08.07.2015 Views

Hors-série Banque & finance

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L’équilibre<br />

selon Clearstream Services<br />

Pour réussir sa stratégie digitale, le Luxembourg doit devenir une plateforme d’investissements,<br />

et pas uniquement de solutions: voilà ce qu’affirme Herbert Muck, Head of Sales & Account<br />

Management chez Clearstream Services. Dans cette interview, il nous explique comment le<br />

service informatique de Clearstream a ouvert ses perspectives d’avenir en proposant des solutions<br />

SaaS, mais également pourquoi le Luxembourg se doit d’attirer de nouveaux investisseurs.<br />

“<br />

Les fonds sont<br />

nécessaires à l’entrepreneur,<br />

avant même les<br />

solutions technologiques<br />

”<br />

Herbert Muck<br />

En tant que pilote du volet informatique<br />

de Clearstream, quels sont les services<br />

que vous proposez aux banques<br />

et aux acteurs du milieu financier?<br />

Ce n’est pas contradictoire car nous avons su<br />

trouver un équilibre en créant un modèle d’outils<br />

très ouvert grâce à notre troisième couche<br />

de solutions. Etendre notre portefeuille de possibilités<br />

d’offres et grimper sur l’échelle de la<br />

offres car leur modèle opérationnel tend à se<br />

rapprocher de celui des institutions financières,<br />

et donc leurs besoins aussi.<br />

Nous sommes actifs principalement sur la<br />

Cependant, lorsqu’un tel message est donné<br />

par un gouvernement, cela nous force à nous<br />

interroger: correspond-on bien à ces initiatives?<br />

Comment pouvons-nous contribuer à cet<br />

élan?<br />

Notre offre de services prend la forme d’une<br />

valeur ajoutée nous ont permis de résoudre la<br />

zone européenne. Lorsque nous avons créé le<br />

pyramide à trois couches. La première est une<br />

base physique: elle concerne l’hébergement<br />

d’infrastructure et la connectivité, c’est-à-dire<br />

la capacité réelle à pouvoir héberger nos<br />

clients. La couche intermédiaire est composée<br />

d’activités d’infogérance. C’est l’aspect opérationnel<br />

qui permet aux infrastructures de la<br />

première couche de fonctionner. La troisième<br />

couche, essentielle dans un mode Saas, propose<br />

des solutions à valeur ajoutée. Cette<br />

couche différenciatrice reprend un ensemble<br />

de solutions métiers, du pre-trade au posttrade,<br />

dans un modèle “Pay-as-you-go”: on<br />

paie ce que l’on consomme. Notre équipe a<br />

été initialement conçue pour soutenir les<br />

infrastructures internes de Clearstream. Nous<br />

avons rapidement réalisé le potentiel de nos<br />

solutions et nous avons donc décidé d’ouvrir<br />

notre catalogue de service. Cette ouverture a<br />

reçu un écho très favorable des acteurs des<br />

marchés financiers.<br />

N’est-ce pas contradictoire d’avoir créé<br />

des outils pour servir l’infrastructure<br />

bancaire de Clearstream, et de les proposer<br />

à d’autres institutions?<br />

contradiction potentielle entre les intérêts du<br />

marché et les nôtres. Ainsi, nous ne nous sommes<br />

pas contentés de partager des infrastructures<br />

existantes: nous avons enrichi notre<br />

gamme de services pour répondre à tous les<br />

besoins spécifiques de clients éventuels. Si<br />

nous avions uniquement créé des solutions<br />

pour notre groupe, nous n’aurions pas eu de<br />

perspective d’avenir. Nous avions fait le pari<br />

dès le départ d’être à l’écoute du monde financier.<br />

En outre, nous possédions un avantage<br />

face aux autres fournisseurs de solutions SaaS:<br />

nous avions déjà un client qui nous apportait<br />

une connaissance extrême du milieu bancaire.<br />

Qui sont les principaux bénéficiaires<br />

de vos services?<br />

Nous servons presque 150 clients aujourd’hui.<br />

Sans surprise, ce sont généralement des banques,<br />

des sociétés d’assurance ou des institutions<br />

financières; plutôt de taille moyenne<br />

recherchant la flexibilité. Nous avons également<br />

des discussions récurrentes avec des<br />

“corporates”, c’est-à-dire des industriels.<br />

En effet, ils s’intéressent de plus en plus à nos<br />

modèle, notre clientèle était majoritairement<br />

luxembourgeoise et allemande. Aujourd’hui,<br />

nous atteignons un équilibre entre clients<br />

intérieurs et extérieurs au pays, ce qui montre<br />

que nous sommes attractifs à l’étranger.<br />

Par ailleurs, être Professionnel du Secteur<br />

Financier (PSF) contribue à l’image de qualité<br />

ainsi que de sécurité de Clearstream. En effet,<br />

expliquer que nous sommes contrôlés et audités<br />

par un régulateur local, et que nous devons<br />

nous conformer à un niveau d’exigences élevé<br />

est un gage de qualité pour cette clientèle<br />

européenne. Cela fait maintenant dix ans que<br />

ce statut existe et nous étions l’un des premiers<br />

à l’adopter. Il est passé dans les gènes du tissu<br />

économique luxembourgeois et nous l’exportons<br />

aisément à l’international aujourd’hui.<br />

Depuis la mise en place par le gouvernement<br />

de la stratégie Digital Lëtzebuerg,<br />

avez-vous ressenti un impact sur votre<br />

façon de faire votre métier?<br />

Au niveau financier, cela ne change pas<br />

tellement car notre milieu est toujours à<br />

l’écoute du secteur des technologies.<br />

Comment notre pays peut-il s’améliorer<br />

dans ce domaine?<br />

Bien sûr, nous devons continuer à vouloir<br />

innover. Ensuite, une fois novateurs, il nous<br />

faut créer notre crédibilité. Nous devons<br />

pousser en avant les atouts que le<br />

Luxembourg possède et mettre en exergue<br />

nos capacités créatrices. Mais l’un des grands<br />

points sur lequel nous devons nous améliorer<br />

dans le futur est celui des investissements.<br />

Aujourd’hui, nous proposons des solutions en<br />

infrastructures et en IT, mais nous avons intérêt<br />

à faire du Luxembourg une plateforme<br />

d’investissements, et pas uniquement de<br />

solutions.<br />

Placez-vous du point de vue d’un entrepreneur:<br />

de quoi a-t-il besoin pour créer une<br />

société? Avant même les solutions technologiques,<br />

les fonds lui sont nécessaires.<br />

C’est la base première. Nous devons continuer<br />

à être un lieu propice à la création<br />

d’entreprises, mais ce n’est pas suffisant: il<br />

faut également donner l’envie aux investisseurs<br />

de mettre leur argent dans ces activités.<br />

Si les solutions de <strong>finance</strong>ment pour ces<br />

compagnies existent, elles se développeront<br />

et le pays pourra alors y raccrocher les<br />

solutions technologiques qu’il veut développer.<br />

Le potentiel pour faire du Grand-Duché un<br />

aimant à <strong>finance</strong>ment est là: un environnement<br />

économique stable, un gouvernement<br />

stable, une proximité et une simplicité générale,<br />

la disponibilité et l’accessibilité des infrastructures;<br />

le Luxembourg a de nombreux<br />

actifs pour devenir très attractif pour les<br />

investisseurs.<br />

En résumé, le créateur de valeur a besoin<br />

d’argent pour se <strong>finance</strong>r, de talent pour que<br />

cela fonctionne et de solutions pour soutenir<br />

l’ensemble. Le Luxembourg possède déjà les<br />

solutions; concernant le talent, il y travaille;<br />

les investissements semblent être une piste<br />

<strong>série</strong>use à privilégier.<br />

Clearstream Services IT<br />

Part of Deutsche Börse Group<br />

42 Avenue JF Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

www.clearstream.com/technology<br />

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