Claude Semal se raconte… - SABAM.be

DU GROUPE HET KLAVERKEÀ LA TOURNÉE SONGBOOK VAN MIJN HART,JOHAN VERMINNEN FÊTE SES 60 ANSIl a appris à son peuple à bruxeller en chantant et aux artistes à lutter pour leur statut. Quatre centschansons et presque 42 ans après les débuts d’une carrière historique, Johan Verminnen (60 ans)continue imperturbablement ses activités musicales. Il offre même de la musique sur demande, à lagrande joie de ses fans. La tournée anniversaire Songbook van mijn hart est d’ores et déjà un grandsuccès, à telle enseigne qu’elle sera reprise l’année prochaine.Johan : Nous avons entamé la tournéeà la mi-octobre à Dilbeek et nous con -tinuerons ensuite la fête jusqu’à Wem -mel, où je suis né. Ce qui est agréable,c’est que le public choisit lui-même unepartie du répertoire via le site Internet.Cela provoque de curieuses surprises.L’on aurait pu croire que Rue desBouchers serait en tête de chaqueliste mais les gens ont sans doute suf -fisamment entendu cette chanson. Ilsont opté en masse pour des chan sonscomme Volle Maan ou Vier hoog inde wolken, l’une de mes plus belleschansons du cycle de chansons bruxelloises,sur le numéro 24 de la rueDansaert où j’ai habité au quatrièmeétage. C’est une description de monappartement, mais ce qu’il y a de beaudans la chanson, c’est qu’elle est composéede quatre tonalités. Elle monte etelle descend en fonction des étages.À propos de Motten Drizzle, HetKlaverke et Le Bal du Rat MortBien avant que la star ne soit décou -verte sous les regards bienveillantsd’icônes telles que Louis Neefs et ToonHermans, il y avait... Het Klaverke.Johan : C’était l’un des premiers groupesdans lesquels j’ai joué, avec deuxamis du même mouvement de jeunesse.Ensuite, il y a eu un groupe de skiffleque nous avons baptisé MottenDrizzle. Si les Beatles pouvaient s’appelerLes Scarabées(traduction fran -çaise du mot anglais), alors nous pouvionsbien nous appeler la Bruine (traductionde Motten Drizzle) (rires). Cegroupe comprenait notamment aussiErik Van Neygem. Nous avons essentiellementjoué des reprises. Le premiermorceau que j’ai écrit moi-mêmeselon les règles de l’art, ce fut Roze -marijn, qui se trouve sur mon premierdisque. Dans la tournée figure au programmeun seul morceau de ma périodedes débuts. Je l’ai écrit avec Ray -mond van het Groenewoud, qui futjadis mon pianiste. Op het bal van dedooie rat est en réalité une chansonse moquant de son père Nico Gomez,qui avait un orchestre latino-américaincomposé essentiellement de musiciensbelges. Aujourd’hui, l’on pourraità Bruxelles aisément constituer un telorchestre avec des Sud-Américains.Mais cet orchestre jouait à l’époquenotamment Le Bal du Rat Mort. Et cepersiflage figure donc, de façon assezsurprenante, dans notre programmeactuel. Parmi les classiques, notonsaussi la présence de Kom Jeanine,référence à ma bonne amie JeanineRoelants, propriétaire du De Pajot, quiJ’accomplis mon travail à la SABAM avec beaucoup de plaisir maisc’est une tâche à ne pas sous-estimer, dans le cadre de laquelle l’ondevient une cible pour beaucoup de personnes qui ne réalisent pas ceque l’on essaie de changer. C’est comme dans la chanson de BramVermeulen, vous essayez de déplacer une pierre dans le lit de la rivière.vend mes disques et livres depuis ledébut de ma vie d’artiste.Figures-clésCe fut Will Tura qui mit Johan en contactavec Jean Kluger, chez qui il allaitfaire des disques pendant quinze ans.Le reste, c’est de l’histoire. Son regrettéfrère Bert Verminnen était auteur dethéâtre et un mentor pour le jeuneJohan, qui plus tard allait à son tourenseigner, à l’académie de variétés(Studio Herman Teirlinck), à des artistestels que Stef Bos, leur apprenant àdécouvrir leur propre voix et leur proprepersonnalité.D’autres figures-clés furent des organisateurscomme Paul Schyvens, l’actuelpatron de De Roma et le coryphéede l’AB Jari De Meulemeester, qui ontcru dès le début au talent de Johan.Plusieurs de ses musiciens commeRaymond van het Groenewoud, JeanBlaute, Jean-Marie Aerts (plus tard actifau sein de TC Matic), Erik Melaerts,Firmin Timmermans, etc., ont ultérieurementaussi construit avec succès leurpropre carrière.Johan : Dans mon orchestre actuel setrouvent également des artistes dontvous entendrez certainement encoreparler à l’avenir.Cet orchestre se compose pour l’occasionde six personnes : Leo Caerts jr.(piano), Bert Candries (basse). PatrickSteenaerts (guitare), Niels Decaster(lap-steel et violon) et Philip Thuriaux(accordéon).En la salle De Zandloper à Wemmel,l’ami d’enfance Luc Vanderstraeten etle manager Bo De Cramer ont constituél’exposition 60 keer Johan Verminnen.Johan : Le grand malentendu est queles gens pensent souvent qu’en 1969,j’ai gagné Ontdek de Ster alors quej’étais seulement lauréat...Infos concert surwww.johanverminnen.be(Tania Ghyselinck)26SABAM MAGAZINE 65 > 2011