Manpower Planning - Sesa - UCL

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II. Le personnel infirmier et soignant
rémunération et de conditions de travail. Inversement, lors des crises économiques qui ont
conduit au chômage beaucoup de travailleurs des secteurs de l'industrie et du commerce, les
professions de la santé ont pu attirer nombre de jeunes indécis, en quête d'études menant à
un emploi.
Soulignons toutefois que le brevet n’attire pas la même population d’élèves que le graduat ;
d’une part, et nous le verrons dans le paragraphe 2.1.1.3.2., le brevet attire une proportion
plus importante d’élèves de nationalité étrangère (et plus particulièrement des élèves
françaises), d’autre part les conditions d’accès aux deux filières de formation sont
sensiblement différentes (certificat d’études de sixième professionnelle pour le brevet, et
certificat homologué de l’enseignement secondaire supérieur pour le graduat).
L’attraction des études en soins infirmiers a aussi été calculée selon le sexe. Le taux
d’attraction brut de la formation d’infirmière graduée par rapport à la population masculine
ou féminine de 18 ans en CFGB, pour l’année 2001, s'élève respectivement à 1.7 % et 8.4
%. Le taux d’attraction brut du brevet infirmier par rapport à cette même population vaut
pour sa part respectivement 0.8 % et 6.2 %. Pour l’ensemble des études en soins infirmiers,
le taux brut atteint donc 2.5 % pour les garçons de 18 ans et 14.6 % pour les filles du même
âge. Ces chiffres doivent néanmoins être revus en tenant compte de la présence des EENR.
Finalement, il est possible d’interpréter l’intérêt des jeunes pour les études en soins
infirmiers en comparant l’évolution des différentes populations : les jeunes âgés de 18 à 20
ans, les étudiants de l'enseignement supérieur non universitaire (E.Sup.N.U.) et les étudiants
en soins infirmiers . La Figure 2.1.1.2.2. établit cette comparaison pour les étudiants du
graduat en soins infirmiers et la Figure 2.1.1.2.3. pour les taux d’attraction bruts du graduat
et le brevet. On peut ainsi constater que :.
• la population en âge de 18 à 20 ans a progressivement diminué de 18 % au cours de ces
25 dernières années ;
• la population étudiante de l’E.Sup.N.U. a continuellement augmenté, doublant même de
1977 à 2000 (73 840 jeunes sont inscrits à un programme d’E.Sup.N.U. en 2000 contre
36 435 étudiants en 1977), si bien que son taux d’attraction brut par rapport à la
population de 18-20 ans est multiplié par 2,5 ;
• alors que l'attrait de l’enseignement supérieur a été en progression constante, les taux
d’attraction bruts des formations infirmières est variable et connaît des hauts (jusqu’à
10% en 1997) mais aussi des bas (moins de 4% en 1989-90) ;
• en 1998, le retard que l’enseignement en soins infirmiers avait pris par rapport à
l'E.Sup.N.U semble résorbé, mais depuis lors, on observe une nette divergence dans leur
évolution, en défaveur des soins infirmiers.