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Rapport-Nieden - INRA Montpellier

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dans la dialectique de ces deux enjeux de confinement, entre pathogénicité et transgenèse,que va se jouer la préoccupation du laboratoire de créer un équipement.2.1.1. La pathogénicité comme enjeu principal de confinementPour le Directeur de l’unité, le confinement de ses activités de recherche est important parcequ’il utilise des organismes dangereux pour la nature, qui pourraient être à l’origined’épidémies ou de maladies pour les plantes. Ainsi, c’est avant tout la pathogénicité desorganismes utilisés qui amène le Directeur d’unité à pousser ses collaborateurs à réfléchir àdes dispositifs permettant une non dissémination des organismes utilisés.La question s’est posée sur les microorganismes de dire « Ok, on saitmanipuler des génomes, on sait transférer des gènes d’une bactérie à une autre,qu’est-ce qu’il faut mettre en place pour faire ça d’une façon sûre », comptetenu du fait que il y a des éléments qui contrôlent, chez des bactéries, deséléments qui contrôlent leur pathogénicité, leur capacité d’invasion, leurcapacité de synthétiser des toxides etc. Donc cette réflexion sur le danger elleétait initiée sur des microorganismes.Directeur de l’unité de biologie cellulaire de l’<strong>INRA</strong> de VersaillesCe n’est donc pas l’opération de transgenèse même qui est au cœur de la préoccupation deconfinement du chercheur. Néanmoins, il doit faire face à une remise en question de plus enplus forte de la sécurité des opérations de transgenèse en soi, mise en avant par lesprotestations de plus en plus fréquentes de mouvements écologistes et les investigations desjournalistes au début des années 1980.Dans les années 80, vraiment tout à fait au début, quand on s’était qu’il fallaitque…parce qu’en tant que Directeur de l’unité, je m’étais dit il va falloir qu’onse donne des moyens de pouvoir prouver que on s’est mis dans des conditionsde sécurité biologique. Donc dès je dirais 83/84, on a commencé de réfléchir àça [...].Prouver par rapport à qui ?Prouver par rapport à nos concitoyens, par rapport aux journalistes, puisqu’il yavait pas encore d’opposition frontale à ce moment là, mais ça commençait.Directeur de l’unité de biologie cellulaire de l’<strong>INRA</strong> de VersaillesMême si le Directeur de l’unité est convaincu que les opérations de transgenèse nereprésentent pas de danger en soi, il se préoccupe de la sécurité des opérations de12Cf. les premières normalisations entre autres par la Fédération européenne de biotechnologie (EFB), quiparvient en 1985 à des classes de danger pour les pathogènes pour l’homme, pour les animaux et pour lesvégétaux, ou dans la même année, l’Association française de normalisation (AFNOR), qui propose ses premiers« guides de bonne pratique de biosécurité ».13A noter notamment Directive n°90/219 du 23 avril 1990 qui propose une démarche d’évaluation du dangerissu de l’utilisation des Micro-organismes génétiquement modifiés (MGM) ainsi que des « mesures deconfinement ». Cette directive a été par la suite appliquée en droit français par la loi n°92-654 du 13 juillet1992, les décrets n°93-773 et n°93-774 du 27 mars 1993, ainsi que l’arrêté du 9 juin 1993.16

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