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Dix ans d'action sociale urbaine

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Décrocher les subventions :un parcours du combattantIl est vite apparu que la solution de l’achat (appartements et/ou studios)pour ce groupe cible n’était pas envisageable pour plusieurs motifs. L’idéepremière du projet, qui consistait à répartir le coût de l’appartement de laconcierge sur les autres propriétaires, aurait démesurément gonflé les prix.La parcelle était en outre située d<strong>ans</strong> un quartier où les prix grimpaient.Inaccessible donc pour des personnes touchant un revenu de remplacement.Raison pour laquelle il a été décidé de privilégier la solution de la location.Pour que le projet soit financièrement accessible, il convenait de trouver dessubventions à concurrence de près d’un quart du coût total du projet. Lestraditionnels canaux de subvention au niveau flamand n’ont rien donné. Fallait-ilse résoudre à laisser tomber ce projet à peine ébauché ?C’est à ce moment qu’Yves Verhoest, au service logement de la Ville,a suggéré d’inscrire le projet d<strong>ans</strong> le Contrat Logement financé par laPolitique des Grandes Villes. Immédiatement séduite par la proposition,l’échevine Nancy Bourgoignie s’est chargée de soumettre le projet à l’approbationdu Collège.Une construction adaptée et sur mesureUne collaboration impeccableOnze Landelijke Woning, qui était le maître d’ouvrage du projet, a vendula “conciergerie” à la Ville, via un contrat de gestion passé avec lesautorités locales. Celle-ci l’a acquise grâce aux moyens fédéraux. Lacollaboration avec l’architecte – avec qui Onze Landelijke Woning travaillerégulièrement – a été exemplaire. La première version du projeta été pour ainsi dire la bonne, essentiellement grâce à une excellentepréparation et une parfaite concertation, à laquelle l’association InclusieVlaanderen a apporté sa contribution. Cette dernière tenait le rôlede coordinateur et de conseiller entre les familles des pensionnaires,les services d’encadrement et Onze Landelijke Woning. Entre le momentoù la parcelle a été proposée par la Ville et la fin des travaux, ils’est écoulé cinq <strong>ans</strong> à peine.Des hommes et des moyensGlobalement, il est évident qu’un projet de ce genre requiert non seulementdes fonds supplémentaires, mais aussi plus d’efforts et de tempsqu’un projet de logement classique. Une chose est sûre : les moyens misà disposition par la Politique des Grandes Villes étaient plus qu’indispensables.S<strong>ans</strong> eux, le projet n’aurait jamais pu être mené à bien.Le projet accordait une grande importance à l’autonomie. C’est pourquoiil a volontairement été décidé de ne pas prévoir de salle commune.“Les appartements sont petits (45-50 m²) et faciles à entretenir. Ce quinous a même obligés à négocier une dérogation aux normes qui régissentles logements sociaux”, explique Pat Van Sevenant. “Le systèmed’alarme était lui aussi important : il devait être accessible tant du livingque de la chambre, et relié à l’appartement de la kotmadam. Son efficacitéavait été démontrée en 2007 lorsqu’un des locataires avait dû êtrehospitalisé d’urgence.”Marie-Rose, notre kotmadam : “D<strong>ans</strong> les appartements, il n’y a pas d’anglessaillants. Il n’y a pas non plus de système individuel de chauffage ;ce serait trop dangereux. Une seule petite critique peut-être : certainsplacards de la cuisine sont difficilement accessibles. Il faut soit grimpersur un escabeau, soit se plier en deux et se contorsionner. Mais d<strong>ans</strong>l’ensemble, ces appartements sont superbement conçus.”Facteurs de succès et recommandationsDisponibilité et investissement des divers intervenants. Esprit d’ouverturede la société de logements sociaux qui a consacré et investi beaucoupde temps à la préparation d’un projet qui, pour elle, était relativement“modeste”. Détermination des services communaux pour tenterde trouver des solutions financières. La réussite du projet est le résultatd’une parfaite collaboration entre ces services publics.Conseils d’une institution spécialisée qui connaît bien le groupe cible.Contribution réduite certes, mais essentielle de la Politique desGrandes Villes, qui a permis de combler une lacune d<strong>ans</strong> la réglementation,les procédures et les pratiques actuelles. Il serait préférableque ce type de projet destiné à un groupe cible aussi spécifiquepuisse bénéficier de ressources structurelles. Les besoins à cetégard sont indéniables.Une ‘kotmadam’ vraiment impliquée !

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