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Juillet / Août 2022 n˚ 250

www.gemengen.lu

Alain Dichter

Directeur général

SERVIOR

GILLES DAUPHIN ET MARTIAL BARBIAN

Arendt & Medernach

Administrations et administrés: pourquoi maintenir le dialogue?

JACQUES VANDIVINIT

Fonds du Logement

Satisfaire une demande grandissante

YURIKO BACKES

Ministère des Finances

Citoyenne du monde


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Den Alter liewen

Den Alter liewen


ÉDITO

PAR ADELINE JACOB

De Washington à Luxembourg, quand les pouvoirs

publics s’emparent des droits des femmes

Washington, le 24 juin 2022, à la Cour suprême. Les juges révoquent

l’arrêt fédéral «Roe v. Wade» qui garantit le droit à l’avortement

aux États-Unis depuis 1973. Chaque État y est désormais libre

d’interdire ou d’autoriser l’IVG, et certains se sont déjà empressés

d’en priver les femmes. Une victoire pour la droite religieuse –

rendue possible par la nomination de juges opposés à l’avortement

par Donald Trump –; une décision dévastatrice pour les nièces de

l’oncle Sam.

Luxembourg, le 28 juin 2022, à la Chambre des Députés. Les membres

du Parlement, à 56 voix contre 4, adoptent une résolution

condamnant «toute initiative visant à interdire, à criminaliser ou à

limiter l’accès à un avortement légal et sûr» déposée par la députée

Carole Hartmann (DP). Somme toute symbolique (elle n’empêche

pas d’éventuelles modifications de la loi sur l’avortement), elle

répond à l’interpellation du Planning familial et de la plateforme

Journée internationale des femmes (JIF) ainsi qu’aux angoisses de

celles et ceux qui ont manifesté à leur appel devant l’ambassade

des États-Unis. Les deux organisations militent, entre autres, pour

inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Une façon,

en quelque sorte, de le graver dans le marbre: à l’inverse d’une loi

ordinaire qui peut être modifiée à la majorité simple, la révision

de la loi fondamentale requiert une majorité de deux tiers et,

obligatoirement, deux votes. La revendication semble tomber à pic

puisqu’une réforme de la Constitution est justement en cours! Mais

voilà, pour Mars Di Bartolomeo (LSAP), président de la commission

parlementaire des institutions et de la révision constitutionnelle, il

n’est pas question d’inscrire ce droit dans la Constitution «à la vavite»,

ni de retarder la procédure actuelle. Si le processus entamé,

rappelons-le, en… 2005 ne saurait souffrir d’un peu plus de retard,

qui sait quand la prochaine occasion se présentera?

Strasbourg, le 7 juillet 2022, au Parlement européen. Ce que le

Luxembourg ne fera probablement pas, l’Europe le fera-t-elle? Dans

une résolution adoptée à 324 voix pour, 155 contre et 38 absentions,

les eurodéputés demandent que le droit à l’avortement soit inscrit

dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Adoptée en

décembre 2000, elle se voit conférer une valeur contraignante par le

traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1 er décembre 2009. Inscrire le

droit à l’IVG dans cette charte contraindrait donc les États membres

à la légaliser et à supprimer les entraves à sa pratique. Mais toute

révision de ladite charte nécessite l’unanimité, et les 27 semblent

divisés sur le sujet. Les eurodéputés se disent d’ailleurs préoccupés

«par une possible augmentation des financements à destination

de groupes anti-genre et anti-choix dans le monde, y compris en

Europe».

En contrevenant à la «règle du précédent», un pilier du droit, la

Cour suprême américaine entame une marche régressive, à contrecourant

de la tendance progressiste du quart de siècle passé. «Plus

de 50 pays qui étaient dotés de lois restrictives ont assoupli leur

législation sur l’avortement ces 25 dernières années», a rappelé la

haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle

Bachelet. Espérons que cette décision qu’elle qualifie de «coup

terrible porté aux droits humains des femmes et à l’égalité des

genres» ne crée elle-même un précédent. Espérons que ce recul

majeur aux États-Unis nous donne le courage de graver ce droit dans

le marbre en Europe. Espérons qu’outre-Atlantique, Joe Biden, très

critiqué par les démocrates pour sa défense du droit à l’avortement

jugée trop timide, parvienne, avec sa marge de manœuvre somme

toute limitée, à essuyer les larmes de la statue de la Liberté!


4

LG

JUILLET / AOÛT 2022

SOMMAIRE

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

24 | P. THINES, S. MAJERUS ET N.

GRANDCLAUDE - Simon-Christiansen & Associés

COVERSTORY

8 | ALAIN DICHTER

Servior

Répondre aux défis environnementaux dans

le secteur de la construction

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

38 | YANN MOUTRIER ET LAURENT THEIN

OMNIS

«Den Alter liewen»

La fusion de la construction métallique et de

la sécurité

CONSEIL AU SECTEUR PUBLIC

12 | I. FELLER, D. BERNARD ET J.-F. WIRTZ

PwC Luxembourg

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

18 | GILLES HEMPEL

AIS

DIGITALISATION

42 | LAURENT SAEUL

MINUSINES S.A.

Gouvernance des administrations publiques:

vers une optimisation des procédures

et une conformité renforcée

Surmonter les crises de l’immobilier

Enrichir l’expérience client par la digitalisation

CONSEIL AU SECTEUR PUBLIC

14 | GILLES DAUPHIN ET MARTIAL BARBIAN

Arendt & Medernach

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

20 | JACQUES VANDIVINIT

Fonds du Logement

DIGITALISATION

44 | FREDERIK DE BREUCK

Fujitsu

Administrations et administrés: pourquoi

maintenir le dialogue?

Satisfaire une demande grandissante

La blockchain: instrument de modernisation

des services publics


LG

JUILLET / AOÛT 2022

5

MOBILITÉ

50 | D. PETERS, V. LEKENS, M.-A.

GEORGEL ET A. BLAUWART - diego

ACTUALITÉS COMMUNALES

64 | MIKE POIRÉ

Commune de Mertzig

LËTZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Living Green sàrl-s

www.gemengen.lu

Société éditrice

Living Green sàrl-s

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

julienm@livinggreen.lu

diego: des solutions innovantes pour la

transition énergétique

EMPLOI

58 | MARIE VALENTOVA

LISER

30 millions d’euros d’investissements pour

le Bien commun

ACTUALITÉS COMMUNALES

68 | NICO PUNDEL

Commune de Strassen

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46 29

secretariat@livinggreen.lu

Rédaction

Pierre Birck

pierreb@livinggreen.lu

Adeline Jacob

adelinej@livinggreen.lu

Pauline Paquet

paulinep@livinggreen.lu

Claire Sibella

Jean-Marc Streit

Congé parental: comment les parents se

partagent-ils la garde des enfants?

PORTRAIT

84 | YURIKO BACKES

Ministère des Finances

Strassen mise sur la qualité de vie

Conception et réalisation graphique

Anna Arbizzoni / Bianco Design

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg

Julian Pierrot

Impression

Imprimerie Centrale

Citoyenne du monde

© Living Green

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de

leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.


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JUILLET / AOÛT 2022

INDEX

8 | ALAIN DICHTER

Directeur général

SERVIOR

12 | INGRID FELLER

Senior Manager

PwC Luxembourg

12 | JACQUES-FÉLIX WIRTZ

Senior Manager

PwC Luxembourg

12 | DAVID BERNARD

Manager

PwC Luxembourg

14 | GILLES DAUPHIN

Counsel

Arendt & Medernach

14 | MARTIAL BARBIAN

Counsel

Arendt & Medernach

18 | GILLES HEMPEL

Directeur

Fondation pour l’Accès au

Logement

20 | JACQUES VANDIVINIT

Directeur

Fonds du Logement

24 | PIT THINES

Directeur du département

Études des structures

Simon-Christiansen & Associés

24 | SAMUEL MAJERUS

Directeur du département

QSE²

Simon-Christiansen &

Associés

24 | NICOLAS

GRANDCLAUDE

Directeur du département

Études des structures

Simon-Christiansen & Associés

28 | ORLANDO PINTO

Administrateur délégué

Groupe SOPINOR

32 | RICHARD DEMOULIN

Gérant

ADB Lux

34 | CARLOS TEIXEIRA

Gérant

Ets. Osch et fils S.à r.l.

34 | GILLES OSCH

Gérant

Ets. Osch et fils S.à r.l.

36 | PEDRO PEREIRA

Directeur général

Buffadini S.A.

38 | YANN MOUTRIER

Membre du comité de

direction

OMNIS

38 | LAURENT THEIN

Membre du comité de

direction

OMNIS

42 | LAURENT SAEUL

CEO

MINUSINES S.A.

44 | FREDERIK DE BREUCK

Directeur du centre

d’innovation Blockchain

Fujitsu


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JUILLET / AOÛT 2022

7

50 | VINCENT LEKENS

CEO

diego Luxembourg

50 | DANIEL PETERS

Head of Sales External

advisor

diego Luxembourg

50 | MARIE-ANNE GEORGEL

Head of Operations External

advisor

diego Luxembourg

50 | ARNAUD BLAUWART

Head of Business

Development

diego Luxembourg

58 | MARIE VALENTOVA

Researcher

LISER

64 | MIKE POIRÉ

Bourgmestre

Commune de Mertzig

68 | NICO PUNDEL

Bourgmestre

Commune de Strassen

72 | TIM KARIUS

Bourgmestre

Commune de Lenningen

76 | FRÄNK DAEMS

Bourgmestre

Commune de Fischbach

78 | MATHIS AST

Bourgmestre

Commune de Wormeldange

80 | JEAN KONSBRUCK

Bourgmestre

Commune de Saeul

82 | CARLO MULLER

Bourgmestre

Commune de Reckangesur-Mess

84 | YURIKO BACKES

Ministre

Ministère des Finances


8

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JUILLET / AOÛT 2022

COVERSTORY

«Den Alter liewen»

Reconnu comme le plus grand gestionnaire de structures

d’accueil pour personnes âgées au Luxembourg, SERVIOR est

actif depuis 1999. Après plus de 20 années de fonctionnement,

il n’a pas cessé d’évoluer. Le gestionnaire propose aujourd’hui

une large gamme de services autour de son slogan «Den Alter

liewen» portant sur le bien-être de ses résidents, mais aussi

des personnes âgées non pensionnaires chez lui. Alain Dichter,

directeur général, présente SERVIOR et ses prestations, mais

revient également sur les prochains défis et sur l’impact de la

pandémie qui a bouleversé tout un secteur.

Pouvez-vous présenter SERVIOR en

quelques mots?

Constituant aujourd’hui le plus important

acteur luxembourgeois en matière

d’hébergement de la personne âgée, notre

groupe a vu le jour par la loi modifiée du 23

décembre 1998, entrée en vigueur en 1999.

Si notre dénomination originelle était

d’abord l’établissement public «Centres,

Foyers et Services pour personnes âgées»,

nous avons dès 2000 utilisé publiquement

la dénomination plus évocatrice de

SERVIOR, contraction de «services aux

seniors». Dans ses missions et en tant

qu’établissement public dépendant du

ministère de la Famille, SERVIOR gère à

la fois des centres intégrés pour personnes

âgées (CIPA), ainsi que des maisons de

soins. Il faut cependant savoir qu’une

nouvelle loi a été déposée en février

2020, qui ne fait plus la distinction entre

maison de soins et centre intégré et parle

désormais de structures d’hébergement

pour personnes âgées.

Nous gérons aujourd’hui quinze structures

d’hébergement. Nous continuons par

ailleurs à rénover nos centres et aussi à en

construire de nouveaux. Dans le cadre de la

diversification de nos services aux seniors,

nous modernisons continuellement notre

ligne de production pour «repas sur roues»

et entamons d’importantes collaborations

avec d’autres acteurs de la place, dont les

communes.

Quels services proposez-vous?

Héberger les seniors, mais aussi les soigner,

les accompagner, les restaurer, animer leurs

journées sont les services essentiels que

nous proposons. Notre mission principale

est ainsi de leur assurer un cadre de vie

idéal et une sécurité sans pareille à chaque

étape de leur grand âge. À côté de cela,

nous offrons beaucoup d’autres services aux

seniors comme les tables de midi ou encore

les journées de découverte. Dans ce cadre,

nous ne nous occupons pas seulement de

nos propres résidents, mais aussi d’externes

ayant un âge similaire, mais ne souhaitant

pas encore rejoindre une maison de

repos et désirant s’acclimater et prendre

connaissance de nos services. Ces derniers

peuvent ainsi passer un temps de midi chez

nous et voir leurs amis autour d’un repas ou

encore participer aux activités proposées.

Dans le même registre, nous disposons d’un

foyer de jour et de chambres de vacances

pour les seniors qui ont des besoins de santé,

de repos ou qui cherchent une solution

temporaire pour être encadrés. Nous

avons aussi développé depuis bon nombre

d’années le service «repas sur roues» que

nous proposons aux communes qui désirent

offrir à leurs citoyens un service de livraison

de repas à domicile.

Comment se déroule cette collaboration

avec les communes?

Nous travaillons avec 46 d’entre elles à

travers notre service «repas sur roues».

Nous reprenons également le Jousefshaus

de Remich et les localités y rattachées dans

le cadre de priorités d’admission voire

des «repas sur roues». Les communes

représentent nos parties contractuelles,

mais nous rendons service directement

à leurs citoyens. De ce fait, nous nous

voyons comme partenaire des communes

pour leur apporter un soutien dans

l’accompagnement de leurs citoyens âgés.

Nous servons jusqu’à 1.000 personnes

au quotidien en repas de qualité à la fois

goûteux et équilibrés en adaptant les

besoins culinaires à ceux spécifiques de

nos clients. Nos plats s’adaptent ainsi à

volonté. Les aliments peuvent être coupés

ou mixés. Des menus sont aussi disponibles

pour les diabétiques ou pour celles et ceux

suivant un régime sans viande ou sans sel.

La fréquence des livraisons est modulable à

souhait: quotidiennement, certains jours de

la semaine ou seulement pour une période

donnée.

D’une manière générale, nous nous

considérons comme un acteur intégré au

sein des communes où nos centres sont

localement implantés, car nous souhaitons

que nos résidents puissent profiter de la

vie sociale et culturelle de l’endroit où ils

habitent. Nous travaillons notamment

avec les associations ou les clubs locaux


LG

JUILLET / AOÛT 2022

9

qui s’y trouvent pour proposer différents

projets tels que des excursions ou des

activités. Dans ce contexte, il faut aussi

souligner l’importance des amicales

composées de bénévoles engagés ayant

pour vocation de soutenir spécifiquement

nos établissements, engagement précieux

pour nos sites et résidents. Ici, au plateau

du Rham, des associations musicales nous

ont par exemple rejoints pour donner des

concerts à nos résidents dans le cadre de la

fête d’été de juin dernier.

La crise du Covid-19 a impacté tous les

secteurs d’activité, dont celui de la santé

et des maisons de repos. Est-ce que la

pandémie vous a néanmoins permis

d’améliorer vos services?

D’abord, la solidarité et la loyauté qui

existaient déjà entre nos collaborateurs, nos

résidents et notre société ont été renforcées

par cette épreuve vécue ensemble. Nos

équipes ont parfois passé des nuits dans les

hôtels aux alentours afin d’être à proximité

de nos résidents.

Nous sommes également capables de

procéder à des changements internes en très

peu de temps. L’accès et la communication

aux proches ont été plus facilement

digitalisés: mail to sms, appels vidéos, etc.

Nous tenons à faciliter les échanges entre

les résidents et leurs familles. D’autant

plus que ces dernières se trouvent parfois à

l’étranger.

Depuis la crise, nous collaborons davantage

avec les médecins généralistes par le biais des

lignes de garde mises en place pour les nuits

voire les weekends, alors qu’auparavant nous

étions obligés de passer par le 112 lors de ces

périodes. Cette initiative, sous l’impulsion

des ministères de la Santé et de la Famille,

permet aujourd’hui d’améliorer le suivi et la

qualité de soins de nos résidents.

Par ailleurs, nos équipes chargées des

encadrements et animations ont dû

Alain Dichter

“Nous réalisons

des études de

satisfaction pour

nos résidents,

leur famille et nos

collaborateurs afin

de faire évoluer

nos services”


10 LG

JUILLET / AOÛT 2022

DOSSIER

se réinventer. Avec la pandémie, elles

ont proposé des activités avec des

groupes de résidents moins importants.

Le chant n’était par exemple plus possible.

Nous avons notamment réalisé des films

avec nos pensionnaires. Pour eux, c’était

un divertissement. Pour nous, l’activité

avait un but double. C’était aussi l’occasion

de montrer à l’extérieur qu’ils se portaient

bien. Durant la crise, nos établissements ont

souvent, et injustement, été réduits à des

prisons ou des mouroirs alors que, depuis

notre existence, notre priorité est d’intégrer

nos résidents dans la vie quotidienne des

communes et de leur permettre ainsi de

poursuivre une vie sociale normale. En effet,

nous travaillons tous les jours en ce sens car

nous sommes ouverts vers l’extérieur et

parce que la vie sociale a toujours continué

à l’intérieur de nos sites.

Notre secteur a beaucoup souffert

durant les confinements successifs. Si la

pandémie n’est toujours pas terminée,

nous nous efforçons de permettre à

nos résidents un retour à la normalité

compte tenu des mesures existantes et à

reconstruire l’image que le grand public

avait de nos établissements avant celleci.

À titre d’exemple, nous pouvons citer

le succès de notre traditionnelle «fête des

pensionnaires» avec une participation de

quelque 700 résidents au mois de juin, dont

l’organisation s’est faite en collaboration

avec la direction de la santé, et honorée

par la présence de notre ministre de tutelle

Corinne Cahen.

Quelle est la place de la digitalisation

dans vos activités?

Nous évoluons continuellement vers la

transition digitale. Nous avons commencé

par développer le volet informatique

en 2006, puis par intégrer des iPad

pour les soins et le suivi des résidents,

développement qui s’est poursuit en

2015 pour notre personnel soignant. La

digitalisation permet de réduire les tâches

administratives de nos collaborateurs

afin qu’ils puissent s’occuper pleinement

de nos pensionnaires. D’un autre côté,

elle nous apporte plus d’informations

rapidement disponibles pour prendre

les meilleures décisions. Elle garantit

également la continuité des soins. Si un

résident est hospitalisé, toutes ses données

de santé sont disponibles instantanément

pour les ambulanciers, voire le corps

médical. Enfin, il est possible depuis

fin 2021 de s’inscrire en ligne pour une

admission sur notre site internet www.

servior.lu. Même si la clientèle actuelle

n’est pas forcément encore habituée à ces

technologies, leurs enfants ou proches,

eux, le sont. Nous nous devons d’évoluer

avec notre époque et nos résidents actuels

et futurs. À ce titre d’ailleurs, les risques

de cyberattaque, notamment de violation

de données, font partie intégrante de la

stratégie et des menaces majeures dont

nous souhaitons nous prémunir pour

assurer la mission et les services de notre

établissement.


LG

JUILLET / AOÛT 2022

11

Comment s’adapte-t-on à ces évolutions?

En 1999, nous étions 600 collaborateurs

pour 900 résidents, aujourd’hui nous

sommes respectivement à 2.200

pour 1.650. Malgré cette évolution

conséquente, nous avons tenu à conserver

la dimension humaine au sein de notre

groupe. C’est pourquoi nous réalisons

des études de satisfaction auprès de

nos résidents, leur famille et nos

collaborateurs afin de faire évoluer nos

services, nos activités, notre gastronomie

et nos logements. Notre devise est «Den

Alter liewen». Nous accueillons les

seniors et les accompagnons au quotidien

pour qu’ils puissent profiter de la vie dans

les meilleures conditions malgré leur âge

avancé, et ce même s’ils ont des maladies

chroniques ou des pathologies. Nos

prochains pensionnaires seront issus des

générations des années 1960 et 1970, il

faudra s’adapter à leurs attentes, qu’elles

soient culturelles, sociales, voire même

culinaires.

Sur chacun de nos sites existent des

«comités de maison» qui sont composés

de représentants élus des résidents.

Régulièrement, ces derniers organisent des

réunions avec la direction pour discuter

de leurs souhaits, pour échanger sur des

idées ou suggestions pour des prochaines

excursions, ou encore les mets proposés.

Chaque site dispose ainsi de sa propre âme

de par les résidents qui y vivent et de par les

collaborateurs qui y travaillent.

Quels sont les futurs défis et projets

chez SERVIOR?

En 1999, seul le site d’Esch-sur-Alzette

répondait à toutes les normes et tous les

standards exigés par la loi de l’époque. En

référence à l’engagement gouvernemental

repris dans notre loi de création, et en

particulier avec le soutien de notre ministre

de tutelle, nous mettons tous nos sites

en conformité avec les réglementations

en vigueur (taille des chambres, confort,

etc.) soit en les modernisant, soit en les

remplaçant.

De ce fait, un nouveau site de 200 lits,

Woiwer, ouvrira ses portes à Differdange

en octobre 2022. Il accueillera à la fois

des nouveaux résidents, mais aussi ceux de

sites devenant obsolètes, comme celui de

Thillebierg qui sera abandonné, ou celui de

Rumelange (Roude Fiels) qui sera détruit

pour laisser place en 2026 à une toute

nouvelle structure qui disposera de 120

chambres. Nous remplacerons également

le site de Niederkorn par une structure

neuve à Bascharage en 2023/2024. Le site

de Bofferdange sera aussi rénové et étendu

dans les années à venir. À Echternach, nos

deux établissements fusionneront à terme

pour en créer un seul qui sera beaucoup

plus grand; le Sanatorium à Vianden, aussi,

sera entièrement rénové et se dotera d’un

nouveau bâtiment.

Au 1 er août 2022, SERVIOR reprend,

conformément à notre mission légale, dans

le cadre de la dissolution de l’hospice civil de

Remich et après d’intenses collaborations

avec les responsables politiques, la structure

d’hébergement pour personnes âgées

«Jousefshaus» comptant quelque 120

résidents et 135 collaborateurs.

Dans le cadre d’une excellente collaboration

avec la commune de Hesperange dont

SERVIOR gère le site depuis bientôt 20

ans, cette dernière prévoit la réalisation

d’une extension de 60 unités. Finalement,

SERVIOR soutient sur maints sites

d’excellentes collaborations avec les

communes dans le cadre des priorités

d’admission convenues pour les citoyens.

Une fois ces projets achevés, nous

comptabiliserons 2.800 collaborateurs pour

2.200 résidents.

De ce fait, des opportunités se créeront

in fine aussi bien pour les futurs résidents

que pour les futurs collaborateurs. Le défi

sera certainement le recrutement. Sur ce

dernier point, nous connaissons depuis

longtemps au Grand-Duché une pénurie de

personnel de soins, tel que des infirmiers ou

aides-soignants. C’est un phénomène qui

s’est de plus accentué lors de la pandémie,

où les pays limitrophes ont aussi beaucoup

recruté. Cela fait du personnel en moins

pour le Luxembourg, alors que les effectifs

sont composés à plus de 50 % de frontaliers.

Il nous faut trouver de bonnes solutions

pour attirer les frontaliers, mais aussi

pour rendre les formations et nos métiers

intéressants pour les jeunes qui rejoignent

ces qualifications. Avec l’expansion de

SERVIOR, de nouveaux postes seront à

pourvoir. Ceux-ci ne concerneront pas

seulement le domaine des soins puisque

nous recruterons aussi du personnel dans

l’administratif, la logistique, l’entretien, le

technique, l’animation ou la restauration.

SERVIOR

Direction et Administration générale

1, plateau du Rham

Bâtiment 1 Ermesinde

L-2427 Luxembourg

www.servior.lu


12 LG

JUILLET / AOÛT 2022

CONSEIL AU SECTEUR PUBLIC

Gouvernance des administrations

publiques: vers une optimisation

des procédures et une

conformité renforcée

Comment répondre aux attentes grandissantes des citoyens en

matière d’efficacité, de responsabilité et de transparence tout

en faisant face à des exigences réglementaires croissantes?

La question se pose inévitablement à tous les échelons du

secteur public. Selon Jacques-Félix Wirtz, David Bernard et

Ingrid Feller, respectivement Senior Manager et Manager au

sein du département «Industry & Public Sector Advisory»

et Senior Manager du département «Financial Services

Consulting» chez PwC Luxembourg, les éléments de réponse

les plus appropriés résident dans une gestion adéquate des

procédures et une mise en conformité renforcée par rapport

aux exigences réglementaires.

De la maîtrise des procédures

Pour remplir leur mission de service

public, les administrations étatiques

ou communales ont à résoudre des

défis complexes qui requièrent un bon

enchaînement de tous leurs rouages. Un

défaut dans l’engrenage peut les exposer à

des risques ou simplement compromettre la

continuité de leurs activités. Des difficultés

qui sont évitables grâce à une bonne

gestion de leurs procédures. «Lorsqu’une

institution a le sentiment qu’il y a un

potentiel d’amélioration dans l’un de ses

départements, nous pouvons lui proposer

de réaliser une revue organisationnelle.

Au terme de l’analyse de ses structures,

de ses procédures et des contrôles mis en

place, nous aurons identifié ses éventuels

points d’amélioration, mis au point des

recommandations, voire déterminé la

stratégie à déployer. Nous travaillons

toujours selon une approche collaborative

qui permet d’impliquer l’administration

en question via des ateliers d’idéation et de

cocréation», indique Jacques-Félix Wirtz.

À la clé: une amélioration certaine du

fonctionnement de la structure. Mais

l’exercice nécessite une documentation

appropriée des processus, laquelle fait

souvent défaut. Or, un manque de

documentation sur des processus clés

peut s’avérer néfaste à la continuité des

opérations: «En cas de démission, d’arrêt

maladie ou de départ à la retraite d’un

collaborateur, par exemple, les activités ne

pourront pas reprendre de façon fluide si

les processus n’ont pas été minutieusement

documentés. En outre, une documentation

appropriée conduit à une utilisation plus

efficace des ressources humaines car elle

permet d’identifier certaines redondances

dans la répartition des tâches. PwC

Luxembourg dispose d’un grand nombre

d’experts qui accompagnent ses clients

non seulement dans la rédaction de leurs

processus mais aussi dans leur modélisation

selon la convention Prometa», détaille

David Bernard.

Ainsi, des procédures internes bien définies

sont indispensables, mais inutiles si elles ne

sont pas respectées. «Il faut que les processus

soient facilement compréhensibles de

tous, aisément accessibles et mis à jour

continuellement. Il est important que

les collaborateurs comprennent en quoi

respecter ces politiques internes est critique

pour leur organisation. C’est pourquoi la

culture du risque doit être intégrée par toute

institution publique. Et les risques sont

multiples: certains sont liés aux prestataires

de services ou aux fournisseurs, d’autres

aux collaborateurs, comme le risque de

fraude, de mauvaise conduite ou même

d’erreur humaine. Identifier ces dangers et

comprendre les processus clés qui doivent

permettre de les atténuer est fondamental

pour assurer le service aux citoyens. À cet

égard, nous pouvons accompagner nos

clients dans l’identification des risques clés

pour leur organisation, dans leur évaluation

en termes de probabilité et d’impact, puis

dans la définition des mesures de contrôle

nécessaires pour réduire leur exposition»,

déclare Ingrid Feller.

Un traitement des données conforme au

règlement y afférent

Atténuer les risques, c’est également se

mettre en conformité avec d’éventuelles

nouvelles règles juridiques; un processus

qui peut s’inscrire dans la durée, comme

c’est le cas avec le règlement général sur la

protection des données (RGPD). «Celui-ci

est entré en vigueur en mai 2018. Quatre ans

plus tard et alors que les administrations ont

eu énormément de temps pour s’y préparer,

nous n’observons pas une conformité totale

à ce règlement», constate Jaques-Félix

Wirtz. «L’erreur est de croire la tâche

achevée une fois ses exigences mises en

place. En réalité, la conformité au RGPD

n’a rien de statique et demande certaines

actualisations. Par exemple, le règlement

prévoit la tenue d’un registre des activités de

traitement destiné, entre autres, à identifier

le responsable et les finalités du traitement,

les éventuels transferts de données, la durée

de leur stockage ou les mesures de sécurité

les entourant. Ce registre se doit donc

d’être mis à jour à mesure que les activités

d’une administration évoluent», poursuit-il.

Pour soutenir les institutions dans leur

mise en conformité, PwC Luxembourg

propose aujourd’hui des analyses d’écart.

Le cabinet compare les mesures adoptées

par l’entité aux exigences du règlement,

ce qui lui permet d’identifier d’éventuelles


LG

JUILLET / AOÛT 2022

13

lacunes et, dès lors, de prendre les

mesures qui s’imposent pour renforcer

sa conformité. Via certaines formations,

il sensibilise également les employés au

respect de ce règlement. «Chacun traite des

données personnelles sans avoir forcément

conscience de ce qui est permis et de ce qui

ne l’est pas. C’est pourquoi la sensibilisation

est importante», rappelle Ingrid Feller.

«Whistleblowing»: anticiper les nouvelles

exigences

Autre texte qui devrait avoir un impact

en matière de gouvernance et nécessiter

la création de nouvelles procédures: la

directive sur la protection des personnes

qui signalent des violations du droit de

l’Union qui sera prochainement transposée

dans la législation nationale. Le projet de

loi prévoit la mise en place, au sein de toute

administration communale représentant

plus de 10.000 habitants, d’un canal de

signalement interne qui permettrait à

un lanceur d’alerte («whistleblower») de

déposer un avertissement dans la plus stricte

confidentialité. «Inutile d’attendre la fin

de la procédure législative pour s’attaquer

à la problématique. La directive existe, les

exigences sont claires, et il est déjà temps de

s’y préparer», estime Jacques-Félix Wirtz.

«Il convient d’identifier en interne la

personne ou le département auquel confier

cette responsabilité et de déterminer son

fonctionnement car, faute d’un tel canal

ou de réponse appropriée de sa part, le

lanceur d’alerte a la possibilité de recourir

à des canaux de signalement externes voire

à la divulgation publique, avec les risques

réputationnels que cela comporte. Il est

donc dans l’intérêt de toute entité de se

conformer à cette directive», continue-t-il.

«La mise en conformité avec le RGPD

est un défi auquel le secteur public est

confronté depuis quelques années déjà.

Le «whistleblowing» en est un autre

arrivé en fin d’année dernière. Quant

à la documentation des procédures et

Ingrid Feller, David Bernard et Jacques-Félix Wirtz

à l’atténuation des risques, ce sont des

challenges de tous les instants, mais

qui s’avèrent d’autant plus importants

avec la refonte de la loi communale qui

engendrera certains changements auxquels

les administrations communales devront

se préparer. Le secteur a indéniablement

du travail pour prévenir tout abus ou

dysfonctionnement éventuel!», conclut

Jacques-Félix Wirtz.

PwC Luxembourg

2, rue Gerhard Mercator

L-1014 Luxembourg

www.pwc.lu


14 LG

JUILLET / AOÛT 2022

CONSEIL AU SECTEUR PUBLIC

Administrations et administrés:

pourquoi maintenir le dialogue?

Par deux fois en moins de deux semaines, la Cour administrative a constaté une certaine

déshumanisation des relations entre les administrations luxembourgeoises et leurs

administrés; état de fait qui peut être imputé à la transition numérique – encore renforcée ces

deux dernières années par la pandémie – et qui l’a amenée à insister sur le respect rigoureux

des dispositions de la procédure administrative non contentieuse (PANC). Gilles Dauphin

et Martial Barbian, Counsels dans la pratique Administrative Law, Property, Construction &

Environment chez Arendt & Medernach, décryptent la jurisprudence récente en la matière,

sur base d’un arrêt de la Cour administrative du 3 mai 2022 (n° 46817C du rôle) et d’un arrêt

du 12 mai 2022 (n° 46929C du rôle), et attirent l’attention des administrations relevant de

l’État et des communes sur l’importance du respect de cette procédure.

Gilles Dauphin et Martial Barbian


LG

JUILLET / AOÛT 2022

15

De la déshumanisation des rapports

entre administrations et administrés

La procédure administrative non

contentieuse et les relations entre

l’administration et l’administré en la matière

sont réglées depuis la fin des années 1970

par les dispositions de la loi du 1 er décembre

1978 réglant la procédure administrative

non contentieuse et de son règlement

grand-ducal d’exécution du 8 juin 1979.

Elles garantissent les droits des administrés

et instaurent un principe d’équilibre dans

leurs relations avec les administrations.

Elles s’appliquent à toutes les décisions

administratives individuelles ne faisant pas

l’objet d’une procédure spéciale présentant

au moins des garanties équivalentes pour

l’administré. «L’entrée en vigueur de ces

dispositions a été considérée comme une

révolution à l’époque, dans la mesure où

elle a bouleversé les habitudes séculaires

de l’administration, la faisant basculer de

la «puissance publique» vers le «service

public»», souligne Gilles Dauphin.

Dans l’arrêt précité du 12 mai 2022 relatif

à un recours en matière de permis de

construire, la Cour administrative note

qu’une «tendance à l’anonymisation, à une

certaine déshumanisation et à des pratiques

administratives préférant de statuer ex

cathedra, c’est-à-dire à partir de son bureau

sans consultation préalable des administrés

intéressés, a pris tendance à se propager de

plus en plus». C’est pourquoi elle a jugé

opportun de rappeler «le nécessaire respect

des garanties des droits de l’administré

sur base» des dispositions légales et

réglementaires énoncées ci-dessus.

Dans les deux litiges en question, l’un

concernant un permis de construire et

l’autre des amendes administratives, la Cour

administrative a ainsi mis le doigt sur la

distance qui a pu dans la pratique s’instaurer,

au gré des évolutions technologiques, entre

l’administration et l’administré alors que

la PANC vise précisément à aménager

la participation de ce dernier à la prise

de décision administrative. La Cour

administrative réaffirme ainsi l’importance

du respect de ces garanties procédurales

dans un État de droit.

Rappelons que l’article 5 du règlement

grand-ducal d’exécution du 8 juin 1979

permet, grâce à une publicité donnée

préalablement à la prise d’une décision

administrative, à une tierce personne

susceptible d’être concernée par celle-ci,

de participer au processus décisionnel en

faisant valoir ses observations avant toute

prise de décision. L’article 9 de ce même

règlement grand-ducal accorde pour sa

part la possibilité à un administré, qui

serait concerné par une prise de décision

en dehors de toute initiative de sa part, de

faire valoir ses observations au préalable

ainsi que, s’il le demande, d’être entendu en

personne par l’administration se proposant

de prendre ladite décision. Dans le cadre

de l’arrêt précité du 3 mai 2022, la Cour

administrative a annulé des décisions ayant

infligé des amendes administratives, au

motif que l’administration concernée avait

omis de spécifier à l’administré qu’il avait

la possibilité de demander d’être entendu

en personne préalablement à la prise de

ces décisions. Par cet arrêt, «elle affirme

la nécessité d’une application stricte des

dispositions de cet article», indique Martial

Barbian.

“La PANC accorde

des garanties

procédurales aux

administrés et son

respect permet

de prémunir

l’administration

contre certains

recours

contentieux”

«Ainsi, la Cour met véritablement l’accent

sur le dialogue qui doit pouvoir s’instaurer

entre les parties, sur le contact humain qui

ne saurait être remplacé par de simples

échanges d’e-mails. Il est important que les

administrations, communales ou étatiques,

aient conscience que la Cour administrative

apprécie avec rigueur l’application de toutes

les dispositions de la PANC, et des articles 5

et 9 en particulier», estime Gilles Dauphin.

De l’intérêt de respecter la loi pour les

deux parties

Au regard des enseignements de ces arrêts,

il semble utile que les administrations

revoient leurs procédures internes. «La

gestion des demandes et le processus

parcouru par celles-ci mériteraient d’être

revus et adaptés si nécessaire. De même,

les administrations devraient s’assurer

que leurs courriers types mentionnent

avec précision les droits des administrés»,

conseille Gilles Dauphin. Au-delà de

remplir ainsi leurs obligations légales, les

administrations œuvrent aussi dans le sens

d’une certaine acceptation de leurs décisions

par les administrés concernés: «Une

décision administrative bien comprise par

l’administré et à laquelle il a pu participer a

davantage de chances d’être acceptée. C’est

pourquoi la PANC ne doit pas seulement

être considérée comme un catalogue de

règles et de droits accordés à l’administré;

les mécanismes de dialogue qu’elle prévoit

doivent être envisagés comme permettant

à l’administration de prendre ses décisions

en connaissance de cause, après que chaque

personne intéressée par celles-ci ait pu faire

valoir ses objections et observations à un

stade préalable. Elle offre ainsi une certaine

protection à l’administration en ce sens

qu’elle la prémunit contre certains recours

contentieux qui pourraient être intentés en

cas d’incompréhension des administrés»,

précise Martial Barbian.

Étant dans l’intérêt tant de l’administré

que de l’administration, ces textes de la fin

des années 1970 «excellent par un libellé

général et impersonnel qui, au fil des

décennies, n’a point perdu de son actualité»

note la Cour administrative.

Arendt & Medernach

41, Avenue John F. Kennedy

L-2082 Luxembourg

www.arendt.com


16 LG

JUILLET / AOÛT 2022

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR PAULINE PAQUET

Ministère des Affaires étrangères

et européennes

La guerre en Ukraine a provoqué une

aggravation importante de la pandémie

de Covid-19 dans le pays attaqué. En

cause: la difficulté de consulter un

médecin et d’apporter un traitement

aux malades en ces conditions. Pour

leur venir en aide, le Luxembourg a

envoyé deux camions chargés de tests

antigéniques à destination de Kiev.

Source: maee.gouvernement.lu

Ministère de la Digitalisation

La plateforme www.zesummevereinfachen.lu

a procédé à une

évaluation générale de l’application

MyGuichet.lu sur base de l’opinion de

la population. Désormais, l’appli fait

l’objet d’une nouvelle enquête plus

spécifique cette fois-ci: ses utilisateurs

sont invités à donner leur avis sur la

rubrique «Mes documents», l’objectif

étant de comprendre comment les

citoyens l’utilisent et s’ils sont satisfaits

de ses fonctionnalités afin de l’améliorer.

Source: digital.gouvernement.lu

Ministère du Logement

En mars 2022, le Fonds monétaire

international (FMI) s’était rendu au

Grand-Duché dans le cadre de ses

consultations annuelles. À la suite

de cette visite, il a publié un rapport

dressant un bilan encourageant des

politiques menées en matière de

logement. Il y soutient les efforts du

gouvernement pour proposer toujours

plus de logements abordables. Toutefois,

il recommande de mieux exploiter les

ressources en construisant plus, plus vite

et à moindre coût.

Source: mlog.gouvernement.lu

Ministère des Sports

Dans le cadre de la campagne

«Luxembourg - Let’s make it happen», qui

a pour but de promouvoir le Luxembourg

dans les milieux sportifs, Georges Engel

a signé une convention de partenariat

avec la cycliste Christine Majerus. Après

la joueuse de tennis Mandy Minella ou

encore la Fédération luxembourgeoise

de Football, la sportive originaire de la

capitale participera au rayonnement du

Grand-Duché dans les manifestations

auxquelles elle participera.

Source: msp.gouvernement.lu

Ministère des Sports

Le 11 juin, l’activité physique était à l’honneur à l’occasion de la

«Nuit du sport». 43 communes ont joué le jeu et ont répondu

à l’appel national pour proposer diverses activités sportives

le temps d’une soirée. Après deux années de restrictions

sanitaires, l’édition 2022 a pu se dérouler normalement

et a d’ailleurs battu un record: elle a réuni plus de 15.000

participants.

Source: msp.gouvernement.lu

(de g. à dr.) Olga Strasser, SAVVD; Laurent Seck, parquet; Maryse Fisch,

ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes; Taina Bofferding,

ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes; Kristin Schmit, Police

Lëtzebuerg; Laurence Bouquet, Riicht eraus

Ministère de l’Égalité entre les femmes et les

hommes

Le 8 juin 2022, Taina Bofferding, ministre de l’Égalité entre les

femmes et les hommes, a présenté le rapport 2021 du Comité

de coopération entre les professionnels du domaine de la lutte

contre la violence, qui expose des statistiques concernant les

victimes et les auteurs des violences conjugales. Ce rapport

révèle une situation stable au Grand-Duché. En moyenne,

la police est intervenue 76,42 fois (contre 78 en 2020) et a

procédé à 20,75 expulsions (contre 23 en 2020) par mois

l’année dernière.

Ministère d’État

Le Premier ministre et ministre d’État, Xavier Bettel, a accueilli

le 13 juin dernier ses collègues des ministères de l’Économie

et des Finances ainsi que les partenaires sociaux dans le

cadre du cycle annuel 2022 du Semestre européen pour des

recommandations émises par la Commission européenne.

Celles-ci portaient notamment sur la lutte contre la planification

fiscale agressive, la relance économique ou la politique

énergétique.

Source: me.gouvernement.lu

Ministère de la Sécurité sociale

Claude Haagen, ministre de la Sécurité sociale, a présenté le 9

juin les résultats d’une enquête menée auprès des bénéficiaires

de l’assurance dépendance vivant à domicile. Ils témoignent

d’un contentement général puisque 88% se disent satisfaits

et 55% très satisfaits. L’une des pistes d’amélioration serait

l’utilisation de nouveaux canaux de communication pour les

demandeurs.

Source: mss.gouvernement.lu

© MEGA

Ministère de l’Intérieur

Le 1 er juin, le gouvernement en conseil

a approuvé l’avant-projet de loi portant

sur la fusion des communes de Bous

et de Waldbredimus. Ensemble, ces

dernières formeront la commune «Bous-

Waldbredimus» qui verra le jour à la

rentrée scolaire 2023. Celle-ci comptera

environ 3.000 habitants et son siège

temporaire prendra place à Bous en

attendant l’achèvement de la mairie de

Waldbredimus.

Source: mint.gourvernement.lu

Ministère de la Famille, de

l’Intégration et à la Grande

Région

L’édition 2023 de l’appel à projets

«Promouvoir le vivre-ensemble interculturel

à travers la vie associative» a

été officiellement lancé par le ministère.

Cette thématique est divisée en trois

sous-parties: la promotion de la diversité

culturelle au sein des associations, le

renforcement de ces dernières dans leur

gestion de la diversité et la consolidation

de leurs liens avec les communes. À la

clé: un financement de 25.000 euros par

projet.

Source: mfamigr.gouvernement.lu

Ministère de la Sécurité sociale

Le 30 juin a pris fin la période de

télétravail sans restriction. Dorénavant,

tous les salariés frontaliers peuvent donc

travailler depuis leur domicile certains

jours, à condition de respecter leur

quota annuel. Ceci étant, la commission

administrative pour la coordination des

systèmes de sécurité sociale de l’UE a mis

en place une période de six mois durant

laquelle une tolérance administrative sera

de vigueur: les travailleurs frontaliers ne

risqueront pas de perdre leur affiliation

à la sécurité sociale luxembourgeoise en

cas de dépassement du quota autorisé

dans leur pays de résidence.

Source: mss.gouvernement.lu

Ministère de la Mobilité et des

Travaux publics

François Bausch, ministre de la Mobilité

et des Travaux publics, a présenté le 8 juin

dernier le bilan des accidents de la route

2021. Il en ressort que ces derniers ont

connu une légère hausse. En revanche,

les décès ont entamé une diminution (à

noter que le nombre de morts a baissé

de 49% entre 2013 et 2021). La cause

principale des accidents demeure l’excès

de vitesse, suivie de la consommation

d’alcool.

Source: mmtp.gouvernement.lu


LG

Le logement Triple

JUILLET A/ AOÛT 2022

Accessible - Abordable - Accompagné

17

Le promoteur social

www.abitatio.lu

Le bailleur social

www.ais.lu

L’inclusion sociale

www.accompagnement.lu

Une fondation, 3 départements

Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu

www.fondation-logement.lu

202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg

xxxx


18 LG

JUILLET / AOÛT 2022

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Surmonter les crises

de l’immobilier

La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le

gestionnaire de l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre

à l’inclusion sociale par le logement. Créée en 2009, l’AIS est

le fruit d’une idée qui a mûri durant presque une décennie.

Gilles Hempel, directeur de la FAL, présente les différentes

activités de l’agence en matière de gestion locative sociale et de

promotion immobilière… à l’heure où les prix des matériaux

et des matières premières montent en flèche.

L’Agence Immobilière Sociale peutelle

être considérée comme pionnière

de la gestion locative sociale (GLS) au

Luxembourg?

Nous en sommes pionniers mais également

l’acteur majeur au Grand-Duché. Nous

sommes fiers du chemin parcouru. En tant

que Fondation, notre objectif n’était pas

d’avoir un maximum de parts de marché,

mais de promouvoir une idée et de la

développer.

Face au succès de l’AIS, l’État a généralisé

le principe de gestion locative sociale

pour mobiliser les logements inoccupés

et les mettre à disposition des ménages

temporairement en difficulté financière.

Quelque 1.000 habitations sont ainsi

concernées par le marché de la GLS, dont

environ 40% sont aujourd’hui régies par

l’AIS. De plus, nous assurons la gouvernance

de 200 logements étatiques qui n’entrent

pas dans le champ d’application de la GLS.

Au fil des années, 37 autres acteurs

ont rejoint l’AIS, aujourd’hui tous

conventionnés par le ministère du

Logement. Ceux-ci travaillent à petite ou

grande échelle mais notre agence a une

influence au niveau national et ne laisse

personne de côté. Certaines communes

s’occupent de la gestion locative sociale

elles-mêmes, mais la moitié d’entre elles

travaillent avec nous, cela dépend de la

politique communale.

Vous misez fortement sur l’inclusion

sociale par le logement…

Le projet d’inclusion sociale par le

logement est véritablement le cœur

de notre métier. La demande est

toujours introduite par un service

social externe. Nos demandeurs, qui

rencontrent la plupart du temps des

problèmes divers, au-delà de leur

détresse sur le marché de l’immobilier,

sont donc déjà accompagnés. À l’AIS,

nous nous occupons principalement de

l’encadrement lié au projet de logement.

Quant à l’accompagnement social, il est

assuré par un organisme externe. Nous

avons tout de même une équipe interne

capable de prendre en charge ce dernier

volet lorsqu’aucune autre structure ne

peut réaliser cet accompagnement pour

certains bénéficiaires. Cette même équipe

assure la veille sociale pour Abitatio.

“Construire sera

plus difficile

et plus onéreux,

tant pour nous

que pour

les promoteurs

privés”

L’AIS s’est effectivement lancée dans

la promotion immobilière sociale avec

Abitatio…

En dix ans d’activité, nous avons constaté

que l’envolée des prix de l’immobilier ne

laissait aucune chance de se loger aux plus

démunis. De ce fait, il fallait agir en tant que

promoteur afin de devenir propriétaire et

d’offrir des baux à durée indéterminée et à

des prix abordables. Nous avons donc lancé

Abitatio en 2019, un promoteur social créé

au sein de la FAL.

Construire et gérer des logements sont

deux métiers totalement différents mais

notre expérience en matière de gestion, en

plus de la promotion immobilière sociale,

nous permet aujourd’hui de proposer des

services de qualité.

À ce jour, Abitatio a créé 29 logements

abordables, une vingtaine d’autres est en

cours de réalisation et 33 supplémentaires

sont déjà planifiés. Nous visons, à moyen

terme, une livraison d’une cinquantaine de

logements par année.

Nous avons inauguré deux immeubles


LG

JUILLET / AOÛT 2022

19

de douze appartements à Heidersheid en

mars dernier en présence du ministre du

Logement Henri Kox. Ces habitations

sont exclusivement destinées à la location

abordable. Le ministère a d’ailleurs cofinancé

le projet à hauteur de 75%.

Quel est l’impact de la conjoncture

actuelle sur vos activités?

Nous sommes ravis du fonctionnement

d’Abitatio car nous avons déjà de

nombreux projets en cours et à venir.

Malheureusement, en raison de la crise

sanitaire, de la crise énergétique et de la

guerre en Ukraine, les prix des matériaux

et des matières premières ne font

qu’exploser et sont trop volatiles, tout

comme les taux d’intérêt. Construire sera

plus difficile et plus onéreux, tant pour

nous que pour les promoteurs privés. Cela

complique la planification des projets et

leur financement. Nous ne respectons plus

les plafonds imposés par le ministère du

Logement pour le cofinancement. C’est

un sujet qui nous préoccupe, néanmoins

nous sommes convaincus que le ministère

trouvera des solutions adéquates.

Un mot sur l’une de vos dernières

actualités?

Nous avons procédé à quelques

changements en interne. Nous avons

effectivement opéré une transformation

digitale au niveau opérationnel. En nous

orientant vers cette transition, nous serons

beaucoup plus performants et gérerons les

dossiers et projets de façon optimale.

Gilles Hempel

Fondation pour l’Accès au Logement

202B, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.fondation-logement.lu


20 LG

JUILLET / AOÛT 2022

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Satisfaire

une demande

grandissante

Quelque 2.000 logements en location, plus de 1.500 baux

actifs, plusieurs milliers de biens en construction ou en

planification, et une demande croissante de logements

subventionnés... Voilà ce qui occupe le Fonds du Logement

actuellement. Jacques Vandivinit, directeur de l’établissement

public, évoque la situation, reflet d’un marché sous pression.

Il nous parle de la gestion du Fonds, revient sur ses projets en

cours et dresse un bilan de l’année 2021.

Pouvez-vous nous dire quelques mots

au sujet de la gestion du Fonds du

Logement?

En reprenant la direction du Fonds, une

de mes ambitions était d’en améliorer le

fonctionnement et la gouvernance. En

premier lieu, nous avons décliné ses missions

légales en objectifs clairs et stratégiques.

Depuis, nous travaillons au développement

de nouvelles procédures et à l’amélioration

des processus dans le but d’améliorer

nos services auprès de nos locataires,

emphytéotes, partenaires et fournisseurs.

Parallèlement, nous modernisons nos outils

informatiques et espaces de travail afin de

travailler plus efficacement que par le passé.

Au niveau de la gouvernance, nous avons

quelque peu revu le fonctionnement

des commissions et comités internes

qui gravitent autour du Conseil

d’administration et de la direction du

Fonds et qui nous guident dans l’exercice

de certaines de nos missions principales,

comme l’attribution des logements.

Ceci nous a notamment permis de

réduire les délais entre le moment où un

logement devient disponible et celui où

nous pouvons le proposer à un candidat.

L’attribution, quant à elle, est régie par un

règlement grand-ducal qui veille à ce que

les candidats confrontés à la plus grande

précarité (estimée via un système de points

qui évalue les revenus de la personne et

sa situation de logement actuel par une

enquête sociale) soient prioritaires. Nous

aimerions encore améliorer les critères

afin que soit considéré le lieu de travail ou

de résidence existant du candidat. Nous

travaillons, à cette fin, avec le ministère

pour faire évoluer la situation.

Le critère géographique prend de plus

en plus d’importance dans la gestion de

notre patrimoine en interne. Le Fonds

grandit – il gère ou planifie aujourd’hui

des projets dans plus de 60 communes –

et, de ce fait, nos collaborateurs doivent

s’organiser par région. C’est pourquoi

nous avons mis en place des bureaux de

développement ou des centres de proximité

à divers endroits du pays. Depuis ces

antennes, nos collaborateurs des services

Gestion du Patrimoine et Construction

sont rapidement joignables et déployables

partout.

En parallèle, j’ai constitué une équipe chargée

d’élaborer des projets de développement

interne. Elle échafaude de nouveaux

concepts relatifs à des problématiques

comme l’orientation client, la gestion du

télétravail, la commercialisation d’espaces

professionnels et commerciaux veillant à la

mixité fonctionnelle de nos quartiers, etc.

Pouvez-vous revenir sur l’état

d’avancement de vos projets de grande

envergure?

Lors de l’année écoulée, en collaboration

avec le ministère du Logement, différentes

lois de financement ont été établies et

votées (prérequis pour mener à bien

tout projet nécessitant une subvention

étatique supérieure à 40 millions d’euros)

comme celles pour les projets Neischmelz

(Dudelange) et Wunne mat der Wooltz

(Wiltz). Ces derniers, qui comprendront,

à terme, environ 1.500 et 1.000 unités,

sont véritablement des projets de grande

envergure par la reconversion de friches

industrielles pour lesquels le Fonds

doit réaliser divers diagnostics et études

concernant l’impact environnemental

et la dépollution des sols pour partir sur

de bonnes bases. S’agissant de quartiers

entiers, nous devons également, avant

de pouvoir commencer à construire,

assainir puis réaliser les infrastructures

nécessaires à leur bon fonctionnement

(dépollution, création de réseaux, routes,

trottoirs, aménagements paysagers, etc.),

et apporter les modifications requises aux

PAG et PAP communaux. En parallèle,

nous collaborons étroitement avec les

communes concernées pour assurer une

bonne intégration sociale entre les habitants

actuels et futurs et afin qu’elles puissent se

préparer à l’accroissement démographique

concomitant à la réalisation de ces nouveaux

quartiers avec, par exemple, la construction


LG

JUILLET / AOÛT 2022

21

d’infrastructures scolaires ou de stations

d’épuration. C’est pourquoi la planification

est certes longue, mais une bonne

planification – en concertation avec tous

les acteurs concernés – est importante et un

réel facteur de succès. Du point de vue du

logement, nous ne mesurerons l’impact de

ces projets que dans quelques années. Mais

nous nous assurons, en attendant, que les

bons jalons soient mis en place, permettant

aux sites de se développer de manière

continue et de s’intégrer parfaitement dans

les lieux existants.

Soulignons que, en tant qu’acteur public,

nous essayons d’être innovants et de jouer

un rôle de pionnier. Que ce soit à Wiltz

ou à Dudelange, nous développerons des

concepts énergétiques novateurs basés

sur les énergies vertes et qui devraient

permettre à ces nouveaux quartiers d’être

énergétiquement autonomes et neutres en

carbone. À Neischmelz, par exemple, nous

développons un projet sur la géothermie

profonde, un procédé encore rare au

Luxembourg et complexe à mettre en

œuvre. Nous tenons également à montrer

l’exemple au niveau du choix des matériaux

que nous utilisons en privilégiant ceux

qui peuvent être déconstruits et réutilisés

ultérieurement, avec des méthodes

d’assemblage comme le modulaire et le

préfabriqué qui permettent une réelle

démontabilité. L’économie circulaire est au

cœur de beaucoup de nos préoccupations

durant la phase de planification ainsi que

pendant la mise en œuvre.

Actuellement, le Fonds est également

en cours de réalisation d’un autre

projet d’envergure, en partenariat avec

la Ville d’Esch-sur-Alzette, à savoir

le quartier Wunnen am Park à Esch/

Nonnewisen, qui comptera à terme plus

de 750 logements. Commencé en 2003,

ce nouveau quartier mixte et fonctionnel

s’intègre aujourd’hui dans le tissu

urbain de la Ville d’Esch-sur-Alzette.

Jacques Vandivinit

“En tant qu’acteur

public, nous

essayons d’être

innovants et

de jouer un rôle

de pionnier”


22 LG

JUILLET / AOÛT 2022

Le Fonds y a déjà réalisé 119 maisons (dont

4 maisons bi-familiales) et 5 résidences

(dont une pour étudiants). Trois ensembles

sont encore en cours de réalisation et deux

supplémentaires en planification. D’autres

projets d’envergure qui ont vu le vote d’une

loi de financement dans les douze derniers

mois et dont les travaux d’infrastructures

ont démarré sont les projets Wëltgebond à

Mamer et le projet An der Schmëtt à Biwer

avec plus ou moins 150 logements chacun.

Comment se portent vos activités et

la demande en logements abordables

«après» la crise sanitaire?

La demande a considérablement augmenté.

En 2020, environ 2.000 ménages ont

procédé à une demande de logement

locatif subventionné dont 1.000 dossiers

complets et enregistrés sur la liste d’attente.

Un an plus tard, en revanche, nous avons

reçu pas moins de 4.000 demandes dont

1.500 complètes et enregistrées, soit

une augmentation de 50% par rapport à

l’année précédente. Après le confinement

et avec la hausse des prix, certains ménages

rencontrent plus de difficultés. Notre liste

d’attente continue ainsi de s’allonger. Afin

de satisfaire la demande, nous essayons

d’accélérer notre cadence de mise sur le

marché de logements supplémentaires.

Pour ce faire, nous cherchons d’une part

à construire plus et d’autre part à acquérir

davantage de logements. À cet égard, nous

collaborons étroitement avec les communes

et l’État qui, respectivement, nous

proposent ou nous affecte régulièrement

des biens. Il s’agit généralement de projets

complexes à envergure réduite comme

les «Baulücken» et qui nécessitent la

réalisation de travaux importants car ces

bâtiments (d’anciens bureaux de police ou

de poste, des châteaux, des fermes, etc.)

se prêtent rarement à une transformation

rapide en habitations et, bien souvent, font

l’objet d’une protection patrimoniale. C’est

un défi du point de vue technique mais aussi

budgétaire puisque, rappelons-le, l’objectif

est de construire de manière abordable. Ces

projets complexes risquent de prendre plus

de temps que de construire du neuf mais,

étant quasiment les seuls à assumer ce rôle

de préservation culturelle via la rénovation

de bâtiments, nous sommes fiers que ces

bâtiments retrouvent une «utilité» pour la

société grâce à nos travaux.

Le service Location a procédé, en 2021,

à l’attribution de plus de 120 logements

et à quelque 100 relogements rendus

nécessaires par l’évolution des besoins de

certains de nos bénéficiaires. En parallèle,

plus de 3.000 interventions techniques,

2.000 interventions sociales et 200

enquêtes sociales ont été réalisées l’année

dernière. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes

quant à notre proximité avec nos ménages

locataires. Je suis très fier que nous ayons

pu répondre présents dans une période où

les difficultés se sont accumulées. Lors des

inondations de juillet 2021, par exemple,

nos équipes ont été particulièrement

mobilisées pour venir en aide aux ménages

occupants des logements concernés par la

catastrophe. Nos collaborateurs sont allés

jusqu’à aider volontairement les week-ends,

ce qui a été très apprécié.

“Maintenir

l’humain au cœur

de toutes nos

préoccupations”

Il est important pour moi que le Fonds

demeure à l’écoute de ses clients; et ces

chiffres révèlent que nos services partagent

cet avis. L’équipe du Fonds forme une

grande famille qui, malgré la pression

exercée sur le marché actuellement, fait

le maximum pour remplir sa mission de

bailleur social. Car c’est de cela qu’il s’agit:

maintenir l’humain au cœur de toutes nos

préoccupations.

2021 en chiffres clés

1.500

demandes enregistrées

120

logements attribués

100

relogements effectués

3.000

interventions techniques réalisées

2.000

interventions sociales opérées

200

enquêtes sociales menées

Fonds du Logement

52, Boulevard Marcel Cahen

L-1311 Luxembourg

www.fondsdulogement.lu


LG

JUILLET / AOÛT 2022

23

WE TAKE CARE!

4, ZAE – route de Bettel

L-9415 VIANDEN

Tél.: +352 83 41 41 -1

Fax: +352 84 90 10

xxxx

info@osch.lu

www.osch.lu


24 LG

JUILLET / AOÛT 2022

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Répondre aux défis

environnementaux

dans le secteur

de la construction

Depuis 45 ans, le bureau d’ingénieurs-conseils Simon-

Christiansen & Associés, membre de LSC Engineering Group,

accompagne ses clients et réalise des projets nationaux et

internationaux. Spécialisée en étude de structures, l’entreprise

a su se diversifier au fil des années et propose aujourd’hui des

services en matière de sécurité, d’énergie, d’environnement,

d’économie circulaire et d’acoustique. Samuel Majerus, directeur

du département QSE² (Qualité, Sécurité, Environnement et

Énergie), Nicolas Grandclaude et Pit Thines, directeurs du

département Études des structures, nous en disent plus.

À l’heure actuelle, le zéro carbone prend

de plus en plus d’importance dans tous

les aspects de la vie quotidienne et

professionnelle. Que proposez-vous pour

entamer la transition environnementale?

SM: Nous accompagnons nos clients tout

au long de leur projet de construction.

Dès le début, nous conseillons et

sensibilisons le maître d’ouvrage et les

différents planificateurs sur le bon choix

des matériaux, le mode de construction

et les objectifs de circularité du bâtiment.

Il est important de décider ensemble

avec le maître d’ouvrage quels objectifs

durables il souhaite mettre en œuvre.

Ceci pourrait être une construction zéro

carbone, à énergie positive, entièrement

déconstructible, à base de matériaux

réutilisés, etc. Ensuite, nous réalisons le

calcul de l’empreinte carbone selon les

normes en vigueur. Celui-ci est également

basé sur une analyse de l’utilisation du

bâtiment à partir de laquelle nous établissons

son impact environnemental et dégageons

des pistes pour le réduire au maximum.

Pit Thines, Samuel Majerus et Nicolas Grandclaude


LG

JUILLET / AOÛT 2022

25

Le calcul prend en compte deux éléments:

l’opération et la construction. Le premier

est lié à l’efficacité énergétique et à la

production d’énergie renouvelable sur site,

par le biais d’une installation photovoltaïque

notamment. Le second, lui, porte sur

l’utilisation des matériaux et définit,

d’une part, ceux qui peuvent présenter un

intérêt et, d’autre part, ceux qui doivent

être éliminés, ou même bannis. Dans ce

cadre, nous conseillons régulièrement à

nos maîtres d’ouvrage d’éviter autant que

possible de construire des sous-sols, ces

derniers présentant une empreinte carbone

conséquente. En effet, le béton et l’acier

constituent les matières premières, voire

exclusives, de ce type d’aménagement alors

qu’il s’agit de matériaux rejetant beaucoup de

CO 2

. De plus, le procédé de construction de

ces infrastructures est très énergivore: il faut

retirer une énorme quantité de terre avec des

machines gourmandes en énergie et la masse

récoltée doit ensuite être emmenée dans une

décharge. Prenons un cas concret: si l’un de

nos clients souhaite construire un bâtiment

bas carbone mais y ajouter un parking

souterrain sur quatre niveaux, notre rôle est

de lui proposer des alternatives lui permettant

de prolonger sa démarche écologique

entamée avec le choix de matériau.

PT: À côté du calcul écologique établi dès

le début du processus, nous intervenons

également durant le gros-œuvre. Dans

ce cas, nous essayons de construire

l’ossature de l’édifice avec des matériaux

recyclés, durables et qui permettront de

la modulariser. Ainsi, s’il est nécessaire

de la déconstruire par la suite, elle pourra

être démontée et réutilisée dans un esprit

d’économie circulaire. Notre cellule «bois

et matériaux renouvelables» centralise ce

savoir-faire et permet un partage entre nos

collaborateurs.

Quelles étapes de la construction d’un

bâtiment assurez-vous?

PT: Nous accompagnons les maîtres

d’ouvrage dès l’étude de faisabilité, qui

permet de comprendre les besoins du

client et les solutions que nous pouvons

lui apporter. Ensuite, nous accompagnons

ce dernier dans toutes les demandes

et démarches qu’il doit entreprendre

et l’aidons à préparer les papiers et

les dossiers nécessaires (commodo,

documents de soumissions, etc.). Nous

nous occupons également du projet

d’exécution. Nous fournissons les plans

et les documents permettant la réalisation

du chantier sur le site de la construction.

Pour veiller à la bonne exécution de cette

dernière, nous proposons une assistance

aux maîtres d’ouvrage pendant les travaux

et contrôlons les diverses tâches effectuées.

Notre accompagnement recouvre donc

véritablement chaque étape du processus.

“Réactifs et

proactifs dans

la gestion de

nos projets pour

que nos clients

puissent se reposer

sur nous”

NG: L’une de nos plus grandes forces

dans chacune de ces étapes est de faire

partie du groupe LSC. Ce dernier nous

permet de disposer de collaborateurs

aux compétences multiples. En outre,

l’interlocuteur unique de notre client

peut répondre à la majorité des demandes

de celui-ci, en y trouvant une réponse en

interne, et lui éviter de devoir passer par

plusieurs entités différentes.

SM: Nous assurons parfois l’avant et l’après

projet. Par exemple, nous organisons des

concours d’architectes pour les communes.

Nous sommes là pour accompagner ces

dernières, établir un bon cahier des charges

et analyser les rendus. Une fois le chantier

finalisé, nous effectuons des études afin de

vérifier la consommation réelle du bâtiment

et sa concordance avec le passeport

énergétique, ainsi que des analyses sur la

qualité de l’air ou l’acoustique.

La crise des énergies et les pénuries

que nous rencontrons aujourd’hui

impactent-elles votre travail?

NG: Bien entendu, la crise actuelle nous

touche. Nous l’avons déjà remarqué:

certains budgets votés ne peuvent plus

être respectés. Notre rôle, entre autres, est

de guider nos clients pour que leur projet

puisse se concrétiser. Pour ne pas arranger

les choses, c’est le prix du bois qui connaît

la plus grosse augmentation, alors que cette

ressource constitue une très bonne solution

écologique. Pour pallier ce problème, nous

devons communiquer le plus possible avec

les clients et réaliser une veille quotidienne

de l’état du marché afin de trouver un

compromis permettant de limiter les

surcoûts et de respecter les ambitions

environnementales du projet de départ.

SM: En revanche, le point positif de

cette crise dans notre secteur, c’est

que nos clients perçoivent désormais

beaucoup plus l’intérêt de réviser leur

installation énergétique et ses différents

© Marc Lazzarini


26 LG

JUILLET / AOÛT 2022

© Marc Lazzarini

consommateurs. Si auparavant le coût de

l’investissement à court terme prenait le

dessus sur le gain financier à long terme,

aujourd’hui les avantages sont clairement

mis en lumière par notre dépendance à

d’autres pays pour le gaz, l’électricité et les

prix en constante hausse.

“Nous sommes

à l’écoute de

nos clients et leur

proposons les

meilleures solutions

afin d’atteindre

les objectifs fixés ”

NG: Là se retrouve bien notre vision: au

lieu d’envisager un budget d’investissement

qui détermine une dépense sur une courte

durée, il vaut mieux établir un budget global.

L’avantage d’un tel budget consiste à couvrir

l’exploitation d’un bâtiment, qui prend en

compte le gain économique réalisable sur

plusieurs années. Si avant la crise ce dernier

était déjà important, maintenant il connait

une augmentation exponentielle.

Quelles plus-values pouvez-vous

apporter aux communes?

NG: La qualité de nos services est très

importante dans la relation avec nos clients.

Pour cela, nous sommes à leur écoute et

leur proposons les meilleures solutions afin

d’atteindre les objectifs fixés. En addition

à cela et comme mentionné plus haut, le

groupe dont nous faisons partie génère un

vrai avantage. Notre devise est d’ailleurs

«La force d’un groupe». Grâce à nos

compétences en interne, nous sommes à la

fois réactifs et proactifs dans la gestion de

nos projets pour que nos clients puissent se

reposer sur nous.

Quels projets avez-vous déjà réalisés ou

sont en cours de réalisation?

SM: Nous avons une palette de projets très

divers, pour des maîtres d’ouvrage privés et

publics. Outre le conseil en matière de Pacte

Climat, nous avons par exemple effectué

la déconstruction sélective d’une école à

Käerjeng. L’objectif était de réutiliser le

plus possible les matériaux et de limiter

les déchets. Pour la même commune,

nous avons réalisé la construction d’un

centre culturel et d’une école précoce sur

base de principes écologiques poussés.

Très récemment, nous avons clôturé

deux concours avec les communes de

Hesperange et de Strassen pour des projets

conséquents où la durabilité a pris une place

très importante.

PT: D’ailleurs, à Hesperange, nous avons

réalisé le chantier d’une école communale

construite complètement en bois local et

séché dans les environs de la ville. Parmi

d’autres projets effectués ou en cours de

réalisation, nous pouvons citer des centres

sportifs, des piscines, le HPPA, le château

d’eau du Kirchberg, la tour Omnia, le

complexe scolaire à Helmsange, le hall sportif

de Niederkorn, le bâtiment Emerald, etc.

SM: Pour aller encore plus loin dans

la sensibilisation sur la durabilité, nous

donnons depuis trois ans un cours sur

l’économie circulaire à l’Université du

Luxembourg. L’objectif est de former les

futurs ingénieurs à ses enjeux.

NG: Cette formation ne profitera pas

qu’à nous, car il est bien évident que nous

n’engagerons pas tous les étudiants qui

sortiront de cette université. Elle sera

bénéfique pour tout le Luxembourg et c’est

un bon exemple de notre proactivité dans

notre domaine.

Simon-Christiansen & Associés

4, rue Albert Simon

L-5315 Contern

www.simon-christiansen.lu


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JUILLET / AOÛT 2022

27

xxxx


28 LG

JUILLET / AOÛT 2022

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Retour sur deux

décennies de succès

En 2002, SOPINOR ouvre ses portes. Petit à petit, l’entreprise

se développe jusqu’à devenir un groupe réunissant plusieurs

entités: SOPINOR Sàrl, SOPINOR Constructions, SOPINOR

Concassage, AP Construction, SopiConcept, SopiTherme et

SopiFaçades. Elle est aujourd’hui l’un des leaders du secteur des

travaux publics et de la construction au Luxembourg. Avec un

brin de nostalgie, Orlando Pinto, fondateur et administrateur

du groupe, revient sur ces 20 années d’existence, évoque les

défis actuels et imagine l’avenir de SOPINOR.

Vous fêtez vos 20 ans cette année. Quel

bilan pouvez-vous dresser de ces deux

décennies?

J’ai créé SOPINOR en mars 2002. Au

départ, nous n’étions que quatre dans la

société. À l’heure actuelle, nous comptons

plus de 600 collaborateurs! J’ai commencé à

zéro et je suis très fier du chemin parcouru.

La réputation dont nous jouissons

aujourd’hui s’est bâtie sur l’un des piliers

de SOPINOR: l’accompagnement client.

Je pars toujours du principe que le client

est roi. Si cette pensée paraît simpliste, elle

est pourtant primordiale car c’est pour lui

que nous travaillons. Nos offres peuvent

s’adapter à ses demandes et au projet qu’il

souhaite mettre en place. Nous mettons

un point d’honneur à toujours miser sur la

qualité et le respect des délais.

Nous accordons aussi beaucoup d’importance

à la formation de nos collaborateurs car leurs

Orlando Pinto


LG

JUILLET / AOÛT 2022

29

qualifications se ressentent dans le résultat

de leur mission. De ce fait, nous proposons

régulièrement des formations en interne et

en externe. Notre secteur est en perpétuel

mouvement, il faut donc pouvoir répondre

aux défis qui se présentent à nous.

Quels projets marquants avez-vous

réalisés?

Nous avons bâti de très grands lotissements

pour des promoteurs privés, pour la Ville de

Luxembourg et pour plusieurs communes.

Nous avons aussi procédé au redressement

de routes nationales et à des interventions

sur tout le réseau routier, au niveau des

installations de gaz ou de téléphone par

exemple. À côté de cela, nous répondons

parfois à des appels d’offres lancés par les

communes.

L’un des plus grands projets auquel nous

avons participé, et participons encore,

est celui du tram dans la capitale. Nous y

travaillons depuis le tout premier chantier

entamé il y a six ans et sommes intervenus

sur chaque mètre du parcours.

Désormais, le secteur de la construction

doit relever de nouveaux défis, dont celui

du développement durable. Ce dernier

occupe-t-il une place importante dans

vos projets en cours?

Tout à fait, une société de construction

moderne se doit de respecter son

environnement et la nature qui lui fournit

toutes les ressources dont elle a besoin.

D’ailleurs, l’une de nos entités, SOPINOR

Concassage, s’occupe du traitement des

déchets de chantier: nous les récoltons,

les réduisons en petits morceaux et les

revalorisons, en les transformant en

granulats par exemple. Ainsi, nous nous

inscrivons dans une démarche d’économie

circulaire et évitons que ces matériaux

réutilisables finissent à la décharge.

“La transition

environnementale

se constate aussi

sur nos chantiers”

La transition environnementale se constate

aussi sur nos chantiers. Nous y disposons

des poubelles spécifiques à chaque type

de déchet. Chez eux, nos ouvriers ne

mélangent pas le plastique avec les restes

alimentaires par exemple. Alors pourquoi se

comporteraient-ils différemment au travail?

Un tri consciencieux, c’est la première étape

d’un bon traitement des détritus.

Le secteur de la construction rencontre de

nombreux soucis d’approvisionnement.

Comment cette crise vous impacte-telle?

Depuis plusieurs mois, nous éprouvons

beaucoup de difficultés à obtenir les

matériaux dont nous avons besoin en

temps et en heure. Cette situation est

particulièrement problématique. Pour ne

rien arranger, beaucoup ont le réflexe

de faire des stocks, à l’image de ceux qui

remplissaient leur caddie de papier toilette

au début de la pandémie de Covid-19. Cette

réaction, bien qu’elle puisse se comprendre,

ne fait en réalité qu’aggraver la situation. S’il

est important de modifier nos habitudes, je

pense qu’il est plus judicieux de collaborer

pour un changement efficace.

En outre, les diverses pénuries et

l’augmentation des prix de l’énergie

mettent en lumière certaines failles de

notre système, notamment le manque

de décharges au Luxembourg. C’est une

problématique de taille pour notre secteur

et, malgré les multiples demandes pour y

remédier, rien n’a encore été mis en place.

Par exemple, quand nous extrayons de

la terre sur nos chantiers, nous sommes

contraints d’envoyer nos camions la déposer

en France car il n’existe pas d’infrastructure

adaptée au Grand-Duché! Non seulement

ce transport nécessite une consommation

de carburant importante, mais en plus,

sur place, les camions s’accumulent,

ralentissent le processus de traitement

et les décharges finissent par arriver à

saturation. Aujourd’hui, il est essentiel que

le Luxembourg gagne en indépendance.

Comment voyez-vous SOPINOR

évoluer?

J’aimerais que SOPINOR devienne la

meilleure entreprise du Luxembourg

dans son domaine. Bien que quelque peu

utopique, il est selon moi essentiel de

croire sincèrement en cet objectif pour s’en

approcher le plus possible.

En revanche, je n’imagine pas la société

multiplier ses entités et accueillir davantage

de collaborateurs. Je pense que nous

viserons plutôt une stabilisation et miserons

sur l’amélioration de nos services. Pour ce

faire, nous envisageons de progresser sur le

chemin de la digitalisation et d’équiper nos

machines des dernières technologies.

Pour conclure, je souhaite remercier

tous nos collaborateurs, qui participent

à l’évolution de SOPINOR, ainsi que

nos clients tant privés que publics,

les fournisseurs, les promoteurs, les

administrations communales, les bureaux

d’études et toutes les institutions qui nous

font confiance depuis toutes ces années.

Groupe SOPINOR

70, ZI Um Monkeler

L-4149 Schifflange

www.sopinor.lu


30 LG

JUILLET / AOÛT 2022

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR PAULINE PAQUET

CONTERN

Le 1 er juin a marqué le début des

travaux du nouveau PAP de Contern.

À cette occasion, le premier coup de

pelle a été donné en présence des

échevins, de la société Stugalux, du

bureau de conseil MC Luxembourg

et des nouveaux habitants. La zone

en travaux se dotera bientôt de cinq

maisons mitoyennes vendues à prix

abordable.

Source: contern.lu

LINTGEN

Le 3 juillet, la fête a battu son plein au

chalet A Mouschelt de Lintgen. En

effet, concerts, activités pour enfants,

barbecue et autres animations s’y

sont déroulés à l’occasion de la

Fête de la forêt et de la Journée

de la rencontre et de l’amitié. Cet

événement était organisé par la

Commission de l’intégration et la

fanfare de la ville.

Source: lintgen.lu

SCHUTTRANGE

En compagnie de Claude Haagen,

ministre de l’Agriculture, de la

Viticulture et du Développement rural,

les représentants de la commune de

Schuttrange ont inauguré le projet

«Gewan entdecken». Durant toute

l’année agricole, les promeneurs

pourront scanner un QR code le long

des cultures afin de découvrir les

espèces qui y poussent ou le principe

de la rotation culturale.

Source: schuttrange.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Le 29 juin dernier s’est tenue la

fête du bouquet d’une résidence à

Bonnevoie. Celle-ci est passive et

comprend dix appartements d’une à

trois chambres. Ces derniers ont été

pensés de manière à réduire l’espace

de circulation et, ainsi, à agrandir les

pièces de vie. Le bâtiment en lui-même

s’intègre parfaitement au paysage

avoisinant grâce à un design y adapté.

Source: vdl.lu

LUXEMBOURG-VILLE

L’été s’annonce festif dans la capitale. En effet, dans le cadre

du «Summer an der Stad», la Ville de Luxembourg organise

toute une série d’événements qui ravira petits et grands.

Au programme: le City Open Air Cinema pour découvrir

ou redécouvrir un film au clair de lune, le Summer am

Park qui redonne de la vie au Parc de Merl en accueillant

une demi-douzaine de forains, ou encore le Theaterplage

qui transforme la place du théâtre en plage le temps d’une

saison.

Source: vdl.lu

STRASSEN

Du 8 au 22 juin, le public pouvait découvrir les visuels du

futur campus scolaire dans le nouveau centre de Strassen.

En effet, il y a quelques mois, la ville lançait un appel d’offres

pour un bâtiment scolaire avec une maison relais intégrée.

C’est le projet de l’architecte Beiler François Fritsch qui a été

retenu. Avec le bureau du lauréat, le concept est en cours

d’approfondissement pour créer un campus complet.

Source: Commune de Strassen

MERSCH

À Mersch s’est tenue la «Journée du travail social dans

les communes». Organisé notamment par le SYVICOL,

l’événement a réuni élus communaux, responsables des

offices sociaux et acteurs du secteur autour de la thématique

«Les atouts et défis du travail social dans les communes».

Le président du Syndicat, Emile Eicher, se dit conscient de

l’importance d’une étroite collaboration entre les services

communaux et les offices sociaux afin de garantir une prise en

charge globale des citoyens et d’éviter la marginalisation dans

notre société.

Source: SYVICOL

MERSCH

Les visiteurs du Mierscher Kulturhaus

ont pu découvrir une exposition

interactive jusqu’au 17 juillet. Den

DemokratieLabo était un véritable

laboratoire où chacun pouvait

expérimenter, découvrir et s’interroger

sur la notion de démocratie afin de

questionner son regard sur celle-ci.

Participation active et échanges sociaux

y étaient particulièrement encouragés.

Source: mersch.lu

NIEDERANVEN

Les pompiers de la commune de

Niederanven ont organisé la Fête

populaire le week-end du 25 juin.

Afin de la rendre conviviale et

familiale, ils ont mis en place une

course de voitures à glissière (ou

bobby-cars), des voitures miniatures

pour les enfants. Les parents des

jeunes gagnants dans chaque

catégorie avaient jusqu’au 15 juillet

pour récupérer leur récompense: un

bon de 25 à 100 euros à valoir dans

un magasin de jouets.

Source: niederanven.lu

HESPERANGE

Le samedi 2 juillet, la nouvelle école

fondamentale et maison relais de

Hesperange a ouvert ses portes aux

visiteurs. Ces derniers ont pu y découvrir

le projet pilote dont elle fait l’objet.

L’objectif de la commune était de

faire de ce bâtiment une construction

respectueuse de l’environnement, saine

et économe en énergie. Pour ce faire,

le principe d’économie circulaire a par

exemple été appliqué: la majorité des

matériaux utilisés produit un minimum

de déchets et est recyclable.

Source: hesperange.lu

WALFERDANGE

La place du centre sportif de

Walferdange s’est dotée, les 14 et 15

juillet, d’un écran géant. Lors de ces

deux après-midis et soirées, un total de

huit long-métrages y a été projeté. Du

film d’animation «Coco», à la comédie

«Le tout nouveau Testament», en

passant par le dernier Marvel «Doctor

Strange», il y en avait pour tous les

goûts et tous les âges. De plus, cet

événement était gratuit!

Source: walfer.lu


LG

JUILLET / AOÛT 2022

31

INSTALLATIONS INDUSTRIELLES

HVAC • CHAUFFAGE • SANITAIRE

PHOTOVOLTAÏQUE • CLIMATISATION

PORTES • ASSISTANCE INDUSTRIELLE

xxxx


32 LG

JUILLET / AOÛT 2022

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

Miser sur le vert

Panneaux photovoltaïques, installations industrielles,

chauffage, sanitaires, portes,… Autant de secteurs dans

lesquels la société ADB Lux grandit. Elle propose aujourd’hui

des solutions durables aux problématiques modernes, telles

que la consommation d’énergie et le réchauffement climatique.

Richard Demoulin, gérant de l’entreprise, nous parle de sa

vision de l’avenir et des projets qu’il souhaite mettre en place.

Pouvez-vous nous parler de votre société?

Elle a été créée en 2007 et, à cette époque,

elle se consacrait uniquement au milieu

industriel. En 2008, une crise importante

s’est produite dans le secteur électrique.

De là est venue l’idée de travailler dans le

chauffage et le photovoltaïque où la demande

était alors relativement abondante. Nous

nous sommes perfectionnés petit à petit:

nous maîtrisons totalement nos chantiers

et nous avons une grande connaissance

technique de nos produits.

Vous fêtez vos quinze ans en 2022

et, il y a trois ans, l’entreprise a été

divisée en quatre S.à r.l. Elle a donc

beaucoup évolué ces dernières années.

Comment comptez-vous prolonger ce

développement et que souhaitez-vous

proposer à l’avenir?

Nous avions créé quatre sociétés: ADB LUX

SERVICE (photovoltaïque et climatisation),

ADB LUX chauffage-HVAC, ADB LUX

Industrie et ADB LUX PORTES. Dans

une vision logique et pratique pour nos

clients, nous regrouperons prochainement

Industrie et Portes dans une seule société et

les branches photovoltaïque, climatisation

et chauffage dans une nouvelle entité qui

se nommera ADB LUX ENERGIE. Cette

adaptation répond aux besoins de nos clients

et aux nôtres. Le défi des énergies demande

de la part des sociétés des connaissances plus

importantes dans tous les domaines. Notre

expérience dans le solaire, la climatisation et

le chauffage doit se regrouper sous une même

dénomination afin d’offrir à nos clients une

expertise complète et un partenaire unique

pour l’intégration sur site.

Notre objectif consiste à être la société

de référence pour le conseil énergétique,

l’étude technique et l’intégration globale

sur chantier, grâce à des partenaires locaux,

de confiance et rigoureusement choisis.

Quelle est la différence entre les

panneaux photovoltaïques classiques et

ceux sur batterie?

Le fonctionnement sur batterie présente

un avantage important puisqu’il permet

de ne pas injecter l’électricité produite par

les panneaux dans le réseau. Les clients

pourront dès lors profiter totalement de

leur propre énergie.

Cette technologie est techniquement

prête, mais les coûts des batteries

demeurent difficiles à amortir. Afin de

pallier ce problème, d’autres systèmes

d’autoconsommation restent accessibles

tels que la production gratuite de l’eau

chaude toute l’année par l’énergie

photovoltaïque. Celle-ci permet de ne

pas recourir à une chaudière classique

pour chauffer les eaux sanitaires, ce qui

représente un gain annuel important.

“Assurer

l’installation des

technologies sans

sous-traitance”

L’autre possibilité, c’est le système de

climatisation réversible qui permet lui

aussi de réduire fortement l’utilisation

du système de chauffage au gaz ou au

mazout pour le printemps et l’automne. À

la saison estivale, où les chaleurs sont de

plus en plus fortes, ce type de climatisation

rafraîchit une habitation en exploitant une

énergie gratuite produite par le système

photovoltaïque.

L’aspect important pour nous, ce n’est pas

seulement de vendre des installations, mais

bien de servir nos clients dans les aspects

techniques et de conseils, et d’assurer

l’installation des différentes technologies

sans aucune sous-traitance.

Pourquoi avoir choisi de vous consacrer

aux énergies renouvelables?

En 2008, quand nous avons commencé, ce

marché visait principalement une économie

financière: les clients bénéficiaient à

cette époque de nombreuses primes, ce

qui représentait un argument de vente

important. Avec le temps, les choses ont

changé. Le prix des installations a diminué

et nous n’avons aucune maîtrise sur le coût

de l’énergie: si demain les fournisseurs

d’électricité décident de nous taxer

davantage, nous ne parviendrons pas à


LG

JUILLET / AOÛT 2022

33

contrer cette mesure, car tout un chacun a

besoin d’énergie pour vivre.

Notre défi consiste à proposer des solutions

à nos clients pour qu’ils puissent reprendre

le contrôle sur leur budget en électricité

et produire cette dernière de manière

instantanée et autonome.

La problématique pécuniaire occupe une

place importante, mais elle n’est pas la

seule. En effet, à côté de celle-ci se trouve

celle de l’impact écologique. La planète

nous apporte beaucoup et nous souhaitons

la protéger en travaillant dans la propreté,

notamment par le recyclage de nos déchets.

De plus, nous avons décidé d’utiliser moins

de papier. À la place, nous nous servons de

programmes informatiques.

Nous ne voulons pas laisser à nos enfants

une planète salie. Aujourd’hui, notre impact

écologique n’est pas neutre. Toutefois, nous

visons à nous en rapprocher le plus possible,

l’atteindre représenterait un objectif utopique.

Certains de vos projets démontrent un

sens de la créativité, comme celui des

éclairages des tours de refroidissement

de Differdange. Comment alliez-vous

esthétisme et développement durable?

Nos produits relatifs aux installations

industrielles concernent un autre secteur

d’activités de notre entreprise, qui est géré

par ADB LUX Industrie.

Dans ce domaine, l’État luxembourgeois

favorise les gains énergétiques car il a tout

à y gagner. Effectivement, tous les pays

sont taxés au niveau européen s’ils utilisent

trop d’énergies, et ils doivent donc remplir

certains critères de consommation.

De cette manière, le gouvernement

luxembourgeois a pour objectif d’inciter

les sociétés présentes sur son territoire à

réduire leur empreinte écologique, par

exemple en accordant des primes si elles

remplacent leur chaudière par une plus

récente ou si elles changent leur éclairage

par des LED.

ADB LUX

54, ZAE Op Zaemer

L-4959 Bascharage

www.adblux.lu

Richard Demoulin

Nous essayons donc de proposer à nos clients

des installations qui puissent leur permettre

d’embellir leurs infrastructures et de diminuer

leur consommation en électricité.

Pour conclure, quels sont vos objectifs

pour cette année?

Nous envisageons de supprimer totalement

les énergies fossiles, que ce soit le gaz,

le pétrole ou autres, afin de travailler

uniquement avec des énergies électriques

liées à nos solutions de panneaux

photovoltaïques. Ces dernières représentent

notre principal objectif de 2022 en finissant

les tests du système sur batteries pour

répondre le plus rapidement possible à la

demande de nos clients.


34 LG

JUILLET / AOÛT 2022

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

Protection périphérique

des bâtiments: la commodité

du sur-mesure

Plus que centenaire, la société Ets. Osch et fils S.à r.l. a plus d’une corde à son arc. Active dans

la protection périphérique des bâtiments depuis les années 1960, elle est l’une des plus grandes

entreprises luxembourgeoises dans ce secteur. Gilles Osch et Carlos Teixeira, ses gérants,

nous présentent le panel de solutions proposées pour répondre aux exigences grandissantes

du marché en matière de sécurité mais aussi de design!

Carlos Teixeira et Gilles Osch


LG

JUILLET / AOÛT 2022

35

Spécialiste du marché luxembourgeois

Si la société Ets. Osch et fils S.à r.l. existe

depuis plus de 100 ans, elle a développé

les activités que nous lui connaissons

actuellement au milieu du siècle dernier.

Aujourd’hui forte d’une équipe de 113

collaborateurs, elle est active dans des

domaines aussi variés que la collecte, le

transport et le traitement des déchets

pour les collectivités, les professionnels et

les particuliers, la commercialisation et le

service après-vente de machines liées au

ramassage des déchets, à l’entretien des

routes et aux équipements hivernaux, ou la

protection périphérique de bâtiments.

La fourniture et la pose de clôtures fait

partie de ses activités depuis le début

des années 1960. Une longévité qui fait

d’Ets. Osch et fils S.à r.l. le spécialiste en

la matière sur le marché luxembourgeois.

«Évidemment, c’est un secteur qui est

en constante évolution pour plusieurs

raisons. Tout d’abord, les clôtures en ellesmêmes

évoluent, mais les modes changent

également en même temps que croît le

sentiment d’insécurité. Même au Grand-

Duché, le besoin de protection se fait de

plus en plus ressentir», indique Gilles Osch.

Une large gamme de produits, une

installation unique

Le catalogue d’Ets. Osch et fils S.à r.l.

couvre une palette de clôtures allant de

la protection privée simple au modèle

haute sécurité en passant par les clôtures

décoratives et industrielles. Il comprend

également des produits destinés à la

protection périphérique d’infrastructures

sportives telles que des terrains de tennis

ou de football. Ces clôtures pare-ballons,

que la société a elle-même développées

avec son fournisseur, sont dotées d’un

système spécial permettant d’accrocher

tout panneau publicitaire jusqu’à 8 m de

haut. Ces produits peuvent être combinés

à divers types de portails automatiques

(coulissants ou pivotants) et différents

systèmes de contrôle d’accès.

«Une école sera intéressée par un portail

coulissant quand un garagiste préférera

installer une porte anti-bélier pour éviter

le vol de véhicules. Le choix de la clôture

et du système d’accès n’est en réalité pas

si simple: il est lié à tout un concept de

sécurité! C’est pourquoi notre démarche

est davantage orientée vers le projet plutôt

que vers le produit. Bien que nous soyons

une des plus grandes sociétés de clôtures

du Grand-Duché, nous ne tenons pas à

nous démarquer par le prix de nos produits

mais plutôt par l’attention particulière

que nous accordons aux besoins du client.

Nous veillons à comprendre le concept

qu’il souhaite mettre en place et à satisfaire

au mieux ses besoins», explique Carlos

Teixeira.

«D’ailleurs, nous ne proposons aucun

devis sur base d’une simple demande par

téléphone ou par e-mail, cela ne cadre pas

avec notre philosophie. Nous préférons

nous rendre sur le chantier avec le client

afin de trouver la solution qui répondra

parfaitement à ses attentes. En effet, aucune

situation topographique n’étant identique

à une autre, chaque clôture est forcément

unique. C’est cette approche qui forge

notre réputation», ajoute Gilles Osch.

Effectivement, nombreux sont les clients

séduits par la démarche. Si Ets. Osch et

fils S.à r.l. bénéficie d’une importante

clientèle privée, elle protège également des

infrastructures communales et industrielles.

Elle a par exemple décroché les contrats

cadres d’entreprises nationales comme les

CFL ou Creos. «Bien sûr, nous accordons

la même importance à chaque projet, qu’il

s’agisse de poser 10 m ou 10 km de clôture»,

précise Carlos Teixeira.

“Chaque clôture

est forcément

unique. C’est cette

approche qui forge

notre réputation”

Des références remarquables

Parmi ses petits et grands projets, citons

la pose de clôtures autour des nouveaux

ateliers des communes de Hesperange

et de Pétange, mais aussi autour de

nombreuses écoles et terrains de sport. On

doit également à Ets. Osch et fils S.à r.l.

la protection périphérique du château

de Senningen. «Nous en avons sécurisé

toutes les entrées par des bornes, des

portails rapides et des tourniquets M50,

à savoir le plus haut degré de sécurité

anti-intrusion et anti-bélier. Les clôtures

ne sont plus en fil simple torsion mais en

tôle très rigide, adaptées à la pente du

terrain et dans un design à la hauteur du

lieu qu’elles protègent», détaille Carlos

Teixeira.

Autre projet d’envergure: le rehaussement

du niveau de sécurité de Creos, qui

remplacera également ses clôtures simple

torsion par des panneaux rigides et

sécurisera différemment ses portails, ou la

pose de quelques kilomètres de clôtures

d’autoroute pour l’Administration des

Ponts et Chaussées.

Pour les grandes organisations de ce type,

haut degré de sécurité et design vont de plus

en plus fréquemment de pair: «L’esthétique

n’est pas seulement une préoccupation

des clients privés. C’est également une

considération des communes ou des

administrations. Ainsi, nous avons relevé le

défi de fournir au CGDIS un portail rapide

au design hors du commun. De même,

nous avons posé une clôture pare-balles et

anti-intrusion pour la Cour de justice de

l’Union européenne. Nous imaginions mal

installer une clôture banale en plein centre

du Kirchberg! C’est pourquoi nous avons

opté pour une clôture haute sécurité mais

dont le design est unique au monde! Nous

sécurisons de plus en plus de bâtiments

architecturalement importants», souligne

Gilles Osch.

Ets. Osch et Fils S.à r.l.

4, ZAE - Route de Bettel

L-9415 Vianden

info@osch.lu

www.osch.lu


36 LG

JUILLET / AOÛT 2022

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

Évoluer au rythme

des innovations

Active depuis plus de 30 ans dans les secteurs de l’électricité,

du chauffage et du sanitaire au Luxembourg, Buffadini a

développé ses activités au rythme des innovations. Ses services

ont évolué pour s’adapter aux tendances et aux exigences du

marché actuel. Pedro Pereira, directeur général de Buffadini,

présente sa société, ses activités intimement liées aux énergies

renouvelables et revient sur les prochains défis.

Pouvez-vous présenter Buffadini en

quelques mots?

L’entreprise a été créée en 1989. Elle

a commencé comme affaire familiale,

«Père et fils», pour se transformer très

rapidement en une PME employant

à l’heure actuelle 65 collaborateurs.

Depuis son rachat en 2021 par le groupe

SOCOM, la société a décidé d’investir

dans le développement des services liés aux

énergies renouvelables.

Nous nous occupons de la technique du

bâtiment dans les constructions neuves

ou les rénovations, de l’électricité, du

chauffage, du sanitaire, du service aprèsvente

et de la régulation. Nous proposons

à nos clients un service complet: du conseil

compétent au suivi d’une planification

ciblée et individuelle, jusqu’à la mise en

œuvre artisanale, pour des petits comme

des plus grands projets résidentiels.

Pedro Pereira


LG

JUILLET / AOÛT 2022

37

Quels services proposez-vous?

Pour les projets résidentiels en particulier,

nous nous occupons du chauffage, qu’il

s’agisse de chaudière à mazout, au gaz, à

bois, de pompes à chaleur, ou encore de

systèmes photovoltaïques. Nous proposons

des radiateurs aux formes modernes et aux

géométries intemporelles qui s’adaptent

à tous types d’intérieurs. Nous réalisons

également des salles de bain. À ce sujet,

les clients demandent des conceptions

individuelles répondant à leurs exigences

personnelles en matière d’équipements,

de fonctionnalités et de design. Nos

pièces d’eau sont adaptées aux personnes

à mobilité réduite. Elles allient le confort,

l’esthétique et la fonctionnalité.

Notre département dédié à l’électricité

propose des solutions personnalisées pour

les rénovations ou les nouveaux bâtiments

concernant l’éclairage, les stores, les volets

électriques, le contrôle des températures ou

les commandes universelles et intelligentes de

notre système KNX. En résumé, nous suivons

les dernières innovations de notre secteur.

Les énergies renouvelables occupent une

place importante dans les services que

nous proposons puisque nous développons

nos activités autour des installations

photovoltaïques ou des solutions de

chauffage écologique avec eau potable.

Ces dernières sont des systèmes solaires

thermiques fabriqués à partir de tubes et de

collecteurs plats pour l’eau chaude. Dans

le même esprit, nous proposons différents

types de packages (premium, technology

et platinium) pour les bornes de recharge

destinées à l’e-mobilité afin de répondre

aux différentes demandes et attentes de nos

clients.

Enfin, nous misons sur un service aprèsvente

de qualité concernant l’entretien et

le dépannage. Notre entreprise compte à ce

jour sept dépanneurs, tous spécialisés dans

différents domaines, qui peuvent intervenir

24h/24 et 7j/7.

“Nous proposons

différents types

de packages pour

les bornes de

recharge destinées

à l’e-mobilité”

Quels sont les prochains défis et projets

visant l’amélioration de vos services?

Nous concernant, ces prochaines années

seront fortement influencées par l’utilisation

des énergies renouvelables. L’installation

des panneaux photovoltaïques et des bornes

de recharge pour véhicules électriques

seront au cœur du développement de nos

services. Jusqu’à aujourd’hui, nous faisions

appel à un partenaire extérieur. Désormais

nous parvenons à réaliser les premières

installations photovoltaïques nous-mêmes

et de A à Z. Pour les projets plus complexes,

nous faisons encore appel à SOCOM qui

possède une longue expérience dans ce

domaine. Nous avons par exemple déjà été

amenés à effectuer des études et des calculs

de performance d’une installation par

rapport au poids qu’un toit peut supporter.

Nous expliquons ensuite au client les

retombées positives d’un tel investissement

grâce à diverses estimations!

Dans un avenir proche, nous souhaiterions

proposer une gamme de service

complète concernant les installations

photovoltaïques. Cette stratégie vise à

développer des solutions pour produire

l’énergie, la stocker dans des batteries,

l’utiliser pour sa propre consommation et la

revendre en cas de surplus. Avec ce système,

nous pouvons parvenir à créer une maison

autonome en énergie.

La digitalisation de nos activités fait

également partie de nos priorités. Il faut

continuellement s’adapter aux exigences

du marché ainsi qu’aux évolutions

technologiques et informatiques. La

transition numérique est un processus

long qui devra nous faire basculer vers

le «paperless» et faciliter l’échange

d’informations entre nos différents

départements ou avec nos clients.

Notre travail évolue au rythme des

innovations. Nous veillons ainsi à recruter

du personnel qualifié. Lorsque ce n’est pas

possible, nous nous engageons à former nos

collaborateurs aux nouvelles techniques et

technologies, très souvent complexes au niveau

des bornes de recharge ou des pompes à

chaleur.

Un mot sur les diverses crises qui

bouleversent tous les secteurs d’activité,

dont le vôtre?

Au regard de l’augmentation des prix de

l’énergie, nos clients se tournent vers des

systèmes moins énergivores ou indépendants

des énergies fossiles. En remplaçant leurs

anciennes installations, ils bénéficient des

subsides de l’État et réalisent des économies

sur leurs factures. De plus, à partir de 2023,

l’alimentation en gaz – ou toute autre énergie

fossile – pour les constructions neuves ne

sera plus possible.

Suivant cette réglementation, la demande

en pompes à chaleur augmentera forcément

ces prochains mois. Malheureusement, avec

l’inflation, la pandémie et la guerre en

Ukraine, les délais de livraison ne cessent de

s’allonger. La hausse des prix des matériaux,

des matières premières et de l’énergie nous

impacte et nous oblige à réactualiser des

devis qui évoluent quotidiennement.

Buffadini S.A.

65, rue des Bruyères

L-1274 Howald

www.buffadini.lu


38 LG

JUILLET / AOÛT 2022

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

La fusion de

la construction

métallique et

de la sécurité

Nic Olinger fait peau neuve. En devenant OMNIS, suite à sa

fusion avec Omnisecurity, et forte de 80 salariés, elle fournit

désormais des systèmes de sécurité et de contrôle d’accès

complets englobant, en plus de l’électronique, des produits

physiques de sécurité de périmètres. Laurent Thein et Yann

Moutrier, membres du comité de direction, présentent les

avantages d’une telle fusion et reviennent sur les défis de

demain.

Pouvez-vous présenter OMNIS en

quelques mots?

LT: OMNIS est une entreprise constituée de

trois départements, à savoir la construction

métallique, la sécurité et l’énergie. C’est une

entité dynamique et flexible qui œuvre dans

le secteur de la construction. Nous mettons

en évidence l’alliance entre le personnel

expérimenté et les jeunes désirant orienter

leur carrière dans notre secteur d’activité.

Notre société est ouverte aux innovations

et s’adapte aux exigences du marché, mais

conserve son savoir-faire traditionnel.

OMNIS est le résultat d’une fusion

entre Omnisecurity et les ateliers

Olinger. Pourquoi cette décision?

LT: Au premier abord, le regroupement des

ateliers Nic Olinger et Omnisecurity peut

surprendre de par leurs cœurs de métier très

différents: la construction métallique et la

sécurité. Rapprocher ces deux entités nous

offre plusieurs atouts au niveau de notre

organisation, de notre structure et de nos

activités. En réunissant ces deux départements,

en plus de celui de l’énergie, nous parvenons

à créer des conceptions «all-in-one» sans

avoir recours à des parties tierces comme par

exemple l’extension de notre gamme avec

des produits tels que des carports et auvents

équipés de panneaux photovoltaïques.

YM: De plus, grâce à l’apport des ateliers,

nous disposons d’une équipe de montage

très compétente qui peut désormais nous

aider au sein de notre département sécurité

– qui, lui, possède un savoir-faire dans la

technique, l’informatique et la motorisation

– en ce qui concerne l’installation de grands

tourniquets ou encore de portails de

sécurité automatisés.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les

ateliers Olinger?

YM: Cette société jouit d’une longue

histoire au Luxembourg. Elle était surtout

réputée pour la conception et la construction

de grands réservoirs tampons pouvant

atteindre 80.000 litres. À l’heure actuelle,

et au vu des nombreuses réglementations

climatiques, cette demande très spécifique a

logiquement diminué mais nous avons tout

de même conservé cette compétence.

Notre chiffre d’affaires actuel provient

davantage de produits classiques du métier

de serrurier et de constructions métalliques:

garde-corps en acier ou en verre, escaliers,

charpentes métalliques, bardage de façades,

etc.

Aujourd’hui, nous sommes actifs dans le

domaine du bâtiment pour des clients

privés, des promoteurs immobiliers,

des administrations, des industries, et

bien sûr des communes. Nous œuvrons

majoritairement dans le centre et le sud du

pays, mais nous pouvons nous déplacer sur

l’ensemble du territoire.

En travaillant à la fois pour des industries

et des clients privés, nous délivrons un

produit à hauteur des exigences de chacun,

notamment en matière de design lorsque

nous collaborons avec les architectes. Le

défi est d’élaborer des conceptions qui

tiennent d’un point de vue statique et

technique, mais qui plaisent au client; en

somme d’allier fonctionnalité et design!

Quels sont vos projets phares?

YM: Un de nos chantiers de référence est

le Stade national de Luxembourg. Nous

nous sommes occupés de l’ensemble

de la serrurerie ainsi que des clôtures

entourant l’enceinte (700 m), des gardecorps

et des garde-corps vitrés (700 m), des

mains courantes (800 m), des 20 portails

d’entrée ou encore des 170 m² de bardage

métallique. Nous avons également participé

au projet Royal Hamilius, au Lycée Vauban

ou au nouveau quartier Neischmelz situé

à Dudelange. Nous travaillons aussi sur le

projet «Mon nouveau village Elmen» dans

la commune de Kehlen.


LG

JUILLET / AOÛT 2022

39

Quelles sont les initiatives mises en place

pour améliorer la qualité de votre travail?

YM: Nous nous sommes repositionnés

et réorganisés en interne, notamment

au niveau des flux de production dans les

ateliers. Nous avons amélioré davantage les

autres départements, qu’il s’agisse du service

commercial ou du bureau d’études. Nous

avons aménagé une nouvelle zone inox

dans nos ateliers en investissant, aussi, dans

de nouvelles machines. En février dernier,

nous avons introduit le scanner laser FARO

qui permet d’effectuer et de calculer des

relevés au millimètre près et ainsi d’être

encore plus efficaces sur nos chantiers. Des

formations techniques et managériales pour

nos équipes ont également été données.

Nous mettons tout en œuvre pour

diminuer notre impact environnemental en

réduisant et en optimisant les transports. Le

département «constructions métalliques»

est certifié EN1090 et en matière de

gestion des déchets, nous sommes labellisés

par la SuperDrecksKëscht. Nous réalisons

un plan pour diminuer l’utilisation des

ressources énergétiques.

LT: Par ailleurs, nous misons sur la

digitalisation des processus. Celle-ci est

indispensable pour envisager l’avenir de

manière plus sereine. Nous avons développé

un projet pour 2023 qui devra nous guider

dans la digitalisation. Il ne s’agit pas de la

percevoir comme un obstacle, mais comme un

investissement qui facilitera la collaboration,

accélérera les démarches administratives tout

en diminuant l’utilisation de l’encre et du

papier.

Quels sont les futurs défis pour votre

entreprise?

YM: Nous devons trouver du personnel

qualifié pour répondre aux exigences du

marché dans les années à venir. Il faudra

continuer à être attractif et l’objectif sera

de sensibiliser les plus jeunes aux métiers de

l’artisanat. Ces derniers ont été mis de côté

pendant longtemps au profit des professions

Yann Moutrier et Laurent Thein

dites plus intellectuelles… alors qu’ils sont

tout autant valorisants, enrichissants et

intéressants!

L’autre défi résulte des crises liées au

Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Les

prix sont très volatiles et il devient difficile

d’établir des devis. Parfois, il est nécessaire

de les recalculer trois fois dans la même

journée. Cela nous oblige à contrôler

minutieusement les changements et les

hausses des prix des matières premières

et à jongler avec des délais de livraison

beaucoup plus longs qu’auparavant.

OMNIS (Olinger-Omnisecurity S.A.)

11, rue du Commerce

L-3895 Mondercange

www.omnislux.lu


40 LG

JUILLET / AOÛT 2022

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR PAULINE PAQUET

MERTERT

Le conseil communal de Mertert a adopté

deux nouveaux règlements de taxes. Ces

derniers, entrés en vigueur le 1 er juillet,

encadrent l’introduction d’une vignette

visiteur et d’une autre professionnelle.

La première est destinée aux familles

des résidents qui pourront bénéficier

temporairement du stationnement

résidentiel. La seconde est réservée aux

professionnels effectuant des travaux de

montage, de dépannage ou d’entretien

chez des citoyens.

Source: mertert.lu

LENNINGEN

Après cinq ans de travaux, la

nouvelle mairie de la commune de

Lenningen, implantée à Canach, a

été inaugurée le 8 juillet dernier.

Le cabinet de conseil indépendant

MC Luxembourg avait à charge la

réalisation de ce projet. Ce n’est

pas la première fois qu’il collabore

avec la ville bordée par la Moselle.

En effet, il avait déjà participé à la

conception de ses infrastructures

sportives.

Source: Commune de Lenningen

ECHTERNACH

Du 16 au 24 juillet se déroule un

festival de musique à Echternach. À

cette occasion, le collège échevinal

de la ville et les organisateurs de

l’événement avaient préparé une

soirée d’ouverture sur le thème de la

paix et de la rencontre: les habitants

de la région et ceux des centres

d’accueil pour réfugiés d’Echternach

et de Weilerbach ont pu se réunir et se

découvrir dans la cour de l’abbaye.

Source: echternach.lu

ROSPORT-MOMPACH

Le 7 juillet 2022 a été inauguré le premier

géo-sentier du Mëllerdall UNESCO

Global Geopark. Il se situe à Rosport

dans le «Hëlt», élu géo-site de l’année.

L’événement s’est déroulé en présence

de Lex Delles, ministre du Tourisme, et

de Claude Turmes, ministre de l’Énergie

et de l’Aménagement du territoire.

Source: rosportmompach.lu

SCHENGEN

En collaboration avec la commune de Schengen et la Kunsthilfe

Salzburg, la Valentiny Fondation a lancé un appel à candidatures

pour le prix «Sculpting Schengen». Dans le contexte sociopolitique

actuel, son thème «La solidarité» résonne comme

le signe d’une coopération internationale et met en valeur

le potentiel de médiation de l’art. Les lauréats, qui seront

annoncés en octobre, recevront 5.000 euros pour le 1 er , 3.000

pour le 2 e et 2.000 pour le 3 e .

Source: schengen.lu

MONDORF-LES-BAINS

Le jeudi 2 juin s’est déroulée la Journée des bourgmestres,

organisée par la commune de Mondorf-les-Bains. La

thématique de cette année était centrée sur la santé et l’activité

physiques. Georges Engel, ministre des Sports, en a profité

pour annoncer le lancement du 12 e programme quinquennal

d’équipement sportif et pour souligner le rôle déterminant des

communes dans ce domaine au niveau local.

Source: SIP

GREVENMACHER

La commune de Grevenmacher a lancé son application gratuite

au mois de juin. Elle est téléchargeable sur Android et IOS et

permet d’être informé des dernières actualités, d’accéder aux

dates de ramassage des déchets et de recevoir une notification

en fonction, de faire part d’un dysfonctionnement dans

l’espace public, etc. Elle n’existe actuellement qu’en français

mais l’administration communale a annoncé qu’une version

multilingue sera déployée l’année prochaine.

Source : grevenmacher.lu

© MSP

BEAUFORT

Le 10 juin a finalement eu lieu

l’inauguration de la nouvelle crèche

et maison relais de Beaufort. Après

quatre années de travaux ralentis

par la pandémie et les pénuries, le

bourgmestre Camille Hoffmann a

pu faire découvrir ou redécouvrir

l’établissement à ses invités, parmi

lesquels Claude Meisch, ministre de

l’Éducation, et Uwe Kramer, architecte

du projet.

Source: beaufort.lu

STADTBREDIMUS

Initié par la Croix-Rouge luxembourgeoise

en association avec la

Commune de Stadtbredimus, un LoFt

a ouvert ses portes au sein de la maison

relais. Cet acronyme signifie «Lokalen

Familljentreff», c’est-à-dire un lieu de

rencontre pour les familles. Il permet

d’organiser des réunions d’information,

des consultations collectives ou

individuelles, des activités familiales ou

encore des échanges avec le personnel

socio-éducatif.

Source: stadtbredimus.lu

GREVENMACHER

Les vendredis 12 août et 29 septembre,

la Ville de Grevenmacher et la Croix-

Rouge luxembourgeoise organisent

une collecte de sang au stade «op

Flohr». Pour venir en aide aux

personnes en attente d’un don, il faut

obligatoirement avoir entre 18 et 60

ans, être en bonne santé et, en cas de

première fois, s’enregistrer en tant que

donneur auprès de la Croix-Rouge.

Source: grevenmacher.lu

MONDORF-LES-BAINS

En 1875, le centre thermal de Mondorfles-Bains

ouvrait ses portes. 175 ans

plus tard, s’il a quelque peu changé, il

est toujours bien implanté et accueille

nombre d’amateurs de farniente. Pour

fêter cet anniversaire, la Ville a mis en

place des visites guidées gratuites dans

le parc du complexe retraçant l’histoire

du thermalisme. Le dernier rendezvous

est fixé au dimanche 24 juillet.

Source: mondorf-les-bains.lu


LG

JUILLET / AOÛT 2022

41

Constructions

métalliques

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42 LG

JUILLET / AOÛT 2022

DIGITALISATION

Enrichir l’expérience

client par la

digitalisation

Elle s’était donné trois ans pour améliorer son offre et son

expérience client grâce à la digitalisation. Dans quelques mois,

Minusines lancera une nouvelle plateforme lui permettant de

renforcer sa proximité avec ses clients mais aussi de développer

l’interactivité nécessaire à l’écosystème pour suivre le rythme

auquel évoluent les technologies dans le génie technique

du bâtiment et dans le cadre de la transition énergétique.

Laurent Saeul, CEO de la société spécialisée dans les solutions

électriques, revient sur la genèse de ce projet et nous dévoile

les atouts de ce nouvel outil avant son lancement dans les

semaines à venir.

Une idée innovante

Bientôt centenaire, Minusines n’a pas pris

une ride, bien au contraire: soucieuse d’être

à l’écoute du marché, de s’adapter à ses

évolutions, mais aussi d’anticiper ses besoins

futurs, l’entreprise est plus que jamais

dans l’ère du temps. Depuis cinq ans, elle

poursuit une stratégie en trois axes déclinée

autour de l’excellence opérationnelle, du

développement des compétences et de la

digitalisation. Sur base de celle-ci, elle a

lancé en 2019 un projet intitulé «Digital

& Beyond» dans lequel elle a décidé

d’investir 8% de son chiffre d’affaires, soit 3

millions d’euros au cours des trois dernières

années. À la fois perturbé mais aussi

accéléré par la pandémie, il débouchera

très prochainement sur la mise en ligne

d’une plateforme de communication et de

transfert de compétences vers l’artisanat.

Un outil qui est amené à remodeler

entièrement la manière dont le distributeur

à valeur ajoutée collabore avec sa clientèle.

«Lorsque nous avons développé ce projet,

notre idée était de digitaliser et de valoriser

avec du conseil la vente au comptoir qui

était au cœur du métier de grossiste»,

indique Laurent Saeul. Pour ce faire,

l’entreprise a investi dans ses ressources

humaines au point de quadrupler la taille

de ses services informatiques. «Nous avons

engagé des architectes de plateformes

digitales qui nous ont aidé à définir les

éléments constitutifs de notre e-plateforme.

Et, en parallèle, nous avons créé une équipe

spécialisée dans la gestion de données

grâce à laquelle nous avons pu développer

une base de données d’articles quasiment

complète», précise le CEO.

Les équipes de Minusines se sont ensuite

organisées en groupes de travail auxquels

a été confiée une thématique clé de la

digitalisation de l’expérience client. L’un

d’eux s’est ainsi attelé à la segmentation de

la clientèle quand l’autre s’est penché sur

ses processus. D’autres équipes ont travaillé

sur la digitalisation des processus internes

de l’entreprise, la valorisation des services

existants, le développement de nouveaux

services, l’implémentation d’une structure

et d’outils de pricing efficients ainsi que sur

l’informatique décisionnelle et le reporting.

Toutes ces réflexions ont débuté en 2019.

Mi-2022, la construction de la plateforme

est quasiment achevée: l’entreprise a

effectué la migration de son système ERP,

mis en place du BI et un CRM, établi un

catalogue en ligne ainsi que les interfaces

EDI nécessaires pour offrir ses nouveaux

services. Actuellement dans sa dernière

phase de test, la plateforme sera lancée dans

les semaines à venir. Une version mobile est

cependant d’ores et déjà disponible.

Une plateforme fondée sur le partage

Découle de ces trois années de travail

une plateforme qui améliore l’offre et

l’expérience client. L’entreprise y a intégré

tous ses services existants, comme l’e-shop,

l’e-service après-vente, la prise de rendezvous

avec un expert, des moyens de vidéoconférence,

mais aussi un configurateur.

Ce dernier outil a l’immense avantage de

permettre la conception et la préparation

d’un chantier ex situ, soit de délocaliser

certaines tâches derrière un bureau et de

rendre le travail plus efficient.

Toujours dans une volonté d’enrichir

l’expérience de sa clientèle, la société a

souhaité faire de sa plateforme une sorte de

miroir pouvant lui renvoyer, lors de chaque

connexion, une image de ses commandes

afin qu’elle puisse finement analyser sa

situation, à l’aune de ses objectifs annuels

par exemple. «C’est l’idée du data mining:

extraire un savoir à partir d’une grande

quantité de données. C’est un service qu’il

est très difficile de rendre dans une logique

de vente au comptoir traditionnelle. Le

digital nous permet de partager notre

informatique décisionnelle avec nos clients


LG

JUILLET / AOÛT 2022

43

et, de ce fait, de rendre leur fonctionnement

plus efficace», explique Laurent Saeul.

Évidemment, pour que le projet se

transforme en succès, il faut que tout

l’écosystème puisse y prendre part et que

les clients, lorsqu’ils sont sur leur chantier,

puissent avoir accès aux outils proposés par

la plateforme et interagir par ce biais. «Nous

aimerions, à l’avenir, donner à la plateforme

un aspect communautaire où serait

rendu possible le partage de documents,

d’expériences, mais aussi de savoir-faire

pour aider tous les acteurs de l’écosystème

à suivre le rythme effréné de l’évolution

de la technologie dans le génie technique

du bâtiment et des infrastructures»,

détaille le CEO. L’idée serait notamment

d’ouvrir vers l’extérieur une solution que

Minusines a développée sur son intranet et

qui garantit la mise à jour des compétences

de ses équipes sur les technologies qu’elle

commercialise. Grâce à celle-ci, tout un

chacun peut créer de courtes vidéos sur de

nouveaux produits ou toute autre actualité

qui peuvent être consultées en différé par

tous les collaborateurs. «Partager cet outil

avec nos clients nous permettrait d’atteindre

le niveau d’interactivité nécessaire au bon

déploiement des solutions de plus en plus

complexes que nous commercialisons

aujourd’hui», estime Laurent Saeul.

Dans le futur, Minusines aimerait également

se servir de sa plateforme pour combiner ses

logiciels de vidéo-conférence et ses outils à

une technologie comme le BIM. Utilisée

sur un appareil portable sur un chantier, la

combinaison des deux outils permettra de

visualiser les besoins des clients du concept

à l’opérationnel de manière plus concrète.

Une transition qui ne va pas sans l’autre

Pour le dirigeant de l’entreprise, une

chose est sûre: cette transition digitale

doit être indissociable de la transition

écologique. Dans le cadre de cet exercice

de numérisation, Minusines a notamment

MINUSINES S.A.

8, rue François Hogenberg

L-1735 Luxembourg

www.minusines.lu

Laurent Saeul

digitalisé la préparation de ses commandes

et a substitué une solution en ligne à ses

bons de livraison papier. Le premier effort,

passant par l’élaboration optimisée des

picklists par l’outil digital, lui permet de

limiter les emballages voire les livraisons,

ce qui l’aide à diminuer son bilan carbone.

Le second lui permet tout simplement

d’économiser du papier et de réduire ses

déchets.

Par ailleurs, les bases de données qu’elle a

constituées dans le cadre du projet «Digital

& Beyond» contiennent non seulement

des informations relatives aux émissions

de CO 2

de certains produits, mais doivent

aussi servir au traçage de ceux-ci; seul

moyen de basculer d’une économie linéaire

à une économie circulaire.


44 LG

JUILLET / AOÛT 2022

DIGITALISATION

La blockchain: instrument

de modernisation des services

publics

La grande force de la technologie blockchain réside dans sa

capacité à améliorer la coordination de systèmes informatiques

existants. Cela se révèle être particulièrement utile au sein

des administrations et dans le secteur public pour rendre

les opérations plus efficaces et transparentes. Explications

de Frederik De Breuck, directeur du centre d’innovation

Blockchain de Fujitsu.

Le défi de la citoyenneté moderne

L’un des grands défis auquel doivent

faire face les administrations et services

publics réside dans le fait que les citoyens

sont de plus en plus exigeants vis-à-vis de

sujets comme la transparence, l’équité,

l’efficacité et la responsabilité des entités

publiques. Or, à l’ère du numérique, le

manque de coordination entre les systèmes

informatiques des différentes entités

publiques peut représenter une friction

empêchant de satisfaire le citoyen sur ces

sujets d’importance.

Malheureusement, les outils traditionnels

de gestion des données ne répondent pas

toujours suffisamment aux défis auxquels

les gouvernements sont confrontés; à cela

s’ajoutent des systèmes informatiques

centralisés représentant un risque accru

pour la sécurité des données.

Pour la plupart des gouvernements, bon

nombre d’opérations administratives restent

fragmentées à ce jour. Chacune d’entre elles

dispose de son propre processus, nécessitant

bien souvent une intervention humaine

supplémentaire à l’origine de délais plus

longs dont le citoyen ne se satisfait plus (par

exemple, lors de l’enregistrement d’un titre

de propriété foncière).

En s’appuyant sur une nouvelle structure

informatique utilisant la blockchain,

les gouvernements et entités publiques

peuvent améliorer leurs processus internes

tout en offrant aux citoyens des services plus

efficaces et correspondant à leurs exigences

croissantes à l’ère du numérique et ce, sans

compromis sur la sécurité des données.

En plus de bénéficier directement des fruits

qu’apporte l’adoption de la technologie

blockchain, une telle initiative positionne

le secteur public en tant que moteur

de l’innovation pour le reste du pays et

encourage davantage la formation de

la population à l’utilisation des outils

numériques.

Cas d’usage concrets

Pour les gouvernements et entités publiques

de différents secteurs, il existe de nombreux

cas d’usage de la technologie blockchain

dont voici quelques exemples.

Tout d’abord, nous pouvons citer

l’identité numérique. La reconnaissance

des personnes est indispensable aux

services gouvernementaux, mais les

outils de gestion des données existants

ne parviennent pas à fournir un système

d’identification sécurisé, rapidement

accessible et facilement actualisable. La

blockchain offre aux citoyens la possibilité

d’une identité numérique souveraine.

Cela leur permet de mieux contrôler leurs

données personnelles tout en garantissant

aux administrations leur parfaite véracité.

Par exemple, en scannant sa pièce d’identité

dans une administration, un citoyen

pourrait confirmer son identité, sans révéler

d’autres informations à l’agent public en

face de lui. Certains contextes s’y prêtent

particulièrement bien: la vérification des

titres universitaires, les interactions avec

l’administration fiscale, le traitement des

dossiers médicaux électroniques ou encore

la gestion des retraites ou autres prestations

publiques.

En outre, les gouvernements garantissent

l’enregistrement de certaines données

sensibles: les titres fonciers, les mariages et

divorces, les actes de naissance et de décès,

les casiers judiciaires, etc. La gestion de

ces registres peut s’avérer complexe en

raison notamment de la fragmentation des

administrations et de l’efficacité des systèmes

informatiques actuels. La blockchain permet

des mises à jour sécurisées et en temps réel

permettant in fine de réduire à quelques

minutes des processus de vérification de

données qui prennent parfois des semaines

(l’enregistrement de titres de propriété chez

un notaire par exemple).

“Améliorer

les processus

internes tout

en offrant aux

citoyens des

services plus

efficaces”

De plus, vérifier l’application de la

réglementation est une tâche aussi onéreuse

pour les pouvoirs publics que l’est le respect

de la réglementation pour les entreprises.

Une grande partie du problème réside

dans l’inadéquation des outils existants

lorsqu’il s’agit de gérer les données

permettant l’audit d’une activité soumise

à réglementation (sécurité alimentaire,

suivi des pièces détachées dans certaines

industries, procédures d’audit dans

l’industrie pharmaceutique, les garanties

d’appellations d’origines contrôlées,…).

D’autres types d’usages peuvent également

émerger dès lors qu’il existe un besoin

de vérifier, recouper ou harmoniser

des informations entre différentes

administrations.


LG

JUILLET / AOÛT 2022

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L’EBSI, une initiative européenne

Au niveau européen, l’initiative EBSI a vu

le jour en 2020. Initiée par la Commission

européenne, l’EBSI a pour objectif d’utiliser

la blockchain dans le but d’accélérer la

création de services transfrontaliers pour

les administrations publiques et leurs

écosystèmes, de vérifier les informations

et de rendre les différents services publics

impactés plus fiables et plus rapides. Les

cas d’usage de l’EBSI concernent surtout

des opérations transfrontalières entre pays

membres de l’UE et ayant pour enjeux

tout aussi bien l’identité des citoyens de

l’Union européenne, la vérification de leurs

diplômes et de leur couverture sociale ou

encore le suivi de différents documents

administratifs.

De l’idée à l’implémentation

L’implémentation de solutions informatiques

basées sur la blockchain requiert des

compétences multiples, s’appuyant autant

sur des connaissances du métier que sur une

expertise technologique. Cette approche

multidisciplinaire est primordiale afin de

concevoir des solutions les plus à même de

répondre aux nouveaux défis auxquels les

administrations doivent faire face.

Afin de concevoir ce type de solutions,

Fujitsu s’appuie sur la cocréation,

réunissant son expertise technologique et

la connaissance métier de l’administration.

Grâce à son expérience, Fujitsu identifie

les points de friction et les goulots

d’étranglement des processus établis. Sur

base de ces éléments, des changements

technologiques et organisationnels sont

proposés pour pallier les faiblesses

identifiées préalablement et augmenter in

fine l’efficacité des services et la satisfaction

des citoyens à l’égard des institutions.

Fujitsu Luxembourg

89c, rue Pafebruch

L-8308 Mamer

www.fujitsu-luxembourg.lu

Frederik De Breuck


46 LG

JUILLET / AOÛT 2022

DIGITALISATION

Le LIST Tech Day rempile pour une

4 e édition

1

Plus de 300 personnes ont poussé les portes de la Maison des Arts et des Étudiants

de Belval le 15 juin dernier pour assister à la 4 e édition du LIST Tech Day. Bien

d’autres encore ont suivi l’événement phygital derrière leur écran d’ordinateur.

Placée sous la devise «Think outside the box and bring your ambitions to life!»,

la journée a été scandée par les interventions d’orateurs de tous horizons, et les

signatures de trois accords de partenariats entre le LIST et des entreprises du

secteur privé: Goodyear, Schroeder & Associés, et Telindus. Tout autour de la scène

principale, les visiteurs ont pu déambuler dans le «Tech Village», un espace de

sept stands présentant les technologies phares développées au LIST. Cette année,

un méga stand a été consacré à l’hydrogène comme élément clé de la transition

énergétique.

1. Thomas Kallstenius, LIST - 2. Hedda Pahlson-Moller, TIIME.org - 3. Kathryn Hadler, European Space Resources Innovation Center

4. Lisa Burke, RTL

2 3

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JUILLET / AOÛT 2022

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BUSINESS

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JUILLET / AOÛT 2022

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR PAULINE PAQUET

Un catalogue pour l’industrie

de défense luxembourgeoise

Le Luxembourg a participé pour la

première fois à l’Eurosatory, le salon

international de la Défense et de la

Sécurité terrestres et aéroterrestres.

À cette occasion, Luxinnovation et la

Direction de la Défense ont publié un

annuaire qui présente les capacités

actuelles de l’industrie luxembourgeoise

et encourage les partenaires internationaux

à explorer les opportunités

de recherche et de développement

commercial au Grand-Duché.

Source: Luxinnovation

Une pétition pour un temps

plein de 35h

Le Luxembourg fait partie des pays

européens où le travail journalier est le

plus long. Pour changer cette situation,

une pétition publique réclame une

réduction de la semaine de 40h à

35h pour un temps plein. Le but est

d’augmenter la productivité et le

bien-être des salariés. Elle est ouverte

jusqu’au 28 juillet 2022 et a déjà atteint

son objectif initial de 4.500 signatures,

ce qui garantit que la proposition soit

débattue à la Chambre des Députés.

Source: petitions.lu

S’associer pour la planète

Schroders, BlueOrchard Finance Ltd

et le ministère des Finances s’associent

et lancent une stratégie dans le but

de contribuer à la transition vers des

économies durables et résilientes.

L’initiative se concentre spécifiquement

sur l’atténuation du changement

climatique, l’adaptation à ce dernier et la

protection de l’eau et de la biodiversité.

Le partenariat vise, entre autres, à

canaliser les investissements des

secteurs public et privé et à investir dans

des solutions qui répondent aux objectifs

environnementaux de l’Accord de Paris.

Source: Ministère des Finances

Les faillites et liquidations en baisse

Selon le dernier décompte du ministère

de la Justice et du STATEC, le nombre de

faillites et de liquidations a diminué entre

janvier et mai 2022. Pour le premier, 450

déclarations ont été prononcées, ce

qui représente une baisse de 10% par

rapport à la même période l’an dernier.

Les liquidations, qui se sont élevées à

520 durant la première moitié de 2021,

ont régressé de 24,4% en passant à 393

cette année.

Source: STATEC

La pauvreté toujours plus présente au Grand-Duché?

La Chambre des salariés a présenté son analyse de la situation

sociale du Luxembourg au travers de son traditionnel

Panorama Social... et les résultats ne sont pas des plus

réjouissants. En effet, si le Grand-Duché fait partie des pays les

plus développés du monde, ses richesses se trouvent de plus

en plus inégalement réparties dans la population et le risque

de pauvreté n’a cessé de s’aggraver ces dernières années.

Toutefois, l’emploi continue de progresser, même en temps de

pandémie.

Source: Chambre des salariés

Des lycéens imaginent un chewing-gum biodégradable

Le Kinépolis du Kirchberg a accueilli la 21 e édition de la Finale

des mini-entreprises. Les visiteurs ont pu y découvrir les projets

des seize finalistes. Un jury, constitué de professionnels du

monde du travail et du secteur de l’éducation, était chargé de

les départager. «Citygum» du Lycée Aline Mayrisch a été élue

meilleure mini-entreprise de l’année: derrière ce nom se cache

un chewing-gum artisanal composé d’ingrédients naturels et

biodégradables pouvant servir d’alternative aux chewing-gums

classiques comprenant du plastique.

Source: Chambre du Commerce

Renforcer les liens économiques avec le Royaume-Uni

Yuriko Backes, ministre des Finances, s’est rendue à Londres

début juin. Elle a notamment pu y faire le point sur la

coopération bilatérale entre le Luxembourg et le Royaume-Uni.

Une nouvelle convention fiscale, tendant à éviter les doubles

impositions et à prévenir la fraude fiscale, a été signée. Enfin,

la ministre a assisté à la cérémonie de lancement officiel du

Business Club Luxembourg-United Kingdom. Cette nouvelle

plateforme a vocation à mettre en lien les communautés

d’affaires des deux pays et à susciter de nouveaux partenariats.

Source: Ministère des Finances

Une nouvelle Conférence ministérielle organisée

par l’OMC

Après deux ans de report, la douzième Conférence ministérielle

de l’OMC s’est déroulée à Genève. Des ministres du monde entier

s’y sont rendus afin d’examiner le fonctionnement du système

commercial multilatéral, de faire des déclarations générales et de

prendre des mesures pour les travaux futurs de l’Organisation. Les

domaines traités portaient notamment sur les situations urgentes

comprenant l’insécurité alimentaire, la préparation aux pandémies

ou encore la propriété intellectuelle.

Source: wto.org

© Jonk entrepreneuren

Des solutions extraordinaires

pour la construction

Les prix des matériaux de construction

connaissent une hausse historique et

l’approvisionnement est largement

impacté par le contexte géopolitique

mondial. Face à cette situation, une

révision des prix a exceptionnellement

été mise en place. En partenariat

avec la Chambre des Métiers, l’OAI,

la Fédération des Artisans et le

Groupement des Entrepreneurs, le

CRTI-B a élaboré une note explicative

quant à la procédure et les démarches

à suivre pour faire usage du calcul

extraordinaire. Toutes les informations

sont disponibles sur son site.

Source: Chambre des Métiers

Le shopping en ligne gagne du

terrain

Les organisations EuroCommerce et

Ecommerce Europe ont publié leur

rapport pour l’année 2021. Celui-ci

révèle que les achats en ligne continuent

leur progression dans les habitudes des

Européens. L’e-commerce a augmenté de

13%, a généré 718 milliards d’euros l’an

dernier et, bien que la situation actuelle

(guerre en Ukraine, inflation, pénuries de

matériaux, etc.) provoque une certaine

prudence dans les dépenses, il n’est pas

près de perdre du terrain.

Source: Eurocommerce

Les finances de la CFL repartent

sur de bons rails

La crise du Covid-19 avait largement

impacté la compagnie ferroviaire

luxembourgeoise. Le nombre de

voyageurs en est le bon témoin: en

2019, 25 millions de personnes avaient

emprunté les trains de la compagnie

contre 14,5 millions en 2020. Le

rapport de l’année 2021 ne fait pas état

d’une progression significative à ce

niveau-là, puisqu’il comptabilise 16,6

millions de voyageurs, mais le chiffre

d’affaires dépasse pour la première

fois le milliard d’euros, notamment

grâce au transport intermodal (rails et

routes) et de marchandises.

Source: CFL

Un commerce plus écoresponsable

Dans le cadre du projet «B-Cicular»

et du Pacte Climat, Klima-Agence a

développé une plateforme proposant

aux communes l’achat de produits

selon les principes de durabilité et

de circularité. Les fournisseurs et les

distributeurs de matériels et de meubles

de bureau sont invités à s’y inscrire. Les

communes pourront alors demander

en un seul clic des articles remplissant

certains critères écologiques.

Source: Chambre du Commerce


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JUILLET / AOÛT 2022

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JUILLET / AOÛT 2022

MOBILITÉ

Des solutions

innovantes pour

la transition

énergétique

Jeune société innovante, active dans le domaine de la transition

énergétique, diego Luxembourg propose des services surmesure,

performants et adaptés aux exigences d’une clientèle

tant professionnelle qu’institutionnelle et particulière.

Vincent Lekens, Daniel Peters, Marie-Anne Georgel et

Arnaud Blauwart, respectivement CEO, Head of Sales, Head

of Operations et Head of Business Development chez diego

Luxembourg, nous en disent plus.

également des solutions pour particuliers.

Il s’agit de packages standardisés tout

compris, qui s’adaptent aux différentes

situations d’habitation et aux exigences

fonctionnelles du client, et incluent la

fourniture du matériel et l’installation sur

base de prix forfaitaires.

Dans le cadre des résidences, nous apportons

notre expertise et accompagnons le syndic

et le conseil syndical dans leur projet de

déploiement de bornes de recharge au sein

de la résidence et de mise en œuvre de la

facturation adéquate des charges effectuées.

Nous proposons donc à nos différents

segments de clients un vrai one-stop-shop

pour leurs besoins en infrastructure de

recharge.

En plus de cette offre d’électromobilité,

la production de sa propre énergie

électrique, par le photovoltaïque, est

un autre des services proposés par

diego.

Jeune structure, diego prend aujourd’hui

la vague de la transition écologique.

Quels sont ses axes de travail?

VL: Active depuis le 1 er janvier 2022, diego

est une filiale du groupe Encevo dont les

piliers sont Creos, Enovos et Teseos. diego

a repris les activités opérationnelles de

Teseos et œuvre depuis dans le domaine

de la transition énergétique et plus

particulièrement dans la décarbonation.

Ces activités reposent sur quatre piliers:

la production d’énergie renouvelable (par

exemple photovoltaïque), la consommation

(électromobilité, pompes à chaleur),

le stockage d’énergie (batteries) et les

communautés énergétiques (par exemple

l’autoconsommation collective).

De manière générale, nous proposons à

notre clientèle une palette d’offres et de

services qui s’adaptent à chacun de leurs

besoins et des accès simples et rapides à

des solutions innovantes. Nous apportons

conseils, accompagnement et outils divers

pour que tous puissent adopter des stratégies

de transition écologique tout en bénéficiant

d’économies d’énergie substantielles. Parmi

les outils mis à disposition des clients, nous

proposons diverses plateformes que nous

avons créées et que nous continuons à

développer. Notons par ailleurs que nous

travaillons entre autres avec des partenaires

installateurs et électriciens reconnus au

Luxembourg et dans la Grande Région.

Dans ce panel de prestations, l’électromobilité

tient une part belle.

DP: Dans le cadre du développement de

l’électromobilité, diego accompagne ses

clients de manière étroite. Identification

des besoins, planification des installations,

gestions des bornes et des flux, nous

sommes à même de proposer à nos clients

des solutions flexibles, adaptées à leurs

besoins. Aux entreprises et institutions, nous

apportons notre expertise pour la mise en

place de systèmes de bornes qui tiennent

compte de leurs exigences tant structurelles

que fonctionnelles, tout en maîtrisant l’aspect

financier. Selon les besoins et les demandes,

nos solutions peuvent être mises en place

non seulement au niveau des parkings

de l’entreprise mais aussi au domicile

des employés. Nos outils informatiques

permettent alors de gérer les coûts de

consommation afférente, de rembourser

les employés pour cette consommation à

domicile et de proposer aux entreprises une

solution unique leur permettant de gérer

un parc de voitures et de bornes de manière

centralisée via la plateforme informatique

diego. Celle-ci fonctionne à l’aide d’une

carte de recharge unique collectant les

données de charge à domicile, en entreprise,

sur les bornes publiques au Luxembourg et

à l’étranger.

Outre ces solutions pour clients

professionnels et publics, diego propose

MAG: Dans le contexte actuel, il est

intéressant de pouvoir développer son

propre système de production décentralisé

d’électricité et d’en bénéficier. Jusqu’à

présent, le modèle privilégié pour

l’électricité produite individuellement par

le photovoltaïque était la revente complète

auprès d’un fournisseur à un tarif d’injection

garanti pendant quinze ans. Aujourd’hui,

le gouvernement souhaite promouvoir

l’autoconsommation, notamment via

des primes étatiques particulièrement

intéressantes. C’est là qu’intervient diego en

proposant un éventail de services adaptés,

lui aussi, aux professionnels comme aux

particuliers. diego accompagne les clients

depuis le début du projet jusqu’à la mise en

service du système. Cet accompagnement

comprend notamment la phase préalable

d’étude, le dimensionnement en fonction

de la toiture et de la consommation

annuelle du client, les calculs de rentabilité

(plateforme de calcul et d’individualisation),

la phase d’installation (toujours avec des

produits de qualité), la mise en service et le

suivi de projet.

Pour nous, avoir une approche intégrée est

essentiel et c’est pourquoi nous proposons à

nos clients souhaitant installer des panneaux

photovoltaïques une étude prenant en

compte le déploiement de solutions

de bornes de recharge et de pompes à

chaleur, par exemple, et en intégrons les

consommations dans nos projections, s’ils

sont intéressés.


LG

JUILLET / AOÛT 2022

51

Tout ceci s’entend pour des locaux

professionnels comme pour des maisons

individuelles. Mais quid des résidences

de copropriété?

AB: diego a développé des produits pour

répondre à ces demandes spécifiques.

Concernant l’électromobilité, nous sommes

à même de proposer des bornes de recharge

à installer dans des parkings communs pour

que chaque résident qui le souhaite dispose

de son propre point de charge et ne paie

que le coût de sa propre consommation.

Nous disposons pour cela de tous les outils

et de tous les concepts pour répondre à

l’essentiel des cas qui peuvent se présenter.

En ce qui concerne le photovoltaïque, il existe

des solutions adaptées à l’accompagnement

des résidents et des syndics. Différentes

formules sont envisageables. L’énergie

générée par les installations photovoltaïques

peut par exemple être utilisée pour les

locaux communs ou plus largement par

les copropriétaires ou leurs locataires qui

en font la demande. diego dispose de tous

les outils et services pour les accompagner

efficacement, de l’étude préalable de

faisabilité jusqu’à l’aide à la valorisation de la

production excédentaire et à la souscription

d’un contrat auprès d’un fournisseur

d’énergie pour les besoins d’énergie non

pourvus par le photovoltaïque (période

de faible ensoleillement notamment)

sans oublier la répartition personnalisée

des quantités autoconsommées par

chaque utilisateur (propriétaire, locataire,

utilisateur d’une place de parking…).

Chaque situation a sa solution! Venez-nous

en parler.

Daniel Peters, Vincent Lekens, Marie-Anne Georgel et Arnaud Blauwart

“Œuvrer dans

le domaine de

la transition

énergetique

et dans la

décarbonation”

diego Luxembourg SA

23 – 29, rue du Puits Romain

L-8070 Bertrange

welcome@mydiego.lu

www.mydiego.lu


52 LG

JUILLET / AOÛT 2022

MOBILITÉ

Un SUV coupé

électrique dans

la famille des

Volkswagen ID

En 2021, Volkswagen adoptait sa nouvelle stratégie

ACCELERATE impliquant le développement de la mobilité

logicielle, de l’électrification, des modèles économiques

(notamment grâce à la vente en ligne) ainsi que de la conduite

autonome. Dans cet élan, la famille ID accueille sa sixième

génération: la gamme ID.5. Elle propose, en plus des avantages

de ses sœurs, un nouveau logiciel 3.1 avec des fonctions

innovantes, des modèles électriques améliorés et un design

au carrefour de l’élégance, du confort et du sport.

Une expérience de conduite optimisée

La Volkswagen ID.5, premier SUV

coupé électrique de la marque, dispose

du logiciel 3.1 qui ouvre la porte à de

nouvelles fonctionnalités, comme «Plug

& Charge». Cette dernière permet au

véhicule de s’authentifier automatiquement

et en quelques secondes: dès que celuici

est branché à une borne de recharge

compatible, elle initie une communication

cryptée et sécurisée entre la voiture et la

borne. Ainsi, le conducteur ne doit plus

disposer d’une carte de recharge ou d’un

moyen de paiement physique.

De plus, tous les modèles de la gamme

ID.5 sont équipés d’une batterie d’une

grande capacité énergétique nette de 77

kWh. Grâce au nouveau logiciel, le temps

nécessaire à son réapprovisionnement est

écourté: la puissance maximale est passée

de 125 kW pour les anciens modèles à 135

kW pour la dernière génération. Cette

augmentation autorise le stockage d’une

plus grande quantité d’énergie dans un

même temps.

Place à la technologie

La dernière génération d’ID. est dotée

de diverses aides à la conduite avancées

et interconnectées. Le «Travel Assist

avec échange de données» en est un bon

exemple: ce système, disponible en option,

offre un guidage transversal et longitudinal

semi-automatisé quelle que soit la vitesse

du véhicule. Il est donc capable, grâce à la

détection d’une délimitation de la chaussée,

de maintenir la voiture sur sa voie, de

respecter les distances de sécurité et même

de modifier son style de conduite. Le

«Travel Assist» initie également la famille

ID. au changement de voie assisté sur

autoroute. Et les nouveautés ne s’arrêtent

pas là puisque le système possède aussi une

fonction de mémoire pour le stationnement

autonome: il suffit d’enregistrer des

manœuvres spécifiques et le véhicule

sera alors capable de les reproduire sans

intervention du conducteur.

“La nouvelle

génération ajoute

à son confort

une conduite

sportive et sûre”

À l’intérieur de l’habitacle, deux écrans

sont disponibles: un petit derrière le volant

et un grand situé au centre. Sur ce dernier

s’affiche le menu de recharge qui, grâce

au nouveau logiciel, atteint de nouvelles

performances. Pour les longs trajets, le

calcul d’itinéraire du système de navigation

établit un parcours multi-étapes intelligent:

il prend en compte les informations

concernant la circulation, l’autonomie de la

batterie et l’état de charge désiré à l’arrivée.

Ainsi, il propose des arrêts à des bornes de

recharge tout en garantissant le trajet le

plus rapide possible.

Le système de la nouvelle ID. a lui aussi été

perfectionné par l’ajout d’une commande

vocale haut de gamme. En prononçant

la formule «Bonjour ID.», la voiture se

transforme en un véritable interlocuteur

intelligent. Elle sera alors capable par

exemple de détecter si c’est le conducteur

ou le passager qui demande d’enclencher

la climatisation et, en fonction de cette

information, elle adaptera sa soufflerie.

Le mariage de l’élégance, du confort et

du sport

La nouvelle gamme ID.5 propose un

design fluide et épuré. Ainsi, la ligne de

toit se déroule sur toute la longueur de

la carrosserie et se termine par un spoiler

fonctionnel, entre autres choses.

En pénétrant dans le véhicule, la

technologie, pourtant bien présente, se

fait discrète de manière à créer un espace

aéré et confortable et à garantir autant de


LG

JUILLET / AOÛT 2022

53

place que dans un SUV conventionnel.

De nombreuses possibilités s’offrent

aux clients: couleurs, types de sièges ou

encore packs d’équipements permettent de

proposer un grand panel d’intérieurs.

Finalement, la nouvelle génération ajoute

à son confort une conduite sportive et

sûre grâce à une étroite interconnexion

des unités de commande du moteur et des

trains roulants. La sélection du profil de

conduite offre la possibilité au conducteur

d’influencer le fonctionnement des moteurs

électriques et de la direction en choisissant

parmi plusieurs modes. En option, le

système de la voiture peut se doter d’une

direction progressive qui, à la manière des

trains roulants «sport», fonctionne d’autant

plus directement que l’angle de braquage du

volant augmente. Les amortisseurs régulés

électroniquement DCC sont également

disponibles et enrichissent encore le plaisir

de la conduite souple d’une part et sportive

d’autre part. En effet, ils permettent aux

trains roulants de s’adapter en continu

à l’état de la chaussée, à la situation de

conduite et à la volonté du conducteur.

Volkswagen Luxembourg

www.volkswagen.lu


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JUILLET / AOÛT 2022

MOBILITÉ

Inauguration des premières

bornes de recharge

«SuperChargy» sur le réseau

autoroutier du Luxembourg

François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics,

et Claude Turmes, ministre de l’Énergie et de l’Aménagement

du territoire, en présence du vice-président exécutif de la

Commission européenne, Frans Timmermans, et du Head of

Asset Management de Creos Luxembourg, Alex Michels, ont

inauguré le 4 juillet les premières bornes de recharge ultrarapides

publiques «SuperChargy» sur le réseau autoroutier

du Grand-Duché.

services Capellen et Berchem lors de leur

départ en vacances».

Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes,

se félicite: «La mise en service des bornes

de recharge ultra-rapides SuperChargy

correspond à un autre pas important vers

une densification de l’infrastructure de

recharge sur tout le territoire national. Je

suis particulièrement heureux que toutes

les bornes publiques au Luxembourg soient

alimentées à 100% par de l’électricité verte.

Ainsi, l’essor de l’électromobilité nous aide

non seulement à sortir de la dépendance

européenne des énergies fossiles russes, mais

également à lutter contre le changement

climatique».

(de g. à dr.) Alex Michels, Head of Asset Management de Creos Luxembourg; François Bausch, Vice-Premier

ministre, ministre de la Mobilité et des Travaux publics; Frans Timmermans, vice-président exécutif de la

Commission européenne; Claude Turmes , ministre de l’Énergie, ministre de l’Aménagement du territoire

© MFAMIGR

Frans Timmermans, vice-président exécutif

de la Commission européenne, précise:

«Nous vivons une révolution de la mobilité.

Avec l’électricité renouvelable, nos objectifs

de parvenir à la neutralité climatique d’ici

2050 et à réduire nos émissions d’au moins

55% d’ici 2030 sont possibles sans renoncer

à la mobilité. Avec l’accord au dernier

Conseil d’environnement sur les voitures

à zéro émission d’ici 2035, nous donnons

déjà une indication très claire à l’industrie,

en avance des négociations finales avec le

Parlement européen».

Avec le développement rapide de

l’électromobilité, il est primordial que

l’infrastructure de charge continue

de croître. Avec la mise en service des

stations SuperChargy à l’aire de Capellen

et aux deux aires de Berchem, le réseau

autoroutier luxembourgeois est prêt à

accueillir ceux qui traversent le pays en

voiture 100% électrique. Pour le départ

en vacances, le Luxembourg ne sera donc

plus un point vide sur la carte sans bornes

rapides qu’il faudra essayer de traverser. Sur

chacun de ces sites, six bornes de recharge

ultra-rapides SuperChargy, permettant des

vitesses de charge jusqu’à 350 kW, sont

opérationnelles.

Le Vice-Premier ministre François

Bausch a précisé lors de l’inauguration:

«Le Luxembourg respecte désormais les

critères minimaux de l’obligation prévue

pour les États membres de mettre en place

des bornes ultrarapides au moins tous les 60

km le long du RTE-T, telle que formulée

par le règlement sur le déploiement d’une

infrastructure pour carburants alternatifs

(AFIR) introduit dans le cadre du paquet

«Fit for 55» et applicable pour la fin de

l’année 2025. Ainsi, les résidents du Benelux

et du Nord de l’Europe auront dès à présent

la possibilité de recharger leur véhicules

électriques grâce à la mise en service de ces

nouvelles bornes de recharge aux aires de

Alex Michels, Head of Asset Management

de Creos Luxembourg, ajoute: «Après la

réalisation du réseau Chargy en 2017 et le

lancement du réseau SuperChargy en 2020,

c’est avec une immense satisfaction que nous

inaugurons aujourd’hui les premières bornes

de recharge SuperChargy sur les aires de

service autoroutières au Luxembourg. Le

succès de Chargy n’est plus à démontrer:

l’année passée, en 2021, plus de 3,5 mio

kWh ont été rechargés sur près de 1.000

stations de recharge du réseau. Et rien que

pour cette année, le cap des 3 mio kWh vient

d’être franchi au mois de juin».

Communiqué par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics

et le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire.


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JUILLET / AOÛT 2022

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JUILLET / AOÛT 2022

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR PAULINE PAQUET

ESCH-SUR-SÛRE

Le 25 juin dernier, cracheurs de

feu, jongleurs, conteurs, musiciens,

danseurs ont pénétré l’enceinte

du château d’Esch-sur-Sûre. Ils ont

réservé à leur public un spectacle

féérique à l’occasion de l’annuelle Nuit

des Légendes organisée par l’asbl Les

Amis du Château d’Esch-sur-Sûre.

Petits et grands ont pu y découvrir

une série de prestations aux styles très

différents, mais à la magie commune.

Source: nuitdeslegendes.lu

LAC DE LA HAUTE-SÛRE

Durant la belle saison, le parc

naturel de la Haute-Sûre adopte de

nouvelles règles. Désormais, plus de

réservation n’est nécessaire pour s’y

rendre, l’emprunt des transports en

commun y est vivement recommandé,

une navette fait le tour du lac pour

permettre aux visiteurs de se déplacer

plus facilement, le prix des places

de parking passe à trois euros de

l’heure (excepté pour les résidents),

etc. Plus d’informations sur le site

visitluxembourg.com.

Source: lac-haute-sure.lu

WILTZ

La problématique du logement

est bien connue aujourd’hui au

Luxembourg. Afin de trouver des

solutions pour inverser la tendance,

le conseil communal de Wiltz a

donné le coup d’envoi officiel du

projet de lotissement «Op Heidert»

le 21 juillet. Y seront proposés 102

terrains à bâtir à prix abordable.

Source: wiltz.lu

CLERVAUX

Pour la première fois, la commune

de Clervaux organise un festival de

musique dans son château. Le 15 juillet

a marqué le début des réjouissances et

celles-ci se répèteront chaque vendredi

et samedi jusqu’au 20 août. Les artistes

luxembourgeois y sont mis à l’honneur

avec une programmation présentant

des styles musicaux très variés.

Source: clervaux.lu

ETTELBRUCK

À Ettelbruck, pendant l’été, les résidents et visiteurs pourront

profiter d’activités en plein air à divers endroits dans la ville: à

la Place Guillaume, un bac à sable géant sera installé où des

lectures à voix haute seront organisées en collaboration avec la

bibliothèque de la ville; à la Place de l’Église, un mini-golf sera

mis en place; etc.

Source: ettelbruck.lu

DIEKIRCH

La Cité des ânes adopte un air de ville côtière le temps d’un

été. En effet, du 14 juillet au 21 août, les visiteurs peuvent se

rendre gratuitement sur la plage artificielle aménagée derrière

la piscine de la ville et participer à des matchs de beach-volley

ou de mini-foot, se baigner dans une piscine extérieure, ou

prendre part à des jeux pour enfants.

Source: diekirch.lu

PARC HOSINGEN

Le 16 juillet 2022, l’OC Mobile Bus de la société Optical Center

s’est rendu pour la première fois à Hosingen. Ce véhicule est

équipé d’un centre auditif et d’équipements d’optométrie.

Ainsi, il permet à tout un chacun de bénéficier d’un contrôle

de l’audition et de la vue gratuit, rapide et professionnel sans

sortir de la ville.

Source: hosingen.lu

USELDANGE

Les 11 et 12 juin, le château d’Useldange a fait un voyage

dans le passé à l’occasion de la 15 e édition de l’Useldenger

Mëttelalterfest (Fête médiévale d’Useldange). Les visiteurs du

Luxembourg et d’ailleurs ont pu profiter de divers spectacles

de danseurs, jongleurs, magiciens ou encore marionnettistes

en dégustant des plats d’époque. Au menu: barbecue

traditionnel, caille à la broche, gâteau de chevaliers et autres

mets d’antan.

Source: useldeng.lu

©Commune de Diekirch

PARC HOSINGEN

La commune de Parc Hosingen a

annoncé la démission de Joseph

Degrand, échevin. Toutefois, s’il

n’occupera plus son poste au sein

du collège échevinal, il continuera

d’assumer ses fonctions au bureau

exécutif du syndicat intercommunal

Sispolo et au comité du syndicat

cantonal Sicler ainsi que son rôle en tant

que membre du conseil communal.

Source: hosingen.lu

VALLÉE DE L’ERNZ

Du 4 au 8 juillet, l’administration

communale de la Vallée de l’Ernz a

fermé définitivement ses portes. En

cause: son déménagement vers le

nouvel hôtel de ville à Medernach

qui réunit désormais les services

administratifs et techniques. Depuis

le lundi 11 juillet, les horaires

d’ouverture sont revenus à la normale

et les numéros de téléphone sont

inchangés, à l’exception de celui

du service technique communal

désormais joignable au 837302-32.

Source: aerenzdall.lu

MERTZIG

Le 2 juillet, les habitants de Mertzig ont

pu profiter d’une ville plus propre. En

effet, en association avec la commune,

la Ginger Kommissioun a organisé une

matinée de nettoyage des trottoirs

urbains. Cette action sera réitérée

chaque premier samedi du mois. Pour

y participer, il suffit d’envoyer un mail

à l’adresse green@mertzig.lu ou de se

rendre à l’événement spontanément.

Source: mertzig.lu

GOESDORF

Dans le village de Dahl, un rallye

d’échange se déroulera le 20 juillet.

Cette initiative prend sa source dans

un partenariat entre la maison relais et

la Commission de la culture. Durant un

après-midi, les enfants iront sonner aux

portes afin d’échanger des objets qu’ils

n’utilisent plus mais qui pourraient

encore faire plaisir à certains.

Source: goesdorf.lu


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JUILLET / AOÛT 2022

57

Depuis 33 ans ,

Buffadini est votre

partenaire pour tous vos

projets concernant le

chauffage, le sanitaire et

l'électricité

Nous mettons à votre disposition une équipe

professionnelle, jeune et dynamique, disponible et

attentive à vos besoins.

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58 LG

JUILLET / AOÛT 2022

EMPLOI

Congé parental: comment

les parents se partagent-ils

la garde des enfants?

L’arrivée des enfants bouleverse la vie privée et professionnelle des parents et la répartition

entre travail rémunéré et non rémunéré au sein du couple. Les taux d’activité des parents

sur le marché du travail (hommes et femmes confondus) étant relativement élevés avant la

naissance des enfants, la question de la conciliation entre vie professionnelle et prise en charge

des enfants prend toute son importance. Marie Valentova, Researcher au LISER, nous en dit

plus.

Marie Valentova


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JUILLET / AOÛT 2022

59

Le congé parental est une des politiques

destinées à réduire les conséquences

négatives de la parentalité et à promouvoir

l’égalité entre les hommes et les femmes

dans la répartition du travail rémunéré et de

la garde des enfants. Il permet aux parents

qui y ont accès de consacrer une partie de

leur temps aux soins des enfants tout en

conservant le droit de récupérer leur travail

d’avant le congé. Le succès de la politique

de congé parental dépend de l’usage que les

personnes concernées en font.

Jusqu’à présent, les recherches consacrées

au recours au congé parental étaient

essentiellement axées sur le comportement

de recours individuel, c’est-à-dire celui de

la mère et du père séparément. L’intérêt

pour le comportement individuel des

mères et des pères en matière de congé

parental se justifie par le fait que, dans de

nombreux pays européens, y compris au

Luxembourg, le congé parental est un droit

individuel. Toutefois, la théorie, ainsi que

les rares preuves scientifiques disponibles

à ce jour, indiquent que les parents vivant

en couple ne prennent pas les décisions

liées à l’emploi et aux interruptions de

carrière individuellement, mais en couple,

ou dans le contexte du foyer, et que ces

décisions sont le fruit d’un processus de

négociation.

Cet article présente une partie des résultats

de l’étude menée dans le cadre du projet

LISER «PARENT» soutenu par le

Fonds national de la recherche (FNR)

du Luxembourg. Cette partie de l’étude

répond à deux questions centrales: pour les

parents éligibles au congé parental vivant

en couple, quelles sont leurs stratégies de

prise du congé parental au sein du couple

(c’est-à-dire seul un des partenaires prend

un congé, les deux ou aucun)? Quelles

sont les capacités de revenu (salaires) des

parents et les différences salariales relatives

associées aux stratégies de prise d’un congé

parental au sein des couples?

Ainsi, les résultats suggèrent que l’égalité

des partenaires en termes de ressources

économiques et, par conséquent

probablement aussi en termes de pouvoir

de négociation, se traduit par une égalité

dans la répartition des activités de prise

en charge des enfants, c’est-à-dire de

recours au congé parental. La probabilité

que les deux parents prennent un congé

est également associée aux caractéristiques

de leur lieu de travail. On constatera aussi

que la probabilité de choisir cette stratégie

augmente lorsque la mère travaille dans

le secteur de l’éducation, de la santé et

des services sociaux et lorsque le père ne

travaille pas dans une entreprise de petite

taille.

Les résultats montrent aussi qu’un couple

est plus susceptible de choisir la stratégie

où seul le père recourt au congé ou aucun

des parents ne prend congé lorsque la

mère a une capacité de revenu supérieure

à celle de son partenaire. Ainsi, une mère

disposant de plus de ressources réussit à

négocier la poursuite de sa carrière, avec

pour conséquence que seul le père prend

un congé parental ou ni la mère ni le père

n’y a recours (la garde de l’enfant étant

alors externalisée). Cela peut aussi signifier

que les partenaires sont d’accord sur la

répartition du travail rémunéré et sur le

système de garde le plus avantageux pour la

situation financière de la famille.

Cette étude s’est basée sur la population

de parents d’enfant unique entre 2004 et

2015. De prochaines recherches pourraient

inclure les parents de plusieurs enfants car

cela augmenterait le nombre d’observations

et permettrait de réaliser des analyses

comparant le rôle des caractéristiques

individuelles et des partenaires en fonction

du nombre de frères et sœurs.

Quelques chiffres

• Une analyse descriptive montre que, pour

20,5 % (500) des couples étudiés, ni la mère

ni le père n’a pris de congé parental.

• Dans 59,7 % des couples (1458), seule la

mère a pris une période de congé parental.

• Dans 19,6 % (406) des cas, les deux parents

ont pris un congé.

• Dans 3,1 % (77) des cas, seul le père y a eu

recours.

Luxembourg Institute of Socio-

Economic Research (LISER)

11, Porte des Sciences,

L-4366 Esch-sur-Alzette

www.liser.lu


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JUILLET / AOÛT 2022

EMPLOI

Un monde professionnel

en mutation après deux ans

de pandémie

PAR PAULINE PAQUET

Depuis début 2020, nous connaissons une crise sanitaire inédite. Un phénomène d’une telle

importance impacte inévitablement tous les aspects de notre vie, ou presque, et élargit la

moindre faille de notre société. Les travailleurs ressentent particulièrement les conséquences

de cette situation: bien-être en déclin, augmentation des burnouts, personnel médical

en difficulté,… Toutefois, cette pandémie a également ouvert la voie à des changements

nécessaires.


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JUILLET / AOÛT 2022

61

La santé mentale au plus bas

Selon le Panorama social pour l’année

2021 publié par la Chambre des salariés

(CSL), la satisfaction des salariés a rarement,

voire jamais, été aussi basse: le bien-être

professionnel, s’il avait obtenu un score de

61,1 (sur 100) en 2019 chute à 54,4 en 2021.

L’indice de motivation suit la même évolution

en passant de 56,2 en 2019 à 52,0 en 2021.

Le risque de burnout connaît quant à lui

une hausse importante. Effectivement, trois

ans en arrière, son score avait déjà augmenté

par rapport à 2014 (1 er Panorama de la CSL)

puisqu’il avait atteint 35,2 contre 29,4 et la

pandémie n’a rien arrangé… il a en effet battu

son record en arrivant à 39,3 l’année dernière.

À la lumière de ces résultats représentatifs

de la tendance générale exposée dans le

Panorama, il est clair que la crise sanitaire

en a engendré d’autres, et notamment une

crise professionnelle.

La première cible: les travailleurs de la

santé

Dans son Rapport d’activités 2021, la CSL

pointe particulièrement du doigt la gestion

bancale de la santé publique de la part du

gouvernement luxembourgeois. Entre des

mesures sanitaires floues et un manque cruel

de capacités de prise en charge médicale, le

secteur a particulièrement souffert.

L’un des problèmes les plus conséquents

du Grand-Duché demeure le manque de

professionnels de santé luxembourgeois.

Cette situation est surprenante au regard

du nombre d’infirmiers pour 1.000

habitants: le pays comptait en 2019 une

moyenne de 11,7 infirmiers pour 1.000

habitants alors que celle de l’UE est de 8,4.

Alors, d’où vient le problème? La crise du

Covid-19 l’a largement mis en lumière: la

fermeture des frontières a rendu le passage

compliqué pour les salariés étrangers…

qui représentaient pas moins de 62% du

personnel médical en 2019! Et cela n’a rien

de surprenant quand nous savons que le

premier diplôme national de médecine n’a

été créé qu’en 2021 1 .

“La crise sanitaire

a engendré

une crise

professionnelle ”

À cela s’ajoute le vieillissement des

médecins: en 2017, un tiers d’entre eux

était âgé de 55 à 64 ans et seulement

4,77% avaient moins de 35 ans. Ce dernier

pourcentage est d’autant plus alarmant en

comparaison à d’autres pays européens tels

que les Pays-Bas où les jeunes médecins

représentaient 30,8% des effectifs de

leur profession la même année ou encore

l’Allemagne avec 20,13% 2 .

imposé par les lois gouvernementales dans

un contexte d’urgence, mais il a ouvert la

voie à de nouvelles possibilités qui en ont

conquis plus d’un après un an et demi

d’obligation. Preuve en est: la pétition

publique ouverte le 13 juillet réclamant

deux jours de travail à domicile par semaine

pour tous les salariés, frontaliers y compris.

En moins de 48h, l’objectif de 4.500

signatures a été largement atteint puisque

plus de 8.000 personnes ont marqué leur

accord.

Afin d’intégrer le télétravail dans les

entreprises dans une optique d’amélioration

des conditions de travail, le gouvernement a

notamment établi un projet de loi en 2021

pour inclure le droit à la déconnexion dans

le Code du travail. Celui-ci permet de

séparer vie privée et vie professionnelle

en passant par la création d’un dispositif

de régulation des outils numériques. Il

se fonde sur le principe qu’un employé

a le droit de ne pas être connecté sur les

canaux de communication digitaux de son

entreprise en dehors des heures de travail.

Le 17 juin 2022, une autre pétition a vu

le jour sur le site www.petitions.lu. Celleci

réclame la diminution de la semaine

de travail à temps plein à 35 heures. Elle

mobilise elle aussi de nombreux adhérents

puisqu’elle a à ce jour récolté plus de 6.000

signatures, ce qui lui garantit d’être débattue

à la Chambre des Députés. Cette réduction

de la période de travail hebdomadaire

est motivée par une volonté d’accroître

la satisfaction générale des salariés,

d’augmenter leur productivité par la même

occasion et de s’aligner sur la tendance

européenne, le Luxembourg faisant partie

des pays de l’UE avec la semaine de travail

la plus longue.

La crise sanitaire a donc provoqué une

volonté de changement et d’adaptation du

monde professionnel, et il est certain qu’il y

aura un avant et un après pandémie.

Une occasion de changement?

En adoptant un point de vue quelque peu

plus positif, peut-être cette pandémie a-telle

le mérite de bousculer l’ordre établi

dans le monde du travail?

La mise en place du télétravail a notamment

ouvert la porte à la transition digitale

devenue indispensable dans une société

où le numérique gagne de plus en plus de

terrain. Certes, ce mode de travail a été

1

Commission européenne, «State of Health in the UE –

Luxembourg: Profils de santé par pays 2021»

2

OECD.Stat


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JUILLET / AOÛT 2022

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR PAULINE PAQUET

KÄERJENG

Le logement fait partie des problématiques

principales du gouvernement

luxembourgeois: la demande est

largement supérieure à l’offre, en résulte

une augmentation des prix historique.

Pourtant, nombre d’habitations restent

inoccupées. Pour tenter d’inverser la

tendance, la commune de Käerjeng

appelle ses citoyens à louer les

logements vacants dont ils sont

propriétaires par l’intermédiaire de la

gestion locative sociale.

Source: kaerjeng.lu

DIFFERDANGE

La Ville de Differdange, en

collaboration avec Activy, a mis sur

pied un défi sportif et écologique qui

s’est clôturé le 2 juillet. Le principe

était simple: télécharger l’application

Activy, enregistrer les kilomètres

parcourus à vélo ou à pied et, en

fonction de ces derniers, gagner

des points avec des prix à la clé. Au

total, les participants ont sillonné plus

de 18.000 km, ce qui équivaut à 4,6

tonnes de CO 2

économisées.

Source: differdange.lu

PÉTANGE

La commune de Pétange avertit ses

citoyens d’une arnaque: des personnes

se faisant passer pour des collaborateurs

du service des eaux frappent aux portes

et prétendent devoir effectuer des

contrôles sur les compteurs d’eau.

Elles sont malintentionnées! Pour

éviter d’être dupé, il est important

de savoir que tous les membres de

l’administration communale ont en leur

possession une carte de légitimation

qu’ils doivent présenter sur demande.

Source: petange.lu

SANEM

Dans le cadre d’Esch2022, la commune

de Sanem accueille le projet «loop» du

22 juin au 21 juillet. Celui-ci invite à la

balade et à la découverte des collines

et de l’histoire de ce territoire à travers

17 propositions artistiques. Parmi

ces dernières, les balades sonores,

organisées par Trixi Weis et Emre

Sevindik, replongent les visiteurs à

l’époque d’activité du concasseur de

Belvaux.

Source: suessem.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Pour la première fois, une commune luxembourgeoise a

participé à la conférence European Social Network. Une

délégation de la Ville d’Esch s’est rendue à Hambourg du 7 au

10 juin et a pu échanger avec les représentants d’autres villes

européennes, telles qu’Anvers, Athènes ou Stockholm. Les

nombreuses thématiques qui y ont été abordées touchaient

notamment à la situation des jeunes après la crise et au

monitoring social.

Source: administration.esch.lu

DIPPACH

En présence de la ministre de la Famille, de l’intégration et à la

Grande Région, Corinne Cahen, et du Vice-président du Syvicol,

Guy Wester, la commune de Dippach a signé le projet pilote «Pakt

vum Zesummeliewen» qui met l’accent sur la communication,

l’accès à l’information et la participation citoyenne de toutes les

personnes résidant ou travaillant sur le territoire.

Source: dippach.lu

MAMER

Au Parc Brill de la commune de Mamer, l’École des Parents

organise des réunions afin d’accompagner et de conseiller les

intéressés. Pendant que les enfants s’amusent sur l’aire de jeux,

les pères et les mères peuvent poser des questions au sujet

de l’éducation et échanger sur leurs expériences. Le prochain

rendez-vous se déroulera au mois de septembre et toutes les

informations sont disponibles sur le site www.kannerschlass.lu.

Source: mamer.lu

KAYL

Le musée Ferrum, à Kayl, accueille en ce moment l’exposition

interactive «Working Class Heroes». Y sont présentés les

parcours sinueux, mais empreints de succès, de Jean-Pierre

Bausch, Léon Weirich et Jean Schortgen. Ces trois hommes

des 18 e et 19 e siècles, au départ ouvriers, ont réussi à se faire

un nom dans la politique du Luxembourg et à améliorer les

conditions de vie de la classe ouvrière. Cette manifestation

permet de mieux comprendre les idées qui ont marqué notre

système actuel et, ainsi, d’envisager le monde de demain.

Source: schungfabrik.lu

© MFAMIGR

ESCH-SUR-ALZETTE

«N’oublie jamais que tout est

éphémère» disait Socrate. Peut-être

la Ville d’Esch s’est-elle inspirée de

cette pensée pour l’organisation

de son exposition de sculptures

«Nothing is Permanent». Le long

d’un parcours reliant les endroit clés

de la ville, les promeneurs peuvent

admirer 23 œuvres questionnant

le rôle de l’art au sein de l’espace

public dans un contexte de mutation

sociale. Un QR code aposé au pied de

chaque sculpture permet aux curieux

de découvrir son créateur et son

message.

Source: administration.esch.lu

BETTEMBOURG

Dorénavant, les fleurs pousseront

peut-être plus abondamment

devant les portes des maisons de

Bettembourg. En cause: la décision

de la commune d’introduire des

subventions pour les habitants

souhaitant réaménager le devant de

leur maison en espace vert ou tout

simplement le fleurir davantage. Pour

les premiers, la prime s’élève à 200

euros/m 2 avec un plafond fixé à 3.000

euros. Les seconds peuvent bénéficier

de 500 euros sous condition de choisir

des fleurs indigènes.

Source: bettembourg.lu

KOPSTAL

À partir de septembre, la commune de

Kopstal proposera des cours réservés

à ses citoyens. Couture, jardinage,

poterie, fabrication de nichoirs,… les

amateurs d’activités manuelles seront

ravis! Les leçons seront données

en français ou en luxembourgeois

et les inscriptions sont ouvertes

jusqu’au 8 août prochain. Toutes les

informations se trouvent sur le site de

l’administration communale.

Source:kopstal.lu

DUDELANGE

Le conseil communal de Dudelange

a fait de sa ville une «zone de liberté

LGBTQI+». Cela signifie que la réalité

de la vie des personnes appartenant

à cette communauté sera davantage

prise en compte dans la politique

locale, que la Ville s’engage à défendre

activement leurs droits et que, par la

suite, elle mettra en place des projets

et des actions pour ce faire. Pour

marquer l’événement, deux bancs

publics ont été repeints aux couleurs

de l’arc-en-ciel.

Source: dudelange.lu


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JUILLET / AOÛT 2022

63

xxxx


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JUILLET / AOÛT 2022

ACTUALITÉS COMMUNALES

30 millions d’euros

d’investissements

pour le Bien commun

Avec le vote de la 1 ère phase du masterplan, la marche à suivre

dans les années à venir a été concrètement fixée: investir

dans l’avenir et le développement futur de Mertzig au niveau

des infrastructures scolaires, socioéducatives, culturelles et

sportives, sans oublier la rénovation et le réaménagement

inclusif de la maison communale avec son nouveau

parking écologique. Mike Poiré, bourgmestre, présente les

investissements réalisés et projetés en analysant également la

situation financière de la commune.

Les investissements sont importants à

Mertzig. Pouvez-vous les présenter?

Parmi les investissements incontournables

de grande envergure et d’amélioration

de la qualité de vie, citons les projets de

réaménagement et de modernisation du

réseau routier qui incluent le renouvellement

et l’optimisation des infrastructures

essentielles telles que l’approvisionnement

en eau potable, l’assainissement des eaux

usées ainsi que le renouvellement des

réseaux. Depuis le début de notre mandat,

plusieurs rues ont déjà été achevées. Suivra

cette année la rue de Michelbouch qui est

d’une importance cruciale en raison du

renouvellement nécessaire de la conduite

principale d’eau potable, puis plus tard,

les rues Latterbach et Zechel et la rue de

Merscheid. Les compteurs d’eau des foyers

seront aussi remplacés par des compteurs

intelligents qui permettent une gestion plus

aisée, sécurisée et centralisée des données.

Via un monitoring digital, des fuites d’eau

potable pourront par exemple être détectées

directement.

Le chantier de réaménagement et de

restauration de la mairie sera achevé sous

peu avec notamment l’accessibilité à tous

de la maison communale via une passerelle

et des conditions optimales de travail pour

le personnel communal. Il y sera aussi

prévu un «smart screen» avec l’intégration

du «Raider» qui prendra une forme

numérique, sans oublier le «musée digital»

qui mettra en lumière la vie et l’œuvre de

l’architecte et peintre Sosthène Weis, né

le 29 janvier 1872 dans le bâtiment qui

héberge la maison communale et d’après

lequel sera aussi nommée la nouvelle salle

des séances.

Citons encore le réaménagement du parking

et de la Place Nicky Besch avec notamment

l’instauration d’un espace «kiss&go» pour

le site scolaire, ceci en vue d’alléger le

trafic routier sur la rue principale pendant

les heures de pointe et de garantir ainsi un

maximum de sécurité.

Après trois années d’échanges intensifs

entre tous les acteurs concernés, le chantier

de la première phase du masterplan

sera entamé, à savoir le «projet intégré»

école-maison relais qui s’illustre dans

l’aménagement des espaces. Chaque étage

du nouveau bâtiment sera dédié à un cycle

d’études et se composera de six salles de

classe et d’une grande surface au centre.

La «place du marché» sera partagée par les

deux équipes pour le bien-être des élèves. Il

s’agit du plus grand investissement jamais

réalisé à Mertzig pour l’avenir des jeunes et

le développement durable de la commune.

Suivra la construction d’un nouveau hall

sportif et d’un pont qui reliera ce bâtiment

aux infrastructures sportives actuelles.

La phase 3 du masterplan comprend le

«bâtiment de relais» entre les phases 1

et 2 avec des espaces et salles dédiées à

l’école et à la maison relais. Nous parlons

ici d’un horizon de dix à quinze ans selon

l’évolution de la situation budgétaire de la

commune.

Je cite encore l’achat du château de

Turelbaach. Tout en gardant son

authenticité, Mertzig s’est engagée à

entretenir et à développer le «Domaine

Turelbaach» dans un esprit d’intérêt public

en créant un lieu de mémoire honorant

l’œuvre architecturale et artistique de Pol

Gilson qui a construit le domaine à partir

de 1964.

Comment se présente l’impact de

ces investissements sur les finances

communales?

La circulaire relative à l’élaboration des

budgets communaux 2022 confirme que

l’État et les communes se retrouvent

actuellement dans une situation financière

stable. Il va de soi que la situation financière

des communes dépend aussi de l’évolution

du produit intérieur brut du Luxembourg.

Quant au financement desdits projets, une

politique prudente et responsable est plus

que jamais de mise, à l’aune du contexte

économique actuel. Les investissements

doivent faire l’objet d’une analyse

approfondie et, avant tout, responsable.

Grâce aux screenings financiers

permanents et aux échanges réguliers avec

la direction des finances du ministère de

l’Intérieur et le Syndicat intercommunal

de gestion informatique (SIGI) qui nous

accompagne dans le cadre des Programmes

pluriannuels financiers (PPF), la situation

budgétaire est maîtrisée. Je rappelle aussi

le mécanisme de sécurité instauré avec

les trois critères essentiels à respecter: le

boni ordinaire du budget doit présenter

un solde positif, le résultat définitif du

budget doit être supérieur ou égal à zéro

(après emprunt éventuel) et l’annuité de

l’emprunt ne doit pas dépasser 20% des

recettes ordinaires (le ratio).

Concrètement, en chiffres absolus, dans

le budget rectifié 2021 de la commune

de Mertzig, le ratio est de 7,35% avec un

emprunt de 5 millions d’euros. Ce ratio

passera à 10,99% en 2022 avec un emprunt

prévu de 7 millions d’euros. Sur base de

la dernière circulaire relative au PPF et

selon les prévisions budgétaires étatiques,

la dotation de l’État pour la commune

de Mertzig augmentera en 2023 à 9,2

millions d’euros et en 2024 à 9,7 millions

d’euros. Ces perspectives sont rassurantes

d’autant plus que nous percevons aussi

les subventions étatiques substantielles

accordées dans le cadre des projets précités!

Du point de vue strictement économique,

les investissements publics ont d’autant


LG

JUILLET / AOÛT 2022

65

Mike Poiré


66 LG

JUILLET / AOÛT 2022

Visuel du Masterplan

plus la triple vertu de générer des recettes

additionnelles pour le Trésor public, de

maintenir les emplois dans les entreprises

et d’en créer de nouveaux. Au niveau

du financement, il ne faut pas opposer

les investissements et l’endettement.

Dans les périodes de faible conjoncture,

les investissements publics ont un effet

d’entraînement, ce qui aide à relancer la

croissance économique. L’endettement

ne doit pas devenir une obsession avec

comme conséquence de freiner des

investissements pourtant indispensables au

développement favorable d’une commune

dans le but d’améliorer les services et la vie

au quotidien.

d’égalité devant la loi doivent en tout cas

toujours primer.

“Investir pour

l’avenir des

jeunes et le

développement

durable de

la commune”

est dramatique et nous espérons que le

changement de paradigme prôné pourra

être atteint grâce à la nouvelle loi. Toutes les

communes doivent s’y investir davantage.

La commune de Mertzig vient

également d’adopter son nouveau Plan

d’aménagement général (PAG)…

En effet, la refonte obligatoire du PAG nous

a bien occupé ces derniers mois. Il nous est

revenu l’honneur de finaliser cette réforme

importante, fruit d’un travail de quinze ans.

Il s’agit de concilier l’intérêt général avec

les intérêts particuliers des propriétaires des

terrains et des immeubles. L’intérêt général,

la cohérence et le principe constitutionnel

Parallèlement à la refonte du PAG et

dans le cadre du Pacte Logement 2.0 que

nous avons signé, le conseil communal

a élaboré, avec un bureau spécialisé, un

projet immobilier pour agir en tant que

promoteur public afin de commercialiser

des logements abordables. Le PAP relatif

à ce projet composé de huit logements est

en cours d’élaboration. Dans ce cadre, je

salue particulièrement la mise à disposition

par l’État d’un conseiller en la matière.

La crise du logement au Luxembourg

Administration communale de Mertzig

22, rue Principale

L-9168 #mertzig4all

Mertzig

MERTZIG

www.mertzig.lu

entend L’Économie devenir pour le Bien la 1ère commun commu propos

un modèle économique éthique fondé su

de l’Economie pour le Bien com

la cohésion du sociale Luxembourg et la participation ! citoye

la dignité humaine, la solidarité, la durabilité éco


LG

JUILLET / AOÛT 2022

67

#mertzig4all

MERTZIG

entend L’Économie devenir pour le Bien la 1ère commun commune

propose

un modèle économique éthique fondé sur

de l’Economie pour le Bien commun

la cohésion du sociale Luxembourg et la participation ! citoyenne.

la dignité humaine, la solidarité, la durabilité écologique,

Ces valeurs deviennent le fondement de toute action.


68 LG

JUILLET / AOÛT 2022

ACTUALITÉS COMMUNALES

Strassen mise

sur la qualité de vie

Limitrophe de la capitale luxembourgeoise, Strassen a tout

pour plaire et jouit d’une très belle attractivité. La commune

n’a pas cessé d’évoluer depuis le début du millénaire, en

témoigne le nombre d’habitants qui croît d’année en année.

L’aménagement du territoire est une question clé devant être

étudiée mais aussi maîtrisée car elle doit prendre en compte

une multitude de paramètres. Nico Pundel, bourgmestre de

Strassen depuis février 2021, présente les projets et les grands

défis d’une commune qui mise sur la qualité de vie et le vivreensemble.

Pouvez-vous présenter la commune de

Strassen en quelques mots?

Strassen est située au centre du

Luxembourg, à quelques minutes de la

capitale. Géographiquement bien située,

notre commune compte aujourd’hui 10.300

habitants. Parmi eux, 63% sont des résidents

étrangers. Notre localité s’est fortement

développée ces dernières décennies, si bien

qu’elle se classe en 12 e position parmi les

communes les plus peuplées alors qu’elle est

l’une des plus petites du pays en superficie.

Il fait bon vivre à Strassen même si des

pistes d’amélioration au niveau de la qualité

de vie sont toujours en cours de réflexion!

Quels sont les projets phares menés

actuellement par votre commune?

Depuis 2018, nous travaillons sur le chantier

au niveau de la route d’Arlon qui s’étend

du centre de Strassen jusqu’aux thermes.

Plusieurs projets ont été votés, notamment

le déplacement du terrain de football,

situé juste derrière notre administration

communale, vers le centre aquatique. À

la place, nous y établirons une école pour

le cycle 2. Ce projet d’un budget de 25

millions d’euros est en cours de conception.

Nous espérons démarrer sa construction

en 2025 dès lors que le premier match de

football sera joué sur le nouveau terrain. Ce

projet entre dans le cadre de notre stratégie

«Strassen 2030».

Le collège échevinal et moi-même

fourmillons d’autres idées mais devons

avancer pas à pas. Quelques projets me

tiennent particulièrement à cœur, comme

celui de l’aménagement d’une maison des

jeunes, avec un skate-park situé près du

terrain de beach-volley.

Nous avons également ouvert, en quelques

jours seulement, la «maison ukrainienne»,

peu après le début du conflit armé entre

la Russie et l’Ukraine. L’«Ukrainescht

Haus Stroossen» a été inaugurée le 10

mars dernier en présence du ministre des

Affaires étrangères et européennes, Jean

Asselborn. Celle-ci a pour vocation d’être

un lieu d’échange, d’aide et de rencontre

pour tous les réfugiés ukrainiens qui ont

fui leur pays.

Plus généralement, nous souhaitons nous

améliorer dans les plus petits détails, en

particulier au niveau de la qualité de vie

et de la convivialité à Strassen. Cela passe

par plusieurs initiatives telles que des

concerts que nous avons organisés dans le

parc, une plage que nous avons installée

en juillet, la mise en place de panneaux

d’informations sur la route d’Arlon ou bien

la création d’un nouveau Gemengebuet

plus informatif et moderne. En bref, il est

primordial de d’abord penser aux besoins

de nos citoyens et de maintenir le contact

avec eux pour être au plus proche de leurs

préoccupations.

Vous avez notamment été la première

commune luxembourgeoise à avoir

adopté l’application Hoplr…

Effectivement, Hoplr est un réseau social

fermé et limité aux habitants d’une même

commune. Celui-ci a pour objectif de

renforcer les liens dans la «vraie vie»,

contrairement à la plupart des réseaux

sociaux. Nous avons instauré l’application

en collaboration avec la Commission

de l’intégration pour échanger des

informations locales, proposer des services

sans démarche commerciale ou encore

permettre à nos citoyens de se rencontrer

plus facilement. Tout y est centré sur la

vie locale! Si l’un de nos concitoyens a

besoin d’un outil, d’une aide pour réparer

un objet, d’un baby-sitter ou remarque

des agissements suspects dans la rue, il

peut en faire part sur Hoplr. L’inscription

est totalement gratuite. Nous prenons en

charge l’entièreté des coûts dans le cadre de

notre politique de renforcement de notre

tissu social.

Vous disiez que votre commune

est composée de 63% de résidents

étrangers. Qu’en est-il de l’intégration

et de l’inclusion sociale à Strassen?


LG

JUILLET / AOÛT 2022

69

Nous avons un responsable qui s’occupe

entièrement de ce volet. Notre commune

est la deuxième du pays concernant la

proportion de résidents étrangers par

rapport au nombre d’habitants. Nous

organisons chaque mois un «Café de Babel»

permettant à nos citoyens issus de diverses

cultures et parlant différentes langues de se

rassembler.

Un club de course à pied, «No speed

limit» est actif dans notre commune. Il

est aussi un exemple d’intégration: chaque

mercredi soir, un groupe de personnes aux

horizons différents se rejoignent, enfilent

leurs baskets et courent dans la forêt! Cela

permet de sympathiser et de rassembler les

Strassenoises et Strassenois. Pour celles et

ceux qui ne sont pas friands de jogging,

le club organise depuis peu un «walk and

talk». Les promeneurs se retrouvent pour

pratiquer le luxembourgeois tout en se

baladant dans la nature. Diverses festivités

sont également organisées afin de favoriser

le vivre-ensemble dans notre localité.

Strassen est également l’une des

communes les plus onéreuses du

Grand-Duché concernant l’immobilier.

Malgré tout, elle reste très attractive.

Que proposez-vous en matière de

logement à coût modéré?

Dans le cadre de certains PAP, nous

achetons des terrains aux promoteurs

pour les remettre sur le marché sous

deux formes: bail emphytéotique ou

location sociale. Nous souhaitons

vivement donner une chance à tout le

monde d’habiter à Strassen, notamment

aux jeunes. Il n’y a rien de plus frustrant

que de ne pas pouvoir garder nos jeunes

Strassenoises et Strassenois au sein de

notre commune… qu’ils quittent pour

s’installer plus loin où les prix sont

moins élevés. Nous disposons déjà de

plus de 40 appartements loués à titre de

logements à coût modéré. Nous tenons

à ce que la qualité de construction de

ces logements soit identique à celle des

autres habitations.

“Installer des

«tiny houses»

sur différentes

parcelles

détenues par des

propriétaires

souhaitant louer

leur terrain”

Nico Pundel


70 LG

JUILLET / AOÛT 2022

Récemment, nous avons eu l’idée

d’opter pour des «tiny houses».

Ce sont des petites maisons conçues pour

maximiser l’espace et les fonctionnalités.

Nous projetons d’en installer sur

différentes parcelles détenues par des

propriétaires souhaitant louer leur

terrain et ne désirant pas construire dans

l’immédiat. Nous visons notamment les

«Baulücken» sur lesquels nous installerons

ces habitations que nous louerons ensuite

à des prix défiant le marché locatif

actuel. Modulaires, les «tiny houses» ne

nécessitent aucune fondation. Seuls les

raccordements à l’électricité, à l’eau, aux

eaux usées, à internet, etc. doivent être

effectués. Si le propriétaire en question

souhaite récupérer sa parcelle, nous

enlevons et déplaçons la structure sans la

démolir. Nous sommes convaincus que ce

projet est une réponse adaptée à la crise du

logement actuelle dans notre commune,

mais aussi à l’échelle du pays.

Comment gérez-vous la croissance

annuelle de la population?

Strassen a connu une très forte croissance

de sa population ces dernières années,

passant de 6.000 habitants en 2000 à 10.300

en 2021. Environ 200 personnes s’installent

annuellement dans notre commune.

Il est ainsi nécessaire de prévoir nos

infrastructures publiques en fonction de

ces évolutions. Par exemple, 7,5% de notre

population sont inscrits dans notre école

fondamentale. Sur 200 personnes, cela

représente en moyenne 15 enfants de plus

qui côtoient nos infrastructures scolaires,

soit une salle et une classe supplémentaire

par an. Ces chiffres sont stables.

Partant de ce constat, nous avons inauguré

la nouvelle école fondamentale Antoine de

Saint-Exupéry en septembre 2021. Cette

structure modulaire s’élève sur trois étages

et a été conçue pour être à la pointe de

la technologie en matière de durabilité.

Elle a obtenu la certification DGNB qui

récompense les constructions durables

respectueuses de l’économie circulaire.

Justement, quelle place accordezvous

au développement durable et aux

aspects liés à l’économie circulaire dans

votre commune?

Tous nos projets sont construits sous le

prisme de la durabilité. Notre commune

est d’ailleurs engagée dans le Pacte Climat

et nous disposons d’une Climat Team au

sein de laquelle tous les citoyens peuvent

se rassembler pour travailler sur ces sujets.

Celle-ci a développé de nombreuses idées et

activités qui sont toutes liées de près ou de loin

à l’économie circulaire et à la préservation de

l’environnement telles que des «repair cafés»

ou des vide-greniers. Par ailleurs, nous avons

aussi instauré l’antigaspi dans nos écoles.


LG

JUILLET / AOÛT 2022

71

En outre, les toits du nouveau complexe

scolaire Antoine de Saint-Exupéry et du

bâtiment communal ont été conçus pour

accueillir des panneaux photovoltaïques.

Nous prévoyons d’en installer très

prochainement afin de profiter de l’énergie

solaire et d’être plus respectueux de notre

environnement.

Nous avons enfin opéré à une refonte des

taxes déchets pour limiter le contenu des

poubelles grises.

Strassen a énormément évolué ces

dernières années. Comment voyezvous

la suite du développement de votre

commune?

Nous avons tellement grandi qu’il est

aujourd’hui difficile d’améliorer une

qualité de vie déjà très haute. Lorsque

nous étions une commune plus petite,

c’était plus facile. Plus une commune

se développe, plus elle entreprend des

initiatives globales, c’est un fait.

“Penser aux

besoins de nos

citoyens et

maintenir le

contact avec eux

pour être au plus

proche de leurs

préoccupations”

© Commune de Strassen,

NilsB_Photography

© Commune de Strassen,

NilsB_Photography

© Commune de Strassen,

NilsB_Photography

Nos clubs et associations fonctionnent à

merveille. Notre équipe de football évolue a

un très bon niveau, notre club de volley-ball

est champion depuis plusieurs années, nos

clubs de karaté et de tir à l’arc obtiennent

de bons résultats, etc. Nous supportons les

jeunes et leur encadrement au sein de ceuxci

depuis très longtemps. Ces prochaines

années seront désormais tout autant

consacrées aux seniors et aux personnes

à mobilité réduite car nous établissons

actuellement un plan pour déterminer ce

qui est nécessaire pour améliorer leur bienêtre

dans notre commune.

Enfin, la mobilité reste le plus grand défi à

Strassen. Nous sommes situés aux abords

d’une autoroute surchargée et bruyante

qui nuit à notre qualité de vie. Nous

sommes en discussion avec le ministère

de la Mobilité et des Travaux publics

pour étendre le trajet du tramway qui

était initialement prévu jusqu’au CHL.

En allongeant celui-ci, nous parviendrons

à désengorger le trafic dense de la route

d’Arlon et celui de l’autoroute!

Administration communale de Strassen

1, Bd Grande-Duchesse Charlotte

L-8041 Strassen

www.strassen.lu


72 LG

JUILLET / AOÛT 2022

ACTUALITÉS COMMUNALES

Une commune pour l’avenir

PAR PAULINE PAQUET

Le long de la Moselle, la commune de Lenningen grandit

petit à petit et les habitants s’y font de plus en plus nombreux,

bien que les jeunes aient tendance à aller voir ce qu’il se passe

ailleurs. Expansion démographique, attractivité, changement

climatique, logement abordable sont autant de défis auxquels

le nouveau bourgmestre, Tim Karius, doit répondre.

«logement abordable». Si des décisions

nationales sont prises, pour le bourgmestre,

il est temps que les communes endossent

leurs responsabilités: «il faut parvenir

à se concerter avec chacun des acteurs

concernés afin de permettre à tous de

vivre dans des conditions décentes et

d’encourager les jeunes à s’installer et/ou à

continuer d’habiter la commune».

S’investir pour le futur

Tim Karius travaillait jusqu’il y a peu en

tant qu’économiste pour le ministère du

Logement. Il n’était donc pas éloigné

du monde politique. Cependant, le rôle

du ministère consiste à changer le pays à

l’échelle nationale. «Les décisions qui y

sont prises visent l’ensemble du Grand-

Duché et sont lancées sous l’impulsion des

différents partis politiques», explique le

nouveau bourgmestre. «Il me paraissait plus

tangible de travailler au niveau communal

pour impulser un vrai changement. C’est

ce point de vue qui m’a donné l’envie de

m’investir dans ma commune».

Au départ de ses prédécesseurs à Lenningen

en début d’année, le déclic s’opère: Tim

Karius y voit une opportunité à ne pas

manquer. Il a à cœur de s’engager en

faveur de l’avenir. «Pour contribuer au

changement, explique-t-il, il est important

de montrer l’exemple et de participer. En

effet, si nous voulons réformer et avancer, il

faut savoir s’écouter et s’encourager. C’est

ensemble que nous devons envisager le

monde de demain».

Un Pacte Climat aux nombreux enjeux

La préservation de l’environnement fait

partie des dossiers importants sur la table

du bourgmestre. Pour le traiter, il a entamé

avec ses collaborateurs un travail d’analyse

sur tout ce qui a déjà été entrepris afin de

mieux évaluer les impératifs actuels. Si

certaines mesures ont déjà été adoptées, et

ont notamment valu à la commune d’être

classée en catégorie 2 du Pacte Climat 2.0

par Klima-Agence, il reste encore beaucoup

à faire, et Tim Karius l’a bien compris.

À l’heure actuelle, quatre préoccupations

principales se dégagent. La première

correspond aux énergies vertes. Le

bourgmestre souhaiterait mettre sur pied

une coopérative énergétique. Ce projet a

déjà été envisagé à l’échelle de la Moselle

luxembourgeoise. Il permettrait à la population

de s’investir et de se sentir davantage impliquée

dans le changement de sa région.

Pour exploiter une énergie verte, il faut que

les bâtiments existants puissent l’utiliser. En

ce sens, la deuxième préoccupation se fonde

sur la remise aux normes énergétiques des

infrastructures de Lenningen et de ses

voisines.

De plus, pour se déplacer entre ces dernières

tout en limitant l’impact climatique, il faut

investir une partie du budget communal

dans la voirie pour faciliter l’accès à la

mobilité douce et durable.

Pour finir, le bourgmestre souhaiterait

changer l’esprit de sa commune en

apportant à son économie un principe

fondamental de circularité. Dans cette

optique, les circuits de production courts

seront favorisés par la valorisation des

ressources locales et régionales.

Un nouvel accès au logement

Selon Tim Karius, outre l’environnement,

«le logement est une thématique sur

laquelle il faudra travailler les prochaines

années». Toutefois, il déplore une certaine

réticence autant de la part des décideurs

que de la population. Cette attitude

pourrait notamment s’expliquer par

l’expression «logement social» qui colle

à la peau de ce qui s’appelle aujourd’hui

Pour le nouveau bourgmestre, le défi est

principalement de pouvoir assurer à la

jeunesse un bon démarrage dans la vie

active et un accès aisé au logement, le

tout en considérant l’accueil de nouveaux

arrivants en parallèle.

“C’est ensemble

que nous devons

envisager le monde

de demain”

Du dynamisme pour la jeunesse!

Pour convaincre les jeunes de vivre à

Lenningen, il faut rendre la commune la plus

attractive possible. De cette manière, plusieurs

projets sont en cours de réalisation ou

accomplis. Parmi ceux-ci, la Jugenhaus a été

remise à neuf. Tim Karius souhaite également

favoriser le développement du sport dans le

but de créer des liens intergénérationnels.

Aussi, avec un peu plus de 500 ha de forêt,

la région profite d’une qualité de vie rare

et appréciée. Pour preuve, la multitude

grandissante d’activités physiques et ludiques

proposées dans ces espaces verts.

Ainsi, la dynamisation du territoire permettra

à terme de soutenir le développement de

commerces de proximité et d’attirer les

jeunes générations, le but étant d’encourager

le retour d’une vie de quartier. «Pour que ce

projet soit bien mené, il est indispensable

de trouver le bon équilibre entre ruralité

et urbanisme, un compromis entre le calme

de l’ancien et l’énergie de la nouveauté»,

conclut Tim Karius.


LG

JUILLET / AOÛT 2022

73

Tim Karius


74 LG

JUILLET / AOÛT 2022

ACTUALITÉS COMMUNALES

Journée Pacte Climat 2022: nouveautés au

programme de la 10 e édition

1

150 participants se sont réunis à la Maison du Savoir à Esch/Belval le jeudi 9 juin

pour assister à la Journée Pacte Climat 2022. Cette 10 e édition était placée sous

le signe de la qualité de la mise en œuvre des mesures et de l’accompagnement

des communes par les partenaires du programme. Outre les traditionnels ateliers

organisés autour de différents thèmes clés, la journée a été scandée par la

présentation de deux nouveaux outils d’assistance aux communes: la plateforme

«B-Circular» devant les aider dans la prise en compte de critères circulaires au

niveau de leurs achats publics et le cadastre de chaleur leur permettant d’évaluer

leur potentiel du point de vue de la planification de réseaux de chaleur et de la

rénovation énergétique. Cette journée a également été l’occasion de revenir sur les

premiers résultats de la nouvelle mouture du Pacte. 100 communes ont adhéré à sa

version 2.0 et 7 d’entre elles sont déjà certifiées.

1. Claude Turmes, ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire - 2. Joëlle Welfring, ministre de l’Environnement,

du Climat et du Développement durable - 3. Bruno Barboni, Klima-Agence - 4. Pol Straus, Klima-Bündnis Lëtzebuerg

5. Fenn Faber, Klima-Agence

2 3 4

5


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JUILLET / AOÛT 2022

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JUILLET / AOÛT 2022

ACTUALITÉS COMMUNALES

Se concentrer

sur l’essentiel

PAR CLAIRE SIBELLA

Fischbach est une petite commune de 1.215 habitants qui

s’étend sur 19,61 km 2 . Située dans le canton de Mersch, elle

est le chef-lieu de la commune qui porte son nom. Fränk

Daems, son bourgmestre, nous explique une règle que la

commune a fait sienne: cibler l’essentiel pour apporter les

réponses adéquates.

Fränk Daems

du ministère, la commune élabore

actuellement ce projet qu’elle présentera

aux propriétaires des terrains. Cette

participation dans la conception permettra

à Fischbach de maintenir le caractère

rural de son village. L’inflation galopante

et les difficultés d’approvisionnement

en matériaux constituant des obstacles

majeurs, la commune n’a pas encore fixé de

délai de réalisation.

La nature: l’atout le plus précieux

Les habitants de Fischbach jouissent d’une

très haute qualité de vie: ses 1.000 ha

de forêts (dont 312 ha sont propriété

communale) sont leur havre de paix et un

atout d’une valeur inestimable. Membre du

Natur- & Geopark Mëllerdall, Fischbach

est réputée pour la beauté de ses sentiers

de randonnée, ses étangs de pêche et le

château de la famille grand-ducale où réside

actuellement le couple héritier avec le jeune

Prince Charles.

PAG: un travail de longue haleine

Pour Fischbach, la refonte de son PAG,

qui date de 1982, n’a pas été un long fleuve

tranquille. La commune y travaille depuis

2010. L’approbation du nouveau PAG et

celle du PAP-Quartier existant (PAP-QE)

ayant été refusées par les ministères de

l’Intérieur et de l’Environnement en 2016,

le collège des bourgmestre et échevins a

lancé une procédure judiciaire (en recours

contentieux) qui a porté le dossier devant le

Tribunal administratif. Après que ce dernier

a tranché et donné partiellement raison à la

commune, Fischbach s’est relancée dans la

refonte partielle de son PAG et complète

du PAP-QE en 2017, en collaboration

avec un nouveau bureau d’études. Fin

2020, le conseil communal a voté le PAG

retravaillé et les ministères l’ont approuvé

en mars et juillet 2021. Le nouveau PAG

est finalement entré en vigueur en janvier

2022. Si la commune était héritière de

plusieurs points qu’elle ne pouvait modifier,

elle est désormais sur les rails pour faire

avancer les choses.

«Fischbach est une petite commune sans

grandes ressources. Nous concentrons donc

nos projets sur l’essentiel: alimentation

en eau potable, infrastructures scolaires,

bâtiments communaux, qualité de vie et

associations locales. Le nouveau PAG

nous permet de développer ces points

clés. Nous avançons en faisant bon usage

de nos ressources. Si les moyens existent

pour contracter des emprunts, nous

reconnaissons qu’il faut être prudents car

nos ressources ne peuvent être éparpillées

sur plusieurs projets», indique Fränk

Daems.

Le nouveau projet PAP d’Angelsberg

revêt une importance particulière pour

la commune car, s’il aboutit, il pourra

apporter jusqu’à 88 unités de logement

supplémentaires. En collaboration avec

un bureau d’études et après consultation

Membre du Pacte Climat 2.0, Fischbach

s’engage dans la protection de

l’environnement en appliquant les bonnes

pratiques et les actions positives à l’égard de

la nature dans la mesure de ses moyens. Est

incluse dans son budget la pose de cellules

photovoltaïques sur les bâtiments scolaires

et communaux.

Au-delà du quotidien, Fischbach participe

à un projet d’une importance capitale: le

circuit intercommunal de l’eau potable

lancé en novembre 2019. Le budget alloué

à ce projet s’élève à 7,8 millions d’euros. Le

ministère de l’Environnement octroie des

subsides à hauteur de 50%, et Larochette,

Fischbach et Nommern se partagent

la facture au prorata de leur taille, soit

respectivement 50%, 20% et 30%. Ce

projet pose un réel défi pour les dépenses

communales mais Fränk Daems considère

que cet argent est bien investi pour l’avenir

de Fischbach et ses communes partenaires.

Ce projet est le meilleur modèle d’une

collaboration intercommunale, même sans

fusion. Globalement, l’eau potable se raréfie.

Fischbach et ses communes limitrophes

veulent protéger cette ressource précieuse

et essentielle et surtout la garantir à leurs

habitants. Ce projet devrait aboutir au

printemps 2023.


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JUILLET / AOÛT 2022

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JUILLET / AOÛT 2022

ACTUALITÉS COMMUNALES

Repenser des espaces clés

PAR CLAIRE SIBELLA

Située dans le canton de Grevenmacher, la commune de

Wormeldange rassemble les localités de Wormeldange,

Wormeldange-Haut, Ahn, Ehnen, Dreiborn, Kapenacker et

Machtum. Mathis Ast, son bourgmestre, trace les grandes

lignes des développements d’une commune rurale où tout

progresse.

Mathis Ast

plus longue haleine figure le raccordement

à la station d’épuration de Grevenmacher:

des travaux sont en cours et la commune

estime qu’ils toucheront à leur fin dans un

horizon de trois à quatre ans.

Des actions concrètes pour l’environnement

En collaboration avec la commune de

Flaxweiler, Wormeldange planifie la mise

en place d’un parc de trois éoliennes. Les

citoyens ont déjà assisté à des séances

d’information et des sites potentiels ont

été retenus. Les demandes d’autorisation

sont en cours auprès du ministère de

l’Environnement. Aussi, une grande partie

des toits des bâtiments communaux est

équipée de panneaux photovoltaïques,

la flotte de véhicules de la commune

s’électrifie progressivement et l’éclairage

public passe au LED.

Un PAG en pleine refonte

C’est en septembre 2020 qu’a eu lieu le

premier vote du PAG. La pandémie de

Covid-19 a apporté son lot de reports,

mais finalement, les ministères ayant rendu

leurs avis et les citoyens ayant été écoutés,

une première révision a pu être réalisée.

Le second vote a eu lieu après Pâques et

la commune se trouve désormais dans la

dernière ligne droite: treize propriétaires

ont livré leurs retours et les ministères les

ont entendus. Une fois d’application, le

nouveau PAG représentera un potentiel

intéressant pour le développement de la

commune. Une progression s’annonce pour

le nombre d’habitants qui passera ainsi de

3.000 à quasiment 4.100 dans les douze ans

à venir.

La commune met l’accent sur le projet-phare

du nouveau noyau de Wormeldange. Dans

ce processus participatif, l’administration,

les habitants et les urbanistes sont amenés à

repenser le noyau historique situé en plein

centre, dont la commune est un propriétaire

majeur de terrain. Dans la pratique, cela

implique le départ du service technique et

de la caserne des pompiers, libérant une

superficie conséquente. Guidée par un

bureau d’ingénieurs-conseils, la commune

organisera un concours d’urbanisme dont

le cahier des charges est alimenté par

les idées et les besoins de ses citoyens et

associations. Des éléments comme des

lieux de rencontre agréables et des zones

vertes ont été dégagés lors des ateliers.

Dans cette perspective, les infrastructures

scolaires sont également repensées: sur le

site de Dreiborn, une nouvelle crèche est

en planification et il est prévu d’agrandir

la maison relais. En matière de logements

à coût modéré, Wormeldange veut mettre

sa pierre à l’édifice même si les ressources

font défaut pour gérer ces biens. Elle

s’est engagée à élaborer avec le soutien

d’un conseiller logement un programme

d’action local logement (PAL) afin de

contribuer à la réalisation des objectifs du

Pacte Logement 2.0. Parmi les projets de

«Sur le plan du tourisme, Wormeldange a son

rôle à jouer. Elle a investi 4 millions d’euros

pour réaménager l’esplanade à Ehnen. Une

aire de jeux se construit sur les thèmes

du vignoble et de l’eau. Un petit pavillon

destiné à la restauration complétera ce

nouvel espace, dont les travaux s’achèveront

au printemps prochain. Le nouveau gîte

touristique pouvant accueillir deux à six

personnes, dont les travaux sont en phase

de finalisation dans l’ancienne tour Casino

située en plein centre historique d’Ehnen,

est un autre bel atout. Nous prévoyons de

l’inaugurer cet automne. Enfin, le projet

de réaménagement de la rue principale de

Wormeldange me tient particulièrement à

cœur: nous voulons éliminer les dangers et

donner à cet endroit le calme et la sécurité

qu’il mérite. Ce grand projet, qui prévoit

l’introduction d’une piste cyclable, est en

cours de planification avec l’Administration

des ponts et chaussées. Nous espérons qu’il

se concrétisera dans les années à venir»,

conclut le bourgmestre.


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Partenaire des communes

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ACTUALITÉS COMMUNALES

Une petite commune

aux grands projets

PAR CLAIRE SIBELLA

Située dans le canton de Rédange, Saeul est le chef-lieu de la commune qui porte son nom.

Ce petit village a grandi le long d’une ancienne voie qui reliait Arlon à Mersch. Aujourd’hui,

la commune de Jean Konsbruck compte un peu moins de 1.000 habitants et se développe

progressivement.

Jean Konsbruck

«Solar Community», le projet vert qui

s’étend à la communauté

La procédure liée au Plan d’Aménagement

Général suit son cours: quelques

réclamations ont été enregistrées et le

second vote est prévu à l’automne 2022.

Certes, Saeul est une petite commune

mais elle n’est pas à la traîne en matière de

projets novateurs réalisés concrètement et

à l’échelle collective. En témoigne «Solar

Community», le projet réalisé sur un

terrain dont la commune est propriétaire.

Confié à Energiepark pour sa réalisation

et sa gestion, il rassemble seize unités

d’habitation destinées à être complètement

autonomes du point de vue énergétique

grâce à l’électricité produite par les

cellules photovoltaïques installées sur les

toits. Si au départ les acheteurs n’étaient

pas pleinement convaincus en raison de

l’absence de garage au sein du lotissement,

l’idée fait son chemin. L’autosuffisance

énergétique, la situation géographique du

lotissement à 100 m du P+R, le prix d’achat

du terrain très intéressant et la possibilité

de carsharing sont des éléments réels et

constituent autant de raisons d’investir.

Outre ce projet d’envergure, la commune

prévoit de construire des unités de logement

à coût modéré. Elle est propriétaire d’un

terrain situé en face de l’église, sur lequel

se trouvent trois anciennes maisons. Saeul

a inclus cet investissement dans son budget

et envisage de dédier ces logements à la

location sociale. C’est à l’office social que

la commune s’en remettra pour l’ensemble

des démarches liées à la gestion.

Les infrastructures scolaires ont été

rénovées il y a une dizaine d’années.

Désormais, c’est l’ensemble des

infrastructures périscolaires qui occupe les

esprits car sa restructuration s’inscrit dans un

cadre plus large qui mérite toute l’attention

du conseil communal. La commune a su

gérer efficacement son budget et dispose

des réserves nécessaires qui lui permettront

d’honorer ses engagements déjà en cours.

Faire rimer mobilité et sécurité

«La densité de la circulation est le

problème majeur auquel se heurte notre

commune. Deux routes nationales, la N8 et

la N12, traversent le centre de notre village.

Nous voyons tous les jours, à notre grand

désarroi, que les automobiles sont sources

de dangers. Une étude a montré que les pics

de vitesse aux abords de l’école élémentaire

pouvaient atteindre 138 km/h! À force

de temps, de patience et de pressions

multiples, nous savons que nous sommes

écoutés en hauts lieux. Ceci nous encourage

à tenir notre cap. Nous avons demandé à

devenir commune pilote, à installer des

radars pour que la sécurité soit davantage

garantie. Nous avons obtenu des accords

afin de réaliser les travaux qui s’imposent

mais il faut du temps pour mettre tout en

place. La voiture n’est plus reine comme

elle a pu l’être par le passé, cette époque est

révolue, et nous tenons à ce que nos écoliers

puissent emprunter un chemin sûr pour

aller à l’école, tout comme nous tenons à

réduire au maximum la pollution et le bruit

lié à la circulation routière», indique le

bourgmestre.


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ACTUALITÉS COMMUNALES

Chérir la solidarité et le

vivre-ensemble

PAR CLAIRE SIBELLA

Reckange-sur-Mess est le chef-lieu d’une commune

rassemblant six localités. À mi-chemin entre les villes de

Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette, la commune de Carlo

Muller est plongée dans un écrin de verdure propice à la

qualité de vie de ses habitants.

Carlo Muller

l’année scolaire 2023-2024. Les projections

de la commune en matière d’infrastructures

scolaires sont claires: dans un horizon de

dix ans, de nouveaux bâtiments scolaires et

sportifs seront nécessaires. Dans tout cela,

Reckange a conscience de son patrimoine:

la commune entend préserver ses vieilles

bâtisses et dialogue autant qu’il le faut pour

que les projets de construction soient en

ligne avec l’aspect du village.

PAG: grandir modérément mais sûrement

Le nouveau PAG se concentre sur une

croissance modérée. L’objectif est de

croître sagement, non d’exploser en

nombre. Préserver l’équilibre du village

et la qualité de vie de ses habitants est la

priorité. Certes, Carlo Muller reconnaît

que, sur certains aspects, il a fallu se poser

les bonnes questions car construire se

révélait opportun. D’ailleurs, l’exception

à la règle est le projet de l’entreprise

Giorgietti à Wickrange: ce vaste bâtiment

visible depuis l’autoroute est destiné à

accueillir une cinquantaine de commerces

et services qui auront leur siège social à

Wickrange et sont tous liés à l’automobile

et à la mobilité. Ce projet, dont la

construction sera achevée à l’horizon 2023,

a déjà été présenté au conseil communal.

Il constitue un vivier extraordinaire pour

la commune car il promet de générer

des ressources financières autant que des

créations d’emplois dans un large éventail

de secteurs. Reckange prend ainsi part à un

projet constructif d’envergure qui respecte

la nature et le patrimoine et lui amènera de

nouveaux habitants.

Pour répondre à leurs besoins, la

commune envisage de construire dans son

voisinage quatre bâtiments individuels

qui renfermeront une cinquantaine

d’appartements, et une partie du terrain sera

vendue à la commune pour bâtir une maison

de soins. Des infrastructures périscolaires

seront envisagées afin de satisfaire la

demande des employés du nouveau

bâtiment. Un autre édifice est également en

pleine réalisation à côté d’ASport: il s’agit

d’un magasin de la chaîne Grand Frais dont

l’ouverture est prévue fin 2022. Enfin, un

lotissement qui rassemble une cinquantaine

d’habitations est bâti à Ehlange. Une

nouvelle maison relais actuellement en

construction sera opérationnelle pour

Un respect de longue date pour la nature

Si Reckange est signataire du Pacte Climat,

elle n’a pas attendu ce statut pour se mettre

aux bonnes pratiques: elle est l’une des

premières communes à avoir fonctionné

sans papier en équipant ses collaborateurs

d’ordinteurs portables, notebooks et autres

outils qui lui permettent d’être «paperless»

depuis une dizaine d’années. La commune

s’est dotée d’un lave-vaisselle transportable

qu’elle prête systématiquement aux

associations lorsque des fêtes sont

organisées. Membre du Pacte Nature,

Reckange a voté la composition de son

équipe au conseil communal du 19 mai

dernier et s’adjoint également le soutien des

agriculteurs, grands acteurs de sa région.

«À Reckange, le respect du vivre-ensemble

est essentiel. Nous mettons tout en œuvre

pour soutenir les initiatives sociales,

intégrer les nouveaux arrivants et favoriser

les rencontres. Lors des inondations de l’an

dernier, nous avons constaté combien la

solidarité et l’entraide étaient essentielles

et actives. C’est dans l’adversité que nous

avons apprécié à quel point ceci est un

atout! À nos yeux, investir dans des fêtes et

des rassemblements est nécessaire car ceci

rayonne positivement sur tous nos habitants.

Chaque denier dépensé dans l’optique

du vivre-ensemble est bien investi, qu’il

s’agisse de fêtes multiculturelles, de la vente

de bracelets aux habitants et associations

pour venir en aide aux Ukrainiens, le but

est de s’unir et d’agir ensemble car ce sont

les petits ruisseaux qui font les grandes

rivières!», conclut le bourgmestre.


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JUILLET / AOÛT 2022

PORTRAIT

Citoyenne du monde

PAR PIERRE BIRCK

«Il faut toujours être honnête et considérer les personnes comme nous souhaiterions être

considérés nous-mêmes». Et si c’était cela l’objectif premier de la politique? Cette déclaration

de Yuriko Backes prend tout son sens au regard de sa carrière qui l’a menée du pays du soleil

levant jusqu’au ministère des Finances. Sa fibre pour les relations internationales est née à des

milliers de kilomètres de la «Gëlle Fra». Née au Japon, Yuriko Backes puise son énergie et ses

convictions dans une enfance bercée par la culture nippone, l’ouverture d’esprit, la diversité et

un attachement très fort pour le Luxembourg.

Un rôle d’ambassadrice… malgré elle

L’association de son nom et de son prénom

étonne parfois. Ensemble, ils résument à eux

seuls les origines et l’ouverture d’esprit et

culturelle de Yuriko Backes. «Mes parents

sont Luxembourgeois, mais je suis née à

Kobe, au Japon. C’est pourquoi ils ont

décidé de me donner un prénom japonais.

J’ai ensuite déménagé en Allemagne, j’y suis

restée sept ans en raison du travail de mon

père, avant de retourner à Kobe». C’est au

pays du soleil levant que l’actuelle ministre

des Finances passe la majeure partie de son

enfance et de son adolescence. C’est aussi

dans ce pays et à cet âge que s’est révélé

un goût prononcé, toutes proportions

gardées, pour la diplomatie et les relations

internationales. «Que ce soit à l’école ou

dans la vie de tous les jours, j’ai toujours parlé

de mon pays, le Luxembourg. En quelque

sorte, j’étais une porte-parole et une miniambassadrice

du Grand-Duché», sourit-elle.

En grandissant au Japon, en étudiant au sein

d’écoles internationales et en arborant un

t-shirt à l’effigie du Grand-Duché, l’enfant

qu’elle était se trouve très vite en contact

avec une grande diversité de nationalités,

de langues et de cultures. «J’adore le Japon,

je parle la langue dans le cadre d’un usage

quotidien. J’ai également beaucoup aimé le

contexte multiculturel dans lequel j’ai étudié.

La tolérance s’acquiert par l’appréciation

d’autres cultures. Le monde a besoin de

cette diversité et, personnellement, l’espace

et le contexte dans lesquels j’ai grandi

m’ont permis de forger mes convictions

d’aujourd’hui mais aussi ma manière de

voir et concevoir les choses au quotidien»,

explique-t-elle.

Une envie: devenir interprète

Cette curiosité pour le monde qui l’entoure

lui donne envie, très tôt, de se lancer dans

une carrière d’interprète. «De par mon

vécu, je voulais faciliter la communication

et les interactions entre les personnes

d’horizons différents. Cette idée m’est

restée un temps en tête, mais j’ai vite évolué

car mon rêve était finalement d’étudier à la

London School of Economics and Political

Science et de devenir diplomate». Après

avoir obtenu son Bachelor en 1992, Yuriko

Backes poursuit ses études universitaires à

la School of Oriental and African Studies,

toujours dans la capitale anglaise, et sort

diplômée d’un master en études japonaises

l’année suivante. La native de Kobe obtient

un deuxième master en études européennes

politiques et administratives du Collège

d’Europe à Bruges en 1994.

“J’étais une

porte-parole

et une miniambassadrice

du Grand-Duché”

Yuriko Backes débute sa carrière

professionnelle la même année, à 24

ans seulement, en tant que chargée de

mission au ministère luxembourgeois

des Affaires étrangères. Cette première

activité confirme sa passion et son attrait

pour la fonction publique et la diplomatie.

«J’ai occupé plusieurs postes, dont

un à la représentation permanente du

Luxembourg auprès des Nations unies à

New-York, un autre auprès de l’Union de

l’Europe occidentale à Bruxelles. Plus tard,

j’étais en poste à la Représentation auprès

de l’Union européenne à Bruxelles et à

l’ambassade du Luxembourg à Tokyo. On

m’a ensuite rappelée dans mon pays pour

devenir directrice adjointe à la direction

des relations économiques internationales

et des affaires européennes», précise-t-elle.

Une vie de famille au cœur du monde

diplomatique

Dans ce cadre, elle travaille aux côtés

du Premier ministre de l’époque, Jean-

Claude Juncker. Nous sommes en 2010

et ce dernier lui propose alors de devenir

sa prochaine conseillère diplomatique.

«C’était un moment spécial et surtout un

grand honneur. Je ne m’y attendais pas du

tout. J’ai des enfants et je me demandais

si ce travail pouvait être compatible avec

une vie de famille. J’en ai longuement

discuté avec mes proches. Mon mari m’a

soutenue et même encouragée à accepter

la proposition de Jean-Claude Juncker»,

explique Yuriko Backes. En 2013, Xavier

Bettel devient Premier ministre et souhaite

travailler dans la continuité. «C’est avec

grand plaisir que j’ai accepté d’être sa

conseillère à ses débuts en tant que Premier

ministre. J’ai passé six années à ce poste

et je ne regrette en rien cette expérience,

même si je n’ai pas vu mes enfants aussi

souvent que je l’aurais souhaité. Ils ont

surtout connu une mère qui aime son

travail et qui se donne à 100% dans ses

activités au quotidien. Néanmoins, j’ai

tout fait pour ne jamais manquer un match

de football de mes enfants par exemple»,

avoue-t-elle le sourire aux lèvres.

En 2016, elle accepte un nouveau défi et

devient Représentante de la Commission

européenne au Luxembourg. «Je suis d’avis

qu’il ne faut pas s’éterniser dans un job mais

accepter de nouveaux challenges. Je n’ai pas

cherché, on est venu vers moi pour relever

ce défi. En tant qu’Européenne convaincue,

j’ai toujours souhaité agir en faveur de

l’Europe, continuer à la bâtir, à l’améliorer,

à la rendre plus accessible et plus proche

des citoyens».


LG

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85

Yuriko Backes


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JUILLET / AOÛT 2022

Une première femme à trois postes

différents

Yuriko Backes est ensuite approchée

pour devenir Maréchale de la Cour

en 2020. «J’ai pris la fonction après la

publication du rapport Waringo. Je n’étais

pas impliquée dans sa rédaction. Mon

objectif était de continuer à travailler pour

développer une monarchie constitutionnelle

luxembourgeoise moderne et irréprochable.

Je suis convaincue que ce système convient

à notre pays». Un an et demi plus tard, en

janvier 2022, Yuriko Backes apprend que

Pierre Gramegna, ministre des Finances,

quitte ses fonctions. «On m’a contactée

pour prendre la relève alors que je n’étais pas

forcément prédestinée à cette position. J’ai

finalement accepté ce challenge complexe,

qui l’est devenu encore plus vu la panoplie

de dossiers budgétaires et financiers sur

lesquels nous travaillons à l’heure où

la conjoncture internationale est très

tendue», révèle-t-elle. La guerre en Europe,

l’inflation qui ne cesse de progresser, la

décroissance sont autant de paramètres à

prendre en compte alors qu’«il est devenu

plus que nécessaire de soutenir les ménages

et les entreprises qui souffrent». La ministre

des Finances reste optimiste malgré les

multiples crises auxquelles le monde est

confronté. Dans l’Histoire, les crises,

qu’elles soient économiques, pandémiques

ou migratoires, ont toujours existé. «Le

Mécanisme Européen de Stabilité a par

exemple été instauré après la dernière crise

financière justement pour préserver la

stabilité financière de la zone euro. De la

crise de 2008, nous avons aussi appris qu’il

ne faut pas seulement miser sur l’austérité,

mais effectuer les bons investissements,

comme NextGenerationEU par exemple.

Ces 800 milliards d’euros soutiennent

les réformes dans les États au niveau des

transitions vertes et digitales».

“Mes enfants ont

surtout vu une mère

qui aime son travail

et qui se donne

à 100% dans

ses activités au

quotidien”

Yuriko Backes est la première femme à

occuper ces trois derniers postes. Son

expérience à l’étranger en tant que diplomate

l’aide à être à l’écoute, à analyser, à mieux

décider et à mieux communiquer. «J’ai été

bien accueillie par les autres ministres des

Finances et par les collaborateurs au sein de

mon propre ministère. Aujourd’hui, même

si la parité n’est pas encore atteinte, des

femmes se trouvent de plus en plus à la tête

de ministères ou d’institutions en Europe.

Je ne vois pas cela comme un désavantage,

bien au contraire», explique-t-elle.

«Travailler dans le présent»

Pour répondre à tous les défis du quotidien,

Yuriko Backes «travaille dans le présent,

mais toujours avec une vision de l’intérêt

du pays à long terme. Je n’hésite pas

non plus à communiquer sur les réseaux

sociaux à propos des nombreuses activités

qui remplissent mes journées. Une

communication honnête et transparente

est très importante à mes yeux lorsque l’on

occupe de telles fonctions. À noter aussi

qu’un nouveau code de déontologie, qui est

à respecter scrupuleusement, est entré en

vigueur au Luxembourg en mars dernier».

Selon elle, le respect et l’honnêteté sont

primordiaux, tant dans la sphère privée

que professionnelle. «Nous vivons dans un

monde où tout est constamment critiqué.

L’aspect négatif sera forcément mis en

évidence alors que les points positifs –

qui peuvent être plus nombreux – seront

oubliés. La situation n’est pas facile mais le

gouvernement a pris beaucoup d’initiatives

ces dernières années. Nous soutenons ceux

qui en ont le plus besoin. Nous connaissons

les craintes et les problèmes de nos citoyens.

Être à l’écoute et faire bouger les choses

dans la bonne direction fait partie de la

«job description» d’un Homme politique…

ou plutôt d’une femme ou d’un homme

politique», corrige Yuriko Backes.

L’ancienne diplomate ne compte pas ses

heures de travail, mais alors, que faitelle

durant son temps libre? «Je dors!»,

plaisante-t-elle. «Plus sérieusement,

lorsque j’en ai l’occasion, je fais du yoga

et du pilate et je joue de la guitare. J’adore

cuisiner car cela diminue mon stress. J’aime

également faire du vélo en famille, voyager

et lire un bon livre sur une plage. C’est

dans ces moments-là que j’arrive vraiment

à déconnecter!».


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