Manpower Planning - Sesa - UCL

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II. Le personnel infirmier et soignant
La progression des taux d’attraction bruts comporte toutefois un biais dont le travail de
projection devra tenir compte, du fait de la présence de nombreux étudiants/élèves provenant
des pays limitrophes (et plus particulièrement de France) et souhaitant, après leur période de
formation en Belgique, revenir dans leur pays d’origine. L’enquête menée en 2000-01
auprès des écoles formant des PAI a permis au SESA d’évaluer le nombre d’inscriptions
d’étudiants/élèves ne résidant pas en Belgique. Ceux-ci sont particulièrement nombreux
dans l’enseignement professionnel secondaire complémentaire menant au brevet. Nous en
ferons part plus amplement dans le paragraphe 2.1.1.3.2.
Les paragraphes qui suivent étudieront d’une part les étudiants/élèves qui suivent la filière
d’enseignement normale en s’inscrivant auprès d’une école de formation des praticiens de
l’art infirmier (paragraphe 2.1.1.3.) et d’autre part ceux qui se sont inscrits au Jury Central
ou en promotion sociale (paragraphe 2.1.1.4.). Le paragraphe 2.1.1.4. envisagera également
de façon exhaustive les autres possibilités d’accès à la profession infirmière.
2.1.1.3. Evolution des étudiants / élèves dans les écoles de PAI en CFGB
2.1.1.3.1. Inscriptions selon l’année d’étude, taux de passage d’une année à l’autre et
taux de réussite
L’évolution du nombre d’inscriptions s’interprète parallèlement à l’évolution du taux
d’attraction des études en soins infirmiers (Figure 2.1.1.3.1.1.). Après avoir connu une
augmentation quasi continue depuis le début des années ’60, le nombre d’étudiants/élèves
inscrits en 1ère année baisse sensiblement à partir de 1984, tant pour la filière ESP que la
filière EPSC. Cette baisse se poursuit de façon relativement constante jusqu’en 1989-1990,
année au cours de laquelle le nombre d’étudiants/élèves était au minimum de la période
1977-2002 dans les deux filières de formation : 1 283 étudiants en ESP et 782 en EPSC, soit
respectivement 74 et 72 % du niveau de l’année scolaire 1980-1981. Notons toutefois que
ce minimum dépasse de 66 % le niveau atteint en 1968. Suite à cette année noire pour les
écoles infirmières, les années scolaires ultérieures enregistrent de nouvelles vagues
d’inscriptions, comme en attestent les données des années 1990 à 1998. En dix ans, le
nombre de candidats à la profession infirmière a plus que doublé. Le plafond de 5 000
inscriptions est atteint en 1997-1998 ; bien que ce chiffre ait quelque peu baissé ces
dernières années, essentiellement dans le graduat, l’enseignement infirmier recrute encore
4 417 étudiants/élèves en 2001-2002.