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LA PRODUCTION DU COTON AU BENIN Projet d'analyse d ... - Slire

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Ainsi, les importateurs - distributeurs d'intrants reçoivent déjà leur argent, de façon garantie,avant que la récolte du coton - graine n'est terminée, et alors bien avant que les producteurs nereçoivent leurs sous. Le système actuel de financement de la campagne cotonnière favorise ainsila consommation d'intrants coton plutôt que la production du coton- graine par l'intermédiairedes producteurs et de leur savoir et savoir-faire.Un autre problème concernant les crédits d'intrants est le système de `caution solidaire' telqu'appliqué dans la pratique au niveau villageois. En fait, les crédits d'intrants sont octroyés auxGVs, regroupant plusieurs centaines de producteurs dont seuls quelques 20-30% savent lire etécrire et peuvent alors auto- contrôler la gestion du GV. La gestion des GV au niveau villageoisest très souvent une source de problèmes. La mauvaise gestion, la manipulation des stocks et levol ouvert d'intrants sont monnaie courante.Or, au moment du paiement du coton- graine aux producteurs, ces GVs qui fonctionnent malvont constater un déficit qui reste à combler. Cela va les mener à retarder ou même à annuler lepaiement de certains producteurs, ce qui se traduit bien sûr en des révoltes au niveau villageois(partout dans le pays), au retrait d'une partie des producteurs de la filière (un phénomène assezcommun dans la zone Centre), et parfois aussi à l'effacement avec des fonds des tiers des dettesaccummulées par les GVs (une sur plusieurs campagnes).Conscients des problèmes liés à la `caution solidaire', les acteurs de la filière se penchentmaintenant sur la ré-organisation des producteurs au niveau villageois. Les dernières propositionsvont vers la création d'un niveau d'organisation des producteurs en plus, au niveau du hameauou de la famille, afin d'augmenter le contrôle social entre les producteurs. Bien que cela peutaider à éviter que des producteurs individuels prennent trop d'intrants à la fois sans pouvoir lesrembourser, cela ne va probablement pas régler le problème plus général et fondamental d'unmanque de transparence et de contrôle à l'intérieur des GVs. C'est pour cela que certains mettentaujourd'hui en cause la notion même de la `caution solidaire' en proposant bien et simple que lesproducteurs aillent payer leurs intrants au comptant.4.6 Commercialisation primaire du coton-graineLa commercialisation primaire est assurée par les GV qui achètent le coton-graine au producteurpour le compte de la CSPR. Dans le schéma, le GV devrait être payé dans un délai situé entre 21et 34 jours.Malheureusement, les choses ne se déroulent pas toujours de cette manière et les producteursrestent des mois sans être payés. Les causes de cette situation sont nombreuses et variées suivantles localités :• crise de confiance au niveau des OPs• non-respect des engagements par certains égreneurs (non paiement des acomptes,dettes)• non-respect des engagements par certains GVs et/ou producteurs (le circuit parallèle decommercialisation) (voir paragraphe 4.8).Outre le paiement du coton-graine, il y a les frais de prestation de services des OPs qui seprésentent comme suit, par tonne de coton-graine :• pour les GVs : 1.725 FCFA• pour les UCPs : 2.875 FCFA• pour les UDPs : 100 FCFA• pour la FUPRO :100 FCFA.Le total des contributions des producteurs du coton aux OPs s'élève ainsi à 4.800 FCFA partonne de coton-graine, ce qui est l'équivalent d'environ 2,5 % de la valeur du coton-graine.30 La production du coton au Bénin

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