d - Un tableau récapitulatif synthétise la discussion <strong>de</strong> ce mémoire.Aspects positifs <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>" Qualité <strong>de</strong> vie & Art-thérapie "Limites <strong>à</strong> l'étu<strong>de</strong>" Qualité <strong>de</strong> vie & Art-thérapie "- L'étu<strong>de</strong> est réalisée par un art-thérapeute<strong>à</strong> l'ai<strong>de</strong> d'un questionnaire rédigé avec lestermes et critères spécifiques <strong>à</strong> l'Artthérapie( cube harmonique, items*... ).- Cette étu<strong>de</strong> tente d'évaluer <strong>de</strong> façonobjective, grâce <strong>à</strong> <strong>de</strong>s questions ciblées, laqualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients hospitalisés.- En étant validée par la Direction <strong>de</strong>s soinshospitaliers, cette étu<strong>de</strong>, notamment cequestionnaire, a <strong>une</strong> crédibilité certaine auxyeux du corps médical.- L'impact <strong>de</strong> l'Art-thérapie auprès <strong>de</strong>spatients peut se mesurer et s'évaluer, ainsigrâce aux chiffres et témoignages obtenus, ils'en dégage un côté scientifique.- La difficulté liées <strong>à</strong> la régularité <strong>de</strong>s prisesen charge ne permet pas un nombresuffisant <strong>de</strong> participants <strong>à</strong> l'étu<strong>de</strong>.- Le côté subjectif <strong>de</strong> certaines réponses nousamène <strong>à</strong> penser que l'évaluation se dirigeplutôt sur l'instant T <strong>de</strong> la séance et non surla durée.- Un étu<strong>de</strong> comme celle-ci doit se mesurerdans le temps, quelques mois ne sont passuffisants.- La zone <strong>de</strong> distribution est restreinte,l'étendre <strong>à</strong> plusieurs services, structures <strong>de</strong>soins ou autres départements serait plusreprésentatif <strong>de</strong>s bienfaits <strong>de</strong> l'Art-thérapie encancérologie.- En étendant la diffusion <strong>de</strong> cequestionnaire <strong>à</strong> d'autres structures <strong>de</strong> soins, lapratique <strong>de</strong> l'Art-thérapie peut segénéraliser.61
ConclusionLes personnes qui sont atteintes <strong>de</strong> cancer doivent faire face <strong>à</strong> bien <strong>de</strong>s changements dans leurvie quotidienne : recherche d'un diagnostic, choc <strong>de</strong> l'annonce, transformation et "dégradation"du corps et du ressenti corporel... Tous ces bouleversements peuvent provoquer chez cespersonnes <strong>une</strong> prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> leur vulnérabilité face <strong>à</strong> la maladie et ainsi face <strong>à</strong> la vie.Un effondrement <strong>de</strong> leur quotidien, un changement <strong>de</strong> statut social et <strong>une</strong> perte <strong>de</strong> repèrespeuvent engendrer <strong>de</strong>s effets secondaires psychologiques importants.L'Art-thérapie est un moyen pour toutes ces personnes en souffrance <strong>de</strong> recouvrer <strong>une</strong> estime<strong>de</strong> soi, <strong>une</strong> saveur existentielle perdue, <strong>de</strong> se réinscrire dans un projet et <strong>de</strong> retrouver <strong>une</strong>i<strong>de</strong>ntité. Dans un service <strong>de</strong> cancérologie comme celui <strong>de</strong> l'hôpital Bretonneau <strong>de</strong> Tours, lesindications médicales sont nombreuses et la pratique <strong>de</strong> l'Art-thérapie est reconnue par l'équipesoignante et par la direction. Pour aller plus loin dans cette reconnaissance, nous avons décidé<strong>de</strong> mettre en place un moyen d'évaluation concret mettant en avant le ressenti <strong>de</strong>s patients, leprofessionnalisme <strong>de</strong> l'art-thérapeute et les bienfaits <strong>de</strong> l'Art-thérapie dans ce service <strong>de</strong>cancérologie.L'étu<strong>de</strong> " Qualité <strong>de</strong> vie & Art-thérapie " tente d'évaluer l'impact <strong>de</strong> l'Art-thérapie sur la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients hospitalisés dans le service.La qualité <strong>de</strong> vie est <strong>une</strong> notion très subjective puisque personne d'autre que soi-même ne peutdéterminer son état <strong>de</strong> bien être. Pendant ses prises en charge, l'art-thérapeute développe <strong>une</strong>relation privilégiée avec le patient : il retrouve <strong>une</strong> place "d'individu" et non <strong>de</strong> "mala<strong>de</strong>". Enpratiquant les <strong>arts</strong>-<strong>plastiques</strong> par exemple, celui-ci a la possibilité <strong>de</strong> laisser <strong>une</strong> trace, <strong>une</strong>empreinte... C'est tout ce processus <strong>de</strong> présentation, relation et mise en confiance que nousavons voulu mettre en avant et évaluer. En acceptant <strong>de</strong> participer <strong>à</strong> cette étu<strong>de</strong>, les patients duservice nous ouvrent les portes <strong>de</strong> leur intimité, les solutions qu'ils ont choisies pour combattrela maladie et surtout les bienfaits que cette pratique leur apporte. Il est évi<strong>de</strong>nt que l'Artthérapiene soigne pas le cancer mais contribue <strong>à</strong> accepter tout ce que cela implique commebouleversements dans leur vie.Ce travail, réalisé pour ce mémoire, se veut expérimental et n'a auc<strong>une</strong> prétention que celle <strong>de</strong>démontrer, par les chiffres et les témoignages obtenus pendant cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> stage, que l'Artthérapiene laisse pas indifférent ceux qui la pratiquent.Nous avons vu précé<strong>de</strong>mment les limites <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>. Il serait intéréssant <strong>de</strong> développer unprojet plus approfondi, en collaboration avec <strong>de</strong>s psychologues et cancérologues, pour mettreen relation les compétences <strong>de</strong> chaque profession et créer <strong>une</strong> échelle d'évaluation, spécifique <strong>à</strong>l'Art-thérapie, validée et reconnue scientifiquement. Une cellule <strong>de</strong> recherche pourrait être miseen place prochainement en démarchant <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> lutte contre le cancer.L'hôpital est un endroit particulier : on protège, on entoure, on conseille, on rassure. Les soins<strong>de</strong> supports peuvent répondre <strong>à</strong> bien <strong>de</strong>s attentes (Art-thérapie, esthétique, hypnose,diététique...). Or, la personne sortante, guérie ou en rémission, rentre chez elle, seule avec sonhistoire. Il serait bon <strong>de</strong> continuer le travail commencé avec l'art-thérapeute et <strong>de</strong> mettre enplace <strong>de</strong>s indications <strong>de</strong> prises en charge post-hospitalisation avec le mé<strong>de</strong>cin référent.L'Art-thérapie a réellement sa place dans un service <strong>de</strong> cancérologie, pendant et après lamaladie. Plus les témoignages et les statistiques seront nombreux, plus les personnes atteintes<strong>de</strong> cancer pourront bénéficier <strong>de</strong> cette pratique au sein <strong>de</strong>s établissements hospitaliers.62