31.07.2015 Views

L'urgence du changement - Fonda

L'urgence du changement - Fonda

L'urgence du changement - Fonda

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

...SuitePAGE33Contraintes des marchéset projet associatifpar Maurice Parodi, président <strong>du</strong> collège coopératif PAMla société sodemare pour deux de ses filiales italiennes, organismes à but lucratifgérant des résidences pour personnes âgées, qui demandaient à bénéficier <strong>du</strong>conventionnement ouvrant droit au remboursement de ces prestations, par ailleursaccordé aux organismes à but non lucratif de larégion concernée (la Lombardie). Un nouvel arrêtBon augure pour la reconnaissance(Awo-sano, 2008) concernant une entreprise allemande,vient de confirmer cette orientation jurispru-des « spécificités méritoires »des associations, qui exercent leur dentielle. Cette jurisprudence est de bon augure pour lareconnaissance des « spécificités méritoires » des associations,au moins de celles qui exercent leur activitéactivité dans le domaine dela souveraineté rési<strong>du</strong>elle dans le domaine de la souveraineté rési<strong>du</strong>elle de lade la puissance publique nationale. puissance publique nationale, c’est-à-dire <strong>du</strong> champd’application <strong>du</strong> principe de subsidiarité (celui-làmême des ssIG ou services sociaux d’intérêt général).La ratification finale en cours <strong>du</strong> traité de Lisbonne devrait permettre, à cet égard,de distinguer plus clairement les ssIG des services économiques d’intérêt généralet, par conséquent, de traiter différemment les associations relevant <strong>du</strong> secteurnon marchand et celles qui affrontent le secteur marchand 6 .6. La tribune fonda n° 193,octobre 2008, les SSIG,synthèse par Henry Noguès.7. Philippe Kaminski (Uneprospective de l’économiesociale : trois situations, troisdestinées, XII e colloque del’Addes, 1990), dans unetypologie originale, distinguaiten effet les « associationsinnovantes » desassociations ruminantes (ouroutinières) et des associations« carnassières » (cellesqui, sous l’emprise de leursmanagers, consument touteleur énergie et tout leur talentà conquérir des parts de marchéen passant par pertes etprofits le projet associatif luimême; c’est le cas, évidemment,des « associationslucratives sans but ».Le piège de la marchandisation de l’offre associativeou de « l’isomorphisme marchand »Les associations les plus confrontées au secteur marchand sont particulièrementexposées au risque de l’ « isomorphisme marchand », c’est-à-dire à la tentationd’imiter les pratiques entreprenariales les plus agressives et les moins responsablesde certaines entreprises lucratives pour gagner à tout prix de nouvelles partsde marché. On peut avancer, par exemple, des pratiques de GRH (gestion des ressourceshumaines) fort éloignées des préceptes vertueux qui décorent le discoursà la mode sur la RsE (responsabilité sociale des entreprises) ou des critères etindicateurs de bonne con<strong>du</strong>ite des agences de notation sociale ; ou des pratiquescommerciales et de marketing peu conformes à la recherche <strong>du</strong> « juste prix » età la mise en œuvre des « gratuités » qui devraient être au cœur <strong>du</strong> modèle entreprenarialassociatif ; ou encore les pratiques d’associations « carnassières » 7 quin’hésitent pas à dévorer leurs consœurs associatives qui se trouvent en difficultésur le même segment de marché, plutôt que de rechercher les bases d’une coopération.La tribune fonda - décembre 2009 - n°200

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!