Revue Communale de Bertrix n° 93

In memoriam Soeur Raphaël – 7 décembre 2007Les Sœurs de St Charles viennentde perdre leur doyenne, laquelle,âgée de 93 ans, en a passé 61 àBertrix.Française d’origine elle s’estinvestie au service de la Paroisseet de la Commune par les soinsaux personnes âgées. Sondévouement s’est inscrit dans lapoursuite d’un passé centenairedes Sœurs de St Charles dontl’histoire locale et nationale doitretenir leur patriotisme généreux de 1914 à 1918, non seulementà leur hôpital de Bertrix mais aussi auprès des prisonniersfrançais de Rossart.Leurs derniers malades ne quittèrent Bertrix qu’en 1919.Huit pages d’histoire les concernent. Puis pendant la guerre40-45, les Sœurs furent à nouveau au service de tous, eten particulier des Juifs cherchant protection…Le livre desJUSTES reste toujours ouvert.Sœur Raphaël est restée dans cette lignée chaleureusementdévouée, avec pas moins de frontières que les grandesfigures féminines qui lui sont contemporaines : SoeurThérèse de Calcutta, Soeur Emmanuelle du Caire, MamaDaktari d’Afrique. Ces femmes généreuses savent que laterre est au Seigneur, et peu leur importaient les couleurs depeau et les options philosophiques qu’elles savent en mêmetemps respecter.Après le soin aux personnesâgées, destâches de confiance ontmeublé les heures deSoeur Raphaël : quel’on songe en particulierà celle de veiller auxnécessités pharmaceutiquesde 80 pensionnaires autour desquels point n’estquestion de commettre une erreur…Le tout dans la paixd’un couvent vivant qui, en plein XXI° siècle sait encore lavaleur de la prière. Avec un soin jaloux, Mère Marie et laCommunauté ont tenu à garder auprès d’elles leur chèredoyenne. Elle repose désormais près de 12 autres sœursdécédées à Bertrix, toutes de France, tandis que les 8 vocationsbertrigeoises de la même congrégation reposent enterre Alsacienne et Lorraine. Paix et joie à toutes.Louis HOCQUETAu revoir l’Ami Pierrot ! 30 mai 1939 – 07 décembre 2007C’est un peu un dernier clin d’œilque nous adresse notre ami PierreTHOMAS, adjoint au Maire de notreVille Jumelle de CHARMES, encharge du jumelage avec BERTRIX,dont nous avons hélas appris ledépart lors de la relance du parrainageavec la 4 ème Cie des ChasseursArdennais ce 7 décembre 2007.Car Pierrot manquait rarement denous rejoindre lors des manifestationspatriotiques ou autres etexprimait largement sa fidélité à lasection des Chasseurs Ardennaisprésidée par Jules THILLEN chez qui il séjournait occasionnellementaussi.Toutes les larmes du ciel sont tombées ce jour-là sur lesympathique hommage recréant les liens d’amitié avec nosfilleuls militaires où l’adjoint au Maire chargé de la réinsertionet du jumelage n’a pu nous rejoindre qu’en pensée.Une pensée émue faisant revivre dans nos esprits et noscœurs ces formidables rencontres diablement diversifiéesoù Pierrot s’affirmait comme un échevin supplémentaire àBertrix dont il connaissait tant la vie que l’histoire et leshabitants. Mieux d’ailleurs que beaucoup d’autochtones !Villes jumelles entourant Matt DallasChurch Point, Louisiane en 2003N’avait-il pas été un des élémentsmoteurs de la relance du jumelageBERTRIX-CHARMES voici quinze anset plus en multipliant les occasionsde contacts entre nos deux Cités ?Pierrot, on le retrouvait partout auxcôtés de ses amis Bertrigeois : là où ilétablissait son campement et partageaitles réjouissances privées, à l’administrationcommunale où aucunearmoire ni bureau ne lui étaient fermés,ainsi que dans toutes les partiesofficielles où il évoluait avec uneaisance sans pareille dans la Cour desGrands. Ne l’a-t-on pas surpris discourant longuement enaparté avec l’Ambassadeur de Pologne, invitée d’Honneur dela foire de Libramont ou bras dessus bras dessous entre JoséHappart, Ministre-Président de la Région Wallonne et AndréFlahaut, ministre de l’armée à Jéhonville ?Tiens, il est même remonté à la table d’honneur à LAFAYET-TE (U.S.A) aux cotés de Gouverneurs, Ambassadeurs,Sénateurs, lorsque en retour du Jumelage avec nos amisAméricains, nous évoquions en 2003 le 200 ème anniversairede la vente de la Louisiane par Napoléon Ier !Non, un livre entier ne serait pas suffisant pour évoquer tousles épisodes croustillants avec cet ami de bonne rencontre quiMars - Avril 2008 • n° 93 — page n° 5