rapport_annuel_2015

Rapport sur l'homophobie 2015 • Milieu scolaire
© Nâwâk 2014
silencieuses, repliées sur elles-mêmes, souffrant
de ne pouvoir pleinement se révéler telles qu’elles
sont, parce qu’elles sont témoins jour après jour
d’une homophobie bien ordinaire.Chaque acteurtrice
doit prendre ses responsabilités pour que
tou-te-s ensemble nous demeurions attentifs-ves
à ce que l’école soit pour tou-te-s un lieu d’épanouissement
et non de souffrance. Ce n’est
pas tant l’homosexualité, la bisexualité et la
transidentité qui provoquent le mal-être que
l'homophobie, la biphobie et la transphobie.
Rappelons que les violences et le harcèlement
homophobes sont les premières causes de suicide
chez les adolescent-e-s 1 .
1. Les minorités sexuelles face au risque suicidaire,F.Beck,
J.-M. Firdion, S. Legleye et M.-A. Schiltz, nouvelle édition,
INPES, 2014
Enfer à la récré
Julie, lycéenne dans le Var,
témoigne de ne pas pouvoir
se remettre du suicide de sa
meilleure amie. Harcelée,
insultée, traînée au sol, menacée
de mort jour après jour par
d’autres élèves en raison de
son homosexualité, elle a
préféré mettre fin à ses jours.
Isolé dans son lycée de la banlieue
marseillaise, Sofiane s’est
inscrit sur un site de
rencontres homosexuel.
Depuis, des camarades qui
l’ont retrouvé en ligne et se sont
fait passer pour un jeune homme
intéressé font circuler ses photos
intimes dans l’établissement.
Complètement humilié, il nous
dit ne plus avoir goût à la vie
et penser au suicide.
A 14 ans, décidée à s’assumer,
Houda fait son coming out
dans son collège des Yvelines.
Totalement rejetée, ses
camarades ne veulent plus
la toucher pour ne pas être
« contaminé-e-s ». On lui
suggère de se jeter sous une
voiture ou sous un train, on lui
jette des pierres. Sans réaction
des adultes témoins, la situation
s’aggrave jusqu’à ce qu’un
groupe d’élèves la jette pardessus
la rambarde des escaliers.Elle
est depuis déscolarisée.