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LA PRODUCTION DU COTON AU BENIN Projet d'analyse d ... - Slire

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l'intermédiaire de la société SDI. Dans l'ensemble, l'ICA a une capacité d'égrenage officielle de75.000 tonnes de coton-graine. Toutefois, l'ICA a été en mesure d'égrener plus de coton-graineque la capacité des usines lui permettent, et ceci sur trois ans au moins.L'ICA a eu droit lors de plusieurs années, et après plusieurs appels à la justice, à être délivrée ducoton-graine à 100 % de sa capacité, un privilège dont les autres usines privées installées plustard n'ont plus bénéficié. Selon l'AIC, aujourd'hui on a toutefois mis fin à ce privilège, avecl'accord de l'ICA (Gnidéhou, AIC, pers. comm.).Les autres usines privées, ayant ensemble une capacité totale de 200.000 tonnes de cotongraine,ont été installées à la fin des années 1990, presqu'au même moment, sur base d'unaccord du gouvernement donné lors que le prix mondial du coton était élevé, c'est-à-dire quandil y avait de l'argent à gagner dans le secteur. Or, après 1998 le prix mondial a chuté pour arriveren 2002 à son niveau le plus bas en 40 ans. Cela a impliqué que plusieurs usines d'égrenagen'arrivaient plus à recouvrir leurs investissements, et que des crises financières des sociétésindividuelles ont été fréquentes.En vue de la tendance baissière dans le secteur, le gouvernement est intervenu en 2001/02 engarantissant aux égreneurs l'accès au coton-graine à un prix qui était FCFA 35 par kg plus basque celui payé au producteur. En d'autres termes, le gouvernement s'etait en effet mis d'accordsur une subvention des producteurs de coton de FCFA 35 par kg, ainsi jouant le rôle auparavantassuré par le fonds de stabilisation et soutien géré d'abord par la SONAPRA puis par le Fonds deStabilisation et Soutien (FSS) et l'Office National pour la Stabilisation (ONS).Revenant sur le Tableau 5 il est fort de constater que la société étatique la SONAPRA a en effetsubventionnée les usines privées les dernières années en égrenant beaucoup moins de cotongrainequ'elle aurait pu réclamer sur base de sa capacité d'égrenage. Les usines d'égrenage de laSONAPRA, dont il y en a dix (10) installées partout dans le pays, n'ont fonctionné qu`à un peuplus que la moitié de leurs capacités.Le Tableau 5 fait aussi allusion de la non-opérationnalité après 2000/01 des usines d'égrenagedu MCI à Nikki et de SODICOT à N'Dali. Cela ressort du fait qu'elles n'ont pas rempli lesexigences de la CSPR qui gère l'allocation de coton-graine sur base d'un acompte de 40 % de savaleur au préalable.Or, le manque d'accès au coton-graine en 2002/03 à amener les usines de la MCI et de laSODICOT à acheter du coton directement chez des GVs dissidents de la FUPRO et organisés àpart en AGROPE (13.285 tonnes), et chez l'UDP du Borgou/Alibori (1.006 tonnes) (CSPR, 2003).La SEICB à Savalou s'y serait ajoutée en 2003/04 suite à des problèmes dans l'allocation ducoton-graine par le mécanisme géré par la CAGIA et la CSPR.Quelles sont les conséquences de l'achat du coton-graine par des usines d'égrenage hors dusystème géré par l'interprofession ? :• S'il s'agit de l'achat de coton-graine auprès des producteurs ayant bénéficiés d'intrantscoton mis en place hors du système de la CAGIA et CSPR par des sociétés privéesimportateurs et distributeurs d'intrants, ce qui était par endroit le cas en 2002/03, lespertes sont limitées dans la mesure qu'elles ne concernent que les contributions desproducteurs aux institutions de la filière.• S'il s'agit pourtant de l'achat de coton-graine auprès de producteurs ayant bénéficiésd'intrants coton dans le cadre du système de la CAGIA et CSPR, ce qui est par endroit lecas en 2003/04, les pertes sont grandes et le dommage fait à l'interprofession esténorme. La vente par les producteurs de leur coton-graine à d'autres que ceux qui leuront accordé des crédits en mettant en place les intrants coton, est l'équivalent d'un vol.Elle mine d'ailleurs les fondations sur lesquelles la filière coton a été construite.32 La production du coton au Bénin

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