Manpower Planning - Sesa - UCL

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II. Le personnel infirmier et soignant
Cette différence de résultat doit être interprétée avec prudence, car les taux de passage ne
reflètent pas le taux d’abandon qui peut, éventuellement, être plus important dans la
population masculine.
2.1.1.3.5. Evolution des spécialisations
La spécialisation attire beaucoup d’infirmières graduées. Depuis l’année scolaire 1996-1997
jusqu'en 2001-2002, 2 576 diplômés ont choisi de poursuivre leurs études par une année de
spécialisation, suivant ainsi une orientation plus précise dans leur parcours professionnel
(Figure 2.1.1.3.5.1.). Elles étaient 303 à entreprendre une spécialisation en 1996-1997. Elles
sont 488 en 2001-2002 soit une augmentation de 61%. Ce sont ainsi 42% des gradués qui,
cette année là, poursuivront leurs études.
Chaque spécialisation rencontre un nombre croissant de candidats qui se destinent à une
orientation professionnelle bien précise, souhaitent parfaire leurs connaissances dans un
domaine d’activités spécifique,… ou souhaitent simplement « retarder » leur entrée dans la
vie professionnelle.
La spécialisation qui compte le plus d’inscriptions (40 %) est la spécialisation en soins
intensifs et aide médicale urgente (SIAMU). Chaque année scolaire comptabilise plus
d’inscriptions que l’année précédente, passant de 137 inscriptions en 1996-1997 à 205
inscriptions en 2001-2002. Cette spécialisation est appréciée des jeunes diplômés qui
craignent d’être confrontés dans leur pratique hospitalière à des situations aiguës pour
lesquelles ils se sentent insuffisamment préparés par leur formation initiale. Ne négligeons
pas non plus l’aura conférée par les professionnels soignants, les media (cfr le feuilleton
Urgences) et le public à cette orientation, qui exige des habiletés techniques particulières et
la capacité d’agir dans l’urgence face à des situations difficiles.
La spécialisation d’infirmière graduée en pédiatrie rencontre aussi un franc succès
puisqu’elle compte plus de 24 % des inscriptions en spécialisation. Cette spécialisation est
de plus en plus exigée pour permettre aux infirmières d'accéder aux unités de pédiatrie ou de
néonatalogie : une année de formation spécifique est bien nécessaire pour appréhender la
physiologie et les pathologies propres à l’enfant depuis la prématurité jusqu’à l’adolescence.
Deux spécialisations répondent davantage aux besoins des diplômés qui préfèrent se
spécialiser dans la prise en charge sociale ou de la santé mentale et qui orientent davantage
l’infirmière vers des structures d’accueil spécialisées (psychiatriques ou ayant pour objet la
réadaptation des personnes dont le mauvais état de santé est la cause ou la résultante d’une
situation sociale, familiale ou professionnelle précaire) : il s’agit des spécialisations en santé
mentale et psychiatrie et en santé communautaire. Plus simplement, ces orientations sont
parfois choisies par des praticiens qui souhaitent jouer un rôle de personne ressource dans
les équipes de soins en difficulté (urgences, oncologie, soins palliatifs, psychiatrie) ou qui
tendent à parfaire la relation soignant/soigné en y apportant une dimension psychosociale
plus approfondie. Ces deux orientations réunissent 30 % des inscriptions aux
spécialisations. Enfin, les trois dernières spécialisations (salle d’opération, imagerie
médicale et radiothérapie, et oncologie) enregistrent un nombre moindre d’inscriptions, bien
que ce chiffre croisse d’année en année.