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L'urgence du changement - Fonda

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PAGE16ron 70 % des bénévoles engagées. Actuellement, il n’y a qu’une femme sur lescinq membres <strong>du</strong> bureau. Elle est secrétaire aux missions de lutte contre la précaritéde l’association. Au niveau <strong>du</strong> conseil d’administration, l’équilibre estmeilleur. C’était déjà le cas l’année dernière. Cette différence dans la compositionentre les bénévoles et les dirigeants de l’association soulève de multiplesquestions. Il est très difficile d’analyser ce phénomène, mais je pense que lesfemmes s’interdisent en fait de se présenter à la présidence considérant qu’il nes’agit pas d’une mission pour elles. Elles ont <strong>du</strong> mal à se voir à la tête <strong>du</strong> conseild’administration. A contrario, le poste de délégué général de l’association a pratiquementtoujours été occupé par des femmes.Nous pouvons nous demander si nous n’avons pas finalement l’habitude d’identifierles postes à un genre particulier.La rédaction : Est-ce que vous pensez qu’il faudrait développer une réflexion surla conciliation de la vie familiale avec des engagements sociaux, comme il enexiste sur l’articulation avec la vie professionnelle ?C.F. : Il est vrai que depuis que je suis moi-même une jeune mère de famille, jene dispose plus de la disponibilité nécessaire pour m’impliquer autant qu’avantdans une responsabilité associative, d’autant plus que les heures de réunions etd’activités sont rarement compatibles avec mes obligations maternelles. Pourl’association Autremonde, cela ne pose pas de problème dans la mesure où nousmobilisons des jeunes autour de 25-28 ans, qui n’ont pas encore de contraintesfamiliales fortes.Je souhaiterai revenir sur la question de l’accès aux responsabilités. En fait, ledéséquilibre apparent entre hommes et femmes au sein des instances n’est pas unfait permanent. Dans le passé, il y a eu des situations où le bureau comprenaittrois femmes. Cela me con<strong>du</strong>it en tant que permanente en charge de la vie associativeà être vigilante et à veiller à ce que l’on reparle régulièrement de cettequestion. Je suis néanmoins convaincue que sans action collective, l’équilibrene se fera pas. La dynamique qui con<strong>du</strong>it à la prise de responsabilité des femmesest loin d’être un mouvement naturel.La rédaction : Vous avez été largement impliquée dans des dynamiques interassociativeset dans des espaces de représentation, notamment au Conseil nationalde la jeunesse. Quelle est votre expérience à ce niveau de responsabilité ?C.F. : Mon propos sera obligatoirement subjectif. J’ai le sentiment, l’impressionque les hommes, par leur investissement dans des espaces de représentation,Suite...La tribune fonda - décembre 2009 - n°200

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