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Claude Semal se raconte… - SABAM.be

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JOYLE PARFUM D’EXCEPTIONDE MARC HUYGHENSTout le monde <strong>se</strong> souvient du dernier concert de Venus, à l’anniversaire des dix ans du groupe et des adieux,ce soir-là, de Marc Huyghens. Une page <strong>se</strong> tournait, qui laissait le public orphelin d’un groupe qu’il ne voulaitpas perdre. Nous étions en mars 2007.Il faut accepter la mélancolieet l’idée que le disque s’engageparfois dans les moments péniblesde nos existences.Il devient alors un bon compagnon,qui nous suit, fidèle,et que l’on décidede retrouver, dans la certitudede n’être jamais déçu.Il a fallu du temps et du courage à MarcHuyghens pour commencer à écrire unnouveau chapitre de sa vie musicale.Avec Françoi<strong>se</strong> Vidick, qui a été choristepour Rapsat, Adamo, ou dEUS et, unpeu plus tard Anja Naucler, il va trouverla force de recompo<strong>se</strong>r un trio. AnjaNaucler est suédoi<strong>se</strong>. Elle apprend levioloncelle à Göteborg avant de venirétudier au Con<strong>se</strong>rvatoire Royal deBruxelles. Françoi<strong>se</strong> Vidick est à labatterie et au chant. Marc Huyghenscompo<strong>se</strong>, chante et reprend la guitare.Notons encore que depuis janvier,Celine Chappuis remplace Anja, sur latournée en cours.Une nouvelle <strong>se</strong>nteur musicaleIl s’agit donc d’une formation originale,très éloignée de ce qu’était Venus,même s’il est impossible de ne pasvouloir essayer d’imaginer des comparaisons.Il est toujours difficile de fairefi du passé, lorsqu’une nouvelle découverte<strong>se</strong> pré<strong>se</strong>nte. Sorti en octobre2010, Joy, l’album éponyme, abordedes thèmes qui ont rythmé la vie deMarc et que nous pouvons, tous, à unmoment ou à un autre, nous accaparer.La mort, la perte, la tristes<strong>se</strong>, l’amour,l’alcool. Il y a moins de légèreté dansJoy que dans Venus. Bien entendu, larigueur est omnipré<strong>se</strong>nte et les troismusiciens nous donnent une réalisationd’une facture inattaquable. Les voixmélangées de Marc Huyghens et deFrançoi<strong>se</strong> Vidick font merveille et le violoncelled’Anja Naucler permet desdéparts pour des ballades qui fontdécouvrir des paysages folk rock, despaysages plus épurés dans lesquelsles voix résonnent très claires ou despaysages saturés d’une guitare impatiented’arriver sur scène. On écouteMirage, par exemple, avec l’impressionque les amplis donnent le meilleurd’eux-mêmes.On retrouve aussi la repri<strong>se</strong> du titreVertigone, qui vient de Venus, habilementrevisité.Du parfum dans l’airJoy est le nom du parfum, créé en 1930par le couturier Jean Patou. L’asso ci -ation est dès lors judicieu<strong>se</strong>, entre lamusique que nous offre le groupe et lafragrance luxueu<strong>se</strong>. Parce qu’il est évidentqu’avec un album comme Joy,Marc Huyghens travaille une ba<strong>se</strong> qu’ilconnaît sur le bout des doigts, pouressayer de sortir la quintes<strong>se</strong>nce de<strong>se</strong>s expériences musicales et humaines.Si le résultat est peut-être moinsaccessible que les titres qui ont conquisle public de Venus, il joue sur des subtilitésrares, de sonorités précieu<strong>se</strong>s etde mélanges infaillibles.Il faut accepter la mélancolie et l’idéeque le disque s’engage parfois dans lesmoments pénibles de nos existences. Ildevient alors un bon compagnon, quinous suit, fidèle, et que l’on décide deretrouver, dans la certitude de n’êtrejamais déçu. C’est sans doute la forcede Marc Huyghens de nous propo<strong>se</strong>rdes titres que l’on découvre avec curiosité,que l’on écoute avec plaisir et donton <strong>se</strong> souvient avec envie. Comme unparfum d’exception, en quelque sorte.(LM)23<strong>SABAM</strong> MAGAZINE 65 > 2011

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