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Rapport-Nieden - INRA Montpellier

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type de cultures peut ainsi provoquer des pertes économiques considérables à l’échellemondiale sur les récoltes de ces cultures, de l’ordre de centaines de millions de dollars 76 .D’origine tropicale, Bemisia tabaci a été détectée en France pour la première fois en 1988.Par la suite, Bemisia tabaci a été identifié comme porteur de notamment deux virustransmissible à la tomate, le Tomato yellow leaf curl virus (TYLCV) et le Tomato chlorosisvirus (TOCV), ainsi que de deux virus de la courgette, le Cucumber yellow stunting disordervirus (CYSDV) et le Cucumber vein yellowing virus (CVYV). La dangerosité de ces virusdiffère. Si on mesure la dangerosité d’un virus par la baisse du rendement économique de laplante 77 , le TOCV, le CYSDV et le CVYV ne sont pas des virus dangereux, tandis que leTYLCV peut faire des dégâts considérables sur la plante, entraînant des pertes économiquesimportantes. En effet, le TYLCV provoque un blocage de croissance et de production de laplante de tomate. Une plante de tomate infestée par le TYLCV ne produit peu ou pas defruits. Morphologiquement, le virus se manifeste par un jaunissement des feuilles, ce quiexplique par ailleurs le nom du virus. Une épidémie du TYLCV dans une serre de productionde tomate peut ainsi causer des pertes importantes de rendement pour l’agriculteur, commecela avait été le cas notamment au printemps 2003 dans la région des Pyrénées orientales, oùdes nombreuses exploitations avaient été contaminées par le TYLCV 78 .1.2. La réglementationFace à ce danger pour l’agriculture, le gouvernement français et la Commission européenneont mis en place des réglementations ayant pour but d’éviter l’introduction de Bemisia tabaciet des virus dont il peut être porteur afin de protéger les cultures françaises et européennesd’éventuelles infestations. C’est ainsi qu’à la fois Bemisia tabaci – en tant que vecteur – etles virus eux-mêmes sont soumis à une réglementation à l’échelle française et européenne.76Par exemple la première introduction d’un Bemisia tabaci exogène en Californie, Etats-Unis, en 1991 a causéune perte de 500 millions de dollars sur les seules cultures hivernales dans cet Etat pendant le seul hiver 1991(cf. description du projet Bemisiarisk, doc. n°15, p. 28).77Catégorie traditionnelle et réglementaire vis-à-vis de la nuisibilité des organismes, encore exprimé dans lapréambule de la Directive n°2000/29 de la Commission européenne: « La production végétale tient une placetrès importante dans la Communauté. Le rendement de cette production est constamment affecté par lesorganismes nuisibles. La protection des végétaux contre ces organismes est absolument requise, non seulementpour éviter une diminution du rendement, mais aussi pour accroître la productivité de l'agriculture. »78Cf. Prête 2004 pour une étude socio-historique de cette crise.59

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