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sur <strong>de</strong>s preuves plus ou moins tories, disait le père Anselme, doit<br />
empêcher qu'on prenne aucun parti jusqu'à ce qu'il soit fait <strong>de</strong><br />
nouvelles découvertes qui obligent <strong>de</strong> donner <strong>la</strong> préférence à l'un<br />
d'eux.<br />
Foncemagne avouait avec <strong>la</strong> nième ingénnilé (1) que, par <strong>la</strong> comparaison<br />
<strong>de</strong> ces divers systèmes, les objections se détruisaient<br />
mutuellement, et que l'origine <strong>de</strong> Hugues Capet n'était pas moins<br />
obscure qu'au temps du chroniqueur Albéric <strong>de</strong> Trois-Foniaines.<br />
Il terminait, comme le P. Anselme, cii disant qu'il fal<strong>la</strong>it changer<br />
<strong>de</strong> route on attendre <strong>de</strong> nouvelles découveries pour sortir <strong>de</strong> celle<br />
longue incertitu<strong>de</strong>.<br />
Dociles à ces conseils, les auteurs <strong>de</strong> l'Art <strong>de</strong> vérifier les dates, but<br />
en adoptant l'arbre généalogique <strong>de</strong>fluchesne, lui firent subir quelquesmodifucations,<br />
etcitèrent à l'appui <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision qu'ils avaient<br />
prise, <strong>de</strong>ux textes, où Robert le Fort est mentionné comme issu <strong>de</strong><br />
race royale, ex reguni Franeorurn genere ortus. Ces textes, s'ils eussent<br />
été anciens, auraient offert d'autant plus d'importance, qu'av6c<br />
<strong>la</strong> chronique d'Ursperg, ils étaient les seuls qu'on pût invoquer.<br />
Mais, empruntés à (les auteurs du seizième siècle, ils n'avaient<br />
aucune autorité véribable, et pouvaient s'expliquer d'ailleurs par<br />
<strong>la</strong> parenté féminine <strong>de</strong> Charlemagne et <strong>de</strong> Hugues Capet.<br />
Moréri montra plus <strong>de</strong> hardiesse encore que les défenseurs <strong>de</strong>s<br />
divers systèmes qui précè<strong>de</strong>nt « Le témoignage <strong>de</strong> divers au-<br />
Leurs, nous dit-il, les découvertes <strong>de</strong> quelques généalogistes du<br />
dix-septième siècle, nous apprennent que <strong>la</strong> maison royale <strong>de</strong>France<br />
tire son origine <strong>de</strong> Ferréol P, préfet du prétoire <strong>de</strong>s Gaules, tige<br />
<strong>de</strong> nos rois <strong>de</strong> <strong>la</strong> première et <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> race, vivant au commencement<br />
du cinquième siècle. » Cette opinion, dont l'absurdité<br />
aurait dû révolter tout homme <strong>de</strong> bons sens, trouva <strong>de</strong> nos jours<br />
<strong>de</strong>s défen&eurs qui l'exagérèrent encore, et M. <strong>de</strong> Courcelles necraignit<br />
pas <strong>de</strong> publier, en bête <strong>de</strong> sou histoire <strong>de</strong>s Pairs <strong>de</strong> France,<br />
une généalogie empruntée aux rêves <strong>de</strong>s chroniqueurs du rnoyen<br />
fige, et rapportant l'ascendance commune <strong>de</strong> Robert le Fort, <strong>de</strong><br />
Charlemagne et <strong>de</strong> Clovis à Anténor, héros troyen, ou à Francus,<br />
fils d'Hector et petit-fils <strong>de</strong> Priam.<br />
Cependant, en 1813, on prétendit avoir découvert une pièce importante<br />
sur l'origine (les Capétiens, parmi <strong>de</strong>s parchemins étiquetés<br />
palimpsestes , que Dom L. <strong>de</strong> Villevieille, ancien archiviste <strong>de</strong><br />
(1) Voy. Mémoires <strong>de</strong> I'Àcad&nic (les Inscriptions et Belles-Leltres, tome xx.<br />
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