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Pauline Duc (191102011) Thérèse Dreyer - AUXILIAIRES DU ...

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CE MONDE DONT NOUS SOMMES<br />

L’histoire n’est pas finie<br />

Le chapitre 2008 nous invite à une « solidarité<br />

plus large ». Anne-Lise, Auxiliaire,<br />

a voulu relire quelques moments forts<br />

de la vie de notre congrégation et faire<br />

mémoire de la solidarité vécue pour en<br />

découvrir les visages qu’elle a pris au fil<br />

des années.<br />

les préférés du Seigneur et les rejetés<br />

de la société.<br />

Noël 2011 !<br />

Cent ans se sont passés depuis cette<br />

nuit de Noël 1911 où Marie Galliod,<br />

notre fondatrice, reçut l’intuition qui<br />

donna naissance à la congrégation<br />

des Petites Auxiliaires du clergé, aujourd’hui<br />

Auxiliaires du Sacerdoce.<br />

Nous en faisions mémoire l’an passé.<br />

Et si ces 100 ans étaient histoire<br />

de solidarité ? Une solidarité prenant<br />

des formes différentes au fil des années,<br />

en réponse à la vie de la société<br />

et de l’Église.<br />

Des évolutions<br />

Par la suite, l’histoire de la congrégation<br />

a connu quelques évolutions.<br />

Sans chercher à les nommer toutes,<br />

j’en interroge quelques-unes : la solidarité<br />

en a-t-elle été un des moteurs ?<br />

Les premières années<br />

Si, dans les débuts, le terrain normal<br />

de l’action des Auxiliaires était<br />

le service de la paroisse, ce service<br />

est accompagné du désir de déborder<br />

les frontières car l’horizon n’a pas<br />

de frontières. Notre fondatrice nous<br />

voulait « dans les rues, dans les maisons,<br />

sur les places publiques, dans<br />

les écoles et les œuvres ».<br />

En zone rurale comme en ville, dès<br />

les premières fondations, rien ne<br />

distingue les sœurs du milieu où les<br />

communautés sont implantées. Habitat,<br />

style de vie, habillement contribuent<br />

à les rendre proches de leur entourage<br />

où se nouent vite des amitiés.<br />

Leur attention se porte volontiers<br />

vers les plus démunis, les familles<br />

peu favorisées, tous ceux que le mot<br />

« pauvres » désigne à la fois comme<br />

leurs pays craignant la contamination<br />

radioactive dans la région de Tokyo.<br />

Cette proposition fut très mal ressentie<br />

par les Japonais qui l’ont vécue<br />

comme un abandon dans un moment<br />

difficile. La réponse d’un papa japonais,<br />

veuf depuis deux ans, à un ami<br />

français qui lui avait fait la proposition<br />

d’accueillir temporairement sa<br />

fille unique de 16 ans pour la mettre<br />

à l’abri, illustre bien l’esprit japonais<br />

de solidarité : « Les gens d’ici luttent<br />

et risquent leur vie pour les autres,<br />

pas pour les tuer mais pour les aider.<br />

Je n’imagine pas un instant tourner<br />

le dos à ces gens et envoyer Kana<br />

chez vous pour sa sécurité. Kana<br />

aurait honte pour le reste de sa vie<br />

de cet acte. Ce serait une tache qui<br />

la marquerait jusqu’à la fin de ses<br />

jours. Pour Kana, le plus important<br />

pour le moment, est de sentir et de<br />

partager la douleur des gens qui<br />

souffrent. Je souhaite qu’elle tire le<br />

meilleur profit de cette crise et réfléchisse<br />

sur ce qu’elle peut faire pour<br />

les gens dans la peine. Nous sommes<br />

en ce moment mis à l’épreuve pour<br />

voir si nous sommes une nation qui<br />

cultive un vrai respect humain pour<br />

l’autre, c’est-à-dire un respect qui<br />

ne soit ni économique ni militaire.<br />

Ceux qui sont dans l’épreuve doivent<br />

prendre en charge ceux qui souffrent<br />

même dans les moments les plus difficiles.<br />

Cette crise montre les qualités<br />

de notre peuple. »<br />

GÉRARD ALETON<br />

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un séisme ou un accident, montrer<br />

sa douleur trop brutalement reviendrait<br />

à penser que l’on est plus malheureux<br />

que les autres et, à l’inverse,<br />

ceux qui ont réchappé d’une catastrophe<br />

ou ont la chance d’avoir des<br />

membres de leur famille épargnés,<br />

évitent de montrer leur joie pour ne<br />

pas insulter ceux qui sont morts ou<br />

blessés. On est évidemment très loin<br />

de l’exubérance latine !<br />

CORINNE MERCIER/CIRIC<br />

Une question de survie<br />

La solidarité pour un Japonais est<br />

une question de survie et n’est pas<br />

matière à option. Elle est constitutive<br />

de la nation et différente en cela de<br />

la solidarité occidentale cathodique<br />

– déclenchée par les médias à l’occasion<br />

d’une catastrophe – ou même<br />

de la solidarité compassionnelle. Efficace,<br />

elle est discrète et agissante<br />

sur le long terme.<br />

Les catastrophes du 11 mars survenues<br />

au Japon furent aussi l’occasion<br />

de confronter les deux approches de<br />

la solidarité. À l’occasion de l’accident<br />

nucléaire de Fukushima, conséquence<br />

du séisme, les ambassades<br />

occidentales ont proposé à leurs<br />

ressortissants un rapatriement vers<br />

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