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GUIDE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2024

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<strong>GUIDE</strong> <strong>DU</strong> <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE <strong>2024</strong><br />

www.gemengen.lu<br />

CÉDRIC JADOUL<br />

Fujitsu Luxembourg | L’innovation comme moteur d’un monde plus durable<br />

PAUL ZEIMET<br />

Soler<br />

Une production d’énergie<br />

dans le vent<br />

YANNICK QUEVEDO ROUYRE<br />

Thomas & Piron Luxembourg<br />

La construction durable : défi ou<br />

tremplin ?<br />

CYRILLE HORPER ET<br />

LUC MILLER<br />

Emile Weber<br />

Leader de l’électromobilité


Projet mobilité<br />

Votre prêt<br />

à portée de doigt<br />

Et si, même pendant l’Autofestival,<br />

pour vous la mobilité c’est plutôt à vélo…<br />

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c’est possible avec l’application Web Banking.<br />

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sans émission de CO 2<br />

. Sous réserve d’acceptation du dossier par la banque. Plus d’informations en agence et sur bgl.lu.<br />

BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing janvier <strong>2024</strong>


3<br />

ÉDITO<br />

Aigrie-culture : l’Europe à l’épreuve<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

Certains – frontaliers essentiellement – liront peut-être ces<br />

quelques lignes encore excédés d’avoir croisé sur leur chemin des<br />

véhicules qui ont davantage leur place dans les champs plutôt<br />

que sur la chaussée. À la machine à café, la plupart soutiendra<br />

néanmoins la cause des conducteurs de ces tracteurs. Bien que la<br />

paralysie des routes irrite aux quatre coins de l’Europe, l’opinion<br />

publique estime globalement fondée la colère des agriculteurs.<br />

Que le paysan qui entrave la circulation soit français, belge, allemand<br />

ou, plus loin, polonais, grec, lituanien ou encore roumain, il<br />

s’insurge – même si chaque mouvement conserve une dimension<br />

nationale – contre la multiplication des normes environnementales,<br />

la lourdeur administrative engendrée par une « bureaucratie<br />

étouffante », la dépendance aux industries de l’agroalimentaire et<br />

de la grande distribution qui paupérise une partie des exploitants<br />

agricoles ou encore la multiplication des accords de libre-échange<br />

qui introduisent sur le marché des produits à bas prix et non respectueux<br />

des standards élevés auxquels il est lui-même contraint.<br />

Des maux qui sont pour la majorité imputés à Bruxelles, et plus<br />

précisément au pacte vert et à la nouvelle mouture de la PAC<br />

entrée en vigueur l’année dernière. L’Europe serait-elle encore un<br />

bouc-émissaire tout désigné ? En partie, seulement.<br />

La plupart de ces revendications sont d’une légitimité que d’aucuns<br />

n’oseraient contester. En revanche, la première, le holà à la<br />

multiplication des normes environnementales, ne saurait être<br />

défendue qu’à la lumière des trois autres : les agriculteurs n’ont<br />

pas les moyens, pour les raisons précitées, d’assurer la transition<br />

de leur secteur. En effet, on ne peut soutenir ceux qui érigent tout<br />

bonnement l’écologie en ennemie de l’agriculture, fustigeant<br />

parfois la surtransposition des directives européennes par les<br />

gouvernements nationaux, car les efforts qui leur sont demandés<br />

(et que les écologistes jugent insuffisants au regard de l’urgence<br />

climatique) ne peuvent être considérés comme optionnels. Au<br />

contraire, les objectifs environnementaux devraient faire consensus<br />

parmi les agriculteurs qui sont finalement parmi les premiers<br />

touchés par les conséquences du réchauffement climatique.<br />

En revanche, difficile de ne pas partager leur aigreur face au<br />

manque de cohérence dont semblent faire preuve les politiques<br />

européennes : en votant différents volets du pacte vert d’une main<br />

et en envisageant de signer un accord de libre-échange avec le<br />

Mercosur de l’autre, l’UE ferait entrer sur un marché qu’elle essaie<br />

de verdir de nouveaux produits non soumis à ses exigences, exposant<br />

ainsi ses agriculteurs à davantage de concurrence déloyale.<br />

Ajoutons à cela la répartition injuste de la richesse entre les<br />

industriels et distributeurs d’une part et les agriculteurs d’autre<br />

part ; comment ces derniers, qui ne peuvent vivre dignement de<br />

leur travail, pourraient-ils supporter de surcroît le poids d’une<br />

transition certes indispensable, mais coûteuse ?<br />

C’est une des questions auxquelles l’Europe devra apporter une<br />

réponse pour mettre fin à la révolte. À quelques mois des élections,<br />

ce débat se retrouve évidemment éminemment politisé et<br />

scruté. L’insatisfaction faisant toujours le lit du populisme et des<br />

extrêmes, il importe que les partis démocratiques prennent des<br />

mesures concrètes et ambitieuses sans se tromper de cible, car la<br />

transition agroécologique n’est certainement pas le problème, au<br />

contraire ! Il y a donc obligation au changement pour mettre fin<br />

à la souffrance de la nature ainsi qu’à celle d’un monde agricole<br />

dont les revenus ne sauraient être traités en simples « variables<br />

d’ajustement » dans les politiques agro-industrielles et les accords<br />

internationaux. Il en va de l’avenir d’un métier pourtant essentiel,<br />

mais qui, en plus de se trouver dans une situation vulnérable<br />

face aux effets du changement climatique, a été rendu très peu<br />

attrayant.


4<br />

| DOSSIER<br />

LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />

www.gemengen.lu<br />

Société éditrice<br />

Living Green sàrl-s<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Rédaction<br />

Pierre Birck<br />

pierreb@livinggreen.lu<br />

Adeline Jacob<br />

adelinej@livinggreen.lu<br />

Pauline Paquet<br />

paulinep@livinggreen.lu<br />

Julien Menegalli<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Elodie Malherbe<br />

elodiem@livinggreen.lu<br />

Photographie<br />

Made Creative<br />

Eric Devillet<br />

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />

Yves Kortum<br />

Agence Kapture<br />

SOMMAIRE<br />

08<br />

COVERSTORY<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

L’innovation comme moteur d’un monde plus durable<br />

<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

12 | BGL BNP Paribas<br />

Acteur des transitions environnementale et sociale<br />

14 | Soler<br />

Une production d’énergie dans le vent<br />

18 | PreZero Lamesch<br />

Un acteur stratégique des transitions environnementale<br />

et durable<br />

20 | Emile Weber<br />

Leader de l’électromobilité<br />

La cover a été réalisée au Tero House17<br />

© Living Green<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />

restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />

leurs auteurs.<br />

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />

pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />

24 | Fonds du Logement<br />

« Notre objectif est d’améliorer concrètement la<br />

durabilité des logements »<br />

26 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />

L’inclusion sociale au service de la cause environnementale<br />

28 | Schroeder & Associés<br />

Accompagner et collaborer pour développer<br />

durablement<br />

32 | XXA Architecture<br />

Une école pour les enfants et le secteur de la<br />

construction


5<br />

MOBILITÉ<br />

CONSEIL<br />

ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

36 | E3Consult<br />

La certification DGNB : outil efficace pour une transition<br />

durable du secteur immobilier<br />

40 | Thomas & Piron Luxembourg<br />

La construction durable : défi ou tremplin ?<br />

CONSEIL<br />

66 | PwC Luxembourg<br />

Prendre soin des professionnels de santé : un enjeu<br />

sociétal<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

44 | forma architectes<br />

Le nouveau Forma architectural<br />

48 | LSC Engineering Group<br />

De l’accessibilité des bâtiments<br />

52 | CBL<br />

La santé mentale, élément central de la politique RH de<br />

CBL<br />

54 | Minusines<br />

Stratégie logi(sti)que d’un leader<br />

56 | Julien Cajot<br />

Production et application d’enrobés : quelques procédés<br />

particuliers<br />

ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

70 | Commune de Schifflange<br />

Schifflange au futur<br />

74 | Commune de Frisange<br />

Frisange se prépare pour l’avenir<br />

78 | Commune Grevenmacher<br />

The Miseler Way of Life<br />

82 | Commune de Strassen<br />

Une discussion sur l’avenir<br />

88 | Commune de Pétange<br />

Pétange se transforme<br />

90 | Commune de Niederanven<br />

Niederanven se projette<br />

MOBILITÉ<br />

60 | Volkswagen Luxembourg<br />

Une berline haut de gamme dans la famille ID.<br />

62 | Indigo Luxembourg<br />

Un vent nouveau souffle sur Indigo Luxembourg


INDEX<br />

6<br />

8 | CÉDRIC JADOUL<br />

Managing Director<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

12 | CATHERINE WURTH<br />

Head of Corporate Social<br />

Responsibility (CSR)<br />

BGL BNP Paribas<br />

14 | PAUL ZEIMET<br />

CEO<br />

Soler<br />

18 | RAQUEL MARTIN<br />

Responsable technicocommercial<br />

PreZero Lamesch<br />

18 | FRANCIS BOURGAUD<br />

Responsable technicocommercial<br />

PreZero Lamesch<br />

20 | CYRILLE HORPER<br />

Project Manager<br />

Emile Weber<br />

20 | LUC MILLER<br />

Head of Marketing &<br />

Communication<br />

Emile Weber<br />

24 | STEVE MAJERUS<br />

Chargé d’opérations<br />

techniques<br />

Fonds du Logement<br />

26 | GILLES HEMPEL<br />

Directeur<br />

Fondation pour l’Accès au<br />

Logement<br />

32 | PATRICIA STREBER<br />

CEO<br />

XXA Architecture<br />

36 | STEFAN FRIES<br />

Gérant<br />

E3Consult<br />

40 | YANNICK QUEVEDO<br />

ROUYRE<br />

Directrice développement<br />

Thomas & Piron<br />

Luxembourg<br />

44 | LAURY MERSCH<br />

Architecte associée<br />

forma architectes<br />

44 | JEAN-CLAUDE WELTER<br />

Architecte associé<br />

forma architectes<br />

44 | GUITTOU MULLER<br />

Architecte associé<br />

forma architectes<br />

44 | MAURICE BLEY<br />

Architecte associé<br />

forma architectes


7<br />

48 | SARAH WEIDERT<br />

Coordinatrice de service<br />

QSE<br />

LSC Engineering Group<br />

48 | MICHEL HECKEL<br />

Coordinateur de service<br />

trafic et mobilité<br />

LSC Engineering Group<br />

52 | MARGUERITE THOMMES<br />

Directrice RH<br />

CBL<br />

54 | DAVID KLEIN<br />

Responsable magasin<br />

Minusines<br />

54 | HELDER COUTO<br />

Responsable service<br />

administration logistique<br />

Minusines<br />

62 | DIMITRI MATSOUKAS<br />

Directeur général<br />

Indigo Park Luxembourg<br />

66 | DAVID LARIVIÈRE<br />

Health Industries & Public<br />

Sector Director<br />

PwC Luxembourg<br />

66 | CHARLOTTE GAUTHIER<br />

Senior Healthcare<br />

Consultant<br />

PwC Luxembourg<br />

70 | PAUL WEIMERSKIRCH<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Schifflange<br />

74 | ROGER BEISSEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Frisange<br />

78 | MONIQUE HERMES<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Grevenmacher<br />

82 | NICO PUNDEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Strassen<br />

88 | JEAN-MARIE HALSDORF<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Pétange<br />

90 | FRÉDÉRIC TERNES<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Niederanven


8<br />

| COVERSTORY<br />

L’INNOVATION COMME<br />

MOTEUR D’UN MONDE<br />

PLUS <strong>DU</strong>RABLE<br />

Octobre 2023 a marqué un tournant pour Fujitsu Luxembourg :<br />

Marc Payal a quitté son poste de directeur pour une retraite bien<br />

méritée, passant le relais à Cédric Jadoul, directeur des services<br />

depuis plusieurs années. Dans un entretien exclusif, le nouveau<br />

chef d’entreprise fait part de son parcours et aborde le rôle décisif<br />

de la technologie dans la promotion de la durabilité, et vice versa,<br />

offrant ainsi un aperçu de l’orientation future de la société sous sa<br />

direction.<br />

Quel est votre parcours au sein de<br />

Fujitsu Luxembourg ?<br />

Je suis entré dans la société il y a 18 ans<br />

et j’y ai occupé différentes fonctions. J’ai<br />

commencé en tant que consultant et ai<br />

rapidement pris la responsabilité de l’offre<br />

de services autour de « l’information<br />

management » jusqu’en 2014, moment<br />

où mon prédécesseur et moi-même avons<br />

compris que la prochaine grande étape de<br />

notre secteur était la digitalisation. Grâce à<br />

mon expérience dans l’automatisation des<br />

processus, j’ai relevé le défi de développer<br />

l’activité de Fujitsu dans ce domaine. Nous<br />

avons donc créé une offre complète autour<br />

de la transformation digitale. L’objectif<br />

était de faire reconnaître Fujitsu comme<br />

un acteur incontournable de ce sujet.<br />

Une équipe y dédiée a été constituée afin<br />

Cédric Jadoul


9<br />

d’intervenir sur le terrain, de soutenir les<br />

clients dans leur transition, de constituer<br />

des partenariats stratégiques et de promouvoir<br />

la marque.<br />

En 2018, ce segment a connu une croissance<br />

substantielle, nous conduisant à<br />

unifier nos services sous la bannière du<br />

« digital ». J’ai pris la direction de cette<br />

nouvelle division en ayant pour mission<br />

d’élargir l’équipe, d’intensifier nos activités<br />

commerciales par l’acquisition de nouveaux<br />

clients et d’attirer et fidéliser des<br />

talents. Ces dernières années, nous avons<br />

d’ailleurs mis un accent particulier sur<br />

l’expérience des employés, englobant le<br />

bien-être au travail, la gestion de carrière<br />

et la mise en place de canaux de communication<br />

efficaces pour l’ensemble de notre<br />

personnel, en interne ou chez les clients.<br />

Nous avons formé une équipe pour l’accompagnement<br />

de nos consultants afin de<br />

dialoguer avec eux, d’écouter leurs préoccupations,<br />

d’évaluer leur épanouissement,<br />

d’identifier d’éventuelles difficultés et de<br />

comprendre leurs aspirations de carrière.<br />

Face à des employés désireux de changer<br />

de cap professionnel, nous privilégions un<br />

dialogue ouvert pour trouver des solutions<br />

collaboratives.<br />

Notre développement, autant au niveau de<br />

notre offre pour les clients que de « l’employee<br />

experience », a permis de renforcer<br />

les fondations de Fujitsu au Luxembourg<br />

et ainsi d’élargir et de diversifier notre<br />

cible. Si le secteur financier constitue<br />

notre public originel, notre portefeuille<br />

est aujourd’hui très varié. Nous travaillons<br />

également avec le secteur public, le transport,<br />

l’industrie et la santé.<br />

Dans quel état d’esprit êtes-vous<br />

quelques mois après la prise de vos nouvelles<br />

fonctions en tant que Managing<br />

Director de Fujitsu Luxembourg et<br />

comment envisagez-vous l’avenir de<br />

l’entreprise ?<br />

Je ressens un mélange d’enthousiasme et<br />

de responsabilité. Le premier sentiment<br />

provient de la multitude d’opportunités<br />

qui s’offrent à nous à une époque où la<br />

technologie, la digitalisation et l’intelligence<br />

artificielle (IA) transforment le<br />

paysage des affaires de manière inédite.<br />

Le second découle de mon engagement à<br />

poursuivre et à renforcer l’héritage de la<br />

société.<br />

Envisageant l’avenir de Fujitsu, mon<br />

attention se porte sur trois axes principaux<br />

qui sont essentiels pour guider<br />

l’entreprise vers un avenir prospère. Tout<br />

d’abord, l’innovation continue est au<br />

cœur de notre stratégie. Je suis fermement<br />

convaincu que l’innovation transcende la<br />

sphère technologique et représente également<br />

une nouvelle manière de penser. En<br />

ce sens, nous nous engageons à explorer<br />

constamment les dernières avancées en<br />

matière d’IA, d’automatisation et de solutions<br />

digitales. Cette démarche s’accompagne<br />

d’une écoute attentive des besoins<br />

évolutifs de nos clients et des changements<br />

du marché.<br />

Parallèlement, la durabilité et la responsabilité<br />

sociale constituent un pilier central<br />

de notre vision à long terme. L’avenir de<br />

Fujitsu est profondément ancré dans notre<br />

capacité à opérer de manière responsable,<br />

tant sur le plan environnemental que<br />

social. Nous prévoyons d’intégrer davantage<br />

les principes ESG dans l’ensemble<br />

de nos stratégies, opérations et solutions.<br />

Cette intégration souligne notre conviction<br />

selon laquelle le succès durable de<br />

l’entreprise repose sur un équilibre entre<br />

rentabilité et contribution positive à la<br />

société.<br />

Enfin, le développement et la rétention<br />

des talents sont des priorités absolues.<br />

Chez Fujitsu, nous considérons notre<br />

capital humain comme notre ressource la<br />

plus précieuse. C'est pourquoi nous continuerons<br />

à investir dans le développement<br />

professionnel de nos employés. Nous nous<br />

engageons à créer un environnement de<br />

travail inclusif et stimulant, où chaque<br />

individu peut s’épanouir et apporter une<br />

contribution significative à nos objectifs<br />

communs.<br />

Quel lien existe-t-il entre la digitalisation<br />

et la durabilité ?<br />

Ce lien est à la fois complexe et réciproque,<br />

reflétant comment les avancées<br />

technologiques peuvent être harmonisées<br />

avec les objectifs environnementaux et<br />

sociaux. D’une part, la digitalisation offre<br />

des outils puissants pour améliorer la<br />

durabilité. Par exemple, les technologies<br />

numériques permettent une meilleure<br />

gestion des ressources, une efficacité<br />

opérationnelle accrue et une réduction<br />

des déchets. Les systèmes intelligents<br />

basés sur l’IA peuvent optimiser l’utilisation<br />

de l’énergie dans les bâtiments et<br />

les processus industriels. De plus, la collecte<br />

et l’analyse de données massives<br />

(Big Data) aident les entreprises à prendre<br />

des décisions plus éclairées et durables,<br />

en identifiant les domaines où elles<br />

peuvent réduire leur empreinte carbone.<br />

D’autre part, la digitalisation elle-même<br />

doit être gérée de manière durable. Cela<br />

implique de considérer l’impact environnemental<br />

des infrastructures numériques,<br />

comme les data centres qui sont de grands<br />

consommateurs d’énergie. Il est donc<br />

crucial de développer des solutions plus<br />

éco-efficientes et de s’orienter vers des<br />

sources d’énergie renouvelables pour alimenter<br />

ces infrastructures.<br />

La technologie joue aussi un rôle de<br />

soutien essentiel dans le cadre des


10<br />

nouvelles réglementations environnementales<br />

et sociales. Ces dernières<br />

nécessitent le traitement et l’analyse d’un<br />

volume considérable d’informations. Les<br />

solutions que nous développons chez<br />

Fujitsu permettent de collecter et d’analyser<br />

les données d’une entreprise, et ainsi<br />

d’identifier les informations pertinentes<br />

pour générer des rapports complets.<br />

Ces solutions digitales vont au-delà de<br />

la simple récolte d’informations. Elles<br />

offrent une série de simulations avancées,<br />

permettant à nos clients de déceler des<br />

opportunités d’amélioration. Ces analyses<br />

prédictives deviennent progressivement<br />

des indicateurs clés pour évaluer les<br />

entreprises, tout comme l’efficacité énergétique<br />

est un critère déterminant dans<br />

l’achat d’une maison.<br />

Chez Fujitsu, notamment à travers notre<br />

division Fujitsu Uvance, nous développons<br />

une expertise et des solutions pour relever<br />

le défi de la transformation durable,<br />

riche en opportunités pour ceux qui saisiront<br />

pleinement son potentiel. Notre<br />

mission dans ce contexte est d’innover et<br />

de positionner la technologie au service<br />

des enjeux de durabilité, en reconnaissant<br />

que le succès à long terme de l’entreprise<br />

repose sur un équilibre entre rentabilité et<br />

responsabilité.<br />

À l'occasion de la Sustainability Week,<br />

l’équipe de cybersécurité de Fujitsu a<br />

souligné l’importance de son activité<br />

dans le cadre de la gouvernance environnementale,<br />

sociale et d’entreprise.<br />

Dans quelle mesure la sécurité informatique<br />

impacte-t-elle ces dimensions ?<br />

La cybersécurité joue un rôle déterminant<br />

dans chacune des dimensions ESG,<br />

influençant profondément la manière<br />

dont les entreprises abordent ces aspects<br />

essentiels. Par exemple, elle est intrinsèquement<br />

liée à la protection de la vie<br />

privée et des données personnelles. En<br />

assurant la sécurité des informations des<br />

clients et des employés, les entreprises<br />

démontrent leur engagement envers la<br />

préservation des droits individuels et<br />

renforcent la confiance du public. En<br />

outre, une stratégie de cybersécurité bien<br />

conçue aide les sociétés à respecter les<br />

réglementations relatives à la protection<br />

des actifs informationnels et à la sécurité<br />

informatique, comme le RGPD en Europe,<br />

augmentant encore leur caractère responsable<br />

par le renforcement de la stabilité<br />

et de la fiabilité de leurs opérations<br />

commerciales.<br />

Fujitsu joue un rôle actif dans<br />

la construction d’une société<br />

digitale où chaque individu a<br />

les moyens de participer au<br />

développement de celle-ci et<br />

d’y prospérer<br />

La cybersécurité s’applique aussi au fonctionnement<br />

même des solutions et l’IA en<br />

est un bon exemple. Si une société décide<br />

de confier à un modèle informatique fondé<br />

sur l’IA la tâche du recrutement mais que<br />

celui-ci est mal entraîné, il pourrait établir<br />

des critères de sélection inadéquats. Nous<br />

devons donc rendre ces processus les plus<br />

transparents possibles afin, d’une part,<br />

de mieux identifier les failles du système<br />

pour ensuite les corriger et, d’autre part,<br />

de permettre à l’utilisateur de les comprendre.<br />

En développant la sécurité de ce<br />

modèle par la transparence, le client pourrait<br />

alors consulter les critères qui ont<br />

abouti à la réponse négative et introduire<br />

un recourt s’il constate que cette dernière<br />

n’est pas justifiée.<br />

La cybersécurité ne se limite donc pas à la<br />

protection des systèmes informatiques ;<br />

elle est un pilier de la stratégie ESG globale<br />

d’une entreprise.<br />

Sur la table des discussions du nouveau<br />

gouvernement se trouve notamment<br />

le dossier de l’inclusivité numérique.<br />

De quelle manière favorisez-vous son<br />

développement ?<br />

L’inclusivité numérique est également<br />

une priorité chez Fujitsu Luxembourg.<br />

Notre approche s’articule autour de plusieurs<br />

initiatives. Tout d’abord, nous nous<br />

concentrons sur l’accessibilité de nos produits<br />

et services. Cela implique de concevoir<br />

des solutions technologiques qui sont<br />

non seulement avancées et efficaces, mais<br />

aussi utilisables par des usagers aux profils<br />

variés. Nous nous efforçons de garantir<br />

que nos interfaces utilisateur soient<br />

intuitives et facilement navigables pour<br />

tous, indépendamment de leur niveau de<br />

compétence technologique ou de leurs<br />

capacités physiques.<br />

Ensuite, nous investissons dans des programmes<br />

éducatifs et de formation pour<br />

démystifier la technologie et permettre<br />

à tout un chacun d’acquérir ou d’aiguiser<br />

des connaissances numériques.<br />

Enfin, en interne, nous cultivons une<br />

culture d’entreprise qui valorise la diversité<br />

et l’inclusivité par des politiques et<br />

des pratiques au sein de notre personnel.<br />

Nous croyons que pour promouvoir l’inclusivité<br />

numérique de manière efficace,<br />

nous devons d’abord l’incarner au sein de<br />

notre propre organisation.<br />

Chez Fujitsu Luxembourg, nous sommes<br />

déterminés à jouer un rôle actif dans la<br />

construction d’une société digitale où<br />

chaque individu a les moyens et les compétences<br />

pour participer au développement<br />

de celle-ci et y prospérer.<br />

L’avenir de Fujitsu que nous préparons<br />

aujourd’hui semble donc non seulement<br />

prometteur, mais également révolutionnaire.<br />

En plaçant la durabilité au cœur<br />

de notre stratégie, nous ne nous contentons<br />

pas de répondre aux défis actuels,<br />

mais anticipons et façonnons le futur<br />

du secteur technologique. Nous nous<br />

engageons à exploiter le plein potentiel<br />

de la digitalisation pour créer un impact<br />

positif durable, non seulement pour nos<br />

clients mais aussi pour la société dans son<br />

ensemble.<br />

Avec un tel engagement, nous espérons<br />

tracer le chemin vers un avenir où la technologie<br />

et l’humanité coexisteront en<br />

harmonie.<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

89c, rue Pafebruch<br />

L-8303 Capellen<br />

www.fujitsu-luxembourg.lu


As the countdown to a<br />

new energy world intensifies,<br />

who will beat the clock?<br />

© <strong>2024</strong> Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED None.<br />

Turning constraints into catalysts, those who tackle<br />

the climate challenge head-on aren’t racing against<br />

time, they’re setting the pace.<br />

ey.com/lu<br />

The better the question. The better the answer.<br />

The better the world works.


12<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

ACTEUR DES TRANSITIONS<br />

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE<br />

Catherine Wurth


13<br />

BGL BNP Paribas accompagne<br />

et encourage les entreprises<br />

luxembourgeoises dans le développement<br />

de leur démarche<br />

RSE (Responsabilité Sociale<br />

d’Entreprise). La banque agit<br />

comme un levier de transformation<br />

et de transition pour que<br />

la compétitivité et la durabilité<br />

ne fassent qu’un. Catherine<br />

Wurth, Head of Corporate<br />

Social Responsibility (CSR) chez<br />

BGL BNP Paribas, revient sur<br />

la stratégie RSE de l’institution<br />

bancaire. Elle présente également<br />

la solution « financement<br />

à impact » qui vise à renforcer<br />

les engagements des entreprises<br />

en faveur des critères<br />

ESG (Environnement, Social,<br />

Gouvernance).<br />

Pouvez-vous présenter la stratégie RSE<br />

de BGL BNP Paribas ?<br />

Les institutions bancaires ont une vraie<br />

responsabilité pour contribuer au financement<br />

de la transition vers un monde plus<br />

durable et plus inclusif en insufflant de<br />

nouveaux modèles économiques. L’Union<br />

européenne a besoin de 300 milliards<br />

d’euros par an pour financer la transition<br />

écologique. Notre rôle est d’accompagner<br />

la transformation de nos clients, particuliers<br />

ou entreprises.<br />

Notre rapport RSE publié en septembre<br />

dernier revient notamment sur nos engagements,<br />

nos actions pour les entreprises<br />

et les clients particuliers ainsi que sur nos<br />

initiatives réalisées en interne. Quant à<br />

notre plan stratégique GTS 2025 (Growth<br />

– Technology – Sustainability), il nous<br />

permet d’avoir une vision claire et précise<br />

des objectifs qui régissent nos activités<br />

bancaires.<br />

Quelles sont les grandes thématiques<br />

qui entrent dans le cadre de ce plan ?<br />

Pouvez-vous revenir sur votre solution<br />

« financement à impact » ?<br />

Nous souhaitons accompagner nos<br />

clients pour qu’ils réussissent leur transition.<br />

Nous avons développé des crédits<br />

durables, spécifiques et sur mesure. Ainsi,<br />

nous avons lancé une solution innovante<br />

sur le marché luxembourgeois : le<br />

« financement à impact ». Ce crédit est lié<br />

à des indicateurs de performance ESG et<br />

s’adresse aux entreprises qui souhaitent<br />

emprunter entre 500.000 euros et 100 millions<br />

d’euros, avec l’objectif d’améliorer<br />

leur performance ESG.<br />

Accompagner nos clients<br />

pour qu’ils réussissent leur<br />

transition<br />

Nous avons lancé deux produits différents.<br />

L’un est réalisé en partenariat<br />

avec une agence de notation extrafinancière,<br />

EcoVadis, qui est spécialisée<br />

dans le marché des PME. Elle offre une<br />

première évaluation des performances<br />

ESG de l’entreprise en question pour<br />

ensuite l’accompagner dans son processus<br />

d’amélioration en investissant dans deux à<br />

cinq critères cohérents et en lien avec son<br />

activité. L’autre concerne les sociétés plus<br />

développées et matures en matière d’ESG.<br />

Des objectifs spécifiques sont alors définis<br />

comme la réduction des émissions de CO 2<br />

,<br />

la sécurité au travail, la diversité, etc. Les<br />

efforts entrepris sur ces types d’initiatives<br />

durables sont ensuite valorisés par la mise<br />

en place d’un taux d’intérêt qui dépend de<br />

la réalisation des objectifs. Nous disposons<br />

d’une équipe d’experts ESG qui est en<br />

mesure d’analyser, de définir des objectifs<br />

selon la maturité et le secteur d’activité<br />

d’une société et de l’accompagner pour<br />

lui offrir des pistes d’amélioration ou tout<br />

simplement lui délivrer des conseils.<br />

C’est pourquoi nous avons lancé une nouvelle<br />

offre pour accompagner nos clients<br />

dans la rénovation énergétique. Nous collaborons<br />

avec une société externe, Actif,<br />

qui est un conseiller en énergie certifié.<br />

Grâce à ce partenariat, et avec un prêt<br />

personnel à taux avantageux, nous offrons<br />

à nos clients particuliers un package complet<br />

: du diagnostic énergétique à l’aide<br />

pour bénéficier des subsides étatiques.<br />

De plus, nous délivrons un prêt dédié à la<br />

mobilité verte lorsqu’un particulier souhaite<br />

acquérir un véhicule électrique à un<br />

taux avantageux. Dans ce contexte, nous<br />

travaillons avec Diego pour faciliter l’installation<br />

de bornes de recharge.<br />

Quelles seront les priorités pour les<br />

années à venir en matière de RSE ?<br />

Si le critère environnemental est important,<br />

le volet social n’en demeure pas moins<br />

indispensable pour réaliser une transition<br />

complète vers une société plus inclusive.<br />

Nous recherchons donc des solutions<br />

afin d’œuvrer vers davantage d’inclusion<br />

sociale. Je pense par exemple à notre institution<br />

de microfinance, microlux, qui<br />

propose des financements à des microentrepreneurs<br />

n’ayant pas accès au<br />

crédit bancaire traditionnel.<br />

Nous irons encore plus loin dans notre<br />

transformation en améliorant notre<br />

programme de collecte et de suivi de<br />

données ESG.<br />

Enfin, je reste convaincue que les critères<br />

ESG sont des opportunités qui donnent du<br />

sens à l’économie réelle et locale, à nos<br />

employés, à la vie de tout un chacun et à<br />

la société. Les entreprises qui réussissent<br />

leur transition auront logiquement un<br />

avantage compétitif par rapport à celles<br />

qui sont détachées de ces défis indispensables<br />

au bon équilibre de notre avenir.<br />

Pour en savoir plus : bgl.lu/fr/rse<br />

Notre stratégie RSE repose sur cinq<br />

thèmes clés : les investissements et les<br />

financements durables, l’économie circulaire,<br />

la transition énergétique, l’inclusion<br />

sociale et, enfin, le capital naturel et la<br />

biodiversité.<br />

Et pour les clients particuliers ?<br />

Pour eux, la priorité est placée sur la réduction<br />

des émissions carbone, en particulier<br />

en matière de mobilité et de logement.<br />

BGL BNP Paribas<br />

50, Avenue John F. Kennedy<br />

L-2951 Luxembourg<br />

www.bgl.lu


14<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

UNE PRO<strong>DU</strong>CTION<br />

D’ÉNERGIE DANS LE VENT<br />

Paul Zeimet


15<br />

L’énergie éolienne, celle produite<br />

à partir du vent, est une<br />

alternative durable aux énergies<br />

fossiles. À l’instar du photovoltaïque,<br />

c’est un moyen<br />

d’utiliser des ressources naturelles<br />

et illimitées de manière<br />

responsable. Aujourd’hui, les<br />

éoliennes sont d’ailleurs de<br />

plus en plus performantes et<br />

de mieux en mieux intégrées à<br />

leur environnement. C’est pour<br />

aborder ces sujets que nous<br />

avons rencontré Paul Zeimet,<br />

CEO de Soler.<br />

Pouvez-vous nous présenter Soler et<br />

ses activités ?<br />

Soler est née d’une joint-venture entre<br />

SEO et Enovos en 2001. Elle a été créée à<br />

l’origine avec l’objectif de reprendre les<br />

centrales hydrauliques d’Esch-sur-Sûre,<br />

de Rosport et d’Ettelbruck qui appartiennent<br />

à l’État luxembourgeois. Ces<br />

infrastructures sont d’ailleurs encore<br />

exploitées par Soler à ce jour. Depuis 2011,<br />

l’entreprise est aussi devenue un moteur<br />

du développement des énergies renouvelables<br />

au Luxembourg, avec une attention<br />

particulière sur l’énergie éolienne ; le<br />

volet solaire étant, pour sa part, géré par<br />

Enovos, bien que des synergies se créent<br />

entre les parcs photovoltaïques et éoliens.<br />

Les deux entités interagissent afin de multiplier<br />

les solutions à ce sujet.<br />

Une mission plus que réussie puisque les<br />

objectifs fixés pour l’énergie éolienne par<br />

le Grand-Duché via le NREAP (National<br />

Renewable Energy Action Plan) pour l’année<br />

2020 ont été atteints et même dépassés.<br />

Dans le nouveau PNEC (Plan national<br />

intégré en matière d’énergie et de climat)<br />

adopté en 2023, de nouveaux objectifs plus<br />

ambitieux ont été fixés pour 2030 et tout<br />

laisse à penser que nous devrions y parvenir<br />

également. Concrètement, l’objectif<br />

est passé, pour l’énergie éolienne, d’une<br />

production de 674 GWh à 1.043 GWh. Ces<br />

chiffres nous permettent de faire une projection<br />

pragmatique, par exemple lorsque<br />

nous échangeons avec les communes et les<br />

responsables politiques locaux au sujet du<br />

potentiel pour l’implantation d’éoliennes.<br />

Cela fait partie de notre volonté de transparence<br />

totale envers la population.<br />

En quoi le Grand-Duché représente-t-il<br />

un territoire spécifique pour votre<br />

activité ?<br />

Ses dimensions modestes impliquent une<br />

certaine limitation dans l’extension des<br />

parcs éoliens que nous pouvons mettre en<br />

place. Autrement dit, les espaces disponibles<br />

ne nous permettent pas d’envisager<br />

le déploiement de douzaines d’éoliennes<br />

en un seul parc, comme cela peut être le<br />

cas chez nos voisins français ou allemands.<br />

Pour autant, la complexité de la mise en<br />

œuvre d’un projet n’est pas conditionnée<br />

par le nombre d’éoliennes. Il faut compter<br />

entre cinq et dix ans entre le début d’un<br />

projet et sa mise en opération.<br />

Néanmoins, ces dimensions restreintes<br />

sont aussi une force, car elles permettent<br />

d’avoir un réseau parfaitement géré et<br />

pleinement opérationnel, pour un rendement<br />

maximal. Il faut bien comprendre<br />

que par exemple l'implantation d'un projet<br />

avec une éolienne coûte plus de 6 millions<br />

d'euros et constitue un investissement qui<br />

doit être rentable.<br />

Nous ne faisons aucun<br />

compromis sur la protection<br />

de l’environnement<br />

Quels projets vous occupent particulièrement<br />

aujourd’hui ?<br />

Nous sommes toujours en contact avec les<br />

communes, mais aussi avec des acteurs<br />

privés afin de déterminer de potentielles<br />

zones d’implantation. Une partie de plus en<br />

plus importante de notre activité consiste<br />

également à remplacer les infrastructures<br />

existantes par des éoliennes de nouvelle<br />

génération plus performantes. C’est ce que<br />

l’on nomme le repowering. Il faut savoir<br />

que les premières éoliennes installées au<br />

Luxembourg datent de 1996 et qu’elles<br />

ont été remplacées au fur et à mesure.<br />

Cela permet non seulement de renouveler<br />

le parc, mais aussi de réduire le nombre<br />

d’éoliennes dans un paysage donné, tout<br />

en augmentant la production. En effet,<br />

aujourd’hui, une éolienne de nouvelle<br />

génération permet de produire autant<br />

d’énergie que 20 anciennes éoliennes.<br />

Cela change donc considérablement la<br />

carte de répartition des infrastructures.<br />

Théoriquement, les objectifs de l’année<br />

2030 pour l’énergie éolienne pourraient<br />

être atteints avec une cinquantaine d’éoliennes<br />

de toute dernière génération.<br />

Comment les communes se positionnent-elles<br />

à ce sujet ?<br />

Je dois dire que les responsables communaux<br />

sont en général très ouverts au dialogue<br />

et à l’analyse de ce qui est faisable<br />

sur leur territoire. Ils en sont souvent<br />

demandeurs. Ils ont bien sûr beaucoup<br />

de questions relatives à l’impact sur les<br />

populations, sur la faune et sur la flore.<br />

Or, notre règlementation à cet égard est<br />

claire et très stricte, nous pouvons donc<br />

leur apporter des garanties. Comme nous<br />

construisons les éoliennes, mais que nous<br />

les exploitons et les entretenons aussi,<br />

c’est pour eux l’assurance d’une certaine<br />

tranquillité d’esprit.<br />

Quel est votre positionnement face<br />

aux critiques évoquant un risque<br />

environnemental ?<br />

Des experts agrémentés procèdent à<br />

des analyses des sites potentiels en tout<br />

premier lieu. Ils établissent des études<br />

approfondies et précises sur les habitudes<br />

et mouvements de la faune. Si leur bilan<br />

est négatif, nous nous conformons à leur<br />

décision et n’utilisons pas les terrains en<br />

question. Nous ne faisons aucun compromis<br />

sur la protection de l’environnement<br />

et des habitants. Notre technologie vise<br />

justement à la création d’une société plus<br />

responsable dans sa production d’énergie<br />

et l’utilisation de ses ressources naturelles.<br />

Ce serait donc un non-sens de<br />

détériorer ces environnements avec des<br />

installations. L’éolien n’est pas un danger<br />

mais bien une technologie pleine de<br />

potentialités.<br />

Nous procédons aussi à des analyses avec<br />

les agriculteurs qui connaissent bien les<br />

zones d’implantation potentielles. Ce sont<br />

des interlocuteurs précieux et expérimentés<br />

avec qui nous échangeons beaucoup.<br />

Nous sommes aussi à l’écoute des populations<br />

locales, afin de répondre à leurs<br />

interrogations sur l’impact que pourraient<br />

avoir les éoliennes et sur le respect des


16<br />

seuils légaux. Il faut reconnaître que la<br />

population est très rassurée par les faits<br />

et chiffres exacts que nous leur communiquons<br />

de manière transparente. La<br />

technologie actuelle a permis de grands<br />

progrès.<br />

Justement, à quel point la technologie<br />

éolienne a-t-elle évolué au cours des<br />

dernières décennies ?<br />

Si vous m’aviez interrogé il y a quinze<br />

ans sur la capacité de production des<br />

éoliennes, je n’aurais jamais pu prédire les<br />

résultats que nous obtenons aujourd’hui,<br />

notamment en termes de production par<br />

éolienne. En revanche, nous parvenons à<br />

certaines limites naturelles. Il ne faut pas<br />

s’attendre à un tel bond en avant dans les<br />

quinze prochaines années. Cela est dû<br />

par exemple à la taille des pales que nous<br />

atteindrons d’ici peu, avec des envergures<br />

jusqu’à 175 m de diamètre, donc une<br />

longueur de pale de 87 m. Il y a encore<br />

possiblement des progrès à réaliser sur le<br />

design des pales, mais le gain d’efficience<br />

sera moins grand. Là où l’évolution est<br />

forte, c’est sur la réduction du bruit des<br />

infrastructures par exemple. Évidemment,<br />

l’intelligence artificielle nous permet<br />

aussi de grandes avancées. En <strong>2024</strong>, une<br />

de nos éoliennes sera équipée d’un système<br />

de détection des oiseaux. Ainsi, elle<br />

sera capable de s’arrêter elle-même si<br />

elle détecte des oiseaux qui volent dans<br />

les parages. Notre objectif est toujours<br />

de minimiser tout risque d'impact de<br />

l’implantation d’éoliennes sur la faune<br />

aérienne.<br />

Au regard des enjeux liés à la mobilité<br />

électrique, vous considérez-vous<br />

comme un acteur incontournable de la<br />

transition énergétique ?<br />

Effectivement, si l’on regarde les objectifs<br />

liés à la mobilité durable qu’a fixé le gouvernement,<br />

et l’essor actuel des véhicules<br />

électriques, nous sommes investis au<br />

premier plan dans l’approvisionnement<br />

en électricité renouvelable produite au<br />

Luxembourg. Il faudra bien alimenter les<br />

bornes de recharge qui émaillent de plus<br />

en plus le pays. L’éolien est un élément<br />

important bien sûr, mais aussi le photovoltaïque<br />

qui connaît un boom. Si l’on<br />

regarde les chiffres, la production d’énergies<br />

renouvelables au Luxembourg, cette<br />

dernière couvre depuis 2021 la consommation<br />

privée du pays, donc celle des<br />

ménages.<br />

Une éolienne de nouvelle<br />

génération produit autant<br />

d’énergie que 20 éoliennes<br />

d’ancienne génération<br />

Le Grand-Duché dispose-t-il des ressources<br />

humaines pour assurer le<br />

développement de ces technologies ?<br />

Il n’est pas toujours facile de trouver des<br />

ingénieurs et techniciens ayant toutes<br />

les compétences nécessaires. Mais nous<br />

avons tout ce qu’il faut pour les attirer à<br />

nos côtés, à commencer par une mission<br />

d’intérêt public, celle d’assurer la transition<br />

et donc l’avenir énergétique de nos<br />

sociétés. Nos collaborateurs s’identifient<br />

fortement à cette mission tout comme<br />

aux valeurs de Soler, et nous sont très<br />

fidèles. De notre côté, nous les formons en<br />

continu afin qu’ils puissent exercer leur<br />

métier dans les meilleures conditions.<br />

Demain, quelles perspectives pour<br />

l’entreprise ?<br />

Nous sommes très à l’écoute des mesures<br />

qui seront prises par le nouveau gouvernement.<br />

Nous espérons que ses décisions<br />

permettront d’accélérer les procédures de<br />

mise en place et tout en nous permettant<br />

d’en augmenter encore la transparence. Et<br />

nous souhaitons par exemple poursuivre<br />

comme thèmes d’avenir la production<br />

d’énergie éolienne dans le cadre de zones<br />

d’activités économiques ou industrielles<br />

ou encore le stockage d'énergies renouvelables.<br />

En bref, il existe encore un potentiel<br />

de développement.<br />

LE CHIFFRE<br />

1.043 GWh<br />

objectif national 2030<br />

de production pour l'éolien<br />

Soler S.A.<br />

2, rue Pierre d’Aspelt<br />

L-1142 Luxembourg<br />

www.soler.lu


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Trier de manière exemplaire.<br />

Contactez nous !<br />

+352 52 27 27-1<br />

212, Z.A.E. Wolser B<br />

L- 3452 Bettembourg


18<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

UN ACTEUR STRATÉGIQUE DES<br />

TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALE<br />

ET <strong>DU</strong>RABLE<br />

Francis Bourgaud et Raquel Martin


19<br />

Dans le cadre de sa stratégie<br />

zéro déchet (Null Offall<br />

Lëtzebuerg), le Luxembourg<br />

a établi une feuille de route<br />

autour de quatre thèmes dont<br />

ceux mettant l’accent sur les<br />

déchets alimentaires et le « zero<br />

littering ». Voyons comment<br />

la société PreZero Lamesch<br />

contribue quotidiennement à<br />

l’atteinte des objectifs fixés.<br />

Entretien avec Raquel Martin et<br />

Francis Bourgaud, responsables<br />

technico-commerciaux.<br />

Des services sur mesure<br />

Le gaspillage alimentaire est l’un des<br />

principaux défis auquel notre pays doit<br />

faire face. Malgré les efforts fournis par<br />

la population et les entreprises pour le<br />

réduire, un taux résiduel de déchets de<br />

cuisine reste inévitable. Pour répondre<br />

à cette problématique, PreZero Lamesch<br />

propose des solutions qui permettent<br />

de valoriser les restes alimentaires. Elle<br />

accompagne les communes dans la mise<br />

en place de collectes en porte-à-porte<br />

et propose des solutions personnalisées<br />

pour les structures privées telles que<br />

les restaurants, cantines, supermarchés,<br />

etc. « Notre offre de services est large et<br />

s’adapte à toutes les situations. La fréquence<br />

des collectes et la capacité des<br />

contenants mis à disposition sont étudiées<br />

en collaboration avec nos clients<br />

afin de répondre à leurs besoins. Nous<br />

proposons des services sur mesure et<br />

cherchons toujours la solution la plus<br />

innovante », explique Raquel Martin. « De<br />

plus, l’ensemble des déchets alimentaires<br />

collectés sont traités au Grand-Duché<br />

et acheminés vers des centres de biométhanisation<br />

qui réinjectent le biogaz<br />

produit dans le réseau luxembourgeois ».<br />

Rappelons que le biogaz est une source<br />

d’énergie renouvelable et durable qui<br />

peut remplacer les combustibles fossiles<br />

tels que le pétrole, le gaz naturel et le<br />

charbon. Le biogaz est produit à l’issue<br />

du processus de digestion anaérobie de<br />

la matière organique. Le digestat, qui est<br />

le résidu de la digestion anaérobie, est<br />

lui utilisé comme fertilisant organique<br />

naturel et inscrit ainsi la production de<br />

biogaz dans une dynamique d’économie<br />

circulaire. Selon la Biogasvereenegung<br />

asbl, la production de biogaz luxembourgeois<br />

permet à 3.000 ménages de<br />

profiter d’un chauffage neutre en carbone.<br />

L’association estime également la<br />

réduction des émissions de gaz à effet<br />

de serre, grâce à l’utilisation du digestat,<br />

à 15.800 tonnes d’équivalent CO 2<br />

.<br />

L’ensemble des déchets<br />

alimentaires collectés sont<br />

traités au Grand-Duché et<br />

acheminés vers des centres<br />

de biométhanisation qui<br />

réinjectent le biogaz produit<br />

dans le réseau luxembourgeois<br />

« De notre côté, grâce à notre suivi statistique<br />

des dernières années, nous constatons<br />

que les mesures gouvernementales<br />

prises en 2012 ont clairement impacté les<br />

habitudes de la population et du secteur<br />

privé. En 2011, nous avons collecté 400<br />

tonnes de déchets alimentaires contre<br />

12.000 en 2023. Nous notons également<br />

une augmentation significative des tonnages<br />

collectés à partir de 2018, année où<br />

le plan national de gestion des déchets<br />

prévoyait de réduire les déchets alimentaires<br />

de 50%. En conséquence, le tonnage<br />

des déchets résiduels est en baisse,<br />

ce qui est un bon indicateur prouvant<br />

que la population trie mieux et gaspille<br />

moins », précise Raquel Martin. « Pour<br />

accompagner au mieux les communes<br />

et les structures privées dans cette transition,<br />

notre société a acquis au fil des<br />

années de nouveaux camions spécialement<br />

équipés pour ce type de collecte ».<br />

Générer du biocarburant<br />

« Nous parlons beaucoup des déchets de<br />

cuisine, mais il ne faut pas oublier que<br />

nous collectons aussi les huiles végétales<br />

auprès des restaurants et cuisines collectives<br />

», ajoute Francis Bourgaud. « Les<br />

huiles alimentaires sont recyclées et utilisées<br />

comme matière première pour les<br />

biocarburants. Et la tendance qui s’est<br />

dessinée sur le ramassage des biodéchets<br />

est la même pour les huiles. En 2011,<br />

nous avons collecté 50 tonnes d’huiles de<br />

cuisine pour atteindre les 250 tonnes en<br />

2023. C’est tout de même une évolution<br />

de 400% en 12 ans ! ». La transformation<br />

des huiles alimentaires en biocarburant<br />

est une véritable alternative écologique<br />

au gazole. Elle contribue à augmenter<br />

la part d’énergies renouvelables dans<br />

la consommation du secteur des transports<br />

et à lutter efficacement contre le<br />

réchauffement climatique. Aujourd’hui,<br />

on estime qu’une tonne d’huile usagée<br />

permet d’obtenir 1.200 litres de biocarburant<br />

1 . Partant de ce postulat, environ<br />

300.000 litres de biocarburant ont été<br />

générés avec les collectes réalisées par<br />

PreZero Lamesch en 2023 et ont ainsi<br />

évité l’émission de 900 tonnes d’équivalent<br />

CO 2<br />

.<br />

« Opter pour une entreprise locale telle<br />

que PreZero Lamesch pour collecter les<br />

déchets de cuisine et les huiles alimentaires,<br />

c’est faire le choix d’être un acteur<br />

majeur de l’économie circulaire. L’objectif<br />

principal de notre société est de travailler<br />

avec des entreprises luxembourgeoises<br />

en mesure de traiter les déchets collectés.<br />

En effet, l’ensemble des déchets alimentaires<br />

est acheminé vers des partenaires<br />

locaux. Malheureusement, aujourd’hui,<br />

il n’existe pas de solution locale pour les<br />

huiles végétales, mais nous nous engageons<br />

toujours à trouver des partenaires<br />

proches de nos frontières pour réduire<br />

au maximum notre impact carbone »,<br />

concluent-ils.<br />

LE CHIFFRE<br />

12.000<br />

tonnes de déchets alimentaires<br />

collectées par PreZero Lamesch<br />

en 2023<br />

PreZero Lamesch<br />

212, ZAE Wolser B<br />

L-3452 Bettembourg<br />

www.lamesch-prezero.lu<br />

1<br />

Source : https://www.ordeco.org/dechets/huiles-alimentaires-usagees


20<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

EMILE WEBER : LEADER<br />

DE L’ÉLECTROMOBILITÉ<br />

Notre expérience en matière de gestion du<br />

réseau nous permet d’ailleurs de proposer<br />

des services sur mesure dans le cadre<br />

d’événements par exemple. Diverses associations<br />

nous font confiance pour assurer<br />

l’organisation des lignes de bus et, ainsi, la<br />

sécurité des participants.<br />

En 2009, la société Emile Weber<br />

entamait déjà son entrée sur<br />

la scène de la mobilité électrique.<br />

Si elle a commencé<br />

par l’acquisition d’autobus<br />

hybrides, elle a bien progressé<br />

au fil des années en branchant<br />

l’ensemble de sa flotte sur le<br />

courant de la durabilité. Riche<br />

d’une longue expérience, l’entreprise<br />

forme aujourd’hui ses<br />

équipes et rayonne à l’international.<br />

Luc Miller, Head of<br />

Marketing & Communication, et<br />

Cyrille Horper, Project Manager,<br />

évoquent le remaniement de<br />

la marque pour incarner cette<br />

évolution et les engagements<br />

RSE toujours plus importants de<br />

celle-ci.<br />

Fin 2023, la marque Emile Weber s’est<br />

transformée. Quels changements ont<br />

été opérés et quelles sont les raisons de<br />

ce rebranding ?<br />

LM : Nous avons modifié notre nom et<br />

modernisé notre logo ainsi que notre<br />

slogan, qui est devenu « All about your<br />

journey » et qui exprime notre volonté<br />

de proposer des services complets, de<br />

haute qualité, de jour comme de nuit.<br />

Cette refonte a dans un premier temps<br />

été pensée pour représenter l’évolution<br />

du groupe. Ce dernier ne se limite plus au<br />

voyage puisqu’il est actif dans les transports<br />

publics, les trajets occasionnels, les<br />

taxis, la location de vans et camping-cars,<br />

et bien d’autres domaines.<br />

De plus, une nouvelle génération rejoint<br />

progressivement nos rangs, aussi bien<br />

à la direction, dans l’administration,<br />

que dans l’équipe des chauffeurs et des<br />

techniciens,… Elle apporte avec elle une<br />

mentalité différente qu’il était selon<br />

nous essentiel de mettre en avant par<br />

notre image. Elle nous offre la possibilité<br />

de repenser nos valeurs, nos missions et<br />

notre vision, en particulier au niveau de la<br />

durabilité de nos services. En tant que leader<br />

au Luxembourg, il est de notre devoir<br />

de montrer l’exemple. Notre flotte électrique<br />

est la plus grande du Grand-Duché !<br />

Nous avons pour ambition d’encourager<br />

nos confrères, locaux et étrangers, à<br />

rendre la mobilité plus écoresponsable.<br />

D’ailleurs, nous sommes particulièrement<br />

fiers lorsque des sociétés de la Grande<br />

Région nous rendent visite pour apprendre<br />

et s’inspirer de notre fonctionnement.<br />

Quels services électrifiés proposezvous<br />

?<br />

CH : Pour le moment, nous disposons<br />

de 178 autobus électriques et ce nombre<br />

devrait plus que doubler dans les années à<br />

venir grâce aux commandes que nous avons<br />

effectuées auprès de divers constructeurs.<br />

Nous bénéficions dans ce domaine d’une<br />

grande expérience, non seulement par<br />

nos nombreuses années de pratique, mais<br />

aussi par l’essai de différents modèles et<br />

fournisseurs. Nous proposons également<br />

des prestations spécifiques à destination<br />

des communes, notamment le Ruffbus : un<br />

mini-bus à la demande 100% électrique.<br />

Lorsqu’une administration nous contacte<br />

pour bénéficier de ce service, nous créons<br />

un numéro de téléphone joignable 24h/24<br />

pour les habitants et qui leur permet de<br />

prévoir une navette pour leurs déplacements.<br />

Mamer a été la première à bénéficier<br />

de l’électrification de ce service en<br />

2017, c’était alors inédit au Luxembourg.<br />

Aujourd’hui, ce sont plus de quatorze<br />

Ruffbus qui facilitent la vie des citoyens.<br />

LM : Les communes peuvent également<br />

faire appel à nous pour offrir un moyen<br />

de transport nocturne à leurs administrés.<br />

Depuis 2021, le Nightlifebus est totalement<br />

électrique. Il dessert désormais 13<br />

lignes qui forment ensemble un réseau de<br />

485 km. Sa mise en place nous a demandé<br />

de relever un défi important puisqu’elle<br />

exigeait de repenser notre logistique en<br />

planifiant efficacement le roulement de<br />

nos bus et les trajets de ces derniers.<br />

Vous prenez en charge la formation<br />

de vos équipes, et pas seulement.<br />

Comment cela a-t-il été rendu possible ?<br />

CH : La Weber Academy a ouvert ses<br />

portes en 2021. Elle permet de transmettre<br />

les compétences nécessaires à l’ensemble<br />

de nos équipes, des chauffeurs au personnel<br />

administratif en passant par les techniciens.<br />

Ces derniers ont tous reçu une<br />

sensibilisation aux normes de sécurité en<br />

complément à leur formation initiale car,<br />

dans le domaine de l’électromécanique,<br />

une simple erreur peut avoir de graves<br />

conséquences. Les accidents sont aisément<br />

évités en informant correctement<br />

les professionnels.<br />

Nous avons pour ambition<br />

d’encourager nos confrères,<br />

locaux et étrangers, à rendre la<br />

mobilité plus écoresponsable<br />

Nos conducteurs sont quant à eux accompagnés<br />

dès la signature de leur contrat. Ils<br />

reçoivent un guide détaillant l’identité de<br />

l’entreprise et les valeurs qu’elle promeut.<br />

Ils suivent ensuite deux jours complets de<br />

cours avant d’être accompagnés par un<br />

chauffeur formateur sur le terrain pendant<br />

plusieurs semaines. De cette manière,<br />

nous aspirons au développement de l’esprit<br />

d’équipe dès l’entrée dans la société<br />

afin d’initier une véritable dynamique<br />

solidaire à tous les niveaux.<br />

LM : Nous travaillons en parallèle à la<br />

digitalisation de la formation continue.<br />

L’ensemble de notre personnel pourra<br />

ainsi prendre part à des leçons sur internet,<br />

acquérir de nouvelles compétences<br />

et envisager des voies de développement<br />

professionnel au sein même d’Emile<br />

Weber.


21<br />

Luc Miller et Cyrille Horper<br />

Notre objectif est d’offrir de nombreuses<br />

possibilités de carrière pour attirer et<br />

garder nos talents. Par exemple, il n’est<br />

pas rare qu’un jeune intègre notre équipe<br />

de conducteurs en commençant par les<br />

minibus, qui ne demandent qu’un permis<br />

B pour rouler. Il peut ensuite envisager de<br />

manipuler des autobus en passant le permis<br />

adéquat. Avec l’expérience, s’offrent<br />

à lui les autocars qui lui permettront<br />

d’accompagner des groupes de voyageurs<br />

en dehors de nos frontières. D’autres collaborateurs<br />

ont commencé par la même<br />

fonction et ont progressé petit à petit<br />

jusqu’à intégrer l’atelier. Les opportunités<br />

d’évolution sont donc nombreuses.<br />

Vous préparez activement sur le renouvellement<br />

de votre label RSE. Qu’avezvous<br />

mis en place pour l’obtenir ?<br />

CH : Nous travaillons énormément sur<br />

notre responsabilité sociale qui implique<br />

entre autres l’enrichissement de notre<br />

personnel par la variété de ses profils. Il y a<br />

quelques années, nous avons notamment<br />

intégré à nos équipes des talents venus<br />

de Syrie qui ont suivi avec succès leur<br />

apprentissage dans la Weber Academy. En<br />

2019, nous avons entamé une réduction<br />

de notre consommation de plastique en<br />

offrant à chacun de nos collaborateurs<br />

un mug fabriqué à base de marc de café<br />

et en équipant les machines d’un système<br />

qui enclenche la production de la boisson<br />

lorsqu’il détecte une tasse. Au niveau<br />

sociétal, nous avons mis en place le projet<br />

WIBBEL qui a pour but de sensibiliser les<br />

enfants à la sécurité routière par des ateliers<br />

ludiques.<br />

LM : Notre comité RSE planche actuellement<br />

sur de nouvelles initiatives à mettre<br />

en place pour renouveler notre certification.<br />

Les normes sont de plus en plus<br />

strictes et cette rigueur nous permet de<br />

nous dépasser et de devenir toujours plus<br />

responsables.<br />

emile weber<br />

ZA Réckschleed<br />

L-5411 Canach<br />

www.emile-weber.lu


22<br />

BRÈVES<br />

ÉCONOMIQUES<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

©ME<br />

LUC FRIEDEN À DAVOS<br />

Ce 16 janvier, Luc Frieden s’est rendu<br />

dans les Alpes suisses pour participer<br />

à la réunion annuelle du Forum économique<br />

mondial. En marge de cette 54 e<br />

édition organisée sur le thème « Rétablir<br />

la confiance » et centrée sur des problématiques<br />

telles que le réchauffement<br />

climatique, la réduction des inégalités,<br />

la technologie et l’innovation, le<br />

Premier ministre a enchaîné les entrevues<br />

avec les chefs d’État et de gouvernement<br />

de la Suisse, de Singapour,<br />

de la Jordanie et du Liechtenstein. Il a<br />

également profité de ce voyage à Davos<br />

pour s’entretenir avec le président<br />

ukrainien Volodymyr Zelensky auquel<br />

il a réaffirmé « la solidarité absolue du<br />

nouveau gouvernement luxembourgeois<br />

en faveur de l’Ukraine tant sur le<br />

plan politique, humanitaire, militaire<br />

qu’économique ».<br />

Source : SIP<br />

CARGOLUX LANCE AQUARIUS<br />

AERIAL FIREFIGHTING<br />

Mi-janvier, Cargolux a annoncé le lancement<br />

d’une nouvelle branche d’activité.<br />

Avec Aquarius Aerial Firefighting,<br />

une unité de lutte contre les incendies,<br />

la compagnie de fret aérien entend<br />

renforcer son engagement en faveur<br />

du développement durable en s’attaquant<br />

aux feux de forêt dévastateurs<br />

qui menacent de plus en plus fréquemment<br />

les vies humaines, les ressources<br />

naturelles et contribuent significativement<br />

aux émissions de CO 2<br />

mondiales.<br />

Les trois premiers avions d’une flotte<br />

qui devrait en compter douze ont<br />

déjà été livrés et seront prêts à être<br />

déployés pour le mois de mai. De quoi<br />

combler en partie le manque de capacité<br />

en matière de lutte aérienne contre<br />

les incendies en Europe et au-delà.<br />

Source : cargolux.com<br />

LA CNPD VEUT CERNER LES<br />

DIFFICULTÉS IN<strong>DU</strong>ITES PAR L’IA<br />

Engagée dans le développement d’une<br />

économie numérique de confiance,<br />

la Commission nationale pour la protection<br />

des données (CNPD) a décidé<br />

de proposer son soutien aux acteurs<br />

publics et privés désireux d’adopter<br />

l’IA en toute conformité avec la législation<br />

sur la protection de la vie privée<br />

et des données personnelles tout en<br />

abordant de manière transparente<br />

les défis concrets que ceux-ci peuvent<br />

rencontrer. Afin de mettre en place<br />

les guidances et outils adaptés pour<br />

accompagner l’écosystème luxembourgeois,<br />

elle les invite à partager avec<br />

elle leurs expériences, défis et attentes<br />

en relation avec le développement et<br />

l’utilisation d’outils basés sur l’IA. Les<br />

retours d’expérience sont collectés par<br />

e-mail via l’adresse ia@cnpd.lu.<br />

Source : cndp.public.lu<br />

UNE 60 E ÉDITION POUR<br />

L’AUTOFESTIVAL<br />

C’est une édition anniversaire qui<br />

vient de se clôturer pour l’Autofestival.<br />

Pour son 60 e rendez-vous, le salon<br />

automobile s’est déployé dans les 170<br />

showrooms des 80 concessions automobiles<br />

et de motos participantes.<br />

L’occasion de découvrir un large choix<br />

de véhicules, parmi lesquels de nouveaux<br />

modèles disponibles immédiatement<br />

à des prix compétitifs et<br />

avec des solutions de financement<br />

avantageuses. Les automobilistes ont<br />

eu jusqu’au 3 février pour essayer le<br />

véhicule de leurs rêves et profiter de<br />

conditions d’achat intéressantes tout<br />

en bénéficiant des conseils avisés de<br />

leur concessionnaire.<br />

Source : fedamo.lu<br />

PROLONGATION DES AIDES<br />

« KLIMABONUS WUNNEN » ET<br />

« KLIMABONUS MOBILITÉIT »<br />

Ce 10 janvier, le Conseil de gouvernement<br />

a décidé la prolongation<br />

des régimes d’aides<br />

financières « Klimabonus Wunnen » et<br />

« Klimabonus Mobilitéit ». En matière<br />

de logement, les dispositions suivantes<br />

seront effectives jusqu’au 30 juin : la<br />

majoration de 25% des aides financières<br />

allouées pour un assainissement<br />

énergétique durable ainsi que pour les<br />

installations photovoltaïques opérées<br />

en autoconsommation et l’augmentation<br />

du bonus en cas de remplacement<br />

d’une chaudière alimentée par un combustible<br />

fossile (de 30 à 50%). Quant<br />

au « Klimabonus Mobilitéit » ses conditions<br />

d’octroi demeureront inchangées<br />

jusqu’au mois de juin. Ce régime d’aides<br />

concerne à la fois les véhicules 100%<br />

électriques, à hydrogène et la mobilité<br />

active moyennant un subside pour les<br />

vélos et les cycles à pédalage assisté.<br />

Source : SIP<br />

DÉCÉLÉRATION POUR LES<br />

PRIX DE LA CONSTRUCTION<br />

D’après la dernière enquête du Statec<br />

sur les prix de la construction (résidentielle),<br />

ceux-ci enregistrent leur plus<br />

faible progression semestrielle depuis<br />

octobre 2020. Entre les mois d’avril et<br />

octobre 2023, l’indice des prix de la<br />

construction a augmenté seulement<br />

de 1,2%, après une croissance de 5,2%<br />

entre octobre 2022 et avril 2023. Selon<br />

l’Institut national de la statistique, c’est<br />

le repli des coûts de certains matériaux<br />

de construction, contrebalancé toutefois<br />

par la hausse de la main-d’œuvre<br />

et une demande plus faible dans le secteur<br />

du bâtiment, qui explique la stabilité<br />

voire la pression à la baisse des prix<br />

de la construction.<br />

Source : statistiques.public.lu


24<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

« NOTRE OBJECTIF EST D’AMÉLIORER<br />

CONCRÈTEMENT LA <strong>DU</strong>RABILITÉ DES<br />

LOGEMENTS »<br />

Steve Majerus<br />

Au sud de Junglinster, le<br />

Fonds du Logement prévoit la<br />

construction de 28 maisons<br />

unifamiliales alliant confort et<br />

durabilité. Destinés à la location<br />

et à la vente abordables, ces<br />

logements – d’une surface allant<br />

de 123 à 152 m² – se démarquent<br />

en effet par leur approche écologique.<br />

Steve Majerus, chargé<br />

d’opérations techniques au<br />

Fonds du Logement, partage<br />

plus en détail les caractéristiques<br />

distinctives de ces<br />

habitations.<br />

Dans un contexte économique difficile,<br />

la demande en logements abordables<br />

est croissante. Le Fonds du Logement<br />

continue de déployer ses efforts<br />

pour faciliter l’accès au logement.<br />

Que prévoit-il à Gonderange ?<br />

Rue Gehaansräich, à Gonderange, 28 maisons<br />

unifamiliales sortiront de terre d’ici<br />

deux ans. Une partie des biens construits<br />

sera destinée à la location abordable et<br />

l’autre à la vente abordable. Chaque maison<br />

disposera de trois à quatre chambres et<br />

d’une grande pièce de vie donnant sur une<br />

terrasse privative avec une vue dégagée<br />

sur une zone Natura 2000.<br />

Depuis plusieurs années, le Fonds<br />

marque sa volonté de construire<br />

de manière plus durable. C’est une<br />

démarche que vous avez souhaité<br />

mettre en place dans ce projet. Pouvezvous<br />

nous en dire plus ?<br />

Pour commencer, les constructions seront<br />

toutes dotées d’une façade en bois et d’une<br />

isolation en laine de roche et panneaux en<br />

fibre de bois. Au-delà de ces aspects architecturaux,<br />

la gestion énergétique du projet<br />

se trouve également au cœur de nos préoccupations,<br />

avec une volonté marquée<br />

de réduire au maximum la consommation<br />

d’énergie. Pour ce faire, nous avons opté<br />

pour une cascade de trois pompes à chaleur<br />

pour alimenter l’ensemble du site.<br />

Ce système innovant tire parti de l’énergie<br />

présente dans l’air extérieur pour<br />

chauffer de manière efficace les espaces<br />

intérieurs, tout en minimisant l’impact<br />

sur l’environnement. Chaque logement<br />

disposera également d’un ballon thermodynamique.<br />

Ce type d’appareil vise à<br />

exploiter les températures ambiantes du<br />

bâtiment pour chauffer l’eau sanitaire. En<br />

ajustant ainsi la production d’eau chaude<br />

en fonction des conditions climatiques,<br />

nous maximisons l’efficacité énergétique<br />

de l’ensemble du système. Les habitations


25<br />

demment de garantir concrètement la<br />

durabilité des logements, notamment en<br />

limitant et en contrôlant leur empreinte<br />

environnementale. Elle est également<br />

avantageuse pour les futurs acquéreurs<br />

qui peuvent bénéficier d’une prime,<br />

réduisant ainsi le coût d’acquisition de la<br />

maison.<br />

Quels sont les défis d’un tel projet ?<br />

L’un des défis de ce projet est architectural<br />

puisqu’il faut intégrer harmonieusement<br />

28 maisons dans le tissu rural existant.<br />

Il faut également prendre en compte la<br />

proximité de la zone Natura 2000 qui<br />

constitue un espace protégé et implique<br />

quelques exigences complémentaires. Une<br />

étude environnementale a dû être réalisée<br />

avant de pouvoir lancer le projet. Pour restaurer<br />

l’équilibre des biotopes, un verger<br />

sera notamment planté.<br />

ont par ailleurs été développées pour<br />

bénéficier de la meilleure performance<br />

énergétique possible. Celle-ci dépendra<br />

néanmoins de l’orientation des maisons :<br />

certaines répondront aux critères AAA,<br />

d’autres appartiendront à la classe énergétique<br />

ABA.<br />

panneaux photovoltaïques au projet.<br />

Cette technologie pourrait potentiellement<br />

augmenter notre capacité à générer<br />

de l’électricité à partir de sources<br />

renouvelables, contribuant ainsi à réduire<br />

davantage notre empreinte carbone et à<br />

rendre le projet encore plus durable.<br />

L’autre défi de ce projet<br />

consiste à intégrer<br />

harmonieusement 28 maisons<br />

dans le tissu rural existant<br />

Un espace de rencontre sera également<br />

créé. Que pouvez-vous nous en dire ?<br />

La gestion énergétique du<br />

projet se trouve également au<br />

cœur de nos préoccupations<br />

Quelles sont les autres particularités<br />

de ce projet?<br />

Une autre spécificité de ce projet est le<br />

raccordement des eaux de pluie vers un<br />

bassin drainant. Celui-ci vise à stocker<br />

temporairement les eaux pluviales issues<br />

des toitures, évitant ainsi de surcharger le<br />

réseau mixte. En favorisant l’infiltration<br />

naturelle des eaux, nous contribuons à<br />

la préservation de l’environnement et à<br />

la régulation des flux hydriques urbains.<br />

Par ailleurs, nos équipes étudient actuellement<br />

les possibilités d’intégrer des<br />

En mettant en place ces éléments,<br />

vous avez notamment pour ambition<br />

d’atteindre les critères Prime House<br />

Lenoz…<br />

En effet. Pour bénéficier de cette prime, les<br />

habitations doivent répondre à différents<br />

critères tels que les coûts énergétiques,<br />

les caractéristiques environnementales<br />

des matériaux choisis ou encore la durabilité<br />

de la construction et des installations<br />

techniques. Les critères de qualité de vie<br />

sont également pris en compte. À la première<br />

pré-évaluation, nous remplissons<br />

ces conditions. Autrement dit, les maisons<br />

devraient pouvoir être éligibles à la prime.<br />

Quels sont les avantages de cette<br />

certification ?<br />

Les atouts sont multiples. L’objectif premier<br />

de cette certification est bien évi-<br />

En effet, ce projet ne se limite pas à la création<br />

de logements. Une zone de rencontre<br />

sera aménagée autour d’un arbre remarquable,<br />

autrement dit qui se distingue par<br />

des caractéristiques exceptionnelles. Il<br />

s’agira d’un écrin de verdure doté de bancs<br />

pour s’y prélasser. Les habitants pourront<br />

s’y rendre par un petit chemin et auront la<br />

possibilité de récolter les fruits du verger.<br />

D’autres projets sont-ils en cours à<br />

Gonderange ?<br />

Dans la commune de Junglinster, deux<br />

autres projets sont en cours. À quelques<br />

kilomètres de là, des logements sortiront<br />

également de terre à Wecker.<br />

Fonds du Logement<br />

52, Boulevard Marcel Cahen<br />

L-1311 Luxembourg<br />

www.fondsdulogement.lu


26<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

L’INCLUSION<br />

SOCIALE AU SERVICE<br />

DE LA CAUSE<br />

ENVIRONNEMENTALE<br />

La bonne gestion des logements est un critère environnemental<br />

pour le moins non négligeable. Gilles Hempel, directeur de la<br />

Fondation pour l’Accès au Logement (FAL), présente les initiatives<br />

mises en place par l’organisation pour sensibiliser les bénéficiaires<br />

à ces enjeux. Il revient aussi sur l’engagement de la Fondation en<br />

faveur de l’inclusion sociale et sur les possibilités qu’elle offre aux<br />

communes pour endiguer la crise du logement.<br />

Quelles sont les activités de la FAL ?<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble deux entités : l’Agence<br />

Immobilière Sociale (AIS) et Abitatio.<br />

Créée en 2009, l’AIS a pour objectif<br />

de louer des logements inoccupés. Au<br />

Luxembourg, nous comptons entre 10.000<br />

et 20.000 infrastructures vides. Cela<br />

concerne par exemple les habitations dont<br />

les propriétaires sont partis en maison de<br />

retraite ou des héritiers qui ont reçu en<br />

succession un bien dont ils n’ont pas l’utilité.<br />

Notre mission est simple : mettre ces<br />

logements à disposition des citoyens aux<br />

revenus modestes sous forme de location.<br />

Le propriétaire n’a rien à craindre car nous<br />

lui apportons certaines garanties, notamment<br />

en matière de loyer ou encore d’entretien.<br />

Tout est géré par notre agence<br />

sans aucune contrainte.<br />

En d’autres termes, nous luttons contre<br />

l’exclusion sociale par le logement. C’est<br />

Gilles Hempel


27<br />

une mission d’autant plus importante<br />

au Grand-Duché où il devient de plus en<br />

plus difficile de se loger… et pour l’instant,<br />

ce système fonctionne puisque nous<br />

disposons d’un parc de 630 biens. Depuis<br />

notre création, nous avons permis à 1.100<br />

ménages d’obtenir un toit.<br />

Nous nous sommes également lancés dans<br />

la promotion immobilière avec Abitatio.<br />

Nos locataires sont toujours aussi motivés<br />

à retrouver une autonomie, mais, en<br />

dix ans d’activité, nous avons constaté<br />

que l’envolée des prix de l’immobilier ne<br />

laissait aucune chance de se loger aux plus<br />

démunis.<br />

Comment la FAL s’implique-t-elle dans<br />

les enjeux liés à la RSE ?<br />

Le développement durable est parfois<br />

associé, à tort, aux seuls aspects environnementaux<br />

alors que les piliers<br />

sociaux et de gouvernance sont tout aussi<br />

indispensables. La Fondation pour l’Accès<br />

au Logement vise à offrir des habitations<br />

à tout un chacun et agit par conséquent<br />

socialement. Une société juste ne laisse<br />

personne à la rue, car le logement est la<br />

base de l’inclusion sociale.<br />

Les plus pauvres vivent le plus souvent<br />

dans des habitations énergivores ou insalubres.<br />

Notre objectif est de sortir les personnes<br />

moins bien loties de cette situation<br />

en leur faisant bénéficier de nos services,<br />

soit via les logements que nous construisons,<br />

soit via ceux que nous louons à des<br />

personnes tierces. Nous veillons à ce que<br />

ces maisons ou appartements respectent<br />

un certain standard environnemental.<br />

Lorsque l’on évoque la problématique<br />

d’assainissement énergétique, il ne faut<br />

pas seulement penser à ceux qui ont les<br />

moyens de se procurer une maison passive<br />

ou une pompe à chaleur ! C’est pourquoi<br />

nous ne louons ni ne construisons aucune<br />

passoire énergétique pour nos bénéficiaires.<br />

En leur fournissant des logements<br />

bien isolés, nous leur permettons de sortir<br />

de la précarité, de diminuer leurs coûts de<br />

chauffage, d’améliorer leur confort de vie<br />

et, de fait, d’émettre moins de CO 2<br />

.<br />

Dans le cadre d’Abitatio, nous souhaitons<br />

utiliser les espaces déjà artificialisés<br />

pour nos projets de construction afin de<br />

mobiliser les terrains inscrits dans les<br />

PAG des communes. Nous tentons aussi<br />

de sensibiliser les propriétaires au sujet<br />

des « Baulücken » pour y installer des bâtiments<br />

modulaires et résoudre la problématique<br />

du logement qui frappe notre pays<br />

actuellement. On en compte environ 1.000<br />

ha. Ces terrains inoccupés, s’ils continuent<br />

à l’être, obligeront les communes à<br />

ouvrir des périmètres de construction et à<br />

supprimer des zones vertes.<br />

En interne, nous avons énormément travaillé<br />

autour de la digitalisation et de l’automatisation<br />

de nos processus pour viser<br />

le « paperless ». Nous avons également mis<br />

en place des purificateurs d’eau dans nos<br />

locaux de sorte que nos employés n’aient<br />

plus recours aux bouteilles en plastique.<br />

Enfin, nous sommes présents sur quatre<br />

sites aux quatre coins du Luxembourg.<br />

Nos collaborateurs ont ainsi moins de trajet<br />

à effectuer pour se rendre au travail et<br />

chez nos bénéficiaires.<br />

Oui, nous avons engagé un collaborateur<br />

qui y est dédié. Certains de nos bénéficiaires<br />

sont originaires de différentes<br />

régions du globe et n’ont pas forcément<br />

les habitudes ou les connaissances nécessaires<br />

à la bonne gestion d’un logement<br />

soumis à notre climat plus tempéré et,<br />

surtout, froid en hiver. D’autres sont réfugiés<br />

et ont été nourris, logés et blanchis<br />

par des structures d’accueil spécialisées.<br />

Une fois à l’AIS, ces personnes peuvent<br />

être démunies face à tant de responsabilités.<br />

Ce programme dépasse nos services<br />

d’accompagnement social visant l’inclusion.<br />

Au regard de la crise énergétique,<br />

les formations intensives permettront de<br />

sensibiliser nos bénéficiaires sur les avantages<br />

économiques et écologiques d’adopter<br />

les bons gestes pour l’environnement.<br />

La manipulation du chauffage ou l’aération<br />

du bâtiment font par exemple partie<br />

de la panoplie de méthodes simples mais<br />

efficaces à mettre en œuvre !<br />

Utiliser les Baulücken<br />

pour y installer des bâtiments<br />

modulaires et résoudre<br />

la problématique du logement<br />

qui frappe notre pays<br />

actuellement<br />

En d’autres termes, nous agissons à plusieurs<br />

niveaux d’un point de vue social et<br />

environnemental, car nos locataires bénéficient<br />

de formations pour apprendre les<br />

écogestes, mais aussi d’un logement plus<br />

écoresponsable qui leur permet de faciliter<br />

leur inclusion dans la société !<br />

Vous disposez d’un service « Coaching<br />

Logement ». Pouvez-vous nous en dire<br />

plus ?<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 Hamm<br />

www.fondation-logement.lu


28<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

ACCOMPAGNER<br />

ET COLLABORER<br />

POUR DÉVELOPPER<br />

<strong>DU</strong>RABLEMENT<br />

Avec ses prestations intégrées, le bureau d’études Schroeder &<br />

Associés, conseiller et acteur engagé, est aussi un partenaire<br />

attentif aux côtés des communes et des entreprises.<br />

Le développement de Schroeder &<br />

Associés peut sans aucun doute être lié à<br />

celui du Luxembourg. Le bureau d’études,<br />

en plus de 60 ans, a participé à la conception<br />

de quantité de sites, ouvrages d’art,<br />

bâtiments publics, grands projets d’infrastructures,<br />

contribuant à chaque étape<br />

à l’essor du pays, et créant aussi du lien<br />

entre les projets et leurs utilisateurs.<br />

Partenaire par nature, Schroeder & Associés<br />

met les compétences de ses collaborateurs<br />

au service de l’aménagement du territoire<br />

(au sens le plus large), avec ses besoins<br />

d’ingénierie en structures, en infrastructures,<br />

en services aussi. « La dimension<br />

« conseil » prend une véritable valeur ajoutée<br />

dans chaque projet et est une aide à la<br />

décision à chaque stade, surtout lorsque<br />

la philosophie du projet va, résolument et<br />

par tous les aspects possibles, dans le sens<br />

du développement durable et d’un impact<br />

sur l’environnement inversement proportionnel<br />

au bien-être des occupants (ou utilisateurs)<br />

du territoire », souligne Martine<br />

Schummer, ingénieure et membre du comité<br />

de direction de Schroeder & Associés.<br />

Chaque niveau d’activité a son impact et<br />

chaque initiative durable peut être encouragée.<br />

L’échelon communal, par exemple,<br />

est primordial.<br />

Les équipes de Schroeder & Associés<br />

accompagnent souvent cet élan local au<br />

travers de projets multiples (écoles et<br />

foyers, infrastructures sportives, plans<br />

de mobilité, zones d’activités, etc.). Des<br />

projets qui, lorsqu’ils sont coordonnés<br />

et alignés sur une politique volontariste<br />

tournée vers le futur et la soutenabilité,<br />

sont d’autant plus prégnants.<br />

Aider les pouvoirs locaux<br />

Guider et aider les pouvoirs locaux à<br />

entreprendre, c’est aussi le rôle des programmes<br />

étatiques, comme le Pacte<br />

Climat et le Pacte Nature, dont Schroeder<br />

& Associés est conseiller dans les communes<br />

qui le souhaitent. Le Pacte Nature<br />

a été lancé en 2022 par l’État luxembourgeois,<br />

dans la foulée du Pacte Climat créé<br />

en 2013 déjà. L’objectif est de mettre en<br />

œuvre, au niveau communal, les grandes<br />

stratégies nationales liées au cadre européen<br />

(protection de la nature, gestion de<br />

l’eau, adaptation aux effets du changement<br />

climatique).<br />

Philippe Genot, cadre-dirigeant chez<br />

Schroeder & Associés et ingénieur chef<br />

de l’unité ressources durables et biodiversité,<br />

fait partie des responsables et<br />

conseillers accompagnant les communes<br />

partenaires du Pacte Nature. « Les communes<br />

sont des partenaires importants de<br />

l’État dans le domaine de la protection de<br />

la nature et des ressources naturelles. Par<br />

leurs décisions, elles peuvent contribuer<br />

de manière significative à l’amélioration<br />

de la situation des espaces naturels et de<br />

la biodiversité. Avec les équipes pluridisciplinaires<br />

du bureau S&A nous faisons<br />

d’abord l’inventaire des bonnes pratiques<br />

communales existantes. La commune fait<br />

ensuite l’objet d’une évaluation par un<br />

auditeur externe, selon un catalogue de<br />

mesures, de son niveau de performance.<br />

Cela permet notamment de déterminer<br />

son éligibilité et de calculer le seuil de la<br />

subvention qui pourra être accordée par<br />

l’État. Nous pouvons alors conseiller l’administration<br />

sur les mesures à mettre en<br />

place pour améliorer la protection de la<br />

biodiversité en milieux urbains, ouverts,<br />

aquatiques et forestiers. Et nous pouvons<br />

aller plus loin en définissant des stratégies<br />

et des objectifs cohérents dans nos autres<br />

projets, en lien avec le Pacte Nature et<br />

d’autres programmes. Les clients que nous<br />

accompagnons peuvent s’inscrire dans<br />

un référentiel commun. Ensemble, nous<br />

encourageons une politique durable à plus<br />

grande échelle ».<br />

Des sites repensés, des territoires<br />

aménagés…<br />

Lars Linster et Philippe Genot<br />

La logique de l’aménagement territorial<br />

ne s’arrête bien sûr pas aux communes. La<br />

valorisation d’anciens sites industriels par


29<br />

La mobilité repensée activement pour Belval<br />

exemple implique des acteurs multiples,<br />

comme des syndicats intercommunaux et/<br />

ou des aménageurs.<br />

Ainsi, parmi beaucoup d’autres projets en<br />

cours, le bureau S&A se trouve impliqué<br />

dans le projet Symbiosis – une conception<br />

grâce à laquelle l’ensemble des ressources<br />

(eau, énergie, déchets minimisés,…) sont<br />

utilisées de façon durable et circulaire<br />

– piloté par Agora, qui met en place un<br />

nouveau quartier circulaire sur la friche<br />

industrielle Metzeschmelz, entre Eschsur-Alzette<br />

et Schifflange.<br />

« Avec Agora encore, nos équipes participent<br />

aux travaux pour redessiner le<br />

concept de mobilité de Belval, avec pour<br />

objectif à l’horizon 2035 de disposer d’un<br />

réseau multimodal (train, tram, bus, pistes<br />

cyclables, mutualisation de parkings…)<br />

si attractif qu’il ne sera presque jamais<br />

nécessaire de prendre sa voiture dans le<br />

quartier ».<br />

Nous nous donnons des<br />

objectifs et une méthodologie,<br />

nous ciblons les actions et nous<br />

élargissons les partenariats<br />

(internes et/ou externes) en<br />

même temps que la palette<br />

de nos services<br />

Tout cela illustre, entre autres choses,<br />

l’importance de la collaboration au sein<br />

d’un réseau de partenaires comme entre<br />

métiers et spécialités.<br />

C’est cette logique de prestations intégrées<br />

et de partenariats solides que<br />

poursuit plus que jamais Schroeder<br />

& Associés. Pour un rapport gagnantgagnant<br />

avec toutes les composantes de la<br />

société.<br />

… des entreprises et initiatives<br />

accompagnées<br />

Et cela s’applique aussi aux entreprises,<br />

entre autres via l’appui de Fit 4<br />

Sustainability, un programme mû par<br />

Luxinnovation, l’agence soutenue par<br />

le ministère de l’Économie. « Schroeder<br />

& Associés fait ainsi partie des consultants<br />

spécialisés qui peuvent aider les<br />

entreprises à évaluer et à réduire leur<br />

impact environnemental, tous secteurs<br />

confondus », souligne Thierry Flies,<br />

administrateur-délégué. « Cet impact est<br />

positif pour le développement durable,<br />

et cela inclut aussi le volet économique,


30<br />

mise en œuvre de leur plan d’action, nous<br />

pouvons également être appelés à les soutenir<br />

pendant la phase de mise en œuvre ».<br />

puisque le volet environnemental, notamment<br />

énergétique, permet aux entreprises<br />

de diminuer les coûts, d’améliorer la réputation<br />

et de gagner de nouveaux clients<br />

qui valorisent une approche durable, en<br />

participant à l’effort collectif ».<br />

Pour rappel, le programme Fit 4<br />

Sustainability vise à aider les entreprises<br />

luxembourgeoises de toutes tailles à<br />

réduire leur empreinte carbone en optimisant<br />

leur consommation d’énergie et en<br />

optant pour des sources d’énergie renouvelables,<br />

à diminuer leur consommation<br />

d’eau et leur pollution, à stimuler la prise<br />

de conscience des opportunités offertes<br />

par l’économie du partage et à rendre<br />

leurs produits plus circulaires selon<br />

les principes des « 4R » (Réutilisation,<br />

Thierry Flies, administrateur-délégué<br />

Redéploiement, Remise à neuf/réparation<br />

et Recyclage).<br />

Autant de domaines spécifiques maîtrisés<br />

par les ingénieurs (dans toutes les<br />

spécialités, y compris le génie technique,<br />

en structures et infrastructures), architectes,<br />

paysagistes, urbanistes, mobility<br />

managers, etc. à l’œuvre dans les unités de<br />

Schroeder & Associés.<br />

En tant que consultant Fit 4 Sustainability,<br />

le bureau peut effectuer une analyse<br />

détaillée des entreprises sélectionnées<br />

et produire un plan d’action sur mesure<br />

avec des recommandations, y compris des<br />

estimations de coûts, sur la manière dont<br />

elles peuvent devenir plus durables. « Si<br />

les entreprises décident de poursuivre la<br />

Avec tous ses partenaires, clients et parties<br />

prenantes, avec de la cohérence et des<br />

projets précis qui rencontrent des besoins<br />

identifiés et s’adapteront à leur évolution,<br />

Schroeder & Associés pousse le curseur<br />

des prestations intégrées au service des<br />

valeurs durables, dans tous les domaines<br />

où un bureau d’ingénieurs-conseils peut<br />

agir. « Nous avons une vision commune<br />

sur le travail en équipe et notre bureau<br />

est multidisciplinaire. Pour le développement<br />

durable, nous nous appuyons sur les<br />

talents et sur la réflexion qui se matérialise<br />

dans le quotidien de milliers de personnes.<br />

Nous nous donnons des objectifs et une<br />

méthodologie, nous ciblons les actions et<br />

nous élargissons les partenariats (internes<br />

et/ou externes) en même temps que la<br />

palette de nos services », conclut Thierry<br />

Flies.<br />

Schroeder & Associés S.A.<br />

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de construction sains et soumis au contrôle de qualité – pour<br />

un bien-être élevé et pour la protection de la santé et de<br />

l’environnement.<br />

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32<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

UNE ÉCOLE POUR<br />

LES ENFANTS ET<br />

LE SECTEUR DE LA<br />

CONSTRUCTION<br />

Le bureau XXA Architecture a conçu, à la demande de la commune<br />

d’Hesperange, un bâtiment de bois et de liège pour accueillir l’école<br />

fondamentale et la maison relais d’Howald. La réalisation de ce<br />

projet s’est fondée sur des principes écologiques forts, autant pour<br />

les techniques et les matériaux utilisés que pour la tenue du chantier.<br />

Ces principes ont d’ailleurs permis d’obtenir la certification<br />

DGNB Platinum, rien de moins que la plus prestigieuse au monde.<br />

Patricia Streber, CEO de XXA Architecture, présente ce projet<br />

innovant.<br />

Un lieu pour instruire<br />

La commune d’Hesperange avait pour<br />

ambition de bâtir un établissement destiné<br />

à l’enseignement fondamental du<br />

cycle 1 et à la maison relais. Celui-ci<br />

devait être un exemple de durabilité tout<br />

en tenant compte des exigences d’un<br />

bâtiment éducatif pour des enfants en bas<br />

âge. Pour mener à bien cette mission, elle<br />

a fait confiance à XXA Architecture. « Ce<br />

type d’infrastructure doit répondre à des<br />

normes et des conditions spécifiques. Tout<br />

d’abord, nous avons travaillé son agencement<br />

en y intégrant des espaces dédiés<br />

à l’apprentissage des plus petits comme<br />

des plus grands. Ainsi, l’école comprend<br />

quatorze salles, sept pour les leçons des<br />

maternelles et sept autres pour des activités<br />

d’éveil : théâtre, construction, peinture,<br />

sport, etc. », détaille Patricia Streber,<br />

CEO du cabinet.<br />

Dans ce type d’infrastructure, l’acoustique<br />

est très importante et ne doit pas être<br />

Thierry Everar


33<br />

négligée, que ce soit entre les salles, entre<br />

les étages ou entre l’intérieur et l’extérieur.<br />

Afin de limiter – voire d’empêcher –<br />

la réverbération sonore, tous les plafonds<br />

ont été traités acoustiquement. « Nous<br />

avons sélectionné des matériaux hautement<br />

isolants, mais aussi naturels, recyclables<br />

et issus de circuits courts. Ainsi,<br />

les murs sont constitués de panneaux bois<br />

tri-couches, d’une structure en bois local<br />

isolée par du coton (principalement des<br />

jeans usagés), d’une plaque d’OSB 3, d’une<br />

autre isolation en fibre de bois, d’un parepluie<br />

et finalement d’une couche de 20 cm<br />

de liège (finition visible sur la façade) »,<br />

explique la directrice.<br />

Elle poursuit en présentant les mesures<br />

de sécurité et d’accessibilité à tous : « un<br />

code couleur a été établi pour une reconnaissance<br />

facile des salles. Toutes les<br />

installations domotiques ont été soulignées<br />

par des couleurs contrastées. Tout<br />

a été pensé pour l’accueil des personnes<br />

à mobilité réduite : le bâtiment est équipé<br />

Nous espérons insuffler au secteur de la construction un vent<br />

nouveau et parfumé de responsabilité environnementale<br />

d’un ascenseur, les espaces sont adaptés<br />

aux chaises roulantes, les toilettes sont<br />

munies des dispositifs nécessaires, etc. »<br />

Une récompense à la hauteur des<br />

ambitions<br />

Le 15 mars 2023, l’asbl allemande DGNB<br />

a attribué le prix Platinum à cet édifice.<br />

Cette association a pour but de promouvoir<br />

et de développer la construction durable,<br />

notamment par la recherche, par l’enseignement<br />

qu’elle prodigue au sein de la<br />

DGNB Academy, ou encore par la certification<br />

des bâtiments. Les principes conceptuels<br />

de la DGNB s’articulent autour d’une<br />

compréhension holistique de la durabilité,<br />

englobant les facteurs environnementaux,<br />

économiques et socio-culturels. Le système<br />

DGNB étant utilisé en Allemagne,<br />

mais aussi au Danemark, en Suisse, en<br />

Autriche au Luxembourg et en Espagne, il<br />

représente une approche très différenciée<br />

et actuelle de la construction durable. La<br />

rigueur appliquée à toutes les étapes de<br />

la conception et de la réalisation du projet<br />

a permis d’atteindre l’excellent score<br />

de 87,2%, un record dans la catégorie des<br />

bâtiments éducatifs, qui correspond au<br />

niveau Platinum !<br />

« En premier lieu, il s'agissait de planifier<br />

une enveloppe de bâtiment très efficace<br />

avec un concept technique innovant.<br />

Ensuite, toutes les qualités de durabilité<br />

ont été optimisées au fur et à mesure de<br />

manière très structurée sur la base des<br />

critères DGNB. L’électricité est fournie<br />

par des panneaux photovoltaïques et un<br />

réservoir de glace qui produit une grande<br />

quantité d’énergie au changement d’état<br />

Patricia Streber<br />

©XXA architecture<br />

©XXA architecture<br />

©XXA architecture


34<br />

©XXA architecture<br />

©XXA architecture<br />

©XXA architecture<br />

de l’eau. La toiture verte permet quant à<br />

elle de faire baisser la chaleur du bâtiment.<br />

De plus, elle est une excellente alliée pour<br />

réguler les températures en milieu urbain.<br />

N’oublions pas qu’Howald se situe en bordure<br />

de la capitale, il était donc impératif<br />

de prendre en compte les enjeux de cette<br />

situation. Nous avons également pensé à<br />

la qualité de l’air : les fenêtres sont dotées<br />

d’ouvertures automatiques qui, grâce à<br />

la communication entre les deux étages,<br />

permettent d’aérer les locaux. Toutefois,<br />

la ventilation mécanique a comme conséquence<br />

l’assèchement de l’air en hiver.<br />

Pour contrer ce phénomène, nous avons<br />

installé un mur d’eau à l’intérieur de<br />

l’école. Non seulement celui-ci crée une<br />

atmosphère apaisante, mais il l’humidifie<br />

de manière totalement naturelle », développe<br />

Patricia Streber<br />

Sur le chantier, une grande attention a<br />

également été accordée au recyclage des<br />

déchets. Pour cela, le cabinet a fait appel<br />

à la SuperDrecksKëscht (SDK) qui a mis<br />

en place un système de tri et, de son côté,<br />

il s’assurait de la bonne application de<br />

celui-ci.<br />

Avoir un impact sur les mentalités<br />

Ce projet d’envergure a été rendu possible<br />

par la force de la collaboration humaine<br />

et un travail sans relâche. « Nous avons<br />

eu la chance d’être appuyés par l’administration<br />

communale d’Hesperange.<br />

Cette dernière s’est révélée être d’un soutien<br />

indispensable dans un contexte où<br />

nombre de prestataires n’envisagent toujours<br />

pas les considérations écologiques<br />

comme une norme. Certains d’entre eux<br />

ne comprenaient pas l’intérêt de nos<br />

ambitions. Pourtant, les résultats sont<br />

là ! La crise énergétique que nous avons<br />

rencontrée, aussi dramatique soit elle, a<br />

au moins eu l’avantage de provoquer une<br />

prise de conscience. Cependant, il est bien<br />

dommage d’attendre d’être au pied du mur<br />

pour changer sa vision des choses. Il est<br />

certain que XXA Architecture continuera<br />

sur sa lancée en conservant et en développant<br />

les méthodes appliquées pour<br />

certifier l’école et maison relais d’Howald.<br />

Nous espérons ainsi insuffler au secteur<br />

de la construction un vent nouveau et<br />

parfumé de responsabilité environnementale<br />

», conclut la CEO.<br />

LE CHIFFRE<br />

87,2%<br />

score attribué par la DGNB<br />

XXA Architecture S.à r.l.<br />

20, rue d’Itzig<br />

L-5852 Hesperange<br />

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36<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

LA CERTIFICATION DGNB : OUTIL<br />

EFFICACE POUR UNE TRANSITION<br />

<strong>DU</strong>RABLE <strong>DU</strong> SECTEUR IMMOBILIER<br />

Créée en 2011, E3Consult compte aujourd’hui quatorze collaborateurs<br />

déterminés à apporter davantage de durabilité dans les projets<br />

de construction au Grand-Duché. Stefan Fries, son co-fondateur et<br />

gérant, présente l’étendue de ses activités. Il insiste également sur<br />

l’importance de la certification DGNB pour les communes comme<br />

pour les promoteurs privés qui souhaitent agir à la fois pour le bienêtre<br />

des occupants d’un bâtiment et pour la protection de l’environnement.<br />

Explications.<br />

Pouvez-vous présenter E3Consult en<br />

quelques mots ?<br />

Quels autres services proposez-vous à<br />

vos clients ?<br />

protection du climat et de la santé grâce<br />

à l’utilisation de matériaux de construction<br />

non polluants ou à faible émission,<br />

l’économie circulaire, une haute qualité de<br />

confort pour les utilisateurs des bâtiments<br />

(confort thermique, acoustique, qualité<br />

sociale) et la biodiversité. De plus, la certification<br />

DGNB intègre les critères de la<br />

taxonomie de l’UE. De cette manière, il est<br />

aisé d’obtenir pour les bâtiments certifiés<br />

DGNB un certificat de conformité avec les<br />

exigences de la taxonomie européenne.<br />

E3Consult a été fondé en 2011. Lors de<br />

sa création, le bureau était situé à côté<br />

de la capitale, à Howald. Pour des raisons<br />

internes, nous avons rapidement déménagé<br />

à Mertert. Nous sommes aujourd’hui<br />

leaders sur le marché luxembourgeois en<br />

matière de certification environnementale<br />

DGNB (Deutsche Gesellschaft für<br />

Nachhaltiges Bauen) et dans le domaine<br />

des écomatériaux. Nous disposons également<br />

d’une forte expérience en physique<br />

du bâtiment, discipline primordiale pour<br />

la planification de mesures de rénovation<br />

énergétique de bâtiments existants.<br />

De plus, avec la croissance constante de<br />

notre bureau ces dernières années, nous<br />

avons apporté un nouveau souffle au<br />

sein de la direction pour faciliter notre<br />

développement futur en engageant Judith<br />

Gerads, une ingénieure compétente et<br />

motivée.<br />

Il y a dix ans, E3Consult était l’une des<br />

premières sociétés au Luxembourg à se<br />

consacrer à l’intégration de concepts de<br />

durabilité dans la construction. Ce terme<br />

renvoie à un ensemble d’aspects dont<br />

l’objectif est d’optimiser les bâtiments en<br />

matière environnementale, économique<br />

et sociale. L’économie circulaire, qui a<br />

également une influence positive sur la<br />

protection du climat et la préservation<br />

des ressources, fait également partie de ce<br />

cadre.<br />

Nous sommes experts en conseil en énergie,<br />

en acoustique du bâtiment, en coordination<br />

de la sécurité et de la santé sur les<br />

chantiers ainsi qu’en contrôle de conformité<br />

à la taxonomie européenne.<br />

Si nous avons principalement recours à la<br />

certification DGNB, nous sommes aussi en<br />

mesure d’en délivrer trois autres : BREEAM<br />

(Building Research Establishment<br />

Environmental Assessment Method),<br />

WELL, mais également LENOZ, la certification<br />

luxembourgeoise développée<br />

pour évaluer les qualités de durabilité des<br />

bâtiments au Grand-Duché. Ces trois évaluations<br />

environnementales nécessitent<br />

un grand nombre d’analyses et d’études<br />

que nous sommes capables de réaliser en<br />

interne grâce à toute notre équipe de collaborateurs<br />

pluridisciplinaire. Cela facilite<br />

le processus, car le maître d’ouvrage<br />

dispose d’un seul interlocuteur en ce qui<br />

concerne toutes les questions ayant trait<br />

à la durabilité au sein d’un même projet.<br />

Pourquoi appliquez-vous principalement<br />

la certification DGNB ?<br />

BREEAM et WELL sont deux très bonnes<br />

certifications, mais elles ne sont pas aussi<br />

complètes que la DGNB. En effet, cette<br />

dernière couvre tous les aspects importants<br />

liés à la durabilité dans le secteur<br />

de la construction au Grand-Duché : la<br />

Pour les différentes communes avec lesquelles<br />

nous collaborons, une certification<br />

DGNB apporte naturellement des<br />

avantages qui peuvent être utiles dans le<br />

cadre de l’évaluation du Pacte Climat ou<br />

pour atteindre leurs objectifs en matière<br />

de durabilité. Par ailleurs, le système de<br />

classification de la taxonomie européenne<br />

évalue positivement les bâtiments bénéficiant<br />

d’une certification de construction<br />

durable. Les promoteurs immobiliers qui<br />

ont des exigences élevées pour leurs bâtiments<br />

utilisent également la matrice de<br />

critères DGNB pour planifier leurs nouveaux<br />

projets.<br />

Pour l’optimisation d’infrastructures<br />

existantes, nous avons développé un<br />

outil d’évaluation qui permet au maître<br />

d’ouvrage de connaître l’état actuel des<br />

émissions de CO 2<br />

de son bâtiment ou<br />

de l’ensemble de son parc immobilier.<br />

Parallèlement, ce même outil permet<br />

d’analyser toutes les autres qualités<br />

de durabilité écologique, économique<br />

et sociale, telles que la biodiversité, la<br />

consommation d’eau, les coûts d’exploitation<br />

et le confort des utilisateurs. Une<br />

fois les forces et les faiblesses de la bâtisse<br />

analysées, nous sommes en mesure d’élaborer<br />

une stratégie de rénovation qui<br />

tienne compte de tous ces aspects.<br />

Enfin, la certification DGNB est le plus<br />

grand réseau européen de durabilité. Elle


37<br />

Stefan Fries et Judith Gerads


38<br />

École d’Howald<br />

bâtiments communaux, des constructions<br />

de l’Administration des Bâtiments publics<br />

ou de grandes entreprises, mais aussi<br />

des projets de promoteurs immobiliers<br />

avec une exigence de qualité élevée. Ces<br />

projets mettent particulièrement en évidence<br />

la qualité de notre travail et notre<br />

engagement dans ce domaine. Certains de<br />

ces projets ont même obtenu le label platine<br />

de la DGNB en raison de leur qualité<br />

exceptionnelle en matière de durabilité!<br />

Plusieurs réalisations concrètes illustrent<br />

parfaitement notre vision moderne et<br />

innovante de la construction. Pour le<br />

bâtiment Mercier et le nouveau siège de<br />

POST Luxembourg, par exemple, nous<br />

avons réussi à intégrer dans le processus<br />

de conception une optimisation de nombreux<br />

aspects de la construction durable<br />

(efficacité énergétique, confort thermique,<br />

absence de polluants, etc.).<br />

est appliquée en Allemagne, en Autriche,<br />

en Suisse, au Danemark, en Espagne, en<br />

Croatie et au Luxembourg.<br />

Comment se déroule le processus de<br />

certification DGNB ?<br />

Dans notre bureau, nous avons des collaborateurs<br />

qualifiés en tant qu’auditeur<br />

DGNB ou auditeur senior DGNB ainsi que<br />

des assesseurs BREEAM et BREEAM AP.<br />

Pour qu’un bâtiment puisse obtenir une<br />

certification DGNB, il faut que le projet<br />

de construction soit suivi par un auditeur<br />

agréé par la DGNB. Une fois l’audit réalisé,<br />

un organisme situé à Stuttgart valide<br />

la certification. Il existe quatre niveaux :<br />

argent, or, platine, diamant. Le quatrième,<br />

diamant, est plus rare car l’esthétique<br />

architecturale du bâtiment est prise en<br />

compte. Le principe de certification est<br />

similaire pour BREEAM mais est différent<br />

pour WELL, car c’est une personne de l’organisme<br />

certificateur qui réalise l’audit.<br />

École d’Echternach<br />

tant que membres du comité technique<br />

DGNB, nous développons actuellement<br />

des visions et une stratégie pour la version<br />

2030. La dernière mouture du référentiel<br />

DGNB est sortie en fin d’année<br />

dernière. Elle s’adapte aux nouveautés,<br />

aux technologies récentes ou à la mise<br />

sur le marché de nouveaux matériaux de<br />

construction. La certification DGNB existe<br />

depuis 2008 et nous l’appliquons depuis<br />

2009. Personnellement, je fais partie des<br />

auditeurs pionniers de la DGNB ; ayant<br />

suivi le premier cours qui a été délivré en<br />

la matière.<br />

En outre, nous collaborons avec l’Université<br />

du Luxembourg depuis 2014. J’exerce<br />

effectivement une activité d’enseignant<br />

dans le domaine de la construction durable<br />

pour certains masters de l’Université et<br />

l’un de nos conseillers enseigne à Trèves.<br />

Quels sont les projets qui ont été<br />

certifiés DGNB récemment ?<br />

De nombreux projets auxquels E3Consult<br />

a participé se distinguent par leur haute<br />

durabilité. Citons notamment l’Administration<br />

de la Nature et des Forêts à<br />

Diekirch que nous avons accompagnée<br />

en 2011, le nouveau bureau d’ingénieursconseils<br />

Goblet Lavandier & Associés, le<br />

nouveau siège de Creos à Merl ou encore<br />

l’immeuble de bureaux Darwin II à la<br />

Cloche d’Or. Nous avons également beaucoup<br />

collaboré avec les communes dans<br />

le cadre de divers projets tels que l’école<br />

à énergie positive située à Howald, l’école<br />

d’Echternach ainsi que l’extension de la<br />

maison communale de Junglinster.<br />

Actuellement, nous participons à plusieurs<br />

projets de construction en cours<br />

au Luxembourg, comme le Sudspidol à<br />

Esch-sur-Alzette ou encore le projet de<br />

construction pour l’European Stability<br />

Mecanism, avec trois nouveaux bâtiments<br />

administratifs au Kirchberg.<br />

Depuis 2019, nous avons également été<br />

mandatés au-delà des frontières luxembourgeoises<br />

pour accompagner des projets<br />

de construction durable, notamment<br />

en Allemagne (EnBW à Karlsruhe et le<br />

réaménagement du quartier de la gare à<br />

Dortmund).<br />

Au Luxembourg, nous sommes un des<br />

bureaux d’experts à être en mesure d’auditer<br />

les projets de certification DGNB.<br />

Celle-ci évolue constamment et, en<br />

Nous avons accompagné de nombreux<br />

maîtres d’ouvrage au Luxembourg, avec<br />

de superbes projets aujourd’hui finalisés.<br />

Ceux-ci concernent essentiellement des<br />

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40<br />

| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />

LA CONSTRUCTION<br />

<strong>DU</strong>RABLE : DÉFI OU<br />

TREMPLIN ?<br />

Yannick Quevedo Rouyre<br />

Le secteur du bâtiment est responsable<br />

de 37% des émissions<br />

mondiales de CO 2<br />

; accroître la<br />

durabilité est donc aujourd’hui<br />

l’un des défis du secteur de l’immobilier<br />

et de la construction,<br />

et le groupe Thomas & Piron l’a<br />

bien compris. Grâce au questionnement<br />

de ses processus<br />

de création et à l’élaboration de<br />

solutions innovantes, le groupe<br />

Thomas & Piron implanté au<br />

Luxembourg depuis 30 ans se<br />

veut proactif et plus responsable.<br />

Yannick Quevedo Rouyre,<br />

directrice du département développement,<br />

détaille la vision<br />

du développeur–constructeur<br />

luxembourgeois pour son avenir<br />

et celui de son secteur.<br />

Se conformer aux règles… entre autres !<br />

Depuis plusieurs années, l’État luxembourgeois<br />

et l’Europe adoptent des<br />

mesures réglementaires afin de doper<br />

le développement durable du secteur de<br />

la construction dans son ensemble. La<br />

CSRD (Corporate Sustainability Reporting<br />

Directive), une directive de la Commission<br />

européenne imposant aux entreprises<br />

privées et publiques de rendre compte de<br />

l’impact de leurs activités sur l’environnement<br />

et la société, est entrée en application<br />

le 1 er janvier dernier. S’y conformer<br />

devient donc un impératif pour les acteurs<br />

concernés. « Les lois évoluent vite et<br />

rythment notre propre développement.<br />

Chez Thomas & Piron, nous y voyons une<br />

opportunité de repenser notre système.<br />

Nous sommes convaincus de la nécessité<br />

de ce changement, que nous pourrions<br />

même qualifier de révolution ! Le béton<br />

par exemple est au cœur des réflexions :<br />

matériau de construction de loin le plus<br />

utilisé dans le monde, il est aussi le plus<br />

polluant (7% des émissions de CO 2<br />

!),<br />

l’ONU évoque ainsi l’objectif de réduire de<br />

moitié la part du béton dans la construction<br />

d’ici 2060. Une vraie remise en question<br />

! », estime Yannick Quevedo Rouyre.<br />

Ainsi, l’entreprise de construction d’origine<br />

belge repense l’utilisation des ressources<br />

dont elle dispose. Elle envisage<br />

en ce sens de laisser davantage de place<br />

aux constructions mixtes faites de plusieurs<br />

matériaux. « Pour éviter l’utilisation<br />

du béton, nous réfléchissons au<br />

potentiel du bois, matériau biosourcé<br />

que nous connaissons déjà bien puisque<br />

nous proposons depuis plusieurs années<br />

dans le groupe des maisons à ossature<br />

bois. Cependant, nous devons mettre à<br />

profit nos matières premières de manière<br />

plus pertinente. L’objectif est de placer<br />

chacune d’elles au bon endroit au bon


41<br />

Barthélémy<br />

Helfent<br />

moment et de ne plus nous contenter de<br />

construction tout béton ou tout bois »,<br />

explique la directrice. À cette fin, Thomas<br />

& Piron collabore avec diverses PME<br />

luxembourgeoises. Ces dernières ont pour<br />

mission de développer des matériaux et<br />

des techniques plus performants.<br />

En outre, l’obtention récente par le groupe<br />

au Grand-Duché de plusieurs certifications<br />

ISO, notamment la 14001 propre à<br />

l’environnement, témoigne de son engagement<br />

ainsi que de la pérennité de ce<br />

dernier puisque ces certifications obligent<br />

la poursuite des évolutions entamées.<br />

C’est lorsque nous avons le<br />

plus de contraintes que notre<br />

créativité révèle tout son<br />

potentiel<br />

Les difficultés pour se dépasser<br />

Dans la réalisation de cette révolution,<br />

Thomas & Piron doit relever deux défis<br />

de taille. Le premier découle du temps<br />

d’application inhérent à chaque projet.<br />

Une idée, aussi bonne soit-elle, exige<br />

parfois plusieurs années pour se matérialiser,<br />

d’autant plus lorsque la qualité<br />

est une priorité. Le second est quant à lui<br />

directement lié à la crise de l’immobilier.<br />

« Dans la conjoncture actuelle, les clients<br />

– privés en particulier – ne sont pas prêts<br />

à débourser 10, 15, voire 20% de plus. Il<br />

est donc indispensable de faire mieux au<br />

même prix, ce qui peut encore allonger<br />

la période de développement. Mais là où<br />

d’aucuns y verraient un obstacle, nous y<br />

voyons une occasion de nous dépasser<br />

et d’améliorer nos services. C’est lorsque<br />

nous avons le plus de contraintes que<br />

notre créativité révèle tout son potentiel »,<br />

souligne Yannick Quevedo Rouyre.<br />

Un slogan : « La force d’un team »<br />

Thomas & Piron dispose d’un avantage<br />

de taille pour embrasser la révolution<br />

durable : l’ampleur de son groupe. Le<br />

groupe de promotion-construction et de<br />

génie civil est en effet présent dans plusieurs<br />

pays européens, dont la Belgique,<br />

le Luxembourg, le Portugal ou encore<br />

la Suisse. Il est donc riche d’une grande<br />

expérience profitable à l’ensemble de ses<br />

entités et filiales. « C’est dans ce contexte<br />

que notre slogan prend tout son sens :<br />

nous sommes actifs sur plusieurs territoires<br />

et dans divers domaines qui ont<br />

chacun leurs spécificités. Les initiatives<br />

sont nombreuses et les occasions d’application<br />

de nos recherches aussi. De plus,<br />

notre envergure nous offre des moyens<br />

financiers plus importants et, ainsi, une<br />

marge de manœuvre élargie pour les projets<br />

et défis de demain », précise celle qui<br />

supervise le développement du promoteur-constructeur<br />

au Grand-Duché.<br />

Si un long chemin reste encore à parcourir,<br />

Wester II Alzingen<br />

la durabilité n’est pas non plus une nouveauté<br />

pour Thomas & Piron : « en réalité,<br />

nous nous y investissons depuis longtemps<br />

sans le savoir. Dans le cadre de la<br />

bonne réalisation de notre métier, nous<br />

réfléchissions pour chacun de nos projets<br />

à l’ensoleillement, à la gestion de l’eau,<br />

à la compacité de nos architectures,…<br />

Sans prendre pleinement conscience de<br />

l’impact écologique de notre démarche,<br />

nous travaillions déjà à la durabilité de<br />

nos activités. Les nouvelles réglementations<br />

nous ont permis de prendre toute<br />

la mesure de ces pratiques et de leur donner<br />

une nouvelle dimension », conclut<br />

Yannick Quevedo Rouyre.<br />

Thomas & Piron Luxembourg S.A.<br />

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42<br />

BRÈVES<br />

MINISTÉRIELLES<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION<br />

Un appel à projets pour le financement<br />

de projets favorisant l’inclusion numérique<br />

au Grand-Duché de Luxembourg<br />

a été lancé pour l’année <strong>2024</strong>. Celui-ci<br />

s’inscrit dans la stratégie de mise en<br />

œuvre du Plan d’action national d’inclusion<br />

numérique et s’articule autour de<br />

trois axes d’intervention : augmenter<br />

la motivation et susciter la confiance<br />

numérique, faciliter l’accès aux outils<br />

digitaux et développer les compétences<br />

en la matière. L’appel prévoit un<br />

financement à partir de 10.000 euros<br />

par projet. La date limite de soumission<br />

est fixée au 15 mars <strong>2024</strong>.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT,<br />

<strong>DU</strong> CLIMAT ET DE LA BIODIVERSITÉ<br />

Sur proposition du ministre de l’Environnement,<br />

du Climat et de la<br />

Biodiversité, Serge Wilmes, le Conseil<br />

de gouvernement a décidé de proposer<br />

à S. A. R. le Grand-Duc la nomination de<br />

Magalie Lysiak en tant que directrice<br />

adjointe auprès de l’Administration de<br />

la gestion de l’eau avec effet à partir du<br />

1 er mars <strong>2024</strong>. Magalie Lysiak, juriste<br />

de formation, fait partie de l’Administration<br />

de la gestion de l’eau depuis le<br />

1 er mai 2020 où elle exerce la fonction<br />

d’expert en affaires juridiques.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE<br />

Le gouvernement en conseil a décidé,<br />

sur base de l’avis du Comité de conjoncture<br />

du 23 janvier <strong>2024</strong>, de déclarer<br />

certaines branches du secteur de la<br />

construction en crise pour une durée<br />

de six mois, allant de février à juillet<br />

<strong>2024</strong>, et de recourir au chômage partiel<br />

de source conjoncturelle. Lex Delles,<br />

ministre, a déclaré : « cette mesure permettra<br />

également de veiller à ce que le<br />

secteur de la construction dispose de la<br />

main-d’œuvre nécessaire pour pouvoir<br />

réaliser des projets importants dans<br />

le domaine du logement lors d’une<br />

reprise économique ».<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DES AFFAIRES<br />

ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES, DE<br />

LA DÉFENSE, DE LA COOPÉRATION<br />

ET <strong>DU</strong> COMMERCE EXTÉRIEUR<br />

Fin janvier, Xavier Bettel, a signé huit<br />

nouveaux accords-cadres de développement<br />

avec neuf organisations non<br />

gouvernementales de développement<br />

(ONGD), à savoir Aide à l’Enfance de<br />

l’Inde et du Népal, CARE Luxembourg,<br />

Chrëschte Mam Sahel, Friendship<br />

Luxembourg, l’ONGD-FNEL scouts et<br />

guides pour le développement communautaire,<br />

Programmes d’Aides et de<br />

Développement destinés aux Enfants<br />

du Monde, SOS Faim, l’Aide internationale<br />

de la Croix-Rouge luxembourgeoise<br />

et le Soleil dans la Main. Elles<br />

bénéficieront d’une contribution totale<br />

de 56,5 millions d’euros entre <strong>2024</strong> et<br />

2028.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE <strong>DU</strong> LOGEMENT ET DE<br />

L’AMÉNAGEMENT <strong>DU</strong> TERRITOIRE<br />

Le 31 janvier <strong>2024</strong>, le Premier ministre,<br />

Luc Frieden, le ministre du Logement et<br />

de l’Aménagement du territoire, Claude<br />

Meisch, et le ministre des Finances,<br />

Gilles Roth, ont présenté un premier<br />

paquet de mesures qui ont été adoptées<br />

au Conseil de gouvernement.<br />

« Celui-ci soutient directement les<br />

ménages – aussi bien les locataires que<br />

les acquéreurs de logements. En même<br />

temps, les investissements publics<br />

pour augmenter durablement le parc<br />

public de logements abordables sont<br />

considérablement augmentés. La poursuite<br />

des échanges avec tous les interlocuteurs<br />

s'annonce prometteuse », a<br />

notamment souligné Claude Meisch.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DES FINANCES<br />

Le Luxembourg annonce s’associer<br />

à SDG Impact Finance Initiative (SIFI),<br />

un partenariat public-privé entre le<br />

gouvernement suisse et UBS Optimus<br />

Fondation dont l’objectif est de débloquer<br />

jusqu’à un milliard de francs<br />

suisses de capitaux privés pour soutenir<br />

les objectifs de développement<br />

durables (ODD) des Nations unies dans<br />

les économies en développement d’ici<br />

2030. « En tant que partenaire de SIFI,<br />

le Luxembourg contribuera activement<br />

à l’élaboration de cette initiative<br />

importante, en s’appuyant sur son<br />

expertise de longue date en matière de<br />

finance mixte et de finance d’impact,<br />

notamment en tant que centre international<br />

de fonds d’investissement de<br />

premier plan », a déclaré le ministre<br />

des Finances Gilles Roth.<br />

Source : SIP


44<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LE NOUVEAU « FORMA »<br />

ARCHITECTURAL<br />

Maurice Bley, Jean-Claude Welter, Laury Mersch et Guittou Muller<br />

Le paysage architectural luxembourgeois<br />

se dessine et se<br />

redessine constamment, au<br />

gré de l’évolution de la société.<br />

Les bureaux d’architecture<br />

évoluent eux aussi pour mieux<br />

faire face aux défis de demain,<br />

à l’instar de forma, nouveau<br />

cabinet né de la fusion entre<br />

WeB et G+P Muller. Nous avons<br />

rencontré Laury Mersch, Jean-<br />

Claude Welter, Guittou Muller et<br />

Maurice Bley, architectes associés<br />

de cette nouvelle structure.<br />

Qu’est-ce qui a mené à la création du<br />

cabinet d’architecture forma ?<br />

GM : Je crois qu’à l’origine c’est une<br />

réflexion sur notre métier, sa forte évolution<br />

et ses défis qui nous a poussés à<br />

envisager la fusion de nos deux cabinets<br />

d’architecture. Nous avons aujourd’hui<br />

besoin de spécialisation car les règlementations<br />

se sont considérablement<br />

alourdies. En conséquence, les bureaux de<br />

petites tailles peinent à répondre à toutes<br />

les contraintes de ce nouveau cadre de<br />

travail. J’ai moi-même repris le cabinet<br />

de mon père (G+P Muller), avec lequel<br />

j’ai collaboré durant 20 ans, un cabinet<br />

qui existait depuis près de 55 ans. À son<br />

départ à la retraite, je me suis interrogé<br />

sur la viabilité d’une entreprise que je<br />

dirigerais seul. C’est ainsi que l’idée d’un<br />

rapprochement avec WeB est née. Nous<br />

travaillions déjà ensemble sur certains<br />

concours et Jean-Claude et moi-même<br />

avons fait nos études ensemble.<br />

JCW : De notre côté, l’agence WeB a été<br />

fondée par Maurice Bley et moi-même en<br />

2004. Laury nous a rejoints comme associée<br />

par la suite, en 2012. Comme Guittou<br />

vient de le dire, nous subissions aussi<br />

certaines contraintes liées à l’évolution<br />

du métier et, puisque nous partagions<br />

une vision commune, nous avons décidé<br />

de créer Forma qui rassemble toutes nos<br />

compétences.<br />

LM : Pourquoi forma ? Ce fut le fruit d’une<br />

longue recherche. Il n’est pas toujours<br />

facile d’être original dans le choix du nom.<br />

Nous ne voulions pas un nom qui reprenne<br />

les initiales de chaque associé, plutôt<br />

quelque chose de neutre qui évoque notre<br />

capacité à produire différents formats, en<br />

adéquation avec les besoins de nos clients.


45<br />

qui dictent celui qui sera le plus approprié.<br />

Nous les travaillons tous : le bois, le béton,<br />

l’acier… Différents facteurs entrent en<br />

ligne de compte.<br />

GM : Chaque matériau a ses qualités<br />

propres qui répondront plus ou moins<br />

aux visées d’un projet, des qualités esthétiques,<br />

thermiques, acoustiques, etc.<br />

En quoi forma se distingue-t-il de ses<br />

concurrents sur le marché ?<br />

Centre culturel CELO à Hesperange<br />

JCW : Il est important pour nous de garder<br />

un contact avec notre client tout au long<br />

du projet. Nous ne sommes pas seulement<br />

présents au départ pour ensuite déléguer<br />

les tâches. Nous nous impliquons à toutes<br />

les étapes et nous échangeons beaucoup<br />

avec nos clients. C’est une histoire de<br />

confiance aussi. Nous souhaitons garder<br />

ce rapport direct.<br />

LM : Nous sommes un cabinet d’architecture<br />

familial, autant par son ampleur que<br />

par son fonctionnement, et nous souhaitons<br />

le rester. Une perspective qu’apprécient<br />

nos clients qui se sentent à l’aise.<br />

Pouvez-vous nous présenter le cabinet,<br />

son activité, ses clients ?<br />

Maison relais Loupescht à Junglinster<br />

Si l’on devait retenir trois mots clés qui<br />

vous définissent, quels seraient-ils ?<br />

GM : Nous proposons du sur-mesure à<br />

chacun de nos clients, pour toujours réagir<br />

positivement à ce qu’ils recherchent<br />

et à ce dont ils ont besoin, tout en les<br />

surprenant.<br />

GM : Nous sommes une trentaine de<br />

personnes au total, réparties entre deux<br />

adresses : au centre-ville, à Clausen, qui<br />

est le siège social, et à Grevenmacher. Cela<br />

nous permet d’être bien positionnés dans<br />

le pays et de garder une proximité avec<br />

l’Allemagne, d’où viennent certains de nos<br />

employés.<br />

LM : De la fusion a émergé une certaine<br />

complémentarité, ce qui nous permet de<br />

servir des clients à la fois publics, comme<br />

des communes ou des écoles, et des clients<br />

privés. Nous pouvons donc répondre à<br />

tout type de projet, de toute envergure.<br />

JCW : Nous aimons les projets un peu<br />

« hors-normes », ce qui nous distingue<br />

quelque peu des autres cabinets d'architecture.<br />

Nos clients se tournent vers nous<br />

car ils aiment l’architecture et savent<br />

qu’ils auront face à eux des professionnels<br />

toujours guidés par cette passion pour le<br />

trait architectural.<br />

GM : Nous avons des affinités communes<br />

en termes de styles, mais je dirais<br />

« volume », pour le travail géométrique des<br />

espaces, « lumière », qu’elle soit naturelle<br />

ou artificielle, et « matériaux » innovants,<br />

qui sont finalement trois composantes<br />

fondamentales en architecture.<br />

JCW : L’architecture est un art lié à une<br />

fonction. C’est un leitmotiv qui me guide<br />

au quotidien. Autrement dit, ce doit être<br />

beau mais aussi parfaitement fonctionnel.<br />

J’ajouterais aux trois mots qu’a dit Guittou<br />

celui de « variété », car nous aimons adapter<br />

notre état d’esprit à chaque projet.<br />

LM : Nous ne cherchons pas à avoir un<br />

style en particulier, ou que l’on reconnaisse<br />

immédiatement nos réalisations<br />

par quelques effets de style. Pour ma part,<br />

j’aime faire entrer l’extérieur à l’intérieur.<br />

JCW : En ce qui concerne les matériaux,<br />

c’est aussi le projet et l’environnement<br />

Le Luxembourg est-il un territoire spécifique<br />

pour un cabinet d’architecture ?<br />

JCW : Même si une crise s’amorce<br />

aujourd’hui dans le bâtiment, notre pays<br />

concentre des amoureux d’architecture,<br />

qui disposent de capitaux pour faire réaliser<br />

leurs projets. Même les pouvoirs<br />

publics ou les communes sont enclins<br />

à investir une part de leur budget pour<br />

la construction même si cette dernière<br />

coûte cher et que les contraintes sont<br />

nombreuses.<br />

GM : Malgré la crise du logement qu’évoquait<br />

Jean-Claude, nous restons un pays<br />

de bâtisseurs, où l’on construit beaucoup.<br />

Pour les architectes, c’est très intéressant.<br />

Je dirais aussi qu’au regard de la taille<br />

du pays, nous ne pouvons pas nous permettre<br />

de nous spécialiser outre mesure.<br />

En France ou en Allemagne par exemple,<br />

vous trouverez des cabinets qui se spécialisent<br />

dans les hôpitaux, dans l’habitat


46<br />

privé, ou encore dans les infrastructures<br />

sportives. Ce n’est pas le cas ici et cela fait<br />

la richesse de notre métier.<br />

Peut-on évoquer certaines de vos<br />

réalisations phares ?<br />

GM : Je vous dirais le Lycée de Junglinster,<br />

un grand projet que nous avons mené<br />

seuls, ou bien le centre culturel d’Hesperange,<br />

une salle de 300 places avec des<br />

exigences acoustiques très spécifiques<br />

comme on peut s’en douter. C’était très<br />

intéressant à réaliser.<br />

JCW : Nos propres bureaux sont une<br />

belle référence. Nos clients sont souvent<br />

impressionnés par ce que nous sommes<br />

capables de réaliser. Sinon j’aimerais évoquer<br />

l’école de musique de Grevenmacher,<br />

un projet de rénovation/extension très<br />

moderne. Mais ce sont un peu comme nos<br />

enfants : il est dur de choisir l’un plutôt<br />

que l’autre (rires) !<br />

En quoi votre métier a-t-il fondamentalement<br />

évolué ces dernières années ?<br />

JCW : Le métier s’est considérablement<br />

complexifié. Il y a quinze ans, nous pouvions<br />

réaliser le double des projets d’aujourd’hui<br />

avec la moitié du personnel. Les<br />

règlementations dans tous les domaines<br />

ou bien les demandes d’autorisation font<br />

l’objet de longues démarches qui alourdissent<br />

et ralentissent le processus global.<br />

Il existe beaucoup d’articles et de règlements,<br />

parfois contradictoires, à intégrer<br />

à chaque projet. Ce sont des contraintes<br />

fortes qui mettent à l’épreuve le geste<br />

architectural. Je le regrette un peu car<br />

nous perdons en efficacité. Ce qui distinguait<br />

le Luxembourg par le passé, c’est<br />

aussi ce pragmatisme qui nous manque<br />

aujourd’hui.<br />

GM : Au-delà de l’aspect règlementaire,<br />

c’est aussi le nombre d’étapes de conception<br />

qui s’est multiplié. Auparavant, nous<br />

réalisions des croquis, des maquettes, puis<br />

nous entamions la construction si le client<br />

était satisfait. Aujourd’hui, nous procédons<br />

d’abord à de nombreuses simulations<br />

pour analyser la quantité de lumière qui<br />

entre dans le bâtiment, de quelle façon<br />

cela influe sur la chaleur, puis nous recalculons<br />

en fonction de ces données, resimulons<br />

encore… cela ralentit le projet.<br />

LM : Comme dans l’industrie automobile<br />

par exemple, tout est devenu extrêmement<br />

technique. L’utilisation d’outils<br />

numériques a fait entrer un nombre très<br />

important de paramètres et d’informations<br />

à prendre en compte et qui empêche<br />

la prise de décision.<br />

GM : D’ailleurs, bien que nous disposions<br />

de tous les outils digitaux pour créer un<br />

plan, nous commençons toujours par dessiner<br />

à la main, pour l’amour de l’art, pour<br />

les sensations que cela procure. Les clients<br />

aiment disposer de ces croquis aussi, qui<br />

sortent de la main de l’homme et pas<br />

d’une machine.<br />

Quel est le projet que vous rêveriez de<br />

réaliser ?<br />

JCW : Il y a beaucoup de projets et ce ne<br />

seraient pas forcément de grandes réalisations<br />

par la taille. J’ai par exemple dessiné<br />

des poignées de porte pour Dorma et<br />

c’était passionnant. Donc peut-être que ce<br />

serait un projet où je pourrais m’exprimer<br />

à la fois sur l’architecture extérieure, sur le<br />

design intérieur des meubles et le paysage.<br />

GM : Ce n’est parfois pas seulement le bâti<br />

en lui-même qui est excitant, mais plutôt<br />

le terrain. En ce sens, aller dans un pays à<br />

la topologie particulière me plairait beaucoup<br />

: une île, un désert glacé ou brûlant…<br />

LM : Je crois que je me tournerais vers<br />

des formes d’habitat atypiques, des<br />

Osbuerghaus, école de musique à Grevenmacher<br />

constructions modulaires comme les tiny<br />

houses par exemple. Des expériences<br />

architecturales qui engagent le paramètre<br />

du vivre-ensemble.<br />

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?<br />

JCW : Nous sommes ouverts et à l’écoute<br />

des demandes de nos clients, quel que soit<br />

le projet : urbanisme, habitat, bâtiments<br />

de service, design intérieur, etc.<br />

GM : Avec cette nouvelle structure, nous<br />

pouvons répondre à tous les besoins, offrir<br />

tous les services sans sous-traiter. Nous<br />

disposons des spécialistes en interne.<br />

LM : Notre client bénéficie d’un interlocuteur<br />

aux compétences multiples, c’est un<br />

confort pour lui et pour mener à bien son<br />

projet.<br />

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| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

DE L’ACCESSIBILITÉ<br />

DES BÂTIMENTS<br />

Le 1 er juillet 2023, la loi portant sur l’accessibilité à tous des lieux<br />

ouverts au public est entrée en vigueur au Luxembourg. Cela nécessite<br />

une mise en conformité des bâtiments et des infrastructures<br />

ouverts au public, soulevant ainsi de multiples interrogations pour<br />

leurs propriétaires. Pour y répondre, nous avons rencontré Sarah<br />

Weidert et Michel Heckel, tous deux coordinateurs de service au<br />

sein de LSC Engineering Group qui accompagne ses clients sur ce<br />

sujet.<br />

Que dit la loi sur l’accessibilité entrée<br />

en vigueur en 2023 ?<br />

SW : Cette loi impose aux lieux et bâtiments<br />

ouverts au public, ainsi qu’à la<br />

voirie publique, d’être parfaitement accessibles<br />

aux personnes à mobilité réduite,<br />

c’est-à-dire présentant une incapacité<br />

physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle.<br />

Les personnes âgées, les femmes<br />

enceintes ou celles et ceux accompagnés<br />

d’une poussette, par exemple, peuvent<br />

également être concernés.<br />

MH : La règlementation vise à abolir les<br />

discriminations que peuvent ressentir<br />

ces personnes face à des infrastructures<br />

non adaptées. Si on procède à un changement<br />

de paradigme, on peut en effet se<br />

demander si ce n’est pas l’environnement<br />

lui-même qui est parfois handicapant.<br />

C’est selon cette approche que la loi a été<br />

conçue.<br />

SW : Une loi existait déjà depuis 2001,<br />

mais n’étaient concernés que les nouvelles<br />

constructions et les projets de rénovation<br />

importante de lieux ouverts au public<br />

appartenant à l’État, aux communes ou<br />

encore des établissements publics. Ce<br />

qui change aujourd’hui, c’est l’extension<br />

du domaine d’application de la loi aux<br />

bâtiments existants et aux lieux privés<br />

susceptibles d’accueillir du public.<br />

MH : Les propriétaires de bâtiments qui ne<br />

répondent pas aux exigences contenues<br />

dans la règlementation ont le devoir d’engager<br />

des travaux de mise en conformité<br />

avant 2032, respectivement d’obtenir les<br />

dérogations nécessaires.<br />

Concrètement, quels sont les aménagements<br />

à mettre en place ?<br />

MH : Cela va de la création de places de<br />

stationnement dédiées à l’aménagement<br />

de rampes d’accès au bâtiment, en passant<br />

par l’installation d’ascenseurs ou<br />

d’escaliers aux équipements spécifiques,<br />

etc. Le texte de loi ainsi que les règlements<br />

grand-ducaux disponibles en ligne<br />

détaillent les mesures à mettre en œuvre.<br />

Les propriétaires de bâtiments<br />

qui ne répondent pas aux<br />

exigences ont le devoir<br />

d’engager des travaux de mise<br />

en conformité avant 2032<br />

Tous les bâtiments privés sont-ils<br />

concernés ?<br />

SW : Non, c’est là que la dénomination<br />

« ouvert au public » prend tout son sens.<br />

Prenons l’exemple d’une boulangerie :<br />

son propriétaire doit évidemment se<br />

mettre en conformité avec la loi car c’est<br />

là qu’il reçoit ses clients. En revanche, son<br />

arrière-boutique n’est pas concernée. Il en<br />

est de même pour un hall industriel logistique<br />

; celui-ci n’est pas concerné dans la<br />

mesure où il n’est pas supposé recevoir un<br />

public autre que les salariés y travaillant.<br />

MH : Précisons que la loi s’applique également<br />

aux nouveaux bâtiments d’habitation<br />

collectifs, c’est-à-dire ceux de<br />

minimum cinq unités, dont au moins trois<br />

sont dédiées au logement, reparties sur au<br />

moins trois étages et connectées par des<br />

parties communes.<br />

Qu’en est-il du professionnel exerçant<br />

à domicile, comme un médecin ?<br />

MH : C’est un cas particulier qui a été intégré<br />

à la loi. Si la personne est propriétaire<br />

unique du lieu où elle reçoit ce public,<br />

elle doit le mettre en conformité avec<br />

la législation. En revanche, si c’est une<br />

copropriété, elle doit faire une estimation<br />

des coûts pour la mise en conformité et<br />

soumettre la proposition d’aménagement<br />

au vote de l’assemblée générale. Si la<br />

proposition est rejetée, la personne doit<br />

transmettre le compte-rendu de l’AG au<br />

ministre ayant la politique pour personnes<br />

handicapées dans ses attributions.<br />

À quelles contraintes la loi expose-telle<br />

les propriétaires des bâtiments ?<br />

MH : Il faut bien distinguer ici immeubles<br />

existants et constructions neuves. Les exigences<br />

sont identiques, mais les problématiques<br />

sont moindres pour ces dernières<br />

dans la mesure où il suffit aux architectes<br />

et ingénieurs d’adapter leurs plans. Pour<br />

les bâtiments en cours de construction et<br />

autorisés avant l’entrée en vigueur de la<br />

loi, il est judicieux de procéder à la mise en<br />

conformité durant la phase de chantier, au<br />

lieu de devoir faire des modifications une<br />

fois le bâtiment achevé.<br />

SW : Pour les bâtiments existants, les<br />

contraintes sont évidemment plus fortes<br />

puisqu’il faut adapter une infrastructure<br />

qui n’a pas forcément été pensée selon les<br />

exigences de la loi. La logistique à mettre<br />

en œuvre est donc plus complexe et les<br />

frais à engager sûrement plus élevés.<br />

Quels sont les recours existants ?<br />

SW : Une dérogation est possible pour<br />

certains bâtiments existants, par exemple<br />

ceux tombant sous le champ de la loi<br />

modifiée du 18 juillet 1983 concernant la<br />

conservation et la protection des sites et<br />

monuments nationaux et qui font l’objet<br />

d’une protection en raison de leur valeur<br />

patrimoniale. Mais là encore il s’agit de<br />

savoir exactement ce qui est protégé : la


49<br />

Sarah Weidert et Michel Heckel<br />

façade l’est peut-être, mais l’intérieur du<br />

bâtiment ne l’est pas forcément. Enfin,<br />

une charge disproportionnée ou une<br />

impossibilité technique peut exempter un<br />

immeuble à se conformer aux exigences<br />

règlementaires. Gardons l’exemple de<br />

notre boulanger : s’il doit engager des travaux<br />

disproportionnés, c’est-à-dire s’il y a<br />

une disproportion entre l’effet discriminatoire<br />

lié à la non-conformité d’une part<br />

et les coûts associés à la mise en conformité<br />

d’autre part, le Conseil consultatif de<br />

l’accessibilité nouvellement créé pourra<br />

prendre la décision de l’exempter.<br />

MH : Enfin, dans le cas où notre boulanger<br />

est dans l’obligation de se mettre en<br />

conformité avec la loi, mais qu’il n’a pas<br />

la capacité de le faire, il a la possibilité<br />

de proposer des solutions d’effet équivalant.<br />

Une solution peut être, par exemple,<br />

de livrer ses produits au domicile des<br />

personnes qui ne peuvent accéder à sa<br />

boutique. Ce sont des mesures compensatoires<br />

visant encore une fois à éviter des<br />

effets discriminatoires.<br />

À quelles pénalités les contrevenants à<br />

cette loi s’exposent-ils ?<br />

MH : Les sanctions sont différentes pour<br />

une personne morale ou physique. Dans ce<br />

dernier cas, une amende pouvant s’élever<br />

de 251 jusqu’à 250.000 euros peut s’appliquer,<br />

ainsi qu’une peine de 8 jours à 2 mois<br />

de prison. Les personnes morales peuvent,<br />

en plus d’une amende, subir une fermeture<br />

des lieux.<br />

Existe-t-il des aides financières<br />

pour mettre en conformité ses<br />

infrastructures ?<br />

SW : Absolument, ces subventions<br />

peuvent représenter jusqu’à 50% des<br />

coûts à supporter (hors taxes) pour des<br />

travaux, études et expertises, plafonnés à<br />

24.000 euros par lieu. Bien que cela puisse<br />

paraître limité, surtout pour les grandes<br />

entreprises devant entreprendre d’importants<br />

travaux, c’est néanmoins un premier<br />

pas appréciable.<br />

Face à cette loi, quelles sont les difficultés<br />

que rencontrent vos clients ?<br />

MH : La première d’entre elles est avant<br />

tout la compréhension de la loi. Nombre<br />

de nos clients connaissent son existence,<br />

mais ne se sont pas encore penchés sur la<br />

façon concrète dont la règlementation les<br />

affecte. Notre rôle, en tant qu’ingénieursconseils,<br />

est alors de les sensibiliser, de<br />

les accompagner, mais aussi de les rassurer<br />

dans cette perspective de mise en<br />

conformité.<br />

SW : Fréquemment, nos clients ne sont<br />

pas conscients de l'étendue des travaux<br />

à réaliser. Tout l’enjeu est ensuite de<br />

bien définir avec eux l’envergure du projet,<br />

de planifier un plan clair et précis.<br />

Concrètement : que faut-il rénover ou<br />

non ? Avec quelle infrastructure ? Etc.<br />

Justement, comment accompagnezvous<br />

vos clients à cette fin ?


50<br />

Nous conseillons également nos clients<br />

sur la meilleure solution technique à envisager<br />

pour mettre en œuvre les travaux<br />

nécessaires. L’envergure n’est évidemment<br />

pas la même s’il faut implanter une<br />

rampe d’accès sur différents étages ou<br />

bien remplacer une main courante.<br />

MH : Toute demande d’autorisation de<br />

bâtir déposée après le 1 er juillet 2023<br />

nécessite de disposer d’un certificat<br />

de conformité établi par un contrôleur<br />

technique. Chez LSC, en tant que bureau<br />

d’études, nous sommes agréés pour délivrer<br />

les certificats de conformité. La force<br />

d’un groupe comme le nôtre est de disposer<br />

d’expertises multiples.<br />

Interagissez-vous avec d’autres acteurs<br />

impliqués dans la mise en œuvre de<br />

cette loi ?<br />

MH: Nous avons des échanges réguliers<br />

avec les ministères et en particulier avec<br />

l’ADAPTH que nous remercions chaleureusement<br />

pour sa collaboration. Son<br />

expertise spécifique est précieuse et productive<br />

pour nous permettre d’avancer<br />

dans le bon sens.<br />

SW : Nous commençons par analyser le<br />

bâtiment, les habitudes de circulation<br />

en son sein et son utilisation. En effet,<br />

il est parfois possible de procéder à une<br />

réorganisation pour éviter d’effectuer des<br />

travaux. Concrètement, pourquoi ne pas<br />

délocaliser les salles de réunion accueillant<br />

des clients au rez-de-chaussée,<br />

plutôt que d’installer des ascenseurs spécifiques<br />

pour mener à ces salles qui sont<br />

aujourd’hui situées à l’étage supérieur ?<br />

Cela peut sembler évident, mais pour<br />

nos clients, qui ne sont pas constamment<br />

confrontés à la loi et notamment aux<br />

mesures d’aménagement à effet équivalent<br />

dont nous parlions plus tôt, cela ne<br />

vient pas naturellement à l’esprit.<br />

Et si votre client doit procéder à des<br />

travaux ?<br />

existantes et identifions celles qui sont<br />

visées par la loi. Cette étape est très précise<br />

et technique. Il faut bien comprendre<br />

que nous parlons ici, par exemple, de la<br />

largeur d’un escalier ou de la hauteur resp.<br />

du diamètre d’une main courante. Ceci<br />

permet ensuite d’établir une enveloppe<br />

budgétaire détaillée, une planification à<br />

long terme et une offre ciblée aux besoins<br />

de nos clients.<br />

LSC, en tant que bureau<br />

d’études, est agréé pour<br />

délivrer les certificats de<br />

conformité<br />

SW : C’est notre interface de référence, à<br />

la fois pour la compréhension de la loi, son<br />

interprétation, mais aussi la mise en place<br />

technique de solutions adéquates.<br />

Demain, à quels types d’évolutions<br />

règlementaires faut-il s’attendre ?<br />

SW : Nous pouvons nous attendre à des<br />

actualisations de la loi, à des spécificités<br />

qui intégreront les règlements dans le<br />

futur, afin de mieux « coller à la réalité ».<br />

Je pense par exemple aux bornes pour voitures<br />

électriques qui ne sont pas adaptées<br />

aux personnes à mobilité réduite.<br />

MH : En conclusion, bien que la législation<br />

sur l’accessibilité à tous suscite actuellement<br />

de nombreuses interrogations en<br />

raison de sa complexité, il est envisageable<br />

que des ajustements nécessaires émergent<br />

au fil de son déploiement sur le terrain et<br />

des retours d’expérience.<br />

MH : Tout commence par une évaluation<br />

préalable offrant une vue d’ensemble du<br />

projet. À l’échelle d’une commune, c’est<br />

une étape d’envergure. Nous procédons<br />

alors à un inventaire des infrastructures<br />

SW: Il faut en effet avoir une vision à long<br />

terme, notamment sur de possibles extensions<br />

d’un immeuble existant, sur l’apparition<br />

de nouveaux bâtiments ou tout<br />

changement d’affectation.<br />

LSC Environmental Engineering<br />

4, rue Albert Simon<br />

L-5315 Contern<br />

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52<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LA SANTÉ MENTALE,<br />

ÉLÉMENT CENTRAL<br />

DE LA POLITIQUE RH<br />

DE CBL<br />

Depuis sa création, CBL met l’accent sur<br />

l’accueil, la formation et l’accompagnement<br />

de son personnel. Et la santé mentale<br />

des travailleurs fait intégralement partie de<br />

la réflexion menée en la matière.<br />

Quelles actions peuvent être mises en<br />

place pour prendre soin des collaborateurs<br />

? Comment soigner certaines addictions<br />

pour réduire les risques et augmenter<br />

la productivité de chacun ? Si la mentalité<br />

a évolué ces dernières années, il y a encore<br />

un peu de chemin à parcourir.<br />

Le service des ressources humaines de CBL, entreprise générale<br />

de construction, s’occupe de l’ensemble de ses travailleurs depuis<br />

la gestion de paie jusqu’aux évaluations en passant par les formations.<br />

Le bien-être des collaborateurs étant un point important<br />

pour la direction, des efforts conséquents en matière d’accompagnement<br />

et de sensibilisation sont fournis autour du thème de la<br />

santé mentale. Rencontre avec Marguerite Thommes, directrice RH<br />

chez CBL à Niederkorn.<br />

Prévenir les incidents par une gestion<br />

responsable<br />

« Nous évoluons dans un secteur qui<br />

dépend finalement de beaucoup de facteurs<br />

humains », nous indique la directrice<br />

RH Marguerite Thommes. Elle poursuit :<br />

« il y a beaucoup de « petites secondes »<br />

dans une journée de travail durant lesquelles<br />

un moment d’inattention ou<br />

un coup de fatigue peuvent avoir des<br />

©Made Creative<br />

Marguerite Thommes


53<br />

©Made Creative<br />

L'équipe RH<br />

conséquences importantes, pour l’entreprise,<br />

pour l’avancement du chantier, mais<br />

avant tout pour le travailleur ».<br />

Une blessure, une chute, une mauvaise<br />

manipulation de charge peuvent vous<br />

tenir éloigné de votre métier pendant<br />

des mois ! La gestion de la main-d’œuvre<br />

sur les chantiers s’en trouve évidemment<br />

compliquée, mais cela a aussi des répercussions<br />

sur la vie personnelle du collaborateur<br />

en arrêt.<br />

En tant qu’employeur de choix,<br />

CBL a pour ambition d’offrir<br />

une sécurité d’emploi à ses<br />

équipes, mais veille également<br />

au bien-être de chacun de<br />

ses membres<br />

Un travailleur manuel qui maîtrise certaines<br />

compétences clés est indispensable<br />

pour la bonne réalisation des ouvrages de<br />

l’entreprise de construction luxembourgeoise.<br />

« L’expertise qu’il a acquise au fil<br />

du temps et les formations qu’il a suivies<br />

jusque-là nous permettent de nous reposer<br />

sur ce savoir-faire et de lui accorder toute<br />

notre confiance. Lorsque ce collaborateur<br />

vient à se blesser, par imprudence ou inattention,<br />

nous sommes alors contraints de<br />

le remplacer à son poste. Et ce n’est pas<br />

si évident. Mais, par ailleurs, s’il devait<br />

être éloigné de son métier pour une durée<br />

relativement longue, ou pire, s’il ne pouvait<br />

plus exercer le métier dans lequel il<br />

excelle pour une blessure trop importante,<br />

le collaborateur commencerait à douter, à<br />

perdre confiance. Or, nous nous réalisons<br />

aussi par notre engagement professionnel.<br />

Rester à l’arrêt n’est pas propice à notre<br />

épanouissement personnel », précise<br />

Marguerite Thommes.<br />

En tant qu’employeur de choix, CBL a pour<br />

ambition d’offrir une sécurité d’emploi à<br />

ses équipes, mais veille également au<br />

bien-être de chacun de ses membres. En<br />

ce sens, elle fait appelle au docteur Simon<br />

qui accompagne les salariés en formation<br />

et sur le terrain. À l’écoute de différents<br />

besoins et des réalités de chacun d’eux,<br />

des mesures sont prises pour communiquer<br />

autour des dangers de certaines mauvaises<br />

habitudes. Les Project Managers<br />

et le service QSE (Qualité, Sécurité et<br />

Environnement) sont également parties<br />

prenantes dans cette démarche en suivant,<br />

eux aussi, les formations sur le sujet.<br />

Un cadre sécurisant pour tous<br />

« Le risque zéro n’existe pas dans notre<br />

métier. Toutefois, pour nous en approcher<br />

le plus possibe, nous mettons en place<br />

le cadre nécessaire à l’exécution de nos<br />

chantiers, que ce soit par les équipements<br />

de protection individuelle et collective<br />

ou par les contrôles internes réalisés par<br />

notre service QSE. Nous garantissons donc<br />

la sécurité physique de nos collaborateurs<br />

et de nos partenaires et fournisseurs »,<br />

précise la directrice RH.<br />

Pour CBL, il est essentiel que tous les<br />

collaborateurs se sentent concernés par<br />

l’importance de la question de la santé<br />

mentale, qui n’est pas uniquement liée à<br />

la consommation abusive d’alcool ou de<br />

drogue. Il en va du bien-être d’un collaborateur<br />

dans le cadre de son travail, dont<br />

la sphère privée fait éminemment partie.<br />

Une personne qui se sent bien sera, in fine,<br />

plus enthousiaste. C’est une situation<br />

« win-win ».<br />

« Et vous, quand est-ce la dernière fois que<br />

vous avez demandé à un ou une collègue :<br />

comment vas-tu, comment te sens-tu ?<br />

C’est là la première étape de la réussite<br />

d’un tel plan. Et si sa réponse est difficile<br />

à interpréter, n’hésitez pas à l’inviter à<br />

passer au service RH qui sera à l’écoute<br />

pour l’accompagner », conclut Marguerite<br />

Thommes.<br />

Une entreprise n’est aussi forte que grâce<br />

aux personnes qui y vivent et y travaillent.<br />

-Dee Hock-<br />

CBL S.A.<br />

Rue Hahneboesch<br />

L-4578 Niederkorn<br />

www.cbl-sa.lu


54<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

STRATÉGIE<br />

LOGI(STI)QUE<br />

D’UN LEADER<br />

yeux. Depuis 2019, nous sommes parvenus<br />

à réduire significativement le nombre de<br />

kilomètres parcourus en optimisant nos<br />

trajets. Nous irons plus loin prochainement<br />

puisqu’un programme spécialisé<br />

calculera pour nous les chemins les plus<br />

courts », déclare David Klein.<br />

La main-forte du numérique<br />

Art de gérer les flux physiques et les données y afférentes, la logistique<br />

joue un rôle clé dès qu’il s’agit de servir le client. Minusines,<br />

leader luxembourgeois de la distribution à valeur ajoutée pour le<br />

matériel électrique, mise, c’est bien connu, sur une logistique et des<br />

stocks locaux. Dans ce dernier article d’une série en quatre épisodes,<br />

David Klein, responsable magasin, et Helder Couto, responsable du<br />

service administration logistique, nous dévoilent d’autres facettes<br />

de leur travail et révèlent comment l’entreprise a su constituer un<br />

département logistique à la hauteur de sa réputation.<br />

Un maillon central<br />

En tant que distributeur à valeur ajoutée,<br />

Minusines met naturellement un point<br />

d’honneur à livrer ses clients avec rapidité,<br />

professionnalisme et intelligence.<br />

Pour ce faire, l’entreprise bénéficie,<br />

grâce aux efforts qu’elle a fournis pour le<br />

maintenir à la pointe, d’un département<br />

logistique parmi les plus performants<br />

de son secteur. Maillon essentiel entre<br />

fournisseurs internationaux et réseau<br />

business local, il occupe une place véritablement<br />

centrale dans les activités de la<br />

société : « Nous jouons les intermédiaires<br />

entre de nombreux acteurs. La logistique<br />

administrative est finalement la tour de<br />

contrôle à laquelle se réfèrent à la fois<br />

les fournisseurs, les transporteurs, les<br />

commerciaux, les clients, les magasiniers<br />

et les chauffeurs. Nous échangeons avec<br />

chacun au quotidien dans le seul objectif<br />

de fournir à notre clientèle le matériel<br />

dont elle a besoin en temps et en heure.<br />

Dès que la commande est passée auprès<br />

du fournisseur, nous assurons tout le suivi<br />

qui l’entoure, que ce soit au niveau des<br />

confirmations des commandes, des prix,<br />

des délais de livraison ou de la programmation<br />

des livraisons sur rendez-vous.<br />

Notre équipe est également en charge de<br />

l’encodage des entrées de marchandises et<br />

du suivi des produits détériorés ou manquants<br />

pour assurer le meilleur service<br />

possible à la clientèle. Enfin, elle intègre<br />

le service après-vente », détaille Helder<br />

Couto.<br />

Son équipe de 6 collaborateurs polyvalents,<br />

qui établit environ 250 bons de<br />

livraison par jour, travaille en étroite<br />

coopération avec 15 magasiniers gérant le<br />

plus grand stock national et 6 chauffeurs<br />

assurant la livraison quotidienne d’environ<br />

150 clients. « Ce qui nous distingue,<br />

c’est la rapidité avec laquelle nous livrons<br />

notre clientèle grâce à nos 2 tournées<br />

journalières et à nos 7 camions y dédiés.<br />

Mais la vitesse d’exécution n’est pas notre<br />

seule préoccupation. Notre empreinte<br />

carbone est toute aussi importante à nos<br />

“Intelligence”<br />

data control & security<br />

Production & Storage<br />

Client Services<br />

Design - Build - Operate<br />

Building & Infrastructure<br />

Technologies<br />

“Energy”<br />

lighting & appliances<br />

Electrical Energy Transition Solution<br />

E-Mobility & Heating Consumers<br />

Local logistics inventories & Value Added Distribution<br />

Global Supplier and Partner Network<br />

Il s’agira d’une étape de plus dans la<br />

digitalisation de ses activités puisque le<br />

numérique a infiltré le département il y a<br />

quelques années : « La signature des bons<br />

de livraison a déjà été digitalisée. Cela<br />

présente un double avantage : non seulement<br />

les collaborateurs qui travaillent au<br />

dépôt sont informés de la livraison instantanément,<br />

mais les chauffeurs peuvent<br />

aussi prendre des photos à la remise de<br />

la marchandise. Ainsi, si le client a la<br />

moindre question sur sa commande, nous<br />

pouvons lui indiquer, image à l’appui, où<br />

le matériel a été déposé et dans quel état<br />

(à savoir intact !) », explique David Klein.<br />

Poursuivant sur sa lancée, l’entreprise<br />

envisage également de recourir à des solutions<br />

digitales destinées à la gestion des<br />

chargements des camions ou permettant<br />

de scanner les marchandises retirées du<br />

dépôt. L’objectif : accroître la performance<br />

du département au bénéfice du client. Une<br />

modernisation qui, pour atteindre son<br />

but, requiert une formation continue des<br />

équipes régulièrement confrontées à de<br />

nouvelles technologies. « Dès qu’une nouvelle<br />

solution est introduite, nous veillons<br />

à ce que chacun sache à quoi elle sert et<br />

comment elle fonctionne. Les magasiniers<br />

B2B Market<br />

Local Business Network<br />

Concepts, Solutions<br />

& Business Models<br />

Expertise and Portfolio


55<br />

David Klein et Helder Couto<br />

disposent d’écrans à l’entrepôt via<br />

lesquels ils peuvent suivre les formations<br />

nécessaires », précise Helder Couto.<br />

Cette stratégie logistique bien<br />

ficelée est fondée sur un large<br />

stock géré efficacement,<br />

des tournées optimisées et<br />

des processus digitalisés<br />

Un espace qui épouse les évolutions de<br />

l’entreprise<br />

Cet entrepôt où les collaborateurs de<br />

Minusines se forment et d’où ils servent<br />

sa clientèle joue à lui seul un rôle clé<br />

dans la logistique. Lieu de transit entre<br />

le dépôt du fournisseur et le chantier du<br />

client, cet espace évolue forcément au<br />

gré du développement de la société. Si<br />

Minusines a toujours misé sur un important<br />

stock local pour livrer le client final<br />

le plus rapidement possible, elle renforce<br />

encore cette stratégie en réponse à la<br />

diversité croissante des produits proposés<br />

par ses commerciaux. « Nos catalogues se<br />

sont considérablement étoffés depuis que<br />

nous sommes actifs sur le segment des<br />

énergies renouvelables et offrent désormais<br />

de nouvelles gammes de produits<br />

relativement volumineux, comme des<br />

panneaux photovoltaïques ou des bornes<br />

de recharge. L’entreprise a donc besoin de<br />

davantage d’espace pour développer ses<br />

activités », indique Helder Couto.<br />

C’est cette stratégie logistique bien<br />

ficelée – fondée sur un large stock géré<br />

efficacement, des tournées optimisées et<br />

des processus digitalisés – qui assure à<br />

Minusines une collaboration efficace avec<br />

des partenaires et des clients amenés à<br />

réaliser des projets très techniques et qui<br />

lui permet de consolider sa place de leader<br />

sur le marché.<br />

MINUSINES S.A.<br />

8, rue François Hogenberg<br />

L-1735 Luxembourg<br />

www.minusines.lu


56<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

PRO<strong>DU</strong>CTION ET APPLICATION<br />

D’ENROBÉS : QUELQUES PROCÉDÉS<br />

PARTICULIERS<br />

L’entreprise Julien Cajot, du<br />

nom de son fondateur, est une<br />

société familiale née en 1967<br />

et spécialisée dans la production<br />

et l’application de bétons<br />

asphaltiques – des revêtements<br />

bitumeux servant à recouvrir<br />

routes, trottoirs, parkings,<br />

pistes cyclables, cours d’école<br />

ou encore allées privées. Axel<br />

Burkel, directeur technique,<br />

revient sur l’un de ces produits,<br />

l’enrobé percolé, et sur<br />

un moyen de mise en œuvre<br />

unique au Luxembourg, un<br />

camion-distributeur avec bras<br />

télécommandé que l’entreprise<br />

met à disposition de ses clients.<br />

L’enrobé percolé : la résistance avant<br />

tout<br />

Parmi la large gamme de produits proposée<br />

par l’entreprise Julien Cajot, l’enrobé<br />

percolé est certainement l’un des plus<br />

résistants. Certaines surfaces, comme les<br />

sols industriels, les aires de stockage, les<br />

parkings pour poids-lourds, les stationsservice<br />

ou encore les couloirs et les zones<br />

d’arrêt de bus, nécessitent un revêtement<br />

permettant de supporter des charges<br />

lourdes et à une fréquence importante.<br />

« Plus résistant que le béton ou qu’un<br />

enrobé bitumeux, l’enrobé percolé – sorte<br />

de combinaison des deux – est le matériau<br />

de choix pour ce type de surfaces. On<br />

l’obtient en comblant les interstices d’un<br />

enrobé bitumeux avec un « coulis de percolation<br />

», à savoir un mélange de ciment,<br />

de résines, d’eau et d’additifs. Il résulte de<br />

la percolation un enrobé à la résistance<br />

mécanique très élevée. Cette technique<br />

permet d’accroître les performances en<br />

compression tout en limitant l’orniérage »,<br />

explique Axel Burkel.<br />

Sa mise en œuvre diffère quelque peu de<br />

celle d’un enrobé classique. Elle nécessite<br />

d’abord l’application d’une couche de<br />

base (en bitume), pour garantir la rigidité<br />

du support, puis l’étanchéification de la<br />

surface (bords, regards et joins compris).<br />

C’est sur cette base que peut être appliqué<br />

le châssis support en asphalte. La percolation<br />

peut commencer après refroidissement<br />

de ce dernier. Sa mise en œuvre se<br />

fait généralement de nuit, pour éviter une<br />

évaporation trop rapide et les risques de<br />

fissure. Un temps de séchage de trois à<br />

cinq jours est nécessaire pour permettre la<br />

circulation sur la surface.<br />

L’entreprise Julien Cajot a notamment<br />

eu recours à cette technique pour le<br />

Centre national d’incendie et de secours<br />

de Gasperich où elle a appliqué quelque<br />

12.000 m 2 d’enrobé percolé. « Nous avons<br />

également réalisé la sortie de CFL multimodal<br />

où circulent chaque jour une centaine<br />

de camions qui empruntent toujours<br />

la même voie. D’abord faite d’un enrobé<br />

classique, la sortie s’est trouvée fortement


57<br />

dégradée au bout de deux ou trois ans.<br />

Nous y avons alors appliqué un enrobé<br />

percolé et le résultat est beaucoup plus<br />

résistant », ajoute le directeur technique.<br />

Un camion-distributeur unique au<br />

Grand-Duché<br />

L’entreprise est la seule du pays à posséder<br />

deux camions équipés de distributeurs<br />

d’asphalte télécommandés.<br />

Particulièrement recommandés pour la<br />

mise en œuvre d’enrobés sur des petites<br />

surfaces, ils sont munis d’un bras qui<br />

leur confère un rayon d’action de cinq<br />

mètres, à 180°, et qui permet de déverser<br />

de la matière en hauteur si le chantier se<br />

révèle difficile d’accès (derrière une haie<br />

ou un muret par exemple). « Le camion,<br />

comme le bras lui-même, est entièrement<br />

télécommandé. Ainsi, le chauffeur peut,<br />

depuis l’extérieur de la cabine, déplacer<br />

le véhicule et contrôler le bras. Ce système<br />

permet non seulement de diminuer<br />

la pénibilité du travail de nos collaborateurs<br />

en éliminant le pelletage manuel,<br />

mais aussi de réduire le nombre d’ouvriers<br />

nécessaires sur le chantier », indique<br />

Axel Burkel.<br />

L’autre avantage de ce camion est de<br />

maintenir l’asphalte à température plus<br />

longtemps. Le bitume dont celui-ci est<br />

composé demeure liquide à 180°C mais<br />

passe à l’état solide après refroidissement.<br />

Son application doit donc être effectuée<br />

rapidement, dans les quelques heures qui<br />

suivent sa production. Grâce à leur bras<br />

qui déverse la matière, les deux camions<br />

de l’entreprise Julien Cajot peuvent rester<br />

bâchés, ce qui permet de réduire la déperdition<br />

thermique. En outre, l’asphalte est<br />

acheminé à travers ce bras par une vis<br />

chauffée. Il est donc à nouveau mélangé et<br />

légèrement réchauffé, ce qui le rend plus<br />

malléable et facile à ratisser.<br />

« Nous n’utilisons ces distributeurs que<br />

sur nos projets de moindre envergure<br />

car c’est là qu’ils sont les mieux utilisés.<br />

Toutefois, les plus petits chantiers sont<br />

souvent mis en œuvre directement par<br />

nos clients. C’est pourquoi nous avons<br />

décidé de les proposer à la location.<br />

Ainsi, pour toute commande en faible<br />

tonnage, nous proposons de louer un de<br />

ces camions avec chauffeur formé à son<br />

maniement. Tous les matériaux que nous<br />

produisons, des matériaux de sous-couche<br />

au couches de roulement, peuvent être<br />

mis en œuvre grâce à ce distributeur »,<br />

déclare le directeur technique. Et, puisque<br />

l’entreprise possède le matériel en double,<br />

elle peut offrir à ses clients un important<br />

gain de temps : alors qu’un camion coule<br />

l’enrobé sur chantier, l’autre fait l’allerretour<br />

à la centrale de Leudelange pour<br />

faire le plein de matériel !<br />

Julien Cajot S.e.c.s.<br />

1, Zone Industrielle Grasbusch<br />

L-3370 Leudelange<br />

www.cajot.lu


58<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES <strong>DU</strong> CENTRE<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

BERTRANGE<br />

La commune de Bertrange recherche<br />

le futur locataire d’un nouveau local<br />

commercial sis 5 rue des Champs, au<br />

centre de Bertrange, dans la résidence<br />

Eva Maria actuellement en construction.<br />

L’administration souhaite faire<br />

de cet espace de quelque 153 m 2 un<br />

lieu de rencontre convivial, à même de<br />

répondre aux besoins de la population<br />

locale et de dynamiser le centre du village.<br />

C’est pourquoi le local sera réservé<br />

à des activités relevant de l’Horesca, un<br />

commerce de proximité, des services<br />

professionnels (sauf agence immobilière)<br />

ou à un projet à connotation<br />

sociale. Intéressé ? Les candidatures<br />

sont attendues pour le 29 février <strong>2024</strong><br />

au plus tard.<br />

Source : bertrange.lu<br />

SCHUTTRANGE<br />

La commune de Schuttrange vient de<br />

se doter d’une nouvelle station météorologique<br />

innovante pour son service<br />

hivernal. Installée à Neuhaeusgen,<br />

celle-ci indique non seulement la température<br />

et l’humidité de l’air, mais elle<br />

mesure également les précipitations et<br />

calcule le point de rosée. Par ailleurs,<br />

une sonde mesure la température de la<br />

route elle-même et un capteur tenant<br />

compte du sel éventuellement présent<br />

sur la chaussée déclenche l’alarme<br />

auprès du service hivernal lorsque s’y<br />

forme de la glace. Cet équipement permettra<br />

à la commune « d’adopter une<br />

approche plus ciblée et de ne répandre<br />

du sel que lorsque cela sera vraiment<br />

nécessaire ».<br />

Source : schuttrange.lu<br />

LUXEMBOURG<br />

Soucieuse de l’augmentation des phénomènes<br />

météorologiques extrêmes<br />

et désireuse de soutenir ses habitants<br />

face aux risques grandissants auxquels<br />

ils les exposent, la Ville de Luxembourg<br />

a décidé d’introduire de nouvelles aides<br />

financières visant la protection de bâtiments<br />

ou d’infrastructures contre les<br />

crues. Depuis ce 1 er janvier, les personnes<br />

physiques ainsi que les petites<br />

entreprises peuvent se voir octroyer<br />

un subside communal à la condition<br />

d’avoir bénéficié du subside étatique<br />

relatif à la réalisation de mesures de<br />

protection individuelles de bâtiments<br />

ou d’infrastructures contre les crues.<br />

L’aide de la capitale s’élève alors à<br />

un tiers du montant préalablement<br />

accordé par l’État.<br />

Source : vdl.lu<br />

NIEDERANVEN<br />

Les bicyclettes bleues en libre-service<br />

se multiplient à Niederanven. En effet,<br />

la commune vient d’inaugurer trois<br />

nouvelles stations Vel’OH, service de<br />

vélopartage disponible 24h/24 et 7j/7<br />

sur le territoire de la capitale et des<br />

communes limitrophes. Passant de<br />

deux stations à cinq (Senningerberg,<br />

Château d’eau ; Hostert, Place Charly ;<br />

Oberanven, Rue d’Ernster ; Niederanven,<br />

Routscheed et Niederanven, Rue Laach),<br />

la commune est encore mieux<br />

connectée et rend ainsi la mobilité<br />

douce toujours plus attractive sur son<br />

territoire.<br />

Source : niederanven.lu<br />

SANDWEILER<br />

Ce 25 janvier à 19h30, le centre culturel<br />

de Sandweiler a accueilli une<br />

conférence-débat sur le harcèlement<br />

scolaire et le cyberharcèlement. Les<br />

associations des parents d’élèves des<br />

écoles de Schuttrange et de Sandweiler<br />

y ont invité Catherine Verdier,<br />

psychologue-thérapeute-analyste pour<br />

enfants et adolescents, fondatrice de<br />

Psyfamille, expert judiciaire auprès des<br />

tribunaux de Luxembourg et autrice<br />

de différents ouvrages sur le sujet, à<br />

présenter et animer l’événement. Leur<br />

objectif : définir, détecter, comprendre,<br />

se prémunir et prévenir le harcèlement<br />

et cyberharcèlement afin de mieux agir.<br />

Source : sandweiler.lu<br />

MERSCH<br />

Le dernier épisode de MIERSCH TV,<br />

chaîne de télévision communale, a<br />

été publié ce 17 janvier dans un tout<br />

nouveau format. La chaîne locale, qui<br />

a pour dessein d’informer objectivement<br />

sur l’actualité de la commune de<br />

Mersch par le biais de reportages et<br />

d’interviews, entre ainsi dans une nouvelle<br />

ère. Dorénavant, les nouveaux<br />

épisodes au « look rafraîchi » seront diffusés<br />

chaque 1 er et 3 e mercredi du mois<br />

sur le site et les réseaux sociaux de<br />

l’administration communale (Facebook<br />

et Youtube) ainsi que sur Infokanal et<br />

Post TV.<br />

Source : mersch.lu


60<br />

| MOBILITÉ<br />

UNE BERLINE<br />

HAUT DE GAMME<br />

DANS LA FAMILLE ID.<br />

Ceux qui ont profité de l’Autofestival<br />

n’ont pas pu passer à côté :<br />

un nouveau véhicule a fait son<br />

apparition au sein de la famille<br />

ID. Ce modèle numéro 7, une<br />

berline 100% électrique, allie<br />

autonomie élevée, recharge<br />

rapide, espace généreux et<br />

commande intuitive pour créer<br />

un nouveau standard premium<br />

chez Volkswagen. Faites vous<br />

aussi plus ample connaissance<br />

avec la nouvelle venue.<br />

Un nouveau fleuron 100% électrique<br />

pour Volkswagen<br />

Ceux qui désiraient une électrique compacte<br />

et agile pour circuler en ville ont<br />

adopté l’ID.3 ; ceux qui recherchaient<br />

un véhicule familial ont craqué pour<br />

l’ID.Buzz et les adeptes du SUV ont<br />

été séduits par l’ID.4. C’est une nouvelle<br />

référence pour les modèles haut<br />

de gamme entièrement électrique qui<br />

rejoint aujourd’hui les rangs de la<br />

famille ID. et qui permettra à la marque<br />

allemande de conquérir un nouveau<br />

segment. Berline aux allures de coupé,<br />

l’ID.7 est une grande routière à la silhouette<br />

élégante qui allie puissance,<br />

espace, innovation et confort. Surtout,<br />

elle invalide l’un des arguments fétiches<br />

des détracteurs de l’électrique en rendant<br />

cette motorisation compatible avec<br />

les longs trajets.<br />

Le supplément de liberté tant attendu<br />

En effet, qui osera encore dire que l’électrique<br />

n’est pas fait pour les grands baroudeurs<br />

ou les longs voyages en famille<br />

quand l’ID.7 promet aujourd’hui une<br />

autonomie de près de 700 km (WLTP) ? Si<br />

Volkswagen a fait de cette berline la voiture<br />

électrique des lointaines escapades,<br />

c’est grâce à trois innovations principales.<br />

Premièrement, l’ID.7 est dotée, selon les<br />

versions, d’une batterie de 77 ou 86 kWh.<br />

Cette dernière, la batterie Volkswagen<br />

avec la plus grande capacité à ce jour,<br />

montera à bord de l’ID.7 Pro S, capable<br />

de parcourir jusqu’à 700 km entre deux<br />

recharges. La batterie de 77 kWh équipera<br />

quant à elle l’ID.7 Pro, un modèle nécessitant<br />

une puissance de recharge en courant<br />

continu de 170 kW et bénéficiant d’une<br />

autonomie de quelque 615 km.


61<br />

Au-delà de sa batterie, cette voiture renferme<br />

un nouveau système de propulsion<br />

à haut rendement auquel elle doit aussi ses<br />

performances exceptionnelles. Celui-ci<br />

se compose pour l’essentiel d’une boîte<br />

monorapport à deux étages, d’un onduleur<br />

à impulsions et, bien sûr, du moteur électrique.<br />

Ce dernier, développant 210 kW<br />

(286 ch), est le plus puissant de toute la<br />

gamme ID. L’efficience du système de propulsion<br />

s’explique en outre par une gestion<br />

thermique améliorée.<br />

Enfin, pour atteindre ces records, la nouvelle<br />

berline tire aussi profit d’un design<br />

particulièrement aérodynamique. Son<br />

toit plongeant élégamment incliné vers<br />

l’arrière, auquel elle doit son allure de<br />

« coupé », lui confère une faible résistance<br />

à l’air participant à son excellent<br />

coefficient de traînée (environ 0,23 Cx).<br />

Celui-ci contribue par conséquent à une<br />

faible consommation d’énergie et augmente<br />

l’autonomie du véhicule.<br />

Le mariage de l’élégance et du confort<br />

L’ID.7, longue de près de 5 mètres, dispose<br />

non seulement d’un grand coffre à bagages<br />

de 532 litres, mais aussi de beaucoup<br />

d’espace dans l’habitacle grâce à des<br />

porte-à-faux courts et à un empattement<br />

long, pour le plus grand confort des passagers.<br />

En levant les yeux, ces derniers<br />

peuvent également profiter, s’ils choisissent<br />

cette option, d’un nouveau toit<br />

panoramique en verre intelligent qui<br />

s’éclaircit ou s’opacifie électroniquement.<br />

Comme de nombreuses autres fonctions,<br />

celle-ci peut être réglée au moyen de<br />

la commande vocale naturelle. Quant<br />

aux sièges avant, ils sont dotés, en<br />

option et pour la première fois dans une<br />

Volkswagen, d’une gestion Climatronic<br />

adaptative de la température. Une fonction<br />

massage inédite confère aussi aux<br />

deux occupants de l’avant un confort<br />

maximal.<br />

L’ID.7 est une grande routière<br />

élégante qui allie puissance,<br />

espace, innovation et confort<br />

De l’extérieur, le design de cette berline<br />

coupée mise sur des lignes fluides et épurées.<br />

L’avant du véhicule se distingue par<br />

un capot sculptural orné de fines barres<br />

de LED faisant office de feux de jour et de<br />

clignotants. Sur les côtés, la « feature line »<br />

qui souligne le rebord des fenêtres en présentant<br />

un décrochage prononcé apporte<br />

à la silhouette une tension énergique.<br />

L’arrière de la voiture, tout en horizontalité<br />

grâce à une barre transversale à LED<br />

qui relie les deux feux, accentue sa largeur.<br />

Des équipements innovants et<br />

sécurisants<br />

Volkswagen a équipé sa berline électrique<br />

de technologies particulièrement<br />

innovantes parmi lesquelles un poste<br />

de conduite avec affichage tête haute<br />

en réalité augmentée de série. Le regard<br />

du conducteur pouvant rester rivé sur<br />

la route, les cadrans classiques ont par<br />

conséquent été réduits au strict minimum.<br />

C’est l’affichage tête haute en réalité<br />

augmentée qui assure à leur place<br />

les fonctions d’information, projetant<br />

des données comme la vitesse actuelle et<br />

la vitesse autorisée dans la zone proche<br />

devant l’automobiliste, et des indications<br />

interactives telles que les flèches de direction<br />

sont incrustées virtuellement dans le<br />

monde réel, loin devant le véhicule.<br />

Ce nouveau modèle propose également un<br />

large panel d’aides à la conduite, comme<br />

le Travel Assist avec échange de données<br />

(cartographiques, enregistrées par une<br />

caméra et déduites depuis la localisation<br />

d’autres véhicules) qui permet un guidage<br />

longitudinal et transversal assisté<br />

ainsi qu’un changement de voie assisté<br />

sur autoroute à partir de 90 km/h. Le parking<br />

peut lui aussi être facilité grâce au<br />

Park Assist Pro avec fonction mémoire<br />

disponible en option et permettant<br />

l’enregistrement puis la répétition de<br />

manœuvres de stationnement complètes<br />

ainsi qu’une aide à l’entrée et à la sortie<br />

des places de parking, que le conducteur<br />

soit à bord de la voiture ou non.<br />

L’ID.7 réserve bien d’autres surprises,<br />

comme un nouveau système de climatisation<br />

intelligent « Smart Air Vents », un<br />

système d’infodivertissement de dernière<br />

génération ou encore un assistant vocal<br />

capable de comprendre le langage naturel.<br />

Continuez à les découvrir en naviguant<br />

sur www.volkswagen.lu.<br />

Volkswagen Luxembourg<br />

www.volkswagen.lu


62<br />

| MOBILITÉ<br />

UN VENT NOUVEAU<br />

SOUFFLE SUR INDIGO<br />

LUXEMBOURG<br />

Indigo Park Luxembourg a<br />

récemment changé de directeur<br />

après le départ à la retraite de<br />

Gérard Jeitz qui était à la tête de<br />

la filiale depuis 39 ans. Dimitri<br />

Matsoukas, son remplaçant<br />

désormais directeur général,<br />

revient sur son parcours et présente<br />

les nouvelles ambitions de<br />

la société sur le sol grand-ducal.<br />

Pouvez-vous brièvement présenter<br />

votre parcours chez Indigo ?<br />

J’ai effectué une formation d’architecte<br />

d’intérieur à l’Université Saint-Luc à Liège.<br />

Une fois mes études finies, je me suis lancé<br />

en tant qu’indépendant, avant de travailler<br />

successivement pour plusieurs entreprises<br />

au Luxembourg. J’ai pu évoluer<br />

dans la direction commerciale puis dans<br />

la gestion opérationnelle. J’ai ensuite tout<br />

arrêté pour prendre une année de repos et<br />

en profiter pour voyager.<br />

C’est par l’intermédiaire d’un bureau de<br />

recrutement que l’on m’a proposé le poste<br />

de directeur adjoint de la filiale d’Indigo<br />

au Grand-Duché, avec la mission de remplacer<br />

Gérard Jeitz une fois qu’il aurait<br />

pris sa retraite. Je suis entré en fonction<br />

en février 2023 comme directeur des opérations,<br />

ce qui reste le meilleur écolage<br />

pour comprendre comment fonctionne<br />

une entreprise, et j’ai repris les rênes de<br />

la société en novembre suite au départ de<br />

notre ancien directeur.<br />

Notre maison mère à Paris a pour vision<br />

de dérouler dans l’ensemble de ses filiales<br />

sa stratégie multi-clients (clients publics,<br />

B2B & particuliers) dans tous les modes<br />

contractuels (prestation de service,<br />

concessions, baux, pleine propriété). J’ai<br />

été choisi pour mon ancrage local et mon<br />

expérience commerciale auprès des villes<br />

mais aussi fortement orientée vers la gestion<br />

de projets et les relations B to B.<br />

Quelle est votre vision et les objectifs<br />

que vous souhaitez atteindre pour les<br />

années à venir ?<br />

Afin de répondre aux besoins actuels de<br />

mobilité, nous nous devons de trouver de<br />

nouveaux projets dans un marché ou peu<br />

de nouveaux contrats publics sont possibles<br />

(marché de renouvellement). Nous<br />

souhaitons travailler en amont auprès des<br />

promoteurs qui sont confrontés au défi de<br />

quantifier et de valoriser adéquatement les<br />

capacités des parkings et de leurs développements.<br />

Le potentiel est là. Nous avons<br />

déjà entrepris les démarches et avons<br />

signé de nombreux nouveaux contrats en<br />

fin d’année dernière pour des infrastructures<br />

allant de 200 à 2.000 places.<br />

De plus, et en corrélation avec cette<br />

vision, nous avons pour objectif de transformer<br />

les places de stationnement dans<br />

les immeubles de bureaux en places<br />

publiques afin de valoriser les bâtiments<br />

après les heures de travail par exemple.<br />

Par ailleurs, nous souhaiterions proposer<br />

différentes offres supplémentaires :<br />

réservation de places de parking pour des<br />

événements culturels ou sportifs, mise en<br />

place de tarifs spéciaux durant les pauses<br />

de midi, ajout de services sur nos parkings<br />

comme des prêts de parapluie, de câbles<br />

de chargement, un service voiturier dans<br />

le centre-ville, etc.<br />

En parallèle, il va de soi que nous continuons<br />

à travailler aux côtés des villes et<br />

communes pour leur offrir le même service<br />

de qualité que nous proposons depuis<br />

des années, enrichi des dernières évolutions,<br />

comme INDIGO NEO.<br />

Des nouveautés ou des évolutions<br />

sont-elles prévues pour l’application<br />

INDIGO NEO ?<br />

Oui. Cette application est déjà très bien<br />

adoptée au niveau des consommateurs<br />

individuels (>20% de part de marché en<br />

voirie à Luxembourg-Ville entre autres).<br />

Nous souhaitons étendre son champ d’application<br />

au niveau professionnel afin que<br />

les entreprises aient plus de facilité pour<br />

gérer leur flotte de véhicules. Prenons<br />

l’exemple d’une société de construction<br />

qui possède des dizaines de camionnettes<br />

devant se garer dans les rues pour divers<br />

chantiers. C’est très contraignant de jongler<br />

avec les pièces de monnaie, le respect<br />

des horaires de stationnement et le temps<br />

passé sur chaque chantier. INDIGO NEO<br />

pourra apporter davantage de flexibilité<br />

aux entreprises.


63<br />

Rafael Rodrigues et Dimitri Matsoukas<br />

D’autres changements sont-ils à prévoir<br />

cette année dans la direction<br />

d’Indigo Luxembourg ?<br />

Notre directeur financier actuel, Rafael<br />

Rodrigues, compte treize ans d’ancienneté<br />

et a gravi les échelons petit à petit jusqu’à<br />

ce poste. Il est temps pour lui d’évoluer<br />

au vu de son expérience. Il me secondera<br />

pour le volet opérationnel. Un nouveau<br />

directeur financier nous rejoindra très<br />

prochainement. Un tel remaniement a<br />

pour but d’amener la filiale luxembourgeoise<br />

a un niveau plus élevé et répond à<br />

nos nouvelles ambitions.<br />

Quelles sont les initiatives mises en<br />

place au sein de votre groupe, et particulièrement<br />

au Luxembourg, en<br />

matière de stratégie RSE ?<br />

La Fondation Indigo œuvre en faveur<br />

d’initiatives sportives et culturelles dans<br />

les pays où les filiales sont implantées via<br />

la Fondation de France. Chaque année, le<br />

comité passe en revue différents projets.<br />

Nous avons par exemple collaboré avec<br />

la Philharmonie. L’an dernier, nous avons<br />

soutenu plus de 20 projets. Ce volet d’engagement<br />

dans la vie de la cité est important<br />

à nos yeux.<br />

D’un point de vue environnemental, nous<br />

favorisons les produits d’entretien ou de<br />

nettoyage biodégradables, avec les certifications<br />

adéquates. Notre sous-traitant<br />

dispose de toutes les certifications ISO<br />

nécessaires. Nous avons aussi développé<br />

les cycloparks, des lieux sécurisés dans<br />

lesquels les bicyclettes peuvent être stockées<br />

afin de favoriser la mobilité douce. De<br />

plus, nous nous tournons progressivement<br />

vers le « ticketless » grâce à INDIGO NEO.<br />

Tous nos parkings ne sont pas encore<br />

équipés de lecteurs de plaque mais nous<br />

les rénovons petit à petit.<br />

Filiale Indigo Park Luxembourg S.A.<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2561 Luxembourg<br />

www.indigoneo.lu


64<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES <strong>DU</strong> SUD<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

DIFFERDANGE<br />

Ce 8 janvier, un nouveau bureau de<br />

quartier a ouvert ses portes aux résidents<br />

de la commune. Créé dans le<br />

cadre du projet « Zesumme renovéieren<br />

», il doit permettre de promouvoir<br />

et de répondre aux questions<br />

des Differdangeois sur la rénovation<br />

énergétique durable. Situé dans les<br />

locaux du service écologique, place du<br />

Marché, il est désormais ouvert tous les<br />

mercredis de 13h à 17h. La manager<br />

de quartier, collaboratrice de Klima-<br />

Agence, y informera les intéressés sur<br />

la rénovation énergétique, les guidera<br />

dans la mise en place de leur projet,<br />

leur exposera les aides financières disponibles<br />

et fera le lien avec les acteurs<br />

qui les accompagneront tout au long de<br />

leur rénovation.<br />

Source : differdange.lu<br />

SCHIFFLANGE<br />

Le mardi 23 janvier, Max Hahn, ministre<br />

de la Famille, des Solidarités, du Vivre<br />

ensemble et de l’Accueil, a participé, en<br />

présence du collège des bourgmestre<br />

et échevins ainsi que des représentants<br />

de la commune de Schifflange,<br />

d’Oikos-concept et de Polygone, à<br />

une visite des tiny houses de la rue<br />

de Drusenheim. Ces trois logements<br />

de 35 m 2 sont meublés et équipés du<br />

chauffage et de la climatisation pour<br />

accueillir confortablement un ménage<br />

avec enfants chacun. La commune a<br />

installé ces petites habitations dans le<br />

but d’y héberger trois familles ukrainiennes.<br />

La visite du ministre a permis<br />

de souligner l’importance de tels abris<br />

d’urgence pour les demandeurs d’asile<br />

et les réfugiés.<br />

Source : schifflange.lu<br />

<strong>DU</strong>DELANGE<br />

L’asile pour animaux régional de<br />

Dudelange, à l’étroit dans ses murs élevés<br />

il y a plus de 40 ans, profitera prochainement<br />

d’un espace de 1.600 m 2<br />

supplémentaires. La commune a en<br />

effet annoncé mi-janvier le début des<br />

travaux de construction du nouveau<br />

refuge au cœur du parc Le’h où la<br />

circulation devra être adaptée en<br />

conséquence. La nouvelle infrastructure<br />

permettra d’accueillir un nombre<br />

de chiens et de chats bien plus important,<br />

sera dotée d’outils techniques<br />

modernes et de davantage d’espace<br />

réservé aux soins vétérinaires. Une fois<br />

le nouvel asile achevé, d’ici deux ans, le<br />

bâtiment actuel sera rénové.<br />

Source : dudelange.lu<br />

ESCH-SUR-ALZETTE<br />

Christian Weis, bourgmestre de la ville<br />

d’Esch-sur-Alzette, succède à son prédécesseur<br />

Georges Mischo à la tête<br />

du syndicat intercommunal Pro-Sud.<br />

Élu le 22 janvier à l’unanimité, le nouveau<br />

président entend « promouvoir<br />

un développement durable et orienté<br />

vers l’avenir de la région Sud, dans l’intérêt<br />

des communes et, surtout, de ses<br />

habitants ». Avec ses onze communes<br />

membres, le syndicat prend part à la<br />

mise en œuvre des stratégies territoriales<br />

d’intérêt intercommunal et améliore<br />

le cadre de vie des habitants du<br />

Sud du pays.<br />

Source : administration.esch.lu<br />

MAMER<br />

Ce 1 er janvier, la commune de Mamer a<br />

introduit une nouvelle subvention pour<br />

soutenir les jeunes âgés de 18 ans qui<br />

souhaitent explorer le Vieux Continent<br />

en train. Le montant de la participation<br />

financière s’élève à 90% du prix<br />

du ticket, sans que celui-ci ne puisse<br />

dépasser 500 euros. Quelques conditions<br />

pour en bénéficier : être domicilié<br />

sur le territoire de la commune, avoir 18<br />

ans le jour de l’achat du billet, voyager<br />

selon une des formules proposées par<br />

le programme « InterRail » et introduire<br />

sa demande au plus tard une année<br />

après l’activation du titre de transport.<br />

Source : mamer.lu<br />

KEHLEN<br />

Depuis le mois de décembre, l’application<br />

« Kehlen App » intègre un nouveau<br />

service à destination des citoyens.<br />

En effet, ceux-ci peuvent désormais<br />

réserver en ligne des salles communales<br />

pour leur association ou leurs<br />

événements privés. L’outil fournit des<br />

informations sur les locaux, le montant<br />

de la location et permet une visualisation<br />

à 360° de l’intérieur et de l’extérieur<br />

des infrastructures. Notez que la<br />

commune a établi un ordre de priorité<br />

dans l’acceptation des réservations :<br />

les demandes des particuliers seront<br />

acceptées à condition que la commune,<br />

puis les associations n’aient pas ellesmêmes<br />

réservé l’espace souhaité.<br />

Source : kehlen.lu


66<br />

| CONSEIL<br />

PRENDRE SOIN<br />

DES PROFESSIONNELS<br />

DE SANTÉ : UN ENJEU<br />

SOCIÉTAL<br />

Si la population est en croissance constante, le nombre de personnes<br />

âgées l’est aussi et les médecins – déjà peu nombreux au<br />

Luxembourg – n’y font pas exception. Les départs à la retraite riment<br />

donc avec pénurie pour le secteur médical et il revient au nouveau<br />

gouvernement de trouver des solutions, et vite. Après avoir posé<br />

un diagnostic avec les acteurs concernés, PwC Luxembourg souhaite<br />

accompagner les décideurs dans leur tâche. David Larivière,<br />

Health Industries & Public Sector Director, et Charlotte Gauthier,<br />

Senior Healthcare Consultant, posent le bilan et détaillent le cap à<br />

prendre.<br />

Le Luxembourg compte 3 médecins<br />

pour 1.000 habitants – ce qui est de<br />

23% inférieur à la moyenne de l’UE en<br />

2019 1 – et ce chiffre risque encore de<br />

chuter. Concrètement, à quels risques<br />

nous exposons-nous si nous ne renversons<br />

pas la tendance ?<br />

DL : La situation exige assurément un<br />

changement rapide et drastique. Non<br />

seulement la population ne cesse d’augmenter<br />

– le recensement montre une progression<br />

constante de 30 à 35% jusqu’au<br />

moins 2050 – et de vieillir – presqu’une<br />

personne sur cinq au Luxembourg a plus<br />

de 65 ans alors que la moyenne d’âge des<br />

médecins était de 51 ans en 2020 et n’a<br />

pas diminué depuis. Cela signifie que les<br />

besoins en soins de santé seront de plus<br />

en plus importants dans les années à<br />

venir et la nouvelle génération de médecins<br />

ne sera pas suffisamment importante<br />

pour combler les départs à la retraite de<br />

ses aînées. L’urgence n’est donc plus aux<br />

calculs et aux estimations mais à la mise<br />

en œuvre d’actions concrètes et efficaces.<br />

David Larivière et Charlotte Gauthier


67<br />

CG : Si rien n’est fait, la qualité de l’accompagnement<br />

médical et la capacité de<br />

prise en charge des hôpitaux risquent de<br />

ne plus être assurées. Par conséquent,<br />

nombreux sont ceux qui devront traverser<br />

la frontière pour se soigner. Cette<br />

solution ne sera toutefois que temporaire<br />

puisque nos voisins sont confrontés aux<br />

mêmes problématiques démographiques<br />

et de vieillissement de la population et<br />

ne seront pas en mesure de prendre en<br />

charge de nouveaux patients venant du<br />

Luxembourg.<br />

La crise du Covid-19 a mis en lumière<br />

certaines faiblesses du système de<br />

santé luxembourgeois, notamment sa<br />

forte dépendance aux professionnels<br />

frontaliers. Quelles leçons a-t-on pu en<br />

tirer ?<br />

CG : La pandémie a permis de prendre<br />

conscience que, s’il est essentiel de<br />

développer l’offre de formations pour le<br />

personnel médical et paramédical, cela<br />

ne suffira pas. En effet, les études pour<br />

devenir médecin durent dix à douze<br />

ans. D’ici 2030, nous connaîtrons de ce<br />

fait une aggravation de la situation. Le<br />

Luxembourg doit attirer de nouveaux<br />

professionnels de santé en prenant des<br />

mesures améliorant les conditions de<br />

travail et favorisant un meilleur équilibre<br />

entre vie privée et professionnelle. L’une<br />

des pistes à envisager s’oriente vers la<br />

réduction de la charge administrative par<br />

la mise en place d’outils digitaux, par une<br />

meilleure répartition des tâches ou encore<br />

par un désengorgement des structures<br />

hospitalières urbaines.<br />

DL : Il est vrai que nous sommes<br />

aujourd’hui confrontés à un phénomène<br />

« d’hospitalo-centrisme » qui doit être<br />

enrayé. L’atteinte de cet objectif ne se fera<br />

que par un changement du système dans<br />

son ensemble. Cela passe par une politique<br />

de prévention pour inciter les patients à<br />

adopter les bonnes pratiques en matière<br />

de santé pour éviter une prise en charge<br />

urgente. Pour garantir l’efficacité d’un<br />

dispositif de prévention, il faudrait également<br />

repenser le modèle de rémunération<br />

des médecins – actuellement déterminé<br />

par les actes effectués sur des patients<br />

malades – et créer de nouvelles structures<br />

médicales en zones rurales, autour de<br />

parcours coordonnés, en particulier pour<br />

les pathologies chroniques telles que le<br />

diabète, ou pour la prise en charge des<br />

cancers. De même, une nouvelle répartition<br />

des missions entre les personnels de<br />

soins doit s’envisager rapidement, autour<br />

de délégations d’activités des médecins<br />

vers les infirmiers ou des infirmiers vers<br />

les aides-soignants.<br />

Ces changements doivent être élaborés de<br />

concert avec les pays de la Grande Région<br />

afin de mettre sur pied une stratégie commune<br />

et, ainsi, empêcher une concurrence<br />

source de déstabilisation des quatre systèmes<br />

de santé.<br />

Comment PwC peut-il accompagner les<br />

acteurs responsables de l’élaboration<br />

des mesures à envisager et de leur mise<br />

en œuvre ?<br />

DL : Nous avons mené une étude sur les<br />

ressources humaines en santé de notre<br />

propre initiative car, grâce à notre expertise<br />

dans ce domaine d’activité et au<br />

regard de l’urgence, nous avons considéré<br />

qu’il était impératif de mettre en lumière<br />

un sujet qui est évoqué sur la scène<br />

publique, mais pas suffisamment traité<br />

en profondeur. La pertinence de notre<br />

démarche s’est d’ailleurs confirmée par<br />

un taux de contribution significatif : 70%<br />

des personnes et établissements sollicités<br />

ont répondu à notre appel, alors que la<br />

moyenne de participation à ce type d’enquête<br />

s’élève généralement à 30 ou 35%.<br />

Notre ambition, maintenant que nous<br />

avons posé un diagnostic, est de travailler<br />

main dans la main avec le ministère<br />

de la Santé et de la Sécurité Sociale à la<br />

rédaction d’une feuille de route détaillée.<br />

L’accord de coalition a déjà fixé un cap<br />

en adéquation avec les résultats de notre<br />

étude. L’enjeu est désormais d’envisager<br />

des actions concrètes en association avec<br />

les professionnels et les partenaires sur le<br />

terrain qui sont en attente d’actions fortes<br />

et rapides. Sur le volet de la formation,<br />

nous préconisons un réel partenariat des<br />

universités de la Grande Région autour<br />

d’un projet pédagogique commun et d’un<br />

parcours de formation coordonné des<br />

futurs médecins. Ce parcours pourrait s’articuler<br />

autour d’un hôpital universitaire<br />

ou de services universitarisés et agréés<br />

comme tels. Cela permettrait non seulement<br />

de renforcer les équipes médicales<br />

et, de ce fait, de mieux répartir les tâches,<br />

mais aussi d’offrir aux futurs médecins<br />

la possibilité de rester au Luxembourg<br />

pour toute la durée de leurs études, voire<br />

au-delà.<br />

CG : Notre propre expérience sur certaines<br />

thématiques RH est également un atout<br />

pour conseiller le ministère. Aujourd’hui,<br />

la rémunération seule ne suffit plus pour<br />

satisfaire la nouvelle génération sur le<br />

marché de l’emploi. Il faut trouver des<br />

moyens différents d’attirer les jeunes et,<br />

si les conditions de travail ne sont pas les<br />

mêmes entre notre réalité et celle des professionnels<br />

de santé, nos pratiques dans<br />

le domaine du bien-être de nos salariés et<br />

de l’équilibre entre travail et vie personnelle<br />

sont adaptables à d’autres contextes.<br />

Ces éléments sont parmi les plus déterminants<br />

dans les choix des employés, en<br />

santé ou ailleurs. Il serait donc intéressant<br />

de travailler par exemple sur l’adaptabilité<br />

des horaires ou sur des prestations qui<br />

faciliteraient la vie des salariés.<br />

De plus, la taille de notre groupe nous<br />

offre de nombreux points de vue inspirants<br />

pour conseiller au mieux les décideurs.<br />

Nous bénéficions notamment du<br />

retour d’expérience de plusieurs pays,<br />

et notamment celui de Singapour, avec<br />

lequel nous avons récemment travaillé<br />

et dont le territoire et la situation démographique<br />

sont comparables à ceux du<br />

Luxembourg. Bien qu’aucun système ne<br />

soit transposable, les expériences de nos<br />

confrères sont riches d’enseignements et<br />

d’idées pour construire le futur de la santé<br />

au Luxembourg.<br />

PwC Luxembourg<br />

2, rue Gerhard Mercator<br />

L-1014 Luxembourg<br />

www.pwc.lu<br />

1<br />

Selon les données du Plan national santé, qui se base sur les statistiques de la Commission européenne.


68<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES <strong>DU</strong> NORD<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

CLERVAUX<br />

Envisageant la création d’un jardin<br />

communautaire et préalablement à la<br />

viabilisation des terrains appropriés,<br />

la commune de Clervaux, en collaboration<br />

avec l’association locale Gaart<br />

& Heem Clervaux, a lancé un sondage<br />

afin d’évaluer l’intérêt des citoyens pour<br />

un tel projet. Ce jardin serait divisé en<br />

petites parcelles individuelles destinées<br />

aux habitants de la commune ne disposant<br />

pas de la surface suffisante pour<br />

cultiver leur propre potager. Donnez<br />

votre avis sur ce projet en participant<br />

à l’enquête en ligne ou en envoyant un<br />

e-mail à l’adresse city.management@<br />

clervaux.lu avant la clôture du sondage<br />

le 18 mars <strong>2024</strong>.<br />

Source : clervaux.lu<br />

WILTZ<br />

Depuis l’ouverture de l’école en septembre,<br />

les services communaux travaillent,<br />

dans le cadre d’un processus<br />

participatif, à l’amélioration progressive<br />

de l’accès au campus Geenzepark, en<br />

développement dans le nouveau quartier<br />

Wunne mat der Wooltz. Plusieurs<br />

solutions ont été identifiées et seront<br />

mises en œuvre progressivement.<br />

Parmi celles-ci : le lancement d’un pédibus<br />

le 19 février ou encore l’installation<br />

d’un îlot de circulation à hauteur de la<br />

gare pour ralentir le flux des véhicules<br />

ainsi que de clôtures supplémentaires<br />

pour sécuriser les passages pour piétons<br />

dans l’Avenue de la Gare et à l’entrée<br />

du campus. De quoi contribuer à<br />

l’apaisement de la circulation et, par<br />

conséquent, à la sécurité de tous.<br />

Source : wiltz.lu<br />

BOULAIDE<br />

Ce mercredi 31 janvier, Life asbl, avec<br />

le soutien de la commune de Boulaide,<br />

a ouvert une colocation pour 7 personnes<br />

âgées de 18 à 27 ans. Située<br />

dans la Cité Kurend, la maison dont le<br />

loyer sera calculé selon la nouvelle loi<br />

sur le logement abordable d’août 2023<br />

est destinée aux jeunes de la commune<br />

et des alentours et la vie en son<br />

sein reposera sur des valeurs chères<br />

à l’asbl : la solidarité, l’autonomie et<br />

la responsabilité. La mise en pratique<br />

de ces principes sera facilitée par une<br />

équipe professionnelle à laquelle les<br />

locataires pourront avoir recours et<br />

constituée notamment d’une éducatrice<br />

et d’un « housing coach ». Les<br />

candidatures sont à soumettre soit par<br />

WhatsApp (+352 691 619 487), soit par<br />

courriel (noemie@wg-projet.lu).<br />

Source : goesdorf.lu<br />

VIANDEN<br />

Le dimanche 18 février, les autorités<br />

communales de Vianden commémoreront,<br />

en présence d’un représentant<br />

de l’Ambassade des États-Unis,<br />

le 79 e anniversaire de la libération de<br />

la ville par les troupes américaines.<br />

La cérémonie se tiendra au point de<br />

vue « Belvédère », au lieu-dit « Plank »,<br />

devant le monument érigé en l’honneur<br />

des onze soldats américains du 1255 th<br />

Engineer Combat Battalion tombés<br />

lors de la libération du 12 février 1945.<br />

Après le dépôt d’une couronne de<br />

fleurs, les hommages se poursuivront à<br />

l’Église des Trinitaires où sera célébrée<br />

une messe dédiée à ces onze soldats.<br />

Source : vianden.lu<br />

ERPELDANGE-SUR-SÛRE<br />

Suite à la démission d’un conseiller<br />

communal, les citoyens d’Erpeldangesur-Sûre<br />

sont appelés à retourner<br />

aux urnes le dimanche 24 mars <strong>2024</strong>.<br />

Quatre candidats, dont la liste a été<br />

publiée sur le site internet de la commune,<br />

se présentent à ces élections<br />

complémentaires qui devront aboutir<br />

à la nomination d’un nouveau conseiller.<br />

Le vote est obligatoire pour toute<br />

personne inscrite sur les listes électorales<br />

de la commune. Quiconque serait<br />

absent le jour de l’élection pourra voter<br />

par correspondance. La demande doit<br />

alors être introduite soit par voie postale,<br />

soit via MyGuichet.lu.<br />

Source : erpeldange.lu<br />

BECKERICH<br />

La commune de Beckerich encourage<br />

ses habitants à participer activement à<br />

la vie locale. Ce samedi 20 janvier, elle<br />

a invité les intéressés à échanger leurs<br />

idées sur la manière dont la commune<br />

devrait se développer dans les prochaines<br />

années et sur les projets qu’ils<br />

aimeraient voir émerger. De 10h à 12h,<br />

autour d’un café et de viennoiseries, les<br />

responsables communaux ont donné<br />

aux citoyens un petit aperçu de ce<br />

qu’est une commission communale et<br />

de ses missions potentielles et ont présenté<br />

quelques moyens de s’impliquer<br />

concrètement.<br />

Source : beckerich.lu


Capture, protect<br />

and exploit your ideas<br />

Advice on patents, trade marks,<br />

designs, domain names and more.<br />

A network of offices spanning Europe,<br />

North America and Asia.


70<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

SCHIFFLANGE<br />

AU FUTUR<br />

Paul Weimerskirch


71<br />

Commune importante du sud<br />

du Luxembourg, Schifflange<br />

accueille chaque année toujours<br />

plus de résidents. Des<br />

habitants qui profitent d’un<br />

cadre de vie remarquable et<br />

de nombreux avantages, mais<br />

dont l’engouement pour la commune<br />

pose plusieurs questions<br />

d’organisation. Nous avons<br />

rencontré Paul Weimerskirch,<br />

bourgmestre de Schifflange,<br />

pour évoquer les défis qui<br />

attendent la commune, mais<br />

aussi tous les projets en cours<br />

de développement.<br />

Quasiment frontalière avec la France, la<br />

commune de Schifflange marque par son<br />

dynamisme et son attractivité. Des vertus<br />

qu’elle doit sans doute aussi à sa proximité<br />

immédiate avec Esch-sur-Alzette,<br />

deuxième ville du pays, et avec la capitale.<br />

Les résidents de Schifflange profitent en<br />

outre d’un cadre naturel exceptionnel, tout<br />

en restant proches des importants bassins<br />

d’emploi comme des commodités commerciales<br />

de tout ordre.<br />

Une situation géographique attractive<br />

qui, revers de la médaille, pose<br />

certaines contraintes de développement.<br />

Comme d’autres communes du sud du<br />

Luxembourg, Schifflange est victime de<br />

son succès et voit sa population grimper<br />

en flèche. Malheureusement, la commune<br />

n’est pas extensible à l’infini et la question<br />

du logement, notamment, vient à se<br />

poser. En outre, cet essor démographique<br />

lui impose d’adapter ses infrastructures<br />

sans pour autant faire de concession à la<br />

qualité de vie de ses résidents. Logements,<br />

établissements scolaires, voies de circulation,<br />

infrastructures commerciales et<br />

culturelles doivent être mis à l’échelle de<br />

cette croissance démographique constante.<br />

Enfin, ce développement ne pourra se faire<br />

aux dépens de la protection de l’environnement.<br />

Schifflange est une ville verte,<br />

responsable et engagée, et compte bien le<br />

rester. Nous avons évoqué tous ces sujets<br />

avec le bourgmestre Paul Weimerskirch.<br />

Quel bilan tirez-vous suite aux récentes<br />

élections communales ?<br />

Un bilan plutôt mitigé puisque nous avons<br />

perdu un siège au profit du parti déi Lénk,<br />

contrairement aux socialistes qui ont<br />

conservé les leurs. Au regard des défis qui<br />

se profilent à l’horizon, tant aux niveaux<br />

européen, national que communal, nous<br />

avons pensé qu’une grande coalition<br />

serait bienvenue. Après discussion donc, il<br />

a été convenu que je conserverais le poste<br />

de bourgmestre pour le mandat à venir.<br />

Au regard des défis qui se<br />

profilent à l’horizon, tant<br />

aux niveaux européen,<br />

national que communal,<br />

nous avons pensé qu’une<br />

grande coalition serait<br />

bienvenue<br />

Du point de vue du logement,<br />

Schifflange est-elle victime de son<br />

succès ?<br />

En ce qui concerne la superficie,<br />

Schifflange est une très petite commune.<br />

La densité de population y est d’ailleurs<br />

une des plus élevées du pays. Il y a<br />

quelques années, alors que la croissance<br />

démographique nationale était de 2,5%,<br />

celle de la commune était déjà de 4%.<br />

Lors de la dernière réunion du collège<br />

communal, il a été rappelé qu’il fallait,


72<br />

sinon mettre un frein à cette évolution,<br />

du moins créer des infrastructures pour<br />

accueillir comme il se doit cet afflux de<br />

population. Nous sommes donc face à une<br />

vraie problématique, la commune ne disposant<br />

plus de terrains à bâtir. Les derniers<br />

espaces communaux sont aujourd’hui en<br />

construction et de nouveaux logements y<br />

sortiront bientôt de terre.<br />

Cela dit, nous avons la chance de réaliser<br />

un grand projet à l’emplacement des<br />

anciennes friches industrielles d’Arcelor-<br />

Mittal, un espace partagé avec la commune<br />

voisine d’Esch-sur-Alzette et<br />

dont Schifflange possède 10%. Y seront<br />

créées des habitations pour 10.000 personnes,<br />

dont un tiers sera des logements<br />

abordables.<br />

Il faut créer<br />

des infrastructures pour<br />

accueillir comme il se doit<br />

cet afflux de population<br />

frontières belges, allemandes ou françaises.<br />

Schifflange ne fait pas exception à<br />

la règle. Des réflexions ont été engagées<br />

pour fluidifier les voies de circulation,<br />

notamment via le trajet du tram, par la<br />

mise en place de nouvelles pistes cyclables<br />

ou encore des bus rapides. Mais ces projets<br />

ne se réaliseront pas avant cinq à dix<br />

ans. Nous avons par ailleurs supprimé<br />

les passages à niveau sur l’un des axes<br />

principaux, ce qui améliore la circulation<br />

même si ce n’est pas non plus la panacée.<br />

Malgré tout, notre situation géographique<br />

est très favorable et devrait selon moi<br />

nous permettre de trouver une issue plus<br />

facilement que d’autres communes. Nous<br />

sommes à cinq minutes en bus ou en train<br />

d’Esch-sur-Alzette, et à une petite quinzaine<br />

de minutes de la capitale avec ces<br />

mêmes modes de transport. Nous devons<br />

donc miser sur ce type de mobilité, c’est<br />

la solution la plus intelligente et la plus<br />

cohérente dans une perspective de protection<br />

de l’environnement qui nous tient<br />

à cœur.<br />

Justement, à quel point la commune<br />

s’engage-t-elle pour le développement<br />

durable ?<br />

Qui dit plus de résidents dit plus d’enfants.<br />

Les infrastructures scolaires<br />

sont-elles prêtes ?<br />

Nous sommes engagés depuis cinq ans<br />

dans la rénovation de tous nos établissements<br />

scolaires et une nouvelle école sera<br />

construite pour accueillir 350 enfants supplémentaires.<br />

Nous sommes également en<br />

discussion avec les ministères compétents<br />

afin d’implanter un lycée international au<br />

sein de la commune. Celui-ci pourrait voir<br />

le jour d’ici 2027.<br />

Quant à la maison relais, elle se trouve<br />

pour le moment à la périphérie de la commune,<br />

mais nous souhaitons la délocaliser<br />

pour qu’elle soit plus proche des écoles.<br />

Aujourd’hui, entre 40 et 50% des enfants<br />

peuvent être accueillis. Dans trois ans, une<br />

fois nos projets achevés, ce seront 90% des<br />

enfants de l’école fondamentale qui pourront<br />

en profiter.<br />

Nous sommes très fiers du fait que<br />

Schifflange ait été la première commune<br />

à recevoir le premier prix du European<br />

Energy Award en 2016. Nous avons été<br />

certifiés à nouveau en 2019 puis en 2021<br />

et nous lancerons un audit en <strong>2024</strong> pour<br />

obtenir encore la certification.<br />

Schifflange est aussi bien connue pour<br />

ses efforts dans la renaturation des bords<br />

de l’Alzette et son engagement dans la<br />

production et l’usage des énergies alternatives.<br />

Tout l’éclairage public de la<br />

commune est équipé de LED. Schifflange<br />

est aussi la première commune du<br />

Luxembourg, et pour le moment la seule, à<br />

avoir le reçu le prix Climate Star pour son<br />

processus de gestion des déchets. Nous<br />

sommes également en train d’élaborer un<br />

plan de développement dédié à l’installation<br />

de bornes de recharge pour les voitures<br />

électriques.<br />

important. Près d’un résident sur trois y a<br />

déjà recours et nous sommes convaincus<br />

qu’il faut aller plus loin dans l’utilisation<br />

du digital. C’est la voie de l’avenir, il n’y<br />

a pas lieu d’en douter. En revanche, il<br />

est aussi vrai qu’une personne sur trois<br />

à Schifflange a plus de 60 ans. Pour ces<br />

citoyens, l’adoption d’outils de ce type est<br />

un défi. Nous devons être présents pour<br />

accompagner et aider ceux qui le souhaitent<br />

à utiliser ces moyens de communication<br />

numériques.<br />

Qu’en est-il des axes de circulation souvent<br />

saturés aux heures de pointe ?<br />

La ville propose l’application<br />

Schëfflenger City App à ses résidents.<br />

Quels retours en avez-vous ?<br />

Finalement, selon vous, qu’est-ce<br />

qui plaît tant aux résidents de la<br />

commune ?<br />

Toutes les communes du sud « subissent »<br />

le flux quotidien de voitures venant des<br />

L’application rencontre un beau succès et<br />

est devenue un moyen de communication<br />

Près de 100 nationalités cohabitent sereinement<br />

à Schifflange, chacune avec sa


73<br />

LE CHIFFRE<br />

4%<br />

croissance démographique<br />

communale<br />

culture et sa pratique religieuse. Nous<br />

sommes une commune conviviale où la<br />

discrimination, quelle que soit sa forme,<br />

n’a pas sa place. Nous sommes à la fois<br />

très proches de la capitale et de la seconde<br />

agglomération du pays (Esch-sur-Alzette),<br />

mais aussi au cœur d’un environnement<br />

naturel de premier plan. Ce cadre offre<br />

un confort de vie certain et autorise la<br />

pratique de nombreux sports et loisirs.<br />

D’ailleurs, la commune dispose d’une vie<br />

associative aussi active que diversifiée.<br />

Près de 100 clubs proposent des activités<br />

sportives, mais aussi culturelles. Il y<br />

a trois ans, nous avons d’ailleurs décidé<br />

de créer une galerie d’art qui invite régulièrement<br />

des artistes professionnels à<br />

présenter leurs œuvres. Aussi, en 2022,<br />

alors que notre voisine Esch était capitale<br />

européenne de la culture, nous en avons<br />

profité pour développer des activités touristiques<br />

à l’intention des visiteurs.<br />

Administration communale<br />

de Schifflange<br />

BP 11, Avenue de la Libération<br />

L-3801 Schifflange<br />

www.schifflange.lu


74<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

FRISANGE SE<br />

PRÉPARE<br />

POUR L’AVENIR<br />

Réélu à la tête de la commune de Frisange, Roger Beissel mise sur<br />

un développement stratégique et réfléchi des infrastructures pour<br />

répondre aux besoins futurs et offrir de meilleurs services aux<br />

citoyens. Le bourgmestre présente les projets en cours, notamment<br />

ceux concernant les systèmes scolaire et périscolaire.<br />

Votre commune est en croissance<br />

constante en raison de sa forte attractivité.<br />

Comment répondez-vous à ces<br />

enjeux de développement ?<br />

La population croît d’année en année<br />

à Frisange. En ce sens, nous avons fait<br />

appel à un bureau d’études qui a d’abord<br />

réalisé un état des lieux avant de planifier<br />

l’évolution de la commune jusqu’en<br />

2040. Nous avons néanmoins privilégié<br />

l’horizon 2035, car il aurait été trop<br />

difficile de calculer l’ensemble de nos<br />

besoins à plus long terme et parce que<br />

les bâtiments à prévoir auraient été tout<br />

simplement gigantesques ! Pour améliorer<br />

nos systèmes scolaire et périscolaire,<br />

nous avons également sondé les principaux<br />

concernés. En collaboration avec le<br />

Roger Beissel


75<br />

cabinet d’architectes witry & witry, qui a<br />

remporté le concours, nous avons invité<br />

la commission scolaire et le responsable<br />

de la maison relais et créé des groupes de<br />

travail avec un instituteur de chaque cycle<br />

afin de discuter de leurs besoins et de leurs<br />

attentes pour intégrer leurs doléances à la<br />

conception des futurs bâtiments. La collecte<br />

de ces données nous a permis de planifier<br />

des projets optimisés qui répondent<br />

réellement aux desiderata du personnel<br />

enseignant et périscolaire.<br />

Suivant ces prédictions, nous avons voté<br />

le projet d’agrandissement de l’école en<br />

février de l’année dernière, car l’établissement<br />

actuel – érigé il y a 30 ans – rencontre<br />

désormais ses limites en matière de<br />

capacité et de réponse aux exigences de<br />

Nouvelle école<br />

l’éducation moderne. L’extension permettra<br />

l’ajout de neuf salles de classe qui pourront<br />

ainsi accueillir environ 180 élèves<br />

du C2-C4, d’une salle pour les enfants à<br />

besoins spécifiques, d’une pour l’accueil<br />

et enfin de trois autres pour l’appui. À<br />

terme, l’école pourra recevoir 450 enfants.<br />

Un parking souterrain de 49 places sera<br />

aussi construit pour le personnel. Les travaux<br />

démarreront en septembre et l’école<br />

devrait accueillir ses premiers écoliers à la<br />

rentrée de septembre 2027.<br />

Nous bâtirons également une maison<br />

relais d’une capacité de 345 enfants.<br />

Celle-ci se composera de salles à manger,<br />

de locaux dédiés aux activités culturelles<br />

et scientifiques ainsi que d’une cuisine<br />

pédagogique. Certains de ces espaces<br />

fonctionnels pourront également être utilisés<br />

par l’école pour les activités de bricolage,<br />

de science, de musique, de théâtre ou<br />

de lecture avec la bibliothèque. Avec une<br />

cuisine produisant 700 menus par jour,<br />

notre maison relais aura la capacité de<br />

ravitailler la future crèche et notre service<br />

de repas sur roues.<br />

Des projets temporaires sont-ils à<br />

l’étude pour combler les manques ?<br />

En attendant la finalisation de ces différents<br />

chantiers, nous avons réussi à<br />

acquérir une petite salle afin d’accueillir<br />

une douzaine d’enfants en maison relais<br />

pour l’année scolaire 2023-<strong>2024</strong>. Un autre<br />

bâtiment modulaire sera construit pour<br />

permettre la prise en charge de 50 enfants<br />

supplémentaires dès la prochaine rentrée<br />

à Aspelt. Nous sommes actuellement en<br />

discussion avec le ministère afin d’obtenir<br />

tous les agréments nécessaires à son<br />

ouverture.<br />

Des petits projets qui visent<br />

à soulager nos services en<br />

attendant que les bâtiments<br />

scolaires et périscolaires<br />

soient terminés<br />

Aux abords de la nouvelle maison communale,<br />

située juste à côté de l’école, nous<br />

construirons un bâtiment modulaire qui<br />

intégrera deux classes en plus pour les<br />

enfants. Jusqu’alors, chaque cycle comptait<br />

deux classes, mais la croissance de la<br />

population nécessitera trois classes par<br />

cycle d’ici deux ou trois ans. L’étage de<br />

cette bâtisse fera office de maison relais.<br />

Il accueillera une quarantaine d’enfants<br />

sur le temps de midi. Ces divers petits<br />

projets visent à soulager nos services en<br />

attendant que les bâtiments scolaires et<br />

périscolaires soient terminés.<br />

La construction du chalet des scouts<br />

devrait aussi bientôt démarrer…<br />

Les travaux commenceront au printemps.<br />

Nous misons également sur la durabilité<br />

pour ce projet. Si le rez-de-chaussée et<br />

les fondations seront construits de façon


76<br />

Futur centre d'incendie et de secours<br />

traditionnelle, les étages seront en bois.<br />

Le chauffage du bâtiment sera assuré par<br />

un système de pompe à chaleur combiné<br />

à un stockage d’énergie par la glace dans<br />

un réservoir enterré. Ce nouveau procédé<br />

permet de chauffer la structure en hiver et<br />

de la refroidir en été. Le chantier devrait<br />

durer deux ans et demi. En attendant,<br />

les scouts se sont installés une maison<br />

unifamiliale que nous avons acquise et<br />

qui se situe à côté de la nouvelle maison<br />

communale.<br />

Engager un collaborateur<br />

supplémentaire qui se dédiera<br />

entièrement aux projets liés au<br />

développement durable<br />

La création d’une caserne de pompiers<br />

est aussi dans les petits papiers…<br />

Le ministère des Finances est propriétaire<br />

d’un terrain et d’une ferme à Frisange,<br />

situés dans la rue de Mondorf. Nous souhaitons<br />

effectivement y installer une<br />

caserne de pompiers. L’étude de faisabilité<br />

a été effectuée. Celle-ci nous autorise à<br />

établir un centre d’incendie et de secours<br />

(CIS) de catégorie 2 pour remplacer les<br />

deux centres qui se trouvent actuellement<br />

à Frisange et à Aspelt. Il ne nous reste plus<br />

qu’à trouver un terrain d’entente avec le<br />

ministère.<br />

Dans un tout autre registre, nous espérons<br />

terminer la rénovation du château d’eau<br />

à Hellange avant les vacances d’été, car<br />

nous souhaitons l’inaugurer à la rentrée,<br />

en septembre.<br />

Un dernier mot sur les premiers mois<br />

passés au sein de la nouvelle maison<br />

communale ?<br />

L’infrastructure a été inaugurée en septembre<br />

dernier et nous a logiquement<br />

poussés à revoir notre fonctionnement en<br />

interne. Nous avons opté pour un système<br />

informatisé de tickets pour le bureau de<br />

la population et avons recruté deux nouvelles<br />

personnes pour ce service. Notre<br />

organisation est complètement revue<br />

et nous nous donnons une année pour<br />

nous habituer à la gestion d’un bâtiment<br />

administratif d’une telle envergure. Notre<br />

bureau de la population s’est d’ailleurs<br />

concerté avec la réception pour faciliter<br />

le travail de chaque partie. Les collaborateurs<br />

de l’accueil sont désormais capables<br />

de répondre aux besoins classiques de nos<br />

administrés lorsqu’ils demandent la copie<br />

d’un certificat ou de tout autre document<br />

par exemple.<br />

De plus, les membres du collège échevinal<br />

disposent désormais chacun de leur<br />

propre bureau et peuvent ainsi accueillir<br />

les citoyens pour répondre aux diverses<br />

demandes en toute quiétude, sans avoir<br />

besoin de réserver de salle de réunion,<br />

comme c’était le cas dans l’ancienne<br />

maison communale. Chaque commission<br />

consultative fonctionne à merveille et<br />

dispose d’un secrétaire, ce qui améliore la<br />

communication entre toutes les parties.<br />

Grâce à nos nouveaux locaux, nous pourrons<br />

nous occuper davantage du Pacte<br />

Climat et du Pacte Nature, car nous<br />

envisageons d’engager un collaborateur<br />

supplémentaire qui se dédiera entièrement<br />

aux projets liés au développement<br />

durable. Nous n’avons toujours pas de<br />

description de poste spécifique pour trouver<br />

la personne idéale qui occupera ce rôle.<br />

Ce qui est sûr, c’est qu’elle nous rejoindra<br />

en <strong>2024</strong>. Nous nous laissons seulement<br />

le temps de bien définir ses attributions,<br />

car elle sera attachée au service technique<br />

qui sera, lui, divisé en quatre parties :<br />

infrastructures, bâtiments, urbanisme et<br />

enfin écologie.<br />

Administration communale<br />

de Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L-5750 Frisange<br />

www.frisange.lu


78<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

Monique Hermes


79<br />

GREVENMACHER :<br />

THE MISELER<br />

WAY OF LIFE<br />

Suite à la nomination de Léon Gloden (CSV) en tant que ministre<br />

des Affaires intérieures, le conseil communal de Grevenmacher<br />

a procédé à l’assermentation d’un nouveau bourgmestre début<br />

décembre. Monique Hermes (CSV) a été désignée pour assurer<br />

cette fonction. Elle prend ainsi la tête d’une ville de 5.000 habitants<br />

nichée au bord de la Moselle, remarquable par son cadre géographique<br />

exceptionnel, son dynamisme économique et la qualité de<br />

vie dont bénéficient ses résidents. Rencontre.<br />

Où en est l’industrie viticole de la<br />

région actuellement ?<br />

Depuis plus de 100 ans, Grevenmacher<br />

est le siège de deux caves renommées,<br />

les « Caves Bernard-Massard » ainsi que<br />

« Domaines Vinsmoselle ». Cette cave a été<br />

à l'origine de l’introduction de la marque<br />

« Crémant de Luxembourg » en 1991. La<br />

foire aux vins, organisée une première fois<br />

en 1925, et la fête du raisin et du vin, qui<br />

a lieu depuis 1950, sont des événements<br />

importants pour la promotion des vins et<br />

crémants luxembourgeois. Grevenmacher<br />

est également la commune-siège de<br />

la Reine du Vin du Grand-Duché de<br />

Luxembourg.<br />

Que diriez-vous pour inciter la population<br />

de la Grande Région à visiter<br />

Grevenmacher ?<br />

Quel bilan tirez-vous suite aux récentes<br />

élections communales ?<br />

Le CSV a pu légèrement augmenter<br />

son score et garder ses cinq sièges,<br />

voilà pourquoi nous avons opté pour<br />

la continuation d’une coalition avec<br />

déi gréng qui fonctionne harmonieusement<br />

depuis 2011, au sein de laquelle<br />

nous poursuivons une politique engagée<br />

et un programme d’investissement<br />

afférent.<br />

Qu’apprécient vos administrés dans la<br />

vie quotidienne à Grevenmacher ?<br />

Grevenmacher est une ville située en<br />

milieu rural, proche de tous les points<br />

d’intérêt majeurs de la région. On dit des<br />

Mosellans qu’ils ont une joie de vivre particulière<br />

; nous l’appelons le « Miseler Way<br />

of Life ». Les concitoyens se connaissent et<br />

profitent de la vie comme de tout ce que la<br />

région a à offrir, que ce soit d’un point de<br />

vue culturel ou culinaire, ou au travers de<br />

la vie associative foisonnante.<br />

Quels sont aujourd’hui les défis pour la<br />

commune ?<br />

Notre objectif est de garantir la qualité<br />

de vie des citoyens, tout en assurant la<br />

promotion de la ville, sans pour autant<br />

abandonner son caractère intimiste. Les<br />

défis auxquels nous devrons faire face<br />

dans le futur sont le réaménagement des<br />

infrastructures scolaires et le développement<br />

des possibilités de logement. La<br />

ville attire en effet de plus en plus de nouveaux<br />

résidents et nous devons disposer<br />

des infrastructures nécessaires, au regard<br />

de cet essor démographique croissant et<br />

constant. Nous nous efforçons également<br />

de garder un nombre élevé de commerces<br />

au centre-ville pour garantir son dynamisme<br />

économique et assurer toutes les<br />

commodités nécessaires aux résidents.<br />

Notre objectif est<br />

de garantir la qualité de vie<br />

des citoyens, tout en assurant<br />

la promotion de la ville, sans<br />

pour autant abandonner son<br />

caractère intimiste<br />

Quels sont les grands projets en cours ?<br />

Le projet phare de la ville de Grevenmacher<br />

est le nouveau centre culturel avec parking<br />

souterrain, combiné à l’aménagement<br />

de la gare routière et de la Place<br />

du Marché aux bestiaux. Puis viennent<br />

la planification de l’agrandissement des<br />

infrastructures scolaires, la réalisation<br />

du PAP Pietert avec ses nouveaux logements,<br />

ainsi que la construction d’un<br />

nouvel atelier communal.<br />

Située dans la vallée fertile de la Moselle,<br />

entourée de forêts et de vignobles réputés,<br />

Grevenmacher est la capitale de la Moselle<br />

luxembourgeoise, un centre administratif<br />

et commercial. La ville présente à la fois<br />

les avantages d’un centre urbain avec ses<br />

nombreux magasins, ses attractions touristiques,<br />

ses zones de loisirs, ainsi que<br />

le charme d’une localité située en milieu<br />

rural, avec ses sentiers historiques situés<br />

dans un cadre naturel d’exception. La<br />

zone d’activités Potaschberg, composée de<br />

nombreuses entreprises, est un des principaux<br />

centres économiques de l’est du<br />

pays. Notre ville se caractérise également<br />

par une vie locale active et diversifiée,<br />

constituée de nombreuses associations<br />

sportives et culturelles notamment. Cette<br />

vie associative contribue clairement à l’intégration<br />

de nos citoyens. De quoi savourer<br />

au quotidien le « Miseler Way of Life ».<br />

Administration communale<br />

de Grevenmacher<br />

6, Place du marché<br />

L-6755 Grevenmacher<br />

info@grevenmacher.lu<br />

Par Julien Menegalli


MONDERCANGE<br />

ATELIER COMMUNAL<br />

steffen-holzbau.lu<br />

Steffen Holzbau S.A.<br />

13, rue de Flaxweiler<br />

L-6776 Grevenmacher<br />

T +352 719686-0<br />

info@steffen-holzbau.lu


82<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

STRASSEN :<br />

UNE DISCUSSION<br />

SUR L’AVENIR<br />

Nico Pundel


83<br />

Avec 111 nationalités cohabitant<br />

en harmonie et une situation<br />

géographique idéale aux<br />

portes de la capitale, Strassen<br />

brille par sa diversité, sa qualité<br />

de vie et son dynamisme. Mais<br />

c’est aussi l’une des communes<br />

où le prix du logement atteint<br />

des sommets. Pour aborder<br />

l’avenir de Strassen, nous avons<br />

rencontré son bourgmestre,<br />

Nico Pundel. Une discussion<br />

passionnante sur le développement<br />

de la commune.<br />

Quel bilan dressez-vous suite aux élections<br />

communales ?<br />

Le parti que je représente (CSV) a remporté<br />

près de 10% de voix supplémentaires<br />

par rapport aux précédentes<br />

élections. Mon score était donc très bon.<br />

Malheureusement, les socialistes ont,<br />

de leur côté, perdu près de 7% des voix.<br />

Pour la coalition que nous représentons,<br />

cela peut sembler assez injuste. Nous<br />

avons toujours travaillé dans une étroite<br />

collaboration, mais seul le bourgmestre<br />

en a reçu les honneurs d’un point de<br />

vue strictement électoral. Je le regrette<br />

car, avec Betty Welter-Gaul (LSAP), nous<br />

avons vraiment mené ce mandat à deux.<br />

Néanmoins, la coalition a fonctionné et<br />

les Strassenois ont validé notre action et<br />

nous ont réaffirmé leur confiance.<br />

J’ajouterais que nous étions la seule commune<br />

du pays où mon parti et celui des<br />

socialistes détenaient huit des quinze<br />

sièges. Mais comme nous soutenons la<br />

politique d’urgence climatique et l’idée<br />

d’une transition énergétique, nous avons<br />

décidé d’intégrer le parti écologiste à<br />

notre majorité (deux sièges). Cela a été<br />

décidé après mûre réflexion et sans faire<br />

de compromis. Aujourd’hui, notre travail<br />

se déroule de manière fructueuse.<br />

Comment abordez-vous la croissance<br />

exponentielle de Strassen, notamment<br />

vis-à-vis du logement, en particulier<br />

abordable ?<br />

Il y a différentes perspectives sur cette<br />

question. Je tiens tout d’abord à dire que<br />

cette croissance n’est pas de notre fait.<br />

Nous ne pouvons pas l’arrêter, ni même<br />

la freiner, mais nous n’allons pas pour<br />

autant l’accélérer, notamment en ce qui<br />

concerne l’immobilier. Nous souhaitons<br />

grandir avec calme et sérénité, sans nous<br />

laisser emporter par l’émulation des promoteurs.<br />

Émulation qui s’est d’ailleurs<br />

bien atténuée ces derniers mois !<br />

Le Pacte Logement 2.0 a un peu changé les<br />

règles du jeu : aujourd’hui, une partie de<br />

l’habitat est consacrée au logement abordable.<br />

Trois acteurs entrent alors dans la<br />

partie : la commune, le Fonds du Logement<br />

et la SNHBM. Nous nous réunirons très<br />

bientôt pour savoir « qui fait quoi », mais<br />

il est évident que la commune ne peut pas<br />

tout faire. En revanche, si deux ou trois<br />

appartements d’une résidence sont destinés<br />

au logement abordable, il se peut<br />

que ce soit la commune qui les acquière,<br />

soit pour les louer, soit pour les vendre<br />

sous bail emphytéotique afin de garder la<br />

main dessus. Les terrains communaux disponibles<br />

sont pour l’instant destinés aux<br />

infrastructures publiques.<br />

Nous souhaitons grandir avec<br />

calme et sérénité<br />

Quels sont les projets en cours sur ce<br />

point ?<br />

Nous sommes en train de concevoir un<br />

nouveau stade de football pour justement<br />

libérer certains terrains et agrandir<br />

le campus scolaire par la suite. Les plans<br />

existent déjà et 2025 marquera l’aboutissement<br />

de la construction du stade. Nous<br />

planifions également un élargissement<br />

de la maison communale, des travaux<br />

nécessaires en raison de la croissance de<br />

la population. Nous revalorisons l’espace<br />

autour de la mairie; un réagencement des<br />

places de stationnement aura lieu.<br />

Nous planifions aussi une rénovation de la<br />

morgue et des services funéraires qui ne<br />

sont aujourd’hui plus adaptés au nombre<br />

d’habitants ni à la diversité des cultes qui<br />

existent au sein de la commune.<br />

En ce qui concerne les commerces, ce<br />

sont ceux qui existent dans le village et<br />

à proximité qui doivent être valorisés et<br />

développés. Ce sont des lieux de rencontre<br />

indispensables au vivre-ensemble, très<br />

appréciés des résidents, où la circulation<br />

doit d’ailleurs être repensée. C’est le cas<br />

aussi dans le centre Belle-Etoile, mais<br />

dans une perspective assez différente.<br />

Qui dit plus de résidents dit aussi plus<br />

d’enfants, qu’en est-il des infrastructures<br />

scolaires et d’accueil ?<br />

Nous sommes bien conscients que c’est<br />

un axe de développement qui mérite toute<br />

notre attention. C’est pourquoi nous travaillons<br />

sans discontinuer sur la mise à<br />

jour de notre campus scolaire. La question<br />

est à présent de savoir s’il faut poursuivre<br />

dans la direction d’un agrandissement<br />

ou s’il vaut mieux concevoir un second<br />

campus distinct. Je pense que, pour la<br />

décennie à venir, c’est la première option<br />

qui prévaudra. Si la croissance démographique<br />

est toujours aussi forte dans dix<br />

ans, alors il faudra opter pour la seconde.<br />

Il y a 4 ou 5 ans, nous avons constaté que<br />

notre maison relais, qui accueillait près de<br />

500 enfants, devait être remaniée. Après<br />

une étude menée conjointement avec<br />

l’Université du Luxembourg, nous avons<br />

décidé de la diviser en 4 entités pour que<br />

chaque cycle scolaire dispose de sa propre<br />

maison relais. La qualité du service en a<br />

ainsi été améliorée.<br />

Dans l’école que nous allons construire<br />

pour le cycle 1, une maison relais dédiée<br />

sera également intégrée.<br />

La circulation fait partie des points<br />

de tension pour de nombreuses communes.<br />

Comment voyez-vous les<br />

choses à Strassen ?<br />

Nous avons trois grands axes de circulation<br />

: la route d’Arlon, le contournement<br />

Sud entre Strassen et Bertrange et bien<br />

sûr l’autoroute qui coupe la commune en<br />

deux. Un cas de figure assez unique en son<br />

genre ! Pour moi, la vitesse devrait y être<br />

réduite et des panneaux d’isolation acoustique<br />

devraient être mis en place. Mais<br />

revenons aux deux routes dont je parlais :<br />

les blocages ont lieu aux heures de pointe ;<br />

le reste de la journée, le trafic y est fluide.<br />

Quant aux transports en commun, notre<br />

offre de bus est totale. En ce qui concerne<br />

le tram, nous sommes demandeurs d’une<br />

prolongation du tracé qui irait alors<br />

jusqu’à Mamer.<br />

Des pistes cyclables ont été ouvertes le<br />

long de la rue des Romains et devraient<br />

être prolongées. Nous devons à présent<br />

réfléchir à des voies qui mènent de<br />

Strassen au centre-ville de la capitale. Le<br />

vélo est un mode de circulation très en


84<br />

vogue aujourd’hui, porté par les expatriés<br />

d’abord et qui convainc désormais les<br />

Luxembourgeois aussi. Ce sont des initiatives<br />

que nous soutenons et qui vont dans<br />

le sens d’un développement durable et<br />

responsable.<br />

D’ailleurs quels engagements ont<br />

été pris en faveur du développement<br />

durable ?<br />

Nous avons bien entendu signé les Pactes<br />

Nature et Climat. Nous disposons de deux<br />

équipes dédiées à ces thématiques qui<br />

sont très efficaces et proposent toujours<br />

de bonnes idées. Chacune de nos nouvelles<br />

constructions se base sur les règlementations<br />

en vigueur à ce sujet et nous<br />

veillons à faire certifier ces dernières par<br />

les autorités compétentes.<br />

Lors du dernier conseil communal, nous<br />

avons revoté les subsides en faveur des<br />

panneaux photovoltaïques et les aides à<br />

la rénovation, afin d’inciter nos résidents<br />

à faire un pas dans cette direction. Nous<br />

souhaitons aussi renforcer notre réseau<br />

de bornes de recharge pour voitures électriques,<br />

en particulier pour les résidences<br />

où les occupants n’ont pas forcément accès<br />

à un garage avec une prise électrique.<br />

Autre initiative : nous profitons de la<br />

rénovation de certaines parcelles de la<br />

voirie pour convertir l’éclairage public à<br />

un système LED. Nous le faisons au fur et<br />

à mesure car je m’interroge toujours sur la<br />

pertinence de changer d’un seul coup un<br />

système qui fonctionne bien. Est-ce plus<br />

responsable de jeter des équipements en<br />

parfait état de marche ? Il est sûr que lorsqu’il<br />

faut changer l’éclairage, ce sont des<br />

LED que nous installons.<br />

D’un point de vue financier, comment<br />

planifiez-vous tous ces projets ?<br />

Actuellement, la commune de Strassen n’a<br />

aucune dette et dispose d’une réserve de<br />

25 millions d’euros. Je dis cela en sachant<br />

que le coût de construction d’une école est<br />

à lui seul de 40 millions. Il est donc fort<br />

probable que nous ayons recours à des<br />

emprunts à l’avenir pour financer notre<br />

développement. En revanche, cela se fera<br />

de manière étalée sur plusieurs années.<br />

L’endettement sera donc très mesuré et<br />

gérable. Nous y sommes particulièrement<br />

attentifs.<br />

Quels retours avez-vous de vos administrés,<br />

qu’apprécient-ils à Strassen ?<br />

Ils se sentent bien. Lorsque je leur pose<br />

la question, très souvent, ils me disent<br />

se sentir en sécurité. Il est vrai que notre<br />

commune est très sécurisante. Chacun<br />

peut se promener à 23h dans nos rues<br />

sans avoir peur. Pour ceux qui arrivent<br />

de grandes villes comme Londres ou<br />

Paris, c’est un sentiment nouveau et très<br />

agréable.<br />

L’idée est vraiment<br />

d’innover dans la continuité.<br />

(…) Nous voulons garder<br />

le visage d’une commune<br />

où il est agréable de vivre,<br />

en ayant tout ce qui est<br />

nécessaire à portée de main<br />

L’autre retour unanime que j’obtiens, c’est<br />

la sensation des résidents de disposer de<br />

tout ce dont ils ont besoin à Strassen :<br />

services, commerces, infrastructures scolaires<br />

ou sportives…<br />

Autre point très important pour eux : le<br />

fait de pouvoir parler leur langue ou, bien<br />

entendu, l’anglais, la langue universelle.<br />

Il y a dix ans, ce n’était pas le cas lorsque<br />

vous vous adressiez par exemple à l’agent<br />

d’accueil de la mairie. Nos équipes ont été<br />

formées à différentes langues, ce qui rend<br />

les échanges fluides et simplifie la vie des<br />

familles qui arrivent des quatre coins du<br />

monde.<br />

Mairie<br />

Quel est l’agenda culturel pour <strong>2024</strong> ?<br />

<strong>2024</strong> sera l’année de la 12 e Biennale d’art<br />

contemporain bien sûr, un événement<br />

fort et très attractif. Mais nous allons<br />

également développer les concerts, les<br />

« afterworks » et les animations estivales<br />

qui ont été très appréciés des Strassenois<br />

l’an dernier. Les gens s’y croisent, s’y<br />

rencontrent et l’engouement pour ces<br />

événements ne faiblit pas, ni pour les<br />

Luxembourgeois, ni pour les expatriés<br />

quel que soit leur âge. Nous le constatons<br />

lorsque nous envoyons des invitations<br />

à différentes manifestations, les gens<br />

viennent et reviennent.<br />

Et Strassen dans six ans, dans quinze<br />

ans ?<br />

Mon précédent mandat n’a duré que deux<br />

ans et demi. Celui-ci va me permettre de<br />

poursuivre l’action collective, de terminer<br />

ce que nous avons commencé, mais aussi<br />

de lancer de nouveaux projets comme<br />

ceux que nous venons d’évoquer. L’idée<br />

est vraiment d’innover dans la continuité.<br />

Nous grandirons donc de manière raisonnée.<br />

Nous voulons garder le visage d’une<br />

commune où il est agréable de vivre, en<br />

ayant tout ce qui est nécessaire à portée<br />

de main.<br />

Administration communale<br />

de Strassen<br />

1, Boulevard Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-8041 Strassen<br />

www.strassen.lu


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v


86<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DE L'EST<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

STADTBREDIMUS<br />

Le syndicat intercommunal SIAS invite<br />

les citoyens à participer à une soirée<br />

thématique sur les pollinisateurs.<br />

L’événement aura lieu dans la maison<br />

communale de Stadtbredimus le 20<br />

février de 19h à 21h. De nombreuses<br />

informations seront délivrées à propos<br />

des différentes espèces de pollinisateurs<br />

et sur la conception de jardins qui<br />

leur sont plus favorables.<br />

Source : stadtbredimus.lu<br />

SCHENGEN<br />

Des travaux débuteront dans la commune<br />

de Schengen pour étendre<br />

davantage le réseau de fibre optique au<br />

cours du premier trimestre <strong>2024</strong>. C’est<br />

POST Luxembourg qui sera en charge<br />

des travaux. La société de télécommunication<br />

luxembourgeoise investit dans<br />

le réseau du futur pour répondre aux<br />

exigences actuelles et contribuer à la<br />

numérisation du pays.<br />

Source : schengen.lu<br />

REMICH<br />

Le premier week-end de février a eu<br />

lieu l’événement « Wine Lights Enjoy »<br />

dans les vignobles de la région de la<br />

Moselle luxembourgeoise. Sur environ<br />

cinq kilomètres, le paysage viticole de<br />

la Moselle entre Wormeldange et Ahn<br />

a brillé dans un spectaculaire jeu de<br />

lumières et de couleurs dès la fin de<br />

l’après-midi. De nombreux vignerons,<br />

associations et food trucks ont proposé<br />

leurs vins locaux et des spécialités de<br />

la région.<br />

Source : visitremich.lu<br />

MERTERT<br />

La commune de Mertert emboîte le<br />

pas à d’autres administrations luxembourgeoises<br />

en mettant elle aussi<br />

l’application Hoplr à disposition de<br />

ses résidents. Gratuite, sans publicité<br />

et sécurisée, cette application de voisinage<br />

permet aux utilisateurs d’entrer<br />

en contact avec leurs voisins, que<br />

ce soit simplement pour faire leur<br />

connaissance, organiser des activités<br />

communes, demander ou offrir de<br />

l’aide à leurs concitoyens, recevoir des<br />

notifications concernant le voisinage<br />

ou encore participer à la politique de<br />

leur quartier. Les Mertertois pourront<br />

s’inscrire sous peu pour profiter de ces<br />

différents services.<br />

Source : mertert.lu<br />

MONDORF-LES-BAINS<br />

De la douane au rond-point avec les<br />

drapeaux, la route principale traversant<br />

Mondorf-les-Bains sera progressivement<br />

remise en état et aménagée.<br />

De nouvelles infrastructures sont en<br />

cours d’installation. La sécurité et l’accessibilité<br />

seront ainsi renforcées. Une<br />

piste cyclable sera également prévue et<br />

le village sera embelli grâce à de nouveaux<br />

aménagements et à la plantation<br />

de nombreux arbres. Pendant les travaux,<br />

une partie du parking de l’école<br />

sera temporairement fermée.<br />

Source : mondorf-les-bains.lu<br />

JUNGLINSTER<br />

La commune de Junglinster procède<br />

actuellement à la vente d’appartements<br />

et de maisons abordables pour les personnes<br />

se trouvant dans l’incapacité de<br />

couvrir leurs besoins en logement sur le<br />

marché privé. Les neufs appartements,<br />

la maison bifamiliale et les six maisons<br />

individuelles du complexe résidentiel<br />

« Fagus » – partie intégrante du projet<br />

de construction « JongMëtt » mis<br />

en place pour revaloriser le centre de<br />

Junglinster – doivent ainsi trouver preneurs<br />

sous forme de droit d’emphytéose.<br />

À noter : à la date de la signature<br />

de l’acte notarié, l’intéressé ne doit pas<br />

être propriétaire, usufruitier de superficie<br />

ou emphytéote d’un autre logement,<br />

ni au Grand-Duché de Luxembourg, ni<br />

à l’étranger.<br />

Source : junglinster.lu


88<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

PÉTANGE<br />

SE TRANSFORME<br />

PAR JULIEN MENEGALLI<br />

Jean-Marie Halsdorf<br />

Située à l’intersection des frontières belges et françaises, Pétange est la 5 e plus grande commune<br />

du pays avec 20.800 administrés. Une situation enviable à certains égards, mais aussi complexe<br />

pour la gestion et l’organisation des infrastructures de la ville. Pour aborder les transformations<br />

nécessaires, nous avons rencontré son bourgmestre, Jean-Marie Halsdorf.<br />

« Planifier l’innovation dans la continuité », tel pourrait être le<br />

mot d’ordre politique suite aux dernières élections communales.<br />

« La poursuite de la coalition entamée il y a 18 ans rend cela possible<br />

», déclare le bourgmestre avant de préciser : « nos visions<br />

sont toutes assez proches pour nous permettre d’envisager un<br />

cap commun ». La priorité semble être la prudence financière, un<br />

aspect sur lequel Pétange fait office de premier de la classe, avec<br />

un bilan comptable exceptionnel. La dette communale s’établit à<br />

44 euros par résident seulement. Et même si celle-ci devait être<br />

épongée, la réserve financière de la commune offrirait une certaine<br />

aisance à l’action politique et aux prises de décisions dans<br />

tous les domaines.<br />

Comme ses voisines, Pétange s’interroge sur son développement.<br />

En effet, l’arrivée continue de nouveaux résidents pose de nombreuses<br />

questions. Lors de la révision du PAG à venir, les dirigeants<br />

prôneront une croissance faible à modérée afin de contrôler le<br />

développement de la commune. Le fort ralentissement du marché<br />

immobilier va d’ailleurs de concert avec cette volonté. Pour les<br />

responsables communaux, se pose la question de la pertinence<br />

de la vente, notamment face à la location ou bien à des alternatives<br />

comme l’emphytéose. La décision sera orientée par les prises<br />

de décision du gouvernement à venir. « Nous avons la volonté<br />

de créer de l’habitat abordable, mais nous attendons de disposer<br />

de toutes les informations avant de nous lancer », confirme<br />

Jean-Marie Halsdorf.<br />

De même, pour accueillir les enfants, de nombreuses places ont<br />

été créées au sein des maisons relais et des écoles. Une nouvelle<br />

maison relais sortira d’ailleurs de terre prochainement.<br />

Pétange se trouvant aux trois frontières, chaque jour aux heures<br />

de pointes, les deux grands axes qui traversent la commune sont<br />

saturés. « Nous élaborons un plan local de mobilité en collaboration<br />

avec les communes de Käerjeng, Differdange et Sanem.<br />

Toutes les possibilités sont à l’étude pour ce plan dont l’horizon<br />

est fixé à 2035 », indique le bourgmestre.<br />

Sur le plan environnemental, les choses bougent aussi. « Nous<br />

souhaitons nous réorganiser en faveur d’un mode de fonctionnement<br />

durable. Nous engagerons pour cela un spécialiste en la<br />

matière, », poursuit-il. Les Pactes Nature et Climat seront également<br />

signés dans les mois à venir.<br />

PÉTANGE


Technische Daten<br />

Schaufelinhalt [m3] 0,65<br />

Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.750<br />

Betriebsgewicht [kg] ab 3.880<br />

Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />

Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />

Technische Daten<br />

Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.450<br />

Stapelhöhe [mm] 4.301<br />

Betriebsgewicht [kg] 3.050 - 3.250<br />

Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />

Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />

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90<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

NIEDERANVEN SE<br />

PROJETTE<br />

PAR JULIEN MENEGALLI<br />

Frédéric Ternes<br />

Sur la scène politique de Niederanven, un changement générationnel s’annonçait et s’est réalisé<br />

lors des dernières élections. Nous avons rencontré le nouveau bourgmestre, Frédéric Ternes (CSV),<br />

pour faire le point sur les projets en cours au sein de la commune.<br />

Le PAG de la commune prévoit depuis près de 50 ans une population<br />

de 12.000 personnes, soit le double de la population<br />

actuelle. Un delta qui autorise une marge de manœuvre assez<br />

franche, même si la démographie continue sa progression. « Nous<br />

suivons l’évolution démographique afin de nous assurer que nos<br />

infrastructures soient toujours cohérentes. Nous avons donc pris<br />

la décision d’adapter notre plan d’aménagement général pour anticiper<br />

un développement exponentiel », indique Frédéric Ternes.<br />

Sur le plan du logement, la situation est, comme ailleurs, assez<br />

tendue à Niederanven. Parmi les initiatives prises à ce sujet, citons<br />

les 16 logements pour seniors qui seront implantés sur le<br />

terrain d’une ancienne ferme. Cet espace accueillera également<br />

3 résidences comprenant 22 logements abordables, loués par la<br />

commune. Il est aussi question d’y installer un café littéraire et<br />

des services multigénérationnels. Enfin, les dirigeants étudient la<br />

possibilité de réaliser des constructions modulaires, comme des<br />

tiny houses.<br />

Par ailleurs, le projet d’un nouveau centre de loisirs devrait être<br />

voté prochainement. Ce dernier intègrerait une place piétonne et<br />

un parking serait déporté face à la piscine. Une modernisation de<br />

la zone d’activité commerciale fait également partie de l’adaptation<br />

du PAG. Les dirigeants politiques sont en discussion avec les<br />

propriétaires privés de cette zone.<br />

« Une série de projets durables sont en développement, afin de<br />

faire de Niederanven une commune neutre sur le plan climatique.<br />

Le Pacte Climat a permis d’établir un catalogue de mesures sur lequel<br />

nous souhaitons clairement nous engager », déclare le bourgmestre.<br />

Dès l’année prochaine, plusieurs installations photovoltaïques<br />

prendront place au sein de la commune. Sur le parking<br />

devant la maison relais, un carport où les bus scolaires électriques<br />

pourront se recharger est à l’étude également. De même, l’intégration<br />

d’éoliennes sur le territoire est envisagé.<br />

Du point de vue de l’éducation et de la santé, de nouvelles structures<br />

devraient sortir de terre dans les mois et années à venir. Une<br />

extension du bâtiment scolaire du premier cycle est en préparation<br />

et les plans prévoient l’intégration d’une maison relais en son<br />

sein.<br />

La création d’un nouveau centre médical où prendra place une<br />

douzaine de cabinets a également été votée; les travaux devraient<br />

commencer en fin d’année.<br />

NIEDERANVEN


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