L'année du Hakhel - Hassidout

L’année du Hakhel
L’année du Hakhel
Ce principe a également une incidence hala’hique, pour ce qui est des transactions
commerciales. Il convient, en la matière, d’adopter les usages courants, comme
le souligne le Rambam, afin de s’en servir pour le service de D.ieu, de sorte que
«toutes tes actions seront pour le Nom de D.ieu» et «en toutes tes voies, connais-
Le», introduisant ainsi une dimension supplémentaire de la Torah et des Mitsvot.
Commentant l’affirmation de nos Sages selon laquelle «les enfants d’Israël partirent
en exil afin d’attirer des convertis «, la ‘Hassidout explique que cette expression
fait référence aux parcelles de Sainteté qui se trouvent en chaque objet du monde.
Le but de l’exil est de leur apporter l’élévation. C’est la raison pour laquelle les Juifs
sont disséminés parmi les nations, pouvant ainsi, en tout lieu, réaliser cette élévation.
On peut en déduire l’importance de s’installer en divers endroits, ainsi qu’il est
dit» et tu te répandras à l’est et à l’ouest, au nord et au sud «. C’est précisément en
résidant dans un pays, en adoptant ses usages, qu’un Juif peut en assurer la transformation,
afin d’y faire résider D.ieu. A l’opposé, un séjour temporaire ou un influence
exercée à partir d’un autre endroit seraient insuffisants pour transformer le lieu.
Les différences qui existent entre les pays peuvent être expliquées par les propriétés
de chacun. En adoptant les pratiques de l’endroit, on peut donc connaître
une plus grande réussite, en faire usage pour le service de D.ieu, de la manière la
plus fructueuse.
La Hala’ ha prend en compte la pratique de l’endroit, qui peut ainsi devenir partie
intégrante de la Torah, lorsqu’elle ne la contredit pas.
De la sorte, on peut agir ici bas, en introduisant la Sainteté jusque dans le point le
plus bas de la création. Celui-ci conserve alors sa bassesse, mais il reçoit néanmoins
son influence d’un niveau plus élevé que lui. On peut également transformer l’en
droit lui même, de sorte qu’il devienne un centre de Torah et de Mitsvot, en y créant
des institutions d’étude, de prière, de bonnes actions, des synagogues, des maisons
d’étude. Dès lors, le lieu acquiert son autonomie et se passe de toute influence extérieure.
Les gens qui l’habitent mettent en pratique la Torah et les Mitsvot par leur
propre initiative, selon les usages du pays.
3. Notre génération dépasse, en ce domaine, celles qui l’ont précédée. Auparavant,
la dispersion des Juifs n’était pas aussi large qu’elle l’est à l’heure actuelle. Au
début de l’exil, les Juifs ne résidaient que dans quelques contrées. Par la suite, ils se
répandirent dans de nombreux pays, y compris en Amérique, de sorte qu’à l’heure
actuelle, ils se trouvent véritablement dans le monde entier, y accomplissent la Torah
et les Mitsvot selon les usages de l’endroit, y instaurent des institutions de Torah
et de Mitsvot.
Lorsque l’on médite, fut ce un seul instant, à tout cela, on peut en déduire l’importance
de notre époque, par rapport à celles qui la précédèrent.
Selon toutes les indications que nos Sages nous ont données, l’élévation du
monde a d’ores et déjà été accomplie et l’on peut en déduire que chacun est prêt
pour la délivrance.
4. Tout ce qui est exprimé de façon générale reçoit également une application
plus spécifique. Il en va de même pour notre propos et la transformation du monde
en général concerne, de manière plus précise, la France.
Le terme hébraïque qui la désigne, «Tsorfat», figure, en effet, dans les prophéties
de la délivrance, comme en témoigne la Haftara qui fut récitée lors du précédent
Chabbat. On peut, certes, s’interroger à ce propos. Le Prophète fait une relation entre
l’exil et la délivrance de Tsorfat, la France. Or, si ce pays marqua le début de l’exil,
quel lien a t il avec la délivrance?
Il faut en conclure que la rédemption est elle même liée à la France, là où l’exil
commença. Ainsi, la proclamation du Règne divin dans le monde dépend en particulier
de la transformation de la France.
5. On peut constater que le rapport du peuple juif avec la France a évoluée, depuis
l’époque de l’Admour Hazaken.
Alors eut lieu une guerre entre Napoléon et le Tsar Alexandre. L’Admour Hazaken,
s’opposant ainsi à l’un des Grands du peuple juif, considéra que, pour le bien
être spirituel du peuple d’Israël, pour l’intégrité de la crainte de D.ieu, la France
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