31.01.2023 Views

LG253_BD

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

GUIDE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2023<br />

www.gemengen.lu<br />

Guide des communes et<br />

du développement durable 2021<br />

www.gemengen.lu<br />

Claude Seywert<br />

CEO<br />

Encevo S.A.<br />

GILLES CHRISTNACH<br />

ET DAVID DETERME<br />

GILBERT THÉATO<br />

myenergy<br />

Partenaire pour une transition énergétique durable<br />

NORMAN FISCH ET MORGANE HAESSLER<br />

INDR<br />

La nouvelle édition du Guide ESR<br />

PATRICK KOLBUSCH<br />

Biogros<br />

Transport durable: récit d’un succès<br />

Betic | Urbanisation durable: oxymore, utopie ou inévitabilité?<br />

C. DEPIESSE ET A. NAGEL<br />

Codur<br />

Écologie et bien-être:<br />

un même combat<br />

M. RASSEL ET F. WIES<br />

SWIO / SOCOM<br />

Le duo qui rend l’électromobilité<br />

accessible à tous et partout<br />

CLAUDE HAAGEN<br />

Ministère de l'Agriculture<br />

Le «fils de Diekirch» s’accorde<br />

au rythme de ses envies


BANQUE RAIFFEISEN, société coopérative. Offre sous réserve d’acceptation du dossier par la banque.<br />

Gemeinsam für einen<br />

nachhaltigeren<br />

Lebensstil.<br />

Nachhaltige Finanzierungen für eine verantwortungsbewusste<br />

Zukunft. Finanzieren Sie Ihren Neuwagen mit<br />

null oder geringen CO2-Emissionen oder Ihr energieeffizientes<br />

Renovierungsprojekt mit dem R-Eco Privatkredit.<br />

Kontaktieren Sie Ihren Raiffeisen-Berater für weitere Informationen.<br />

Die Bank die Ihren Mitgliedern gehört<br />

Privatkredite<br />

Sonderkonditionen<br />

bis 15.02.2023


3<br />

EDITO<br />

La transition verte<br />

menace-t-elle la compétitivité<br />

des industries européennes?<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

«Coopérer dans un monde fragmenté», c’est sur ce thème que se<br />

sont organisés les échanges du Forum économique mondial en ce<br />

début d’année. Un angle d’approche fort à propos compte tenu de<br />

la guerre commerciale qui oppose la Chine et les États-Unis, de la<br />

montée du protectionnisme économique ou de la multiplication<br />

des pratiques déloyales.<br />

Le discours de la présidente de la Commission européenne à<br />

Davos n’a fait que mettre en lumière les tensions qui règnent sur<br />

le marché économique mondial et les craintes qu’elles font naître<br />

chez les Européens. En matière d’action climatique, l’UE, avec ses<br />

ambitions élevées, avait plutôt l’habitude de donner le ton. Mais<br />

force est de constater qu’elle est désormais obligée d’agir en réaction<br />

aux politiques d’autres puissances bien déterminées à s’assurer<br />

des avantages concurrentiels dans la course à la transition.<br />

L’adoption, cet été, de l’Inflation Reduction Act (IRA) aux États-<br />

Unis a suscité «un certain nombre de préoccupations» sur le Vieux<br />

Continent, pour reprendre l’expression de la Présidente von der<br />

Leyen. Cette loi, qui prévoit notamment 369 milliards de dollars<br />

de dépenses publiques et de crédit d’impôt pour réduire de 42%<br />

les émissions de CO 2<br />

des US d’ici 2030, est l’action la plus importante<br />

jamais entreprise outre-Atlantique en matière de lutte<br />

contre le changement climatique. Bonne nouvelle pour la planète.<br />

Et pour l’Europe?<br />

Oui et non. Certes, les fonds dirigés vers la recherche et l’innovation<br />

devraient à la fois contribuer à accélérer le développement<br />

des technologies vertes, à réduire le coût de la décarbonation et à<br />

diminuer la dépendance à la Chine. Mais la politique industrielle<br />

verte introduite par l’IRA remet aussi en question une stratégie<br />

européenne fondée principalement sur le marché du carbone.<br />

Ainsi, à peine quelques semaines après avoir obtenu un accord<br />

politique sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières<br />

(MACF) – qui entend enchérir certaines importations pour contrer<br />

le dumping écologique et encourager une production industrielle<br />

plus propre dans les pays tiers – la Commission présente-t-elle le<br />

plan industriel du Pacte vert. Changement de cap? Aveu de faiblesse?<br />

C’est que la divergence de méthode fait craindre pour la<br />

compétitivité de l’industrie européenne. «La concurrence et le<br />

commerce sont les pierres angulaires d'une accélération des technologies<br />

propres et de la neutralité climatique. Et cela signifie<br />

que nous, Européens, devons aussi faire mieux pour encourager<br />

notre propre industrie des technologies propres», a déclaré Ursula<br />

von der Leyen. Souvent qualifié de protectionniste, l’IRA favorise<br />

clairement le «made in USA» et pénalise notamment les voitures<br />

électriques et batteries fabriquées en Europe de même que les industries<br />

européennes basées aux US mais dont les chaînes d’approvisionnement<br />

dépassent leurs frontières. Un état de fait qui<br />

pourrait non seulement provoquer la délocalisation de certaines<br />

industries européennes vers les États-Unis, mais aussi enclencher<br />

une course mondiale aux subventions redoutée par bon nombre<br />

de dirigeants européens. C’est pourquoi l’Union multiplie les efforts<br />

en vue d’atténuer l’impact de l’IRA. «Notre objectif devrait<br />

être d'éviter toute perturbation dans les échanges et les investissements<br />

transatlantiques. Nous devrions œuvrer en vue de faire<br />

le nécessaire pour que nos programmes d'incitation respectifs<br />

soient équitables et se renforcent mutuellement» estime la Présidente<br />

de la Commission européenne.<br />

Et l’attachement à l’unité transatlantique se fait plus fort à mesure<br />

que se dessine la menace d’un exode vers la Chine car Pékin<br />

multiplie aussi les tentatives agressives pour attirer à elle les<br />

industries européennes en promettant, évidemment, de faibles<br />

coûts de main d’œuvre, mais surtout une énergie bon marché et<br />

un environnement réglementaire moins contraignant.<br />

À l’ouest comme à l’est, le risque de dumping environnemental<br />

met l’Union européenne au défi. Alors que le MACF devait devenir<br />

«une incitation à reproduire ses ambitions», ne serait-il pas<br />

désormais au tour de l’Union de se mettre au diapason? Si l’on<br />

peut se réjouir que l’Europe ne soit plus «seule» à lutter face au<br />

changement climatique, il faut souhaiter qu’en étant mise au défi<br />

par les économies américaine et chinoise elle parvienne à donner<br />

un nouveau souffle à son industrie. Pour que «l’histoire de l’économie<br />

des technologies propres soit écrite en Europe» comme en<br />

rêve la Commission, il faudra que le plan industriel qui s’inscrit<br />

dans son Pacte vert permette à chaque État membre d’y contribuer,<br />

au risque de voir le marché unique se fragmenter lui aussi.


4<br />

| DOSSIER<br />

LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />

www.gemengen.lu<br />

Société éditrice<br />

Living Green sàrl-s<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

CONSTRUCTION<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Rédaction<br />

Pierre Birck<br />

pierreb@livinggreen.lu<br />

Adeline Jacob<br />

adelinej@livinggreen.lu<br />

Pauline Paquet<br />

paulinep@livinggreen.lu<br />

Chris Mick<br />

Julien Menegalli<br />

Jean-Marc Streit<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Anna Arbizzoni / Bianco Design<br />

SOMMAIRE<br />

08<br />

COVERSTORY<br />

GILLES CHRISTNACH ET DAVID DETERME - Betic<br />

Urbanisation durable: oxymore, utopie ou inévitabilité?<br />

Photographie<br />

Made Creative<br />

Eric Devillet<br />

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />

Julian Pierrot<br />

Yves Kortum<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

12 | MARTINE SCHUMMER - Schroeder & Associés<br />

Une vision stratégique de l’avenir<br />

14 | CARINE KOLBER, SAMUEL MAJERUS ET MARKUS QUACK -<br />

LSC Engineering Group<br />

LSC Engineering Group: 30 ans au service de l’environnement<br />

18 | ALHO SYSTEMBAU<br />

Construire rapidement pour les sapeurs-pompiers<br />

20 | CÉLINE DEPIESSE ET AUDREY NAGEL - Codur<br />

Écologie et bien-être: un même combat<br />

24 | JEAN-CHRISTIAN SPITE - CBL<br />

Limiter les impacts environnementaux du secteur de la<br />

construction<br />

28 | Alleva Enzio Architectes<br />

Le sport prend un nouvel élan à Oberkorn<br />

© Living Green<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />

restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />

leurs auteurs.<br />

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />

pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />

32 | PATRIC MICHELIS - Famaplast<br />

Famaplast, entreprise aux tubes écologiques: 40 années<br />

d’innovation<br />

LOGEMENT<br />

38 | GILLES HEMPEL - Fondation pour l’Accès au Logement<br />

Combiner l’inclusion sociale et la responsabilité<br />

environnementale<br />

40 | RONALD HANSEN ET LAURENT MEUNIER - Païperléck<br />

Une nouvelle résidence pour mieux accompagner les seniors


5<br />

LOGEMENT MOBILITÉ ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

44 | Ministère du Logement<br />

Le marché immobilier résidentiel au 3 e trimestre 2022<br />

sous emprise de l'inflation<br />

72 | Oikopolis<br />

L'agriculture peut (aussi) être biologique… si chacun y contribue<br />

CONSEIL AUX ENTREPRISES<br />

48 | PIERRE-JEAN FORRER ET VANESSA MÜLLER - EY Luxembourg<br />

Normaliser et encourager la transition<br />

50 | Ministères de l'Énergie, de l'Économie et de l'Environnement<br />

«Klimapakt fir Betriber»: un programme pour soutenir<br />

les entreprises face à l'urgence climatique<br />

52 | JULIEN MELOTTE ET ROBERT LIMPACH - PwC Luxembourg<br />

Dilemme ESG: comment le surmonter?<br />

54 | PHILIPPE SCHMIT - Arendt<br />

Climat social en entreprise: mieux vaut en prendre la<br />

température<br />

MOBILITÉ<br />

76 | MARVIN RASSEL - SWIO FRANK WIES - SOCOM<br />

Le duo qui rend l’électromobilité accessible à tous et partout<br />

80 | Volkswagen Luxembourg<br />

L’ID.Buzz annonce une nouvelle ère de l’automobile<br />

82 | VINCENT SARAZAIN - TK Elevator<br />

Combilift: le parking sous-terrain de demain<br />

84 | GÉRARD JEITZ - Indigo Luxembourg<br />

Pour une mobilité améliorée<br />

ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

58 | PAUL ZEIMET ET GUY UHRES - Soler<br />

Soler, Energy from Luxembourg<br />

60 | PAUL ZENS - Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

Eurosolar Lëtzebuerg a soufflé ses 20 bougies<br />

62 | FRANÇOIS MINNE ET NICOLAS DELVAUX - Composil<br />

Rien ne se perd, tout se transforme<br />

66 | YVES FEUILLEN - PreZero Lamesch<br />

Yves Feuillen nommé Chief Executive Officer de PreZero<br />

Lamesch<br />

90 | MIKE POIRÉ - Commune de Mertzig<br />

Inauguration officielle de la Maison communale rénovée,<br />

réaménagée et accessible à tous<br />

94 | ROGER BEISSEL - Commune de Frisange<br />

Frisange s’accorde un nouveau visage<br />

98 | PAUL WEIMERSKIRCH - Commune de Schifflange<br />

Schifflange se modernise<br />

102 | JÉRÔME LAURENT - Commune de Mertert<br />

Mertert, une commune aux multiples points forts<br />

106 | CARLO KÜTTEN - Commune de Bous<br />

Bous, en attendant la fusion<br />

68 | GILLES OSCH ET CARLOS TEIXEIRA - Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

Quatre départements au service du secteur communal<br />

107 | ANNIE NICKELS-THEIS - Commune de Bourscheid<br />

Bourscheid, plus qu’un château<br />

70 | ROMAINE STRACKS - SuperDrecksKëscht<br />

Une organisation d’événements plus respectueuse de<br />

l’environnement<br />

108 | FERNAND MARCHETTI - Commune de Steinsel<br />

Steinsel, une commune en mutation<br />

109 | SIMONE ASSELBORN-BINTZ - Commune de Sanem<br />

Sanem, une commune qui grandit<br />

112 Le<br />

PORTRAIT<br />

CLAUDE HAAGEN - Ministères de l'Agriculture et de la Sécurité sociale<br />

«fils de Diekirch» s’accorde au rythme de ses envies


6<br />

INDEX<br />

8 | DAVID DETERME<br />

Managing Director<br />

Betic Ingénieurs-Conseils<br />

8 | GILLES CHRISTNACH<br />

Managing Director<br />

Betic Ingénieurs-Conseils<br />

12 | MARTINE SCHUMMER<br />

Administrateur<br />

Schroeder & Associés<br />

14 | CARINE KOLBER<br />

Associée - Directrice<br />

technique QSE 2<br />

Simon-Christiansen &<br />

Associés (LSC Group)<br />

14 | SAMUEL MAJERUS<br />

Associé - Directeur du<br />

Département QSE 2<br />

Simon-Christiansen &<br />

Associés (LSC Group)<br />

14 | MARKUS QUACK<br />

Associé - Directeur<br />

de Département<br />

Environnement<br />

LUXPLAN (LSC Group)<br />

20 | CÉLINE DEPIESSE<br />

Directrice<br />

Codur S.A.<br />

20 | AUDREY NAGEL<br />

Directrice adjointe<br />

Codur S.A.<br />

24 | JEAN-CHRISTIAN SPITE<br />

Auditeur QSE<br />

CBL S.A.<br />

32 | PATRIC MICHELIS<br />

Directeur<br />

Famaplast<br />

38 | GILLES HEMPEL<br />

Directeur<br />

Fondation pour l’Accès au<br />

Logement<br />

40 | RONALD HANSEN<br />

Responsable Activités<br />

Païperléck<br />

40 | LAURENT MEUNIER<br />

Responsable Résidence<br />

Païperléck<br />

48 | VANESSA MÜLLER<br />

Partner, ESG Services<br />

Leader<br />

EY Luxembourg<br />

48 | PIERRE-JEAN FORRER<br />

Partner, Government and<br />

Public Sector Leader<br />

EY Luxembourg<br />

52 | JULIEN MELOTTE<br />

Partner<br />

PwC Luxembourg<br />

52 | ROBERT LIMPACH<br />

Senior Consultant<br />

PwC Luxembourg<br />

54 | PHILIPPE SCHMIT<br />

Partner<br />

Arendt<br />

58 | PAUL ZEIMET<br />

Administrateur délégué<br />

Soler<br />

58 | GUY UHRES<br />

Responsable des énergies<br />

renouvelables<br />

Soler


7<br />

60 | PAUL ZENS<br />

Président<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

62 | FRANÇOIS MINNE<br />

Gérant<br />

Composil S.à r.l.<br />

62 | NICOLAS DELVAUX<br />

Business Developper<br />

Composil S.à r.l .<br />

66 | YVES FEUILLEN<br />

CEO<br />

PreZero Lamesch<br />

68 | GILLES OSCH<br />

Gérant<br />

Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

68 | CARLOS TEIXEIRA<br />

Gérant<br />

Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

76 | FRANK WIES<br />

Membre du comité de<br />

direction<br />

SOCOM<br />

76 | MARVIN RASSEL<br />

Responsable<br />

SWIO<br />

82 | VINCENT SARAZAIN<br />

Responsable commercial<br />

TK Elevator<br />

84 | GÉRARD JEITZ<br />

Directeur<br />

Indigo Luxembourg<br />

90 | MIKE POIRÉ<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Mertzig<br />

94 | ROGER BEISSEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Frisange<br />

98 | PAUL WEIMERSKIRCH<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Schifflange<br />

102 | JÉRÔME LAURENT<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Mertert<br />

106 | CARLO KÜTTEN<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Bous<br />

107 | ANNIE NICKELS-THEIS<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Bourscheid<br />

108 | FERNAND MARCHETTI<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Steinsel<br />

109 | SIMONE ASSELBORN-<br />

BINTZ<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Sanem<br />

114 | CLAUDE HAAGEN<br />

Ministre<br />

Ministères de<br />

l’Agriculture et de<br />

la Sécurité sociale


8 | COVERSTORY<br />

URBANISATION DURABLE:<br />

OXYMORE, UTOPIE OU INÉVITABILITÉ?<br />

Les changements démographiques et économiques des deux dernières décennies ont conduit à accélérer<br />

encore l’urbanisation d’ores et déjà galopante des villes. Regroupant plus de la moitié de la population<br />

mondiale, celles-ci consomment 75% de l’énergie produite sur la planète et sont à l’origine de 80%<br />

des émissions de gaz à effet de serre. Dès lors, la transformation des espaces urbains est devenue un<br />

levier essentiel de lutte contre le réchauffement climatique et des efforts conséquents ont été déployés<br />

pour tendre vers une urbanisation durable. Pour autant, l’urgence climatique reste plus que jamais<br />

d’actualité. Urbanisation et durabilité peuvent-elles faire «bon ménage»? L’innovation et la nouvelle<br />

façon de concevoir nos lieux de vie nous permettront-elles d’inverser la tendance? L’urbanisation durable<br />

est-elle une finalité non négociable, malgré les obstacles que nous rencontrons pour y parvenir?<br />

Pour Gilles Christnach et David Determe, Managing Directors de Betic Ingénieurs-Conseils, de nombreux<br />

défis restent à relever, mais la persévérance sera la clé du succès.


9<br />

Face à l’urgence climatique, liée entre<br />

autres à l’urbanisation, le secteur de la<br />

construction a donc un rôle essentiel à<br />

jouer?<br />

GC: Clairement, le défi pour notre société<br />

est de développer une économie que<br />

la planète est capable de soutenir indéfiniment.<br />

Bien que la création d’un monde<br />

durable, qui consiste à décarboner nos<br />

économies, transformer nos systèmes<br />

alimentaires, protéger les services essentiels<br />

offerts par la nature et assurer à tous<br />

santé, mais aussi un emploi décent et une<br />

protection sociale, soit un challenge beaucoup<br />

plus vaste que le seul défi inhérent<br />

à notre activité, le secteur du bâtiment<br />

sera l’un des plus concernés. Les chiffres<br />

parlent d’eux-mêmes. La démarche est<br />

initiée depuis de nombreuses années mais<br />

l’urgence mondiale actuelle montre que<br />

les progrès sont toujours trop lents pour<br />

arriver à une véritable durabilité, notamment<br />

dans les villes. Celles-ci ont besoin<br />

de conception globale, d'une planification<br />

intégrée et de stratégies courageuses.<br />

DD: Même si l’enjeu urbain ne doit pas<br />

se suffire à lui-même, la transformation<br />

rapide des villes en villes durables est un<br />

levier d’action essentiel. Tout le monde en<br />

a pleinement conscience. Nous le constatons,<br />

de plus en plus de villes font évoluer<br />

leur politique urbaine afin d’y intégrer la<br />

notion de développement durable dans<br />

chacune de ses dimensions: environnementale,<br />

économique et sociale. Nous<br />

avons, à notre échelle, une contribution<br />

significative à apporter dans ce cadre:<br />

habitat écologique, recyclage des eaux,<br />

David Determe et Gilles Christnach<br />

valorisation des déchets, transports non<br />

polluants… À l’heure du changement climatique<br />

et alors que la population urbaine<br />

ne cesse de croître, il est clair que repenser<br />

la ville et sa façon de la concevoir doit être<br />

une priorité.<br />

Vous parlez de stratégies courageuses...<br />

Le Grand-Duché de Luxembourg en déploie-t-il?<br />

GC: Le pays s’oriente, promeut et appuie<br />

depuis longtemps la conception de bâtiments<br />

durables et performants, intégrés<br />

dans leur environnement, tout en répondant<br />

aux nouveaux besoins et préoccupations<br />

des occupants, et ce, y compris sur<br />

des projets de grande envergure. L’ambitieux<br />

complexe immobilier Gravity en est<br />

un exemple. Initié en 2017 par la Ville de<br />

Differdange, il illustre cette nouvelle façon<br />

de concevoir. Dès les prémices, le promoteur<br />

immobilier BPI Real Estate, lauréat<br />

du concours, et les instances communales<br />

ont travaillé de concert pour nourrir leurs<br />

idées et ont intégré l’ensemble des intervenants<br />

dans les réflexions.<br />

Les villes ont besoin<br />

de conception globale,<br />

d'une planification intégrée<br />

et de stratégies courageuses<br />

DD: L’ambition était affichée: concevoir<br />

un projet qui présageait et présage toujours<br />

autant les quartiers et villes de demain,<br />

à savoir des immeubles en hauteur<br />

faute d’espace, des bâtiments esthétiques<br />

et écologiques prônant la mixité sociale et<br />

le vivre ensemble. Le complexe de 5 bâtiments<br />

propose 80 appartements de 2 à 4<br />

chambres, de classe énergétique AAA, acquis<br />

par la commune et qui ont été vendus<br />

ou seront loués à prix modéré, un espace<br />

de coliving de 125 chambres, des espaces<br />

de coworking et de détente pour les colocataires,<br />

un restaurant, un salon d’esthétique,<br />

des cabinets médicaux, une crèche,<br />

des espaces de bureaux… Des installations<br />

écologiques, comme une serre potagère<br />

et des toitures végétalisées, redonnent<br />

sa place à la nature et un passeport


10<br />

Vue d’ensemble – Quartier Wunne mat der Wooltz<br />

matériaux identifiant tous les composants<br />

des infrastructures et leur potentielle seconde<br />

vie en cas de déconstruction sera<br />

également réalisé. La tendance et les efforts<br />

sont fournis, on apprend de chaque<br />

nouveau projet, et on réemploie l’expérience<br />

acquise sur les projets suivants<br />

pour tendre vers un résultat optimal.<br />

La ville de Differdange est pionnière en<br />

matière de durabilité via une position<br />

forte des instances publiques qui l’ont<br />

d’ailleurs conduite à être la seule ville<br />

luxembourgeoise sélectionnée par la<br />

Commission européenne pour participer<br />

au programme «100 villes neutres<br />

climatiquement et intelligentes». Cette<br />

politique incisive en matière de durabilité<br />

vous semble-t-elle récente?<br />

GC: C’est une démarche et une philosophie<br />

que la ville applique depuis de<br />

nombreuses années. Regardez le quartier<br />

Arboria qui est aujourd’hui achevé et qui<br />

se place dans la continuité de Gravity. Les<br />

deux projets s’inscrivent dans une suite de<br />

planification urbaine pensée dans sa globalité.<br />

Ce quartier, sur lequel nous avons<br />

eu la chance de réaliser la chaufferie centrale<br />

à copeaux de bois et les techniques<br />

spéciales de nombreux lots, illustre cette<br />

politique de longue haleine. Les premières<br />

recherches urbanistiques datent de 2004<br />

et prenaient en comptent ces préoccupations<br />

environnementales. Le quartier, développé<br />

par IKO Real Estate, est intégralement<br />

certifié DGNB Gold et comprend<br />

plus de 700 logements, des commerces<br />

de proximité, un centre commercial, une<br />

crèche accueillant jusqu’à 80 enfants,<br />

1.000 m 2 de bureaux, la renaturation du<br />

parc de la Chiers via des espaces verts permettant<br />

d’apporter fraîcheur en été et de<br />

constituer un poumon vert au centre de la<br />

ville… Cette nouvelle façon de concevoir<br />

nos quartiers et plus largement nos villes<br />

est donc bel et bien initiée.<br />

Nous savons<br />

qu’une évolution profonde<br />

de nos métiers<br />

est encore à réaliser,<br />

mais qu’elle est d’ores et déjà<br />

en marche et réalisable<br />

Vous intervenez régulièrement sur des<br />

projets innovants: premier bâtiment à<br />

énergie positive qu’est le Lycée Technique<br />

pour Professions de Santé à Ettelbruck,<br />

trackers solaires installés<br />

dans le parc du Laboratoire National<br />

de Santé… Est-ce un élément différenciant<br />

pour Betic?<br />

DD: De but en blanc, je vous dirais que oui,<br />

l’innovation fait partie de notre ADN. Nous<br />

essayons d’insuffler au quotidien cette<br />

culture de l’innovation, de la curiosité, de<br />

l’échec aussi, car lorsque l’on innove, les<br />

résultats ne sont pas forcément au rendez-vous<br />

dès le 1 er essai. Mais nous avons<br />

© Fonds du Logement<br />

la chance d’avoir des clients, partenaires,<br />

confrères au sein de la maitrise d’œuvre qui<br />

croient en nos compétences, en notre envie<br />

de bien faire et qui nous laissent la chance<br />

de proposer, d’essayer… Notre vision est<br />

utopiste pour certains, mais atteignable<br />

pour nous. Imaginez à quoi pourrait ressembler<br />

une ville du futur: des bâtiments<br />

élégants et intelligents, entourés d'espaces<br />

publics et mixant les diverses utilisations.<br />

Tout serait construit de manière durable à<br />

l'aide de technologies servant la réduction<br />

carbone et la résilience climatique. Maintenant,<br />

imaginez ce qu'il faut pour créer cette<br />

«utopie»? Clairement, un effort engagé et<br />

collaboratif de la part de tous: politiciens,<br />

communauté d’investisseurs, entreprises<br />

et administrations de tous secteurs... Pour<br />

notre part, nous croyons en cette vision<br />

et nous avons la chance d’avoir ces partenaires<br />

à nos côtés.<br />

Vous êtes également très investis sur<br />

des projets à Wiltz, désignée par le<br />

gouvernement comme hotspot de<br />

l’économie circulaire…<br />

GC: Effectivement. Nous réalisons de<br />

nombreux bâtiments dans le nord du pays,<br />

d’autant plus depuis que nous avons ouvert<br />

un bureau à Wiltz. Nous avons entre<br />

autres la chance de participer à la conception<br />

de plusieurs lots du nouveau quartier<br />

Wunne mat der Wooltz. Le Fonds du Logement<br />

y développe, avec la collaboration<br />

du ministère de l’Économie, sept quartiers<br />

à Wiltz sur un terrain de 25,5 ha ayant<br />

connu 150 ans d’exploitation industrielle.<br />

Ces quartiers «sans voiture» regrouperont<br />

plus de 1.000 logements, une école pour<br />

300 élèves, une école de musique régionale,<br />

un musée, un pôle d’échange multimodal<br />

autour de la gare, ainsi que des<br />

surfaces commerciales… L’approche circulaire<br />

anime la globalité du projet et nos<br />

équipes vont ainsi pouvoir mettre à profit<br />

toute leur ingéniosité pour concevoir avec<br />

tous les intervenants cette nouvelle vision<br />

de la ville de demain!<br />

Comment allez-vous encore accélérer<br />

cette transformation nécessaire de vos<br />

métiers?<br />

DD: Notre objectif est clair: arriver à une<br />

approche de conception où l’ensemble<br />

du cycle de vie du bâtiment est pris en


11<br />

compte sur chacune de nos réalisations.<br />

Depuis plusieurs années, nous nous attachons<br />

à structurer et développer notre<br />

pôle construction durable avec des experts<br />

en optimisation énergétique, en écologie<br />

des matériaux, en acoustique… Nous allons<br />

continuer à développer certaines expertises<br />

qui nous permettront à terme de<br />

concevoir systématiquement, sur chacun<br />

de nos projets, non pas des lieux de vie à<br />

l’empreinte environnementale minimum<br />

mais bien à l’empreinte environnementale<br />

positive! Nous savons qu’une évolution<br />

profonde de nos métiers est encore à<br />

réaliser, mais qu’elle est d’ores et déjà en<br />

marche et réalisable. L’innovation, pour<br />

sa part, jouera un rôle essentiel, notamment<br />

pour résoudre les nouvelles problématiques<br />

sous-jacentes à la durabilité:<br />

préfabrication, production et stockage<br />

d’énergie… Les actions que nous déploierons<br />

en interne (organisation, formation,<br />

nouveaux métiers…) iront en ce sens.<br />

GC: Nous avons conscience que le lien<br />

entre technologie/innovation et durabilité<br />

peut sembler être un non-sens mais la ville<br />

numérique contribue à une meilleure qualité<br />

de vie et à une durabilité accrue. C’est<br />

du moins notre vision. La première grande<br />

étape pour devenir une ville intelligente est<br />

la collaboration, l’interconnexion, pour être<br />

efficace et éviter le gaspillage. Les transports<br />

doivent être adaptés à l'endroit où<br />

les gens vivent et travaillent, les magasins<br />

doivent être ouverts quand les habitants<br />

de la ville peuvent faire leurs courses… La<br />

ville durable doit être numérique et donc<br />

connectée: systèmes de stockage et de<br />

distribution d'eau et d'énergie, transports,<br />

maisons, éclairage, capteurs de qualité de<br />

l'air… Grâce aux données, il est possible<br />

de créer des connexions intelligentes qui<br />

contribuent à tout, de l'amélioration des<br />

flux de circulation à l'efficacité énergétique<br />

des bâtiments. C’est un des axes majeurs<br />

sur lesquels nous allons nous concentrer.<br />

Betic S.A.<br />

2, route de Luxembourg<br />

L-4972 Dippach<br />

5, Zac Salzbaach<br />

L-9559 Wiltz<br />

1, rue de la Montagne<br />

L-6586 Steinheim<br />

www.betic.lu


12<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

UNE VISION<br />

STRATÉGIQUE DE<br />

L’AVENIR<br />

Jouer un rôle en faveur du développement durable, c’est l’objectif<br />

de Schroeder & Associés. Pour 2030, le bureau d’études s’engage à<br />

mettre au cœur de ses préoccupations les enjeux environnementaux,<br />

sociaux et de gouvernance. Après mûres réflexions et pour<br />

atteindre ses objectifs, il mise sur de nouvelles stratégies pour<br />

construire des espaces de vie agréables et durables. Explications<br />

avec Martine Schummer, administrateur.<br />

Schroeder & Associés démarre l’année<br />

2023 avec la présentation de sa nouvelle<br />

stratégie. Pouvez-vous nous en<br />

dire plus?<br />

Nous l’avons développée tout au long de<br />

l’année dernière. Nous avons discuté entre<br />

associés de notre vision pour les années à<br />

venir pour notre bureau et dans ce cadre,<br />

nous avons analysé, entre autres, les compétences<br />

qu’il était nécessaire de couvrir<br />

en interne pour satisfaire une demande de<br />

plus en plus diversifiée. Après réflexions,<br />

nous avons développé une nouvelle stratégie<br />

qui repose sur trois piliers: la qualité,<br />

la durabilité et notre capacité à gérer un<br />

projet du début à la fin.<br />

Cette stratégie s’accompagne également<br />

d’une refonte de notre identité visuelle et<br />

Martine Schummer


13<br />

de notre site internet. Notre logo a également<br />

été légèrement adapté dans un souci<br />

de modernité, tout comme notre charte<br />

graphique.<br />

Nous avons développé une nouvelle stratégie qui repose<br />

sur trois piliers: la qualité, la durabilité et notre capacité<br />

à gérer un projet du début à la fin<br />

Comment s’applique-t-elle concrètement?<br />

La qualité était déjà l’un de nos piliers ces<br />

dernières années. En 2022, nous l’avons<br />

approfondie en mettant en place des processus<br />

pour standardiser nos démarches<br />

internes et externes. La formation continue<br />

de nos collaborateurs fait également<br />

partie de cette approche qualité. Cette<br />

année sera davantage dédiée à notre deuxième<br />

pilier, à savoir la durabilité. Nous<br />

organiserons fin janvier un «all staff meeting»<br />

avec l’ensemble de nos collaborateurs<br />

pour les intégrer à cette initiative.<br />

L’étape suivante sera notre «Sustainability<br />

Camp» intitulé «Engineering with impact»,<br />

qui est programmé pour fin mars.<br />

Comme son nom l’indique, ce projet a<br />

pour but de faire voir les impacts qu’un<br />

bureau d’études comme le nôtre a sur l’environnement<br />

et de permettre à nos ingénieurs<br />

de développer des idées novatrices<br />

et concrètes en matière de durabilité.<br />

Nous réalisons déjà des projets pilotes<br />

durables qui nous permettent de montrer<br />

qu’il est possible de construire différemment.<br />

Notre volonté est d’intégrer la durabilité<br />

dans tous nos projets et dans chacun<br />

des domaines qui composent notre bureau.<br />

Nous sommes labellisés ESR depuis<br />

cet été. Nous avons uniquement entamé<br />

les démarches de certification récemment<br />

mais cela fait plusieurs années déjà que<br />

nous optons pour une politique interne<br />

basée sur des valeurs environnementales,<br />

sociales et de gouvernance. L’idée est donc<br />

de transférer davantage cette approche<br />

interne dans les projets externes de nos<br />

clients. Notre savoir-faire en matière de<br />

durabilité ne doit plus seulement être utilisé<br />

dans les projets pilotes, mais doit désormais<br />

être standardisé!<br />

Vous souhaitez également devenir l’interlocuteur<br />

unique et de confiance des<br />

maîtres d’ouvrage. Comment cela se<br />

traduit-il?<br />

Aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage souhaitent<br />

des prestations diversifiées et un<br />

grand nombre de nos clients préfèrent<br />

avoir un seul et même interlocuteur pour<br />

leur projet. Nous avons réalisé un inventaire<br />

des compétences que nous possédons<br />

déjà en interne et de celles qu’il<br />

faudra couvrir à l’avenir. Ces nouvelles<br />

opportunités doivent évidemment aller de<br />

pair avec nos activités.<br />

Notre bureau a ainsi intégré un service<br />

dédié à l’ingénierie paysagiste. Nous souhaitons<br />

vivement amener davantage l’esthétique,<br />

la nature et la biodiversité dans<br />

les projets que nous construisons pour<br />

améliorer la qualité de vie des utilisateurs<br />

d’un bâtiment ou d’un quartier.<br />

Par ailleurs, nous avons développé une<br />

nouvelle unité dédiée aux ressources durables<br />

et à la biodiversité. Nous sommes<br />

en mesure de conseiller les maîtres d’ouvrage<br />

sur la valorisation des chaînes d’approvisionnement<br />

locales et durables ou<br />

sur les principes d’économie circulaire et<br />

de réutilisation des matières premières.<br />

C’est d’autant plus important au vu du<br />

contexte actuel et de l’augmentation des<br />

prix des matériaux ou des délais d’approvisionnement<br />

qui ne cessent de s’allonger.<br />

Justement, votre nouvelle stratégie a-telle<br />

aussi pour vocation de répondre<br />

aux problématiques énergétiques,<br />

économiques et environnementales<br />

actuelles?<br />

Effectivement, et elle n’est pas figée: elle<br />

évoluera en fonction de la conjoncture.<br />

La décarbonation est l’un des sujets principaux<br />

qui nous anime en interne. Nous<br />

finalisons actuellement le bilan carbone<br />

de notre activité afin de déterminer les<br />

mesures nécessaires pour agir en faveur<br />

de l’environnement. Une grande partie de<br />

nos émissions est en relation avec la mobilité,<br />

surtout avec les trajets de nos collaborateurs<br />

du domicile au lieu de travail.<br />

Nous promouvons ainsi le covoiturage,<br />

l’utilisation des transports en commun, le<br />

télétravail si l’activité et la législation le<br />

permettent, et la mobilité douce même si<br />

cela s’avère plus compliqué dans nos nouveaux<br />

locaux situés à Kockelscheuer. Nous<br />

veillons aussi à limiter les e-mails qui sont<br />

très énergivores ou à éteindre les ordinateurs<br />

lorsqu’ils ne sont pas utilisés.<br />

L’empreinte carbone et environnementale<br />

de nos projets prend également une<br />

place de plus en plus importante. Nous<br />

intégrons cet aspect dans les dossiers<br />

d’avant-projet pour nos projets de structure<br />

depuis le début d’année. Il figure à<br />

côté du budget car les maîtres d’ouvrage<br />

sont davantage sensibles à cette question<br />

qu’auparavant. Dès lors, nous serons prêts<br />

si une taxe CO 2<br />

est créée.<br />

Par ailleurs, nous sommes historiquement<br />

connus comme concepteurs de projets et<br />

d’ouvrages d’envergure. Nous souhaitons<br />

étoffer cette vision en développant des<br />

projets de construction éco-responsables<br />

qui répondent aux exigences actuelles et<br />

futures: «nature based solutions», qualité<br />

de l’air intérieur, végétalisation et biodiversité,<br />

protection et revalorisation des<br />

ressources, construction en bois et en argile,<br />

etc. Nous sommes prêts à faire vivre<br />

notre nouvelle stratégie!<br />

Schroeder & Associés<br />

13, rue de l'innovation<br />

L-1896 Luxembourg<br />

www.schroeder.lu


14 | IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LSC ENGINEERING<br />

GROUP: 30 ANS<br />

AU SERVICE<br />

DE L’ENVIRONNEMENT<br />

Carine Kolber, Samuel Majerus et Markus Quack.


15<br />

Face au débat environnemental<br />

et énergétique, les secteurs<br />

de la construction et de l’urbanisme<br />

doivent se réinventer.<br />

Disposer d’un partenaire expert<br />

en la matière est alors une réelle<br />

valeur ajoutée, notamment<br />

pour satisfaire une règlementation<br />

toujours plus complexe.<br />

C’est ce à quoi LSC Engineering<br />

Group s’emploie depuis 30 ans<br />

pour ses clients. Rencontre<br />

avec trois directeurs de département<br />

environnement: Carine<br />

Kolber, Samuel Majerus et le Dr.<br />

Markus Quack.<br />

Pouvez-vous nous présenter LSC Engineering<br />

Group, son activité, ses<br />

clients?<br />

SM: Les origines de LSC Engineering<br />

Group remontent à 1977. Nos 370 collaborateurs<br />

sont présents au Luxembourg,<br />

mais également à l’international, dans<br />

nos filiales françaises, allemandes et dans<br />

certains pays africains comme le Sénégal<br />

ou la Guinée.<br />

CK: En tant qu’ingénieurs-conseils, nous<br />

accompagnons nos clients durant toutes<br />

les phases de leurs projets de construction<br />

ou d’aménagement. Au moment de<br />

la conception bien sûr, puis durant les<br />

travaux, mais aussi dans la gestion et l’exploitation<br />

du bâti.<br />

SM: Notre clientèle est très diverse: l’État<br />

et les communes, les entreprises privées<br />

de l’industrie ou de la construction, ou des<br />

particuliers. Nous couvrons donc toutes<br />

les échelles, du citoyen souhaitant rénover<br />

sa toiture jusqu’aux grands projets<br />

d’infrastructures comme le tram.<br />

MQ: Nos missions sont aussi diverses<br />

que spécifiques, les challenges que nous<br />

devons relever sont nombreux. Le panel<br />

d’expertises dont nous disposons est donc<br />

capital pour mener à bien tous ces projets.<br />

Qu’est-ce qui distingue votre activité au<br />

Grand-Duché de celle à l’international?<br />

SM: En termes de thématiques, disons<br />

que les activités au sein des pays frontaliers<br />

(Allemagne, France et Belgique) sont<br />

La durabilité d’un projet n’est plus un «nice-to-have»,<br />

mais bien un «must-have» pour les acteurs du secteur<br />

assez proches de celles au Luxembourg. Il y<br />

a un tronc commun dans cette zone dite de<br />

la Grande Région. Il s’agit du logement bien<br />

sûr, mais aussi de l’urbanisme ou bien des<br />

questions liées à la mobilité par exemple.<br />

MQ: Du point de vue des questions environnementales,<br />

la législation des pays<br />

européens homogénéise les besoins de<br />

nos clients. Nos projets ici nous amènent<br />

par un effet de bouche à oreille à travailler<br />

sur des missions relativement similaires<br />

ailleurs en Europe, je pense notamment à<br />

un projet que nous menons actuellement<br />

en Autriche.<br />

CK: Il faut également noter qu’à travers<br />

l’offre de services globale que nous<br />

proposons à nos clients étrangers, c’est<br />

l’expertise luxembourgeoise que nous<br />

revendiquons. Notre bureau d’études au<br />

Grand-Duché reste donc le pivot central<br />

de notre activité.<br />

Vous êtes actifs sur les questions environnementales<br />

depuis 30 ans, peuton<br />

revenir sur ce pan fondamental de<br />

votre activité?<br />

CK: Il y a 30 ans, Andreas Wener, l’actuel<br />

vice-président de notre conseil d’administration,<br />

fut un des premiers à travailler sur<br />

ces thématiques et à proposer des prestations<br />

dans le domaine de l’environnement.<br />

À l’époque, il pouvait être vu comme<br />

un «précurseur». Il faut reconnaitre que<br />

ces sujets, s’ils existaient déjà dans le débat,<br />

étaient bien moins courants qu’aujourd’hui.<br />

Mais Andreas a su convaincre<br />

et constituer une équipe d’experts pour<br />

accompagner les législations qui se mettaient<br />

en place à ce sujet. Si ses fonctions<br />

ont évolué aujourd’hui, il conserve un regard<br />

attentif sur nos projets et reste un<br />

référent pour nous tous.<br />

SM: Le groupe a commencé son activité<br />

dans l’ingénierie traditionnelle, le génie<br />

civil, mais la diversification fait partie de<br />

son ADN. Très rapidement, nous avons<br />

investi nos ressources dans les sujets<br />

environnementaux, à l’initiative d’Andreas<br />

donc, puis de Dan Nicolas pour les études<br />

forestières par exemple. Carine, quant<br />

à elle, a développé la partie en lien avec<br />

les établissements classés (Commodo/<br />

Incommodo), il y a dix ans déjà. Ces cinq<br />

dernières années, nous avons étendu<br />

notre expertise sur les thématiques liées<br />

à l’économie circulaire et l’efficacité énergétique,<br />

ainsi que les évaluations des incidences<br />

sur l’environnement.<br />

MQ: Ma fonction au sein du groupe illustre<br />

bien notre investissement sur les<br />

questions environnementales. Mon métier<br />

consiste à évaluer l'impact des travaux<br />

de construction sur l'environnement<br />

en général, mais aussi sur certains éléments<br />

constitutifs tels que le sol, l'eau,<br />

l'air ou encore les biotopes et les habitats<br />

d'espèces. Autrement dit, à analyser les<br />

conséquences que tel ou tel projet pourrait<br />

avoir sur le paysage naturel et à limiter<br />

les risques de destruction de la faune<br />

et la flore. Cela implique d’établir une<br />

planification très importante en amont du<br />

projet, afin de respecter la règlementation<br />

en vigueur et avant tout de construire des<br />

projets durables.<br />

À quel point la règlementation et l’omniprésence<br />

du débat environnemental<br />

ont-elles fait évoluer votre activité?<br />

MQ: En tant que biogéographe, cela n’a<br />

pas renforcé mes convictions, mais j’ai<br />

dû déployer mes compétences scientifiques<br />

dans une perspective plus pédagogique.<br />

En effet, il me faut savoir expliquer<br />

aux acteurs impliqués dans un<br />

projet de construction que de choisir tel<br />

site, tel matériau ou telle structure, aura<br />

une influence irrémédiable et néfaste sur<br />

la faune, la végétation ou le cours d’eau<br />

qui coule à proximité. Ce sont des considérations<br />

qui n’entraient pas toujours en<br />

ligne de compte par le passé, qui rentrent<br />

parfois même en conflit avec les considérations<br />

économiques ou politiques d’un<br />

projet, mais qui sont aujourd’hui bien<br />

mieux acceptées.


16<br />

et de suivre l’évolution de la législation au<br />

quotidien.<br />

C’est finalement cet accompagnement<br />

qui vous distingue sur le marché?<br />

CK: Quand un client nous contacte, les<br />

collaborateurs des différents départements<br />

comme l'ingénierie hydraulique,<br />

l'urbanisme et la géotechnique, donnent<br />

leurs impressions sur le projet, à la lumière<br />

de leur expertise particulière. Cela<br />

lui permet d’obtenir un spectre d’analyse<br />

complet et de bien définir le cadre, dès le<br />

départ d’un projet.<br />

CK: Il est clair que la prise de conscience<br />

globale a facilité notre intervention. Nos<br />

clients font appel à nous dès le début d’un<br />

projet car ils savent que les thématiques<br />

liées à l’environnement sont capitales.<br />

Cette anticipation est d’ailleurs la bonne<br />

méthode pour satisfaire tous les points<br />

d’un projet. Ce n’est plus seulement un<br />

impératif règlementaire, mais bien l’état<br />

d’esprit des maîtres d’ouvrage qui a changé.<br />

SM: Lorsque j’ai débuté dans le domaine<br />

de la circularité et de l’efficacité énergétique,<br />

il fallait convaincre des bénéfices<br />

d'une construction durable à long terme,<br />

dans l'optique d'économiser les ressources,<br />

malgré le coût d'investissement<br />

parfois plus élevé. Aujourd’hui, la durabilité<br />

émerge presque automatiquement<br />

dans l’élaboration du projet. Ce n’est plus<br />

un «nice to have», mais bien un «musthave»<br />

pour les acteurs du secteur.<br />

MQ: Ce changement d’état d’esprit se reflète<br />

d’ailleurs au sein de notre équipe qui<br />

compte de plus en plus de spécialistes, afin<br />

de pouvoir répondre à toutes les demandes<br />

sur les questions environnementales.<br />

gestion des déchets ou encore de certaines<br />

ressources naturelles comme l’eau. Chez<br />

LSC Engineering Group, nous suivons et<br />

analysons ces textes grâce à une veille réglementaire<br />

gérée par nos experts.<br />

Le corpus législatif lié<br />

au développement durable<br />

peut ralentir un projet.<br />

Disposer d’un éventail<br />

d’experts en la matière<br />

permet alors d’assurer<br />

son avancement<br />

SM: De manière générale, la règlementation<br />

au sujet de l’environnement et de<br />

la construction s’est multipliée et évolue<br />

régulièrement. L’aspect législatif est donc<br />

devenu une part importante de notre quotidien.<br />

C’est notre rôle de rendre tout ce<br />

corpus législatif et ses obligations parfaitement<br />

clairs, applicables et appliqués par<br />

nos clients.<br />

MQ: Avec la croissance continue du corpus<br />

législatif dont nous avons parlé précédemment,<br />

chaque projet fait face à des<br />

complexités qui peuvent mettre un coup<br />

d’arrêt à son développement. Disposer<br />

d’un éventail d’experts en la matière permet<br />

d’éviter ces ralentissements et au projet<br />

de poursuivre sa progression.<br />

SM: Nous proposons un service «one-stop<br />

shop» à nos clients. Notre valeur ajoutée<br />

c’est l’envergure et la diversité de notre<br />

équipe ainsi que la spécialisation de chacun<br />

de nos collaborateurs. Dans le domaine<br />

de l’environnement, certains sont<br />

docteurs en chimie, en biologie, d’autres<br />

sont ingénieurs en économie circulaire,<br />

d’autres encore sont ingénieurs mécaniques<br />

en énergies. De ce fait, notre client<br />

a devant lui un interlocuteur pluridisciplinaire<br />

qui pourra l’accompagner rapidement<br />

et efficacement quelle que soit la<br />

nature de sa demande ou son échelle.<br />

Qu’en est-il de la législation, notamment<br />

de la loi Omnibus et de ses conséquences?<br />

CK: La loi Omnibus de 2018 est un ensemble<br />

de nouvelles lois ou de lois qui<br />

en modifient et restructurent d’autres<br />

déjà existantes. Elle porte sur l’environnement,<br />

l’aménagement du territoire, la<br />

MQ: La taille du Grand-Duché et la réactivité<br />

qui en découle est un avantage certain<br />

à cet égard. En effet, grâce à un échange<br />

constant avec les différents ministères<br />

en charge de ces règlementations, nous<br />

sommes très impliqués dans l’élaboration<br />

et l’applicabilité de ces textes. Nous<br />

sommes consultés, ce qui nous permet de<br />

faire remonter d’éventuelles incohérences<br />

LSC Engineering Group<br />

4, rue Albert Simon<br />

L-5315 Contern<br />

www.lsc-group.lu


17<br />

CONSTRUIRE<br />

DE MANIÈRE<br />

DURABLE<br />

avec la construction<br />

modulaire ALHO<br />

Construction modulaire ALHO<br />

CONSTRUIRE L’AVENIR POUR DES GÉNÉRATIONS !<br />

La durabilité plaide en faveur de la construction modulaire.<br />

Car grace à ce mode de construction, vous ne ménagez pas seulement<br />

l’environnement avec votre bâtiment, mais vous réduisez également les<br />

life cycle costs d’environ 12% :<br />

▪ utilisation des ressources optimisée<br />

▪ matériaux sains et respectueux de l’environnement<br />

▪ site de construction propre et silencieuse<br />

▪ utilisation flexible<br />

▪ 100% recyclable<br />

Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, rue Fontebierg<br />

L - 3381 Livange<br />

www.alho.lu


18<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

CONSTRUIRE<br />

RAPIDEMENT POUR LES<br />

SAPEURS-POMPIERS<br />

«Plus rapide que les pompiers»: ce commentaire semble évident si<br />

l'on considère les temps de construction record qui sont courants<br />

aujourd'hui avec la construction modulaire moderne. C'est d'autant<br />

plus approprié dans le cas du nouveau centre de formation des<br />

cadres des sapeurs-pompiers de la ville allemande de Düren, qui a été<br />

construit dans les locaux du corps de sapeurs-pompiers du district<br />

de l'Office de la protection civile de Kreuzau-Stockheim en trois mois<br />

seulement. Le montage a commencé le 1 er avril 2021 et la cérémonie<br />

d'ouverture a eu lieu le 28 juin en présence du ministre de l'Intérieur<br />

de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Herbert Reul. Le nouveau bâtiment<br />

de trois étages a été très apprécié par les clients et les utilisateurs: il<br />

offre une grande qualité, a été réalisé à un prix fixe et dans les délais,<br />

ce qui prouve que les pompiers et la construction modulaire font bon<br />

ménage – et pas seulement en raison de la rapidité!<br />

© ALHO Holding GmbH<br />

Lorsqu'il y a un incendie ou que des personnes<br />

doivent être secourues en cas de<br />

catastrophe ou d'accident, le temps est<br />

l'un des facteurs de réussite principaux.<br />

Mais le travail d'équipe et la communication<br />

ciblée doivent aussi être appris et<br />

répétés encore et encore pour que tout<br />

se passe bien. Il n'y avait pas non plus de<br />

temps à perdre pour la circonscription de<br />

Düren, qui était responsable du nouveau<br />

centre de formation et qui l'a réalisé en sa<br />

qualité de maître d'ouvrage. Le bâtiment<br />

est exploité par l'Institut des services d'incendie<br />

de NRW (IdF) en tant que locataire.<br />

«La circonscription de Düren avait remporté<br />

le concours municipal pour un deuxième<br />

site de l'IdF en septembre 2020», explique<br />

Peter Kaptain, directeur général de<br />

la Gesellschaft für Infrastrukturvermögen<br />

(société du patrimoine infrastructurel) de<br />

la circonscription de Düren et représentant<br />

général de l'administrateur de district<br />

Wolfgang Spelthahn. «La condition pour<br />

cela était que les activités de formation<br />

puissent commencer dans un centre approprié<br />

dès juillet 2021. Par conséquent,<br />

le nouveau bâtiment a dû être planifié et<br />

construit en neuf mois. Seule la construction<br />

modulaire a permis de respecter ce<br />

calendrier», poursuit-il.<br />

La décision en faveur de la construction<br />

modulaire a donc été prise très tôt et le<br />

cabinet d'architectes synarchitekten gbR<br />

de Cologne, qui a l'expérience de la planification<br />

et de la construction modulaire, a<br />

été chargé de la conception et de l'appel<br />

d'offres. Lors de l'appel d'offres fonctionnel<br />

qui a suivi, ALHO est finalement sorti<br />

vainqueur en janvier 2021.<br />

Jusqu'à 72 cadres peuvent désormais être<br />

formés simultanément sur le site de Kreuzau.<br />

Le bâtiment a également intégré des<br />

espaces de formation et des bureaux pour<br />

le centre de formation des secours d'urgence<br />

Eifel-Ruhr, et cela garantit de la<br />

place pour 100 participants supplémentaires<br />

dans le cadre de la formation continue<br />

des adultes ainsi que de la formation<br />

professionnelle de trois ans.<br />

Le nouveau centre de formation du campus<br />

de Stockheim n'est pas le premier<br />

bâtiment modulaire construit par l'arrondissement<br />

de Düren: «par le passé, nous<br />

avons construit un poste de secours et une<br />

extension d'école en construction modulaire<br />

avec ALHO», explique Peter Kaptain.


19<br />

© ALHO Holding GmbH<br />

© ALHO Holding GmbH<br />

«Déjà à l'époque, la construction rapide<br />

était nettement supérieure à la construction<br />

conventionnelle dans de nombreux<br />

domaines».<br />

Le bâtiment de formation moderne est<br />

conçu sur trois étages dans une forme<br />

presque carrée. Au total, 54 modules en<br />

acier ont été assemblés sur une surface de<br />

30 m sur 29 pour former une structure représentative.<br />

Au rez-de-chaussée se trouvent la grande<br />

zone de réception ainsi que des bureaux.<br />

La pièce maîtresse du bâtiment est la<br />

salle de réunion de près de 250 m², entièrement<br />

exempte de piliers, pour laquelle<br />

ALHO a préfabriqué des modules spéciaux<br />

d'une longueur allant jusqu'à 16 m.<br />

La salle de réunion s'ouvre verticalement<br />

sur l'atrium à deux étages. Ce grand espace<br />

aérien est éclairé naturellement par<br />

une construction de toit en shed orientée<br />

au nord.<br />

Au total, sept salles de formation et quatre<br />

salles collectives se trouvent à l'étage supérieur,<br />

autour de l'atrium. Alors que les<br />

salles de cours sont orientées vers l'extérieur,<br />

les couloirs sont tournés vers<br />

l'atrium. De là, des fenêtres permettent de<br />

voir la grande salle en contrebas. Les murs<br />

de la cour intérieure ont été conçus de la<br />

même manière que les façades extérieures:<br />

crépi blanc et menuiseries contrastées de<br />

couleur foncée. Avec les parquets en chêne<br />

et la structure porteuse en bois visible de<br />

la toiture en shed, une atmosphère très<br />

accueillante est créée. Les lampes à suspension<br />

circulaires – modernes dans leur<br />

langage formel et efficaces en termes<br />

d'énergie – interprètent les lustres somptueux<br />

d'autrefois de manière très contemporaine<br />

et créent ainsi une ambiance intérieure<br />

représentative. La façade extérieure<br />

en crépi clair du bâtiment est accentuée<br />

à intervalles irréguliers par des surfaces<br />

vitrées de différentes tailles, appelées<br />

moniteurs, qui ressortent spatialement<br />

de la surface. Elles sont encadrées dans<br />

des cadres tridimensionnels en panneaux<br />

HPL (High Pressure Laminate) imitation<br />

bois et attirent le regard. Deux escaliers de<br />

secours sont disposés sur la façade sud et<br />

deux autres sur la façade nord.<br />

Le bâtiment se caractérise également par<br />

une installation technique très sophistiquée.<br />

Celle-ci englobe notamment un<br />

chauffage au sol confortable, des installations<br />

aérauliques pour la ventilation et<br />

la climatisation des locaux, un système<br />

de mesure, de commande et de régulation<br />

intelligente dans tout le bâtiment ainsi<br />

qu'un système multimédia ultramoderne<br />

dans les salles de formation. Le nouveau<br />

bâtiment est chauffé par une pompe à<br />

chaleur air-eau respectueuse de l'environnement,<br />

renforcée par deux chaudières à<br />

gaz à condensation qui, montées en cascade,<br />

contribuent à couvrir les charges de<br />

pointe en hiver.<br />

«L'interaction entre la circonscription de<br />

Düren en tant que maître d'ouvrage, le bureau<br />

d'architectes synarchitekten et ALHO<br />

en tant qu'entrepreneur général a été très<br />

partenariale et professionnelle tout au<br />

long de la planification et de la construction.<br />

Ce qui nous a plu, c'est la communication<br />

ouverte avec ALHO. Nous avons<br />

toujours eu le sentiment que l'objectif ambitieux<br />

de notre projet (réaliser dans les<br />

plus brefs délais un bâtiment d'une telle<br />

qualité à un prix raisonnable) était entre<br />

de bonnes mains», conclut Peter Kaptain.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, rue Fontebierg<br />

L-3381 Livange<br />

Tél.: (+352) 26175443<br />

www.alho.lu


20<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

ÉCOLOGIE ET<br />

BIEN-ÊTRE:<br />

UN MÊME COMBAT<br />

Le promoteur immobilier Codur a soufflé sa 20 e bougie en 2022. Au<br />

fil des ans, l’entreprise luxembourgeoise n’a eu de cesse de perfectionner<br />

la conception des biens qu’elle promeut. Elle a pour leitmotiv<br />

la création d’espaces de vie conviviaux à l’esthétique cohérente<br />

et bâtis avec des matériaux d’une grande qualité. Le tout doit refléter<br />

les valeurs environnementales inhérentes à sa philosophie. Céline<br />

Depiesse, directrice, et Audrey Nagel, directrice adjointe, nous<br />

en disent plus.<br />

La qualité comme crédo<br />

En 2002, l’entreprise familiale Codur<br />

ouvre ses portes. Sa volonté: mettre sur<br />

pied des projets immobiliers qui placent<br />

le futur habitant au centre. «Le développement<br />

durable n’était pas présent dans<br />

la philosophie de la société dès le premier<br />

jour. Par contre, la volonté d’offrir<br />

de la qualité l’était bel et bien! Très vite,<br />

l’écologie s’est imposée à nous. En effet,<br />

nous souhaitions apporter à notre milieu<br />

une plus-value pérenne et, pour ce faire, il<br />

était indispensable de penser à notre impact<br />

sur l’environnement», relate Céline<br />

Depiesse.<br />

Pour concevoir des infrastructures de<br />

qualité, rien ne doit être laissé au hasard.<br />

Chez Codur, chaque dimension est prise<br />

en compte: organisation des espaces,<br />

équipements, choix des matériaux, qualité<br />

acoustique, etc. «Chacun de nos projets est<br />

différent et cette diversité constitue une<br />

véritable richesse pour progresser et nous<br />

améliorer. Elle nous demande de nous renouveler<br />

continuellement pour nous adapter<br />

aux besoins des futurs occupants. Par<br />

exemple, nous développons en ce moment<br />

une résidence pour étudiants et jeunes actifs<br />

à Esch-sur-Alzette et nous avons lancé<br />

la commercialisation d’un autre projet au<br />

Kirchberg qui est, quant à lui, destiné à des<br />

travailleurs, des institutions, etc. De par la<br />

différence de public cible, nous avons adopté<br />

pour chacun de ces chantiers un point de<br />

vue très différent lors de leur conceptualisation»,<br />

précise Audrey Nagel.<br />

Villa Lorenz<br />

Aider pour mieux progresser<br />

Après 20 années d’existence, Codur est<br />

toujours animée par les mêmes valeurs,<br />

mais la société dans laquelle elle s’inscrit,<br />

elle, a bien changé. Si dans les premières<br />

années elle devait convaincre<br />

en permanence de la pertinence de son<br />

combat, le milieu de l’immobilier et sa<br />

clientèle ont aujourd’hui bien compris<br />

l’importance du développement durable.<br />

Toutefois, la transition environnementale<br />

n’en est encore qu’à ses débuts et<br />

la directrice de l’entreprise steinfortoise<br />

souhaiterait qu’elle s’étende à l’entièreté<br />

du marché. «Je voudrais vraiment que<br />

l’ensemble des projets soit plus qualitatif<br />

et empreint d’écologie. En revanche,<br />

nous ne pouvons pas tous travailler de<br />

la même manière car croire qu’il n’existe<br />

qu’une solution est une erreur selon moi.<br />

Il faut plutôt constituer un ensemble réunissant<br />

les meilleures solutions. Si certains<br />

construisent encore en béton ou en<br />

matériaux issus de la pétrochimie, c’est<br />

parce qu’il n’existe pas encore d’alternatives<br />

satisfaisantes. Je plaide pour que le<br />

secteur puisse bénéficier de vraies aides<br />

ciblées afin de faire bouger les choses.<br />

S’il y a une volonté politique de promouvoir<br />

des initiatives écologiques, il faut un<br />

accompagnement plus important pour<br />

permettre de faire des choix écoresponsables»,<br />

explique Céline Depiesse.<br />

J’ai espoir que le monde<br />

de la construction et<br />

de la promotion immobilière<br />

se verdisse de manière<br />

uniforme<br />

Parmi les coups de pouce de l’État, il<br />

existe notamment la certification LENOZ,<br />

à laquelle se conforme Codur pour chacun<br />

de ses projets. Elle a été créée par le ministère<br />

du Logement et est d’application<br />

depuis le 1 er janvier 2017. Sur base de 143<br />

critères répartis en 6 catégories (implantation,<br />

société, économie, écologie,<br />

bâtiment et installations techniques,<br />

fonctionnalité), elle aborde de manière<br />

détaillée tous les thèmes de la construc-


21<br />

Céline Depiesse et Audrey Nagel<br />

tion durable. Toutefois, elle a ses limites:<br />

«Elle doit être simplifiée et allégée parce<br />

que peu de gens s’y inscrivent. Les aides<br />

ne sont actuellement pas suffisantes pour<br />

faire des choix impactants. J’ai cependant<br />

espoir que les choses évoluent et que le<br />

monde de la construction et de la promotion<br />

immobilière se verdisse de manière<br />

uniforme», précise la directrice adjointe.<br />

Des biens à l’image de ses valeurs<br />

L’un des derniers projets développés par<br />

Codur est la Villa Lorenz. Une fois rénovée,<br />

celle-ci proposera des appartements<br />

pour les personnes de plus de 50 ans. Pour<br />

ce bien alliant modernité et patrimoine,<br />

l’objectif de Codur était de créer un habitat<br />

écologique et participatif. Le promoteur<br />

luxembourgeois a fait appel à Nouma<br />

pour mener à bien ce nouveau défi. Cette<br />

entreprise accompagne et facilite la mise<br />

sur pied de ce type d’habitat à destination<br />

des seniors.<br />

Le bâtiment existant fera l’objet d’une modernisation,<br />

tout en conservant l’atmosphère<br />

de la maison de maître. S’y ajoutera<br />

une extension en bois (façade comprise).<br />

Treize appartements y prendront place. Ils<br />

ont été pensés pour répondre le plus fidèlement<br />

possible aux besoins spécifiques<br />

des résidents: circulation facilitée, pièces<br />

de vie agrandies, respect des espaces privés,<br />

luminosité, ouverture sur l’extérieur,<br />

accessibilité de la salle de bain, espaces<br />

de rangement, etc. La performance énergétique<br />

du futur bâtiment sera optimisée<br />

par une pompe à chaleur, des panneaux<br />

solaires thermiques et un triple vitrage sur<br />

châssis en bois.<br />

Villa Lorenz


22<br />

Le rez-de-chaussée sera au cœur du projet<br />

participatif avec un espace de vie commun<br />

à disposition de tous les habitants. Ateliers<br />

cuisine, conférences, musique, expositions,…<br />

autant d’activités possibles que les<br />

résidents pourront organiser et partager.<br />

Résidences Kirchberg<br />

Ce pari sur le vivre ensemble, Codur l’a<br />

aussi fait pour les résidences Callido dans<br />

la commune de Kehlen. Au cœur d’un<br />

quartier verdoyant prendront place 14 appartements<br />

de 64 à 137 m². Ses occupants<br />

bénéficieront d’un pavillon commun dans<br />

le jardin où ils pourront organiser les activités<br />

de leur choix. Ils auront également<br />

la possibilité de jardiner dans le potager<br />

partagé.<br />

Actuellement, le promoteur commercialise<br />

également une ferme rénovée et une<br />

nouvelle résidence au Kirchberg. Pour ces<br />

biens dotés d’espaces extérieurs d’une<br />

grande rareté dans ce quartier, il a fait le<br />

choix de miser sur la mobilité douce dans<br />

le cadre d’un projet «vivre sans voiture».<br />

«En plein cœur du centre d’affaires de la<br />

capitale, il existe quantité d’alternatives<br />

à l’automobile: bus, tram, vélo, etc. Nous<br />

avons donc opté pour ce type de projet pilote<br />

sans a priori, c’est une véritable force!<br />

Les modes de vie évoluent, qui plus est en<br />

milieu urbain. Nous sommes fiers de pouvoir<br />

répondre à ces nouvelles attentes tout<br />

en maintenant des projets très qualitatifs»,<br />

précise Céline Depiesse.<br />

Callido<br />

D’ailleurs, le promoteur développe une<br />

nouvelle facette de son métier et ouvrira<br />

prochainement une branche spécialisée<br />

en conseil et accompagnement dans la<br />

construction durable. L’année 2023 annonce<br />

de beaux challenges.<br />

Codur S.A.<br />

9, rue des Trois Cantons<br />

L-8399 Windhof<br />

Tél.: (+352) 39 59 22<br />

www.codur.lu


23<br />

« À la rencontre des autres<br />

et de la nature » 2 résidences<br />

à l’entrée du village de Kehlen.<br />

Un pavillon et un potager<br />

communs pour s’ouvrir aux<br />

autres. Des loggias privatives<br />

pour profiter de chaque saison.<br />

Découvrez notre projet : codur.lu/callido<br />

Un projet « vivre sans<br />

voiture » en plein cœur du<br />

Kirchberg. Une ancienne<br />

ferme restaurée et une<br />

nouvelle construction qui<br />

allient préservation du<br />

patrimoine et construction<br />

écologique.<br />

Découvrez notre projet : codur.lu/kirchberg<br />

Contact | T. 39 59 22 | info@codur.lu


24<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LIMITER LES IMPACTS<br />

ENVIRONNEMENTAUX<br />

DU SECTEUR DE<br />

LA CONSTRUCTION<br />

Avec plus de 155 ans d'histoire dans la construction, la famille Blaton<br />

est une lignée d'entrepreneurs présente au Luxembourg depuis<br />

70 ans (sous la bannière CBL à partir de 2006). L'entreprise est devenue<br />

un acteur majeur de son secteur d’activité dans la Grande<br />

Région. Elle a aujourd’hui développé un département QSE (Qualité,<br />

Santé, Sécurité, Environnement) afin de répondre aux nouveaux<br />

défis du marché et, notamment, de mieux gérer la production et<br />

la revalorisation des déchets. Interview avec Jean-Christian Spite,<br />

auditeur QSE chez CBL.<br />

Pouvez-vous présenter CBL en quelques<br />

mots?<br />

CBL existe depuis 2006 et est une filiale de<br />

CIT Blaton. Profitant de la structure de sa<br />

maison-mère tant pour son expertise que<br />

pour sa solidité financière, elle est un des<br />

leaders de la construction au Luxembourg.<br />

Ses chantiers sont de grande envergure et<br />

connus de tous, notamment l’extension de<br />

l’hypermarché Auchan au Kirchberg. Nos<br />

collaborateurs peuvent tous être fiers de<br />

ces réalisations.<br />

En 2020, le chiffre d'affaires de CBL s'élevait<br />

à plus de 120 millions d'euros. Les<br />

390 salariés de l'entreprise sont les principaux<br />

acteurs de la croissance de son<br />

activité. La société est engagée en faveur<br />

de l'environnement et mène une<br />

politique de gestion des déchets et de<br />

réduction des émissions de CO 2<br />

. CBL<br />

soutient aussi de nombreuses associations<br />

comme SOS Villages d'Enfants.<br />

C’est une entreprise qui a gardé de ses origines<br />

une structure et un esprit de famille.<br />

Seuls deux niveaux hiérarchiques existent<br />

entre la direction et les employés. Le dialogue<br />

est constant entre tous les collaborateurs<br />

et la direction est à l'écoute de tous.<br />

Nous avons fait de la formation de nos<br />

équipes une priorité. En 2021, ce sont<br />

plus de 13.000 heures qui ont été consacrées<br />

au Lean Management, au Team<br />

Management, au suivi de la qualité par<br />

l'intermédiaire de plateformes mobiles<br />

de snagging (procédé permettant de<br />

repérer les défauts mineurs d’une nouvelle<br />

construction en vue de les corriger)<br />

et aux techniques des métiers de la<br />

construction.<br />

La société déploie<br />

son parc de panneaux<br />

photovoltaïques sur les toitures<br />

de son siège à Niederkorn,<br />

en parallèle à l'électrification<br />

de son parc roulant<br />

Quelles sont les missions concrètes de<br />

votre département QSE?<br />

Le service QSE est chargé de surveiller<br />

l'application de standards en lien avec les<br />

normes ISO 9001, 14001 et 45001. Il intervient<br />

en amont pour définir ces standards<br />

avec la direction, puis avec les équipes de<br />

chantier et les différents services pour<br />

s'assurer de leur mise en place.<br />

De plus, les membres du département QSE<br />

assurent la fonction de travailleur désigné.<br />

Ainsi, ils sont chargés des activités<br />

de prévention et de protection des risques<br />

professionnels au sein de l'entreprise. Leur<br />

rôle est également de contribuer à l'amélioration<br />

continue des processus, notamment<br />

avec l'aide de la SuperDrecksKëscht (SDK).<br />

Vous avez d’ailleurs obtenu le label<br />

«SDK fir Betrieber». Qu’avez-vous mis<br />

en place pour l’obtenir?<br />

CBL est labelisée SDK depuis plus de dix<br />

ans pour son siège de Niederkorn. L'audit<br />

annuel de la SDK permet de maintenir<br />

une rigueur dans la gestion des différentes<br />

fractions de déchets issus des activités du<br />

dépôt: stockage, atelier de préfabrication<br />

du béton, atelier mécanique,... L'audit<br />

porte sur plus de 30 fractions différentes<br />

(ferrailles, aérosols, bois, matériaux récoltés<br />

lors d’une démolition,…).<br />

CBL dispose d'un centre de tri et fait appel<br />

à des prestataires pour le traitement.<br />

L'objectif est de valoriser un maximum de<br />

déchets. Cela peut passer entre autres par<br />

la récupération brute de certains matériaux<br />

comme le fer, par le concassage ou<br />

recyclage des agrégats ou encore par la régénération<br />

des acides/bases.<br />

Quels sont vos objectifs en vous investissant<br />

sur le plan environnemental?<br />

CBL s'est engagée depuis des années dans<br />

le cercle vertueux de la certification ISO<br />

14001. Dans cette démarche, elle doit<br />

identifier ses impacts significatifs sur l’environnement<br />

et les solutions à mettre en<br />

place pour les limiter, voire les supprimer.<br />

Actuellement, nous analysons principalement<br />

notre production de déchets. L'objectif<br />

consiste à réduire la quantité de détritus<br />

générée sur nos chantiers, en partenariat<br />

avec les sous-traitants. Pour l’atteindre, réfléchir<br />

à nos modes de construction est essentiel.<br />

Par exemple, la préfabrication permet<br />

de diminuer la production de déchets<br />

de coffrage en bois. Ainsi, elle représente<br />

un moyen de limiter les pertes de matériaux,<br />

de temps et d’argent.<br />

Vos équipes sont-elles sensibilisées aux<br />

enjeux de la transition environnementale?


25<br />

Jean-Christian Spite


26<br />

Sans parler d'économie circulaire ou de<br />

neutralité carbone, les équipes ont des<br />

objectifs de maîtrise des impacts par le<br />

biais du Plan de Prévention Environnementale.<br />

Ce document est l'équivalent du<br />

Plan Particulier de Sécurité et de Santé<br />

(PPSS) pour l'environnement. Il décrit<br />

les mesures concrètes qui doivent être<br />

mises en place sur les chantiers: maîtrise<br />

des consommations d'énergie, prévention<br />

des envols de poussière, zones de tri, nettoyage<br />

des voieries,…<br />

LE CHIFFRE<br />

120<br />

millions d’euros<br />

de chiffre d’affaires en 2020<br />

la phase de construction et doit rendre<br />

compte notamment des consommations<br />

d'eau, de gaz, de bois et faire un bilan CO 2<br />

de ses émissions. Parmi les chantiers que<br />

nous avons réalisés et qui sont labélisés,<br />

nous pouvons citer le projet TWIST à Belval.<br />

Il s’agit d’un complexe divisé en deux<br />

parties: l’une est composée de neuf étages<br />

et abritera une résidence, l’autre de cinq<br />

étages et servira de bureaux.<br />

Par ailleurs, la société déploie son parc de<br />

panneaux photovoltaïques sur les toitures<br />

des bâtiments de son siège à Niederkorn,<br />

en parallèle à l'électrification progressive<br />

de son parc roulant. Au total, 458 panneaux<br />

solaires ont été installés en 2015<br />

et 2021 sur le bâtiment des bureaux et du<br />

hall de préfabrication. Ensemble, ils produisent<br />

en pic 148 MW, ce qui équivaut à<br />

une réduction de 41 tonnes de CO 2<br />

.<br />

Vos considérations pour l’écologie se<br />

constatent-elles dans vos projets? Si<br />

oui, avez-vous quelques exemples?<br />

Plusieurs de nos chantiers sont engagés<br />

dans les démarches de labellisation<br />

BREEAM. Cette certification atteste de la<br />

prise en compte des contraintes environnementales<br />

dans l'intégralité d’un projet depuis<br />

sa conception jusqu'à son exploitation.<br />

CBL veille à appliquer ses exigences dans<br />

Enfin, CBL participe au Think Tank,<br />

un groupe de réflexion lancé par la<br />

maison-mère dont l’objectif est de trouver<br />

des pistes pour minimiser l’impact<br />

carbone des activités du secteur de la<br />

construction en général. Cela passe par<br />

un benchmark sur les bonnes pratiques<br />

environnementales via des salons professionnels,<br />

des prises de contact avec des<br />

promoteurs ou des concepteurs de projet,<br />

le tout visant à orienter les méthodes de<br />

travail vers plus d’écoresponsabilité.<br />

CBL S.A.<br />

Rue Hahneboesch<br />

L-4578 Niederkorn<br />

www.cbl-sa.lu


The art<br />

27<br />

of Building<br />

Urbaterre


28<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LE SPORT PREND<br />

UN NOUVEL ÉLAN<br />

À OBERKORN<br />

Thierry Everar<br />

Oberkorn s’est récemment doté<br />

d’un tout nouveau bâtiment dédié<br />

à la recherche dans le secteur<br />

du sport afin de développer<br />

ce dernier au Luxembourg.<br />

Réalisé grâce à la collaboration<br />

de divers acteurs concernés et<br />

inauguré le 25 novembre dernier,<br />

le projet vient compléter<br />

le centre sportif de la commune<br />

de Differdange. Présentation<br />

par Alleva Enzio Architectes.<br />

Un travail d’équipe<br />

D'une idée partagée par le ministère<br />

des Sports, la Ville de Differdange, les<br />

membres du COSL et les dirigeants de la<br />

Clinique du Sport à Eich, est ressortie la<br />

nécessité de réaliser un centre national<br />

de diagnostic sportif à la pointe de la recherche,<br />

accompagnant et améliorant les<br />

sportifs d'élites dans leurs performances<br />

et pouvant tout aussi bien se révéler précieux<br />

dans diverses analyses de motricité.<br />

Le Luxembourg Institute for High Performance<br />

in Sports a justement été créé pour<br />

gérer ce nouveau bâtiment qui vise à satisfaire<br />

l'ambition d'un pays d’occuper les<br />

toutes premières places dans le domaine<br />

de la recherche et du développement du<br />

sport.<br />

été instaurée entre le cabinet d'architectes<br />

Alleva Enzio Architectes, les bureaux d'ingénieurs<br />

Goblet Lavandier et Tecna ainsi<br />

que les spécialistes médicaux, scientifiques<br />

et sportifs.<br />

Le centre de diagnostic du L.I.H.P.S., dénommé<br />

«SportFabrik», a été construit à<br />

côté du centre sportif au Parc des Sports<br />

d'Oberkorn, dans le respect de l'impact<br />

écologique.<br />

Un centre national<br />

de diagnostic sportif<br />

à la pointe<br />

de la recherche<br />

Suivant les directives de la commune et<br />

du ministère, une collaboration étroite a


29<br />

Visite du complexe<br />

La SportFabrik, inaugurée le 25 novembre<br />

2022 et d’une superficie nette de 2.727 m²,<br />

est répartie sur trois étages hors sol et un<br />

sous-sol.<br />

Au sous-sol, il y a plusieurs salles de sport,<br />

enrichies par les derniers instruments<br />

technologiques, dont le but est d'améliorer<br />

la performance et la technique des<br />

sportifs dans de multiples domaines d'application.<br />

Il y a également une piste de<br />

course d'environ 50 m, une grande salle<br />

polyvalente adaptée à de nombreuses<br />

disciplines sportives, avec une hauteur de<br />

plus de 8 m, équipée de capteurs de pression<br />

et de caméras pour détecter le détail<br />

du mouvement, et finalement une salle<br />

dédiée au cyclisme avec les équipements<br />

sportifs les plus innovants. Afin de permettre<br />

une intervention sportive plus efficace,<br />

une salle de diagnostic médical est<br />

aménagée, équipée entre autres de l'une<br />

des machines IRM les plus modernes.<br />

Au rez-de-chaussée, relié à la salle de<br />

sport existante, sont installés plusieurs<br />

laboratoires pour l'analyse et l'évaluation<br />

des tests effectués à l'étage inférieur.<br />

Le bâtiment dispose à ce niveau<br />

d'une salle avec vue sur le grand laboratoire<br />

de l'étage inférieur afin de permettre<br />

une éventuelle surveillance par<br />

des observateurs du domaine médical ou<br />

des affiliés sportifs. Un point important<br />

a été de prévoir un espace dédié à l'athlète,<br />

avec des équipements et le confort<br />

adéquats pour lui permettre de récupérer<br />

physiquement et mentalement pendant<br />

les pauses entre les différents tests<br />

médicaux/sportifs.<br />

Le premier étage donne un accès direct<br />

à la tribune de la salle de sport. La vaste<br />

cafétéria, dotée d'une grande surface<br />

vitrée, invite à regarder le match qui se<br />

déroule sur le terrain dans le bâtiment<br />

sportif adjacent. On y trouve également<br />

des bureaux accueillant les clubs de<br />

handball, ainsi qu’une salle multifonctionnelle.<br />

LE CHIFFRE<br />

2.727 m 2<br />

superficie nette<br />

Le dernier étage compte sept grands bureaux<br />

pour une quarantaine de personnes<br />

et deux grandes salles de réunion.


30<br />

L'ensemble du bâtiment a été réalisé<br />

avec un souci constant pour l’accueil des<br />

personnes à mobilité réduite. Des rampes<br />

d'accès, des vestiaires et des toilettes PMR,<br />

des portes motorisées sont quelques-unes<br />

des mesures visant à rendre son utilisation<br />

confortable.<br />

L'ensemble du bâtiment<br />

a été réalisé avec<br />

un souci constant<br />

pour l’accueil des personnes<br />

à mobilité réduite<br />

outdoor» Aquasud, du Centre sportif pluridisciplinaire,<br />

du stade municipal avec trois<br />

terrains de football, du hall de gymnastique<br />

et de la LUNEX University. Viendront<br />

encore s'ajouter un hall polyvalent,<br />

des aménagements extérieurs pour activités<br />

associatives et un hôtel-restaurant. La<br />

halte ferroviaire d'Oberkorn sur la ligne<br />

Pétange-Esch est à deux pas du Parc des<br />

Sports et accessible à tous. Les réseaux locaux/régionaux<br />

des lignes d'autobus desservent<br />

le site et un parking public à 566<br />

places accueille les visiteurs en voiture<br />

privée.<br />

Rappelons, pour conclure, que le Parc<br />

des Sports peut d'ores et déjà se targuer<br />

de son complexe aquatique «indoor/<br />

Alleva Enzio Architectes<br />

27, rue des Promenades<br />

L-4774 Pétange<br />

www.alleva-architectes.lu


31<br />

DÉCONSTRUIRE LES IDÉES REÇUES<br />

SUR L’IMPRESSION<br />

ET LE NUMÉRIQUE<br />

L’INDUSTRIE DE<br />

L’IMPRIMÉ PAPIER<br />

DÉTRUIT LES FORÊTS<br />

C’est une image qui lui colle<br />

à la peau. Pourtant, le bois<br />

utilisé pour la fabrication du<br />

papier provient en majorité de<br />

sources durables, et gérées de manière<br />

responsable avec un rapport de trois<br />

arbres plantés pour un arbre utilisé dans<br />

l’industrie.<br />

UN MAIL POLLUE<br />

MOINS QU’UNE LETTRE<br />

Cette affirmation est vraie, et dans les<br />

faits, on considère qu’un mail a une<br />

empreinte carbone 60 x inférieure à<br />

une lettre papier. Cependant, en<br />

moyenne, 60 x plus de mails<br />

que de lettres sont envoyés.<br />

Et avec les alourdissements<br />

des protocoles web, et la<br />

multiplication des documents<br />

partagés via ces messages, cette<br />

proportion a tendance à progresser<br />

en faveur de l’imprimé que nous pourrons<br />

recycler en fin de cycle.<br />

Sources : www.hachette.com/wp-content/uploads/2017/06/bilan-carbone.pdf • www.agelia.com • www.lebondigital.com/<br />

7-idees-recues-autour-du-numerique-responsable/ • www.lafabriqueecologique.fr<br />

UNE CAMPAGNE DE<br />

COMMUNICATION NUMÉRIQUE<br />

POLLUE MOINS QU’UNE<br />

COMMUNICATION PAPIER<br />

Fer de lance de la promotion du digital cet<br />

argument peut être discuté au regard de deux<br />

éléments. Comme évoqué plus tôt, le papier<br />

a l’avantage de pouvoir être recyclé<br />

environ 5 fois en fonction de ses<br />

fibres. D’après l’ADEME (Agence<br />

de la transition écologique), on<br />

estime, que le print représente<br />

1,1 % des émissions mondiales.<br />

Toujours d’après l’ADEME, la<br />

recherche d’informations via un<br />

moteur de recherche représente<br />

9.9 kg de CO 2 par année par internaute,<br />

soit environ 6 % des émissions mondiales de<br />

gaz à effet de serre (pour le moment).<br />

UNE SÉRIE EN STREAMING<br />

VS UN LIVRE<br />

La consommation mondiale de streaming<br />

vidéo émet 300 millions de tonnes<br />

de CO 2 dans le monde chaque année.<br />

Cela correspond à la pollution numérique<br />

d’un pays comme l’Espagne. Regarder<br />

une heure de vidéo consomme autant<br />

d’électricité qu’un réfrigérateur pendant<br />

une année. L’étude de Carbone<br />

4 et Hachette Livre, estime<br />

quant à elle que la<br />

fabrication d’un livre<br />

émet 1,3 kg de CO 2 ,<br />

quand une liseuse<br />

numérique en produit<br />

235 kg.<br />

Parce qu’une bonne communication responsable se fait idéalement par ces<br />

deux médias, en évitant le gâchis, et en utilisant le bon message pour les<br />

bonnes personnes au bon moment. #consommerautrement<br />

IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG<br />

T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE


32<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

FAMAPLAST, ENTREPRISE AUX<br />

TUBES ÉCOLOGIQUES:<br />

40 ANNÉES D’INNOVATION<br />

L’histoire de Raymond Michelis débute dans les années 60 avec la création d’une entreprise de construction.<br />

En 1964, il a commencé à produire des blocs de béton, d’abord pour ses propres besoins, puis pour<br />

d’autres entreprises.<br />

Historique de la société<br />

C’est en 1975 qu’a été créée l’actuelle société<br />

Famaplast qui fabrique des tubes en<br />

polyéthylène. Avant cette date, les câbles<br />

étaient mis en terre sans aucune protection.<br />

Depuis, les tubes en polyéthylène fabriqués<br />

par Famaplast protègent les câbles<br />

et facilitent leur éventuel remplacement.<br />

Parce que l’environnement a toujours été<br />

au cœur des préoccupations de la société<br />

Famaplast, Raymond Michelis a eu l’idée<br />

de produire ses tubes en polyéthylène à<br />

partir de matériaux recyclés.<br />

C’est ainsi qu’il fonda en 1980 Granulux,<br />

qui s’occupe de la transformation de<br />

produits usagés en polyéthylène (flacons,<br />

bouteilles, etc,…). Les gaines en matière<br />

recyclée sont aussi performantes que<br />

celles fabriquées à partir de matériaux de<br />

premier choix.<br />

À ce jour, Famaplast est une des rares entreprises<br />

en Europe à produire ces tubes<br />

à partir de matériaux recyclés et être<br />

conforme aux normes européennes.<br />

Une nouvelle gaine<br />

nommée Plyvaflex,<br />

un tube muni d’un dispositif<br />

qui le rend détectable<br />

Remise en question et innovation<br />

En 2016, après deux années de recherche<br />

et de développement, Famaplast a créé<br />

une nouvelle gaine nommée Plyvaflex,<br />

un tube muni d’un dispositif qui le rend<br />

détectable. Plyvaflex est une nouvelle<br />

gaine protégée par un brevet luxem-<br />

bourgeois qui s’exporte au-delà de nos<br />

frontières.<br />

«Nos principaux clients français nous ont<br />

appelés afin de mettre en place un système<br />

efficace et économiquement pertinent<br />

permettant de localiser les conduites<br />

enterrées, et ce, pour se mettre en conformité<br />

avec une nouvelle norme française»,<br />

nous explique Patric Michelis, directeur<br />

de Famaplast. «Le concept que nous avons<br />

développé a été breveté. Il s’agit de doter<br />

les tubes et conduites d’un fil traceur dès<br />

la fabrication. Le fil est raccordé à une<br />

borne lors de la pose et les bornes sont<br />

connectées à un émetteur générateur.<br />

Ensuite, un récepteur générateur permet<br />

de localiser la conduite en tout point. Ce<br />

suivi permanent renvoie les informations<br />

demandées et permet d’afficher un plan<br />

en situation réelle. Le système est extrêmement<br />

fiable, la durée de vie du fil traceur<br />

étant au moins équivalente à celle de<br />

la canalisation et son faible surcoût étant<br />

largement compensé par les économies<br />

réalisées en évitant les nombreux incidents<br />

voire accidents des années après la<br />

pose d’une conduite, lorsqu’interviennent<br />

des travaux».<br />

Si pour l’instant le procédé Famaplast a surtout<br />

connu le succès à l’étranger, il pourrait<br />

aussi intéresser le marché luxembourgeois<br />

où chaque semaine cinq interventions se<br />

font sur des tubes ou canalisations qui ont<br />

été abimés par accident en creusant.


Raymond Michelis<br />

33


Borne d’injecon Branchement<br />

Borne d’injecon Branchement<br />

34<br />

AVANTAGES DU DISPOSITIF : PROCÉDÉ DE DÉTECTION AVEC PLYVAFLEX :<br />

Localisable en classe A. Complément idéal à la cartographie, aux SIG,<br />

aux relevés topographiques et aux plans de récolements.<br />

Offre une bonne précision dans le positionnement des réseaux en plan<br />

et en profondeur.<br />

Réseaux détectés et localisés à toutes profondeurs.<br />

Réduction des coûts de recherche des réseaux et d’ouverture de tranchées<br />

en exploitation.<br />

Permet d’éviter les arrêts de chantiers et dispense d’investigations<br />

complémentaires coûteuses.<br />

Durée de vie équivalente à celle des réseaux.<br />

Garantit une sécurité pour les réseaux et les exploitants des réseaux.<br />

Fonctionne avec tous les appareils de détection de signaux<br />

électromagnétiques du commerce.<br />

Facilité de mise en oeuvre grâce à sa fixation sur les couronnes.<br />

Un faible surcoût par rapport au coût du mètre linéaire de réseau<br />

posé.<br />

Offre la possibilité d’un géoréférencement avec une<br />

interface GPS.<br />

Ce dispositif s’appuie sur le principe de détection électromagnétique (à l’aide<br />

d’un détecteur classique du commerce) permettant de localiser, de détecter<br />

et d’identifier avec la précision de la classe A, le réseau enterré en plan et<br />

profondeur (quel que soit la profondeur) conformément à la norme NF S70-003.<br />

Il suffit de connecter le fil rouge du générateur à la borne d’injection PLYVAL du<br />

réseau à localiser par le biais de la prise jack et relier le fil noir à la terre. La terre<br />

doit être éloignée d’au moins 4 m.<br />

Régler le détecteur sur la même fréquence que le générateur<br />

Suivre le signal avec le détecteur et localiser le tracé du réseau enterré<br />

Relever la profondeur autant de fois que nécessaire<br />

Poursuivre cette démarche, tronçon par tronçon<br />

Etablir les plans de récolement<br />

Géo-référencer le réseau<br />

Emeeur / Générateur<br />

Mode de détecon<br />

PLYVAL concept<br />

Borne d’injecon<br />

couvercle ouvert<br />

Récepteur / Détecteur<br />

Borne d’injecon<br />

couvercle fermé :<br />

assure le retour terre<br />

Terre<br />

Fil traceur PLYVAL<br />

Profondeur<br />

Fil traceur PLYVAL<br />

Connecteur en Té<br />

Connecteur Droit Connecteur Té<br />

Canalisaon<br />

Tube PLYVAFLEX<br />

Qualité, respect de l’environnement<br />

et remise en question constante sont<br />

les qualités qui ont permis à la société<br />

de devenir un des leaders européens<br />

de la fabrication des tubes annelés en<br />

polyéthylène.<br />

Les gaines permettent<br />

de remplacer<br />

ou introduire de nouveaux<br />

câbles sans rouvrir<br />

une tranchée<br />

Tous diamètres, toutes longueurs et<br />

toutes couleurs, les gaines de protection<br />

Famaplast peuvent désormais rester<br />

détectables à vie. Elles préservent<br />

les câbles en respectant la terre et une<br />

fois en place, on peut remplacer ou introduire<br />

de nouveaux câbles sans rouvrir<br />

une tranchée.<br />

Les avantages du dispositif développé<br />

par Famaplast:<br />

• Localisable en classe A;<br />

• Offre une bonne précision dans le<br />

positionnement des réseaux en<br />

plan et en profondeur;<br />

• Réseaux détectés et localisés à<br />

toutes profondeurs;<br />

• Réduction des coûts de recherche<br />

des réseaux et d’ouverture de<br />

tranchées en exploitation;<br />

• Permet d’éviter les arrêts de<br />

chantiers et dispense d’investigations<br />

complémentaires coûteuses;<br />

• Durée de vie équivalente à celle des<br />

réseaux;<br />

• Garantit une sécurité pour les réseaux<br />

et leurs exploitants;<br />

• Fonctionne avec tous les appareils<br />

de détection de signaux électromagnétiques<br />

du commerce;<br />

• Facilité de mise en œuvre grâce à sa<br />

fixation sur les couronnes;<br />

• Un faible surcoût par rapport au<br />

coût du mètre linéaire du réseau<br />

posé;<br />

• Offre la possibilité d’un géoréférencement<br />

avec une interface GPS.<br />

Famaplast<br />

47a, rue de Sanem<br />

L-4485 Soleuvre<br />

Tél.: 59 30 46 - 1<br />

fama@pt.lu<br />

www.famaplast.lu


Kommunikatioun & Marketing<br />

Maacht Ären Event méi nohalteg mat<br />

35<br />

Mir riichten eis un Veräiner, Gemengen, Gemenge Syndicaten, Verbänn,<br />

Club, regional Tourismusbüroen, Naturparken avm.<br />

Dekoratioun & Material<br />

Mobilitéit<br />

Iessen & Gedrénks<br />

Ekologescht Engagement<br />

Offall<br />

Waasser & Sanitär<br />

Energie<br />

www.greenevents.lu<br />

Eng Initiativ vum<br />

An Zesummenaarbecht vum


36<br />

BRÈVES<br />

ÉCONOMIQUES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

© Chambre de Commerce<br />

UN PORTAIL DÉDIÉ À<br />

LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE<br />

À partir du 18 mars 2023, les entreprises<br />

et organismes luxembourgeois<br />

seront tenus de se conformer à la facturation<br />

électronique lors des envois<br />

de factures au secteur public. Afin de<br />

faciliter cette transition, le ministère<br />

de la Digitalisation et ses partenaires,<br />

à savoir la Chambre de Commerce, la<br />

Chambre des Métiers et la Direction générale<br />

des classes moyennes, se sont<br />

associés pour créer une plateforme internet<br />

commune: www.e-facturation.lu.<br />

Ils y ont réuni toutes les informations<br />

concernant les formations et webinaires<br />

à venir ainsi que des liens directs<br />

vers des dossiers thématiques élaborés<br />

par leurs soins et des foires aux<br />

questions.<br />

Source: ministère de la Digitalisation<br />

LE LUXEMBOURG RÉCOMPENSÉ<br />

AU CES 2023 DE LAS VEGAS<br />

Du 5 au 8 janvier avait lieu le CES 2023<br />

qui présente les dernières innovations<br />

technologiques dans les domaines de<br />

l'électronique grand public, de l'automobile<br />

et de l'industrie. Grâce à Luxfactory<br />

et à la Chambre de Commerce,<br />

une délégation luxembourgeoise de 21<br />

personnes représentant des startups<br />

ou des institutions s’y est rendue. Ses<br />

membres ont pu s’inspirer et tisser de<br />

nouvelles relations. Cerise sur le gâteau:<br />

le Grand-Duché a été récompensé par le<br />

salon dans le cadre de son «Global Innovation<br />

Scoregard». Sur base de divers<br />

critères tels que la politique commerciale<br />

ou encore la cybersécurité, ce «tableau<br />

de bord de l’innovation» distingue<br />

les pays dont les pratiques dans le domaine<br />

de l’innovation technologique paraissent<br />

les plus prometteuses.<br />

Source: Chambre de Commerce<br />

L’INFLATION EN BAISSE<br />

Selon les chiffres du Statec, l’inflation a<br />

effectué un recul de 0,6% en décembre<br />

2022. Cette baisse est principalement<br />

due à la diminution des prix des produits<br />

pétroliers. Les automobilistes<br />

déboursent notamment 11,5% de<br />

moins pour un litre de diesel. Toutefois,<br />

les dérivés de l’or noir demeurent<br />

en moyenne 15,8% plus chers qu’en<br />

décembre 2021. Le monde éducatif a<br />

également joué un rôle dans la baisse<br />

de l’inflation avec la gratuité des repas<br />

de midi dans les structures scolaires<br />

et d’accueil. A contrario, les prix des<br />

produits alimentaires sont en légère<br />

hausse. Ainsi, le taux d’inflation annuel<br />

est passé de 5,9% à 5,4%.<br />

Source: Statec<br />

LES CFL ENTRENT AU CAPITAL<br />

DU GROUPE LUXPORT<br />

L’année 2023 commence sur les chapeaux<br />

de roues pour la Société luxembourgeoise<br />

des chemins de fer. Elle a en<br />

effet annoncé son entrée dans le capital<br />

du groupe de transport Luxport. Ainsi,<br />

les CFL souhaitent renforcer et diversifier<br />

leur pôle fret, qui comprend déjà<br />

des activités ferroviaires et logistiques<br />

et qui s’enrichirait donc encore avec le<br />

transport fluvial et l’approvisionnement<br />

de produits en vrac. «Une coopération<br />

structurelle entre les groupes CFL et Luxport<br />

nous permettra de mieux orienter<br />

les réflexions stratégiques et les investissements<br />

pour le développement des<br />

activités multimodales au Luxembourg<br />

et de renforcer ainsi la position concurrentielle<br />

du hub multimodal luxembourgeois<br />

en Europe», a déclaré Marc Wengler,<br />

directeur général des CFL.<br />

Source: CFL<br />

L’ÉCONOMIE VERTE DEVIENT<br />

PLUS DYNAMIQUE QUE<br />

L’ÉCONOMIE NATIONALE<br />

L’économie dite verte «regroupe la<br />

partie de l’économie nationale qui<br />

produit des biens et des services environnementaux,<br />

pour prévenir, réduire<br />

et éliminer la pollution ou toute autre<br />

dégradation de l'environnement, ainsi<br />

que pour préserver les ressources naturelles<br />

et les protéger contre l'épuisement».<br />

Jusqu’en 2017, sa contribution<br />

au PIB était en moyenne de 1,7%. À<br />

partir de 2018, elle a progressivement<br />

gagné du terrain jusqu’à atteindre 3%<br />

en 2020. Sa valeur ajoutée brute a<br />

presque triplé entre 2008 et 2020, tandis<br />

que celle de l’économie nationale a<br />

augmenté de 64%. L’emploi vert a également<br />

montré une progression importante<br />

puisqu'il a doublé sur la même<br />

période alors que l’emploi national a<br />

crû de 36% seulement.<br />

Source: Statec<br />

YURIKO BACKES<br />

À LA RÉUNION DE L’EUROGROUPE<br />

Pour la première fois, l’Eurogroupe a réuni<br />

les 20 ministres des Finances de la<br />

zone euro le 16 janvier dernier. Ceux-ci<br />

en ont profité pour faire le point sur le<br />

passage à l’euro de la Croatie. La journée<br />

s’est poursuivie par des échanges sur le<br />

projet de l’euro numérique. Ce dernier,<br />

si adopté, constituerait une monnaie<br />

numérique de banque centrale équivalente<br />

aux espèces mais sous forme<br />

électronique. Il servirait de complément<br />

aux billets et pièces et représenterait<br />

une solution de paiement supplémentaire.<br />

Les ministres ont ensuite abordé<br />

la coordination des mesures nationales<br />

pour atténuer l’impact des prix de l’énergie<br />

sur les ménages et les entreprises.<br />

La réunion s’est clôturée par un débat<br />

autour de la réforme du cadre européen<br />

de gouvernance économique.<br />

Source: ministère des Finances


Le logement Triple A<br />

37<br />

Accessible - Abordable - Accompagné<br />

Le promoteur social<br />

www.abitatio.lu<br />

Le bailleur social<br />

www.ais.lu<br />

L’inclusion sociale<br />

www.accompagnement.lu<br />

Une fondation, 3 départements<br />

Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu<br />

www.fondation-logement.lu<br />

202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg


38<br />

| LOGEMENT<br />

COMBINER<br />

L’INCLUSION SOCIALE<br />

ET LA RESPONSABILITÉ<br />

ENVIRONNEMENTALE<br />

Gilles Hempel


39<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

(FAL) est le gestionnaire<br />

de l’Agence Immobilière Sociale<br />

(AIS) qui œuvre à l’inclusion<br />

sociale par le logement. Gilles<br />

Hempel, directeur, présente<br />

les activités de la FAL. Il revient<br />

également sur les initiatives<br />

mises en place pour sensibiliser<br />

ses bénéficiaires aux enjeux<br />

environnementaux et économiques<br />

d’une bonne gestion des<br />

logements.<br />

Quelles sont les activités de la FAL?<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble trois départements: l’Agence<br />

Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le<br />

département d’accompagnement social.<br />

L’AIS a été créée en 2009 avec l’objectif<br />

de louer des logements inoccupés. Au<br />

Luxembourg, nous comptons entre 10.000<br />

et 20.000 infrastructures vides. Cela<br />

concerne par exemple les habitations dont<br />

les propriétaires sont partis en maison<br />

de retraite ou des héritiers qui ont reçu<br />

en succession un bien dont ils n’ont pas<br />

l’utilité. Notre objectif est simple: mettre<br />

ces logements à disposition des citoyens<br />

aux revenus modestes sous forme de location.<br />

Le propriétaire n’a rien à craindre<br />

car nous lui apportons certaines garanties,<br />

notamment en termes de loyer ou encore<br />

d’entretien. Tout est géré par notre agence<br />

sans aucune contrainte.<br />

En bref, nous luttons contre l’exclusion<br />

sociale par le logement. C’est une mission<br />

d’autant plus importante au Luxembourg,<br />

où il devient de plus en plus difficile de se<br />

loger… et pour l’instant, ce système fonctionne<br />

puisque nous disposons d’un parc<br />

de 630 biens.<br />

Nous nous sommes également lancés dans<br />

la promotion immobilière avec Abitatio.<br />

Nos locataires sont toujours aussi motivés<br />

à retrouver une autonomie, mais, en<br />

dix ans d’activité, nous avons constaté<br />

que l’envolée des prix de l’immobilier ne<br />

laissait aucune chance de se loger aux plus<br />

démunis.<br />

L’aspect social fait partie des critères<br />

ESG (environnementaux, sociaux et de<br />

Nos locataires bénéficient de formations pour<br />

apprendre les écogestes, mais aussi d’un logement plus<br />

écoresponsable qui leur permet de faciliter leur<br />

inclusion dans la société<br />

gouvernance) œuvrant pour une société<br />

plus durable. Comment la FAL y<br />

contribue-t-elle?<br />

Le développement durable est parfois lié, à<br />

tort, aux seuls aspects environnementaux<br />

alors que les piliers sociaux et de gouvernance<br />

sont tout aussi indispensables. La<br />

Fondation pour l’Accès au Logement vise à<br />

offrir des habitations pour tout un chacun<br />

et agit par conséquent socialement. Une<br />

société juste est une société qui ne laisse<br />

personne à la rue car le logement est la<br />

base de l’inclusion sociale.<br />

Les plus pauvres vivent le plus souvent<br />

dans des habitations énergivores ou insalubres.<br />

Notre objectif est de sortir les personnes<br />

moins bien loties de cette situation<br />

en leur faisant bénéficier de nos services,<br />

soit via les logements que nous construisons,<br />

soit via ceux que nous louons à des<br />

personnes tierces. Nous veillons à ce que<br />

ces maisons ou appartements respectent<br />

un certain standard environnemental.<br />

Lorsque l’on évoque la problématique<br />

d’assainissement énergétique, il ne faut<br />

pas seulement penser à ceux qui ont les<br />

moyens de se procurer une maison passive<br />

ou une pompe à chaleur! C’est pourquoi<br />

nous ne louons ni ne construisons aucune<br />

passoire énergétique pour nos bénéficiaires.<br />

En leur fournissant des logements<br />

bien isolés, nous leur permettons de sortir<br />

de la précarité, de diminuer leurs coûts de<br />

chauffage, d’améliorer leur confort de vie<br />

et, de fait, d’émettre moins de CO 2<br />

.<br />

Vous avez récemment intégré un nouveau<br />

programme en interne intitulé<br />

«Coaching Logement». Pouvez-vous<br />

nous en dire plus?<br />

Certains de nos bénéficiaires sont originaires<br />

de différentes régions du globe et<br />

n’ont pas forcément les habitudes ou les<br />

connaissances nécessaires à la bonne gestion<br />

d’un logement soumis à notre climat<br />

plus tempéré et surtout froid en hiver.<br />

D’autres sont réfugiés et ont été nourris,<br />

logés et blanchis par des structures d’accueil<br />

spécialisées. Une fois à l’AIS, ces personnes<br />

peuvent être démunies face à tant<br />

de responsabilités. Ce programme a été<br />

lancé en ce début d’année et dépasse nos<br />

services d’accompagnement social visant<br />

l’inclusion. Au regard de la crise énergétique,<br />

les formations intensives permettront<br />

de sensibiliser nos bénéficiaires sur<br />

les avantages économiques et écologiques<br />

d’adopter les bons gestes pour l’environnement.<br />

La manipulation du chauffage ou<br />

l’aération du bâtiment font par exemple<br />

partie de la panoplie de méthodes simples<br />

mais efficaces à mettre en œuvre! Nous<br />

collaborons avec un organisme externe,<br />

Ecotransfaire, une Société d’Impact Sociétal<br />

(SIS). Celle-ci nous accompagne et<br />

forme nos équipes en interne pour les professionnaliser<br />

davantage dans ce domaine.<br />

En d’autres termes, nous agissons à plusieurs<br />

niveaux d’un point de vue social et<br />

environnemental car nos locataires bénéficient<br />

de formations pour apprendre les<br />

écogestes, mais aussi d’un logement plus<br />

écoresponsable qui leur permet de faciliter<br />

leur inclusion dans la société!<br />

LE CHIFFRE<br />

630<br />

biens immobiliers<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 Luxembourg<br />

www.fondation-logement.lu


40<br />

| LOGEMENT<br />

UNE NOUVELLE<br />

RÉSIDENCE POUR<br />

MIEUX ACCOMPAGNER<br />

LES SENIORS<br />

Depuis plus de dix ans, l’entreprise familiale Päiperléck propose des<br />

services aux personnes âgées. Soins à domicile, résidences, prise en<br />

charge palliative,… quel que soit le domaine, elle place le bien-être<br />

de ses clients et l’accessibilité de ses prestations au fondement de<br />

sa politique. Laurent Meunier, responsable résidence, et Ronald<br />

Hansen, responsable activités, présentent la nouvelle infrastructure<br />

à Canach, qui accueillera bientôt les seniors au sein de logements<br />

encadrés, d’un centre intégré pour personnes âgées (CIPA),<br />

d’un foyer de jour et d’une structure de lits de vacances.<br />

Une société familiale aux valeurs fortes<br />

Les missions de Päiperléck reposent sur<br />

des valeurs inhérentes à sa vision de l’accompagnement<br />

des personnes âgées et<br />

de ses équipes. «Être au service de nos<br />

clients et collaborateurs, être à la fois réactifs<br />

et proactifs, traiter les autres avec<br />

respect, évoluer chaque jour en faisant<br />

preuve d’ouverture d’esprit, faire la différence<br />

pour être fiers de notre travail et<br />

créer un climat de confiance: tels sont les<br />

principes qui nous tiennent à cœur et que<br />

nous défendons», détaille Ronald Hansen.<br />

Le tout est mis en application dans une<br />

atmosphère familiale héritée de l’histoire<br />

de l’entreprise, créée par Robert Hein et<br />

reprise par la suite par ses filles.<br />

Toutes ces considérations poursuivent un<br />

seul et même objectif: le bien-être des résidents!<br />

Par exemple, l’entreprise a lancé<br />

le projet Humanitude dans l’une de ses résidences<br />

(avec pour intention de l’étendre<br />

à l’ensemble de celles-ci). Ce concept<br />

repose sur une philosophie qui vise à<br />

prendre soin des seniors dans le respect<br />

de leurs particularités d’humain. «Tout<br />

est mis en œuvre pour conserver l’aspect<br />

bienveillant des interactions entre collaborateurs<br />

et résidents. En ce sens, nous<br />

tenons à ce que toutes les procédures et<br />

les mesures que nous adoptons préservent<br />

la liberté de choix et l’autonomie de nos<br />

clients», précise le responsable activités.<br />

Réunir différentes structures<br />

À Canach, dans l’est du pays, une nouvelle<br />

résidence ouvrira bientôt ses portes. «Son<br />

fonctionnement reposera sur le respect du<br />

cycle de vie de la personne âgée. De ce fait,<br />

nous proposons sous un même toit différentes<br />

structures permettant une progression<br />

dans l’accompagnement. Si un<br />

client souhaite avoir un premier contact<br />

avec notre entreprise et le site de Canach,<br />

il peut profiter de notre service lits de vacances<br />

qui permet de faire un court séjour,<br />

dans le cas où l’entourage serait absent<br />

pendant quelques jours par exemple», explique<br />

Laurent Meunier. «Nous administrons<br />

aussi un foyer de jour. Dans ce cadre,<br />

le senior peut venir en journée à Canach<br />

pour découvrir le complexe, le personnel<br />

et les autres résidents en participant<br />

à diverses activités, comme des ateliers<br />

broderie, cuisine ou pâtisserie, des sorties<br />

au marché, des jeux de société, des rencontres<br />

intergénérationnelles, des événements<br />

tels qu’un carnaval ou un barbecue,<br />

etc. Les possibilités sont presque infinies<br />

puisque nous répondons avant tout aux<br />

besoins de nos clients. L’essentiel est de<br />

décloisonner nos structures afin qu’ils<br />

entretiennent le plus possible leurs liens<br />

avec l’extérieur», expose le responsable<br />

résidence.<br />

Päiperléck est<br />

avant tout<br />

une entreprise<br />

à mission sociale<br />

Ces deux prestations sont complétées par<br />

le logement encadré. Ce dernier permet à<br />

une personne âgée qui perdrait en autonomie,<br />

tout en conservant une certaine<br />

indépendance, de profiter d’un accompagnement<br />

partiel. «Si le senior a besoin<br />

de maximum douze heures de soin par<br />

semaine, il peut intégrer cette structure.


41<br />

Ronald Hansen et Laurent Meunier


42<br />

Au-delà, il déménagera dans le centre intégré<br />

pour personnes âgées (CIPA)», explique<br />

Laurent Meunier. Ainsi, le résident<br />

ne change pas d’environnement et entretient<br />

les liens qu’il développe depuis le lit<br />

de vacances jusqu’au CIPA.<br />

Un crédo social<br />

Le site de Canach offrira à son ouverture<br />

– prévue en début d’année 2023 – 74 logements<br />

encadrés et 53 chambres CIPA, de<br />

26 à 51 m². Pour les premiers, le forfait accueil<br />

et encadrement commence à partir de<br />

2.850 euros par personne et par mois. Pour<br />

les secondes, le tarif minimum est de 2.900<br />

euros par personne et par mois. Ces prix<br />

comprennent la pension complète, l’entretien<br />

du linge non-personnel (draps et serviettes),<br />

les charges locatives, un service de<br />

réception et de conciergerie disponible 6j/7,<br />

un encadrement 24h/7j, une téléalarme et<br />

la gestion des médicaments. Ces services<br />

peuvent être complétés par des forfaits ou<br />

des prestations à la carte, allant du coiffeur<br />

à une place de parking privée.<br />

Päiperléck étant avant tout une entreprise<br />

à mission sociale, elle fait preuve d’une<br />

certaine flexibilité dans ses tarifs afin que<br />

ses portes restent ouvertes à tous. «Pour<br />

ceux qui ont peu de moyens et qui ne sauraient<br />

s’offrir une place dans une maison<br />

de retraite, l’État intervient par le biais du<br />

Fonds national de solidarité (FNS). Cependant,<br />

ce dernier alloue un montant plafonné<br />

souvent bas et ne couvrant pas les<br />

charges fixes des prestataires. Pour pallier<br />

ce problème, nous avons fait le choix de<br />

nous calquer sur ces aides étatiques. Cela<br />

signifie qu’une personne âgée bénéficiant<br />

d’un complément financier octroyé par le<br />

FNS ne paiera, chez nous, pas plus que ce<br />

qui lui est accordé, afin de lui offrir une accessibilité<br />

totale à nos services. En outre,<br />

pour ces clients, nous annulons notamment<br />

les charges administratives à l’admission»,<br />

conclut Ronald Hansen.<br />

Päiperléck<br />

19, Op Tomm<br />

L-5485 Wormeldange-Haut<br />

www.paiperleck.lu<br />

OUVERTURE FÉVRIER/MARS 2023<br />

SENIORENRESIDENZ AM WÉNGERT • CANACH<br />

RÉSIDENCE UNIQUE AU LUXEMBOURG<br />

PROPOSANT 4 SERVICES AU SEIN D’UNE<br />

MÊME STRUCTURE<br />

Thierry Everar<br />

LOGEMENT ENCADRÉ • CENTRE INTÉGRÉ POUR<br />

PERSONNES ÂGÉES (CIPA) • FOYER DE JOUR •<br />

LITS DE VACANCES<br />

• 127 CHAMBRES & APPARTEMENTS DISPONIBLES<br />

À LA LOCATION<br />

• PENSION COMPLÈTE<br />

• PERSONNEL QUALIFIÉ PRÉSENT SUR PLACE 24/7<br />

• ACTIVITÉS & ANIMATIONS PROPOSÉES EN FOYER DE JOUR<br />

JOURNÉES PORTES OUVERTES • TOUS LES MARDIS À PARTIR DE 10H00<br />

DÉCOUVREZ LA SENIORENRESIDENZ AM WÉNGERT LORS DE NOS JOURNÉES<br />

PORTES OUVERTES QUI AURONT LIEU TOUS LES MARDIS ENTRE 10H00 ET 16H00.<br />

LOCATION À PARTIR DE 2.850€/p.P.*<br />

VISITES GUIDÉES SUR RENDEZ-VOUS!<br />

DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR :<br />

Tél.: 24 25 24 26 • www.paiperleck.lu<br />

Päiperléck<br />

S.à r.l.<br />

Aides et Soins à Domicile - Résidences Seniors<br />

* Prix de location conseillé


43<br />

Avec vous<br />

sur le chemin de<br />

l’évolution digitale<br />

accentaigu<br />

Audiovisuel - Impressions<br />

Scanning - Finitions de documents<br />

Solutions - I.T. - Digitalisation<br />

Services personnalisés<br />

ck.lu<br />

Charles Kieffer Group


44<br />

| LOGEMENT<br />

LE MARCHÉ IMMOBILIER<br />

RÉSIDENTIEL AU 3 e TRIMESTRE<br />

2022 SOUS EMPRISE<br />

DE L'INFLATION<br />

Le rapport d'analyse 4 publié<br />

par l'Observatoire de l'habitat<br />

dresse un bilan des évolutions<br />

de l'activité, des prix de vente et<br />

des loyers annoncés sur l'immobilier<br />

résidentiel au 3 e trimestre<br />

2022.<br />

Les évolutions des prix sur le marché immobilier<br />

au 3 e trimestre 2022 (analyses<br />

sur les actes notariés) sont marquées,<br />

premièrement, par une forte baisse du<br />

nombre de transactions sur les douze derniers<br />

mois, particulièrement sur le segment<br />

des appartements en construction<br />

(VEFA, -36% par rapport au 3 e trimestre<br />

2021), mais aussi sur les appartements<br />

existants (-10%), les maisons (-13%) et les<br />

terrains à bâtir (-25%) et, deuxièmement,<br />

par une poursuite de la hausse des prix de<br />

vente (+8,3% pour les appartements existants,<br />

+7,9% pour les maisons anciennes<br />

et +18,3% pour la VEFA par rapport au 3 e<br />

trimestre 2021).<br />

L'augmentation des ventes VEFA peut cependant<br />

être relativisée. En effet, la forte<br />

baisse du volume de ventes et le changement<br />

de système de contractualisation<br />

par certains promoteurs ont un effet non<br />

quantifiable sur cette augmentation. Les<br />

actes de vente VEFA ne se font en général<br />

plus sur base de l'indice des prix de la<br />

construction du Statec, mais à prix fixe.<br />

Ceci permet aux acquéreurs d'avoir une<br />

certitude quant au coût de l'investissement.<br />

En contrepartie, les vendeurs intègrent<br />

l'inflation à prévoir dans le prix<br />

offert.<br />

La baisse des volumes de transactions<br />

VEFA laisse conclure que la majorité des<br />

promoteurs a fait le choix de ne pas baisser<br />

les prix des biens, quitte à faire face<br />

à des difficultés pour les vendre. Ils préfèrent<br />

dès lors – pour le moment – ne pas<br />

mettre en vente de nouveaux projets à<br />

moindre prix.<br />

L'étude de l'évolution des prix doit également<br />

être menée en tenant compte d'un<br />

changement important du contexte économique.<br />

En effet, la poussée de l'inflation<br />

conduit à une décélération plus importante<br />

des prix des logements en valeurs<br />

réelles. En 2020, la hausse des prix des logements<br />

atteignait environ 15% sur douze<br />

mois, avec une inflation limitée à 2% ou<br />

2,5%. Ceci correspond à une évolution des<br />

prix réels de 12,5%. Au 3 e trimestre 2022,<br />

la hausse des prix des logements atteint<br />

11,1%, mais dans un contexte d'inflation<br />

sur les biens à la consommation qui s'élève<br />

à 6,7%. En conclusion, l'indice réel de l'immobilier<br />

a augmenté de seulement 4,1%.<br />

Il est également intéressant de constater<br />

le ralentissement sur les indicateurs des<br />

prix annoncés (analyses sur les annonces<br />

immobilières): seulement +1,6% pour les<br />

appartements et +3,5% pour les maisons<br />

sur douze mois. Il est donc possible que<br />

ce ralentissement soit visible dans les prix<br />

des actes notariés au 4 e trimestre 2022.<br />

Sur le front des loyers annoncés, la hausse<br />

se renforce un peu: +4,7% sur douze mois<br />

pour l'indicateur des appartements, avec<br />

notamment +2,1% sur le seul 3 e trimestre<br />

2022. Cette augmentation des loyers annoncés<br />

reste toutefois inférieure à l'inflation<br />

sur les biens à la consommation<br />

(+6,7% entre le 3 e trimestre 2021 et 2022).<br />

Communiqué par le ministère du Logement


45<br />

MÉI WÉI EE<br />

BAUPROJET –<br />

GEMEINSCHAFTLECH<br />

PROJETEN AN<br />

D’WEEËR LEEDEN<br />

www.fondsdulogement.lu<br />

EMPFÄNKEN, LOGÉIEREN A BEGLEEDEN


46<br />

BRÈVES<br />

MINISTERIELLES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,<br />

DE LA VITICULTURE ET<br />

DU DÉVELOPPEMENT RURAL<br />

Selon les données récoltées par AgriMeteo,<br />

le service météorologique national<br />

de l’Administration des services techniques<br />

de l’agriculture (ASTA), l’année<br />

2022 se révèle être la plus chaude jamais<br />

enregistrée depuis 1838, ex aequo<br />

avec 2020. Avec une moyenne record<br />

de 10,9°C, la température annuelle dépasse<br />

de 1°C la moyenne de référence<br />

1991-2020. Tout au long des saisons,<br />

des vagues de chaleur ont traversé le<br />

Grand-Duché. Autre élément alarmant:<br />

la sécheresse! Le mois de juillet a affiché<br />

un déficit de pluie de -92% (et -65% pour<br />

août). Cela faisait plus d’un siècle que<br />

l’été n’avait pas été aussi aride. Force<br />

est de constater que le réchauffement<br />

climatique n’a rien d’un mythe et que<br />

son impact sur l’agriculture pourrait être<br />

dramatique à long terme.<br />

Source: ma.gouvernement.lu<br />

MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE<br />

L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />

SOCOM, acteur majeur dans le domaine<br />

du génie technique du bâtiment<br />

au Luxembourg, a élaboré en collaboration<br />

avec l’entreprise belge Evocells<br />

un projet d’investissement pour produire<br />

des panneaux photovoltaïques<br />

au Grand-Duché. Celui-ci a été présenté<br />

le 11 janvier 2023 lors d'une conférence<br />

de presse orchestrée par Claude<br />

Turmes, ministre de l’Énergie et de<br />

l’Aménagement du territoire, et Franz<br />

Fayot, ministre de l’Économie. Dans<br />

une première phase, près de 100.000<br />

panneaux (soit 50MW) seront produits<br />

chaque année à Hollerich sur l'ancien<br />

site du cigarettier Heintz Van Landewyck.<br />

La ligne de production sera installée fin<br />

2023. La capacité de production devrait<br />

ensuite doubler d'ici 2026.<br />

Source: mea.gouvernement.lu<br />

MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ ET<br />

DES TRAVAUX PUBLICS<br />

Le 23 décembre dernier, la liaison cyclable<br />

directe entre Esch-sur-Alzette<br />

et Belval a été inaugurée par François<br />

Bausch, Vice-Premier ministre et ministre<br />

de la Mobilité et des Travaux publics,<br />

en présence de Joëlle Welfring, ministre<br />

de l’Environnement, du Climat et<br />

du Développement durable, de Georges<br />

Mischo, bourgmestre d’Esch-sur-Alzette,<br />

et de Simone Asselborn-Bintz, bourgmestre<br />

de Sanem. Cette nouvelle piste<br />

pour cyclistes s’étend sur 2 km, est subdivisée<br />

en cinq tronçons successifs entre<br />

les deux localités et comprend une passerelle<br />

cyclo-pédestre de 1.200 m, soit la<br />

plus longue d’Europe! Ce projet, représentant<br />

un coût de 47,5 millions d’euros<br />

en tout, s’inscrit dans le cadre du<br />

développement des pistes cyclables au<br />

Grand-Duché, élément essentiel du Plan<br />

national de mobilité 2035.<br />

Source: mmtp.gouvernement.lu<br />

MINISTÈRE<br />

DE LA DIGITALISATION<br />

Dans le cadre de la mise en œuvre du<br />

Plan d’action national d’inclusion numérique,<br />

le ministère de la Digitalisation<br />

lance un appel à projets. Ce dernier<br />

s’articule autour de trois champs<br />

d’action principaux: augmenter la motivation<br />

et la confiance numériques pour<br />

les publics éloignés de ce monde, faciliter<br />

l’accès à ce dernier et développer<br />

les compétences y relatives. Pour cet<br />

appel 2023-2024, le ministère dispose<br />

d’une enveloppe totale de 250.000 euros<br />

(soit 100.000 de plus qu’en 2022)<br />

et prévoit le financement de projets à<br />

partir de 10.000 euros chacun. La date<br />

limite pour soumettre un dossier de<br />

candidature est fixée au 10 mars 2023<br />

à midi.<br />

Source:digital.gouvernement.lu<br />

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT<br />

SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE<br />

Le 22 décembre 2022, la cérémonie<br />

d’inauguration du centre d’innovation<br />

dédié aux procédés et matériaux composites<br />

durables (SCMM) a eu lieu en<br />

présence de Claude Meisch, ministre<br />

de l’Enseignement supérieur et de la<br />

Recherche, et de Franz Fayot, ministre<br />

de l’Économie. Cette nouvelle structure<br />

de recherche est encadrée par le LIST.<br />

Elle vise à développer des matériaux<br />

composites à très faible empreinte carbone<br />

et à démontrer leurs bénéfices à<br />

travers des applications concrètes dans<br />

les secteurs de l’automobile, du rail,<br />

de l’espace, de l’aéronautique et de la<br />

future mobilité aérienne urbaine. Ce<br />

programme d'innovation a une durée<br />

initiale de quatre ans pour un budget<br />

de plus de 16 millions d'euros.<br />

Source: mesr.gouvernement.lu<br />

MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE<br />

L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />

Le 4 janvier 2023, le ministre de l'Énergie,<br />

Claude Turmes, a présenté les nouvelles<br />

mesures pour aider les ménages<br />

dans le contexte de la hausse des prix<br />

de l'énergie. Elles comprennent notamment<br />

des subventions temporaires du<br />

prix de l’électricité, du gaz, du pellet<br />

ou encore du mazout. Il a également<br />

dressé un état des lieux des efforts de<br />

réduction de la consommation énergétique<br />

au Luxembourg. «Malgré un<br />

mois de décembre avec des températures<br />

très basses pendant quelques<br />

jours, les derniers chiffres ont montré<br />

une nouvelle fois que tous les acteurs –<br />

l'État, les communes, les entreprises et<br />

les citoyens – ont économisé le gaz et<br />

l’électricité de manière conséquente. Je<br />

remercie chacun pour ses efforts! Toutefois,<br />

la prudence reste de mise», a déclaré<br />

Claude Turmes.<br />

Source: mea.gouvernement.lu


47<br />

How can we close the gap<br />

between ambition and action<br />

in decarbonization?<br />

ey.com/en_lu/government-public-sector<br />

© 2023 Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED None.


48<br />

| CONSEIL AUX ENTREPRISES<br />

NORMALISER<br />

ET ENCOURAGER<br />

LA TRANSITION<br />

L’urgence climatique requiert des décisions fortes et la mise en place<br />

de stratégies pour contribuer à la transition énergétique et atteindre<br />

la neutralité carbone en 2050. La nouvelle directive CSRD (Corporate<br />

Sustainability Reporting Directive) impactera les premières entreprises<br />

concernées dès le 1 er janvier 2024. Elle vise, entre autres,<br />

à normaliser la collecte, le contrôle et le partage d’informations<br />

extra-financières en couvrant l’intégralité des critères environnementaux,<br />

sociaux et de gouvernance (ESG). Vanessa Müller, Partner,<br />

ESG Services Leader, et Pierre-Jean Forrer, Partner, Government and<br />

Public Sector Leader chez EY Luxembourg, nous font part de leurs<br />

réflexions et reviennent sur les différents enjeux liés à la transition<br />

énergétique et leurs impacts sur les secteurs public et privé.<br />

PJF: Le gouvernement n’a jamais cessé<br />

de soutenir les initiatives liées aux objectifs<br />

de décarbonation et de mise en place<br />

d’une économie circulaire. À la sortie de<br />

la crise du Covid-19, il s’est avéré que le<br />

Luxembourg avait pris du retard dans la<br />

réalisation de ses objectifs. C’est en ce<br />

sens qu’en janvier 2022, le ministère de<br />

l’Économie a mis à jour sa feuille de route<br />

pour soutenir l’industrie dans ses ambitions<br />

de décarbonation. Celle-ci reprécise<br />

les activités à cibler d’ici 2050 et les possibilités<br />

d’échanges des quotas d’émissions<br />

du Luxembourg. Elle fixe également des<br />

objectifs tangibles aux niveaux énergétique<br />

et climatique pour 2030. La loi de financement,<br />

votée le 15 décembre dernier,<br />

confirme l’ambition politique de notre<br />

gouvernement d’engager diverses incitations<br />

de transformation telles que des<br />

aides ou une TVA réduite à 3% pour l’installation<br />

de panneaux photovoltaïques. Le<br />

gouvernement luxembourgeois confirme<br />

ses priorités budgétaires pour l’environd’éveiller<br />

les consciences et d’approfondir<br />

les démarches de transition en favorisant<br />

l’émergence d’innovations et de moyens<br />

disruptifs.<br />

PJF: La crise énergétique que nous traversons<br />

renforce donc l’idée que cette<br />

stratégie de transition doit être prioritaire.<br />

Le gouvernement a de fait très vite<br />

réagi pour protéger les citoyens et les<br />

entreprises de ses effets destructeurs. La<br />

crise fait désormais partie des scénarios<br />

possibles du Statec afin d’analyser comment<br />

réagiraient les finances publiques<br />

en fonction des fluctuations du coût de<br />

l’énergie, de l’inflation associée et par<br />

conséquent de l’augmentation des budgets<br />

et des moyens financiers alloués<br />

pour y faire face. Luxembourg Stratégie,<br />

une initiative du ministère de l’Économie,<br />

offre d’ailleurs la possibilité à tout<br />

un chacun de commenter les trois scénarios<br />

d’avenir possibles de l’économie<br />

luxembourgeoise pour y apporter des<br />

idées ou des pistes de réflexion.<br />

Pouvez-vous revenir sur la stratégie des<br />

ministères de l’Économie, de l’Environnement<br />

et de l’Énergie pour soutenir<br />

les entreprises et les acteurs publics<br />

dans leur transition vers une économie<br />

décarbonée et circulaire?<br />

nement et soutient les actions dédiées au<br />

climat (refonte du PNEC ou les aides Klimabonus),<br />

à la préservation de la biodiversité,<br />

à la gestion des ressources ou au plan<br />

zéro pollution; le tout en répondant aux<br />

besoins de tous les secteurs concernés par<br />

la transition.<br />

VM: Les initiatives telles que le Pacte Climat,<br />

SME Packages ou Fit4Sustainability<br />

visent à soutenir financièrement le tissu<br />

local dans la perspective de réduction de<br />

55% de l’empreinte carbone et d’atteindre<br />

la neutralité en 2050. Mentionnons également<br />

les aspects sociaux et de gouvernance<br />

qui ne sont pas à négliger et qui vont de<br />

pair avec l’environnement.<br />

Cette stratégie a-t-elle été impactée<br />

par les récents événements et notamment<br />

la crise énergétique actuelle?<br />

VM: Nous étions nombreux à penser que<br />

les enjeux de la transition énergétique<br />

seraient relayés au second plan en raison<br />

du conflit géopolitique qui a frappé l’Europe<br />

en début d’année dernière. Dans les<br />

faits, ce contexte révèle le lien qui unit<br />

les aspects E, S et G de notre société. La<br />

conjoncture actuelle a également permis<br />

À l’approche de l’entrée en vigueur de<br />

la Corporate Sustainability Reporting<br />

Directive, quels sont les objectifs fixés<br />

pour le secteur public?<br />

VM: La CSRD fait partie du plan d’action<br />

européen mis en place pour accélérer la<br />

transition énergétique, sociale et de gouvernance.<br />

Cette directive prendra effet<br />

lors de l’année financière 2024 pour les<br />

entreprises déjà soumises à une obligation<br />

de reporting extra-financier. Elle<br />

impose un rapport narratif et qualitatif,<br />

mais surtout quantitatif sur les initiatives<br />

prises en matière de critères ESG. Ce rapport<br />

sera ensuite soumis à un audit. Les<br />

entreprises du secteur public se trouveront<br />

donc impactées à court et moyen<br />

terme – soit directement parce qu’elles<br />

devront produire ce rapport – soit par<br />

l’effet de la publication à large échelle<br />

(près de 50.000 entreprises concernées<br />

en Europe) de données clés en matière<br />

d’ESG. L’idée sera de structurer et formaliser<br />

les approches et les stratégies<br />

autour de ces enjeux. Le secteur public a<br />

par ailleurs un rôle clé à jouer, en mettant<br />

en place, au travers des autorités, institutions<br />

ou associations, des mesures qui<br />

permettent d’aider le tissu économique<br />

local à se préparer à ces nouveaux enjeux.


49<br />

Quelles actualités peut-on mettre en<br />

avant dans les principaux débats suscités<br />

par les sujets ESG au sein du secteur<br />

public?<br />

PJF: Depuis plusieurs années, le<br />

Grand-Duché s’engage avec détermination<br />

en faveur des énergies renouvelables.<br />

Le potentiel de l’énergie solaire au Luxembourg<br />

est considérable, tout comme celui<br />

de l’hydrogène. Les innovations futures<br />

devront pousser dans le sens de l’autoconsommation,<br />

des nouvelles solutions<br />

de stockage des ressources énergétiques<br />

ou du développement de la Smart grid.<br />

Ce réseau de distribution électrique offre<br />

une relation plus efficace, intelligente et<br />

rapide entre le producteur et le consommateur<br />

d’énergie. Au-delà des démarches<br />

et des aides récurrentes comme les TVA<br />

bonifiées ou les subventions, nos comportements<br />

devront changer à l’avenir par des<br />

petits gestes du quotidien. Cela commence<br />

par la prise de conscience de l’impact que<br />

nous avons au quotidien – pensons par<br />

exemple à nos forfaits mobiles ou encore<br />

l’envoi des e-mails qui produisent énormément<br />

de CO 2<br />

!<br />

VM: Les sujets ESG impliquent forcément<br />

des enjeux politiques allant de pair avec la<br />

taxinomie européenne: en témoignent les<br />

récents débats sur le gaz et le nucléaire.<br />

Ces discussions ne facilitent pas l’adoption<br />

des réglementations et la détermination<br />

d’une ligne directrice précise pour les<br />

acteurs concernés. Les définitions doivent<br />

être claires pour mettre en place des processus<br />

solides.<br />

EY Luxembourg<br />

35E, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

www.ey.com<br />

Vanessa Müller et Pierre-Jean Forrer


50<br />

| CONSEIL AUX ENTREPRISES<br />

«KLIMAPAKT FIR BETRIBER»:<br />

UN PROGRAMME POUR SOUTENIR<br />

LES ENTREPRISES FACE<br />

À L'URGENCE CLIMATIQUE<br />

seurs peuvent être des sociétés et bureaux<br />

d'études privés ou même des acteurs de la<br />

recherche, en fonction du besoin spécifique<br />

des entreprises.<br />

©SIP / Jean-Christophe Verhaegen<br />

En date du 10 janvier 2023,<br />

les ministres Franz Fayot, Lex<br />

Delles, Claude Turmes et Joëlle<br />

Welfring ont lancé le «Klimapakt<br />

fir Betriber». Dans le cadre de<br />

cette initiative gouvernementale,<br />

le ministère de l'Énergie et<br />

de l'Aménagement du territoire,<br />

le ministère de l'Économie, la<br />

Direction générale des classes<br />

moyennes et le ministère de l'Environnement,<br />

du Climat et du<br />

Développement durable, avec<br />

le support de la Klima-Agence<br />

et de Luxinnovation, ont convenu<br />

de soutenir les entreprises<br />

en matière de décarbonation et<br />

de transition énergétique à travers<br />

une approche structurée et<br />

coordonnée facilitant le recours<br />

aux différents initiatives, programmes,<br />

accompagnements et<br />

aides financières.<br />

Le «Klimapakt fir Betriber» est conçu<br />

sous la forme d'une plateforme d'orientation<br />

stratégique commune permettant<br />

la concertation et la mise en œuvre coordonnée<br />

de projets en faveur de cet objectif<br />

commun. Cette démarche offre, aux entreprises<br />

qui font le choix de s'engager, un<br />

accompagnement attractif et facilement<br />

accessible en vue de les guider à travers le<br />

conseil, la mise à disposition d'une boîte<br />

à outils, le co-financement d'investissements<br />

et la mise en relation avec des acteurs<br />

clés et des entreprises.<br />

Mise en relation des acteurs impliqués<br />

L'accent particulier du «Klimapakt fir<br />

Betriber» porte sur la recherche de solutions<br />

pertinentes et la mise en relation<br />

des entreprises avec des fournisseurs de<br />

solutions en matière de décarbonation<br />

et de transition écologique. Ces fournis-<br />

Afin de répondre aux besoins exprimés tout<br />

particulièrement par le secteur de l'artisanat<br />

de développer et d'offrir un catalogue<br />

de mesures standardisées, la Klima-Agence<br />

et Luxinnovation, avec d'autres acteurs<br />

concernés, vont élaborer des solutions innovantes<br />

et identifier des bonnes pratiques<br />

en tenant compte des besoins spécifiques<br />

relevant des processus de fabrication de<br />

certains métiers artisanaux. L'objectif prioritaire<br />

associé avec cet instrument national<br />

comparable au catalogue de mesures du<br />

Pacte Climat pour communes est de valoriser<br />

les compétences disponibles au sein des<br />

différents acteurs impliqués de manière<br />

structurée et neutre permettant de guider<br />

les entreprises vers les points de contact<br />

pertinents.<br />

Afin de relever le défi de la transition vers<br />

les énergies renouvelables pour des entreprises<br />

installées dans une même zone, des<br />

projets pilotes seront menés pour mettre<br />

en place des systèmes décentralisés de<br />

production, de stockage et d'autoconsommation<br />

d'énergie dans des zones d'activités<br />

artisanales et industrielles en tenant<br />

compte des besoins spécifiques de ces types<br />

d'entreprises.<br />

Il existe une large panoplie d'instruments<br />

d'aides et d'offres de conseil individuel<br />

pour soutenir les entreprises œuvrant en<br />

faveur de l'objectif commun d'une réduction<br />

de leur empreinte carbone. Dans le<br />

cadre du «Klimapakt fir Betriber», un déploiement<br />

généralisé de l'offre de conseil<br />

et de financement sera visé.


51<br />

Le programme «Fit 4 Sustainability»<br />

A l'instar des autres programmes de digitalisation<br />

et d'innovation pour les PME (programmes<br />

«Fit 4»), le nouveau programme<br />

«Fit 4 Sustainability» lancé par Luxinnovation<br />

permet aux entreprises d'accéder à<br />

de l'expertise externe pour leurs projets de<br />

décarbonation et de transition écologique<br />

ainsi qu'à un cofinancement étatique pour<br />

couvrir en partie le coût de consultance et<br />

des éventuels coûts d'investissements.<br />

Dans la pratique, ce programme d'accompagnement<br />

et de co-financement offre<br />

aux entreprises la possibilité de faire réaliser<br />

un bilan de l'impact environnemental<br />

de leurs activités, qui sera complété<br />

de différentes préconisations permettant<br />

d'aboutir à la réduction de cet impact environnemental.<br />

Le programme «Fit 4 Sustainability»<br />

s'adresse à toutes les entreprises,<br />

indépendamment de leur taille et<br />

de leur secteur d'activité. Comme chaque<br />

entreprise présente des spécificités, un<br />

conseil sur mesure pour chaque entreprise<br />

est la solution adéquate.<br />

Le programme «Fit 4 Sustainability» est<br />

aussi une porte d'entrée pour les entreprises,<br />

afin de préparer des projets plus<br />

élaborés qui pourront être éligibles aux<br />

aides d'État pour des mesures de protection<br />

de l'environnement. Ces aides permettent<br />

d'alléger la charge financière des<br />

entreprises pour de tels projets. Luxinnovation<br />

offre des services d'accompagnement<br />

pour introduire ces demandes<br />

d'aides au ministère de l'Economie.<br />

Dans cette optique, le ministère de l'Économie<br />

et Luxinnovation ont publié un guide<br />

simplifié en langues allemande, française<br />

et anglaise pour expliquer le fonctionnement<br />

et les critères de ces aides.<br />

Les «SME-Packages»<br />

La Direction générale des classes<br />

moyennes, avec le soutien de la House of<br />

Entrepreneurship, offre dans le cadre des<br />

SME Packages des vouchers d'un montant<br />

de 5.000 euros aux petites et moyennes<br />

entreprises afin de les soutenir en matière<br />

de transition énergétique, de transformation<br />

digitale et d'optimisation de la relation<br />

client. Les «SME Packages – Sustainability»<br />

permettent notamment d'initier<br />

et d'accompagner des entreprises dans la<br />

transition durable à travers l'implémentation<br />

d'une solution concrète pour réduire<br />

l'impact environnemental autour<br />

des axes suivants: énergie, eau, déchets<br />

et empreinte carbone. Des conseillers<br />

en énergie agréés mesurent l'empreinte<br />

carbone de l'entreprise et font des recommandations<br />

d'évolutions ou d'investissements<br />

pour réduire la dépendance<br />

énergétique et l'empreinte carbone de la<br />

PME.<br />

Une cartographie nationale des facilitateurs<br />

de la transition durable<br />

Dans le cadre de sa mission de réaliser<br />

des cartographies de compétences d'intérêt<br />

pour les entreprises, Luxinnovation a<br />

réalisé une cartographie nationale des facilitateurs<br />

de la transition durable («sustainability<br />

enablers mapping»). Cette<br />

cartographie vise à identifier les acteurs<br />

publics ou privés du Luxembourg qui<br />

offrent des solutions ou services permettant<br />

de faciliter la transition vers un tissu<br />

économique plus durable.<br />

Conçue pour évoluer de manière<br />

constante, cette cartographie permettra à<br />

terme, d'une part, de lister et de catégoriser<br />

ces différents acteurs et d'autre part<br />

d'évaluer l'ensemble des solutions et services<br />

disponibles - ou manquants - sur le<br />

marché national.<br />

Outils d'accompagnement sur mesure<br />

de la Klima-Agence<br />

La Klima-Agence, en tant que partenaire<br />

national en matière d'énergie et de climat<br />

pour les particuliers, communes, professionnels<br />

et institutions étatiques gère des<br />

programmes (p.ex. Accord volontaire FE-<br />

DIL) et met à disposition de ces différents<br />

groupes cibles des outils d'accompagnement<br />

également pertinents pour les entreprises.<br />

Que ce soit le cadastre solaire national,<br />

l'outil de mise en relation pour des<br />

projets d'infrastructure de charge pro-charging.lu,<br />

la liste des planificateurs pour projets<br />

photovoltaïques ou encore le guide de<br />

planification de l'infrastructure de charge,<br />

la Klima-Agence renforcera son portfolio<br />

d'outils afin de faciliter la réalisation de<br />

projets de protection du climat et de la<br />

transition énergétique.<br />

Klimapakt fir Betriber on tour<br />

Sur base de son expertise au niveau de la<br />

gestion et du développement en continu<br />

du Pacte Climat pour communes depuis<br />

2013 - y compris ses partenariats au niveau<br />

des communes et acteurs régionaux<br />

– la Klima-Agence facilite la promotion<br />

du «Klimapakt fir Betriber» au niveau<br />

régional par la valorisation des synergies<br />

entre les différentes initiatives. En<br />

concertation avec les autres partenaires,<br />

la Klima-Agence organisera au printemps<br />

un "roadshow" pour les entreprises afin de<br />

créer des forums d'échanges décentralisés<br />

permettant de promouvoir les différents<br />

instruments du «Klimapakt fir Betriber» et<br />

d'être à l'écoute des besoins supplémentaires<br />

des entreprises en lien avec la réalisation<br />

de projets notamment au niveau<br />

des installations photovoltaïques et des<br />

infrastructures de charge.<br />

Une démarche en partenariat étroit<br />

avec les secteurs concernés<br />

Un comité de pilotage accompagne la<br />

mise en œuvre du «Klimapakt fir Betriber»<br />

afin de réaliser un suivi stratégique<br />

de la démarche ainsi que de renforcer la<br />

collaboration et la concertation étroite<br />

des partenaires autour de la thématique<br />

de la transition énergétique et de la décarbonation<br />

des entreprises. Au-delà des ministères<br />

concernés, ce comité est composé<br />

des organisations suivantes: Luxinnovation,<br />

la Klima-Agence, la Fédération des<br />

artisans, la FEDIL, la Chambre des Métiers,<br />

la Chambre de Commerce et la Confédération<br />

luxembourgeoise du commerce.<br />

Communiqué par le ministère de l'Énergie et de<br />

l'Aménagement du territoire, le ministère de l'Économie,<br />

la Direction générale des Classes moyennes<br />

et le ministère de l'Environnement, du Climat et du<br />

Développement durable


52<br />

| CONSEIL AUX ENTREPRISES<br />

DILEMME ESG:<br />

COMMENT LE<br />

SURMONTER?<br />

ESG, ces trois lettres sont sur toutes les lèvres et, de par la réalité complexe<br />

qu’elles recouvrent, donnent du fil à retordre aux dirigeants<br />

d’entreprise. Alors que les critères environnementaux, sociaux et de<br />

gouvernance font l’objet d’une réglementation toujours plus dense à<br />

mesure que s’éveillent les consciences environnementales et qu’évoluent<br />

les attentes de la société, les entreprises se trouvent confrontées<br />

à un double dilemme: répondre aux exigences minimales dans<br />

un souci de conformité ou placer les critères ESG au cœur de leur<br />

stratégie? Maintenir leur profitabilité à court terme ou investir dès<br />

aujourd’hui pour assurer leur pérennité à long terme? Julien Melotte<br />

et Robert Limpach, respectivement Partner et Senior Consultant chez<br />

PwC Luxembourg, nous fournissent quelques pistes de réponse.<br />

Pour quelles raisons parle-t-on de<br />

«dilemme ESG»?<br />

RL: Lorsqu’une entreprise aborde le<br />

sujet ESG, son premier dilemme est<br />

certainement dans la définition de<br />

l’angle sous lequel il doit être envisagé<br />

et donc aussi les ambitions d’intégrer<br />

le sujet ESG dans la stratégie de l’entreprise.<br />

Si certaines inscrivent les critères<br />

environnementaux, sociaux et de gouvernance<br />

au cœur de leur stratégie ou de<br />

leur proposition de valeur, pour d’autres<br />

il s’agit d’un exercice de pure conformité.<br />

Selon l’angle choisi, la problématique sera<br />

donc plus ou moins intégrée dans la stratégie<br />

de l’entreprise.<br />

JM: Tout directeur général ou financier<br />

peut également rencontrer un second dilemme,<br />

lié à la difficile réconciliation de<br />

ses objectifs à court et à long terme. En<br />

effet, renforcer l’impact social et environnemental<br />

d’une entreprise requiert des


53<br />

investissements qui auront des conséquences<br />

sur sa profitabilité immédiate.<br />

Pourtant, repousser ces investissements<br />

peut entraîner un handicap sur le moyen<br />

terme, lorsqu’arriveront de nouveaux<br />

compétiteurs qui auront une proposition<br />

de valeur différente et respectueuse de ces<br />

critères, voire nuire à la pérennité de ses<br />

activités.<br />

Selon vous, quelle est la meilleure attitude<br />

à adopter pour surmonter ces<br />

difficultés?<br />

JM: Cela diffère fortement d’une industrie<br />

à l’autre et dépend notamment de<br />

l’environnement compétitif dans lequel<br />

la société opère. Dans un premier temps,<br />

il est important d’identifier les attentes<br />

des différentes parties prenantes qui gravitent<br />

autour de l’entreprise, qu’il s’agisse<br />

d’acteurs internes (les employés, le<br />

conseil d’administration) ou externes (les<br />

Robert Limpach et Julien Melotte<br />

Définir une ambition qui soit réaliste et mesurable<br />

dans le futur<br />

fournisseurs, les clients, la commune ou le<br />

pays dans lequel elle opère, etc.). En classifiant<br />

ces parties prenantes et en identifiant<br />

les priorités pour l’activité qu’elle<br />

exerce, l’entreprise pourra alors déterminer<br />

son niveau d’ambition d’un point<br />

de vue ESG, mais aussi se positionner de<br />

manière à demeurer compétitive sur la durée.<br />

Par ailleurs, il convient de s’interroger<br />

sur la gouvernance des critères ESG et<br />

sur l’éventuelle mise à niveau des organes<br />

dirigeants de la société afin de s’assurer<br />

que ceux-ci puissent pallier les nouveaux<br />

risques qui émergent.<br />

L’écosystème dans lequel évolue une entreprise<br />

peut-il l’aider à se positionner?<br />

JM: L’écosystème joue un rôle crucial,<br />

d’autant plus dans l’économie luxembourgeoise.<br />

On l’a dit: en matière d’ESG,<br />

les investissements en recherche et en<br />

développement, pour avoir un réel impact,<br />

sont plus que conséquents et engendrent<br />

une perte de profitabilité à<br />

court terme. Plus les entreprises et les<br />

parties prenantes pourront mutualiser<br />

leurs efforts (au sein d’un groupe de sociétés<br />

agissant dans le même secteur ou<br />

en sollicitant certains acteurs externes au<br />

même moment), plus elles pourront limiter<br />

les coûts de développement. C’est une<br />

pratique répandue chez les opérateurs téléphoniques,<br />

par exemple. Les grands acteurs<br />

européens réfléchissent ensemble<br />

sur le sujet, bien qu’ils aient chacun leur<br />

propre position, et limitent ainsi le coût<br />

de cette transition.<br />

RL: Opérer au sein d’un écosystème permet<br />

aussi aux entreprises de découvrir et<br />

développer ensemble un domaine qui est<br />

nouveau pour la majorité d’entre elles et<br />

d’échanger sur leurs propositions de valeur<br />

pour se compléter. C’est également<br />

par ce biais que les investisseurs de différentes<br />

sociétés seront amenés à se rencontrer<br />

et pourront réaliser l’intérêt à long<br />

terme d’une transformation ESG.<br />

Quel type d’accompagnement pouvezvous<br />

proposer aux dirigeants<br />

qui souhaitent s’attaquer à cette<br />

problématique?<br />

RL: Tout d’abord, nous pouvons les aider<br />

à créer une compréhension commune des<br />

critères ESG et à se positionner clairement,<br />

qu’ils veuillent uniquement rester<br />

conformes à la règlementation ou qu’ils<br />

aient l’ambition de saisir les opportunités<br />

introduites par celle-ci.<br />

JM: De nombreuses sociétés, dans l’environnement<br />

luxembourgeois notamment,<br />

sont effectivement au stade de la définition<br />

de leur ambition ESG. Notre accompagnement<br />

vise justement à les guider à cet<br />

égard, car il s’agit de définir une ambition<br />

qui soit réaliste et mesurable dans le futur.<br />

Concrètement, nous aidons nos clients à<br />

identifier toutes les parties prenantes qui<br />

gravitent autour de leur entreprise, à comprendre<br />

leurs attentes, à les prioriser et à<br />

établir une stratégie en modélisant certains<br />

scénarios qui permettent d’évaluer l’impact<br />

de l’un ou l’autre choix stratégique.<br />

Par ailleurs, puisqu’un certain nombre de<br />

sociétés luxembourgeoises aborde le sujet<br />

ESG sous un angle de compliance, nous<br />

proposons de les assister en matière de reporting.<br />

La réglementation est tellement<br />

vaste que ces sociétés n’ont pas toujours le<br />

temps ou le capital humain pour s’y plonger<br />

en profondeur. Nous sommes alors là<br />

pour les aider à identifier les éléments qui<br />

doivent particulièrement attirer leur attention.<br />

Dans un second temps, nous pouvons<br />

les accompagner dans la mise en place des<br />

structures de capture et de reporting des<br />

données non-financières puisque, dès 2024<br />

ou 2025, les entreprises de taille majeure<br />

devront observer la Corporate Sustainability<br />

Reporting Directive (CSRD). Pour les<br />

PME, une réglementation simplifiée devrait<br />

voir le jour l’année prochaine. Très<br />

attendue par le marché luxembourgeois,<br />

elle permettra de naviguer plus facilement<br />

dans la réglementation et d’identifier les<br />

exigences minimales.<br />

PwC Luxembourg<br />

2, rue Gerhard Mercator<br />

L-1014 Luxembourg<br />

www.pwc.lu


54<br />

| CONSEIL AUX ENTREPRISES<br />

CLIMAT SOCIAL<br />

EN ENTREPRISE:<br />

MIEUX VAUT<br />

EN PRENDRE<br />

LA TEMPÉRATURE<br />

Crucial pour la performance et l’attractivité de l’entreprise, le climat<br />

social retient de plus en plus l’attention des employeurs à mesure<br />

qu’ils intègrent les critères ESG à leur stratégie ou qu’ils voient<br />

croître les attentes de leurs salariés en matière d’équilibre entre<br />

vie professionnelle et vie privée. Dans une société qui lève petit<br />

à petit le tabou sur le harcèlement au travail, il fait aussi l’objet<br />

d’une législation renforcée et d’une judiciarisation accrue. Malgré<br />

ces pressions qui peuvent compliquer sa gestion des ressources humaines,<br />

l’employeur dispose d’un panel de solutions pour prévenir<br />

les comportements inadéquats et assurer à ses salariés un environnement<br />

de travail serein et attractif. Explications avec Philippe<br />

Schmit, Partner au sein de la pratique Employment Law, Pensions<br />

& Benefits chez Arendt.<br />

Pour quelles raisons conseillez-vous<br />

à vos clients d’évaluer le climat social<br />

qui règne dans leur entreprise et<br />

quels types d’intervention leur proposez-vous<br />

en la matière?<br />

Le climat social est un sujet qui prend<br />

de l’importance sur le marché du travail<br />

depuis plusieurs années pour diverses<br />

raisons, l’une d’entre elles étant que les<br />

entreprises intègrent de plus en plus les<br />

considérations ESG, et notamment l’aspect<br />

social, dans leur stratégie, l’autre étant les<br />

difficultés de recrutement auxquelles elles<br />

font face actuellement. Une troisième raison<br />

pour laquelle les employeurs auraient<br />

tort de le négliger est que l’on constate une<br />

sorte de judiciarisation du climat social depuis<br />

plusieurs années avec un recours accru<br />

aux tribunaux pour trancher les litiges<br />

de plus en plus fréquents. Arendt propose<br />

quatre niveaux d’intervention pour répondre<br />

à cette problématique, qu’il y ait<br />

déjà litige judiciaire ou non.<br />

Premièrement, nous offrons un service<br />

préventif: avant même que ne surgisse<br />

un quelconque souci, nous conseillons les<br />

employeurs en amont sur les bonnes pratiques<br />

à adopter et les éventuelles chartes<br />

à mettre en place pour créer un climat<br />

social qui soit agréable pour les salariés<br />

et, par conséquent, propice à la bonne<br />

marche de l’entreprise.<br />

Deuxièmement, nous intervenons lorsqu’un<br />

problème est soupçonné, voire<br />

constaté, qu’il s’agisse de harcèlement<br />

moral, sexuel ou de techniques de management<br />

inadéquates. Nous nous rendons<br />

dans l’entreprise concernée, parfois accompagnés<br />

de prestataires complémentaires,<br />

et nous entendons les salariés.<br />

Cela nous permet de prendre la température<br />

sur le terrain et de déterminer<br />

quelle est la source et le degré du malêtre<br />

en question. De là, nous identifions<br />

les risques et solutions juridiques pour<br />

l’employeur.<br />

Troisièmement, en cas de dysfonctionnement<br />

avéré, nous pouvons agir en tant que<br />

médiateurs et apporter les correctifs appropriés.<br />

Bien souvent, nous assistons les<br />

entreprises par exemple dans l’élaboration<br />

de procédures plus formelles permettant<br />

aux salariés qui se sentent victimes<br />

de comportements inadéquats d’alerter la<br />

hiérarchie.<br />

Enfin, en tant qu’avocats, nous intervenons<br />

évidemment en cas de litige. À<br />

mesure que les langues se délient, les signalements<br />

de cas de harcèlement se multiplient<br />

et de plus en plus de dossiers se<br />

judiciarisent. Notre métier nous amène<br />

alors à intervenir dans des procédures de<br />

licenciement d’auteurs d’actes inappropriés<br />

ou à défendre les employeurs qui<br />

font l’objet d’actions en justice intentées<br />

par leurs (anciens) salariés.<br />

Quels sont les avantages à recourir à un<br />

partenaire externe tel qu’Arendt?<br />

Je pense qu’il est extrêmement rassurant<br />

pour les salariés de voir un acteur externe<br />

entrer dans l’entreprise avec un regard<br />

neutre et prendre les choses en main de<br />

façon objective lorsqu’un problème survient.<br />

Le secret professionnel particulièrement<br />

strict auquel nous sommes tenus<br />

inspire également confiance. Tout ce qui<br />

nous est rapporté reste strictement confidentiel<br />

à moins que les personnes concernées<br />

ne nous donnent l’accord, voire<br />

nous demandent, de divulguer certaines<br />

informations, en cas de litige judiciaire<br />

par exemple. Enfin, enquêter sur le climat<br />

social et entendre chaque salarié sont des<br />

démarches qui nécessitent un certain investissement<br />

en temps et en ressources<br />

humaines. Confier cette mission à un tiers<br />

permet à la direction de concentrer ses efforts<br />

sur son cœur de métier.<br />

Le climat social est-il au beau fixe au<br />

Luxembourg?<br />

Il n’est certainement pas mauvais compte<br />

tenu des perspectives de conjoncture moroses.<br />

Les aides étatiques ont permis à la<br />

majorité des entreprises, même les plus<br />

impactées par les conséquences de la pandémie,<br />

de survivre économiquement. Les<br />

crises successives que nous vivons laissent<br />

malgré tout des traces psychologiques


55<br />

Philippe Schmit<br />

non négligeables chez les salariés qui font<br />

peut-être preuve, du moins pour une certaine<br />

minorité, d’une sensibilité exacerbée<br />

actuellement suite aux crises successives<br />

auxquelles nous faisons face. S’il n’y a pas<br />

forcément plus de soucis qu’auparavant, la<br />

parole, elle, se libère. Sans faire de généralités,<br />

les entreprises sont globalement soucieuses<br />

de maintenir un bon climat social<br />

car elles sont conscientes qu’il en va de leur<br />

attractivité sur un marché de l’emploi qui<br />

est déjà complexe en raison de la pression<br />

sur les salaires, de difficultés à recruter<br />

ou à retenir les talents, ou des demandes<br />

accrues des salariés pour l’amélioration<br />

de leur équilibre vie professionnelle - vie<br />

privée. La fin de la suspension des seuils<br />

de télétravail prévus par les accords fiscaux<br />

pour les frontaliers écorne l’attrait<br />

du Grand-Duché pour ces travailleurs qui<br />

sont de moins en moins enclins à sacrifier<br />

deux ou trois heures par jour dans les<br />

transports. C’est la raison pour laquelle les<br />

seuils ont, pour partie, été récemment augmentés,<br />

les employeurs implantent de plus<br />

en plus de bureaux satellites aux frontières<br />

et certaines entreprises tentent de flexibiliser<br />

le temps de travail, ce qui constitue un<br />

élément de rétention fort. Ces initiatives<br />

rendent l’environnement de travail plus attrayant<br />

pour les salariés, mais compliquent<br />

la gestion des ressources humaines pour<br />

les employeurs. Arendt intervient aussi sur<br />

ces volets afin d’aider les entreprises dans<br />

l’identification et la mise en œuvre de solutions<br />

innovantes.<br />

De plus, divers changements s’annoncent<br />

en matière de droit du travail.<br />

Quels sont les principaux défis à venir<br />

pour les employeurs?<br />

Parmi tant d’autres, deux projets de loi<br />

importants sont en cours d’élaboration:<br />

l’un visant à combattre le harcèlement<br />

moral au travail et l’autre à protéger les<br />

lanceurs d’alerte. Tous deux devraient voir<br />

le jour en cours d’année et les entreprises<br />

devront donc prochainement s’y conformer.<br />

Le premier prévoit notamment que<br />

l’Inspection du travail et des mines puisse<br />

intervenir dans certaines circonstances et<br />

prononcer des sanctions en cas d’inaction<br />

de l’employeur. Il confère également aux<br />

représentants du personnel davantage de<br />

responsabilités notamment en matière<br />

de harcèlement moral. Quant au second,<br />

il contraindra les employeurs à mettre en<br />

place un canal de signalement interne qui<br />

permet à un salarié de lancer une alerte<br />

en toute confidentialité et le protège de<br />

toutes formes de représailles. Notre travail<br />

consiste notamment à préparer nos<br />

clients à se conformer à ces nouvelles lois,<br />

à leur expliquer leurs obligations et à les<br />

aider à rédiger les procédures et chartes<br />

adéquates.<br />

L’actualité en matière de droit du travail<br />

étant très riche, nous mettons un point<br />

d’honneur à informer nos clients des derniers<br />

développements règlementaires via<br />

nos différents canaux de communication<br />

(newsflashes, réseaux sociaux…). Pour<br />

ceux qui souhaitent approfondir certains<br />

sujets, nous organisons des séminaires<br />

libres d’accès au cours desquels nous nous<br />

tenons à leur disposition pour répondre<br />

à leurs questions. Enfin Arendt Institute,<br />

notre centre de formation, organise régulièrement<br />

des journées de formation dédiées<br />

au droit du travail.<br />

Arendt<br />

41, Avenue John F. Kennedy<br />

L-2082 Luxembourg<br />

www.arendt.com


56<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU CENTRE<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

HESPERANGE<br />

Depuis le 20 janvier et jusqu’au 10 mars,<br />

l’espace art accueil de la commune<br />

d’Hesperange abrite l’exposition «Still<br />

Awake» qui montre les œuvres de l’artiste<br />

luxembourgeoise Dani Neumann.<br />

Lauréate du prix Pierre-Werner en 2006,<br />

récipiendaire du prestigieux prix Grand-<br />

Duc-Adolphe en 2009, du premier prix<br />

de la biennale de Strassen la même année<br />

et du prix du jury en 2019, l’artiste<br />

affectionne les techniques séculaires<br />

comme la xylographie qui lui permet<br />

d’affirmer sa rigueur, sa minutie et sa<br />

dextérité. Elle s’épanouit également<br />

dans la peinture par laquelle elle exprime<br />

aussi bien des réminiscences et<br />

des sensations que des faits d’actualité.<br />

Source: hesperange.lu<br />

LORENTZWEILER<br />

Une nouvelle CityApp, développée en<br />

collaboration avec HOTCITY S.A., est<br />

disponible pour les habitants de la<br />

commune de Lorentzweiler. Elle comprend<br />

six rubriques principales: les<br />

«news» permettant de consulter les<br />

dernières actualités, l’agenda regroupant<br />

tous les événements organisés<br />

dans la commune, la section «déchets»<br />

reprenant toutes les dates de collecte<br />

et permettant l’activation de notifications,<br />

la «vie politique» pour retrouver<br />

tous les acteurs politiques, l’annuaire<br />

rassemblant les numéros de l’administration<br />

communale et finalement la<br />

page «mes notifications» pour régler<br />

les informations à mettre en avant. Le<br />

collège échevinal met ainsi en œvre sa<br />

volonté de se moderniser et de se digitaliser<br />

dans le but de simplifier la vie<br />

des citoyens.<br />

Source: lorentzweiler.lu<br />

LUXEMBOURG<br />

Le 10 janvier dernier, Luxembourg-Ville,<br />

représentée par Lydie Polfer, bourgmestre,<br />

Maurice Bauer, Patrick<br />

Goldschmidt et Laurent Mosar, échevins,<br />

a effectué en présence du consul<br />

honoraire d’Ukraine, Claude Radoux,<br />

le don de 19 génératrices fournissant<br />

un total de 630 kVA à la ville de Kyiv<br />

qui s’occupera par la suite de l’envoi<br />

des machines vers les endroits où elles<br />

sont le plus nécessaires. Par ce geste,<br />

la Ville de Luxembourg souhaite soutenir<br />

le peuple ukrainien en contribuant à<br />

pallier la crise énergétique majeure qui<br />

frappe le pays de Volodymyr Zelensky.<br />

Dès leur arrivée, les génératrices contribueront<br />

à garantir le bon fonctionnement<br />

des infrastructures de haute importance<br />

telles que les hôpitaux.<br />

Source: vdl.lu<br />

SANDWEILER<br />

Le 10 février prochain, le film «Um Ball<br />

– 50 Joer Fraefussball zu Lëtzebuerg»<br />

sera présenté au centre culturel de<br />

Sandweiler. En six chapitres de 20 minutes,<br />

ce documentaire revient sur les<br />

détours et les nouveaux départs de la<br />

ligue de football féminin au Luxembourg,<br />

créée en 1972 par le FC Atert<br />

Bissen et qui n’a pas connu que des<br />

jours heureux. La diffusion commencera<br />

à 18h30 et se déroulera en présence<br />

de la réalisatrice Thessy Troes ainsi que<br />

des joueuses et du staff de l’équipe féminine<br />

de l’US Sandweiler et de Jessica<br />

Berscheid, évoluant dans l’équipe nationale<br />

au poste de défenseuse.<br />

Source: sandweiler.lu<br />

NIEDERANVEN<br />

Depuis le début de l'année 2023, quatre<br />

véhicules sont répartis dans trois stations<br />

Flex dans la commune de Niederanven.<br />

Celles-ci se trouvent près de la<br />

caisse d’épargne à Niederanven, devant<br />

la mairie à Oberanven et près du château<br />

d’eau à Senningerberg. Le service<br />

Flex de la Société nationale des chemins<br />

de fers luxembourgeois (CFL) est une<br />

solution de carsharing qui offre la possibilité<br />

d'utiliser une voiture pendant un<br />

certain temps sans devoir en acheter<br />

une personnelle. Pour profiter de ce service,<br />

il suffit d'utiliser l'application Flex et<br />

de souscrire un abonnement. Toutes les<br />

informations pratiques sont disponibles<br />

sur le site flex.lu.<br />

Source: niederanven.lu<br />

FISCHBACH<br />

Les habitants de la commune de Fischbach<br />

sont invités par le bourgmestre et<br />

les échevins à une soirée d’information<br />

suivie d’ateliers participatifs le 8 février<br />

à 19h au Veräinshaus «Op der héicht» à<br />

Schoos. Cette initiative s’inscrit dans la<br />

campagne «Sécher ënnerwee a menger<br />

Gemeng» qui a pour but de sécuriser<br />

les déplacements au sein de Fischbach<br />

et ses alentours. Afin de préparer la<br />

séance, une brochure est disponible<br />

sur le site de la commune. Elle présente<br />

des exemples de situations de<br />

circulation et des explications sur les<br />

différentes zones, la signalisation ou les<br />

mots clés de la mobilité. Elle contient<br />

également un questionnaire permettant<br />

aux citoyens qui ne pourraient être<br />

présents de partager leur avis.<br />

Source: acfischbach.lu


vos experts en droit<br />

et développement<br />

des entreprises<br />

57<br />

accompagner vos défis<br />

au quotidien<br />

arendt.com


58<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

SOLER, ENERGY<br />

FROM LUXEMBOURG<br />

Depuis dix ans qu’il administre<br />

la société, Paul Zeimet a vu Soler<br />

se développer, que ce soit en<br />

termes de compétences ou de<br />

puissance installée! Accompagné<br />

par Guy Uhres, responsable des<br />

énergies renouvelables, il revient<br />

sur cette évolution et sur les<br />

perspectives d’avenir de la jointventure<br />

entre SEO et Enovos.<br />

Ensemble, ils insistent aussi sur<br />

leurs efforts de promotion des<br />

énergies renouvelables et de protection<br />

de la nature. Explications.<br />

Du chemin parcouru<br />

«Nous avons toujours eu les objectifs<br />

de l’État en ligne de mire. Ainsi, Soler a<br />

grandement contribué à l’atteinte de ceux<br />

qui avait été fixés au secteur éolien pour<br />

2020», estime Paul Zeimet, qui a administré<br />

la société au cours de la dernière<br />

décennie. En effet, les chiffres parlent<br />

d’eux-mêmes: en 2012, Soler exploitait 23<br />

éoliennes qui produisaient en moyenne 64<br />

GWh par an. Dix ans plus tard, avec seulement<br />

15 turbines supplémentaires, elle<br />

en produit 3,5 fois plus, soit 230 GWh. Une<br />

évolution due aux progrès technologiques<br />

rapides dans le secteur. «Nous pouvons<br />

désormais produire beaucoup plus d’énergie<br />

avec moins d’éoliennes. Une fois que<br />

les projets actuellement en construction<br />

seront mis en service, nous aurons encore<br />

dix éoliennes de plus en exploitation: cinq<br />

à Dahlem, trois dans la Vallée de l’Ernz, et<br />

deux dans le cadre de la première phase du<br />

projet Wandpark Sudwand. Avec celles-ci,<br />

le ratio augmentera encore: nous aurons<br />

doublé les infrastructures en service par<br />

rapport à 2012 et produirons cinq fois plus<br />

d’énergie verte», poursuit Paul Zeimet.<br />

Selon l’administrateur délégué, cet essor<br />

est attribuable à une équipe qui n’a<br />

cessé de se professionnaliser. Constituée<br />

d’ingénieurs de SEO et d’Enovos, les deux<br />

actionnaires de Soler, celle-ci est particulièrement<br />

sensible à la cause environnementale<br />

et s’investit pour porter différents<br />

messages auprès des communes<br />

Paul Zeimet


59<br />

et de leurs habitants. «Nos ingénieurs<br />

savent trouver les mots pour expliquer la<br />

technique éolienne, même aux personnes<br />

quelque peu réticentes», considère Paul<br />

Zeimet. Une qualité non-négligeable pour<br />

l’entreprise qui met un point d’honneur à<br />

offrir la possibilité aux communes et aux<br />

citoyens de participer à ses parcs, chacun<br />

pouvant en devenir actionnaire.<br />

La motivation de nos collaborateurs est intrinsèque<br />

à l’évolution de l’entreprise de nos collaborateurs<br />

est intrinsèque à l’évolution de l’entreprise<br />

Repenser notre structure<br />

et notre fonctionnement afin<br />

de prendre encore plus<br />

de vitesse<br />

Paul Zeimet<br />

Ouvrir à la participation<br />

Ainsi, en 2022, la société a ouvert le capital<br />

de son parc de Garnich, au sud, et de<br />

Windpower, à l’est. Aujourd’hui, les deux<br />

parcs comptent ensemble près de 125<br />

actionnaires. Pour promouvoir la participation<br />

des communes et du public, Soler<br />

multiplie les rencontres avec ceux-ci. En<br />

septembre dernier, elle a organisé le premier<br />

«Soler Energy Afterwork» auquel<br />

elle a convié les responsables politiques<br />

de différentes communes pour dialoguer<br />

avec eux sur la thématique de l’énergie éolienne<br />

au Luxembourg. Des représentants<br />

d'Enercon, fabricant d’éoliennes, s'y sont<br />

également retrouvés pour présenter en<br />

avant-première une nouvelle génération<br />

d’éolienne capable de produire près de<br />

deux fois plus d’énergie que les modèles<br />

actuels. Quelques jours plus tard, Soler a<br />

également participé à la journée Portes<br />

Ouvertes Luxembourg. Petits et grands curieux<br />

ont pu se rassembler au pied d’une<br />

éolienne d’Esch-sur-Sûre et bénéficier<br />

d’explications et d’ateliers animés par les<br />

ingénieurs de l’entreprise.<br />

Le souci de la nature<br />

«Ces rencontres nous ont permis de rappeler<br />

au grand public que la crise énergétique<br />

actuelle ne nous autorise pas à construire<br />

n’importe quoi n’importe où», affirme Guy<br />

Uhres. En effet, chaque projet nécessite la<br />

Guy Uhres<br />

réalisation d’études environnementales et,<br />

s’il peut être mené à bien, la mise en place<br />

de mesures compensatoires et d’atténuation.<br />

«Par exemple, les installations doivent<br />

être mises à l’arrêt à certains moments<br />

spécifiques: en période de nidation ou de<br />

chasse pour les rapaces ou les chauves-souris<br />

notamment. L’année dernière, ces arrêts<br />

ont généré une perte d’à peu près 2% de la<br />

production d’électricité. Mais, en contrepartie,<br />

nous apprenons beaucoup du monitoring<br />

que nous avons mis en place. Depuis<br />

2017, nous avons équipé une dizaine de milans<br />

royaux et de milans noirs d’une balise<br />

GPS. Nous connaissons désormais très bien<br />

leurs habitudes de chasse, de migration et<br />

de reproduction. Nous avons pu constater<br />

qu’ils n’étaient pas gênés par les éoliennes:<br />

non seulement ils évitent le périmètre<br />

du rotor lorsqu’ils chassent, mais ils<br />

regagnent les mêmes nids d’année en année»,<br />

ajoute le responsable des énergies<br />

renouvelables.<br />

Toutefois, il est fréquent que Soler doive<br />

renoncer à l’exploitation de certains sites<br />

bien exposés aux vents en raison de leur<br />

trop grande proximité avec les nids de certaines<br />

espèces. Mais les dernières avancées<br />

technologiques permettront peut-être de<br />

contourner le problème. L’entreprise mène<br />

d’ailleurs un projet pilote dans la commune<br />

de la Vallée de l’Ernz. «Nous avons obtenu<br />

l’autorisation «protection de la nature»<br />

pour installer une éolienne sur un site<br />

quelque peu critique à condition de l’équiper<br />

de caméras qui détectent les grands<br />

oiseaux et de la mettre à l’arrêt automatiquement<br />

à l’approche d’un de ceux-ci. Si les<br />

résultats sont concluants, nous pourrons<br />

espérer reprendre certains projets que nous<br />

avions abandonnés», détaille Guy Uhres.<br />

Des objectifs ambitieux<br />

Ces bonds technologiques devraient permettre<br />

d’augmenter considérablement<br />

la puissance installée. Toujours rivée aux<br />

objectifs définis par le gouvernement, Soler<br />

pense d’ailleurs atteindre le but fixé<br />

pour 2030 en 2025. Quant à l’ambitieux<br />

objectif de 2040, elle devrait pouvoir y<br />

contribuer très largement grâce aux éoliennes<br />

de nouvelle génération qu’elle<br />

pourra installer d’ici quelques années. 60<br />

de ces turbines – en mesure de produire en<br />

moyenne 20 GWh par an – suffiront pour<br />

y parvenir alors que, il y a 20 ans, plus de<br />

1.000 auraient été nécessaires!<br />

«Ces ambitions nous amènent à repenser<br />

notre structure et notre fonctionnement<br />

afin de prendre encore plus de vitesse.<br />

Nous avons le vent dans le dos pour élargir<br />

notre portfolio. Si nous misons beaucoup<br />

sur le repowering au Luxembourg, nous<br />

envisageons aussi la création de nouveaux<br />

parcs, que ce soit au sein des frontières<br />

nationales ou dans la Grande Région»,<br />

conclut Paul Zeimet.<br />

Soler S.A.<br />

2, rue Pierre d’Aspelt<br />

L-1142 Luxembourg<br />

www.soler.lu


60<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

EUROSOLAR<br />

LËTZEBUERG A SOUFFLÉ<br />

SES 20 BOUGIES<br />

Cela fait un peu plus de 20 ans qu’Eurosolar Lëtzebuerg s’efforce<br />

d’offrir un brillant avenir aux énergies renouvelables, et au photovoltaïque<br />

en particulier. Le 10 juin dernier, l’asbl a célébré cet<br />

anniversaire en compagnie de Claude Turmes, ministre de l’Énergie,<br />

et d’Henri Kox, ministre du Logement et président d’honneur<br />

de l’association. L’occasion pour Paul Zens, son président actuel, de<br />

revenir sur deux décennies consacrées à la transition énergétique,<br />

mais aussi d’évoquer les perspectives d’avenir de l’asbl. Retour sur<br />

cet anniversaire.<br />

Cependant, il reste beaucoup à faire en<br />

termes de communication et d’information.<br />

Trop de prétextes ont trop souvent<br />

été avancés pour freiner la transition<br />

énergétique, que ce soit la crise financière<br />

et économique de 2008, la pandémie ou<br />

encore la guerre en Ukraine. Sans vouloir<br />

me montrer cynique, cette dernière aidera<br />

peut-être le grand public à prendre<br />

conscience du fait qu’il n’est pas bon<br />

de dépendre de despotes belliqueux. Le<br />

monde serait sans doute un peu plus paisible,<br />

et nous autres Européens de l’Ouest<br />

serions moins dépendants de ces autocrates<br />

à la conception pour le moins douteuse<br />

de la démocratie, si nous installions<br />

des systèmes photovoltaïques en nombre<br />

suffisant! Car les énergies renouvelables<br />

ne sont pas seulement bénéfiques pour le<br />

climat et notre santé, elles le sont également<br />

pour notre démocratie.<br />

Pouvez-vous revenir sur l’évolution<br />

d’Eurosolar depuis sa création?<br />

Eurosolar Lëtzebuerg a été fondée en<br />

2002 par une poignée de convaincus du<br />

potentiel du photovoltaïque déjà impliqués<br />

dans des projets d’études y relatifs<br />

menés au Lycée des Arts et Métiers du<br />

Limpersberg depuis 1992. En créant l’asbl,<br />

les fondateurs ont souhaité rejoindre le<br />

réseau européen du même nom, né en<br />

Allemagne sous l’impulsion d’Hermann<br />

Scheer, homme politique à l'origine de<br />

la loi allemande sur les énergies renouvelables,<br />

et dont l’objectif principal était<br />

de contribuer au remplacement complet<br />

des énergies fossiles et nucléaires par des<br />

énergies renouvelables.<br />

Jusqu’en 2017, l’asbl est encore une petite<br />

structure qui dispose de peu de moyens,<br />

mais, cette année-là, elle signe une<br />

convention avec le ministère de l’Environnement<br />

qui lui permet d’engager un<br />

coordinateur. Renouvelée en 2020, celleci<br />

détermine les missions de l’asbl, à savoir<br />

le suivi des impacts de l’approvisionnement<br />

énergétique avec des ressources<br />

renouvelables, la remise d’avis concernant<br />

les règlements, les lois, les statistiques et<br />

les projections y relatifs et le travail d’information<br />

et de diffusion des possibilités<br />

politiques, techniques et économiques de<br />

l’introduction des sources d’énergies solaires<br />

et renouvelables.<br />

Quel bilan pourriez-vous tirer de<br />

vos activités depuis ces 20 dernières<br />

années?<br />

Au-delà des 20 ans de l’asbl, l’année 2022<br />

était marquée par le 50 e anniversaire du<br />

rapport du club de Rome intitulé «Les Limites<br />

à la croissance», et je me désole que<br />

nous ayons si peu avancé à cet égard… D’un<br />

autre côté, nous pouvons reconnaître une<br />

certaine prise de conscience écologique<br />

du grand public. J’espère que l’asbl a pu y<br />

contribuer, bien qu’elle agisse pour ainsi<br />

dire «en deuxième ligne». Si Eurosolar n’a<br />

pas concrètement construit de maisons<br />

passives, par exemple, elle a toutefois mis<br />

à disposition un outil comme archipv.lu<br />

qui se présente comme un guide sur l’intégration<br />

architecturale des panneaux<br />

photovoltaïques au Luxembourg ainsi que<br />

sur les offres de financement pour des rénovations<br />

ou constructions écologiques en<br />

relation avec le prêt climatique. Si elle n’a<br />

pas non plus installé de panneaux photovoltaïques,<br />

elle a notamment participé au<br />

projet interrégional «PV Follows Function»<br />

qui vise à renforcer la mise en œuvre des<br />

technologies photovoltaïques intégrées<br />

aux bâtiments et aux surfaces agricoles<br />

dans la Grande Région. Ces initiatives –<br />

parmi d’autres, comme la participation à<br />

des événements tels que la Klima-Expo ou<br />

encore la création du podcast «D’Sonn am<br />

Stecker» – ont certainement aidé à faire<br />

avancer les choses par petits pas.<br />

Ce sont des réflexions que vous avez<br />

partagées lors de votre soirée anniversaire<br />

du 10 juin…<br />

Effectivement, cette soirée a été l’occasion<br />

de présenter un communiqué de presse<br />

que nous avions intitulé «66.000 systèmes<br />

photovoltaïques par jour». En effet, les<br />

pays d’Europe de l’Ouest versent quotidiennement<br />

un milliard d’euros à la Russie<br />

pour son pétrole et son gaz naturel. Une<br />

somme qui permettrait donc d’installer à<br />

la place 66.000 systèmes photovoltaïques<br />

tous les jours. Ce communiqué, introduit<br />

de façon un peu provocatrice, vise principalement<br />

à diffuser les grandes lignes d’un<br />

papier que nous avions rédigé pour l’occasion<br />

et dont le titre révèle nos aspirations:<br />

«100% d'énergie renouvelable d'ici 2030».<br />

Nous appelons, d’une part, à la réduction<br />

de la consommation annuelle en énergie<br />

hors SCEQE (système communautaire<br />

d'échange de quotas d'émission) de 38.000<br />

GWh (2019) à 10.000 GWh, soit une diminution<br />

de 3/4 environ, ainsi qu’à la décarbonisation<br />

complète des secteurs soumis<br />

au SCEQE. D’autre part, nous visons une<br />

production d’énergie 100% renouvelable.<br />

Pour réaliser notre scénario, 30 km 2 de<br />

panneaux photovoltaïques devraient être<br />

installés, soit sur 12% de la superficie déjà<br />

bâtie. On peut néanmoins supposer un<br />

potentiel pour l’installation de panneaux<br />

photovoltaïques pour au moins la moitié<br />

des constructions existantes!


61<br />

La motivation de nos collaborateurs est intrinsèque<br />

à l’évolution de l’entreprise de nos collaborateurs<br />

est intrinsèque à l’évolution de l’entreprise<br />

De g. à d.: Henri Kox, Stéphanie Empain, Paul Zens, Thierry Lagoda et Claude Turmes<br />

Paul Zens<br />

Marc Wegener et Nico Meyrer<br />

De g. à d.: Cédric Schiltz, Paul<br />

Kauten, Paul Zens, Guy Weiler et<br />

Marc Wegener<br />

Comment envisagez-vous la suite de<br />

l’histoire de l’asbl?<br />

J’espère qu’un jour des organisations militantes<br />

telles qu’Eurosolar deviendront<br />

superflues parce que nous aurons compris<br />

tout l’enjeu de la transition énergétique.<br />

D’ici là, je pense qu’il y a encore du travail,<br />

certainement pour les 20 années à venir!<br />

Dans un futur proche, nous développerons<br />

le projet agripv.lu qui vise à renforcer le<br />

photovoltaïque dans le monde agricole<br />

pour combiner production alimentaire et<br />

d’électricité et ainsi promouvoir l’agriculture<br />

durable. Nous avons récemment<br />

mis en ligne le site internet biergerpv.lu,<br />

une plateforme grâce à laquelle toute<br />

personne qui ne dispose pas de toiture<br />

pouvant accueillir des panneaux photovoltaïques<br />

mais qui souhaite prendre une<br />

part active à leur développement peut<br />

adhérer à une coopérative citoyenne de<br />

production d’énergie. Suite à cela, en mai<br />

2022, nous avons adhéré à la fédération<br />

européenne des coopératives d’énergie<br />

renouvelable, REScoop.eu, où nous représentons<br />

maintenant le Luxembourg;<br />

ce qui fait d’Eurosolar une sorte de structure<br />

faîtière à l’échelle nationale. C’est<br />

un axe que nous allons développer. Parallèlement,<br />

nous espérons pouvoir approfondir<br />

nos partenariats avec des acteurs<br />

comme le mouvement écologique, la<br />

Klima-Agence, etc.<br />

Enfin, nous entendons renforcer notre<br />

présence sur internet et les réseaux sociaux<br />

en poursuivant la réalisation de<br />

notre podcast bimensuel et de reportages<br />

vidéo. Les projets de communication nous<br />

tiennent beaucoup à cœur et c’est l’axe<br />

que nous souhaitons développer dans les<br />

mois et années à venir.<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

6, Jos Seyler Strooss<br />

L-8522 Beckerich<br />

www.eurosolar.lu


62<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

AVEC COMPOSIL,<br />

RIEN NE SE PERD,<br />

TOUT SE TRANSFORME<br />

Depuis 30 ans, Composil protège et entretient les moquettes et le<br />

mobilier textile. Investie dans le développement et la recherche de<br />

produits, techniques et savoir-faire innovants, elle a très rapidement<br />

consacré une grande importance au respect de l’environnement.<br />

Ceci se constate dans les services à 360° que propose l’entreprise:<br />

nettoyage à sec, durée de vie des moquettes allongée,<br />

réutilisation des dalles, recyclage des déchets,... le tout dans une<br />

logique d’économie circulaire. Rencontre avec François Minne, gérant,<br />

et Nicolas Delvaux, Business Developper.<br />

«Composil @ Home» qui s’adresse aux<br />

particuliers.<br />

ND: Nous sommes de véritables experts<br />

du textile que nous traitons. D’ailleurs,<br />

nous ne faisons appel à aucun sous-traitant<br />

afin d’avoir une maîtrise totale du<br />

service que nous apportons à nos clients.<br />

En revanche, nous nous inscrivons dans<br />

un écosystème collaboratif et vertueux<br />

avec des partenaires de qualité, comme les<br />

fabricants de moquettes qui ont compris il<br />

y a des années que leur matériau devrait<br />

être entièrement recyclable en fin de vie,<br />

«it’s circular by design».<br />

Nos équipes sont formées continuellement<br />

au sein de la Composil Academy.<br />

Cette dernière permet à chacun de nos<br />

collaborateurs de s’épanouir dans son<br />

projet professionnel et, de ce fait, d’assurer<br />

une qualité de prestation exemplaire.<br />

Pouvez-vous présenter Composil?<br />

FM: Notre entreprise existe depuis trois<br />

décennies. Elle est spécialisée dans la protection<br />

et l’entretien des moquettes, tapis<br />

et mobilier textile. Dès le premier jour, elle<br />

s’est voulue proactive et innovante, raison<br />

pour laquelle elle s’est investie dans la<br />

recherche afin de concevoir ses propres<br />

produits et techniques. Elle a ainsi pu dépasser<br />

les limites imposées par l’industrie<br />

et proposer des solutions toujours plus<br />

adaptées aux besoins de sa clientèle...<br />

mais aussi à sa volonté d’être une société<br />

écoresponsable! Aujourd’hui, l’expérience<br />

accumulée nous permet de répondre aux<br />

défis modernes en matière d’écologie,<br />

même si nous savons que cela implique<br />

une évolution constante.<br />

Nos clients sont avant tout des grandes<br />

et moyennes entreprises, des hôtels et<br />

des institutions étatiques ou communales.<br />

Toutefois, nous souhaitons également<br />

toucher une clientèle plus large et<br />

privée, notamment grâce à notre formule<br />

Il était essentiel de faire<br />

de l’économie circulaire<br />

et du développement durable<br />

le socle de notre<br />

méthodologie<br />

Vous êtes engagés dans l’économie circulaire.<br />

Dites-nous en plus…<br />

ND: Nous avons mis en place diverses<br />

initiatives afin d’établir un cycle vertueux<br />

pour les matériaux que nous entretenons.<br />

Parmi notre panel de formules, nous proposons<br />

notamment le «Program Re-use &<br />

Recycle». Dans le cadre de ce dernier, nous<br />

procédons à une inspection complète des<br />

dalles de moquette lors de leur remplacement.<br />

Ainsi, nous constatons leur état<br />

et établissons alors un plan d’action. Les<br />

parties réutilisables sont nettoyées, désinfectées<br />

et reconditionnées par nos<br />

soins. De cette manière, le client qui dépose<br />

sa moquette évite la combustion<br />

automatique par incinérateur, et le futur<br />

acheteur qui reprend ces parties en réemploi<br />

peut réaliser une bonne opération en<br />

achetant à moitié prix une moquette en<br />

bon état garanti.


63<br />

Nicolas Delvaux et François Minne


64<br />

Quant aux dalles trop endommagées pour<br />

être réemployées, nous les envoyons dans<br />

un programme «Restart» de recyclage. Les<br />

fibres sont ainsi récupérées afin de servir<br />

de matière première pour la production<br />

de nouvelles dalles de moquette. La<br />

couche sous la dalle qui est constituée de<br />

pétrole trouve une seconde utilité dans la<br />

construction des routes. Avec notre solution<br />

écoresponsable, la durée de vie du<br />

matériau est multipliée par trois et ce sont<br />

quatre tonnes de pétrole qui sont économisées<br />

par 1.000 m² de moquette.<br />

FM: Il était essentiel pour nous de faire<br />

de l’économie circulaire et du développement<br />

durable le socle de notre méthodologie.<br />

Nous souhaitons les pousser le<br />

plus loin possible, c’est entre autres pour<br />

cette raison que nous nous investissons<br />

activement et de manière continue dans<br />

la recherche. Composil est une société à<br />

impact qui place l’humain et son environnement<br />

au centre de ses considérations.<br />

LE CHIFFRE<br />

± 3,5 t<br />

de déchets revalorisées par an<br />

Quelles sont les autres initiatives<br />

mises en place chez Composil permettant<br />

de réduire son empreinte<br />

écologique?<br />

FM: Les mesures sont nombreuses. Un<br />

exemple particulièrement marquant<br />

porte sur la consommation d’eau. Les<br />

méthodes traditionnelles en utilisent<br />

énormément! En plus de constituer un<br />

véritable gaspillage, l’utilisation de l’eau<br />

chaude contribue à la prolifération des<br />

bactéries dans une moquette mouillée,<br />

qui prend beaucoup de temps à sécher et<br />

attrape une odeur désagréable d’humidité.<br />

Au contraire, notre méthodologie chez<br />

Composil prône un nettoyage quasi à sec.<br />

Nous sommes ainsi capables d’économiser<br />

à peu près 200 litres d’eau par 1.000 m².<br />

Quand on pense que nous entretenons<br />

2.500.000 m² de moquettes annuellement,<br />

cela finit par compter...<br />

ND: De plus, notre formule «Carpet<br />

Caring Program» permet à nos clients<br />

d’économiser de l’argent en augmentant<br />

la durée de vie de leur moquette. En comparaison<br />

à un entretien classique souvent<br />

effectué à trop faible fréquence, notre<br />

méthodologie, qui promeut l’entretien<br />

régulier plutôt que le remplacement à<br />

court terme, permet de réduire la facture<br />

de 20% sur le long terme. Si la maintenance<br />

des matériaux effectuée par nos<br />

soins est mise en place dès la pose de la<br />

moquette neuve, cette dernière voit son<br />

utilisation plus que doublée!<br />

Notre service de recherche travaille également<br />

sur les capacités d’absorption des<br />

textiles que nous traitons. En effet, nous<br />

nous sommes rendu compte que les déchets<br />

que nous collections dans les moquettes<br />

absorbaient trois fois leur poids.<br />

Nous avons vu en cette caractéristique un<br />

potentiel intéressant car les agglomérats<br />

de saleté s’adaptent très bien à la technologie<br />

permettant de dépolluer les cours<br />

d’eau. Des partenariats sont actuellement<br />

en développement. Et pour le moment, ces<br />

résidus agglomérés récupérés servent à la<br />

fabrication de matériaux utilisés dans la<br />

construction (isolants, bétons, panneaux,<br />

cloisons,…) et dans la fabrications de<br />

routes.<br />

Pour le moment, notre programme permet<br />

à plus ou moins 3,5 tonnes de déchets de<br />

trouver une nouvelle vie.<br />

FM: Pour finir, nous pensons que notre entreprise<br />

peut aussi représenter un soutien<br />

pour les communes dans le cadre du Pacte<br />

Climat. Nous pouvons répondre à leurs besoins<br />

en matière de maintenance de leurs<br />

moquettes et de leur mobilier textile, que<br />

ce soit dans les bâtiments administratifs<br />

mais aussi dans les écoles, les centres<br />

culturels, les installations sportives (telles<br />

que certains terrains de tennis), etc. Nous<br />

sommes également en mesure de fournir<br />

aux communes une consultance avant<br />

toute intervention. Lors des inondations<br />

de 2021, certaines nous ont d’ailleurs appelés<br />

afin de bénéficier de notre expertise<br />

sur la réutilisation possible du matériel<br />

endommagé.<br />

Composil S.à r.l<br />

5, Am Pratel<br />

L-5378 Munsbach<br />

www.composil.eu


65<br />

FÜR IHREN<br />

ABFALL DIE<br />

PASSENDE<br />

MULDE.<br />

Agir durablement.<br />

Trier de manière exemplaire.<br />

Contactez nous !<br />

+352 52 27 27-1<br />

212, Z.A.E. Wolser B<br />

L- 3452 Bettembourg


66<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

YVES FEUILLEN NOMMÉ<br />

CHIEF EXECUTIVE<br />

OFFICER DE PREZERO<br />

LAMESCH<br />

Rencontre avec Yves Feuillen, CEO de PreZero Lamesch depuis le 1 er<br />

janvier 2023. Échange sur sa vision, sur les défis de la société et le<br />

rôle de l’entreprise dans la préservation de l’environnement et des<br />

ressources naturelles.<br />

Pourriez-vous nous parler de votre parcours<br />

professionnel?<br />

En tant que jeune ingénieur civil chimiste,<br />

je suis entré chez PreZero Lamesch en<br />

1992. J’ai d’abord fait mes armes en tant<br />

que responsable commercial au département<br />

des déchets dangereux, puis j’ai<br />

occupé le poste de directeur au sein du<br />

même service. J’ai ensuite réalisé la plus<br />

grande partie de ma carrière en tant que<br />

directeur opérationnel. Depuis le 1 er janvier<br />

2023, je suis Chief Executive Officer<br />

de PreZero Lamesch. Je succède à Alain<br />

Jacob, qui a été notre directeur général<br />

ces 22 dernières années. C’est au sein de<br />

PreZero Lamesch que j’ai évolué et acquis<br />

les connaissances qui me permettent aujourd’hui<br />

de prendre ces responsabilités.<br />

Je suis heureux de pouvoir guider l’ensemble<br />

des collaborateurs vers de nouveaux<br />

défis. En effet, de nombreux projets<br />

sont à l’étude afin que notre entreprise<br />

reste dynamique dans son secteur.<br />

Quels sont les défis qui vous attendent?<br />

Si vous me parlez de défis, la première<br />

chose qui me vient en tête, c’est la<br />

conjoncture actuelle: crise sanitaire, crise<br />

des matières premières, crise de l’énergie,<br />

pénurie de main-d’œuvre, et leurs conséquences:<br />

absentéisme, difficulté d’approvisionnement,<br />

hausse des prix, baisse des<br />

volumes, réduction des marges, difficulté<br />

de recrutement. Mais j’imagine que la<br />

question porte plutôt sur les défis propres<br />

à PreZero Lamesch. Ceux-ci sont nombreux,<br />

j’en retiens trois.<br />

Le premier est de passer de la certification<br />

sécurité à la triple certification sécurité,<br />

environnement et qualité de l’ensemble<br />

de nos activités. Notre équipe d’ingénieurs<br />

spécialisés dans ces domaines travaille<br />

sans compter en vue de l’audit de<br />

certification programmé en mars 2023. La<br />

sécurité de nos salariés est une préoccupation<br />

de longue date. La société PreZero<br />

Lamesch est certifiée pour son management<br />

de la sécurité depuis 2005. Un accident<br />

de travail est toujours un accident de<br />

trop. L’environnement est l’essence même<br />

de nos activités, il est dès lors évident de<br />

soumettre nos activités à la certification.<br />

Notre certification dans le management<br />

de la qualité traduit notre volonté d’offrir<br />

un service de qualité à nos clients.<br />

Le second défi concerne la communication:<br />

nous sommes un acteur majeur de<br />

l’économie circulaire, et nous devons le<br />

faire savoir. Parmi les activités réalisées<br />

sur nos sites, nous procédons au tri de<br />

toutes les matières recyclables telles que<br />

le papier, le carton, le verre et le plastique<br />

qui sont collectées dans les secteurs<br />

publics et privés. Nous offrons à l’intégralité<br />

de ces matières «une deuxième<br />

vie» en collaboration avec les papeteries,<br />

les centres de recyclage et les unités de<br />

revalorisation qui réintroduisent ces produits<br />

dans le cycle de production.<br />

Le troisième défi est commun à toute la<br />

planète: le changement climatique. Notre<br />

activité de collecte est émettrice de CO 2<br />

et nous sommes conscients qu’un de nos<br />

défis majeurs est de réduire notre empreinte<br />

carbone. Nous attendons l’arrivée<br />

de douze véhicules électriques, voitures et<br />

camionnettes, mais cela ne suffira pas, il<br />

faut se préoccuper des véhicules lourds.<br />

C’est pourquoi nous étudions la possibilité<br />

d’investir dans les énergies alternatives<br />

pour nos véhicules de collecte (biodiesel,<br />

électricité, hydrogène) avec pour objectif<br />

à terme que l’ensemble de notre flotte soit<br />

totalement neutre en carbone. Mais notre<br />

engagement ne s’arrête pas là: en 2016,<br />

des panneaux solaires ont été installés sur<br />

notre site d’Holzthum. L'électricité ainsi<br />

produite est réinjectée dans le réseau<br />

luxembourgeois. Nous étudions désormais<br />

la possibilité d’étendre l'installation de<br />

panneaux photovoltaïques sur notre site<br />

de Bettembourg.<br />

Votre catalogue de services est large,<br />

pourriez-vous nous en dire davantage<br />

sur vos activités au sein même de votre<br />

site?<br />

Depuis 1988, notre site de Bettembourg est<br />

notre quartier général, il regroupe les activités<br />

opérationnelles ainsi que les services<br />

commerciaux, techniques et administratifs.<br />

Ce site ne cesse d’évoluer suivant les<br />

demandes et l’importance que prend notre<br />

secteur dans la société actuelle et future.<br />

Au niveau opérationnel, nous sommes organisés<br />

autour de quatre grands pôles: la<br />

logistique, l’assainissement, les déchets<br />

non dangereux et les déchets dangereux,<br />

avec pour chaque métier des équipes spécialisées.<br />

Le pôle logistique gère essentiellement<br />

la flotte en charge de la collecte sur le<br />

Luxembourg, soit environ 200 véhicules.<br />

Ce pôle est en pleine transformation avec<br />

l’arrivée de la digitalisation et les besoins<br />

grandissants de nos clients en statistiques.<br />

Le pôle assainissement prend en charge<br />

toutes les activités relatives au nettoyage<br />

de canalisations et au nettoyage<br />

industriel. Avec une flotte de 60 véhicules,<br />

il est également spécialisé dans


67<br />

l’inspection, et la réparation des canalisations.<br />

Le pôle déchets non dangereux<br />

est le cœur de l’économie circulaire.<br />

Trois installations de tri dédiées, deux de<br />

broyage et une de démontage des déchets<br />

électriques et électroniques assurent la<br />

préparation des matières collectées en vue<br />

de leur réintroduction dans les circuits de<br />

production. Le pôle déchets dangereux est<br />

organisé autour d’une installation de traitement<br />

physico-chimique et d’un entrepôt<br />

sécurisé pour le tri et la préparation des<br />

déchets collectés.<br />

En parlant du site de Bettembourg, j'en<br />

profite pour évoquer le dernier défi qui<br />

me tient à cœur: l’extension du site. Le<br />

Luxembourg a toujours été le leader européen<br />

dans le domaine de l’environnement,<br />

et il doit le rester! Pour ce faire, le pays a<br />

besoin d’une usine 4.0 dans ce domaine.<br />

Cette usine qui doit permettre d’améliorer<br />

la quantité et la qualité des ressources<br />

produites au départ des déchets que nous<br />

collectons n’est pas juste un concept:<br />

notre équipe projet y travaille depuis deux<br />

ans; elle a visité les centres de tri les plus<br />

modernes à travers l’Europe, identifié les<br />

meilleures technologies disponibles, et<br />

tout est prêt! Nous savons que le chemin<br />

administratif sera long (autorisations<br />

d’extension, de construire et d’exploitation),<br />

mais je me réjouis de poser la première<br />

pierre.<br />

Pour conclure, avec PreZero, un actionnaire<br />

visionnaire et engagé, un comité de<br />

direction compétent et surtout nos 650<br />

collaborateurs qui œuvrent chaque jour<br />

sur le terrain en faveur de l’environnement,<br />

je suis convaincu que tous les défis<br />

seront relevés et que PreZero Lamesch se<br />

destine à un bel avenir.<br />

PreZero Lamesch<br />

212, Z.A.E. Wolser B<br />

L-3452 Bettembourg<br />

www.lamesch-prezero.lu<br />

Yves Feuillen


68<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

QUATRE DÉPARTEMENTS<br />

AU SERVICE DU SECTEUR<br />

COMMUNAL<br />

Gilles Osch et Carlos Teixeira<br />

Nichée dans le nord du pays, la<br />

société Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

rayonne à l’échelle nationale<br />

depuis plus de 50 ans déjà. Bien<br />

connue des administrations<br />

communales et des syndicats<br />

intercommunaux auxquels elle<br />

offre des services variés, l’entreprise<br />

viandenoise veille à fournir<br />

des solutions techniques<br />

taillées sur mesure selon les besoins<br />

de sa clientèle. Gilles Osch<br />

et Carlos Teixeira, ses gérants,<br />

nous présentent chacun de ses<br />

départements.<br />

Si la société Ets. Osch et fils S.à r.l. existe<br />

depuis plus de 100 ans, elle a développé<br />

les activités que nous lui connaissons<br />

actuellement au milieu du siècle dernier.<br />

Aujourd’hui forte d’une équipe de 113<br />

collaborateurs, elle est active dans des<br />

domaines aussi variés que la collecte, le<br />

transport et le traitement des déchets<br />

pour les collectivités, les professionnels<br />

et les particuliers, la commercialisation<br />

et le service après-vente de machines<br />

liées à l’enlèvement des déchets, à l’entretien<br />

des routes et aux équipements hivernaux,<br />

ou la protection périphérique de<br />

bâtiments.<br />

Collecter les déchets<br />

Chaque jour, une douzaine de camions<br />

quittent les locaux de l’entreprise viandenoise<br />

pour effectuer le ramassage des<br />

déchets d’une trentaine de communes<br />

du nord et de l’est du pays. Ets. Osch et<br />

fils S.à r.l. collecte les déchets ménagers<br />

et commerciaux (pour les PME) en<br />

porte-à-porte, mais ne les traite pas: elle<br />

les transporte vers le lieu d’évacuation<br />

adéquat.<br />

Soucieuse d’offrir une haute qualité de<br />

service à sa clientèle, elle recourt aux<br />

équipements les plus récents et appropriés<br />

selon le type de collecte choisi.<br />

Les véhicules de l’entreprise sont notamment<br />

munis de systèmes de pesage<br />

des sacs et d’indentification permettant<br />

la mise en pratique du principe de «pollueur-payeur»<br />

inscrit dans la loi et auquel<br />

toutes les communes devront se conformer.<br />

«Bien que nous n’enlevions pas les<br />

déchets dangereux ou spécifiques, nous<br />

proposons également un service de location<br />

de conteneurs (de 5 à 15m 3 ) pour des


69<br />

clients privés, communaux et industriels.<br />

Cela permet l’élimination de différentes<br />

fractions comme les déchets résiduels ou<br />

verts, les encombrants, les papiers, les<br />

cartons, le verre ou encore les PMC», précise<br />

Gilles Osch.<br />

Ce département, comme tout service de<br />

transport, est aujourd’hui confronté à la<br />

problématique environnementale et s’intéresse<br />

évidemment aux motorisations<br />

non-polluantes. Toutefois, la transition<br />

n’est pas encore envisageable à court<br />

terme. «Les camions qui participent à la<br />

décarbonation de notre atmosphère n’ont<br />

pas la capacité nécessaire aux activités de<br />

collecte et de transport des déchets. Par<br />

ailleurs, un camion à hydrogène coûte<br />

le quadruple d’un véhicule à moteur<br />

thermique. Sans subventions, nous ne<br />

pourrons pas les déployer dans un futur<br />

proche», remarque Gilles Osch.<br />

Fournir machines et véhicules au service<br />

des communes<br />

Toujours dans le but de servir les collectivités,<br />

l’entreprise a développé ses activités<br />

vers la vente de machines et de véhicules<br />

communaux. Elle propose aussi bien des<br />

bennes à ordures, que des balayeuses,<br />

des nacelles élévatrices, des saleuses, des<br />

chasse-neige, des silos à sel pour le service<br />

hivernal ou encore des vidangeuses. «Nous<br />

offrons des solutions sur mesure à toutes<br />

les problématiques propres aux communes<br />

et veillons à ce qu’elles soient à la<br />

fois innovantes, fiables et rentables pour<br />

nos clients», indique Gilles Osch.<br />

Nous offrons des solutions<br />

sur mesure à toutes<br />

les problématiques propres<br />

aux communes<br />

Contrairement au service de collecte des<br />

déchets, ce département a bien entamé sa<br />

transition vers l’électromobilité. Les demandes<br />

pour ce type de motorisation sont<br />

en hausse car les activités s’y prêtent: les<br />

balayeuses, par exemple, circulent essentiellement<br />

en milieu urbain et s’accommodent<br />

très bien d’un moteur électrique. Cela<br />

explique leur succès auprès des communes<br />

qui, toutes, sont engagées dans la réduction<br />

de leurs émissions de gaz à effet de<br />

serre.<br />

Entretenir les véhicules<br />

Indissociable de ces deux premiers départements,<br />

le service après-vente d’Ets.<br />

Osch et fils S.à r.l. réalise l’entretien de<br />

ses propres camions de collecte ainsi que<br />

des véhicules communaux vendus par la<br />

société. L’atout du service après-vente de<br />

l’entreprise est son expérience de plus<br />

d’un demi-siècle en la matière. Celui-ci a<br />

en effet développé une grande connaissance<br />

des machines de ses fournisseurs de<br />

longue date. Aujourd’hui installé dans un<br />

atelier flambant neuf, il rend un service encore<br />

amélioré qualitativement et quantitativement.<br />

«Nos nouvelles infrastructures<br />

nous permettent de fournir une haute<br />

qualité de service et des prestations plus<br />

flexibles ainsi que d’approfondir nos<br />

connaissances du métier. Notre personnel<br />

suit régulièrement des formations pour<br />

mettre à jour ses compétences et rester<br />

en phase avec les évolutions techniques<br />

du marché, que ce soit au niveau des technologies<br />

motrices ou de fonctionnement»,<br />

explique Carlos Teixeira.<br />

Assurer la protection périphérique des<br />

bâtiments<br />

Également active dans la fourniture et la<br />

pose de clôtures depuis les années 1960,<br />

Ets. Osch et fils S.à r.l. est indubitablement<br />

la spécialiste en la matière sur le<br />

marché luxembourgeois. Les solutions<br />

qu’elle propose sont conçues pour répondre<br />

aux exigences grandissantes du<br />

marché en matière de sécurité mais aussi<br />

de design! «Évidemment, c’est un secteur<br />

qui est en constante évolution pour plusieurs<br />

raisons. Tout d’abord, les clôtures<br />

en elles-mêmes évoluent, mais les modes<br />

changent également en même temps que<br />

croît le sentiment d’insécurité. Même au<br />

Grand-Duché, le besoin de protection se<br />

fait de plus en plus ressentir», souligne<br />

Carlos Teixeira.<br />

Le catalogue d’Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />

couvre une palette de clôtures allant de la<br />

protection privée simple au modèle haute<br />

sécurité en passant par les clôtures décoratives<br />

et industrielles. Il comprend également<br />

des produits destinés à la protection<br />

périphérique d’infrastructures sportives<br />

telles que des terrains de tennis ou de<br />

football. «Le choix de la clôture et du système<br />

d’accès n’est en réalité pas si simple:<br />

il est lié à tout un concept de sécurité!<br />

C’est pourquoi notre démarche est davantage<br />

orientée vers le projet plutôt que vers<br />

le produit. Nous veillons à comprendre<br />

le concept que notre clientèle souhaite<br />

mettre en place pour satisfaire au mieux<br />

ses besoins», conclut Carlos Teixeira.<br />

Ets. Osch et Fils S.à r.l.<br />

4, ZAE - Route de Bettel<br />

L-9415 Vianden<br />

www.osch.lu


70<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

UNE ORGANISATION<br />

D’ÉVÉNEMENTS PLUS<br />

RESPECTUEUSE<br />

DE L’ENVIRONNEMENT<br />

Il ne se passe pas un week-end au Grand-Duché de Luxembourg sans<br />

qu’une fête de village, un festival, un événement sportif ou culturel<br />

n’ait lieu. Cette dynamique, essentielle à la qualité de vie des habitants,<br />

existe surtout grâce à l’implication de nombreuses associations<br />

et de leurs bénévoles qui se transforment, le temps d’un weekend<br />

ou d’une soirée, en organisateurs d’événement. De nombreux<br />

visiteurs sont alors attendus: ils se déplacent, se restaurent et produisent<br />

inévitablement des déchets. De l’énergie est aussi utilisée<br />

pour cuisiner, chauffer ou écl airer les lieux. Tout événement a donc<br />

un impact sur l’environnement, le climat et la communauté locale.<br />

Romaine Stracks, coordinatrice adjointe pour les projets d'innovation<br />

et conseillère pour entreprises à la SuperDrecksKëscht, nous<br />

présente le projet «Green Events».<br />

Pour quelles raisons le projet «Green<br />

Events» a-t-il été lancé?<br />

Initié par le ministère de l'Environnement,<br />

du Climat et du Développement durable,<br />

«Green Events» a pour objectif de réduire<br />

l'empreinte écologique des événements mis<br />

en place au Luxembourg. Il promeut ainsi le<br />

respect de l'environnement où se déroule les<br />

manifestations en informant, sensibilisant<br />

et accompagnant les organisateurs désireux<br />

de s'investir dans cette démarche.<br />

L’Oekozenter Pafendall asbl et la<br />

SuperDrecksKëscht sont chargées de la<br />

coordination du projet et du conseil aux<br />

organisateurs.<br />

Quels sont les accompagnements<br />

qu’offrent ces deux entités?<br />

Nous proposons différentes possibilités<br />

dans le cadre du projet, via le site internet<br />

www.greenevents.lu par exemple.<br />

Celui-ci se présente sous la forme d'une<br />

infothèque dans laquelle se trouvent<br />

des informations et des conseils sur huit<br />

thèmes différents et importants pour la


71<br />

planification d'un événement comme la<br />

communication et le marketing, l’alimentation<br />

et les boissons, les déchets, l’eau et<br />

les sanitaires, etc.<br />

«Green Events» a<br />

pour objectif d’améliorer<br />

l’empreinte écologique<br />

des événements organisés<br />

au Luxembourg<br />

De plus, si ces informations ne sont pas<br />

suffisantes, l'organisateur peut volontiers<br />

contacter l'Oekozenter Pafendall ou<br />

la SuperDrecksKëscht pour obtenir des<br />

conseils personnalisés. Une autre option<br />

consiste à organiser une séance d’information<br />

interactive pour les clubs. Par ailleurs,<br />

un événement peut également être<br />

certifié par le logo «Green Events» afin de<br />

montrer aux visiteurs l’engagement des<br />

organisateurs en faveur du développement<br />

durable.<br />

Comment obtenir cette certification?<br />

Pour soutenir les organisateurs qui s'engagent<br />

dans une démarche durable, la<br />

SuperDrecksKëscht décerne les logos<br />

«Green Events» et «Mir engagéieren eis»<br />

aux événements écoresponsables. Ceux-ci<br />

peuvent être attribués à tous types de manifestations<br />

culturelles, musicales, festives,<br />

ou sportives: une course, une kermesse, un<br />

marché de Noël ou un festival de musique.<br />

Pour obtenir l'un des deux logos, l'organisateur<br />

doit remplir une checklist. Celle-ci se<br />

compose de différents critères répartis dans<br />

les huit thématiques clés. Nous distinguons<br />

encore une fois les critères obligatoires<br />

des facultatifs. Si l'organisateur parvient<br />

à mettre en œuvre toutes les conditions<br />

obligatoires s’appliquant à son événement,<br />

il obtient le logo «Green Events». S’il n’y<br />

parvient pas mais qu’il remplit au moins la<br />

moitié de l'ensemble des critères, il obtient<br />

alors le logo «Mir engagieren eis».<br />

Peut-on recevoir une aide financière?<br />

En cas d’obtention de la certification<br />

«Green Events», tous les organisateurs,<br />

à l’exception des entreprises, peuvent<br />

demander un subside au ministère de<br />

l’Environnement, du Climat et du Développement<br />

durable. Ce dernier ainsi<br />

que l’Oekozenter Pafendall et la SuperDrecksKëscht<br />

se réservent le droit de se<br />

rendre sur place lors de l’événement pour<br />

se rendre compte du respect des critères.<br />

En résumé:<br />

1. Prise de contact<br />

Avec les conseillères de<br />

l’Oekozenter Pafendall et/ou de<br />

la SuperDrecksKëscht au minimum<br />

trois mois avant l’événement.<br />

emweltberodung@oeko.lu<br />

Tél. : 43 90 30 22 / 43 90 30 44<br />

romaine.stracks @sdk.lu<br />

Tél. : 48 82 16 238<br />

2. Accompagnement individualisé<br />

© SuperDrecksKëscht<br />

3. Évaluation de la checklist<br />

«Green Events»<br />

4. Obtention du logo «Green<br />

Events» ou «Mir engageieren eis»<br />

5. Feedback après l’événement<br />

SuperDrecksKëscht<br />

Zone Industrielle Piret<br />

L-7737 Colmar-Berg<br />

www.sdk.lu


72<br />

| ENVIRONNEMENT ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />

L'AGRICULTURE PEUT<br />

(AUSSI) ÊTRE<br />

BIOLOGIQUE… SI<br />

CHACUN Y CONTRIBUE<br />

Les preuves scientifiques du déclin de la biodiversité dans les paysages<br />

agricoles existent depuis longtemps, mais ce n'est que depuis<br />

quelques années que la politique et la société ont pris conscience<br />

de cette situation alarmante. En revanche, les discussions sur le<br />

changement climatique sont plus présentes que jamais. Les deux<br />

crises sont liées et se renforcent mutuellement. Il faut les aborder<br />

ensemble en adoptant une multitude d'approches coordonnées.<br />

Mais les mesures les plus efficaces sont celles qui s'attaquent à la<br />

cause fondamentale de ces crises: notre mode de vie non durable.<br />

Cela implique un changement soutenu politiquement vers une agriculture<br />

respectueuse de la biodiversité et une utilisation des ressources<br />

qui ne dépasse pas les limites de capacité de la Terre. Le<br />

groupe Oikopolis Luxembourg œuvre pour que cette transition se<br />

fasse, autant du côté du producteur que de celui du consommateur.<br />

C’est ainsi que ce matériau est déversé<br />

dans les eaux et, comme tous les engrais<br />

azotés, les pollue. En de nombreux endroits,<br />

les eaux souterraines présentent<br />

des taux de nitrates inquiétants.<br />

Les aliments concentrés pour ces vaches à<br />

haut rendement – composés principalement<br />

de soja riche en protéines – ne sont évidemment<br />

pas cultivés sur l'exploitation ellemême.<br />

Ils sont importés, le plus souvent du<br />

Brésil où d'immenses surfaces de forêt vierge<br />

sont défrichées pour la culture du soja et<br />

où sont ensuite utilisés beaucoup d'engrais,<br />

d'herbicides et de pesticides synthétiques.<br />

Les dépenses énergétiques de ce type de production<br />

menacent la biodiversité.<br />

Un changement également politique<br />

Par rapport à l'agriculture conventionnelle,<br />

l'agriculture biologique est nettement<br />

plus respectueuse des sols. Sans engrais<br />

minéraux, herbicides ni pesticides,<br />

la terre reste saine et génère une couche<br />

d'humus fertile. Ce dernier est particulièrement<br />

important pour la fixation du<br />

carbone. Des études ont montré que les<br />

sols cultivés biologiquement fixent en<br />

moyenne 10% de carbone en plus que ceux<br />

de l'agriculture conventionnelle.<br />

Toujours plus<br />

L’agriculture biologique repose sur la protection<br />

des ressources et de la biodiversité.<br />

Il y a des décennies déjà, ses pionniers<br />

avaient compris l’importance de la durabilité<br />

en produisant des aliments sains et<br />

en quantité suffisante. L'agriculture biologique<br />

renonce aux OGM, favorise le bienêtre<br />

des animaux et la fertilité des sols et<br />

protège les eaux de surface et souterraines.<br />

Avec une faible consommation d'énergie,<br />

elle préserve également le climat.<br />

Le groupe Oikopolis Luxembourg est issu<br />

de la coopérative d'agriculteurs bio Lëtzebuerg<br />

BIOG. Il regroupe avant tout des<br />

agriculteurs qui ont compris que l'opinion<br />

généralement dominante selon laquelle<br />

l'agriculture ne devait être jugée que sur<br />

la base de critères économiques, à l'instar<br />

d'une entreprise industrielle, était erronée.<br />

Notre société aspire toujours à un succès<br />

et un rendement maximaux. Si des vaches<br />

laitières sont élevées de la manière la plus<br />

respectueuse possible (notamment en se<br />

conformant au critère de l’agriculture biologique<br />

selon lequel le nombre d’animaux<br />

dépend de la surface d’exploitation) et<br />

ne sont nourries que de fourrage provenant<br />

de la ferme, elles produisent environ<br />

5.000 kg de lait par an. Si nous visons au<br />

contraire un rendement maximal et que<br />

les vaches laitières sont nourries avec<br />

beaucoup de concentrés, elles produisent<br />

presque le double, soit environ 9.000 kg.<br />

Dans ces exploitations, le nombre d'animaux<br />

ne correspond pas à la taille de<br />

la ferme et de sérieux problèmes apparaissent.<br />

Par exemple, de trop grandes<br />

quantités de lisier (mélange liquide d'excréments<br />

utilisé comme engrais) sont<br />

produites et, par conséquent, ne peuvent<br />

plus être répandues sur les champs. Il faut<br />

trouver d’autres moyens de les éliminer.<br />

L'agriculture biologique contribue également<br />

davantage à la biodiversité. Par<br />

exemple, le nombre moyen d'espèces<br />

d'herbes sauvages de ses champs est 95%<br />

plus élevé. En outre, ceux-ci abritent 35%<br />

d'espèces d'oiseaux et 23% d'insectes pollinisateurs<br />

en plus*.<br />

Malgré tous ces avantages, pourquoi n'y<br />

a-t-il pas beaucoup plus d'agriculture<br />

biologique? L'objectif du gouvernement<br />

luxembourgeois est pourtant clair: 20%<br />

d'agriculture biologique en 2025 et 100%<br />

en 2050. Toutefois, cette conversion est un<br />

processus de longue haleine qui coûte non<br />

seulement beaucoup de temps, mais aussi<br />

beaucoup d'argent. De plus, une agriculture<br />

biologique à haut rendement implique<br />

bien plus d'efforts de la part des agriculteurs.<br />

Sans soutien, cette étape n'en vaut<br />

pas la peine pour de nombreux cultivateurs.<br />

Il est donc clair que la politique doit<br />

être beaucoup plus incitative et, surtout,<br />

plus favorable à cette transition par la<br />

mise en place d’aides importantes.


73<br />

Prendre ses responsabilités<br />

Depuis près de 35 ans, le groupe Oikopolis –<br />

dont le détaillant du groupe, Naturata, et<br />

le grossiste bio Biogros avec la marque<br />

BIOG – s'engage à promouvoir l'agriculture<br />

biologique et à soutenir les agriculteurs<br />

bio dans la transformation et la commercialisation<br />

de leurs produits. Conformément<br />

à la devise «Fair a kooperativ mat de<br />

Bio-Baueren», une structure a été créée<br />

afin de garantir aux aliments biologiques<br />

et biodynamiques un achat qui honore<br />

leur haute qualité et leurs normes de production.<br />

Un objectif important du groupe<br />

Oikopolis est d'organiser la collaboration<br />

tout au long de la chaîne de valeur de<br />

manière à ce que tous ses protagonistes<br />

dépensent et reçoivent de manière juste<br />

et équitable. Ainsi le producteur investit<br />

afin de proposer une alimentation saine<br />

à la population locale et cette dernière,<br />

sensibilisée au travail de l’agriculteur,<br />

a conscience de la valeur des produits<br />

qu’elle achète.<br />

Et c'est là que le consommateur est appelé<br />

à choisir des aliments biologiques<br />

régionaux, produits de manière durable<br />

et de haute qualité, et à contribuer ainsi<br />

à la protection du climat et à la préservation<br />

de la biodiversité. L'appel à la régionalité<br />

se fait également entendre dans les<br />

milieux de l'agriculture conventionnelle.<br />

C'est une bonne chose, mais cela ne sera<br />

certainement pas une formule gagnante<br />

si nous continuons à importer à grande<br />

échelle des aliments concentrés pour la<br />

production laitière et l'engraissement des<br />

animaux en provenance de pays lointains,<br />

ou si nous alimentons la croissance dans<br />

les champs avec des engrais artificiels importés<br />

produits à grand renfort d'énergie.<br />

La notion d'origine régionale d'un produit<br />

agricole n'a en principe de sens que si<br />

presque tous les facteurs se situent dans<br />

ce contexte régional. Il est clair que l'agriculture<br />

biologique est la meilleure option<br />

à cet égard.<br />

*Thünen-Report 65 "Leistungen des ökologischen<br />

Landbaus für Umwelt und Gesellschaft".<br />

Oikopolis<br />

13, rue Gabriel Lippmann<br />

L-5365 Munsbach<br />

www.oikopolis.lu


74<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU SUD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

BETTEMBOURG<br />

Dans le cadre d’Esch2022 et de la 10 e<br />

édition de son festival littéraire Litera-<br />

Tour, la commune de Bettembourg a<br />

organisé la 7 e édition de son concours<br />

littéraire Prix Laurence destiné aux<br />

jeunes auteurs de 12 à 26 ans. À cette<br />

édition, 168 candidats de la Grande<br />

Région, de Kaunas (ville lituanienne<br />

partenaire d’Esch2022), ainsi que de<br />

Valpaços (Portugal) et de Flaibano (Italie),<br />

villes jumelées à Bettembourg, ont<br />

participé. Le 8 décembre 2022, l’anthologie<br />

réunissant les contributions des<br />

finalistes a été présentée en compagnie<br />

de Nancy Braun, directrice générale<br />

d’Esch2022. Les inscriptions pour<br />

l’édition 2023 ont été officiellement<br />

ouvertes et se clôtureront le 15 mars<br />

prochain.<br />

Source: bettembourg.lu<br />

DIPPACH<br />

Le collège échevinal de la commune de<br />

Dippach a informé ses concitoyens que<br />

la publication de documents officiels<br />

ne se ferait plus sur support papier<br />

épinglé aux panneaux d’affichage traditionnels,<br />

mais uniquement via les totems<br />

interactifs situés devant la maison<br />

communale à Schouweiler et à proximité<br />

des centres culturels de Dippach et<br />

de Bettange-sur-Mess. L’utilisation de<br />

ces panneaux numériques et interactifs<br />

s’inscrit dans le cadre de l’initiative<br />

«Digital Dippech» qui vise, d’une part,<br />

à digitaliser et simplifier les démarches<br />

administratives et, d’autre part, à économiser<br />

une importante quantité de<br />

papier et ainsi réduire les déchets.<br />

Source: dippach.lu<br />

DUDELANGE<br />

La commune de Dudelange a ouvert<br />

les candidatures pour son Prix d’encouragement<br />

pour l’égalité des genres.<br />

Décerné chaque année, il récompense<br />

et accorde une aide financière aux personnes,<br />

organisations, écoles, classes<br />

scolaires ou entreprises qui poursuivent<br />

une stratégie ou qui mettent en<br />

œuvre un projet ou une action ponctuelle<br />

de promotion de l’égalité des<br />

genres à Dudelange. Les inscriptions<br />

sont ouvertes jusqu’au 28 février 2023<br />

et se font via un formulaire en ligne disponible<br />

sur le site de l’administration<br />

communale. Cette année, le prix s’élève<br />

à 3.500 euros qui peuvent être partagés<br />

entre plusieurs lauréats.<br />

Source: dudelange.lu<br />

LEUDELANGE<br />

Le 26 janvier 2023, la commission<br />

d'intégration de la commune de Leudelange<br />

a organisé la signature du<br />

«Pakt vum Zesummeliewe» au centre<br />

sociétaire et culturel «An der Eech» en<br />

présence de la ministre de la Famille<br />

et de l'Intégration, Corinne Cahen, et<br />

du président du Syvicol, Emile Eicher.<br />

L’événement s’est prolongé par une<br />

table ronde ouverte au public. Dans<br />

ce contexte, la commune en a profité<br />

pour publier son plan d’intégration.<br />

Celui-ci prévoit notamment la mise en<br />

place d’une offre de cours de luxembourgeois<br />

les après-midis et le samedi,<br />

l’augmentation du nombre d’événements<br />

sportifs ou encore la valorisation<br />

du centre-ville.<br />

Source: leudelange.lu<br />

SCHIFFLANGE<br />

Le centre sportif de Schifflange souffle<br />

ses 50 bougies. Pour célébrer cet anniversaire,<br />

la commune a décidé de<br />

rendre l’entrée à la piscine et au sauna<br />

gratuite, et ce du 27 décembre 2022 au<br />

15 mars 2023 inclus! La piscine, complètement<br />

rénovée en 2020, offre un<br />

cadre exceptionnel aux adeptes de la<br />

natation avec son bassin principal de<br />

25 m de long sur 12,5 m de large et sa<br />

pataugeoire pour les plus petits. L’espace<br />

wellness est quant à lui équipé<br />

d’un sauna finlandais, d’un bain à vapeur,<br />

d’un salisarium (ou grotte de sel)<br />

et d’un solarium.<br />

Source: schifflange.lu<br />

ESCH-SUR-ALZETTE<br />

Le lundi 16 janvier 2023, la Ville d’Esch<br />

s’est vu remettre le label Fairtrade<br />

Gemeng par l’association Fairtrade<br />

Lëtzebuerg. La commune, qui est certifiée<br />

depuis juin 2022, voit ainsi récompensé<br />

son engagement à utiliser<br />

et à encourager la consommation de<br />

produits du commerce équitable pour<br />

lesquels il n’existe pas d’alternative régionale.<br />

Elle a également présenté la<br />

fresque «Choose Fairtrade Wall» réalisée<br />

par l’artiste urbain luxembourgeois<br />

Daniel Mac Lloyd et qui se trouve dans<br />

la rue Michel Rasquin. Cette œuvre a<br />

pour but d'inciter les citoyens à réfléchir<br />

à des alternatives Fairtraide lors de<br />

leurs achats.<br />

Source: administration.esch.lu


Zënter 1989, d‘Butteker vun<br />

de Lëtzebuerger Bio-Baueren<br />

BioMarché<br />

Nr. 1 zu<br />

Lëtzebuerg<br />

NOHALTEG<br />

LIEWENSMËTTEL<br />

Gutt<br />

fir dech<br />

fir ons Baueren<br />

fir ons Ëmwelt<br />

9000<br />

Produkter<br />

75<br />

Fair<br />

Präisser<br />

GESOND<br />

liewen<br />

Bio<br />

IESSEN<br />

Wësse wou et hierkënnt !<br />

Mir ënnerstëtzen di lokal Bio- a biodynamesch Landwirtschaft.<br />

www.naturata.lu<br />

Altrier Dudelange Erpeldange Esch-Belval Howald Marnach Merl Munsbach Rollingen/Mersch Rollingergrund Windhof


76<br />

| MOBILITÉ<br />

LE DUO QUI REND<br />

L’ÉLECTROMOBILITÉ<br />

ACCESSIBLE À TOUS<br />

ET PARTOUT<br />

Il y a quelques années, SWIO, fournisseur de solutions de charge pour<br />

véhicules électriques créé par Losch Luxembourg, et SOCOM, intégrateur<br />

de solutions technologiques dans l’industrie et le tertiaire, se lançaient<br />

tous deux sur le marché de l’électromobilité et s’attaquaient au<br />

grand défi du chargement. C’est donc tout naturellement que les principaux<br />

acteurs de leur secteur ont décidé d’unir leurs forces pour, ensemble,<br />

faire sauter les obstacles au déploiement d’une mobilité plus<br />

verte. En menant des projets innovants et «future proof», ils rendent<br />

le chargement aussi simple que possible pour tout type de véhicule et<br />

en tout lieu. Explications avec Marvin Rassel, responsable de SWIO, et<br />

Frank Wies, membre du comité de direction de SOCOM.<br />

SWIO, le spécialiste de la mobilité<br />

SWIO est une marque indépendante créée<br />

il y a trois ans par Losch Luxembourg<br />

dans l’idée de fournir une solution de<br />

chargement à ses clients. Consciente que<br />

les bornes domestiques ne suffiront pas<br />

pour répondre aux besoins des automobilistes,<br />

elle se présente désormais comme<br />

un fournisseur de solutions de charge au<br />

sens large. Ainsi, en plus d’installer des<br />

bornes dans des maisons unifamiliales,<br />

SWIO offre ses services aux particuliers<br />

vivant dans une résidence, aux syndics,<br />

aux entreprises ou encore aux communes.<br />

Elle propose une large palette de produits<br />

et de solutions pour répondre à chaque<br />

cas d’usage et besoin (stations de recharge<br />

rapide, systèmes multi-volts, bornes équipées<br />

de batteries, etc.).<br />

Mais ce qui la différencie plus particulièrement,<br />

c’est le service à 360° qu’elle offre à<br />

tous ses clients. Pour chaque véhicule électrifié<br />

(hybride rechargeable ou tout électrique),<br />

elle propose une solution clé en<br />

main qui repose sur un conseil individualisé.


77<br />

«Un particulier qui introduit une demande<br />

auprès de SWIO bénéficie tout d’abord<br />

d’un conseil personnalisé par l’un de<br />

nos experts. Une fois ses besoins définis,<br />

SOCOM, notre partenaire d’installation,<br />

réalise un état des lieux pour vérifier la<br />

faisabilité et les conditions de travaux à<br />

son domicile. Après obtention de l’autorisation<br />

du gestionnaire de réseau, un<br />

technicien certifié procède à l’installation<br />

de la borne. Par la suite, SWIO remet au<br />

client tous les documents nécessaires à<br />

l’introduction d’une demande de subventions<br />

préremplis. Pour un syndic ou une<br />

entreprise, SWIO effectue des analyses des<br />

lieux et de la flotte existante et détermine<br />

ensuite, selon les données recueillies,<br />

quel type de produit est le plus adapté aux<br />

besoins journaliers. Enfin, quand elle intervient<br />

pour une commune, ses conseils<br />

s’adressent aussi bien aux porteurs du<br />

projet qu’aux citoyens qui en bénéficieront»,<br />

développe Marvin Rassel.<br />

Si SWIO a pu mettre en place cette procédure<br />

unique au Luxembourg, c’est grâce<br />

au savoir-faire qu’elle a acquis en matière<br />

Frank Wies et Marvin Rassel<br />

d’électromobilité. Née au sein du secteur<br />

automobile, la marque est ainsi experte en<br />

matière de véhicules électriques, de batteries<br />

et de chargement. Pour elle, il n’y a<br />

pas de «simple» borne tant il y a de modèles<br />

et de fonctionnalités différents. La<br />

marque a d’ailleurs développé sa propre<br />

carte de recharge (compatible avec toutes<br />

les bornes publiques au Luxembourg et à<br />

travers l’Europe) et sa propre plateforme<br />

de gestion permettant d’intégrer des<br />

bornes dans le réseau public ou de mettre<br />

en place un système de facturation en<br />

interne. «Lors d’une installation de plusieurs<br />

bornes dans une résidence, cellesci<br />

sont toutes reliées au même compteur,<br />

de sorte qu’un syndicat ne peut évaluer<br />

la consommation de chaque habitant. En<br />

optant pour notre plateforme de gestion,<br />

celui-ci peut obtenir un rapport sur les<br />

recharges de chaque occupant et le facturer<br />

en fonction. Nous pouvons également<br />

rendre des bornes privées accessibles au<br />

public et proposer plusieurs tarifications.<br />

Ainsi, une entreprise qui opterait pour<br />

cette option pourrait pratiquer un tarif<br />

différent pour le grand public que pour ses<br />

employés. Les possibilités sont multiples»,<br />

explique le responsable de SWIO.<br />

Ensemble, nous avons<br />

une grande facilité<br />

à promouvoir<br />

l’électromobilité dans<br />

sa globalité<br />

SOCOM, l’expert en énergie<br />

Pour développer un tel panel de solutions,<br />

il fallait à la nouvelle marque un partenaire<br />

expérimenté et reconnu. Depuis sa<br />

création en 1971, SOCOM conçoit, installe<br />

et maintient des systèmes ou sous-systèmes<br />

dans l’industrie, les infrastructures<br />

et le tertiaire. Voilà quatre ans, l’entreprise<br />

qui est le plus grand installateur du<br />

Luxembourg décide de se diversifier en<br />

proposant des services relatifs aux énergies<br />

renouvelables et à l’électromobilité.<br />

En quelques années, elle s’est déjà rendue<br />

incontournable en la matière en installant,<br />

en plus des bornes AC, des modèles<br />

DC permettant un chargement ultra-<br />

rapide. Elle a ainsi électrifié une multitude<br />

de dépôts de bus des lignes RGTR et<br />

continuera encore à les équiper. «Notre<br />

savoir-faire ne se limite pas aux bornes<br />

de recharge. La borne fait selon nous partie<br />

d’une conception énergétique globale<br />

comprenant les pompes à chaleur et les<br />

systèmes de production d’énergie comme<br />

les panneaux photovoltaïques. Notre expérience<br />

et notre savoir-faire nous permettent<br />

de conseiller les particuliers, les<br />

professionnels, les syndics et les institutions<br />

sur des solutions énergétiques complètes»,<br />

précise Frank Wies.<br />

Depuis peu, l’entreprise propose également<br />

de créer des solutions de recharge<br />

rapide mobiles sur des sites qui, initialement,<br />

sont privés de réseau ou ne possèdent<br />

pas la puissance nécessaire. «Nous<br />

pouvons équiper des conteneurs de bornes<br />

de recharge ultra-rapide et les installer<br />

sur des sites privés d’infrastructure de<br />

recharge comme des chantiers. Les entreprises<br />

chargées des techniques spéciales,<br />

qui seront de plus en plus nombreuses à<br />

se tourner vers des utilitaires électriques,<br />

auront alors la possibilité de recharger<br />

leurs véhicules sur place. Mais ce n’est<br />

pas le seul cas d’usage pour lequel nous<br />

avons conçu ce conteneur. Nous pouvons,<br />

par exemple, le louer à un supermarché<br />

qui dispose d’un vaste parking mais qui<br />

ne sait pas comment appréhender l’introduction<br />

d’un système de recharge pour<br />

sa clientèle. Nous pouvons lui fournir le<br />

conteneur pour une durée déterminée<br />

durant laquelle il aura la possibilité d’étudier<br />

les habitudes de chargement de ses<br />

clients. De là, il pourra établir une stratégie<br />

pertinente pour le développement<br />

d’une infrastructure permanente. Cette<br />

solution, qui passe par la plateforme de<br />

gestion SWIO, peut être très intéressante<br />

pour les communes également», détaille<br />

Frank Wies.<br />

Cette idée est née d’une conviction: les<br />

solutions de chargement à domicile ne<br />

suffiront pas à répondre à tous les besoins<br />

de la mobilité électrique. «Dès 2025, le<br />

parc des voitures de société va passer davantage<br />

à l’électrique et il y aura un grand<br />

nombre de véhicules de ce type en circulation<br />

au Luxembourg, mais tous leurs utilisateurs<br />

ne pourront pas les recharger à<br />

domicile. C’est pour cette raison que nous<br />

devons miser sur le développement des<br />

infrastructures de charge ultra-rapide, que


78<br />

ce soit dans les stations-services, les supermarchés,<br />

sur les chantiers ou encore les<br />

parkings publics», considère Frank Wies.<br />

La rencontre de l’électricien et du<br />

groupe automobile<br />

Heureux hasard de calendrier, SOCOM<br />

et SWIO s’intéressent de plus près au développement<br />

de solutions de recharge<br />

au même moment. C’est donc tout naturellement<br />

que le géant de l’électricité<br />

luxembourgeois et la marque créée par le<br />

groupe automobile le plus important du<br />

pays ont saisi l’opportunité de créer des synergies.<br />

«Nous entretenions des relations<br />

commerciales depuis de longues années.<br />

Notre partenariat fait sens en raison de<br />

notre complémentarité et parce qu’il nous<br />

permet de rendre un service tout à fait<br />

unique au Luxembourg. SWIO, de son côté,<br />

partage son expertise en matière de mobilité<br />

au sens large: de l’automobile à la borne<br />

en passant par la programmation et la gestion<br />

du software. Quant à SOCOM, elle apporte<br />

son expérience d’un demi-siècle en<br />

matière d’énergie. Sa valeur ajoutée: proposer<br />

une étude énergétique complète, de<br />

la production d’énergie solaire en toiture<br />

à l’installation de la borne, en veillant à<br />

la compatibilité de tous ces éléments. Ensemble,<br />

nous avons une grande facilité à<br />

promouvoir l’électromobilité dans sa globalité»,<br />

déclare Frank Wies.<br />

Si les deux sociétés se sont associées, c’est<br />

aussi parce qu’elles avaient la conviction<br />

de tendre vers un but commun. «Si nous<br />

avons l’ambition et la volonté de rendre la<br />

mobilité plus verte, nous devons travailler<br />

ensemble. C’est le seul moyen d’atteindre<br />

le but fixé par le gouvernement et l’Europe»,<br />

considère Marvin Rassel.<br />

Si nous avons l’ambition<br />

et la volonté de rendre<br />

la mobilité plus verte,<br />

nous devons travailler<br />

ensemble<br />

Des projets innovants qui rendent le<br />

chargement plus simple et accessible<br />

à tous<br />

Partageant le même goût de l’innovation,<br />

les deux partenaires ont déjà développé<br />

des projets remarquables. En juin<br />

2021, sur le site du Garage Losch & Cie<br />

à Junglinster, ils ont installé les premiers<br />

chargeurs rapides à 300 kW rendus accessibles<br />

au public par une entreprise privée.<br />

En fin d’année dernière, les deux spécialistes<br />

de l’électromobilité ont également<br />

inauguré au Porsche Zenter Roost un<br />

hypercharger avec un système de batterie<br />

intégré. Celui-ci permet une recharge<br />

plus rapide que ce qu’autoriserait la seule<br />

capacité du transformateur ou du réseau.<br />

Une borne de ce type, branchée au réseau<br />

avec 140 kW, peut offrir une charge finale<br />

de 280 kW grâce à sa batterie intégrée de<br />

140 kWh. Cette solution permet d’une part<br />

de soulager le réseau et de l’autre d’installer<br />

des chargeurs rapides là où la capacité<br />

du site est insuffisante. Le projet a pu<br />

compter sur le groupe SOCOM puisque la<br />

borne est refroidie à l’eau grâce à l’intervention<br />

de Soclima.<br />

En outre, la force du groupe SOCOM permet<br />

de maintenir les installations technologiques<br />

et d’intervenir à tout moment<br />

en cas de besoin. La plateforme de gestion<br />

innovante de SWIO surveille à distance les<br />

bornes en permanence et permet l’envoi<br />

de notifications à SOCOM pour intervenir.<br />

«La réalisation de ces projets est en<br />

quelque sorte un temps fort de l’histoire<br />

de l’électromobilité au Luxembourg. C’est<br />

en continuant à innover ensemble que<br />

nous envisageons la suite de l’histoire!»,<br />

conclut Marvin Rassel.<br />

SOCOM S.A.<br />

10, rue du Commerce<br />

L-3895 Foetz<br />

www.socom.lu<br />

SWIO<br />

5, rue de Joncs<br />

L-1818 Howald<br />

www.swio.lu


79


80<br />

| MOBILITÉ<br />

L’ID.BUZZ ANNONCE<br />

UNE NOUVELLE ÈRE<br />

DE L’AUTOMOBILE<br />

Volkswagen Véhicules Utilitaires<br />

a lancé la commercialisation<br />

de l’ID. Buzz en Europe. Ce van<br />

allie le rétro, grâce à son style<br />

iconique aux inspirations hippies<br />

qui rappelle le Combi, et la<br />

modernité avec sa ribambelle<br />

de technologies de série ou en<br />

option. De plus, le modèle de la<br />

marque allemande à la maniabilité<br />

optimale ouvre une nouvelle<br />

voie à la mobilité électrique<br />

grâce à sa gamme incluant à<br />

la fois un combi et un utilitaire<br />

100% électriques.<br />

Une allure des années 1970<br />

L’ID. Buzz de Volkswagen marie les caractéristiques<br />

d’un véhicule multifonction et<br />

un design iconique: des porte-à-faux de la<br />

carrosserie extrêmement courts, un espace<br />

exploité au maximum pour une surface de<br />

circulation minimale, une séparation de la<br />

couleur de la carrosserie en un niveau inférieur<br />

et un niveau supérieur, ainsi qu’une<br />

partie avant emblématique, inspirée du légendaire<br />

T1, avec son capot en forme de V<br />

encadré de phares charismatiques.<br />

Comme le veut la tradition pour le Combi,<br />

Volkswagen propose, en alternative aux<br />

couleurs de base, différentes peintures<br />

bicolores pour l’ID. Buzz. Au total, la palette<br />

se compose de onze variantes: une<br />

peinture unie («Blanc Candy»), cinq métalliques<br />

(«Argent Mono», «Jaune Lime»,<br />

«Bleu Starlight», «Orange Energetic» et<br />

«Vert Laurier»), une peinture nacrée («Noir<br />

Intense»), ainsi que quatre bicolores.<br />

Un van maniable<br />

Le nouvel utilitaire de la marque allemande<br />

garantit une grande maniabilité.<br />

Comme le combi T1, l’ID. Buzz dispose<br />

d’une propulsion arrière, ce qui permet de<br />

supprimer l’influence de la motricité sur la<br />

direction. Sa batterie, d’une capacité énergétique<br />

nette de 77 kWh, est intégrée au<br />

soubassement afin d’abaisser le centre de<br />

gravité et, ainsi, de réduire au minimum<br />

les mouvements de roulis. De plus, elle<br />

est placée au centre du véhicule pour ne<br />

pas impacter le comportement du van. Les<br />

grands passages de roue offrent également<br />

un rayon de braquage réduit de 11,1 m.<br />

L’ID. Buzz est donc très facile à diriger et<br />

peut s’adapter à la conduite urbaine.


81<br />

Des technologies modernes<br />

De série, le véhicule au style rétro offre<br />

un large panel d’assistances à la conduite,<br />

comme le système «Car2X» qui analyse<br />

l’environnement immédiat pour alerter de<br />

potentiels dangers ou encore le «Front Assist»<br />

qui détecte la présence de piétons ou<br />

de cyclistes et permet le freinage d’urgence.<br />

Deux nouvelles technologies sont disponibles<br />

en option. La première est le<br />

«Travel Assist» avec échange de données.<br />

Le conducteur l’active via une touche du<br />

volant et règle la vitesse souhaitée, le véhicule<br />

Volkswagen maintient cette vitesse,<br />

réagit automatiquement aux limitations<br />

ainsi qu’aux voitures le précédant et suit<br />

la voie dans les limites du système. Ce dernier<br />

utilisait jusqu’à maintenant uniquement<br />

les capteurs infrarouges, radars et de<br />

caméras, ainsi que les données de navigation<br />

pour le guidage longitudinal et latéral<br />

assisté. Il devait détecter les délimitations<br />

à droite et à gauche de la route afin que la<br />

fonction de maintien de voie automatique<br />

puisse fonctionner. Grâce à la nouvelle<br />

version logicielle permettant d’utiliser les<br />

données échangées par d’autres véhicules<br />

via le «Travel Assist», l’ID. Buzz suit la trajectoire<br />

de la route même lorsqu’une seule<br />

délimitation est présente.<br />

La deuxième technologie disponible est<br />

le «Park Assist Plus». Celui-ci permet au<br />

véhicule de se garer automatiquement sur<br />

des places de stationnement en créneau et<br />

en bataille sur simple actionnement d’un<br />

bouton. Le conducteur doit seulement<br />

surveiller la manœuvre; il n’a pas besoin<br />

de diriger, de freiner ou d’accélérer. Le<br />

nouvel assistant avec fonction mémoire<br />

va encore plus loin: le conducteur peut<br />

enregistrer différentes manœuvres que le<br />

véhicule exécutera ensuite de manière autonome,<br />

pour rentrer dans un garage par<br />

exemple.<br />

Deux modèles<br />

L’ID. Buzz ajoute une nouvelle facette à<br />

l’électromobilité grâce à sa gamme incluant<br />

à la fois un combi et un utilitaire<br />

totalement électrique. «Aucun autre<br />

constructeur automobile ne propose dans<br />

sa gamme un duo comparable. La technologie<br />

avant-gardiste et le design de l’ID.<br />

Buzz et de l’ID. Buzz Cargo sont uniques<br />

au monde», a déclaré Carsten Intra, CEO<br />

de Volkswagen Véhicules Utilitaires.<br />

La technologie avant-gardiste<br />

et le design de l’ID. Buzz<br />

et de l’ID. Buzz Cargo sont<br />

uniques au monde<br />

Le premier modèle, l’ID. Buzz, est un véhicule<br />

particulier à cinq places qui peut tout<br />

autant convenir à un usage professionnel<br />

que pour les loisirs. À l’avant, il dispose<br />

de sièges individuels équipés d’accoudoirs<br />

intérieurs réglables. À l’arrière, une banquette<br />

triplace aux dossiers rabattables<br />

occupe l’espace. Le van se dote également<br />

d’un coffre très spacieux de 1.121 litres<br />

(2.205 lorsque les sièges sont rabattus).<br />

Son autonomie est de 419 km et atteint les<br />

573 km en ville.<br />

L’ID. Buzz Cargo est équipé d’un siège<br />

conducteur individuel et d’une banquette<br />

biplace dans la cabine. Cette dernière est<br />

séparée de l’espace de chargement par<br />

une cloison (disponible avec une fenêtre<br />

ou une trappe en option). À l’extérieur, le<br />

véhicule s’ouvre par le biais de deux portes<br />

battantes à l’arrière et d’une porte coulissante<br />

côté passager. Il peut parcourir 416<br />

km en autonomie et jusqu’à 582 km en<br />

milieu urbain.<br />

Tous les deux sont rechargeables au domicile,<br />

au bureau ou aux points de recharge<br />

publics. Sur les bornes de charge rapide<br />

CC, la puissance peut atteindre 170 kW et<br />

remplir ainsi la batterie en 30 minutes. Et<br />

point non négligeable: les deux modèles<br />

sont fabriqués en Allemagne, à Hanovre,<br />

avec le nouveau Multivan et le T6.1.<br />

Volkswagen Luxembourg<br />

www.volkswagen.lu


82<br />

| MOBILITÉ<br />

COMBILIFT :<br />

LE PARKING<br />

SOUS-TERRAIN<br />

DE DEMAIN<br />

La présence d’un parking au<br />

sein d’une résidence représente<br />

un atout certain pour chaque<br />

acheteur. Les promoteurs l’ont<br />

bien compris et ils s’efforcent<br />

de satisfaire cette demande<br />

dans la majorité des projets.<br />

Grâce à la solution proposée par<br />

l’ascensoriste TK Elevator (TKE),<br />

ils peuvent fournir un maximum<br />

de places de parking dans<br />

un espace restreint. Rencontre<br />

avec Vincent Sarazain, responsable<br />

commercial chez TKE qui<br />

nous explique les avantages du<br />

Combilift 542, un système de<br />

stationnement semi-automatique<br />

proposé par la marque allemande<br />

Wöhr, leader mondial<br />

dans le secteur des parkings<br />

automatiques.<br />

Un monde de possibilités<br />

La dernière réalisation a été effectuée au<br />

sein de la résidence Alhena, un immeuble<br />

de très haut standing idéalement situé en<br />

plein cœur du quartier résidentiel de Mühlenbach<br />

à proximité de la place d’Argent<br />

à Luxembourg. La vocation de ce projet<br />

consiste à offrir un cadre de vie agréable,<br />

dans un lieu très bien desservi et proche<br />

de toutes les commodités. Il se veut aussi<br />

fonctionnel pour ceux qui auront choisi<br />

de l’habiter. Dans un monde où la voiture<br />

demeure encore très présente, il a fallu<br />

penser à un procédé simple et pratique<br />

afin que les résidents puissent facilement<br />

accéder à leur véhicule, directement depuis<br />

chez eux. L’ascensoriste TK Elevator<br />

a été retenu comme partenaire sur<br />

le projet, car il a su proposer un système<br />

de parking innovant et peu gourmand<br />

en espace. Le Combilift 542 a permis de<br />

créer deux espaces de sept et cinq places<br />

de stationnement. Quels sont ses avantages?<br />

Vincent Sarazain explique que «le<br />

nouveau système de positionnement des<br />

vérins est intégré dans les panneaux latéraux<br />

des plateformes, il nécessite ainsi<br />

moins d’espace au sol. Tous les nouveaux<br />

Combilifts sont extrêmement polyvalents,<br />

car nous pouvons créer une nouvelle hauteur<br />

tous les 5 cm pour garer des véhicules<br />

d'une hauteur de 150 à 220 cm. Retenons<br />

aussi sa simplicité d’utilisation. Alors que<br />

d’autres nécessitent une action manuelle<br />

de l’usager, celui-ci est presque entièrement<br />

automatique. Dans la résidence Alhena,<br />

tous les mouvements sont dirigés<br />

par une télécommande qui permet aussi<br />

bien d’appeler son véhicule, de fermer la<br />

porte antivol qui le protège que d’ouvrir la<br />

porte commune du bâtiment. Ainsi, l’utili-


83<br />

Vincent Sarazain<br />

sateur n’a pas besoin de quitter sa voiture<br />

pour effectuer une action manuelle sur le<br />

système. Ceci permet d’en fluidifier l’utilisation<br />

et d’apporter davantage de confort<br />

à l’usager». Ce système de stationnement<br />

indépendant fonctionne selon une combinaison<br />

de déplacements et de superpositions.<br />

Pour garer ou récupérer une voiture<br />

au niveau inférieur, les plateaux du rezde-chaussée<br />

coulissent horizontalement<br />

et permettent ainsi de dégager la place<br />

voulue. La plateforme du niveau inférieur<br />

correspondante est alors élevée et une<br />

voiture peut y être garée ou récupérée.<br />

Une solution durable et de multiples<br />

combinaisons<br />

Le Combilift se révèle idéal dans des villes<br />

où les prix au mètre carré s’envolent, ce<br />

qui est le cas au Luxembourg! À la différence<br />

du Parklift, un système qui permet<br />

la montée et la descente de deux voitures<br />

superposées nécessitant une hauteur sous<br />

plafond de 4,3 m, il prend place dans des<br />

espaces de 2,35 m sous dalle. Cela constitue<br />

un gain d’étage non négligeable pour<br />

le promoteur. Le Combilift peut accueillir<br />

tout type de véhicule, de la petite citadine<br />

au SUV (jusqu’à 2,6 tonnes et 205 cm de<br />

haut). «C’est sans doute pour cela qu’il<br />

représente notre produit phare», précise<br />

Vincent Sarazain.<br />

La durabilité exige que les ressources<br />

soient utilisées, réutilisées et conservées<br />

aussi efficacement que possible. La taille<br />

réduite du bâtiment permet de diminuer<br />

les besoins en matériaux de construction<br />

et la quantité de déchets qui en émane.<br />

Elle nécessite également moins de travaux<br />

de terrassement et d'excavation,<br />

moins d'étayage et de temps de construction<br />

ainsi que moins de temps d'arrêt. Les<br />

nouveaux systèmes Combilift contribuent<br />

à la durabilité grâce à une utilisation efficiente<br />

de l'énergie. Un volume moindre<br />

d'installations supplémentaires minimise<br />

la consommation d'énergie, notamment<br />

dans les parkings souterrains et fermés.<br />

«L’évolution vers des systèmes de parkings<br />

automatisés contribuant à libérer de l’espace<br />

s’inscrit dans une tendance parfaitement<br />

logique dans des villes à forte densité.<br />

C’est le cas à Luxembourg: TK Elevator,<br />

distributeur exclusif de la marque Wöhr<br />

a su convaincre par la qualité de ses produits,<br />

son expertise et son savoir-faire.<br />

Pour chaque projet, nous réalisons les<br />

études et la conception en collaboration<br />

étroite avec l’architecte, en nous appuyant<br />

si nécessaire sur l’expérience et les<br />

conseils de Wöhr pour des configurations<br />

un peu plus délicates. TKE maîtrise bien<br />

évidemment la totalité de l’installation.<br />

Nous restons présents après la vente pour<br />

toutes les opérations de maintenance et<br />

de dépannage, avec un temps de réaction<br />

très rapide, les équipes étant basées localement.<br />

Chaque projet est unique et, pour<br />

chacun d’entre eux, il s’agit de développer<br />

une configuration optimale, sur mesure,<br />

qui permet de tirer le meilleur parti<br />

de l’espace disponible» conclut Vincent<br />

Sarazain.<br />

TK Elevator Luxembourg<br />

5, Läiteschbaach<br />

L-5324 Contern<br />

www.tkelevator.lu


84<br />

| MOBILITÉ<br />

POUR UNE<br />

MOBILITÉ<br />

AMÉLIORÉE<br />

PAR XXXX<br />

Spécialiste des services de<br />

stationnement, Indigo a définitivement<br />

pris le virage du<br />

numérique au Luxembourg.<br />

L’entreprise, qui mise sur une<br />

haute qualité de service et un<br />

fort degré de personnalisation,<br />

offre aujourd’hui de multiples<br />

solutions digitales qui facilitent<br />

grandement le quotidien des<br />

automobilistes. Gérard Jeitz,<br />

directeur chez Indigo, revient<br />

sur la philosophie de la société<br />

et nous présente Indigo Neo<br />

(anciennement OPnGO): une<br />

solution de stationnement digitalisée<br />

qui offre de nombreux<br />

avantages pour les communes<br />

et pour les usagers.<br />

Gestionnaire d’un réseau de parking présent<br />

dans plus de 750 villes et 9 pays,<br />

Indigo est leader dans son secteur d’activités.<br />

«Nous vendons ou louons nos emplacements<br />

pour de la courte durée ou du<br />

long terme. Chez nous, le service n’est pas<br />

qu’un mot. Rien qu’au Luxembourg, nous<br />

employons 95 personnes qui proposent à<br />

nos clients les services dont ils ont besoin.<br />

Ainsi, nous accompagnons chaque nouvel<br />

abonné pour lui expliquer le fonctionnement<br />

du parking. Notre philosophie est<br />

résolument centrée sur l’utilisateur. Nous<br />

organisons d’ailleurs régulièrement des<br />

enquêtes auprès de nos clients, des abonnés<br />

et des visiteurs, non seulement pour<br />

mesurer leur satisfaction vis-à-vis de nos<br />

services, mais aussi pour connaître leurs<br />

attentes et ainsi nous améliorer continuellement»,<br />

déclare Gérard Jeitz.<br />

mars à Differdange. «Celui-ci sera notre<br />

première propriété au Luxembourg», indique<br />

le directeur.<br />

Nous pensons<br />

le stationnement comme<br />

un lieu d’échange<br />

et de connexion entre<br />

les différents usagers<br />

et modes de déplacement<br />

urbains<br />

OPnGO devient Indigo Neo: la solution<br />

de stationnement numérique<br />

Actuellement, Indigo gère 32 parkings au<br />

Luxembourg. Ce chiffre devrait être revu à<br />

la hausse en début d’année avec l’ouverture<br />

de trois espaces de stationnement<br />

supplémentaires ainsi que d'un autre en<br />

Convaincue que l’avenir du stationnement<br />

passe par la transformation digitale, l’entreprise<br />

se développe toujours davantage<br />

dans le numérique et le service personnalisé.<br />

Il y a quatre ans, elle présentait le


85<br />

CLTO, un centre spécialisé dont le but est<br />

de superviser les parkings 24h/24, 7j/7 et<br />

d’assister les clients. Aujourd’hui, Indigo<br />

élargit son offre en proposant une solution<br />

de stationnement digitalisée avec<br />

Indigo Neo.<br />

«En ouvrant nos parcs de stationnement<br />

à cette plateforme technologique, nous<br />

permettons à nos usagers d’avoir accès<br />

à nos solutions en temps réel à travers<br />

l’application, que ce soit pour un stationnement<br />

en voirie ou en ouvrage. Notre<br />

ambition est d’apporter une réponse<br />

aux automobilistes qui pourront trouver<br />

la meilleure offre au meilleur prix,<br />

rationnaliser leurs trajets et gagner du<br />

temps. Nous nous adressons également<br />

aux collectivités car l’optimisation des<br />

déplacements limitera la circulation urbaine<br />

résultant de la recherche de place<br />

et atténuera mécaniquement la congestion<br />

des centres-villes», indique Gérard<br />

Jeitz. Dudelange est la première ville<br />

luxembourgeoise à recourir à cette application<br />

gratuite pour le parking «Am<br />

Duerf». Luxembourg-Ville, Hesperange<br />

et Diekirch ont également intégré Indigo<br />

Neo pour gérer le stationnement. Très<br />

prochainement, ce sera au tour des communes<br />

de Kayl et Esch-sur-Alzette.<br />

Concrètement, cette solution permet aux<br />

automobilistes de payer directement leur<br />

stationnement dans la rue via leur smartphone<br />

sans se déplacer, de le prolonger en<br />

un clic et à distance, et d’accéder à leurs<br />

factures dématérialisées. Évidemment, l’ensemble<br />

des sessions actives est disponible<br />

en consultation en temps réel par les agents<br />

de contrôle de la ville. Ainsi, aucun risque<br />

de recevoir une contravention! L’application<br />

est utilisable sur les places payantes en voirie<br />

et engendre moins de frais de fonctionnement<br />

pour les infrastructures puisque les<br />

processus sont dématérialisés.<br />

Un acteur d’une mobilité durable et<br />

intelligente<br />

«Nous nous considérons comme un<br />

LE CHIFFRE<br />

Gérard Jeitz<br />

16.500<br />

places de parking en ouvrage


86<br />

partenaire des communes dans le développement<br />

d’une mobilité plus durable<br />

et intelligente. Nous travaillons et entamons<br />

également des réflexions pour<br />

apporter davantage d’espaces verts au<br />

sein de nos parkings ou sur leurs toitures.<br />

Pour les infrastructures que nous<br />

louons, nous devons néanmoins contacter<br />

les propriétaires et discuter avec eux<br />

pour initier de tels projets», indique Gérard<br />

Jeitz.<br />

Un partenaire<br />

des communes<br />

dans le développement<br />

d’une mobilité plus durable<br />

et intelligente<br />

Indigo collabore aussi avec les Chemins<br />

de Fer Luxembourgeois et leur service<br />

d’autopartage Flex pour faciliter l’accès<br />

à d’autres alternatives de mobilité à ses<br />

usagers. «Par ailleurs, notre maison-mère<br />

a lancé en 2021 l’offre de stationnement<br />

sécurisé pour les vélos: Cyclopark. Cet<br />

espace dispose d’une zone dédiée au stationnement<br />

via des racks ergonomiques,<br />

des casiers de rangement ou de recharge<br />

pour les batteries et d’un atelier munis<br />

d’outils pour effectuer les petites réparations<br />

ou pour entretenir son vélo», précise<br />

Gérard Jeitz. Cyclopark a pour objectif de<br />

répondre aux préoccupations des villes<br />

qui ont mis le vélo et la mobilité douce au<br />

centre de leur stratégie de mobilité.<br />

«Place au futur»<br />

Au-delà de la transition numérique, la<br />

gestion de réseaux de stationnement<br />

est un métier qui génère une importante<br />

activité économique et nécessite<br />

de réelles compétences techniques ainsi<br />

qu’un entretien régulier. «Nous gérons<br />

250 contrats pour des installations techniques:<br />

ascenseurs, ventilation, sprinklage,<br />

détection incendie, barrières, entretien<br />

et nettoyage des emplacements,<br />

des cages d’escalier, peinture, lumières.<br />

Un parking est un bâtiment très technique<br />

et très sécurisé. C’est pourquoi<br />

nous considérons qu’Indigo offre plus<br />

qu’une place pour se garer. Nous pensons<br />

le stationnement comme un lieu<br />

d’échange et de connexion entre les<br />

différents usagers et modes de déplacement<br />

urbains. Nous nous développons<br />

en nous basant sur nos valeurs de toujours,<br />

la qualité et le service, auxquelles<br />

nous ajoutons une personnalisation totale<br />

de notre offre selon les besoins du<br />

client. Notre slogan prend tout son sens<br />

avec nos nouveaux développements:<br />

«Place au futur avec Indigo!»», conclut<br />

Gérard Jeitz.<br />

LE CHIFFRE<br />

32<br />

parkings en gestion<br />

Indigo Luxembourg<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2261Luxembourg<br />

lu.parkindigo.com


87<br />

Energy<br />

from Luxembourg<br />

Depuis 2001, nous développons, planifions, construisons et<br />

exploitons des installations de production d’énergie par des<br />

parcs éoliens et stations hydroélectriques au Luxembourg.<br />

Nos sites témoignent de l’importance que nous accordons<br />

à un développement de nos activités dans le respect de la<br />

nature et en harmonie avec les citoyens.<br />

Grâce à nos nouveaux projets de parcs éoliens, nous<br />

contribuons non seulement aux objectifs européens en<br />

matière d’énergies renouvelables, mais assurons également<br />

la mise en place d’une production énergétique durable pour<br />

le Luxembourg.<br />

www.soler.lu


88<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU NORD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

MERTZIG<br />

Le 21 décembre 2022, Taina Bofferding,<br />

ministre de l’Égalité entre les femmes<br />

et les hommes, a remis à Mike Poiré,<br />

bourgmestre de Mertzig, le prix communal<br />

d’égalité. Ce dernier est décerné<br />

à toutes les communes qui se sont<br />

particulièrement engagées en faveur<br />

de l’égalité des genres au niveau local<br />

en 2022 par la réalisation d’activités<br />

concrètes. «Les communes sont des<br />

multiplicateurs essentiels pour soutenir<br />

l’égalité au quotidien, comme elles<br />

sont au plus près des gens et peuvent<br />

par conséquent identifier au mieux les<br />

besoins de la population. En effet, celles<br />

adoptant la meilleure pratique sont<br />

une source d’inspiration pour toutes les<br />

autres!», a déclaré la ministre.<br />

Source: mertzig.lu<br />

DIEKIRCH<br />

La commune de Diekirch participe au<br />

projet Mobile Bag qui permet aux citoyens<br />

de faire dons de leurs anciens<br />

smartphones et GSM. Le projet est né<br />

d’un partenariat entre Digital Inclusion,<br />

SOLINA Aarbechtshëllef et POST. Les<br />

enveloppes dans lesquelles peuvent<br />

être mis le smartphone ou GSM sont<br />

disponibles à l'Hôtel de Ville. Si l’appareil<br />

a moins de six ans et est en état de<br />

fonctionnement, il sera remis à neuf<br />

puis offert à une personne dans le besoin<br />

au Luxembourg par le biais des offices<br />

sociaux, de la Croix-Rouge ou de<br />

Caritas. S’il est trop ancien ou abîmé,<br />

il sera démantelé pour revaloriser ses<br />

matières premières.<br />

Source: diekirch.lux<br />

KIISCHPELT<br />

La commune de Kiischpelt a révélé les<br />

résultats de son enquête sur le vivre-ensemble<br />

menée auprès de ses citoyens<br />

en 2019-2020. Il en est ressorti que les<br />

30 nationalités représentées dans sa<br />

population cohabitent de manière sereine<br />

sans manifester de malaise fondamental<br />

et s’investissent activement<br />

dans la vie communautaire. Jusqu’aux<br />

élections en juin 2023, la CCCI (commission<br />

consultative communale d’intégration)<br />

poursuivra sa mission auprès des<br />

autorités communales en leur proposant<br />

notamment de collaborer à l’information<br />

des résidents sur les offres de<br />

cours de langue disponibles dans la région<br />

ou encore de transmettre les suggestions<br />

aux administrations étatiques<br />

concernées.<br />

Source: kiischpelt.lu<br />

SAEUL<br />

Les habitants de la commune de Saeul<br />

sont invités par l’administration communale<br />

à la présentation du livre historique<br />

«Aus den Annalen der Gemeinde<br />

Saeul». Cet événement se déroulera<br />

le 10 février à la salle des fêtes à 19h<br />

en présence de Guy Wolff, l’auteur de<br />

l’œuvre. En s’appuyant sur le projet<br />

communal «Gemeng Sëll – fréier an<br />

haut», il a décidé de mener ses propres<br />

recherches sur l’histoire de ce territoire<br />

grand-ducal. Son travail a donné naissance<br />

à un livre précieux de 500 pages<br />

qui emmène le lecteur de l’époque des<br />

Celtes à nos jours et préserve ainsi les<br />

connaissances sur l’histoire de la commune<br />

pour les générations futures.<br />

Source: saeul.lu<br />

CLERVAUX<br />

Le 2 décembre a débuté l'exposition<br />

itinérante du projet photographique<br />

«Sinn an net sinn» initié par le City Management<br />

de la commune de Clervaux<br />

dans le cadre de la campagne pour<br />

l'égalité des chances entre hommes et<br />

femmes dans le monde du travail. Elle a<br />

déjà effectué un passage à Heinerscheid<br />

durant la fin de l’année 2022. Elle est<br />

actuellement à Munshausen jusqu’au 5<br />

février et se déplacera ensuite à travers<br />

la zone piétonne de Clervaux du 10 février<br />

au 12 mars. L’ensemble des reportages<br />

vidéos réalisés dans le cadre de<br />

ce projet est disponible sur le site de la<br />

commune. On y découvre notamment<br />

le parcours de Nadine T., soldat-chef,<br />

ou encore de Sonna L., pilote.<br />

Source: clervaux.lu<br />

WILTZ<br />

Le 1 er février 2023, le Circular Innovation<br />

Hub de Wiltz organise une formation<br />

gratuite sur l’économie circulaire.<br />

Elle s’adresse au personnel communal<br />

ainsi qu’aux responsables politiques<br />

de la ville et exige le suivi d’une formation<br />

d’introduction au préalable.<br />

Son objectif est de permettre au public<br />

cible d’acquérir les connaissances suffisantes<br />

pour intégrer les principes de<br />

ce type d’économie dans les projets de<br />

construction communaux, que ce soit<br />

pour la conception de nouveaux bâtiments,<br />

la transformation et rénovation<br />

ou encore la déconstruction de structures<br />

existantes. Et pour ne rien gâcher,<br />

elle est reconnue par l’Institut national<br />

d’administration publique (INAP).<br />

Source: wiltz.lu


89<br />

Indigo Park Luxembourg S.A<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2561 LUXEMBOURG<br />

48 13 36-1<br />

info.lu@group-indigo.com<br />

Indigo Park Luxembourg S.A.<br />

Indigo 83, Park rue de Luxembourg Strasbourg S.A<br />

83, L-2261 rue LUXEMBOURG<br />

de Strasbourg<br />

L-2561 48 LUXEMBOURG<br />

13 36-1<br />

info.lu@group-indigo.com<br />

48 13 36-1<br />

info.lu@group-indigo.com<br />

lu.parkindigo.com<br />

L'APPLI<br />

DU STATIONNEMENT<br />

EN VILLE


90<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

INAUGURATION<br />

OFFICIELLE DE LA<br />

MAISON COMMUNALE<br />

RÉNOVÉE, RÉAMÉNAGÉE<br />

ET ACCESSIBLE À TOUS<br />

Le 11 novembre 2022, en présence de la ministre de l’Intérieur et de<br />

l’Égalité entre les femmes et les hommes, du ministre de la Fonction<br />

publique, du ministre délégué à la Digitalisation et à la Réforme administrative,<br />

du président de la Chambre des députés, du président<br />

du Syvicol, de nombreux députés, bourgmestres et échevins de la<br />

région, le collège des bourgmestre et échevins de la commune de<br />

Mertzig a officiellement inauguré la Maison communale rénovée,<br />

réaménagée et finalement accessible à tous. Mike Poiré, bourgmestre,<br />

revient sur ce projet de cœur et explique la démarche.<br />

Pourquoi avoir rénové et réaménagé la<br />

maison communale de Mertzig?<br />

Le projet trouve son origine dans notre<br />

programme électoral de 2017 où notre<br />

équipe avait indiqué dans une section dédiée<br />

au thème de l’inclusion – design4all<br />

– que toutes les infrastructures communales<br />

devaient être planifiées et rénovées<br />

de sorte à ce qu’elles puissent être accessibles<br />

à tout un chacun, y compris aux<br />

personnes à mobilité réduite. C’était le cas<br />

notamment pour la mairie. Suite à notre<br />

victoire électorale, le programme est devenu<br />

la déclaration échevinale, de sorte<br />

que ce projet peut être considéré comme<br />

un vrai mandat accordé par les électeurs<br />

de Mertzig.<br />

En effet, il était inacceptable que des citoyens<br />

doivent signer des documents administratifs<br />

sur le mur devant la mairie<br />

faute de pouvoir monter les marches, ou<br />

encore que des futurs mariés ou membres<br />

de leurs familles ne puissent pas accéder à<br />

la salle des séances à l’étage du bâtiment,<br />

faute de pouvoir monter les marches.<br />

D’autant plus, le bâtiment n’était plus<br />

conforme par rapport aux normes de sécurité<br />

applicables. Une mise en conformité<br />

s’imposait donc depuis très longtemps.<br />

Politiquement, le projet s’inscrit également<br />

dans le concept de l’Économie pour<br />

le Bien commun et le leitmotiv #mertzig4all.<br />

En effet, la dimension humaine et<br />

l’inclusion sont fortement ancrées dans ce<br />

modèle et nous guident au quotidien dans<br />

les actions et travaux.<br />

Un bâtiment qui a une riche histoire?<br />

En effet. Ancienne tannerie, c’est la maison<br />

natale de Sosthène Weis, né le 29<br />

janvier 1872 à Mertzig. D’où son nom<br />

«Wäissenhaus». Sosthène Weis est donc<br />

le «fils célèbre de Mertzig». Cet artiste<br />

s'est fait un nom à la fois en tant qu'architecte,<br />

comme en tant que maître de la<br />

technique de l'aquarelle. Après des études<br />

d'ingénieur du génie civil et d'architecture<br />

à Aix-la-Chapelle et à Munich, Sosthène<br />

Weis a également suivi des cours d'aquarelle.<br />

Nommé architecte de l'État en 1905,<br />

il a notamment été impliqué dans l'agran-<br />

dissement de la maison de santé d'Ettelbruck<br />

ainsi que dans la construction de la<br />

poste centrale de la capitale et a dessiné<br />

les plans de la mairie d'Ettelbruck et des<br />

thermes de Mondorf-les-Bains. Sosthène<br />

Weis s’est fait connaître pour ses constructions,<br />

mais il était avant tout célèbre pour<br />

ses peintures en aquarelle qui peuvent<br />

être classées dans le style du postimpressionnisme.<br />

Ses œuvres se distinguent par leurs couleurs<br />

vives, leurs variations de lumière<br />

évocatrices et une ambiance particulièrement<br />

attrayante. La plupart de ses plus de<br />

5.000 œuvres ont été conçues entre 1915<br />

et 1941. La capitale et ses faubourgs l'ont<br />

séduit. Il peignait aussi d'autres régions<br />

du pays dans ses images, mais l'Oesling l'a<br />

particulièrement attiré.<br />

Rendez-vous hommage à Sosthène Weis<br />

dans le cadre de la nouvelle mairie?<br />

Absolument. Tout d’abord, la nouvelle<br />

salle des séances du conseil communal<br />

porte le nom de Sosthène Weis. Ensuite,


91<br />

dans cette salle, nous intégrerons un «musée<br />

digital» qui mettra en lumière la vie et<br />

les œuvres de cette personnalité locale. Ce<br />

sera un projet réalisé en partenariat avec<br />

le Musée d'histoire de la Ville de Luxembourg,<br />

voire le Musée national d’histoire<br />

et d’art qui ont déjà digitalisé une grande<br />

partie de son œuvre. Les peintures, tout<br />

comme certains plans d’architecte, seront<br />

donc affichées sur le grand écran ou une<br />

station audiovisuelle.<br />

© Charles Reiser © Charles Reiser<br />

Finalement, à l’endroit de la nouvelle entrée<br />

de la mairie, un petit jardin de roses<br />

a été réalisé en collaboration avec l’association<br />

Patrimoine Roses pour le Luxembourg<br />

et en hommage à Sosthène Weis.<br />

Quel était le défi architectural?<br />

Afin de rendre le bâtiment accessible à<br />

tout un chacun, les architectes du bureau<br />

JONAS d’Ettelbruck ont proposé de prévoir<br />

une extension derrière l’immeuble<br />

existant composé de trois volumes distincts<br />

avec de nombreuses différences de<br />

niveaux. Ainsi, la révision de l’ensemble


92<br />

©Yves Kortum<br />

Tania Carvalho, receveur communal ; Véronique Thornton, chargée technique ; Mandy Ernster, rédactrice ;<br />

Isabelle Elsen-Conzemius, échevine ; Gilles Waltzing, chargé de gestion, chef de service ; Mike Poiré, bourgmestre<br />

; Stefano D’Agostino, échevin ; Aender Schroeder, secrétaire communal ; Michelle Thoma, rédactrice<br />

du bâtiment s’est imposée et un nouveau<br />

volume a été implanté à l’arrière, parallèlement<br />

à la bâtisse, afin d’intégrer les<br />

rampes d’accès aux différents niveaux et la<br />

cage d’ascenseur. C’est cette solution que<br />

nous avons retenue.<br />

Surtout, nous avons absolument voulu<br />

garder le cachet historique du bâtiment<br />

existant et donc, afin de ne pas le dénaturer,<br />

la nouvelle extension, qui se veut<br />

légère et transparente, s’en détache. Seuls<br />

des volumes secondaires recouverts d’un<br />

bardage métallique créent une liaison<br />

entre l’extension et le bâtiment existant.<br />

Les cages d’escalier sont recouvertes d’un<br />

bardage en métal déployé et se veulent résolument<br />

modernes.<br />

La nouvelle entrée se situe à présent à<br />

l’arrière au niveau de la rue et à proximité<br />

immédiate du nouveau parking écologique.<br />

Au rez-de-chaussée, on retrouve<br />

l’accueil avec le bureau de la population<br />

et un espace sanitaire public. Via l’ascenseur<br />

ou la passerelle, on accède aux bureaux<br />

du service technique, à une petite<br />

cuisine, d’autres espaces sanitaires, à la<br />

salle des séances, à un petit salon et aux<br />

bureaux du secrétariat et de la recette<br />

communaux.<br />

Le bâtiment existant, totalement réorganisé,<br />

a fait l’objet d’une rénovation<br />

complète: triple vitrage avec stores intégrés,<br />

isolation de la toiture, chauffage,<br />

sanitaires, ventilation, sols, aménagements<br />

intérieurs, réseaux et luminaires.<br />

L’installation photovoltaïque sur le toit a<br />

d’ailleurs été réalisée grâce au capital de<br />

la société coopérative «Greenergy» constituée<br />

en septembre 2020 par des citoyens<br />

engagés des communes de Feulen et de<br />

Mertzig. 1.321 parts ont été vendues pour<br />

un total de 142.100 euros. Avec ce capital,<br />

quatre installations photovoltaïques ont<br />

déjà pu être réalisées, dont celle sur le toit<br />

de la Maison communale rénovée.<br />

Le mot de la fin?<br />

Je tiens à remercier tous les acteurs engagés<br />

dans ce projet d’envergure. Tout<br />

d’abord, notre personnel communal très<br />

impliqué dans les différentes phases du<br />

chantier. Ensuite, les architectes, les<br />

ingénieurs, les chefs d’entreprise des<br />

différents corps de métier, les chefs de<br />

chantier, les artisans, les ouvriers, les<br />

équipes de nettoyage. Et finalement,<br />

je remercie les Mertzigeois pour leur<br />

confiance et leur patience.<br />

GEMENG MÄERZEG<br />

Administration communale de Mertzig<br />

22, rue Principale<br />

L-9168 Mertzig<br />

www.mertzig.lu


93<br />

Ensemble vers la transition énergétique<br />

On a tout à gagner à développer les énergies renouvelables. Enovos s’engage pour le futur énergétique<br />

du Luxembourg et vous accompagne dans vos démarches pour l’environnement. En tant qu’expert en<br />

matière de production d’énergie verte, Enovos vous aide à mettre en place votre projet photovoltaïque,<br />

de la planification à l’exploitation de votre installation.<br />

Renseignez-vous sur renewables.enovos.lu et devenez,<br />

vous aussi, partenaire de la transition énergétique.<br />

Energy for today. Caring for tomorrow.


94<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

FRISANGE<br />

S’ACCORDE<br />

UN NOUVEAU<br />

VISAGE<br />

Frisange est un carrefour stratégique<br />

pour les frontaliers de<br />

l’Hexagone, mais aussi de l’Allemagne,<br />

qui se rendent quotidiennement<br />

au Luxembourg<br />

pour travailler. En pleine croissance,<br />

la commune a entamé<br />

plusieurs projets de modernisation<br />

afin d’offrir de meilleurs<br />

services à ses citoyens tout en<br />

respectant l’environnement.<br />

Roger Beissel, bourgmestre,<br />

nous les présente à quelques<br />

mois des élections communales.<br />

Décrivez-nous la commune de Frisange<br />

en quelques mots.<br />

Frisange est une commune frontalière, et<br />

plus précisément l’une des entrées de la<br />

France vers le Luxembourg. Avec le développement<br />

de la région d’Esch-sur-Alzette,<br />

beaucoup d’Allemands transitent<br />

aussi par notre territoire. Nous sommes,<br />

pour ainsi dire, un carrefour pour les frontaliers<br />

qui viennent des deux pays.<br />

Notre population est relativement jeune.<br />

Notre commune attire les personnes actives<br />

car elle offre une situation idéale<br />

pour se rendre au travail au quotidien. Il<br />

est facile de s'y déplacer grâce aux nombreuses<br />

lignes de bus et de train qui la desservent.<br />

Quant à l’autoroute A13, elle permet<br />

de désengorger la ville et de faciliter<br />

la mobilité des personnes qui traversent<br />

notre commune en voiture.<br />

La nouvelle maison communale est<br />

en cours de construction. Pouvez-vous<br />

nous en dire plus sur l’avancement de<br />

ce chantier qui était prévu pour ce début<br />

d’année?<br />

Effectivement, la fin des travaux était prévue<br />

pour janvier 2023. Nous avons pris<br />

du retard au début de la construction en<br />

raison du Covid-19. De nombreux ouvriers<br />

sont tombés malades, ce qui a ralenti la vitesse<br />

d’exécution du chantier. L’hiver très<br />

humide a également compliqué l’excavation<br />

des terres. Nous avons rattrapé une<br />

partie du retard ces douze derniers mois.<br />

Néanmoins, la fin des travaux est prévue<br />

pour juillet 2023 et nous envisageons de<br />

déménager pendant les congés collectifs.<br />

Nous nous sommes mis d’accord avec les<br />

différents entrepreneurs afin d’acheter le<br />

matériel en avance pour le stocker dans


95<br />

Extension de l'école primaire et de la nouvelle maison relais<br />

© Teisen-Giesler Architectes<br />

© Teisen-Giesler Architectes<br />

Roger Beissel<br />

Extension de l'école primaire et de la nouvelle maison relais<br />

certains de nos locaux. Cela permet de<br />

contrer la pénurie des matériaux, d’assurer<br />

leur disponibilité immédiate et aussi<br />

d’éviter la hausse des prix incessante ces<br />

derniers mois.<br />

Quelles seront les principales caractéristiques<br />

de cette nouvelle maison<br />

communale?<br />

Nous misons sur l’économie circulaire car<br />

nous utilisons des matériaux qui nécessitent<br />

peu de transport tout en privilégiant<br />

les ressources et les circuits locaux comme<br />

le bois pour la toiture. En nous basant sur<br />

un tel concept, nous prévoyons déjà la déconstruction<br />

future du bâtiment puisque<br />

les matériaux qui ont été utilisés pourront<br />

être réemployés sur d’autres chantiers.<br />

L’immeuble actuel sera alors détruit dès<br />

septembre pour laisser place à un parking<br />

souterrain de 49 places au-dessus duquel se<br />

trouveront une place de village et un parc.<br />

Ces travaux dureront environ une année.<br />

Nos bureaux seront façonnés à l’aide de<br />

cloisons en plâtre qui seront facilement<br />

modulables pour s’adapter aux évolutions<br />

de nos besoins futurs. À l’intérieur, certains<br />

sols et murs seront en bois pour offrir un<br />

caractère chaleureux à nos locaux.<br />

D’un point de vue énergétique, nous exploiterons<br />

la géothermie pour chauffer la<br />

nouvelle mairie. Cela nous permettra de<br />

gérer le chaud et le froid. En cas d’hiver<br />

trop rude, nous aurons tout de même la<br />

possibilité de profiter du chauffage au gaz<br />

naturel du centre sportif. Enfin, nous récupérerons<br />

l’eau de pluie pour les toilettes et<br />

les sanitaires.<br />

Comme le stipule la loi, la nouvelle maison<br />

communale s’adaptera aussi aux<br />

personnes à mobilité réduite pour faciliter<br />

l’accès à tous nos services à l’ensemble<br />

de nos citoyens. La mairie sera<br />

par ailleurs pourvue d’un grand Bierger<br />

Center.<br />

Actuellement, nous sommes quatorze employés<br />

et fonctionnaires dans la commune<br />

et nos locaux ont désormais atteint leur<br />

capacité maximale. Le nouveau bâtiment<br />

pourra en accueillir 22 de plus. Grâce à<br />

nos futurs bureaux et à la finalisation progressive<br />

de nos chantiers, nous pourrons<br />

davantage nous occuper du Pacte Climat<br />

et du Naturpakt, puisque nous aurons la<br />

possibilité d’engager des collaborateurs<br />

supplémentaires qui seront complètement<br />

dédiés à ces projets. Nous lancerons<br />

les démarches de recrutement une fois<br />

que nous serons installés dans la nouvelle<br />

structure.


96<br />

© Teisen-Giesler Architectes<br />

Crèche, salle de séjour pour seniors et trois logements sociaux à Aspelt<br />

D’autres projets sont à l’étude ou en<br />

cours de finalisation, comme le nouveau<br />

terrain de football, le centre de recyclage<br />

ou encore le chalet des scouts…<br />

Concernant le terrain de football, nous<br />

discutons actuellement pour établir une<br />

modification ponctuelle du PAG. Cependant,<br />

nous devons renaturer les environs<br />

pour que le ministère de l’Environnement<br />

puisse nous accorder le droit de réaliser<br />

cette nouvelle infrastructure.<br />

Pour le centre de recyclage, les travaux<br />

arrivent à leur terme. Nous attendons en<br />

effet la dernière couche de macadam en<br />

février car les fournisseurs ralentissent<br />

leur production en hiver.<br />

Le chalet des scouts a été voté en septembre<br />

2022. Les travaux seront terminés<br />

courant de l’année 2024. Nous avons<br />

alloué une somme pour louer des conteneurs<br />

et ainsi permettre l’installation<br />

d’un local provisoire et que l’association<br />

puisse continuer ses activités le temps des<br />

travaux. Nous misons également sur la durabilité<br />

pour ce projet. Si le rez-de-chaussée<br />

et les fondations seront construits de<br />

façon traditionnelle, les étages seront en<br />

bois. Le chauffage du bâtiment est assuré<br />

par un système de pompe à chaleur combiné<br />

à un stockage d’énergie par la glace<br />

dans un réservoir enterré. Ce nouveau<br />

procédé permet de chauffer la structure<br />

en hiver et de la refroidir en été.<br />

Qu’en est-il du système scolaire et périscolaire<br />

à Frisange?<br />

La population croît d’année en année dans<br />

notre commune et l’école centrale actuelle<br />

érigée il y a 30 ans rencontre aujourd’hui<br />

ses limites. C’est pourquoi nous planifions<br />

la construction d’une nouvelle école. Ce<br />

chantier durera trois ans. Ce bâtiment<br />

comportera neuf salles de classe et, lorsqu’il<br />

sera terminé, nous rénoverons l’école<br />

actuelle.<br />

Une crèche pouvant accueillir 60 enfants<br />

de 0 à 4 ans est en cours de planification. À<br />

côté de celle-ci, nous prévoyons également<br />

la construction d’un foyer de jour pour les<br />

seniors. Notre but est de regrouper les<br />

deux générations et d’amener un lien intergénérationnel<br />

quelques heures ou jours<br />

dans la semaine. Ce projet s’installera sur<br />

le terrain de l’ancien presbytère à Aspelt.<br />

Deux logements à coût modéré seront enfin<br />

construits à quelques encablures de ce<br />

complexe unifié.<br />

À quelques mois des élections, quel bilan<br />

tirez-vous de votre mandat et pensez-vous<br />

vous représenter pour être<br />

une nouvelle fois à la tête de la commune<br />

de Frisange?<br />

Nous avons réalisé de nombreux projets<br />

à Frisange, tels que ceux évoqués précédemment,<br />

sans compter les petits travaux<br />

de voirie ou encore le projet de réaménagement<br />

de la N13. Notre commune n’a jamais<br />

réalisé autant de projets en un seul<br />

mandat. Nous avons eu la chance que la<br />

réglementation communale ait changé<br />

pour profiter davantage des revenus afin<br />

d’entamer et financer nos initiatives.<br />

Je me représenterai pour les prochaines<br />

élections. Quelques personnes de mon<br />

équipe actuelle se retireront pour profiter<br />

de leur famille. C’est pourquoi je recrute<br />

de nouveaux membres pour constituer<br />

mon équipe. Ce n’est que sur base du<br />

volontariat car nous n’avons pas de soutien<br />

d’un parti politique. J’espère pouvoir<br />

réussir et réaliser les grands projets entamés<br />

durant le premier mandat et me<br />

concentrer davantage sur divers points<br />

comme l’adaptation des taxes sur la<br />

construction, les poubelles ou l’eau. Nous<br />

cherchons une solution pour vendre cette<br />

ressource indispensable à prix coûtant<br />

pour ne pas trop peser sur le portefeuille<br />

de nos habitants.<br />

Administration communale de Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L- 5750 Frisange<br />

www.frisange.lu


97<br />

Le 1 er<br />

4x4 intégrale<br />

100% électrique<br />

en Europe !<br />

EVUM<br />

aCar 4RM<br />

Transporteur 100% électrique aCar<br />

Le monde évolue ... Pourquoi pas vous ?<br />

• véhicule 100% électrique<br />

silencieux et sans émissions CO2<br />

• traction intégrale<br />

tenue de route très stable<br />

sur route et terrain<br />

• charge utile 1 tonne<br />

• charge remorquée 1 tonne<br />

• recharge plug-and-play<br />

sur la prise domestique<br />

• autonomie maxi. 180 km<br />

(suivant configuration batteries)<br />

• diverses options pour tout<br />

type de travaux<br />

• cabine spacieuse pour 2 personnes<br />

• chauuage d'appoint (bio-éthanol)<br />

• dimensions compactes<br />

• robuste, nécessitant<br />

peu d'entretien et durable<br />

• signe visible pour la protection<br />

du changement climatique<br />

• disponible en version communale<br />

• éligible à l’aide étatique<br />

à la mobilité électrique<br />

Made in Germany<br />

Prise de chargement intégrée Tableau de commande Cabine confort 2 personnes<br />

AGRI-DISTRIBUTION<br />

14, Nidderpallenerstrooss L-8551 Noerdange<br />

8, rue de Boursdorf L-6557 Dickweiler<br />

+352 236 37 200<br />

www.wowey.eu<br />

info@wowey.eu<br />

\AgriDistribution<br />

Olowan RIX<br />

+352 236 37 218<br />

Clervaux<br />

Wiltz<br />

Vianden<br />

Diekirch<br />

Redange<br />

Echternach<br />

Mersch<br />

Grevenmacher<br />

Capellen<br />

Luxembourg<br />

Remich<br />

Esch-sur-Alzette<br />

INFO<br />

Démo sur demande !<br />

Testez le véhicule dans votre<br />

environnement quotidien sur le plan<br />

autonomie, charge, traction etc.<br />

Contactez nous<br />

pour fixer un rendez-vous.<br />

CONTACT 236 37 -218


98<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

SCHIFFLANGE<br />

SE MODERNISE<br />

Paul Weimerskirch<br />

Petite en superficie mais densément<br />

peuplée, la commune de<br />

Schifflange a quasiment atteint<br />

ses limites en matière de développement<br />

géographique. Malgré<br />

tout, le collège des bourgmestre<br />

et échevins a entrepris<br />

de nombreux projets pour optimiser<br />

l’espace et résoudre<br />

les problématiques liées à la<br />

croissance de la population, au<br />

manque d’infrastructures et à<br />

la modernisation des bâtiments<br />

publics, tout en gardant un œil<br />

avisé sur les enjeux de la durabilité.<br />

Paul Weimerskirch, bourgmestre,<br />

présente les nombreux<br />

projets déployés et dresse un<br />

bilan de son premier mandat à<br />

la tête de la commune.<br />

Parlez-nous de la commune de Schifflange<br />

en quelques mots.<br />

Notre commune existe depuis presque<br />

150 ans et a énormément évolué au cours<br />

des deux dernières décennies, passant<br />

de 7.000 à 12.000 habitants. Schifflange<br />

est également une ville conviviale dans<br />

laquelle près de 100 nationalités se côtoient<br />

tous les jours. Ce sont ces mêmes<br />

citoyens qui font vivre la commune à<br />

travers les 80 clubs et associations culturelles<br />

ou sportives qui la composent et<br />

qui œuvrent à l’intégration de tout un<br />

chacun.<br />

Schifflange tire aussi sa force des espaces<br />

naturels. Notre commune est en effet entourée<br />

par les forêts et la zone de protection<br />

Am Brill.<br />

À quelques mois de la période électorale,<br />

quel bilan tirez-vous de votre<br />

mandat?<br />

Je le juge globalement positif. Nous avons<br />

démarré notre mandat en lançant une<br />

grande initiative qui donnait la parole<br />

à nos citoyens. L’idée était d’analyser la<br />

situation des infrastructures sportives,<br />

culturelles, scolaires, périscolaires et de<br />

loisirs pour déterminer les projets à réaliser.<br />

Ces informations recueillies auprès<br />

des responsables politiques, des éducateurs,<br />

des instituteurs ou même des élèves<br />

nous ont aidés à connaître les besoins qu’il<br />

fallait couvrir en matière d’infrastructures.<br />

Nous nous sommes également basés<br />

sur diverses analyses de croissance de<br />

la population pour répondre à toutes les<br />

problématiques.


99<br />

Haus A Kassen<br />

Maison Entenich<br />

Enfin, nous avons finalisé les projets entrepris<br />

par l’ancien collège des bourgmestre<br />

et échevins, à savoir le nouveau<br />

boulodrome, l’asile pour animaux et la<br />

création d’un parking souterrain dans le<br />

centre de Schifflange.<br />

Beaucoup peuvent l’oublier, mais nous<br />

avons vécu deux années très difficiles en<br />

raison du Covid-19 et des confinements,<br />

ce qui a engendré des procédures et des retards<br />

dans le calendrier. Malgré tout, nous<br />

nous sommes remis sur les bons rails pour<br />

continuer à développer notre commune.<br />

Office social<br />

Agir au niveau<br />

de l’organisation<br />

des maisons relais<br />

pour augmenter<br />

leur capacité d’accueil<br />

Votre commune s’est effectivement<br />

lancée dans le renouvellement et la réorganisation<br />

de ses infrastructures scolaires<br />

et périscolaires dès 2018 à travers<br />

un masterplan très précis...<br />

Actuellement, nous avons 535 places dans<br />

les maisons relais pour 1.033 enfants, ce<br />

qui est très peu. Pour améliorer la qualité<br />

de vie, diminuer le trafic et faciliter l’organisation<br />

des parents et du personnel<br />

encadrant, il fallait obligatoirement agir<br />

au niveau de l’organisation des maisons<br />

relais pour augmenter leur capacité d’accueil.<br />

Après de nombreuses études, nous<br />

avons décidé de les décentraliser en les intégrant<br />

dans chacune des écoles de notre<br />

commune. Ainsi, à terme, les maisons relais<br />

passeront leur taux de capacité à 80%<br />

au lieu des 50% actuels.<br />

Par ailleurs, chaque école sera rénovée,<br />

voire agrandie. En 2018, les établissements<br />

Albert Wingert, Lydie Schmit et<br />

Nelly Stein comportaient 64 classes. Nos<br />

projets devront permettre l’accueil de<br />

1.340 élèves répartis dans 84 classes. Une<br />

fois les travaux terminés, l’école Nelly<br />

Stein accueillera 18 classes et comptera<br />

180 places dans la maison relais, l’école<br />

Lydie Schmit comptera 18 classes pour<br />

250 places en maison relais, l’école Albert<br />

Wingert comptabilisera 22 classes et<br />

300 places en maison relais et Op Hundelen<br />

et une nouvelle école dénombreront<br />

26 classes et 350 places en maison relais<br />

pour un coût total d’environ 90 millions<br />

d’euros.<br />

Qu’en est-il au niveau des infrastructures<br />

culturelles et sportives?<br />

À la suite de la participation citoyenne<br />

ayant révélé l'urgence des besoins, nous<br />

nous sommes engagés à livrer une nouvelle<br />

piscine, deux nouveaux terrains de<br />

football, un nouveau hall polyvalent, une<br />

nouvelle salle de gymnastique, un bâtiment<br />

pour notre club de tennis de table,<br />

un centre culturel et un terrain dédié au


100<br />

Office social<br />

Op Huddelen<br />

Haus A Kassen Ben Gastauer<br />

cyclisme ainsi qu’un parking surélevé qui<br />

pourra accueillir 500 places. L’objectif est<br />

également de trouver des synergies entre<br />

les clubs pour bâtir un complexe optimisé<br />

et plus intelligent. Ces projets se situeront<br />

sur le site de l’actuel terrain de football,<br />

nous attendons la régularisation du PAG<br />

et ceux-ci devraient être présentés avant<br />

la période électorale.<br />

Le centre de notre commune connaîtra<br />

aussi certains aménagements. Une maison<br />

de la solidarité sera installée dans<br />

l’actuelle «Maison Entenich». Celle-ci<br />

sera notamment mise à disposition de<br />

l’association SOS Faim pour que ses bénévoles<br />

puissent continuer leurs activités.<br />

Elle est également dédiée aux étudiants<br />

qui viennent temporairement étudier au<br />

Luxembourg et qui ont besoin d’un toit<br />

pour quelques jours! Par ailleurs, dans<br />

ce même quartier se trouve la maison «A<br />

Kassen». Celle-ci accueillera, entre autres,<br />

un centre médical et une résidence. Cette<br />

dernière sera gérée en collaboration avec<br />

l’association locale Telos qui aide les<br />

jeunes mères célibataires à trouver un<br />

logement. Une partie de ce bâtiment sera<br />

aussi consacrée à nos clubs de photographie,<br />

de vidéo et d’échecs. Enfin, les nouveaux<br />

bureaux de notre office social se situeront<br />

dans ce quartier.<br />

La participation<br />

citoyenne a révélé<br />

l’urgence des besoins<br />

en nouvelles<br />

infrastructures<br />

Schifflange est également très connue<br />

pour ses initiatives durables et son engagement<br />

pour la protection de l’environnement…<br />

La durabilité est une priorité. Nous avons<br />

été certifiés trois fois par le Pacte Climat<br />

et avons obtenu la Climate Star en 2018<br />

grâce à notre système innovant de gestion<br />

des déchets. Les Schifflangeois produisent<br />

120 kg de détritus par an alors que la<br />

moyenne nationale s’élève à 163 kg. Notre<br />

objectif à plus long terme est de passer<br />

sous la barre des 100 kg.<br />

Nous avons également signé le Pacte Nature.<br />

Même si cet instrument de mesure<br />

est récent, nous préservons l’environnement<br />

depuis que le service écologique de<br />

la commune a été mis en place en 1997.<br />

Les nombreux projets, comme les actions<br />

de plantation ou une meilleure gestion


101<br />

Nos associations réalisent un travail remarquable<br />

afin que Schifflange continue d'être une commune<br />

conviviale où il fait bon vivre<br />

des surfaces vertes, sont en effet mis en<br />

application depuis plus de 25 ans. Néanmoins,<br />

le Pacte Nature exige une formalisation<br />

de toutes les initiatives entreprises<br />

par la commune depuis tant d’années. En<br />

d’autres termes, ces marches à suivre sont<br />

à inscrire sur papier et à officialiser pour<br />

obtenir une certification.<br />

De plus, nous avons eu la chance de participer<br />

à Esch2022. Cet événement a permis<br />

de placer la commune sur la carte touristique<br />

de l’office régional de tourisme du<br />

sud à travers deux projets phares. L’un<br />

est social avec l’Eurofestival, l’autre allie<br />

la culture à la protection de l’environnement.<br />

Ce dernier n’est autre que le projet<br />

«D’So vum Marxeweier» qui permet de valoriser<br />

nos espaces naturels en nous inspirant<br />

d’un ancien conte. Selon la légende,<br />

le Marxeweier, un lac désormais disparu,<br />

était situé en haut d’une colline à Schifflange.<br />

Il était si profond que personne<br />

n’a réussi à plonger jusqu’au fond. Les<br />

nuits de pleine lune, le chant des sirènes<br />

pouvait être entendu. Cette eau avait un<br />

pouvoir magique: celui qui en buvait huit<br />

soirs de suite ne mourrait pas en tant que<br />

célibataire. De nombreux couples se formaient<br />

à mesure que les filles et garçons<br />

venaient boire à l’étang. Rempli par les<br />

larmes des sirènes, et à cause des années<br />

de sécheresse, le Marxeweier est progressivement<br />

devenu le seul point d’eau de<br />

la région. Les habitants se sont mis à en<br />

chercher d’autres, mais à mesure qu’ils en<br />

trouvaient, le niveau de l’étang baissait.<br />

Nous avons ainsi profité d’Esch2022 pour<br />

unir la cause environnementale et l’histoire<br />

culturelle de notre commune en renaturant<br />

le ruisseau qui a contribué à cette<br />

légende.<br />

Vous vous êtes déclaré tête de liste début<br />

janvier pour les prochaines élections<br />

et êtes donc candidat à votre<br />

propre succession. Quels sont les principaux<br />

projets qui seront déployés si<br />

vous êtes réélu?<br />

Il s’agira tout d’abord de finaliser les nombreux<br />

projets en cours et de suivre avec<br />

attention l’état d’avancement de chacun<br />

d’entre eux, notamment celui de l’organisation<br />

scolaire et périscolaire. Les prochaines<br />

priorités seront accordées à la<br />

rénovation du Moulin de Bestgen. Celui-ci<br />

sera transformé et équipé pour accueillir<br />

un centre socio-thérapeutique. Ce complexe<br />

répondra aux besoins actuels du secteur<br />

de l’aide à l’enfance pour les enfants<br />

qui se trouvent en situation de détresse<br />

scolaire ou psychosociale. Le restaurant<br />

qui est abrité au Bestgenmillen restera cependant<br />

ouvert.<br />

Le développement de la friche industrielle<br />

Arcelor-Mittal et du nouveau quartier<br />

Metzeschmelz représentera aussi l’un<br />

des grands projets de Schifflange. Nous<br />

sommes propriétaires de 10% des 69 hectares<br />

qui composent l’ancien site d’ArcelorMittal.<br />

Ce projet de reconversion a été<br />

confié à Agora qui a déjà conçu Belval. Le<br />

site sera avant tout résidentiel. Nous souhaitons<br />

y construire des habitations à coût<br />

abordable.<br />

Quels seront, selon vous, les grands<br />

défis pour la commune ces prochaines<br />

années?<br />

Les logements, car nous sommes une petite<br />

commune en superficie et nous ne disposons<br />

que de peu de foncier, et surtout<br />

la mobilité. Ce dernier point est relativement<br />

problématique. Notre commune est<br />

fortement affectée par le trafic durant les<br />

heures de pointe étant donné sa position<br />

géographique. Les projets qui sortiront de<br />

terre ces prochaines années ont pour objectif<br />

de mieux répartir les flux, mais nous<br />

ne pouvons pas faire face à ce défi seuls. Le<br />

gouvernement vise à promouvoir l’utilisation<br />

des transports publics et en commun.<br />

Aujourd’hui, nous sommes à cinq minutes<br />

d’Esch-sur-Alzette et à quinze minutes de<br />

la capitale à partir de la gare centrale. Il<br />

faudra développer ces alternatives pour<br />

que les citoyens, les résidents et les touristes<br />

privilégient ces modes de transport<br />

à l’avenir.<br />

Enfin, nous espérons que nos associations<br />

poursuivront leurs activités avec la même<br />

motivation. Celles-ci réalisent un travail<br />

remarquable afin que Schifflange continue<br />

d’être une commune conviviale où il<br />

fait bon vivre!<br />

Administration communale<br />

de Schifflange<br />

11, Avenue de la Libération<br />

L-3801 Schifflange<br />

www.schifflange.lu


102 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

MERTERT,<br />

UNE COMMUNE<br />

AUX MULTIPLES<br />

POINTS FORTS<br />

Jérôme Laurent


103<br />

Située à la frontière allemande,<br />

la commune de Mertert se développe<br />

d’année en année grâce à<br />

ses atouts économiques. Connu<br />

pour être le seul port fluvial du<br />

Grand-Duché, le port de Mertert<br />

est un réel point d’attraction<br />

pour les sociétés qui souhaitent<br />

s’implanter dans la localité.<br />

Jérôme Laurent, bourgmestre,<br />

présente les différents points<br />

forts de sa commune et revient<br />

sur les projets en cours, notamment<br />

en matière d’immobilier et<br />

de politique environnementale.<br />

Des atouts économiques<br />

L’unique port fluvial du pays, à caractère<br />

international, se trouve à Mertert. Il est<br />

un véritable pôle d’attraction pour les entreprises<br />

souhaitant s’implanter dans la<br />

commune. Ce hub de logistique accueille<br />

diverses sociétés de secteurs tout aussi<br />

variés: entreprises de traitement et transport<br />

de matériaux recyclables, transporteurs<br />

internationaux, etc. «Récemment,<br />

les CFL ont acquis des parts de Luxport.<br />

Le port de Mertert prend ainsi encore plus<br />

d’ampleur puisqu’il fera partie du nouveau<br />

système de trimodalité des chemins de fer<br />

avec le transport routier, ferroviaire et fluvial»,<br />

précise Jérôme Laurent.<br />

Le port de Mertert est un véritable pôle d’attraction<br />

pour les entreprises souhaitant s’implanter dans<br />

la commune<br />

Outre les sites et zones d’activité de la<br />

commune, Mertert est idéalement desservie<br />

par des accès faciles: l’autoroute,<br />

deux gares à caractère régional, ainsi que<br />

les liaisons fluviales, ferroviaires et routières<br />

avec l’Allemagne. «Notre commune<br />

dispose de quatre supermarchés ainsi que<br />

de trois boulangeries et de deux pharmacies,<br />

sans compter les micro-commerces<br />

se trouvant dans les stations-services.<br />

Nos citoyens n’ont pas besoin de parcourir<br />

beaucoup de kilomètres pour profiter<br />

d’une large gamme de services car notre<br />

commune possède des enseignes spécialisées<br />

(coiffeurs, fleuristes, vendeurs<br />

d’électroménager, fiduciaires, assurances,<br />

etc.), des services médicaux ou paramédicaux<br />

(kinésithérapeutes, dentistes,<br />

médecins généralistes, etc.) en son sein.<br />

Nous souhaitons néanmoins améliorer<br />

notre offre en matière de restauration et<br />

de cafés. Un restaurant ouvrira d’ailleurs<br />

très prochainement dans le centre commercial<br />

Copal et pourra accueillir 350<br />

clients à la fois! De plus, Andy Schleck<br />

a ouvert un magasin de vélos à Mertert.<br />

Celui-ci attire beaucoup de passionnés»,<br />

énumère le bourgmestre.<br />

La commune planifie ses projets urbanistiques<br />

en promouvant et en y intégrant<br />

les activités commerciales tout en<br />

déployant les réseaux de communication<br />

adéquats. «Nous tenons aussi vivement à<br />

soutenir financièrement les entreprises<br />

de l’Union Commerciale et Artisanale de<br />

Wasserbillig/Mertert. Chaque nouveau<br />

citoyen a par exemple reçu de notre part<br />

un bon de 10 euros valable dans un grand<br />

nombre d’enseignes de la commune»,<br />

ajoute Jérôme Laurent.<br />

Le collège des bourgmestre et échevins<br />

met également à disposition son personnel<br />

et ses infrastructures communales<br />

dans le cadre d’événements commerciaux<br />

comme le marché ou la braderie et a également<br />

contribué à la mise en place d'un<br />

espace dédié au coworking.<br />

Un premier PAP selon les exigences du<br />

nouveau Pacte Logement 2.0<br />

La commune connaît une forte croissance<br />

démographique et compte aujourd’hui<br />

5.067 habitants. 311 citoyens ont choisi<br />

de s’y installer depuis janvier 2022. Afin<br />

de subvenir à leurs besoins en termes de<br />

logements et d’infrastructures publiques,<br />

le bourgmestre insiste sur l’importance<br />

d’un développement harmonieux des<br />

lieux tout en considérant le coût de l’immobilier.<br />

Mertert est la première commune<br />

à introduire un projet selon les<br />

modalités du Pacte Logement 2.0. Ce<br />

dernier établit un partenariat entre les<br />

communes et l’État. Son objectif? Soutenir<br />

les communes dans le développement<br />

de logements abordables sans négliger la<br />

qualité de l’habitat. Il vise à augmenter<br />

l’offre de biens en mobilisant le potentiel<br />

foncier et résidentiel existant sur le plan<br />

communal.<br />

Le 27 octobre dernier, le projet de développement<br />

du nouveau quartier Bergfeld<br />

à Mertert a été adopté à l’unanimité et a<br />

dernièrement reçu l’approbation définitive<br />

du ministère de l’Intérieur. Le terrain<br />

de 439 ares accueillera 215 logements<br />

dont 53 maisons unifamiliales, 5 bifamiliales<br />

et 152 appartements. Parmi<br />

eux, 37 seront construits d’après les critères<br />

du Pacte Logement 2.0 et offriront<br />

ainsi des prix abordables. L’achèvement<br />

du projet s’effectuera en quatre phases<br />

jusqu’en 2034 avec une livraison des premiers<br />

logements à l’horizon 2027.<br />

Une politique environnementale<br />

ambitieuse<br />

En tant que membre du Pacte Climat et<br />

du Pacte Nature, la commune s’oriente<br />

vers une politique durable dans les domaines<br />

de l’énergie, de la lutte contre le<br />

changement climatique et de la mobilité.<br />

Elle s’engage par ses décisions à contribuer<br />

de manière significative à l’approvisionnement<br />

et à la gestion durable des<br />

ressources ainsi qu’à la préservation et à<br />

l’amélioration des espaces naturels.<br />

La commune de Mertert s’impose comme<br />

un territoire avant-gardiste dans le secteur<br />

de la gestion des déchets. Tous les<br />

systèmes actuellement disponibles ont<br />

été introduits dans la commune dès leur<br />

création, citons la collecte individuelle du<br />

verre, du papier, des déchets verts et organiques.<br />

La commune dispose d’un parc<br />

de recyclage mobile au sein duquel les<br />

citoyens peuvent déposer les matériaux<br />

ou objets devenus inutilisables, mais également<br />

ceux qui peuvent jouir d’une seconde<br />

vie.<br />

Pour aller plus loin dans son engagement<br />

en faveur de la préservation de<br />

l’environnement, la commune a introduit<br />

un système de comptage des déchets<br />

au mois de mai dernier. À raison de 0,28<br />

centime d’euros par kilo, les responsables<br />

communaux souhaitent sensibiliser leurs


104<br />

habitants à une gestion plus poussée des<br />

déchets. L’initiative semble fonctionner<br />

puisqu’ils ont pu constater une baisse<br />

de l’intensité du ramassage des ordures.<br />

L’instauration de la poubelle biodéchets<br />

s’inscrit aussi dans cette politique; plus<br />

de 400 ménages y ont recours à ce jour.<br />

Pour faciliter son utilisation et augmenter<br />

l’adhésion à ce système, la commune a mis<br />

en place le nettoyage de ces poubelles une<br />

fois par mois.<br />

Depuis le mois de novembre, le Repair<br />

café propose de réparer des objets abîmés<br />

ou cassés tout en échangeant de bons<br />

conseils avec les réparateurs bénévoles.<br />

L’esprit du lieu se veut convivial et propice<br />

aux rencontres. Pour trouver les dates<br />

des prochaines manifestations, il suffit de<br />

consulter le site internet de la commune de<br />

Mertert.<br />

Une commune engagée socialement<br />

Le bourgmestre explique que «dans le<br />

budget ordinaire de 23 millions d’euros,<br />

les frais de fonctionnement pour les<br />

crèches et maisons relais de la commune<br />

s’élèvent à 1,5 million d’euros». Cette<br />

part du budget témoigne de l’engagement<br />

de la commune auprès de ses habitants<br />

en matière de politique sociale. Dans un<br />

contexte économique compliqué avec<br />

un taux d’inflation grandissant, d’autres<br />

mesures viennent compléter le dispositif<br />

pour amortir les hausses des taxes et tarifs<br />

communaux. Les bénéficiaires de l’allocation<br />

de vie chère de la part de l’État et de<br />

la prime énergie recevront sur demande<br />

un complément de 25% par la commune.<br />

Cette somme s’additionne à celle versée<br />

par le fonds social. Par ailleurs, une<br />

prime pour les couches hygiéniques a été<br />

instaurée et s’adresse aux titulaires de<br />

l’allocation de vie chère. Son montant<br />

s’élève à dix euros par mois et par enfant<br />

jusqu’à trois ans. Elle peut être étendue<br />

à des adultes souffrant d’incontinence à<br />

condition d’en démontrer la nécessité.<br />

Administration communale<br />

de Mertert<br />

1-3, Grand Rue<br />

L-6630 Wasserbillig<br />

www.mertert.lu


105<br />

Spitzentechnologie für höchste<br />

Ansprüche!<br />

Cutting Edge Technology<br />

SCORPION<br />

STARKE ARGUMENTE FÜR DEN<br />

• Hybrid-Arm-System: Bedienen<br />

Sie den Arm mit oder ohne<br />

Parallelführung<br />

• Aus hochfestem<br />

Strenx Stahl = 25% Gewichtsersparnis<br />

und 50% stärkere<br />

Konstruktion<br />

• Extreme Stabilität und<br />

einfacher Anbau durch das<br />

neue 4-Punkt-System<br />

SCORPION<br />

STARKE ARGUMENTE FÜR DEN PROFI:<br />

• Hybrid-Arm-System: Bedienen Sie den<br />

Arm mit oder ohne Parallelführung<br />

• Aus hochfestem Strenx Stahl = 25%<br />

Gewichtsersparnis und 50% stärkere<br />

Konstruktion<br />

• Extreme Stabilität und einfacher Anbau<br />

durch das neue 4-Punkt-System<br />

Auto Height Control: Der Mähkopf folgt den<br />

Konturen des Geländes, für höhere Schlagkraft<br />

und Entlastung des Fahrers<br />

AGRICOM COLMAR-BERG<br />

3, rue François Krack<br />

L-7737 Colmar-Berg<br />

Rotor-Flex-System<br />

mit automatischer<br />

Senkrechtstellung.<br />

155° hydraulischer<br />

Schwenkarm: Mähen im<br />

Sichtfeld des Fahrers<br />

F<br />

C<br />

w<br />

Entdecken Sie eine große Auswahl an Anbaugeräten für die Landschaftspflege:<br />

HECKENSCHERE HS<br />

• Perfekte Schnittqualität<br />

bei allen Ästen und<br />

Zweigen bis zu 6 cm<br />

• Schnellwechselbare<br />

Doppelschnittklingen<br />

MULTITRÄGER HXF<br />

• Für den Front- und Heckanbau, sowie für Lader<br />

• Schneller An- und Abbau<br />

• Niedriges Eigengewicht<br />

• Automatische Hindernissicherung<br />

HECKENSCHNEIDER RC<br />

• Keine Kosten zur Entsorgung<br />

des Schnittguts<br />

• Geschlossene Haube<br />

gewährleistet hohe<br />

Sicherheit<br />

• Sehr geringe Lautstärke<br />

AGRICOM COLMAR-BERG<br />

3, rue François Krack<br />

L-7737 Colmar-Berg<br />

www.de-verband.com<br />

Fred CROCHET<br />

M 621 184 312<br />

Claude WANTZ<br />

M 621 140 882<br />

MECAN FISCHBACH<br />

3, Giälle Wee<br />

L-9749 Fischbach/Clervaux<br />

www.de-verband.com<br />

Harald SCHILZ<br />

M 621 181 263<br />

Marco SCHRÖDER<br />

M 621 184 314<br />

v


106 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

BOUS, EN ATTENDANT<br />

LA FUSION<br />

PAR JEAN-MARC STREIT<br />

Carlo Kütten<br />

Territoire rural entre Moselle et capitale, Bous jouit d’une implantation idéale, mais doit composer<br />

avec un trafic routier dense, surtout aux horaires de pointe. Des travaux entamés récemment vont<br />

dans le sens d’une amélioration. Carlo Kütten, bourgmestre, revient sur les chantiers en cours… en<br />

attendant la fusion!<br />

Les chantiers au sein de la commune vont bon train, en premier<br />

lieu la construction de trois maisons à coût modéré dont le gros<br />

œuvre est déjà fini et qui devraient être livrées courant du mois<br />

de juin. Toujours au niveau habitation, un chantier de construction<br />

de dix maisons a commencé il y a environ six mois et devrait<br />

prendre encore deux ans.<br />

Au niveau des infrastructures publiques, la rue de Luxembourg à<br />

Bous, devenue communale, connaît depuis plus d’un mois des travaux<br />

d’envergure pour remettre aux normes l’ensemble du réseau<br />

des canalisations (eau, gaz, etc.) avant le réaménagement de la voirie.<br />

«Ce chantier durera environ trois ans», rappelle Carlo Kütten.<br />

Dans un avenir proche, d’autres projets sortiront des tiroirs. Parmi<br />

eux, l’achat d’un hectare de terrain naturel situé derrière l’école.<br />

«Notre souhait est d’y aménager un parc récréatif qui profitera<br />

aux écoliers. En effet, la cour de récréation actuelle est bien<br />

trop petite», précise le bourgmestre. Toujours dans cette zone, la<br />

commune souhaiterait réaliser sur la partie jouxtant la route de<br />

Remich un parking avec desserte d’autobus. Les élèves pourront<br />

ainsi être déposés par bus ou par voiture à l’arrière de l’école et<br />

s’y rendre à pied de manière totalement sécurisée en traversant<br />

le parc.<br />

Le point noir que rencontre encore Bous, à savoir une circulation<br />

routière importante rue de Luxembourg, sera résorbé après les<br />

travaux entamés récemment. Et d’autres projets pourront s’y développer.<br />

«Nous avons notamment acheté un ancien café. Nous réfléchissons<br />

à y intégrer une petite épicerie pour les habitants de la<br />

commune ou encore aménager un «shared space» rue de Luxembourg<br />

pour rendre le centre de Bous plus accueillant et agréable».<br />

Dans l’intervalle, un autre gros chantier sera sur les rails: la fusion<br />

entre les communes de Bous et Waldbredimus. Fin d’année, ce sera<br />

chose faite et une nouvelle page communale pourra s’ouvrir!<br />

BOUS


107<br />

BOURSCHEID,<br />

PLUS QU’UN CHÂTEAU<br />

PAR JEAN-MARC STREIT<br />

Annie Nickels-Theis<br />

Les nombreux chantiers à Bourscheid ont pour but d’améliorer les infrastructures, d’anticiper les<br />

besoins futurs et d’apporter un supplément de bien-être aux habitants comme aux touristes. Annie<br />

Nickels-Theis, bourgmestre, revient sur les travaux en cours et les projets à venir.<br />

La commune de Bourscheid mène actuellement un grand nombre<br />

de projets. Notons en premier lieu l’achèvement du chantier de la<br />

station d’épuration, inaugurée récemment, qui est en capacité de<br />

traiter les eaux usées d’une population de quelque 2.500 personnes,<br />

soit plus que le nombre d’habitants de la commune.<br />

D’autres chantiers ont également démarré comme la construction<br />

d’un centre culturel et sportif à Michelau. «Nous avons<br />

opté pour un seul et même bâtiment intégrant le volet culturel<br />

à l’étage et sportif au rez-de-chaussée. Quant à l’ancien édifice,<br />

il sera réhabilité. Il nous reste à définir sa nouvelle fonction», explique<br />

la bourgmestre Annie Nickels-Theis. La construction de<br />

ce nouveau bâtiment devrait s’achever fin 2024. Autres travaux,<br />

autres localités: le chantier du nouveau réservoir d’eau a débuté à<br />

Lipperscheid. Quant à la rénovation du centre culturel de<br />

Schlindermanderscheid, elle commencera à la fin de l’hiver.<br />

À moyen terme, la municipalité prévoit le développement d'une<br />

zone récréative sur le site de l’ancien terrain de foot ainsi que le<br />

réaménagement de la Sauerstrooss à Michelau. Les travaux commenceront<br />

cette année. Du côté de Bourscheid, les discussions<br />

sont entamées avec un bureau d’architectes afin d’agrandir l’école<br />

centrale incluant un hall sportif plus spacieux et moderne, «ce qui<br />

signifie qu’il faudra trouver un autre emplacement au hall tech-<br />

nique », précise la bourgmestre. Enfin, une nouvelle station d’épuration<br />

est programmée pour les villages de Schlindermanderscheid,<br />

Goebelsmühle et Dirbach. Mais, pour l’heure, il s’agit en premier<br />

lieu de définir le bon emplacement.<br />

Bourscheid continue donc de se moderniser et de grandir tout en<br />

garantissant un cadre de vie idéal. Son château, ses paysages, ses<br />

sentiers de randonnée, ses hôtels, restaurants et campings sont<br />

autant d’attraits touristiques que la commune a su préserver et<br />

mettre en valeur. «On constate, depuis la pandémie, un regain de<br />

visites lors de la basse saison. Il s’agit d’un tourisme de proximité<br />

attiré par la randonnée ou des courts séjours propices au repos»,<br />

rappelle, satisfaite, Annie Nickels-Theis.<br />

BOURSCHEID


108 | ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

STEINSEL, UNE COMMUNE<br />

EN MUTATION<br />

PAR JEAN-MARC STREIT<br />

Fernand Marchetti<br />

En périphérie de Luxemboug-Ville, Steinsel grandit et grandira encore. Les infrastructures doivent<br />

donc répondre aux besoins à venir et anticiper les exigences futures. Le bourgmestre Fernand<br />

Marchetti fait un tour d’horizon des projets les plus importants.<br />

Selon les projections les plus récentes, la population de Steinsel<br />

devrait compter quelque 7.200 habitants et 700 nouveaux logements<br />

d’ici quelques années. Pour répondre à cette démographie<br />

croissante, les 25 ha de surfaces constructibles sont susceptibles<br />

d’accueillir ces nouveaux bâtiments et d’éviter ainsi d’exploiter<br />

les 29 ha d’aménagement différé.<br />

La proximité de la commune avec la capitale est un attrait indéniable,<br />

renforcé par une ligne de bus performante (les départs se font toutes<br />

les 20 minutes vers Luxembourg). Dans une volonté de modifier en<br />

profondeur le centre-bourg et de renforcer plus encore les transports<br />

en commun, le terminus rue Michel Rodange deviendra un stop-andgo<br />

une fois les deux gares routières périphériques en service. Cette<br />

initiative s’inscrit dans le projet global de réaménagement en profondeur<br />

du centre-ville. Cette métamorphose comprend en effet un<br />

espace partagé (piétons, vélos, véhicules), une extension de la mairie,<br />

la construction d’un grand parking souterrain et l’aménagement, à<br />

l’arrière de l’Hôtel de ville, d’une zone de verdure avec fontaine. Une<br />

ville entièrement relookée qui intégrera également le réaménagement<br />

des abords de l’église. Du côté de Heisdorf, un nouveau cimetière<br />

verra le jour, ouvert à toutes les confessions, comprenant plus<br />

de concessions et complété d’un ossuaire.<br />

Autre grand chantier: la construction d’un nouveau bâtiment<br />

scolaire. Il comprendra quatorze salles de classe supplémentaires<br />

et devrait pouvoir accueillir les élèves pour la rentrée de 2024.<br />

«L’école Willy Goergen sera vidée pour être aménagée en maison<br />

relais», précise le bourgmestre.<br />

D’autres sujets d’envergure occuperont également les prochains<br />

mois du collège échevinal, plus particulièrement ceux liés à l’environnement<br />

et à la sécurité. L’environnement d’abord par la renaturation<br />

de l’Alzette, qui permettra de créer une zone de récréation<br />

et de prévenir les inondations. La sécurité ensuite par, en plus de<br />

l’adoption de l’espace partagé en centre-ville et la limitation de vitesse<br />

à 30 km/h sur toutes les routes communales, la suppression<br />

du passage à niveau de Heisdorf. Une déviation remplacera ce tronçon<br />

(ouverture possible en 2025 ou 2026) et un passage souterrain<br />

pédestre et cyclable sera aménagé. «L’ensemble de ces chantiers et<br />

aménagements sera couvert par une enveloppe globale d’un montant<br />

de quelque 60 millions d’euros», assure Fernand Marchetti.<br />

STEINSEL


109<br />

SANEM, UNE COMMUNE<br />

QUI GRANDIT<br />

PAR JEAN-MARC STREIT<br />

Simone Asselborn-Bintz<br />

Sanem est une commune où l’on peut habiter, travailler et vivre à tout âge. Elle évolue durablement<br />

et harmonieusement pour répondre aux besoins de la population dans toute sa diversité. C’est dans<br />

cet élan vertueux que se conçoivent les travaux.<br />

La population de Sanem ne cesse de croître. Cette situation impose<br />

un développement adapté des infrastructures de la commune.<br />

C’est le cheval de bataille actuel d’une municipalité qui a<br />

pris à bras le corps ces travaux dans un esprit de cohérence, induisant<br />

un planning des chantiers tenant compte de ces évolutions et<br />

d’une ventilation des finances. «Le chantier d’une nouvelle maison<br />

relais près de l’école de Soleuvre va dans ce sens, tout comme<br />

la construction d’une autre à Ehlerange et d’une crèche à Belvaux.<br />

Ces bâtiments devraient être livrés entre la rentrée 2023 et le premier<br />

semestre 2024, selon l’avancée des travaux, qui, comme ailleurs,<br />

ont pris du retard en raison du Covid-19», explique Simone<br />

Asselborn-Bintz, bourgmestre.<br />

En parallèle, des logements à loyer modéré sont en cours de<br />

construction à Belval-nord. Ce nouveau quartier inclura une maison<br />

sociale, une salle multifonctionnelle, une maison médicale<br />

ainsi que des commerces. Cet ensemble de deux lots comprendra<br />

34 unités pour le premier et 37 pour le second. «La commune a<br />

également acheté des terrains à Belval-sud pour la création de logements<br />

abordables», ajoute la bourgmestre.<br />

La commune grandit vite et doit, de fait, anticiper ses besoins futurs.<br />

Une étude estimative prévoit plus de 20.000 habitants (voire<br />

23.000) à l’aube de 2035. Cette augmentation de population implique<br />

donc la construction de trois autres écoles, comme un masterplan<br />

«éducation» l’envisage. «C’est dans cette optique que nous avons<br />

programmé la construction d’un complexe incluant maison relais et<br />

salles de classe. Il s’agit d’optimiser l’usage du bâtiment en combinant<br />

éducation formelle et non formelle », indique la bourgmestre.<br />

À Ehlerange, le réaménagement des alentours de l’école en zone<br />

30 est en phase finale. «Nous prévoyons de réaliser des agencements<br />

similaires autour de chacune des écoles de la commune».<br />

Quant aux infrastructures sportives, des travaux sont aussi prévus:<br />

remise aux normes du terrain de foot de Sanem, création d’un<br />

terrain pour les U13 à Ehlerange, réfection du parquet de la salle<br />

de sport à Soleuvre,… Ces projets confirment que Sanem est «une<br />

commune où il fait bon vivre, de 0 à 99 ans et plus!»<br />

SANEM


110<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DE L’EST<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

ECHTERNACH<br />

La commune d’Echternach recherche<br />

des locataires qui souhaiteraient tester<br />

leur projet commercial sur une période<br />

d’un mois (à partir de mars 2023). Ils<br />

auront la possibilité de disposer d’un<br />

local dans la zone piétonne particulièrement<br />

fréquentée de la ville. L’un des<br />

critères essentiels pour y prétendre<br />

consiste notamment à apporter une<br />

plus-value au quartier déjà très apprécié<br />

des citoyens et des touristes. Ceux<br />

tentés par l’aventure peuvent envoyer<br />

un formulaire de candidature à Stadtmarketing<br />

Echternach par mail ou par<br />

courrier. Celui-ci examinera les idées<br />

commerciales en collaboration avec le<br />

Schöffenrat de la commune et sélectionnera<br />

les concepts appropriés.<br />

Source: echternach.lu<br />

REMICH<br />

Les habitants de la commune de Remich<br />

peuvent profiter du service «repas sur<br />

roues» assuré par SERVIOR qui propose<br />

la préparation et la livraison de<br />

repas. Les intéressés peuvent choisir<br />

une fréquence: quotidienne, certains<br />

jours de la semaine ou seulement pour<br />

une période donnée. Le menu parvient<br />

au domicile du client dans un boitier<br />

qu’il suffit de chauffer en un seul clic:<br />

avant de passer à table, il faut appuyer<br />

sur une touche et le menu se réchauffe<br />

au moyen d’une plaque à induction<br />

fournie. L’Office des citoyens répond à<br />

toutes questions concernant la facturation<br />

par mail (population@remich.lu)<br />

ou par téléphone (23 69 2-1).<br />

Source: bierger.remich.lu<br />

JUNGLINSTER<br />

Lors d'une cérémonie qui s'est déroulée<br />

virtuellement au Lënster Lycée,<br />

le bourgmestre de la commune de<br />

Junglinster, Romain Reitz, et le maire<br />

de la ville américaine de La Crosse au<br />

Wisconsin, Mitch Reynolds, ont signé<br />

le Sister City Agreement. L'objectif de<br />

ce partenariat vise une collaboration<br />

étroite entre l’établissement scolaire<br />

luxembourgeois et les écoles de La<br />

Crosse, mais aussi un échange intensif<br />

entre les associations des deux villes.<br />

Il est prévu qu'une délégation de l'University<br />

of Wisconsin - La Crosse vienne<br />

au Grand-Duché et que des élèves du<br />

Lënster Lycée visitent La Crosse pendant<br />

l'été.<br />

Source: junglinster.lu<br />

MANTERNACH<br />

Les 3 et 4 février prochains se tiendra<br />

l’exposition de photos «Été<br />

2022» au centre Kräizstrooss. Celleci<br />

réunira les 50 photos sélectionnées<br />

à l’issue du concours organisé<br />

durant la belle saison sous le<br />

titre évocateur de «Life is a beach».<br />

Les photographes de Manternach<br />

avaient pour mission de mettre en<br />

valeur leur commune bordant la Moselle<br />

en immortalisant des moments<br />

de vie. Que ceux qui ne pourront pas<br />

se rendre à l’exposition se rassurent:<br />

l’ensemble des œuvres lauréates sera<br />

publié dans un livre que chaque citoyen<br />

pourra acheter.<br />

Source: manternach.lu<br />

ROSPORT-MOMPACH<br />

Les habitants de la commune de<br />

Rosport-Mompach peuvent profiter<br />

depuis plus d’un an de l’application<br />

mobile «ROMO» (disponible sur IOS et<br />

Android) sur laquelle sont réunies de<br />

nombreuses informations pouvant leur<br />

être utiles. Afin d’améliorer encore leur<br />

communication, l’administration communale<br />

a procédé à une mise à jour du<br />

système en ajoutant une rubrique spécifique<br />

sur les chantiers. Pour la consulter,<br />

rien de plus simple: il suffit de se<br />

rendre sur le menu principal de l’application,<br />

de cliquer sur l’onglet «Notifications»<br />

et finalement de sélectionner sa<br />

localité.<br />

Source: rosportmompach.lu<br />

SCHENGEN<br />

La commune de Schengen a annoncé<br />

le 19 janvier dernier qu’elle avait obtenu<br />

la nouvelle certification Pacte Climat<br />

de catégorie 2 (50%). Ce dernier vise<br />

à orienter efficacement les localités<br />

luxembourgeoises vers une politique<br />

durable en matière d’énergie, de lutte<br />

contre le changement climatique et de<br />

mobilité. Shengen s’engage ainsi pour<br />

la réalisation d’un état des lieux détaillé<br />

des mesures réalisées et planifiées, la<br />

définition d’une stratégie et des objectifs<br />

pour la politique énergétique et climatique<br />

de la commune, la réalisation<br />

d’une comptabilité énergétique pour<br />

les infrastructures et équipements<br />

communaux et, finalement, pour l’encadrement<br />

du processus Pacte Climat<br />

par l’équipe climat.<br />

Source: schengen.lu


111<br />

Leading Intellectual<br />

Property Globally<br />

We are one of the world’s leading<br />

intellectual property firms, specialising<br />

exclusively in IP.<br />

With offices in 18 locations worldwide,<br />

one of the largest international teams of<br />

patent and trademark associates and<br />

a reputation for high-quality work, we<br />

provide clients of all sizes with strategic IP<br />

advice and secure robust protection for<br />

their innovations and brands.<br />

Mir schwätze Lëtzebuergesch


112 | PORTRAIT<br />

LE «FILS DE DIEKIRCH»<br />

S’ACCORDE AU RYTHME<br />

DE SES ENVIES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

Claude Haagen


113<br />

C’est au cœur de la Cité des<br />

Ânes, plus connue sous le nom<br />

de Diekirch, que grandit l’actuel<br />

ministre de la Sécurité sociale<br />

et de l’Agriculture, de la Viticulture<br />

et du Développement<br />

rural. Sa jeunesse est partagée<br />

entre sa passion pour le sport<br />

et son intérêt pour les sciences<br />

économiques et sociales. Mais<br />

le désir de s’investir pour sa ville<br />

gagne toujours plus de place<br />

dans son esprit. Claude Haagen<br />

se met alors à son service<br />

en passant par les fonctions de<br />

conseiller communal, d’échevin<br />

et de bourgmestre. Il prolonge<br />

ensuite sa carrière en devenant<br />

député et finalement ministre.<br />

Retour sur le parcours de celui<br />

que d’aucuns surnomment «le<br />

fils du pays».<br />

Un sportif dans l’âme… diekirchoise<br />

Claude Haagen naît en 1962 dans la capitale<br />

et grandit à Diekirch, ville à laquelle il<br />

demeure encore aujourd’hui très attaché.<br />

Son père travaille à Luxembourg-Ville en<br />

tant qu’agent immobilier et sa mère reste<br />

au foyer pour s’occuper de lui et de ses trois<br />

frères. Comme pour bon nombre d’enfants<br />

de sa génération, les rues deviennent le<br />

terrain de jeux favori de la fratrie. «Dans<br />

les années 1960-1970, les smartphones,<br />

les ordinateurs ou les consoles de salon<br />

n’existaient pas encore. Rester chez nous<br />

rimait avec ennui. Alors, mes frères et moi<br />

profitions de ce que nous avions à disposition<br />

dehors. La plupart du temps, nous<br />

jouions au football avec nos voisins. Nous<br />

aimions aussi profiter des plaisirs de la nature<br />

en nous baladant dans les bois alentours.<br />

Même en hiver nous arrivions à exploiter<br />

tous les avantages que cette saison<br />

nous offrait», se rappelle l’actuel ministre<br />

de la Sécurité sociale.<br />

Il suit la majeure partie de sa scolarité<br />

dans sa ville natale, d’abord à l’école<br />

fondamentale, puis au Lycée classique de<br />

Diekirch (LCD). Il se souvient qu’il était un<br />

élève «débrouillard» comme il le dit luimême,<br />

un sourire aux coins des lèvres et<br />

un éclat de malice dans les yeux.<br />

Il faut comprendre comment marche le système avant<br />

de vouloir se prononcer dessus, qu’il nous convienne<br />

ou non<br />

En parallèle, il se trouve une passion pour<br />

le sport. «J’ai d’abord découvert le basket<br />

auquel je me suis adonné jusqu’à l’âge de<br />

quatorze ans. Par la suite, je me suis essayé<br />

au handball dans le club local et je<br />

peux déclarer sans rougir que j’avais du<br />

talent! Notre équipe a d’ailleurs gagné le<br />

championnat du Luxembourg en 1993. J’ai<br />

pratiqué ce sport pendant une quinzaine<br />

d’années, jusqu’au moment où j’ai décidé<br />

de me consacrer à d’autres projets», explique<br />

Claude Haagen.<br />

L’instinct pour guide<br />

À la fin de ses études secondaires, et sans<br />

l’avoir véritablement prévu, il décide<br />

d’étudier les sciences économiques et sociales,<br />

qui étaient déjà son option au lycée.<br />

Il part alors deux années à Nancy et deux<br />

autres à Strasbourg. «Malgré mon intérêt<br />

pour ce que j’étudiais, je dois avouer que je<br />

n’étais pas un étudiant modèle. J’étais un<br />

peu à part et je n’avais pas énormément de<br />

copains. Je pense que mon identité luxembourgeoise<br />

contrastait un peu trop avec<br />

la mentalité française. Mais ces années<br />

m’ont permis de découvrir une nouvelle<br />

culture et d’apprendre de cette dernière»,<br />

avoue le fils de Diekirch.<br />

Son diplôme en poche, Claude Haagen se<br />

lance dans une carrière de professeur de<br />

sciences économiques et sociales au Lycée<br />

technique d’Ettelbruck (LTETT). «Si<br />

vous aviez dit à l’adolescent que j’étais<br />

que j’allais devenir professeur, il ne vous<br />

aurait sans doute pas cru. C’est une carrière<br />

que je n’avais jamais envisagée… En<br />

vérité, je n’étais pas du genre à prévoir et<br />

ne le suis toujours pas, d’ailleurs. Je suis<br />

un homme spontané qui écoute ses envies<br />

du moment sans trop s’interroger sur<br />

l’avenir. Je pars du principe que ce qui est<br />

bon aujourd’hui ne le sera peut-être plus<br />

dans dix ans, alors je fais des choix pour<br />

l’instant présent et je m’adapte par la<br />

suite», précise le ministre de l’Agriculture.<br />

«J’ai profondément aimé enseigner! Si cela<br />

n’avait pas été le cas, j’aurais rapidement<br />

quitté la profession. J’étais en contact<br />

constant avec les adolescents et, inévitablement,<br />

cela influençait ma manière de<br />

voir le monde. Ils me permettaient de garder<br />

un esprit jeune, de les comprendre, et<br />

cela me plaisait beaucoup».<br />

Les débuts en politique<br />

Claude Haagen commence à s’intéresser à<br />

la politique à la fin de ses études universitaires,<br />

mais c’est en 1993 qu’il décide de se<br />

lancer en intégrant le Parti ouvrier socialiste<br />

luxembourgeois (LSAP) – le seul dont<br />

les valeurs lui parlaient véritablement – et<br />

en se présentant aux élections communales<br />

à Diekirch l’année suivante. Grâce à sa popularité<br />

locale, il intègre le conseil. «Mon<br />

parti voulait que je devienne échevin, mais<br />

il me semblait que c’était en quelque sorte<br />

mettre la charrue avant les bœufs. Je voulais<br />

d’abord être conseiller communal afin<br />

de préparer mes premières armes. Il me<br />

semblait nécessaire d’apprendre le métier<br />

petit à petit, surtout en politique. Il faut<br />

comprendre comment marche le système<br />

avant de vouloir se prononcer dessus, qu’il<br />

nous convienne ou non. C’est selon moi<br />

la manière la plus saine d’évoluer dans ce<br />

monde», explique Claude Haagen.<br />

Il devient bourgmestre de sa ville natale<br />

pour la première fois en 2001. Cependant,<br />

il ne se fait pas que des amis en adoptant<br />

quelques fois une attitude véhémente envers<br />

ses opposants politiques. Ces derniers<br />

forment alors une coalition aux élections<br />

de 2005, empêchant ainsi la réélection de<br />

celui qui deviendra président de son parti.<br />

Mais la revanche arrive en 2011: le LSAP<br />

obtient une large majorité et le Diekirchois<br />

d’origine retrouve alors ses fonctions<br />

de bourgmestre.<br />

En 2009, son ami et collègue Romain<br />

Schneider est nommé au poste de ministre


114 | DOSSIER<br />

circonscription au sein du gouvernement»,<br />

confie le ministre. Et pour ne rien gâcher,<br />

le développement rural lui permet de renouer<br />

avec ses débuts en tant que responsable<br />

communal. «Ce portefeuille est selon<br />

moi essentiel dans un petit pays comme le<br />

Luxembourg. Il faut pouvoir aider toutes les<br />

communes, quels que soient leur taille et<br />

leurs moyens, afin que la cohésion sociale<br />

gagne toujours plus de terrain. Avec cette<br />

dernière, de nouveaux projets peuvent voir<br />

le jour, notamment dans les domaines de<br />

la culture et du sport. Ce dernier est très<br />

important, surtout pour les jeunes! Je veux<br />

pouvoir donner à chacun d’eux la chance<br />

de disposer d’infrastructures permettant la<br />

pratique d’une activité sportive. D’ailleurs,<br />

dans ce cadre, la sécurité sociale peut être<br />

d’une grande aide: elle apporte un soutien<br />

aux plus démunis qui peuvent ainsi offrir<br />

une activité extrascolaire à leurs enfants»,<br />

expose Claude Haagen.<br />

Je suis un homme<br />

spontané qui écoute<br />

ses envies du moment<br />

sans trop s’interroger<br />

sur l’avenir<br />

et il en profite alors pour le remplacer<br />

en tant que député. «J’ai appliqué<br />

la même logique qu’à mon entrée en<br />

politique: observer avant d’impacter.<br />

En outre, en intégrant la Chambre,<br />

j’avais cette volonté forte de représenter<br />

le Nord!», relate Claude Haagen.<br />

Il est réélu en 2013 et, au départ de<br />

Romain Schneider, une nouvelle opportunité<br />

s’offre à lui. «Quand mon ami a décidé<br />

de quitter le monde de la politique et de<br />

se démettre de ses fonctions, il paraissait<br />

logique que ce soit un autre représentant<br />

de notre région qui lui succède. Je l’ai donc<br />

remplacé, et si aujourd’hui je me dévoue<br />

surtout à l’agriculture, la viticulture, le développement<br />

rural et à la sécurité sociale,<br />

j’ai toujours à cœur de représenter ma<br />

Ces 30 dernières années, celui qui était<br />

un sportif prometteur a su évoluer et forger<br />

ses armes dans le monde politique.<br />

S’il n’avait pas anticipé cette carrière,<br />

il est aujourd’hui plutôt fier de ce qu’il<br />

a accompli et souhaite garder un esprit<br />

ouvert pour la suite. «Je n’ai pas toujours<br />

été exemplaire dans mon parcours<br />

professionnel. Comme tout le monde,<br />

j’ai fait des erreurs. Malgré cela, je ne<br />

veux pas vivre dans les regrets. De toute<br />

façon, nous ne pouvons pas changer le<br />

passé, alors autant en tirer des leçons et<br />

continuer à avancer en étant plus riche<br />

de connaissances. Selon moi, le pire est<br />

de rester passif. Je conseillerais d’ailleurs<br />

aux jeunes générations d’agir et<br />

de prendre des décisions. Elles ne seront<br />

pas bonnes à chaque fois, mais elles nous<br />

transmettent toujours de précieux enseignements»,<br />

conclut le ministre.


115<br />

Électromobilité<br />

Gagnez en avantages,<br />

pas forcément<br />

en silence...<br />

Nos offres mobilité verte :<br />

Prêt auto à taux avantageux<br />

et souscription à distance<br />

Offres spéciales Private Lease<br />

Partenariat avec diego<br />

pour votre borne de recharge<br />

AUTOFESTIVAL<br />

2023<br />

bgl.lu/fr/autofestival<br />

Offres soumises à conditions. Sous réserve d’acceptation du dossier par la banque. Plus d’informations en agence et sur bgl.lu.<br />

BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing janvier 2023

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!