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France, les cours des jeunes bovins repartent à la hausse

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Europe : le manque d'offre reprend le pas sur<strong>la</strong> demande moroseAprès un réajustement <strong>à</strong> <strong>la</strong> baisse qui avait fini par affecter <strong>les</strong> prix français, <strong>les</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>bovins</strong> italienset allemands semblent se stabiliser face <strong>à</strong> <strong>la</strong> faib<strong>les</strong>se de l’offre. Les difficultés d’exportation continuent enrevanche de faire pression sur <strong>les</strong> prix polonais.Les <strong>cours</strong> se stabilisent en ItalieAprès 4 mois de baisse saisonnière, <strong>les</strong> <strong>cours</strong> italiens se sont stabilisés en mai. Début juin, le JB charo<strong>la</strong>is ou croisé de1ère catégorie cotait 2,46 €/kg vif <strong>à</strong> <strong>la</strong> Bourse de Modène, <strong>à</strong> peine 1 centime de moins que début mai mais 4% de moinsqu’en 2012, qui n’avait pas connu de baisse saisonnière.Le repli <strong>des</strong> <strong>cours</strong> semble avoir redonné un peu de compétitivité <strong>à</strong> <strong>la</strong> viande nationale par rapport <strong>à</strong> <strong>la</strong> viande importéeaux yeux <strong>des</strong> distributeurs et <strong>des</strong> consommateurs. Mais <strong>les</strong> achats tendent <strong>à</strong> se focaliser sur <strong>les</strong> pièces de l’arrière,rendant plus difficile l’équilibre carcasse. De plus <strong>la</strong> demande italienne reste très morose. Elle ne permet pas de fairerebondir <strong>les</strong> prix malgré <strong>la</strong> faib<strong>les</strong>se de l’offre nationale, amputée par <strong>la</strong> nette baisse <strong>des</strong> importations de broutardsfrançais durant l'automne 2012.La baisse de <strong>la</strong> demande a sévèrement corrigé <strong>les</strong> <strong>cours</strong> allemandsAprès une sévère correction <strong>à</strong> <strong>la</strong> baisse initiée début avril, le repli <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> JB allemands semble ralentir fin mai. A3,55 €/kg de carcasse, <strong>la</strong> cotation du JB R a perdu 20 centimes en un mois, 40 centimes depuis début avril et 60centimes depuis le début de l’année. Elle est retombée nettement en <strong>des</strong>sous de <strong>la</strong> cotation française (-25centimes/kg) alors qu’elle caraco<strong>la</strong>it encore 20 centimes au <strong>des</strong>sus début mars.A priori, <strong>les</strong> indicateurs sont toujours au rouge du côté de <strong>la</strong> demande, avec une consommation nationale qui a fini pardécrocher, rattrapée par <strong>la</strong> crise économique, et une demande export plombée par <strong>la</strong> chute de consommation dans <strong>les</strong>ud de l’Europe (baisse <strong>des</strong> envois de viande bovine fraîche de 33% vers l’Italie et l’Espagne et de 30% vers <strong>la</strong> Grèce aupremier trimestre). Mais le net fléchissement de l’offre allemande en mai (-12% par rapport <strong>à</strong> 2012 pour <strong>les</strong> abattagesde JB selon l’indicateur AMI), alors qu’elle avait égalé le niveau de 2012 en avril, a limité <strong>la</strong> pression sur <strong>les</strong> prix.Les prix polonais continuent de chuterLes prix polonais ont poursuivi leur dégringo<strong>la</strong>de en mai : <strong>la</strong> cotation <strong>des</strong> JB R a perdu 12 centimes en un mois et plusde 40 centimes depuis le début de l’année. A 3,01 €/kg de carcasse, elle se situe au même niveau qu’en 2012 et l’écartavec <strong>la</strong> cotation française (-22%) a retrouvé le niveau observé mi 2010 avant l’ouverture du marché turc et <strong>la</strong> <strong>hausse</strong><strong>des</strong> prix européens. L’arrêt <strong>des</strong> envois vers <strong>la</strong> Turquie et l’image dégradée de <strong>la</strong> viande polonaise chez <strong>les</strong> importateurseuropéens après le scandale de <strong>la</strong> viande de cheval pénalisent <strong>la</strong> valorisation <strong>des</strong> JB polonais <strong>à</strong> l’exportation.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


<strong>France</strong> : <strong>les</strong> vaches de réformes toujours raresLes femel<strong>les</strong> restent rares sur le marché français de <strong>la</strong> viande bovine. Les éleveurs <strong>la</strong>itiers comme al<strong>la</strong>itantsretiennent leurs vaches et leurs génisses. Les prix <strong>des</strong> femel<strong>les</strong> poursuivent donc leur <strong>hausse</strong>.Le nombre de femel<strong>les</strong> dans le cheptel français est toujours inférieur <strong>à</strong> celui de l’année dernière, conséquence de <strong>la</strong>décapitalisation entamée en 2011, mais aussi de <strong>la</strong> montée en puissance <strong>des</strong> exportations de broutar<strong>des</strong> ces dernièresannées. Toutefois, <strong>la</strong> rétention observée depuis plusieurs mois permet <strong>à</strong> l’écart de se resserrer. Selon <strong>la</strong> BDNI au 1eravril, le nombre de femel<strong>les</strong> al<strong>la</strong>itantes de plus de 3 ans n’était plus que 1,1% inférieur <strong>à</strong> celui de 2012, contre 1,4% le1er mars. L’écart en races <strong>la</strong>itières n’était plus que de 0,7% le 1er avril contre 1,1% en mars. En outre, <strong>les</strong> effectifs defemel<strong>les</strong> de 2 <strong>à</strong> 3 ans sont <strong>à</strong> présent en très légère <strong>hausse</strong> (+0,5% en races <strong>à</strong> viande et +0,1% en race <strong>la</strong>itière).La rétention semble se poursuivre. Côté al<strong>la</strong>itant, <strong>la</strong> possibilité d’un nouveau dispositif de coup<strong>la</strong>ge dans le cadre de <strong>la</strong>prochaine réforme de <strong>la</strong> PAC inciterait <strong>à</strong> garder <strong>des</strong> femel<strong>les</strong> pour maximiser d’éventuel<strong>les</strong> références. Ainsi, aprèsavoir baissé de 8% au premier trimestre, <strong>les</strong> abattages de femel<strong>les</strong> ont chuté de 13% en avril selon le SSP. Le recu<strong>la</strong>tteint même 14% en tonnages compte tenu de l’allègement du poids moyen dû <strong>à</strong> <strong>la</strong> proportion toujours plus faible defemel<strong>les</strong> de races <strong>à</strong> viande. En mai selon Normabev, <strong>les</strong> abattages de vaches <strong>la</strong>itières ont chuté de 10%, ceux de vachesal<strong>la</strong>itantes de 16% et ceux de génisses de 11%.Les prix montent encoreLa cotation de <strong>la</strong> vache R poursuit donc son ascension. Elle a <strong>à</strong> nouveau gagné 9 centimes en mai pour se situer en finde mois <strong>à</strong> 4,59 €/kg de carcasse, 17% au-<strong>des</strong>sus de son niveau de 2012 et 42% au-<strong>des</strong>sus de celui de 2011 ! Les vaches demoindre conformation ne sont pas en reste bien qu’el<strong>les</strong> se soient stabilisées en fin de mois. A 3,80 €/kg, <strong>la</strong> cotationde <strong>la</strong> vache O dépasse de 8% son <strong>cours</strong> de 2012 et de 34% celui de 2011.Quand <strong>à</strong> <strong>la</strong> vache P, <strong>à</strong> 3,55 €/kg, elle est au prixde <strong>la</strong> vache R de début 2012.La consommation se redresse en puisant dans le jeune bovinAprès avoir chuté de près de 6% en février, <strong>la</strong> consommation française de viande bovine calculée par bi<strong>la</strong>n par le SSP aété quasiment stable en mars (-0,4%, <strong>à</strong> 139 300 téc). La chute <strong>des</strong> exportations de viande de l’ordre de 13%, alors que<strong>les</strong> abattages de <strong>jeunes</strong> <strong>bovins</strong> étaient en forte <strong>hausse</strong>, a compensé <strong>la</strong> pénurie de femel<strong>les</strong> sur le marché français.Il semble ainsi que <strong>la</strong> viande de <strong>jeunes</strong> <strong>bovins</strong> français commence <strong>à</strong> être intégrée par certains industriels <strong>des</strong> p<strong>la</strong>tspréparés pour remp<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> viande d’importation, comme annoncé fin février par de nombreuses enseignes suites auxdifférents scanda<strong>les</strong> ayant touché <strong>la</strong> filière. En mars, <strong>les</strong> importations françaises de viande bovine congelée recu<strong>la</strong>ientdéj<strong>à</strong> de 24% par rapport <strong>à</strong> 2012. Les importations de viande fraîche progressaient quant <strong>à</strong> el<strong>les</strong> de 4%.Les achats <strong>des</strong> ménages sur <strong>la</strong> quatrième période de l’année (finissant le 21 avril) ont enregistré <strong>des</strong> <strong>hausse</strong>ssignificatives selon le panel Kantar : +2% pour le bœuf piécé frais, +2% pour le haché frais et même +4% pour le hachésurgelé qui avait connu plusieurs mois de forte baisse.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


Europe : peu de viande de vacheLes abattages de vaches accusent <strong>des</strong> baisses significatives partout en Europe, sauf dans <strong>les</strong> î<strong>les</strong> britanniques où<strong>la</strong> situation fourragère critique a obligé <strong>à</strong> alléger <strong>les</strong> cheptels. Les prix <strong>à</strong> <strong>la</strong> production ont tendance <strong>à</strong> divergerentre États membres, signe que <strong>la</strong> renationalisation de certains marchés se confirme suite aux scanda<strong>les</strong> du moisde février.Des réformes ralenties, sauf dans <strong>les</strong> î<strong>les</strong> britanniquesLes abattages de vaches dans <strong>les</strong> principaux pays producteurs sont <strong>à</strong> <strong>la</strong> baisse : -6% en Allemagne sur <strong>les</strong> trois premiersmois de l’année, -5% en Italie, -14% aux Pays-Bas. Les marchés <strong>la</strong>itiers porteurs alors que <strong>les</strong> fourrages ne sont pas debonne qualité incitent <strong>les</strong> éleveurs <strong>la</strong>itiers <strong>à</strong> garder plus de vaches. En Espagne (-9%), c’est un retour <strong>à</strong> <strong>la</strong> normaleaprès <strong>la</strong> forte décapitalisation al<strong>la</strong>itante du printemps 2012 pour cause de sécheresse. Seuls le Royaume-Uni et l’Ir<strong>la</strong>ndeenregistrent <strong>des</strong> <strong>hausse</strong>s (+6% et +15%). Au Royaume-Uni, <strong>la</strong> décapitalisation se poursuit en cheptel <strong>la</strong>itier comme enal<strong>la</strong>itant. Par ailleurs, <strong>les</strong> problèmes climatiques incitent <strong>les</strong> éleveurs <strong>à</strong> accélérer <strong>les</strong> sorties. Tout comme en Ir<strong>la</strong>nde où<strong>les</strong> cheptels s’étaient en outre bien étoffés en début d’année.Les <strong>cours</strong> baissent en AllemagneAlors même que <strong>les</strong> abattages sont en recul significatif, <strong>les</strong> prix <strong>des</strong> vaches alleman<strong>des</strong> sont <strong>à</strong> <strong>la</strong> baisse. La vache R3 aperdu 7 centimes en un mois pour repasser fin mai sous son niveau de l’an dernier <strong>à</strong> 3,35 €/kg de carcasse. La vache Oa perdu 10 centimes pour tomber <strong>à</strong> 3,18 €/kg, 3% sous son <strong>cours</strong> de 2012.Les abattages de vaches, qui avaient déj<strong>à</strong> reculé de 6% sur <strong>les</strong> trois premiers mois de l’année, ont baissé de 2% enavril-mai d’après l’indicateur hebdomadaire d’AMI. La baisse <strong>des</strong> <strong>cours</strong> semble due au fléchissement de <strong>la</strong> demandeallemande qui avait été jusqu’ici épargnée par <strong>la</strong> crise économique. Elle semble être accentuée par <strong>la</strong> renationalisationde l’approvisionnement de l’industrie française <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ts préparés : <strong>les</strong> volumes de viande bovine allemande exportésvers <strong>la</strong> <strong>France</strong> enregistrent une chute de 23% <strong>à</strong> l'issue du premier trimestre.Outre-Manche, <strong>les</strong> prix <strong>à</strong> <strong>la</strong> production profitent <strong>des</strong> suites du « Horse Gate »Au Royaume-Uni, le scandale de <strong>la</strong> viande de cheval impacte fortement <strong>les</strong> comportements d’achat <strong>des</strong>consommateurs qui dé<strong>la</strong>issent <strong>les</strong> p<strong>la</strong>ts préparés pour se tourner vers <strong>la</strong> viande fraîche. Selon le panel Kantar, <strong>les</strong>achats de viande brute, fraîche et congelée, ont progressé de 10% sur <strong>la</strong> dernière période finissant mi-avril, alors que<strong>les</strong> achats de burgers chutaient de 43%, ceux de p<strong>la</strong>ts préparés frais de 18%, ceux de p<strong>la</strong>ts préparés congelés et detourtes <strong>à</strong> <strong>la</strong> viande de 7%. Par ailleurs, <strong>les</strong> importations britanniques de viande congelée ont chuté d’un tiers en marspar rapport <strong>à</strong> mars 2012, témoignant du recentrage <strong>des</strong> transformateurs et distributeurs sur <strong>la</strong> viande nationale.Mais l’offre nationale ne suit pas, limitée par <strong>les</strong> décapitalisations <strong>des</strong> années précédentes et par <strong>les</strong> mauvaisesconditions fourragères qui conduisent <strong>à</strong> de fortes baisses <strong>des</strong> poids de carcasse. Si <strong>les</strong> abattages de vaches sont en<strong>hausse</strong> (+6% en têtes sur <strong>les</strong> quatre premiers mois de l’année, mais seulement +2% en tonnages), <strong>les</strong> abattages de PrimeCattle (bœufs, génisses et <strong>jeunes</strong> <strong>bovins</strong>) reculent de 3% en effectif et de 5% en volume.Résultat, <strong>les</strong> prix poursuivent leur <strong>hausse</strong>, en euros comme en livres Sterling. Et <strong>les</strong> animaux de qualité sontparticulièrement recherchés. A 4,65 et 4,66 €/kg de carcasse fin mai, <strong>les</strong> cotations <strong>des</strong> bœufs et <strong>des</strong> génisses Rdépassent de 11% leurs <strong>cours</strong> de 2012 et de 34% ceux de 2011.


Les prix en Ir<strong>la</strong>nde suivent <strong>la</strong> même évolution, car <strong>les</strong> <strong>bovins</strong> ir<strong>la</strong>ndais sont éligib<strong>les</strong> aux schémas d’assurance qualitébritanniques. Les cotations de <strong>la</strong> génisse R et du bœuf R, qui ont gagné 14 centimes en un mois, se situaient fin mai <strong>à</strong>4,62 et 4,37 €/kg de carcasse, respectivement 12% et 9% au-<strong>des</strong>sus de leurs <strong>cours</strong> de 2012. Et ce alors que <strong>les</strong> abattagessont en <strong>hausse</strong> après une année de pénurie. D’après l’indicateur hebdomadaire de Bord Bia, <strong>les</strong> abattages de <strong>bovins</strong>sur <strong>les</strong> 8 semaines se terminant le 26 mai ont dépassé de 11% l'effectif de 2012, <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> étant de 19% pour <strong>les</strong> bœufset de 12% pour <strong>les</strong> génisses.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


Maigre : le manque d’offre soutient le marchéL’offre réduite de broutards soutient <strong>les</strong> <strong>cours</strong> alors même que <strong>la</strong> demande patine en raison <strong>des</strong> grosses difficultésfinancières rencontrées par <strong>les</strong> opérateurs italiens.Les exportations de broutards ont chuté de 19% en mars 2013 par rapport 2012. Ce déca<strong>la</strong>ge s’explique pour partie parun effet calendrier : le mois de mars 2013 comporte 4 semaines d’activité contre 5 en 2012. Le bi<strong>la</strong>n <strong>des</strong> exportationssur l'ensemble du premier trimestre montre une baisse de 6%, soit une différence de 15 000 têtes par rapport <strong>à</strong> 2012 etde 40 000 têtes par rapport <strong>à</strong> 2011.Les envois intracommunautaires ont été <strong>les</strong> plus affectés (-8% sur le premier trimestre). Les ventes de mâ<strong>les</strong> de plus de300 kg <strong>à</strong> l’Italie ont chuté de 12% et cel<strong>les</strong> de femel<strong>les</strong> de plus de 300 kg, jusqu’alors dynamiques, ont été stabilisées(-1%). Les envois d’animaux légers (160 – 300 kg) vers l’Espagne ont quand <strong>à</strong> eux encore chuté de 17% sur le premiertrimestre (-5 000 têtes).En revanche, <strong>les</strong> expéditions vers l’Allemagne, <strong>les</strong> Pays-Bas et <strong>la</strong> Belgique ont bien progressé, mais <strong>les</strong> flux restentmarginaux et ne compensent qu’une partie de <strong>la</strong> baisse vers <strong>les</strong> clients historiques. De même, <strong>les</strong> expéditions demaigres de plus de 300 kg sont restées dynamiques vers <strong>les</strong> pays tiers. En cumul sur le premier trimestre <strong>les</strong>exportations ont plus que doublé <strong>à</strong> près de 10 000 têtes, toutes catégories confondues, grâce <strong>à</strong> une demandealgérienne régulière et <strong>à</strong> <strong>des</strong> envois ponctuels vers <strong>la</strong> Tunisie.Des disponibilités faib<strong>les</strong> qui tirent <strong>les</strong> <strong>cours</strong>L’analyse de <strong>la</strong> BDNI au 1er avril montre une baisse du nombre d’animaux mâ<strong>les</strong> de 8 <strong>à</strong> 12 mois (de -5% pour <strong>les</strong>Limousins <strong>à</strong> -10% pour <strong>les</strong> Charo<strong>la</strong>is) et de femel<strong>les</strong> (de -3% pour <strong>les</strong> Limousines <strong>à</strong> -9% pour <strong>les</strong> Charo<strong>la</strong>ises). De plus, <strong>les</strong>éleveurs ont retardé <strong>les</strong> sorties d’animaux dont <strong>la</strong> croissance a été réduite par le retard de <strong>la</strong> pousse de l’herbe de cedébut d’année, creusant ainsi <strong>les</strong> disponibilités en mai. Le manque d’offre a tiré <strong>les</strong> <strong>cours</strong>, malgré <strong>la</strong> pression <strong>des</strong>acheteurs pour limiter l’augmentation <strong>des</strong> prix.Ainsi, sur <strong>les</strong> quatre premières semaines de mai, <strong>la</strong> cotation du mâle Charo<strong>la</strong>is U de 350 kg a grimpé de 4 centimes <strong>à</strong>2,72 €/kg (-1%/2012). L’augmentation de <strong>la</strong> cotation <strong>des</strong> Limousins est plus limitée du fait <strong>des</strong> meilleures disponibilités.La cotation du mâle U de 350 kg s’est stabilisée <strong>à</strong> 2,67€/kg (-1%/2012). De même, <strong>les</strong> cotations <strong>des</strong> génisses ontp<strong>la</strong>fonné, mais <strong>à</strong> <strong>des</strong> niveaux record : 2,48 €/kg pour <strong>la</strong> Charo<strong>la</strong>ise U de 270 kg (+9%/2012) et 2,57€/kg (+8%/2012) pour<strong>la</strong> Limousine U de 270 kg. La dernière semaine de mai a été marquée par une <strong>hausse</strong> brutale <strong>des</strong> cotations. Celle-cisemble due en partie <strong>à</strong> <strong>des</strong> problèmes de cotations sur <strong>la</strong> région de Nantes. Néanmoins, l’analyse <strong>des</strong> <strong>cours</strong> dans <strong>la</strong>région de Dijon confirme une <strong>hausse</strong> marquée <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> Charo<strong>la</strong>is mâ<strong>les</strong>.


Veaux de boucherie, chute <strong>des</strong> <strong>cours</strong>Le déca<strong>la</strong>ge entre l’offre, abondée par <strong>des</strong> importations plus importantes, et <strong>la</strong> demande morose a fait pressionsur <strong>les</strong> <strong>cours</strong>. La baisse s'est ralentie fin mai, suite aux opérations du veau de <strong>la</strong> Pentecôte.Les abattages de veaux de boucherie ont enregistré un nouveau recul en avril : -6% en têtes comme en tonnes parrapport <strong>à</strong> 2012. En cumul, <strong>la</strong> production abattue a reculé de 5% sur <strong>les</strong> 4 premiers mois de l’année.Les achats <strong>des</strong> ménages, sur <strong>la</strong> période du 24 mars au 21 avril qui englobe <strong>la</strong> fin du Festival du veau et Pâques, sontstab<strong>les</strong> d’une année sur l’autre, selon le panel Kantar. Mais si <strong>la</strong> consommation semble avoir été dynamique <strong>à</strong> <strong>la</strong> fin dumois de mars, le déséquilibre entre offre et demande s’est accentué tout au long du mois d’avril et une partie du moisde mai jusqu’aux opérations commercia<strong>les</strong> du veau de <strong>la</strong> Pentecôte.En conséquence <strong>les</strong> cotations <strong>des</strong> veaux de boucherie ont subi une forte baisse. Celle du veau rosé c<strong>la</strong>ir O a ainsi perdu46 centimes depuis début avril, et 36 centimes rien que sur le mois de mai. A 5,76 €/kg carcasse fin mai, <strong>la</strong> cotation estpassée 2% sous son niveau de l’année dernière (ancienne cotation). Le prix moyen pondéré a, quant <strong>à</strong> lui, dévissé de44 centimes en 2 mois et de 28 centimes en mai, pour finir le mois <strong>à</strong> 6,03 €/kg carcasse, 2% sous son <strong>cours</strong> de 2012. Lachute <strong>des</strong> cotations s’est cependant ralentie fin mai, suite aux opérations du veau de <strong>la</strong> Pentecôte, qui ontapparemment connu un succès. La cotation du veau rosé c<strong>la</strong>ir O n’a perdu que 3 centimes <strong>la</strong> dernière semaine de mai,et le prix moyen pondéré a même progressé légèrement.Le prix très élevé du veau gras était sans doute difficilement tenable quand le différentiel de prix entre <strong>les</strong> veaux grasnéer<strong>la</strong>ndais et français s’accentuait en avril et mai. Des importations dynamiques de viande néer<strong>la</strong>ndaise (+6% sur <strong>les</strong>mois d’avril et de mai par rapport <strong>à</strong> 2012 selon PVE) et <strong>des</strong> achats de veaux gras <strong>à</strong> l’étranger ont ainsi contribué <strong>à</strong> fairepression sur <strong>les</strong> <strong>cours</strong>.En effet, <strong>les</strong> abattages de veaux aux Pays-Bas ont repris un rythme régulier en mai, limitant le recul <strong>à</strong> -1% en têtesdepuis janvier et permettant le maintien du volume produit au même niveau que l’année dernière, d’après PVE.Néanmoins, <strong>les</strong> exportations néer<strong>la</strong>ndaises sont en recul de plus de 4% depuis janvier. En fait, el<strong>les</strong> ne progressent quevers <strong>la</strong> <strong>France</strong>, mais baissent de 10% vers l’Italie, de 2% vers l’Allemagne... Même <strong>la</strong> catégorie « autres pays »enregistre dorénavant un recul de 3% <strong>des</strong> expéditions sur <strong>les</strong> 5 premiers mois de l’année.


Veaux de 8 jours, légère baisse <strong>des</strong> <strong>cours</strong>Les mises en p<strong>la</strong>ce limitées en mai ont mené <strong>à</strong> un recul <strong>des</strong> <strong>cours</strong> malgré <strong>les</strong> faib<strong>les</strong> naissances enregistrées enavril.Les sorties <strong>des</strong> ateliers de veaux de boucherie ont été freinées en avril et début mai, compte tenu du déséquilibreoffre-demande et de <strong>la</strong> baisse <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> veaux gras. Les mises en p<strong>la</strong>ce ont donc été limitées durant toute cettepériode, menant <strong>à</strong> une pression sur <strong>les</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> petits veaux. Les opérations du veau de <strong>la</strong> Pentecôte ont permisd’éliminer le retard de sorties accumulé au <strong>cours</strong> <strong>des</strong> semaines précédentes et de libérer <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ces dans <strong>les</strong> ateliers.Mais, compte tenu de <strong>la</strong> période de vide sanitaire, <strong>les</strong> nouveaux petits veaux n’ont pas pu être accueillis avant débutjuin.Malgré <strong>des</strong> naissances en baisse de 2% en avril d’une année sur l’autre, <strong>les</strong> cotations ont donc reculé en mai : celle duveau <strong>la</strong>itier mâle de 45-50 kg s’est légèrement repliée (-6 euros) pour finir le mois <strong>à</strong> 130 €/tête, 15% sous son niveau de2012 et 12% sous celui de 2011. Malgré <strong>des</strong> besoins en petits veaux <strong>à</strong> peine couverts par l’offre fin mai, <strong>les</strong> acheteursmaintiennent <strong>la</strong> pression sur <strong>les</strong> prix compte tenu de <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> <strong>des</strong> coûts d’alimentation et de <strong>la</strong> baisse <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong>veaux gras.Les <strong>cours</strong> sont également <strong>à</strong> <strong>la</strong> baisse chez nos voisins. Le prix du petit veau pie-noir néer<strong>la</strong>ndais est tombé <strong>à</strong> 115 €/têtefin mai, 25% sous son niveau de 2012. En Allemagne, l’écart de prix est du même ordre avec le <strong>cours</strong> de l'an dernier <strong>à</strong>pareille époque. A l’approche de <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> quotas <strong>la</strong>itiers, <strong>les</strong> cheptels <strong>la</strong>itiers de ces pays ne baissent plus alors que lemarché du jeune bovin <strong>la</strong>itier y subit une chute de prix.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


aisse de 7,5% au mois d’avril. En Ir<strong>la</strong>nde, le recul atteint même 11%. L<strong>à</strong> encore, le principal responsable de cetteévolution est le climat. Avec une production <strong>la</strong>itière très fortement basée sur l’exploitation de <strong>la</strong> prairie et lepâturage, une grande partie de <strong>la</strong> réussite de <strong>la</strong> campagne se joue au printemps. Les conditions semblent toutefoiss’améliorer et <strong>la</strong> collecte montre quelques signes de rétablissement au Royaume-Uni : elle n’aurait reculé que de 2,5%au mois de mai selon <strong>les</strong> relevés quotidiens de Dairyco.La collecte continue donc de se contracter malgré un prix du <strong>la</strong>it très attractif pour <strong>les</strong> producteurs. Il est stabilisé <strong>à</strong>300 livres par 1000 litres entre novembre 2012 et mars, soit presque 350 €/1000 litres.L’Europe du Sud également en reculSi le climat est plus propice dans le sud de l’Europe, <strong>les</strong> éleveurs <strong>la</strong>itiers restent toutefois confrontés au niveau élevé<strong>des</strong> aliments achetés qui est un poste de charges très important dans <strong>des</strong> élevages souvent intensifs au niveau del’animal. La collecte <strong>la</strong>itière est d’ailleurs en recul en Espagne (-1% en avril) et en Italie (-1,5% en avril) alors que leprix du <strong>la</strong>it est en augmentation dans <strong>les</strong> deux pays : respectivement +4% (338 €/1000 litres) et +11% (400 €/1000 litres).Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


spécialités fromagères en profitent, <strong>à</strong> l’exception <strong>des</strong> pâtes mol<strong>les</strong> (camembert, coulommiers) et <strong>des</strong> fromages fondus.Selon certains opérateurs, <strong>la</strong> météo anormalement froide de mars <strong>à</strong> mai aurait favorisé <strong>la</strong> consommation de fromages,de beurre et de crème aux dépens de cel<strong>les</strong> d’ultra-frais. De plus, <strong>la</strong> stagnation économique n’est probablement passans effet sur le comportement <strong>des</strong> ménages. Ils dé<strong>la</strong>issent <strong>les</strong> ultra-frais <strong>les</strong> plus chers, se reportent vers <strong>les</strong> produitsd’entrée et de milieu de gammes, et cuisinent davantage, aux dépens <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ts cuisinés et de <strong>la</strong> restaurationhors-domicile.Évolution analogue en AllemagneEn Allemagne, <strong>la</strong> consommation <strong>des</strong> ménages a retrouvé <strong>des</strong> couleurs au printemps, après avoir fléchi durant l’hiver.D’après le panel GfK-ZMB, <strong>les</strong> achats de yaourts et de fromages ont progressé respectivement de 2% et 8% en avril,tandis que ceux de beurre ont décroché de 3%, malgré un prix d’achat stationnaire. Les achats de <strong>la</strong>its conditionnés etde <strong>la</strong>its fermentés avaient auparavant chuté respectivement de 3% et 6%, en volume, d’un hiver <strong>à</strong> l’autre. Ceux defromages ont stagné sur <strong>la</strong> même période. Seuls <strong>les</strong> achats de beurre ont progressé de 2%.Demande intérieure plus solide au Royaume-UniAu Royaume-Uni, <strong>la</strong> consommation de produits <strong>la</strong>itiers parait plus solide. Les achats de <strong>la</strong>its liqui<strong>des</strong> conditionnéscroissent toujours en volume, de 2% sur <strong>les</strong> douze mois glissants se terminant le 14 avril 2013, mais se stabilisent envaleur. En revanche, <strong>les</strong> ménages britanniques dé<strong>la</strong>issent de plus en plus le <strong>la</strong>it « bio » qui représente moins de 3% duvolume total acheté. Les achats de fromages progressent aussi, de 1,5% en volume et davantage en valeur (+4%).Recul <strong>des</strong> fabrications fromagèresLes fabrications européennes de fromages sont ralenties : -2% en mars et -1% sur le premier trimestre, malgré <strong>la</strong> bonnetenue de <strong>la</strong> demande européenne d’après nos estimations. Ce sont probablement <strong>les</strong> fabrications de fromagesingrédients, pourtant fortement demandés sur le marché mondial, qui font <strong>les</strong> frais du manque de <strong>la</strong>it. D’autant plus,qu’ils n’avaient pas encore bénéficié de l’envolée <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> ingrédients <strong>la</strong>itiers. Le <strong>cours</strong> du gouda en Allemagnen’a gagné que 5% en mai <strong>à</strong> 3,36 €/kg après avoir p<strong>la</strong>fonné <strong>à</strong> 3,20 €/kg durant <strong>les</strong> six mois précédents.Le tassement <strong>des</strong> fabrications fromagères devrait prochainement se répercuter sur <strong>les</strong> exportationsextracommunautaires qui étaient encore dynamiques début 2013 : en <strong>hausse</strong> de 11% d’un hiver <strong>à</strong> l’autre <strong>à</strong> 190 000tonnes. Les fabricants ont probablement puisé dans leurs stocks, désormais au plus bas, pour satisfaire <strong>la</strong> fortedemande internationale.D’ici l’automne, <strong>les</strong> exportations européennes de fromages et d’ingrédients <strong>la</strong>itiers seront ralenties. Faute de collecte,<strong>les</strong> opérateurs européens ne peuvent tirer parti du retrait précoce de <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde sur <strong>les</strong> marchés mondiaux.S’il ne fait aucun doute que <strong>la</strong> collecte européenne reprendra dans <strong>les</strong> prochains mois, <strong>les</strong> signes de cette reprise sefont toujours attendre. En revanche, lorsqu’elle sera effective, elle sera probablement forte et durable. Le cheptel<strong>la</strong>itier européen est étoffé et le prix du <strong>la</strong>it <strong>à</strong> <strong>la</strong> production sera plus incitatif, au moins égal <strong>à</strong> 350 € <strong>les</strong> 1 000 litres en<strong>France</strong>.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


<strong>France</strong>, maintien <strong>des</strong> <strong>cours</strong> français del'agneauMalgré une consommation toujours très affectée par <strong>des</strong> conditions climatiques peu propices <strong>à</strong> l’achat degril<strong>la</strong><strong>des</strong>, <strong>les</strong> <strong>cours</strong> français de l’agneau se maintiennent <strong>à</strong> de hauts niveaux, faute d'offre suffisante. Fin mai, lePrix Moyen Pondéré <strong>des</strong> régions entamait sa baisse saisonnière <strong>à</strong> 6,15 €/kg de carcasse, 4% au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> prix de2012.Repli <strong>des</strong> abattagesLe lent démarrage de <strong>la</strong> pousse de l’herbe depuis février semble avoir retardé <strong>la</strong> finition <strong>des</strong> animaux. Les effectifscumulés d’agneaux abattus en mars et avril ont reculé de 2% par rapport <strong>à</strong> 2012. Les poids carcasse ont en outre étéaffectés par <strong>les</strong> disponibilités fourragères limitées, et <strong>la</strong> production de viande d’agneau s’est repliée de 4% en volume.Les abattages d’ovins de réforme affichent également un repli sur <strong>la</strong> période (-4% en effectif, -6% en volume). Cerésultat s’explique surtout par le rétablissement <strong>des</strong> courants d’exportation en vif vers le Liban et le sud de l’Europe.Ainsi, 22 000 ovins de plus d’un an ont été expédiés au <strong>cours</strong> du premier trimestre, soit 2,5 fois plus qu’en 2012.En mars, <strong>des</strong> importations moins nombreuses, mais moins chèresMalgré <strong>la</strong> baisse de <strong>la</strong> production nationale, <strong>les</strong> importations françaises de viande ovine ont pâti de <strong>la</strong> demande morosedans l’Hexagone, recu<strong>la</strong>nt de 12% en mars, <strong>à</strong> moins de 10 000 téc. La <strong>France</strong> a dé<strong>la</strong>issé <strong>les</strong> vian<strong>des</strong> congelées, tandisque <strong>les</strong> importations de vian<strong>des</strong> fraîches ont mieux résisté : <strong>à</strong> 8 400 téc sur le mois, el<strong>les</strong> se sont contractées <strong>des</strong>eulement 1% par rapport <strong>à</strong> 2012.Corol<strong>la</strong>ire de cette tendance, <strong>les</strong> importations en provenance de Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, en grande majorité <strong>des</strong> vian<strong>des</strong>congelées, se sont <strong>à</strong> nouveau effondrées : en mars, el<strong>les</strong> accusaient une baisse de près de 30% par rapport <strong>à</strong> 2012, <strong>à</strong>2 400 téc, malgré un prix en net repli (-12% / 2012, <strong>à</strong> 5,80 €/kg équivalent carcasse rendu <strong>France</strong>). En outre, faute dedisponibilités dans <strong>la</strong> péninsule ibérique, <strong>les</strong> achats de viande espagnole se sont repliés de 20% <strong>à</strong> 1 000 téc en mars.Les importations de viande d’agneau britannique et ir<strong>la</strong>ndais se sont maintenues, <strong>à</strong> respectivement 3 800 téc (+1% /2012) et 1 100 téc (+3% / 2012) sur le même mois. Le prix de ces achats a connu une <strong>hausse</strong> saisonnière toute re<strong>la</strong>tive,puisque <strong>les</strong> carcasses fraîches importées du Royaume-Uni sont restées 5% moins chères qu’en 2012, tandis que le prix<strong>des</strong> marchandises ir<strong>la</strong>ndaises recu<strong>la</strong>it de 11% sur un an.En cumul sur le premier trimestre 2013, <strong>les</strong> importations françaises de viande ovine ont reculé de 7% par rapport <strong>à</strong>2012. El<strong>les</strong> ont cependant lourdement pesé sur le marché, avec un prix en baisse de 14%.


UE et monde, nette embellie <strong>des</strong> <strong>cours</strong> del'agneau outre-MancheOutre-Manche, le fort dynamisme de <strong>la</strong> demande et le tassement progressif <strong>des</strong> abattages tirent <strong>les</strong> <strong>cours</strong> vers lehaut malgré <strong>des</strong> prix <strong>à</strong> l’importation toujours très compétitifs.Nouveau bond <strong>des</strong> exportations de Nouvelle-Zé<strong>la</strong>ndeMalgré le retour progressif <strong>des</strong> pluies, l’impact de <strong>la</strong> sécheresse estivale sur <strong>la</strong> production de viande ovine continue <strong>des</strong>e faire sentir en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde. Afin d’alléger <strong>la</strong> pression exercée sur <strong>des</strong> pâturages dégradés, <strong>les</strong> éleveursanticipent <strong>les</strong> réformes de brebis qui ont <strong>à</strong> nouveau bondi de 50% en avril, <strong>à</strong> plus de 322 000 têtes. La <strong>hausse</strong> <strong>des</strong> sortiesd’agneaux a été plus limitée : <strong>à</strong> 2,5 millions de têtes, el<strong>les</strong> n’ont progressé que de 4% par rapport <strong>à</strong> 2012. Les carcasses<strong>des</strong> agneaux se sont en outre allégés de 900 g par rapport <strong>à</strong> l’année précédente pour tomber <strong>à</strong> 17,5 kg de carcasse enmoyenne (-5% / 2012). En avril, <strong>la</strong> production de viande ovine en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde atteignait ainsi 50 500 téc, soit 4%de plus qu’en 2012.Boostées par ailleurs par l’utilisation de reports congelés et par <strong>des</strong> prix <strong>à</strong> <strong>la</strong> production historiquement bas, <strong>les</strong>exportations néozé<strong>la</strong>ndaises de viande ovine ont bondi de 35% en avril <strong>à</strong> 50 700 téc. L'Asie conforte sa p<strong>la</strong>ce de premierclient avec <strong>des</strong> expéditions portées <strong>à</strong> 20 600 téc (+87%/2012), principalement grâce au dynamisme <strong>des</strong> envois vers <strong>la</strong>Chine, qui ont plus que doublé en un an pour grimper <strong>à</strong> 16 500 téc. Les expéditions vers l’Union européenne ontel<strong>les</strong>-aussi fortement progressé, de 22% <strong>à</strong> 19 300 téc. El<strong>les</strong> sont portées essentiellement par <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> de 33% en un an<strong>des</strong> exportations vers le marché britannique, <strong>à</strong> 11 200 téc.En cumul sur <strong>les</strong> 4 premiers mois, <strong>les</strong> exportations néozé<strong>la</strong>ndaises de viande ovine enregistrent un boom de 31% parrapport <strong>à</strong> 2012, <strong>à</strong> 200 000 téc.Fermeté de <strong>la</strong> demande intérieure au Royaume-UniAu Royaume-Uni, <strong>les</strong> agneaux de report ont <strong>à</strong> nouveau gonflé <strong>les</strong> abattages d'avril. Ceux-ci ont ainsi progressé de 6%par rapport <strong>à</strong> 2012, <strong>à</strong> 1 million de têtes. Les sorties de brebis ont en outre grimpé de 15% sur un an pour atteindre178 000 têtes, en raison du manque de ressources fourragères. Cette <strong>hausse</strong> a cependant été atténuée par <strong>la</strong> chute de


2 kg (-7% / 2012) de leur poids carcasse ramené <strong>à</strong> 25,4 kg. En avril, <strong>la</strong> production britannique de viande ovine atteignaitainsi 23 900 téc, soit 4% de plus qu’en 2012.Les importations britanniques de viande ovine restent très au-<strong>des</strong>sus de leur niveau de 2012, surtout en provenance deNouvelle-Zé<strong>la</strong>nde: el<strong>les</strong> s’élevaient en mars <strong>à</strong> 12 800 tonnes, soit 34% de plus qu’un an auparavant. Les douanesnéozé<strong>la</strong>ndaises font par ailleurs état d’envois vers le Royaume-Uni en progression de 43% en mars et de 33% en avril.Après environ 6 semaines de transport, ces marchandises sont venues abonder le marché britannique en avril et enmai.Cet important essor <strong>des</strong> disponibilités au Royaume-Uni couvre <strong>à</strong> peine le dynamisme de <strong>la</strong> consommation britanniquequi tire <strong>les</strong> prix <strong>à</strong> <strong>la</strong> production vers le haut et continue de limiter <strong>les</strong> volumes disponib<strong>les</strong> pour l’export. A 8 600 tonnesen mars, <strong>les</strong> envois britanniques de viande ovine affichaient ainsi un recul de 2% par rapport <strong>à</strong> 2012. Boostés par <strong>la</strong>progression <strong>des</strong> expéditions vers <strong>les</strong> pays tiers, ils restent néanmoins 4% au <strong>des</strong>sus de leur niveau de 2012 en cumul sur<strong>les</strong> trois premiers mois de l’année. A 3 000 tonnes au premier trimestre, <strong>les</strong> envois vers Hong Kong ont en effetquasiment quadruplé par rapport <strong>à</strong> 2012 et absorbent aujourd’hui 13% <strong>des</strong> exportations britanniques contre 4% l’annéedernière.Vers un allégement <strong>des</strong> marchés au second semestreLes conditions climatiques extrêmes de ces derniers mois dans <strong>les</strong> grands pays exportateurs ont fortement affecté leursecteur ovin, ce qui devrait aboutir <strong>à</strong> un tassement de leurs disponibilités au second semestre 2013.En Océanie, <strong>la</strong> sécheresse estivale s’est traduite <strong>à</strong> <strong>la</strong> fois par <strong>la</strong> diminution du nombre de femel<strong>les</strong> conservées pour <strong>la</strong>reproduction (taux de réforme élevé) et par <strong>la</strong> dégradation de leurs performances de reproduction. Le nombre denaissances devrait donc être limité lors de <strong>la</strong> nouvelle campagne. En outre, <strong>les</strong> sorties d’agneaux ont été avancées enraison <strong>des</strong> faib<strong>les</strong> ressources fourragères et il reste aujourd’hui moins d’animaux <strong>des</strong>tinés <strong>à</strong> l’abattage dans <strong>les</strong>élevages.Même constat au Royaume-Uni et en Ir<strong>la</strong>nde, où <strong>les</strong> mauvaises conditions climatiques de ces derniers mois ont <strong>à</strong> <strong>la</strong> foisentraîné l’accélération <strong>des</strong> sorties de « hoggets » sur <strong>les</strong> premiers mois de l’année et affecté le nombre de naissancesd’agneaux de <strong>la</strong> nouvelle saison. Les chiffres provisoires publiés par AHDB et Bord Bia suggèrent que ce déficit deproduction s’est manifesté dès <strong>la</strong> mi-mai dans ces deux pays.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


Lait de chèvre, collecte en berneLa collecte a poursuivi sa chute durant <strong>les</strong> cinq premiers mois de l’année. L’activité industrielle est affectée et <strong>les</strong>tockage de report pour <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion saisonnière <strong>des</strong> fabrications n’est pas assuré.La chute de <strong>la</strong> collecte se confirmeLes volumes collectés de <strong>la</strong>it de chèvre ont chuté de 14% au premier trimestre par rapport <strong>à</strong> 2012 selon l’enquêtemensuelle de <strong>France</strong>AgriMer. Le recul s’est poursuivi depuis, certes un peu moins prononcé, mais qui s'ajoute <strong>à</strong> unebaisse importanteau printemps 2012. En avril et mai, <strong>la</strong> baisse <strong>des</strong> volumes a été de 8% en moyenne, selon l’enquêtehebdomadaire de <strong>France</strong>AgriMer, portant sur plus de 80% de <strong>la</strong> collecte.Le recul de <strong>la</strong> collecte peut ainsi être estimé <strong>à</strong> environ 10% sur <strong>les</strong> 5 premiers mois de l’année. En conséquence, <strong>la</strong>filière manque désormais de <strong>la</strong>it. Malgré <strong>la</strong> levée <strong>des</strong> restrictions sur <strong>les</strong> références attribuées aux éleveurs et <strong>des</strong>signes encourageants sur le prix du <strong>la</strong>it, <strong>la</strong> dynamique de <strong>la</strong> production <strong>la</strong>itière est rompue. Si quelques arrêtsd’éleveurs en difficulté ont produit leurs effets dans certaines régions, l’essentiel de <strong>la</strong> baisse de production estimputable aux mauvaises performances <strong>des</strong> chèvres. Comme pour <strong>les</strong> vaches, <strong>la</strong> productivité <strong>la</strong>itière pâtit de <strong>la</strong> qualitémédiocre <strong>des</strong> fourrages et du coût élevé de l’aliment. Les éleveurs ont, en outre, relâché l’effort d’amélioration <strong>des</strong>troupeaux, avec beaucoup moins de chevrettes mises en production.L’annonce par le Médiateur <strong>des</strong> re<strong>la</strong>tions commercia<strong>les</strong> agrico<strong>les</strong> d’une proposition de <strong>hausse</strong> de 60 €/1000 litres duprix du <strong>la</strong>it de chèvre, pour tenir compte de <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> <strong>des</strong> coûts, applicable avant le 1er juillet 2013, va-t-elle changer<strong>la</strong> donne ?Peu de disponibilités sur le marché européenPour maintenir <strong>les</strong> approvisionnements, <strong>les</strong> importations de produits intermédiaires sont reparties <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> depuis <strong>la</strong>fin de l’année dernière. Au premier trimestre 2013, el<strong>les</strong> ont crû de 27% par rapport <strong>à</strong> 2012. Mais <strong>les</strong> volumes importésrestent mo<strong>des</strong>tes. Ils sont limités par le manque de disponibilités en Espagne et aux Pays-Bas où le prix du <strong>la</strong>it dechèvre atteint <strong>des</strong> niveaux record : par exemple, en mars, il s’affichait <strong>à</strong> 674 €/1000 litres en Castille-Leon, <strong>à</strong> 598€/1000 kg aux Pays-Bas, selon <strong>des</strong> sources loca<strong>les</strong>, contre 618 €/1000 litres en <strong>France</strong>, selon l’Institut de l’Elevage.Autre illustration de <strong>la</strong> pénurie de matière première, <strong>les</strong> stocks de produits de report n’ont jamais été aussi bas depuisle début <strong>des</strong> années 2000. Fin mars, <strong>France</strong>AgriMer mettait en évidence un niveau de sous-stock, c’est <strong>à</strong> dire demanque pour <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion saisonnière, équivalent <strong>à</strong> 18 millions de litres de <strong>la</strong>it. Une situation complètement inverséepar rapport <strong>à</strong> 2012 quand le surstock équiva<strong>la</strong>it fin mars <strong>à</strong> un excès de 35 millions de litres.Recul de l’activité industrielleMalgré une <strong>hausse</strong> de 2% en mars, <strong>les</strong> fabrications industriel<strong>les</strong> de fromages ont, selon <strong>France</strong>AgriMer, régressé de 3%au premier trimestre, par rapport <strong>à</strong> 2012. Les fabrications de fromages affinés ont reculé de 4%, avec une baisse de 2%sur <strong>les</strong> bûchettes, de 4% sur <strong>les</strong> crottins et une chute de 25% sur <strong>les</strong> bûches de plus de 1 kg. A l’inverse, <strong>les</strong> fromagesfrais ont progressé de 6%. Cette baisse d’activité découle de <strong>la</strong> réduction <strong>des</strong> approvisionnements. Au p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong>consommation, <strong>les</strong> achats de fromages de chèvre en libre-service <strong>des</strong> GMS ont, selon IRI-Cniel, constamment baissédepuis le début de l'année, sauf en février, avec un recul de 2% sur <strong>les</strong> deux dernières pério<strong>des</strong> connues jusquemi-mai. Le prix de vente moyen en GMS a aussi régulièrement baissé, sauf en dernière période où il a légèrementremonté.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)


Zoom/ Marchés mondiaux <strong>des</strong> produits <strong>la</strong>itiers: expansion mouvementéeL’année <strong>la</strong>itière 2012 a été contrastée <strong>à</strong> plus d’un titre. La production <strong>la</strong>itière et <strong>la</strong> demande mondiale de produits<strong>la</strong>itiers sont demeurées globalement dynamiques. Mais, <strong>la</strong> situation économique <strong>des</strong> éleveurs <strong>la</strong>itiers s’estdétériorée dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> grands bassins de production.Les producteurs <strong>la</strong>itiers ont partout supporté <strong>des</strong> <strong>hausse</strong>s de charges provoquées par l’envol <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> grains et <strong>des</strong>tourteaux, d’autant plus que <strong>des</strong> incidents climatiques (sécheresse aux Etats-Unis, pluviométries excessives enArgentine et en Europe) ont affecté <strong>les</strong> disponibilités fourragères. Parallèlement, <strong>la</strong> plupart ont subi une érosion duprix du <strong>la</strong>it entre juillet 2011 et juin 2012.Deux semestres diamétralement opposésLa conjoncture de 2012 a été très contrastée. Sur le premier semestre, <strong>la</strong> production, notamment dans <strong>les</strong> cinq grandsbassins excédentaires (Argentine, Australie, Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, Etats-Unis, UE), était encore dynamique et <strong>les</strong>disponibilités supplémentaires étaient alors supérieures <strong>à</strong> <strong>la</strong> demande solvable. Ainsi, <strong>les</strong> échanges internationauxp<strong>la</strong>fonnaient d’autant que <strong>les</strong> importateurs se montraient attentistes face <strong>à</strong> <strong>la</strong> lente dégradation <strong>des</strong> <strong>cours</strong> mondiaux,amorcée dès <strong>la</strong> mi 2011. Cette dégradation s'est prolongée jusqu’<strong>à</strong> <strong>la</strong> fin du premier semestre. Entre juillet 2011 et juin2012, <strong>les</strong> <strong>cours</strong> mondiaux du beurre et de <strong>la</strong> poudre maigre ont respectivement chuté de 40%, <strong>à</strong> 3 065 $/tonne, et de25%, <strong>à</strong> 2 560 $/tonne.Ensuite, l’effacement saisonnier de <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde ainsi que le ralentissement puis l’arrêt de <strong>la</strong> croissance de <strong>la</strong>production dans l’UE et aux USA ont stabilisé l’offre exportable sur le marché mondial. Celle-ci est devenue inférieure<strong>à</strong> <strong>la</strong> demande internationale qui était toujours bien orientée, ce qui a contribué au redressement <strong>des</strong> <strong>cours</strong> sur <strong>les</strong>econd semestre. Ainsi <strong>les</strong> <strong>cours</strong> mondiaux du beurre et de <strong>la</strong> poudre maigre ont rebondi respectivement de 17%, <strong>à</strong> 3600 $/tonne, et de 35%, <strong>à</strong> 3 450 $/tonne fin 2012.Ajustement conjoncturel difficile de <strong>la</strong> production <strong>à</strong> <strong>la</strong> demande internationale2012 a une nouvelle fois mis en lumière l’extrême sensibilité <strong>des</strong> marchés <strong>des</strong> produits <strong>la</strong>itiers <strong>à</strong> de faib<strong>les</strong> variations del’offre face <strong>à</strong> une demande plutôt rigide (peu é<strong>la</strong>stique aux variations de prix) dans <strong>les</strong> pays industrialisés et <strong>à</strong> unedemande dynamique dans <strong>les</strong> pays émergents, en premier lieu en Chine, mais plus sensible aux prix. Un petit excèsd’offre dans <strong>les</strong> principaux bassins d’exportation, entre 1 et 2 millions de tonnes sur le premier semestre 2012, a eu uneffet levier considérable sur <strong>les</strong> prix. De même, un déficit d’offre début 2013 provoque un rebond et une envolée toutaussi spectacu<strong>la</strong>ires <strong>des</strong> <strong>cours</strong> mondiaux. La collecte agrégée <strong>des</strong> cinq principaux pays exportateurs a fléchi de 2% d’unhiver <strong>à</strong> l’autre (avec correction de l’effet année bissextile). Elle entraine une quasi pénurie d’ingrédients <strong>la</strong>itiers surle marché mondial, d’autant plus que <strong>les</strong> stocks étaient déj<strong>à</strong> bas. Les importateurs ont anticipé et exacerbé <strong>la</strong> nouvelletendance. Ils achètent <strong>à</strong> tout va depuis début 2013. Et <strong>les</strong> touristes chinois s’en mêlent. Ils ramènent dans leurs valises<strong>des</strong> boîtes de <strong>la</strong>it infantile, produit devenu rare et prisé <strong>des</strong> <strong>jeunes</strong> parents chinois.La vo<strong>la</strong>tilité, désormais chronique, <strong>des</strong> marchés agrico<strong>les</strong> montre <strong>les</strong> limites du seul ajustement par <strong>les</strong> prix de l’offre <strong>à</strong><strong>la</strong> demande dans le cas du <strong>la</strong>it : produit fragile, pondéreux et, qui plus est, <strong>à</strong> cycle de production long. Ce nouvel aléaest indéniablement problématique pour <strong>les</strong> opérateurs, éleveurs comme transformateurs, qui doivent bénéficier d’unminimum de lisibilité et de stabilité pour investir. Ils vont devoir, chacun <strong>à</strong> leur niveau et ensemble, prendre <strong>des</strong>dispositions pour en limiter <strong>les</strong> effets, <strong>à</strong> défaut de pouvoir agir sur <strong>les</strong> causes.Mais demande potentielle importanteLa vo<strong>la</strong>tilité <strong>des</strong> marchés ne doit cependant pas occulter une autre réalité plus prometteuse : <strong>la</strong> croissance forte de <strong>la</strong>demande solvable en produits <strong>la</strong>itiers dans <strong>les</strong> pays émergents, souvent plus rapide que celle de leur productionnationale. Ces pays importent déj<strong>à</strong> de plus en plus de produits <strong>la</strong>itiers en complément de leur production nationale. Ilscontribuent <strong>à</strong> <strong>la</strong> progression rapide <strong>des</strong> échanges internationaux, supérieure depuis 2005 <strong>à</strong> celle de <strong>la</strong> productionmondiale. Cette évolution est une indéniable opportunité pour <strong>les</strong> filières européennes et <strong>les</strong> opérateurs <strong>la</strong>itiersqui sauront concilier expansion et gestion de <strong>la</strong> vo<strong>la</strong>tilité <strong>des</strong> marchés.Dossier Economie de l’Elevage n°435, mai 2013 « Marchés mondiaux <strong>des</strong> produits<strong>la</strong>itiers : expansion mouvementée »Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)

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