LUCY LUCY ! A CINQ, ON Y VA !On aurait presque envie de crier enfin ! Après un EP six titres intitulé The Morning Can’t Wait sorti en2009 et sur lequel on trouvait I Can Give It et Clock, qui furent tous les deux accueillis à bras ouvertspar les radios nationales, l’album de Lucy Lucy ! est sorti.Le groupe hé<strong>be</strong>rgé par 62TV (Pias) est devenu, en quelquesmois la nouvelle révélation d’un petit coin de terre <strong>be</strong>lge quien a vu d’autres. Originaires de Braine-l’Alleud, à l’instar desGirls in Hawaï et des Tellers, Aurelio et François <strong>se</strong> lancenten 2006. Deux voix, deux guitares et le duo The Vagabond<strong>se</strong>st né. Le groupe va s’étoffer et aujourd’hui il compte cinqmusiciens: Jere à la guitare, Fabio à la batterie et Tom à labas<strong>se</strong> et aux claviers. Tom dont la grand-mère s’appelleLucy. Un prénom qu’il faut parfois crier deux fois pour qu’elleentende. Lucy Lucy ! Voilà pour l’anecdote.Ils écoutent aussi des titre comme Lucy in the sky with diamonds.D’ailleurs, ils adorent les vieux morceaux et les influencesmusicales du groupe trouvent leurs origines dans lesBeatles ou Simon & Garfunkel. Des sonorités folks desdébuts, le groupe a gardé l’énergie et quelques note<strong>se</strong>njouées, de temps à autres. Mais l’évolution vers un stylepop rock <strong>se</strong>mblait mieux convenir à l’éclosion des talents deLucy Lucy ! Il aura fallu plus d’un an et demi, depuis l’EP,pour que l’album arrive dans les bacs. Une période de maturationet de mi<strong>se</strong> en place nécessaire. Fabrice Detry (AustinLace, producteur des Tellers, nouveau point commun) avaittravaillé sur les six premiers titres mais c’est JeremyFergusson (Turbo Fruits, Be Your Own Pet) qui a donné unetouche finale américaine un peu moins lis<strong>se</strong> à ce premieralbum. Le résultat est à la hauteur des attentes du public.Les scènes <strong>se</strong> multiplient ces derniers mois pour le groupe(on peut citer la première de Sharko à l’AB par exemple).Sur l’album, on trouve ce qui fait l’efficacité des groupes <strong>be</strong>lgesdu la<strong>be</strong>l. Des titres qui restent dans l’oreille, avec lesquelsil est bon de <strong>se</strong> réveiller pour bien commencer lajournée. Aurelio et François chantent en<strong>se</strong>mble et l’effet decette double voix rend les titres convaincants. On <strong>se</strong>nt qu’ilexiste, derrière la jeunes<strong>se</strong> du groupe (ils ont un peu plusd’un siècle à eux cinq) une cohésion qui n’est pas due qu’autravail ou aux répétitions.L’influence du rock de leurs parents est indéniable. Les guitaresprennent <strong>be</strong>aucoup de place, les rythmes de la batterievont droit au but et les voix d’Aurelio et de François <strong>se</strong> lais<strong>se</strong>ntaller, dans une bonne humeur constante. Au final, on <strong>se</strong>dit que le disque est l’aboutis<strong>se</strong>ment d’une volonté de bienfaire les cho<strong>se</strong>s, de donner au public des morceaux qui sontautant d’invitations à une rencontre dans une salle ou lorsd’un festival. Et Lucy Lucy ! parvient sans aucun problème ànous persuader, après avoir convaincu les programmateursdes radios et des concerts. A voir aux Francofolies de Spa le22 juillet, et dans plein d’autres endroits cet été !(LM)24<strong>SABAM</strong> MAGAZINE 65 > 2011
Coco RoyalLégèrement décalé en profondeurCoco Royal, c’est en français dans le texte. Antoine Chance a grandi dans un univers où l’on peut rire detout. “J’ai <strong>be</strong>aucoup de mal avec le premier degré et je ne prends pas énormément de cho<strong>se</strong>s au sérieux.”Derrière des petites phra<strong>se</strong>s qui pourraient lais<strong>se</strong>r imaginerun projet improbable, le chanteur du trio ne cache rien desambitions de Coco Royal. “J’aime retrouver la musicalitéde la pop, sur des textes en français, sans faire de calcul”.Au-delà du jeu mots, qui lui est venu naturellement, AntoineChance cite quelques références de la chanson qu’il aime.“Mathieu Chedid, qui m’a inspiré dès<strong>se</strong>s débuts, Bras<strong>se</strong>ns, Camille. Jesuis un fan de Souchon. C’est le plusgrand. Et pour la musicalité: GaëtanRous<strong>se</strong>l ou J.P. Nataf”. On est doncen pleine terre francophone. “Mêmesi, bien sûr, la pop, ça ne vient pasd’ici. J’écoute aussi <strong>be</strong>aucoup Cold -play et les Beatles. La ligne de bas<strong>se</strong> McCartney est incroyable.Mais, c’est un peu bateau de dire des trucs commeceux-là”.“J’ai commencé par le piano, à six ans, avant de prendreune guitare. Mes parents m’ont toujours fait confiance. J’aieu la chance de pouvoir compter sur des encouragementsprécieux: Marc Moulin, par exemple, qui a cru en montalent. C’est important.”“J’aime surtout l’idée des collaborations, pour arriver à fairede <strong>be</strong>lles chansons cohérentes. J’ai <strong>be</strong>soin d’atteindre desobjectifs, dont celui qui consiste à écrire des chansons. Sije n’arrive pas à écrire, je vais moins bien. Aujourd’hui,nous avons presque tous les titres pour sortir un <strong>be</strong>l album,qui donnera aux gens l’envie de nous retrouver sur scène”.Retrouver Coco Royal, c’est aller à la rencontre, aussi, duviolon de Nicolas Stevens (qui a accompagné AlainBashung, Yann Tier<strong>se</strong>n ou Mios<strong>se</strong>c, entre <strong>be</strong>aucoup d’autres)et de la batterie de Santo Scinta. Antoine Chance,Sur scène, bien entendu, tout doitêtre parfait. Pour le moment,le groupe est parfaitement enpha<strong>se</strong>, donc ça <strong>se</strong> pas<strong>se</strong> très bien,on lais<strong>se</strong> une place à l’intention”.dans <strong>se</strong>s compositions, lais<strong>se</strong> planer autant les influencesde <strong>se</strong>s pérégrinations - il raconte sans complexe <strong>se</strong>sannées de petits bars anglais - que les ambitions despremières réussites. Pré<strong>se</strong>nt depuis 2008, lauréat duCarrefour des Talents aux Franco folies de Spa (2009) etvainqueur des “Talents Acoustics” de TV5 Monde (2009),Coco Royal multiplie aujourd’hui lespremières parties (dont Puggy).On retrouve, chez Coco Royal, un peude folk, des cordes entre les mots,des rythmes sur lesquels il est douxde lais<strong>se</strong>r le rêve s’installer. “Le tout,c’est de <strong>se</strong> faire confiance. L’im por -tant, c’est de comprendre pour quoi on est fait, de trouver letruc qui nous fait vibrer. Sur scène, bien entendu, tout doitêtre parfait. Pour le moment, le groupe est parfaitement enpha<strong>se</strong>, donc ça <strong>se</strong> pas<strong>se</strong> très bien, on lais<strong>se</strong> une place àl’intention”.Avec Jonathan d’Oultremont, Olivier Laage et MarcelKanche à <strong>se</strong>s côtés, pour les textes, Antoine Chance pro -fite donc des moments offerts par un public conquis par lesprestations de Coco Royal pour évoluer encore dans cequ’il appelle cette “période de laboratoire”. Le disquedevrait sortir dès le début de 2012 et Antoine vous le dit:“Je ne parle pas des paroles, je préfère lais<strong>se</strong>r les gensdécouvrir les textes.” A découvrir, donc, et dès les Fran -cofoliess de Spa, le 23 juillet sur la Scène Pierre Rapsat.(Laurent Michel)Aujourd’hui, nous avons presque tous les titrespour sortir un <strong>be</strong>l album, qui donneraaux gens l’envie de nous retrouver sur scène.25<strong>SABAM</strong> MAGAZINE 65 > 2011