07.12.2023 Views

LG258-NOVEMBRE-DECEMBRE-2023

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>NOVEMBRE</strong> / DÉCEMBRE <strong>2023</strong> - N˚258<br />

www.gemengen.lu<br />

MARC HILLESHEIM, JÖRG<br />

WEBER ET LUC WAGNER<br />

WW+ | La participation citoyenne : un moyen pour réduire les conflits<br />

P-J. FORRER ET D. SYENAVE<br />

EY Luxembourg<br />

Crise du logement :<br />

des solutions existent<br />

S. ARTS ET B. POLETTI<br />

INCERT<br />

Le cyberbouclier du secteur<br />

public, mais pas que !<br />

MATTHIEU BRACCHETTI<br />

Le Ranger de la tech créatif<br />

et engagé


Simplif ions<br />

ensemble !<br />

Pour des services publics<br />

qui correspondent<br />

à vos besoins.<br />

zesumme-vereinfachen.lu


3<br />

ÉDITO<br />

Entre progrès et prudence,<br />

une souveraineté à conquérir<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

En moins d’un mois, deux nouvelles solutions technologiques<br />

luxembourgeoises très médiatisées ont été lancées sur le marché<br />

– un service cloud, Clarence, et une messagerie instantanée,<br />

Luxchat – avec cela en commun d’être qualifiées de « souveraines ».<br />

Une forme de chauvinisme économique aurait-elle gagné le<br />

Grand-Duché ? Tout est une question de point de vue…<br />

Elle avait été annoncée en novembre 2022, à l’occasion des<br />

Luxembourg Internet Days ; elle a été lancée un an plus tard<br />

presque jour pour jour, lors du même événement. Luxchat est<br />

la première messagerie instantanée nationale, sécurisée et souveraine<br />

destinée au grand public et aux entreprises luxembourgeoises.<br />

La volonté de ses initiateurs : « proposer une alternative<br />

nationale aux applications de messagerie instantanée existantes,<br />

dont le modèle économique s’appuie le plus souvent sur la monétisation<br />

des données des utilisateurs ».<br />

Quelques jours plus tôt, le 25 octobre, Proximus et LuxConnect,<br />

eux, dévoilaient officiellement Clarence, joint-venture via laquelle<br />

ils proposent une nouvelle plateforme cloud souveraine et déconnectée.<br />

« Basée sur la technologie Google Cloud, cette proposition<br />

unique garantit la confidentialité et la sécurité des informations<br />

les plus sensibles en donnant la maîtrise des données et en offrant<br />

l’autonomie totale de l’opérationnalité. Clarence respecte les<br />

normes éthiques les plus élevées dans la protection des données,<br />

la confidentialité, la transparence et la conformité réglementaire<br />

», a déclaré Paul Konsbruck, CEO de LuxConnect.<br />

C’est tantôt affirmé sans détour, tantôt suggéré à demi-mots : les<br />

solutions dites souveraines, qui se multiplient un peu partout sur<br />

le Vieux Continent, se sont développées en réaction à l’hégémonie<br />

des géants de la tech états-uniens et à l’accès d’entreprises<br />

et autorités américaines aux données des Européens. Outre-<br />

Atlantique, les efforts de renforcement de la souveraineté numérique<br />

européenne ont d’abord été perçus comme protectionnistes<br />

et discriminatoires envers les entreprises américaines. Depuis<br />

l’administration Trump, qui a élevé la compétition avec la Chine<br />

au rang de priorité, le regard a néanmoins changé puisque, lorsque<br />

la souveraineté numérique européenne est entendue comme<br />

« volonté d’émancipation » vis-à-vis du concurrent chinois,<br />

Washington a plutôt tendance à la soutenir, voire à s’en inspirer 1 .<br />

Ce qui pousse l’Europe à s’affranchir de ces deux économies en<br />

imposant ses règles à leurs acteurs ou en développant ses propres<br />

solutions, c’est bien entendu un pressant besoin de sécurité.<br />

Celui-ci est évident depuis les années 2010 et les révélations<br />

d’Edward Snowden sur la surveillance américaine – la souveraineté<br />

numérique est d’ailleurs une priorité de la première heure de<br />

la Commission européenne pour 2019-2024 – et s’est renforcé au<br />

fil du temps, notamment à la suite de la crise sanitaire qui a remis<br />

sur le tapis la question de la souveraineté économique en général,<br />

ou plutôt de « l’autonomie stratégique » selon la sémantique de<br />

l’UE, renvoyant les Européens à un exercice d’équilibre délicat<br />

entre adaptation au nouveau contexte international et tradition<br />

d’ouverture commerciale. Et enfin, comme le faisait remarquer<br />

Xavier Bettel en visite chez Google en mars, « la situation géopolitique<br />

actuelle intensifie encore davantage la demande de technologies<br />

hautement sécurisées ».<br />

Or, au Luxembourg, plus de 400 projets de digitalisation sont<br />

en cours de développement. Certains, à l’instar de l’eWallet, un<br />

portefeuille d’identité numérique, engagent des données personnelles<br />

et sensibles. Nul doute que les nouvelles solutions<br />

souveraines qui arrivent sur le marché permettront, plus que le<br />

développement d’un « patriotisme économique » luxembourgeois,<br />

le déploiement de ce type d’initiatives sensibles – mais clés pour<br />

l’avènement d’un « État moderne au service des citoyens » tel<br />

qu’imaginé par le nouveau gouvernement – en toute sécurité.<br />

1<br />

Mathilde Velliet, « Souveraineté numérique : politiques européennes, dilemmes américains », Notes de l’Ifri, Ifri, janvier <strong>2023</strong>.


4<br />

| DOSSIER<br />

LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />

www.gemengen.lu<br />

Société éditrice<br />

Living Green sàrl-s<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

ICT<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Rédaction<br />

Pierre Birck<br />

pierreb@livinggreen.lu<br />

Adeline Jacob<br />

adelinej@livinggreen.lu<br />

Pauline Paquet<br />

paulinep@livinggreen.lu<br />

Jean-Claude Weishaar<br />

Salomé Jeko/ Nota Bene<br />

Julien Menegalli<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Elodie Malherbe<br />

elodiem@livinggreen.lu<br />

Photographie<br />

Made Creative<br />

Eric Devillet<br />

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />

Julian Pierrot<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

SOMMAIRE<br />

10<br />

La<br />

COVERSTORY<br />

WW+<br />

participation citoyenne : un moyen pour réduire les conflits<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

14 | Goblet Lavandier & Associés<br />

Deux générations, un avenir entre les mains<br />

18 | Betic, part of Sweco<br />

Des paroles aux actes ! Promotion de politique<br />

d’entreprise vs partie intégrante du métier…<br />

22 | BEST Ingénieurs-Conseils<br />

Les ouvrages d’art, un retour aux sources<br />

26 | LSC Engineering Group<br />

Une lecture instantanée des infrastructures<br />

30 | Ordre des Architectes et des Ingénieurs-<br />

Conseils<br />

L’OAI et ses membres au service des communes<br />

34 | EY Luxembourg<br />

Crise du logement : des solutions existent<br />

© Living Green<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />

restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />

leurs auteurs.<br />

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />

pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />

36 | Fonds du Logement<br />

« Une excellente collaboration en faveur du logement<br />

abordable »<br />

40 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />

La FAL, un partenaire de confiance pour les communes<br />

42 | Baloise Luxembourg<br />

Toutes les clés pour assurer ses biens immobiliers<br />

46 | Soludec<br />

Un savoir-faire fondé sur la polyvalence


5<br />

MOBILITÉ DÉVELOPPEMENT DURABLE ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

48 | ALHO Systembau<br />

Pas à pas vers l'avenir numérique de la construction<br />

modulaire ALHO<br />

50 | MINUSINES S.A.<br />

« Ces innovations propulsent Minusines dans une<br />

nouvelle ère »<br />

MOBILITÉ<br />

82 | SWIO<br />

Quand l’union fait la force<br />

84 | Indigo Luxembourg<br />

Le stationnement intelligent au bout des doigts<br />

ICT<br />

86 | TK Elevator Luxembourg<br />

Le stationnement automatique en bonne place<br />

56 | PwC Luxembourg<br />

Cloud : des solutions multiples et hybrides plus que<br />

jamais adaptées !<br />

88 | Grün Signalisation<br />

Une évolution plus qu’une révolution<br />

58 | Proximus Luxembourg<br />

Entre clarté et transparence, le premier cloud souverain<br />

d’Europe est luxembourgeois<br />

60 | itrust consulting<br />

CyFORT, une série d’outils de cybersécurité accessible<br />

à tous<br />

62 | INCERT<br />

Le cyberbouclier du secteur public, mais pas que !<br />

66 | Lineheart<br />

La technologie au service de l’éducation et de<br />

l’accessibilité<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

92 | Fonds nova naturstroum asbl<br />

Le fonds vert à l’avant-garde<br />

94 | Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

Accord de coalition <strong>2023</strong>-2018 : The proof of the<br />

pudding is in the eating<br />

ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

98 | LISER<br />

La recherche, un soutien pour les communes<br />

68 | CK Office Technologies<br />

Soutenir les petites entreprises au niveau IT<br />

100 | Commune d’Useldange<br />

Se développer à vitesse grand V<br />

70 | Fujitsu Luxembourg<br />

La révolution de l’intelligence artificielle au<br />

service du sport<br />

72 | AC Automation Center<br />

L’informatique communale optimisée<br />

76 | skeeled<br />

Recrutement en tant que service : un nouveau<br />

département lancé par skeeled<br />

104 | Commune de Frisange<br />

La modernité pour affirmer la continuité<br />

108 | Commune de Schifflange<br />

Une coalition unie pour Schifflange<br />

112 | Commune de Grevenmacher<br />

Grevenmacher : the Miseler Way of Life<br />

116 | Commune de Boulaide<br />

Boulaide, entre nature et culture<br />

120 Le<br />

PORTRAIT<br />

Matthieu Bracchetti - Virtual Rangers<br />

Ranger de la tech créatif et engagé<br />

117 | Commune de Steinsel<br />

Steinsel se transforme


6<br />

INDEX<br />

10 |LUC WAGNER<br />

Fondateur et dirigeant<br />

WW+<br />

10 | JÖRG WEBER<br />

Fondateur et dirigeant<br />

WW+<br />

10 | MARC HILLESHEIM<br />

Chef de service, planificateur<br />

urbain et régional<br />

WW+<br />

14 | CÉCILE WAGNER<br />

Administratrice<br />

Goblet Lavandier &<br />

Associés<br />

14 | MIKE DUSSELDORF<br />

Administrateur<br />

Goblet Lavandier &<br />

Associés<br />

14 | FRÄNK THILL<br />

Administrateur délégué<br />

Goblet Lavandier &<br />

Associés<br />

18 | THIERRY COLLIN<br />

Partner-Team Manager<br />

Betic Ingénieurs-Conseils<br />

18 | FRANCK DORON<br />

Partner-Team Manager<br />

Betic Ingénieurs-Conseils<br />

18 | MEIKE ENSCH<br />

Team Manager<br />

Betic Ingénieurs-Conseils<br />

22 | ERIC HANSEN<br />

Associé-gérant<br />

BEST Ingénieurs-Conseils<br />

22 | MICHEL FALTZ<br />

Ingénieur chef de projet<br />

BEST Ingénieurs-Conseils<br />

22 | MATTEO CONT<br />

Ingénieur chef de projet<br />

BEST Ingénieurs-Conseils


7<br />

26 | SASCHA ROHNER<br />

Ingénieur civil<br />

LSC Engineering Group<br />

26 | GILLES ROCK<br />

Géographe<br />

LSC Engineering Group<br />

30 | PIERRE HURT<br />

Directeur<br />

Ordre des Architectes et<br />

des Ingénieurs-Conseils<br />

34 | PIERRE-JEAN FORRER<br />

Partner, Government and<br />

Public Sector Leader<br />

EY Luxembourg<br />

34 | DAVID SYENAVE<br />

Partner, M&A Real Estate<br />

EY Luxembourg<br />

36 | MICHAL ZAGLANICZNY<br />

Chef de projet<br />

Fonds du Logement<br />

40 | GILLES HEMPEL<br />

Directeur<br />

Fondation pour l’Accès au<br />

Logement<br />

42 | PIERRE WINNE<br />

Head of Product<br />

Management<br />

Baloise Luxembourg<br />

46 | JACQUES BRAUCH<br />

Directeur général<br />

Soludec<br />

50 | SANEL IMAMOVIC<br />

Business Manager<br />

MINUSINES S.A.<br />

50 | SERGIO RODRIGUES<br />

Fondé de pouvoir<br />

MINUSINES S.A.<br />

56 | QUENTIN BECHOUX<br />

Cloud Transformation<br />

Senior Manager<br />

PwC Luxembourg


8<br />

56 |XAVIER ROCH LHOTELLIER<br />

Consulting Director &<br />

Customer transformation<br />

Leader<br />

PwC Luxembourg<br />

58 | GÉRARD HOFFMANN<br />

CEO<br />

Proximus Luxembourg<br />

60 | CARLO HARPES<br />

Managing Director<br />

itrust consulting S.à r.l.<br />

62 | SYLVAIN ARTS<br />

Chief Business Officer<br />

INCERT<br />

62 | BENOÎT POLETTI<br />

Chief Executive Officer<br />

INCERT<br />

66 | MIKE DA COSTA<br />

Responsable Éducation<br />

Lineheart<br />

68 | FRÉDÉRIC BONNEL<br />

Head of IT<br />

CK Office Technologies<br />

72 | PHILIPPE GALLINA<br />

Directeur général<br />

AC Automation Center<br />

76 | MIKE REIFFERS<br />

CEO<br />

skeeled<br />

82 | MARVIN RASSEL<br />

Coordinateur<br />

SWIO<br />

82 | FRANK WIES<br />

Membre du comité de<br />

direction<br />

SOCOM S.A.<br />

84 | DIMITRI MATSOUKAS<br />

Directeur<br />

Indigo Park Luxembourg<br />

S.A.


9<br />

86 | VINCENT SARAZAIN<br />

Responsable commercial<br />

TK Elevator Luxembourg<br />

88 | CLAUDE GALLINA<br />

Directeur<br />

Grün Signalisation<br />

88 | FÉLICIEN CAVÉ<br />

Directeur adjoint et directeur<br />

des opérations<br />

Grün Signalisation<br />

92 | JEAN-MARIE RIES<br />

Président<br />

Fonds nova naturstroum<br />

asbl<br />

92 | LAURENT MAGI<br />

Secrétaire-trésorier<br />

Fonds nova naturstroum<br />

asbl<br />

98 | ALINE MULLER<br />

CEO<br />

LISER<br />

100 | LÉON BODEM<br />

Bourgmestre<br />

Commune d’Useldange<br />

104 | ROGER BEISSEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Frisange<br />

.<br />

108 | CARLO FEIEREISEN<br />

1 er échevin<br />

Commune de Schifflange<br />

116 | JEFF GANGLER<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Boulaide<br />

117| FERNAND MARCHETTI<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Steinsel<br />

120|MATTHIEU BRACCHETTI<br />

CEO<br />

Virtual Rangers


10<br />

| COVERSTORY<br />

LA PARTICIPATION CITOYENNE :<br />

UN MOYEN POUR RÉDUIRE LES<br />

CONFLITS<br />

Le 7 janvier dernier, le bureau WW+ (architecture – conception du<br />

processus – urbanisme) d'Esch-sur-Alzette a fêté son 20 e anniversaire.<br />

Les deux fondateurs et directeurs Luc Wagner et Jörg Weber<br />

soulignent que le bureau ne se distingue pas tant de ses concurrents<br />

par l'éventail de ses prestations que par la manière dont il<br />

aborde les tâches de planification. Une grande importance est ainsi<br />

accordée au dialogue et à la compréhension de l'autre dans les<br />

relations avec les différents groupes d'intérêt, les interlocuteurs<br />

commerciaux et les partenaires de planification. Marc Hillesheim,<br />

responsable de la conception des processus et du développement<br />

de projets, se joint aux deux directeurs pour nous en dire plus.<br />

activité. De plus, il s’avérait de plus en plus<br />

difficile d’attirer de nouveaux collaborateurs<br />

de l’agglomération de Trèves à Eschsur-Alzette<br />

en raison des longs trajets.<br />

Cela se recoupait avec le fait que nous travaillions<br />

sur des projets dans l’est du pays<br />

et à proximité de la Moselle, par exemple à<br />

Echternach, Born ou Stadtbredimus.<br />

Qui sont vos clients ?<br />

Comment votre bureau a-t-il vu le<br />

jour ?<br />

JW : Luc et moi avons travaillé pour la<br />

même entreprise à Esch-sur-Alzette il y a<br />

25 ans. Nous avons alors créé notre propre<br />

bureau. D’où l’appellation « WW+ », où<br />

les W correspondent aux initiales de nos<br />

noms de famille respectifs et le + à l'ensemble<br />

de notre équipe. Nous comptons<br />

actuellement environ 75 collaborateurs<br />

de 13 pays différents et notre marque de<br />

fabrique est l’interdisciplinarité. Notre<br />

équipe se compose principalement d’architectes,<br />

d’architectes d’intérieur, d’urbanistes<br />

et de paysagistes.<br />

LW : Nous sommes actifs dans trois<br />

domaines, le premier étant celui de<br />

l’architecture et de l’architecture intérieure.<br />

Le deuxième est le domaine de<br />

l’urbanisme, dans lequel nous élaborons<br />

surtout des plans d’aménagement et de<br />

développement pour les centres-villes et<br />

de villages. Quelques exemples sont ceux<br />

d’Esch-sur-Alzette, Contern, Bettembourg<br />

et Leudelange. Notre troisième domaine<br />

est la conception du processus, où l’accent<br />

est mis sur le développement de projets,<br />

l’accompagnement de processus, la gestion<br />

de projets ainsi que la communication<br />

stratégique et les processus de participation<br />

dans le domaine du développement<br />

communal et urbain.<br />

Ce qui nous distingue, c’est avant tout la<br />

manière dont nous travaillons. La participation<br />

en est un élément important. Cela<br />

signifie que nous intégrons chaque personne<br />

impliquée dans le processus de planification,<br />

dans un esprit de partenariat<br />

et sur un pied d’égalité. Cette approche<br />

nous permet généralement d'avancer plus<br />

rapidement dans le processus de planification<br />

et de créer un climat de coopération<br />

agréable. Nous considérons cet élément<br />

comme différenciateur par rapport à<br />

d’autres bureaux.<br />

MH : En tant que planificateur urbain et<br />

régional, j’assiste les directeurs depuis<br />

environ dix ans dans ma fonction de<br />

chef de service. Je suis responsable de la<br />

conception des processus et du développement<br />

de projets et, depuis 2022, tout<br />

comme Luc Wagner, je suis conseiller<br />

logement agréé par le ministère du<br />

Logement.<br />

Depuis peu, vous avez également un<br />

bureau à Wasserbillig. Pourquoi votre<br />

entreprise s’est-elle implantée là-bas ?<br />

JW : Pendant un certain temps, nous avons<br />

eu un deuxième bureau à Trèves. Nous y<br />

avons participé à de nombreux concours<br />

internationaux. Ces dernières années,<br />

nous avons progressivement réduit cette<br />

LW : Actuellement, il s’agit à 65-70% de<br />

l’État et des communes. Pour le reste, ce<br />

sont des promoteurs immobiliers et des<br />

entreprises privées.<br />

Vous avez déjà mentionné plusieurs<br />

fois le thème de la participation.<br />

Comment la définiriez-vous ?<br />

LW : Cela se joue à différents niveaux. Le<br />

grand titre est la participation citoyenne<br />

ou la participation de différents groupes<br />

d’intérêt. C'est surtout dans le domaine de<br />

la planification urbaine et de la conception<br />

de processus que cette approche joue<br />

un rôle pertinent.<br />

L’approche consistant à faire participer le<br />

plus grand nombre possible de groupes<br />

d’intérêt à la planification se poursuit<br />

également dans les projets d’architecture.<br />

Dans le cas d'un projet scolaire, il s’agit<br />

entre autres de la participation des futurs<br />

utilisateurs de l’école.<br />

À cela s’ajoute le fait que nous travaillons<br />

dans un esprit de dialogue et de valorisation<br />

de l’autre avec tous les experts,<br />

administrations, bureaux d’études et<br />

entreprises impliqués dans la planification.<br />

Nous essayons toujours d’écouter<br />

attentivement et de comprendre les arguments<br />

avancés. Ensemble, nous trouvons<br />

ainsi de meilleures solutions.


11<br />

Marc Hillesheim, Jörg Weber et Luc Wagner<br />

Enfin, l’approche participative commence<br />

déjà dans notre propre bureau grâce à<br />

notre collaboration intégrative et interdisciplinaire<br />

au sein des et entre les différentes<br />

équipes.<br />

Comment est née l’idée de la<br />

participation ?<br />

LW : Ces dernières années, nous avons<br />

constaté dans de nombreux processus de<br />

planification que la mise en œuvre de tels<br />

projets peut être très conflictuelle – les<br />

disputes n'y sont jamais propices.<br />

Nous avons trouvé une solution à ce problème<br />

dans la médiation en tant que discipline<br />

préventive. Dans ce contexte, j'ai<br />

déjà suivi une formation à la médiation<br />

en 2015. Il s’agit de prévenir les conflits<br />

en amont au moyen d’outils de médiation.<br />

Parallèlement, nous avons constaté à<br />

l’époque que l’idée de la participation était<br />

faiblement représentée au Luxembourg<br />

dans le domaine de la planification et nous<br />

avons donc délibérément évolué dans<br />

cette direction. Pour trouver une solution<br />

à ce problème, nous nous sommes penchés<br />

sur des modèles de participation à<br />

l’étranger, par exemple en Allemagne et<br />

en Autriche.<br />

Une participation réussie<br />

permet d’éviter les conflits,<br />

d’élaborer les meilleures<br />

solutions possibles et<br />

d’intégrer le potentiel créatif<br />

des personnes disponibles<br />

sur place<br />

Comment les gens sont-ils concrètement<br />

associés, par exemple, au réaménagement<br />

du centre d'un village ?<br />

MH : Au début de chaque projet, nous<br />

réfléchissons en détail à qui doit être<br />

impliqué, quel sera le thème de la participation<br />

et comment le processus sera<br />

structuré, ainsi qu’aux formats appropriés.<br />

Il peut s’agir de formats de dialogue sur<br />

place, mais aussi de formats numériques<br />

tels que des sondages en ligne. Nous avons<br />

constaté que la portée des processus de<br />

participation augmente considérablement<br />

lorsque les formats non digitaux et numériques<br />

sont combinés.<br />

Le résultat est l’élaboration de rapports<br />

citoyens qui sont ensuite transmises à<br />

toutes les parties prenantes – citoyens,<br />

politiques, planificateurs, groupes d'intérêt,<br />

etc.<br />

Vous avez abordé le thème de la réduction<br />

de conflits potentiels. Comment<br />

procédez-vous ?<br />

LW : En discutant ensemble très tôt, l’acceptation<br />

d’un projet devient beaucoup<br />

plus grande. Pour nous, participer signifie<br />

bien écouter, mais aussi donner des explications,<br />

par exemple sur la complexité de<br />

la planification et des autorisations.<br />

Comment procédez-vous pour inviter<br />

les citoyens de manière ciblée ?<br />

LW : Pour les consultations classiques des<br />

citoyens, par exemple pour le développement<br />

de zones de construction, nous<br />

recrutons le plus largement possible, en<br />

veillant à ce que toutes les personnes du<br />

voisinage soient invitées. Ensuite, tous<br />

ceux qui le souhaitent peuvent participer.<br />

Par expérience, on peut dire que, lorsque<br />

quelque chose fait particulièrement


12<br />

sensation dans une commune, beaucoup<br />

de citoyens viennent aux manifestations.<br />

C’est-à-dire que la communication est<br />

une grande partie de votre travail ?<br />

LW : Tout à fait. Ce n'est pas seulement le<br />

cas dans nos projets basés sur la participation.<br />

Nous attachons également de l’importance<br />

à ce que la population soit bien<br />

et régulièrement informée sur des projets<br />

tels que la construction du nouveau hall<br />

sportif d’Esch, qui a de nombreuses répercussions<br />

sur les citoyens de ce quartier. Il<br />

en va de même pour le réaménagement de<br />

la rue de l’Alzette à Esch-sur-Alzette, où<br />

le chantier créera des problèmes pour les<br />

commerçants.<br />

Souvent, les communes se contentent<br />

d'informer le public lors de quelques<br />

étapes clés : le vote au conseil communal,<br />

la pose de la première pierre ou l'inauguration<br />

du bâtiment. Or, nous considérons<br />

qu’il est absolument essentiel de communiquer<br />

en permanence sur un projet,<br />

car les citoyens concernés ont souvent<br />

des questions à poser tout au long du<br />

processus de planification. Notre service<br />

de communication s'en charge en étroite<br />

collaboration avec nos clients.<br />

Tout cela représente un travail<br />

conséquent. Y a-t-il des obstacles ou<br />

des difficultés dans le processus de<br />

participation ?<br />

MH : La participation doit être authentique.<br />

Il ne doit en aucun cas s’agir d'une<br />

participation de type « alibi », dans laquelle<br />

il n’y a pas de marge de manœuvre réelle<br />

pour influencer les planifications. En<br />

outre, les citoyens sont souvent sceptiques<br />

quant à l'efficacité des processus<br />

participatifs en raison d'un manque de<br />

confiance dans les décideurs. Avec une<br />

bonne explication et une bonne communication,<br />

nous parvenons à changer cela.<br />

Un autre défi est d'augmenter la participation<br />

du public en général et de développer<br />

la culture de la participation dans<br />

la société. Nous estimons en outre qu’il<br />

est primordial d’inclure les jeunes en<br />

particulier.<br />

LW : Je considère qu’il est surtout important<br />

d’impliquer davantage la tranche<br />

©Esther Jansen Business Photography<br />

©Marc Lazzarini_Standart_Ville de Dudelange<br />

d’âge des 15-30 ans. Ce sont en effet eux<br />

qui vivront à terme avec le projet réalisé.<br />

Un grand défi consiste également à les<br />

atteindre via les réseaux sociaux et donc<br />

à les embarquer dans les projets.<br />

Dans les communes, il y a typiquement<br />

beaucoup de frictions entre la majorité<br />

et l’opposition. Votre approche participative<br />

contribue-t-elle à une meilleure<br />

compréhension générale des projets ?<br />

LW : Notre approche consiste toujours à<br />

faire participer les politiques et les différentes<br />

commissions séparément des<br />

citoyens. Nous évitons ainsi de faire de<br />

la politique autour d'une table pendant<br />

un atelier citoyen, par exemple. Cela est<br />

généralement respecté. L'information des<br />

politiciens a donc lieu avant l'implication<br />

des habitants. Cela permet également de<br />

garantir que les citoyens puissent s’exprimer<br />

librement.<br />

Mais il va de soi que toute une série<br />

d’idées émanant de l'opposition sont également<br />

prises en compte dans les projets.<br />

Chefs de projet seniors<br />

Atelier participatif<br />

Selon nous, un projet doit être robuste,<br />

c’est-à-dire qu’il doit être ferme dans ses<br />

grandes lignes et flexible dans ses détails.<br />

Cela confère aux projets à long terme le<br />

fondement nécessaire pour être soutenus<br />

conjointement par la majorité et l’opposition<br />

pendant plusieurs législatures.<br />

Dans quelle mesure les collaborateurs<br />

de WW+ sont-ils formés dans le<br />

domaine de la participation citoyenne ?<br />

LW : Tous nos collaborateurs sont formés<br />

chaque année dans le domaine de la<br />

médiation. Les débutants suivent une formation<br />

de base et les autres rafraîchissent<br />

annuellement les connaissances déjà<br />

acquises. Plusieurs collaborateurs ont en<br />

outre suivi une formation en modération.<br />

WW+ architektur + management S.à r.l.<br />

53, rue de l'Usine<br />

L-4340 Esch-sur-Alzette<br />

www.wwplus.eu


14<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

DEUX GÉNÉRATIONS,<br />

UN AVENIR ENTRE<br />

LES MAINS<br />

Il est connu de tous pour être le plus grand bureau d'études en génie<br />

technique du pays. Acteur historique dans le secteur, avec ses 75 ans<br />

d'activité, Goblet Lavandier & Associés n’en est pas moins tourné<br />

vers l’avenir. Dernièrement, deux administrateurs partant en<br />

pension ont cédé leur place à Cécile Wagner et Mike Dusseldorf,<br />

deux collaborateurs qui incarnent une nouvelle génération<br />

d’ingénieurs prête à pérenniser la société en perpétuant sa<br />

tradition d’innovation. Fränk Thill, administrateur délégué, les<br />

accompagne pour nous présenter une entreprise « fit for future ».<br />

Histoire d’un pionnier<br />

L’histoire du bureau d’études commence<br />

en 1948. Fondé par Ferdy et Élise Goblet,<br />

il est alors le premier bureau d’études<br />

thermiques du Grand-Duché. En 2001, il<br />

prend sa forme sociétale actuelle : Goblet<br />

Lavandier & Associés Ingénieurs Conseils<br />

S.A. Seize ans plus tard, il donne naissance<br />

à Golav Engineering GmbH, une<br />

société fille basée à Trèves, où il développait<br />

déjà des activités. En 2018, il prend<br />

ses quartiers dans son nouveau siège à<br />

Niederanven. Près de 160 collaborateurs<br />

y travaillent aujourd’hui. « Malgré sa forte<br />

croissance, la société garde son âme d’entreprise<br />

familiale. La famille s’est bien sûr<br />

agrandie, mais l’esprit d’équipe demeure.<br />

D’où une ancienneté moyenne qui avoisine<br />

les onze ans parmi nos effectifs »,<br />

déclare Fränk Thill.<br />

Fränk Thill (administrateur délégué depuis 2020), Tom Schaeffer (administrateur délégué depuis 2020), Cécile Wagner (administratrice<br />

depuis <strong>2023</strong>), Mike Dusseldorf (administrateur depuis <strong>2023</strong>) et Roby Eischen (administrateur délégué depuis 2005).


15<br />

En 75 ans, ses équipes successives ont<br />

porté plus de 5.000 projets divers et variés<br />

pour quelque 1.800 clients. Bureau d’études<br />

techniques « pur et dur » à l’origine,<br />

Goblet Lavandier a progressivement élargi<br />

son champ d’activité au point de faire<br />

figure de « one-stop-shop » aujourd’hui.<br />

« Nous sommes ingénieurs-conseils, et<br />

le terme couvre des réalités diverses : la<br />

conception d’immeubles fonctionnels et<br />

résidentiels de toutes sortes et de toutes<br />

tailles, notre cœur de métier, mais aussi les<br />

procédures d’autorisation au sens large,<br />

les dossiers de subsides, et un accompagnement<br />

en phase d’exploitation pour<br />

des missions d’optimisation, de commissioning<br />

ou liées à la gestion des services<br />

généraux dans les communes par exemple<br />

(repas et transports scolaires, nettoyage<br />

de bâtiments, maintenance technique,<br />

etc.). Les services que nous offrons se<br />

sont donc largement diversifiés », poursuit<br />

l’administrateur délégué.<br />

La relève assurée<br />

Naturellement, la société évolue. Les<br />

départs en retraite représentent autant<br />

d’occasions de rajeunir l’effectif pour lui<br />

apporter un nouveau souffle, et ce à tous<br />

les échelons. Le conseil d’administration<br />

n’échappe pas à cette logique qui vise à<br />

pérenniser la structure. Alors que deux<br />

administrateurs l’ont quitté pour une<br />

pension bien méritée, deux autres, plus<br />

jeunes, l’ont rejoint : Cécile Wagner et<br />

Mike Dusseldorf.<br />

Jürgen Müller, administrateur depuis 2019<br />

Jacques Weyland, administrateur depuis 2002<br />

La première, ingénieure diplômée de<br />

l’école Centrale Paris et Supélec Paris, a<br />

rejoint Goblet Lavandier il y a onze ans,<br />

après avoir fait ses premières armes en<br />

région parisienne. « L’organisation de<br />

l’entreprise, qui confère une certaine<br />

flexibilité et un réel bien-être à ses collaborateurs,<br />

m’a plu d’emblée. Jeune maman<br />

à l’époque, j’ai eu la chance de m’épanouir<br />

dans ma carrière sans sacrifier ma vie de<br />

famille. J’ai d’abord rejoint le département<br />

« énergie », où je travaillais sur les audits<br />

et passeports énergétiques, avant d’intégrer<br />

l’équipe « techniques spéciales » pour<br />

laquelle je planifiais des cuisines professionnelles.<br />

En parallèle, j’ai développé<br />

l’activité d’assistance aux maîtres d’ouvrage<br />

dans le domaine de l’exploitation<br />

et du Facility Management, notamment<br />

pour aider nos clients à se conformer aux<br />

exigences de la loi de 2018 sur les marchés<br />

publics. Aujourd’hui administratrice, je<br />

m’investis dans l’organisation générale<br />

de la société, la politique QA (Assurance<br />

Qualité) de l’entreprise et le volet RSE »,<br />

indique Cécile Wagner.<br />

Investir dans la jeunesse<br />

permet d’introduire de<br />

nouvelles idées<br />

Quant à Mike Dusseldorf, ingénieur<br />

diplômé de l’École polytechnique fédérale<br />

de Zurich, il débute sa carrière dans un<br />

bureau d’études techniques luxembourgeois<br />

avant de rejoindre les équipes de<br />

Goblet Lavandier en 2009. « J’ai été engagé<br />

en tant que chef de projet et ai travaillé<br />

sur de nombreux immeubles résidentiels<br />

et infrastructures communales, puis sur<br />

des bâtiments administratifs. Dans le<br />

même temps, j’ai développé une certaine<br />

expertise sur les centrales de chauffage<br />

à biomasse. Dans mon métier, j’apprécie<br />

le côté collaboratif et le contact avec les<br />

différentes parties prenantes d’un projet.<br />

Le maître d’ouvrage, l’architecte, les ingénieurs<br />

et les entreprises exécutantes ont<br />

tous un point de vue qui leur est propre<br />

et des intérêts à défendre. Pour mener<br />

à bien un chantier, il faut savoir écouter<br />

chacun. J’accorde une grande importance<br />

à la communication et je crois que<br />

cela me sera utile dans mon nouveau<br />

rôle d’administrateur où je me chargerai<br />

plus particulièrement de la direction et<br />

des aspects d’organisation interne du<br />

suivi des projets, mais aussi de membre<br />

du conseil de l’Ordre des Architectes et<br />

des Ingénieurs-Conseils que j’ai également<br />

rejoint pour défendre les intérêts<br />

du secteur au sens large », dévoile Mike<br />

Dusseldorf.<br />

Ensemble, ils rejoignent une équipe dirigeante<br />

chevronnée : Roby Eischen, Tom<br />

Schaeffer et Fränk Thill, administrateurs<br />

délégués, ainsi que Jacques Weyland<br />

et Jürgen Müller, administrateurs eux<br />

aussi. En particulier, Roby Eischen, qui<br />

est membre du conseil d’administration<br />

depuis plus de 20 ans, entend laisser de<br />

l’espace aux jeunes qui représentent le<br />

futur de l’entreprise, tout en préparant de<br />

manière fluide et optimale la transition.<br />

En ce sens, il agira du deuxième rang et<br />

s’occupera principalement de la stratégie,<br />

des contacts clients et du partage de ses<br />

expériences avec ses associés.<br />

Pour chacune des générations qui composent<br />

cette équipe renforcée, la mixité<br />

est perçue comme un véritable atout.<br />

« Bien que nous partagions tous le même<br />

objectif, à savoir pérenniser l’entreprise<br />

en maîtrisant notre cœur de métier et en<br />

perpétuant notre savoir-faire, il arrive<br />

que nous ayons des points de vue différents.<br />

L’avantage des administrateurs de<br />

longue date est bien entendu de bénéficier<br />

d’une expérience leur permettant d’identifier<br />

aisément les dommages collatéraux<br />

qui peuvent accompagner l’un ou l’autre<br />

problème ; le revers de la médaille étant<br />

un excès de prudence qui peut freiner<br />

certaines opportunités que les jeunes<br />

sont plus enclins à saisir. C’est pourquoi<br />

la mixité est une immense richesse à nos<br />

yeux », estime Fränk Thill.<br />

« En outre, Cécile et moi-même apportons<br />

une vision du monde du travail plus<br />

en phase avec les réalités et les attentes<br />

actuelles. Notre aspiration à tous est de<br />

pérenniser la société. Pour ce faire, nous<br />

devrons y intégrer la génération Z et les<br />

suivantes en tenant compte de leurs<br />

desiderata. C’est d’autant plus indispensable<br />

que notre travail est intellectuel. La<br />

richesse de notre entreprise réside donc<br />

essentiellement dans ses collaborateurs.<br />

Mais notre ambition n’est pas seulement<br />

de perpétuer nos activités, c’est aussi de<br />

conserver notre place de leader dans notre<br />

domaine. Investir dans la jeunesse permet


16<br />

également d'introduire de nouvelles idées.<br />

Une société qui n’investit pas dans l’innovation<br />

est vouée à disparaître », ajoute<br />

Mike Dusseldorf.<br />

L’innovation pour tradition<br />

Qu’à cela ne tienne. Goblet Lavandier<br />

soutient l’innovation, notamment grâce<br />

à un département et un budget y dédiés.<br />

Quatre ingénieurs épaulés par un physicien<br />

planchent sur des sujets aussi<br />

variés que le photovoltaïque, le stockage<br />

d’énergie électrique dans les bâtiments,<br />

l’électromobilité, les pompes à chaleur,<br />

la géothermie, la décarbonation des<br />

immeubles existants, les smart buildings,<br />

les concepts low tech, les matériaux écologiques<br />

ou encore l’économie circulaire.<br />

« Il est important pour nous d’offrir une<br />

certaine liberté à cette équipe afin qu’elle<br />

puisse organiser une véritable veille technologique<br />

et mener à bien les recherches<br />

nécessaires. L’évolution des technologies<br />

est telle qu’une adaptation permanente<br />

est nécessaire. Or, entre le premier coup<br />

de pelle et la réception, il s’écoule deux<br />

ou trois ans. Si nous voulons que nos<br />

constructions soient toujours considérées<br />

comme modernes lors de leur livraison, il<br />

faut anticiper. Le travail commence parfois<br />

avant que le premier trait de l’architecte<br />

ne soit tracé », explique Mike Dusseldorf.<br />

D’ailleurs, pour être à la pointe, le bureau<br />

est convaincu qu’il doit sortir de son<br />

cocon luxembourgeois ; raison pour<br />

laquelle il a rejoint First Q, un groupement<br />

de bureaux d’études en génie technique<br />

européen. « Ce réseau nous offre un espace<br />

d’échange ouvert et convivial. Nous y<br />

discutons notamment du BIM avec les<br />

Scandinaves qui ont un peu d’avance sur<br />

nous en la matière et bénéficions ainsi de<br />

leur retour d’expérience. Des workshops<br />

sont régulièrement organisés, aussi bien<br />

sur des sujet techniques que sur l’IT ou les<br />

RH, par exemple », précise Cécile Wagner.<br />

Un partage d’expérience dont Goblet<br />

Lavandier a bénéficié pour la réalisation<br />

du projet Rout Lëns. Après un<br />

échange d'expériences avec des collègues<br />

suisses, le bureau développe le premier<br />

réseau d’anergie au Grand-Duché.<br />

« Il s’agit d’une façon révolutionnaire<br />

de combiner les besoins en chaleur et<br />

en refroidissement à grande échelle. En<br />

l’occurrence, des forages à 200 m de<br />

profondeur permettront un échange de<br />

chaleur sur 11 ha de terrain », poursuit<br />

l’administratrice.<br />

Parmi les derniers projets innovants<br />

en date, citons aussi le bâtiment Hélix,<br />

nouveau siège de POST Luxembourg.<br />

Goblet Lavandier l’a équipé du plus<br />

grand bac à glace de la Grande Région.<br />

Ce bac de 1.800 m 3 , combiné à des<br />

pompes à chaleur, permet de chauffer et<br />

de refroidir l’immeuble grâce à l'énergie<br />

contenue dans l'air extérieur et à la<br />

récupération de chaleur du centre de<br />

télécommunications de POST. Profiter<br />

de l’abondance d’une forme d’énergie à<br />

un endroit pour l’exploiter ailleurs, voilà<br />

le genre de concept « future proof » que<br />

l’entreprise ambitionne de mettre en<br />

œuvre et qui la place parmi les sociétés<br />

résolument modernes.<br />

Mike Dusseldorf et Cécile Wagner<br />

Tourné vers l’avenir aussi bien dans ses<br />

projets que dans son management, le<br />

bureau entend bien miser sur son intelligence<br />

collective. Celle-ci lui permet d’accompagner<br />

ses clients avec excellence du<br />

début à la fin de leurs projets de construction,<br />

et ce pour longtemps encore.<br />

Goblet Lavandier & Associés<br />

53, rue Gabriel Lippmann<br />

L-6947 Niederanven<br />

www.golav.lu


BANQUE RAIFFEISEN, société coopérative<br />

Nos experts<br />

vous éclairent<br />

Tout sur le financement de votre projet immobilier<br />

Rencontrez nos super conseillers 100 % dédiés à votre projet dans notre nouveau Hub of Home<br />

ou dans nos agences classiques. Ils vous accompagnent sur l’ensemble de vos besoins : conseil<br />

et financements sur mesure, aides publiques et assurances. Nos experts se déplacent même chez<br />

vous ou sur votre lieu de travail jusqu’à 19h.<br />

Prenez rendez-vous dès maintenant : www.raiffeisen.lu/hubofhome


18<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

DES PAROLES AUX ACTES !<br />

PROMOTION DE POLITIQUE<br />

D’ENTREPRISE VS PARTIE<br />

INTÉGRANTE DU MÉTIER…<br />

Lorsque nous abordons la durabilité, le domaine de la construction ne peut être évité. En 2021,<br />

le secteur du bâtiment était responsable de plus de 20% des émissions de CO 2<br />

au Luxembourg. Avec<br />

1,65 million de tonnes de CO 2<br />

émis, il occupe la deuxième place des secteurs les plus polluants du<br />

pays, juste après celui des transports. Toutefois, face à l'urgence écologique, une révolution s’opère et<br />

bouscule les pratiques de construction, portée par une volonté profonde de changement, devant pour<br />

autant être adaptée aux particularités territoriales, comme nous l'expliquent les experts du bureau<br />

d'ingénieurs-conseils Betic, part of Sweco. Thierry Collin et Franck Doron, tous deux Partners-Team<br />

Managers, intervenant sur les sites de Wiltz pour le premier et de Dippach pour le second, et Meike<br />

Ensch, Team Manager de l’équipe de Steinheim, à l'est du pays, nous éclairent sur ces défis…<br />

Thierry Collin, Meike Ensch et Franck Doron - Betic, part of Sweco


19<br />

Quel est le rôle des acteurs du secteur<br />

dans la diminution des émissions de<br />

gaz à effet de serre ?<br />

TC : Au Luxembourg, nous faisons face à<br />

un double défi. D'une part, nous sommes<br />

confrontés à une crise climatique majeure<br />

et, d’autre part, le pays connaît une pénurie<br />

critique de logements. Cependant,<br />

nous savons que le secteur du logement<br />

contribue de manière significative à la<br />

crise climatique par les méthodes de<br />

construction, de chauffage, de refroidissement,<br />

de consommation des ressources<br />

et matériaux et d’aménagement des terrains…<br />

Nous avons forcément un rôle<br />

clé à jouer dans le renversement de cette<br />

situation. C’est pourquoi nous tâchons<br />

d’œuvrer au quotidien à la mise en place<br />

de solutions pour relever le défi de l'urbanisation<br />

croissante, tout en contribuant,<br />

à notre humble mesure, à rendre<br />

le Luxembourg plus durable.<br />

Il n’y a pas d’intérêt à<br />

déployer de politique de<br />

durabilité au sein de notre<br />

entreprise puisqu’elle est la<br />

base même de nos métiers,<br />

donc de nos concepts<br />

ME : À nos yeux, intégrer la durabilité<br />

sur chaque projet n’est clairement pas<br />

un point différenciant. Il n’y a pas d’intérêt<br />

à déployer de politique de durabilité<br />

au sein de notre entreprise puisqu’elle<br />

est la base même de nos métiers, donc<br />

de nos concepts. J’imagine qu’il en va<br />

de même pour tous nos confrères. Si je<br />

prends un exemple simple : nous avons<br />

tous conscience que l’eau est une ressource<br />

précieuse, il est donc normal de<br />

proposer systématiquement une optimisation<br />

de son exploitation. Pour le projet<br />

KIEM 2050, lancé en partenariat par le<br />

Fonds Kirchberg, Immobel et Prefalux, le<br />

concept mis en place inclut la récupération<br />

des eaux pluviales et la réutilisation<br />

des eaux grises. Pour la nouvelle école<br />

de Warken, portée par la commune d’Ettelbruck,<br />

les eaux grises sont traitées et<br />

réutilisées pour les sanitaires. Quant au<br />

complexe sportif que nous gérons pour<br />

la commune de Michelau en Allemagne,<br />

l’eau de pluie est stockée et réutilisée<br />

pour l’irrigation du terrain de foot… Pour<br />

un ingénieur d’aujourd’hui, ces réflexions<br />

sont la base de tout concept technique.<br />

Les concepts que vous imaginez<br />

prennent-ils pour autant en compte<br />

des spécificités territoriales ?<br />

FD : Il faut clairement en tenir compte !<br />

Nos projets ne sont pas les mêmes au<br />

nord et au sud, ou encore à l’est du pays.<br />

Les différences sont d’ailleurs marquées<br />

sur certains aspects. Dans le sud, la population<br />

est plus dense. Nous construisons<br />

ainsi des projets plus hauts pour pallier le<br />

manque de surfaces constructibles : complexe<br />

Gravity à Differdange conduit par<br />

BPI Real Estate, Capelli Towers à Esch-<br />

Belval, développées par le promoteur<br />

Capelli. À l’inverse, dans le nord du pays,<br />

les espaces sont plus vastes et les objectifs<br />

diffèrent. Là, il est question de dynamiser<br />

le territoire, comme avec le projet du<br />

Fonds du Logement de revalorisation et<br />

requalification de l’ancienne friche industrielle<br />

« Wunne mat der Wooltz », à Wiltz,<br />

où nous travaillons sur plusieurs lots. Nos<br />

projets sont véritablement variés, tant<br />

en taille qu’en finalité, et les techniques<br />

le sont tout autant. Nos quatre bureaux<br />

implantés sur le territoire (Dippach, Eschsur-Alzette,<br />

Steinheim et Wiltz) contribuent<br />

à cette proximité avec nos clients et<br />

leurs projets, mais aussi à la maîtrise des<br />

particularités locales, qu’elles concernent<br />

les aspects culturels, les différences<br />

géologiques…<br />

TC : Nous notions cependant des différences<br />

territoriales beaucoup plus marquées<br />

il y a dix ou quinze ans. Celles-ci<br />

s’amenuisent de plus en plus… La géothermie,<br />

par exemple. Auparavant, nous<br />

en installions principalement dans le<br />

nord, mais, désormais, avec l’avancée de<br />

la technologie et l’amélioration des rendements,<br />

même pour des forages à faible<br />

profondeur, nous les intégrons bien plus<br />

dans nos concepts, y compris dans le sud<br />

du pays. Certes, certaines techniques ne<br />

sont pas optimales sur tout le territoire.<br />

Les tours de refroidissement hybrides<br />

sont davantage préconisées dans le nord<br />

du pays, car elles nécessitent des milieux<br />

où l’air est peu pollué, sans quoi un rinçage<br />

à l’eau fréquent est nécessaire pour<br />

maintenir les surfaces de l’échangeur<br />

thermique propres et empêcher la prolifération<br />

de bactéries. La présence de<br />

cette technique sur le territoire est donc<br />

très disparate. Cela va d’ailleurs encore<br />

évoluer puisqu’actuellement nous travaillons<br />

à limiter les systèmes de climatisation<br />

mécanique dans un souci environnemental<br />

en favorisant les refroidissements<br />

passifs.<br />

Nous avons véritablement,<br />

via notre travail quotidien,<br />

l’ambition de façonner<br />

les villes et collectivités<br />

durables de demain<br />

Alors comment allez-vous assurer le<br />

confort durant les périodes de forte<br />

chaleur ?<br />

FD : Nous réfléchissons à des concepts<br />

alternatifs. C’est l’essence même de notre<br />

métier. Pensez au concept 22|26, faisant<br />

référence à la plage de températures allant<br />

de 22 à 26°C. Celle-ci peut être atteinte<br />

et maintenue de manière entièrement<br />

naturelle, sans aucun système de chauffage,<br />

de ventilation ou de climatisation<br />

mécanique. Ces projets ont démontré, ou<br />

du moins sont en train de démontrer, leur<br />

efficacité pour les occupants sans pour<br />

autant être plus coûteux à construire, ni<br />

réduire le confort de vie. Nous mettons en<br />

pratique ce concept sur plusieurs projets.<br />

Je pense notamment à la maison de vie<br />

pour personnes en situation de démence,<br />

située à Heisdorf, à l’initiative de l’asbl<br />

Maredoc, ou à la nouvelle mairie de la<br />

commune de Käerjeng...<br />

Mais pouvons-nous aller vraiment plus<br />

loin dans la conception de bâtiments<br />

durables ?<br />

ME : Tout est imaginable et nous pouvons<br />

bien entendu toujours aller plus loin,<br />

surtout si tous les métiers travaillent<br />

ensemble, dans la même philosophie !<br />

Nous avons contribué par exemple<br />

aux plans techniques du projet pilote<br />

Äerdschëf, situé à Rédange-sur-Attert,


20<br />

lancé par l’Administration des bâtiments<br />

publics, dont la conception a été confiée<br />

à Beng Architectes Associés et au bureau<br />

d’ingénierie SGI. Il s’agit du premier<br />

bâtiment public au monde inspiré des<br />

« Earthships » (géonefs) et adapté au<br />

milieu tempéré du Luxembourg. Il joue<br />

un rôle pédagogique et de recherche, tant<br />

en termes de low-tech que de circularité.<br />

Réalisé à partir de matériaux écologiques<br />

et/ou recyclés, autosuffisant en eau,<br />

assainissement, électricité, chauffage<br />

et en production alimentaire, il prouve<br />

qu’en unissant leurs savoir-faire nos<br />

professions sont capables d’aller très<br />

loin.<br />

TC : Nous travaillons aussi sur le projet<br />

de Campus Scolaire Géizt, dans le futur<br />

quartier « Wunne mat der Wooltz », pour<br />

lequel seuls des matériaux de construction<br />

(tels que les calorifuges des techniques,<br />

les isolants de chauffage sol, etc.)<br />

sains et à faible impact environnemental<br />

ont été sélectionnés. La commune joue<br />

d’ailleurs le rôle de pionnier en matière<br />

d’économie circulaire au Luxembourg.<br />

En 2019, Wiltz est devenue la première<br />

commune luxembourgeoise à intégrer<br />

les principes de l’économie circulaire<br />

dans son règlement communal et a été<br />

retenue par le gouvernement comme<br />

« hotspot » communal de l’économie circulaire.<br />

Tous ces projets démontrent, si<br />

besoin en était, l’importance de s’adapter<br />

aux particularités territoriales et<br />

aux besoins spécifiques de nos clients.<br />

Mais notre engagement va au-delà de<br />

la simple réponse aux besoins présents.<br />

Nous avons véritablement, via notre<br />

travail quotidien, l’ambition de façonner<br />

les villes et collectivités durables de<br />

demain.<br />

Betic S.A.<br />

2, route de Luxembourg<br />

L-4972 Dippach<br />

5, Zac Salzbaach<br />

L-9559 Wiltz<br />

1, rue de la Montagne<br />

L-6586 Steinheim<br />

25, rue Henri Koch<br />

L-4354 Esch-sur-Alzette<br />

www.betic.lu


pour votre engagement écologique<br />

Primes fonds nova naturstroum<br />

N O W<br />

Bénéficiez d’une prime pour votre projet<br />

Vous avez réalisé un projet d’énergie renouvelable, d’efficacité<br />

énergétique, d’éco-technologies ou d’utilisation rationnelle des<br />

ressources au Luxembourg ? L’a.s.b.l. fonds nova naturstroum<br />

récompense entre autres des projets dans des domaines tels<br />

que la construction durable, la mobilité ou encore le chauffage.<br />

Plus d’informations sur fnn.lu<br />

Energy for today. Caring for tomorrow.


22<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LES OUVRAGES D’ART,<br />

UN RETOUR AUX SOURCES<br />

BEST Ingénieurs-Conseils revient<br />

sur le devant de la scène en<br />

renforçant son service dédié<br />

aux ouvrages d'art. Le potentiel<br />

de développement de ce type<br />

d'infrastructures est avéré au<br />

Luxembourg, pour les constructions<br />

neuves comme pour les<br />

rénovations. Le bureau d’études<br />

a également intégré la conception<br />

paramétrique dans ses<br />

services et celle-ci offre de nombreux<br />

avantages, notamment<br />

pour les ouvrages d'art. Eric<br />

Hansen, Michel Faltz et Matteo<br />

Cont, respectivement associégérant<br />

et ingénieurs chefs de<br />

projet chez BEST Ingénieurs-<br />

Conseils, nous en disent plus.<br />

BEST renforce son service dédié aux<br />

ouvrages d’art. Pourquoi ?<br />

EH : Au début de son existence, il y a une<br />

trentaine d’années, BEST était reconnu<br />

pour ses compétences en matière d’ouvrages<br />

d’art. Nous avons par exemple<br />

conçu plusieurs ouvrages de la collectrice<br />

du sud et les ponts de l’échangeur de la<br />

route du nord. Avec le temps, la demande<br />

en ouvrages d’art a diminué, puis nous<br />

nous sommes davantage concentrés sur<br />

les études de stabilité de bâtiments d’envergure<br />

tels que des centres scolaires et<br />

sportifs ou encore des immeubles hospitaliers<br />

ou universitaires. Notre service<br />

« ouvrages d’art » a logiquement ralenti<br />

ses activités même s’il n’a jamais disparu<br />

en interne. Ainsi, ces dernières années,<br />

nous avons mené à bonne fin les études<br />

et le suivi de plusieurs passerelles et d’un<br />

ouvrage ferroviaire et réalisé les études<br />

d’avant-projet d’ouvrages de plus grande<br />

envergure tels qu’un viaduc de 120 m pour<br />

le futur contournement de Strassen ou<br />

encore une passerelle spectaculaire sur<br />

la Moselle à Machtum. Ces ouvrages présentant<br />

un fort potentiel au Luxembourg,<br />

nous avons décidé de leur réaccorder<br />

davantage d'importance. Nous avons<br />

récemment renforcé nos compétences<br />

en engageant un ingénieur spécialisé et<br />

expérimenté, Matteo Cont. Aujourd’hui,<br />

notre équipe se compose de quatre ingénieurs<br />

et de deux projeteurs.<br />

Matteo, pouvez-vous revenir sur votre<br />

parcours ?<br />

MC : J’ai démarré ma carrière en 2006 en<br />

Italie. Mon premier bureau d’études était<br />

spécialisé aussi bien dans les bâtiments<br />

que dans les ouvrages d’art avant de se


23<br />

Un mot sur l’état actuel des ouvrages<br />

d’art au Luxembourg ?<br />

Passerelle transfrontalière à Mondorf<br />

EH : Beaucoup d’ouvrages d’art se<br />

construisent car les besoins en infrastructures<br />

sont réels. Prenons le cas des CFL<br />

qui investissent énormément dans le<br />

réseau ferroviaire. Le développement du<br />

tramway sur le territoire présente également<br />

de belles opportunités. Par ailleurs,<br />

de nombreux autres ouvrages qui ont<br />

été construits il y a plusieurs décennies<br />

commencent à vieillir et doivent être<br />

rénovés. Nous y voyons un réel potentiel<br />

et sommes déjà engagés dans de tels<br />

projets de réhabilitation d’ouvrages pour<br />

les CFL et l’Administration des ponts et<br />

chaussées. Un ouvrage d’art n’est jamais<br />

pensé de façon individuelle puisqu’il s’accompagne<br />

de routes, de pistes cyclables<br />

ou encore de renaturations. Notre service<br />

prend également en charge la stabilisation<br />

des talus afin de se prémunir des<br />

problèmes de glissement de terrain que le<br />

Luxembourg connaît avec les inondations.<br />

En bref, de nombreux domaines connexes<br />

sont touchés par la construction d’un<br />

ouvrage d’art et ceux-ci sont en mesure<br />

d’être traités en interne grâce à la multidisciplinarité<br />

de nos 200 collaborateurs.<br />

focaliser sur ce dernier service par la suite.<br />

J’ai participé à de nombreux projets, en<br />

Italie ou à l’étranger, comme le train à<br />

grande vitesse en Turquie et à Florence.<br />

J’ai également travaillé au Danemark, dans<br />

le cadre de la conception du Copenhague<br />

Cityringen, et au Canada. De l’autre côté<br />

de l’Atlantique, j’ai pu suivre la construction<br />

d’un barrage hydroélectrique avant<br />

de m’envoler vers Londres puis de retourner<br />

en Italie en 2016 dans mon premier<br />

bureau d’études en tant que responsable<br />

du département technique. Mon équipe<br />

et moi-même avons participé à la création<br />

de tunnels, de métros ou de constructions<br />

ferroviaires en France, en Suède et en<br />

Norvège notamment.<br />

J’ai enfin décidé de déménager au<br />

Luxembourg en 2020. Après des expériences<br />

qui n’étaient pas focalisées sur le<br />

domaine des ouvrages d’art, j’ai trouvé une<br />

belle opportunité chez BEST Ingénieurs-<br />

Conseils qui souhaitait développer son<br />

service y dédié.<br />

Quelles ont été vos principales<br />

motivations ?<br />

MC : Pour commencer, je voulais retrouver<br />

mon domaine de prédilection pour offrir<br />

mon expérience et ne pas perdre mes<br />

connaissances. Les règlements changent,<br />

les technologies aussi, donc il était nécessaire,<br />

d’un point de vue personnel, de<br />

retravailler dans les ouvrages d’art. De<br />

plus, j’aime les challenges et ce service<br />

qui est en train de se redéployer me plaît.<br />

Participer à son développement m’a de<br />

suite attiré. Enfin, j’apprécie les phases de<br />

conception d’un projet, prendre part à sa<br />

construction et le voir grandir jusqu’à sa<br />

réalisation.<br />

La conception d’un ouvrage ne se limite<br />

pas au niveau des calculs. C’est ce qui<br />

entoure le projet qui le rend plus complexe.<br />

Cette intégration réussie de l’ouvrage<br />

dans son environnement nécessite<br />

des compétences particulières, d’où<br />

l’arrivée de Matteo qui est spécialisé dans<br />

ce domaine.<br />

Un ouvrage d’art n’est jamais<br />

pensé de façon individuelle<br />

puisqu’il s’accompagne de<br />

routes, de pistes cyclables ou<br />

encore de renaturations<br />

BEST a également intégré les calculs<br />

paramétriques. Représentent-ils une<br />

aide pour la conception d’ouvrages<br />

d’art ?<br />

EH : La conception paramétrique des<br />

structures jouit d’une popularité croissante<br />

en architecture depuis plusieurs<br />

années et a apporté plus de flexibilité<br />

dans la conception de projets. Avec cette<br />

approche,les valeurs géométriques des


24<br />

Diagnostic du pont Reiteschkopp à Dudelange<br />

structures, telles que les rayons de courbure,<br />

les entraxes et les portées sont<br />

activement contrôlées (paramétrées) à<br />

l’aide d’applications numériques afin de<br />

les manipuler plus facilement pendant le<br />

processus de « formfinding ».<br />

Passerelle sur la Moselle à Machtum<br />

MF : Si nous transposons ce mode de<br />

pensée au travail des ingénieurs, l’élargissement<br />

de la liste des paramètres aux<br />

variables statiques telles que les matériaux,<br />

les sections et les charges nous<br />

ouvre de nouveaux horizons, aussi dans<br />

les ouvrages d’art. Lorsque l’on réalise une<br />

passerelle ou un pont par exemple, nous<br />

avons, d’une certaine manière, une fonction<br />

d’architecte car nous définissons la<br />

géométrie de la structure. Cette méthode<br />

de conception est un outil performant<br />

pour proposer des variantes à nos clients<br />

en définissant, ensemble, la forme souhaitée<br />

en respectant les contraintes du site et<br />

l’aspect esthétique.<br />

Passerelle sur l'Alzette à Schieren<br />

L’intégration réussie<br />

d’un ouvrage d’art dans son<br />

environnement nécessite des<br />

compétences particulières<br />

MC : Dans certains projets, il arrive que<br />

des imprévus surviennent durant la phase<br />

de conception. Il se peut aussi que le client<br />

change d’avis sur certains aspects. Grâce<br />

au logiciel de calcul paramétrique, nous<br />

parvenons à effectuer ces changements de<br />

données sans devoir reprendre manuellement<br />

les modèles de calculs. Cette mise à<br />

jour quasi simultanée modifiera logiquement<br />

le dessin et la forme géométrique de<br />

l’ouvrage d’art en fonction des nouvelles<br />

données insérées. Le calcul paramétrique<br />

réduit les erreurs et nous offre une grande<br />

flexibilité dans la conception d’un projet<br />

ainsi que dans la gestion des changements<br />

qui font partie des aléas inévitables du<br />

secteur de la construction.<br />

Les logiciels et l’automatisation<br />

peuvent-ils remplacer l’humain ?<br />

MF : Outre les connaissances statiques, il<br />

faut surmonter les défis initiaux liés à la<br />

programmation et aux interconnections et<br />

modes de fonctionnement des différents<br />

programmes pour que l’ordinateur puisse<br />

effectuer automatiquement des calculs<br />

fiables. Malgré tout, il serait fatal de s’y<br />

fier aveuglément. Dans le processus de la<br />

conception générative, les programmes<br />

calculent sur base des données d’entrée et<br />

des objectifs déterminés par l’ingénieur. Si<br />

ceux-ci sont définis de manière incorrecte<br />

ou inadéquate, les solutions calculées<br />

seront tout aussi erronées. Il s’agit donc<br />

de bien spécifier les objectifs du projet<br />

et de contrôler les résultats. La machine<br />

n’a en effet pas la sensibilité humaine. Si,<br />

dans le cas d’une passerelle en treillis par<br />

exemple, le but est de réduire la masse,<br />

mais que l’on se retrouve avec une centaine<br />

d’assemblages pour relier les éléments,<br />

alors ceci aura des répercussions<br />

énormes sur les coûts et la mise en œuvre<br />

du projet et il ne sera pas pertinent de proposer<br />

une telle variante.<br />

EH : L’œil et l’expertise d’un ingénieur sont<br />

indispensables. Le logiciel agit comme<br />

un complément à notre profession. Il ne<br />

remplacera jamais notre travail, mais il le<br />

facilite, notamment dans les calculs et<br />

dans l’analyse de variantes avant d’entrer<br />

dans la conception détaillée.<br />

BEST Ingénieurs-Conseils<br />

2, rue des Sapins<br />

L-2513 Senningerberg<br />

www.best.lu


The art<br />

of Building<br />

Twist Belval<br />

Plus de 30 projets<br />

au Luxembourg<br />

Twist Belval<br />

Canal 44<br />

Le lycée de logopédie<br />

The Arc<br />

Rue Hahneboesch L-4578 Niederkorn Luxembourg T. +352 28 57 68-1 F. + 352 28 57 68-900<br />

M. info@cbl-sa.lu


26<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

UNE LECTURE<br />

INSTANTANÉE DES<br />

INFRASTRUCTURES<br />

géographe spécialisé dans la télédétection,<br />

j’opère soit directement sur le<br />

terrain grâce à des outils techniques, soit<br />

via des images aériennes (drones, avions,<br />

satellites) pour relever entre autres les<br />

informations évoquées par Sascha.<br />

Pourquoi ces données sont-elles capitales<br />

pour vos clients ?<br />

Disposer d’une visibilité optimale<br />

et organisée sur son<br />

réseau d’infrastructures est<br />

un enjeu majeur pour les communes.<br />

Entretien, amélioration,<br />

suivi des constructions… le<br />

plan d’aménagement global en<br />

dépend. Avec son application<br />

« Instant As-Built », le groupe<br />

LSC propose à ses clients un<br />

outil novateur, intuitif et d'une<br />

précision inédite à ce sujet.<br />

Rencontre avec Sascha Rohner,<br />

ingénieur civil, et Gilles Rock,<br />

géographe au sein de la firme.<br />

Quelles sont vos missions respectives<br />

au quotidien ?<br />

SR : Ma mission d’ingénieur civil, comme<br />

celle de mon équipe, consiste à recueillir,<br />

organiser, gérer et actualiser les données<br />

liées aux infrastructures communales et<br />

au plan d’aménagement de leur territoire.<br />

Ces données décrivent l’équipement qui<br />

constitue par exemple les axes de voirie,<br />

comme les passages pour piétons<br />

ou l’éclairage public, mais aussi celles<br />

invisibles qui décrivent les équipements<br />

souterrains : réseaux d’eau potable, d’eaux<br />

usées ou bien l’électricité, le gaz, l’antenne<br />

collective, le chauffage urbain, les<br />

gaines de réserve…<br />

SR : Pour nos clients – je pense aux<br />

communes, au Fonds du Logement ou à<br />

des acteurs privés d’envergure comme<br />

ArcelorMittal – la localisation précise<br />

des infrastructures dont ils ont la charge<br />

est primordiale. Il s’agit de les identifier<br />

dans un premier temps. Ensuite, s’ils<br />

souhaitent intervenir sur ces infrastructures<br />

pour les entretenir, les modifier ou<br />

tout simplement construire de nouveaux<br />

équipements, il faut en connaître la carte<br />

de manière précise. Il faut également<br />

savoir qu’une information comme celle<br />

du prix de l’eau au sein d’une commune<br />

se détermine en fonction de la qualité<br />

du réseau, c’est-à-dire de toutes les données<br />

techniques qui décrivent ce dernier<br />

(état, composition et longueur des<br />

conduites, etc.).<br />

GR : De mon côté, je suis en charge de<br />

la création des données. En tant que<br />

GR : Détenir une carte perpétuellement<br />

actualisée de ces données permet aussi<br />

Sascha Rohner et Gilles Rock<br />

Thierry Everar


27<br />

d’effectuer un suivi efficace des constructions<br />

en cours, de la bonne exécution de<br />

ces dernières, de leur mise en conformité.<br />

C’est ce que l’on nomme le suivi du plan<br />

« as-built ».<br />

Quelles difficultés les communes<br />

rencontrent-elles généralement à cet<br />

égard ?<br />

SR : La gestion d’un territoire est une tâche<br />

colossale qui nécessite de nombreuses ressources<br />

pour être parfaitement réalisée.<br />

En effet, les infrastructures dont une commune<br />

a la charge sont très nombreuses et<br />

représentent un schéma technique complexe<br />

à appréhender. À cela s’ajoutent les<br />

infrastructures privées qui ne lui appartiennent<br />

pas, mais qu’elle doit connaître<br />

pour mieux les distinguer lors de l’aménagement<br />

du territoire. Par exemple,<br />

si elle endommage des infrastructures<br />

souterraines appartenant à un opérateur<br />

privé d’internet en creusant la chaussée<br />

pour effectuer un raccordement en<br />

eau, c’est vraiment problématique. Pour<br />

éviter cela ou d’autre écueils, il faut disposer<br />

d’une bonne visibilité sur le réseau<br />

d’infrastructures.<br />

GR : Une des difficultés majeures est<br />

l’actualisation de ces données, dans la<br />

mesure où ces réseaux évoluent en permanence.<br />

Toute intervention sur le territoire<br />

modifie sa morphologie. Du côté des techniciens<br />

communaux, il n’est donc parfois<br />

pas aisé d’avoir une bonne lisibilité de<br />

ce qui parcourt le sous-sol et de faire un<br />

descriptif aussi précis qu’exhaustif pour<br />

les maîtres d’ouvrage.<br />

SR : J’ajouterais qu’en fonction de l’évolution<br />

des besoins mais aussi de la législation<br />

– je pense notamment aux Pactes<br />

Climat, Nature et Logement – les communes<br />

doivent sans cesse avoir accès à de<br />

nouvelles informations pour pouvoir se<br />

plier aux exigences règlementaires.<br />

Justement, quelle expertise déployezvous<br />

à ce sujet ?<br />

SR : Nous avons débuté cette activité il<br />

y a plus de 20 ans pour une petite commune<br />

qui ne disposait pas, et ne dispose<br />

d’ailleurs toujours pas, de technicien<br />

spécialisé dans la gestion des infrastructures<br />

et de la construction. C’est le<br />

Les infrastructures dont une commune a la charge<br />

sont très nombreuses et représentent un schéma technique<br />

complexe à appréhender<br />

secrétaire de la commune qui s’en<br />

chargeait. Nous lui avons donc fourni<br />

un logiciel simple, exhaustif et précis<br />

pour accéder aux informations dont il a<br />

besoin au quotidien. Ce système, c’est<br />

notre outil SIGcom qui équipe désormais<br />

plus de 60 communes et qui a lui-même<br />

évolué avec le temps. Il est aujourd’hui<br />

disponible sur différents postes, notamment<br />

sur mobile, pour être pratique sur<br />

le terrain et dispose de dashboards, de<br />

modèles 3D, etc.<br />

GR : SIGcom est une application dont<br />

l’utilisation ne nécessite pas d’être<br />

géomètre ou docteur en ingénierie. Elle<br />

permet d’accéder très précisément à telle<br />

parcelle ou telle rue et d’obtenir une<br />

visibilité optimale des infrastructures<br />

en place. Les données sont organisées<br />

pour permettre une lecture pragmatique<br />

et efficace. SIGcom convient à toutes les<br />

communes, quelles que soient leur taille<br />

et les ressources humaines ou financières<br />

dont elles disposent pour l’entretien des<br />

infrastructures. Les syndicats d’assainissement<br />

l’utilisent d’ailleurs aussi, de<br />

manière spécifique, depuis 2012.<br />

Aujourd’hui, vous allez plus loin encore<br />

avec « Instant As-Built ». Pouvez-vous<br />

nous présenter cette solution ?<br />

SR : C’est toujours la question de la précision<br />

et de l’actualisation des données qui<br />

est remise en jeu par nos clients. Comment<br />

faire en sorte que les données soient<br />

toujours plus précises et constamment à<br />

jour ? Cette problématique vaut notamment<br />

sur des chantiers très dynamiques,<br />

où les travaux évoluent quotidiennement,<br />

dans un environnement parfois complexe,<br />

comme un centre urbain encombré par<br />

exemple. Faire un vol de drone tous les<br />

jours ou appeler un géomètre pour lever<br />

20 m de tranchée n’est pas tenable. C’est<br />

donc de ce besoin qu’est née la solution<br />

« Instant As-Built ».<br />

GR : Notre objectif était de permettre à<br />

toute personne présente sur le chantier de<br />

cartographier les modifications effectuées<br />

à tout moment. En outre, l’application<br />

devait être utilisable par n’importe qui,<br />

après une introduction de dix minutes, pas<br />

plus, avec un smartphone. Avec « Instant<br />

As-Built », il suffit d’allumer l’application,<br />

de choisir le projet et de faire une vidéo<br />

à l’endroit où l’on souhaite obtenir des<br />

données. Ces dernières sont ensuite<br />

envoyées sur notre cloud, puis la partie<br />

complexe de traitement est gérée ici, en<br />

interne, dans l’heure qui suit leur réception.<br />

Le relevé des données est finalement<br />

disponible en 3D et notre client peut<br />

générer un plan « as-built » actualisé et<br />

complet.<br />

SR : Via « Instant As-Built », nous avons<br />

déjà cartographié des kilomètres de<br />

conduites d’eau potable pour les communes<br />

de Junglinster et Helperknapp, par<br />

exemple.<br />

Comment avez-vous conçu cet outil ?<br />

GR : La force d’un groupe comme LSC<br />

est de pouvoir initier ce type de projet<br />

en interne, d’établir un prototype avancé<br />

grâce aux ressources et compétences dont<br />

nous disposons. Nous avons élaboré toute<br />

la conception d’« Instant As-Built » de<br />

cette manière. En revanche, nous savons<br />

aussi faire appel à un partenaire pour<br />

produire des éléments matériels très<br />

spécifiques. C’est pourquoi nous collaborons<br />

avec un fournisseur d’antennes<br />

GPS qui nous délivre un produit à la fois<br />

Outil « Instant As-Built »<br />

Modèle 3D reconstruit par « Instant As-Built »


28<br />

très facilement utilisable et extrêmement<br />

précis.<br />

SR : « Instant As-Built » est vraiment le<br />

fruit d’un travail interdisciplinaire et du<br />

savoir-faire de plusieurs départements de<br />

LSC : les développeurs de Luxsense pour<br />

l’application, les géomètres pour la précision,<br />

l’équipe SIGcom pour les données,<br />

les équipes du suivi de chantiers pour le<br />

test en pratique… À toutes les étapes de<br />

la conception, chacun pouvait faire valoir<br />

son expertise afin que le produit corresponde<br />

parfaitement aux besoins et aux<br />

exigences techniques.<br />

Concrètement, quels sont ses avantages<br />

pour vos clients ?<br />

GR : C’est un gain de temps précieux pour<br />

les opérateurs sur le chantier et la précision<br />

est phénoménale. En effet, pour<br />

améliorer la rapidité de traitement des<br />

données et leur précision, nous avons<br />

substitué le GPS du smartphone à un<br />

GPS externe. La précision est ainsi passée<br />

de sept mètres environ, à deux ou trois<br />

centimètres !<br />

SR : Il faut bien préciser qu’auparavant le<br />

plan « as-built » était souvent réalisé après<br />

le chantier, quand toutes les tranchées<br />

étaient déjà fermées. Le géomètre ne pouvait<br />

alors cartographier que les éléments<br />

visibles, avec quelques points de repère<br />

approximatifs.<br />

GR : Ajoutons que le stockage et le traitement<br />

des données se fait en interne<br />

chez LSC. Cela nous permet de garder un<br />

contrôle humain, mais aussi un maximum<br />

de sécurité et de confidentialité.<br />

Avec « Instant As Built »,<br />

notre objectif était de<br />

permettre à toute personne<br />

présente sur le chantier<br />

de cartographier les<br />

modifications effectuées<br />

à tout moment<br />

L’archivage des vidéos permet également<br />

de retracer l’historique du chantier. C’est<br />

une documentation parfaite, qui donne un<br />

aperçu qu’aucun autre media ne peut surpasser.<br />

Nous avons également développé<br />

différents aperçus des chantiers sur la<br />

plateforme, des filtres en quelque sorte, en<br />

fonction des métiers ou des protagonistes<br />

sur le chantier. Ainsi, chacun peut voir ce<br />

qui l’intéresse en soustrayant ce qui ne lui<br />

incombe pas.<br />

Comment la plateforme va-t-elle<br />

évoluer ?<br />

Gilles Rock et Sascha Rohner<br />

des ponts entre les deux applications pour<br />

faciliter l’accès aux données.<br />

SR : Les retours de nos collaborateurs,<br />

mais aussi de nos clients, alimentent également<br />

les nouveautés sur la plateforme.<br />

Nous mettons en place leurs idées et leurs<br />

suggestions afin de toujours répondre à<br />

leurs besoins. Nous pourrons sans doute<br />

améliorer encore les performances, mais,<br />

en attendant, nous sommes là où nous<br />

voulions être il y a trois ans, au moment<br />

de concevoir ce produit, ce qui est tout à<br />

fait réjouissant.<br />

SR : Avec une telle actualisation des données<br />

sur la plateforme, le suivi des chantiers<br />

peut se faire quasiment en temps réel.<br />

GR : Nous continuerons à la développer<br />

avec pour objectif qu’elle devienne une<br />

sorte de standard dans le pays, à l’instar<br />

de SIGcom. Nous allons d’ailleurs créer<br />

LSC Engineering Group<br />

4, rue Albert Simon<br />

L-5315 Contern<br />

www.lsc-group.lu


30<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

L’OAI<br />

ET SES MEMBRES<br />

AU SERVICE DES<br />

COMMUNES<br />

L'OAI est un interlocuteur privilégié des administrations communales,<br />

mais les services qu'il leur offre sont souvent méconnus.<br />

Pierre Hurt, directeur de l'OAI, en propose un rapide tour d'horizon,<br />

tout en soulignant le rôle important des communes pour contrer<br />

les effets de la crise économique actuelle.<br />

Pierre Hurt<br />

Quels sont les services proposés aux<br />

communes par l’OAI, notamment en<br />

ce qui concerne la programmation de<br />

leurs futurs projets ? Et en quoi ces<br />

services leur permettent-ils de mieux<br />

relever certains de leurs principaux<br />

défis ?<br />

Il est utile de rappeler qu’au-delà de ses<br />

missions légales d’organisation professionnelle<br />

et culturelles connues, l’OAI<br />

propose de multiples outils et interventions<br />

susceptibles d’intéresser les communes,<br />

notamment dans un souci de<br />

simplification administrative, de cohérence<br />

et de fluidité des procédures.<br />

En premier lieu, l’OAI a développé<br />

la méthodologie Maîtrise d’œuvre<br />

OAI - MOAI.LU, grâce à laquelle les<br />

concepteurs membres de l’OAI sont à<br />

même de fournir au maître d’ouvrage des<br />

services coordonnés afin d’assurer un<br />

déroulement fluide du projet et une<br />

gestion efficace des coûts et des délais<br />

et surtout de la qualité durable.<br />

Afin de les aider à assumer leur responsabilité<br />

de maître d’ouvrage, il importe<br />

que les communes confient la conception<br />

et le suivi de leurs projets à une équipe<br />

de maîtrise d’œuvre indépendante comprenant<br />

l’architecte, l’ingénieur du génie<br />

civil (structures et infrastructures) et<br />

l’ingénieur du génie technique (techniques<br />

du bâtiment), et complétée, le cas<br />

échéant, par d’autres acteurs en fonction<br />

de la complexité du projet.<br />

Le ministère de la Digitalisation (anciennement<br />

ministère de la Fonction Publique<br />

et de la Réforme administrative) a mis<br />

en place en collaboration avec l’OAI le<br />

site www.guide-urbanisme.lu, un outil<br />

s’adressant aux particuliers et aux professionnels,<br />

dont les administrations<br />

communales, qui désirent s’informer<br />

sur les régimes d’autorisation propres à<br />

l’urbanisme et aux secteurs connexes.<br />

Le ministère de la Digitalisation prépare<br />

actuellement le Guide-Urbanisme<br />

2.0, dont le titre sera « Portail national<br />

d’urbanisme PNU ».<br />

©OAI Julien SWOL<br />

Dans ce même souci de simplification<br />

administrative, et considérant l’impossibilité<br />

d’actualiser en permanence nos<br />

listes de membres, l’OAI a mis en place, en<br />

accord avec le ministre de l’Intérieur, une<br />

procédure d’établissement de certificats


31<br />

OAI afin de garantir aux administrations<br />

communales l’habilitation légale des<br />

concepteurs d’exercer leur profession à<br />

titre d’indépendants.<br />

Ainsi, nos membres joignent à chaque<br />

demande d’autorisation de bâtir, à des<br />

plans ou travaux d’urbanisme et<br />

d’aménagement du territoire, ou lors de<br />

l’établissement d’un cadastre vertical, un<br />

certificat OAI, certifié conforme par leur<br />

propre signature.<br />

Le ministère de l’Intérieur et l’OAI ont<br />

publié la « Fiche de travail - Procédure<br />

PAG/PAP », qui contribue à faciliter la<br />

compréhension des différentes étapes<br />

procédurales.<br />

Afin de faciliter l’application pratique<br />

de la législation très complexe sur les<br />

marchés publics, l’OAI publie des outils<br />

qui rencontrent un succès considérable<br />

auprès des pouvoirs adjudicateurs et<br />

de leurs interlocuteurs architectes,<br />

ingénieurs-conseils et urbanistesaménageurs<br />

(fiche de synthèse OAI<br />

« Législation sur les marchés publics »,<br />

circulaire OAI n°341 aux membres<br />

OAI sur les procédures d’attribution<br />

aux professions OAI, manuel sur les<br />

concours d'architecture établi en collaboration<br />

avec l’Administration des<br />

Bâtiments Publics et le SYVICOL). Ces<br />

documents sont disponibles à la rubrique<br />

« Pour maîtres d’ouvrage », « procédures<br />

d’attribution » du site www.oai.lu.<br />

La gestion des projets de logements<br />

destinés à la vente va au-delà des missions<br />

de base des communes. Dès lors, les<br />

membres de l’OAI peuvent leur proposer<br />

une assistance en sus de leur mission classique<br />

du projet de construction telle que<br />

les études de faisabilité et de potentialité,<br />

le développement de nouvelles typologies<br />

et de lotissements, le conseil relatif au<br />

modèle de projet (vente après achèvement,<br />

VEFA, etc.) des projets destinés à la vente,<br />

l’information, la conception et la médiation<br />

autour des projets « Baugruppen » de<br />

maisons ou d'appartements…<br />

L’OAI adresse régulièrement aux communes<br />

des lettres-circulaires sur des<br />

thèmes variés, qui peuvent être consultées<br />

dans la médiathèque du site www.oai.lu.<br />

À l’inverse, quel rôle les communes<br />

peuvent-elles jouer pour aider les<br />

acteurs de la construction à traverser la<br />

crise actuelle qui plonge de nombreux<br />

bureaux dans une situation économique<br />

difficile ?<br />

Conjointement avec le secteur étatique,<br />

une réaction très forte et très rapide<br />

du secteur communal pour redonner<br />

confiance à tous les acteurs est importante,<br />

par exemple par la mise en place à<br />

très court terme d’un cadre propice aux<br />

investissements publics et privés.<br />

En outre, il importe que les pouvoirs<br />

publics, et notamment les communes,<br />

assument leur rôle essentiel d’investisseurs<br />

pour soutenir le secteur de la<br />

construction en général.<br />

En parallèle, il est impératif d’accélérer<br />

les procédures pour les constructions en<br />

général, et la création de logements abordables<br />

en particulier, sans perdre de vue<br />

les objectifs de la construction durable.<br />

Il importe que<br />

les communes assument<br />

leur rôle essentiel<br />

d’investisseurs pour<br />

soutenir le secteur de la<br />

construction<br />

Cet été, vous avez rencontré une délégation<br />

du SYVICOL et abordé ces deux<br />

sujets : les nouveaux contrats-types<br />

pour le secteur communal basés sur le<br />

principe de la MOAI et des formations<br />

pour élus communaux et responsables<br />

des services techniques. Pouvez-vous<br />

nous en dire plus sur ces dossiers ?<br />

Le SYVICOL et l’OAI se rencontrent<br />

régulièrement pour faire le point sur les<br />

dossiers d’actualité et les collaborations<br />

possibles afin d’améliorer encore la relation<br />

entre les communes et les concepteurs<br />

membres de l’OAI. Lors des derniers<br />

échanges, il a été retenu de proposer au<br />

ministère de l’Intérieur une légère modification<br />

des contrats-types du secteur<br />

communal afin de les adapter à la réalité<br />

des usages sur le terrain (forfaitisation<br />

des honoraires sur base de l’Avant-Projet<br />

Détaillé). Une refonte plus approfondie<br />

des contrats-types, sur base des prestations<br />

de la MOAI, sera alors entreprise en<br />

vue d’une publication comme clause du<br />

CRTI-B.<br />

Par ailleurs, il a été souligné que l’OAI<br />

propose aux élus communaux et aux responsables<br />

des services techniques des<br />

formations continues, entre autres dans<br />

le domaine du Pacte Logement et sur les<br />

outils en cours d’élaboration par l’OAI<br />

(attribution des missions aux membres<br />

OAI, phase programmation, MOAI.LU,<br />

etc.). Celles-ci seront intégrées au programme<br />

de formations de l’INAP et se<br />

dérouleront courant du 1 er trimestre 2024.<br />

Avez-vous un message à faire passer<br />

aux nouvelles équipes aux commandes<br />

dans les communes ?<br />

Les crises environnementale et sanitaire<br />

ont clairement montré que nous avions<br />

besoin d’un système qui valorise correctement<br />

nos ressources, notre travail, notre<br />

culture et notre santé, en fonction de la<br />

plus-value pour notre vivre-ensemble.<br />

Cela, par un emploi raisonné et raisonnable<br />

de matériaux et d’énergie, une<br />

conception architecturalement innovante<br />

et techniquement ingénieuse. Optons<br />

pour la sobriété heureuse : less is more,<br />

if less is quality and health !<br />

Comme souligné dans la charte de<br />

valeurs OAI pour un cadre de vie<br />

durable et un vivre-ensemble de qualité,<br />

les professions OAI sont au cœur du<br />

changement requis pour répondre aux<br />

enjeux environnementaux, économiques,<br />

culturels et sociétaux actuels et futurs et<br />

sont prêtes à aider les communes à relever<br />

les défis qui les attendent.<br />

OAI - Ordre des Architectes et des<br />

Ingénieurs-Conseils<br />

6, Boulevard Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-1330 Luxembourg<br />

www.oai.lu


32<br />

BRÈVES<br />

MINISTERIELLES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

MINISTÈRE DES AFFAIRES<br />

ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES, DE<br />

LA DÉFENSE, DE LA COOPÉRATION<br />

ET DU COMMERCE EXTÉRIEUR<br />

Le 17 novembre <strong>2023</strong>, Jean Asselborn<br />

et Franz Fayot ont effectué la passation<br />

de leurs pouvoirs, à savoir les<br />

Affaires étrangères et européennes et<br />

la Coopération au développement et<br />

l’Action humanitaire, à Xavier Bettel. Ce<br />

dernier a d’ailleurs pris part trois jours<br />

plus tard à sa première mission dans<br />

le cadre de ses nouvelles fonctions<br />

en participant à la vidéoconférence<br />

extraordinaire du Conseil « Affaires<br />

étrangères ». Celle-ci avait pour objectif<br />

de discuter de la situation en Israël,<br />

à Gaza et dans la région à la suite du<br />

déplacement du Haut représentant de<br />

l’UE pour les Affaires étrangères et la<br />

politique de sécurité.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION<br />

NATIONALE, DE L'ENFANCE<br />

ET DE LA JEUNESSE<br />

Claude Meisch, qui conserve ses fonctions<br />

de ministre de l’Éducation nationale,<br />

de l’Enfance et de la Jeunesse dans<br />

le nouveau gouvernement, a invité la<br />

presse le 29 novembre pour aborder<br />

les priorités le concernant dans le programme<br />

de coalition <strong>2023</strong>/2028. La<br />

politique menée peut être résumée<br />

en plusieurs thématiques, parmi lesquelles<br />

« un bon départ dans le parcours<br />

éducatif », « des programmes<br />

et contenus modernes à l’école » ou<br />

encore «une offre linguistique prenant<br />

en compte la diversité de la population<br />

». « Adapter l’éducation à l'évolution<br />

de la société est un défi permanent.<br />

Pour y répondre, nous avons avancé<br />

ensemble ces dernières années. Nous<br />

devons continuer sur cette voie afin<br />

d'adapter notre système éducatif au<br />

Luxembourg d'aujourd'hui », a déclaré<br />

le ministre.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE,<br />

DE L'ALIMENTATION ET DE LA<br />

VITICULTURE<br />

Martine Hansen, la nouvelle ministre<br />

de l’Agriculture, de l’Alimentation et<br />

de la Viticulture, a rencontré pour la<br />

première fois les représentants de la<br />

Chambre d’agriculture le 29 novembre<br />

dernier. Cette journée a été l’occasion<br />

d’échanger autour de certains points<br />

de l’accord de coalition, notamment la<br />

protection du sol agricole ainsi que l’impôt<br />

foncier dans les zones de culture.<br />

Parmi ses priorités actuelles, Martine<br />

Hansen a annoncé l’organisation régulière<br />

de la réunion de concertation,<br />

dite « Landwirtschaftsdësch », autour<br />

de thématiques concrètes variables.<br />

D’après la ministre, le gouvernement<br />

et le secteur devront échanger ouvertement<br />

et coopérer pour implémenter<br />

une politique qui apporte des solutions<br />

aux défis que rencontre l’agriculture.<br />

MINISTÈRE DES FINANCES<br />

Source : SIP<br />

La Caisse de consignation, qui fait<br />

partie de la Trésorerie de l’État, vient<br />

d’accepter une première consignation<br />

d'actifs virtuels, en l’occurrence libellée<br />

en bitcoin, en application de la loi du 22<br />

juin 2022 sur la gestion et le recouvrement<br />

des avoirs saisis ou confisqués,<br />

qui prévoit que toutes les sommes saisies<br />

au cours d'une procédure pénale<br />

nationale ou étrangère, quelle que soit<br />

leur forme, soient conservées auprès<br />

de la Caisse de consignation de l’État.<br />

Gilles Roth, ministre des Finances, a<br />

commenté : « Je me réjouis de cette<br />

première consignation d’actifs virtuels<br />

(…). Elle illustre que les administrations<br />

luxembourgeoises se dotent des compétences<br />

et outils nécessaires pour<br />

rester en phase avec les innovations de<br />

l'industrie financière, dans l'intérêt des<br />

citoyens et des entreprises ».<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION<br />

Le 27 novembre <strong>2023</strong>, Stéphanie<br />

Obertin, qui succède à Marc Hansen au<br />

poste de ministre de la Digitalisation,<br />

s’est rendue au troisième Forum interdisciplinaire<br />

sur l’inclusion numérique<br />

au Centre culturel Prince Henri à<br />

Walferdange. Lors de cet événement,<br />

organisé deux fois par an et faisant<br />

partie du Plan d’action national d’inclusion<br />

numérique, les participants<br />

ont pu assister à des présentations<br />

proposées par BEE SECURE, le Zentrum<br />

fir politesch Bildung et respect.lu sur<br />

le thème de « l’éducation aux médias<br />

numériques » et participer à une table<br />

ronde sur l’inclusion numérique dans la<br />

formation professionnelle.<br />

MINISTÈRE DU TRAVAIL<br />

Source : SIP<br />

Le 27 novembre dernier, le ministre du<br />

Travail, Georges Mischo, a assisté pour<br />

la première fois au Conseil « Emploi<br />

et politique sociale » (EPSCO) qui s’est<br />

déroulé à Bruxelles sous présidence<br />

espagnole. Lors de cette journée, les<br />

ministres européens ont notamment<br />

débattu sur le Semestre européen 2024<br />

en ce concentrant sur les thèmes des<br />

négociations collectives vertes et d’une<br />

transition équitable vers la neutralité climatique.<br />

De plus, ils ont approuvé des<br />

conclusions concernant la démocratie<br />

sur le lieu de travail et une approche<br />

des soins centrés sur la personne.<br />

En marge de la réunion du conseil,<br />

Georges Mischo a procédé à une série<br />

d’entrevues bilatérales notamment<br />

avec le ministre de l’Économie et du<br />

Travail belge, Pierre-Yves Dermagne,<br />

et le Secrétaire d’État allemand aux<br />

affaires sociales, Rolf Schmachtenberg.<br />

Source : SIP


Louez votre bien<br />

en toute sécurité !<br />

Agence Immobilière Sociale<br />

Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale<br />

Contactez-nous au 26 48 39 52<br />

www.ais.lu<br />

202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg


34<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

CRISE DU LOGEMENT :<br />

DES SOLUTIONS<br />

EXISTENT<br />

Les secteurs de l'immobilier et du logement suscitent actuellement<br />

des débats passionnés au Luxembourg. Pierre-Jean Forrer,<br />

Partner, Government and Public Sector Leader, et David Syenave,<br />

Partner, M&A Real Estate chez EY Luxembourg, abordent les problématiques<br />

structurelles et conjoncturelles auxquelles le pays doit<br />

faire face pour sortir de la crise par le haut. Ils reviennent également<br />

sur les enjeux publics et privés, ainsi que sur les réformes<br />

nécessaires que la nouvelle coalition doit entreprendre afin de<br />

répondre à ces défis.<br />

La crise du logement semble inextricablement<br />

liée à toute une série de facteurs<br />

(économiques, démographiques,<br />

sociaux, urbanistiques) et entraîne<br />

des conséquences à plusieurs échelles.<br />

Comment faut-il l’appréhender selon<br />

vous ?<br />

PJF : En prenant du recul et en examinant<br />

les efforts réalisés par le Statec pour<br />

mieux analyser le secteur immobilier et<br />

développer de futurs modèles de croissance,<br />

il est évident que les équations<br />

à résoudre sont complexes. Celles-ci<br />

englobent des questions liées à l’augmentation<br />

de la population, à l’utilisation de<br />

la terre, aux interactions frontalières et,<br />

inévitablement, au logement. Nos politiques<br />

en la matière nécessitent une<br />

révision en profondeur et des solutions<br />

innovantes qu’il est indispensable de<br />

mettre en place rapidement.<br />

David Syenave et Pierre-Jean Forrer


35<br />

De plus, l’industrie immobilière luxembourgeoise<br />

connaît actuellement une<br />

phase de stagnation attribuable au resserrement<br />

des conditions de crédit et à<br />

la hausse des taux d’intérêt, ce qui représente<br />

un double risque pour le secteur.<br />

Les promoteurs éprouvent des difficultés<br />

à concrétiser leurs projets, tandis que les<br />

acheteurs font face à des obstacles pour<br />

obtenir un financement.<br />

Quelles sont selon vous les pistes de<br />

solution les plus sérieuses pour régler<br />

le problème durablement ?<br />

DS : Il faut construire plus, plus vite,<br />

moins cher et simplifier les démarches.<br />

Arrêtons de nous restreindre à des R+4 et<br />

encourageons la densification en ajoutant<br />

davantage d'étages. En septembre 2022,<br />

j’avais émis une proposition de loi, la loi<br />

Syenave, similaire à celle en vigueur en<br />

Belgique, qui consiste à diminuer la TVA<br />

sur les constructions neuves ou sur les<br />

démolitions donnant lieu à une reconstruction<br />

pour les primo-accédants.<br />

Aujourd’hui, les solutions proposées,<br />

à savoir les logements à coût modéré,<br />

ciblent les seuls ménages. Les jeunes qui<br />

n’ont pas d’enfant n’ont pas la chance<br />

de bénéficier de cette aide. Une lacune<br />

législative à ce niveau est évidente, d’où<br />

l’importance des quatre points clés mentionnés<br />

précédemment.<br />

PJF : D’un point de vue structurel, l’aménagement<br />

du territoire ne prévoit pas<br />

suffisamment de capacités pour répondre<br />

aux besoins croissants, malgré l’actualisation<br />

du plan sectoriel logement en juin<br />

<strong>2023</strong>. Aussi, les tentatives de simplification<br />

des aides au logement n’ont pas<br />

encore produit les résultats escomptés.<br />

Sur le plan conjoncturel, les conditions<br />

du marché, notamment les opportunités<br />

de projet, les prix, les taux d’intérêt et la<br />

réglementation des financements, jouent<br />

un rôle crucial dans cette dynamique.<br />

Diverses réformes sont à venir, telles que<br />

la mise en place d’un registre du logement<br />

pour une meilleure fluidité des occupations,<br />

une réforme fiscale et des mesures<br />

d’aide au logement.<br />

Il faut libérer les modes de financement<br />

public et privé pour les logements sociaux.<br />

La loi qui les encadre ne permet pas de<br />

développer un partenariat suffisamment<br />

poussé entre ces deux secteurs. Au vu<br />

de l’état actuel des finances publiques,<br />

l’urgence est de mise. Il s’agit de trouver<br />

d’autres schémas de financement pour<br />

booster le marché. Par ailleurs, certains<br />

acteurs privés ne demandent qu’à collaborer<br />

avec le secteur public.<br />

Justement, et à la suite des élections,<br />

quel est le rôle du secteur public, au<br />

niveau local et national, pour relever le<br />

défi du logement ?<br />

PJF : Il joue un rôle clé dans la résolution<br />

de ces défis. L’État et les communes<br />

sont soutenus par les conventions de<br />

coopération territoriale comme le Plan<br />

sectoriel logement. Cependant, le processus<br />

de mise en place de ces conventions<br />

est souvent long, et il est légitime de se<br />

demander si les réponses apportées sont<br />

à la hauteur des enjeux, notamment en ce<br />

qui concerne les surfaces disponibles, les<br />

projets immobiliers et les études préalables.<br />

Aujourd’hui, on utilise les périmètres<br />

existants pour construire, ce qui ne<br />

fait que gonfler la problématique alors que<br />

le Luxembourg n’est pas si petit. Il suffit<br />

d’identifier les territoires de développement,<br />

de construire un peu plus haut et<br />

d’oser densifier.<br />

Il faut construire plus, plus<br />

vite, moins cher et simplifier<br />

les démarches<br />

DS : Pour réaliser leurs différents projets,<br />

les autorités locales en charge de l’aménagement<br />

urbain devraient bénéficier de<br />

conseils avisés sur les coûts de construction.<br />

C'est précisément ce que propose EY :<br />

nous sommes compétents pour évaluer la<br />

valeur effective d’un bien immobilier et<br />

nous accompagnons nos clients dans cette<br />

démarche afin de leur éviter tout surcoût.<br />

En examinant le prix de vente, l’immeuble<br />

et son coût réel, nous évitons qu’il soit<br />

artificiellement surévalué par le promoteur<br />

ou le constructeur. Le secteur public<br />

doit aussi pouvoir bénéficier de ce type de<br />

support.<br />

Quels messages souhaiteriez-vous<br />

adresser à la nouvelle coalition ?<br />

DS : Tout simplement que la problématique<br />

du logement est intimement liée à<br />

l’avenir du pays. L’incapacité croissante<br />

à offrir un logement aux personnes qui<br />

travaillent au Luxembourg conduira inévitablement<br />

à sa perte, en espérant qu’il<br />

ne soit pas déjà trop tard. Les talents que<br />

nous attirons viennent parfois de très loin.<br />

Ceux-ci se forment sur notre territoire<br />

avant de le quitter pour enrichir d’autres<br />

villes européennes, faute de logements<br />

disponibles. De l’autre côté de la barrière,<br />

des sociétés de développement ou de<br />

construction sont au bord de la faillite. Ce<br />

cri d’alarme a déjà été lancé en septembre<br />

de l’année dernière. Un an plus tard, la<br />

situation reste inchangée, marquant un<br />

statu quo préoccupant.<br />

PJF : On attend du nouveau gouvernement<br />

qu'il apporte des réponses substantielles à<br />

ces défis. Cela pourrait se concrétiser par<br />

des mesures telles que le développement<br />

des codes de la construction pour faciliter<br />

et simplifier les démarches administratives,<br />

la proposition d'une fiscalité avantageuse<br />

et ciblée pour le secteur locatif,<br />

l’augmentation des aides à l’accession<br />

à la propriété, ainsi que la promotion<br />

de concepts de location-achat déjà en<br />

vigueur dans les pays voisins. Les sujets<br />

liés à la fiscalité des terrains et logements<br />

inoccupés, ainsi que les modèles alternatifs<br />

de projets, sont également des pistes<br />

à explorer. Ces recommandations ont<br />

pour objectif de débloquer rapidement la<br />

capacité du Luxembourg à construire, tant<br />

pour répondre aux besoins actuels que<br />

pour anticiper les défis futurs en matière<br />

de logement.<br />

EY Luxembourg<br />

35E, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

www.ey.com


36<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

« UNE EXCELLENTE<br />

COLLABORATION EN<br />

FAVEUR DU LOGEMENT<br />

ABORDABLE »<br />

En plein cœur d’Useldange, le Fonds du Logement développe<br />

actuellement deux projets immobiliers. D’ici deux ans, 24 nouveaux<br />

logements abordables sortiront ainsi de terre. Des projets<br />

de l’établissement qui viennent s’ajouter à d’autres précédemment<br />

construits, fruits d’une excellente collaboration avec la commune.<br />

Michal Zaglaniczny, chef de projet au Fonds du Logement, livre les<br />

détails de ces réalisations porteuses d’espoir pour l’accessibilité au<br />

logement dans la localité.<br />

Le Fonds du Logement va prochainement<br />

démarrer un projet de construction<br />

sur les hauteurs d’Useldange.<br />

Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />

Le projet, situé au lieu-dit Im Schiesberg,<br />

dans le prolongement de la rue Um<br />

Helpersbierg, prévoit la construction de<br />

douze logements abordables. Dix maisons<br />

unifamiliales comporteront chacune quatre<br />

chambres à coucher. Une dernière maison,<br />

légèrement plus grande, sera quant à elle<br />

divisée en deux appartements de deux et<br />

trois chambres. Tous les bâtiments seront<br />

construits sur le terrain en pente, mais<br />

chaque maison a été conçue pour avoir<br />

son propre espace de vie, avec le salon et<br />

la terrasse au même niveau que le jardin.<br />

Quelles sont les particularités de ce<br />

projet ?<br />

L’aménagement des logements se veut<br />

simple et fonctionnel de manière à optimiser<br />

les surfaces habitables avec une<br />

attention particulière portée au bien-être<br />

et à la santé des occupants. Ces maisons<br />

ont également été pensées pour être<br />

performantes, économes et durables. Afin<br />

de répondre aux risques d’inondations,<br />

toutes les toitures seront végétalisées<br />

pour ralentir les eaux de pluie, qui seront<br />

ensuite acheminées vers un système de<br />

bassins de rétention ouverts et souterrains.<br />

Les maisons seront également équipées<br />

de panneaux photovoltaïques, ce qui<br />

permettra de réduire considérablement<br />

les factures d’électricité.<br />

Un autre projet est déjà en cours à<br />

Useldange…<br />

En effet. Fin 2022, le Fonds du Logement<br />

a démarré des travaux de réhabilitation<br />

et de transformation de l’ancien couvent<br />

d’Useldange et de son presbytère. Ces<br />

deux derniers, datant de la fin du XIX e /<br />

début du XX e siècle, seront conservés et<br />

transformés. Un autre bâtiment, attenant<br />

aux deux premiers et datant des années<br />

1960, a déjà été démoli et sera reconstruit<br />

en préservant le même gabarit. L’ensemble<br />

sera complété par trois maisons individuelles.<br />

D’ici 2025, huit appartements et<br />

quatre maisons unifamiliales verront le<br />

jour sur le marché abordable.<br />

Pourquoi avoir choisi de conserver ces<br />

bâtiments ?<br />

Leur présence confère un certain charme<br />

au centre de localité. Le couvent et la<br />

« maison 1910 » font notamment l’objet<br />

d’une protection par PAG (plan d’aménagement<br />

général). Autrement dit, ils<br />

bénéficient d’une protection communale.<br />

Celle-ci s’applique non seulement à la<br />

façade et au volume des bâtiments, aux<br />

différents éléments à l'intérieur, mais<br />

aussi au mur d'enceinte de la parcelle.<br />

Quels sont les défis d’un tel projet ?<br />

Le fait que les bâtiments soient protégés<br />

implique un certain nombre de<br />

contraintes. C’est d’ailleurs la raison<br />

pour laquelle le projet a été développé<br />

en étroite collaboration avec l’Institut<br />

national pour le patrimoine architectural<br />

(INPA). Au-delà de l'aspect protection,


37<br />

Michal Zaglaniczny<br />

tout projet de transformation de l’existant<br />

génère également des difficultés<br />

supplémentaires.<br />

Si le Fonds du Logement<br />

développe autant de projets<br />

immobiliers à Useldange,<br />

c’est grâce à une excellente<br />

collaboration avec<br />

la commune<br />

une nouvelle structure sans perturber<br />

l'existant. Dès le début des travaux, nos<br />

équipes ont dû faire face à des circonstances<br />

imprévues. Elles ont notamment<br />

rencontré des problèmes de stabilité du<br />

couvent qui menaçait de s’effondrer. Des<br />

renforts ont dû être ajoutés et les mesures<br />

ont été prises en plusieurs étapes. Cela a<br />

légèrement retardé les travaux, mais le<br />

bâtiment a heureusement pu être sauvé.<br />

Quels autres éléments ont été<br />

préservés ?<br />

possibilité de conserver les plafonds, parquets<br />

ou encore les escaliers en bois. Les<br />

façades et le clocher du couvent seront<br />

préservés dans leur intégralité, mais les<br />

poutres en bois, le plancher et l’escalier<br />

sont trop endommagés. En revanche,<br />

les poutres de la « maison 1910 » seront<br />

conservées. Cet édifice verra également<br />

son toit à deux versants et ses lucarnes<br />

restaurés à l’identique. À l’extérieur, le<br />

mur sera reconstruit et les garde-corps<br />

rénovés et réinstallés à leur emplacement<br />

d’origine.<br />

C’est-à-dire ?<br />

Réhabiliter un bâtiment est toujours plus<br />

compliqué que de construire du neuf. Le<br />

plus grand défi est de démolir et d’ériger<br />

Nous n’avons pas voulu faire table rase<br />

de l’existant. Le couvent a néanmoins<br />

subi d’importantes modifications par<br />

le passé qui ont laissé peu d’éléments<br />

du patrimoine indemnes. Des études<br />

ont donc été menées pour vérifier la<br />

Cette démarche correspond également<br />

aux préceptes de l’économie circulaire<br />

chers au Fonds…<br />

En effet, nos équipes ont à cœur de garder<br />

et réutiliser ce qui peut l’être. Nous


38<br />

©Alleva Enzio Architectes & Associés<br />

Im Schiesberg<br />

©Alleva Enzio Architectes & Associés<br />

Im Schiesberg<br />

©A+T architecture<br />

©A+T architecture<br />

Ancien couvent<br />

sera adapté aux besoins d'une personne à<br />

mobilité réduite.<br />

Notre objectif est<br />

d’intégrer une architecture<br />

contemporaine tout en<br />

respectant l'existant<br />

Ancien couvent<br />

contribuons ainsi à la durabilité des<br />

matériaux et à la réduction de notre<br />

empreinte écologique.<br />

Comment gérez-vous l’intégration du<br />

nouveau dans l’existant ?<br />

L’idée n’est pas de faire un pastiche de<br />

l’ancien. Notre objectif est d’intégrer<br />

une architecture contemporaine tout en<br />

respectant l’existant. Les nouveaux éléments<br />

n’imiteront pas les anciens, mais s'y<br />

ajouteront par contraste, sans en cacher<br />

l’origine. Par exemple, les divisions des<br />

fenêtres s’inspireront de celles d’origine,<br />

tout en respectant les normes actuelles.<br />

Ce projet ne se limite pas à la création<br />

de logements. Une véritable place de<br />

village sera créée. Pouvez-vous nous en<br />

dire plus ?<br />

Oui, il s’agit même d’un élément central<br />

du projet. L’idée est de redonner vie<br />

au centre du village. Les trois nouvelles<br />

maisons unifamiliales seront implantées<br />

de sorte à créer un ilot. L’ensemble sera<br />

traversé par un chemin piéton reliant le<br />

haut et le bas du village. Une placette sera<br />

par ailleurs aménagée dans le but de créer<br />

un espace de rencontre pour les habitants<br />

et les promeneurs.<br />

Qu’en sera-t-il de l’accessibilité?<br />

Rendre le site accessible aux personnes<br />

à mobilité réduite constitue une priorité,<br />

mais aussi un véritable défi. Le terrain<br />

est en effet assez accidenté avec un dénivelé<br />

important. Des rampes ont donc été<br />

intégrées de manière à rendre le passage<br />

accessible à tous, tout en offrant une solution<br />

assez discrète. En particulier, l’un<br />

des appartements du rez-de-chaussée<br />

Ce ne sont pas les seuls projets de<br />

l’établissement à Useldange…<br />

En effet. Le Fonds du Logement et la<br />

commune d’Useldange travaillent main<br />

dans la main depuis plusieurs années.<br />

Différents projets ont déjà ainsi pu<br />

voir le jour, comme la rénovation de la<br />

« Maison Faber » en six appartements en<br />

2016 ou la construction de quatre maisons<br />

unifamiliales rue de l’Église en 2019. À<br />

l’avenir, nous espérons pouvoir développer<br />

de nouveaux projets sur le territoire<br />

d’Useldange. Tout cela est rendu possible<br />

grâce à une excellente collaboration entre<br />

les équipes communales et celles du<br />

Fonds.<br />

Fonds du Logement<br />

52, Boulevard Marcel Cahen<br />

L-1311 Luxembourg<br />

www.fondsdulogement.lu


MÉI WÉI EE<br />

BAUPROJET –<br />

GEMEINSCHAFTLECH<br />

PROJETEN AN<br />

D’WEEËR LEEDEN<br />

www.fondsdulogement.lu<br />

EMPFÄNKEN, LOGÉIEREN A BEGLEEDEN


40<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LA FAL, UN PARTENAIRE<br />

DE CONFIANCE POUR<br />

LES COMMUNES<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le gestionnaire de<br />

l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre à l’inclusion sociale<br />

par le logement. Maintenant que les nouvelles équipes communales<br />

ont pris leurs marques, Gilles Hempel, directeur, présente la<br />

fondation et ses activités. Il revient également sur son rôle auprès<br />

des communes pour favoriser l’accès au logement à tous ainsi que<br />

sur les avantages, pour elles, de nouer un partenariat avec la FAL<br />

en matière de gestion locative sociale ou de promotion immobilière<br />

sociale.<br />

Pouvez-vous présenter les activités de<br />

la FAL ?<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble trois départements : l’Agence<br />

Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le<br />

département d’accompagnement social.<br />

Créée en 2009, l’AIS a pour objectif de louer<br />

des logements inoccupés. Au Luxembourg,<br />

nous comptons entre 10.000 et 20.000<br />

infrastructures vides. Cela concerne par<br />

exemple les habitations des personnes<br />

âgées en maison de retraite ou des héritiers<br />

qui ont reçu en succession un bien<br />

dont ils n’ont pas l’utilité. Notre objectif<br />

est simple : mettre ces biens à disposition<br />

des habitants aux revenus modestes sous<br />

forme de location. Le propriétaire n’a rien<br />

à craindre car nous lui apportons certaines<br />

garanties, notamment en matière de loyer


41<br />

ou encore d’entretien. Tout est géré par<br />

notre agence sans aucune contrainte. En<br />

d’autres termes, nous luttons contre l’exclusion<br />

sociale par le logement.<br />

Offrir un package complet :<br />

de la conception du projet<br />

jusqu’à sa gestion en passant<br />

par sa construction<br />

Nous nous sommes également lancés dans<br />

la promotion immobilière avec Abitatio.<br />

Nos locataires sont toujours aussi motivés<br />

à retrouver une autonomie, mais, en dix<br />

ans d’activité, nous avons constaté que<br />

Gilles Hempel<br />

l’envolée des prix de l’immobilier ne laissait<br />

que très peu de chance de se loger aux<br />

plus démunis.<br />

Actuellement, nous possédons un parc de<br />

630 logements en gestion et nous tenons à<br />

en prendre soin en assurant leur bon état<br />

aux propriétaires. Nous garantissons également<br />

le paiement des loyers. Et, depuis<br />

2009, nous avons permis à 1.100 ménages<br />

d’obtenir un toit. Bien accompagnés et<br />

encadrés par nos services, plus de 50%<br />

d’entre eux nous ont déjà quittés pour<br />

accéder au premier marché immobilier et,<br />

parmi eux, 10% sont même devenus propriétaires<br />

de leur bien !<br />

Quels sont les avantages, pour les<br />

communes, de nouer un partenariat<br />

avec la FAL ?<br />

Nous nous positionnons comme un partenaire<br />

fiable vis-à-vis de l’État, des communes,<br />

des propriétaires, des bénéficiaires<br />

et des services sociaux qui gravitent<br />

autour de nous.<br />

Abitatio a pour<br />

objectif d’accompagner<br />

les communes dans leur<br />

démarche de promotion<br />

immobilière sociale<br />

Nous collaborons avec une cinquantaine<br />

de communes en matière de gestion locative<br />

sociale et nous avons démarré nos<br />

premières coopérations au niveau de la<br />

construction de logements. Nous offrons<br />

une prestation complète à celles qui souhaitent<br />

s’engager dans cette voie : de la<br />

planification à la gestion des biens, en<br />

passant par le financement et la construction.<br />

Deux choix s’offrent à elles : un bail<br />

emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente<br />

de terrains. Cela dépend de leur vision<br />

politique, mais, dans tous les cas, elles<br />

sont assurées que les habitations resteront<br />

toujours sociales. Nous sommes en<br />

mesure d’offrir un package complet.<br />

En collaborant avec elles et en proposant<br />

davantage de logements à coût abordable,<br />

nous pouvons participer à l’amélioration<br />

de l’attractivité des communes qui ne sont<br />

pas forcément outillées pour répondre à<br />

ces besoins sociaux. En effet, avec le Pacte<br />

Logement 2.0, les communes sont incitées<br />

à bâtir des habitations à prix abordable.<br />

Or, la plupart d’entre elles n’ont pas les<br />

moyens humains ou financiers pour gérer<br />

un parc locatif ou réaliser des projets de<br />

construction. Abitatio a pour objectif de<br />

les accompagner dans cette démarche de<br />

promotion immobilière sociale.<br />

Des projets d’Abitatio ont-ils déjà vu<br />

le jour ? D’autres sont-ils en cours de<br />

réflexion ?<br />

Nous avons déjà réalisé des projets dans<br />

plusieurs communes : à Niederkorn,<br />

Harlange, Heinerscheid, Wiltz et<br />

Wilwerdange. Ceux-ci sont soit des maisons<br />

soit des résidences de plusieurs<br />

unités.<br />

Parmi les réalisations plus récentes, citons<br />

l’immeuble de six appartements que nous<br />

avons construit sur un terrain vendu par<br />

la commune de Parc Hosingen. Celui-ci va<br />

bientôt accueillir ses premiers habitants.<br />

À Merscheid, nous avons livré un projet<br />

de cinq habitations en emphytéose. Nous<br />

participons également à la création de<br />

neuf unités de logement à Mondorf-les-<br />

Bains en partenariat avec un promoteur<br />

privé.<br />

D’autres projets débuteront très prochainement<br />

comme à Altrier, où l’ancienne<br />

école sera démolie pour être remplacée<br />

par des infrastructures dédiées au logement.<br />

La commune de Niederanven<br />

nous a aussi mis à disposition un terrain<br />

pour y construire plusieurs maisons<br />

unifamiliales.<br />

LE CHIFFRE<br />

630<br />

logements en gestion<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 Luxembourg<br />

www.fondation-logement.lu


42 | IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

TOUTES LES CLÉS<br />

POUR ASSURER SES<br />

BIENS IMMOBILIERS<br />

Protéger son patrimoine immobilier semble évident. Pourtant,<br />

le secteur des assurances, et en l’occurrence de l’assurance<br />

habitation, souffre encore de certaines idées reçues, notamment<br />

que s’assurer, c’est compliqué, malgré une tendance à la simplification<br />

et l’adaptation aux besoins sociétaux. Pierre Winne, Head<br />

of Product Management chez Baloise à Luxembourg, présente<br />

le fonctionnement des garanties à destination des locataires,<br />

propriétaires et investisseurs et donne tous les conseils nécessaires<br />

pour y souscrire et les gérer de manière optimale.<br />

L’assurance habitation, c’est si<br />

compliqué ?<br />

Comment se déroule la souscription du<br />

contrat d’assurance ?<br />

Nos produits d’assurance sont définis en<br />

fonction d’une typologie de clients. En<br />

matière d’habitation, nous retrouvons,<br />

d’une part, les particuliers qui veulent<br />

couvrir le bien dans lequel ils vivent. Cette<br />

catégorie comprend à la fois les locataires<br />

et les propriétaires et représente la population<br />

la plus grande. D’autre part, nous<br />

nous adressons aux investisseurs. Leur<br />

bien étant considéré comme un placement<br />

immobilier, les besoins ne sont pas<br />

les mêmes. Ces clients achètent un capital<br />

dont ils souhaitent tirer un profit, notamment<br />

par le biais des loyers.<br />

Les évènements de vie des clients font<br />

évoluer leur appartenance à telle ou telle<br />

population. En effet, il existe des profils<br />

mixtes, par exemple le propriétaire de sa<br />

maison qui décide de déménager tout en<br />

gardant son ancien bien pour le mettre<br />

en location. Il existe aussi des profils plus<br />

spécifiques qui souhaitent assurer des<br />

biens atypiques, tels que les tiny houses,<br />

les mobil-homes, les abris de jardin, etc.<br />

Nous définissons nos produits en fonction<br />

des clients pour répondre aux besoins<br />

liés à leur situation. Pour chaque profil, il<br />

existe dans notre produit habitation des<br />

garanties adaptées à la situation spécifique<br />

et aux besoins de chacun.<br />

Nous procédons par questions successives :<br />

le propriétaire, locataire ou investisseur,<br />

remplit un questionnaire de déclaration de<br />

risque et de besoin. Ce dernier a pour objectif<br />

d’identifier clairement le bien à assurer et<br />

de récolter les informations nécessaires à la<br />

constitution du contrat adapté.<br />

Les réponses du client nous permettent<br />

d’évaluer les particularités du bien et de<br />

déterminer quelle formule proposer ou<br />

quelles garanties sur mesure ajouter.<br />

S’assurer ne suffit pas,<br />

encore faut-il le faire<br />

correctement<br />

Nous sommes donc capables de proposer un<br />

produit totalement adapté à des besoins spécifiques.<br />

Lors de la construction du contrat,<br />

nous déterminons avec le client si le besoin<br />

s’oriente vers un produit plus classique<br />

qui privilégie la rapidité et la simplicité de<br />

lecture, ou une version plus modulable<br />

destinée à des biens immobiliers d’envergure<br />

avec beaucoup d’éléments à protéger.<br />

Les clients dont les besoins correspondent<br />

au second type ont des attentes bien plus<br />

importantes et exigent du sur-mesure. Dans<br />

ce cas, nous posons davantage de questions<br />

et optons pour plus de modularité dans le<br />

produit.<br />

Quels sont les principaux risques en cas<br />

de défaut d’assurance ?<br />

Au Luxembourg, l’assurance habitation<br />

n’est légalement pas obligatoire, mais elle<br />

est souvent exigée dans les baux locatifs<br />

par les propriétaires… et ce n’est pas sans<br />

raison ! Les conséquences d’un sinistre non<br />

couvert peuvent être dramatiques, d’autant<br />

plus dans le contexte du changement<br />

climatique qui provoque des intempéries<br />

plus violentes (et plus fréquentes). Car<br />

si historiquement l’assurance habitation<br />

couvrait uniquement les incendies, elle<br />

est aujourd’hui multirisque par défaut et<br />

protège le locataire ou propriétaire en cas<br />

de tempête, d’inondation, de bris de glace,<br />

de dommage électrique, de vandalisme<br />

ou encore de dégât des eaux. Prenons un<br />

exemple concret : une inondation provoque<br />

des dommages à hauteur de 30.000


43<br />

Pierre Winne<br />

euros et le propriétaire n’a pas contracté<br />

d’assurance habitation. Il se retrouve alors<br />

à devoir supporter la charge totale de son<br />

sinistre ! En ayant souscrit une assurance<br />

habitation, il aurait pu déléguer financièrement<br />

la sécurité de son patrimoine.<br />

Mais s’assurer ne suffit pas, encore faut-il<br />

le faire correctement car, même en bénéficiant<br />

de garanties, certains risques subsistent.<br />

Le plus important demeure la<br />

sous-assurance. Le cas le plus commun<br />

apparaît pour l’estimation du mobilier.<br />

Généralement, la valeur de l’immobilier<br />

n’est pas difficile à déterminer car les<br />

contrats habitation couvrent la valeur de<br />

reconstruction. En revanche, le mobilier<br />

demande plus d’attention étant donné<br />

son caractère évolutif. Bien souvent, un<br />

jeune actif qui achète un appartement<br />

pour la première fois dispose d’un budget<br />

limité qu’il fera évoluer. Plus les années<br />

passent, plus il investira dans du matériel<br />

ou mobilier. Un exemple courant est celui<br />

du canapé : au début, il achète un produit<br />

à 600 euros – qu’il prend en compte dans<br />

l’estimation de valeur de son mobilier à<br />

assurer – et quelques années plus tard il<br />

décide de monter en gamme et achète<br />

un canapé à plusieurs milliers d’euros.<br />

Sans mise à jour du patrimoine mobilier,<br />

la valeur assurée sera toujours basée sur<br />

son canapé précédent, soit 600 euros. Si<br />

un sinistre important survient, la valeur<br />

assurée au titre du mobilier peut s’avérer<br />

insuffisante pour couvrir la perte totale du<br />

client. Il supportera par conséquent une<br />

partie de cette perte sur ses finances personnelles.<br />

Pour éviter cette situation, nous<br />

conseillons d’actualiser la valeur assurée<br />

du mobilier tous les deux ou trois ans, sauf<br />

investissement majeur.<br />

Au vu de la crise actuelle, quelles<br />

solutions s’offrent aux assurés pour<br />

optimiser leur budget d’assurance ?<br />

Depuis très longtemps boudée au<br />

Luxembourg, la franchise peut servir<br />

de levier d’amélioration de son budget<br />

d’assurance. Celle-ci se fonde sur un principe<br />

d’auto-assurance : un client peut<br />

décider de garder à sa charge un montant<br />

en dessous duquel il reste son propre<br />

assureur. Ce montant est à déterminer en<br />

fonction des capacités financières de chacun.<br />

L’assureur le prendra en compte dans<br />

le calcul de la prime, car cela permet de<br />

réduire la charge d’indemnisation et surtout<br />

les frais de gestion liés. Dans la situation<br />

que nous connaissons aujourd’hui<br />

avec l’inflation, la baisse du pouvoir<br />

d’achat et la hausse des taux d’intérêt, il<br />

vaut mieux inclure quelques franchises<br />

dans les contrats plutôt que de ne pas<br />

s’assurer du tout.<br />

Des solutions existent pour optimiser<br />

son budget d’assurance. Les conseillers<br />

sont à la disposition des clients pour<br />

les accompagner, rendre accessible à<br />

tous une matière qui peut paraître complexe<br />

et trouver des solutions à toutes<br />

problématiques.<br />

Baloise Luxembourg<br />

8, rue du Château d'eau<br />

L-3364 Leudelange<br />

www.baloise.lu


44<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

05-08 OCTOBRE <strong>2023</strong><br />

LE LOGEMENT SOUS TOUTES SES FACETTES<br />

S.A.R. le Grand-Duc, Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg-Ville, et Henri Kox,<br />

alors ministre du Logement, ont inauguré la Semaine nationale du logement à<br />

Luxexpo The Box en octobre dernier. Le ministre s’est logiquement attardé sur<br />

les défis qui se posent en matière de logement au Luxembourg, ainsi que sur<br />

la Stratégie nationale du logement abordable déployée sur le territoire. « On a<br />

changé de cap. Je veux que tout un chacun puisse vivre dans un logement digne.<br />

Voilà l’objectif supérieur de la politique du logement mise en œuvre ces cinq<br />

dernières années », a-t-il notamment souligné. Sur quatre jours, tous les acteurs<br />

du logement au Luxembourg se sont réunis et se sont montrés disponibles pour<br />

le public.<br />

Photos : ©<br />

SIP/Claude Piscitelli<br />

Morgan Gromy, S.A.R. le Grand-Duc Henri, Henri Kox et Lydie Polfer


Home<br />

Parce que nous<br />

n’avons pas tous<br />

les mêmes talents.<br />

Parfois, ça marche. Parfois, on apprend.<br />

Nous assurons aussi tes excès de confiance.<br />

baloise.lu/home


46<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

SOLUDEC : UN SAVOIR-FAIRE<br />

FONDÉ SUR LA POLYVALENCE<br />

SKILL, Rue des Scillas, Howald<br />

Jacques Brauch


47<br />

Constructeur, développeur ou<br />

même promoteur sont autant<br />

de casquettes que les équipes<br />

de Soludec sont capables<br />

d’enfiler. En 75 années d’existence,<br />

l’entreprise générale a<br />

su évoluer afin de répondre<br />

à davantage de besoins et sa<br />

polyvalence constitue une arme<br />

de poids pour affronter la situation<br />

actuelle. Jacques Brauch,<br />

directeur général, revient sur le<br />

savoir-faire de la société luxembourgeoise<br />

et les solutions que<br />

celle-ci peut apporter à la crise,<br />

qu’elle soit immobilière ou<br />

énergétique.<br />

Trois quarts de siècle<br />

L’entreprise de gros-œuvre Soludec a<br />

ouvert ses portes en 1949 et travaillait<br />

au départ avec des industriels tels<br />

qu’ArcelorMittal ou Goodyear. À l’approche<br />

de son 75 e anniversaire, il est indéniable<br />

qu’elle a bien évolué en étoffant<br />

petit à petit son catalogue de services pour<br />

devenir une société générale de construction.<br />

Elle se charge de faire sortir de terre<br />

toutes sortes de projets, des résidences<br />

et bâtiments administratifs aux stations<br />

d’épuration, autant pour le secteur public<br />

que privé. Elle a qui plus est dépassé les<br />

limites de son domaine puisqu’elle propose<br />

désormais une offre « Design &<br />

Build » : ses équipes élaborent le concept<br />

du client et lui donne vie. Elle s’implique<br />

même dans la promotion immobilière en<br />

s’investissant dans ses propres projets.<br />

Des solutions à la crise<br />

La flexibilité de Soludec fait dorénavant<br />

partie de son identité et est devenue<br />

l’une de ses plus grandes forces face à la<br />

conjoncture. « Notre large panel d’activités<br />

nous permet de nous adapter aux<br />

évolutions d’un secteur qui ne cesse de se<br />

renouveler, ce qui est d’autant plus important<br />

à l’heure actuelle. Car si prétendre<br />

que le marché est mort peut sembler dramatique,<br />

cela n’est pas dénué de toute<br />

vérité. Les investisseurs privés sont aux<br />

abonnés absents et le secteur public est<br />

à l’arrêt malgré les promesses formulées<br />

par les décideurs, la faute aux élections<br />

semble-t-il. Nous avons déjà connu des<br />

©Soludec<br />

périodes moins évidentes que d’autres,<br />

mais celle-ci est aggravée par son caractère<br />

global – elle touche tous les secteurs<br />

de l’immobilier et de la construction – et<br />

sa rapidité – il y a encore six mois nous<br />

fonctionnions plus ou moins normalement<br />

», déclare Jacques Brauch.<br />

Pourtant, le directeur de l’entreprise<br />

luxembourgeoise ne baisse pas les bras<br />

et dégage des pistes de solutions que le<br />

nouveau gouvernement devrait envisager<br />

: « Certes, les politiques ne sont pas<br />

des magiciens et ne peuvent résoudre<br />

un problème aussi complexe d’un simple<br />

coup de baguette. Toutefois, certaines<br />

mesures pourraient être adoptées. Il serait<br />

par exemple de mise d'agir sur la fiscalité<br />

(amortissement accéléré, TVA réduite,<br />

enregistrement,…). Ensuite, il faut simplifier<br />

les procédures pour réduire le temps<br />

de réalisation d’un projet. L’inconvénient<br />

de ces solutions réside dans leur longue<br />

mise en place. Je considère donc qu’il<br />

serait particulièrement intéressant d’élaborer<br />

un nouveau système de gestion des<br />

projets dans le secteur public qui serait<br />

facilement applicable : le gouvernement,<br />

en consultation avec les communes, mettrait<br />

à disposition des développeursconstructeurs,<br />

dont Soludec fait partie,<br />

des terrains constructibles qu'ils garderaient<br />

dans leur patrimoine. Ces derniers<br />

se chargeraient du choix de l’architecte,<br />

de l’exécution jusqu’à la réception clé sur<br />

porte, en fonction du cahier des charges et<br />

du budget déterminés par le ministère du<br />

Logement ».<br />

D’ailleurs, Soludec a déjà réalisé ce type<br />

de mission en « Design & Build » pour des<br />

investisseurs privés, notamment avec le<br />

projet PSPP, situé sur la place d'Hollerich.<br />

Ce projet a été réalisé à partir des desiderata<br />

du client qui gardait un certain<br />

contrôle, entre autres en validant chaque<br />

plan, mais l’entreprise générale se chargeait<br />

de l’élaboration du concept et de<br />

sa réalisation. En seulement trois ans, le<br />

quartier était sorti de terre, de la première<br />

esquisse architecturale à la remise des<br />

clés.<br />

Un savoir-faire respectueux de<br />

l’environnement<br />

Soludec réagit non seulement à la crise<br />

de l’immobilier mais également à celle de<br />

l’énergie depuis deux ans en s’investissant<br />

notamment dans le développement de la<br />

géothermie. « Cette technique présente<br />

de nombreux avantages : elle supprime<br />

l’utilisation du mazout et du gaz, génère<br />

de la chaleur en été et de la fraîcheur en<br />

hiver et présente un rendement excellent.<br />

Nous l’avons déjà intégrée à plusieurs de<br />

nos chantiers dont celui des bureaux de<br />

Secolux situés à Bertrange. Récemment,<br />

nous avons même acquis une machine<br />

pour effectuer nous-mêmes les forages<br />

que nous utiliserons d’ailleurs pour la<br />

réalisation de la Maison de la Croix-Rouge<br />

à Howald qui sera entièrement alimentée<br />

par la géothermie », détaille Jacques<br />

Brauch.<br />

Soludec<br />

ZA Gadderscheier<br />

L-4570 Differdange<br />

www.soludec.lu<br />

Bâtiment Secolux


48<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

PAS À PAS VERS<br />

L’AVENIR NUMÉRIQUE<br />

DE LA CONSTRUCTION<br />

MODULAIRE ALHO<br />

Selon l'indice de numérisation des PME allemandes, l'industrie du<br />

bâtiment fait actuellement partie des secteurs les moins digitalisés.<br />

Cela peut s'expliquer par le fait que la construction est plus susceptible<br />

de générer des innovations de manière continue que disruptive.<br />

Néanmoins, la transformation numérique progresse aussi<br />

inexorablement dans le secteur de la construction : celui qui s'y<br />

engage n'investit pas seulement dans l'avenir de son entreprise,<br />

mais découvre aussi à quel point elle peut être passionnante. Le<br />

groupe ALHO l'a reconnu très tôt et s'occupe d'établir avec succès<br />

ses propres standards digitaux tout au long de la chaîne de processus<br />

et de création de valeur : « Transformation numérique » est<br />

le nom du département créé à cet effet et composé de plusieurs<br />

experts. Ensemble, ils travaillent pour ALHO sur les voies d'un avenir<br />

numérique de la construction modulaire !<br />

Numérisation, gestion des processus<br />

et innovation : une unité indissociable<br />

chez ALHO<br />

La construction modulaire moderne représente<br />

déjà, par son système, une manière<br />

très efficace de construire. Les modules<br />

sont produits en série, indépendamment<br />

des conditions météorologiques, prêts<br />

à être montés et assemblés proprement<br />

et silencieusement sur le chantier pour<br />

former des bâtiments durables et à usage<br />

permanent. Le temps de construction est<br />

ainsi réduit d’environ 70% par rapport<br />

aux méthodes de construction conventionnelles<br />

et la livraison à la date fixée est<br />

garantie.<br />

Les outils numériques – utilisés bien au-delà<br />

du service informatique classique – peuvent<br />

considérablement augmenter cette productivité.<br />

Ces dernières années, ALHO<br />

a énormément progressé en matière de<br />

numérisation et il est important que tous<br />

les secteurs de l’entreprise soient couverts<br />

: l’administration tout comme la distribution<br />

et les processus sur les chantiers<br />

ainsi que dans la production. Il s’agit de<br />

minimiser les pertes d’interfaces tout au<br />

long de la chaîne de création de valeur,<br />

d’améliorer les processus et de faciliter le<br />

travail dans l’entreprise. Dans ce contexte,<br />

©ALHO Holding GmbH


49<br />

la collaboration et la communication<br />

entre les services, dans le cadre d’une<br />

culture vécue du feedback, jouent un rôle<br />

important dans le développement de nouveaux<br />

produits innovants et de modèles<br />

commerciaux numériques.<br />

©ALHO Holding GmbH<br />

Outils numériques dans la planification<br />

et sur le chantier<br />

Dans le processus direct de planification<br />

et de construction, la numérisation a une<br />

importance particulièrement élevée. La<br />

planification assistée par BIM garde un<br />

œil sur l’ensemble du cycle de vie d'un<br />

bâtiment : de la conception à l’exécution<br />

des plans et du processus de construction<br />

à la gestion du bâtiment jusqu’à son éventuelle<br />

démolition ou transformation, les<br />

différentes phases peuvent être analysées<br />

en détail.<br />

Les étapes de construction ne sont plus<br />

considérées séparément, mais comme un<br />

tout. Les sols, les murs, les plafonds, le toit<br />

et toutes les canalisations sont intégrés<br />

dans la planification, ce qui permet de<br />

mettre en évidence les interactions entre<br />

les différents éléments de construction.<br />

Les points critiques ou les collisions au<br />

sein de la planification, qui deviennent<br />

visibles grâce à la réunion des différentes<br />

disciplines dans le modèle de bâtiment,<br />

peuvent être rapidement identifiés et<br />

corrigés de manière fiable. Il en résulte<br />

une transparence : le processus de planification<br />

et de construction est plus fiable,<br />

plus rapide et moins sujet aux erreurs ou<br />

aux malentendus.<br />

La collaboration entre<br />

les services joue<br />

un rôle important<br />

dans le développement<br />

de nouveaux produits<br />

innovants et de modèles<br />

commerciaux numériques<br />

Afin de simplifier la documentation de<br />

construction, de rendre la surveillance<br />

des travaux plus sûre et de contrôler le<br />

bon usage des machines et des matériaux,<br />

l’utilisation de drones est intéressante.<br />

Ils fournissent une image tridimensionnelle<br />

basée sur un logiciel qui peut être<br />

comparée aux plans de construction<br />

numériques et qui permet de détecter<br />

rapidement les anomalies.<br />

En ce qui concerne le recours à la réalité<br />

virtuelle (VR), de nombreux tests sont<br />

déjà en cours chez ALHO : dès la phase<br />

de planification, la VR permet de vérifier<br />

l’effet du projet de construction sur son<br />

environnement ainsi que sur les espaces<br />

intérieurs – en ce qui concerne la lumière<br />

par exemple – et d’améliorer la compréhension<br />

du projet par le client.<br />

La transformation implique de voir<br />

plus loin que le bout de son nez<br />

Afin d'augmenter l’efficacité et de<br />

pérenniser la durabilité, on s’oriente chez<br />

ALHO vers les exemples de bonnes pratiques<br />

d'autres branches. Ainsi, la production<br />

en série du secteur automobile trouve<br />

par exemple son pendant dans le concept<br />

de la construction industrielle. Avec sa<br />

production industrielle, la construction<br />

modulaire ALHO tire des parallèles avec<br />

le secteur automobile et pratique depuis<br />

un certain temps déjà aussi bien le Lean<br />

Management que la Lean Production, des<br />

concepts qui visent tous deux à identifier<br />

le plus tôt possible les erreurs dans<br />

les processus et à éviter le gaspillage de<br />

matériaux et les déchets. Et le secteur de<br />

la construction découvre encore de nombreux<br />

autres outils numériques qui font<br />

depuis longtemps partie de la norme dans<br />

d’autres secteurs, par exemple dans la gestion<br />

des marchandises ou la gestion des<br />

clients. Ainsi, ALHO est en train d'introduire<br />

un nouveau système ERP (Enterprise<br />

Resource Planning) qui permettra de gérer<br />

les processus commerciaux à travers tous<br />

les départements et d'assurer un travail de<br />

meilleure qualité et plus rentable.<br />

©ALHO Holding GmbH<br />

Indépendamment du secteur, ALHO<br />

travaille également avec diverses startups<br />

qui sont à la pointe du progrès et qui<br />

donnent un bon aperçu de l’évolution<br />

actuelle du marché. Il est extrêmement<br />

important de voir plus loin que le bout de<br />

son nez.<br />

Le département « Transformation numérique<br />

» d’ALHO regarde dans de nombreuses<br />

directions afin de déterminer de<br />

quelles idées l’entreprise pourrait s'inspirer<br />

et comment elle pourrait les utiliser<br />

pour elle-même. L’idée numérique est<br />

toujours présente chez ALHO, mais la<br />

société aborde la numérisation de manière<br />

planifiée : là où cela fait sens et pas à pas.<br />

C'est ainsi qu’ALHO se considère comme<br />

étant le mieux préparé pour l’avenir.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, rue Fontebierg<br />

L-3381 Livange<br />

www.alho.com


50<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

« CES INNOVATIONS<br />

PROPULSENT MINUSINES<br />

DANS UNE NOUVELLE ÈRE »<br />

Bientôt centenaire, l’entreprise Minusines doit sa longévité et sa<br />

place de leader luxembourgeois de la distribution à valeur ajoutée<br />

pour le matériel électrique à sa culture de l’innovation, notamment.<br />

Attentive aux besoins et aux évolutions du marché, elle se<br />

donne pour mission d’apporter à sa clientèle des produits innovants<br />

et des solutions parmi les plus avancées tout en misant sur la<br />

simplicité. Dans ce troisième article d’une série en quatre épisodes,<br />

Sanel Imamovic, Business Manager dans le domaine du matériel et<br />

des installations électriques, et Sergio Rodrigues, fondé de pouvoir<br />

expert en éclairage chez Minusines, nous présentent quelques-unes<br />

des technologies de pointe que la société distribue sur le marché<br />

luxembourgeois.<br />

Des systèmes électriques à l’heure de<br />

« l’intelligence »<br />

Notre cadre de vie est en perpétuelle évolution<br />

et sa technicité croissante pousse<br />

aujourd’hui les professionnels du bâtiment<br />

à envisager leur métier avec un œil<br />

neuf. C’est ce qu’a fait Minusines en se<br />

dotant d’une nouvelle stratégie. Au cœur<br />

de celle-ci : des concepts et solutions de<br />

génie technique parfaitement adaptés au<br />

marché luxembourgeois en transition.<br />

« L’évolution des technologies et des<br />

infrastructures du bâtiment a été très<br />

rapide ces dernières années, nous obligeant<br />

à adapter notre catalogue en<br />

permanence pour demeurer à la pointe<br />

de l’innovation. Ces nouveaux produits<br />

propulsent Minusines dans une nouvelle<br />

ère, celle de la transition énergétique et<br />

numérique », déclare Sanel Imamovic.<br />

En témoigne le succès de ses solutions<br />

de smart metering : « les professionnels<br />

Sanel Imamovic


51<br />

Sergio Rodrigues<br />

s’y intéressent particulièrement car les<br />

clients finaux sont de plus en plus désireux<br />

de connaître la consommation de<br />

leurs différents équipements pour optimiser<br />

les dépenses énergétiques au sein<br />

de leur immeuble et éviter les pics de<br />

consommation », poursuit-il.<br />

Les technologies les plus plébiscitées par<br />

les particuliers sont certainement des<br />

solutions de confort : commande vocale<br />

permettant de piloter certains équipements,<br />

simulation de présence pour<br />

dissuader les cambrioleurs ou programmation<br />

de scénarios pour leur retour à<br />

la maison en sont quelques exemples.<br />

Nombreux aussi sont ceux qui souhaitent<br />

s’équiper d’outils leur donnant un aperçu<br />

de leurs différents systèmes. Minusines<br />

leur propose alors des solutions munies de<br />

serveurs intégrés permettant de visualiser<br />

diverses installations sur un écran tactile<br />

et de les monitorer depuis cet écran ou<br />

tout autre dispositif mobile comme un<br />

smartphone.<br />

D’autres innovations émergent seulement,<br />

comme l’IoT. « Dans un futur proche,<br />

tous les électroménagers seront interconnectés.<br />

Réfrigérateur, télévision, fer<br />

à repasser et machine à café échangeront<br />

des informations (sur leur niveau<br />

de charge, leur statut, leur maintenance,<br />

etc.) qui seront transmises à l’utilisateur.<br />

Certaines marques sont déjà spécialisées<br />

dans ce domaine. Mais si toutes peuvent<br />

faire de l’IoT, tout l’enjeu sera de centraliser<br />

les données pour en retirer des<br />

informations utiles et assimilables par<br />

l’utilisateur. À plus large échelle, évoquons<br />

aussi les réseaux intelligents entre<br />

immeubles cette fois. Il faut doter tous les<br />

nouveaux bâtiments d’une infrastructure<br />

data qui rende possible l’émergence de<br />

villes intelligentes au sein desquelles les<br />

édifices échangeront des données dans le<br />

but d’optimiser la consommation d’énergie<br />

et d’éviter les fluctuations sur le réseau<br />

électrique. Bien sûr, en la matière, la<br />

cybersécurité joue un rôle important dans<br />

le choix de nos partenaires. Nous veillons<br />

à ce que les données de notre clientèle<br />

bénéficient de protocoles de haute sécurité,<br />

en particulier celles de nos clients<br />

professionnels qui sont les plus exposés<br />

au risque de piratage. Les réseaux informatiques<br />

étant relativement bien protégés<br />

aujourd’hui, les cybercriminels trouvent<br />

d’autres portes d’entrée dans les systèmes<br />

de leurs cibles. Le but est donc de sécuriser<br />

toutes les données, peu importe de quel<br />

appareillage elles proviennent », explique<br />

Sanel Imamovic.<br />

Outre la sécurité des produits, le marché<br />

se préoccupe également de leur flexibilité<br />

: « les bâtiments de demain changeront<br />

régulièrement de structure. S’ils<br />

sont conçus de façon modulaire, les<br />

installations techniques dont ils seront<br />

équipés devront s’adapter à différentes<br />

configurations et permettre l’aménagement<br />

d’espaces multifonctionnels », ajoute<br />

le Business Manager.<br />

Des concepts et solutions<br />

de génie technique<br />

parfaitement adaptés<br />

au marché luxembourgeois<br />

en transition<br />

Une chose est sûre : ces tendances continueront<br />

d’évoluer en réponse à l’innovation<br />

technologique, aux changements


52<br />

réglementaires et à la prise de conscience<br />

écologique. Pour accompagner ses clients<br />

dans la mise en œuvre de ces concepts<br />

émergeants, Minusines a constitué une<br />

équipe faisant office, en quelque sorte, de<br />

bureau d’études interne. Selon le résultat<br />

que le client souhaite obtenir, celle-ci<br />

recherche et combine différentes technologies<br />

et le matériel nécessaire pour<br />

donner vie à la solution spécifique qui<br />

répondra à ses attentes !<br />

Coup de projecteur sur l’éclairage<br />

Le domaine de l’éclairage n’est pas en reste<br />

en matière d’innovation. Parmi les principales,<br />

au-delà de l’évolution des LED : le<br />

lifi – une technologie de communication<br />

sans fil permettant de transmettre des<br />

données, au même titre que le wifi, mais<br />

via des luminaires plutôt qu’un router –<br />

ou encore le « Human Centric Lighting »<br />

(HCL) – des solutions d’éclairage artificiel<br />

qui simulent, en température de couleur<br />

et en intensité, l’évolution de la lumière<br />

naturelle au cours de la journée pour se<br />

calquer sur l’horloge biologique interne<br />

des utilisateurs. Plus simples mais plus<br />

répandus, les luminaires qui permettent<br />

un changement de température de couleur<br />

via un commutateur remplacent petit<br />

à petit les éclairages LED à température<br />

de couleur fixe. D’ailleurs, Minusines<br />

vient d’intégrer des dalles LED de ce type<br />

dans le catalogue de sa propre marque,<br />

Luxproof. Le produit permet aux usagers<br />

d’opter pour une température de couleur<br />

entre 3.000 et 4.000 kelvins.<br />

Ces technologies, et bien d’autres, sont<br />

la spécialité d’un département entièrement<br />

dédié à l’éclairage. Une dizaine de<br />

collaborateurs y travaille, au showroom<br />

pour conseiller les particuliers ou au sein<br />

d’équipes plus techniques pour traiter avec<br />

la clientèle professionnelle : électriciens,<br />

architectes, bureaux d’études, etc. « Nous<br />

conseillons nos clients dans le choix<br />

d’une solution d’éclairage adaptée à leurs<br />

besoins et à leur budget. Il ne s’agit pas<br />

seulement de leur fournir les luminaires<br />

appropriés, mais aussi de les accompagner<br />

dans la gestion de l’éclairage (gradation de<br />

la lumière, contrôle des points lumineux,<br />

etc.). Afin de proposer la meilleure solution<br />

en toutes circonstances, nos équipes<br />

peuvent réaliser des visites de chantier<br />

leur permettant de bien cerner le projet<br />

mais aussi des études d’éclairage (via un<br />

logiciel simulant notamment le niveau<br />

d’éclairement) respectant les réglementations<br />

nationales et normes européennes<br />

en vigueur », indique Sergio Rodrigues.<br />

Son expertise, l’équipe la partage régulièrement<br />

avec sa clientèle professionnelle<br />

lors de formations organisées par ses<br />

soins. « Le transfert de compétences nous<br />

démarque de nos concurrents et nous<br />

tient particulièrement à cœur. C’est ainsi,<br />

notamment, que nous offrons une réelle<br />

valeur ajoutée à nos clients », poursuit-il.<br />

Pour permettre cette transmission, les<br />

collaborateurs de Minusines se tiennent<br />

informés des évolutions technologiques<br />

en suivant eux-mêmes des formations<br />

auprès des partenaires de l’entreprise.<br />

Celle-ci travaille avec des fournisseurs<br />

de renom, qui proposent des produits de<br />

qualité et à la pointe de la technologie,<br />

comme Bega, Ledvance ou encore Osram.<br />

La diversité des solutions proposées<br />

permet à la société de couvrir toutes les<br />

applications possibles : éclairage intérieur<br />

ou extérieur, de secours, architectural,<br />

décoratif ou technique.<br />

MINUSINES S.A.<br />

8, rue François Hogenberg<br />

L-1735 Luxembourg<br />

www.minusines.lu


PRÉJUGÉ<br />

POSSIBILITÉS<br />

Avec la construction modulaire ALHO, la réalisation de<br />

tout type de façade est possible: Crépi, bois ou façades<br />

suspendues et ventilées en métal, céramique ou stratifié<br />

haute pression.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, Rue Fontebierg<br />

L - 3381 Livange<br />

Construire avec système: la construction modulaire ALHO<br />

Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure. www.alho.lu


54<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES SUD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

BETTEMBOURG<br />

STEINFORT<br />

DUDELANGE<br />

Du 25 novembre au 10 décembre<br />

se déroule l’action « Orangez votre<br />

monde », dans le cadre de l’Orange<br />

Week <strong>2023</strong>, qui a pour but de lutter<br />

contre la violence faite à l’égard des<br />

filles et des femmes. La commune de<br />

Bettembourg y prendra part en diffusant<br />

le film « Blanquita » de Fernando<br />

Guzzino le 7 décembre à 20h. Ce long<br />

métrage raconte l’histoire de Blanca,<br />

18 ans, qui vit à Santiago dans un<br />

foyer pour mineurs dirigé par le prêtre<br />

Manuel Cura. Témoin clé d’une affaire<br />

de scandale sexuel impliquant des politiciens,<br />

Blanca se retrouve poussée au<br />

centre de l’attention médiatique par<br />

Manuel. Elle devient une héroïne féministe<br />

pour certains, mais plus l’enquête<br />

avance, moins le rôle de Blanca semble<br />

clair.<br />

Source : bettembourg.lu<br />

À l’occasion de la Journée nationale<br />

de l’arbre, la commune de Steinfort a<br />

convié, le 19 novembre dernier, ses<br />

jeunes citoyens nés en 2019 à participer<br />

à la plantation collective de trois arbres.<br />

Cette tradition, vieille de près de trois<br />

décennies et consistant à planter un<br />

arbre pour chaque nouveau-né, a évolué<br />

et l’administration souhaite désormais<br />

impliquer les enfants plus âgés<br />

dans cette initiative. Sammy Wagner,<br />

bourgmestre, a souligné l'importance<br />

cruciale de ces actions dans la lutte<br />

contre le changement climatique. Pour<br />

marquer son engagement en ce sens,<br />

la Ville a décidé de verser 40 euros par<br />

enfant à l'ASTM – Action Solidarité Tiers<br />

Monde afin de soutenir un projet de<br />

développement au Togo.<br />

Source : steinfort.lu<br />

À partir de quel âge un enfant peut-il<br />

posséder son propre smartphone,<br />

combien de temps un enfant peut-il<br />

passer devant les écrans, comment les<br />

protéger des abus et du cyberharcèlement<br />

sont autant de questions que les<br />

parents peuvent se poser. Pour tenter<br />

d’y répondre et leur apporter des<br />

conseils pratiques, Sega Dudelange, en<br />

collaboration avec Bee Secure, organise<br />

une soirée d’information « Enfants,<br />

ados & internet – un défi pour les<br />

parents » en langue luxembourgeoise<br />

avec interprétation en français. L’entrée<br />

est gratuite, mais une inscription est<br />

obligatoire auprès du service Égalité de<br />

la ville de Dudelange.<br />

Source : dudelange.lu<br />

ESCH-SUR-ALZETTE<br />

Chaque vendredi à 14h30, le Musée<br />

national de la résistance et des droits<br />

humains organise une « Memorial<br />

Walk ». Alternativement en français,<br />

allemand et anglais, ces promenades<br />

gratuites permettent aux amateurs<br />

d’histoire d’explorer différents lieux de<br />

mémoire, dont le musée, la Place de la<br />

synagogue ou encore l’hôtel de ville,<br />

qui ont été érigés pour commémorer<br />

les victimes du régime nazi et de l’occupation<br />

ainsi que pour célébrer la libération.<br />

La visite permet aussi de découvrir<br />

l’architecture du centre-ville eschois du<br />

début du 20 e siècle. Des visites guidées<br />

sont également proposées pour les<br />

écoles, associations et groupes.<br />

Source : citylife.esch.lu<br />

SCHIFFLANGE<br />

Après sa première saison estivale active,<br />

le gîte « Schëfflenger Zirkuswon », situé<br />

à l’entrée de la forêt Schmëttbësch<br />

en haut de la rue du Parc, fermera<br />

ses portes jusqu’à la fin du mois de<br />

février. L’administration communale de<br />

Schifflange s’est dite très satisfaite du<br />

succès touristique de cet hébergement.<br />

D’après le premier bilan dressé par<br />

l’exploitant Simpleviu, 100 réservations<br />

ont été faites, 20% par des résidents et<br />

80% par des touristes, et les visiteurs<br />

ont attribué au lieu une excellente<br />

moyenne de 4,7 sur 5. Le Minett Trail<br />

et ses 90 km de nature resteront quant<br />

eux ouverts au public.<br />

Source : schifflange.lu<br />

DIFFERDANGE<br />

Vivre de façon durable s’envisage de<br />

manière collective : telle est la vision<br />

de la Ville de Differdange qui organise<br />

le samedi 9 décembre un atelier sur<br />

le sujet. Au programme : présentation<br />

de la mission « Net Zero Differdange<br />

2030 », discussions sur les défis et<br />

opportunités de durabilité pour la<br />

commune et cocréation d’initiatives<br />

pour un avenir plus vert. En outre, une<br />

garderie active sera organisée pour<br />

les enfants où ils pourront participer à<br />

des activités ludiques, à une lecture de<br />

livres et à un échange d’idées autour de<br />

la thématique.<br />

Source : differdange.lu


www.telindus.lu


56<br />

| ICT<br />

CLOUD : DES SOLUTIONS<br />

MULTIPLES ET HYBRIDES<br />

PLUS QUE JAMAIS ADAPTÉES !<br />

Si le cloud se déploie à vitesse grand V, son adoption au Luxembourg<br />

demeure plus lente que chez ses voisins européens. Pourquoi ?<br />

Qu’est-ce qui pousse aujourd’hui les organisations à accélérer<br />

le mouvement ? Et, surtout, comment appréhender au mieux la<br />

transformation ? Quentin Bechoux, Cloud Transformation Senior<br />

Manager, et Xavier Roch Lhotellier, Consulting Director & Customer<br />

transformation Leader chez PwC Luxembourg, répondent à ces<br />

questions.<br />

Globalement, où en sont les organisations<br />

luxembourgeoises dans leur<br />

transformation cloud ?<br />

XRL : Le Grand-Duché accuse un certain<br />

retard sur ses voisins quant à l’adoption<br />

des services cloud du fait de la spécificité<br />

des industries du marché et notamment<br />

de la prépondérance du secteur financier<br />

dans son économie. En effet, les banques<br />

ont longtemps été réfractaires à migrer<br />

vers le cloud en raison, d’une part, de la<br />

sensibilité de leurs données et, d’autre<br />

part, d’une règlementation relativement<br />

complexe. Cependant, la circulaire<br />

22/806 de la Commission de Surveillance<br />

du Secteur Financier (CSSF) relative à<br />

l’externalisation a clarifié les choses en<br />

facilitant désormais l’accès au cloud à<br />

cette industrie. Les freins auparavant bloquants<br />

disposent aujourd’hui de réponses<br />

permettant de rassurer les décideurs et<br />

d’accélérer leur migration vers le cloud.<br />

Qu’est-ce qui pousse les organisations<br />

à se tourner davantage vers le cloud ?<br />

QB : La réponse tient en quelques mots :<br />

coût, agilité, accessibilité, rapidité,<br />

collaboration, innovation, évolutivité<br />

et résilience. Une migration adéquatement<br />

opérée dès le départ permet de<br />

réaliser des économies. Une entreprise<br />

qui mise sur des logiciels « on-premise »,<br />

c’est-à-dire installés dans son environnement<br />

propre, doit investir dans des<br />

serveurs, ce qui représente un coût initial<br />

et opérationnel conséquent. En recourant<br />

au cloud, elle économise non seulement<br />

en passant d’un modèle CAPEX et OPEX<br />

à du OPEX complet, mais elle bénéficie<br />

aussi d’une infrastructure agile capable<br />

de suivre rapidement ses évolutions :<br />

ajouter ou supprimer des serveurs ne prend<br />

que quelques minutes avec des outils de<br />

cloud public et, en cas de coup dur, aucun<br />

serveur ne lui reste sur les bras et ne lui<br />

coûte de l’argent.<br />

XRL : Par ailleurs, le cloud est un outil<br />

d’accélération digitale qui confère un<br />

réel avantage compétitif. Aujourd’hui,<br />

les fournisseurs redoublent d’efforts<br />

pour attirer les clients en innovant en<br />

permanence. Ils mettent à disposition de<br />

nouveaux outils ou fonctionnalités (collaboratifs<br />

notamment et interopérables) qui<br />

sont plus facilement accessibles dans le<br />

cloud mais qui demeureront indisponibles<br />

« on-premise » à terme. Une société qui<br />

profite de ces innovations et les adapte à<br />

son métier tirera forcément son épingle<br />

du jeu par rapport à un concurrent qui les<br />

ignore. Par conséquent, les entreprises qui<br />

persisteraient à n’utiliser que des applications<br />

« on-premise » prendraient le risque<br />

de voir leurs logiciels décommissionnés<br />

à un moment ou à un autre, ce qui aurait<br />

un impact probant sur leur « business<br />

continuity ».<br />

Quelles sont les principales solutions<br />

disponibles et comment réussir leur<br />

adoption ?<br />

XRL : L’offre cloud à destination des<br />

entreprises est en plein boum et de plus<br />

en plus diverse. Entre cloud public, cloud<br />

privé et, désormais, cloud souverain, certains<br />

dirigeants peinent à définir la bonne<br />

stratégie pour leur société, l’idéal étant de<br />

ne pas mettre tous ses œufs dans le même<br />

panier et d’opter pour le multicloud, à<br />

savoir une combinaison de différentes<br />

solutions, après avoir réalisé bien entendu<br />

des étapes primordiales comme la classification<br />

de ses données (structurées, non<br />

structurées, financières, commerciales,<br />

etc.).<br />

La plupart des entreprises évoluent déjà<br />

dans un environnement hybride, voire<br />

multicloud, notamment depuis la pandémie<br />

de Covid-19 qui a fait naître un<br />

appétit pour les outils de communication<br />

comme Teams, Sharepoint Online, Google<br />

Meet ou Zoom. Le problème : elles ont<br />

adopté ces solutions dans la précipitation<br />

pour la plupart, sans les cartographier de<br />

la bonne manière avec leur système d’information<br />

ni définir de réelle stratégie.<br />

Or, la migration vers le cloud représente<br />

un changement interne conséquent qui<br />

ne saurait s’appréhender que sous l’angle<br />

technique. Il convient d’abord de l’aborder<br />

du point de vue métier, en définissant une<br />

vision claire et réfléchie. La technologie,<br />

elle, suivra. Par ailleurs, la transition doit<br />

s’opérer dans un timing qui fasse sens par<br />

rapport aux priorités de la société et qui<br />

permette un accompagnement à la prise<br />

en main des utilisateurs.<br />

La sécurité des données n’est-elle donc<br />

plus une entrave au développement du<br />

cloud ?<br />

QB : Ce qui a freiné le recours au cloud<br />

public en particulier est la croyance –<br />

erronée – qu’il n’est pas suffisamment<br />

sécurisé. Un opérateur comme Amazon<br />

Web Services (AWS) ou Microsoft déploie<br />

pour ainsi dire une armée de spécialistes<br />

pour assurer la sécurité de ses produits, des<br />

ressources que toute autre entreprise ne<br />

pourrait jamais allouer à son cloud privé.<br />

D’ailleurs, 99% des problèmes de sécurité


57<br />

Xavier Roch Lhotellier et Quentin Bechoux<br />

survenant dans le cloud public sont le fait<br />

d’une erreur humaine liée à une mauvaise<br />

utilisation ou configuration de l’outil.<br />

Seul le pourcent restant est à attribuer au<br />

cloud provider, ce qui en fait finalement la<br />

solution la plus sûre ! Néanmoins, le fait<br />

que les grands acteurs du cloud soient<br />

américains (Microsoft, AWS, Oracle, etc.)<br />

demeure un souci pour les organisations<br />

traitant des données sensibles telles que<br />

les sociétés financières ou les gouvernements.<br />

C’est la raison pour laquelle se<br />

multiplient des solutions de cloud souverain.<br />

Pour ne mentionner qu’une initiative<br />

luxembourgeoise, citons Clarence,<br />

joint-venture de Proximus et LuxConnect.<br />

Basée sur la technologie de Google mais<br />

opérée et gérée localement, elle offre la<br />

garantie qu’aucune donnée ne s’échappe<br />

du Grand-Duché.<br />

Cloud souverain ou non, l’autre facteur<br />

important est le chiffrement des données.<br />

Jusqu’à présent, les clés de chiffrement<br />

étaient gérées directement depuis le fournisseur.<br />

Aujourd’hui, des solutions qui<br />

permettent de garder le contrôle de ces<br />

clés ont été mises sur le marché. De cette<br />

façon, le provider n’a accès qu’à des données<br />

cryptées dont il ne pourrait rien tirer.<br />

Associé à différents fournisseurs, PwC<br />

Luxembourg accompagne ses clients<br />

dans l’élaboration d’une stratégie<br />

cloud adaptée, mais peut aussi leur<br />

fournir des solutions technologiques.<br />

Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />

XRL : Nos équipes respectives proposent<br />

effectivement des solutions technologiques<br />

d’AWS, de Microsoft Azure ou de<br />

tout autre provider. Nous entretenons<br />

avec ces fournisseurs des relations partenariales<br />

fortes et même stratégiques qui<br />

nous permettent d’apporter à nos clients<br />

une réelle valeur ajoutée : les providers<br />

fournissent la technologie à laquelle PwC<br />

ajoute une couche métier, de gestion de<br />

projet et d’accompagnement du changement.<br />

En d’autres mots, nos experts<br />

métier issus des différentes industries<br />

accompagnent ainsi nos spécialistes<br />

techniques afin d’offrir une proposition<br />

de valeur complète à nos clients dans un<br />

schéma collaboratif optimal.<br />

QB : Concrètement, nous aidons nos<br />

clients à amorcer leur migration grâce<br />

à une stratégie adéquate. Nous veillons<br />

particulièrement à la maîtrise des<br />

coûts ainsi qu’à la bonne allocation des<br />

ressources humaines, un enjeu clé car le<br />

cloud transforme profondément certains<br />

métiers. Quand une entreprise passe à<br />

l’informatique dématérialisée, elle bascule<br />

vers une « Infrastructure as code » :<br />

toutes les contraintes physiques liées au<br />

data centre et à la connectivité étant à la<br />

charge du fournisseur, les employés qui<br />

étaient auparavant dédiés à ces tâches<br />

doivent acquérir de nouvelles compétences<br />

relatives au codage ou au chiffrement<br />

par exemple. Nous accompagnons<br />

ainsi nos clients dans l’« upskilling » de<br />

leurs collaborateurs et dans le recrutement<br />

de manière qu’ils disposent des profils<br />

adéquats au moment opportun. Si tout<br />

cela est primordial pour une migration<br />

réussie, les talents tendent néanmoins à<br />

manquer… Les technologies sont matures,<br />

les esprits sont ouverts, reste à cultiver<br />

les bonnes compétences et à attirer les<br />

bons profils pour accélérer la migration au<br />

Luxembourg !<br />

PwC Luxembourg<br />

2, rue Gerhard Mercator<br />

L-1014 Luxembourg<br />

www.pwc.lu


58<br />

| ICT<br />

ENTRE CLARTÉ ET<br />

TRANSPARENCE,<br />

LE PREMIER CLOUD<br />

SOUVERAIN D’EUROPE<br />

EST LUXEMBOURGEOIS<br />

L’Europe et le Luxembourg sont en passe de reprendre le contrôle<br />

d’une partie de leur vie numérique avec le lancement de Clarence,<br />

contraction de « clarté » et « transparence », le cloud souverain<br />

déconnecté issu de la joint-venture entre Proximus Luxembourg<br />

et LuxConnect. Gérard Hoffmann, CEO de Proximus Luxembourg,<br />

présente les fonctionnalités du cloud souverain offert par<br />

Clarence et revient sur ses multiples avantages pour les clients<br />

des secteurs public et privé.<br />

Qu’est-ce que le cloud souverain et<br />

comment fonctionne-t-il ?<br />

Notre cloud souverain est installé sur deux<br />

data centres et est basé sur la solution<br />

« Google Distributed Cloud Hosted ». Nous<br />

nous sommes alliés à LuxConnect pour<br />

proposer ce type de service. Cette plateforme<br />

reprend la quasi-totalité des fonctionnalités<br />

du cloud public actuel, mais<br />

avec un accent mis sur celles dites « cloud<br />

native » qui concernent des domaines tels<br />

que l’intelligence artificielle, l’analyse de<br />

données, etc.<br />

En d’autres termes, nous opérerons localement<br />

la technologie de Google avec la<br />

certitude qu’aucune donnée ne sortira des<br />

data centres de LuxConnect. C’est ce qui<br />

confère à notre cloud sa souveraineté.<br />

N'y a-t-il pas un paradoxe à évoquer un<br />

cloud souverain au Luxembourg alors<br />

qu’une technologie américaine telle<br />

que Google est utilisée ?<br />

Non, car il existe en réalité trois dimensions<br />

de souveraineté dans le cadre de<br />

notre cloud.<br />

La première concerne celle des données<br />

et de leur résidence. Celles-ci sont intégralement<br />

stockées dans les data centres<br />

Tier IV de LuxConnect à Luxembourg.<br />

Le droit local luxembourgeois s’applique<br />

donc ici. Elles sont anonymisées<br />

et Google n’y a pas accès. En résumé, le<br />

géant américain ne connaît pas l’identité<br />

du client derrière les données.<br />

La seconde est la souveraineté opérationnelle<br />

puisque Clarence sous-traite<br />

à Proximus (et plus particulièrement<br />

à sa marque B2B Telindus) la gestion<br />

de la plateforme. Ainsi, Google ne peut<br />

pas l’éteindre ou la désactiver pour<br />

restreindre l’accès aux données à nos<br />

clients.<br />

La dernière est la souveraineté technologique.<br />

Bien que le logiciel soit issu de<br />

Google, ses composantes sont contrôlées<br />

localement par nos soins ce qui permet<br />

d’exécuter l’ensemble des charges de travail<br />

tout en conservant son indépendance.<br />

Un cloud souverain tel que Clarence<br />

possède-t-il des infrastructures qui lui<br />

sont propres ?<br />

Bien sûr, les data centres sont situés<br />

chez LuxConnect. Nos clients doivent<br />

seulement disposer d’une connexion à ce<br />

cloud, et ce grâce à des racks complétement<br />

dédiés à cela. De plus, cette plateforme<br />

permet d’isoler physiquement<br />

chaque client final grâce à des serveurs<br />

séparés qui empêchent ainsi la « contamination<br />

» de données.<br />

Quels sont les autres avantages du<br />

cloud souverain ?<br />

Outre la déconnexion qui est l’avantage<br />

principal, la solution est une plateforme<br />

à l’avant-garde de la technologie. Elle<br />

est en mesure d’accueillir des fonctionnalités<br />

de type LLM (Large Language<br />

Model), comme l’intelligence artificielle,<br />

contrairement aux autres plateformes<br />

sur le marché. C’est un point important<br />

à souligner notamment car le poids<br />

d’une technologie, qui peut considérablement<br />

impacter son stockage, diminue à<br />

mesure que celle-ci évolue. Aujourd’hui,<br />

de telles innovations ne nécessitent plus<br />

forcément de grandes infrastructures<br />

de stockage et peuvent être installées<br />

dans des data centres de plus petite<br />

envergure au Luxembourg. Il y a encore<br />

dix ans, ce n’était pas possible !<br />

Évoquons également l’aspect législatif.<br />

Nos clients bénéficient de toutes les<br />

innovations possibles tout en étant sous<br />

juridiction luxembourgeoise. En effet,<br />

nous sommes parvenus à sortir de la<br />

juridiction américaine pour être à 100%<br />

européen. Peu d’acteurs peuvent offrir<br />

ce cadre réglementaire alors que la prise<br />

de conscience concernant l’importance<br />

de la souveraineté digitale prend de<br />

plus en plus d’ampleur. Le Luxembourg<br />

jouit aussi d’une bonne réputation à<br />

propos de sa stratégie digitale, reconnue<br />

comme efficace à l’international. Par le<br />

passé, le Grand-Duché avait investi dans<br />

les satellites, aujourd’hui, il fait le même<br />

pari avec le cloud souverain et devient<br />

ainsi pionnier dans cette technologie.<br />

Le cloud souverain s’adapte-t-il à<br />

toutes les demandes des clients ?<br />

Si nous nous basons sur ce qu’il est<br />

possible de réaliser avec les technologies<br />

actuelles, alors la réponse est oui.<br />

Le cloud souverain s’adapte à une très


59<br />

Gérard Hoffmann<br />

grande variété de besoins, notamment<br />

en ce qui concerne le traitement des<br />

données de fonctionnalités liées à l’intelligence<br />

artificielle. Aujourd’hui, nous<br />

retrouvons des données de tout type qui<br />

sont parfois hautement confidentielles<br />

et qui touchent directement les citoyens.<br />

Je pense, par exemple, au domaine de<br />

la santé. Avoir recours au cloud public<br />

pour l’utilisation de ces données peut<br />

être dangereux. C’est notamment pour<br />

éviter ce risque de fuite que nous avons<br />

décidé de créer cette solution. Nous<br />

élargissons donc les possibilités pour nos<br />

clients issus du secteur privé ou public.<br />

Par exemple, une entreprise qui désire<br />

protéger ses données au niveau d’une<br />

chaîne de production est assurée de détenir<br />

un véritable contrôle sur celles-ci,<br />

car la solution proposée via Clarence est,<br />

en quelque sorte, une extension de leur<br />

informatique interne.<br />

Nous sommes parvenus<br />

à sortir de la juridiction<br />

américaine pour être<br />

à 100% européen<br />

Nous sommes intimement persuadés que<br />

de plus en plus de clients se tourneront<br />

vers ce type de cloud à l’avenir, en particulier<br />

parce que celui-ci propose à la fois<br />

une sécurité optimale des données et un<br />

cadre juridique renforcé par la réglementation<br />

européenne.<br />

Clarence, le résultat de la jointventure<br />

entre Proximus Luxembourg<br />

et LuxConnect.<br />

Gérard Hoffmann et Paul Konsbruck,<br />

CEO de LuxConnect, sont tous les deux<br />

administrateurs délégués de Clarence,<br />

la nouvelle structure qui abrite le cloud<br />

souverain. Elle est sous contrôle de l’État<br />

luxembourgeois avec LuxConnect et de<br />

l’État belge avec Proximus.<br />

Proximus Luxembourg<br />

18, rue du Puits<br />

L-8070 Bertrange<br />

www.telindus.lu


60<br />

| ICT<br />

CYFORT, UNE SÉRIE D’OUTILS<br />

DE CYBERSÉCURITÉ<br />

ACCESSIBLE À TOUS<br />

Dans un contexte de menaces cybernétiques en constante augmentation<br />

et de plus en plus sophistiquées, les experts en cybersécurité<br />

ne restent pas inactifs, comme en témoigne le projet CyFORT.<br />

Explications avec ses créateurs, Carlo Harpes et Arash Atashpendar,<br />

respectivement Managing Director et responsable de la R&D/CTO<br />

chez itrust consulting et itrust Abstractions Lab.<br />

AA : Le module de C5-DEC pour le développement<br />

de logiciels sécurisés assure le<br />

stockage et l’interconnexion de spécifications,<br />

de codes sources et de tests pour<br />

une traçabilité complète. Les fonctionnalités<br />

d'import/export et les opérations<br />

cryptographiques permettent de sécuriser<br />

la création et la distribution de logiciel.<br />

C5-DEC intègre et s’appuie sur d’autres<br />

solutions open source comme<br />

doorstop-dev, asciimatics, OpenProject,<br />

GitLab, threagile et Threat Dragon pour<br />

certaines de ses fonctionnalités telles que<br />

la gestion des exigences et des artefacts,<br />

la conception et les tests du système, la<br />

modélisation des menaces et l’évaluation<br />

des risques de sécurité.<br />

Pouvez-vous nous présenter le projet<br />

CyFORT ?<br />

CH : CyFORT, abréviation de « Cloud<br />

Cybersecurity Fortress of Open Resources<br />

and Tools for Resilience », est un projet de<br />

recherche visant à développer une série de<br />

logiciels open source pour la cybersécurité<br />

et mettant l’accent sur le cloud computing.<br />

En tant que logiciels libres et open<br />

source, tous les outils de cybersécurité<br />

de CyFORT et leur documentation technique<br />

seront rendus publics en ligne. Ces<br />

licences permissives permettent à chacun<br />

non seulement d’étudier nos outils, mais<br />

aussi de les adapter, de les modifier et de<br />

les personnaliser selon ses besoins, sans<br />

être soumis à ce que nous appellons « l’enfermement<br />

propriétaire de fournisseurs ».<br />

d’une méthodologie commune pour l’évaluation<br />

de la sécurité informatique (CEM).<br />

La certification CC donne aux utilisateurs<br />

l’assurance qu’un produit est conforme<br />

aux garanties de sécurité qu’il revendique.<br />

C5-DEC se compose de deux éléments<br />

clés : un logiciel et une base de connaissances<br />

comprenant des guides et munie<br />

d’un wiki de concepts clés CC. Ces<br />

éléments forment un ensemble cohérent,<br />

abordant des outils pour les CC, le<br />

développement sécurisé de logiciels et<br />

l’évaluation de la sécurité des systèmes<br />

cyber-physiques.<br />

En quoi C5-DEC améliore-t-il ces<br />

processus ?<br />

À quels utilisateurs votre solution<br />

s’adresse-t-elle ?<br />

CH : Notre cible inclut les concepteurs<br />

de logiciels et les experts en CC, avec un<br />

focus actuel sur le coaching des développeurs.<br />

Nous cherchons en ce moment<br />

quelques clients pour une formation sur<br />

C5-DEC. Ceux-ci bénéficieraient d’un<br />

coaching gratuit en échange de retours<br />

écrits sur l’utilisation de notre outil.<br />

Typiquement, je pense à certains cas de<br />

figure concrets comme le déploiement de<br />

Luxchat, l’application mobile de dépôt de<br />

plaintes électroniques ou encore l’envoi<br />

d’un certificat de maladie électronique à<br />

la CCSS et à l’employeur par les médecins,<br />

sur accord du patient.<br />

Peut-on évoquer un outil spécifique<br />

développé dans le cadre de ce projet ?<br />

AA : Parmi les six sous-projets de CyFORT,<br />

nous nous concentrerons aujourd’hui sur<br />

celui dont l’état de développement est le<br />

plus avancé, à savoir C5-DEC, abréviation<br />

de « Common Criteria for Cybersecurity,<br />

Cryptography, Clouds – Design, Evaluation<br />

and Certification ».<br />

C5-DEC vise à évaluer de manière impartiale<br />

la sécurité des systèmes informatiques<br />

et des logiciels selon les Critères<br />

Communs (CC), un ensemble de normes<br />

reconnues internationalement (ISO/IEC<br />

15408), ainsi que selon la méthodologie<br />

complémentaire ISO/IEC 18045, traitant<br />

AA : Les normes CC et CEM, complexes et<br />

issues des efforts de plusieurs pays depuis<br />

1980, présentent de vastes exigences de<br />

sécurité et une méthodologie ardue. Les<br />

processus de certification, impliquant<br />

fournisseurs et laboratoires, sont souvent<br />

coûteux et longs. C5-DEC rend ces procédures<br />

plus accessibles et efficaces, avec<br />

une base de données CC, des outils pour<br />

les rapports d’évaluation et des listes de<br />

contrôle. Il aide les analystes et concepteurs<br />

grâce à des bases de données complètes<br />

pour la conception et l’évaluation<br />

de la sécurité.<br />

Y a-t-il d’autres fonctionnalités particulières<br />

de C5-DEC qui méritent d’être<br />

soulignées ?<br />

Tous les outils de<br />

cybersécurité de CyFORT<br />

et leur documentation<br />

technique seront rendus<br />

publics en ligne en tant<br />

que logiciels libres et<br />

open source<br />

Pourriez-vous nous donner un exemple<br />

d’utilisation pratique ?<br />

CH : Imaginez le fournisseur d’une carte à<br />

puce souhaitant faire certifier son produit<br />

en matière de sécurité informatique, soit<br />

en raison des recommandations réglementaires<br />

(RGPD, NISS), soit simplement


61<br />

Heinrich Fries, Ritika Pande, Agnese Gini, Ingo Senft, Guillaume Schaff, Marianne Guérin<br />

Ensuifudine Omar, Anna Chezganova, Carlo Harpes, Benjamin Hodzic et Camar Houssein<br />

pour instaurer la confiance chez ses<br />

utilisateurs.<br />

Les concepteurs utilisant C5-DEC peuvent<br />

filtrer les exigences des CC et se concentrer<br />

sur les exigences de sécurité, ainsi que<br />

les activités d'assurance liées à la cryptographie,<br />

et utiliser les éléments de la base<br />

de connaissances.<br />

Les laboratoires d’évaluation peuvent à<br />

leur tour utiliser la fonctionnalité orientée<br />

évaluation. Par exemple, elle a déjà été<br />

utilisée en interne dans le cadre d’un projet<br />

pour un client du secteur public, ainsi<br />

que dans des projets de recherche pour<br />

la Commission européenne et l’Agence<br />

spatiale européenne (ESA), ou pour la<br />

spécification d’un outil cryptographique.<br />

Quels sont les développements à venir<br />

pour C5-DEC ?<br />

AA : Nous mettrons à jour C5-DEC selon<br />

les retours des utilisateurs, mais aussi en<br />

fonction de nos découvertes lors de son<br />

utilisation sur le terrain. De plus, nous<br />

envisageons, entre autres, d’adapter son<br />

développement futur à l’outil en ligne,<br />

Fit4CSA, récemment publié par l’ILNAS<br />

et issu du projet CORAL. Enfin, nous<br />

souhaitons mieux adapter notre logiciel<br />

aux spécificités de l’Acte de Cybersecurité<br />

de l’UE ou CSA (règlement UE 2019/881)<br />

pour lequel C5-DEC fournit déjà certaines<br />

fonctionnalités.<br />

Comment et quand C5-DEC sera-t-il<br />

publié ?<br />

AA : La version alpha de C5-DEC se trouve<br />

sur la plateforme bien connue GitHub et<br />

peut être consultée via le lien suivant :<br />

https://github.com/AbstractionsLab.<br />

itrust consulting<br />

55, rue Gabriel Lippmann<br />

L-6947 Niederanven<br />

www.itrust.lu


62<br />

| ICT<br />

INCERT :<br />

LE CYBERBOUCLIER<br />

DU SECTEUR PUBLIC,<br />

MAIS PAS QUE !<br />

L’opinion s’accorde aujourd’hui pour dire que la cybersécurité ne<br />

concerne plus uniquement le particulier qui utilise son ordinateur<br />

et s’expose aux virus. La société se digitalise et cela demande à l’État<br />

et ses administrations de trouver de nouveaux outils pour protéger<br />

leurs données sensibles dématérialisées. Afin d’y parvenir, l’agence<br />

publique INCERT a pour mission d’apporter les solutions technologiques<br />

nécessaires, autant pour le secteur public que privé, à<br />

l’échelle nationale et internationale. Interview avec Sylvain Arts,<br />

Chief Business Officer, et Benoît Poletti, Chief Executive Officer de<br />

l’agence.<br />

Pouvez-vous présenter INCERT et le<br />

cœur de son activité ?<br />

SA : INCERT est une agence publique,<br />

plus précisément un groupement d’intérêt<br />

économique (GIE), directement rattachée<br />

à l’État luxembourgeois via le ministère de<br />

l’Économie. Elle a été créée en 2012 dans le<br />

but de mutualiser des compétences cyber<br />

et crypto en une seule et même entité au<br />

service de l’État. Sa première mission a<br />

été – et est encore – de sécuriser les puces<br />

électroniques des passeports grandducaux.<br />

Elle mobilise donc des PKI,<br />

c’est-à-dire des infrastructures à clés<br />

publiques, pour émettre des certificats<br />

cryptés et, ainsi, authentifier les documents<br />

de voyage.<br />

Par ailleurs, l’agence représente le secteur<br />

public national auprès d’organismes<br />

du monde entier. L’objectif est de faire<br />

valoir les compétences luxembourgeoises<br />

et les solutions développées au niveau<br />

national pour les commercialiser au-delà<br />

de nos frontières. Les bénéfices générés<br />

sont réinjectés dans l’agence afin de les<br />

réinvestir, entre autres, dans notre secteur<br />

Recherche et Développement (R&D). Ainsi<br />

se dessine un cercle vertueux. Par exemple,<br />

nous avons élaboré le produit Novento<br />

qui permet de sécuriser les événements<br />

sensibles, de l’inscription jusqu’aux<br />

badges d’accès physiques. Il a notamment<br />

été utilisé pour le dernier Sommet de chefs<br />

d’État à Grenade. Grâce à l’expérience<br />

acquise dans le cadre de près de 3.000<br />

événements internationaux, nous sommes<br />

en mesure d’encore mieux répondre aux<br />

demandes luxembourgeoises. Nous pouvons<br />

notamment supporter le ministère<br />

des Affaires étrangères dans la digitalisation<br />

du protocole d’État.<br />

Nous conseillons et<br />

accompagnons le secteur<br />

public dans son ensemble<br />

sur les sujets relatifs à la<br />

transition digitale<br />

BP : En tant que GIE, la neutralité est<br />

intrinsèque à notre identité. De ce fait,<br />

nous fonctionnons de manière tout à<br />

fait indépendante vis-à-vis de notre<br />

ministère de tutelle, ce qui nous permet<br />

de nous investir dans des projets qui ne<br />

le concernent pas. Ainsi, nous conseillons<br />

et accompagnons le secteur public<br />

dans son ensemble sur les sujets relatifs<br />

à la cybersécurité, menons pour lui des<br />

études de vulnérabilité et opérons un<br />

travail de surveillance du darknet afin<br />

de repérer d’éventuelles fuites de données<br />

sensibles ou d’identité.<br />

Au fil du temps, les missions attribuées<br />

à INCERT se sont diversifiées.<br />

Dites-nous en plus.<br />

SA : Le conseil de gérance et les représentants<br />

de l’État ont assez rapidement<br />

constaté que nos équipes avaient créé de<br />

la valeur à exploiter. Ils ont alors décidé


63<br />

Sylvain Arts et Benoît Poletti<br />

de s’en servir pour s’ouvrir à d’autres<br />

domaines, toujours en lien avec les activités<br />

historiques. Nous avons donc développé<br />

une offre autour des algorithmes<br />

de la cryptographie et des PKI, mais en<br />

l’ouvrant cette fois au secteur privé.<br />

Pour ce dernier, nous bénéficions d’une<br />

référence intéressante au niveau international<br />

puisque nous collaborons avec le<br />

groupe Harman, une filiale de Samsung,<br />

qui évolue notamment dans la cybersécurité.<br />

Aujourd’hui, cette solution est<br />

utilisée pour mettre à jour les systèmes<br />

embarqués dans les véhicules connectés<br />

de grandes marques allemandes sur<br />

quatre continents.<br />

Nous nous engageons également dans<br />

des missions de contribution ou d’assistance<br />

dans certains projets. Par exemple,<br />

nous soutenons le passage de l’ère du<br />

papier à celle du digital dans les communes,<br />

syndicats ou ministères en développant<br />

l’identité numérique. À cet égard,<br />

nous travaillons sur l’eWallet national,<br />

le futur portefeuille électronique pour<br />

toutes les pièces d’identité. Au niveau<br />

international, nous sommes la seule<br />

agence à avoir signé un mémorandum<br />

d’entente avec l’Organisation internationale<br />

pour les migrations (OIM). Cette<br />

dernière fait appel à nous pour mettre<br />

en place, par exemple, des solutions de<br />

gestion des registres nationaux ou des<br />

systèmes de digitalisation des processus<br />

étatiques à destination de pays émergents.<br />

Ce partenariat permet un meilleur<br />

encadrement des crises migratoires,<br />

nécessitant d’importantes ressources<br />

pour l’authentification des documents<br />

d’identité et de voyage, mais également<br />

de booster le développement de la<br />

cybersécurité dans les pays en difficulté<br />

dans ce domaine. Cette mission est capitale<br />

car, si ces derniers ne suivent pas<br />

la cadence mondiale, leurs citoyens ne<br />

pourront plus sortir de leur territoire, ou<br />

très difficilement.<br />

BP : En 2019, les ministères de la Santé<br />

et des Douanes nous ont sollicités pour<br />

que nous mettions en place un système<br />

de traçabilité des produits du tabac.<br />

Nous devions répondre à la réglementation<br />

européenne « Track & Trace »<br />

dont l’objectif est d’identifier chaque<br />

paquet de tabac vendu et/ou produit en<br />

Belgique et au Luxembourg. Ainsi, nous<br />

sommes devenus « national ID issuers » et,<br />

désormais, nous émettons en moyenne


64<br />

850 millions d’identifiants uniques par<br />

an !<br />

Nous avons réitéré notre partenariat avec<br />

le ministère de la Santé durant la pandémie.<br />

Comme nous sommes reconnus par le<br />

ministère des Affaires étrangères comme<br />

faisant autorité pour la production des<br />

visas sous forme de code QR, il nous a<br />

été demandé d’exploiter la même technologie<br />

pour les Covid Check utilisés<br />

notamment pour voyager. En effet, leur<br />

système est similaire : la production des<br />

documents de voyage digitaux, que ce<br />

soit les visas ou les certificats de vaccination,<br />

se fait par le biais d’une signature<br />

électronique contenue dans le code<br />

QR, ce qui permet son identification.<br />

Ainsi, nous sommes passés d’une technologie<br />

verticale (la production de documents)<br />

à une technologie transversale<br />

répondant à divers besoins et utilisations.<br />

Les cybermenaces<br />

sont multiples et il est<br />

indispensable d’adopter une<br />

vue à 360° pour en prendre<br />

toute la mesure<br />

Nous avons énormément ressenti la<br />

hausse des exigences durant cette<br />

période puisque nous devions répondre<br />

rapidement à des demandes qui évoluaient<br />

presque tous les jours. En<br />

revanche, en matière de technologie,<br />

nous n’avons pas connu d’énorme révolution,<br />

car nous maîtrisons notre activité et<br />

nous développons au rythme de celleci.<br />

Nous investissons beaucoup dans<br />

notre secteur R&D pour tenir la<br />

cadence. Aujourd’hui, ce qui revient de<br />

plus en plus sur la table, c’est la cryptographie<br />

post-quantique, c’est-à-dire<br />

la branche de notre activité qui vise à<br />

garantir la sécurité de l’information<br />

face à un ordinateur quantique. Celle-ci<br />

devrait, elle, provoquer une révolution.<br />

Les algorithmes protégeant notamment<br />

les transactions bancaires ou les passeports<br />

étaient jusqu’il y a peu considérés<br />

comme incassables, à tort ! Nous arrivons<br />

à l’heure du post-quantum et, bientôt,<br />

certains parviendront à résoudre ces<br />

fonctions mathématiques et, grâce aux<br />

résultats, à générer les mêmes clés que<br />

celles des cartes de crédits, des navigateurs<br />

et bien d’autres. Nous travaillons<br />

donc activement pour nous protéger de<br />

ces risques.<br />

Quelles valeurs portent l’agence<br />

INCERT ?<br />

LE CHIFFRE<br />

Près de<br />

3.000<br />

événements cybersécurisés par<br />

INCERT<br />

communes et les syndicats. Nous y enseignons<br />

les clés pour identifier les faux<br />

documents, évoquons l’identité digitale<br />

du futur et son impact sur les services<br />

communaux, etc. Notre panel de services<br />

est donc très large : nous pouvons<br />

répondre à la sollicitation d’une commune<br />

aujourd’hui, aider une association paraétatique<br />

en Éthiopie demain et collaborer<br />

avec une des plus grandes entreprises au<br />

monde après-demain.<br />

Avez-vous constaté une évolution dans<br />

les besoins nationaux et internationaux<br />

en matière de cybersécurité ?<br />

SA : Nous évoluons dans un secteur en<br />

perpétuelle mouvance, mais il est indéniable<br />

que nous constatons une accélération<br />

dans le dépoilement de solutions<br />

de cybersécurité et, surtout, une prise de<br />

conscience : la population a désormais<br />

une vision plus pragmatique des risques.<br />

Il ne s’agit plus uniquement de se protéger<br />

d’éventuels virus sur son ordinateur.<br />

Les menaces sont multiples et il<br />

est indispensable d’adopter une vue à<br />

360° du problème pour en prendre toute<br />

la mesure. Évidemment, la crise sanitaire<br />

– en particulier le premier confinement<br />

– a eu un véritable impact sur<br />

cette conscientisation. La généralisation<br />

du télétravail a nécessairement créé de<br />

nouveaux impératifs de sécurité.<br />

BP : Nous avons à cœur de nous investir<br />

pour la société au sens large. Grâce au<br />

chiffre d’affaires que nous générons par<br />

le biais de la vente de services et solutions<br />

à l’international, nous sponsorisons<br />

diverses associations. Par exemple, nous<br />

soutenons l’association SEVE – Savoir<br />

Être et Vivre Ensemble qui organise des<br />

ateliers philosophiques pour les enfants.<br />

Sa volonté d’enseigner le discernement<br />

et le pragmatisme dès le plus jeune âge<br />

a résonné avec notre métier. Nous avons<br />

également aidé une jeune navigatrice<br />

dans sa participation à la Mini-Transat,<br />

une course solitaire et sans assistance<br />

entre l’Europe et l’Amérique. Son projet<br />

illustrait des valeurs qui nous sont chères,<br />

telles que la rigueur, l’expertise et la<br />

résilience.<br />

SA : En parallèle, nous nous investissons<br />

dans le transfert de nos connaissances<br />

en organisant des séminaires dans les<br />

INCERT<br />

15, rue Léon Laval<br />

L-3372 Leudelange<br />

www.incert.lu


66<br />

| ICT<br />

LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE<br />

L’ÉDUCATION ET DE L’ACCESSIBILITÉ<br />

Les écrans, que ce soient ceux des téléphones, des ordinateurs, des tablettes ou des télévisions, souffrent<br />

bien souvent d’une mauvaise réputation en matière d’éducation. Pourtant, ils présentent un potentiel non<br />

négligeable et, si utilisés correctement, ont la possibilité de moderniser l’enseignement dispensé à nos<br />

enfants. Les recherches effectuées par Apple pourraient de surcroît les rendre accessibles à tous, même à<br />

ceux trop souvent oubliés par la société, tels que les personnes atteintes d’un handicap ou d’un trouble du<br />

développement. Mike Da Costa, responsable service Éducation chez Lineheart, nous en dit plus.<br />

Mike Da Costa


67<br />

Parlez-nous des produits que vous<br />

proposez aux établissements scolaires.<br />

Nous équipons les salles de classe de<br />

tablettes numériques de la marque Apple,<br />

dont nous sommes revendeur agréé et<br />

certifié Authorised Education Specialist.<br />

Si les iPad apportent de nouvelles possibilités<br />

en matière de pédagogie et d’enseignement,<br />

le besoin s’est fait sentir de<br />

développer encore celles-ci. Nous avons<br />

donc fait le choix de diversifier notre<br />

gamme de produits en y ajoutant des<br />

tableaux blancs interactifs (TBI).<br />

Cet outil est un tout en un. Non seulement<br />

il remplace le tableau classique, mais il<br />

permet également de diffuser le cours.<br />

À cet égard, le TBI constitue une excellente<br />

alternative au projecteur puisqu’il a<br />

une durée de vie plus longue et engendre<br />

moins de coûts de maintenance. De plus,<br />

c’est une solution adaptée pour les grands<br />

et les petits. Nous travaillons principalement<br />

avec les écoles fondamentales, car<br />

c’est là que la demande est la plus forte,<br />

mais les élèves du secondaire peuvent eux<br />

aussi bénéficier de son plein potentiel. Et<br />

si ses fonctionnalités sont particulièrement<br />

intéressantes, ses résultats le sont<br />

aussi puisque nous avons constaté une<br />

hausse de la productivité dans les écoles<br />

où nous avons installé les TBI. Comme<br />

leur nom l’indique, ils accroissent l’interactivité<br />

des leçons : en les connectant<br />

aux iPad, le professeur peut préparer son<br />

cours à l’avance, le projeter sur le tableau<br />

et le mettre instantanément à disposition<br />

des élèves. Ces derniers sont dès lors en<br />

mesure de partager leur écran pour participer<br />

activement au cours, réaliser des<br />

exercices avec toute la classe ou prendre<br />

part à des jeux interactifs individuels et<br />

par équipe tels que des quiz, des activités<br />

ludiques en ligne, etc.<br />

Même si les enseignants sont généralement<br />

très satisfaits en optant pour le<br />

TBI, il se peut que certains expriment des<br />

hésitations quant à l’adoption de cette<br />

solution. En collaborant étroitement<br />

avec les fabricants pour proposer des<br />

produits adaptés, nous répondons donc<br />

positivement à ces préoccupations. Dans<br />

cette optique, nous leur présentons une<br />

solution hybride en intégrant un tableau<br />

blanc ou à craie traditionnel aux côtés de<br />

notre outil numérique. De cette manière,<br />

il devient possible de concilier les deux<br />

approches et d’explorer en douceur de<br />

nouvelles possibilités didactiques.<br />

Comment assurez-vous la bonne<br />

utilisation des TBI par le personnel<br />

enseignant ?<br />

Nous accompagnons les professeurs par<br />

une formation technique : nous leur expliquons<br />

comment utiliser le TBI et les iPad,<br />

séparément ou ensemble. Il est essentiel<br />

qu’ils comprennent les outils qu’ils ont<br />

entre les mains avant que nous les installions<br />

dans leur classe. Pour la partie<br />

pédagogique, nous collaborons avec des<br />

Apple Professional Learning Specialist<br />

(APLS) qui sont accrédités par le ministère<br />

de l’Éducation.<br />

Une fois le matériel intégré aux cours,<br />

nous nous chargeons de la maintenance.<br />

Bien que les enseignants puissent avoir<br />

des compétences en informatique, le<br />

temps dont ils disposent ne leur permet<br />

bien souvent pas de s’occuper des éventuelles<br />

mises à jour, de la résolution des<br />

bugs, etc. Lorsque ce type de situation<br />

se présente, il suffit de prendre contact<br />

avec notre service de support, de lui faire<br />

part du problème et nos collaborateurs<br />

prennent la main. Dans la plupart des<br />

cas, ils sont même capables de le faire à<br />

distance en quelques minutes !<br />

Nous avons à cœur d’assurer les projets<br />

de transformation digitale dans leur<br />

ensemble et de proposer un accompagnement<br />

complet. De ce fait, non seulement<br />

notre formule comprend la formation<br />

technique (et pédagogique par le biais de<br />

notre partenariat) et la maintenance, mais<br />

elle s’adapte également totalement aux<br />

besoins du client. Dans un premier temps,<br />

nous nous réunissons avec toutes les personnes<br />

concernées par le projet, que ce<br />

soit le personnel enseignant, le collège<br />

des bourgmestre et échevins ou encore le<br />

service technique communal, et échangeons<br />

sur les nécessités et les envies de<br />

chacun. Dans un second temps, nous nous<br />

concentrons sur l’analyse de l’infrastructure<br />

réseau. Un réseau de qualité est le<br />

point de départ essentiel à tout projet IT<br />

et il est plus que jamais important que ce<br />

dernier soit performant, stable et sécurisé.<br />

Audit, installation et configuration, monitoring<br />

et maintenance continue, Lineheart<br />

s’occupe de tout pour que travailler avec<br />

ces outils de plus en plus mobiles et<br />

connectés en permanence soit un plaisir.<br />

Une fois cette évaluation effectuée, nous<br />

formulons une offre complète au client,<br />

alignant parfaitement les demandes avec<br />

les besoins identifiés.<br />

Vous tentez également de développer<br />

l’accessibilité de vos produits.<br />

Tout à fait, nous avons constaté un réel<br />

besoin chez les personnes à besoins spécifiques<br />

qui éprouvent trop souvent des<br />

difficultés à utiliser les outils connectés<br />

tels que les smartphones, les ordinateurs<br />

ou les tablettes. Pour pallier ce problème,<br />

la marque Apple offre de nombreuses<br />

perspectives intéressantes : ses<br />

produits sont équipés de fonctionnalités<br />

permettant par exemple à une personne<br />

malvoyante ou aveugle de contrôler son<br />

iPhone grâce à une commande vocale. Il<br />

est même possible pour une personne à<br />

mobilité réduite d’utiliser son MacBook<br />

juste avec son regard : le système analyse<br />

le mouvement des yeux et en déduit les<br />

demandes de l’utilisateur.<br />

À l’ère de la digitalisation, il nous semble<br />

impératif de développer ces innovations<br />

afin que tout un chacun soit intégré à la<br />

société et dispose des mêmes opportunités.<br />

Pour donner vie à notre vision, nous<br />

menons actuellement un projet pilote<br />

dans un centre de formation où nous<br />

présentons de quelle manière utiliser les<br />

fonctionnalités Apple dédiées à l’accessibilité.<br />

Ainsi, les personnes concernées<br />

peuvent utiliser un iPhone, un iPad ou<br />

un MacBook comme n’importe qui. Si<br />

notre engagement est encore récent,<br />

nous constatons d’ores et déjà de véritables<br />

impacts. Les éducateurs et les<br />

infirmiers nous ont fait part des changements<br />

positifs qu’ils remarquaient chez<br />

leurs élèves ou patients : ces derniers<br />

manifestent davantage de motivation et<br />

de satisfaction au quotidien.<br />

Lineheart<br />

1, rue Drosbach<br />

L-3372 Leudelange<br />

www.lineheart.lu


68<br />

| ICT<br />

CK OFFICE TECHNOLOGIES :<br />

SOUTENIR LES PETITES<br />

ENTREPRISES AU NIVEAU IT<br />

Toujours dans l’innovation et<br />

l’anticipation des besoins, CK<br />

Office Technologies a développé<br />

et renforcé son offre IT avec un<br />

nouveau catalogue de produits<br />

et de services destinés aux TPE<br />

et PME. Frédéric Bonnel, Head<br />

of IT, nous les présente en<br />

exclusivité.<br />

Les évolutions du secteur IT sont<br />

constantes et souvent complexes pour qui<br />

n’est pas expert en la matière. La solution<br />

pour s’en sortir ? S’y intéresser, se mettre<br />

à jour régulièrement, suivre les tendances<br />

du marché, se former au besoin ou avoir<br />

un professionnel sous la main. Or, rares<br />

sont les TPE et PME qui peuvent se permettre<br />

d’embaucher une personne dédiée<br />

ou de libérer assez de temps pour acquérir<br />

les compétences nécessaires à la compréhension<br />

de cet univers parfois obscur.<br />

Conscient des besoins technologiques<br />

et informatiques de nombreuses petites<br />

structures ici au Luxembourg, CK Office<br />

Technologies a choisi de mettre plus que<br />

jamais son expérience et son expertise au<br />

service de celles-ci. « Nous avons décidé<br />

de développer une offre de produits spécifiques<br />

que nous avons regroupés en cinq<br />

catégories », annonce Frédéric Bonnel.<br />

Pour la première d’entre elles, CK a choisi<br />

d’utiliser l’acronyme DaaS pour « Device<br />

as a Service ». Un peu sur le principe du<br />

leasing, le département IT de CK propose,<br />

sur abonnement de trois, quatre ou cinq<br />

ans, un service informatique all in. « Avec<br />

le DaaS, nous voulons éviter au client de<br />

se soucier de son matériel informatique,<br />

donc nous lui procurons un ordinateur<br />

(HP, Lenovo ou Apple), le mettons en service,<br />

installons un antivirus et, si besoin,<br />

la suite Microsoft Office 365 par exemple.<br />

Nous pouvons aussi ajouter en option un<br />

clavier, une souris, un écran supplémentaire<br />

ou une docking station par exemple<br />

et tous ces éléments mis bout à bout<br />

permettent de définir la mensualité que<br />

le client devra payer. Bien sûr, en cas de<br />

problème, nous assurons également le<br />

SAV », explique Frédéric Bonnel. Autre<br />

avantage ? Lorsque l’abonnement touche


69<br />

permet aux serveurs de continuer à fonctionner<br />

plusieurs heures en cas de coupure<br />

de courant. À ce matériel s’annexe<br />

en général un contrat de maintenance qui<br />

nous permet d’aider nos utilisateurs en cas<br />

de problème », explique Frédéric Bonnel.<br />

que toutes les données ont été définitivement<br />

supprimées », assure-t-il. Côté sécurité<br />

et sauvegarde, le département IT de<br />

CK est aussi apte à éradiquer de potentiels<br />

virus et à restaurer le système lorsqu’il a<br />

été infecté ou crypté.<br />

Frédéric Bonnel<br />

à sa fin, le département IT de CK fournit<br />

du nouveau matériel récent au client, tout<br />

en y transférant immédiatement ses données.<br />

« Soit un nouvel ordinateur avec les<br />

données et le paramétrage de l’ancien »,<br />

ajoute le Head of IT.<br />

Seconde offre du nouveau catalogue : la<br />

vente d’infrastructures IT sur mesure.<br />

« Nous fournissons, installons et configurons<br />

des serveurs, mais aussi des antennes<br />

wifi, des routeurs et des firewalls pour protéger<br />

le réseau des attaques extérieures.<br />

Nous proposons aussi des NAS (Network<br />

Attached Storage) : ce sont des sortes de<br />

boîtiers qui contiennent plusieurs disques<br />

de stockage rattachés à un réseau. Dans la<br />

continuité, nous pouvons conseiller nos<br />

clients sur le choix d’équipements comme<br />

les UPS (Uninterruptible Power Supply),<br />

autrement dit un système de batteries qui<br />

Nouveaux services et ouverture d’un<br />

Repair Center<br />

Autres produits mis en avant, la sauvegarde<br />

de ces NAS : « Le NAS permet de<br />

faire un premier back-up local chez le<br />

client, donc les données sont non seulement<br />

présentes sur son ordinateur mais<br />

aussi sur le NAS. À cela s’ajoute une sauvegarde<br />

« externalisée » sur le cloud pour<br />

avoir deux sauvegardes sur deux sites<br />

géographiques différents (afin de ne pas<br />

perdre les données en cas de catastrophe<br />

naturelle par exemple). Il est important<br />

pour nos clients de savoir que leurs données<br />

sont hébergées au Luxembourg et<br />

c’est pourquoi nous nous sommes organisés<br />

pour le faire dès que possible à Bissen.<br />

L’engagement se fait sur douze mois et le<br />

prix démarre à partir de 1 TB, ce qui est<br />

suffisant pour 80% de nos clients, mais il<br />

est possible d’ajouter 2 ou 3 TB », assure<br />

le Head of IT.<br />

IMAC (Installation, Move, Add, Change)<br />

et RD (Remove et Dispose) font partie<br />

intégrante du quatrième nouveau service<br />

dévoilé par le département IT de CK.<br />

« Installation signifie qu’après l’achat,<br />

notre équipe vient mettre en place tout<br />

le matériel informatique, ce qui peut<br />

être utile pour les petites sociétés. Move,<br />

parce qu’en cas de déménagement nous<br />

désinstallons, déplaçons et réinstallons le<br />

matériel dans de nouveaux locaux. Add,<br />

car nous sommes en mesure d’intervenir à<br />

chaque fois qu’une entreprise veut ajouter<br />

de nouveaux équipements à son installation<br />

existante. Enfin, le Change consiste<br />

à faire évoluer le matériel, les logiciels,<br />

les configurations tout en minimisant<br />

les interruptions de service », détaille<br />

Frédéric Bonnel. « L’offre RD est quant à<br />

elle intéressante lorsque les équipements<br />

arrivent en fin de vie. Elle consiste à<br />

désinstaller et reprendre le matériel pour<br />

le recycler en fonction des souhaits du<br />

client. Il est possible de demander l’effacement<br />

des données des ordinateurs pour<br />

éviter la fuite de données personnelles ou<br />

confidentielles de l’entreprise (protection<br />

de la vie privée RGPD). CK délivre alors<br />

un certificat avec le numéro de série de<br />

la machine et du disque dur pour attester<br />

Permettre aux TPE et PME du<br />

pays de se concentrer sur leur<br />

cœur de métier en confiant<br />

leurs préoccupations IT<br />

à des professionnels<br />

Dernier service proposé par le département<br />

IT de CK et opérationnel à partir de<br />

décembre : le Repair Center. « Pour mener<br />

ces différentes missions en toute efficacité,<br />

l’équipe peut compter sur ses techniciens<br />

certifiés, ses outils de diagnostic<br />

et son atelier bien équipé. Celui-ci est<br />

notamment doté d’un vaste plan de travail<br />

de plus de 15 m linéaires qui permet aux<br />

équipes de préparer et de configurer tout<br />

le matériel des clients dans ses locaux de<br />

Leudelange, mais aussi d’effectuer des<br />

réparations conformes aux normes exigées<br />

par les constructeurs, et ce dans<br />

les meilleurs délais », annonce Frédéric<br />

Bonnel. Le département mise aussi sur<br />

l’économie circulaire via le « Green Act ».<br />

Cette initiative permet de recréer un<br />

ordinateur opérationnel en upcyclant des<br />

machines irréparables et jusque là vouées<br />

à être mises au rebut.<br />

Autant de produits et services qui<br />

devraient permettre aux TPE et PME du<br />

pays de se concentrer sur leur cœur de<br />

métier en confiant leurs préoccupations<br />

IT à des professionnels expérimentés,<br />

efficaces et répondant toujours présents.<br />

CK Office Technologies<br />

2, rue Léon Laval<br />

L-3372 Leudelange<br />

www.ck.lu


70<br />

| ICT<br />

LA RÉVOLUTION<br />

DE L’INTELLIGENCE<br />

ARTIFICIELLE AU<br />

SERVICE DU SPORT<br />

À l’heure où l’intelligence artificielle s’immisce de plus en plus dans<br />

de nombreux aspects de notre vie, Fujitsu marque un tournant<br />

technologique majeur en révolutionnant les procédés d’évaluation<br />

des performances dans des domaines comme la gymnastique<br />

artistique et au-delà. À travers une collaboration fructueuse avec<br />

la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG), Fujitsu a développé<br />

un système innovant d’aide au jugement, propulsé par<br />

l'intelligence artificielle.<br />

L’outil des jurés<br />

La première démonstration de cette<br />

collaboration a eu lieu lors des 52 e<br />

Championnats du monde de gymnastique<br />

artistique, qui se sont déroulés à Anvers,<br />

en Belgique, du 30 septembre au 8 octobre<br />

<strong>2023</strong>. Fujitsu et la FIG ont remplacé l’ancienne<br />

approche du système de jugement,<br />

qui se fondait sur des capteurs, par une<br />

solution d’intelligence artificielle (IA)<br />

avancée, utilisant l’analyse d’images basée<br />

sur des caméras. Cette révolution dans le<br />

monde de la gymnastique permet d’améliorer<br />

l’évaluation des performances,<br />

offrant une expertise plus équitable, plus<br />

rapide et plus précise que jamais.<br />

Cette nouvelle solution technologique,<br />

nommée « Judging Support System », fruit<br />

de plusieurs années de travail, a été conçue<br />

pour faire face à l'évolution constante des<br />

compétences des gymnastes, en lien avec<br />

l’amélioration de la formation des athlètes<br />

et des équipements de gymnastique. Elle<br />

a ainsi été développée en partenariat avec<br />

la FIG depuis 2017, dans le but d’améliorer<br />

l’intégrité du sport en résolvant les<br />

défis liés au jugement, tout en garantissant<br />

l’équité et la transparence dans<br />

l’évaluation des performances. Depuis<br />

2019, ce système est progressivement<br />

intégré aux compétitions de la FIG, y compris<br />

les Championnats du monde de gymnastique<br />

artistique.<br />

L’IA développée par Fujitsu, connue sous<br />

le nom d’Human Motion Analytics (HMA),<br />

repose sur une technologie de reconnaissance<br />

de la posture en temps réel et<br />

d’une précision inégalée. Cette technologie<br />

révolutionnaire utilise, d’une part,<br />

un algorithme de correction unique qui<br />

réduit considérablement les distorsions<br />

(erreur d'estimation) de la reconnaissance<br />

de posture grâce à la technologie d’apprentissage<br />

en profondeur – un défi persistant<br />

dans l'analyse d'images – générant<br />

ainsi de grandes quantités de données<br />

d’entraînement pour différents environnements,<br />

tenant compte de facteurs tels<br />

que la luminosité de la salle et les couleurs<br />

de l’auditorium et de l’équipement.<br />

D’autre part, l’HMA applique la technologie<br />

de capture quadridimensionnelle,<br />

qui analyse plus de 1.000 mouvements<br />

humains de base, en quatre dimensions<br />

(trois dimensions ainsi que le temps) et<br />

reconnaît les actions comme une série de<br />

mouvements connectés plutôt que comme<br />

une pose capturée à un moment donné.<br />

Cette innovation permet donc d’identifier<br />

avec précision les mouvements complexes<br />

et rapides observés en gymnastique.<br />

En mettant la technologie<br />

au service des hommes,<br />

Fujitsu offre des solutions<br />

innovantes permettant<br />

d’optimiser divers secteurs<br />

d’activité<br />

Pour toutes les disciplines<br />

L’impact de cette collaboration ne se limite<br />

cependant pas à la gymnastique. Tout le<br />

monde du sport profitera de ce système<br />

d’aide au jugement basé sur l’IA élaboré<br />

par Fujitsu. Il pourra en effet être utilisé<br />

dans le cadre d’autres compétitions<br />

sportives et de leurs programmes d’entraînement,<br />

offrant une évaluation précise<br />

des compétences des athlètes et de<br />

leur maîtrise des éléments pendant les


71<br />

périodes d’entraînement, pour les aider<br />

à développer de nouvelles techniques et<br />

à prévenir les blessures. De plus, Fujitsu<br />

et la FIG prévoient de travailler conjointement<br />

à l’échelle mondiale pour fournir<br />

aux chaînes télévisées des analyses et des<br />

contenus visuels améliorés, basés sur les<br />

données générées par le système.<br />

Des améliorations en cours<br />

Et ce n’est qu’un début pour Fujitsu qui<br />

prévoit de lancer sa plateforme d'analyse<br />

du mouvement humain en avril 2024.<br />

Cette plateforme sera conçue pour aider<br />

à la formation des gymnastes, illustrant<br />

la vision de Fujitsu Uvance, qui s’engage à<br />

fournir des solutions digitales innovantes<br />

pour relever les défis économiques, sociétaux<br />

et environnementaux.<br />

La gymnastique est, certes, une discipline<br />

qui présente une des plus grandes variétés<br />

de mouvements humains, mais la technologie<br />

de numérisation de ces mouvements<br />

développée par Fujitsu pourra être appliquée<br />

dans divers autres secteurs d’activité,<br />

tels que le divertissement ou encore<br />

la santé.<br />

Par exemple, cette technologie ouvre la<br />

porte à de nouvelles expériences vidéo et<br />

des avancées en matière de production de<br />

jeux et d’animations, utilisant les données<br />

3D et l’évaluation du mouvement.<br />

De même, dans le domaine de la santé,<br />

l’IA peut être utilisée pour développer des<br />

soins préventifs et des thérapies par l’exercice,<br />

en aidant les experts à visualiser les<br />

mouvements corrects et en encourageant<br />

les utilisateurs à poursuivre l’exercice.<br />

L’IA est incontestablement en train de<br />

révolutionner la façon dont nous interagissons<br />

avec le monde qui nous entoure.<br />

En mettant la technologie au service des<br />

hommes, Fujitsu offre des solutions innovantes<br />

permettant d’optimiser divers<br />

secteurs d’activité. Grâce à son expertise<br />

technologique de pointe, Fujitsu contribue<br />

ainsi à résoudre les défis actuels, tout en<br />

ouvrant la voie à la créativité et à l’innovation.<br />

Il est clair que l’IA n’est plus<br />

l’avenir, elle est le présent, et Fujitsu est à<br />

l’avant-garde de cette révolution technologique.<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

89c, rue Pafebruch<br />

L-8303 Capellen<br />

www.fujitsu-luxembourg.lu


72<br />

| ICT<br />

AC AUTOMATION<br />

CENTER :<br />

L’INFORMATIQUE<br />

COMMUNALE<br />

OPTIMISÉE<br />

Depuis que l’informatique a infiltré le milieu communal, AC<br />

Automation Center s’est fait le partenaire incontournable des administrations<br />

en matière d’infrastructures et de sécurité. Fin connaisseur<br />

des besoins du service public local, l’intégrateur s’est donné<br />

pour mission de maintenir l’outil informatique communal sûr, performant<br />

et disponible en toutes circonstances. Philippe Gallina, son<br />

directeur général, revient sur les atouts du modèle développé par<br />

la société.<br />

Pouvez-vous présenter AC Automation<br />

Center en quelques mots ?<br />

centaines de pare-feu et quelque 2.000<br />

switches en antennes wifi.<br />

AC Automation Center a été fondée il y<br />

a plus de 50 ans, en Belgique. La société<br />

luxembourgeoise, elle, a été créée 10 ans<br />

plus tard, quasiment au même moment<br />

que le syndicat intercommunal de gestion<br />

informatique (SIGI) et simultanément à<br />

l’émergence de l’informatique communale.<br />

Depuis toutes ces années, notre<br />

mission est d’accompagner les communes<br />

dans leur développement informatique.<br />

Le SIGI, d’un côté, développe les outils<br />

logiciels propres aux métiers communaux<br />

et AC, de l’autre, finance, fournit, intègre<br />

et assure le support des infrastructures<br />

informatiques et de sécurité nécessaires à<br />

leur fonctionnement. Par extension, nous<br />

proposons également nos services à toutes<br />

les entités qui relèvent de l’instance communale,<br />

qu’il s’agisse des écoles fondamentales,<br />

des syndicats intercommunaux,<br />

des offices sociaux, des centres culturels<br />

ou sportifs ou encore des maisons relais.<br />

Aujourd’hui, notre entreprise est partenaire<br />

de plus de 70 communes, de la moitié<br />

des offices sociaux du pays et d’une multitude<br />

d’écoles fondamentales. Au quotidien,<br />

nous assurons la gestion de 8.000<br />

ordinateurs, 400 serveurs, 300 routers, de<br />

AC Automation Center appartient à All<br />

for One Group S.E. Ce groupe, basé à<br />

Stuttgart et côté à la bourse de Francfort,<br />

génère plus de 450 millions d’euros de<br />

chiffre d’affaires ; une solidité financière<br />

qui apporte à nos clients l’assurance de la<br />

pérennité.<br />

Bien que l’entreprise fasse partie intégrante<br />

d’un groupe allemand et que ses<br />

activités aient débuté en Belgique, AC<br />

Automation Center Luxembourg est une<br />

société grand-ducale reconnue comme<br />

telle par la Chambre de Commerce qui lui<br />

a délivré le label « Made in Luxembourg ».<br />

Nos bureaux administratifs sont situés à<br />

Hamm et notre centre technique et logistique<br />

est basé à Esch-sur-Alzette. Nous<br />

tenons à cet ancrage local qui nous permet<br />

d’exercer nos activités au plus proche de<br />

nos clients.<br />

Comment votre offre de produits et de<br />

services se décline-t-elle ?<br />

Elle est construite sur trois piliers.<br />

Le premier s’articule autour de<br />

contrats de location, l’idée étant<br />

que les communes louent du matériel,<br />

non seulement pour aplanir les<br />

coûts, mais aussi pour bénéficier régulièrement<br />

d’une réévaluation de leurs<br />

besoins et d’une modernisation de leurs<br />

équipements pour un budget équivalent.<br />

En proposant ce modèle locatif, notre<br />

ambition est de maintenir un outil performant<br />

et à la pointe de la technologie.<br />

Le deuxième pilier de notre offre repose<br />

sur le service helpdesk. Il est fondamental<br />

pour AC puisque c’est par ce biais que nous<br />

maintenons le haut niveau de service qui<br />

nous distingue d’autres intégrateurs IT.<br />

Nous accompagnons les communes depuis<br />

tant d’années que nous connaissons parfaitement<br />

leurs métiers et leurs besoins,<br />

ce qui nous permet de résoudre leurs problèmes<br />

au quotidien. En moyenne, nous<br />

répondons à quelque 10.000 appels par<br />

an, mais notre philosophie est de prévenir


73<br />

Philippe Gallina<br />

plutôt que de guérir. C’est pourquoi, heure<br />

par heure, notre système de monitoring<br />

contrôle la totalité des équipements<br />

installés chez nos clients : mises à jour<br />

Windows, antivirus, backups, espace sur<br />

les serveurs… tout est passé au crible afin<br />

d’identifier les risques potentiels.<br />

Notre modèle ne laisse<br />

rien au hasard<br />

pour garantir la fiabilité<br />

de l’informatique<br />

communale<br />

Enfin, le dernier pilier est le support hardware<br />

qui assure à l’utilisateur une prise en<br />

charge, un suivi et une résolution en cas<br />

de panne. Nous nous engageons contractuellement<br />

à intervenir dans un laps de<br />

temps bien déterminé qui réduit autant<br />

que possible la durée d’immobilisation<br />

d’un service.<br />

Est-il possible de bénéficier de l’un ou<br />

l’autre service séparément ?<br />

Notre modèle ne laisse rien au hasard<br />

pour garantir la fiabilité de l’informatique<br />

communale. Si nous devions reprendre<br />

la maintenance d’une commune qui a eu<br />

recours aux services d’un autre intégrateur,<br />

nous serions contraints d’analyser<br />

l’équipement mis en place et sa configuration<br />

pour nous assurer de pouvoir rendre<br />

un niveau de service aussi haut que lorsque<br />

nous monitorons ou intervenons sur<br />

nos propres équipements. C’est donc plus<br />

contraignant, mais pas inenvisageable.<br />

D’ailleurs, au sein de chaque pilier, nous<br />

essayons de proposer une offre flexible<br />

en fonction des doléances de nos clients.<br />

Une commune souhaite louer nos ordinateurs<br />

mais faire l’acquisition des écrans<br />

par exemple ? C’est une option. Une autre<br />

ne veut pas d’un contrat de support sur<br />

la totalité de son parc d’imprimantes ?<br />

Nous nous adaptons. S’il est possible de<br />

proposer une offre à la carte, notons tout<br />

de même que nos clients apprécient avoir<br />

un « one-stop shop » qui s’occupe de tout,<br />

raison pour laquelle ils optent généralement<br />

pour nos standards.<br />

La sécurité informatique est votre<br />

second domaine d’expertise. Que<br />

proposez-vous en la matière ?<br />

Notre mission est de garantir que les<br />

dispositifs de sécurité sont aux normes<br />

et répondent aux menaces que nous<br />

connaissons, mais aussi de sensibiliser les<br />

responsables politiques et informatiques


74<br />

L’OFFRE COMPLÈTE D’AC AVEC DES COÛTS SOUS CONTRÔLE !<br />

Les 3 piliers pour un prix fixe et un service 4 , tout compris<br />

1 2 3<br />

CONTRAT DE LOCATION SERVICE - HELPDESK SUPPORT HARDWARE<br />

Un contrat de location avec des<br />

coûts maîtrisés et une garantie<br />

de maintenir la performance des<br />

équipements dans le temps.<br />

Help desk téléphonique<br />

Contrôle à distance PC,<br />

imprimantes,...<br />

Vérification des anti virus /<br />

backups / monitoring des<br />

serveurs, etc.<br />

Intervention sur site<br />

Réparations et échanges des<br />

équipements défectueux avec<br />

garantie des délais d’intervention:<br />

Next day - 4h - 6h<br />

aux « best practices » qui ne peuvent être<br />

négligées, car les communes collectent et<br />

traitent des informations confidentielles<br />

qui doivent faire l’objet de la plus haute<br />

attention. D’ailleurs, la question n’est<br />

jamais de savoir si un incident va arriver,<br />

mais quand il va arriver. Nous continuerons<br />

à marteler ce message dans les<br />

années à venir, d’autant plus que le travail<br />

à distance, largement répandu depuis<br />

la crise du Covid-19, augmente le risque<br />

d’intrusion dans un système. C’est pourquoi<br />

nous faisons évoluer en permanence<br />

notre politique de sécurité en coordination<br />

avec CASES Luxembourg et le CIRCL,<br />

deux organismes indépendants qui ont<br />

réalisé de multiples audits en la matière<br />

auprès de nos clients.<br />

Quel message adresseriez-vous aux<br />

administrations dont vous n’êtes pas<br />

encore partenaire ?<br />

Les communes qui ne sont pas clientes<br />

d’AC sont certainement satisfaites de la<br />

collaboration qu’elles ont développée<br />

avec leur fournisseur. Néanmoins, je pense<br />

qu’AC connaît et comprend très bien le<br />

métier communal et cela nous permet de<br />

les aider à relever les enjeux de sécurité<br />

car, contrairement à celle de ses concurrents,<br />

notre clientèle est composée exclusivement<br />

d’administrations communales<br />

ou d’acteurs publics locaux.<br />

Par ailleurs, notre société se distingue<br />

par sa connaissance des réseaux. Chaque<br />

commune dispose d’un bâtiment principal<br />

– à savoir le siège de l’administration –<br />

et de services disséminés dans d’autres<br />

édifices (comme le service technique, l’atelier<br />

communal, les maisons relais, les écoles,<br />

etc.). Depuis 40 ans, nous élaborons<br />

des extensions de réseaux vers ces<br />

antennes « extramuros ». Cela permet de<br />

mutualiser des éléments clés (accès internet,<br />

centrale téléphonique, système de<br />

gestion des horaires mobiles, etc.) en un<br />

seul « centre nerveux » et donc de réaliser<br />

des économies d’échelle extrêmement<br />

importantes, notamment en éliminant des<br />

abonnements et équipements redondants.<br />

LE CHIFFRE<br />

365<br />

AC = l'expertise pour la mise en<br />

place de vos licences MS Office 365<br />

Finalement, la troisième corde à notre arc<br />

serait notre expertise en ce qui concerne<br />

Office 365. Il y a peu, le SIGI a négocié avec<br />

Microsoft pour délivrer de telles licences<br />

aux communes. Cette suite bureautique,<br />

avec ses outils dans le cloud et collaboratifs,<br />

présente de nombreuses nouveautés<br />

pour les communes qui ont parfois du mal<br />

à l’appréhender. Nous bénéficions néanmoins<br />

de l’expérience de 70% d’entre elles,<br />

ce qui fait que nous avons une bonne idée<br />

de ce que pourraient demander les autres.<br />

Quelles sont vos perspectives de<br />

développement ?<br />

La durabilité est une priorité de notre<br />

maison-mère et de nos clients, raison pour<br />

laquelle notre ambition est de fournir aux<br />

communes des services et des équipements<br />

IT plus verts. C’est un objectif<br />

que nous comptons atteindre de trois<br />

manières : en renforçant nos procédures<br />

de recyclage d’équipements, en allongeant<br />

la durée de nos contrats de location pour<br />

réduire les déchets et en choisissant des<br />

équipements moins énergivores qui présentent<br />

une faible empreinte carbone (les<br />

copieurs Epson qui recourent à l’impression<br />

à froid, par exemple). Nous pourrons<br />

certainement activer d’autres leviers que<br />

ceux-ci dans les années à venir, à mesure<br />

que le secteur opérera sa transition.<br />

AC Automation Center<br />

7, rue de Bitbourg<br />

L-1273 Luxembourg<br />

www.aclux.lu


93<br />

FLEXIBLE ET<br />

ESTHÉTIQUE – LE<br />

MONTE-VOITURES<br />

SANS CONTRAINTE<br />

Découvrez les systèmes exclusifs de montevoitures<br />

IdealPark ® . Renseignements et devis<br />

par téléphone au numéro : 400896 ou par email :<br />

luxembourg@tkelevator.com<br />

www.idealpark.com | www.tkelevator.lu


76<br />

| ICT<br />

RECRUTEMENT EN<br />

TANT QUE SERVICE :<br />

UN NOUVEAU<br />

DÉPARTEMENT<br />

LANCÉ PAR SKEELED<br />

S'adapter aux tendances actuelles tout en relevant les défis quotidiens<br />

des entreprises liés à la pénurie de talents, c’est l’objectif<br />

de skeeled. Mike Reiffers, CEO, nous en dit plus sur la dynamique<br />

du marché luxembourgeois et présente son nouveau département<br />

« recrutement en tant que service ».<br />

en recrutement entrent en contact avec<br />

le client, analysent les attentes du rôle<br />

ainsi que ce que l’entreprise propose, puis<br />

débutent le processus de recherche. Nous<br />

commençons notre mission en élaborant<br />

une stratégie de recrutement efficace<br />

pour le profil recherché, en fusionnant<br />

les approches de marketing et de vente<br />

afin de renforcer la marque employeur et<br />

d’augmenter la visibilité des annonces.<br />

Nous assumons l’intégralité du processus<br />

de recrutement : de l’amélioration de la<br />

fiche de poste à sa publication sur l’ATS<br />

(Applicant Tracking System) skeeled.<br />

Nous assurons une diffusion stratégique<br />

sur des réseaux sociaux et des jobboards<br />

pertinents, tout en menant une chasse<br />

proactive pour identifier les talents.<br />

Parallèlement, nous menons les appels<br />

téléphoniques, les entretiens, les échanges<br />

avec les parties prenantes, coordonnant<br />

ainsi toutes les étapes, de l’ouverture du<br />

poste jusqu’à l’embauche », ajoute Mike<br />

Reiffers.<br />

Un bouleversement du marché<br />

La création de skeeled, en 2015, découle<br />

de l’objectif d’optimiser les processus pour<br />

améliorer non seulement l’expérience du<br />

recruteur, mais également celle du candidat.<br />

Ceux-ci étaient fortement attirés par<br />

les avantages offerts par le Luxembourg.<br />

« Les entreprises se trouvaient souvent<br />

submergées par un volume considérable<br />

de demandes, ne disposant malheureusement<br />

pas toujours du temps nécessaire<br />

pour répondre à l’ensemble des candidats.<br />

Au fil des années, nous avons observé<br />

une réelle évolution de cette dynamique.<br />

Désormais, la sélection des candidats<br />

n’est plus exclusivement réservée aux<br />

entreprises, mais également aux talents<br />

eux-mêmes. De plus en plus sélectifs,<br />

ces derniers recherchent des entreprises<br />

qui correspondent véritablement à leurs<br />

attentes. Aujourd’hui, il incombe aux<br />

entreprises d’attirer et de convaincre les<br />

talents en mettant en avant leurs valeurs<br />

et leur mission », explique Mike Reiffers,<br />

CEO de skeeled.<br />

La chasse aux talents dans un marché<br />

passif<br />

Les défis majeurs résident dans la difficulté<br />

croissante qu’ont les entreprises à<br />

identifier et attirer les talents. Ceux-ci ne<br />

sont généralement pas en quête active,<br />

rendant inefficace la simple publication<br />

d'annonces sur des plateformes renommées<br />

du secteur. La nécessité impérative<br />

est donc de les chasser activement. « De<br />

nombreuses entreprises, y compris les<br />

plus petites, ne disposent pas toujours<br />

de ressources humaines ou d’outil de<br />

recrutement, manquent de temps<br />

ou éprouvent des difficultés à trouver<br />

des talents. Cela nécessite des<br />

recherches méthodiques, approfondies,<br />

innovantes et c’est précisément ce que<br />

notre nouveau département vise à offrir »,<br />

poursuit-il.<br />

skeeled : le recrutement en tant que<br />

service<br />

« Bien que certaines sociétés puissent<br />

initialement assimiler notre nouveau<br />

département à une agence de recrutement<br />

classique, notre positionnement se<br />

définit davantage comme un service de<br />

consultance en recrutement. Notre objectif<br />

est d’apporter un soutien à court terme<br />

aux équipes tout en collaborant avec les<br />

entreprises pour optimiser leurs processus<br />

de recrutement. Lorsqu’une entreprise<br />

manifeste le besoin de trouver un profil<br />

spécifique, nos consultants spécialisés<br />

Une connaissance approfondie du<br />

marché luxembourgeois<br />

Présent depuis plusieurs années au<br />

Grand-Duché et fort d’un solide portefeuille<br />

clients, skeeled vise à maintenir la<br />

confiance de ses clients existants tout en<br />

établissant de nouveaux partenariats avec<br />

des entreprises cherchant à optimiser<br />

leurs processus de recrutement ou nécessitant<br />

un accompagnement spécifique.<br />

« Notre force réside dans notre équipe<br />

de consultants et notre profond intérêt<br />

pour les nouvelles technologies. Nous<br />

avons constitué une équipe capable de<br />

dénicher des talents là où ils se trouvent.<br />

Lorsqu’une entreprise nous confie une<br />

mission, elle peut avoir l’assurance que<br />

les candidats reçus seront pertinents et de<br />

haute qualité », assure le CEO.<br />

Une approche différente des agences<br />

de recrutement<br />

L’approche de skeeled se démarque de<br />

celle des agences de recrutement traditionnelles,<br />

offrant ainsi une alternative<br />

à ce modèle. « Nous ne nous contentons<br />

pas de procéder à des contacts candidats<br />

massifs que nous distribuons ensuite à<br />

plusieurs entreprises dans l’espoir de<br />

monétiser leur candidature. Au contraire,<br />

chaque recrutement que nous effectuons


Mike Reiffers<br />

77


78<br />

est méthodiquement orchestré afin de<br />

sélectionner uniquement les candidats<br />

répondant aux critères spécifiques de la<br />

société. Tous ces candidats feront ensuite<br />

partie d’une base de données dédiée<br />

exclusivement au client », explique-t-il.<br />

L’ensemble du processus de recrutement<br />

est géré à travers la plateforme skeeled,<br />

offrant ainsi aux entreprises une transparence<br />

totale sur le travail effectué par<br />

ses consultants, le nombre de candidats<br />

contactés, invités en entretien, et bien plus<br />

encore. « L’un des atouts de notre modèle<br />

réside dans une plus grande implication<br />

des parties prenantes tout au long du processus.<br />

Nos intérêts sont alignés, et nous<br />

opérons comme des collaborateurs engagés<br />

dans la quête des meilleurs talents<br />

pour l’entreprise. La collaboration est<br />

essentielle à cette approche. Les échanges<br />

sont facilités via notre outil, ce qui nous<br />

permet d’optimiser nos recherches »,<br />

indique Mike Reiffers.<br />

Une transparence tarifaire<br />

Le modèle tarifaire repose sur le nombre<br />

de jours prestés, écartant tous frais liés à<br />

une tarification individuelle par candidat.<br />

« Le recrutement de plusieurs personnes<br />

recommandées par nos consultants n’implique<br />

ainsi aucun coût additionnel pour<br />

nos clients. De plus, en choisissant notre<br />

service, les entreprises bénéficient gratuitement<br />

de l’accès à notre logiciel, facilitant<br />

ainsi les échanges et favorisant une<br />

collaboration transparente », révèle-t-il.<br />

Nos services sont<br />

véritablement considérés<br />

comme un investissement à<br />

long terme favorisant la<br />

croissance et la pérennité<br />

de l’entreprise<br />

Quel type de sociétés concerné ?<br />

« Notre service s’adresse à des entreprises<br />

de toutes tailles et de tous secteurs<br />

d’activité. Que ce soit pour des besoins<br />

ponctuels ou des postes spécifiques en<br />

pénurie, nous adaptons nos services à<br />

chaque demande. Nous proposons des<br />

solutions de recrutement sur mesure<br />

répondant à divers besoins tels que des<br />

actions ciblées de sourcing pour enrichir<br />

une base de données, des missions<br />

de préqualification des candidats ou des<br />

renforts temporaires en cas d’absence<br />

due à une maladie ou à un congé, parmi<br />

d’autres services personnalisés », souligne<br />

le fondateur de skeeled.<br />

Les startups, une cible intéressante ?<br />

Selon Mike Reiffers, les startups sont des<br />

cibles à ne pas négliger. « Nous avons une<br />

compréhension approfondie du monde<br />

des startups et de son fonctionnement.<br />

Au démarrage, une startup ne dispose<br />

pas de service RH et cela n’est généralement<br />

pas une priorité lorsqu’elle compte<br />

un faible nombre de collaborateurs. La<br />

gestion multiple et les différentes casquettes<br />

que portent les CEO rendent cette<br />

démarche peu pratique. C’est pourquoi<br />

Équipe « recrutement en tant que service »<br />

déléguer cette responsabilité à une équipe<br />

externe s’avère parfois plus judicieux.<br />

Au sein d’une startup, chaque membre<br />

de l’équipe joue un rôle vital. Si le navire<br />

fait naufrage, tout le monde est affecté.<br />

Une mauvaise embauche peut avoir des<br />

répercussions irréversibles, engendrant<br />

des pertes de temps et financières significatives.<br />

Le recours à nos consultants<br />

spécialisés en recrutement constitue une<br />

stratégie permettant d’atténuer les risques<br />

liés aux erreurs de jugement. Nos services<br />

sont véritablement considérés comme un<br />

investissement à long terme favorisant la<br />

croissance et la pérennité de l’entreprise »,<br />

conclut-il.<br />

skeeled<br />

79, Avenue Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-3441 Dudelange<br />

www.skeeled.com<br />

recruitment@skeeled.com


CLOUD &<br />

INFRASTRUCTURE SYSTÈME<br />

RÉSEAU,<br />

SÉCURITÉ & CONNECTIVITÉ<br />

POSTE DE TRAVAIL<br />

& MULTIMÉDIA<br />

UNIFIED COMMUNICATIONS<br />

& OPÉRATEUR<br />

SÉCURITÉ PHYSIQUE<br />

(BIENS & PERSONNES)<br />

SERVICES MANAGÉS,<br />

PROJETS & FORMATIONS<br />

DÉVELOPPEMENT WEB<br />

Plus de services sur telkea.com ou à info@telkea.com


80<br />

BRÈVES<br />

ÉCONOMIQUES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

©MFIN<br />

LYTEN CHOISIT LE LUXEMBOURG<br />

POUR SON SIÈGE EUROPÉEN<br />

À l’occasion de l’Automotive Day<br />

organisé le 5 octobre <strong>2023</strong> à Esch-<br />

Belval, Xavier Bettel, Yuriko Backes et<br />

Franz Fayot, respectivement Premier<br />

ministre, ministre des Finances et<br />

ministre de l’Économie de la précédente<br />

coalition, ont annoncé la signature<br />

d'un protocole d'entente avec la<br />

société américaine Lyten qui établira<br />

son siège européen au Luxembourg et<br />

y mènera des activités R&D. Implantée<br />

dans la Silicon Valley, cette entreprise<br />

est une pionnière des matériaux à<br />

base du graphène tridimensionnel<br />

ajustable. Ces derniers contribuant à<br />

la décarbonation sont destinés à une<br />

vaste gamme d'applications, comme<br />

les matériaux composites légers, les<br />

capteurs et les batteries lithium-soufre<br />

de nouvelle génération.<br />

Source : SIP<br />

ENCORE UNE BONNE NOTE POUR<br />

LE LUXEMBOURG<br />

L’agence de notation DBRS Morningstar<br />

a confirmé le 10 novembre <strong>2023</strong>, après<br />

la fermeture des marchés, la notation<br />

« AAA » du Grand-Duché, avec perspective<br />

stable. L’agence met en avant les<br />

fondamentaux économiques solides<br />

du pays en dépit d’un ralentissement<br />

économique temporaire et d’une augmentation<br />

modérée des pressions budgétaires.<br />

Selon DBRS Morningstar, le<br />

Luxembourg enregistrera une contraction<br />

du PIB en <strong>2023</strong> mais elle s’attend à<br />

une reprise en 2024. L’agence observe<br />

également que le niveau de la dette<br />

publique du Luxembourg demeure<br />

parmi les plus faibles en Europe, et ce<br />

malgré l’augmentation modérée de<br />

l’endettement prévu à moyen terme.<br />

Source : SIP<br />

LA FIN DE L’ÉCOVILLAGE ESCHOIS<br />

Un lieu de vie dont toutes les activités<br />

seraient basées sur la durabilité, la<br />

coopération et la participation : voilà<br />

un projet qui a de quoi plaire. Et c’est<br />

d’ailleurs ce à quoi l’asbl BENU Village<br />

a tenté de donner vie au cœur d’Eschsur-Alzette<br />

avec le soutien de la ville et<br />

du ministère de l’Environnement, du<br />

Climat et du Développement durable.<br />

Cependant, le rêve est vite devenu un<br />

cauchemar puisque, selon l’analyse de<br />

la situation financière de BENU, l’asbl a<br />

accumulé une dette de 945.870 euros.<br />

Le ministère a donc estimé que les<br />

fonds nécessaires à son redressement<br />

seraient bien trop importants et a<br />

décidé de ne pas renouveler son aide.<br />

Le 15 novembre, le conseil d’administration<br />

de BENU Village Esch a demandé<br />

la dissolution de l’association.<br />

Source : SIP<br />

GENTIS ARRIVE AU LUXEMBOURG<br />

Le spécialiste du recrutement Gentis<br />

a annoncé le 14 novembre qu’après la<br />

Belgique, son siège historique, le Maroc,<br />

la France, les Émirats arabes unis et le<br />

Canada, il s’installera au Luxembourg.<br />

Cette décision s’inscrit dans la stratégie<br />

de l’entreprise qui ambitionne de devenir<br />

le leader mondial dans l’acquisition<br />

de talent. Quatre collaborateurs se<br />

dédieront au marché grand-ducal, mais<br />

resteront pour le moment basés dans<br />

la capitale belge et auront pour mission<br />

de créer des synergies entre les deux<br />

pays. Stéphanie Reniers, co-CEO de<br />

Gentis, a également annoncé que de<br />

nouveaux bureaux étaient à l’étude et<br />

devraient voir le jour en 2024.<br />

Source : Gentis<br />

EY LUXEMBOURG CONTINUE SA<br />

CROISSANCE<br />

Le cabinet d’audit et de conseil EY<br />

Luxembourg a présenté le 29 novembre<br />

de très bons résultats pour son exercice<br />

2022-<strong>2023</strong> clos au 30 juin de cette<br />

année. Ainsi, il affiche une croissance<br />

de 13,3%, un record pour EY. En combinant<br />

les trois derniers exercices, il<br />

atteint les 40,4%. Et son chiffre d’affaires<br />

est lui aussi en augmentation<br />

puisqu’il s’élève à 369 millions d’euros,<br />

contre 325,7 en 2021-2022. « Nous<br />

sommes aujourd’hui à mi-parcours<br />

de notre plan ambition 2026, lancé en<br />

2020 (…). Mes partenaires et moi-même<br />

avions fixé l’objectif très ambitieux de<br />

faire passer le chiffre d’affaires de 260<br />

millions d’euros en 2020 à 500 millions<br />

d’euros en 2026. Nous sommes en<br />

bonne voie pour y parvenir », a déclaré<br />

Olivier Coekelbergs, Country Managing<br />

Partner.<br />

Source : EY Luxembourg<br />

BIENTÔT UN RÉSEAU COMMUN DE<br />

GUICHETS AUTOMATIQUES<br />

Ils l’ont annoncé le 21 novembre<br />

dernier : Spuerkeess, Banque Internationale<br />

à Luxembourg (BIL), BGL<br />

BNP Paribas, Banque Raiffeisen, POST<br />

Luxembourg et ING Luxembourg s’associent<br />

pour créer un large réseau<br />

commun de guichets automatiques<br />

bancaires d’ici 2025. En couvrant l’ensemble<br />

du Grand-Duché, ces six partenaires<br />

visent à garantir la disponibilité<br />

et l’accessibilité au libre-service bancaire<br />

pour tous les citoyens. En outre,<br />

ils ont opté pour des distributeurs<br />

faibles en énergie et ayant une fonction<br />

de recyclage pour limiter le transport<br />

de fonds. La gestion du réseau<br />

sera confiée à un nouvel opérateur<br />

agissant sous la marque commerciale<br />

Bancomat.<br />

Source : Banque Internationale à Luxembourg<br />

(BIL)


10 Joer Vertrauen.<br />

Merci dofir!<br />

81<br />

TRUCK, VAN & BUS<br />

Schön ist es, Menschen mit beschränkter Mobilität ihr Fahrzeug<br />

überreichen zu können, damit diese wieder ihren Alltag meistern können.<br />

Tim Zenner Leitung Customized Solution by Losch<br />

Le service<br />

pour aller p<br />

Garage Losch Truck, Van & Bus<br />

T.: (+352) 34 91 85 - 1 | info.ltvb@losch.lu | losch.lu


82<br />

| MOBILITÉ<br />

SWIO : QUAND L’UNION<br />

FAIT LA FORCE<br />

C’est un pas en avant qui fait<br />

sens, tant les deux parties<br />

sont complémentaires, et qui<br />

ravira leur clientèle, tant les<br />

produits et services proposés<br />

sont innovants et « futureproof<br />

» : Losch Luxembourg et<br />

SOCOM annoncent la création<br />

d’une joint-venture destinée au<br />

développement de la marque<br />

SWIO. Marvin Rassel, coordinateur<br />

de SWIO, et Frank Wies,<br />

membre du comité de direction<br />

de SOCOM, nous dévoilent le<br />

premier grand projet de cette<br />

nouvelle entité – la mise en<br />

place de son propre réseau de<br />

charge public au Luxembourg<br />

– ainsi que ses diverses perspectives<br />

de développement.<br />

Présentation d’un nouvel acteur<br />

déjà incontournable.<br />

Double expertise, savoir-faire unique<br />

Pas moins de 700 personnes ont été invitées<br />

par Losch Luxembourg et SOCOM<br />

pour célébrer le début d’une nouvelle<br />

aventure. Les deux géants de leur secteur<br />

respectif y ont annoncé le renforcement<br />

de leur collaboration, matérialisé par le<br />

lancement d’une nouvelle joint-venture.<br />

C’est à cette coentreprise que reviendra la<br />

tâche de développer la marque SWIO.<br />

Marque indépendante lancée en 2019 par<br />

Losch Luxembourg, SWIO a été imaginée<br />

comme un fournisseur de charge au sens<br />

large. Dès le début de l’aventure, le plus<br />

grand groupe automobile du pays peut<br />

compter sur le soutien d’un autre leader de<br />

son secteur : SOCOM. Au même moment,<br />

l’intégrateur de solutions technologiques<br />

dans l’industrie et le tertiaire se lançait<br />

en effet sur le marché de l’électromobilité<br />

et s’attaquait au défi du chargement. Les<br />

deux entreprises qui entretenaient des<br />

relations commerciales de longue date<br />

ont donc décidé d’unir leurs forces pour,<br />

ensemble, faire sauter les obstacles au<br />

déploiement d’une mobilité plus verte. Le<br />

duo a tant et si bien collaboré au cours des<br />

dernières années – on lui doit notamment<br />

la borne la plus puissante du réseau public<br />

national (400 kW), le premier hypercharger<br />

privé accessible au public et le premier<br />

chargeur rapide avec un système de batterie<br />

intégré – qu’il a décidé de sauter le pas<br />

et d’opérer un nouveau rapprochement en<br />

créant une joint-venture qui continuera<br />

sur cette lancée.<br />

« SWIO devient désormais la marque de<br />

Losch et SOCOM. Il s’agit finalement d’une<br />

évolution logique, qui nous permet de<br />

concentrer l’expertise des deux maisonsmères<br />

dans leur domaine respectif – la<br />

mobilité pour la première, l’énergie pour<br />

la seconde – mais aussi de partager nos<br />

vues sur les développements à venir en la<br />

matière. Ensemble, nous serons forcément<br />

plus forts, et considérés comme tels sur le<br />

marché luxembourgeois », déclare Frank<br />

Wies.<br />

Un nouveau réseau de charge public<br />

En joignant leurs moyens techniques et<br />

financiers, les deux parties sont désormais


83<br />

en mesure de proposer un nouveau service<br />

aux administrations communales qui souhaitent<br />

élargir leur réseau de bornes de<br />

recharge mais qui, pour une raison ou une<br />

autre, n’en ont pas la capacité. « Nous installons<br />

les bornes à nos frais sur les sites<br />

économiquement viables et les opérons<br />

contre une simple mise à disposition du<br />

terrain. Notre objectif est de doter le territoire<br />

luxembourgeois de plus de 1.000<br />

points de recharge sur ce principe d’ici<br />

2030. En d’autres termes, il s’agit d’établir<br />

un nouveau réseau de recharge public<br />

afin que chacun puisse charger sa voiture<br />

dans les années à venir », explique Marvin<br />

Rassel.<br />

Notre objectif est d’établir<br />

un nouveau réseau de<br />

recharge public<br />

Marvin Rassel<br />

Si plusieurs communes ont engagé le<br />

processus de conception de leurs futures<br />

installations avec SWIO, son réseau<br />

alternatif compte déjà quelques bornes<br />

en activité puisque certains de ses clients<br />

professionnels, SOCOM et les concessions<br />

du groupe Losch notamment, ont<br />

ouvert leurs bornes au public.<br />

Au-delà de cet ambitieux projet, l’entreprise<br />

continue à offrir ses services de<br />

conseil et d’installation de bornes ainsi<br />

que ses systèmes de recharge DC ultrarapide<br />

mobiles ! Sa solution : le conteneur<br />

SOMMY, proposé à la vente, à la location<br />

ou en leasing. Facilement transportable et<br />

modulable selon les besoins des clients,<br />

il permet aussi, en tant qu’infrastructure<br />

temporaire, d’analyser la fréquentation<br />

des lieux et l’utilisation qu’en ont les<br />

usagers. Le back-end SWIO génère des<br />

statistiques qui aident à déterminer si<br />

l’investissement dans une structure<br />

pérenne est ou non rentable. La jointventure<br />

propose en parallèle une solution<br />

mobile en courant alternatif, avec ou sans<br />

batteries, qui se veut modulable elle aussi.<br />

Un « champ de possibilités très vaste »<br />

Et ses activités se diversifieront au fil du<br />

temps puisque la nouvelle entreprise ne<br />

compte pas se réduire au seul champ de<br />

l’électromobilité. Selon son objet social,<br />

la société entend entreprendre l’importation,<br />

la distribution, la commercialisation,<br />

la vente, la location, le financement, le<br />

développement, l’installation, l’exploitation,<br />

la production, la réparation, la maintenance<br />

et la rénovation de solutions liées<br />

au domaine énergétique et à la mobilité.<br />

« Le tout avec un volet conseil puisque<br />

nous nous tournerons également vers<br />

l’analyse et la gestion de données. Nous<br />

souhaitons aussi proposer des formations<br />

au sujet de la transformation des systèmes<br />

énergétiques et élaborer des solutions clé<br />

en main de la production à la consommation<br />

d’énergie en passant par son stockage<br />

», indique Marvin Rassel.<br />

« Le champ des possibles est donc très<br />

vaste. Notre ambition : que d’ici quelques<br />

mois le nom de SWIO soit pour chacun<br />

synonyme de l’acteur luxembourgeois<br />

incontournable de la transition énergétique<br />

! Pour ce faire, nous pouvons compter<br />

sur une équipe innovante et créative<br />

qui s’agrandira progressivement », conclut<br />

Frank Wies.<br />

SWIO<br />

www.swio.lu<br />

Frank Wies


84<br />

| MOBILITÉ<br />

LE STATIONNEMENT<br />

INTELLIGENT<br />

AU BOUT DES DOIGTS<br />

Il y a près de 45 ans, le groupe Indigo s’est implanté au Luxembourg<br />

et y œuvre depuis en faveur d’une mobilité individuelle plus fluide,<br />

plus facile et surtout plus intelligente. Récemment, il a décidé d’offrir<br />

de nouveaux services grâce à l’application Indigo Neo, anciennement<br />

OPnGO. Dimitri Matsoukas, directeur de la filiale grandducale,<br />

nous présente les fonctionnalités innovantes que celle-ci<br />

apporte à ses utilisateurs, dans les parkings Indigo mais également<br />

dans les rues du pays.<br />

Dimitri Matsoukas<br />

L’application Indigo Neo a été lancée<br />

dans les villes de Kayl, en mars dernier,<br />

d’Esch-sur-Alzette, en avril, et de<br />

Luxembourg, en juin. Quels avantages<br />

apporte-t-elle à ses utilisateurs ?<br />

Indigo Neo permet tout d’abord à nos<br />

clients de ne plus devoir se déplacer<br />

jusqu’à un horodateur : depuis leur téléphone,<br />

ils peuvent choisir leur durée de<br />

stationnement et le payer. Il en va de même<br />

s’ils souhaitent prolonger celle-ci. Par<br />

exemple, s’ils se rendent à un rendez-vous<br />

médical, qu’ils estiment reprendre leur<br />

véhicule une heure plus tard et que, finalement,<br />

le médecin a du retard, il leur<br />

suffit de retourner sur l’application pour<br />

recharger leur ticket numérique, dans les<br />

limites autorisées, sans avoir à sortir de la<br />

salle d’attente.<br />

Pour les villes partenaires, Indigo Neo<br />

est un outil efficace dans la réduction<br />

des consommables puisque, grâce à lui,<br />

le système de stationnement devient<br />

« ticketless ». Il offre donc un gain économique<br />

non négligeable et prévient également<br />

la pollution des rues en limitant les<br />

déchets papier.<br />

Indigo Neo permet ainsi de faciliter à la<br />

fois la vie des usagers et des communes.<br />

Qu’en est-il pour la vérification du<br />

stationnement ?<br />

Les contrôleurs conservent le matériel<br />

qu’ils utilisent actuellement : à l’aide de<br />

l’appareil dont ils disposent pour délivrer<br />

un procès-verbal, ils scannent la plaque<br />

d’immatriculation des véhicules stationnés<br />

et reçoivent une information par internet<br />

leur indiquant si le client a payé via<br />

l’application ou non. Ils peuvent ensuite<br />

prendre les mesures qui s’imposent.<br />

L’application est-elle également disponible<br />

pour les parkings ?<br />

Elle l’est en effet dans ceux qui sont<br />

compatibles : ils doivent disposer d’un<br />

système de lecture de plaque d’immatriculation.<br />

C’est déjà le cas à Dudelange, au<br />

Kirchberg ou encore dans le quartier Gare<br />

de Luxembourg par exemple. Pour nos<br />

utilisateurs, la démarche reste très simple :<br />

une fois à l’entrée du parking, la caméra<br />

de lecture de plaque d’immatriculation


85<br />

vous identifie en tant que client Indigo<br />

Neo, grâce au numéro de plaque que vous<br />

aurez enregistré dans votre application<br />

au préalable, et vous ouvre la barrière. Il<br />

n’est pas nécessaire de prendre un ticket.<br />

À votre départ, nul besoin de vous rendre<br />

à une borne de paiement : il suffit de vous<br />

diriger vers la sortie, le lecteur de plaque<br />

traite la fin de votre stationnement et,<br />

selon la durée qu’il aura enregistrée, vous<br />

serez directement débité sur la carte que<br />

vous avez encodée lors de votre inscription<br />

sur Indigo Neo.<br />

De plus, grâce à notre application, nos<br />

utilisateurs ne devront plus payer 24<br />

heures de parking en cas de ticket perdu<br />

puisque le système s’occupe de tout !<br />

Indigo Neo<br />

permet de faciliter<br />

à la fois la vie<br />

des usagers et<br />

des communes<br />

Quel bilan pouvez-vous dresser après<br />

ces quelques mois d’utilisation ?<br />

Nous sommes pour le moment très satisfaits.<br />

Si certains se montrent encore<br />

réticents à l’idée de digitaliser le stationnement<br />

en voirie, les chiffres révèlent que<br />

le système convainc tout de même une<br />

grande partie de la population. Au mois de<br />

juin, 34.000 personnes ont utilisé Indigo<br />

Neo et 50.000 de plus en juillet. 84.000<br />

utilisations en deux mois, cela représente<br />

un succès certain.<br />

Toutefois, nous tenons à maintenir un<br />

mode de paiement hybride : les usagers<br />

ont toujours la possibilité de régler en<br />

liquide à l’horodateur ou à la caisse automatique<br />

du parking.<br />

L’application sera-t-elle bientôt disponible<br />

dans d’autres villes ?<br />

Bien sûr ! Actuellement, elle est téléchargeable<br />

dans les deux plus grandes villes<br />

du Luxembourg, à savoir Esch-sur-Alzette<br />

et la capitale, ce qui représente déjà une<br />

belle réussite pour nous, et en plus dans<br />

les villes de Dudelange, Kayl, Diekirch et<br />

Hesperange. Nous sommes présents dans<br />

24 agglomérations au niveau des horodateurs<br />

et espérons que d’autres se joindront<br />

bientôt à l’aventure. Nous avons également<br />

lancé l’application à Ettelbruck.<br />

Indigo Neo y est opérationnelle depuis<br />

novembre.<br />

Nous travaillons continuellement à l’expansion<br />

et à l’amélioration d’Indigo Neo<br />

et étudions pour le moment la possibilité<br />

de nouvelles fonctionnalités, telles que<br />

l’intégration du chargement en borne<br />

électrique mais également d’autres<br />

moyens de transports, comme les vélos.<br />

Nous pensons également à mettre notre<br />

application à disposition des résidents :<br />

au lieu d’aller chercher leur vignette à la<br />

commune, ils pourraient passer directement<br />

par leur téléphone. Nous proposons<br />

aussi l’application dans les immeubles de<br />

bureau ainsi que dans les centres commerciaux.<br />

Cela rencontre un franc succès !<br />

Les pistes de perfectionnement sont donc<br />

nombreuses !<br />

Indigo Park Luxembourg S.A.<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2261 Luxembourg<br />

www.indigoneo.lu


86<br />

| MOBILITÉ<br />

LE STATIONNEMENT<br />

AUTOMATIQUE<br />

EN BONNE PLACE<br />

Sur un marché immobilier comme celui du Luxembourg, où l’espace<br />

est aussi rare que cher, chaque mètre-carré compte. Concilier<br />

ces paramètres avec la forte demande en places de stationnement<br />

au sein des résidences n’est pas simple pour les promoteurs. C’est<br />

pourquoi certaines solutions de stationnement innovantes ont<br />

vu le jour, à l’instar de celles que propose la société TK Elevator,<br />

et que Vincent Sarazain, responsable commercial, nous présente<br />

aujourd’hui.<br />

Présente depuis 1987 au Luxembourg, TK<br />

Elevator (anciennement thyssenkrupp)<br />

est une société spécialisée dans le levage,<br />

autrement dit la conception d’ascenseurs,<br />

de monte-charges ou de monte-voitures,<br />

par exemple. Sa clientèle est composée<br />

d’entreprises, d’architectes, de promoteurs,<br />

d’acteurs institutionnels ainsi que<br />

de particuliers.<br />

Face à la demande croissante de ses<br />

clients pour le stockage et le transport<br />

de véhicules, TK Elevator a déployé son<br />

expertise d’ascensoriste pour proposer<br />

des solutions innovantes, compactes et<br />

donc financièrement avantageuses pour<br />

les constructeurs et promoteurs immobiliers.<br />

L’entreprise a développé plusieurs<br />

systèmes de monte-voitures avec son partenaire,<br />

la marque allemande Wöhr, leader<br />

Vincent Sarazain


87<br />

mondial dans le domaine des parkings<br />

automatiques, dont elle est le distributeur.<br />

Entreprise locale à taille humaine, TK<br />

Elevator Luxembourg entretient un rapport<br />

de proximité avec sa clientèle. « Nos<br />

processus autorisent une large flexibilité<br />

et une grande réactivité au regard des<br />

besoins de nos clients. L’adaptation fait<br />

partie de notre ADN », précise Vincent<br />

Sarazain. Pour chaque projet, TKE réalise<br />

en effet études et conception en collaboration<br />

étroite avec l’architecte et assure<br />

bien évidemment la totalité de l’installation.<br />

« Nous restons présents après la<br />

vente pour toutes les opérations de maintenance<br />

et de dépannage », poursuit-il.<br />

Ajoutons enfin que les solutions de TKE<br />

s’inscrivent dans une démarche de durabilité<br />

puisqu’elles permettent de diminuer<br />

la quantité de matériaux utilisés pour<br />

la construction. Les travaux de terrassement<br />

et d’excavation du bâtiment<br />

sont également réduits, tout comme la<br />

consommation d’énergie nécessaire au<br />

fonctionnement du système.<br />

Focus sur Combilift 542 et IdealPark, deux<br />

solutions distribuées par TKE, respectivement<br />

dédiées au stationnement et à<br />

l’accès au stationnement.<br />

Des solutions<br />

innovantes, compactes,<br />

et donc financièrement<br />

avantageuses pour les<br />

constructeurs et promoteurs<br />

immobiliers<br />

Gagner de la place<br />

Combilift 542 est un système de stationnement<br />

semi-automatique destiné aux<br />

résidences. Grâce à un ingénieux système<br />

de plateaux coulissant horizontalement<br />

et verticalement, il maximise l’espace de<br />

stockage des véhicules au sein d’un bâtiment,<br />

tout en optimisant leur récupération<br />

ou leur dépôt par les usagers.<br />

Les avantages sont nombreux en matière<br />

de conception et d’encombrement. En<br />

effet, le positionnement des vérins permettant<br />

la mise en mouvement des plateformes<br />

est intégré dans les panneaux<br />

latéraux et ne nécessite donc qu’un espace<br />

au sol très limité.<br />

En outre, une hauteur de 2,35 m sous<br />

plafond suffit pour placer le système. Un<br />

gain de place non négligeable pour les<br />

promoteurs de bâtiments résidentiels ! Le<br />

dispositif permet d’accueillir tout type de<br />

véhicule, jusqu’à 2,6 tonnes et 205 cm de<br />

hauteur.<br />

Pour les occupants de la résidence,<br />

l’utilisation est simple et confortable.<br />

L’interaction se fait via une télécommande<br />

qui permet d’appeler son véhicule,<br />

d’actionner la porte antivol qui protège<br />

ce dernier et également d’ouvrir la porte<br />

commune du bâtiment.<br />

Le Combilift 542 a notamment été mis<br />

en place par TK Elevator au sein de la<br />

résidence Alhena, un immeuble de très<br />

haut standing situé dans le quartier de<br />

Muhlenbach. Le système a ainsi permis de<br />

créer deux espaces de sept et cinq places<br />

de stationnement.<br />

Regagner les places<br />

IdealPark est un système de montevoiture<br />

à destination des petites résidences<br />

ne disposant que d’un ou deux niveaux<br />

souterrains. Lorsqu’une rampe d’accès à<br />

ce sous-sol n’est pas possible, IdealPark<br />

s’inscrit comme un moyen simple d’y<br />

acheminer un véhicule.<br />

L’espace étant une denrée rare et précieuse<br />

à Luxembourg, IdealPark présente<br />

l’avantage d’être une solution compacte,<br />

ne nécessitant qu’une faible profondeur<br />

de fosse. Elle permet aux promoteurs de<br />

proposer un accès aux places de stationnement<br />

sans sacrifier un niveau de résidence.<br />

Le plateau amovible ne nécessite<br />

qu’une hauteur de 2,4 m sous la dalle alors<br />

qu’un ascenseur à voiture traditionnel<br />

impose de disposer de 1 m supplémentaire<br />

sous plafond. Un gain économique<br />

certain au regard du prix du mètre-carré<br />

luxembourgeois !<br />

Afin de s’intégrer parfaitement à l’architecture<br />

du bâtiment, la solution IdealPark<br />

est personnalisable. Portes, toitures,<br />

matériaux, tout est possible pour correspondre<br />

aux traits architecturaux de l’immeuble.<br />

Pratique mais aussi esthétique<br />

pour les résidents !<br />

Le système IdealPark a été implanté au<br />

sein des deux résidences jumelles Degas I<br />

& II à Dommeldange. Il permet aux habitants<br />

l’accès aux onze places de stationnement<br />

existantes.<br />

TK Elevator Luxembourg<br />

5, Läiteschbaach<br />

L-5324 Contern<br />

www.tkelevator.lu


88<br />

| MOBILITÉ<br />

GRÜN SIGNALISATION :<br />

UNE ÉVOLUTION PLUS<br />

QU’UNE RÉVOLUTION<br />

Sur vos plaques d’immatriculation, sur les panneaux au bord de la<br />

route, ou bien en vous promenant en ville, vous avez sans doute<br />

croisé le logo Grün Signalisation. L’entreprise bien connue entame<br />

un nouveau chapitre de son existence, sans pour autant marquer<br />

de rupture. Rencontre avec Claude Gallina, son directeur, Félicien<br />

Cavé, directeur adjoint et directeur des opérations, ainsi que Julien<br />

Swol, responsable marketing et coordinateur RSE.<br />

CG : En juin <strong>2023</strong>, Jean Grün a pris une<br />

retraite bien méritée. Forum family office<br />

a repris la société et m’en a confié la gestion.<br />

L’objectif est clair : pérenniser son<br />

développement. Je travaille chez Grün<br />

depuis 1990 ; j’occupais précédemment le<br />

poste de directeur commercial, c’est donc<br />

une évolution naturelle en même temps<br />

qu’une grande fierté pour moi. Félicien est<br />

à nos côtés depuis sept ans et m’accompagnera<br />

dans cette mission. Le développement<br />

commercial a quant à lui été confié à<br />

Luis Goncalves, actif depuis plus de 30 ans<br />

au sein de la maison et bien connu de tous<br />

nos clients. De manière globale, il faut<br />

savoir que le turnover est très faible chez<br />

Grün Signalisation. La grande majorité des<br />

collaborateurs sont là depuis plus de dix<br />

ans et nous continuons à embaucher de<br />

nouvelles recrues. Grün est donc bien là<br />

pour longtemps !<br />

Pouvez-vous nous présenter l’entreprise<br />

Grün Signalisation, son activité,<br />

ses clients ?<br />

CG : La société Grün Signalisation a été<br />

fondée en 1952. Au départ, son cœur de<br />

métier était la production de plaques<br />

d’immatriculation, c’est d’ailleurs souvent<br />

pour cette prestation qu’elle est connue.<br />

L’activité s’est par la suite diversifiée vers<br />

la signalisation routière, puis la signalétique<br />

générale, le mobilier urbain et finalement<br />

le marquage routier. De ce fait, nos<br />

clients sont à la fois des institutionnels et<br />

des administrations, des entreprises privées<br />

et bien sûr des particuliers.<br />

JS : En effet, dans l’esprit collectif, Grün<br />

rime avec plaques d’immatriculation et<br />

panneaux de signalisation. En réalité,<br />

nous réalisons également la décoration<br />

des vitrines, la pose d’enseignes, les<br />

marquages au sol des parkings ou bien la<br />

plaque gravée que votre médecin généraliste<br />

arbore à l’entrée de son cabinet par<br />

exemple.<br />

FC : Notre expertise comprend aussi une<br />

dimension conseil, afin de proposer des<br />

solutions et pas seulement d’exécuter une<br />

commande de production. Au regard de<br />

notre expérience, nous pouvons accompagner<br />

nos clients et les guider vers<br />

une réalisation optimale de leur projet.<br />

Autrement dit, nous pensons toujours<br />

notre intervention sur le long terme.<br />

Quelles sont les valeurs clés de<br />

l’entreprise, ce qui la distingue de ses<br />

concurrents ?<br />

CG : La qualité de nos produits fait la différence<br />

à mon sens. Une qualité que nous<br />

devons à notre expérience en la matière,<br />

mais aussi à la rigueur qui dicte notre<br />

travail et à l’expertise de tous nos collaborateurs.<br />

Nos panneaux de signalisation<br />

routière sont d’ailleurs normés CE, ce<br />

qui n’est malheureusement pas toujours<br />

vrai pour certains de nos concurrents.<br />

Nous savons nous remettre en question<br />

et évoluer vers de nouveaux marchés, afin<br />

de toujours proposer des solutions innovantes<br />

à nos clients.<br />

FC : Cette volonté de recherche et de développement<br />

se remarque en particulier dans<br />

nos prestations liées à l’aménagement<br />

urbain, grâce à de nouvelles techniques<br />

d’impression numérique. J’ajouterais<br />

également que ce qui nous distingue c’est<br />

notre capacité à proposer des solutions<br />

sur mesure. Grâce à notre bureau d’études,<br />

nous opérons la conception, la réalisation,<br />

l’implantation sur site ainsi que le<br />

suivi. Nous travaillons bien évidemment<br />

pour cela en étroite collaboration avec les<br />

architectes de chaque projet.<br />

Vous avez récemment pris les rênes de<br />

l’entreprise, peut-on revenir sur cette<br />

actualité ?<br />

Dans quelle direction souhaitez-vous<br />

conduire l’entreprise dans les années<br />

à venir ?<br />

CG : Nous souhaitons offrir des services<br />

toujours plus réactifs, rapides, et les délais<br />

de livraison les plus courts possibles. Dès<br />

l’année prochaine, nous proposerons à nos<br />

clients une application simple et intuitive<br />

permettant de répondre aux besoins des<br />

services techniques et des gestionnaires<br />

de voirie des communes. Ce logiciel leur<br />

permettra de connaître, suivre, entretenir<br />

et budgétiser leur parc de panneaux<br />

de signalisation, de mobilier urbain et<br />

de marquage au sol en toute autonomie.<br />

En un clic, sur leur ordinateur ou leur<br />

smartphone, les responsables pourront<br />

accéder à toutes les informations liées à<br />

ces équipements, gérer leur entretien et<br />

leur renouvellement. En ce qui concerne<br />

le marquage routier, nos récents investissement<br />

tant en personnels qualifié qu’en<br />

machine de marquage vont nous permettre<br />

de proposer plus de services sur ce<br />

secteur en pleine expansion et qui prendra<br />

de l’ampleur à l’avenir. Nous allons également<br />

étoffer notre offre en matière de<br />

mobilier urbain.<br />

JS : En parallèle, nous sommes toujours<br />

très impliqués dans l’amélioration du<br />

bien-être de nos collaborateurs. À ce<br />

titre, nous sommes engagés dans une<br />

démarche de certification RSE. Nous<br />

veillons également à améliorer<br />

nos produits dans une perspective


89<br />

Claude Gallina et Félicien Cavé<br />

environnementale pour réduire notre<br />

impact.<br />

L’objectif est clair :<br />

pérenniser le développement<br />

de la société<br />

que nous utilisons aujourd’hui ne<br />

contiennent plus de solvants lourds<br />

comme par le passé par exemple. De<br />

même, plutôt que de changer les panneaux,<br />

nous essayons de réimprimer leur<br />

face dans la mesure du possible et d’utiliser<br />

des matériaux recyclables. En matière<br />

d’énergie, nous privilégions les technologies<br />

à LED, qui consomment moins et ne<br />

chauffent quasiment pas, pour la signalétique<br />

générale et les affichages urbains.<br />

National d’Incendie et de Secours à<br />

Gasperich. Nous sommes également présents<br />

sur de nombreux chantiers, via la<br />

signalétique de travaux que nous avons<br />

mise en place. Et vos lecteurs sont sans<br />

doute passés, voire ont pris un selfie,<br />

devant le logo Luxembourg situé sur le<br />

parvis de la Philarmonie !<br />

À quel point les considérations environnementales<br />

ont-elles fait évoluer<br />

votre métier ?<br />

JS : Elles l’ont fait évoluer dans la bonne<br />

direction ! C’est d’ailleurs un axe de développement<br />

majeur qui concentre toute<br />

notre attention. Les encres d’impression<br />

Souhaitez-vous évoquer certains de vos<br />

projets d’envergure ?<br />

CG : Il y en a beaucoup, mais citons<br />

quelques réalisations bien visibles : nous<br />

venons de terminer la signalétique complète<br />

du nouveau bâtiment de la CNS<br />

et, juste avant, celle du nouveau Centre<br />

Grün Signalisation S.à r.l<br />

35, rue des Scillas<br />

L-2529 Howald<br />

www.grun.lu


90<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES CENTRE<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

WALFERDANGE<br />

Le Centre Prince Henri a accueilli<br />

le Walfer Bicherdeeg les 18 et 19<br />

novembre derniers. Au total, 175 exposants<br />

étaient présents cette année.<br />

L’artiste Eric Schockmel a imaginé<br />

le visuel principal de cette édition,<br />

notamment à l’aide de l’intelligence<br />

artificielle. La commune attache beaucoup<br />

d’importance à la durabilité de<br />

l’événement. Celui-ci s’est vu décerné<br />

le logo « Green Events », attribué par la<br />

SuperDrecksKëscht. Cette certification<br />

récompense l’engagement des organisateurs<br />

en faveur de l’économie circulaire,<br />

de l’approvisionnement du site<br />

en électricité provenant d’énergies<br />

renouvelables, du tri de tous les<br />

déchets ou de la préférence affichée<br />

pour les produits bio et locaux.<br />

LUXEMBOURG<br />

Source : walferdange.lu<br />

Fin octobre, la commune de<br />

Luxembourg a inauguré le nouveau<br />

« Design Hub » en plein cœur du quartier<br />

de la Gare. Ce workspace réservé<br />

aux professionnels des industries<br />

créatives s’inscrit dans l’engagement<br />

de la Ville visant à favoriser l’entrepreneuriat<br />

et l’innovation tout en soutenant<br />

les jeunes talents qui souhaitent<br />

prendre pied dans l’écosystème du<br />

design au Luxembourg. À cette occasion,<br />

le collège des bourgmestre et<br />

échevins est allé à la rencontre des<br />

jeunes locataires qui viennent de<br />

prendre leurs quartiers dans les nouveaux<br />

locaux.<br />

Source : vdl.lu<br />

BERTRANGE<br />

Pour centraliser sa communication<br />

sur les événements organisés en<br />

son sein, la commune de Bertrange<br />

a décidé d’ouvrir un site y dédié :<br />

enjoy.bertrange.lu. Du nouveau programme<br />

de l'ArcA, qui a été modernisé<br />

et diversifié pour 2024, à tous les événements<br />

traditionnels organisés par la<br />

municipalité ainsi que par les clubs et<br />

associations de Bertrange, en passant<br />

par les matchs à domicile des clubs<br />

sportifs locaux, vous y trouverez tout<br />

ce qu'il y a à voir et à vivre dans la ville<br />

du centre du pays. Cette dernière s’est<br />

engagée à proposer chaque mois un<br />

programme culturel, musical, sportif<br />

et de divertissement, à retrouver sur<br />

sa plateforme.<br />

STEINSEL<br />

Source : bertrange.lu<br />

Une soirée d’information et de discussion,<br />

intitulée « Entre ombre et<br />

lumière », sur la lumière s’est tenue le<br />

29 novembre dernier à la Kultursall de<br />

Steinsel. Le temps d’une soirée, les participants<br />

ont abordé plusieurs sujets<br />

tels que les bienfaits de la lumière,<br />

la pollution lumineuse, les mesures<br />

d’économies d’énergie et les étoiles. Y<br />

ont pris la parole Siggy Rausch, échevin<br />

préposé au climat, Sarah Juchems,<br />

chargée de projets pour Klima-Agence,<br />

ou encore Julien Laigle, médiateur<br />

scientifique du Luxembourg Science<br />

Center.<br />

Source : steinsel.lu<br />

LUXEMBOURG<br />

Soucieuse de soutenir et de conseiller<br />

les habitants de la capitale face au<br />

risque grandissant de phénomènes<br />

météorologiques extrêmes, la Ville de<br />

Luxembourg, en collaboration avec<br />

des bureaux d’études spécialisés, élabore<br />

un concept de prévention en<br />

matière d’inondations et de pluies torrentielles<br />

grâce à diverses analyses.<br />

Dans ce contexte, la commune et<br />

l’Administration de la gestion de l’eau<br />

ont invité les résidents à des réunions<br />

d’information et d’échange. Celles-ci<br />

font partie intégrante du processus<br />

d’élaboration du concept de prévention<br />

et de protection communal<br />

puisqu’elles permettront non seulement<br />

de sensibiliser et d’informer les<br />

citoyens pour mieux protéger leurs<br />

biens mais également de récolter,<br />

à travers l’échange, des données qui<br />

pourront contribuer à sa mise au point.<br />

MERSCH<br />

Source : vdl.lu<br />

Les parents de 30 enfants en bas âge<br />

se sont retrouvés, samedi 18 novembre<br />

dernier, à la rue de Pettingen à Mersch<br />

dans le cadre de la Journée nationale<br />

de l’arbre <strong>2023</strong>. Après les discours du<br />

garde forestier Jean-Marie Klein et de<br />

l’échevin de l’environnement Henri<br />

Krier, trois tilleuls ont été symboliquement<br />

plantés sur l’aire de jeux. Puis,<br />

après un discours de remerciement<br />

du représentant du conseil échevinal<br />

Abby Toussaint, tous les participants<br />

ont reçu une collation dans le hall des<br />

sports Krounebierg. Les enfants nés<br />

l'année précédente ont quant à eux<br />

reçu un cadeau.<br />

Source : mersch.lu


92<br />

| DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

FONDS NOVA<br />

NATURSTROUM,<br />

LE FONDS VERT<br />

À L’AVANT-GARDE<br />

Depuis sa création en 2004, le fonds nova naturstroum, intégré à<br />

la Fondation Enovos en 2010, soutient financièrement des initiatives<br />

témoignant d’un engagement écologique fort et menées au<br />

Luxembourg. Son objectif : défricher de nouveaux terrains pour<br />

accélérer la transition énergétique. Pour y parvenir, il réserve sa<br />

dotation annuelle aux projets les plus innovants. Jean-Marie Ries et<br />

Laurent Magi, depuis peu président et secrétaire-trésorier du fonds,<br />

reviennent sur ses ambitions et nous dévoilent les nouveautés pour<br />

2024.<br />

Une histoire de précurseurs<br />

À l’aube de son 20 e anniversaire, le<br />

fonds nova naturstroum entame une<br />

nouvelle page de son histoire : ses fondateurs,<br />

Frantz Charles Muller et Erny<br />

Huberty, en ont récemment laissé les<br />

rênes à Jean-Marie Ries et Laurent Magi.<br />

Le premier, secrétaire général de l’asbl<br />

natur&ëmwelt, en assume la présidence<br />

depuis 2022, alors que le second, Head of<br />

Energy Transition Services chez Teseos<br />

Luxembourg, en est devenu secrétairetrésorier<br />

cette année. La philosophie du<br />

fonds, en revanche, reste inchangée : « Le<br />

comité s’est toujours montré en avance<br />

sur son temps en promouvant le développement<br />

durable par des moyens complémentaires<br />

aux subventions étatiques et<br />

communales existantes. Nous œuvrerons<br />

dans la continuité en cherchant perpétuellement<br />

de nouvelles niches. Lorsque<br />

d’autres acteurs s’empareront des mêmes<br />

sujets et que les aides y afférentes se<br />

généraliseront, nous trouverons d’autres<br />

démarches toujours plus innovantes à<br />

soutenir pour inciter le maximum de<br />

particuliers et d’organisations à s’engager<br />

sur le plan écologique », déclare<br />

Jean-Marie Ries.<br />

En effet, créé en 2004 sous forme d’asbl par<br />

natur&ëmwelt, energieagence et Enovos,<br />

le fonds d’investissement vert nova<br />

naturstroum a toujours eu pour mission<br />

de primer des études ou des projets qui<br />

encouragent le développement durable sur<br />

le sol luxembourgeois. Un jury assisté par<br />

un groupe d’experts issus des ministères<br />

de l’Énergie, de l’Économie et du secteur<br />

communal distribue ainsi chaque année<br />

une dotation de 200.000 euros allouée par<br />

la Fondation Enovos. Ce montant, reversé<br />

sous forme de primes, récompense des<br />

particuliers, des communes, des établissements<br />

publics ou scolaires, des ONG,<br />

des entreprises, des asbl ou encore des coopératives<br />

ayant réalisé des projets relatifs<br />

aux énergies renouvelables, à l’efficacité<br />

énergétique, aux écotechnologies,<br />

à l’utilisation rationnelle des ressources<br />

naturelles ou, depuis peu, à la décarbonation.<br />

En près de 20 ans, quelque<br />

4.500 primes ont été attribuées, pour un<br />

montant total de 3,1 millions d’euros.<br />

Des aides ciblées…<br />

Le fonds octroie des primes dites<br />

« ciblées » pour la réalisation de projets<br />

très spécifiques, dont la liste est actualisée<br />

annuellement. « Après avoir subventionné<br />

les pompes à chaleur durant plusieurs<br />

années, nous n’accorderons désormais nos<br />

aides qu’à celles couplées à une installation<br />

photovoltaïque, et ce pour encourager<br />

l’autoconsommation. Depuis l’année<br />

dernière, nous offrons également des<br />

primes à l’installation d’un chauffe-eau<br />

thermodynamique, une technologie qui,<br />

jusqu’à présent, n’est soutenue que par<br />

notre fonds », indique Laurent Magi.<br />

Comme les années précédentes, le fonds<br />

continuera de récompenser d’une prime<br />

« bâtiment d’habitation – construction<br />

durable » les projets ayant obtenu la certification<br />

LENOZ. Il subventionne également<br />

les installations solaires thermiques<br />

d’au moins 18 m 2 et l’autoconsommation<br />

électrique via les systèmes de stockage<br />

d’énergie (type batterie) d’une capacité de<br />

5 kWh minimum. « En outre, nous promouvons<br />

les initiatives à caractère éducatif et<br />

de sensibilisation en allouant une aide aux<br />

événements labellisés « Green events » ou<br />

encore aux établissements scolaires qui<br />

obtiennent le label SuperDrecksKëscht et<br />

qui, en parallèle, prévoient une campagne<br />

de sensibilisation auprès de leurs élèves »,<br />

ajoute Jean-Marie Ries.<br />

Même si nos aides<br />

ne couvrent pas les frais<br />

dans leur intégralité,<br />

l’assurance d’un coup<br />

de pouce aide parfois<br />

à passer à l’action<br />

Les primes du fonds visent également à<br />

soutenir le déploiement d’une mobilité<br />

décarbonée : « Nous délivrions des aides<br />

pour les bornes de recharge « simples »<br />

jusqu’à ce que l’État ne prenne la relève<br />

en quelque sorte. Désormais, nous cherchons<br />

à promouvoir l’électromobilité<br />

là où elle peine à s’installer, à savoir<br />

dans les résidences. Pour ce faire, nous<br />

octroyons un montant qui peut atteindre<br />

4.000 euros pour l’installation d’un système<br />

de gestion intelligent centralisé et<br />

jusqu’à 1.000 euros supplémentaires pour<br />

chaque borne qui viendrait se connecter


93<br />

Jean-Marie Ries et Laurent Magi<br />

individuellement à cette intelligence centrale<br />

», détaille le secrétaire.<br />

Qui plus est, le fonds prévoit des primes<br />

pour les cyclomoteurs électriques dont<br />

la vitesse dépasse 25 km/h ainsi qu’une<br />

aide « mobilité durable pour le transport<br />

scolaire » s’adressant aux administrations<br />

communales qui électrifient leur flotte de<br />

bus ou qui proposent un service pédibus.<br />

… aux coups de cœur<br />

Par ailleurs, le jury du fonds se réserve une<br />

enveloppe conséquente destinée à récompenser<br />

des projets « hors catégories »<br />

présentant un caractère exceptionnel,<br />

innovant, multiplicateur ou didactique.<br />

« Pour ceux-ci, le comité fonctionne au<br />

coup de cœur et les lauréats se voient<br />

remettre un prix au cours d’une cérémonie<br />

annuelle. Ainsi, les primes promotionnelles<br />

et les prix spéciaux du fonds nova<br />

naturstroum participent à augmenter<br />

la visibilité des organisations qui ont<br />

réalisé des efforts substantiels en matière<br />

de développement durable », précise le<br />

président.<br />

De surcroît, le comité propose des primes<br />

« monitoring énergétique » et d’étude,<br />

rebaptisées pour 2024 « primes d’étude de<br />

décarbonation et de concepts durables ».<br />

« Il est difficile de prendre des mesures<br />

pertinentes sans données précises sur<br />

lesquelles se baser. C’est la raison pour<br />

laquelle il nous semble important de soutenir<br />

la collecte d’informations. Aussi,<br />

depuis le déclenchement de la guerre en<br />

Ukraine en particulier, nous voulons pousser<br />

la décarbonation au maximum. L’État<br />

fait déjà beaucoup à cet égard pour les<br />

grandes entreprises. De notre côté, nous<br />

souhaitons encourager les plus petites,<br />

mais aussi les communes, à réaliser des<br />

bilans carbone, des audits énergétiques<br />

(non réglementaires) ou encore des études<br />

de décarbonation. Les démarches de ce<br />

type ont un coût et, même si nos aides ne<br />

couvrent pas les frais dans leur intégralité,<br />

l’assurance d’un coup de pouce aide<br />

parfois à passer à l’action », explique Jean-<br />

Marie Ries.<br />

En somme, les occasions de se voir attribuer<br />

une aide sont nombreuses tant le<br />

développement durable s’entend au sens<br />

large. Toutes les demandes pour les projets<br />

réalisés cette année sont à adresser à<br />

l’asbl fonds nova naturstroum pour le 31<br />

décembre. Et ceux qui envisagent d’améliorer<br />

leur empreinte écologique l’année<br />

prochaine, le comité les invite à consulter<br />

la brochure 2024 bientôt disponible.<br />

fonds nova naturstroum asbl<br />

Enovos Luxembourg S.A.<br />

2, Domaine du Schlassgoard<br />

L-4327 Esch-sur-Alzette<br />

www.fnn.lu<br />

www.enovos.lu


94<br />

| DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

ACCORD DE COALITION <strong>2023</strong>-2018 :<br />

THE PROOF OF THE PUDDING IS IN<br />

THE EATING<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl s’engage depuis plus que vingt ans pour le remplacement des énergies<br />

fossiles, émettrices de CO 2<br />

, et de l’énergie nucléaire, autrement nocive et dangereuse, par les énergies<br />

dites renouvelables, disponibles localement grâce au soleil et au vent.


95<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl salue dès lors<br />

l’intention du nouveau gouvernement<br />

de vouloir continuer à œuvrer en faveur<br />

d’une politique énergétique assurant la<br />

résilience nationale et européenne en<br />

matière énergétique. Ainsi, le gouvernement<br />

affirme son soutien au PNEC,<br />

incluant la trajectoire de la taxe CO 2<br />

, ainsi<br />

que son engagement à prendre toutes<br />

les mesures nécessaires afin de respecter<br />

l’accord de Paris. Au niveau européen, le<br />

gouvernement réitère son soutien aux<br />

initiatives telles que « Fit for 55 », « Green<br />

Deal » et « Zero Pollution ».<br />

Production<br />

Le gouvernement s’engage à continuer<br />

les investissements dans la lignée des initiatives<br />

et réalisations du gouvernement<br />

précédent, notamment en ce qui concerne<br />

le soutien des citoyens dont l’intention<br />

du préfinancement et de la facilitation de<br />

certaines procédures administratives.<br />

La multiplication de la production d’énergies<br />

renouvelables, notamment et surtout<br />

d’énergie solaire (photovoltaïque), s’impose.<br />

Donc couvrir les toits et autres surfaces<br />

scellées publiques reflète le rôle et la<br />

responsabilité de l’État et des communes.<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl a démontré<br />

dans son document « 100% d’énergies<br />

renouvelables d’ici 2030 », présenté en<br />

juin 2022, le potentiel en puissance énergétique<br />

des toits et surfaces scellées.<br />

Dans ce même ordre d’idées, la continuation<br />

du développement de la production<br />

par le biais d’installations dites « AgriPV »<br />

assurant un double revenu aux agriculteurs<br />

par la production d’énergie et d’aliments,<br />

n’augmentera pas seulement la<br />

disponibilité en énergie renouvelables,<br />

mais sera aussi bénéfique pour la production<br />

alimentaire et la biodiversité,<br />

notamment pour les installations du type<br />

ombrage.<br />

Nous donnons à considérer que l’hydrogène<br />

qui ne peut être qu’exclusivement<br />

« vert », doit être réservé aux domaines qui<br />

ne peuvent être électrifiés, notamment<br />

l’industrie.<br />

obligera les maîtres d’ouvrage à penser<br />

à l’intégration du photovoltaïque dès le<br />

début de la planification. Dans archipv.lu,<br />

présenté par Eurosolar Lëtzebuerg asbl en<br />

novembre 2020, on peut se rendre compte<br />

que le photovoltaïque dépasse largement<br />

la simple installation en toiture.<br />

En aucun cas les simplifications administratives<br />

annoncées ne peuvent aller<br />

aux dépens des moyens de la nature en<br />

matière de réduction de l’impact carbone.<br />

Participation citoyenne<br />

L’une des missions d’Eurosolar Lëtzebuerg<br />

asbl est de soutenir les coopératives<br />

citoyennes énergétiques (biergerpv.lu).<br />

Dans cet esprit, nous nous réjouissons que<br />

le gouvernement ait l’intention de continuer<br />

à promouvoir ces mouvements. Dans<br />

ce même sens, le développement des communautés<br />

énergétiques, du genre « e-community<br />

», contribue au déploiement des<br />

énergies renouvelables produites localement<br />

et consommées localement, reflétant<br />

les idées de l’économie citoyenne<br />

(Gemeinwohlökonomie), donc de l’énergie<br />

à proximité, à des prix stables et abordables.<br />

Cette approche reflète une autre<br />

idée exprimée par le fondateur d’Eurosolar<br />

International, Hermann Scheer, à savoir le<br />

fossé Nord-Sud, incluant la composante<br />

sociale, donc pour toutes et tous. Le préfinancement<br />

des installations photovoltaïques<br />

annoncé dans l’accord de coalition<br />

y contribue également.<br />

Les énergies renouvelables (soleil et vent)<br />

sont complémentaires, mais doivent être<br />

utilisés directement. Les solutions de<br />

stockage sont dès lors impératives pour<br />

mener à bien la transition énergétique.<br />

Nous saluons les intentions du gouvernement<br />

en ce domaine.<br />

Cadre légal<br />

Le gouvernement annonce vouloir harmoniser<br />

les règlements des bâtisses par<br />

un règlement cadre. Eurosolar Lëtzebuerg<br />

asbl s’est prononcé par le passé en faveur<br />

d’un règlement des bâtisses type, favorable<br />

à l’installation de panneaux photovoltaïques<br />

et de pompes à chaleur.<br />

Éducation et formation<br />

Le projet « Solar@School » d’Eurosolar<br />

Lëtzebuerg asbl reflète les idées en<br />

matière d’information et de formation<br />

exprimées dans l’accord de coalition. Pour<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl, il importe de<br />

promouvoir activement les nombreuses<br />

options professionnelles dans le domaine<br />

des énergies renouvelables et de la transition<br />

énergétique.<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl est évidemment<br />

un partenaire fiable pour réaliser les idées<br />

et intentions exprimées dans l’accord de<br />

coalition.<br />

Communiqué par Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

L’introduction d’un standard pour ces installations<br />

pour les nouveaux bâtiments


96<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES NORD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

ETTELBRUCK<br />

Le 6 octobre, Fränk Fries, directeur<br />

du Lycée technique d’Ettelbruck, Tom<br />

Delles, directeur du Lycée technique<br />

agricole, la commune d’Ettelbruck et<br />

les ministres de l’Éducation et de l’Aménagment<br />

du territoire, entre autres,<br />

ont signé un mémorandum d’entente<br />

relatif à la conservation de l’arboretum<br />

LTEtt à Ettelbruck. Ce dernier,<br />

s’étendant sur une superficie de 6 ha<br />

comprenant environ 1.000 bosquets,<br />

constitue une institution importante<br />

pour le Luxembourg et est utilisé à des<br />

fins scolaires et de recherche tout en<br />

servant également de lieu de détente.<br />

Grâce à sa diversité végétale, l'arboretum<br />

offre un aperçu concret des<br />

interactions entre les écosystèmes, de<br />

la biodiversité et de l’utilisation des<br />

plantes dans le contexte du changement<br />

climatique.<br />

Source : SIP<br />

ESCH-SUR-SÛRE<br />

Henri Kox, alors ministre du Logement,<br />

et Laurent Hilger, bourgmestre de la<br />

commune d’Esch-sur-Sûre, ont conclu<br />

un accord pour le développement du<br />

PAP « Hannert der Gemeng » à Eschdorf<br />

comprenant 19 maisons unifamiliales<br />

et 2 résidences de 6 unités. Dans une<br />

des résidences sera également aménagée<br />

une surface de bureaux pour<br />

les services de la commune. Ainsi,<br />

via le Fonds spécial pour le logement<br />

abordable, la commune confie ainsi à<br />

l’État un terrain de presque 60 ares se<br />

situant derrière la nouvelle mairie afin<br />

d’y développer un nouveau quartier<br />

de 31 logements abordables (19 maisons<br />

unifamiliales destinées à la vente<br />

et 12 appartements pour la location<br />

sociale). Le début des travaux est prévu<br />

courant de l’année 2026.<br />

Source : SIP<br />

CLERVAUX<br />

Le conseil d’administration du Cercle<br />

d’Études sur la Bataille des Ardennes,<br />

en collaboration avec le collège des<br />

bourgmestre et échevins de la commune<br />

de Clervaux, inaugurera le<br />

Centre de Documentation et d’Études<br />

sur la Bataille des Ardennes (CDEBA)<br />

le samedi 16 décembre à 14h15. La<br />

visite du bâtiment sera accompagnée<br />

d’un encadrement musical assuré par<br />

la Fanfare des Trois Frontières Lieler.<br />

Des gaufres faites maison par Fraen a<br />

Mammen Héinescht-Fëschbich-Kaalber<br />

seront également offertes. Une inscription<br />

auprès de l’administration communale<br />

est nécessaire pour participer à<br />

l’événement.<br />

Source : communiqué de presse<br />

WILTZ<br />

Le 21 novembre dernier ont commencé<br />

les travaux de réhabilitation du poste<br />

de garde de l’ancienne tannerie IDEAL<br />

situé dans le futur quartier « Wunne<br />

mat der Wooltz ». Ce bâtiment, datant<br />

du 20 e siècle et inoccupé depuis la<br />

fermeture du site en 1993, est emblématique<br />

du développement industriel<br />

de Wiltz. Une fois restauré, il servira<br />

d’espace de stockage, de lieu pour organiser<br />

des événements et de bureaux<br />

pour le Fonds du Logement, en charge<br />

de la réalisation de ce projet. Ce<br />

dernier respectera les exigences<br />

actuelles en matière de sécurité et de<br />

durabilité, et devrait voir le jour à la fin<br />

de l’année 2025.<br />

Source : wiltz.lu<br />

MERTZIG<br />

34 villes, communes et régions<br />

d’Allemagne, de France, d’Italie, du<br />

Luxembourg, d’Autriche et de Suisse<br />

ont reçu le prix international European<br />

Energy Award Gold au Burghof de<br />

Lörrach en Allemagne ce 16 novembre<br />

<strong>2023</strong>. Parmi celles-ci, la commune de<br />

Mertzig s’est distinguée en progressant<br />

dans son engagement et en obtenant<br />

le score de 85,6%. Le label European<br />

Energy Award Gold est décerné aux<br />

communes qui s’engagent durablement<br />

et au plus haut niveau dans la<br />

protection du climat, l’efficacité énergétique<br />

et les énergies renouvelables.<br />

Au Luxembourg, ce système de gestion<br />

de qualité représente la base du Pacte<br />

Climat.<br />

Source : mertzig.lu<br />

LAC DE LA HAUTE-SÛRE<br />

Pour la 7 e année, le Lions Club Grand-<br />

Duché Ardennes et l’Office social de<br />

Wiltz organisent « L’arbre à vœux<br />

pour enfants » en collaboration avec<br />

la commune du Lac de la Haute-Sûre,<br />

notamment. Dans le cadre de cette<br />

action, les enfants jusqu’à 12 ans exprimeront<br />

leurs vœux sur des étoiles et<br />

accrocheront celles-ci à l’arbre à vœux<br />

installé dans la maison communale.<br />

Les citoyens pourront en choisir une<br />

et acheter le cadeau mentionné, à<br />

remettre à l’administration, jusqu’au 15<br />

décembre. Les paquets seront remis<br />

aux enfants lors d’une fête conviviale<br />

où sera offert un goûter de Noël.<br />

Source : lac-haute-sure.lu


97<br />

Gudrun Heute-Bluhm, présidente de l’association European Energy Award<br />

16-17 <strong>NOVEMBRE</strong> <strong>2023</strong><br />

EUROPEAN ENERGY AWARD GOLD: DIX COMMUNES<br />

LUXEMBOURGEOISES RÉCOMPENSÉES<br />

Tous les ans, The European Energy Award récompense les villes qui s’engagent<br />

dans la protection du climat. Chacune d’elles est évaluée selon une liste de mesures<br />

: plus elle en adopte, plus son score est élevé. Cette année, la certification<br />

Gold, correspondant à un résultat d’au moins 75%, a été attribuée à 61 municipalités<br />

européennes, parmi lesquelles dix luxembourgeoises dont Beaufort qui<br />

s’est hissée à la première place – tous pays confondus – avec 90,7%. La remise<br />

des prix s’est déroulée à Lörrach, en Allemagne, les 16 et 17 novembre derniers.<br />

Lors de cet événement, les délégations présentes ont également pu participer<br />

à des ateliers d’échange et de formation sur les thématiques liées aux énergies<br />

renouvelables et à la lutte contre le réchauffement climatique.<br />

Marion Dammann, administratrice<br />

du district de Lörrach<br />

Photos : ©Association European Energy Award


98<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

LA RECHERCHE, UN SOUTIEN<br />

POUR LES COMMUNES<br />

Aline Muller


99<br />

Le Luxembourg Institute of<br />

Socio-Economic Research (LISER)<br />

entend jouer un rôle clé dans<br />

l’éclairage des politiques nationales,<br />

et surtout communales,<br />

pour être au plus proche des<br />

problématiques locales et des<br />

besoins des citoyens. Aline<br />

Muller, CEO du LISER, nous en<br />

dit plus.<br />

Comment la recherche peut-elle aider<br />

à la prise de décisions au niveau<br />

communal ?<br />

Historiquement, la recherche a davantage<br />

appuyé les décisions aux niveaux national<br />

et régional, moins au niveau communal ;<br />

à tort, car les communes sont proches des<br />

réalités du terrain. Les communes nous<br />

apportent une connaissance plus fine et<br />

un lien plus étroit avec les acteurs. Les<br />

matières étudiées aussi diffèrent des<br />

échelles nationales ou européennes. Afin<br />

de s’assurer de l’efficience des politiques<br />

publiques, la recherche a besoin de ce<br />

point de vue local, car nous nous sommes<br />

rendus compte que la prise de décision au<br />

niveau communal est un élément essentiel<br />

de la mise en œuvre des politiques<br />

publiques. Malheureusement, les communes<br />

ne bénéficient pas suffisamment de<br />

cet éclairage. Pourquoi ? Parce que beaucoup<br />

d’entre elles sont de petite taille et<br />

n’ont pas forcément les moyens ou l’accès<br />

à toutes les informations utiles pour lancer<br />

des projets de recherche. C’est pourquoi<br />

nous plaidons en faveur d’un meilleur partage<br />

des informations entre les différents<br />

niveaux de pouvoir. Les regroupements<br />

communaux pour traiter d’un sujet commun<br />

représentent également une piste<br />

à explorer pour mieux appuyer les communes<br />

dans leurs missions.<br />

Des disparités existent entre les<br />

communes…<br />

Oui et c’est sur ce point que la recherche<br />

peut apporter un éclairage déterminant,<br />

car une collaboration permet de travailler<br />

au plus proche de leurs spécificités. Une<br />

commune du sud aura des problématiques<br />

différentes d’une autre qui se situe dans le<br />

nord, par exemple. C’est en les observant<br />

sur le terrain que nous pouvons appréhender<br />

les défis avec l’ensemble des acteurs<br />

du territoire. Ce diagnostic, établi en lien<br />

direct avec les acteurs, devient le berceau<br />

de questions de recherche pertinentes et<br />

taillées au contexte local.<br />

Très souvent nous constatons que les<br />

acteurs sur le terrain évoluent dans de<br />

multiples secteurs en dépassant le cadre<br />

purement communal. Des domaines tels<br />

que la santé, l’éducation, l’évolution<br />

démographique, l’accueil des seniors ou<br />

le logement font partie des sujets transversaux<br />

qui touchent tous les décideurs<br />

publics et non publics.<br />

Les communes sont-elles réceptives à<br />

ces enjeux ?<br />

Très clairement, oui. Tout en soulignant<br />

que parfois elles nous contactent avec<br />

le constat que les politiques nationales,<br />

appliquées de manière homogène, leur<br />

sont inadaptées. Dans ce cas, nous approfondissons<br />

la compréhension des mécanismes<br />

et apportons des pistes de solution.<br />

Mais très souvent aussi, c’est l’inverse qui<br />

se produit, et sur base d’une analyse très<br />

fine au niveau communal, nous partons<br />

d’un point de départ plus fin en granularité.<br />

Nous sommes alors en mesure de<br />

formuler des questions de recherche à<br />

l’échelle d’un quartier, avec une méthodologie<br />

s’inspirant de la démarche « Living<br />

Lab ». Autrement dit, nous identifions avec<br />

les citoyens les questions ou les enjeux<br />

auxquels ils sont confrontés au quotidien.<br />

Il s’agit d’analyser la manière dont les<br />

personnes vivant dans un quartier sont<br />

exposées à des situations ou environnements<br />

différents et d’étudier leurs interactions<br />

avec l’écosystème dont ils sont un<br />

élément. S’ajoute ensuite la dimension<br />

temporelle qui intègre que ces interactions<br />

changent tout au long de la journée<br />

(travail, sport, école, trajets, etc.). De notre<br />

côté, il est essentiel d’observer comment<br />

l’individu façonne l’environnement et<br />

comment ses propres changements de<br />

perception peuvent modifier son comportement<br />

et, in fine, l’environnement auquel<br />

il est exposé.<br />

Quels sont les autres apports, pour le<br />

LISER, de travailler en collaboration<br />

avec les communes ?<br />

En nous focalisant sur le citoyen, sa subjectivité<br />

et ses préférences, nous élargissons<br />

le champ des possibles. Ces analyses<br />

très fines permettent, par exemple,<br />

d’augmenter le bien-être, de mieux appréhender<br />

les compétences communales et<br />

de proposer des projets en accord avec<br />

les besoins réels des citoyens. Si partir de<br />

cette perspective individuelle présente<br />

un potentiel énorme, cela transforme<br />

radicalement nos méthodes de travail.<br />

La recherche, en constante évolution,<br />

est finalement plus holistique que par le<br />

passé, ce qui la rend d’autant plus pertinente<br />

au niveau communal. Traiter autant<br />

de données dans un cadre interdisciplinaire<br />

nous permet aujourd’hui d’aiguiser<br />

nos compétences.<br />

La recherche contribue ainsi à la cohérence<br />

des politiques nationales et à leur<br />

impact à l’échelle communale. Détenir<br />

davantage d’informations partagées entre<br />

les différents niveaux de décision s’avère<br />

déterminant afin de créer un meilleur<br />

dialogue et d’apporter des solutions entre<br />

les différents décideurs pour optimiser<br />

leurs actions respectives. Nous sommes<br />

convaincus qu’en mettant à disposition de<br />

la société les bons outils et en créant institutionnellement<br />

et organisationnellement<br />

un environnement éclairé et informé dans<br />

lequel ces compétences pourront agilement<br />

s’articuler, nous pourrons apporter<br />

des solutions aux problématiques les plus<br />

fines et ainsi relever les défis futurs.<br />

Les nouvelles technologies ouvrentelles,<br />

elles aussi, de nouveaux champs<br />

d’application ?<br />

Elles transforment effectivement notre<br />

métier. Nous travaillons avec un volume<br />

de données qui croît de manière exponentielle.<br />

Il ne s’agit néanmoins pas d’être<br />

seulement consommateur de l’information,<br />

mais de développer toutes les compétences<br />

et savoir-faire pour la nettoyer,<br />

l’exploiter et la traiter pour en extraire<br />

l’essence qui nous permettra de mieux<br />

guider nos actions. Les nouvelles technologies<br />

telles que l’IA ou les outils virtuels<br />

nous permettent d’aller toujours plus loin.<br />

Elles ouvrent la porte à des développements<br />

scientifiques insoupçonnés il y a<br />

encore quelques années.<br />

Luxembourg Institute of Socio-Economic<br />

Research (LISER)<br />

Maison des Sciences Humaines<br />

11, Porte des Sciences<br />

L-4366 Esch-sur-Alzette<br />

www.liser.lu


100 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

SE DÉVELOPPER<br />

À VITESSE<br />

GRAND V<br />

Dans le nord du Luxembourg, le château de la commune d’Useldange<br />

devient l’emblème de toujours plus de citoyens. En plein essor, la<br />

ville et ses localités ont dépassé les 2.100 habitants. À son poste<br />

depuis 1975 et une nouvelle fois élu lors des élections de juin, le<br />

bourgmestre Léon Bodem, surnommé Pollo, évoque avec l’échevin<br />

Raoul Schaaf les projets qui verront le jour lors des six prochaines<br />

années. Et ils sont nombreux : de l’extension de l’école et la maison<br />

relais à la création d’un centre médical en passant par le développement<br />

du vivre-ensemble, la commune ne cessera d’évoluer.<br />

S’investir pour l’éducation<br />

En 2020, le conseil communal d’Useldange<br />

avait voté à l’unanimité pour la modernisation<br />

de l’école et de la maison relais.<br />

La première phase, qui vient d’être finalisée<br />

en seulement deux ans et demi,<br />

impliquait la construction d’un nouveau<br />

bâtiment pour le précoce et le préscolaire.<br />

Celui-ci comprend deux nouveaux étages<br />

où sont disposées sept salles de classe<br />

pour le précoce et le cycle 1. Le sous-sol<br />

a été aménagé afin d’y créer un espace<br />

commun pour l’école fondamentale et la<br />

maison relais avec une bibliothèque, une<br />

salle multifonctionnelle et une cuisine<br />

pédagogique.<br />

Lors de l’été dernier, la seconde phase a<br />

débuté et elle prévoit l’agrandissement de<br />

la maison relais et des locaux des cycles 2<br />

à 4. « Les travaux devraient se clôturer au<br />

printemps 2025, si tout se déroule comme<br />

prévu. Le budget envisagé s’élève à 16,3<br />

millions d’euros, le plus important jamais<br />

voté par notre commune ! À terme, le<br />

nouveau campus scolaire permettra d’accueillir<br />

335 enfants, alors qu’avant le lancement<br />

du projet nous ne pouvions assurer<br />

la prise en charge que de 180 élèves. Si<br />

cela convenait jusqu’à présent, la croissance<br />

de la population mettra rapidement<br />

à l’épreuve nos capacités et nous ne voulons<br />

pas nous retrouver dans une situation<br />

où les parents seraient contraints d’inscrire<br />

leurs enfants sur des listes d’attente<br />

interminables. Nous souhaitons concevoir<br />

notre développement de manière responsable,<br />

ce qui implique de privilégier la prévoyance<br />

à la réaction. Les travaux en cours<br />

devraient nous permettre de soutenir<br />

notre population jusqu’en 2035 », détaille<br />

le bourgmestre.<br />

Nous souhaitons concevoir<br />

notre développement<br />

de manière responsable,<br />

ce qui implique de<br />

privilégier la prévoyance<br />

à la réaction<br />

Ce nouveau campus a avant tout été pensé<br />

par et pour ses occupants. « Nous avons<br />

mis un point d’honneur à réaliser ce projet<br />

en collaboration avec le personnel enseignant<br />

puisqu’il lui est destiné. Les professeurs<br />

ont été d’une aide précieuse pour<br />

imaginer les parties récréatives et intégrer<br />

les aspects socio-pédagogiques indispensables<br />

à la pratique de leur métier. De<br />

plus, nous avons très récemment voté le<br />

projet d’aménagement des cours entre les<br />

deux bâtiments pour un budget estimé à<br />

1,2 million d’euros. Là encore, nous avons<br />

voulu en faire un projet participatif avec<br />

le personnel de l’école et de la maison<br />

relais », explique l’échevin Raoul Schaaf.<br />

Répondre aux besoins des citoyens<br />

Si la commune d’Useldange souhaite<br />

préparer la suite de son développement, il<br />

est indispensable pour elle d’adapter ses<br />

services. Actuellement, la maison communale<br />

est installée au cœur du château<br />

emblématique de la ville. Ce bâtiment,<br />

bénéficiant d’une protection par l’Institut<br />

national pour le patrimoine architectural<br />

(INPA), ne peut être modifié comme le<br />

nécessiterait l’adaptation des services à<br />

sa population croissante. De ce fait,<br />

le collège des bourgmestre et échevins<br />

prévoit de rénover et transformer l’ancien<br />

presbytère. « Nous avons trouvé un accord<br />

avec le fonds ecclésiastique et avons<br />

acheté le droit d’usufruit du curé. Pour le<br />

moment, nous nous attelons aux études<br />

de faisabilité afin de dégager des pistes de<br />

transformation », indique Pollo Bodem.<br />

« En parallèle, nous élaborons un projet<br />

de centre médical au cœur de notre ville<br />

dans un souci de joignabilité des médecins<br />

ou spécialistes en milieu rural. Cette<br />

problématique a fait l’objet de nombreux<br />

débats dans le nord, surtout durant la<br />

dernière période électorale. Notre région<br />

est particulièrement limitée dans l’offre de<br />

soins de santé. Nos habitants sont souvent<br />

contraints de se rendre dans les autres<br />

villes pour trouver l’assistance dont ils<br />

ont besoin. Cet établissement permettrait<br />

à divers professionnels de collaborer au<br />

sein d’un même lieu pour mettre en place<br />

une permanence médicale et se répartir<br />

les heures de travail. Ce projet concilierait<br />

donc à la fois les besoins des habitants et<br />

ceux de la nouvelle génération de médecins<br />

désireuse d’un meilleur équilibre entre<br />

vies professionnelle et privée », ajoute<br />

Raoul Schaaf.<br />

Le bourgmestre espère que ce projet, qui<br />

en est actuellement au stade des études de<br />

faisabilité, verra le jour dans trois ans. Ce<br />

délai quelque peu ambitieux a toutes les<br />

chances d’être respecté, d’une part parce<br />

qu’il s’agit d’un local commun à plusieurs<br />

professionnels de la santé et non d’une<br />

clinique, les autorisations nécessaires sont


101<br />

Léon Bodem


102<br />

donc plus simples à acquérir, et d’autre<br />

part car le conseil communal d’Useldange<br />

a déjà prouvé qu’il savait passer à l’action<br />

pour sa population.<br />

Donner leur chance aux jeunes<br />

Comme de nombreuses autres villes<br />

du Grand-Duché, Useldange se trouve<br />

confrontée depuis plusieurs années à<br />

une problématique de taille : « de plus en<br />

plus de citoyens vivent aujourd’hui sous<br />

le seuil de pauvreté, même en travaillant<br />

à deux. Les jeunes sont bien souvent<br />

contraints de quitter les frontières de la<br />

commune, voire du pays, pour pouvoir se<br />

loger et se lancer dans la vie d’adulte. Il<br />

est nécessaire de réagir et de trouver des<br />

solutions. En ce sens, nous planifions la<br />

construction de logements abordables à<br />

destination de ceux qui commencent à<br />

travailler. L’idée est de leur donner une<br />

chance réelle de pouvoir louer un lieu<br />

de vie pour une certaine durée et qui<br />

leur servira de tremplin dans la vie. Les<br />

habitations seront divisées en parties<br />

privatives, comprenant notamment les<br />

chambres et salles de bains, et communes,<br />

telles que la cuisine ou le salon », précise<br />

l’échevin.<br />

Si ce projet en est pour le moment au<br />

stade de la planification, il est bien<br />

avancé puisque le conseil communal<br />

dispose déjà de plans précis. L’accession<br />

à ces logements pour jeunes travailleurs<br />

sera soumise à certains critères qui ne<br />

sont pas encore tous établis, mais il est<br />

certain que ces habitations serviront<br />

aux Useldangeois, l’objectif étant de leur<br />

donner la possibilité de rester dans la<br />

commune où ils ont grandi.<br />

Notre vie entière<br />

se trouve en progression<br />

constante et les lieux qui<br />

la constatent doivent<br />

s’y adapter<br />

Vivre ensemble<br />

La vision du bourgmestre et de ses échevins<br />

est clair : évoluer au rythme de sa<br />

population afin d’offrir à cette dernière un<br />

lieu de vie adapté et agréable. Pour cette<br />

raison, Pollo Bodem souhaite enrichir sa<br />

commune et ses localités en espaces de<br />

rencontre. « Notre accord avec le fonds<br />

ecclésiastique nous a également permis<br />

d’acquérir l’église de Schandel. Située en<br />

plein cœur du village, elle s’inclura dans<br />

un projet de réaménagement du centre<br />

pour le redynamiser. Encore une fois, nous<br />

ferons directement appel à la participation<br />

citoyenne pour son élaboration. Les<br />

habitants étant les premiers concernés, ils<br />

sauront nous donner des idées précieuses<br />

qui leur seront directement utiles »,<br />

présente le bourgmestre.<br />

Cette volonté de rassembler la population<br />

au cœur des zones rurales et de lutter<br />

contre le phénomène des « communes<br />

dortoirs » a déjà donné naissance à des<br />

initiatives à Schandel : certains de ses<br />

jeunes habitants ont créé l’association des<br />

amis du village. Par le biais de cette dernière,<br />

ils organisent des événements tels<br />

que les « tours apéros » durant lesquels<br />

les citoyens sont invités à prendre part<br />

à une promenade le temps de quelques<br />

Raoul Schaaf, Léon Bodem et Frank Christian


103<br />

heures, l’occasion idéale de découvrir certains<br />

lieux cachés, d’opérer un nettoyage<br />

des sentiers et de sociabiliser autour d’un<br />

verre. « La dernière édition a une nouvelle<br />

fois rencontré un succès certain puisque,<br />

malgré la pluie, une trentaine de personnes<br />

y ont participé ! Cette initiative<br />

est un bel exemple du fait qu’il n’est pas<br />

nécessaire de se déplacer dans la capitale<br />

ou dans les grandes villes pour se divertir<br />

», souligne l’échevin.<br />

nouveau mandat n’est pas encore<br />

finie : rénovation d’autres aires de<br />

jeux, création d’un nouveau terrain de<br />

football, construction d’un parking, et<br />

bien d’autres. « Notre vie entière se trouve<br />

en progression constante et les lieux qui la<br />

constatent doivent s’y adapter », conclut<br />

le bourgmestre.<br />

LE CHIFFRE<br />

16,3<br />

millions d’euros de budget pour la<br />

nouvelle école et maison relais<br />

Un autre lieu de rencontre est également<br />

prévu à Everlange, rue Principale, où<br />

s’ajoutera le réaménagement de l’aire de<br />

jeux de la Place de l’église motivé par la<br />

popularité que rencontre celle d’Useldange<br />

aux abords du terrain de football. Et la<br />

liste d’objectifs de la commune pour ce<br />

Administration communale d’Useldange<br />

2, rue de l'Église<br />

L-8706 Useldange<br />

www.useldeng.lu


104 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

LA MODERNITÉ<br />

POUR AFFIRMER<br />

LA CONTINUITÉ<br />

Inaugurée en septembre dernier, la nouvelle maison communale de<br />

Frisange vise à garantir de meilleurs services aux citoyens et à améliorer<br />

la qualité de vie et de travail des employés de la ville. Roger<br />

Beissel, bourgmestre réélu lors des dernières élections, présente<br />

sa nouvelle équipe et revient notamment sur les premiers pas du<br />

conseil communal dans ce bâtiment moderne et flambant neuf qui<br />

bouleverse l’organisation et les méthodes de travail à Frisange.<br />

Un conseil communal renouvelé<br />

« Si nous avons perdu quelques pourcents<br />

lors des dernières élections, nous avons<br />

gardé nos cinq sièges. Les grands partis,<br />

à savoir le DP, le CSV et le LSAP, ont<br />

conservé chacun deux sièges. Deux<br />

personnes de mon équipe, Är Equipe, ne<br />

se sont pas représentées pour des raisons<br />

personnelles. Il fallait donc chercher de<br />

nouveaux candidats pour m’accompagner.<br />

Carlo Heuertz et Claudio Mongelli siégeaient<br />

déjà dans le conseil communal<br />

auparavant. Ils ont été rejoints par Kim<br />

Kartheiser et Charles Wirtgen », poursuit-il.<br />

Ces deux nouveaux visages de la commune<br />

de Frisange n’ont aucune expérience en<br />

politique, mais ont été séduits par l’idée<br />

de développer la ville et les services<br />

qu’elle offre aux citoyens. « Quant à Carlos<br />

Raus (DP), il conserve sa place d’échevin.<br />

Les autres membres du conseil communal<br />

sont Samantha Hutmacher (DP), Luc<br />

Meyer (CSV), Yves Gaffinet (LSAP), Claude<br />

Courtois (CSV) et Guy Bingen (LSAP) »,<br />

déclare-t-il.<br />

Les premiers pas dans la nouvelle<br />

mairie<br />

En juin 2018, la commune de Frisange<br />

avait lancé un appel à projets dans le<br />

cadre de la construction de la nouvelle<br />

maison communale. Celle-ci vient d’être<br />

inaugurée le 22 septembre dernier. « Le<br />

lendemain de l’inauguration nous avons<br />

organisé une journée portes ouvertes pour<br />

nos citoyens car ce bâtiment flambant<br />

neuf a pour vocation d’appartenir à nos<br />

administrés », explique Roger Beissel.<br />

La mairie est aujourd’hui pourvue de<br />

tous les équipements technologiques<br />

modernes et les caractéristiques de la<br />

salle du conseil communal, notamment,<br />

facilitent le bon déroulement d’une<br />

séance. « Des écrans connectés par wifi et<br />

reliés aux ordinateurs nous permettent<br />

de mieux suivre l’ordre du jour et de simplifier<br />

les présentations. Nos séances ont<br />

toujours été filmées, même dans l’ancien<br />

bâtiment, mais nous devions sans cesse<br />

installer et désinstaller les caméras.<br />

Aujourd’hui, la salle est bien équipée en<br />

la matière et nous pouvons ainsi accorder<br />

davantage de temps aux dossiers en cours.<br />

Les séances ne sont pas retransmises en<br />

direct, mais nous prenons deux ou trois<br />

jours pour monter une vidéo afin de catégoriser<br />

l’ordre du jour par points. De cette<br />

façon, nos citoyens ont directement la<br />

possibilité de visionner ce qui les intéresse<br />

sans devoir tout regarder », précise le<br />

bourgmestre.<br />

Une question de réorganisation<br />

Les bureaux de la population et des<br />

recettes communales se trouvent au<br />

rez-de-chaussée et fonctionnent avec un<br />

Thierry Everar<br />

système de ticketing. « Pour le premier,<br />

nous venons tout juste d’engager deux<br />

fonctionnaires, portant nos effectifs à<br />

quatre. Les nouveaux comme les anciens<br />

s’y retrouvent, car ce système fluidifie<br />

et améliore notre travail au quotidien.<br />

Malheureusement, certaines personnes<br />

ont parfois perdu les bases du respect et<br />

des bonnes manières vis-à-vis des fonctionnaires.<br />

Pour y remédier et éviter tout<br />

incident, nous avons installé un logiciel<br />

qui permet d’appeler à l’aide. Autrement<br />

dit, si l’un de nos employés rencontre<br />

un souci avec un citoyen, il lui suffit<br />

d’appuyer sur un bouton pour que les<br />

autres s’assurent que tout aille bien. Le<br />

bureau de l’office social, situé juste à côté<br />

et ouvert trois jours par semaine, est<br />

également doté d’un système semblable »,<br />

explique Roger Beissel.


105<br />

Roger Beissel<br />

En passant d’une petite à une grande<br />

maison communale, l’administration<br />

a logiquement dû revoir l’organisation<br />

de ses services de fond en comble. Les<br />

permanences et les heures d’ouverture<br />

ont été modifiées. Une vaste cuisine a<br />

également été installée pour faciliter les<br />

rencontres entre collègues, les réunions<br />

informelles et l’échange d’information.<br />

« Ce nouvel environnement offre un<br />

cadre de travail agréable et participe au<br />

bien-être de nos collaborateurs. Tout est<br />

complètement revu et nous nous donnons<br />

une année pour nous habituer à la gestion<br />

d’un bâtiment administratif d’une telle<br />

envergure », précise le bourgmestre. De<br />

plus, un grand écran donne sur la rue. Il<br />

affiche toutes les annonces se trouvant<br />

sur le site internet de la commune, tel<br />

l’agenda, afin que chaque citoyen puisse<br />

être au courant des événements qui ont<br />

lieu sur le territoire. L’e-reider interactif<br />

situé juste devant la maison communale,<br />

comme le « Bicher Box », représente aussi<br />

une source d’informations à portée de<br />

main pour les habitants.<br />

Nous nous donnons une<br />

année pour nous habituer<br />

à la gestion d’un bâtiment<br />

administratif d’une telle<br />

envergure<br />

Le bâtiment qui abritait la mairie<br />

jusqu’alors sera détruit pour laisser place<br />

à un parking souterrain de 49 places<br />

au-dessus duquel se trouveront une place<br />

de village et un parc. Le parking sera<br />

directement relié à la maison communale<br />

par des escaliers et des ascenseurs pour<br />

faciliter l’accès aux personnes à mobilité<br />

réduite comme le stipule la loi. Ces travaux<br />

font partie de la deuxième phase du projet<br />

et dureront environ une année. Ils<br />

devraient démarrer en novembre.<br />

S’engager davantage dans le Pacte<br />

Climat et le Pacte Nature<br />

Le bâtiment peut accueillir 22 employés et<br />

fonctionnaires de plus. « Grâce à nos nouveaux<br />

bureaux, nous pouvons nous occuper<br />

davantage du Pacte Climat et du Pacte<br />

Nature, puisque nous avons la possibilité


106<br />

De gauche à droite : Kim Kartheiser (conseillère ; Är Équipe), Charles Wirtgen (conseiller ; Är Équipe)<br />

Claudio Mongelli (conseiller ; Är Équipe), Guy Bingen (conseiller ; LSAP), Samantha Hutmacher (conseillère<br />

; DP), Yves Gaffinet (conseiller ; LSAP), Luc Meyer (conseiller ; CSV), Roger Beissel (bourgmestre ;<br />

Är Équipe), Carlo Raus (échevin ; DP), Isabelle Fiedler (secrétaire), Carlo Heuertz (échevin ; Är Équipe)<br />

d’engager des collaborateurs supplémentaires<br />

qui se dédieront entièrement à ces<br />

projets. Nous avons déjà beaucoup œuvré<br />

pour l’environnement. Par exemple, cela<br />

fait plus de 15 ans que nous n’utilisons<br />

plus de plastique à usage unique pour<br />

chacune des fêtes qui se déroulent à<br />

Frisange. Nous étions en avance sur la loi !<br />

Malheureusement, nous n’avons jamais<br />

pris le temps de formaliser les données.<br />

Nous engagerons très prochainement<br />

un collaborateur pour publier ces données<br />

et lancer, aussi, un « Infoblatt » qui<br />

sera publié à intervalles réguliers afin de<br />

présenter l’état d’avancement des projets<br />

dans la commune ou toute autre information<br />

utile », déclare Roger Beissel.<br />

Une nouvelle maison relais pour le<br />

précoce<br />

Les chantiers, dont celui de la maison<br />

communale, ont pris du retard en raison<br />

des différentes crises qui ont frappé le<br />

monde ces dernières années (Covid-19,<br />

guerre entre l’Ukraine et la Russie, etc.).<br />

La construction de la maison relais pour le<br />

précoce à Aspelt a aussi été impactée par<br />

la conjoncture. « Nous souhaitions l’ouvrir<br />

en janvier 2024, mais ce ne sera pas<br />

possible. Nous avons trouvé une solution<br />

temporaire qui permet d’accueillir une<br />

quinzaine d’enfants en attendant sa finalisation<br />

qui est désormais prévue pour la<br />

rentrée prochaine. Cette future maison<br />

relais pourra accueillir environ 60 enfants<br />

du précoce », assure le bourgmestre.<br />

Le système de ticketing<br />

fluidifie et améliore<br />

notre travail au quotidien<br />

Au mois d’octobre, les élus de Frisange<br />

ont également rencontré les responsables<br />

du ministère de l’Éducation nationale, de<br />

l'Enfance et de la Jeunesse, pour échanger<br />

autour de l’initiative « Eltereforum » et<br />

l’instaurer dans la commune. Ces forums<br />

ont pour objectif de favoriser les rencontres<br />

et les échanges entre les parents et les<br />

professionnels sur divers sujets. Ils visent<br />

également à accompagner et orienter<br />

les adultes dans leur mission parentale.<br />

Administration communale de Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L-5750 Frisange<br />

www.frisange.lu


fendt.com | Fendt ist eine weltweite Marke von AGCO.<br />

KOMMUNALTRAKTOREN<br />

FENDT 200 V/F VARIO<br />

IHR SPEZIALIST, WENN‘S ENG WIRD.<br />

79 - 124 PS<br />

Schon heute die Herausforderungen von morgen lösen – der neue Fendt 200 V/F Vario ist Ihr Partner<br />

für exzellente Ergebnisse, ausgestattet mit Funktionen und Software, die Ihre Arbeit erleichtern und<br />

digitalisieren. Der Fendt 200 V/F Vario ist ein Spezialist für anspruchsvolle Aufgaben, ein absolut<br />

flexibler Profi und zuhause in Grünanlagen, entlang Verkehrswegen und in städtischen Gebieten.<br />

Trotz seiner<br />

Kompaktheit<br />

müssen Sie im<br />

Fendt 200 V/F<br />

Vario nicht auf<br />

eine geräumige<br />

und übersichtliche<br />

Kabine<br />

verzichten<br />

FENDT 200 P VARIO:<br />

REIF FÜR MORGEN.<br />

79 - 124 PS<br />

Fendt 200 P Vario:<br />

Der Spezialtraktor mit<br />

breiteren Achsen und<br />

höheren Hubkräften<br />

FENDT 300 VARIO:<br />

DER KOMMUNALSCHLEPPER.<br />

113 - 152 PS<br />

FENDT 200 S VARIO:<br />

FÜR DEN SCHÖNSTEN JOB DER WELT<br />

79 - 124 PS<br />

Weil Leistung keine Größe kennt, haben wir den neuen Fendt 200<br />

Vario mit allem ausgestattet, was Sie für erfolgreiche Arbeitsergebnisse<br />

brauchen. Kompakte Maße und eine luftige, geräumige Kabine<br />

machen ihn nicht nur unglaublich komfortabel, sondern auch zum<br />

perfekten Partner für den Einsatz unter allen Bedingungen. Mit<br />

FendtONE erleben Sie zudem intuitive Bedienung ganz neu.<br />

Seit 1980 vereint die 300er Serie die Erfahrungen von Generationen:<br />

Ob auf Grünland, beim Transport oder im Winterdienst – ausgestattet<br />

mit noch mehr Komfort, Funktionen und effizienter<br />

Technologie ist der Fendt 300 Vario Ihr zuverlässiger Begleiter<br />

für die täglichen Herausforderungen Ihrer Arbeit.<br />

AGRICOM COLMAR-BERG<br />

3, rue François Krack | L-7737 Colmar-Berg<br />

www.de-verband.com<br />

Ihre Ansprechpartner:<br />

Fred CROCHET | M 621 184 312<br />

Jérôme WEBER | M 621 305 757<br />

v


108 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

UNE COALITION UNIE<br />

POUR SCHIFFLANGE<br />

La commune de Schifflange sera dirigée, entre <strong>2023</strong> et 2029, par<br />

deux bourgmestres successifs. Paul Weimerskirch maintient ses<br />

fonctions encore durant deux ans puis ce sera au tour de Carlo<br />

Feiereisen, l’actuel premier échevin, de prendre les rênes de la commune.<br />

Celui-ci revient sur le déroulement des dernières élections et<br />

présente les grandes lignes du programme de coalition LSAP-CSV.<br />

Les dernières élections ont abouti à<br />

un nouvel accord de coalition LSAP-<br />

CSV. Deux bourgmestres se succèderont<br />

à Schifflange. Paul Weimerskirch<br />

conserve son poste et, d’ici deux ans,<br />

vous prendrez le relais. Pourquoi avoir<br />

décidé de diviser le mandat ? Pouvezvous<br />

également revenir sur vos attributions<br />

et votre expérience en tant qu’élu<br />

de la commune ?<br />

Pour évoquer brièvement mon parcours<br />

d’homme politique à Schifflange, j’ai été<br />

second échevin durant le mandat 2005-<br />

2011, avant de devenir premier échevin<br />

pour la période 2011-2017. J’ai ensuite<br />

siégé dans l’opposition, ceci durant six<br />

Carlo Feiereisen


109<br />

ans, avant de regagner la majorité grâce<br />

aux dernières élections. Aujourd’hui, je<br />

suis premier échevin, mais je succéderai<br />

à Paul Weimerskirch, actuel et ancien<br />

bourgmestre, à partir du mois d’août<br />

2025, date de ma nouvelle prise de fonction.<br />

Pendant les deux prochaines années,<br />

j’aurai dans mes attributions les travaux<br />

d’infrastructures, le service régie, le sport<br />

et les associations.<br />

En jetant un œil sur les résultats des dernières<br />

élections, le LSAP se retrouve majoritaire<br />

avec six sièges tandis que le CSV en<br />

a perdu un. Néanmoins, le résultat de ce<br />

dernier a progressé par rapport au scrutin<br />

de 2017. Pour nous, il était donc important<br />

de former une coalition forte, d’où les<br />

discussions avec le CSV. Nous avons ainsi<br />

proposé de partager le poste de bourgmestre,<br />

mais uniquement pour deux ans.<br />

C’est un geste de respect envers le bourgmestre<br />

sortant et envers les citoyens qui<br />

ont voté pour son parti. Paul Weimerskirch<br />

a très justement dit que ses projets et leur<br />

état d’avancement avaient été freinés par<br />

le Covid-19 et la crise sanitaire qui s’en<br />

est suivie. Le collège échevinal précédent<br />

a entrepris de nombreux projets lors du<br />

dernier mandat et Paul Weimerskirch<br />

pourra donc finaliser les travaux et les<br />

chantiers qu’il a judicieusement entamés.<br />

Les 117 associations<br />

culturelles et sportives qui<br />

œuvrent sur notre territoire<br />

contribuent largement à la<br />

qualité de vie et améliorent<br />

le vivre-ensemble<br />

Les autres échevins qui composent notre<br />

collège sont Rizo Agovic (LSAP) et Marc<br />

Spautz (CSV). Malgré la défaite du CSV,<br />

nous avons tenu à respecter le travail réalisé<br />

par l’ancien collège échevinal et ce<br />

choix s’est imposé naturellement.<br />

Comme pour beaucoup de communes,<br />

le plus grand défi concerne le volet des<br />

finances. Celles-ci doivent être résilientes<br />

face aux crises, car elles sont essentielles<br />

pour pouvoir travailler, investir et définir<br />

des projets. L’augmentation du prix<br />

de l’énergie, la pandémie liée au Covid-<br />

19, la récente inflation, l’évolution des<br />

taux d’intérêt, l’engagement financier et<br />

les frais pour les syndicats communaux<br />

affectent nos finances, d’où la nécessité<br />

d’élaborer une politique budgétaire prudente<br />

et durable.<br />

Nous avions prévu d’engager trois fonctionnaires<br />

supplémentaires pour les<br />

services communaux et un électricien<br />

pour la régie. Malheureusement, nous<br />

nous voyons obligés de renoncer à ces<br />

engagements en raison des contraintes<br />

financières qui nous touchent. L’année<br />

prochaine, nous ferons appel à une société<br />

externe pour auditer notre situation au<br />

niveau du personnel. Cet état des lieux<br />

mettra en lumière nos forces et nos faiblesses<br />

afin d’identifier les services où<br />

nous manquons de collaborateurs et de<br />

planifier les futurs engagements en âme et<br />

conscience.<br />

La réalisation de nouveaux projets ne sera<br />

entamée que lorsque le financement en<br />

sera assuré. Nous nous devons alors d’établir<br />

des priorités.<br />

Quelle est la philosophie de votre<br />

coalition ?<br />

Elle est sensiblement dans la continuité<br />

de ce qui a été réalisé ces six dernières<br />

années. Paul Weimerskirch et moi-même<br />

avons chacun un style différent, mais nous<br />

souhaitons tous les deux une commune<br />

avec une qualité de vie élevée grâce à une<br />

politique respectueuse de l’environnement<br />

et proche de la nature, et à un développement<br />

urbain cohérent allié à une<br />

meilleure mobilité sur notre territoire.<br />

Nous nous focaliserons également sur le<br />

principe de la participation citoyenne et<br />

inviterons donc les citoyens intéressés à<br />

s’impliquer dans les processus de décision.<br />

Enfin, nous avons pour objectif d’assurer<br />

une gestion des finances qui soit durable,<br />

saine et stable.<br />

Justement, au regard de la conjoncture,<br />

que pouvez-vous nous dire à propos de<br />

la préparation du nouveau budget ?<br />

Quels sont les projets prioritaires<br />

que vous comptez déployer durant ce<br />

mandat ?<br />

Des chantiers d’envergure ont débuté ces<br />

deux dernières années. Nous avons pour<br />

objectif de les achever. Ces chantiers<br />

sont les maisons « A Kassen », « Mettler »<br />

et « Entenich » ainsi que la construction<br />

d'un parking souterrain. Nous rénovons<br />

nos bâtiments scolaires et créons des<br />

locaux supplémentaires pour les services<br />

de la maison relais. Ces derniers sont<br />

mis en œuvre sur base du « Masterplan<br />

Bildungslandschaft ». Une 4 e école est en<br />

cours de construction dans le quartier « op<br />

den Hudelen ». La création d’une 5 e école<br />

pourrait être à l’étude au cas où la commune<br />

rencontrerait une hausse significative<br />

du nombre d’élèves due à l’évolution<br />

démographique.<br />

De plus, nous agrandirons nos ateliers<br />

communaux. Le Moulin Bestgen sera lui


110<br />

Parkhaus<br />

aussi en travaux. Ces deux chantiers débuteront<br />

l’année prochaine.<br />

Nous prévoyons également une refonte<br />

de la Place Grande-Duchesse Charlotte en<br />

un espace vert avec un parc et des aires<br />

de jeux. Nous souhaitons concevoir cette<br />

zone ensemble avec les citoyens et la<br />

remanier de manière à améliorer la qualité<br />

de vie à Schifflange.<br />

Notre commune est aussi prête à répondre<br />

à une demande du ministère de l’Éducation<br />

afin de déterminer l’opportunité de<br />

construire un lycée international. Une<br />

étude de faisabilité devra être réalisée pour<br />

examiner la pertinence de ce dossier.<br />

L’épineuse question du logement fait<br />

aussi partie des priorités au niveau<br />

national. Malgré sa petite superficie,<br />

quelles sont les initiatives réalisées à<br />

Schifflange en la matière ?<br />

Notre commune est très dense puisqu’elle<br />

compte presque 12.000 habitants pour<br />

une superficie de 7,72 km². Nous avons<br />

presqu’atteint nos limites en matière de<br />

développement alors que le marché du<br />

logement est extrêmement tendu. Des<br />

solutions existent néanmoins grâce à la<br />

réalisation du Pacte Logement 2.0 qui<br />

oblige notamment les promoteurs privés à<br />

réaliser des habitations à coût abordable.<br />

Nous envisageons également de créer un<br />

nouveau service logement destiné à mieux<br />

coordonner la gestion administrative des<br />

dossiers et des demandes pour des logements<br />

communaux. Celui-ci s’occupera<br />

aussi de la gestion des logements existants<br />

dans la commune.<br />

La construction d’un nouveau commissariat<br />

de police est prévue dans la rue<br />

de Drusenheim et des logements à coût<br />

modéré se trouveront aux étages du<br />

bâtiment.<br />

Schifflange est déjà reconnue pour ses<br />

initiatives en matière de durabilité<br />

et de protection de l’environnement.<br />

Quels efforts supplémentaires devront<br />

être entrepris pour avoir encore plus<br />

d’impact à ce niveau ?<br />

Notre engagement en faveur de la nature<br />

et du climat sera maintenu et les travaux<br />

dans le cadre du Pacte Climat seront poursuivis<br />

selon les critères et les règles de la<br />

certification « European Energy Award ».<br />

Par ailleurs, un groupe de travail de jeunes<br />

pour le climat sera créé. Ces derniers<br />

pourront exprimer leurs idées et préoccupations<br />

en matière de protection de<br />

l’environnement.<br />

Nous continuerons à nous impliquer dans<br />

la réalisation de l’objectif des communes<br />

Pro-Sud, à savoir la mise en œuvre d’une<br />

région « Minett Unesco Biosphere » climatiquement<br />

neutre d’ici 2050. Dans ce<br />

contexte, nous développons un concept<br />

énergétique visant à réduire les émissions<br />

nocives pour le climat, et ainsi à limiter et<br />

réduire progressivement la dépendance<br />

aux énergies fossiles, notamment par la<br />

mise en place d'un réseau de chauffage<br />

urbain.<br />

Les finances doivent être<br />

résilientes face aux crises car<br />

elles sont essentielles pour<br />

pouvoir travailler, investir<br />

et définir des projets<br />

Outre la protection de la biodiversité et<br />

des habitats naturels, nous créerons également<br />

une cellule d’intervention pour<br />

analyser le plan d’urgence obligatoire de<br />

la commune et élaborer des mesures et<br />

des directives d’action à appliquer en cas<br />

de catastrophe naturelle par exemple.


111<br />

École L. Schmit<br />

Le Moulin Bestgen<br />

Un dernier mot à propos de la vie<br />

associative et du vivre-ensemble à<br />

Schifflange ?<br />

Les travaux de planification pour le plan<br />

d’aménagement particulier « Am Rit »<br />

concernant les futures infrastructures<br />

sportives et culturelles se poursuivent<br />

et offriront de nouvelles perspectives et<br />

opportunités à nos associations.<br />

Nous mettons un point d’honneur à maintenir<br />

la paix sociale, car nous n’avons<br />

pas de problèmes liés à la sécurité. Il fait<br />

bon vivre à Schifflange. Maintenir ce cap<br />

représente tout de même un grand défi.<br />

Les 117 associations culturelles et sportives<br />

qui œuvrent sur notre territoire<br />

contribuent grandement à la qualité de<br />

vie et améliorent le vivre-ensemble. C’est<br />

pourquoi nous envisageons d’embaucher<br />

un coordinateur pour faire le lien entre<br />

notre administration et les associations<br />

afin de les soutenir dans l’organisation<br />

d’événements et, tout simplement, d’améliorer<br />

le contact avec elles sur le terrain.<br />

Malheureusement, au fil des années, nous<br />

constatons que les effectifs diminuent au<br />

sein des associations. Nous travaillons sur<br />

ce point pour promouvoir le bénévolat<br />

afin que celles-ci survivent à l’avenir.<br />

Enfin, dans le cadre de la reconversion<br />

des friches d’ArcelorMittal et des travaux<br />

de planification pour le nouveau<br />

quartier « Metzeschmelz », nous avons<br />

prévu d’utiliser le « Pompelhaus », classé<br />

monument historique national, pour créer<br />

un nouveau lieu de rencontre dédié à la<br />

culture. Nous souhaitons aussi et surtout<br />

y héberger le Musée du patrimoine de la<br />

sidérurgie et des ouvriers métallurgistes,<br />

car nous manquons d’un tel site retraçant<br />

une partie important de notre histoire à<br />

Schifflange.<br />

Administration communale<br />

de Schifflange<br />

11 BP<br />

L-3801 Schifflange<br />

www.schifflange.lu<br />

École L. Schmit


112 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

GREVENMACHER :<br />

THE MISELER WAY OF LIFE<br />

PAR JULIEN MENEGALLI<br />

Ville emblématique du Grand-Duché, adossée à la Moselle, Grevenmacher marque autant par son cadre<br />

géographique exceptionnel que par le dynamisme économique et la qualité de vie dont bénéficient<br />

ses résidents. Une destination idéale pour faire une balade pleine de surprises et d’enchantement.<br />

Suivez-nous sur la route de Grevenmacher et de sa région.<br />

Notre itinéraire débute à la croisée des<br />

frontières luxembourgeoise, allemande et<br />

française, plus précisément dans la ville<br />

de Schengen. C’est évidemment dans cette<br />

cité que le célèbre traité européen de libre<br />

circulation des biens et des personnes a<br />

vu le jour. Un événement politique dont le<br />

nom incite à lui seul à se lancer à l’aventure<br />

! Il suffit pour cela de suivre la N10<br />

qui nous amènera directement à notre<br />

destination : Grevenmacher.<br />

Suivant le cours de la Moselle, cette route<br />

nous laisse découvrir dès les premiers kilomètres<br />

la beauté naturelle de cette région.<br />

Avec ses paysages vallonnés, ses villages<br />

pittoresques, le spectacle est splendide.<br />

Nous traversons Remich, fameuse base de<br />

loisirs nautique, puis viennent Lenningen<br />

et Wormeldange.<br />

Depuis quelques kilomètres déjà, niché<br />

à flanc de colline, est apparu le vignoble<br />

qui contribue au rayonnement international<br />

de la région. Sur les coteaux de la<br />

rivière, ce sont près de 1.235 ha de vignes<br />

qui bénéficient d’une exposition sudouest.<br />

Ici, le sol permet depuis des siècles<br />

l’élevage de cépages nobles, tels que le<br />

riesling, le pinot noir ou le chardonnay,<br />

pour la production de vins fins, mousseux,<br />

et des crémants de Luxembourg.<br />

Enfin s’annonce Grevenmacher, ville de<br />

5.000 habitants, couchée au bord de la<br />

Moselle.<br />

Celle que les locaux appellent « Maacher »<br />

nous entraîne au cœur de ses ruelles et<br />

de ses fortifications datant du 18 e siècle,<br />

un riche patrimoine historique qui se<br />

dévoile aux yeux des visiteurs toujours<br />

plus nombreux. Mais Grevenmacher est<br />

aussi une ville dynamique, qui accueille de<br />

nombreuses entreprises d’envergure, une<br />

infrastructure commerciale complète et<br />

des voies de transport qui desservent tous<br />

les alentours.<br />

©Ville de Grevenmacher


113<br />

©Ville de Grevenmacher<br />

Suite à la nomination de Léon Gloden<br />

(CSV) en tant que ministre des Affaires<br />

intérieures, le conseil communal de<br />

Grevenmacher a procédé à l’assermentation<br />

d’un nouveau bourgmestre<br />

début décembre. Monique Hermes<br />

(CSV) a été désignée pour assurer cette<br />

fonction. Nous l’avons rencontrée...<br />

Quel bilan tirez-vous suite aux récentes<br />

élections communales ?<br />

Le CSV a pu légèrement augmenter<br />

son score et garder ses cinq sièges,<br />

voilà pourquoi nous avons opté pour la<br />

continuation d’une coalition avec « déi<br />

gréng » qui fonctionne harmonieusement<br />

depuis 2011, au sein de laquelle<br />

nous poursuivons une politique engagée<br />

et un programme d'investissement<br />

afférent.<br />

Qu’apprécient vos administrés dans la<br />

vie quotidienne à Grevenmacher ?<br />

Grevenmacher est une ville située en<br />

milieu rural, proche de tous les points<br />

d’intérêt majeurs de la région. On dit des<br />

Mosellans qu'ils ont une joie de vivre particulière<br />

; nous l’appelons le « Miseler Way<br />

of Life ». Les concitoyens se connaissent et<br />

profitent de la vie comme de tout ce que la<br />

région a à offrir, que ce soit d’un point de<br />

vue culturel ou culinaire, ou au travers de<br />

la vie associative foisonnante.<br />

Quels sont aujourd’hui les défis pour la<br />

commune ?<br />

Notre objectif est de garantir la qualité de<br />

vie des citoyens, tout en assurant la promotion<br />

de la ville, mais sans pour autant<br />

abandonner son caractère intimiste. Les<br />

défis auxquels nous devrons faire face<br />

dans le futur sont le réaménagement des<br />

infrastructures scolaires et le développement<br />

des possibilités de logement. La<br />

ville attire en effet de plus en plus de nouveaux<br />

résidents et nous devons disposer<br />

des infrastructures nécessaires, au regard<br />

de cet essor démographique croissant et<br />

constant. Nous nous efforçons également<br />

de garder un nombre élevé de commerces<br />

au centre-ville pour garantir son dynamisme<br />

économique et assurer toutes les<br />

commodités nécessaires aux résidents.<br />

Notre objectif est<br />

de garantir la qualité de vie<br />

des citoyens, tout en assurant<br />

la promotion de la ville, mais<br />

sans pour autant abandonner<br />

son caractère intimiste<br />

Quels sont les grands projets en cours ?<br />

Le projet phare de la Ville de Grevenmacher<br />

est le nouveau centre culturel avec parking<br />

souterrain, combiné à l’aménagement<br />

de la gare routière et de la place<br />

du Marché aux bestiaux. Puis viennent<br />

la planification de l’agrandissement des<br />

infrastructures scolaires, la réalisation<br />

du PAP Pietert avec ses nouveaux logements,<br />

ainsi que la construction d’un<br />

nouvel atelier communal.<br />

Où en est l’industrie viticole de la<br />

région actuellement ?<br />

Depuis plus de 100 ans, Grevenmacher<br />

est le siège de deux caves renommées,<br />

les « Caves Bernard-Massard » ainsi que<br />

« Domaines Vinsmoselle ». Cette cave a été<br />

à l'origine de l'introduction de la marque<br />

« Crémant de Luxembourg » en 1991. La<br />

foire aux vins, organisée une première fois<br />

en 1925, et la fête du raisin et du vin, qui<br />

a lieu depuis 1950, sont des événements<br />

importants pour la promotion des vins et<br />

crémants luxembourgeois. Grevenmacher<br />

est également la commune-siège de<br />

la Reine du Vin du Grand-Duché de<br />

Luxembourg.<br />

Que diriez-vous pour inciter la population<br />

de la Grande Région à visiter<br />

Grevenmacher ?<br />

Située dans la vallée fertile de la Moselle,<br />

entourée de forêts et de vignobles réputés,<br />

Grevenmacher est la capitale de la Moselle<br />

luxembourgeoise, un centre administratif<br />

et commercial. La ville présente à la fois<br />

les avantages d’un centre urbain avec<br />

ses nombreux magasins, ses attractions<br />

touristiques, ses zones de loisirs, ainsi<br />

que le charme d’une localité située en<br />

milieu rural, avec ses sentiers historiques<br />

situés dans un cadre naturel d’exception.<br />

La zone d’activités Potaschberg, avec ses<br />

nombreuses entreprises, est un des principaux<br />

centres économiques de l’est du<br />

pays. Notre ville se caractérise également<br />

par une vie locale active et diversifiée,<br />

constituée de nombreuses associations<br />

sportives et culturelles notamment. Cette<br />

vie associative contribue clairement à l’intégration<br />

de nos citoyens. De quoi savourer<br />

au quotidien le « Miseler Way of Life ».


MONDERCANGE<br />

ATELIER COMMUNAL<br />

steffen-holzbau.lu<br />

Steffen Holzbau S.A.<br />

13, rue de Flaxweiler<br />

L-6776 Grevenmacher<br />

T +352 719686-0<br />

info@steffen-holzbau.lu


116 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

BOULAIDE, ENTRE<br />

NATURE ET CULTURE<br />

PAR JULIEN MENEGALLI<br />

Jeff Gangler<br />

Bordée par la Sûre, Boulaide dispose d’un environnement naturel exceptionnel. Réélu aux dernières<br />

élections communales, son bourgmestre Jeff Gangler est aussi président du parc naturel de<br />

la Haute-Sûre. Il évoque les projets en cours.<br />

Parmi les nombreux projets initiés au sein de la commune de<br />

Boulaide, la construction d’une passerelle au-dessus du lac de la<br />

Haute-Sûre, pour connecter les communes environnantes, mérite<br />

d’être soulignée. Les autorisations ont été reçues et les travaux<br />

devraient débuter prochainement. Ce projet dépasse les intérêts<br />

communaux. En effet, ce lac créé dans les années 1950 alimente<br />

à 80% tout le pays en eau potable. Un patrimoine culturel, économique<br />

et naturel de premier plan, qu’il convient de préserver, de<br />

valoriser et d’entretenir. Le parc naturel de la Haute-Sûre présidé<br />

par Jeff Gangler dispose d’ailleurs d’un coordinateur qui optimise<br />

et simplifie la mise en œuvre d’actions au sein de cet écrin naturel.<br />

« Ces initiatives favorisent l’économie et le vivre-ensemble dans<br />

un milieu rural comme le nôtre » indique le bourgmestre.<br />

Ce patrimoine culturel et naturel attire de nombreux nouveaux<br />

résidents qui bénéficient d’une qualité de vie excellente et de prix<br />

immobiliers moins élevés que dans le sud du pays. Luxembourg-<br />

Ville n’est pour autant pas loin, une ligne de bus express vers la<br />

capitale est d’ailleurs opérationnelle depuis juillet <strong>2023</strong>.<br />

Sur près de 1 ha acquis par la commune, un nouveau centre du<br />

vivre-ensemble devrait voir le jour. Il comprendrait des espaces<br />

dédiés aux associations et des commerces de bouche. La commune<br />

a aussi fait l’acquisition de 3,5 ha pour établir un plan de<br />

développement communal intégrant des habitations, des espaces<br />

verts et diverses commodités. « Cette structure sera très proche du<br />

centre du vivre-ensemble afin de créer un environnement complet<br />

de proximité », précise Jeff Gangler.<br />

Construite après-guerre, la maison communale a été rénovée et<br />

sera prochainement étendue. Au sous-sol, un point d’information<br />

jeunes sera créé. Également, un centre de ressources et de compétences<br />

pour jeunes est en projet, avec le soutien financier de<br />

l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte et du<br />

ministère de l’Éducation nationale.<br />

Les infrastructures scolaires ont quant à elles la capacité<br />

d’accueillir encore au moins 100 élèves et l’espace dédié à la<br />

restauration a été repensé pour rendre les repas plus agréables.<br />

Les élèves peuvent aussi s’investir dans la gestion d’un site<br />

accueillant des animaux de la ferme. « C’est un véritable<br />

succès, les enfants se bousculent pour y participer ! », s’enthousiasme<br />

le bourgmestre.<br />

BOULAIDE


117 117<br />

STEINSEL SE<br />

TRANSFORME<br />

PAR JULIEN MENEGALLI<br />

Fernand Marchetti<br />

Les élections communales à Steinsel ont abouti à la création d’une coalition DP et LSAP. Un résultat<br />

satisfaisant pour le bourgmestre Fernand Marchetti (LSAP) qui se réjouit de la bonne collaboration<br />

entre les partis au pouvoir. Il présente les projets en cours.<br />

Steinsel est une commune conviviale de 5.600 habitants, située au<br />

cœur de la vallée de l’Alzette. Avec son cadre verdoyant et sa proximité<br />

avec la capitale, elle ne manque pas d’atouts et demeure très<br />

attractive avec ses commerces de proximité, ses services médicaux,<br />

sa vie associative et ses transports publics. Avec 24 ha constructibles,<br />

l’essor démographique ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Lorsque ces<br />

parcelles seront occupées, la population atteindra alors 11.000 habitants.<br />

La commune prépare et temporise déjà ce développement.<br />

« Nous veillons à ce que nos infrastructures soient adaptées à cette<br />

potentielle hausse démographique », insiste Fernand Marchetti.<br />

C’est pourquoi le centre-ville se transforme, notamment autour<br />

d’un parking souterrain qui sera surplombé d’espaces verts.<br />

L’administration communale sera quant à elle agrandie. Un ancien<br />

presbytère a été transformé en maison sociale et un terrain a été<br />

trouvé pour héberger un nouveau centre de ressources. Plus de 120<br />

maisons seront construites, en plus des logements à coût modéré.<br />

patience durant cette période certes compliquée, mais qui augmentera<br />

la qualité de vie à Steinsel », précise son bourgmestre.<br />

« Notre service écologie et notre équipe dédiée au Pacte Climat<br />

sont très performants et s’affairent à préserver ainsi qu’à agrandir<br />

les espaces naturels et la biodiversité présente », poursuit-il. Une<br />

renaturation des bords de l’Alzette a été effectuée, avec des zones<br />

récréatives et des zones humides, pour favoriser à la fois les activités<br />

de loisirs mais aussi protéger la faune et la flore locales. « Nous<br />

sommes très investis dans la préservation de l’environnement, mais<br />

nous veillons aussi à ce que les aménagements nécessaires puissent<br />

être financés sur le long terme », précise le bourgmestre.<br />

Les couloirs de circulation, qui retiennent l’attention des élus, sont<br />

aussi réaménagés pour inciter à la mobilité douce. En effet, l’intense<br />

trafic de la route nationale qui traverse Heisdorf occasionnera à<br />

l’avenir de nombreux défis pour la commune.<br />

Un nouveau bâtiment scolaire est aussi en construction et devrait<br />

être achevé durant le premier trimestre 2024. Il pourra accueillir quatorze<br />

classes supplémentaires, ainsi que des salles dédiées au soutien<br />

scolaire et à l’augmentation en capacité de la maison relais.<br />

Ces travaux d’envergure ne se font pas sans contraintes en matière<br />

de commodités et de mobilité. « Je remercie les administrés pour leur<br />

STEINSEL


118<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES EST<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

BERDORF<br />

GREVENMACHER<br />

MONDORF-LES-BAINS<br />

Le 27 octobre <strong>2023</strong>, Taina Bofferding,<br />

alors ministre de l’Intérieur, a procédé,<br />

entre autres, à l’assermentation du collège<br />

des bourgmestre et échevins de la<br />

commune de Berdorf. Ainsi, par arrêtés<br />

ministériels des 23 et 26 octobre, Joé<br />

Nilles a été nommé aux fonctions de<br />

bourgmestre et Daniel Scharff et Marc<br />

Wintersdorf à celles d’échevins. En<br />

outre, ils ont prêté, entre les mains de<br />

la ministre, le nouveau serment prescrit<br />

par l’article 6 de la loi communale<br />

modifiée du 13 décembre 1988 : « Je<br />

jure d’observer la Constitution et les<br />

lois et de remplir ma fonction avec intégrité,<br />

exactitude et impartialité ».<br />

Source : SIP<br />

Découvrir la fascinante histoire de<br />

l’imprimerie, c’est ce que propose<br />

le Kulturhuef de Grevenmacher le<br />

dimanche 10 décembre à 15h. Les<br />

curieux parcourront les deux étages de<br />

l’exposition permanente « Gutenberg<br />

revisited » accompagnés d’un guide<br />

qualifié qui leur narra le récit de l’impression<br />

typographique, de la période<br />

pré-Gutenberg à nos jours. Il sera<br />

également possible d’imprimer son<br />

propre souvenir sur une presse à main<br />

historique. L’expérience est adaptée<br />

aux petits comme aux grands et est<br />

gratuite pour les moins de 12 ans. Les<br />

adultes, quant à eux, devront acheter<br />

un ticket au prix de cinq euros.<br />

Source : echo.lu<br />

Sur la table des discussions depuis<br />

2010, la revalorisation de la traversée<br />

de Mondorf-les-Bains deviendra<br />

prochainement réalité. De la douane<br />

au rond-point avec les drapeaux, la<br />

route principale sera progressivement<br />

remise en état et aménagée. De nouvelles<br />

infrastructures sont en cours<br />

d’installation, la sécurité et l’accessibilité<br />

seront renforcées, une piste<br />

cyclable sera également prévue et le<br />

village sera embelli grâce à des réaménagements<br />

et à la plantation de nombreux<br />

arbres. Pendant les travaux, une<br />

partie du parking de l’école sera temporairement<br />

fermée. Le budget estimé<br />

pour l’ensemble du projet s’élève à 5,3<br />

millions d’euros.<br />

Source : mondorf-les-bains.lu<br />

ECHTERNACH<br />

Le samedi 16 décembre, la ville<br />

d’Echternach procédera au vernissage<br />

de l’exposition « Ons zeschloen Dierfer<br />

– Echternach ». Cette dernière aborde<br />

les multiples défis de la reconstruction<br />

de la commune après la Seconde<br />

Guerre mondiale. La « plus vieille ville<br />

du Luxembourg » avait été particulièrement<br />

touchée par ses ravages,<br />

les troupes du Troisième Reich, qui la<br />

considéraient comme tête de pont,<br />

l’ayant âprement défendue en septembre<br />

1944, jusqu’à ce qu’elle soit<br />

tardivement prise par la 83 e Division<br />

d’infanterie après l’évacuation de la<br />

majorité de la population civile en<br />

octobre 1944. Lors de cette soirée d’ouverture,<br />

une conférence sera organisée<br />

et examinera la documentation des<br />

archives municipales.<br />

Source : echo.lu<br />

BETZDORF<br />

La maison culturelle Syrkus de Roodtsur-Syre,<br />

localité de la commune de<br />

Betzdorf, invite toutes les familles à son<br />

spectacle « Tarzan das Kindermusical »<br />

le 14 décembre à 16h (ouverture des<br />

portes à 15h), l’occasion idéale pour<br />

découvrir ou redécouvrir l’histoire<br />

centenaire d’Edgar Rice Burrough.<br />

Des costumes imaginatifs, une toile<br />

de fond ludique et colorée, des effets<br />

de lumières atmosphériques, une<br />

ambiance musicale variée : tout est<br />

prévu pour faire voyager les enfants<br />

dans la jungle africaine de Tarzan !<br />

Pour y assister, il est nécessaire<br />

de se procurer un billet sur le site<br />

www.ticket-regional.lu au prix de 12<br />

euros pour les moins de 12 ans et 14<br />

euros pour l’entrée standard.<br />

Source : betzdorf.lu<br />

BEAUFORT<br />

En 2020, lors de l’audit du Pacte Climat<br />

1.0, la commune de Beaufort avait<br />

obtenu l’excellent score de 85,9%. Elle<br />

a appris qu’à la suite du second audit<br />

réalisé cet été pour la version 2.0 du<br />

Pacte, elle a atteint cette fois-ci les<br />

90,7%. Ainsi, elle se classe première<br />

non seulement au classement luxembourgeois,<br />

mais également européen !<br />

Le 16 novembre, une délégation communale<br />

s’est rendue au « Trinational<br />

European Energy Award Gold Event »<br />

à Lörrach pour recevoir son prix. Elle<br />

a également eu l’occasion de participer<br />

à des ateliers autour de la lutte<br />

contre le réchauffement climatique et<br />

d’échanger avec les autres communes<br />

européennes présentes.<br />

Source : beaufort.lu


120 | PORTRAIT<br />

LE RANGER DE LA TECH<br />

CRÉATIF ET ENGAGÉ<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

Le regard plongé dans le monde<br />

virtuel et les pieds bien ancrés<br />

dans le réel, telle pourrait être<br />

la description très succincte<br />

de Matthieu Bracchetti. En se<br />

prêtant au jeu du portrait, le<br />

CEO de Virtual Rangers dévoile<br />

les facettes de sa personnalité<br />

qui ont influencé ses choix, sa<br />

conception de l’entreprenariat<br />

et sa vision « Tech4Good » de la<br />

technologie. Il retrace son parcours<br />

: un équilibre entre les<br />

pixels et le réel, teinté d’humanisme,<br />

de rêves et d’un soupçon<br />

d’intuition.<br />

Navigateur créatif<br />

Matthieu Bracchetti naît et grandit au<br />

Luxembourg avec sa sœur jumelle. « À<br />

l'école, j’étais un élève plutôt sérieux, mais<br />

je n’ai jamais compris l’utilité d’apprendre<br />

des leçons par cœur. J’écoutais attentivement<br />

en cours, mais je ne faisais pas régulièrement<br />

mes devoirs, contrairement à<br />

ma sœur », se remémore-t-il. L’enfant qu’il<br />

était a des rêves plein la tête. S’imaginant<br />

successivement pilote de chasse, puis<br />

de Formule 1 et astronaute, Matthieu<br />

Bracchetti navigue en eaux troubles<br />

lorsqu’il doit réfléchir à son avenir, mais<br />

développe un goût prononcé pour les<br />

machines et la mécanique à mesure qu’il<br />

grandit. « À l’époque, mon meilleur ami,<br />

qui l’est toujours, habitait juste à côté<br />

de chez moi. Pour nous, pas question de<br />

taper dans un ballon et d’avoir des hobbies<br />

comme les autres. Alors oui, je faisais de la<br />

natation, mais la chose qui nous passionnait<br />

par-dessus tout, c’était le bricolage.<br />

Avec le recul, je me rends compte que j’ai<br />

été très tôt attiré par les activités créatives<br />

sans en avoir réellement conscience.<br />

Nous nous amusions, entre autres, à créer<br />

des bateaux pour les faire flotter. Je dois<br />

avouer que nous n’étions pas très doués :<br />

beaucoup d’entre eux ont sombré ! Le<br />

fond des cours d’eaux du Luxembourg doit<br />

certainement être jonché d’épaves de nos<br />

embarcations ! J’espère que l’Administration<br />

de la gestion de l’eau ne nous en<br />

voudra pas », plaisante-t-il.<br />

Le manège du destin<br />

Les années passent et Matthieu Bracchetti<br />

décide de poursuivre ses études en suivant<br />

une licence en robotique à Metz. « Ça a<br />

été de très belles années. Le métier d’ingénieur<br />

paraît peu créatif de prime abord,<br />

mais il l’est dans son essence même. Un<br />

ingénieur construit et créé des machines<br />

pour répondre à des problèmes et imaginer<br />

une solution qui n’existe pas encore.<br />

Cette partie du métier me plaisait énormément.<br />

Lorsque j’étais étudiant, je n’ai<br />

jamais compté mes heures. Il m’arrivait<br />

même de demander des dérogations afin<br />

de ramener des gadgets et des machines de<br />

l’université dans mon petit appartement<br />

pour bricoler la nuit, pour le plus grand<br />

bonheur de ma copine de l’époque… », se<br />

souvient-il en riant.<br />

Sa licence en poche, il aspire alors à travailler<br />

dans le domaine des manèges<br />

en Allemagne, chez l’un des leaders<br />

mondiaux en la matière. « Je crois qu’au<br />

fond de moi j’avais déjà cette envie de<br />

faire rêver les gens. Là, c’était à travers<br />

les attractions. Malheureusement, mon<br />

niveau d’allemand n’a pas été assez<br />

bon pour que je sois retenu. Je ne me<br />

voyais pas travailler toute ma vie dans<br />

une usine en laissant mon aspiration<br />

de côté, alors j’ai décidé de poursuivre<br />

mes études. C’est à ce moment-là qu’un<br />

master dédié au développement durable<br />

a ouvert au Luxembourg. Je m’y suis inscrit<br />

un peu par défaut. Pourtant, il s’est<br />

finalement révélé très complémentaire<br />

à mon précédent cursus puisque j’alliais<br />

la partie environnementale au domaine<br />

de la robotique ».<br />

Le courage d’entreprendre<br />

Matthieu Bracchetti intègre ensuite un<br />

bureau d’ingénieurs, puis gravit les échelons<br />

et devient responsable de l’innovation.<br />

Il y reste trois ans et, dans le cadre<br />

de ses activités, collabore avec un scénographe<br />

en charge d’un projet de musée<br />

sur la biométhanisation. « Cette rencontre<br />

a été très marquante. Il m’a accompagné<br />

et m’a transmis les codes de son métier<br />

et une certaine vision de la créativité. Si<br />

je parviens aujourd’hui à canaliser mes<br />

idées, c’est en grande partie grâce à lui.<br />

J’ai acquis une méthodologie qui aurait<br />

permis aux bateaux de mon enfance de ne<br />

pas couler », sourit-il.<br />

Après cette expérience, Matthieu<br />

Bracchetti devient responsable du développement<br />

chez ImSim qui offre des technologies<br />

telles que la réalité augmentée<br />

ou la 3D à des entreprises de construction.<br />

« Je n’ai malheureusement plus adhéré à<br />

la vision d’avenir de l’entreprise. J’ai donc<br />

décidé de tout quitter pour lancer ma<br />

société, quitte à me tromper et malgré les<br />

réticences de mes parents qui avaient subi<br />

une faillite par le passé », explique-t-il. Les<br />

angoisses et la peur d’échouer font cogiter<br />

Matthieu Bracchetti, jusqu’à ce qu’il croise<br />

son premier associé : « Il m’a mis le pied à<br />

l’étrier, a levé des fonds et m’a aidé à me<br />

lancer dans l’entreprenariat. C’est ainsi<br />

que j’ai créé Virtual Rangers en 2017, un<br />

studio de création d’applications immersives<br />

en réalité virtuelle et augmentée.<br />

Depuis le début de cette aventure, je suis<br />

entouré d’une équipe qui me soutient, qui<br />

est devenue ma deuxième famille et sans<br />

qui rien n’aurait été possible ».


121<br />

Matthieu Bracchetti


122<br />

Le premier contact avec la réalité virtuelle<br />

a été comme une révélation pour<br />

Matthieu Bracchetti : un mélange d’émotions<br />

et de perspectives infinies. « J’ai senti<br />

que cette technologie pouvait être utile<br />

au-delà du divertissement, aux niveaux<br />

professionnels, culturels ou pédagogiques<br />

par exemple ». Outre les nombreux travaux<br />

que Virtual Rangers a réalisé avec<br />

des grands noms du paysage économique<br />

luxembourgeois, tels que les CFL ou POST,<br />

le CEO retient avant tout un projet dont<br />

il est fier et qui illustre sa relation avec la<br />

technologie.<br />

leur séjour à l’hôpital. Ce personnage fait<br />

voyager les petits patients dans un monde<br />

magique et truffé d’aventures. Toute une<br />

histoire s’organise autour de l’enfant et<br />

de Roudy qui l’accompagne durant ces<br />

épreuves difficiles. Je crois que c’est le<br />

projet le plus émotionnel, le plus dur, mais<br />

aussi le plus beau que nous ayons réalisé.<br />

Voir les parents soulagés et les enfants<br />

heureux n’a pas de prix », explique-t-il.<br />

Quant aux bénéfices, ils sont entièrement<br />

dédiés au développement du projet et<br />

l’excédent est automatiquement reversé à<br />

des associations œuvrant pour les enfants<br />

malades.<br />

de ses évolutions, il reste néanmoins bien<br />

placé pour connaître les possibles dérapages<br />

de la réalité virtuelle. Le nom qu’il<br />

a choisi pour sa société n’est pas anodin.<br />

Le CEO compare sa structure à une armée<br />

de Rangers de la réalité virtuelle, luttant<br />

contre les dérives et offrant un côté rassurant<br />

et bienveillant pour les utilisateurs.<br />

S’il ne souhaite pas tomber dans la démagogie,<br />

Matthieu Bracchetti redoute l’arrivée<br />

de certains jeux vidéo violents qui<br />

propulsent l’immersion à son paroxysme,<br />

parce que la manette d’une console n’a<br />

pas les mêmes impacts qu’un casque avec<br />

des gestes réalistes. « La réalité virtuelle<br />

est un outil formidable, mais il ne doit<br />

pas pousser à l’isolement ou à la folie.<br />

Ces risques pourraient arriver si l’on ne<br />

définit pas réellement et correctement la<br />

frontière entre le réel et le virtuel », décrit<br />

l’expert qui préfèrerait voir les décideurs<br />

réguler les nouvelles technologies avant<br />

leur lancement sur le marché.<br />

Surfer sur la vague de la déconnexion<br />

S’il entend développer sa société à l’international,<br />

en Asie ou aux États-Unis,<br />

à force de voyage d’affaires « qui ne sont<br />

pas reposants mais tellement enrichissants<br />

», Matthieu Bracchetti profite de ses<br />

quelques instants de temps libre pour se<br />

déconnecter et se ressourcer. « Ce n’est<br />

pas une légende, un entrepreneur a du<br />

mal à concilier vie professionnelle et vie<br />

privée », concède-t-il.<br />

« Le projet le plus émotionnel, le plus<br />

dur, mais aussi le plus beau »<br />

« Nous avions un projet en commun avec<br />

le CHL. Celui-ci traitait de divers sujets<br />

comme les risques d’incendies, la formation<br />

du personnel, etc. Nous nous sommes<br />

aussi demandés si des patients pouvaient<br />

bénéficier de notre savoir-faire et de la<br />

réalité virtuelle dans leur processus de<br />

soin ou de guérison. En 2019, l’hôpital<br />

nous a naturellement ouvert les portes de<br />

son service de pédiatrie et, chaque jour,<br />

nous offrions une expérience virtuelle<br />

aux enfants malades à l’aide d’un casque<br />

pour détourner leur attention durant les<br />

prises de sang. Nous sommes ensuite allés<br />

plus loin et avons développé un projet<br />

avec la Fondation Losch. Il s’agit d’une<br />

application mettant en scène Roudy, un<br />

petit lion rouge qui suit les enfants durant<br />

Les seniors ne sont pas en reste puisque<br />

Matthieu Bracchetti attache beaucoup<br />

d’importance au lien intergénérationnel.<br />

« Plus jeune, j’étais vraiment connecté<br />

avec ma grand-mère. Malheureusement,<br />

son âge avancé lui faisait peu à peu perdre<br />

la mémoire. Je regrette de ne pas avoir<br />

pu la plonger dans des endroits familiers,<br />

comme son village d’enfance ou sa maison,<br />

pour lui faire revivre ses souvenirs<br />

et recréer du lien avec elle. C’est la deuxième<br />

mission que je me suis donnée,<br />

car je suis convaincu que la technologie<br />

et son utilisation par les seniors sont<br />

compatibles », ajoute-t-il.<br />

La crainte des dérives<br />

Si Matthieu Bracchetti dispose d’une<br />

vision « Tech4Good » de la technologie et<br />

Il se plaît alors à trouver des lieux apaisants<br />

pour se changer les idées et prend<br />

beaucoup de plaisir à se rendre dans le<br />

nord du pays, à faire de la moto au milieu<br />

des paysages naturels, à se balader dans<br />

la Petite suisse luxembourgeoise, à se<br />

dépayser. « Mes proches me disent que je<br />

suis accro au téléphone à cause du travail,<br />

alors j’essaie le plus possible de m’en<br />

détacher et de me déconnecter lorsque je<br />

suis avec eux, pour profiter de mes neveux<br />

et nièces ou lorsque je suis seul pour me<br />

vider l’esprit ». Car oui, la technologie doit<br />

apporter du bien-être à l’être humain et<br />

non l’asservir. C’est cette vision humaine<br />

et responsable, parfois difficile à mettre en<br />

œuvre, que Matthieu Bracchetti défend et<br />

promeut avec Virtual Rangers.


How do you invest in the<br />

real estate of tomorrow<br />

confidently today?<br />

ey.com/lu/<br />

© <strong>2023</strong> Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED None.


#LiveLifeElectric<br />

CHARGEZ OÙ VOUS VOULEZ,<br />

QUAND VOUS VOULEZ<br />

au Luxembourg et à travers l’Europe.<br />

shop.swio.lu<br />

www.swio.lu

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!