et l’économie
circulaire sont largement implémentées.
Un changement de mentalité est en
cours et inéluctable aussi bien du côté des
consommateurs que des producteurs. En
tant que ministre de l’Économie, ma mission
est de mettre en place la meilleure
politique économique possible pour relever
ces défis au mieux. Le Luxembourg a
su se réinventer à plusieurs reprises dans
le courant de son histoire. Nous sommes
en bonne voie pour y parvenir cette fois
encore.
Propos recueillis le 24 juillet 2023 par Pauline Paquet

LES LABELS DANS L’IMPRIMERIE
Depuis de nombreuses années le secteur de l’imprimerie innove pour réduire toujours plus son impact
environnemental. Que ce soit sur les techniques d’impression, l’utilisation des matières premières, ou encore
le traitement des déchets, les sociétés d’impression trouvent des solutions adaptées pour produire les documents
les plus respectueux possible de l’environnement.
57
À ce titre, plusieurs labels ont vu le jour :
Ces labels bien qu’ils poursuivent le même objectif, à savoir une gestion durable de nos ressources, ils n’ont cependant
pas le même impact sur les productions. Dans le cadre d’une production certifiée FSC, nous devons garantir que seul
le papier produit avec du bois FSC parvient au consommateur final, tout au long de la chaîne de production. Il convient
donc de contrôler le papier intérieur, la couverture, mais aussi, le carton utilisé dans la conception de couvertures rigides.
Toute la production doit être faite selon des restrictions bien précises.
CERTIFICATION DE CHAÎNE DE CONTRÔLE
2nde transformation
FSC
Certificate
Forêt
FSC
Certificate
FSC
Certificate
CERTIFICATION DE
GESTION FORESTIÈRE
1ère transformation
FSC
Certificate
Conditionnement
PRODUIT FINI
VÉRIFICATION DE
LA DISPONIBILITÉ
La demande et
l’offre doivent indiquer
la certification
demandée en
amont, puisqu’elle
peut conditionner
la disponibilité, le
coût et les délais de
livraison de certains
matériaux.
CONFIRMATION
ACHAT DES
PRODUCTION
LIVRAISON
1 2 3 4 5
DE COMMANDE
MATÉRIAUX
Lors de la
confirmation
de commande,
la certification
choisie est
indiquée sur le
document.
CERTIFIÉS
Achat des éléments
constitutifs
du projet, répondants
aux critères
de la certification
demandée.
Fabrication et
logistique avec
des procédures
garantissant
l’origine et le
suivi des
matériaux.
Les factures et
bons de livraison
doivent indiquer
clairement les
articles certifiés.
L’Imprimerie Centrale a obtenu la certification FSC (Forest Stewardship Council) pour sa chaîne de contrôle.
En répondant pleinement au cahier des charges de ce label, nous pouvons proposer une impression FSC
s’inscrivant ainsi dans une démarche de gestion responsable des forêts.
Notre volonté est d’apporter notre soutien à cette action écologique pour rendre les travaux d’impression
toujours plus respectueux de l’environnement. Nos choix de consommation nous engagent à une gestion
responsable de nos forêts pour donner aux générations futures la chance de profiter des mêmes ressources
que nous.
IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG
T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE

58
| ÉCONOMIE
L’EXPÉRIENCE
EMPLOYÉ RÉINVENTÉE
Fujitsu Luxembourg met l’expérience employé au cœur de sa stratégie d’entreprise et de ses valeurs, la
considérant comme un moteur essentiel pour attirer, retenir et fidéliser les meilleurs profils et proposer
un environnement de travail stimulant et enrichissant. À l’heure où le marché du travail est de plus en plus
compétitif, attirer et fidéliser les meilleurs talents devient un enjeu crucial pour le développement des entreprises.
Pour répondre à celui-ci, le fournisseur de services informatiques a entrepris une approche complète
et développé une stratégie mettant en valeur chaque étape de la carrière de ses employés grâce à la
plateforme Pulse pour le recrutement, à l’application Fujitsu & me (un canal de communication interne et
de vie dans l’entreprise) ou au programme Boost pour offrir un développement de carrière individuelle et
des formations ciblées. Daniel Meyer, Talent Manager, et Cédric Jadoul, Service Director, nous en disent plus.
En quoi la plateforme de recrutement
Pulse de Fujitsu se distingue-t-elle des
approches traditionnelles ?
Cédric Jadoul
CJ : Pulse représente un moyen essentiel
pour nous d’engager les meilleurs profils
du secteur, pour soutenir le développement
de nos clients et les accompagner
au mieux dans leur parcours de transformation
digitale. Nous offrons d’ambitieux
défis et de formidables opportunités
d’évolution de carrière au sein de Fujitsu.
Avec Pulse, il s’agit de les valoriser et
de les porter à la connaissance du plus
grand nombre. Dans un marché de l’emploi
où le secteur IT connaît une demande
croissante de profils spécialisés et où les
métiers se transforment rapidement au
rythme des évolutions technologiques,
créer une plateforme dédiée permet d’attirer
une audience ciblée de professionnels
qualifiés.
Daniel Meyer
DM : Pulse permet non seulement de
présenter l’ensemble de nos opportunités
de carrière, mais aussi de simplifier
le processus d’embauche. Grâce à une
interface intuitive, les candidats peuvent
facilement soumettre leur CV, leur lettre
de motivation et d’autres documents justificatifs,
en relation directe avec notre
équipe RH. Avec Pulse, il s’agit également
de véhiculer nos valeurs au plus tôt et de
présenter nos engagements, notamment
en matière de développement durable, de
diversité et de bien-être au travail. Dès le
processus de recrutement, les candidats
comprennent alors la culture positive de
l’entreprise et peuvent se l’approprier.

59
Notre approche « Be completely you » présentée
dans la plateforme Pulse reflète
d’ailleurs bien nos engagements.
Après l’étape du recrutement, comment
se passe l’intégration au sein de
Fujitsu et comment maintenez-vous le
lien avec vos collaborateurs ?
DM : Alors que les effectifs de Fujitsu
Luxembourg avoisinent les 230 salariés,
dont plus des deux tiers sont basés en externe
chez les clients, il est essentiel de
mettre en œuvre des actions concrètes
pour maintenir la communication et développer
l’esprit d’équipe. Nous avons
lancé l’application Fujitsu & me en octobre
2022 pour être mieux connectés
à nos employés et qu’ils puissent rester
informés des actualités de l’entreprise. Il
s’agit d’un espace convivial, qui permet
des interactions et le partage d’idées.
C’est l’ensemble de l’environnement de
travail au sein de Fujitsu Luxembourg qui
est valorisé dans l’application Fujitsu &
me, créant ainsi une véritable dynamique,
impulsée notamment par l’organisation
d’événements internes. Nous entendons
ainsi stimuler l’innovation et l’engagement
de nos collaborateurs. Entre événements
conviviaux pour célébrer Noël
ou Halloween, ateliers interactifs et présentations
thématiques, Fujitsu Luxembourg
offre des opportunités précieuses
d’apprentissage et de partage de connaissances
entre les différentes équipes. Les
événements internes permettent en effet
de se tenir informés des dernières avancées
technologiques et des tendances
émergentes.
Nous accordons une attention particulière
aux démarches ESG, qui reflètent notre
engagement envers la durabilité environnementale,
l’équité sociale et une gouvernance
solide. Les événements internes
constituent un moyen efficace de sensibiliser
nos collaborateurs à l’importance de
ces initiatives et de les encourager à adopter
des pratiques durables dans leur travail
quotidien.
Le parcours du collaborateur est pris en
main tout au long de sa carrière au sein
de Fujitsu. Comment cela se traduit-il ?
DM : Dans le cadre du programme de développement
de carrière et de talents nommé
« Boost », nous adoptons une approche
axée sur l’épanouissement et la création
de valeur. Celle-ci prend appui sur deux
piliers fondamentaux : l’apprentissage et
le développement de talents. L’objectif de
ce programme est ainsi d’assurer l’épanouissement
des salariés, tout en créant
une valeur positive pour l’ensemble de
l’écosystème de l’entreprise.
Le volet apprentissage de notre programme
repose sur la conviction que nos
employés doivent constamment acquérir
de nouvelles compétences en phase avec
les dernières technologies, leurs attentes
et les tendances du marché. Pour ce faire,
nous mettons à leur disposition un coaching
adéquat, des formations théoriques
et pratiques et des opportunités d’apprentissage
sur le terrain.
Une attention particulière est également
portée au développement des compétences
individuelles. Par exemple, des
échanges réguliers et personnalisés sont
mis en place avec les collaborateurs. Ces
interactions permettent d’identifier les
domaines d’amélioration et de développement
spécifiques à chaque employé. Cet
engagement en faveur du développement
continu témoigne de notre investissement
dans la réussite et l’évolution à long terme
de nos équipes.
Comment ces deux piliers dialoguent-ils
dans l’écosystème de Fujitsu ?
CJ : Les piliers de l’apprentissage et du
développement de talents se complètent
harmonieusement pour insuffler une dynamique
de travail positive qui se traduit
par une prestation de services de qualité
supérieure qui satisfait nos clients et renforce
notre position sur le marché.
Réduction de la rotation du personnel,
stimulation de l’innovation ou encore
meilleure performance professionnelle
sont autant d’avantages qui se ressentent
dans nos services. Ainsi, nos clients ont
la garantie de profiter d’une équipe motivée,
compétente et épanouie.
L’expérience employé proposée par
Fujitsu repose donc sur une approche holistique.
En prônant une politique d’entreprise
centrée sur le bien-être de ses
collaborateurs et sur une démarche ESG
solide, nous créons une valeur positive
pour l’ensemble de notre écosystème et
contribuons à construire une société plus
responsable.
Fujitsu Luxembourg
89c, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
www.fujitsu-luxembourg.lu
www.fujitsu-pulse.com

60 | AGRICULTURE
SOUTENIR LE SECTEUR AGRO-ALIMENTAIRE
ET RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ ET
LA DURABILITÉ À TRAVERS L’INNOVATION
Le 13 juillet 2023, le ministère
de l’Agriculture, de la Viticulture
et du Développement rural
et Luxinnovation GIE ont
signé une première convention
de partenariat triennale qui
vise à soutenir le secteur agroalimentaire
et à renforcer la
compétitivité et la durabilité à
travers l’innovation, la digitalisation
et la collaboration avec
les acteurs de la recherche.
Le développement des chaînes agroalimentaires
résilientes et diversifiées figure
en effet parmi les piliers d’une agriculture
économiquement viable, socialement
équitable et écoresponsable.
La nouvelle coopération stimulera la mise
en réseau des différentes filières de l’agroalimentaire
avec des partenaires publics ou
privés et leur accès aux programmes d’aides,
afin de développer des chaînes de valeur
agro-alimentaires résilientes et diversifiées,
bénéfiques pour l’agriculture luxembourgeoise
dans son ensemble.
Luxinnovation facilite en effet l’accès à
la connaissance, aux financements, aux
technologies, aux équipements, aux infrastructures,
aux réseaux, aux marchés et
aux opportunités commerciales, à travers
un portefeuille de services opportun pour
l’agriculture.
« Nous avons à cœur de soutenir le développement
des chaînes de valeurs agroalimentaires
résilientes et diversifiées par
le biais de l’innovation », commente Sasha
Baillie, la CEO de Luxinnovation. « Nous
sommes présents pour informer les entreprises,
mais aussi les accompagner dans
leurs projets d’innovation, de mise en relation
directe avec des acteurs publics et
privés, et de promotion de projets collaboratifs
bénéficiant à l’ensemble de la filière
agro-alimentaire et, au-delà, à l’économie
luxembourgeoise ».
La coordination au sein de Luxinnovation
et le soutien des différentes initiatives
nationales innovantes dans le secteur
agro-alimentaire seront assurés par
Claude Hostert, senior advisor – secteur
agro-alimentaire.
Les bénéficiaires directs potentiels de
cette coopération sont les fournisseurs
de produits et services agro-alimentaires
©MECO
ainsi que les entreprises de transformation
agro-alimentaire, de services digitaux,
d’équipements, de conseil agro-alimentaire,
de distribution agro-alimentaire et de
bioéconomie. Parmi les bénéficiaires indirects
figurent les producteurs agricoles primaires,
le secteur de la recherche et les entreprises
à technologies de pointe comme
l’aquaponie ou encore le vertical farming.
Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture
et du Développement rural, Claude
Haagen a souligné : « Ces synergies créeront
d’importantes opportunités d’innovation
et de diversification pour la communauté
agro-alimentaire, et renforcent
la mise en œuvre du plan stratégique national
pour la politique agricole commune
et le plan d’action PAN-Bio 2025 ».
Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a
déclaré : « Le partenariat entre Luxinnovation
et le ministère de l’Agriculture sera, à
terme, bénéfique pour la compétitivité et
la durabilité du secteur agro-alimentaire.
Développer des chaînes de valeurs
agro-alimentaires résilientes et diversifiées
est un véritable enjeu non seulement
pour le Luxembourg mais également pour
toute l’Europe. Luxinnovation, en tant
qu’agence nationale de l’innovation, mettra
ainsi utilement son expertise à profit,
afin de soutenir tous les projets innovants
émergeant dans ce contexte. Les projets
de production agro-alimentaires innovants,
comme l’aquaponie ou le vertical
farming par exemple, s’inscrivent parfaitement
dans nos efforts pour soutenir la
transition vers une économie durable,
notamment en prônant le développement
actif de l’économie circulaire ».
En marge de la signature de convention,
les ministres Claude Haagen et Franz
Fayot ont échangé avec Sasha Baillie, CEO
de Luxinnovation.
Communiqué par le ministère de l’Économie, le
ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du
Développement rural et Luxinnovation

61
Savourez le
Luxembourg
Le Luxembourg débarque dans votre assiette !
Les produits issus de l’agriculture luxembourgeoise se démarquent par
leur qualité remarquable. Grâce à des chemins courts, ils assurent une
parfaite traçabilité et un meilleur respect de l’environnement.
Plus d’infos sur www.sou-schmaacht-letzebuerg.lu

62
BRÈVES
COMMUNALES DU NORD
PAR PAULINE PAQUET
DIEKIRCH
Le 21 juillet 2023, le Conseil de gouvernement
a approuvé l’avant-projet
de règlement grand-ducal rendant
obligatoire le plan d’occupation du
sol (POS) « Centre d’incendie et de secours
Nordstad ». Ainsi, les services de
secours des villes de Diekirch et d’Ettelbruck
fusionneront prochainement
et occuperont un centre commun qui
sera implanté au Fridhaff, un lieu-dit de
la commune de Diekirch. Le CGDIS disposera
donc d’un emplacement stratégique
dans la Nordstad qui permettra,
d’une part, de rejoindre rapidement
les villes d’Ettelbruck et de Diekirch −
où sont concentrées la majeure partie
des interventions − et, d’autre part, de
disposer d’une bonne desserte routière
afin de permettre une distribution optimale
des secours.
Source : SIP
ESCH-SUR-SÛRE
Durant le mois d’août, l’Eschdorf Open
Air accueillera une troupe qui représentera
à ciel ouvert la pièce de théâtre
folklorique « Tëschtzwee » écrite et réalisée
par Claude Mangen et qui mélange
jeu, musique et chant. L’histoire
se déroule dans les années 1960 et
1970, période de croissance économique,
de changements sociaux et de
nouvelles libertés. La prospérité matérielle
de ces années amène à la fois des
opportunités inédites, mais aussi des
bouleversements et des incertitudes.
Les personnages principaux représentent
trois amies très différentes qui
se lancent à la recherche d’un monde
meilleur. Les tickets sont au prix de 23
euros pour le tarif normal et de 15 euros
pour les moins de 26 ans.
Source : luxembourg-ticket.lu
ETTELBRUCK
Pour répondre aux besoins des citoyens,
le bâtiment de l’administration
communale d’Ettelbruck va être agrandi.
Une passerelle, accessible depuis
le premier étage de la mairie, sera
construite afin de créer une liaison avec
l’ancien presbytère. Le département financier
(Recette, Service, Financier et
Facturation) prendra ses quartiers dans
la nouvelle annexe du bâtiment principal.
Par la même occasion, la place de
l’Hôtel de Ville sera réaménagée afin,
entre autres, d’apporter plus de végétation,
de remplacer le bloc sanitaire près
de l’église, de moderniser le transformateur
du quartier, d’ajouter un chemin
pédestre pour accéder au centre,...
Les travaux débuteront à l’automne
2023 et le budget prévu s’élève à 3,5
millions d’euros.
Source : ettelbruck.lu
BECKERICH
Les 19 et 20 août prochains, la commune
de Beckerich accueillera le Kaumahan
Festival. La programmation
musicale n’a pas encore été annoncée.
Cependant, il est certain que la restauration
qui y sera proposée fera voyager
les visiteurs : l’asbl Aide Philippines,
qui est en charge de l’organisation, a
prévu de faire découvrir la cuisine de
l’archipel asiatique en vendant, entre
autres, des spécialités faites maison,
bio et préparées aves des produits locaux.
L’événement a également obtenu
le logo Green Events. Il se veut en effet
écoresponsable et utilise uniquement
les ressources dont il dispose sur place
de manière raisonnée.
Source : kaumahan-festival.com
CLERVAUX
Dans le cadre de Clervaux Summer, la
commune de l’extrême nord du pays
propose une série d’activités diverses et
variées tout l’été, durant le week-end et
en semaine, pour petits et grands. Pendant
le mois d’août, le château de Clervaux
accueille notamment des cours de
djembé et une multitude de concerts
parmi lesquels le concert du groupe Big
Band Spectrum. D’autres artistes performeront
également dans la zone piétonne,
dont le musicien de rue Danny ou
l’Harmonie Elverding des Pays-Bas. S’y
produiront également des spectacles de
clowns ou encore des ateliers créatifs.
Le programme complet est disponible
sur le site de la commune.
Source : clervaux.lu
WILTZ
Le 13 juillet dernier, le nouveau collège
des bourgmestre et échevins de
la commune de Wiltz a été officiellement
assermenté en présence de la
ministre de l’Intérieur Taina Bofferding.
Il se constitue de Carole Petitnicolas-
Weigel (CSV), nommée aux fonctions de
bourgmestre, qui prend ainsi la place
du candidat sortant Fränk Arndt (LSAP),
et de Chantal Gasper-Kauffmann (CSV)
et Amel Cosic (DP), les échevins. Le parti
socialiste a ainsi perdu du terrain dans
cette commune puisqu’il a reculé de
près de sept points et d’un siège, alors
que le CSV a progressé de 2,5 points et
que le DP a gagné un siège.
Source : SIP

63
30 JUIN – 2 JUILLET 2023
40 ANS DE FOIRE AGRICOLE À ETTELBRUCK
© Marco Brachtenbach
Parmi les rendez-vous annuels les plus attendus au Grand-Duché, la Foire Agricole
d’Ettelbruck est un incontournable. Pour son 40 e anniversaire, la manifestation
a encore battu des records puisque pas moins de 313 exposants et
organisations agricoles ont accueilli, du 30 juin au 2 juillet, quelque 45.698 visiteurs.
Bien plus qu’un point de rencontre pour les professionnels du secteur
vert (agriculteurs, sylviculteurs, horticulteurs…), du commerce et de la recherche
scientifique en agro-/biotechnologie, la foire se mue chaque année
davantage en salon de consommateurs sensibles à la découverte des produits
régionaux. Cette édition 2023 a été marquée par une programmation des
plus variées : démonstrations, rencontres, conférences, ateliers, exposition de
véhicules, marché des producteurs, concours d’élevage, spectacles équestres,
etc. Retour en images.
© Marco Brachtenbach
© Marco Brachtenbach
© Marco Brachtenbach

64
| AGRICULTURE
LES PRODUITS
LUXEMBOURGEOIS
EN HAUT DE L’AFFICHE
Lancée en 2009 suite à la crise du lait, la campagne « Sou schmaacht
Lëtzebuerg », initiée par la Chambre d’Agriculture avec le soutien
du ministère de l’Agriculture, entend promouvoir les produits alimentaires
luxembourgeois auprès du consommateur, mais aussi
des cantines et des restaurants. Présentation par Ghislaine Soisson,
chef de projet à la Chambre d’Agriculture.
Mettre en lumière les produits alimentaires
d’origine luxembourgeoise, issus
tant de l’agriculture, de la viticulture
que de l’horticulture : voilà la mission à
laquelle s’attèle depuis quatorze ans la
campagne « Sou schmaacht Lëtzebuerg ».
« Notre objectif est de leur donner plus de
visibilité, d’informer le consommateur sur
leur diversité et de l’inciter à en consommer
davantage, mais aussi d’encourager
les cantines et les restaurants du pays à en
user dans leur cuisine », résume Ghislaine
Soisson.
Un site internet pour le consommateur
Première cible donc, le consommateur qui,
s’il connaît bien la viande, les laitages,
les vins et crémants ou encore les eauxde-vie
du pays, n’est néanmoins pas toujours
averti des légumes, fruits et autres
aliments produits à côté de chez lui. « La
difficulté est aussi de savoir ce qui pousse
réellement ici, car certains distributeurs
locaux – que l’on retrouve très facilement
dans les rayons de nos supermarchés –
disent faire du « made in Luxembourg »
alors que leurs produits ne sont qu’emballés
ici et cultivés ou fabriqués ailleurs »,
souligne la spécialiste du sujet. Pour lever
cette ambiguïté, « Sou schmaacht Lëtzebuerg
» fait campagne à travers des visuels,
des annonces, des publireportages
et des interventions lors d’événements
comme la traditionnelle Foire Agricole
d’Ettelbruck. L’occasion idéale pour toucher
un large public, lui présenter et surtout
lui faire goûter les produits du terroir
luxembourgeois. « Nous essayons aussi de
communiquer davantage sur notre site internet
qui est très utile pour s’y retrouver.
Il liste automatiquement tous les agriculteurs
et producteurs du pays qui font de la
vente directe, soit en magasin, soit à leur
ferme, et ce en fonction des produits ou de
la région recherchés. Il y en a environ 150
et tous sont géolocalisés : tout un chacun
peut alors facilement chercher ceux qui
sont proches de chez lui via notre moteur
de recherche », indique Ghislaine Soisson.
192 cantines et restaurants sensibilisés
Secondes cibles : la restauration et les établissements
de gastronomie collective du
pays. « De plus en plus de repas sont pris
en dehors du foyer familial, il était donc
logique de s’orienter vers eux. Actuelle-

65
ment, 192 établissements adhèrent à la
campagne, dont principalement des cantines
de maisons relais ou de crèches, mais
nous espérons toujours allonger la liste. Le
principe est simple : on signe une convention
stipulant qu’il faut offrir chaque semaine
deux plats cuisinés uniquement à
base de produits du Luxembourg, et proposer
régulièrement des produits locaux
de base comme des laitages, de la viande,
du miel ou des tisanes. Des vérifications
sont régulièrement faites à partir des menus
communiqués et des bons de commande
référents », explique la chargée de
projet, regrettant tout de même que les
restaurants ne profitent pas davantage de
la visibilité offerte par le site internet de la
campagne. « Eux aussi y sont référencés et
LE CHIFFRE
±150
agriculteurs et producteurs
luxembourgeois géolocalisés
sur le site internet de
« Sou schmaacht Lëtzebuerg »
ont même la possibilité de s’y présenter,
mais malheureusement peu utilisent cette
fonction… Pourtant, cela pourrait leur
permettre de mettre en avant leur engagement
et leur cuisine ».
Avantages et bienfaits du locavorisme
Le locavorisme, autrement dit le fait de
consommer local, présente de nombreux
avantages que la campagne « Sou schmaacht
Lëtzebuerg » entend également
mettre en avant. Les plus évidents ? La
qualité et la traçabilité de ces produits du
terroir. Le chemin entre le producteur et
le consommateur étant très court, celui-ci
permet en effet un maximum de transparence
et un vrai rapport de confiance. Sans
parler de leurs qualités nutritives – les
fruits et légumes font effectivement moins
de trajets et peuvent donc être cueillis à
maturité – et environnementales (maintien
et diversité des cultures, réduction
des importations et donc des émissions de
CO 2
…). « C’est aussi une manière d’agir en
faveur de l’économie locale, car en dehors
des agriculteurs, beaucoup d’autres sociétés
implantées ici se chargent de transformer
la matière première en d’autres
aliments. Beaucoup d’emplois dans l’agriculture,
mais aussi dans le secteur de la
transformation, dépendent donc de notre
façon de consommer », ajoute Ghislaine
Soisson. Tout cela sans oublier le plaisir
que procure le fait de manger en suivant
les saisons et la réjouissance d’accueillir
chaque mois de nouveaux fruits et légumes,
sains et goûteux, pour garnir nos
assiettes.
Chambre d’Agriculture
261, route d’Arlon
L-8011 Strassen
info@sou-schmaacht-letzebuerg.lu
www.sou-schmaacht-letzebuerg.lu

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BRÈVES
COMMUNALES DU CENTRE
PAR PAULINE PAQUET
HESPERANGE
Depuis le samedi 3 juin, le parc communal
de Hesperange accueille l’exposition
« L’Ukraine en images ». Celle-ci
a pour but de faire découvrir le pays
avant la guerre à travers l’objectif de
photographes ukrainiens. Les artistes y
montrent les villes et les campagnes où
ils ont vécu ainsi que leurs habitants.
Les œuvres évoquent la singularité
des paysages, de l’identité et du quotidien
des citoyens de ce pays de l’Est
afin de mettre en lumière ses richesses
naturelles et culturelles. Les intéressés
peuvent se rendre au 474 route de
Thionville jusqu’en septembre.
Source : hesperange.lu
LINTGEN
Henri Wurth raccroche son écharpe de
bourgmestre après 30 ans à la tête de
la commune de Lintgen. Son successeur,
Louis Pinto (indépendant), a été
élu le 11 juin dernier avec 1.167 voix
sur 1.896 électeurs inscrits. Le 3 juillet
dernier, il a officiellement été assermenté
avec les échevins Jeff Herr et
Jeannot Toisul. En présence de Taina
Bofferding, ministre de l’Intérieur, ils
ont tous les trois prêté serment selon
l’article 6 de la loi communale : « Je jure
d’observer la Constitution et les lois et
de remplir ma fonction avec intégrité,
exactitude et impartialité ».
Source : SIP
MERSCH
La 4 e édition du « Vëlosummer » se tiendra
du samedi 29 juillet au dimanche
27 août 2023. Cette année, une totalité
de douze circuits cyclo-touristiques
avec plus de 500 km dans 58 communes
pourront être parcourus en
toute sécurité par les adeptes du vélo.
L’un des parcours permettra de découvrir
la région de Mersch. Sur 42 km,
c’est un tronçon plein de contrastes
que les cyclistes parcourront : de la vallée
verdoyante de la Mamer avec ses
forêts profondes, aux hauteurs de la
commune de Kehlen, en passant par de
superbes vues panoramiques, le circuit
ne manque pas d’atouts.
Source : mersch.lu
NIEDERANVEN
Depuis 2011, la commune de Niederanven
abrite le Parc de l’Europe symbolisant
la coexistence européenne sur
son territoire dont près de la moitié de
la population est de nationalité non
luxembourgeoise. Cet espace vert de
1,7 ha a été pensé pour convenir aux
familles : il dispose d’un jardin botanique,
des diverses aires de jeux et d’un
sentier nature. Ce dernier s’est récemment
doté d’une nouvelle signalétique :
les espèces de plantes qui prospèrent
dans ce coin de verdure sont désormais
dotées d’un code QR riche d’informations
et d’une plaquette avec leur
nom pour être identifiables d’un seul
coup d’œil.
Source : niederanven.lu
HELPERKNAPP
Le Beachdref, organisé par la commune
d’Helperknapp, est de retour pour une
nouvelle édition. Il a ouvert ses portes
le 14 juillet et se déroulera jusqu’au 14
août. Cette année, il se dote du logo
Green Events qui vise à encourager
l’organisation d’événements durables
et écoresponsables. Pour s’y rendre,
des navettes transportent les visiteurs
jusqu’au site se trouvant à Buschdorf
tous les lundis, mercredis et samedis.
Les activités qui y prendront place proposeront
par exemple une chasse au
trésor pour les enfants dès quatre ans
le 31 juillet ou encore un « Beach Olympics
» le 8 août après-midi.
Source : helperknapp.lu
LUXEMBOURG
Dans le cadre des animations estivales
« Summer an der Stad», la
3 e édition de l’événement « D’Stad
lies » aura lieu du mercredi 16 août au
dimanche 3 septembre 2023 (fermé les
lundis). Les amateurs de lecture y trouveront
leur bonheur dans la cour de
l’ancien Athénée à la rue Notre-Dame
transformée en bibliothèque à ciel ouvert.
Dans une atmosphère détendue,
les résidents et visiteurs de la capitale
pourront lire un livre, un magazine ou
un journal en étant confortablement
installés sous le vaste arbre trônant au
centre de la cour. Outre une sélection de
livres destinés aux petits et grands, plusieurs
séances de lecture et des ateliers
sont au programme.
Source : vdl.lu

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Technische Daten
Schaufelinhalt [m3] 0,65
Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.750
Betriebsgewicht [kg] ab 3.880
Motorleistung Fahrmotor [kW] 23
Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25
Technische Daten
Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.450
Stapelhöhe [mm] 4.301
Betriebsgewicht [kg] 3.050 - 3.250
Motorleistung Fahrmotor [kW] 23
Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25
Volle Emissionsfreiheit bei voller Leistung
Die Kramer-Werke GmbH treibt Innovationen im Bereich elektrischer Antriebe „zero emission“ bei
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Nachhaltigkeitsanforderungen und Vorschriften. Bereit für saubere Luft?

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| PORTRAIT
L’ART D’ÉVEILLER
LES CONSCIENCES
PAR PIERRE BIRCK
Sa voix calme, son regard posé,
sa démarche sûre et détachée à
la fois, détonnent avec sa barbe
fournie – désormais si iconique –
mais taillée à la perfection.
Installé sur un pouf qu’il a luimême
réalisé avec des matières
recyclables, Jacques Schneider,
l’artiste luxembourgeois aux
multiples facettes, nous reçoit
dans son concept-store à la Cloche
d’Or. Il se livre sur son parcours,
empreint d’humanisme,
de philosophie et d’harmonie
avec ce qui l’entoure, pour nous
aider à mieux comprendre son
cheminement artistique et le
message fort et bienveillant
qu’il souhaite transmettre à travers
ses nombreuses œuvres.
Portrait d’un artiste activiste.
La vie en bleu et orange
Jacques Schneider passe la majeure partie
de son enfance entre la France et le
Luxembourg chaque week-end et lors des
vacances scolaires. Les première années
de scolarité ne sont pas les plus aisées
pour l’élève qu’il était. « M’exprimer oralement
n’était pas facile à l’école. J’avais des
difficultés pour parler, pour lire ou pour
écrire car j’étais dyslexique ». C’est à six
ans seulement qu’il vit deux événements
qui marquent encore l’homme affirmé et
l’artiste qu’il est devenu. « À l’école maternelle,
on nous a demandé de dessiner
le ciel avec un soleil. J’ai utilisé le bleu et
l’orange. Très contrariée par mon choix
d’utiliser ces teintes, l’institutrice m’a
aussitôt demandé de cesser car, selon elle,
le soleil doit se colorier en jaune. J’en ai
été perturbé toute la journée. Alors, le soir
même, mon père a organisé un conseil de
famille. Il m’a dit : « Dans la vie, il faut toujours
faire des choix qui viennent du cœur
et peu importe le chemin que tu prendras,
ta mère et moi seront très fiers de toi ».
J’ai alors compris que personne ne devait
dicter mes choix ou pire : restreindre ma
créativité », se remémore Jacques Schneider.
Depuis, le bleu et l’orange sont devenus
ses couleurs de prédilection.
À la même période, il doit raconter à
ses camarades l’une de ses balades sous
le pont Adolphe avec sa grand-mère.
« C’était difficile de relater ce que je faisais
durant mon temps libre. J’ai donc décidé
de prendre un crayon et de dessiner
le pont et la promenade de mon point de
vue. Tout le monde a adoré. D’une part,
j’avais enfin la sensation d’avoir trouvé
ma place parmi les autres et, d’autre
part, d’avoir découvert le bon moyen pour
m’exprimer et me faire comprendre par
autrui : à travers la peinture et le dessin »,
explique-t-il. Son père, mathématicien
mais artiste dans l’âme, et sa mère, photographe,
stimulent son goût pour l’art
dès l’enfance, si bien que Jacques Schneider
n’envisage aucune autre option que
celle de devenir artiste.
Regarder autour de soi,
se faire surprendre par
la beauté qui nous entoure,
voilà le message que j’essaye de
transmettre à travers
mes œuvres
Une « éponge », un « artiste activiste »
Très tôt, ses parents lui donnent des responsabilités
et l’encouragent à devenir
indépendant, non pas car leur relation se
détériore, mais pour l’aider à s’affirmer.
« Ils ne m’ont, par exemple, jamais véhiculé,
je me déplaçais toujours par mes
propres moyens. À 16 ans, j’ai décidé de
quitter le foyer familial car je travaillais
en plus de mes études au lycée. Cela me
permettait de payer un loyer avec l’idée
de vivre de mes propres moyens, de mes
propres choix et de créer comme je le voulais
». Avide de savoirs, Jacques Schneider
choisit également toutes les options possibles
et imaginables durant sa scolarité.
« J’ai toujours été une « éponge » car j’essaye
d’apprendre et de découvrir le plus de
choses possibles ».
Même s’il n’apprécie pas ce mot, Jacques
Schneider se décrit lui-même comme un
« artiste activiste ». « Depuis la nuit des
temps, l’art a pour objectif de transmettre
des messages. Mon art, qu’il soit pictural
ou plastique, est une forme d’activisme
même s’il est « peace and love » et positif.
Le leitmotiv de ma création, c’est de montrer
ce que j’aime et pourquoi je l’aime.
Regarder autour de soi, se faire surprendre
par la beauté qui nous entoure, voilà le
message que j’essaye de transmettre à travers
mes œuvres », explique-t-il.
Dans ses créations, l’artiste s’inspire du
Luxembourg, de ses paysages, de ses monuments.
Il aime à se perdre en se promenant
à la campagne ou en visitant des
châteaux par-delà le territoire. « Je suis
comme un adolescent qui tombe amoureux
: je m’émerveille à chaque virage que
je prends, je découvre un autre monde,
comme dans Mary Poppins lorsque Bert
saute dans les paysages qu’il dessine à la
craie », illustre cet esprit créatif.
L’univers artistique de Jacques Schneider
ne se limite toutefois pas aux réalisations
picturales ou plastiques. Son art est multiple,
en témoigne la création de sa ligne
de vêtements qui cartonne. « En 2017, ma
sœur souhaitait m’offrir des vêtements
correspondant à des valeurs éthiques
(label Fairwear, design luxembourgeois,
matière bio, etc.), mais je ne pouvais pas

69
Jacques Schneider

70
lui conseiller une marque en particulier
car cela n’existait pas ! C’est ainsi que j’ai
décidé de créer ma propre ligne de vêtements
qui regroupe toutes ces caractéristiques.
J’ai commencé par commander
mes t-shirts « garçon grand-ducal » pour
mon utilisation personnelle, avant qu’on
me demande une collection « fille grandducale
» et d’étoffer mon offre au fur et à
mesure. Aujourd’hui, je propose de nombreux
vêtements mettant le Luxembourg à
l’honneur ! », sourit-il.
Des rencontres qui façonnent sa personnalité
Convaincu que le patrimoine est « un socle
extraordinaire pour le vivre-ensemble »,
Jacques Schneider milite pour la cohésion
sociale à travers ses œuvres et allie le plaisir
à la magie de tous les instants. Ces moments
magiques, comme il aime à les décrire, se
forgent aussi au travers des rencontres, fortuites
ou non. « Je me souviens de toutes
les personnes avec qui je discute, elles
marquent ma personnalité. Je pars du principe
que c’est grâce aux rencontres que l’on
parvient à changer et à devenir une meilleure
personne », relate Jacques Schneider.
S’il devait en retenir une en particulier,
c’est celle avec le couple grand-ducal
qu’il côtoie depuis dix ans, notamment
dans le cadre de son travail artistique.
Les discussions avec S.A.R. le Grand-Duc
et la Grande-Duchesse ont profondément
changé l’homme, l’artiste et sa vision du
monde. « Par exemple, la façon dont le
souverain voit les 170 nationalités qui
composent notre territoire est extraordinaire.
Il parle avec son cœur et honnêteté.
Son Altesse conçoit chaque individu
en tant que personne qui met sa pierre
à l’édifice pour le bien de la société, peu
importe son origine, sa couleur de peau
ou son orientation sexuelle. Quant à la
Grande-Duchesse, elle m’a appris l’empathie,
qu’il fallait prendre en considération
que chaque être humain a des perceptions
différentes. J’aime beaucoup sa philosophie
qui est d’accepter l’autre tel qu’il est,
comme un cadeau. La très grande majorité
des personnes sur Terre essaye de faire
pour le mieux et souhaite faire plaisir à
son prochain. Il suffit juste d’accepter les
différences et d’être tolérants par rapport
aux actions des autres car, même si chacun
a un code de lecture différent, le but est
le même pour tous. Ce sont avant tout ces
exemples de valeurs humaines qui m’ont
le plus touché lors de chacune de mes rencontres
avec le couple grand-ducal », décrit
l’artiste luxembourgeois.
« Une révélation sur ce qui nous lie à la
nature »
S’il s’inspire du Grand-Duché, Jacques
Schneider accueille et prend le monde à
bras ouvert pour son enrichissement personnel
en tant qu’individu et en tant qu’artiste.
Tous les voyages qu’il entreprend le
marquent, dont un plus particulièrement.
« C’était en 2016, au Rwanda, lorsque j’ai
rencontré un gorille à dos argenté. Mes
accompagnateurs m’ont indiqué qu’il fallait
lui montrer du respect en s’asseyant
plus bas que lui afin qu’il nous intègre à
sa famille. Ceci fait, le gorille a marché
avec nous durant plus d’une heure. Il nous
a ouvert le chemin dans la forêt de bambous,
a compté chacun d’entre nous pour
vérifier que tout le monde était présent.
Puis, celui-ci nous a aidés à franchir une
falaise dans les montagnes en écartant les
branches qui nous gênaient pour faciliter
notre chemin. Cette rencontre a été une
vraie révélation sur ce qui nous lie à la nature.
Ce gorille m’a enseigné que l’Homme
en est un élément, mais qu’il n’est pas
supérieur à elle. Il faut s’imaginer un
vivre-ensemble total avec la nature et les
êtres vivants qui la composent, pas seulement
entre êtres humains. Tout le monde
a des préjugés sur son prochain, parfois
sans raison valable. Alors, rencontrer un
animal qui n’a peut-être jamais vu un seul
homme de sa vie, mais qui l’accepte sans
appréhension et sans jugement est une
belle leçon de vie », se souvient-il, ému.
Rencontrer un animal qui
n’a peut-être jamais vu un seul
être humain de sa vie,
mais qui l’accepte sans
appréhension et sans jugement
est une belle leçon de vie
Un souhait l’anime encore, celui d’éveiller
les consciences à travers l’art sans moraliser
: « Les gens devraient parfois s’arrêter,
moins courir derrière les choses futiles ou
dans tous les sens. Plus personne ne prend
le temps de voir à quel point les choses,
même les plus petites, sont belles. S’arrêter
un instant, apprécier, respecter ce qui nous
entoure revêt de notre responsabilité, car,
selon moi, c’est le choix individuel qui prime
sur le paradigme d’un système sociétal compétitif
et parfois oppressant », estime-t-il.
Bien que les artistes soient souvent assimilés
à de doux rêveurs, le monde de bienveillance,
d’empathie et d’humanité que Jacques
Schneider imagine à travers ses multiples
œuvres gagnerait à devenir réalité.

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| DOSSIER
LA GARANTIE
D’UNE STABILITÉ
FINANCIÈRE
Vous devez envoyer une
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du secteur public ?
Alors la facturation
électronique vous concerne.
Nous sommes là pour
vous renseigner !
Thierry Everar
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des dempore dolupti dolup
tate sit ut apit pa dolorestrum,
cus estorib uscium solum ali bus
nonse ne culparit autem liquiali
quassunt dolectius et ea tem
dolupta que iduntis quatest officat
aecusam, officitae lab iunt,
eum rent des dem pore dolupti
doluptate sit ut apit pa dolorestrum,
cus estorib uscium solum
alibus nonse ne culpa rit autem
liquiali quassunt dolectius.
La motivation
de nos collaborateurs
est intrinsèque
à l’évolution
de l’entreprise
Ovide int faccae veribus, ommossi nciaectem
corerspe lat faces esequi culluptaquis
dolo ipsapie nimporitis volo officillabo.
Ficia verorae nita volorernatia voluptae
porecesti commoluptiae estiisque por
molorec temporit estis entur acidellanti
beaque aut ab ipsaectur? Quibeatia quae
et, iur, omniam il im etur? Ignimperum
dolorest, abo. Ribust eat aut que volupid
minumet eum doluptatio voluptur, sam
des nobitist optatia nderiosseque dolor
asinimp orisquodi ratem quati ducienis
am simo odi tem et experferunda vernatum
excearchilit ma quis voluptatqui dis a
quis maio. Agniet volum expe lit que eos
dolupta quatectem velenimet, qui corruptatus
endicatem ut voloria vendici doluptat
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erior seque ommodic te veliquis eumquam
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etus etus esequam sitatur
Rum hil idunt quas eribere iumqui vel id
quam, quid es inctatur, senimus int.Equo
ma cupta sus assequia adipietur serro explibus
eos modi commolore quid ut vel
inist, voloribera dolecaerum endi ducil
iusantiis maxime vel mod qui doloratur?
Ullupti in con pro idipsae provid ut unto
il eaquoss inulliqui am vit ut dolore, commo
corerfe runtia quasse minvenis qui te
venemperspeliti occatis si dis alibus, utem