Histoire de la famille des Allemans

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chilienne possédait, en 1456, les seigneuries de Mont.rrin et de Hocheforten
Languedoc.
Les Allemans du Bugey ont laissé de leur passage (les traces
plus saisissables. Leur maison, il est vrai, n'a duré que J'inierwdle
de trois générations; mais elle n fourni (111e suite non interrompue
d'hommes distingués par entre
leur valeur ou leur intelligence,
autres un grand prélat que l'église a sanctifié. C'est à.ce dernier
personnage que je m'arrêterai de préfrence, moins à cause du
grand rôle qu'il a joué en sou temps, que parce qu'il apu sortir sa
vertu sauve des scandaleuses divièions qui affligèrent l'églisepeii_
dani:le quinzième siècle.
Pierre Alleman, chevalier, fils de Guillaume d'Uriage, seigneur
de Valbonnais, et d'Agnès de Villars, avait été élevé à la cour du
comte Édouard de Savoie. En 1340, il tilt saisi; par la mort de sa
mère, (le la seigneurie d'Arbent , située, aux environs de Belley.
Jean, son fils, rêva la gloire lointaine, voyagea en France et y connut
les princes d'Anjou, qui l'emmenèrent dans leurs folles expéditions
de Naples. Grâce h ces. puissants protecters, il fit finre h
ses enfants un chemin rapide vers la fortune et les honneurs, il
avait quatre fils ; Louis, le plus jeune, fut destiné h, la cléjira
tu i'e.
On présume que ce Louis était né en 1385. 11 fitses études à Au'les,
et dès le collége on le remarqua par l'excellence de sa conduite
autant que par son aptitude à s'instruire. Chanoine (le Lyoii
lors du concile de Constance , , il prit pai't,ei qualité de docieur,
aux débats de cette fameuse assemblée. La considération qu'il y
gagna le fit parvenir, çn 1418 Ii l'éêché de Maguelonne. Le pape
Martin V l'avait promu à cette dignité, niais sans vouloir pour cela
éloigner de lui un homme dont le COlniïierce lui plaisait et.dont les
avis lui paraissaientutiles. II retint donc Louis Alleman à Florence,
où résidait la cour pontificale, l'admit dans ses conseils; le fit archevêque
d'Arles en 1424, cardinal en 1426.
Jusqu'à la mort (le Martin V, les devoirs de la grandeur -furent
faciles au prélat fitvori.,Le temps des épreuves commença pour lui
avec le pontificat d'Eugène 1V. Ce dernier apportait au saint-siége
des préventions et des répugnances menaçantes pour la paix de
l'Église. il avait surtout pris à thehe.d'empêcher la réunionde l'Église
universelle, décrétée par le concile de Constance, il en,advint
que le concile s'ouvriten dépit du pape,:qui osa le dissoudre, et qu'il '
se maintint malgré la dissolution. Louis Alleman souffrait en si-
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