Histoire de la famille des Allemans

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fendre. C'est probablement en considération (le CCS grands avantages
que le même Eudes fit (le Champs son chef-lieu, sa principale
seigneurie, celle qu'il transmit à son premier-iié.Par suite de
cette mutai ion, liriage devintle patrimoinedu plus jeunefils,uomm e
Guigne; et l'on vit, pendant cent ans, une branche cadette régner
dans ce manoir, dont les aînés portaient le nom sans en posséder
les droits. Nous ne nous arrêterons pas à la lignée. de Guigne IL
Elle n'a produit d'homme remarquable (lue Sicard Alleman , le
favori du comte de Toulouse. En 1328, Uriage revenait, par exiinelion
d'héritiers, aux seigneurs de Revel, issus de Champs.
Il semble (R1 la bonne fortune ait voulu suivre les Alle!n:III&
dans leur émigration. Eudes 1V, fils aîné d'Eudes III, seigneur de
Champs et de Saint-Georges fut encore plus heureux que ne l'avaient
été sob père et son aïeul. Gratifié par le dauphin de Ions
les péages de l'Isère qui se percevaient aii-dcssis de Grenoble, il
eut ensuite à recueillir la succession de Valbonnais. Par ce
nier acquêt, il était élevé h la dignité de seigneur souverain, ci
constitué en même temps chef de la race entière des Allemans;
double prérogatke qu'il s'empressa de consacrez:, en substituant à
ses amies la bande et, les fleurs delis qui décoraient la bannière de
son nouveau domaine. Avec ses vastes possessions il apanagea trois
fils, dont le moins bien partagé put prendre rang parmi les puissants,
seigneurs de la contrée. Puis les faveurs du souverain tombèrent h
profusion sur sa famille Gillet de Sainte-Jalle, l'un de ses enfants,
fut mistral du Viennois, c'est-à-dire dispensateur des revenus que
le dauphin tirait de celle province; h Eudes Y, seigneur de Valbonnais
après son père, fut confié le gouvernement (le l'E,nbi'unois et.
du Gapençois ; Jean de Séchilienne , le puis jeune, avait pbur lui
toute la rive droite de la Romanche, depuis Alletnond jusqu'à Vizille.
Alors la famille des Allemaus atteignit le plus liant degré de sa
splendeur. Mais tant de prospérité n'était pas sans péril. Jans des
- - temps où la force faisait le droit, dans un pays où les bouleversements
du sol offraient tant (le positions favorables à l'attaque et h
la fuite, la sécurité n'était permise à qui que ce fût. La tw'hulence
(les montagnards n'épargnait pas mêiiie les dauphins ; à plus foile
• raison devait-elle inquiéter leurs ministres; et ceux-ci, tour
pleins d'autorité qu'ils étaient dans le gouvernement, n'auraient
pu garantir l'asile de leurs foyers , s'ils n'av;iienr été hommes
à le défendre de la lance et de l'épée. Il fallait gouverner •et rom-