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L'urgence du changement - Fonda

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La preuvede la compétencerencontre avec Jacqueline Mengin,membre de la <strong>Fonda</strong>PAGE18Docteur en droit et sociologue, Jacqueline Mengin a contribué àla fondation <strong>du</strong> Celavar. Elle a présidé la <strong>Fonda</strong> de 1997 à 2004.Elle a été vice-présidente <strong>du</strong> Conseil national de la vie associative(Cnva) et a représenté les associations au Conseil économiqueet social (Ces).La rédaction : Pourriez-vous nous retracer rapidement votre parcoursmilitant et professionnel ?Jacqueline Mengin : J’ai milité tout au long de ma vie. Jeuneguide, j’ai appris avec d’autres jeunes l’apport de l’action collective. Puis, je mesuis impliquée dans le mouvement de la paix, où j’ai cotoyé de nombreux militantscommunistes dont l’attitude, parfois bourrue, était ouverte vis-à-vis desfemmes.J’ai par la suite milité au PsU que j’ai quitté au moment de sa fusion avec le partisocialiste. C’était la première fois où j’ai croisé la route d’hommes voulant toutde suite se situer dans un rapport de domination par rapport aux femmes. Grandegueule et macho, c’est sans doute pour cela qu’il y avait et y a encore beaucoupplus d’hommes que de femmes dans les partis politiques. Ayant eu des enfantscela a limité mes possibilités d’engagement pour un temps.Après l’obtention de mon doctorat de droit, j’ai cherché un travail qui me permettaitde concilier ma vie professionnelle et ma vie familiale. C’est ainsi que jesuis devenue sociologue. Cette nouvelle orientation professionnelle a été ren<strong>du</strong>epossible par la confiance d’un homme aux qualités humaines exceptionnelles,Roger Benjamin. Il m’a réellement mis le pied à l’étrier.Intervenante en sociologie rurale, les contacts avec les paysans ont été facilitéspar le fait d’être une femme. Épatés, ils se confiaient plus facilement. J’ai alorstravaillé aussi bien avec des chercheurs que des acteurs <strong>du</strong> développement local.Henri Mendras m’a alors ouvert les portes, m’invitant à des colloques internationaux,bien que travaillant dans un institut privé (<strong>Fonda</strong>tion pour la recherchesociale – Fors), ayant appris la sociologie sur le tas et étant une femme.Je travaillais à l’époque au « 14 rue saint-Benoît », qui rassemblait un ensembled’associations dirigé par Henri Théry, puis Bernard Porte. Au départ de ce dernier,alors que je n’avais pas l’idée de poser ma candidature, certains m’ont pousséeà prendre le poste. Ce ne fut pas facile, j’ai rapidement été en but à certainesoppositions de la part de l’une de ces associations dont les formes furent parfoistrès machistes. Certaines réactions furent particulièrement vulgaires. Cela a étéLa tribune fonda - décembre 2009 - n°200

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