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LE COMTE DE LA GAL1SSDNNIERE

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HISTOIRE <strong>DE</strong>S CANADIENS-FRANÇAIS200 guerriers ; 3. les Onnontagués ou Onondagos : 2 bourgades, 164 cabanes, 350 guerriers ;4. les Goyogouins ou Caïougas ou Cayugas : 3 bourgades, 100 cabanes, 300 guerriers ; 5.les Tsonnontouans ou Senecques ou Senecas : 4 bourgades, 434 cabanes, 1,000 guerriers.Dans les profondeurs de leur territoire, les Iroquois se rencontraient avec les Hollandais etles Anglais ; en face d'eux les lacs Ontario et Erié s'étendaient jusqu'aux rivières quidonnent accès au centre du Haut-Canada ; par la gauche (au sud) se présentait l'Ohio ouBelle-Rivière qui les menait aux Illinois, au Mississipi. Cette race belliqueuse comprenait lavaleur de sa position géographique et sut en tirer parti à l'heure propice. Fière de sonindépendance, elle pencha alternativement du côté des Français et des Anglais de manière àne se donner ni aux uns ni aux autres et tint la diplomatie à ses ordres durant de longuesannées.Le climat rigoureux du Canada imposait aux Sauvages de ces contrées une existencemisérable ; il n'en était pas de même chez les Iroquois, les Miami's, les Poutouatamis, les Puants,les Maloumines, les Illinois, les Sioux, les Outaouais, les Hurons, qui bordaient les grands lacsvers le sud et le sud-ouest. C'est de ces peuples que La Hontan parle dans les lignessuivantes, après les avoir visités durant les années 1686-87. Quoique remplies d'idées préconçues,les lettres de ce voyageur sont bonnes à consulter et elles méritent souvent plusd'égard que certains documents acceptés sans examen par quelques auteurs d'aujourd'hui:*' Les Sauvages sont généralement bien faits, de belle taille, et mieux proportionnés pour lesAméricains que pour les Européens ; les Iroquois sont plus grands, plus vaillants et plus rusésque les autres peuples, mais moins agiles et moins adroits, tant à la guerre qu'à la chasse, où ilsne vont jamais qu'en grand nombre. Les Illinois, les Miamis, les Outagamis, et quelques autresnations sont d'une taille médiocre, courant comme des lévriers, s'il m'est permis de faire cettecomparaison. Les Outaouas et la plupart des autres Sauvages du Nord, à la réservedes Sauteurs et des Christinos, sont des poltrons, laids et mal faits. Les Hurons sontbraves, entreprenants et spirituels ; ils ressemblent aux Iroquois de taille et de visage. LesSauvages sont tous sanguins, et de couleur presque olivâtre, et leurs visages sont beaux engénéral, aussi bien que leur taille. Il est très rare d'en voir de boiteux, de borgnes, de bossus,d'aveugles, de muets, etc. Ils ont les yeux gros et noirs, de même que les cheveux ; les dentsblanches comme l'ivoire, et l'air qui sort de leur bouche est aussi pur que celui qu'ils respirent,quoiqu'ils ne mangent presque jamais de pain : ce qui prouve qu'on se trompe en Europe,lorsqu'on croit que la viande sans pain rend l'haleine forte. Ils ne sont ni si forts, ni sivigoureux que la plupart de nos Français, en ce qui regarde la force du corps pour porter degrosses charges, ni celle des bras pour lever un fardeau et le charger sur le dos. Mais enrécompense, ils sont infatigables, endurcis au mal, bravant le froid et le chaud, sans êtreincommodés ; étant toujours en exercice, courant çà et là, soit à la chasse ou à la pêche,toujours dansant, et jouant à de certains jeux de pelotes, ou les jambes sont assez nécessaires.Les femmes sont de la taille qui passe la médiocre, belles autant qu'on le puisse imaginer,mais si mal faites, si grasses et si pesantes, qu'elles ne peuvent tenter que des Sauvages. Elles

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