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La protection des indications de provenance suisses

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Les désignations qui n’ont qu’un lien <strong>de</strong> ressemblance avec ces <strong>indications</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>provenance</strong> ou qui sont tombées dans le domaine public ne bénéficient pas d’une<br />

<strong>protection</strong> absolue et doivent être traitées selon la disposition sur la <strong>protection</strong><br />

générale <strong>de</strong> l’art. 22, 2e al., ADPIC.<br />

vi) Indications géographiques homonymiques pour les vins<br />

En tant que cas spécial, l’art. 23, 4e al., ADPIC règle les indication géographiques<br />

homonymiques pour les vins (mais pas pour les spiritueux) dans les rapports<br />

externes. Dans les rapports internes, soit dans les rapports directs entre <strong>indications</strong><br />

homonymiques, la limitation générale <strong>de</strong> l’art. 22, 4e al., trouve application.<br />

vii) Registre <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>indications</strong> géographiques pour les vins et les spiritueux<br />

L’art. 23, al. 4, ADPIC prévoit la tenue <strong>de</strong> négociations menées au sein du Conseil<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> ADPIC concernant l’établissement d’un système multilatéral <strong>de</strong> notification et<br />

d’enregistrement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>indications</strong> géographiques pour les vins et les spiritueux<br />

protégés dans les Etats membres. Ces négociations sont en cours.<br />

viii) Droit d’usage continu pour les vins et les spiritueux<br />

L’Accord prévoit à l’art, 24, al. 4 à 6, un catalogue d’exceptions à la <strong>protection</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>indications</strong> géographiques prévue aux art. 22 et 23 ADPIC. C’est ainsi qu’il existe un<br />

droit d’usage continu - limité au pays d’utilisation et non extensible à d’autres pays -<br />

pour les désignations <strong><strong>de</strong>s</strong> vins et spiritueux qui ne sont pas originaires du pays <strong>de</strong><br />

<strong>provenance</strong>, mais qui étaient utilisées avant le 15 avril 1984. Cela vaut par ex. pour<br />

les marques “Chablis“ aux Etats-Unis. De même, les <strong>indications</strong> <strong>de</strong> <strong>provenance</strong> qui<br />

sont <strong>de</strong>venues soit <strong><strong>de</strong>s</strong> désignations génériques dans un pays <strong>de</strong> <strong>protection</strong> avant la<br />

conclusion <strong>de</strong> l’accord (art. 24, 4e al., ADPIC), soit <strong><strong>de</strong>s</strong> noms usuels d’une variété <strong>de</strong><br />

raisin (art. 24, al. 6, ADPIC), ainsi que les marques acquises <strong>de</strong> bonne foi qui<br />

correspon<strong>de</strong>nt à <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>indications</strong> géographiques, peuvent continuer à être utilisées.<br />

Pour ces <strong>de</strong>rnières, ce droit d’usage continu va même au-<strong>de</strong>là du pays où<br />

l’entreprise à son siège (art. 24, al.5, ADPIC).<br />

b) Convention <strong>de</strong> l’Union <strong>de</strong> Paris pour la <strong>protection</strong> <strong>de</strong> la propriété<br />

industrielle (CUP)<br />

<strong>La</strong> CUP n’accor<strong>de</strong> aux <strong>indications</strong> géographiques qu’une <strong>protection</strong> rudimentaire.<br />

Selon l’art. 1er, 2e al, CUP, les indication <strong>de</strong> <strong>provenance</strong> et les appellations d’origine<br />

font expressément partie <strong><strong>de</strong>s</strong> droits <strong>de</strong> propriété industrielle. Elles bénéficient donc<br />

<strong>de</strong> la <strong>protection</strong> du traitement national selon l’art. 2 CUP. Le traitement national<br />

n’accor<strong>de</strong> que la <strong>protection</strong> prévue par le droit du pays <strong>de</strong> <strong>protection</strong> pour ses<br />

<strong>indications</strong> géographiques nationales.<br />

L’art. 10, 1er al., CUP en liaison avec l’art. 9 CUP protège contre l’usage direct ou<br />

indirect d’une fausse indication sur la <strong>provenance</strong> d’un produit (confiscation). Pour<br />

savoir ce qu’il faut entendre par usage direct ou indirect et s’il existe une indication<br />

<strong>de</strong> <strong>provenance</strong>, il faut se référer aux coutumes commerciales et requérir un avis<br />

juridique dans le pays <strong>de</strong> <strong>protection</strong> (principe du pays <strong>de</strong> <strong>protection</strong>).<br />

Les Etats membres <strong>de</strong> la CUP ne sont pas tenus à tout prix d’interdire l’usage<br />

d’<strong>indications</strong> géographiques comportant <strong><strong>de</strong>s</strong> adjonctions délocalisantes (telles que<br />

„<strong>de</strong> type suisse“, „style suisse“ ou „selon une recette suisse“) ou <strong><strong>de</strong>s</strong> correctifs en<br />

rapport avec l’utilisation d’une indication <strong>de</strong> <strong>provenance</strong> (par. ex. la mention<br />

« Imitation » ou <strong><strong>de</strong>s</strong> adjonctions comme „Swiss Style Müesli“ à côté <strong>de</strong> l’indication <strong>de</strong><br />

<strong>provenance</strong> pour un produit indien à base <strong>de</strong> céréales). <strong>La</strong> tromperie sur une<br />

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