GUIDE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2024
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<strong>GUIDE</strong> <strong>DU</strong> <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE <strong>2024</strong><br />
www.gemengen.lu<br />
CÉDRIC JADOUL<br />
Fujitsu Luxembourg | L’innovation comme moteur d’un monde plus durable<br />
PAUL ZEIMET<br />
Soler<br />
Une production d’énergie<br />
dans le vent<br />
YANNICK QUEVEDO ROUYRE<br />
Thomas & Piron Luxembourg<br />
La construction durable : défi ou<br />
tremplin ?<br />
CYRILLE HORPER ET<br />
LUC MILLER<br />
Emile Weber<br />
Leader de l’électromobilité
Projet mobilité<br />
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BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing janvier <strong>2024</strong>
3<br />
ÉDITO<br />
Aigrie-culture : l’Europe à l’épreuve<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
Certains – frontaliers essentiellement – liront peut-être ces<br />
quelques lignes encore excédés d’avoir croisé sur leur chemin des<br />
véhicules qui ont davantage leur place dans les champs plutôt<br />
que sur la chaussée. À la machine à café, la plupart soutiendra<br />
néanmoins la cause des conducteurs de ces tracteurs. Bien que la<br />
paralysie des routes irrite aux quatre coins de l’Europe, l’opinion<br />
publique estime globalement fondée la colère des agriculteurs.<br />
Que le paysan qui entrave la circulation soit français, belge, allemand<br />
ou, plus loin, polonais, grec, lituanien ou encore roumain, il<br />
s’insurge – même si chaque mouvement conserve une dimension<br />
nationale – contre la multiplication des normes environnementales,<br />
la lourdeur administrative engendrée par une « bureaucratie<br />
étouffante », la dépendance aux industries de l’agroalimentaire et<br />
de la grande distribution qui paupérise une partie des exploitants<br />
agricoles ou encore la multiplication des accords de libre-échange<br />
qui introduisent sur le marché des produits à bas prix et non respectueux<br />
des standards élevés auxquels il est lui-même contraint.<br />
Des maux qui sont pour la majorité imputés à Bruxelles, et plus<br />
précisément au pacte vert et à la nouvelle mouture de la PAC<br />
entrée en vigueur l’année dernière. L’Europe serait-elle encore un<br />
bouc-émissaire tout désigné ? En partie, seulement.<br />
La plupart de ces revendications sont d’une légitimité que d’aucuns<br />
n’oseraient contester. En revanche, la première, le holà à la<br />
multiplication des normes environnementales, ne saurait être<br />
défendue qu’à la lumière des trois autres : les agriculteurs n’ont<br />
pas les moyens, pour les raisons précitées, d’assurer la transition<br />
de leur secteur. En effet, on ne peut soutenir ceux qui érigent tout<br />
bonnement l’écologie en ennemie de l’agriculture, fustigeant<br />
parfois la surtransposition des directives européennes par les<br />
gouvernements nationaux, car les efforts qui leur sont demandés<br />
(et que les écologistes jugent insuffisants au regard de l’urgence<br />
climatique) ne peuvent être considérés comme optionnels. Au<br />
contraire, les objectifs environnementaux devraient faire consensus<br />
parmi les agriculteurs qui sont finalement parmi les premiers<br />
touchés par les conséquences du réchauffement climatique.<br />
En revanche, difficile de ne pas partager leur aigreur face au<br />
manque de cohérence dont semblent faire preuve les politiques<br />
européennes : en votant différents volets du pacte vert d’une main<br />
et en envisageant de signer un accord de libre-échange avec le<br />
Mercosur de l’autre, l’UE ferait entrer sur un marché qu’elle essaie<br />
de verdir de nouveaux produits non soumis à ses exigences, exposant<br />
ainsi ses agriculteurs à davantage de concurrence déloyale.<br />
Ajoutons à cela la répartition injuste de la richesse entre les<br />
industriels et distributeurs d’une part et les agriculteurs d’autre<br />
part ; comment ces derniers, qui ne peuvent vivre dignement de<br />
leur travail, pourraient-ils supporter de surcroît le poids d’une<br />
transition certes indispensable, mais coûteuse ?<br />
C’est une des questions auxquelles l’Europe devra apporter une<br />
réponse pour mettre fin à la révolte. À quelques mois des élections,<br />
ce débat se retrouve évidemment éminemment politisé et<br />
scruté. L’insatisfaction faisant toujours le lit du populisme et des<br />
extrêmes, il importe que les partis démocratiques prennent des<br />
mesures concrètes et ambitieuses sans se tromper de cible, car la<br />
transition agroécologique n’est certainement pas le problème, au<br />
contraire ! Il y a donc obligation au changement pour mettre fin<br />
à la souffrance de la nature ainsi qu’à celle d’un monde agricole<br />
dont les revenus ne sauraient être traités en simples « variables<br />
d’ajustement » dans les politiques agro-industrielles et les accords<br />
internationaux. Il en va de l’avenir d’un métier pourtant essentiel,<br />
mais qui, en plus de se trouver dans une situation vulnérable<br />
face aux effets du changement climatique, a été rendu très peu<br />
attrayant.
4<br />
| DOSSIER<br />
LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />
Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />
www.gemengen.lu<br />
Société éditrice<br />
Living Green sàrl-s<br />
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />
Régie publicitaire<br />
Julien Malherbe<br />
julienm@livinggreen.lu<br />
<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
Administration<br />
Lucia Ori<br />
Tél. 58 45 46 29<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Rédaction<br />
Pierre Birck<br />
pierreb@livinggreen.lu<br />
Adeline Jacob<br />
adelinej@livinggreen.lu<br />
Pauline Paquet<br />
paulinep@livinggreen.lu<br />
Julien Menegalli<br />
Conception et réalisation graphique<br />
Elodie Malherbe<br />
elodiem@livinggreen.lu<br />
Photographie<br />
Made Creative<br />
Eric Devillet<br />
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />
Yves Kortum<br />
Agence Kapture<br />
SOMMAIRE<br />
08<br />
COVERSTORY<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
L’innovation comme moteur d’un monde plus durable<br />
<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
Impression<br />
Imprimerie Centrale<br />
12 | BGL BNP Paribas<br />
Acteur des transitions environnementale et sociale<br />
14 | Soler<br />
Une production d’énergie dans le vent<br />
18 | PreZero Lamesch<br />
Un acteur stratégique des transitions environnementale<br />
et durable<br />
20 | Emile Weber<br />
Leader de l’électromobilité<br />
La cover a été réalisée au Tero House17<br />
© Living Green<br />
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />
restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />
leurs auteurs.<br />
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />
pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />
24 | Fonds du Logement<br />
« Notre objectif est d’améliorer concrètement la<br />
durabilité des logements »<br />
26 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />
L’inclusion sociale au service de la cause environnementale<br />
28 | Schroeder & Associés<br />
Accompagner et collaborer pour développer<br />
durablement<br />
32 | XXA Architecture<br />
Une école pour les enfants et le secteur de la<br />
construction
5<br />
MOBILITÉ<br />
CONSEIL<br />
ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
36 | E3Consult<br />
La certification DGNB : outil efficace pour une transition<br />
durable du secteur immobilier<br />
40 | Thomas & Piron Luxembourg<br />
La construction durable : défi ou tremplin ?<br />
CONSEIL<br />
66 | PwC Luxembourg<br />
Prendre soin des professionnels de santé : un enjeu<br />
sociétal<br />
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
44 | forma architectes<br />
Le nouveau Forma architectural<br />
48 | LSC Engineering Group<br />
De l’accessibilité des bâtiments<br />
52 | CBL<br />
La santé mentale, élément central de la politique RH de<br />
CBL<br />
54 | Minusines<br />
Stratégie logi(sti)que d’un leader<br />
56 | Julien Cajot<br />
Production et application d’enrobés : quelques procédés<br />
particuliers<br />
ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
70 | Commune de Schifflange<br />
Schifflange au futur<br />
74 | Commune de Frisange<br />
Frisange se prépare pour l’avenir<br />
78 | Commune Grevenmacher<br />
The Miseler Way of Life<br />
82 | Commune de Strassen<br />
Une discussion sur l’avenir<br />
88 | Commune de Pétange<br />
Pétange se transforme<br />
90 | Commune de Niederanven<br />
Niederanven se projette<br />
MOBILITÉ<br />
60 | Volkswagen Luxembourg<br />
Une berline haut de gamme dans la famille ID.<br />
62 | Indigo Luxembourg<br />
Un vent nouveau souffle sur Indigo Luxembourg
INDEX<br />
6<br />
8 | CÉDRIC JADOUL<br />
Managing Director<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
12 | CATHERINE WURTH<br />
Head of Corporate Social<br />
Responsibility (CSR)<br />
BGL BNP Paribas<br />
14 | PAUL ZEIMET<br />
CEO<br />
Soler<br />
18 | RAQUEL MARTIN<br />
Responsable technicocommercial<br />
PreZero Lamesch<br />
18 | FRANCIS BOURGAUD<br />
Responsable technicocommercial<br />
PreZero Lamesch<br />
20 | CYRILLE HORPER<br />
Project Manager<br />
Emile Weber<br />
20 | LUC MILLER<br />
Head of Marketing &<br />
Communication<br />
Emile Weber<br />
24 | STEVE MAJERUS<br />
Chargé d’opérations<br />
techniques<br />
Fonds du Logement<br />
26 | GILLES HEMPEL<br />
Directeur<br />
Fondation pour l’Accès au<br />
Logement<br />
32 | PATRICIA STREBER<br />
CEO<br />
XXA Architecture<br />
36 | STEFAN FRIES<br />
Gérant<br />
E3Consult<br />
40 | YANNICK QUEVEDO<br />
ROUYRE<br />
Directrice développement<br />
Thomas & Piron<br />
Luxembourg<br />
44 | LAURY MERSCH<br />
Architecte associée<br />
forma architectes<br />
44 | JEAN-CLAUDE WELTER<br />
Architecte associé<br />
forma architectes<br />
44 | GUITTOU MULLER<br />
Architecte associé<br />
forma architectes<br />
44 | MAURICE BLEY<br />
Architecte associé<br />
forma architectes
7<br />
48 | SARAH WEIDERT<br />
Coordinatrice de service<br />
QSE<br />
LSC Engineering Group<br />
48 | MICHEL HECKEL<br />
Coordinateur de service<br />
trafic et mobilité<br />
LSC Engineering Group<br />
52 | MARGUERITE THOMMES<br />
Directrice RH<br />
CBL<br />
54 | DAVID KLEIN<br />
Responsable magasin<br />
Minusines<br />
54 | HELDER COUTO<br />
Responsable service<br />
administration logistique<br />
Minusines<br />
62 | DIMITRI MATSOUKAS<br />
Directeur général<br />
Indigo Park Luxembourg<br />
66 | DAVID LARIVIÈRE<br />
Health Industries & Public<br />
Sector Director<br />
PwC Luxembourg<br />
66 | CHARLOTTE GAUTHIER<br />
Senior Healthcare<br />
Consultant<br />
PwC Luxembourg<br />
70 | PAUL WEIMERSKIRCH<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Schifflange<br />
74 | ROGER BEISSEL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Frisange<br />
78 | MONIQUE HERMES<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Grevenmacher<br />
82 | NICO PUNDEL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Strassen<br />
88 | JEAN-MARIE HALSDORF<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Pétange<br />
90 | FRÉDÉRIC TERNES<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Niederanven
8<br />
| COVERSTORY<br />
L’INNOVATION COMME<br />
MOTEUR D’UN MONDE<br />
PLUS <strong>DU</strong>RABLE<br />
Octobre 2023 a marqué un tournant pour Fujitsu Luxembourg :<br />
Marc Payal a quitté son poste de directeur pour une retraite bien<br />
méritée, passant le relais à Cédric Jadoul, directeur des services<br />
depuis plusieurs années. Dans un entretien exclusif, le nouveau<br />
chef d’entreprise fait part de son parcours et aborde le rôle décisif<br />
de la technologie dans la promotion de la durabilité, et vice versa,<br />
offrant ainsi un aperçu de l’orientation future de la société sous sa<br />
direction.<br />
Quel est votre parcours au sein de<br />
Fujitsu Luxembourg ?<br />
Je suis entré dans la société il y a 18 ans<br />
et j’y ai occupé différentes fonctions. J’ai<br />
commencé en tant que consultant et ai<br />
rapidement pris la responsabilité de l’offre<br />
de services autour de « l’information<br />
management » jusqu’en 2014, moment<br />
où mon prédécesseur et moi-même avons<br />
compris que la prochaine grande étape de<br />
notre secteur était la digitalisation. Grâce à<br />
mon expérience dans l’automatisation des<br />
processus, j’ai relevé le défi de développer<br />
l’activité de Fujitsu dans ce domaine. Nous<br />
avons donc créé une offre complète autour<br />
de la transformation digitale. L’objectif<br />
était de faire reconnaître Fujitsu comme<br />
un acteur incontournable de ce sujet.<br />
Une équipe y dédiée a été constituée afin<br />
Cédric Jadoul
9<br />
d’intervenir sur le terrain, de soutenir les<br />
clients dans leur transition, de constituer<br />
des partenariats stratégiques et de promouvoir<br />
la marque.<br />
En 2018, ce segment a connu une croissance<br />
substantielle, nous conduisant à<br />
unifier nos services sous la bannière du<br />
« digital ». J’ai pris la direction de cette<br />
nouvelle division en ayant pour mission<br />
d’élargir l’équipe, d’intensifier nos activités<br />
commerciales par l’acquisition de nouveaux<br />
clients et d’attirer et fidéliser des<br />
talents. Ces dernières années, nous avons<br />
d’ailleurs mis un accent particulier sur<br />
l’expérience des employés, englobant le<br />
bien-être au travail, la gestion de carrière<br />
et la mise en place de canaux de communication<br />
efficaces pour l’ensemble de notre<br />
personnel, en interne ou chez les clients.<br />
Nous avons formé une équipe pour l’accompagnement<br />
de nos consultants afin de<br />
dialoguer avec eux, d’écouter leurs préoccupations,<br />
d’évaluer leur épanouissement,<br />
d’identifier d’éventuelles difficultés et de<br />
comprendre leurs aspirations de carrière.<br />
Face à des employés désireux de changer<br />
de cap professionnel, nous privilégions un<br />
dialogue ouvert pour trouver des solutions<br />
collaboratives.<br />
Notre développement, autant au niveau de<br />
notre offre pour les clients que de « l’employee<br />
experience », a permis de renforcer<br />
les fondations de Fujitsu au Luxembourg<br />
et ainsi d’élargir et de diversifier notre<br />
cible. Si le secteur financier constitue<br />
notre public originel, notre portefeuille<br />
est aujourd’hui très varié. Nous travaillons<br />
également avec le secteur public, le transport,<br />
l’industrie et la santé.<br />
Dans quel état d’esprit êtes-vous<br />
quelques mois après la prise de vos nouvelles<br />
fonctions en tant que Managing<br />
Director de Fujitsu Luxembourg et<br />
comment envisagez-vous l’avenir de<br />
l’entreprise ?<br />
Je ressens un mélange d’enthousiasme et<br />
de responsabilité. Le premier sentiment<br />
provient de la multitude d’opportunités<br />
qui s’offrent à nous à une époque où la<br />
technologie, la digitalisation et l’intelligence<br />
artificielle (IA) transforment le<br />
paysage des affaires de manière inédite.<br />
Le second découle de mon engagement à<br />
poursuivre et à renforcer l’héritage de la<br />
société.<br />
Envisageant l’avenir de Fujitsu, mon<br />
attention se porte sur trois axes principaux<br />
qui sont essentiels pour guider<br />
l’entreprise vers un avenir prospère. Tout<br />
d’abord, l’innovation continue est au<br />
cœur de notre stratégie. Je suis fermement<br />
convaincu que l’innovation transcende la<br />
sphère technologique et représente également<br />
une nouvelle manière de penser. En<br />
ce sens, nous nous engageons à explorer<br />
constamment les dernières avancées en<br />
matière d’IA, d’automatisation et de solutions<br />
digitales. Cette démarche s’accompagne<br />
d’une écoute attentive des besoins<br />
évolutifs de nos clients et des changements<br />
du marché.<br />
Parallèlement, la durabilité et la responsabilité<br />
sociale constituent un pilier central<br />
de notre vision à long terme. L’avenir de<br />
Fujitsu est profondément ancré dans notre<br />
capacité à opérer de manière responsable,<br />
tant sur le plan environnemental que<br />
social. Nous prévoyons d’intégrer davantage<br />
les principes ESG dans l’ensemble<br />
de nos stratégies, opérations et solutions.<br />
Cette intégration souligne notre conviction<br />
selon laquelle le succès durable de<br />
l’entreprise repose sur un équilibre entre<br />
rentabilité et contribution positive à la<br />
société.<br />
Enfin, le développement et la rétention<br />
des talents sont des priorités absolues.<br />
Chez Fujitsu, nous considérons notre<br />
capital humain comme notre ressource la<br />
plus précieuse. C'est pourquoi nous continuerons<br />
à investir dans le développement<br />
professionnel de nos employés. Nous nous<br />
engageons à créer un environnement de<br />
travail inclusif et stimulant, où chaque<br />
individu peut s’épanouir et apporter une<br />
contribution significative à nos objectifs<br />
communs.<br />
Quel lien existe-t-il entre la digitalisation<br />
et la durabilité ?<br />
Ce lien est à la fois complexe et réciproque,<br />
reflétant comment les avancées<br />
technologiques peuvent être harmonisées<br />
avec les objectifs environnementaux et<br />
sociaux. D’une part, la digitalisation offre<br />
des outils puissants pour améliorer la<br />
durabilité. Par exemple, les technologies<br />
numériques permettent une meilleure<br />
gestion des ressources, une efficacité<br />
opérationnelle accrue et une réduction<br />
des déchets. Les systèmes intelligents<br />
basés sur l’IA peuvent optimiser l’utilisation<br />
de l’énergie dans les bâtiments et<br />
les processus industriels. De plus, la collecte<br />
et l’analyse de données massives<br />
(Big Data) aident les entreprises à prendre<br />
des décisions plus éclairées et durables,<br />
en identifiant les domaines où elles<br />
peuvent réduire leur empreinte carbone.<br />
D’autre part, la digitalisation elle-même<br />
doit être gérée de manière durable. Cela<br />
implique de considérer l’impact environnemental<br />
des infrastructures numériques,<br />
comme les data centres qui sont de grands<br />
consommateurs d’énergie. Il est donc<br />
crucial de développer des solutions plus<br />
éco-efficientes et de s’orienter vers des<br />
sources d’énergie renouvelables pour alimenter<br />
ces infrastructures.<br />
La technologie joue aussi un rôle de<br />
soutien essentiel dans le cadre des
10<br />
nouvelles réglementations environnementales<br />
et sociales. Ces dernières<br />
nécessitent le traitement et l’analyse d’un<br />
volume considérable d’informations. Les<br />
solutions que nous développons chez<br />
Fujitsu permettent de collecter et d’analyser<br />
les données d’une entreprise, et ainsi<br />
d’identifier les informations pertinentes<br />
pour générer des rapports complets.<br />
Ces solutions digitales vont au-delà de<br />
la simple récolte d’informations. Elles<br />
offrent une série de simulations avancées,<br />
permettant à nos clients de déceler des<br />
opportunités d’amélioration. Ces analyses<br />
prédictives deviennent progressivement<br />
des indicateurs clés pour évaluer les<br />
entreprises, tout comme l’efficacité énergétique<br />
est un critère déterminant dans<br />
l’achat d’une maison.<br />
Chez Fujitsu, notamment à travers notre<br />
division Fujitsu Uvance, nous développons<br />
une expertise et des solutions pour relever<br />
le défi de la transformation durable,<br />
riche en opportunités pour ceux qui saisiront<br />
pleinement son potentiel. Notre<br />
mission dans ce contexte est d’innover et<br />
de positionner la technologie au service<br />
des enjeux de durabilité, en reconnaissant<br />
que le succès à long terme de l’entreprise<br />
repose sur un équilibre entre rentabilité et<br />
responsabilité.<br />
À l'occasion de la Sustainability Week,<br />
l’équipe de cybersécurité de Fujitsu a<br />
souligné l’importance de son activité<br />
dans le cadre de la gouvernance environnementale,<br />
sociale et d’entreprise.<br />
Dans quelle mesure la sécurité informatique<br />
impacte-t-elle ces dimensions ?<br />
La cybersécurité joue un rôle déterminant<br />
dans chacune des dimensions ESG,<br />
influençant profondément la manière<br />
dont les entreprises abordent ces aspects<br />
essentiels. Par exemple, elle est intrinsèquement<br />
liée à la protection de la vie<br />
privée et des données personnelles. En<br />
assurant la sécurité des informations des<br />
clients et des employés, les entreprises<br />
démontrent leur engagement envers la<br />
préservation des droits individuels et<br />
renforcent la confiance du public. En<br />
outre, une stratégie de cybersécurité bien<br />
conçue aide les sociétés à respecter les<br />
réglementations relatives à la protection<br />
des actifs informationnels et à la sécurité<br />
informatique, comme le RGPD en Europe,<br />
augmentant encore leur caractère responsable<br />
par le renforcement de la stabilité<br />
et de la fiabilité de leurs opérations<br />
commerciales.<br />
Fujitsu joue un rôle actif dans<br />
la construction d’une société<br />
digitale où chaque individu a<br />
les moyens de participer au<br />
développement de celle-ci et<br />
d’y prospérer<br />
La cybersécurité s’applique aussi au fonctionnement<br />
même des solutions et l’IA en<br />
est un bon exemple. Si une société décide<br />
de confier à un modèle informatique fondé<br />
sur l’IA la tâche du recrutement mais que<br />
celui-ci est mal entraîné, il pourrait établir<br />
des critères de sélection inadéquats. Nous<br />
devons donc rendre ces processus les plus<br />
transparents possibles afin, d’une part,<br />
de mieux identifier les failles du système<br />
pour ensuite les corriger et, d’autre part,<br />
de permettre à l’utilisateur de les comprendre.<br />
En développant la sécurité de ce<br />
modèle par la transparence, le client pourrait<br />
alors consulter les critères qui ont<br />
abouti à la réponse négative et introduire<br />
un recourt s’il constate que cette dernière<br />
n’est pas justifiée.<br />
La cybersécurité ne se limite donc pas à la<br />
protection des systèmes informatiques ;<br />
elle est un pilier de la stratégie ESG globale<br />
d’une entreprise.<br />
Sur la table des discussions du nouveau<br />
gouvernement se trouve notamment<br />
le dossier de l’inclusivité numérique.<br />
De quelle manière favorisez-vous son<br />
développement ?<br />
L’inclusivité numérique est également<br />
une priorité chez Fujitsu Luxembourg.<br />
Notre approche s’articule autour de plusieurs<br />
initiatives. Tout d’abord, nous nous<br />
concentrons sur l’accessibilité de nos produits<br />
et services. Cela implique de concevoir<br />
des solutions technologiques qui sont<br />
non seulement avancées et efficaces, mais<br />
aussi utilisables par des usagers aux profils<br />
variés. Nous nous efforçons de garantir<br />
que nos interfaces utilisateur soient<br />
intuitives et facilement navigables pour<br />
tous, indépendamment de leur niveau de<br />
compétence technologique ou de leurs<br />
capacités physiques.<br />
Ensuite, nous investissons dans des programmes<br />
éducatifs et de formation pour<br />
démystifier la technologie et permettre<br />
à tout un chacun d’acquérir ou d’aiguiser<br />
des connaissances numériques.<br />
Enfin, en interne, nous cultivons une<br />
culture d’entreprise qui valorise la diversité<br />
et l’inclusivité par des politiques et<br />
des pratiques au sein de notre personnel.<br />
Nous croyons que pour promouvoir l’inclusivité<br />
numérique de manière efficace,<br />
nous devons d’abord l’incarner au sein de<br />
notre propre organisation.<br />
Chez Fujitsu Luxembourg, nous sommes<br />
déterminés à jouer un rôle actif dans la<br />
construction d’une société digitale où<br />
chaque individu a les moyens et les compétences<br />
pour participer au développement<br />
de celle-ci et y prospérer.<br />
L’avenir de Fujitsu que nous préparons<br />
aujourd’hui semble donc non seulement<br />
prometteur, mais également révolutionnaire.<br />
En plaçant la durabilité au cœur<br />
de notre stratégie, nous ne nous contentons<br />
pas de répondre aux défis actuels,<br />
mais anticipons et façonnons le futur<br />
du secteur technologique. Nous nous<br />
engageons à exploiter le plein potentiel<br />
de la digitalisation pour créer un impact<br />
positif durable, non seulement pour nos<br />
clients mais aussi pour la société dans son<br />
ensemble.<br />
Avec un tel engagement, nous espérons<br />
tracer le chemin vers un avenir où la technologie<br />
et l’humanité coexisteront en<br />
harmonie.<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
89c, rue Pafebruch<br />
L-8303 Capellen<br />
www.fujitsu-luxembourg.lu
As the countdown to a<br />
new energy world intensifies,<br />
who will beat the clock?<br />
© <strong>2024</strong> Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED None.<br />
Turning constraints into catalysts, those who tackle<br />
the climate challenge head-on aren’t racing against<br />
time, they’re setting the pace.<br />
ey.com/lu<br />
The better the question. The better the answer.<br />
The better the world works.
12<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
ACTEUR DES TRANSITIONS<br />
ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE<br />
Catherine Wurth
13<br />
BGL BNP Paribas accompagne<br />
et encourage les entreprises<br />
luxembourgeoises dans le développement<br />
de leur démarche<br />
RSE (Responsabilité Sociale<br />
d’Entreprise). La banque agit<br />
comme un levier de transformation<br />
et de transition pour que<br />
la compétitivité et la durabilité<br />
ne fassent qu’un. Catherine<br />
Wurth, Head of Corporate<br />
Social Responsibility (CSR) chez<br />
BGL BNP Paribas, revient sur<br />
la stratégie RSE de l’institution<br />
bancaire. Elle présente également<br />
la solution « financement<br />
à impact » qui vise à renforcer<br />
les engagements des entreprises<br />
en faveur des critères<br />
ESG (Environnement, Social,<br />
Gouvernance).<br />
Pouvez-vous présenter la stratégie RSE<br />
de BGL BNP Paribas ?<br />
Les institutions bancaires ont une vraie<br />
responsabilité pour contribuer au financement<br />
de la transition vers un monde plus<br />
durable et plus inclusif en insufflant de<br />
nouveaux modèles économiques. L’Union<br />
européenne a besoin de 300 milliards<br />
d’euros par an pour financer la transition<br />
écologique. Notre rôle est d’accompagner<br />
la transformation de nos clients, particuliers<br />
ou entreprises.<br />
Notre rapport RSE publié en septembre<br />
dernier revient notamment sur nos engagements,<br />
nos actions pour les entreprises<br />
et les clients particuliers ainsi que sur nos<br />
initiatives réalisées en interne. Quant à<br />
notre plan stratégique GTS 2025 (Growth<br />
– Technology – Sustainability), il nous<br />
permet d’avoir une vision claire et précise<br />
des objectifs qui régissent nos activités<br />
bancaires.<br />
Quelles sont les grandes thématiques<br />
qui entrent dans le cadre de ce plan ?<br />
Pouvez-vous revenir sur votre solution<br />
« financement à impact » ?<br />
Nous souhaitons accompagner nos<br />
clients pour qu’ils réussissent leur transition.<br />
Nous avons développé des crédits<br />
durables, spécifiques et sur mesure. Ainsi,<br />
nous avons lancé une solution innovante<br />
sur le marché luxembourgeois : le<br />
« financement à impact ». Ce crédit est lié<br />
à des indicateurs de performance ESG et<br />
s’adresse aux entreprises qui souhaitent<br />
emprunter entre 500.000 euros et 100 millions<br />
d’euros, avec l’objectif d’améliorer<br />
leur performance ESG.<br />
Accompagner nos clients<br />
pour qu’ils réussissent leur<br />
transition<br />
Nous avons lancé deux produits différents.<br />
L’un est réalisé en partenariat<br />
avec une agence de notation extrafinancière,<br />
EcoVadis, qui est spécialisée<br />
dans le marché des PME. Elle offre une<br />
première évaluation des performances<br />
ESG de l’entreprise en question pour<br />
ensuite l’accompagner dans son processus<br />
d’amélioration en investissant dans deux à<br />
cinq critères cohérents et en lien avec son<br />
activité. L’autre concerne les sociétés plus<br />
développées et matures en matière d’ESG.<br />
Des objectifs spécifiques sont alors définis<br />
comme la réduction des émissions de CO 2<br />
,<br />
la sécurité au travail, la diversité, etc. Les<br />
efforts entrepris sur ces types d’initiatives<br />
durables sont ensuite valorisés par la mise<br />
en place d’un taux d’intérêt qui dépend de<br />
la réalisation des objectifs. Nous disposons<br />
d’une équipe d’experts ESG qui est en<br />
mesure d’analyser, de définir des objectifs<br />
selon la maturité et le secteur d’activité<br />
d’une société et de l’accompagner pour<br />
lui offrir des pistes d’amélioration ou tout<br />
simplement lui délivrer des conseils.<br />
C’est pourquoi nous avons lancé une nouvelle<br />
offre pour accompagner nos clients<br />
dans la rénovation énergétique. Nous collaborons<br />
avec une société externe, Actif,<br />
qui est un conseiller en énergie certifié.<br />
Grâce à ce partenariat, et avec un prêt<br />
personnel à taux avantageux, nous offrons<br />
à nos clients particuliers un package complet<br />
: du diagnostic énergétique à l’aide<br />
pour bénéficier des subsides étatiques.<br />
De plus, nous délivrons un prêt dédié à la<br />
mobilité verte lorsqu’un particulier souhaite<br />
acquérir un véhicule électrique à un<br />
taux avantageux. Dans ce contexte, nous<br />
travaillons avec Diego pour faciliter l’installation<br />
de bornes de recharge.<br />
Quelles seront les priorités pour les<br />
années à venir en matière de RSE ?<br />
Si le critère environnemental est important,<br />
le volet social n’en demeure pas moins<br />
indispensable pour réaliser une transition<br />
complète vers une société plus inclusive.<br />
Nous recherchons donc des solutions<br />
afin d’œuvrer vers davantage d’inclusion<br />
sociale. Je pense par exemple à notre institution<br />
de microfinance, microlux, qui<br />
propose des financements à des microentrepreneurs<br />
n’ayant pas accès au<br />
crédit bancaire traditionnel.<br />
Nous irons encore plus loin dans notre<br />
transformation en améliorant notre<br />
programme de collecte et de suivi de<br />
données ESG.<br />
Enfin, je reste convaincue que les critères<br />
ESG sont des opportunités qui donnent du<br />
sens à l’économie réelle et locale, à nos<br />
employés, à la vie de tout un chacun et à<br />
la société. Les entreprises qui réussissent<br />
leur transition auront logiquement un<br />
avantage compétitif par rapport à celles<br />
qui sont détachées de ces défis indispensables<br />
au bon équilibre de notre avenir.<br />
Pour en savoir plus : bgl.lu/fr/rse<br />
Notre stratégie RSE repose sur cinq<br />
thèmes clés : les investissements et les<br />
financements durables, l’économie circulaire,<br />
la transition énergétique, l’inclusion<br />
sociale et, enfin, le capital naturel et la<br />
biodiversité.<br />
Et pour les clients particuliers ?<br />
Pour eux, la priorité est placée sur la réduction<br />
des émissions carbone, en particulier<br />
en matière de mobilité et de logement.<br />
BGL BNP Paribas<br />
50, Avenue John F. Kennedy<br />
L-2951 Luxembourg<br />
www.bgl.lu
14<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
UNE PRO<strong>DU</strong>CTION<br />
D’ÉNERGIE DANS LE VENT<br />
Paul Zeimet
15<br />
L’énergie éolienne, celle produite<br />
à partir du vent, est une<br />
alternative durable aux énergies<br />
fossiles. À l’instar du photovoltaïque,<br />
c’est un moyen<br />
d’utiliser des ressources naturelles<br />
et illimitées de manière<br />
responsable. Aujourd’hui, les<br />
éoliennes sont d’ailleurs de<br />
plus en plus performantes et<br />
de mieux en mieux intégrées à<br />
leur environnement. C’est pour<br />
aborder ces sujets que nous<br />
avons rencontré Paul Zeimet,<br />
CEO de Soler.<br />
Pouvez-vous nous présenter Soler et<br />
ses activités ?<br />
Soler est née d’une joint-venture entre<br />
SEO et Enovos en 2001. Elle a été créée à<br />
l’origine avec l’objectif de reprendre les<br />
centrales hydrauliques d’Esch-sur-Sûre,<br />
de Rosport et d’Ettelbruck qui appartiennent<br />
à l’État luxembourgeois. Ces<br />
infrastructures sont d’ailleurs encore<br />
exploitées par Soler à ce jour. Depuis 2011,<br />
l’entreprise est aussi devenue un moteur<br />
du développement des énergies renouvelables<br />
au Luxembourg, avec une attention<br />
particulière sur l’énergie éolienne ; le<br />
volet solaire étant, pour sa part, géré par<br />
Enovos, bien que des synergies se créent<br />
entre les parcs photovoltaïques et éoliens.<br />
Les deux entités interagissent afin de multiplier<br />
les solutions à ce sujet.<br />
Une mission plus que réussie puisque les<br />
objectifs fixés pour l’énergie éolienne par<br />
le Grand-Duché via le NREAP (National<br />
Renewable Energy Action Plan) pour l’année<br />
2020 ont été atteints et même dépassés.<br />
Dans le nouveau PNEC (Plan national<br />
intégré en matière d’énergie et de climat)<br />
adopté en 2023, de nouveaux objectifs plus<br />
ambitieux ont été fixés pour 2030 et tout<br />
laisse à penser que nous devrions y parvenir<br />
également. Concrètement, l’objectif<br />
est passé, pour l’énergie éolienne, d’une<br />
production de 674 GWh à 1.043 GWh. Ces<br />
chiffres nous permettent de faire une projection<br />
pragmatique, par exemple lorsque<br />
nous échangeons avec les communes et les<br />
responsables politiques locaux au sujet du<br />
potentiel pour l’implantation d’éoliennes.<br />
Cela fait partie de notre volonté de transparence<br />
totale envers la population.<br />
En quoi le Grand-Duché représente-t-il<br />
un territoire spécifique pour votre<br />
activité ?<br />
Ses dimensions modestes impliquent une<br />
certaine limitation dans l’extension des<br />
parcs éoliens que nous pouvons mettre en<br />
place. Autrement dit, les espaces disponibles<br />
ne nous permettent pas d’envisager<br />
le déploiement de douzaines d’éoliennes<br />
en un seul parc, comme cela peut être le<br />
cas chez nos voisins français ou allemands.<br />
Pour autant, la complexité de la mise en<br />
œuvre d’un projet n’est pas conditionnée<br />
par le nombre d’éoliennes. Il faut compter<br />
entre cinq et dix ans entre le début d’un<br />
projet et sa mise en opération.<br />
Néanmoins, ces dimensions restreintes<br />
sont aussi une force, car elles permettent<br />
d’avoir un réseau parfaitement géré et<br />
pleinement opérationnel, pour un rendement<br />
maximal. Il faut bien comprendre<br />
que par exemple l'implantation d'un projet<br />
avec une éolienne coûte plus de 6 millions<br />
d'euros et constitue un investissement qui<br />
doit être rentable.<br />
Nous ne faisons aucun<br />
compromis sur la protection<br />
de l’environnement<br />
Quels projets vous occupent particulièrement<br />
aujourd’hui ?<br />
Nous sommes toujours en contact avec les<br />
communes, mais aussi avec des acteurs<br />
privés afin de déterminer de potentielles<br />
zones d’implantation. Une partie de plus en<br />
plus importante de notre activité consiste<br />
également à remplacer les infrastructures<br />
existantes par des éoliennes de nouvelle<br />
génération plus performantes. C’est ce que<br />
l’on nomme le repowering. Il faut savoir<br />
que les premières éoliennes installées au<br />
Luxembourg datent de 1996 et qu’elles<br />
ont été remplacées au fur et à mesure.<br />
Cela permet non seulement de renouveler<br />
le parc, mais aussi de réduire le nombre<br />
d’éoliennes dans un paysage donné, tout<br />
en augmentant la production. En effet,<br />
aujourd’hui, une éolienne de nouvelle<br />
génération permet de produire autant<br />
d’énergie que 20 anciennes éoliennes.<br />
Cela change donc considérablement la<br />
carte de répartition des infrastructures.<br />
Théoriquement, les objectifs de l’année<br />
2030 pour l’énergie éolienne pourraient<br />
être atteints avec une cinquantaine d’éoliennes<br />
de toute dernière génération.<br />
Comment les communes se positionnent-elles<br />
à ce sujet ?<br />
Je dois dire que les responsables communaux<br />
sont en général très ouverts au dialogue<br />
et à l’analyse de ce qui est faisable<br />
sur leur territoire. Ils en sont souvent<br />
demandeurs. Ils ont bien sûr beaucoup<br />
de questions relatives à l’impact sur les<br />
populations, sur la faune et sur la flore.<br />
Or, notre règlementation à cet égard est<br />
claire et très stricte, nous pouvons donc<br />
leur apporter des garanties. Comme nous<br />
construisons les éoliennes, mais que nous<br />
les exploitons et les entretenons aussi,<br />
c’est pour eux l’assurance d’une certaine<br />
tranquillité d’esprit.<br />
Quel est votre positionnement face<br />
aux critiques évoquant un risque<br />
environnemental ?<br />
Des experts agrémentés procèdent à<br />
des analyses des sites potentiels en tout<br />
premier lieu. Ils établissent des études<br />
approfondies et précises sur les habitudes<br />
et mouvements de la faune. Si leur bilan<br />
est négatif, nous nous conformons à leur<br />
décision et n’utilisons pas les terrains en<br />
question. Nous ne faisons aucun compromis<br />
sur la protection de l’environnement<br />
et des habitants. Notre technologie vise<br />
justement à la création d’une société plus<br />
responsable dans sa production d’énergie<br />
et l’utilisation de ses ressources naturelles.<br />
Ce serait donc un non-sens de<br />
détériorer ces environnements avec des<br />
installations. L’éolien n’est pas un danger<br />
mais bien une technologie pleine de<br />
potentialités.<br />
Nous procédons aussi à des analyses avec<br />
les agriculteurs qui connaissent bien les<br />
zones d’implantation potentielles. Ce sont<br />
des interlocuteurs précieux et expérimentés<br />
avec qui nous échangeons beaucoup.<br />
Nous sommes aussi à l’écoute des populations<br />
locales, afin de répondre à leurs<br />
interrogations sur l’impact que pourraient<br />
avoir les éoliennes et sur le respect des
16<br />
seuils légaux. Il faut reconnaître que la<br />
population est très rassurée par les faits<br />
et chiffres exacts que nous leur communiquons<br />
de manière transparente. La<br />
technologie actuelle a permis de grands<br />
progrès.<br />
Justement, à quel point la technologie<br />
éolienne a-t-elle évolué au cours des<br />
dernières décennies ?<br />
Si vous m’aviez interrogé il y a quinze<br />
ans sur la capacité de production des<br />
éoliennes, je n’aurais jamais pu prédire les<br />
résultats que nous obtenons aujourd’hui,<br />
notamment en termes de production par<br />
éolienne. En revanche, nous parvenons à<br />
certaines limites naturelles. Il ne faut pas<br />
s’attendre à un tel bond en avant dans les<br />
quinze prochaines années. Cela est dû<br />
par exemple à la taille des pales que nous<br />
atteindrons d’ici peu, avec des envergures<br />
jusqu’à 175 m de diamètre, donc une<br />
longueur de pale de 87 m. Il y a encore<br />
possiblement des progrès à réaliser sur le<br />
design des pales, mais le gain d’efficience<br />
sera moins grand. Là où l’évolution est<br />
forte, c’est sur la réduction du bruit des<br />
infrastructures par exemple. Évidemment,<br />
l’intelligence artificielle nous permet<br />
aussi de grandes avancées. En <strong>2024</strong>, une<br />
de nos éoliennes sera équipée d’un système<br />
de détection des oiseaux. Ainsi, elle<br />
sera capable de s’arrêter elle-même si<br />
elle détecte des oiseaux qui volent dans<br />
les parages. Notre objectif est toujours<br />
de minimiser tout risque d'impact de<br />
l’implantation d’éoliennes sur la faune<br />
aérienne.<br />
Au regard des enjeux liés à la mobilité<br />
électrique, vous considérez-vous<br />
comme un acteur incontournable de la<br />
transition énergétique ?<br />
Effectivement, si l’on regarde les objectifs<br />
liés à la mobilité durable qu’a fixé le gouvernement,<br />
et l’essor actuel des véhicules<br />
électriques, nous sommes investis au<br />
premier plan dans l’approvisionnement<br />
en électricité renouvelable produite au<br />
Luxembourg. Il faudra bien alimenter les<br />
bornes de recharge qui émaillent de plus<br />
en plus le pays. L’éolien est un élément<br />
important bien sûr, mais aussi le photovoltaïque<br />
qui connaît un boom. Si l’on<br />
regarde les chiffres, la production d’énergies<br />
renouvelables au Luxembourg, cette<br />
dernière couvre depuis 2021 la consommation<br />
privée du pays, donc celle des<br />
ménages.<br />
Une éolienne de nouvelle<br />
génération produit autant<br />
d’énergie que 20 éoliennes<br />
d’ancienne génération<br />
Le Grand-Duché dispose-t-il des ressources<br />
humaines pour assurer le<br />
développement de ces technologies ?<br />
Il n’est pas toujours facile de trouver des<br />
ingénieurs et techniciens ayant toutes<br />
les compétences nécessaires. Mais nous<br />
avons tout ce qu’il faut pour les attirer à<br />
nos côtés, à commencer par une mission<br />
d’intérêt public, celle d’assurer la transition<br />
et donc l’avenir énergétique de nos<br />
sociétés. Nos collaborateurs s’identifient<br />
fortement à cette mission tout comme<br />
aux valeurs de Soler, et nous sont très<br />
fidèles. De notre côté, nous les formons en<br />
continu afin qu’ils puissent exercer leur<br />
métier dans les meilleures conditions.<br />
Demain, quelles perspectives pour<br />
l’entreprise ?<br />
Nous sommes très à l’écoute des mesures<br />
qui seront prises par le nouveau gouvernement.<br />
Nous espérons que ses décisions<br />
permettront d’accélérer les procédures de<br />
mise en place et tout en nous permettant<br />
d’en augmenter encore la transparence. Et<br />
nous souhaitons par exemple poursuivre<br />
comme thèmes d’avenir la production<br />
d’énergie éolienne dans le cadre de zones<br />
d’activités économiques ou industrielles<br />
ou encore le stockage d'énergies renouvelables.<br />
En bref, il existe encore un potentiel<br />
de développement.<br />
LE CHIFFRE<br />
1.043 GWh<br />
objectif national 2030<br />
de production pour l'éolien<br />
Soler S.A.<br />
2, rue Pierre d’Aspelt<br />
L-1142 Luxembourg<br />
www.soler.lu
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+352 52 27 27-1<br />
212, Z.A.E. Wolser B<br />
L- 3452 Bettembourg
18<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
UN ACTEUR STRATÉGIQUE DES<br />
TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALE<br />
ET <strong>DU</strong>RABLE<br />
Francis Bourgaud et Raquel Martin
19<br />
Dans le cadre de sa stratégie<br />
zéro déchet (Null Offall<br />
Lëtzebuerg), le Luxembourg<br />
a établi une feuille de route<br />
autour de quatre thèmes dont<br />
ceux mettant l’accent sur les<br />
déchets alimentaires et le « zero<br />
littering ». Voyons comment<br />
la société PreZero Lamesch<br />
contribue quotidiennement à<br />
l’atteinte des objectifs fixés.<br />
Entretien avec Raquel Martin et<br />
Francis Bourgaud, responsables<br />
technico-commerciaux.<br />
Des services sur mesure<br />
Le gaspillage alimentaire est l’un des<br />
principaux défis auquel notre pays doit<br />
faire face. Malgré les efforts fournis par<br />
la population et les entreprises pour le<br />
réduire, un taux résiduel de déchets de<br />
cuisine reste inévitable. Pour répondre<br />
à cette problématique, PreZero Lamesch<br />
propose des solutions qui permettent<br />
de valoriser les restes alimentaires. Elle<br />
accompagne les communes dans la mise<br />
en place de collectes en porte-à-porte<br />
et propose des solutions personnalisées<br />
pour les structures privées telles que<br />
les restaurants, cantines, supermarchés,<br />
etc. « Notre offre de services est large et<br />
s’adapte à toutes les situations. La fréquence<br />
des collectes et la capacité des<br />
contenants mis à disposition sont étudiées<br />
en collaboration avec nos clients<br />
afin de répondre à leurs besoins. Nous<br />
proposons des services sur mesure et<br />
cherchons toujours la solution la plus<br />
innovante », explique Raquel Martin. « De<br />
plus, l’ensemble des déchets alimentaires<br />
collectés sont traités au Grand-Duché<br />
et acheminés vers des centres de biométhanisation<br />
qui réinjectent le biogaz<br />
produit dans le réseau luxembourgeois ».<br />
Rappelons que le biogaz est une source<br />
d’énergie renouvelable et durable qui<br />
peut remplacer les combustibles fossiles<br />
tels que le pétrole, le gaz naturel et le<br />
charbon. Le biogaz est produit à l’issue<br />
du processus de digestion anaérobie de<br />
la matière organique. Le digestat, qui est<br />
le résidu de la digestion anaérobie, est<br />
lui utilisé comme fertilisant organique<br />
naturel et inscrit ainsi la production de<br />
biogaz dans une dynamique d’économie<br />
circulaire. Selon la Biogasvereenegung<br />
asbl, la production de biogaz luxembourgeois<br />
permet à 3.000 ménages de<br />
profiter d’un chauffage neutre en carbone.<br />
L’association estime également la<br />
réduction des émissions de gaz à effet<br />
de serre, grâce à l’utilisation du digestat,<br />
à 15.800 tonnes d’équivalent CO 2<br />
.<br />
L’ensemble des déchets<br />
alimentaires collectés sont<br />
traités au Grand-Duché et<br />
acheminés vers des centres<br />
de biométhanisation qui<br />
réinjectent le biogaz produit<br />
dans le réseau luxembourgeois<br />
« De notre côté, grâce à notre suivi statistique<br />
des dernières années, nous constatons<br />
que les mesures gouvernementales<br />
prises en 2012 ont clairement impacté les<br />
habitudes de la population et du secteur<br />
privé. En 2011, nous avons collecté 400<br />
tonnes de déchets alimentaires contre<br />
12.000 en 2023. Nous notons également<br />
une augmentation significative des tonnages<br />
collectés à partir de 2018, année où<br />
le plan national de gestion des déchets<br />
prévoyait de réduire les déchets alimentaires<br />
de 50%. En conséquence, le tonnage<br />
des déchets résiduels est en baisse,<br />
ce qui est un bon indicateur prouvant<br />
que la population trie mieux et gaspille<br />
moins », précise Raquel Martin. « Pour<br />
accompagner au mieux les communes<br />
et les structures privées dans cette transition,<br />
notre société a acquis au fil des<br />
années de nouveaux camions spécialement<br />
équipés pour ce type de collecte ».<br />
Générer du biocarburant<br />
« Nous parlons beaucoup des déchets de<br />
cuisine, mais il ne faut pas oublier que<br />
nous collectons aussi les huiles végétales<br />
auprès des restaurants et cuisines collectives<br />
», ajoute Francis Bourgaud. « Les<br />
huiles alimentaires sont recyclées et utilisées<br />
comme matière première pour les<br />
biocarburants. Et la tendance qui s’est<br />
dessinée sur le ramassage des biodéchets<br />
est la même pour les huiles. En 2011,<br />
nous avons collecté 50 tonnes d’huiles de<br />
cuisine pour atteindre les 250 tonnes en<br />
2023. C’est tout de même une évolution<br />
de 400% en 12 ans ! ». La transformation<br />
des huiles alimentaires en biocarburant<br />
est une véritable alternative écologique<br />
au gazole. Elle contribue à augmenter<br />
la part d’énergies renouvelables dans<br />
la consommation du secteur des transports<br />
et à lutter efficacement contre le<br />
réchauffement climatique. Aujourd’hui,<br />
on estime qu’une tonne d’huile usagée<br />
permet d’obtenir 1.200 litres de biocarburant<br />
1 . Partant de ce postulat, environ<br />
300.000 litres de biocarburant ont été<br />
générés avec les collectes réalisées par<br />
PreZero Lamesch en 2023 et ont ainsi<br />
évité l’émission de 900 tonnes d’équivalent<br />
CO 2<br />
.<br />
« Opter pour une entreprise locale telle<br />
que PreZero Lamesch pour collecter les<br />
déchets de cuisine et les huiles alimentaires,<br />
c’est faire le choix d’être un acteur<br />
majeur de l’économie circulaire. L’objectif<br />
principal de notre société est de travailler<br />
avec des entreprises luxembourgeoises<br />
en mesure de traiter les déchets collectés.<br />
En effet, l’ensemble des déchets alimentaires<br />
est acheminé vers des partenaires<br />
locaux. Malheureusement, aujourd’hui,<br />
il n’existe pas de solution locale pour les<br />
huiles végétales, mais nous nous engageons<br />
toujours à trouver des partenaires<br />
proches de nos frontières pour réduire<br />
au maximum notre impact carbone »,<br />
concluent-ils.<br />
LE CHIFFRE<br />
12.000<br />
tonnes de déchets alimentaires<br />
collectées par PreZero Lamesch<br />
en 2023<br />
PreZero Lamesch<br />
212, ZAE Wolser B<br />
L-3452 Bettembourg<br />
www.lamesch-prezero.lu<br />
1<br />
Source : https://www.ordeco.org/dechets/huiles-alimentaires-usagees
20<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
EMILE WEBER : LEADER<br />
DE L’ÉLECTROMOBILITÉ<br />
Notre expérience en matière de gestion du<br />
réseau nous permet d’ailleurs de proposer<br />
des services sur mesure dans le cadre<br />
d’événements par exemple. Diverses associations<br />
nous font confiance pour assurer<br />
l’organisation des lignes de bus et, ainsi, la<br />
sécurité des participants.<br />
En 2009, la société Emile Weber<br />
entamait déjà son entrée sur<br />
la scène de la mobilité électrique.<br />
Si elle a commencé<br />
par l’acquisition d’autobus<br />
hybrides, elle a bien progressé<br />
au fil des années en branchant<br />
l’ensemble de sa flotte sur le<br />
courant de la durabilité. Riche<br />
d’une longue expérience, l’entreprise<br />
forme aujourd’hui ses<br />
équipes et rayonne à l’international.<br />
Luc Miller, Head of<br />
Marketing & Communication, et<br />
Cyrille Horper, Project Manager,<br />
évoquent le remaniement de<br />
la marque pour incarner cette<br />
évolution et les engagements<br />
RSE toujours plus importants de<br />
celle-ci.<br />
Fin 2023, la marque Emile Weber s’est<br />
transformée. Quels changements ont<br />
été opérés et quelles sont les raisons de<br />
ce rebranding ?<br />
LM : Nous avons modifié notre nom et<br />
modernisé notre logo ainsi que notre<br />
slogan, qui est devenu « All about your<br />
journey » et qui exprime notre volonté<br />
de proposer des services complets, de<br />
haute qualité, de jour comme de nuit.<br />
Cette refonte a dans un premier temps<br />
été pensée pour représenter l’évolution<br />
du groupe. Ce dernier ne se limite plus au<br />
voyage puisqu’il est actif dans les transports<br />
publics, les trajets occasionnels, les<br />
taxis, la location de vans et camping-cars,<br />
et bien d’autres domaines.<br />
De plus, une nouvelle génération rejoint<br />
progressivement nos rangs, aussi bien<br />
à la direction, dans l’administration,<br />
que dans l’équipe des chauffeurs et des<br />
techniciens,… Elle apporte avec elle une<br />
mentalité différente qu’il était selon<br />
nous essentiel de mettre en avant par<br />
notre image. Elle nous offre la possibilité<br />
de repenser nos valeurs, nos missions et<br />
notre vision, en particulier au niveau de la<br />
durabilité de nos services. En tant que leader<br />
au Luxembourg, il est de notre devoir<br />
de montrer l’exemple. Notre flotte électrique<br />
est la plus grande du Grand-Duché !<br />
Nous avons pour ambition d’encourager<br />
nos confrères, locaux et étrangers, à<br />
rendre la mobilité plus écoresponsable.<br />
D’ailleurs, nous sommes particulièrement<br />
fiers lorsque des sociétés de la Grande<br />
Région nous rendent visite pour apprendre<br />
et s’inspirer de notre fonctionnement.<br />
Quels services électrifiés proposezvous<br />
?<br />
CH : Pour le moment, nous disposons<br />
de 178 autobus électriques et ce nombre<br />
devrait plus que doubler dans les années à<br />
venir grâce aux commandes que nous avons<br />
effectuées auprès de divers constructeurs.<br />
Nous bénéficions dans ce domaine d’une<br />
grande expérience, non seulement par<br />
nos nombreuses années de pratique, mais<br />
aussi par l’essai de différents modèles et<br />
fournisseurs. Nous proposons également<br />
des prestations spécifiques à destination<br />
des communes, notamment le Ruffbus : un<br />
mini-bus à la demande 100% électrique.<br />
Lorsqu’une administration nous contacte<br />
pour bénéficier de ce service, nous créons<br />
un numéro de téléphone joignable 24h/24<br />
pour les habitants et qui leur permet de<br />
prévoir une navette pour leurs déplacements.<br />
Mamer a été la première à bénéficier<br />
de l’électrification de ce service en<br />
2017, c’était alors inédit au Luxembourg.<br />
Aujourd’hui, ce sont plus de quatorze<br />
Ruffbus qui facilitent la vie des citoyens.<br />
LM : Les communes peuvent également<br />
faire appel à nous pour offrir un moyen<br />
de transport nocturne à leurs administrés.<br />
Depuis 2021, le Nightlifebus est totalement<br />
électrique. Il dessert désormais 13<br />
lignes qui forment ensemble un réseau de<br />
485 km. Sa mise en place nous a demandé<br />
de relever un défi important puisqu’elle<br />
exigeait de repenser notre logistique en<br />
planifiant efficacement le roulement de<br />
nos bus et les trajets de ces derniers.<br />
Vous prenez en charge la formation<br />
de vos équipes, et pas seulement.<br />
Comment cela a-t-il été rendu possible ?<br />
CH : La Weber Academy a ouvert ses<br />
portes en 2021. Elle permet de transmettre<br />
les compétences nécessaires à l’ensemble<br />
de nos équipes, des chauffeurs au personnel<br />
administratif en passant par les techniciens.<br />
Ces derniers ont tous reçu une<br />
sensibilisation aux normes de sécurité en<br />
complément à leur formation initiale car,<br />
dans le domaine de l’électromécanique,<br />
une simple erreur peut avoir de graves<br />
conséquences. Les accidents sont aisément<br />
évités en informant correctement<br />
les professionnels.<br />
Nous avons pour ambition<br />
d’encourager nos confrères,<br />
locaux et étrangers, à rendre la<br />
mobilité plus écoresponsable<br />
Nos conducteurs sont quant à eux accompagnés<br />
dès la signature de leur contrat. Ils<br />
reçoivent un guide détaillant l’identité de<br />
l’entreprise et les valeurs qu’elle promeut.<br />
Ils suivent ensuite deux jours complets de<br />
cours avant d’être accompagnés par un<br />
chauffeur formateur sur le terrain pendant<br />
plusieurs semaines. De cette manière,<br />
nous aspirons au développement de l’esprit<br />
d’équipe dès l’entrée dans la société<br />
afin d’initier une véritable dynamique<br />
solidaire à tous les niveaux.<br />
LM : Nous travaillons en parallèle à la<br />
digitalisation de la formation continue.<br />
L’ensemble de notre personnel pourra<br />
ainsi prendre part à des leçons sur internet,<br />
acquérir de nouvelles compétences<br />
et envisager des voies de développement<br />
professionnel au sein même d’Emile<br />
Weber.
21<br />
Luc Miller et Cyrille Horper<br />
Notre objectif est d’offrir de nombreuses<br />
possibilités de carrière pour attirer et<br />
garder nos talents. Par exemple, il n’est<br />
pas rare qu’un jeune intègre notre équipe<br />
de conducteurs en commençant par les<br />
minibus, qui ne demandent qu’un permis<br />
B pour rouler. Il peut ensuite envisager de<br />
manipuler des autobus en passant le permis<br />
adéquat. Avec l’expérience, s’offrent<br />
à lui les autocars qui lui permettront<br />
d’accompagner des groupes de voyageurs<br />
en dehors de nos frontières. D’autres collaborateurs<br />
ont commencé par la même<br />
fonction et ont progressé petit à petit<br />
jusqu’à intégrer l’atelier. Les opportunités<br />
d’évolution sont donc nombreuses.<br />
Vous préparez activement sur le renouvellement<br />
de votre label RSE. Qu’avezvous<br />
mis en place pour l’obtenir ?<br />
CH : Nous travaillons énormément sur<br />
notre responsabilité sociale qui implique<br />
entre autres l’enrichissement de notre<br />
personnel par la variété de ses profils. Il y a<br />
quelques années, nous avons notamment<br />
intégré à nos équipes des talents venus<br />
de Syrie qui ont suivi avec succès leur<br />
apprentissage dans la Weber Academy. En<br />
2019, nous avons entamé une réduction<br />
de notre consommation de plastique en<br />
offrant à chacun de nos collaborateurs<br />
un mug fabriqué à base de marc de café<br />
et en équipant les machines d’un système<br />
qui enclenche la production de la boisson<br />
lorsqu’il détecte une tasse. Au niveau<br />
sociétal, nous avons mis en place le projet<br />
WIBBEL qui a pour but de sensibiliser les<br />
enfants à la sécurité routière par des ateliers<br />
ludiques.<br />
LM : Notre comité RSE planche actuellement<br />
sur de nouvelles initiatives à mettre<br />
en place pour renouveler notre certification.<br />
Les normes sont de plus en plus<br />
strictes et cette rigueur nous permet de<br />
nous dépasser et de devenir toujours plus<br />
responsables.<br />
emile weber<br />
ZA Réckschleed<br />
L-5411 Canach<br />
www.emile-weber.lu
22<br />
BRÈVES<br />
ÉCONOMIQUES<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
©ME<br />
LUC FRIEDEN À DAVOS<br />
Ce 16 janvier, Luc Frieden s’est rendu<br />
dans les Alpes suisses pour participer<br />
à la réunion annuelle du Forum économique<br />
mondial. En marge de cette 54 e<br />
édition organisée sur le thème « Rétablir<br />
la confiance » et centrée sur des problématiques<br />
telles que le réchauffement<br />
climatique, la réduction des inégalités,<br />
la technologie et l’innovation, le<br />
Premier ministre a enchaîné les entrevues<br />
avec les chefs d’État et de gouvernement<br />
de la Suisse, de Singapour,<br />
de la Jordanie et du Liechtenstein. Il a<br />
également profité de ce voyage à Davos<br />
pour s’entretenir avec le président<br />
ukrainien Volodymyr Zelensky auquel<br />
il a réaffirmé « la solidarité absolue du<br />
nouveau gouvernement luxembourgeois<br />
en faveur de l’Ukraine tant sur le<br />
plan politique, humanitaire, militaire<br />
qu’économique ».<br />
Source : SIP<br />
CARGOLUX LANCE AQUARIUS<br />
AERIAL FIREFIGHTING<br />
Mi-janvier, Cargolux a annoncé le lancement<br />
d’une nouvelle branche d’activité.<br />
Avec Aquarius Aerial Firefighting,<br />
une unité de lutte contre les incendies,<br />
la compagnie de fret aérien entend<br />
renforcer son engagement en faveur<br />
du développement durable en s’attaquant<br />
aux feux de forêt dévastateurs<br />
qui menacent de plus en plus fréquemment<br />
les vies humaines, les ressources<br />
naturelles et contribuent significativement<br />
aux émissions de CO 2<br />
mondiales.<br />
Les trois premiers avions d’une flotte<br />
qui devrait en compter douze ont<br />
déjà été livrés et seront prêts à être<br />
déployés pour le mois de mai. De quoi<br />
combler en partie le manque de capacité<br />
en matière de lutte aérienne contre<br />
les incendies en Europe et au-delà.<br />
Source : cargolux.com<br />
LA CNPD VEUT CERNER LES<br />
DIFFICULTÉS IN<strong>DU</strong>ITES PAR L’IA<br />
Engagée dans le développement d’une<br />
économie numérique de confiance,<br />
la Commission nationale pour la protection<br />
des données (CNPD) a décidé<br />
de proposer son soutien aux acteurs<br />
publics et privés désireux d’adopter<br />
l’IA en toute conformité avec la législation<br />
sur la protection de la vie privée<br />
et des données personnelles tout en<br />
abordant de manière transparente<br />
les défis concrets que ceux-ci peuvent<br />
rencontrer. Afin de mettre en place<br />
les guidances et outils adaptés pour<br />
accompagner l’écosystème luxembourgeois,<br />
elle les invite à partager avec<br />
elle leurs expériences, défis et attentes<br />
en relation avec le développement et<br />
l’utilisation d’outils basés sur l’IA. Les<br />
retours d’expérience sont collectés par<br />
e-mail via l’adresse ia@cnpd.lu.<br />
Source : cndp.public.lu<br />
UNE 60 E ÉDITION POUR<br />
L’AUTOFESTIVAL<br />
C’est une édition anniversaire qui<br />
vient de se clôturer pour l’Autofestival.<br />
Pour son 60 e rendez-vous, le salon<br />
automobile s’est déployé dans les 170<br />
showrooms des 80 concessions automobiles<br />
et de motos participantes.<br />
L’occasion de découvrir un large choix<br />
de véhicules, parmi lesquels de nouveaux<br />
modèles disponibles immédiatement<br />
à des prix compétitifs et<br />
avec des solutions de financement<br />
avantageuses. Les automobilistes ont<br />
eu jusqu’au 3 février pour essayer le<br />
véhicule de leurs rêves et profiter de<br />
conditions d’achat intéressantes tout<br />
en bénéficiant des conseils avisés de<br />
leur concessionnaire.<br />
Source : fedamo.lu<br />
PROLONGATION DES AIDES<br />
« KLIMABONUS WUNNEN » ET<br />
« KLIMABONUS MOBILITÉIT »<br />
Ce 10 janvier, le Conseil de gouvernement<br />
a décidé la prolongation<br />
des régimes d’aides<br />
financières « Klimabonus Wunnen » et<br />
« Klimabonus Mobilitéit ». En matière<br />
de logement, les dispositions suivantes<br />
seront effectives jusqu’au 30 juin : la<br />
majoration de 25% des aides financières<br />
allouées pour un assainissement<br />
énergétique durable ainsi que pour les<br />
installations photovoltaïques opérées<br />
en autoconsommation et l’augmentation<br />
du bonus en cas de remplacement<br />
d’une chaudière alimentée par un combustible<br />
fossile (de 30 à 50%). Quant<br />
au « Klimabonus Mobilitéit » ses conditions<br />
d’octroi demeureront inchangées<br />
jusqu’au mois de juin. Ce régime d’aides<br />
concerne à la fois les véhicules 100%<br />
électriques, à hydrogène et la mobilité<br />
active moyennant un subside pour les<br />
vélos et les cycles à pédalage assisté.<br />
Source : SIP<br />
DÉCÉLÉRATION POUR LES<br />
PRIX DE LA CONSTRUCTION<br />
D’après la dernière enquête du Statec<br />
sur les prix de la construction (résidentielle),<br />
ceux-ci enregistrent leur plus<br />
faible progression semestrielle depuis<br />
octobre 2020. Entre les mois d’avril et<br />
octobre 2023, l’indice des prix de la<br />
construction a augmenté seulement<br />
de 1,2%, après une croissance de 5,2%<br />
entre octobre 2022 et avril 2023. Selon<br />
l’Institut national de la statistique, c’est<br />
le repli des coûts de certains matériaux<br />
de construction, contrebalancé toutefois<br />
par la hausse de la main-d’œuvre<br />
et une demande plus faible dans le secteur<br />
du bâtiment, qui explique la stabilité<br />
voire la pression à la baisse des prix<br />
de la construction.<br />
Source : statistiques.public.lu
24<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
« NOTRE OBJECTIF EST D’AMÉLIORER<br />
CONCRÈTEMENT LA <strong>DU</strong>RABILITÉ DES<br />
LOGEMENTS »<br />
Steve Majerus<br />
Au sud de Junglinster, le<br />
Fonds du Logement prévoit la<br />
construction de 28 maisons<br />
unifamiliales alliant confort et<br />
durabilité. Destinés à la location<br />
et à la vente abordables, ces<br />
logements – d’une surface allant<br />
de 123 à 152 m² – se démarquent<br />
en effet par leur approche écologique.<br />
Steve Majerus, chargé<br />
d’opérations techniques au<br />
Fonds du Logement, partage<br />
plus en détail les caractéristiques<br />
distinctives de ces<br />
habitations.<br />
Dans un contexte économique difficile,<br />
la demande en logements abordables<br />
est croissante. Le Fonds du Logement<br />
continue de déployer ses efforts<br />
pour faciliter l’accès au logement.<br />
Que prévoit-il à Gonderange ?<br />
Rue Gehaansräich, à Gonderange, 28 maisons<br />
unifamiliales sortiront de terre d’ici<br />
deux ans. Une partie des biens construits<br />
sera destinée à la location abordable et<br />
l’autre à la vente abordable. Chaque maison<br />
disposera de trois à quatre chambres et<br />
d’une grande pièce de vie donnant sur une<br />
terrasse privative avec une vue dégagée<br />
sur une zone Natura 2000.<br />
Depuis plusieurs années, le Fonds<br />
marque sa volonté de construire<br />
de manière plus durable. C’est une<br />
démarche que vous avez souhaité<br />
mettre en place dans ce projet. Pouvezvous<br />
nous en dire plus ?<br />
Pour commencer, les constructions seront<br />
toutes dotées d’une façade en bois et d’une<br />
isolation en laine de roche et panneaux en<br />
fibre de bois. Au-delà de ces aspects architecturaux,<br />
la gestion énergétique du projet<br />
se trouve également au cœur de nos préoccupations,<br />
avec une volonté marquée<br />
de réduire au maximum la consommation<br />
d’énergie. Pour ce faire, nous avons opté<br />
pour une cascade de trois pompes à chaleur<br />
pour alimenter l’ensemble du site.<br />
Ce système innovant tire parti de l’énergie<br />
présente dans l’air extérieur pour<br />
chauffer de manière efficace les espaces<br />
intérieurs, tout en minimisant l’impact<br />
sur l’environnement. Chaque logement<br />
disposera également d’un ballon thermodynamique.<br />
Ce type d’appareil vise à<br />
exploiter les températures ambiantes du<br />
bâtiment pour chauffer l’eau sanitaire. En<br />
ajustant ainsi la production d’eau chaude<br />
en fonction des conditions climatiques,<br />
nous maximisons l’efficacité énergétique<br />
de l’ensemble du système. Les habitations
25<br />
demment de garantir concrètement la<br />
durabilité des logements, notamment en<br />
limitant et en contrôlant leur empreinte<br />
environnementale. Elle est également<br />
avantageuse pour les futurs acquéreurs<br />
qui peuvent bénéficier d’une prime,<br />
réduisant ainsi le coût d’acquisition de la<br />
maison.<br />
Quels sont les défis d’un tel projet ?<br />
L’un des défis de ce projet est architectural<br />
puisqu’il faut intégrer harmonieusement<br />
28 maisons dans le tissu rural existant.<br />
Il faut également prendre en compte la<br />
proximité de la zone Natura 2000 qui<br />
constitue un espace protégé et implique<br />
quelques exigences complémentaires. Une<br />
étude environnementale a dû être réalisée<br />
avant de pouvoir lancer le projet. Pour restaurer<br />
l’équilibre des biotopes, un verger<br />
sera notamment planté.<br />
ont par ailleurs été développées pour<br />
bénéficier de la meilleure performance<br />
énergétique possible. Celle-ci dépendra<br />
néanmoins de l’orientation des maisons :<br />
certaines répondront aux critères AAA,<br />
d’autres appartiendront à la classe énergétique<br />
ABA.<br />
panneaux photovoltaïques au projet.<br />
Cette technologie pourrait potentiellement<br />
augmenter notre capacité à générer<br />
de l’électricité à partir de sources<br />
renouvelables, contribuant ainsi à réduire<br />
davantage notre empreinte carbone et à<br />
rendre le projet encore plus durable.<br />
L’autre défi de ce projet<br />
consiste à intégrer<br />
harmonieusement 28 maisons<br />
dans le tissu rural existant<br />
Un espace de rencontre sera également<br />
créé. Que pouvez-vous nous en dire ?<br />
La gestion énergétique du<br />
projet se trouve également au<br />
cœur de nos préoccupations<br />
Quelles sont les autres particularités<br />
de ce projet?<br />
Une autre spécificité de ce projet est le<br />
raccordement des eaux de pluie vers un<br />
bassin drainant. Celui-ci vise à stocker<br />
temporairement les eaux pluviales issues<br />
des toitures, évitant ainsi de surcharger le<br />
réseau mixte. En favorisant l’infiltration<br />
naturelle des eaux, nous contribuons à<br />
la préservation de l’environnement et à<br />
la régulation des flux hydriques urbains.<br />
Par ailleurs, nos équipes étudient actuellement<br />
les possibilités d’intégrer des<br />
En mettant en place ces éléments,<br />
vous avez notamment pour ambition<br />
d’atteindre les critères Prime House<br />
Lenoz…<br />
En effet. Pour bénéficier de cette prime, les<br />
habitations doivent répondre à différents<br />
critères tels que les coûts énergétiques,<br />
les caractéristiques environnementales<br />
des matériaux choisis ou encore la durabilité<br />
de la construction et des installations<br />
techniques. Les critères de qualité de vie<br />
sont également pris en compte. À la première<br />
pré-évaluation, nous remplissons<br />
ces conditions. Autrement dit, les maisons<br />
devraient pouvoir être éligibles à la prime.<br />
Quels sont les avantages de cette<br />
certification ?<br />
Les atouts sont multiples. L’objectif premier<br />
de cette certification est bien évi-<br />
En effet, ce projet ne se limite pas à la création<br />
de logements. Une zone de rencontre<br />
sera aménagée autour d’un arbre remarquable,<br />
autrement dit qui se distingue par<br />
des caractéristiques exceptionnelles. Il<br />
s’agira d’un écrin de verdure doté de bancs<br />
pour s’y prélasser. Les habitants pourront<br />
s’y rendre par un petit chemin et auront la<br />
possibilité de récolter les fruits du verger.<br />
D’autres projets sont-ils en cours à<br />
Gonderange ?<br />
Dans la commune de Junglinster, deux<br />
autres projets sont en cours. À quelques<br />
kilomètres de là, des logements sortiront<br />
également de terre à Wecker.<br />
Fonds du Logement<br />
52, Boulevard Marcel Cahen<br />
L-1311 Luxembourg<br />
www.fondsdulogement.lu
26<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
L’INCLUSION<br />
SOCIALE AU SERVICE<br />
DE LA CAUSE<br />
ENVIRONNEMENTALE<br />
La bonne gestion des logements est un critère environnemental<br />
pour le moins non négligeable. Gilles Hempel, directeur de la<br />
Fondation pour l’Accès au Logement (FAL), présente les initiatives<br />
mises en place par l’organisation pour sensibiliser les bénéficiaires<br />
à ces enjeux. Il revient aussi sur l’engagement de la Fondation en<br />
faveur de l’inclusion sociale et sur les possibilités qu’elle offre aux<br />
communes pour endiguer la crise du logement.<br />
Quelles sont les activités de la FAL ?<br />
La Fondation pour l’Accès au Logement<br />
rassemble deux entités : l’Agence<br />
Immobilière Sociale (AIS) et Abitatio.<br />
Créée en 2009, l’AIS a pour objectif<br />
de louer des logements inoccupés. Au<br />
Luxembourg, nous comptons entre 10.000<br />
et 20.000 infrastructures vides. Cela<br />
concerne par exemple les habitations dont<br />
les propriétaires sont partis en maison de<br />
retraite ou des héritiers qui ont reçu en<br />
succession un bien dont ils n’ont pas l’utilité.<br />
Notre mission est simple : mettre ces<br />
logements à disposition des citoyens aux<br />
revenus modestes sous forme de location.<br />
Le propriétaire n’a rien à craindre car nous<br />
lui apportons certaines garanties, notamment<br />
en matière de loyer ou encore d’entretien.<br />
Tout est géré par notre agence<br />
sans aucune contrainte.<br />
En d’autres termes, nous luttons contre<br />
l’exclusion sociale par le logement. C’est<br />
Gilles Hempel
27<br />
une mission d’autant plus importante<br />
au Grand-Duché où il devient de plus en<br />
plus difficile de se loger… et pour l’instant,<br />
ce système fonctionne puisque nous<br />
disposons d’un parc de 630 biens. Depuis<br />
notre création, nous avons permis à 1.100<br />
ménages d’obtenir un toit.<br />
Nous nous sommes également lancés dans<br />
la promotion immobilière avec Abitatio.<br />
Nos locataires sont toujours aussi motivés<br />
à retrouver une autonomie, mais, en<br />
dix ans d’activité, nous avons constaté<br />
que l’envolée des prix de l’immobilier ne<br />
laissait aucune chance de se loger aux plus<br />
démunis.<br />
Comment la FAL s’implique-t-elle dans<br />
les enjeux liés à la RSE ?<br />
Le développement durable est parfois<br />
associé, à tort, aux seuls aspects environnementaux<br />
alors que les piliers<br />
sociaux et de gouvernance sont tout aussi<br />
indispensables. La Fondation pour l’Accès<br />
au Logement vise à offrir des habitations<br />
à tout un chacun et agit par conséquent<br />
socialement. Une société juste ne laisse<br />
personne à la rue, car le logement est la<br />
base de l’inclusion sociale.<br />
Les plus pauvres vivent le plus souvent<br />
dans des habitations énergivores ou insalubres.<br />
Notre objectif est de sortir les personnes<br />
moins bien loties de cette situation<br />
en leur faisant bénéficier de nos services,<br />
soit via les logements que nous construisons,<br />
soit via ceux que nous louons à des<br />
personnes tierces. Nous veillons à ce que<br />
ces maisons ou appartements respectent<br />
un certain standard environnemental.<br />
Lorsque l’on évoque la problématique<br />
d’assainissement énergétique, il ne faut<br />
pas seulement penser à ceux qui ont les<br />
moyens de se procurer une maison passive<br />
ou une pompe à chaleur ! C’est pourquoi<br />
nous ne louons ni ne construisons aucune<br />
passoire énergétique pour nos bénéficiaires.<br />
En leur fournissant des logements<br />
bien isolés, nous leur permettons de sortir<br />
de la précarité, de diminuer leurs coûts de<br />
chauffage, d’améliorer leur confort de vie<br />
et, de fait, d’émettre moins de CO 2<br />
.<br />
Dans le cadre d’Abitatio, nous souhaitons<br />
utiliser les espaces déjà artificialisés<br />
pour nos projets de construction afin de<br />
mobiliser les terrains inscrits dans les<br />
PAG des communes. Nous tentons aussi<br />
de sensibiliser les propriétaires au sujet<br />
des « Baulücken » pour y installer des bâtiments<br />
modulaires et résoudre la problématique<br />
du logement qui frappe notre pays<br />
actuellement. On en compte environ 1.000<br />
ha. Ces terrains inoccupés, s’ils continuent<br />
à l’être, obligeront les communes à<br />
ouvrir des périmètres de construction et à<br />
supprimer des zones vertes.<br />
En interne, nous avons énormément travaillé<br />
autour de la digitalisation et de l’automatisation<br />
de nos processus pour viser<br />
le « paperless ». Nous avons également mis<br />
en place des purificateurs d’eau dans nos<br />
locaux de sorte que nos employés n’aient<br />
plus recours aux bouteilles en plastique.<br />
Enfin, nous sommes présents sur quatre<br />
sites aux quatre coins du Luxembourg.<br />
Nos collaborateurs ont ainsi moins de trajet<br />
à effectuer pour se rendre au travail et<br />
chez nos bénéficiaires.<br />
Oui, nous avons engagé un collaborateur<br />
qui y est dédié. Certains de nos bénéficiaires<br />
sont originaires de différentes<br />
régions du globe et n’ont pas forcément<br />
les habitudes ou les connaissances nécessaires<br />
à la bonne gestion d’un logement<br />
soumis à notre climat plus tempéré et,<br />
surtout, froid en hiver. D’autres sont réfugiés<br />
et ont été nourris, logés et blanchis<br />
par des structures d’accueil spécialisées.<br />
Une fois à l’AIS, ces personnes peuvent<br />
être démunies face à tant de responsabilités.<br />
Ce programme dépasse nos services<br />
d’accompagnement social visant l’inclusion.<br />
Au regard de la crise énergétique,<br />
les formations intensives permettront de<br />
sensibiliser nos bénéficiaires sur les avantages<br />
économiques et écologiques d’adopter<br />
les bons gestes pour l’environnement.<br />
La manipulation du chauffage ou l’aération<br />
du bâtiment font par exemple partie<br />
de la panoplie de méthodes simples mais<br />
efficaces à mettre en œuvre !<br />
Utiliser les Baulücken<br />
pour y installer des bâtiments<br />
modulaires et résoudre<br />
la problématique du logement<br />
qui frappe notre pays<br />
actuellement<br />
En d’autres termes, nous agissons à plusieurs<br />
niveaux d’un point de vue social et<br />
environnemental, car nos locataires bénéficient<br />
de formations pour apprendre les<br />
écogestes, mais aussi d’un logement plus<br />
écoresponsable qui leur permet de faciliter<br />
leur inclusion dans la société !<br />
Vous disposez d’un service « Coaching<br />
Logement ». Pouvez-vous nous en dire<br />
plus ?<br />
Fondation pour l’Accès au Logement<br />
202B, rue de Hamm<br />
L-1713 Hamm<br />
www.fondation-logement.lu
28<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
ACCOMPAGNER<br />
ET COLLABORER<br />
POUR DÉVELOPPER<br />
<strong>DU</strong>RABLEMENT<br />
Avec ses prestations intégrées, le bureau d’études Schroeder &<br />
Associés, conseiller et acteur engagé, est aussi un partenaire<br />
attentif aux côtés des communes et des entreprises.<br />
Le développement de Schroeder &<br />
Associés peut sans aucun doute être lié à<br />
celui du Luxembourg. Le bureau d’études,<br />
en plus de 60 ans, a participé à la conception<br />
de quantité de sites, ouvrages d’art,<br />
bâtiments publics, grands projets d’infrastructures,<br />
contribuant à chaque étape<br />
à l’essor du pays, et créant aussi du lien<br />
entre les projets et leurs utilisateurs.<br />
Partenaire par nature, Schroeder & Associés<br />
met les compétences de ses collaborateurs<br />
au service de l’aménagement du territoire<br />
(au sens le plus large), avec ses besoins<br />
d’ingénierie en structures, en infrastructures,<br />
en services aussi. « La dimension<br />
« conseil » prend une véritable valeur ajoutée<br />
dans chaque projet et est une aide à la<br />
décision à chaque stade, surtout lorsque<br />
la philosophie du projet va, résolument et<br />
par tous les aspects possibles, dans le sens<br />
du développement durable et d’un impact<br />
sur l’environnement inversement proportionnel<br />
au bien-être des occupants (ou utilisateurs)<br />
du territoire », souligne Martine<br />
Schummer, ingénieure et membre du comité<br />
de direction de Schroeder & Associés.<br />
Chaque niveau d’activité a son impact et<br />
chaque initiative durable peut être encouragée.<br />
L’échelon communal, par exemple,<br />
est primordial.<br />
Les équipes de Schroeder & Associés<br />
accompagnent souvent cet élan local au<br />
travers de projets multiples (écoles et<br />
foyers, infrastructures sportives, plans<br />
de mobilité, zones d’activités, etc.). Des<br />
projets qui, lorsqu’ils sont coordonnés<br />
et alignés sur une politique volontariste<br />
tournée vers le futur et la soutenabilité,<br />
sont d’autant plus prégnants.<br />
Aider les pouvoirs locaux<br />
Guider et aider les pouvoirs locaux à<br />
entreprendre, c’est aussi le rôle des programmes<br />
étatiques, comme le Pacte<br />
Climat et le Pacte Nature, dont Schroeder<br />
& Associés est conseiller dans les communes<br />
qui le souhaitent. Le Pacte Nature<br />
a été lancé en 2022 par l’État luxembourgeois,<br />
dans la foulée du Pacte Climat créé<br />
en 2013 déjà. L’objectif est de mettre en<br />
œuvre, au niveau communal, les grandes<br />
stratégies nationales liées au cadre européen<br />
(protection de la nature, gestion de<br />
l’eau, adaptation aux effets du changement<br />
climatique).<br />
Philippe Genot, cadre-dirigeant chez<br />
Schroeder & Associés et ingénieur chef<br />
de l’unité ressources durables et biodiversité,<br />
fait partie des responsables et<br />
conseillers accompagnant les communes<br />
partenaires du Pacte Nature. « Les communes<br />
sont des partenaires importants de<br />
l’État dans le domaine de la protection de<br />
la nature et des ressources naturelles. Par<br />
leurs décisions, elles peuvent contribuer<br />
de manière significative à l’amélioration<br />
de la situation des espaces naturels et de<br />
la biodiversité. Avec les équipes pluridisciplinaires<br />
du bureau S&A nous faisons<br />
d’abord l’inventaire des bonnes pratiques<br />
communales existantes. La commune fait<br />
ensuite l’objet d’une évaluation par un<br />
auditeur externe, selon un catalogue de<br />
mesures, de son niveau de performance.<br />
Cela permet notamment de déterminer<br />
son éligibilité et de calculer le seuil de la<br />
subvention qui pourra être accordée par<br />
l’État. Nous pouvons alors conseiller l’administration<br />
sur les mesures à mettre en<br />
place pour améliorer la protection de la<br />
biodiversité en milieux urbains, ouverts,<br />
aquatiques et forestiers. Et nous pouvons<br />
aller plus loin en définissant des stratégies<br />
et des objectifs cohérents dans nos autres<br />
projets, en lien avec le Pacte Nature et<br />
d’autres programmes. Les clients que nous<br />
accompagnons peuvent s’inscrire dans<br />
un référentiel commun. Ensemble, nous<br />
encourageons une politique durable à plus<br />
grande échelle ».<br />
Des sites repensés, des territoires<br />
aménagés…<br />
Lars Linster et Philippe Genot<br />
La logique de l’aménagement territorial<br />
ne s’arrête bien sûr pas aux communes. La<br />
valorisation d’anciens sites industriels par
29<br />
La mobilité repensée activement pour Belval<br />
exemple implique des acteurs multiples,<br />
comme des syndicats intercommunaux et/<br />
ou des aménageurs.<br />
Ainsi, parmi beaucoup d’autres projets en<br />
cours, le bureau S&A se trouve impliqué<br />
dans le projet Symbiosis – une conception<br />
grâce à laquelle l’ensemble des ressources<br />
(eau, énergie, déchets minimisés,…) sont<br />
utilisées de façon durable et circulaire<br />
– piloté par Agora, qui met en place un<br />
nouveau quartier circulaire sur la friche<br />
industrielle Metzeschmelz, entre Eschsur-Alzette<br />
et Schifflange.<br />
« Avec Agora encore, nos équipes participent<br />
aux travaux pour redessiner le<br />
concept de mobilité de Belval, avec pour<br />
objectif à l’horizon 2035 de disposer d’un<br />
réseau multimodal (train, tram, bus, pistes<br />
cyclables, mutualisation de parkings…)<br />
si attractif qu’il ne sera presque jamais<br />
nécessaire de prendre sa voiture dans le<br />
quartier ».<br />
Nous nous donnons des<br />
objectifs et une méthodologie,<br />
nous ciblons les actions et nous<br />
élargissons les partenariats<br />
(internes et/ou externes) en<br />
même temps que la palette<br />
de nos services<br />
Tout cela illustre, entre autres choses,<br />
l’importance de la collaboration au sein<br />
d’un réseau de partenaires comme entre<br />
métiers et spécialités.<br />
C’est cette logique de prestations intégrées<br />
et de partenariats solides que<br />
poursuit plus que jamais Schroeder<br />
& Associés. Pour un rapport gagnantgagnant<br />
avec toutes les composantes de la<br />
société.<br />
… des entreprises et initiatives<br />
accompagnées<br />
Et cela s’applique aussi aux entreprises,<br />
entre autres via l’appui de Fit 4<br />
Sustainability, un programme mû par<br />
Luxinnovation, l’agence soutenue par<br />
le ministère de l’Économie. « Schroeder<br />
& Associés fait ainsi partie des consultants<br />
spécialisés qui peuvent aider les<br />
entreprises à évaluer et à réduire leur<br />
impact environnemental, tous secteurs<br />
confondus », souligne Thierry Flies,<br />
administrateur-délégué. « Cet impact est<br />
positif pour le développement durable,<br />
et cela inclut aussi le volet économique,
30<br />
mise en œuvre de leur plan d’action, nous<br />
pouvons également être appelés à les soutenir<br />
pendant la phase de mise en œuvre ».<br />
puisque le volet environnemental, notamment<br />
énergétique, permet aux entreprises<br />
de diminuer les coûts, d’améliorer la réputation<br />
et de gagner de nouveaux clients<br />
qui valorisent une approche durable, en<br />
participant à l’effort collectif ».<br />
Pour rappel, le programme Fit 4<br />
Sustainability vise à aider les entreprises<br />
luxembourgeoises de toutes tailles à<br />
réduire leur empreinte carbone en optimisant<br />
leur consommation d’énergie et en<br />
optant pour des sources d’énergie renouvelables,<br />
à diminuer leur consommation<br />
d’eau et leur pollution, à stimuler la prise<br />
de conscience des opportunités offertes<br />
par l’économie du partage et à rendre<br />
leurs produits plus circulaires selon<br />
les principes des « 4R » (Réutilisation,<br />
Thierry Flies, administrateur-délégué<br />
Redéploiement, Remise à neuf/réparation<br />
et Recyclage).<br />
Autant de domaines spécifiques maîtrisés<br />
par les ingénieurs (dans toutes les<br />
spécialités, y compris le génie technique,<br />
en structures et infrastructures), architectes,<br />
paysagistes, urbanistes, mobility<br />
managers, etc. à l’œuvre dans les unités de<br />
Schroeder & Associés.<br />
En tant que consultant Fit 4 Sustainability,<br />
le bureau peut effectuer une analyse<br />
détaillée des entreprises sélectionnées<br />
et produire un plan d’action sur mesure<br />
avec des recommandations, y compris des<br />
estimations de coûts, sur la manière dont<br />
elles peuvent devenir plus durables. « Si<br />
les entreprises décident de poursuivre la<br />
Avec tous ses partenaires, clients et parties<br />
prenantes, avec de la cohérence et des<br />
projets précis qui rencontrent des besoins<br />
identifiés et s’adapteront à leur évolution,<br />
Schroeder & Associés pousse le curseur<br />
des prestations intégrées au service des<br />
valeurs durables, dans tous les domaines<br />
où un bureau d’ingénieurs-conseils peut<br />
agir. « Nous avons une vision commune<br />
sur le travail en équipe et notre bureau<br />
est multidisciplinaire. Pour le développement<br />
durable, nous nous appuyons sur les<br />
talents et sur la réflexion qui se matérialise<br />
dans le quotidien de milliers de personnes.<br />
Nous nous donnons des objectifs et une<br />
méthodologie, nous ciblons les actions et<br />
nous élargissons les partenariats (internes<br />
et/ou externes) en même temps que la<br />
palette de nos services », conclut Thierry<br />
Flies.<br />
Schroeder & Associés S.A.<br />
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32<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
UNE ÉCOLE POUR<br />
LES ENFANTS ET<br />
LE SECTEUR DE LA<br />
CONSTRUCTION<br />
Le bureau XXA Architecture a conçu, à la demande de la commune<br />
d’Hesperange, un bâtiment de bois et de liège pour accueillir l’école<br />
fondamentale et la maison relais d’Howald. La réalisation de ce<br />
projet s’est fondée sur des principes écologiques forts, autant pour<br />
les techniques et les matériaux utilisés que pour la tenue du chantier.<br />
Ces principes ont d’ailleurs permis d’obtenir la certification<br />
DGNB Platinum, rien de moins que la plus prestigieuse au monde.<br />
Patricia Streber, CEO de XXA Architecture, présente ce projet<br />
innovant.<br />
Un lieu pour instruire<br />
La commune d’Hesperange avait pour<br />
ambition de bâtir un établissement destiné<br />
à l’enseignement fondamental du<br />
cycle 1 et à la maison relais. Celui-ci<br />
devait être un exemple de durabilité tout<br />
en tenant compte des exigences d’un<br />
bâtiment éducatif pour des enfants en bas<br />
âge. Pour mener à bien cette mission, elle<br />
a fait confiance à XXA Architecture. « Ce<br />
type d’infrastructure doit répondre à des<br />
normes et des conditions spécifiques. Tout<br />
d’abord, nous avons travaillé son agencement<br />
en y intégrant des espaces dédiés<br />
à l’apprentissage des plus petits comme<br />
des plus grands. Ainsi, l’école comprend<br />
quatorze salles, sept pour les leçons des<br />
maternelles et sept autres pour des activités<br />
d’éveil : théâtre, construction, peinture,<br />
sport, etc. », détaille Patricia Streber,<br />
CEO du cabinet.<br />
Dans ce type d’infrastructure, l’acoustique<br />
est très importante et ne doit pas être<br />
Thierry Everar
33<br />
négligée, que ce soit entre les salles, entre<br />
les étages ou entre l’intérieur et l’extérieur.<br />
Afin de limiter – voire d’empêcher –<br />
la réverbération sonore, tous les plafonds<br />
ont été traités acoustiquement. « Nous<br />
avons sélectionné des matériaux hautement<br />
isolants, mais aussi naturels, recyclables<br />
et issus de circuits courts. Ainsi,<br />
les murs sont constitués de panneaux bois<br />
tri-couches, d’une structure en bois local<br />
isolée par du coton (principalement des<br />
jeans usagés), d’une plaque d’OSB 3, d’une<br />
autre isolation en fibre de bois, d’un parepluie<br />
et finalement d’une couche de 20 cm<br />
de liège (finition visible sur la façade) »,<br />
explique la directrice.<br />
Elle poursuit en présentant les mesures<br />
de sécurité et d’accessibilité à tous : « un<br />
code couleur a été établi pour une reconnaissance<br />
facile des salles. Toutes les<br />
installations domotiques ont été soulignées<br />
par des couleurs contrastées. Tout<br />
a été pensé pour l’accueil des personnes<br />
à mobilité réduite : le bâtiment est équipé<br />
Nous espérons insuffler au secteur de la construction un vent<br />
nouveau et parfumé de responsabilité environnementale<br />
d’un ascenseur, les espaces sont adaptés<br />
aux chaises roulantes, les toilettes sont<br />
munies des dispositifs nécessaires, etc. »<br />
Une récompense à la hauteur des<br />
ambitions<br />
Le 15 mars 2023, l’asbl allemande DGNB<br />
a attribué le prix Platinum à cet édifice.<br />
Cette association a pour but de promouvoir<br />
et de développer la construction durable,<br />
notamment par la recherche, par l’enseignement<br />
qu’elle prodigue au sein de la<br />
DGNB Academy, ou encore par la certification<br />
des bâtiments. Les principes conceptuels<br />
de la DGNB s’articulent autour d’une<br />
compréhension holistique de la durabilité,<br />
englobant les facteurs environnementaux,<br />
économiques et socio-culturels. Le système<br />
DGNB étant utilisé en Allemagne,<br />
mais aussi au Danemark, en Suisse, en<br />
Autriche au Luxembourg et en Espagne, il<br />
représente une approche très différenciée<br />
et actuelle de la construction durable. La<br />
rigueur appliquée à toutes les étapes de<br />
la conception et de la réalisation du projet<br />
a permis d’atteindre l’excellent score<br />
de 87,2%, un record dans la catégorie des<br />
bâtiments éducatifs, qui correspond au<br />
niveau Platinum !<br />
« En premier lieu, il s'agissait de planifier<br />
une enveloppe de bâtiment très efficace<br />
avec un concept technique innovant.<br />
Ensuite, toutes les qualités de durabilité<br />
ont été optimisées au fur et à mesure de<br />
manière très structurée sur la base des<br />
critères DGNB. L’électricité est fournie<br />
par des panneaux photovoltaïques et un<br />
réservoir de glace qui produit une grande<br />
quantité d’énergie au changement d’état<br />
Patricia Streber<br />
©XXA architecture<br />
©XXA architecture<br />
©XXA architecture
34<br />
©XXA architecture<br />
©XXA architecture<br />
©XXA architecture<br />
de l’eau. La toiture verte permet quant à<br />
elle de faire baisser la chaleur du bâtiment.<br />
De plus, elle est une excellente alliée pour<br />
réguler les températures en milieu urbain.<br />
N’oublions pas qu’Howald se situe en bordure<br />
de la capitale, il était donc impératif<br />
de prendre en compte les enjeux de cette<br />
situation. Nous avons également pensé à<br />
la qualité de l’air : les fenêtres sont dotées<br />
d’ouvertures automatiques qui, grâce à<br />
la communication entre les deux étages,<br />
permettent d’aérer les locaux. Toutefois,<br />
la ventilation mécanique a comme conséquence<br />
l’assèchement de l’air en hiver.<br />
Pour contrer ce phénomène, nous avons<br />
installé un mur d’eau à l’intérieur de<br />
l’école. Non seulement celui-ci crée une<br />
atmosphère apaisante, mais il l’humidifie<br />
de manière totalement naturelle », développe<br />
Patricia Streber<br />
Sur le chantier, une grande attention a<br />
également été accordée au recyclage des<br />
déchets. Pour cela, le cabinet a fait appel<br />
à la SuperDrecksKëscht (SDK) qui a mis<br />
en place un système de tri et, de son côté,<br />
il s’assurait de la bonne application de<br />
celui-ci.<br />
Avoir un impact sur les mentalités<br />
Ce projet d’envergure a été rendu possible<br />
par la force de la collaboration humaine<br />
et un travail sans relâche. « Nous avons<br />
eu la chance d’être appuyés par l’administration<br />
communale d’Hesperange.<br />
Cette dernière s’est révélée être d’un soutien<br />
indispensable dans un contexte où<br />
nombre de prestataires n’envisagent toujours<br />
pas les considérations écologiques<br />
comme une norme. Certains d’entre eux<br />
ne comprenaient pas l’intérêt de nos<br />
ambitions. Pourtant, les résultats sont<br />
là ! La crise énergétique que nous avons<br />
rencontrée, aussi dramatique soit elle, a<br />
au moins eu l’avantage de provoquer une<br />
prise de conscience. Cependant, il est bien<br />
dommage d’attendre d’être au pied du mur<br />
pour changer sa vision des choses. Il est<br />
certain que XXA Architecture continuera<br />
sur sa lancée en conservant et en développant<br />
les méthodes appliquées pour<br />
certifier l’école et maison relais d’Howald.<br />
Nous espérons ainsi insuffler au secteur<br />
de la construction un vent nouveau et<br />
parfumé de responsabilité environnementale<br />
», conclut la CEO.<br />
LE CHIFFRE<br />
87,2%<br />
score attribué par la DGNB<br />
XXA Architecture S.à r.l.<br />
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36<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
LA CERTIFICATION DGNB : OUTIL<br />
EFFICACE POUR UNE TRANSITION<br />
<strong>DU</strong>RABLE <strong>DU</strong> SECTEUR IMMOBILIER<br />
Créée en 2011, E3Consult compte aujourd’hui quatorze collaborateurs<br />
déterminés à apporter davantage de durabilité dans les projets<br />
de construction au Grand-Duché. Stefan Fries, son co-fondateur et<br />
gérant, présente l’étendue de ses activités. Il insiste également sur<br />
l’importance de la certification DGNB pour les communes comme<br />
pour les promoteurs privés qui souhaitent agir à la fois pour le bienêtre<br />
des occupants d’un bâtiment et pour la protection de l’environnement.<br />
Explications.<br />
Pouvez-vous présenter E3Consult en<br />
quelques mots ?<br />
Quels autres services proposez-vous à<br />
vos clients ?<br />
protection du climat et de la santé grâce<br />
à l’utilisation de matériaux de construction<br />
non polluants ou à faible émission,<br />
l’économie circulaire, une haute qualité de<br />
confort pour les utilisateurs des bâtiments<br />
(confort thermique, acoustique, qualité<br />
sociale) et la biodiversité. De plus, la certification<br />
DGNB intègre les critères de la<br />
taxonomie de l’UE. De cette manière, il est<br />
aisé d’obtenir pour les bâtiments certifiés<br />
DGNB un certificat de conformité avec les<br />
exigences de la taxonomie européenne.<br />
E3Consult a été fondé en 2011. Lors de<br />
sa création, le bureau était situé à côté<br />
de la capitale, à Howald. Pour des raisons<br />
internes, nous avons rapidement déménagé<br />
à Mertert. Nous sommes aujourd’hui<br />
leaders sur le marché luxembourgeois en<br />
matière de certification environnementale<br />
DGNB (Deutsche Gesellschaft für<br />
Nachhaltiges Bauen) et dans le domaine<br />
des écomatériaux. Nous disposons également<br />
d’une forte expérience en physique<br />
du bâtiment, discipline primordiale pour<br />
la planification de mesures de rénovation<br />
énergétique de bâtiments existants.<br />
De plus, avec la croissance constante de<br />
notre bureau ces dernières années, nous<br />
avons apporté un nouveau souffle au<br />
sein de la direction pour faciliter notre<br />
développement futur en engageant Judith<br />
Gerads, une ingénieure compétente et<br />
motivée.<br />
Il y a dix ans, E3Consult était l’une des<br />
premières sociétés au Luxembourg à se<br />
consacrer à l’intégration de concepts de<br />
durabilité dans la construction. Ce terme<br />
renvoie à un ensemble d’aspects dont<br />
l’objectif est d’optimiser les bâtiments en<br />
matière environnementale, économique<br />
et sociale. L’économie circulaire, qui a<br />
également une influence positive sur la<br />
protection du climat et la préservation<br />
des ressources, fait également partie de ce<br />
cadre.<br />
Nous sommes experts en conseil en énergie,<br />
en acoustique du bâtiment, en coordination<br />
de la sécurité et de la santé sur les<br />
chantiers ainsi qu’en contrôle de conformité<br />
à la taxonomie européenne.<br />
Si nous avons principalement recours à la<br />
certification DGNB, nous sommes aussi en<br />
mesure d’en délivrer trois autres : BREEAM<br />
(Building Research Establishment<br />
Environmental Assessment Method),<br />
WELL, mais également LENOZ, la certification<br />
luxembourgeoise développée<br />
pour évaluer les qualités de durabilité des<br />
bâtiments au Grand-Duché. Ces trois évaluations<br />
environnementales nécessitent<br />
un grand nombre d’analyses et d’études<br />
que nous sommes capables de réaliser en<br />
interne grâce à toute notre équipe de collaborateurs<br />
pluridisciplinaire. Cela facilite<br />
le processus, car le maître d’ouvrage<br />
dispose d’un seul interlocuteur en ce qui<br />
concerne toutes les questions ayant trait<br />
à la durabilité au sein d’un même projet.<br />
Pourquoi appliquez-vous principalement<br />
la certification DGNB ?<br />
BREEAM et WELL sont deux très bonnes<br />
certifications, mais elles ne sont pas aussi<br />
complètes que la DGNB. En effet, cette<br />
dernière couvre tous les aspects importants<br />
liés à la durabilité dans le secteur<br />
de la construction au Grand-Duché : la<br />
Pour les différentes communes avec lesquelles<br />
nous collaborons, une certification<br />
DGNB apporte naturellement des<br />
avantages qui peuvent être utiles dans le<br />
cadre de l’évaluation du Pacte Climat ou<br />
pour atteindre leurs objectifs en matière<br />
de durabilité. Par ailleurs, le système de<br />
classification de la taxonomie européenne<br />
évalue positivement les bâtiments bénéficiant<br />
d’une certification de construction<br />
durable. Les promoteurs immobiliers qui<br />
ont des exigences élevées pour leurs bâtiments<br />
utilisent également la matrice de<br />
critères DGNB pour planifier leurs nouveaux<br />
projets.<br />
Pour l’optimisation d’infrastructures<br />
existantes, nous avons développé un<br />
outil d’évaluation qui permet au maître<br />
d’ouvrage de connaître l’état actuel des<br />
émissions de CO 2<br />
de son bâtiment ou<br />
de l’ensemble de son parc immobilier.<br />
Parallèlement, ce même outil permet<br />
d’analyser toutes les autres qualités<br />
de durabilité écologique, économique<br />
et sociale, telles que la biodiversité, la<br />
consommation d’eau, les coûts d’exploitation<br />
et le confort des utilisateurs. Une<br />
fois les forces et les faiblesses de la bâtisse<br />
analysées, nous sommes en mesure d’élaborer<br />
une stratégie de rénovation qui<br />
tienne compte de tous ces aspects.<br />
Enfin, la certification DGNB est le plus<br />
grand réseau européen de durabilité. Elle
37<br />
Stefan Fries et Judith Gerads
38<br />
École d’Howald<br />
bâtiments communaux, des constructions<br />
de l’Administration des Bâtiments publics<br />
ou de grandes entreprises, mais aussi<br />
des projets de promoteurs immobiliers<br />
avec une exigence de qualité élevée. Ces<br />
projets mettent particulièrement en évidence<br />
la qualité de notre travail et notre<br />
engagement dans ce domaine. Certains de<br />
ces projets ont même obtenu le label platine<br />
de la DGNB en raison de leur qualité<br />
exceptionnelle en matière de durabilité!<br />
Plusieurs réalisations concrètes illustrent<br />
parfaitement notre vision moderne et<br />
innovante de la construction. Pour le<br />
bâtiment Mercier et le nouveau siège de<br />
POST Luxembourg, par exemple, nous<br />
avons réussi à intégrer dans le processus<br />
de conception une optimisation de nombreux<br />
aspects de la construction durable<br />
(efficacité énergétique, confort thermique,<br />
absence de polluants, etc.).<br />
est appliquée en Allemagne, en Autriche,<br />
en Suisse, au Danemark, en Espagne, en<br />
Croatie et au Luxembourg.<br />
Comment se déroule le processus de<br />
certification DGNB ?<br />
Dans notre bureau, nous avons des collaborateurs<br />
qualifiés en tant qu’auditeur<br />
DGNB ou auditeur senior DGNB ainsi que<br />
des assesseurs BREEAM et BREEAM AP.<br />
Pour qu’un bâtiment puisse obtenir une<br />
certification DGNB, il faut que le projet<br />
de construction soit suivi par un auditeur<br />
agréé par la DGNB. Une fois l’audit réalisé,<br />
un organisme situé à Stuttgart valide<br />
la certification. Il existe quatre niveaux :<br />
argent, or, platine, diamant. Le quatrième,<br />
diamant, est plus rare car l’esthétique<br />
architecturale du bâtiment est prise en<br />
compte. Le principe de certification est<br />
similaire pour BREEAM mais est différent<br />
pour WELL, car c’est une personne de l’organisme<br />
certificateur qui réalise l’audit.<br />
École d’Echternach<br />
tant que membres du comité technique<br />
DGNB, nous développons actuellement<br />
des visions et une stratégie pour la version<br />
2030. La dernière mouture du référentiel<br />
DGNB est sortie en fin d’année<br />
dernière. Elle s’adapte aux nouveautés,<br />
aux technologies récentes ou à la mise<br />
sur le marché de nouveaux matériaux de<br />
construction. La certification DGNB existe<br />
depuis 2008 et nous l’appliquons depuis<br />
2009. Personnellement, je fais partie des<br />
auditeurs pionniers de la DGNB ; ayant<br />
suivi le premier cours qui a été délivré en<br />
la matière.<br />
En outre, nous collaborons avec l’Université<br />
du Luxembourg depuis 2014. J’exerce<br />
effectivement une activité d’enseignant<br />
dans le domaine de la construction durable<br />
pour certains masters de l’Université et<br />
l’un de nos conseillers enseigne à Trèves.<br />
Quels sont les projets qui ont été<br />
certifiés DGNB récemment ?<br />
De nombreux projets auxquels E3Consult<br />
a participé se distinguent par leur haute<br />
durabilité. Citons notamment l’Administration<br />
de la Nature et des Forêts à<br />
Diekirch que nous avons accompagnée<br />
en 2011, le nouveau bureau d’ingénieursconseils<br />
Goblet Lavandier & Associés, le<br />
nouveau siège de Creos à Merl ou encore<br />
l’immeuble de bureaux Darwin II à la<br />
Cloche d’Or. Nous avons également beaucoup<br />
collaboré avec les communes dans<br />
le cadre de divers projets tels que l’école<br />
à énergie positive située à Howald, l’école<br />
d’Echternach ainsi que l’extension de la<br />
maison communale de Junglinster.<br />
Actuellement, nous participons à plusieurs<br />
projets de construction en cours<br />
au Luxembourg, comme le Sudspidol à<br />
Esch-sur-Alzette ou encore le projet de<br />
construction pour l’European Stability<br />
Mecanism, avec trois nouveaux bâtiments<br />
administratifs au Kirchberg.<br />
Depuis 2019, nous avons également été<br />
mandatés au-delà des frontières luxembourgeoises<br />
pour accompagner des projets<br />
de construction durable, notamment<br />
en Allemagne (EnBW à Karlsruhe et le<br />
réaménagement du quartier de la gare à<br />
Dortmund).<br />
Au Luxembourg, nous sommes un des<br />
bureaux d’experts à être en mesure d’auditer<br />
les projets de certification DGNB.<br />
Celle-ci évolue constamment et, en<br />
Nous avons accompagné de nombreux<br />
maîtres d’ouvrage au Luxembourg, avec<br />
de superbes projets aujourd’hui finalisés.<br />
Ceux-ci concernent essentiellement des<br />
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40<br />
| <strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DU</strong>RABLE<br />
LA CONSTRUCTION<br />
<strong>DU</strong>RABLE : DÉFI OU<br />
TREMPLIN ?<br />
Yannick Quevedo Rouyre<br />
Le secteur du bâtiment est responsable<br />
de 37% des émissions<br />
mondiales de CO 2<br />
; accroître la<br />
durabilité est donc aujourd’hui<br />
l’un des défis du secteur de l’immobilier<br />
et de la construction,<br />
et le groupe Thomas & Piron l’a<br />
bien compris. Grâce au questionnement<br />
de ses processus<br />
de création et à l’élaboration de<br />
solutions innovantes, le groupe<br />
Thomas & Piron implanté au<br />
Luxembourg depuis 30 ans se<br />
veut proactif et plus responsable.<br />
Yannick Quevedo Rouyre,<br />
directrice du département développement,<br />
détaille la vision<br />
du développeur–constructeur<br />
luxembourgeois pour son avenir<br />
et celui de son secteur.<br />
Se conformer aux règles… entre autres !<br />
Depuis plusieurs années, l’État luxembourgeois<br />
et l’Europe adoptent des<br />
mesures réglementaires afin de doper<br />
le développement durable du secteur de<br />
la construction dans son ensemble. La<br />
CSRD (Corporate Sustainability Reporting<br />
Directive), une directive de la Commission<br />
européenne imposant aux entreprises<br />
privées et publiques de rendre compte de<br />
l’impact de leurs activités sur l’environnement<br />
et la société, est entrée en application<br />
le 1 er janvier dernier. S’y conformer<br />
devient donc un impératif pour les acteurs<br />
concernés. « Les lois évoluent vite et<br />
rythment notre propre développement.<br />
Chez Thomas & Piron, nous y voyons une<br />
opportunité de repenser notre système.<br />
Nous sommes convaincus de la nécessité<br />
de ce changement, que nous pourrions<br />
même qualifier de révolution ! Le béton<br />
par exemple est au cœur des réflexions :<br />
matériau de construction de loin le plus<br />
utilisé dans le monde, il est aussi le plus<br />
polluant (7% des émissions de CO 2<br />
!),<br />
l’ONU évoque ainsi l’objectif de réduire de<br />
moitié la part du béton dans la construction<br />
d’ici 2060. Une vraie remise en question<br />
! », estime Yannick Quevedo Rouyre.<br />
Ainsi, l’entreprise de construction d’origine<br />
belge repense l’utilisation des ressources<br />
dont elle dispose. Elle envisage<br />
en ce sens de laisser davantage de place<br />
aux constructions mixtes faites de plusieurs<br />
matériaux. « Pour éviter l’utilisation<br />
du béton, nous réfléchissons au<br />
potentiel du bois, matériau biosourcé<br />
que nous connaissons déjà bien puisque<br />
nous proposons depuis plusieurs années<br />
dans le groupe des maisons à ossature<br />
bois. Cependant, nous devons mettre à<br />
profit nos matières premières de manière<br />
plus pertinente. L’objectif est de placer<br />
chacune d’elles au bon endroit au bon
41<br />
Barthélémy<br />
Helfent<br />
moment et de ne plus nous contenter de<br />
construction tout béton ou tout bois »,<br />
explique la directrice. À cette fin, Thomas<br />
& Piron collabore avec diverses PME<br />
luxembourgeoises. Ces dernières ont pour<br />
mission de développer des matériaux et<br />
des techniques plus performants.<br />
En outre, l’obtention récente par le groupe<br />
au Grand-Duché de plusieurs certifications<br />
ISO, notamment la 14001 propre à<br />
l’environnement, témoigne de son engagement<br />
ainsi que de la pérennité de ce<br />
dernier puisque ces certifications obligent<br />
la poursuite des évolutions entamées.<br />
C’est lorsque nous avons le<br />
plus de contraintes que notre<br />
créativité révèle tout son<br />
potentiel<br />
Les difficultés pour se dépasser<br />
Dans la réalisation de cette révolution,<br />
Thomas & Piron doit relever deux défis<br />
de taille. Le premier découle du temps<br />
d’application inhérent à chaque projet.<br />
Une idée, aussi bonne soit-elle, exige<br />
parfois plusieurs années pour se matérialiser,<br />
d’autant plus lorsque la qualité<br />
est une priorité. Le second est quant à lui<br />
directement lié à la crise de l’immobilier.<br />
« Dans la conjoncture actuelle, les clients<br />
– privés en particulier – ne sont pas prêts<br />
à débourser 10, 15, voire 20% de plus. Il<br />
est donc indispensable de faire mieux au<br />
même prix, ce qui peut encore allonger<br />
la période de développement. Mais là où<br />
d’aucuns y verraient un obstacle, nous y<br />
voyons une occasion de nous dépasser<br />
et d’améliorer nos services. C’est lorsque<br />
nous avons le plus de contraintes que<br />
notre créativité révèle tout son potentiel »,<br />
souligne Yannick Quevedo Rouyre.<br />
Un slogan : « La force d’un team »<br />
Thomas & Piron dispose d’un avantage<br />
de taille pour embrasser la révolution<br />
durable : l’ampleur de son groupe. Le<br />
groupe de promotion-construction et de<br />
génie civil est en effet présent dans plusieurs<br />
pays européens, dont la Belgique,<br />
le Luxembourg, le Portugal ou encore<br />
la Suisse. Il est donc riche d’une grande<br />
expérience profitable à l’ensemble de ses<br />
entités et filiales. « C’est dans ce contexte<br />
que notre slogan prend tout son sens :<br />
nous sommes actifs sur plusieurs territoires<br />
et dans divers domaines qui ont<br />
chacun leurs spécificités. Les initiatives<br />
sont nombreuses et les occasions d’application<br />
de nos recherches aussi. De plus,<br />
notre envergure nous offre des moyens<br />
financiers plus importants et, ainsi, une<br />
marge de manœuvre élargie pour les projets<br />
et défis de demain », précise celle qui<br />
supervise le développement du promoteur-constructeur<br />
au Grand-Duché.<br />
Si un long chemin reste encore à parcourir,<br />
Wester II Alzingen<br />
la durabilité n’est pas non plus une nouveauté<br />
pour Thomas & Piron : « en réalité,<br />
nous nous y investissons depuis longtemps<br />
sans le savoir. Dans le cadre de la<br />
bonne réalisation de notre métier, nous<br />
réfléchissions pour chacun de nos projets<br />
à l’ensoleillement, à la gestion de l’eau,<br />
à la compacité de nos architectures,…<br />
Sans prendre pleinement conscience de<br />
l’impact écologique de notre démarche,<br />
nous travaillions déjà à la durabilité de<br />
nos activités. Les nouvelles réglementations<br />
nous ont permis de prendre toute<br />
la mesure de ces pratiques et de leur donner<br />
une nouvelle dimension », conclut<br />
Yannick Quevedo Rouyre.<br />
Thomas & Piron Luxembourg S.A.<br />
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42<br />
BRÈVES<br />
MINISTÉRIELLES<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION<br />
Un appel à projets pour le financement<br />
de projets favorisant l’inclusion numérique<br />
au Grand-Duché de Luxembourg<br />
a été lancé pour l’année <strong>2024</strong>. Celui-ci<br />
s’inscrit dans la stratégie de mise en<br />
œuvre du Plan d’action national d’inclusion<br />
numérique et s’articule autour de<br />
trois axes d’intervention : augmenter<br />
la motivation et susciter la confiance<br />
numérique, faciliter l’accès aux outils<br />
digitaux et développer les compétences<br />
en la matière. L’appel prévoit un<br />
financement à partir de 10.000 euros<br />
par projet. La date limite de soumission<br />
est fixée au 15 mars <strong>2024</strong>.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT,<br />
<strong>DU</strong> CLIMAT ET DE LA BIODIVERSITÉ<br />
Sur proposition du ministre de l’Environnement,<br />
du Climat et de la<br />
Biodiversité, Serge Wilmes, le Conseil<br />
de gouvernement a décidé de proposer<br />
à S. A. R. le Grand-Duc la nomination de<br />
Magalie Lysiak en tant que directrice<br />
adjointe auprès de l’Administration de<br />
la gestion de l’eau avec effet à partir du<br />
1 er mars <strong>2024</strong>. Magalie Lysiak, juriste<br />
de formation, fait partie de l’Administration<br />
de la gestion de l’eau depuis le<br />
1 er mai 2020 où elle exerce la fonction<br />
d’expert en affaires juridiques.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE<br />
Le gouvernement en conseil a décidé,<br />
sur base de l’avis du Comité de conjoncture<br />
du 23 janvier <strong>2024</strong>, de déclarer<br />
certaines branches du secteur de la<br />
construction en crise pour une durée<br />
de six mois, allant de février à juillet<br />
<strong>2024</strong>, et de recourir au chômage partiel<br />
de source conjoncturelle. Lex Delles,<br />
ministre, a déclaré : « cette mesure permettra<br />
également de veiller à ce que le<br />
secteur de la construction dispose de la<br />
main-d’œuvre nécessaire pour pouvoir<br />
réaliser des projets importants dans<br />
le domaine du logement lors d’une<br />
reprise économique ».<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DES AFFAIRES<br />
ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES, DE<br />
LA DÉFENSE, DE LA COOPÉRATION<br />
ET <strong>DU</strong> COMMERCE EXTÉRIEUR<br />
Fin janvier, Xavier Bettel, a signé huit<br />
nouveaux accords-cadres de développement<br />
avec neuf organisations non<br />
gouvernementales de développement<br />
(ONGD), à savoir Aide à l’Enfance de<br />
l’Inde et du Népal, CARE Luxembourg,<br />
Chrëschte Mam Sahel, Friendship<br />
Luxembourg, l’ONGD-FNEL scouts et<br />
guides pour le développement communautaire,<br />
Programmes d’Aides et de<br />
Développement destinés aux Enfants<br />
du Monde, SOS Faim, l’Aide internationale<br />
de la Croix-Rouge luxembourgeoise<br />
et le Soleil dans la Main. Elles<br />
bénéficieront d’une contribution totale<br />
de 56,5 millions d’euros entre <strong>2024</strong> et<br />
2028.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE <strong>DU</strong> LOGEMENT ET DE<br />
L’AMÉNAGEMENT <strong>DU</strong> TERRITOIRE<br />
Le 31 janvier <strong>2024</strong>, le Premier ministre,<br />
Luc Frieden, le ministre du Logement et<br />
de l’Aménagement du territoire, Claude<br />
Meisch, et le ministre des Finances,<br />
Gilles Roth, ont présenté un premier<br />
paquet de mesures qui ont été adoptées<br />
au Conseil de gouvernement.<br />
« Celui-ci soutient directement les<br />
ménages – aussi bien les locataires que<br />
les acquéreurs de logements. En même<br />
temps, les investissements publics<br />
pour augmenter durablement le parc<br />
public de logements abordables sont<br />
considérablement augmentés. La poursuite<br />
des échanges avec tous les interlocuteurs<br />
s'annonce prometteuse », a<br />
notamment souligné Claude Meisch.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DES FINANCES<br />
Le Luxembourg annonce s’associer<br />
à SDG Impact Finance Initiative (SIFI),<br />
un partenariat public-privé entre le<br />
gouvernement suisse et UBS Optimus<br />
Fondation dont l’objectif est de débloquer<br />
jusqu’à un milliard de francs<br />
suisses de capitaux privés pour soutenir<br />
les objectifs de développement<br />
durables (ODD) des Nations unies dans<br />
les économies en développement d’ici<br />
2030. « En tant que partenaire de SIFI,<br />
le Luxembourg contribuera activement<br />
à l’élaboration de cette initiative<br />
importante, en s’appuyant sur son<br />
expertise de longue date en matière de<br />
finance mixte et de finance d’impact,<br />
notamment en tant que centre international<br />
de fonds d’investissement de<br />
premier plan », a déclaré le ministre<br />
des Finances Gilles Roth.<br />
Source : SIP
44<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
LE NOUVEAU « FORMA »<br />
ARCHITECTURAL<br />
Maurice Bley, Jean-Claude Welter, Laury Mersch et Guittou Muller<br />
Le paysage architectural luxembourgeois<br />
se dessine et se<br />
redessine constamment, au<br />
gré de l’évolution de la société.<br />
Les bureaux d’architecture<br />
évoluent eux aussi pour mieux<br />
faire face aux défis de demain,<br />
à l’instar de forma, nouveau<br />
cabinet né de la fusion entre<br />
WeB et G+P Muller. Nous avons<br />
rencontré Laury Mersch, Jean-<br />
Claude Welter, Guittou Muller et<br />
Maurice Bley, architectes associés<br />
de cette nouvelle structure.<br />
Qu’est-ce qui a mené à la création du<br />
cabinet d’architecture forma ?<br />
GM : Je crois qu’à l’origine c’est une<br />
réflexion sur notre métier, sa forte évolution<br />
et ses défis qui nous a poussés à<br />
envisager la fusion de nos deux cabinets<br />
d’architecture. Nous avons aujourd’hui<br />
besoin de spécialisation car les règlementations<br />
se sont considérablement<br />
alourdies. En conséquence, les bureaux de<br />
petites tailles peinent à répondre à toutes<br />
les contraintes de ce nouveau cadre de<br />
travail. J’ai moi-même repris le cabinet<br />
de mon père (G+P Muller), avec lequel<br />
j’ai collaboré durant 20 ans, un cabinet<br />
qui existait depuis près de 55 ans. À son<br />
départ à la retraite, je me suis interrogé<br />
sur la viabilité d’une entreprise que je<br />
dirigerais seul. C’est ainsi que l’idée d’un<br />
rapprochement avec WeB est née. Nous<br />
travaillions déjà ensemble sur certains<br />
concours et Jean-Claude et moi-même<br />
avons fait nos études ensemble.<br />
JCW : De notre côté, l’agence WeB a été<br />
fondée par Maurice Bley et moi-même en<br />
2004. Laury nous a rejoints comme associée<br />
par la suite, en 2012. Comme Guittou<br />
vient de le dire, nous subissions aussi<br />
certaines contraintes liées à l’évolution<br />
du métier et, puisque nous partagions<br />
une vision commune, nous avons décidé<br />
de créer Forma qui rassemble toutes nos<br />
compétences.<br />
LM : Pourquoi forma ? Ce fut le fruit d’une<br />
longue recherche. Il n’est pas toujours<br />
facile d’être original dans le choix du nom.<br />
Nous ne voulions pas un nom qui reprenne<br />
les initiales de chaque associé, plutôt<br />
quelque chose de neutre qui évoque notre<br />
capacité à produire différents formats, en<br />
adéquation avec les besoins de nos clients.
45<br />
qui dictent celui qui sera le plus approprié.<br />
Nous les travaillons tous : le bois, le béton,<br />
l’acier… Différents facteurs entrent en<br />
ligne de compte.<br />
GM : Chaque matériau a ses qualités<br />
propres qui répondront plus ou moins<br />
aux visées d’un projet, des qualités esthétiques,<br />
thermiques, acoustiques, etc.<br />
En quoi forma se distingue-t-il de ses<br />
concurrents sur le marché ?<br />
Centre culturel CELO à Hesperange<br />
JCW : Il est important pour nous de garder<br />
un contact avec notre client tout au long<br />
du projet. Nous ne sommes pas seulement<br />
présents au départ pour ensuite déléguer<br />
les tâches. Nous nous impliquons à toutes<br />
les étapes et nous échangeons beaucoup<br />
avec nos clients. C’est une histoire de<br />
confiance aussi. Nous souhaitons garder<br />
ce rapport direct.<br />
LM : Nous sommes un cabinet d’architecture<br />
familial, autant par son ampleur que<br />
par son fonctionnement, et nous souhaitons<br />
le rester. Une perspective qu’apprécient<br />
nos clients qui se sentent à l’aise.<br />
Pouvez-vous nous présenter le cabinet,<br />
son activité, ses clients ?<br />
Maison relais Loupescht à Junglinster<br />
Si l’on devait retenir trois mots clés qui<br />
vous définissent, quels seraient-ils ?<br />
GM : Nous proposons du sur-mesure à<br />
chacun de nos clients, pour toujours réagir<br />
positivement à ce qu’ils recherchent<br />
et à ce dont ils ont besoin, tout en les<br />
surprenant.<br />
GM : Nous sommes une trentaine de<br />
personnes au total, réparties entre deux<br />
adresses : au centre-ville, à Clausen, qui<br />
est le siège social, et à Grevenmacher. Cela<br />
nous permet d’être bien positionnés dans<br />
le pays et de garder une proximité avec<br />
l’Allemagne, d’où viennent certains de nos<br />
employés.<br />
LM : De la fusion a émergé une certaine<br />
complémentarité, ce qui nous permet de<br />
servir des clients à la fois publics, comme<br />
des communes ou des écoles, et des clients<br />
privés. Nous pouvons donc répondre à<br />
tout type de projet, de toute envergure.<br />
JCW : Nous aimons les projets un peu<br />
« hors-normes », ce qui nous distingue<br />
quelque peu des autres cabinets d'architecture.<br />
Nos clients se tournent vers nous<br />
car ils aiment l’architecture et savent<br />
qu’ils auront face à eux des professionnels<br />
toujours guidés par cette passion pour le<br />
trait architectural.<br />
GM : Nous avons des affinités communes<br />
en termes de styles, mais je dirais<br />
« volume », pour le travail géométrique des<br />
espaces, « lumière », qu’elle soit naturelle<br />
ou artificielle, et « matériaux » innovants,<br />
qui sont finalement trois composantes<br />
fondamentales en architecture.<br />
JCW : L’architecture est un art lié à une<br />
fonction. C’est un leitmotiv qui me guide<br />
au quotidien. Autrement dit, ce doit être<br />
beau mais aussi parfaitement fonctionnel.<br />
J’ajouterais aux trois mots qu’a dit Guittou<br />
celui de « variété », car nous aimons adapter<br />
notre état d’esprit à chaque projet.<br />
LM : Nous ne cherchons pas à avoir un<br />
style en particulier, ou que l’on reconnaisse<br />
immédiatement nos réalisations<br />
par quelques effets de style. Pour ma part,<br />
j’aime faire entrer l’extérieur à l’intérieur.<br />
JCW : En ce qui concerne les matériaux,<br />
c’est aussi le projet et l’environnement<br />
Le Luxembourg est-il un territoire spécifique<br />
pour un cabinet d’architecture ?<br />
JCW : Même si une crise s’amorce<br />
aujourd’hui dans le bâtiment, notre pays<br />
concentre des amoureux d’architecture,<br />
qui disposent de capitaux pour faire réaliser<br />
leurs projets. Même les pouvoirs<br />
publics ou les communes sont enclins<br />
à investir une part de leur budget pour<br />
la construction même si cette dernière<br />
coûte cher et que les contraintes sont<br />
nombreuses.<br />
GM : Malgré la crise du logement qu’évoquait<br />
Jean-Claude, nous restons un pays<br />
de bâtisseurs, où l’on construit beaucoup.<br />
Pour les architectes, c’est très intéressant.<br />
Je dirais aussi qu’au regard de la taille<br />
du pays, nous ne pouvons pas nous permettre<br />
de nous spécialiser outre mesure.<br />
En France ou en Allemagne par exemple,<br />
vous trouverez des cabinets qui se spécialisent<br />
dans les hôpitaux, dans l’habitat
46<br />
privé, ou encore dans les infrastructures<br />
sportives. Ce n’est pas le cas ici et cela fait<br />
la richesse de notre métier.<br />
Peut-on évoquer certaines de vos<br />
réalisations phares ?<br />
GM : Je vous dirais le Lycée de Junglinster,<br />
un grand projet que nous avons mené<br />
seuls, ou bien le centre culturel d’Hesperange,<br />
une salle de 300 places avec des<br />
exigences acoustiques très spécifiques<br />
comme on peut s’en douter. C’était très<br />
intéressant à réaliser.<br />
JCW : Nos propres bureaux sont une<br />
belle référence. Nos clients sont souvent<br />
impressionnés par ce que nous sommes<br />
capables de réaliser. Sinon j’aimerais évoquer<br />
l’école de musique de Grevenmacher,<br />
un projet de rénovation/extension très<br />
moderne. Mais ce sont un peu comme nos<br />
enfants : il est dur de choisir l’un plutôt<br />
que l’autre (rires) !<br />
En quoi votre métier a-t-il fondamentalement<br />
évolué ces dernières années ?<br />
JCW : Le métier s’est considérablement<br />
complexifié. Il y a quinze ans, nous pouvions<br />
réaliser le double des projets d’aujourd’hui<br />
avec la moitié du personnel. Les<br />
règlementations dans tous les domaines<br />
ou bien les demandes d’autorisation font<br />
l’objet de longues démarches qui alourdissent<br />
et ralentissent le processus global.<br />
Il existe beaucoup d’articles et de règlements,<br />
parfois contradictoires, à intégrer<br />
à chaque projet. Ce sont des contraintes<br />
fortes qui mettent à l’épreuve le geste<br />
architectural. Je le regrette un peu car<br />
nous perdons en efficacité. Ce qui distinguait<br />
le Luxembourg par le passé, c’est<br />
aussi ce pragmatisme qui nous manque<br />
aujourd’hui.<br />
GM : Au-delà de l’aspect règlementaire,<br />
c’est aussi le nombre d’étapes de conception<br />
qui s’est multiplié. Auparavant, nous<br />
réalisions des croquis, des maquettes, puis<br />
nous entamions la construction si le client<br />
était satisfait. Aujourd’hui, nous procédons<br />
d’abord à de nombreuses simulations<br />
pour analyser la quantité de lumière qui<br />
entre dans le bâtiment, de quelle façon<br />
cela influe sur la chaleur, puis nous recalculons<br />
en fonction de ces données, resimulons<br />
encore… cela ralentit le projet.<br />
LM : Comme dans l’industrie automobile<br />
par exemple, tout est devenu extrêmement<br />
technique. L’utilisation d’outils<br />
numériques a fait entrer un nombre très<br />
important de paramètres et d’informations<br />
à prendre en compte et qui empêche<br />
la prise de décision.<br />
GM : D’ailleurs, bien que nous disposions<br />
de tous les outils digitaux pour créer un<br />
plan, nous commençons toujours par dessiner<br />
à la main, pour l’amour de l’art, pour<br />
les sensations que cela procure. Les clients<br />
aiment disposer de ces croquis aussi, qui<br />
sortent de la main de l’homme et pas<br />
d’une machine.<br />
Quel est le projet que vous rêveriez de<br />
réaliser ?<br />
JCW : Il y a beaucoup de projets et ce ne<br />
seraient pas forcément de grandes réalisations<br />
par la taille. J’ai par exemple dessiné<br />
des poignées de porte pour Dorma et<br />
c’était passionnant. Donc peut-être que ce<br />
serait un projet où je pourrais m’exprimer<br />
à la fois sur l’architecture extérieure, sur le<br />
design intérieur des meubles et le paysage.<br />
GM : Ce n’est parfois pas seulement le bâti<br />
en lui-même qui est excitant, mais plutôt<br />
le terrain. En ce sens, aller dans un pays à<br />
la topologie particulière me plairait beaucoup<br />
: une île, un désert glacé ou brûlant…<br />
LM : Je crois que je me tournerais vers<br />
des formes d’habitat atypiques, des<br />
Osbuerghaus, école de musique à Grevenmacher<br />
constructions modulaires comme les tiny<br />
houses par exemple. Des expériences<br />
architecturales qui engagent le paramètre<br />
du vivre-ensemble.<br />
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?<br />
JCW : Nous sommes ouverts et à l’écoute<br />
des demandes de nos clients, quel que soit<br />
le projet : urbanisme, habitat, bâtiments<br />
de service, design intérieur, etc.<br />
GM : Avec cette nouvelle structure, nous<br />
pouvons répondre à tous les besoins, offrir<br />
tous les services sans sous-traiter. Nous<br />
disposons des spécialistes en interne.<br />
LM : Notre client bénéficie d’un interlocuteur<br />
aux compétences multiples, c’est un<br />
confort pour lui et pour mener à bien son<br />
projet.<br />
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| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
DE L’ACCESSIBILITÉ<br />
DES BÂTIMENTS<br />
Le 1 er juillet 2023, la loi portant sur l’accessibilité à tous des lieux<br />
ouverts au public est entrée en vigueur au Luxembourg. Cela nécessite<br />
une mise en conformité des bâtiments et des infrastructures<br />
ouverts au public, soulevant ainsi de multiples interrogations pour<br />
leurs propriétaires. Pour y répondre, nous avons rencontré Sarah<br />
Weidert et Michel Heckel, tous deux coordinateurs de service au<br />
sein de LSC Engineering Group qui accompagne ses clients sur ce<br />
sujet.<br />
Que dit la loi sur l’accessibilité entrée<br />
en vigueur en 2023 ?<br />
SW : Cette loi impose aux lieux et bâtiments<br />
ouverts au public, ainsi qu’à la<br />
voirie publique, d’être parfaitement accessibles<br />
aux personnes à mobilité réduite,<br />
c’est-à-dire présentant une incapacité<br />
physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle.<br />
Les personnes âgées, les femmes<br />
enceintes ou celles et ceux accompagnés<br />
d’une poussette, par exemple, peuvent<br />
également être concernés.<br />
MH : La règlementation vise à abolir les<br />
discriminations que peuvent ressentir<br />
ces personnes face à des infrastructures<br />
non adaptées. Si on procède à un changement<br />
de paradigme, on peut en effet se<br />
demander si ce n’est pas l’environnement<br />
lui-même qui est parfois handicapant.<br />
C’est selon cette approche que la loi a été<br />
conçue.<br />
SW : Une loi existait déjà depuis 2001,<br />
mais n’étaient concernés que les nouvelles<br />
constructions et les projets de rénovation<br />
importante de lieux ouverts au public<br />
appartenant à l’État, aux communes ou<br />
encore des établissements publics. Ce<br />
qui change aujourd’hui, c’est l’extension<br />
du domaine d’application de la loi aux<br />
bâtiments existants et aux lieux privés<br />
susceptibles d’accueillir du public.<br />
MH : Les propriétaires de bâtiments qui ne<br />
répondent pas aux exigences contenues<br />
dans la règlementation ont le devoir d’engager<br />
des travaux de mise en conformité<br />
avant 2032, respectivement d’obtenir les<br />
dérogations nécessaires.<br />
Concrètement, quels sont les aménagements<br />
à mettre en place ?<br />
MH : Cela va de la création de places de<br />
stationnement dédiées à l’aménagement<br />
de rampes d’accès au bâtiment, en passant<br />
par l’installation d’ascenseurs ou<br />
d’escaliers aux équipements spécifiques,<br />
etc. Le texte de loi ainsi que les règlements<br />
grand-ducaux disponibles en ligne<br />
détaillent les mesures à mettre en œuvre.<br />
Les propriétaires de bâtiments<br />
qui ne répondent pas aux<br />
exigences ont le devoir<br />
d’engager des travaux de mise<br />
en conformité avant 2032<br />
Tous les bâtiments privés sont-ils<br />
concernés ?<br />
SW : Non, c’est là que la dénomination<br />
« ouvert au public » prend tout son sens.<br />
Prenons l’exemple d’une boulangerie :<br />
son propriétaire doit évidemment se<br />
mettre en conformité avec la loi car c’est<br />
là qu’il reçoit ses clients. En revanche, son<br />
arrière-boutique n’est pas concernée. Il en<br />
est de même pour un hall industriel logistique<br />
; celui-ci n’est pas concerné dans la<br />
mesure où il n’est pas supposé recevoir un<br />
public autre que les salariés y travaillant.<br />
MH : Précisons que la loi s’applique également<br />
aux nouveaux bâtiments d’habitation<br />
collectifs, c’est-à-dire ceux de<br />
minimum cinq unités, dont au moins trois<br />
sont dédiées au logement, reparties sur au<br />
moins trois étages et connectées par des<br />
parties communes.<br />
Qu’en est-il du professionnel exerçant<br />
à domicile, comme un médecin ?<br />
MH : C’est un cas particulier qui a été intégré<br />
à la loi. Si la personne est propriétaire<br />
unique du lieu où elle reçoit ce public,<br />
elle doit le mettre en conformité avec<br />
la législation. En revanche, si c’est une<br />
copropriété, elle doit faire une estimation<br />
des coûts pour la mise en conformité et<br />
soumettre la proposition d’aménagement<br />
au vote de l’assemblée générale. Si la<br />
proposition est rejetée, la personne doit<br />
transmettre le compte-rendu de l’AG au<br />
ministre ayant la politique pour personnes<br />
handicapées dans ses attributions.<br />
À quelles contraintes la loi expose-telle<br />
les propriétaires des bâtiments ?<br />
MH : Il faut bien distinguer ici immeubles<br />
existants et constructions neuves. Les exigences<br />
sont identiques, mais les problématiques<br />
sont moindres pour ces dernières<br />
dans la mesure où il suffit aux architectes<br />
et ingénieurs d’adapter leurs plans. Pour<br />
les bâtiments en cours de construction et<br />
autorisés avant l’entrée en vigueur de la<br />
loi, il est judicieux de procéder à la mise en<br />
conformité durant la phase de chantier, au<br />
lieu de devoir faire des modifications une<br />
fois le bâtiment achevé.<br />
SW : Pour les bâtiments existants, les<br />
contraintes sont évidemment plus fortes<br />
puisqu’il faut adapter une infrastructure<br />
qui n’a pas forcément été pensée selon les<br />
exigences de la loi. La logistique à mettre<br />
en œuvre est donc plus complexe et les<br />
frais à engager sûrement plus élevés.<br />
Quels sont les recours existants ?<br />
SW : Une dérogation est possible pour<br />
certains bâtiments existants, par exemple<br />
ceux tombant sous le champ de la loi<br />
modifiée du 18 juillet 1983 concernant la<br />
conservation et la protection des sites et<br />
monuments nationaux et qui font l’objet<br />
d’une protection en raison de leur valeur<br />
patrimoniale. Mais là encore il s’agit de<br />
savoir exactement ce qui est protégé : la
49<br />
Sarah Weidert et Michel Heckel<br />
façade l’est peut-être, mais l’intérieur du<br />
bâtiment ne l’est pas forcément. Enfin,<br />
une charge disproportionnée ou une<br />
impossibilité technique peut exempter un<br />
immeuble à se conformer aux exigences<br />
règlementaires. Gardons l’exemple de<br />
notre boulanger : s’il doit engager des travaux<br />
disproportionnés, c’est-à-dire s’il y a<br />
une disproportion entre l’effet discriminatoire<br />
lié à la non-conformité d’une part<br />
et les coûts associés à la mise en conformité<br />
d’autre part, le Conseil consultatif de<br />
l’accessibilité nouvellement créé pourra<br />
prendre la décision de l’exempter.<br />
MH : Enfin, dans le cas où notre boulanger<br />
est dans l’obligation de se mettre en<br />
conformité avec la loi, mais qu’il n’a pas<br />
la capacité de le faire, il a la possibilité<br />
de proposer des solutions d’effet équivalant.<br />
Une solution peut être, par exemple,<br />
de livrer ses produits au domicile des<br />
personnes qui ne peuvent accéder à sa<br />
boutique. Ce sont des mesures compensatoires<br />
visant encore une fois à éviter des<br />
effets discriminatoires.<br />
À quelles pénalités les contrevenants à<br />
cette loi s’exposent-ils ?<br />
MH : Les sanctions sont différentes pour<br />
une personne morale ou physique. Dans ce<br />
dernier cas, une amende pouvant s’élever<br />
de 251 jusqu’à 250.000 euros peut s’appliquer,<br />
ainsi qu’une peine de 8 jours à 2 mois<br />
de prison. Les personnes morales peuvent,<br />
en plus d’une amende, subir une fermeture<br />
des lieux.<br />
Existe-t-il des aides financières<br />
pour mettre en conformité ses<br />
infrastructures ?<br />
SW : Absolument, ces subventions<br />
peuvent représenter jusqu’à 50% des<br />
coûts à supporter (hors taxes) pour des<br />
travaux, études et expertises, plafonnés à<br />
24.000 euros par lieu. Bien que cela puisse<br />
paraître limité, surtout pour les grandes<br />
entreprises devant entreprendre d’importants<br />
travaux, c’est néanmoins un premier<br />
pas appréciable.<br />
Face à cette loi, quelles sont les difficultés<br />
que rencontrent vos clients ?<br />
MH : La première d’entre elles est avant<br />
tout la compréhension de la loi. Nombre<br />
de nos clients connaissent son existence,<br />
mais ne se sont pas encore penchés sur la<br />
façon concrète dont la règlementation les<br />
affecte. Notre rôle, en tant qu’ingénieursconseils,<br />
est alors de les sensibiliser, de<br />
les accompagner, mais aussi de les rassurer<br />
dans cette perspective de mise en<br />
conformité.<br />
SW : Fréquemment, nos clients ne sont<br />
pas conscients de l'étendue des travaux<br />
à réaliser. Tout l’enjeu est ensuite de<br />
bien définir avec eux l’envergure du projet,<br />
de planifier un plan clair et précis.<br />
Concrètement : que faut-il rénover ou<br />
non ? Avec quelle infrastructure ? Etc.<br />
Justement, comment accompagnezvous<br />
vos clients à cette fin ?
50<br />
Nous conseillons également nos clients<br />
sur la meilleure solution technique à envisager<br />
pour mettre en œuvre les travaux<br />
nécessaires. L’envergure n’est évidemment<br />
pas la même s’il faut implanter une<br />
rampe d’accès sur différents étages ou<br />
bien remplacer une main courante.<br />
MH : Toute demande d’autorisation de<br />
bâtir déposée après le 1 er juillet 2023<br />
nécessite de disposer d’un certificat<br />
de conformité établi par un contrôleur<br />
technique. Chez LSC, en tant que bureau<br />
d’études, nous sommes agréés pour délivrer<br />
les certificats de conformité. La force<br />
d’un groupe comme le nôtre est de disposer<br />
d’expertises multiples.<br />
Interagissez-vous avec d’autres acteurs<br />
impliqués dans la mise en œuvre de<br />
cette loi ?<br />
MH: Nous avons des échanges réguliers<br />
avec les ministères et en particulier avec<br />
l’ADAPTH que nous remercions chaleureusement<br />
pour sa collaboration. Son<br />
expertise spécifique est précieuse et productive<br />
pour nous permettre d’avancer<br />
dans le bon sens.<br />
SW : Nous commençons par analyser le<br />
bâtiment, les habitudes de circulation<br />
en son sein et son utilisation. En effet,<br />
il est parfois possible de procéder à une<br />
réorganisation pour éviter d’effectuer des<br />
travaux. Concrètement, pourquoi ne pas<br />
délocaliser les salles de réunion accueillant<br />
des clients au rez-de-chaussée,<br />
plutôt que d’installer des ascenseurs spécifiques<br />
pour mener à ces salles qui sont<br />
aujourd’hui situées à l’étage supérieur ?<br />
Cela peut sembler évident, mais pour<br />
nos clients, qui ne sont pas constamment<br />
confrontés à la loi et notamment aux<br />
mesures d’aménagement à effet équivalent<br />
dont nous parlions plus tôt, cela ne<br />
vient pas naturellement à l’esprit.<br />
Et si votre client doit procéder à des<br />
travaux ?<br />
existantes et identifions celles qui sont<br />
visées par la loi. Cette étape est très précise<br />
et technique. Il faut bien comprendre<br />
que nous parlons ici, par exemple, de la<br />
largeur d’un escalier ou de la hauteur resp.<br />
du diamètre d’une main courante. Ceci<br />
permet ensuite d’établir une enveloppe<br />
budgétaire détaillée, une planification à<br />
long terme et une offre ciblée aux besoins<br />
de nos clients.<br />
LSC, en tant que bureau<br />
d’études, est agréé pour<br />
délivrer les certificats de<br />
conformité<br />
SW : C’est notre interface de référence, à<br />
la fois pour la compréhension de la loi, son<br />
interprétation, mais aussi la mise en place<br />
technique de solutions adéquates.<br />
Demain, à quels types d’évolutions<br />
règlementaires faut-il s’attendre ?<br />
SW : Nous pouvons nous attendre à des<br />
actualisations de la loi, à des spécificités<br />
qui intégreront les règlements dans le<br />
futur, afin de mieux « coller à la réalité ».<br />
Je pense par exemple aux bornes pour voitures<br />
électriques qui ne sont pas adaptées<br />
aux personnes à mobilité réduite.<br />
MH : En conclusion, bien que la législation<br />
sur l’accessibilité à tous suscite actuellement<br />
de nombreuses interrogations en<br />
raison de sa complexité, il est envisageable<br />
que des ajustements nécessaires émergent<br />
au fil de son déploiement sur le terrain et<br />
des retours d’expérience.<br />
MH : Tout commence par une évaluation<br />
préalable offrant une vue d’ensemble du<br />
projet. À l’échelle d’une commune, c’est<br />
une étape d’envergure. Nous procédons<br />
alors à un inventaire des infrastructures<br />
SW: Il faut en effet avoir une vision à long<br />
terme, notamment sur de possibles extensions<br />
d’un immeuble existant, sur l’apparition<br />
de nouveaux bâtiments ou tout<br />
changement d’affectation.<br />
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52<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
LA SANTÉ MENTALE,<br />
ÉLÉMENT CENTRAL<br />
DE LA POLITIQUE RH<br />
DE CBL<br />
Depuis sa création, CBL met l’accent sur<br />
l’accueil, la formation et l’accompagnement<br />
de son personnel. Et la santé mentale<br />
des travailleurs fait intégralement partie de<br />
la réflexion menée en la matière.<br />
Quelles actions peuvent être mises en<br />
place pour prendre soin des collaborateurs<br />
? Comment soigner certaines addictions<br />
pour réduire les risques et augmenter<br />
la productivité de chacun ? Si la mentalité<br />
a évolué ces dernières années, il y a encore<br />
un peu de chemin à parcourir.<br />
Le service des ressources humaines de CBL, entreprise générale<br />
de construction, s’occupe de l’ensemble de ses travailleurs depuis<br />
la gestion de paie jusqu’aux évaluations en passant par les formations.<br />
Le bien-être des collaborateurs étant un point important<br />
pour la direction, des efforts conséquents en matière d’accompagnement<br />
et de sensibilisation sont fournis autour du thème de la<br />
santé mentale. Rencontre avec Marguerite Thommes, directrice RH<br />
chez CBL à Niederkorn.<br />
Prévenir les incidents par une gestion<br />
responsable<br />
« Nous évoluons dans un secteur qui<br />
dépend finalement de beaucoup de facteurs<br />
humains », nous indique la directrice<br />
RH Marguerite Thommes. Elle poursuit :<br />
« il y a beaucoup de « petites secondes »<br />
dans une journée de travail durant lesquelles<br />
un moment d’inattention ou<br />
un coup de fatigue peuvent avoir des<br />
©Made Creative<br />
Marguerite Thommes
53<br />
©Made Creative<br />
L'équipe RH<br />
conséquences importantes, pour l’entreprise,<br />
pour l’avancement du chantier, mais<br />
avant tout pour le travailleur ».<br />
Une blessure, une chute, une mauvaise<br />
manipulation de charge peuvent vous<br />
tenir éloigné de votre métier pendant<br />
des mois ! La gestion de la main-d’œuvre<br />
sur les chantiers s’en trouve évidemment<br />
compliquée, mais cela a aussi des répercussions<br />
sur la vie personnelle du collaborateur<br />
en arrêt.<br />
En tant qu’employeur de choix,<br />
CBL a pour ambition d’offrir<br />
une sécurité d’emploi à ses<br />
équipes, mais veille également<br />
au bien-être de chacun de<br />
ses membres<br />
Un travailleur manuel qui maîtrise certaines<br />
compétences clés est indispensable<br />
pour la bonne réalisation des ouvrages de<br />
l’entreprise de construction luxembourgeoise.<br />
« L’expertise qu’il a acquise au fil<br />
du temps et les formations qu’il a suivies<br />
jusque-là nous permettent de nous reposer<br />
sur ce savoir-faire et de lui accorder toute<br />
notre confiance. Lorsque ce collaborateur<br />
vient à se blesser, par imprudence ou inattention,<br />
nous sommes alors contraints de<br />
le remplacer à son poste. Et ce n’est pas<br />
si évident. Mais, par ailleurs, s’il devait<br />
être éloigné de son métier pour une durée<br />
relativement longue, ou pire, s’il ne pouvait<br />
plus exercer le métier dans lequel il<br />
excelle pour une blessure trop importante,<br />
le collaborateur commencerait à douter, à<br />
perdre confiance. Or, nous nous réalisons<br />
aussi par notre engagement professionnel.<br />
Rester à l’arrêt n’est pas propice à notre<br />
épanouissement personnel », précise<br />
Marguerite Thommes.<br />
En tant qu’employeur de choix, CBL a pour<br />
ambition d’offrir une sécurité d’emploi à<br />
ses équipes, mais veille également au<br />
bien-être de chacun de ses membres. En<br />
ce sens, elle fait appelle au docteur Simon<br />
qui accompagne les salariés en formation<br />
et sur le terrain. À l’écoute de différents<br />
besoins et des réalités de chacun d’eux,<br />
des mesures sont prises pour communiquer<br />
autour des dangers de certaines mauvaises<br />
habitudes. Les Project Managers<br />
et le service QSE (Qualité, Sécurité et<br />
Environnement) sont également parties<br />
prenantes dans cette démarche en suivant,<br />
eux aussi, les formations sur le sujet.<br />
Un cadre sécurisant pour tous<br />
« Le risque zéro n’existe pas dans notre<br />
métier. Toutefois, pour nous en approcher<br />
le plus possibe, nous mettons en place<br />
le cadre nécessaire à l’exécution de nos<br />
chantiers, que ce soit par les équipements<br />
de protection individuelle et collective<br />
ou par les contrôles internes réalisés par<br />
notre service QSE. Nous garantissons donc<br />
la sécurité physique de nos collaborateurs<br />
et de nos partenaires et fournisseurs »,<br />
précise la directrice RH.<br />
Pour CBL, il est essentiel que tous les<br />
collaborateurs se sentent concernés par<br />
l’importance de la question de la santé<br />
mentale, qui n’est pas uniquement liée à<br />
la consommation abusive d’alcool ou de<br />
drogue. Il en va du bien-être d’un collaborateur<br />
dans le cadre de son travail, dont<br />
la sphère privée fait éminemment partie.<br />
Une personne qui se sent bien sera, in fine,<br />
plus enthousiaste. C’est une situation<br />
« win-win ».<br />
« Et vous, quand est-ce la dernière fois que<br />
vous avez demandé à un ou une collègue :<br />
comment vas-tu, comment te sens-tu ?<br />
C’est là la première étape de la réussite<br />
d’un tel plan. Et si sa réponse est difficile<br />
à interpréter, n’hésitez pas à l’inviter à<br />
passer au service RH qui sera à l’écoute<br />
pour l’accompagner », conclut Marguerite<br />
Thommes.<br />
Une entreprise n’est aussi forte que grâce<br />
aux personnes qui y vivent et y travaillent.<br />
-Dee Hock-<br />
CBL S.A.<br />
Rue Hahneboesch<br />
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54<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
STRATÉGIE<br />
LOGI(STI)QUE<br />
D’UN LEADER<br />
yeux. Depuis 2019, nous sommes parvenus<br />
à réduire significativement le nombre de<br />
kilomètres parcourus en optimisant nos<br />
trajets. Nous irons plus loin prochainement<br />
puisqu’un programme spécialisé<br />
calculera pour nous les chemins les plus<br />
courts », déclare David Klein.<br />
La main-forte du numérique<br />
Art de gérer les flux physiques et les données y afférentes, la logistique<br />
joue un rôle clé dès qu’il s’agit de servir le client. Minusines,<br />
leader luxembourgeois de la distribution à valeur ajoutée pour le<br />
matériel électrique, mise, c’est bien connu, sur une logistique et des<br />
stocks locaux. Dans ce dernier article d’une série en quatre épisodes,<br />
David Klein, responsable magasin, et Helder Couto, responsable du<br />
service administration logistique, nous dévoilent d’autres facettes<br />
de leur travail et révèlent comment l’entreprise a su constituer un<br />
département logistique à la hauteur de sa réputation.<br />
Un maillon central<br />
En tant que distributeur à valeur ajoutée,<br />
Minusines met naturellement un point<br />
d’honneur à livrer ses clients avec rapidité,<br />
professionnalisme et intelligence.<br />
Pour ce faire, l’entreprise bénéficie,<br />
grâce aux efforts qu’elle a fournis pour le<br />
maintenir à la pointe, d’un département<br />
logistique parmi les plus performants<br />
de son secteur. Maillon essentiel entre<br />
fournisseurs internationaux et réseau<br />
business local, il occupe une place véritablement<br />
centrale dans les activités de la<br />
société : « Nous jouons les intermédiaires<br />
entre de nombreux acteurs. La logistique<br />
administrative est finalement la tour de<br />
contrôle à laquelle se réfèrent à la fois<br />
les fournisseurs, les transporteurs, les<br />
commerciaux, les clients, les magasiniers<br />
et les chauffeurs. Nous échangeons avec<br />
chacun au quotidien dans le seul objectif<br />
de fournir à notre clientèle le matériel<br />
dont elle a besoin en temps et en heure.<br />
Dès que la commande est passée auprès<br />
du fournisseur, nous assurons tout le suivi<br />
qui l’entoure, que ce soit au niveau des<br />
confirmations des commandes, des prix,<br />
des délais de livraison ou de la programmation<br />
des livraisons sur rendez-vous.<br />
Notre équipe est également en charge de<br />
l’encodage des entrées de marchandises et<br />
du suivi des produits détériorés ou manquants<br />
pour assurer le meilleur service<br />
possible à la clientèle. Enfin, elle intègre<br />
le service après-vente », détaille Helder<br />
Couto.<br />
Son équipe de 6 collaborateurs polyvalents,<br />
qui établit environ 250 bons de<br />
livraison par jour, travaille en étroite<br />
coopération avec 15 magasiniers gérant le<br />
plus grand stock national et 6 chauffeurs<br />
assurant la livraison quotidienne d’environ<br />
150 clients. « Ce qui nous distingue,<br />
c’est la rapidité avec laquelle nous livrons<br />
notre clientèle grâce à nos 2 tournées<br />
journalières et à nos 7 camions y dédiés.<br />
Mais la vitesse d’exécution n’est pas notre<br />
seule préoccupation. Notre empreinte<br />
carbone est toute aussi importante à nos<br />
“Intelligence”<br />
data control & security<br />
Production & Storage<br />
Client Services<br />
Design - Build - Operate<br />
Building & Infrastructure<br />
Technologies<br />
“Energy”<br />
lighting & appliances<br />
Electrical Energy Transition Solution<br />
E-Mobility & Heating Consumers<br />
Local logistics inventories & Value Added Distribution<br />
Global Supplier and Partner Network<br />
Il s’agira d’une étape de plus dans la<br />
digitalisation de ses activités puisque le<br />
numérique a infiltré le département il y a<br />
quelques années : « La signature des bons<br />
de livraison a déjà été digitalisée. Cela<br />
présente un double avantage : non seulement<br />
les collaborateurs qui travaillent au<br />
dépôt sont informés de la livraison instantanément,<br />
mais les chauffeurs peuvent<br />
aussi prendre des photos à la remise de<br />
la marchandise. Ainsi, si le client a la<br />
moindre question sur sa commande, nous<br />
pouvons lui indiquer, image à l’appui, où<br />
le matériel a été déposé et dans quel état<br />
(à savoir intact !) », explique David Klein.<br />
Poursuivant sur sa lancée, l’entreprise<br />
envisage également de recourir à des solutions<br />
digitales destinées à la gestion des<br />
chargements des camions ou permettant<br />
de scanner les marchandises retirées du<br />
dépôt. L’objectif : accroître la performance<br />
du département au bénéfice du client. Une<br />
modernisation qui, pour atteindre son<br />
but, requiert une formation continue des<br />
équipes régulièrement confrontées à de<br />
nouvelles technologies. « Dès qu’une nouvelle<br />
solution est introduite, nous veillons<br />
à ce que chacun sache à quoi elle sert et<br />
comment elle fonctionne. Les magasiniers<br />
B2B Market<br />
Local Business Network<br />
Concepts, Solutions<br />
& Business Models<br />
Expertise and Portfolio
55<br />
David Klein et Helder Couto<br />
disposent d’écrans à l’entrepôt via<br />
lesquels ils peuvent suivre les formations<br />
nécessaires », précise Helder Couto.<br />
Cette stratégie logistique bien<br />
ficelée est fondée sur un large<br />
stock géré efficacement,<br />
des tournées optimisées et<br />
des processus digitalisés<br />
Un espace qui épouse les évolutions de<br />
l’entreprise<br />
Cet entrepôt où les collaborateurs de<br />
Minusines se forment et d’où ils servent<br />
sa clientèle joue à lui seul un rôle clé<br />
dans la logistique. Lieu de transit entre<br />
le dépôt du fournisseur et le chantier du<br />
client, cet espace évolue forcément au<br />
gré du développement de la société. Si<br />
Minusines a toujours misé sur un important<br />
stock local pour livrer le client final<br />
le plus rapidement possible, elle renforce<br />
encore cette stratégie en réponse à la<br />
diversité croissante des produits proposés<br />
par ses commerciaux. « Nos catalogues se<br />
sont considérablement étoffés depuis que<br />
nous sommes actifs sur le segment des<br />
énergies renouvelables et offrent désormais<br />
de nouvelles gammes de produits<br />
relativement volumineux, comme des<br />
panneaux photovoltaïques ou des bornes<br />
de recharge. L’entreprise a donc besoin de<br />
davantage d’espace pour développer ses<br />
activités », indique Helder Couto.<br />
C’est cette stratégie logistique bien<br />
ficelée – fondée sur un large stock géré<br />
efficacement, des tournées optimisées et<br />
des processus digitalisés – qui assure à<br />
Minusines une collaboration efficace avec<br />
des partenaires et des clients amenés à<br />
réaliser des projets très techniques et qui<br />
lui permet de consolider sa place de leader<br />
sur le marché.<br />
MINUSINES S.A.<br />
8, rue François Hogenberg<br />
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56<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
PRO<strong>DU</strong>CTION ET APPLICATION<br />
D’ENROBÉS : QUELQUES PROCÉDÉS<br />
PARTICULIERS<br />
L’entreprise Julien Cajot, du<br />
nom de son fondateur, est une<br />
société familiale née en 1967<br />
et spécialisée dans la production<br />
et l’application de bétons<br />
asphaltiques – des revêtements<br />
bitumeux servant à recouvrir<br />
routes, trottoirs, parkings,<br />
pistes cyclables, cours d’école<br />
ou encore allées privées. Axel<br />
Burkel, directeur technique,<br />
revient sur l’un de ces produits,<br />
l’enrobé percolé, et sur<br />
un moyen de mise en œuvre<br />
unique au Luxembourg, un<br />
camion-distributeur avec bras<br />
télécommandé que l’entreprise<br />
met à disposition de ses clients.<br />
L’enrobé percolé : la résistance avant<br />
tout<br />
Parmi la large gamme de produits proposée<br />
par l’entreprise Julien Cajot, l’enrobé<br />
percolé est certainement l’un des plus<br />
résistants. Certaines surfaces, comme les<br />
sols industriels, les aires de stockage, les<br />
parkings pour poids-lourds, les stationsservice<br />
ou encore les couloirs et les zones<br />
d’arrêt de bus, nécessitent un revêtement<br />
permettant de supporter des charges<br />
lourdes et à une fréquence importante.<br />
« Plus résistant que le béton ou qu’un<br />
enrobé bitumeux, l’enrobé percolé – sorte<br />
de combinaison des deux – est le matériau<br />
de choix pour ce type de surfaces. On<br />
l’obtient en comblant les interstices d’un<br />
enrobé bitumeux avec un « coulis de percolation<br />
», à savoir un mélange de ciment,<br />
de résines, d’eau et d’additifs. Il résulte de<br />
la percolation un enrobé à la résistance<br />
mécanique très élevée. Cette technique<br />
permet d’accroître les performances en<br />
compression tout en limitant l’orniérage »,<br />
explique Axel Burkel.<br />
Sa mise en œuvre diffère quelque peu de<br />
celle d’un enrobé classique. Elle nécessite<br />
d’abord l’application d’une couche de<br />
base (en bitume), pour garantir la rigidité<br />
du support, puis l’étanchéification de la<br />
surface (bords, regards et joins compris).<br />
C’est sur cette base que peut être appliqué<br />
le châssis support en asphalte. La percolation<br />
peut commencer après refroidissement<br />
de ce dernier. Sa mise en œuvre se<br />
fait généralement de nuit, pour éviter une<br />
évaporation trop rapide et les risques de<br />
fissure. Un temps de séchage de trois à<br />
cinq jours est nécessaire pour permettre la<br />
circulation sur la surface.<br />
L’entreprise Julien Cajot a notamment<br />
eu recours à cette technique pour le<br />
Centre national d’incendie et de secours<br />
de Gasperich où elle a appliqué quelque<br />
12.000 m 2 d’enrobé percolé. « Nous avons<br />
également réalisé la sortie de CFL multimodal<br />
où circulent chaque jour une centaine<br />
de camions qui empruntent toujours<br />
la même voie. D’abord faite d’un enrobé<br />
classique, la sortie s’est trouvée fortement
57<br />
dégradée au bout de deux ou trois ans.<br />
Nous y avons alors appliqué un enrobé<br />
percolé et le résultat est beaucoup plus<br />
résistant », ajoute le directeur technique.<br />
Un camion-distributeur unique au<br />
Grand-Duché<br />
L’entreprise est la seule du pays à posséder<br />
deux camions équipés de distributeurs<br />
d’asphalte télécommandés.<br />
Particulièrement recommandés pour la<br />
mise en œuvre d’enrobés sur des petites<br />
surfaces, ils sont munis d’un bras qui<br />
leur confère un rayon d’action de cinq<br />
mètres, à 180°, et qui permet de déverser<br />
de la matière en hauteur si le chantier se<br />
révèle difficile d’accès (derrière une haie<br />
ou un muret par exemple). « Le camion,<br />
comme le bras lui-même, est entièrement<br />
télécommandé. Ainsi, le chauffeur peut,<br />
depuis l’extérieur de la cabine, déplacer<br />
le véhicule et contrôler le bras. Ce système<br />
permet non seulement de diminuer<br />
la pénibilité du travail de nos collaborateurs<br />
en éliminant le pelletage manuel,<br />
mais aussi de réduire le nombre d’ouvriers<br />
nécessaires sur le chantier », indique<br />
Axel Burkel.<br />
L’autre avantage de ce camion est de<br />
maintenir l’asphalte à température plus<br />
longtemps. Le bitume dont celui-ci est<br />
composé demeure liquide à 180°C mais<br />
passe à l’état solide après refroidissement.<br />
Son application doit donc être effectuée<br />
rapidement, dans les quelques heures qui<br />
suivent sa production. Grâce à leur bras<br />
qui déverse la matière, les deux camions<br />
de l’entreprise Julien Cajot peuvent rester<br />
bâchés, ce qui permet de réduire la déperdition<br />
thermique. En outre, l’asphalte est<br />
acheminé à travers ce bras par une vis<br />
chauffée. Il est donc à nouveau mélangé et<br />
légèrement réchauffé, ce qui le rend plus<br />
malléable et facile à ratisser.<br />
« Nous n’utilisons ces distributeurs que<br />
sur nos projets de moindre envergure<br />
car c’est là qu’ils sont les mieux utilisés.<br />
Toutefois, les plus petits chantiers sont<br />
souvent mis en œuvre directement par<br />
nos clients. C’est pourquoi nous avons<br />
décidé de les proposer à la location.<br />
Ainsi, pour toute commande en faible<br />
tonnage, nous proposons de louer un de<br />
ces camions avec chauffeur formé à son<br />
maniement. Tous les matériaux que nous<br />
produisons, des matériaux de sous-couche<br />
au couches de roulement, peuvent être<br />
mis en œuvre grâce à ce distributeur »,<br />
déclare le directeur technique. Et, puisque<br />
l’entreprise possède le matériel en double,<br />
elle peut offrir à ses clients un important<br />
gain de temps : alors qu’un camion coule<br />
l’enrobé sur chantier, l’autre fait l’allerretour<br />
à la centrale de Leudelange pour<br />
faire le plein de matériel !<br />
Julien Cajot S.e.c.s.<br />
1, Zone Industrielle Grasbusch<br />
L-3370 Leudelange<br />
www.cajot.lu
58<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES <strong>DU</strong> CENTRE<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
BERTRANGE<br />
La commune de Bertrange recherche<br />
le futur locataire d’un nouveau local<br />
commercial sis 5 rue des Champs, au<br />
centre de Bertrange, dans la résidence<br />
Eva Maria actuellement en construction.<br />
L’administration souhaite faire<br />
de cet espace de quelque 153 m 2 un<br />
lieu de rencontre convivial, à même de<br />
répondre aux besoins de la population<br />
locale et de dynamiser le centre du village.<br />
C’est pourquoi le local sera réservé<br />
à des activités relevant de l’Horesca, un<br />
commerce de proximité, des services<br />
professionnels (sauf agence immobilière)<br />
ou à un projet à connotation<br />
sociale. Intéressé ? Les candidatures<br />
sont attendues pour le 29 février <strong>2024</strong><br />
au plus tard.<br />
Source : bertrange.lu<br />
SCHUTTRANGE<br />
La commune de Schuttrange vient de<br />
se doter d’une nouvelle station météorologique<br />
innovante pour son service<br />
hivernal. Installée à Neuhaeusgen,<br />
celle-ci indique non seulement la température<br />
et l’humidité de l’air, mais elle<br />
mesure également les précipitations et<br />
calcule le point de rosée. Par ailleurs,<br />
une sonde mesure la température de la<br />
route elle-même et un capteur tenant<br />
compte du sel éventuellement présent<br />
sur la chaussée déclenche l’alarme<br />
auprès du service hivernal lorsque s’y<br />
forme de la glace. Cet équipement permettra<br />
à la commune « d’adopter une<br />
approche plus ciblée et de ne répandre<br />
du sel que lorsque cela sera vraiment<br />
nécessaire ».<br />
Source : schuttrange.lu<br />
LUXEMBOURG<br />
Soucieuse de l’augmentation des phénomènes<br />
météorologiques extrêmes<br />
et désireuse de soutenir ses habitants<br />
face aux risques grandissants auxquels<br />
ils les exposent, la Ville de Luxembourg<br />
a décidé d’introduire de nouvelles aides<br />
financières visant la protection de bâtiments<br />
ou d’infrastructures contre les<br />
crues. Depuis ce 1 er janvier, les personnes<br />
physiques ainsi que les petites<br />
entreprises peuvent se voir octroyer<br />
un subside communal à la condition<br />
d’avoir bénéficié du subside étatique<br />
relatif à la réalisation de mesures de<br />
protection individuelles de bâtiments<br />
ou d’infrastructures contre les crues.<br />
L’aide de la capitale s’élève alors à<br />
un tiers du montant préalablement<br />
accordé par l’État.<br />
Source : vdl.lu<br />
NIEDERANVEN<br />
Les bicyclettes bleues en libre-service<br />
se multiplient à Niederanven. En effet,<br />
la commune vient d’inaugurer trois<br />
nouvelles stations Vel’OH, service de<br />
vélopartage disponible 24h/24 et 7j/7<br />
sur le territoire de la capitale et des<br />
communes limitrophes. Passant de<br />
deux stations à cinq (Senningerberg,<br />
Château d’eau ; Hostert, Place Charly ;<br />
Oberanven, Rue d’Ernster ; Niederanven,<br />
Routscheed et Niederanven, Rue Laach),<br />
la commune est encore mieux<br />
connectée et rend ainsi la mobilité<br />
douce toujours plus attractive sur son<br />
territoire.<br />
Source : niederanven.lu<br />
SANDWEILER<br />
Ce 25 janvier à 19h30, le centre culturel<br />
de Sandweiler a accueilli une<br />
conférence-débat sur le harcèlement<br />
scolaire et le cyberharcèlement. Les<br />
associations des parents d’élèves des<br />
écoles de Schuttrange et de Sandweiler<br />
y ont invité Catherine Verdier,<br />
psychologue-thérapeute-analyste pour<br />
enfants et adolescents, fondatrice de<br />
Psyfamille, expert judiciaire auprès des<br />
tribunaux de Luxembourg et autrice<br />
de différents ouvrages sur le sujet, à<br />
présenter et animer l’événement. Leur<br />
objectif : définir, détecter, comprendre,<br />
se prémunir et prévenir le harcèlement<br />
et cyberharcèlement afin de mieux agir.<br />
Source : sandweiler.lu<br />
MERSCH<br />
Le dernier épisode de MIERSCH TV,<br />
chaîne de télévision communale, a<br />
été publié ce 17 janvier dans un tout<br />
nouveau format. La chaîne locale, qui<br />
a pour dessein d’informer objectivement<br />
sur l’actualité de la commune de<br />
Mersch par le biais de reportages et<br />
d’interviews, entre ainsi dans une nouvelle<br />
ère. Dorénavant, les nouveaux<br />
épisodes au « look rafraîchi » seront diffusés<br />
chaque 1 er et 3 e mercredi du mois<br />
sur le site et les réseaux sociaux de<br />
l’administration communale (Facebook<br />
et Youtube) ainsi que sur Infokanal et<br />
Post TV.<br />
Source : mersch.lu
60<br />
| MOBILITÉ<br />
UNE BERLINE<br />
HAUT DE GAMME<br />
DANS LA FAMILLE ID.<br />
Ceux qui ont profité de l’Autofestival<br />
n’ont pas pu passer à côté :<br />
un nouveau véhicule a fait son<br />
apparition au sein de la famille<br />
ID. Ce modèle numéro 7, une<br />
berline 100% électrique, allie<br />
autonomie élevée, recharge<br />
rapide, espace généreux et<br />
commande intuitive pour créer<br />
un nouveau standard premium<br />
chez Volkswagen. Faites vous<br />
aussi plus ample connaissance<br />
avec la nouvelle venue.<br />
Un nouveau fleuron 100% électrique<br />
pour Volkswagen<br />
Ceux qui désiraient une électrique compacte<br />
et agile pour circuler en ville ont<br />
adopté l’ID.3 ; ceux qui recherchaient<br />
un véhicule familial ont craqué pour<br />
l’ID.Buzz et les adeptes du SUV ont<br />
été séduits par l’ID.4. C’est une nouvelle<br />
référence pour les modèles haut<br />
de gamme entièrement électrique qui<br />
rejoint aujourd’hui les rangs de la<br />
famille ID. et qui permettra à la marque<br />
allemande de conquérir un nouveau<br />
segment. Berline aux allures de coupé,<br />
l’ID.7 est une grande routière à la silhouette<br />
élégante qui allie puissance,<br />
espace, innovation et confort. Surtout,<br />
elle invalide l’un des arguments fétiches<br />
des détracteurs de l’électrique en rendant<br />
cette motorisation compatible avec<br />
les longs trajets.<br />
Le supplément de liberté tant attendu<br />
En effet, qui osera encore dire que l’électrique<br />
n’est pas fait pour les grands baroudeurs<br />
ou les longs voyages en famille<br />
quand l’ID.7 promet aujourd’hui une<br />
autonomie de près de 700 km (WLTP) ? Si<br />
Volkswagen a fait de cette berline la voiture<br />
électrique des lointaines escapades,<br />
c’est grâce à trois innovations principales.<br />
Premièrement, l’ID.7 est dotée, selon les<br />
versions, d’une batterie de 77 ou 86 kWh.<br />
Cette dernière, la batterie Volkswagen<br />
avec la plus grande capacité à ce jour,<br />
montera à bord de l’ID.7 Pro S, capable<br />
de parcourir jusqu’à 700 km entre deux<br />
recharges. La batterie de 77 kWh équipera<br />
quant à elle l’ID.7 Pro, un modèle nécessitant<br />
une puissance de recharge en courant<br />
continu de 170 kW et bénéficiant d’une<br />
autonomie de quelque 615 km.
61<br />
Au-delà de sa batterie, cette voiture renferme<br />
un nouveau système de propulsion<br />
à haut rendement auquel elle doit aussi ses<br />
performances exceptionnelles. Celui-ci<br />
se compose pour l’essentiel d’une boîte<br />
monorapport à deux étages, d’un onduleur<br />
à impulsions et, bien sûr, du moteur électrique.<br />
Ce dernier, développant 210 kW<br />
(286 ch), est le plus puissant de toute la<br />
gamme ID. L’efficience du système de propulsion<br />
s’explique en outre par une gestion<br />
thermique améliorée.<br />
Enfin, pour atteindre ces records, la nouvelle<br />
berline tire aussi profit d’un design<br />
particulièrement aérodynamique. Son<br />
toit plongeant élégamment incliné vers<br />
l’arrière, auquel elle doit son allure de<br />
« coupé », lui confère une faible résistance<br />
à l’air participant à son excellent<br />
coefficient de traînée (environ 0,23 Cx).<br />
Celui-ci contribue par conséquent à une<br />
faible consommation d’énergie et augmente<br />
l’autonomie du véhicule.<br />
Le mariage de l’élégance et du confort<br />
L’ID.7, longue de près de 5 mètres, dispose<br />
non seulement d’un grand coffre à bagages<br />
de 532 litres, mais aussi de beaucoup<br />
d’espace dans l’habitacle grâce à des<br />
porte-à-faux courts et à un empattement<br />
long, pour le plus grand confort des passagers.<br />
En levant les yeux, ces derniers<br />
peuvent également profiter, s’ils choisissent<br />
cette option, d’un nouveau toit<br />
panoramique en verre intelligent qui<br />
s’éclaircit ou s’opacifie électroniquement.<br />
Comme de nombreuses autres fonctions,<br />
celle-ci peut être réglée au moyen de<br />
la commande vocale naturelle. Quant<br />
aux sièges avant, ils sont dotés, en<br />
option et pour la première fois dans une<br />
Volkswagen, d’une gestion Climatronic<br />
adaptative de la température. Une fonction<br />
massage inédite confère aussi aux<br />
deux occupants de l’avant un confort<br />
maximal.<br />
L’ID.7 est une grande routière<br />
élégante qui allie puissance,<br />
espace, innovation et confort<br />
De l’extérieur, le design de cette berline<br />
coupée mise sur des lignes fluides et épurées.<br />
L’avant du véhicule se distingue par<br />
un capot sculptural orné de fines barres<br />
de LED faisant office de feux de jour et de<br />
clignotants. Sur les côtés, la « feature line »<br />
qui souligne le rebord des fenêtres en présentant<br />
un décrochage prononcé apporte<br />
à la silhouette une tension énergique.<br />
L’arrière de la voiture, tout en horizontalité<br />
grâce à une barre transversale à LED<br />
qui relie les deux feux, accentue sa largeur.<br />
Des équipements innovants et<br />
sécurisants<br />
Volkswagen a équipé sa berline électrique<br />
de technologies particulièrement<br />
innovantes parmi lesquelles un poste<br />
de conduite avec affichage tête haute<br />
en réalité augmentée de série. Le regard<br />
du conducteur pouvant rester rivé sur<br />
la route, les cadrans classiques ont par<br />
conséquent été réduits au strict minimum.<br />
C’est l’affichage tête haute en réalité<br />
augmentée qui assure à leur place<br />
les fonctions d’information, projetant<br />
des données comme la vitesse actuelle et<br />
la vitesse autorisée dans la zone proche<br />
devant l’automobiliste, et des indications<br />
interactives telles que les flèches de direction<br />
sont incrustées virtuellement dans le<br />
monde réel, loin devant le véhicule.<br />
Ce nouveau modèle propose également un<br />
large panel d’aides à la conduite, comme<br />
le Travel Assist avec échange de données<br />
(cartographiques, enregistrées par une<br />
caméra et déduites depuis la localisation<br />
d’autres véhicules) qui permet un guidage<br />
longitudinal et transversal assisté<br />
ainsi qu’un changement de voie assisté<br />
sur autoroute à partir de 90 km/h. Le parking<br />
peut lui aussi être facilité grâce au<br />
Park Assist Pro avec fonction mémoire<br />
disponible en option et permettant<br />
l’enregistrement puis la répétition de<br />
manœuvres de stationnement complètes<br />
ainsi qu’une aide à l’entrée et à la sortie<br />
des places de parking, que le conducteur<br />
soit à bord de la voiture ou non.<br />
L’ID.7 réserve bien d’autres surprises,<br />
comme un nouveau système de climatisation<br />
intelligent « Smart Air Vents », un<br />
système d’infodivertissement de dernière<br />
génération ou encore un assistant vocal<br />
capable de comprendre le langage naturel.<br />
Continuez à les découvrir en naviguant<br />
sur www.volkswagen.lu.<br />
Volkswagen Luxembourg<br />
www.volkswagen.lu
62<br />
| MOBILITÉ<br />
UN VENT NOUVEAU<br />
SOUFFLE SUR INDIGO<br />
LUXEMBOURG<br />
Indigo Park Luxembourg a<br />
récemment changé de directeur<br />
après le départ à la retraite de<br />
Gérard Jeitz qui était à la tête de<br />
la filiale depuis 39 ans. Dimitri<br />
Matsoukas, son remplaçant<br />
désormais directeur général,<br />
revient sur son parcours et présente<br />
les nouvelles ambitions de<br />
la société sur le sol grand-ducal.<br />
Pouvez-vous brièvement présenter<br />
votre parcours chez Indigo ?<br />
J’ai effectué une formation d’architecte<br />
d’intérieur à l’Université Saint-Luc à Liège.<br />
Une fois mes études finies, je me suis lancé<br />
en tant qu’indépendant, avant de travailler<br />
successivement pour plusieurs entreprises<br />
au Luxembourg. J’ai pu évoluer<br />
dans la direction commerciale puis dans<br />
la gestion opérationnelle. J’ai ensuite tout<br />
arrêté pour prendre une année de repos et<br />
en profiter pour voyager.<br />
C’est par l’intermédiaire d’un bureau de<br />
recrutement que l’on m’a proposé le poste<br />
de directeur adjoint de la filiale d’Indigo<br />
au Grand-Duché, avec la mission de remplacer<br />
Gérard Jeitz une fois qu’il aurait<br />
pris sa retraite. Je suis entré en fonction<br />
en février 2023 comme directeur des opérations,<br />
ce qui reste le meilleur écolage<br />
pour comprendre comment fonctionne<br />
une entreprise, et j’ai repris les rênes de<br />
la société en novembre suite au départ de<br />
notre ancien directeur.<br />
Notre maison mère à Paris a pour vision<br />
de dérouler dans l’ensemble de ses filiales<br />
sa stratégie multi-clients (clients publics,<br />
B2B & particuliers) dans tous les modes<br />
contractuels (prestation de service,<br />
concessions, baux, pleine propriété). J’ai<br />
été choisi pour mon ancrage local et mon<br />
expérience commerciale auprès des villes<br />
mais aussi fortement orientée vers la gestion<br />
de projets et les relations B to B.<br />
Quelle est votre vision et les objectifs<br />
que vous souhaitez atteindre pour les<br />
années à venir ?<br />
Afin de répondre aux besoins actuels de<br />
mobilité, nous nous devons de trouver de<br />
nouveaux projets dans un marché ou peu<br />
de nouveaux contrats publics sont possibles<br />
(marché de renouvellement). Nous<br />
souhaitons travailler en amont auprès des<br />
promoteurs qui sont confrontés au défi de<br />
quantifier et de valoriser adéquatement les<br />
capacités des parkings et de leurs développements.<br />
Le potentiel est là. Nous avons<br />
déjà entrepris les démarches et avons<br />
signé de nombreux nouveaux contrats en<br />
fin d’année dernière pour des infrastructures<br />
allant de 200 à 2.000 places.<br />
De plus, et en corrélation avec cette<br />
vision, nous avons pour objectif de transformer<br />
les places de stationnement dans<br />
les immeubles de bureaux en places<br />
publiques afin de valoriser les bâtiments<br />
après les heures de travail par exemple.<br />
Par ailleurs, nous souhaiterions proposer<br />
différentes offres supplémentaires :<br />
réservation de places de parking pour des<br />
événements culturels ou sportifs, mise en<br />
place de tarifs spéciaux durant les pauses<br />
de midi, ajout de services sur nos parkings<br />
comme des prêts de parapluie, de câbles<br />
de chargement, un service voiturier dans<br />
le centre-ville, etc.<br />
En parallèle, il va de soi que nous continuons<br />
à travailler aux côtés des villes et<br />
communes pour leur offrir le même service<br />
de qualité que nous proposons depuis<br />
des années, enrichi des dernières évolutions,<br />
comme INDIGO NEO.<br />
Des nouveautés ou des évolutions<br />
sont-elles prévues pour l’application<br />
INDIGO NEO ?<br />
Oui. Cette application est déjà très bien<br />
adoptée au niveau des consommateurs<br />
individuels (>20% de part de marché en<br />
voirie à Luxembourg-Ville entre autres).<br />
Nous souhaitons étendre son champ d’application<br />
au niveau professionnel afin que<br />
les entreprises aient plus de facilité pour<br />
gérer leur flotte de véhicules. Prenons<br />
l’exemple d’une société de construction<br />
qui possède des dizaines de camionnettes<br />
devant se garer dans les rues pour divers<br />
chantiers. C’est très contraignant de jongler<br />
avec les pièces de monnaie, le respect<br />
des horaires de stationnement et le temps<br />
passé sur chaque chantier. INDIGO NEO<br />
pourra apporter davantage de flexibilité<br />
aux entreprises.
63<br />
Rafael Rodrigues et Dimitri Matsoukas<br />
D’autres changements sont-ils à prévoir<br />
cette année dans la direction<br />
d’Indigo Luxembourg ?<br />
Notre directeur financier actuel, Rafael<br />
Rodrigues, compte treize ans d’ancienneté<br />
et a gravi les échelons petit à petit jusqu’à<br />
ce poste. Il est temps pour lui d’évoluer<br />
au vu de son expérience. Il me secondera<br />
pour le volet opérationnel. Un nouveau<br />
directeur financier nous rejoindra très<br />
prochainement. Un tel remaniement a<br />
pour but d’amener la filiale luxembourgeoise<br />
a un niveau plus élevé et répond à<br />
nos nouvelles ambitions.<br />
Quelles sont les initiatives mises en<br />
place au sein de votre groupe, et particulièrement<br />
au Luxembourg, en<br />
matière de stratégie RSE ?<br />
La Fondation Indigo œuvre en faveur<br />
d’initiatives sportives et culturelles dans<br />
les pays où les filiales sont implantées via<br />
la Fondation de France. Chaque année, le<br />
comité passe en revue différents projets.<br />
Nous avons par exemple collaboré avec<br />
la Philharmonie. L’an dernier, nous avons<br />
soutenu plus de 20 projets. Ce volet d’engagement<br />
dans la vie de la cité est important<br />
à nos yeux.<br />
D’un point de vue environnemental, nous<br />
favorisons les produits d’entretien ou de<br />
nettoyage biodégradables, avec les certifications<br />
adéquates. Notre sous-traitant<br />
dispose de toutes les certifications ISO<br />
nécessaires. Nous avons aussi développé<br />
les cycloparks, des lieux sécurisés dans<br />
lesquels les bicyclettes peuvent être stockées<br />
afin de favoriser la mobilité douce. De<br />
plus, nous nous tournons progressivement<br />
vers le « ticketless » grâce à INDIGO NEO.<br />
Tous nos parkings ne sont pas encore<br />
équipés de lecteurs de plaque mais nous<br />
les rénovons petit à petit.<br />
Filiale Indigo Park Luxembourg S.A.<br />
83, rue de Strasbourg<br />
L-2561 Luxembourg<br />
www.indigoneo.lu
64<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES <strong>DU</strong> SUD<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
DIFFERDANGE<br />
Ce 8 janvier, un nouveau bureau de<br />
quartier a ouvert ses portes aux résidents<br />
de la commune. Créé dans le<br />
cadre du projet « Zesumme renovéieren<br />
», il doit permettre de promouvoir<br />
et de répondre aux questions<br />
des Differdangeois sur la rénovation<br />
énergétique durable. Situé dans les<br />
locaux du service écologique, place du<br />
Marché, il est désormais ouvert tous les<br />
mercredis de 13h à 17h. La manager<br />
de quartier, collaboratrice de Klima-<br />
Agence, y informera les intéressés sur<br />
la rénovation énergétique, les guidera<br />
dans la mise en place de leur projet,<br />
leur exposera les aides financières disponibles<br />
et fera le lien avec les acteurs<br />
qui les accompagneront tout au long de<br />
leur rénovation.<br />
Source : differdange.lu<br />
SCHIFFLANGE<br />
Le mardi 23 janvier, Max Hahn, ministre<br />
de la Famille, des Solidarités, du Vivre<br />
ensemble et de l’Accueil, a participé, en<br />
présence du collège des bourgmestre<br />
et échevins ainsi que des représentants<br />
de la commune de Schifflange,<br />
d’Oikos-concept et de Polygone, à<br />
une visite des tiny houses de la rue<br />
de Drusenheim. Ces trois logements<br />
de 35 m 2 sont meublés et équipés du<br />
chauffage et de la climatisation pour<br />
accueillir confortablement un ménage<br />
avec enfants chacun. La commune a<br />
installé ces petites habitations dans le<br />
but d’y héberger trois familles ukrainiennes.<br />
La visite du ministre a permis<br />
de souligner l’importance de tels abris<br />
d’urgence pour les demandeurs d’asile<br />
et les réfugiés.<br />
Source : schifflange.lu<br />
<strong>DU</strong>DELANGE<br />
L’asile pour animaux régional de<br />
Dudelange, à l’étroit dans ses murs élevés<br />
il y a plus de 40 ans, profitera prochainement<br />
d’un espace de 1.600 m 2<br />
supplémentaires. La commune a en<br />
effet annoncé mi-janvier le début des<br />
travaux de construction du nouveau<br />
refuge au cœur du parc Le’h où la<br />
circulation devra être adaptée en<br />
conséquence. La nouvelle infrastructure<br />
permettra d’accueillir un nombre<br />
de chiens et de chats bien plus important,<br />
sera dotée d’outils techniques<br />
modernes et de davantage d’espace<br />
réservé aux soins vétérinaires. Une fois<br />
le nouvel asile achevé, d’ici deux ans, le<br />
bâtiment actuel sera rénové.<br />
Source : dudelange.lu<br />
ESCH-SUR-ALZETTE<br />
Christian Weis, bourgmestre de la ville<br />
d’Esch-sur-Alzette, succède à son prédécesseur<br />
Georges Mischo à la tête<br />
du syndicat intercommunal Pro-Sud.<br />
Élu le 22 janvier à l’unanimité, le nouveau<br />
président entend « promouvoir<br />
un développement durable et orienté<br />
vers l’avenir de la région Sud, dans l’intérêt<br />
des communes et, surtout, de ses<br />
habitants ». Avec ses onze communes<br />
membres, le syndicat prend part à la<br />
mise en œuvre des stratégies territoriales<br />
d’intérêt intercommunal et améliore<br />
le cadre de vie des habitants du<br />
Sud du pays.<br />
Source : administration.esch.lu<br />
MAMER<br />
Ce 1 er janvier, la commune de Mamer a<br />
introduit une nouvelle subvention pour<br />
soutenir les jeunes âgés de 18 ans qui<br />
souhaitent explorer le Vieux Continent<br />
en train. Le montant de la participation<br />
financière s’élève à 90% du prix<br />
du ticket, sans que celui-ci ne puisse<br />
dépasser 500 euros. Quelques conditions<br />
pour en bénéficier : être domicilié<br />
sur le territoire de la commune, avoir 18<br />
ans le jour de l’achat du billet, voyager<br />
selon une des formules proposées par<br />
le programme « InterRail » et introduire<br />
sa demande au plus tard une année<br />
après l’activation du titre de transport.<br />
Source : mamer.lu<br />
KEHLEN<br />
Depuis le mois de décembre, l’application<br />
« Kehlen App » intègre un nouveau<br />
service à destination des citoyens.<br />
En effet, ceux-ci peuvent désormais<br />
réserver en ligne des salles communales<br />
pour leur association ou leurs<br />
événements privés. L’outil fournit des<br />
informations sur les locaux, le montant<br />
de la location et permet une visualisation<br />
à 360° de l’intérieur et de l’extérieur<br />
des infrastructures. Notez que la<br />
commune a établi un ordre de priorité<br />
dans l’acceptation des réservations :<br />
les demandes des particuliers seront<br />
acceptées à condition que la commune,<br />
puis les associations n’aient pas ellesmêmes<br />
réservé l’espace souhaité.<br />
Source : kehlen.lu
66<br />
| CONSEIL<br />
PRENDRE SOIN<br />
DES PROFESSIONNELS<br />
DE SANTÉ : UN ENJEU<br />
SOCIÉTAL<br />
Si la population est en croissance constante, le nombre de personnes<br />
âgées l’est aussi et les médecins – déjà peu nombreux au<br />
Luxembourg – n’y font pas exception. Les départs à la retraite riment<br />
donc avec pénurie pour le secteur médical et il revient au nouveau<br />
gouvernement de trouver des solutions, et vite. Après avoir posé<br />
un diagnostic avec les acteurs concernés, PwC Luxembourg souhaite<br />
accompagner les décideurs dans leur tâche. David Larivière,<br />
Health Industries & Public Sector Director, et Charlotte Gauthier,<br />
Senior Healthcare Consultant, posent le bilan et détaillent le cap à<br />
prendre.<br />
Le Luxembourg compte 3 médecins<br />
pour 1.000 habitants – ce qui est de<br />
23% inférieur à la moyenne de l’UE en<br />
2019 1 – et ce chiffre risque encore de<br />
chuter. Concrètement, à quels risques<br />
nous exposons-nous si nous ne renversons<br />
pas la tendance ?<br />
DL : La situation exige assurément un<br />
changement rapide et drastique. Non<br />
seulement la population ne cesse d’augmenter<br />
– le recensement montre une progression<br />
constante de 30 à 35% jusqu’au<br />
moins 2050 – et de vieillir – presqu’une<br />
personne sur cinq au Luxembourg a plus<br />
de 65 ans alors que la moyenne d’âge des<br />
médecins était de 51 ans en 2020 et n’a<br />
pas diminué depuis. Cela signifie que les<br />
besoins en soins de santé seront de plus<br />
en plus importants dans les années à<br />
venir et la nouvelle génération de médecins<br />
ne sera pas suffisamment importante<br />
pour combler les départs à la retraite de<br />
ses aînées. L’urgence n’est donc plus aux<br />
calculs et aux estimations mais à la mise<br />
en œuvre d’actions concrètes et efficaces.<br />
David Larivière et Charlotte Gauthier
67<br />
CG : Si rien n’est fait, la qualité de l’accompagnement<br />
médical et la capacité de<br />
prise en charge des hôpitaux risquent de<br />
ne plus être assurées. Par conséquent,<br />
nombreux sont ceux qui devront traverser<br />
la frontière pour se soigner. Cette<br />
solution ne sera toutefois que temporaire<br />
puisque nos voisins sont confrontés aux<br />
mêmes problématiques démographiques<br />
et de vieillissement de la population et<br />
ne seront pas en mesure de prendre en<br />
charge de nouveaux patients venant du<br />
Luxembourg.<br />
La crise du Covid-19 a mis en lumière<br />
certaines faiblesses du système de<br />
santé luxembourgeois, notamment sa<br />
forte dépendance aux professionnels<br />
frontaliers. Quelles leçons a-t-on pu en<br />
tirer ?<br />
CG : La pandémie a permis de prendre<br />
conscience que, s’il est essentiel de<br />
développer l’offre de formations pour le<br />
personnel médical et paramédical, cela<br />
ne suffira pas. En effet, les études pour<br />
devenir médecin durent dix à douze<br />
ans. D’ici 2030, nous connaîtrons de ce<br />
fait une aggravation de la situation. Le<br />
Luxembourg doit attirer de nouveaux<br />
professionnels de santé en prenant des<br />
mesures améliorant les conditions de<br />
travail et favorisant un meilleur équilibre<br />
entre vie privée et professionnelle. L’une<br />
des pistes à envisager s’oriente vers la<br />
réduction de la charge administrative par<br />
la mise en place d’outils digitaux, par une<br />
meilleure répartition des tâches ou encore<br />
par un désengorgement des structures<br />
hospitalières urbaines.<br />
DL : Il est vrai que nous sommes<br />
aujourd’hui confrontés à un phénomène<br />
« d’hospitalo-centrisme » qui doit être<br />
enrayé. L’atteinte de cet objectif ne se fera<br />
que par un changement du système dans<br />
son ensemble. Cela passe par une politique<br />
de prévention pour inciter les patients à<br />
adopter les bonnes pratiques en matière<br />
de santé pour éviter une prise en charge<br />
urgente. Pour garantir l’efficacité d’un<br />
dispositif de prévention, il faudrait également<br />
repenser le modèle de rémunération<br />
des médecins – actuellement déterminé<br />
par les actes effectués sur des patients<br />
malades – et créer de nouvelles structures<br />
médicales en zones rurales, autour de<br />
parcours coordonnés, en particulier pour<br />
les pathologies chroniques telles que le<br />
diabète, ou pour la prise en charge des<br />
cancers. De même, une nouvelle répartition<br />
des missions entre les personnels de<br />
soins doit s’envisager rapidement, autour<br />
de délégations d’activités des médecins<br />
vers les infirmiers ou des infirmiers vers<br />
les aides-soignants.<br />
Ces changements doivent être élaborés de<br />
concert avec les pays de la Grande Région<br />
afin de mettre sur pied une stratégie commune<br />
et, ainsi, empêcher une concurrence<br />
source de déstabilisation des quatre systèmes<br />
de santé.<br />
Comment PwC peut-il accompagner les<br />
acteurs responsables de l’élaboration<br />
des mesures à envisager et de leur mise<br />
en œuvre ?<br />
DL : Nous avons mené une étude sur les<br />
ressources humaines en santé de notre<br />
propre initiative car, grâce à notre expertise<br />
dans ce domaine d’activité et au<br />
regard de l’urgence, nous avons considéré<br />
qu’il était impératif de mettre en lumière<br />
un sujet qui est évoqué sur la scène<br />
publique, mais pas suffisamment traité<br />
en profondeur. La pertinence de notre<br />
démarche s’est d’ailleurs confirmée par<br />
un taux de contribution significatif : 70%<br />
des personnes et établissements sollicités<br />
ont répondu à notre appel, alors que la<br />
moyenne de participation à ce type d’enquête<br />
s’élève généralement à 30 ou 35%.<br />
Notre ambition, maintenant que nous<br />
avons posé un diagnostic, est de travailler<br />
main dans la main avec le ministère<br />
de la Santé et de la Sécurité Sociale à la<br />
rédaction d’une feuille de route détaillée.<br />
L’accord de coalition a déjà fixé un cap<br />
en adéquation avec les résultats de notre<br />
étude. L’enjeu est désormais d’envisager<br />
des actions concrètes en association avec<br />
les professionnels et les partenaires sur le<br />
terrain qui sont en attente d’actions fortes<br />
et rapides. Sur le volet de la formation,<br />
nous préconisons un réel partenariat des<br />
universités de la Grande Région autour<br />
d’un projet pédagogique commun et d’un<br />
parcours de formation coordonné des<br />
futurs médecins. Ce parcours pourrait s’articuler<br />
autour d’un hôpital universitaire<br />
ou de services universitarisés et agréés<br />
comme tels. Cela permettrait non seulement<br />
de renforcer les équipes médicales<br />
et, de ce fait, de mieux répartir les tâches,<br />
mais aussi d’offrir aux futurs médecins<br />
la possibilité de rester au Luxembourg<br />
pour toute la durée de leurs études, voire<br />
au-delà.<br />
CG : Notre propre expérience sur certaines<br />
thématiques RH est également un atout<br />
pour conseiller le ministère. Aujourd’hui,<br />
la rémunération seule ne suffit plus pour<br />
satisfaire la nouvelle génération sur le<br />
marché de l’emploi. Il faut trouver des<br />
moyens différents d’attirer les jeunes et,<br />
si les conditions de travail ne sont pas les<br />
mêmes entre notre réalité et celle des professionnels<br />
de santé, nos pratiques dans<br />
le domaine du bien-être de nos salariés et<br />
de l’équilibre entre travail et vie personnelle<br />
sont adaptables à d’autres contextes.<br />
Ces éléments sont parmi les plus déterminants<br />
dans les choix des employés, en<br />
santé ou ailleurs. Il serait donc intéressant<br />
de travailler par exemple sur l’adaptabilité<br />
des horaires ou sur des prestations qui<br />
faciliteraient la vie des salariés.<br />
De plus, la taille de notre groupe nous<br />
offre de nombreux points de vue inspirants<br />
pour conseiller au mieux les décideurs.<br />
Nous bénéficions notamment du<br />
retour d’expérience de plusieurs pays,<br />
et notamment celui de Singapour, avec<br />
lequel nous avons récemment travaillé<br />
et dont le territoire et la situation démographique<br />
sont comparables à ceux du<br />
Luxembourg. Bien qu’aucun système ne<br />
soit transposable, les expériences de nos<br />
confrères sont riches d’enseignements et<br />
d’idées pour construire le futur de la santé<br />
au Luxembourg.<br />
PwC Luxembourg<br />
2, rue Gerhard Mercator<br />
L-1014 Luxembourg<br />
www.pwc.lu<br />
1<br />
Selon les données du Plan national santé, qui se base sur les statistiques de la Commission européenne.
68<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES <strong>DU</strong> NORD<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
CLERVAUX<br />
Envisageant la création d’un jardin<br />
communautaire et préalablement à la<br />
viabilisation des terrains appropriés,<br />
la commune de Clervaux, en collaboration<br />
avec l’association locale Gaart<br />
& Heem Clervaux, a lancé un sondage<br />
afin d’évaluer l’intérêt des citoyens pour<br />
un tel projet. Ce jardin serait divisé en<br />
petites parcelles individuelles destinées<br />
aux habitants de la commune ne disposant<br />
pas de la surface suffisante pour<br />
cultiver leur propre potager. Donnez<br />
votre avis sur ce projet en participant<br />
à l’enquête en ligne ou en envoyant un<br />
e-mail à l’adresse city.management@<br />
clervaux.lu avant la clôture du sondage<br />
le 18 mars <strong>2024</strong>.<br />
Source : clervaux.lu<br />
WILTZ<br />
Depuis l’ouverture de l’école en septembre,<br />
les services communaux travaillent,<br />
dans le cadre d’un processus<br />
participatif, à l’amélioration progressive<br />
de l’accès au campus Geenzepark, en<br />
développement dans le nouveau quartier<br />
Wunne mat der Wooltz. Plusieurs<br />
solutions ont été identifiées et seront<br />
mises en œuvre progressivement.<br />
Parmi celles-ci : le lancement d’un pédibus<br />
le 19 février ou encore l’installation<br />
d’un îlot de circulation à hauteur de la<br />
gare pour ralentir le flux des véhicules<br />
ainsi que de clôtures supplémentaires<br />
pour sécuriser les passages pour piétons<br />
dans l’Avenue de la Gare et à l’entrée<br />
du campus. De quoi contribuer à<br />
l’apaisement de la circulation et, par<br />
conséquent, à la sécurité de tous.<br />
Source : wiltz.lu<br />
BOULAIDE<br />
Ce mercredi 31 janvier, Life asbl, avec<br />
le soutien de la commune de Boulaide,<br />
a ouvert une colocation pour 7 personnes<br />
âgées de 18 à 27 ans. Située<br />
dans la Cité Kurend, la maison dont le<br />
loyer sera calculé selon la nouvelle loi<br />
sur le logement abordable d’août 2023<br />
est destinée aux jeunes de la commune<br />
et des alentours et la vie en son<br />
sein reposera sur des valeurs chères<br />
à l’asbl : la solidarité, l’autonomie et<br />
la responsabilité. La mise en pratique<br />
de ces principes sera facilitée par une<br />
équipe professionnelle à laquelle les<br />
locataires pourront avoir recours et<br />
constituée notamment d’une éducatrice<br />
et d’un « housing coach ». Les<br />
candidatures sont à soumettre soit par<br />
WhatsApp (+352 691 619 487), soit par<br />
courriel (noemie@wg-projet.lu).<br />
Source : goesdorf.lu<br />
VIANDEN<br />
Le dimanche 18 février, les autorités<br />
communales de Vianden commémoreront,<br />
en présence d’un représentant<br />
de l’Ambassade des États-Unis,<br />
le 79 e anniversaire de la libération de<br />
la ville par les troupes américaines.<br />
La cérémonie se tiendra au point de<br />
vue « Belvédère », au lieu-dit « Plank »,<br />
devant le monument érigé en l’honneur<br />
des onze soldats américains du 1255 th<br />
Engineer Combat Battalion tombés<br />
lors de la libération du 12 février 1945.<br />
Après le dépôt d’une couronne de<br />
fleurs, les hommages se poursuivront à<br />
l’Église des Trinitaires où sera célébrée<br />
une messe dédiée à ces onze soldats.<br />
Source : vianden.lu<br />
ERPELDANGE-SUR-SÛRE<br />
Suite à la démission d’un conseiller<br />
communal, les citoyens d’Erpeldangesur-Sûre<br />
sont appelés à retourner<br />
aux urnes le dimanche 24 mars <strong>2024</strong>.<br />
Quatre candidats, dont la liste a été<br />
publiée sur le site internet de la commune,<br />
se présentent à ces élections<br />
complémentaires qui devront aboutir<br />
à la nomination d’un nouveau conseiller.<br />
Le vote est obligatoire pour toute<br />
personne inscrite sur les listes électorales<br />
de la commune. Quiconque serait<br />
absent le jour de l’élection pourra voter<br />
par correspondance. La demande doit<br />
alors être introduite soit par voie postale,<br />
soit via MyGuichet.lu.<br />
Source : erpeldange.lu<br />
BECKERICH<br />
La commune de Beckerich encourage<br />
ses habitants à participer activement à<br />
la vie locale. Ce samedi 20 janvier, elle<br />
a invité les intéressés à échanger leurs<br />
idées sur la manière dont la commune<br />
devrait se développer dans les prochaines<br />
années et sur les projets qu’ils<br />
aimeraient voir émerger. De 10h à 12h,<br />
autour d’un café et de viennoiseries, les<br />
responsables communaux ont donné<br />
aux citoyens un petit aperçu de ce<br />
qu’est une commission communale et<br />
de ses missions potentielles et ont présenté<br />
quelques moyens de s’impliquer<br />
concrètement.<br />
Source : beckerich.lu
Capture, protect<br />
and exploit your ideas<br />
Advice on patents, trade marks,<br />
designs, domain names and more.<br />
A network of offices spanning Europe,<br />
North America and Asia.
70<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
SCHIFFLANGE<br />
AU FUTUR<br />
Paul Weimerskirch
71<br />
Commune importante du sud<br />
du Luxembourg, Schifflange<br />
accueille chaque année toujours<br />
plus de résidents. Des<br />
habitants qui profitent d’un<br />
cadre de vie remarquable et<br />
de nombreux avantages, mais<br />
dont l’engouement pour la commune<br />
pose plusieurs questions<br />
d’organisation. Nous avons<br />
rencontré Paul Weimerskirch,<br />
bourgmestre de Schifflange,<br />
pour évoquer les défis qui<br />
attendent la commune, mais<br />
aussi tous les projets en cours<br />
de développement.<br />
Quasiment frontalière avec la France, la<br />
commune de Schifflange marque par son<br />
dynamisme et son attractivité. Des vertus<br />
qu’elle doit sans doute aussi à sa proximité<br />
immédiate avec Esch-sur-Alzette,<br />
deuxième ville du pays, et avec la capitale.<br />
Les résidents de Schifflange profitent en<br />
outre d’un cadre naturel exceptionnel, tout<br />
en restant proches des importants bassins<br />
d’emploi comme des commodités commerciales<br />
de tout ordre.<br />
Une situation géographique attractive<br />
qui, revers de la médaille, pose<br />
certaines contraintes de développement.<br />
Comme d’autres communes du sud du<br />
Luxembourg, Schifflange est victime de<br />
son succès et voit sa population grimper<br />
en flèche. Malheureusement, la commune<br />
n’est pas extensible à l’infini et la question<br />
du logement, notamment, vient à se<br />
poser. En outre, cet essor démographique<br />
lui impose d’adapter ses infrastructures<br />
sans pour autant faire de concession à la<br />
qualité de vie de ses résidents. Logements,<br />
établissements scolaires, voies de circulation,<br />
infrastructures commerciales et<br />
culturelles doivent être mis à l’échelle de<br />
cette croissance démographique constante.<br />
Enfin, ce développement ne pourra se faire<br />
aux dépens de la protection de l’environnement.<br />
Schifflange est une ville verte,<br />
responsable et engagée, et compte bien le<br />
rester. Nous avons évoqué tous ces sujets<br />
avec le bourgmestre Paul Weimerskirch.<br />
Quel bilan tirez-vous suite aux récentes<br />
élections communales ?<br />
Un bilan plutôt mitigé puisque nous avons<br />
perdu un siège au profit du parti déi Lénk,<br />
contrairement aux socialistes qui ont<br />
conservé les leurs. Au regard des défis qui<br />
se profilent à l’horizon, tant aux niveaux<br />
européen, national que communal, nous<br />
avons pensé qu’une grande coalition<br />
serait bienvenue. Après discussion donc, il<br />
a été convenu que je conserverais le poste<br />
de bourgmestre pour le mandat à venir.<br />
Au regard des défis qui se<br />
profilent à l’horizon, tant<br />
aux niveaux européen,<br />
national que communal,<br />
nous avons pensé qu’une<br />
grande coalition serait<br />
bienvenue<br />
Du point de vue du logement,<br />
Schifflange est-elle victime de son<br />
succès ?<br />
En ce qui concerne la superficie,<br />
Schifflange est une très petite commune.<br />
La densité de population y est d’ailleurs<br />
une des plus élevées du pays. Il y a<br />
quelques années, alors que la croissance<br />
démographique nationale était de 2,5%,<br />
celle de la commune était déjà de 4%.<br />
Lors de la dernière réunion du collège<br />
communal, il a été rappelé qu’il fallait,
72<br />
sinon mettre un frein à cette évolution,<br />
du moins créer des infrastructures pour<br />
accueillir comme il se doit cet afflux de<br />
population. Nous sommes donc face à une<br />
vraie problématique, la commune ne disposant<br />
plus de terrains à bâtir. Les derniers<br />
espaces communaux sont aujourd’hui en<br />
construction et de nouveaux logements y<br />
sortiront bientôt de terre.<br />
Cela dit, nous avons la chance de réaliser<br />
un grand projet à l’emplacement des<br />
anciennes friches industrielles d’Arcelor-<br />
Mittal, un espace partagé avec la commune<br />
voisine d’Esch-sur-Alzette et<br />
dont Schifflange possède 10%. Y seront<br />
créées des habitations pour 10.000 personnes,<br />
dont un tiers sera des logements<br />
abordables.<br />
Il faut créer<br />
des infrastructures pour<br />
accueillir comme il se doit<br />
cet afflux de population<br />
frontières belges, allemandes ou françaises.<br />
Schifflange ne fait pas exception à<br />
la règle. Des réflexions ont été engagées<br />
pour fluidifier les voies de circulation,<br />
notamment via le trajet du tram, par la<br />
mise en place de nouvelles pistes cyclables<br />
ou encore des bus rapides. Mais ces projets<br />
ne se réaliseront pas avant cinq à dix<br />
ans. Nous avons par ailleurs supprimé<br />
les passages à niveau sur l’un des axes<br />
principaux, ce qui améliore la circulation<br />
même si ce n’est pas non plus la panacée.<br />
Malgré tout, notre situation géographique<br />
est très favorable et devrait selon moi<br />
nous permettre de trouver une issue plus<br />
facilement que d’autres communes. Nous<br />
sommes à cinq minutes en bus ou en train<br />
d’Esch-sur-Alzette, et à une petite quinzaine<br />
de minutes de la capitale avec ces<br />
mêmes modes de transport. Nous devons<br />
donc miser sur ce type de mobilité, c’est<br />
la solution la plus intelligente et la plus<br />
cohérente dans une perspective de protection<br />
de l’environnement qui nous tient<br />
à cœur.<br />
Justement, à quel point la commune<br />
s’engage-t-elle pour le développement<br />
durable ?<br />
Qui dit plus de résidents dit plus d’enfants.<br />
Les infrastructures scolaires<br />
sont-elles prêtes ?<br />
Nous sommes engagés depuis cinq ans<br />
dans la rénovation de tous nos établissements<br />
scolaires et une nouvelle école sera<br />
construite pour accueillir 350 enfants supplémentaires.<br />
Nous sommes également en<br />
discussion avec les ministères compétents<br />
afin d’implanter un lycée international au<br />
sein de la commune. Celui-ci pourrait voir<br />
le jour d’ici 2027.<br />
Quant à la maison relais, elle se trouve<br />
pour le moment à la périphérie de la commune,<br />
mais nous souhaitons la délocaliser<br />
pour qu’elle soit plus proche des écoles.<br />
Aujourd’hui, entre 40 et 50% des enfants<br />
peuvent être accueillis. Dans trois ans, une<br />
fois nos projets achevés, ce seront 90% des<br />
enfants de l’école fondamentale qui pourront<br />
en profiter.<br />
Nous sommes très fiers du fait que<br />
Schifflange ait été la première commune<br />
à recevoir le premier prix du European<br />
Energy Award en 2016. Nous avons été<br />
certifiés à nouveau en 2019 puis en 2021<br />
et nous lancerons un audit en <strong>2024</strong> pour<br />
obtenir encore la certification.<br />
Schifflange est aussi bien connue pour<br />
ses efforts dans la renaturation des bords<br />
de l’Alzette et son engagement dans la<br />
production et l’usage des énergies alternatives.<br />
Tout l’éclairage public de la<br />
commune est équipé de LED. Schifflange<br />
est aussi la première commune du<br />
Luxembourg, et pour le moment la seule, à<br />
avoir le reçu le prix Climate Star pour son<br />
processus de gestion des déchets. Nous<br />
sommes également en train d’élaborer un<br />
plan de développement dédié à l’installation<br />
de bornes de recharge pour les voitures<br />
électriques.<br />
important. Près d’un résident sur trois y a<br />
déjà recours et nous sommes convaincus<br />
qu’il faut aller plus loin dans l’utilisation<br />
du digital. C’est la voie de l’avenir, il n’y<br />
a pas lieu d’en douter. En revanche, il<br />
est aussi vrai qu’une personne sur trois<br />
à Schifflange a plus de 60 ans. Pour ces<br />
citoyens, l’adoption d’outils de ce type est<br />
un défi. Nous devons être présents pour<br />
accompagner et aider ceux qui le souhaitent<br />
à utiliser ces moyens de communication<br />
numériques.<br />
Qu’en est-il des axes de circulation souvent<br />
saturés aux heures de pointe ?<br />
La ville propose l’application<br />
Schëfflenger City App à ses résidents.<br />
Quels retours en avez-vous ?<br />
Finalement, selon vous, qu’est-ce<br />
qui plaît tant aux résidents de la<br />
commune ?<br />
Toutes les communes du sud « subissent »<br />
le flux quotidien de voitures venant des<br />
L’application rencontre un beau succès et<br />
est devenue un moyen de communication<br />
Près de 100 nationalités cohabitent sereinement<br />
à Schifflange, chacune avec sa
73<br />
LE CHIFFRE<br />
4%<br />
croissance démographique<br />
communale<br />
culture et sa pratique religieuse. Nous<br />
sommes une commune conviviale où la<br />
discrimination, quelle que soit sa forme,<br />
n’a pas sa place. Nous sommes à la fois<br />
très proches de la capitale et de la seconde<br />
agglomération du pays (Esch-sur-Alzette),<br />
mais aussi au cœur d’un environnement<br />
naturel de premier plan. Ce cadre offre<br />
un confort de vie certain et autorise la<br />
pratique de nombreux sports et loisirs.<br />
D’ailleurs, la commune dispose d’une vie<br />
associative aussi active que diversifiée.<br />
Près de 100 clubs proposent des activités<br />
sportives, mais aussi culturelles. Il y<br />
a trois ans, nous avons d’ailleurs décidé<br />
de créer une galerie d’art qui invite régulièrement<br />
des artistes professionnels à<br />
présenter leurs œuvres. Aussi, en 2022,<br />
alors que notre voisine Esch était capitale<br />
européenne de la culture, nous en avons<br />
profité pour développer des activités touristiques<br />
à l’intention des visiteurs.<br />
Administration communale<br />
de Schifflange<br />
BP 11, Avenue de la Libération<br />
L-3801 Schifflange<br />
www.schifflange.lu
74<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
FRISANGE SE<br />
PRÉPARE<br />
POUR L’AVENIR<br />
Réélu à la tête de la commune de Frisange, Roger Beissel mise sur<br />
un développement stratégique et réfléchi des infrastructures pour<br />
répondre aux besoins futurs et offrir de meilleurs services aux<br />
citoyens. Le bourgmestre présente les projets en cours, notamment<br />
ceux concernant les systèmes scolaire et périscolaire.<br />
Votre commune est en croissance<br />
constante en raison de sa forte attractivité.<br />
Comment répondez-vous à ces<br />
enjeux de développement ?<br />
La population croît d’année en année<br />
à Frisange. En ce sens, nous avons fait<br />
appel à un bureau d’études qui a d’abord<br />
réalisé un état des lieux avant de planifier<br />
l’évolution de la commune jusqu’en<br />
2040. Nous avons néanmoins privilégié<br />
l’horizon 2035, car il aurait été trop<br />
difficile de calculer l’ensemble de nos<br />
besoins à plus long terme et parce que<br />
les bâtiments à prévoir auraient été tout<br />
simplement gigantesques ! Pour améliorer<br />
nos systèmes scolaire et périscolaire,<br />
nous avons également sondé les principaux<br />
concernés. En collaboration avec le<br />
Roger Beissel
75<br />
cabinet d’architectes witry & witry, qui a<br />
remporté le concours, nous avons invité<br />
la commission scolaire et le responsable<br />
de la maison relais et créé des groupes de<br />
travail avec un instituteur de chaque cycle<br />
afin de discuter de leurs besoins et de leurs<br />
attentes pour intégrer leurs doléances à la<br />
conception des futurs bâtiments. La collecte<br />
de ces données nous a permis de planifier<br />
des projets optimisés qui répondent<br />
réellement aux desiderata du personnel<br />
enseignant et périscolaire.<br />
Suivant ces prédictions, nous avons voté<br />
le projet d’agrandissement de l’école en<br />
février de l’année dernière, car l’établissement<br />
actuel – érigé il y a 30 ans – rencontre<br />
désormais ses limites en matière de<br />
capacité et de réponse aux exigences de<br />
Nouvelle école<br />
l’éducation moderne. L’extension permettra<br />
l’ajout de neuf salles de classe qui pourront<br />
ainsi accueillir environ 180 élèves<br />
du C2-C4, d’une salle pour les enfants à<br />
besoins spécifiques, d’une pour l’accueil<br />
et enfin de trois autres pour l’appui. À<br />
terme, l’école pourra recevoir 450 enfants.<br />
Un parking souterrain de 49 places sera<br />
aussi construit pour le personnel. Les travaux<br />
démarreront en septembre et l’école<br />
devrait accueillir ses premiers écoliers à la<br />
rentrée de septembre 2027.<br />
Nous bâtirons également une maison<br />
relais d’une capacité de 345 enfants.<br />
Celle-ci se composera de salles à manger,<br />
de locaux dédiés aux activités culturelles<br />
et scientifiques ainsi que d’une cuisine<br />
pédagogique. Certains de ces espaces<br />
fonctionnels pourront également être utilisés<br />
par l’école pour les activités de bricolage,<br />
de science, de musique, de théâtre ou<br />
de lecture avec la bibliothèque. Avec une<br />
cuisine produisant 700 menus par jour,<br />
notre maison relais aura la capacité de<br />
ravitailler la future crèche et notre service<br />
de repas sur roues.<br />
Des projets temporaires sont-ils à<br />
l’étude pour combler les manques ?<br />
En attendant la finalisation de ces différents<br />
chantiers, nous avons réussi à<br />
acquérir une petite salle afin d’accueillir<br />
une douzaine d’enfants en maison relais<br />
pour l’année scolaire 2023-<strong>2024</strong>. Un autre<br />
bâtiment modulaire sera construit pour<br />
permettre la prise en charge de 50 enfants<br />
supplémentaires dès la prochaine rentrée<br />
à Aspelt. Nous sommes actuellement en<br />
discussion avec le ministère afin d’obtenir<br />
tous les agréments nécessaires à son<br />
ouverture.<br />
Des petits projets qui visent<br />
à soulager nos services en<br />
attendant que les bâtiments<br />
scolaires et périscolaires<br />
soient terminés<br />
Aux abords de la nouvelle maison communale,<br />
située juste à côté de l’école, nous<br />
construirons un bâtiment modulaire qui<br />
intégrera deux classes en plus pour les<br />
enfants. Jusqu’alors, chaque cycle comptait<br />
deux classes, mais la croissance de la<br />
population nécessitera trois classes par<br />
cycle d’ici deux ou trois ans. L’étage de<br />
cette bâtisse fera office de maison relais.<br />
Il accueillera une quarantaine d’enfants<br />
sur le temps de midi. Ces divers petits<br />
projets visent à soulager nos services en<br />
attendant que les bâtiments scolaires et<br />
périscolaires soient terminés.<br />
La construction du chalet des scouts<br />
devrait aussi bientôt démarrer…<br />
Les travaux commenceront au printemps.<br />
Nous misons également sur la durabilité<br />
pour ce projet. Si le rez-de-chaussée et<br />
les fondations seront construits de façon
76<br />
Futur centre d'incendie et de secours<br />
traditionnelle, les étages seront en bois.<br />
Le chauffage du bâtiment sera assuré par<br />
un système de pompe à chaleur combiné<br />
à un stockage d’énergie par la glace dans<br />
un réservoir enterré. Ce nouveau procédé<br />
permet de chauffer la structure en hiver et<br />
de la refroidir en été. Le chantier devrait<br />
durer deux ans et demi. En attendant,<br />
les scouts se sont installés une maison<br />
unifamiliale que nous avons acquise et<br />
qui se situe à côté de la nouvelle maison<br />
communale.<br />
Engager un collaborateur<br />
supplémentaire qui se dédiera<br />
entièrement aux projets liés au<br />
développement durable<br />
La création d’une caserne de pompiers<br />
est aussi dans les petits papiers…<br />
Le ministère des Finances est propriétaire<br />
d’un terrain et d’une ferme à Frisange,<br />
situés dans la rue de Mondorf. Nous souhaitons<br />
effectivement y installer une<br />
caserne de pompiers. L’étude de faisabilité<br />
a été effectuée. Celle-ci nous autorise à<br />
établir un centre d’incendie et de secours<br />
(CIS) de catégorie 2 pour remplacer les<br />
deux centres qui se trouvent actuellement<br />
à Frisange et à Aspelt. Il ne nous reste plus<br />
qu’à trouver un terrain d’entente avec le<br />
ministère.<br />
Dans un tout autre registre, nous espérons<br />
terminer la rénovation du château d’eau<br />
à Hellange avant les vacances d’été, car<br />
nous souhaitons l’inaugurer à la rentrée,<br />
en septembre.<br />
Un dernier mot sur les premiers mois<br />
passés au sein de la nouvelle maison<br />
communale ?<br />
L’infrastructure a été inaugurée en septembre<br />
dernier et nous a logiquement<br />
poussés à revoir notre fonctionnement en<br />
interne. Nous avons opté pour un système<br />
informatisé de tickets pour le bureau de<br />
la population et avons recruté deux nouvelles<br />
personnes pour ce service. Notre<br />
organisation est complètement revue<br />
et nous nous donnons une année pour<br />
nous habituer à la gestion d’un bâtiment<br />
administratif d’une telle envergure. Notre<br />
bureau de la population s’est d’ailleurs<br />
concerté avec la réception pour faciliter<br />
le travail de chaque partie. Les collaborateurs<br />
de l’accueil sont désormais capables<br />
de répondre aux besoins classiques de nos<br />
administrés lorsqu’ils demandent la copie<br />
d’un certificat ou de tout autre document<br />
par exemple.<br />
De plus, les membres du collège échevinal<br />
disposent désormais chacun de leur<br />
propre bureau et peuvent ainsi accueillir<br />
les citoyens pour répondre aux diverses<br />
demandes en toute quiétude, sans avoir<br />
besoin de réserver de salle de réunion,<br />
comme c’était le cas dans l’ancienne<br />
maison communale. Chaque commission<br />
consultative fonctionne à merveille et<br />
dispose d’un secrétaire, ce qui améliore la<br />
communication entre toutes les parties.<br />
Grâce à nos nouveaux locaux, nous pourrons<br />
nous occuper davantage du Pacte<br />
Climat et du Pacte Nature, car nous<br />
envisageons d’engager un collaborateur<br />
supplémentaire qui se dédiera entièrement<br />
aux projets liés au développement<br />
durable. Nous n’avons toujours pas de<br />
description de poste spécifique pour trouver<br />
la personne idéale qui occupera ce rôle.<br />
Ce qui est sûr, c’est qu’elle nous rejoindra<br />
en <strong>2024</strong>. Nous nous laissons seulement<br />
le temps de bien définir ses attributions,<br />
car elle sera attachée au service technique<br />
qui sera, lui, divisé en quatre parties :<br />
infrastructures, bâtiments, urbanisme et<br />
enfin écologie.<br />
Administration communale<br />
de Frisange<br />
10, Munnerëferstrooss<br />
L-5750 Frisange<br />
www.frisange.lu
78<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
Monique Hermes
79<br />
GREVENMACHER :<br />
THE MISELER<br />
WAY OF LIFE<br />
Suite à la nomination de Léon Gloden (CSV) en tant que ministre<br />
des Affaires intérieures, le conseil communal de Grevenmacher<br />
a procédé à l’assermentation d’un nouveau bourgmestre début<br />
décembre. Monique Hermes (CSV) a été désignée pour assurer<br />
cette fonction. Elle prend ainsi la tête d’une ville de 5.000 habitants<br />
nichée au bord de la Moselle, remarquable par son cadre géographique<br />
exceptionnel, son dynamisme économique et la qualité de<br />
vie dont bénéficient ses résidents. Rencontre.<br />
Où en est l’industrie viticole de la<br />
région actuellement ?<br />
Depuis plus de 100 ans, Grevenmacher<br />
est le siège de deux caves renommées,<br />
les « Caves Bernard-Massard » ainsi que<br />
« Domaines Vinsmoselle ». Cette cave a été<br />
à l'origine de l’introduction de la marque<br />
« Crémant de Luxembourg » en 1991. La<br />
foire aux vins, organisée une première fois<br />
en 1925, et la fête du raisin et du vin, qui<br />
a lieu depuis 1950, sont des événements<br />
importants pour la promotion des vins et<br />
crémants luxembourgeois. Grevenmacher<br />
est également la commune-siège de<br />
la Reine du Vin du Grand-Duché de<br />
Luxembourg.<br />
Que diriez-vous pour inciter la population<br />
de la Grande Région à visiter<br />
Grevenmacher ?<br />
Quel bilan tirez-vous suite aux récentes<br />
élections communales ?<br />
Le CSV a pu légèrement augmenter<br />
son score et garder ses cinq sièges,<br />
voilà pourquoi nous avons opté pour<br />
la continuation d’une coalition avec<br />
déi gréng qui fonctionne harmonieusement<br />
depuis 2011, au sein de laquelle<br />
nous poursuivons une politique engagée<br />
et un programme d’investissement<br />
afférent.<br />
Qu’apprécient vos administrés dans la<br />
vie quotidienne à Grevenmacher ?<br />
Grevenmacher est une ville située en<br />
milieu rural, proche de tous les points<br />
d’intérêt majeurs de la région. On dit des<br />
Mosellans qu’ils ont une joie de vivre particulière<br />
; nous l’appelons le « Miseler Way<br />
of Life ». Les concitoyens se connaissent et<br />
profitent de la vie comme de tout ce que la<br />
région a à offrir, que ce soit d’un point de<br />
vue culturel ou culinaire, ou au travers de<br />
la vie associative foisonnante.<br />
Quels sont aujourd’hui les défis pour la<br />
commune ?<br />
Notre objectif est de garantir la qualité<br />
de vie des citoyens, tout en assurant la<br />
promotion de la ville, sans pour autant<br />
abandonner son caractère intimiste. Les<br />
défis auxquels nous devrons faire face<br />
dans le futur sont le réaménagement des<br />
infrastructures scolaires et le développement<br />
des possibilités de logement. La<br />
ville attire en effet de plus en plus de nouveaux<br />
résidents et nous devons disposer<br />
des infrastructures nécessaires, au regard<br />
de cet essor démographique croissant et<br />
constant. Nous nous efforçons également<br />
de garder un nombre élevé de commerces<br />
au centre-ville pour garantir son dynamisme<br />
économique et assurer toutes les<br />
commodités nécessaires aux résidents.<br />
Notre objectif est<br />
de garantir la qualité de vie<br />
des citoyens, tout en assurant<br />
la promotion de la ville, sans<br />
pour autant abandonner son<br />
caractère intimiste<br />
Quels sont les grands projets en cours ?<br />
Le projet phare de la ville de Grevenmacher<br />
est le nouveau centre culturel avec parking<br />
souterrain, combiné à l’aménagement<br />
de la gare routière et de la Place<br />
du Marché aux bestiaux. Puis viennent<br />
la planification de l’agrandissement des<br />
infrastructures scolaires, la réalisation<br />
du PAP Pietert avec ses nouveaux logements,<br />
ainsi que la construction d’un<br />
nouvel atelier communal.<br />
Située dans la vallée fertile de la Moselle,<br />
entourée de forêts et de vignobles réputés,<br />
Grevenmacher est la capitale de la Moselle<br />
luxembourgeoise, un centre administratif<br />
et commercial. La ville présente à la fois<br />
les avantages d’un centre urbain avec ses<br />
nombreux magasins, ses attractions touristiques,<br />
ses zones de loisirs, ainsi que<br />
le charme d’une localité située en milieu<br />
rural, avec ses sentiers historiques situés<br />
dans un cadre naturel d’exception. La<br />
zone d’activités Potaschberg, composée de<br />
nombreuses entreprises, est un des principaux<br />
centres économiques de l’est du<br />
pays. Notre ville se caractérise également<br />
par une vie locale active et diversifiée,<br />
constituée de nombreuses associations<br />
sportives et culturelles notamment. Cette<br />
vie associative contribue clairement à l’intégration<br />
de nos citoyens. De quoi savourer<br />
au quotidien le « Miseler Way of Life ».<br />
Administration communale<br />
de Grevenmacher<br />
6, Place du marché<br />
L-6755 Grevenmacher<br />
info@grevenmacher.lu<br />
Par Julien Menegalli
MONDERCANGE<br />
ATELIER COMMUNAL<br />
steffen-holzbau.lu<br />
Steffen Holzbau S.A.<br />
13, rue de Flaxweiler<br />
L-6776 Grevenmacher<br />
T +352 719686-0<br />
info@steffen-holzbau.lu
82<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
STRASSEN :<br />
UNE DISCUSSION<br />
SUR L’AVENIR<br />
Nico Pundel
83<br />
Avec 111 nationalités cohabitant<br />
en harmonie et une situation<br />
géographique idéale aux<br />
portes de la capitale, Strassen<br />
brille par sa diversité, sa qualité<br />
de vie et son dynamisme. Mais<br />
c’est aussi l’une des communes<br />
où le prix du logement atteint<br />
des sommets. Pour aborder<br />
l’avenir de Strassen, nous avons<br />
rencontré son bourgmestre,<br />
Nico Pundel. Une discussion<br />
passionnante sur le développement<br />
de la commune.<br />
Quel bilan dressez-vous suite aux élections<br />
communales ?<br />
Le parti que je représente (CSV) a remporté<br />
près de 10% de voix supplémentaires<br />
par rapport aux précédentes<br />
élections. Mon score était donc très bon.<br />
Malheureusement, les socialistes ont,<br />
de leur côté, perdu près de 7% des voix.<br />
Pour la coalition que nous représentons,<br />
cela peut sembler assez injuste. Nous<br />
avons toujours travaillé dans une étroite<br />
collaboration, mais seul le bourgmestre<br />
en a reçu les honneurs d’un point de<br />
vue strictement électoral. Je le regrette<br />
car, avec Betty Welter-Gaul (LSAP), nous<br />
avons vraiment mené ce mandat à deux.<br />
Néanmoins, la coalition a fonctionné et<br />
les Strassenois ont validé notre action et<br />
nous ont réaffirmé leur confiance.<br />
J’ajouterais que nous étions la seule commune<br />
du pays où mon parti et celui des<br />
socialistes détenaient huit des quinze<br />
sièges. Mais comme nous soutenons la<br />
politique d’urgence climatique et l’idée<br />
d’une transition énergétique, nous avons<br />
décidé d’intégrer le parti écologiste à<br />
notre majorité (deux sièges). Cela a été<br />
décidé après mûre réflexion et sans faire<br />
de compromis. Aujourd’hui, notre travail<br />
se déroule de manière fructueuse.<br />
Comment abordez-vous la croissance<br />
exponentielle de Strassen, notamment<br />
vis-à-vis du logement, en particulier<br />
abordable ?<br />
Il y a différentes perspectives sur cette<br />
question. Je tiens tout d’abord à dire que<br />
cette croissance n’est pas de notre fait.<br />
Nous ne pouvons pas l’arrêter, ni même<br />
la freiner, mais nous n’allons pas pour<br />
autant l’accélérer, notamment en ce qui<br />
concerne l’immobilier. Nous souhaitons<br />
grandir avec calme et sérénité, sans nous<br />
laisser emporter par l’émulation des promoteurs.<br />
Émulation qui s’est d’ailleurs<br />
bien atténuée ces derniers mois !<br />
Le Pacte Logement 2.0 a un peu changé les<br />
règles du jeu : aujourd’hui, une partie de<br />
l’habitat est consacrée au logement abordable.<br />
Trois acteurs entrent alors dans la<br />
partie : la commune, le Fonds du Logement<br />
et la SNHBM. Nous nous réunirons très<br />
bientôt pour savoir « qui fait quoi », mais<br />
il est évident que la commune ne peut pas<br />
tout faire. En revanche, si deux ou trois<br />
appartements d’une résidence sont destinés<br />
au logement abordable, il se peut<br />
que ce soit la commune qui les acquière,<br />
soit pour les louer, soit pour les vendre<br />
sous bail emphytéotique afin de garder la<br />
main dessus. Les terrains communaux disponibles<br />
sont pour l’instant destinés aux<br />
infrastructures publiques.<br />
Nous souhaitons grandir avec<br />
calme et sérénité<br />
Quels sont les projets en cours sur ce<br />
point ?<br />
Nous sommes en train de concevoir un<br />
nouveau stade de football pour justement<br />
libérer certains terrains et agrandir<br />
le campus scolaire par la suite. Les plans<br />
existent déjà et 2025 marquera l’aboutissement<br />
de la construction du stade. Nous<br />
planifions également un élargissement<br />
de la maison communale, des travaux<br />
nécessaires en raison de la croissance de<br />
la population. Nous revalorisons l’espace<br />
autour de la mairie; un réagencement des<br />
places de stationnement aura lieu.<br />
Nous planifions aussi une rénovation de la<br />
morgue et des services funéraires qui ne<br />
sont aujourd’hui plus adaptés au nombre<br />
d’habitants ni à la diversité des cultes qui<br />
existent au sein de la commune.<br />
En ce qui concerne les commerces, ce<br />
sont ceux qui existent dans le village et<br />
à proximité qui doivent être valorisés et<br />
développés. Ce sont des lieux de rencontre<br />
indispensables au vivre-ensemble, très<br />
appréciés des résidents, où la circulation<br />
doit d’ailleurs être repensée. C’est le cas<br />
aussi dans le centre Belle-Etoile, mais<br />
dans une perspective assez différente.<br />
Qui dit plus de résidents dit aussi plus<br />
d’enfants, qu’en est-il des infrastructures<br />
scolaires et d’accueil ?<br />
Nous sommes bien conscients que c’est<br />
un axe de développement qui mérite toute<br />
notre attention. C’est pourquoi nous travaillons<br />
sans discontinuer sur la mise à<br />
jour de notre campus scolaire. La question<br />
est à présent de savoir s’il faut poursuivre<br />
dans la direction d’un agrandissement<br />
ou s’il vaut mieux concevoir un second<br />
campus distinct. Je pense que, pour la<br />
décennie à venir, c’est la première option<br />
qui prévaudra. Si la croissance démographique<br />
est toujours aussi forte dans dix<br />
ans, alors il faudra opter pour la seconde.<br />
Il y a 4 ou 5 ans, nous avons constaté que<br />
notre maison relais, qui accueillait près de<br />
500 enfants, devait être remaniée. Après<br />
une étude menée conjointement avec<br />
l’Université du Luxembourg, nous avons<br />
décidé de la diviser en 4 entités pour que<br />
chaque cycle scolaire dispose de sa propre<br />
maison relais. La qualité du service en a<br />
ainsi été améliorée.<br />
Dans l’école que nous allons construire<br />
pour le cycle 1, une maison relais dédiée<br />
sera également intégrée.<br />
La circulation fait partie des points<br />
de tension pour de nombreuses communes.<br />
Comment voyez-vous les<br />
choses à Strassen ?<br />
Nous avons trois grands axes de circulation<br />
: la route d’Arlon, le contournement<br />
Sud entre Strassen et Bertrange et bien<br />
sûr l’autoroute qui coupe la commune en<br />
deux. Un cas de figure assez unique en son<br />
genre ! Pour moi, la vitesse devrait y être<br />
réduite et des panneaux d’isolation acoustique<br />
devraient être mis en place. Mais<br />
revenons aux deux routes dont je parlais :<br />
les blocages ont lieu aux heures de pointe ;<br />
le reste de la journée, le trafic y est fluide.<br />
Quant aux transports en commun, notre<br />
offre de bus est totale. En ce qui concerne<br />
le tram, nous sommes demandeurs d’une<br />
prolongation du tracé qui irait alors<br />
jusqu’à Mamer.<br />
Des pistes cyclables ont été ouvertes le<br />
long de la rue des Romains et devraient<br />
être prolongées. Nous devons à présent<br />
réfléchir à des voies qui mènent de<br />
Strassen au centre-ville de la capitale. Le<br />
vélo est un mode de circulation très en
84<br />
vogue aujourd’hui, porté par les expatriés<br />
d’abord et qui convainc désormais les<br />
Luxembourgeois aussi. Ce sont des initiatives<br />
que nous soutenons et qui vont dans<br />
le sens d’un développement durable et<br />
responsable.<br />
D’ailleurs quels engagements ont<br />
été pris en faveur du développement<br />
durable ?<br />
Nous avons bien entendu signé les Pactes<br />
Nature et Climat. Nous disposons de deux<br />
équipes dédiées à ces thématiques qui<br />
sont très efficaces et proposent toujours<br />
de bonnes idées. Chacune de nos nouvelles<br />
constructions se base sur les règlementations<br />
en vigueur à ce sujet et nous<br />
veillons à faire certifier ces dernières par<br />
les autorités compétentes.<br />
Lors du dernier conseil communal, nous<br />
avons revoté les subsides en faveur des<br />
panneaux photovoltaïques et les aides à<br />
la rénovation, afin d’inciter nos résidents<br />
à faire un pas dans cette direction. Nous<br />
souhaitons aussi renforcer notre réseau<br />
de bornes de recharge pour voitures électriques,<br />
en particulier pour les résidences<br />
où les occupants n’ont pas forcément accès<br />
à un garage avec une prise électrique.<br />
Autre initiative : nous profitons de la<br />
rénovation de certaines parcelles de la<br />
voirie pour convertir l’éclairage public à<br />
un système LED. Nous le faisons au fur et<br />
à mesure car je m’interroge toujours sur la<br />
pertinence de changer d’un seul coup un<br />
système qui fonctionne bien. Est-ce plus<br />
responsable de jeter des équipements en<br />
parfait état de marche ? Il est sûr que lorsqu’il<br />
faut changer l’éclairage, ce sont des<br />
LED que nous installons.<br />
D’un point de vue financier, comment<br />
planifiez-vous tous ces projets ?<br />
Actuellement, la commune de Strassen n’a<br />
aucune dette et dispose d’une réserve de<br />
25 millions d’euros. Je dis cela en sachant<br />
que le coût de construction d’une école est<br />
à lui seul de 40 millions. Il est donc fort<br />
probable que nous ayons recours à des<br />
emprunts à l’avenir pour financer notre<br />
développement. En revanche, cela se fera<br />
de manière étalée sur plusieurs années.<br />
L’endettement sera donc très mesuré et<br />
gérable. Nous y sommes particulièrement<br />
attentifs.<br />
Quels retours avez-vous de vos administrés,<br />
qu’apprécient-ils à Strassen ?<br />
Ils se sentent bien. Lorsque je leur pose<br />
la question, très souvent, ils me disent<br />
se sentir en sécurité. Il est vrai que notre<br />
commune est très sécurisante. Chacun<br />
peut se promener à 23h dans nos rues<br />
sans avoir peur. Pour ceux qui arrivent<br />
de grandes villes comme Londres ou<br />
Paris, c’est un sentiment nouveau et très<br />
agréable.<br />
L’idée est vraiment<br />
d’innover dans la continuité.<br />
(…) Nous voulons garder<br />
le visage d’une commune<br />
où il est agréable de vivre,<br />
en ayant tout ce qui est<br />
nécessaire à portée de main<br />
L’autre retour unanime que j’obtiens, c’est<br />
la sensation des résidents de disposer de<br />
tout ce dont ils ont besoin à Strassen :<br />
services, commerces, infrastructures scolaires<br />
ou sportives…<br />
Autre point très important pour eux : le<br />
fait de pouvoir parler leur langue ou, bien<br />
entendu, l’anglais, la langue universelle.<br />
Il y a dix ans, ce n’était pas le cas lorsque<br />
vous vous adressiez par exemple à l’agent<br />
d’accueil de la mairie. Nos équipes ont été<br />
formées à différentes langues, ce qui rend<br />
les échanges fluides et simplifie la vie des<br />
familles qui arrivent des quatre coins du<br />
monde.<br />
Mairie<br />
Quel est l’agenda culturel pour <strong>2024</strong> ?<br />
<strong>2024</strong> sera l’année de la 12 e Biennale d’art<br />
contemporain bien sûr, un événement<br />
fort et très attractif. Mais nous allons<br />
également développer les concerts, les<br />
« afterworks » et les animations estivales<br />
qui ont été très appréciés des Strassenois<br />
l’an dernier. Les gens s’y croisent, s’y<br />
rencontrent et l’engouement pour ces<br />
événements ne faiblit pas, ni pour les<br />
Luxembourgeois, ni pour les expatriés<br />
quel que soit leur âge. Nous le constatons<br />
lorsque nous envoyons des invitations<br />
à différentes manifestations, les gens<br />
viennent et reviennent.<br />
Et Strassen dans six ans, dans quinze<br />
ans ?<br />
Mon précédent mandat n’a duré que deux<br />
ans et demi. Celui-ci va me permettre de<br />
poursuivre l’action collective, de terminer<br />
ce que nous avons commencé, mais aussi<br />
de lancer de nouveaux projets comme<br />
ceux que nous venons d’évoquer. L’idée<br />
est vraiment d’innover dans la continuité.<br />
Nous grandirons donc de manière raisonnée.<br />
Nous voulons garder le visage d’une<br />
commune où il est agréable de vivre, en<br />
ayant tout ce qui est nécessaire à portée<br />
de main.<br />
Administration communale<br />
de Strassen<br />
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L-8041 Strassen<br />
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Harald SCHILZ<br />
M 621 181 263<br />
www.de-verband.com<br />
v
86<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DE L'EST<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
STADTBREDIMUS<br />
Le syndicat intercommunal SIAS invite<br />
les citoyens à participer à une soirée<br />
thématique sur les pollinisateurs.<br />
L’événement aura lieu dans la maison<br />
communale de Stadtbredimus le 20<br />
février de 19h à 21h. De nombreuses<br />
informations seront délivrées à propos<br />
des différentes espèces de pollinisateurs<br />
et sur la conception de jardins qui<br />
leur sont plus favorables.<br />
Source : stadtbredimus.lu<br />
SCHENGEN<br />
Des travaux débuteront dans la commune<br />
de Schengen pour étendre<br />
davantage le réseau de fibre optique au<br />
cours du premier trimestre <strong>2024</strong>. C’est<br />
POST Luxembourg qui sera en charge<br />
des travaux. La société de télécommunication<br />
luxembourgeoise investit dans<br />
le réseau du futur pour répondre aux<br />
exigences actuelles et contribuer à la<br />
numérisation du pays.<br />
Source : schengen.lu<br />
REMICH<br />
Le premier week-end de février a eu<br />
lieu l’événement « Wine Lights Enjoy »<br />
dans les vignobles de la région de la<br />
Moselle luxembourgeoise. Sur environ<br />
cinq kilomètres, le paysage viticole de<br />
la Moselle entre Wormeldange et Ahn<br />
a brillé dans un spectaculaire jeu de<br />
lumières et de couleurs dès la fin de<br />
l’après-midi. De nombreux vignerons,<br />
associations et food trucks ont proposé<br />
leurs vins locaux et des spécialités de<br />
la région.<br />
Source : visitremich.lu<br />
MERTERT<br />
La commune de Mertert emboîte le<br />
pas à d’autres administrations luxembourgeoises<br />
en mettant elle aussi<br />
l’application Hoplr à disposition de<br />
ses résidents. Gratuite, sans publicité<br />
et sécurisée, cette application de voisinage<br />
permet aux utilisateurs d’entrer<br />
en contact avec leurs voisins, que<br />
ce soit simplement pour faire leur<br />
connaissance, organiser des activités<br />
communes, demander ou offrir de<br />
l’aide à leurs concitoyens, recevoir des<br />
notifications concernant le voisinage<br />
ou encore participer à la politique de<br />
leur quartier. Les Mertertois pourront<br />
s’inscrire sous peu pour profiter de ces<br />
différents services.<br />
Source : mertert.lu<br />
MONDORF-LES-BAINS<br />
De la douane au rond-point avec les<br />
drapeaux, la route principale traversant<br />
Mondorf-les-Bains sera progressivement<br />
remise en état et aménagée.<br />
De nouvelles infrastructures sont en<br />
cours d’installation. La sécurité et l’accessibilité<br />
seront ainsi renforcées. Une<br />
piste cyclable sera également prévue et<br />
le village sera embelli grâce à de nouveaux<br />
aménagements et à la plantation<br />
de nombreux arbres. Pendant les travaux,<br />
une partie du parking de l’école<br />
sera temporairement fermée.<br />
Source : mondorf-les-bains.lu<br />
JUNGLINSTER<br />
La commune de Junglinster procède<br />
actuellement à la vente d’appartements<br />
et de maisons abordables pour les personnes<br />
se trouvant dans l’incapacité de<br />
couvrir leurs besoins en logement sur le<br />
marché privé. Les neufs appartements,<br />
la maison bifamiliale et les six maisons<br />
individuelles du complexe résidentiel<br />
« Fagus » – partie intégrante du projet<br />
de construction « JongMëtt » mis<br />
en place pour revaloriser le centre de<br />
Junglinster – doivent ainsi trouver preneurs<br />
sous forme de droit d’emphytéose.<br />
À noter : à la date de la signature<br />
de l’acte notarié, l’intéressé ne doit pas<br />
être propriétaire, usufruitier de superficie<br />
ou emphytéote d’un autre logement,<br />
ni au Grand-Duché de Luxembourg, ni<br />
à l’étranger.<br />
Source : junglinster.lu
88<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
PÉTANGE<br />
SE TRANSFORME<br />
PAR JULIEN MENEGALLI<br />
Jean-Marie Halsdorf<br />
Située à l’intersection des frontières belges et françaises, Pétange est la 5 e plus grande commune<br />
du pays avec 20.800 administrés. Une situation enviable à certains égards, mais aussi complexe<br />
pour la gestion et l’organisation des infrastructures de la ville. Pour aborder les transformations<br />
nécessaires, nous avons rencontré son bourgmestre, Jean-Marie Halsdorf.<br />
« Planifier l’innovation dans la continuité », tel pourrait être le<br />
mot d’ordre politique suite aux dernières élections communales.<br />
« La poursuite de la coalition entamée il y a 18 ans rend cela possible<br />
», déclare le bourgmestre avant de préciser : « nos visions<br />
sont toutes assez proches pour nous permettre d’envisager un<br />
cap commun ». La priorité semble être la prudence financière, un<br />
aspect sur lequel Pétange fait office de premier de la classe, avec<br />
un bilan comptable exceptionnel. La dette communale s’établit à<br />
44 euros par résident seulement. Et même si celle-ci devait être<br />
épongée, la réserve financière de la commune offrirait une certaine<br />
aisance à l’action politique et aux prises de décisions dans<br />
tous les domaines.<br />
Comme ses voisines, Pétange s’interroge sur son développement.<br />
En effet, l’arrivée continue de nouveaux résidents pose de nombreuses<br />
questions. Lors de la révision du PAG à venir, les dirigeants<br />
prôneront une croissance faible à modérée afin de contrôler le<br />
développement de la commune. Le fort ralentissement du marché<br />
immobilier va d’ailleurs de concert avec cette volonté. Pour les<br />
responsables communaux, se pose la question de la pertinence<br />
de la vente, notamment face à la location ou bien à des alternatives<br />
comme l’emphytéose. La décision sera orientée par les prises<br />
de décision du gouvernement à venir. « Nous avons la volonté<br />
de créer de l’habitat abordable, mais nous attendons de disposer<br />
de toutes les informations avant de nous lancer », confirme<br />
Jean-Marie Halsdorf.<br />
De même, pour accueillir les enfants, de nombreuses places ont<br />
été créées au sein des maisons relais et des écoles. Une nouvelle<br />
maison relais sortira d’ailleurs de terre prochainement.<br />
Pétange se trouvant aux trois frontières, chaque jour aux heures<br />
de pointes, les deux grands axes qui traversent la commune sont<br />
saturés. « Nous élaborons un plan local de mobilité en collaboration<br />
avec les communes de Käerjeng, Differdange et Sanem.<br />
Toutes les possibilités sont à l’étude pour ce plan dont l’horizon<br />
est fixé à 2035 », indique le bourgmestre.<br />
Sur le plan environnemental, les choses bougent aussi. « Nous<br />
souhaitons nous réorganiser en faveur d’un mode de fonctionnement<br />
durable. Nous engagerons pour cela un spécialiste en la<br />
matière, », poursuit-il. Les Pactes Nature et Climat seront également<br />
signés dans les mois à venir.<br />
PÉTANGE
Technische Daten<br />
Schaufelinhalt [m3] 0,65<br />
Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.750<br />
Betriebsgewicht [kg] ab 3.880<br />
Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />
Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />
Technische Daten<br />
Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.450<br />
Stapelhöhe [mm] 4.301<br />
Betriebsgewicht [kg] 3.050 - 3.250<br />
Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />
Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />
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| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
NIEDERANVEN SE<br />
PROJETTE<br />
PAR JULIEN MENEGALLI<br />
Frédéric Ternes<br />
Sur la scène politique de Niederanven, un changement générationnel s’annonçait et s’est réalisé<br />
lors des dernières élections. Nous avons rencontré le nouveau bourgmestre, Frédéric Ternes (CSV),<br />
pour faire le point sur les projets en cours au sein de la commune.<br />
Le PAG de la commune prévoit depuis près de 50 ans une population<br />
de 12.000 personnes, soit le double de la population<br />
actuelle. Un delta qui autorise une marge de manœuvre assez<br />
franche, même si la démographie continue sa progression. « Nous<br />
suivons l’évolution démographique afin de nous assurer que nos<br />
infrastructures soient toujours cohérentes. Nous avons donc pris<br />
la décision d’adapter notre plan d’aménagement général pour anticiper<br />
un développement exponentiel », indique Frédéric Ternes.<br />
Sur le plan du logement, la situation est, comme ailleurs, assez<br />
tendue à Niederanven. Parmi les initiatives prises à ce sujet, citons<br />
les 16 logements pour seniors qui seront implantés sur le<br />
terrain d’une ancienne ferme. Cet espace accueillera également<br />
3 résidences comprenant 22 logements abordables, loués par la<br />
commune. Il est aussi question d’y installer un café littéraire et<br />
des services multigénérationnels. Enfin, les dirigeants étudient la<br />
possibilité de réaliser des constructions modulaires, comme des<br />
tiny houses.<br />
Par ailleurs, le projet d’un nouveau centre de loisirs devrait être<br />
voté prochainement. Ce dernier intègrerait une place piétonne et<br />
un parking serait déporté face à la piscine. Une modernisation de<br />
la zone d’activité commerciale fait également partie de l’adaptation<br />
du PAG. Les dirigeants politiques sont en discussion avec les<br />
propriétaires privés de cette zone.<br />
« Une série de projets durables sont en développement, afin de<br />
faire de Niederanven une commune neutre sur le plan climatique.<br />
Le Pacte Climat a permis d’établir un catalogue de mesures sur lequel<br />
nous souhaitons clairement nous engager », déclare le bourgmestre.<br />
Dès l’année prochaine, plusieurs installations photovoltaïques<br />
prendront place au sein de la commune. Sur le parking<br />
devant la maison relais, un carport où les bus scolaires électriques<br />
pourront se recharger est à l’étude également. De même, l’intégration<br />
d’éoliennes sur le territoire est envisagé.<br />
Du point de vue de l’éducation et de la santé, de nouvelles structures<br />
devraient sortir de terre dans les mois et années à venir. Une<br />
extension du bâtiment scolaire du premier cycle est en préparation<br />
et les plans prévoient l’intégration d’une maison relais en son<br />
sein.<br />
La création d’un nouveau centre médical où prendra place une<br />
douzaine de cabinets a également été votée; les travaux devraient<br />
commencer en fin d’année.<br />
NIEDERANVEN
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29/02/<strong>2024</strong><br />
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