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Rapport-Nieden - INRA Montpellier

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onne procédure à suivre pour la décontamination des déchets, qui constitue l’une desprincipales procédures centrales pour éviter une dissémination des Bemisia tabaci dansl’environnement. Or c’est justement sur cette procédure de décontamination que s’engageune discussion. Les membres du groupe redoutent le risque attribué à la dissémination deBemisia tabaci, comme l’exprime l’un des chercheurs :Donc on travaille que sur des Bemisia tabaci européen et qu’on est supposé dene pas avoir du TYLC dedans, ce que je voulais dire ce que si on avait dessorties de Bemisia tabaci, ça devrait être sans aucune conséquence.Chercheur, lors de la réunion du lancement du confinementEn effet, le risque d’une dissémination d’un individu de l’élevage semble faible en soi car ils’agit d’une population européenne et non virulente. Elle ne nécessite donc pas de précautionparticulière d’un point de vue réglementaire et elle est par ailleurs prélevée dans la régionpuisqu’il s’agit d’une souche du Roussillon. Etant une souche indigène et ne portant pas devirus, la sortie d’un Bemisia tabaci ne devrait ainsi pas poser de risque pourl’environnement. Même la responsable scientifique de la plateforme – qui est pourtantrédactrice du guide – semble considérer ce risque comme très faible.En fait [le guide] est un compromis entre les contraintes qu’on se donne et cequi parait protéger réellement. On travaille pas avec [inaudible] non plus. C’estpas grave s’il y a des sorties. Je pense que la terre continuera à tourner s’il y ades sorties de Bemisia tabaci. Je suis tout à fait d’accord. Mais bon.Chercheuse, responsable scientifique de la plateforme, lors de la réunionPourquoi donc les membres du groupe Bemisia décident des mesures de confinement qui ontpour objectif d’éviter la dissémination de Bemisia alors qu’ils sont tous d’accord que le faitde rejeter des Bemisia de leur élevage dans la nature n’est pas dangereux ? En réalité, leconfinement est surtout un signal vers l’extérieur, qui vise notamment la Direction duCBGP. En effet, cette dernière souhaite que l’ensemble des activités scientifiques au sein ducentre se fasse dans des structures sécurisées afin d’éviter que le centre se retrouve la cibled’accusations judiciaires ou d’autres reproches concernant la propreté et la fiabilité du travailscientifique. La mise en place de structures sécurisées s’inscrit ainsi dans une dynamiqueglobale de « qualité » dans la recherche 95 .Ce qui a fait [que le groupe Bemisia se met en confinement] c’est surtout lapression du [Directeur de l’unité] qui nous a dit voilà…c’est dans cette95Cf. par exemple le « référentiel qualité » de l’<strong>INRA</strong> (doc. n°58), qui a été publié en 2003 par la Missionqualité de l’<strong>INRA</strong>, cellule auprès de la Direction générale, et en lien avec des normes existantes à ce sujet,notamment la norme NF EN ISO/CEI 17025 (Indice de classement de la norme française: X 50-061)concernant les exigences générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais. Leréférentiel de l’<strong>INRA</strong> propose un certain nombre de procédures dites de « qualité » afin de renforcer la« traçabilité » et la « fiabilité » de l’activité de recherche au niveau des unités de l’<strong>INRA</strong>. Au CBGP, cettedémarche de l’<strong>INRA</strong> n’a pas été appliquée, même si il existe au sein des différentes équipes de recherche desdémarches individuelles.67

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