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Johnson

82812_1967-01-18

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CAHIER No 3 / PAGES 17-28<br />

LA PRESSÉ<br />

RADIO ET TELEVISION<br />

MONTREAL, MERCREDI T 8 JANVIER 1967 - 83e ANNEE - No 14<br />

233-2371<br />

PARTY<br />

UNILINGUALMOYEMEHT)<br />

WHO SAYS WE HAVEN’T A STRONG FEDERAL GOVERNMENT<br />

Le "Bulldog Party" prétend<br />

représenter les vues de<br />

4 millions d'Anglo-Canadiens<br />

par lue Beauregard<br />

OTTAWA — Pour JS, on peut aisément<br />

obtenir ta carte de membre du parti bouledogue<br />

(Bulldog Party), encore appelé le<br />

Mouvement pour l'unilinguisme au Canada<br />

(Canadian Unilingual Movement),<br />

formé II y a à peine quelques mois par<br />

une poignée de fonctionnaires hargneux,<br />

mécontents de la politique biculturelle du<br />

gouvernement qui atteint maintenant les<br />

châteaux-forts de la fonction publique, le<br />

groupe prétend représenter l'opinion d'au<br />

moins quatre millions de Canadiens qui en<br />

ont asses de voir "la culture nationale"<br />

érodée par "le chantage québécois".<br />

Interrogé hier au sujet de l'existence de<br />

ce mouvement, le premier ministre a déclaré<br />

(traduction littérale): "Je pense qu'il serait<br />

tris inapproprié de former un Bulldog Party<br />

au sein de la fonction publique ou, en vérité,<br />

de former toute autre sorte de parti<br />

politique."<br />

Une entrevue avec un individu de 16 ans,<br />

qui prétend se nommer Colin Ross ef qui se<br />

dit chef du parti bouledogue, a permis d'en<br />

apprendre davantage sur la doctrine du<br />

mouvement, son organisation et les hommes<br />

qui le dirigent,<br />

tn conclusion, on concédera quo le parti<br />

bouledogue reflète une forte proportion<br />

de l’opinion du Canada anglais mais qu'il la<br />

propage dans des théories fantasques au<br />

moyen d'une organisation rudimentaire.<br />

Pour l'Instant ce n'est pos très sérieux.<br />

1. La "doctrine" du<br />

parti bouledogue<br />

ta doctrine du parti bouledogue, c’est le<br />

ramassis des Idées extrémistes du Canada<br />

anglais à l'égard du fait français. Après<br />

quelques minutes de discussions avec son<br />

chef, Ross, on peut l'amener è faire des<br />

déclarations contradictoires, sinon purement<br />

et simplement farfelues.<br />

le parti bouledogue du Canada a pour<br />

objectif !<br />

a) De faire du Canada un pays unilingue<br />

(anglais, il va de sol), à l’exception du<br />

Québec dont la seule langue officielle devrait<br />

être le français. Au cours de l'entretien, Ross<br />

me déclara d'ailleurs que c'est la seule façon<br />

d'assurer la survivance du français est<br />

Amérique du Nord f<br />

b) De melatenlr une culture nationale<br />

"parallèle à notre langue nationale" ;<br />

ci De rendre obligatoire de per la Constitution<br />

le recoure aux référendums lorsqu'on<br />

adopte des emblèmes nationaux ou lorsqu'on<br />

les change ;<br />

d) Do mettre un ferma au chantage politique<br />

lors des conférences lédérales-provtndales<br />

"qui rapportent au Québec 50 pour<br />

cent des paiements de péréquation, aux<br />

dépens de tout les contribuables canadiens" ;<br />

e) De forcer les gouvernements provinciaux<br />

à obtenir l'assentiment des députés fédéraux<br />

"avant de procéder à des modifications des<br />

structures gouvernementales, comme par<br />

exemple l'abolition par le Québec du Conseil<br />

législatif sans le consentement populaire" ;<br />

f) D’insister davantage sur les droits des<br />

Individus plutôt que "sur les caprices égoïstes<br />

de minorités chouchoutées" ;<br />

g) De blâmer le gouvernement pour le peu<br />

de cas qu'il fait "de notre tradition et de<br />

nos coutumes".<br />

Ross explique que le Canada risque d'être<br />

"englouti" par le français. C'est le grand<br />

danger que voit poindre à l'horizon le parti<br />

bouledogue. "SI vous ne parles pas français<br />

d'ici trois ans, est-il écrit dans un traft distribué<br />

aux fonctionnaires, vous ne pourrez<br />

plus travailler dans la fonction publique."<br />

Joute la politique fédérale est victime du<br />

chantage québécois, le Québec, avec un<br />

quart de la population seulement mais avec<br />

75 députés qui sont élus presque d'un seul<br />

bloc, détient la réeAe balance du pouvoir à<br />

Ottawa. Sa force est plus grande que tout le<br />

reste du Canada réuni. Ainsi, le Canada<br />

anglais ne peut attendre ni de M. Pearson ni<br />

de M. Diefenbaker, qui doivent compter avec<br />

cette force, qu'on endigue l'envahissement<br />

du français au Canada.<br />

Ross se défend bien d'être raciste. St je<br />

vais au Québec, seutlent-ll, je dois m'attendre<br />

à parler français. "Quand on est à Rome on<br />

parle romain, voilé tout", c’est le grand<br />

principe du parti.<br />

D'autres mouvements radicaux ont offert<br />

de fusionner mais le parti bouledogue a<br />

décliné les affres ne voulant pas s’identifier<br />

i des mouvements racistes. Ainsi, Il aurait<br />

décliné l'offre de The Voice of Canada<br />

(environ 600 membres, dont certains se<br />

recruteraient même dans la magistrature) 6<br />

cause de tes Idées manifestement anti-catholiques.<br />

Plus tard, au cours de l'interview, Ross<br />

convient qu'aux Communes les députés de-<br />

| vraient continuer de pouvoir parler français<br />

Û "mais cela ne doit pas être obligatoire chez<br />

|| les fonctionnaires".<br />

fl dit avoir eu une conversation félépho-<br />

I nique avec l'ex-mairesse d'Ottawa, Charlotte<br />

jï Whitt on, qui se serait dite sympathique aux<br />

*4 Idées du mouvement mais qui n’était pas en<br />

i- mesure de prendre position.<br />

Ross entretient beaucoup d'admiration<br />

pour M. Diefenbaker et il ne veut pas le<br />

mettre dans l'embarras en lui demandant de<br />

se prononcer Immédiatement. Eventuellement,<br />

dit-il, espérons qu'il n'aura pas d'autre<br />

choix que de nous appuyer.<br />

In fait, le mouvement n’entend pas agir<br />

tellement comme parti que comme groupe<br />

de pression auprès des partis déjà existants.<br />

Au besoin, s'il y avait des élections, appuierait-il<br />

des candidats ? De, noms : le mouvement<br />

appuierait volontiers un homme<br />

comme Robert Coates, député conservateur<br />

de Cumberland.<br />

2. L'organisation du<br />

parti bouledogue<br />

Pour l'instant l'organisation est plut qu’embryonnaire.<br />

Son centre est au domicile de<br />

Ross, au 342 de la rue Mocloren, à Ottawa.<br />

Récemment, on a dû alerter la police par<br />

suite d'une menace d'attentat à la bombe<br />

proférée par téléphone.<br />

(le parti ne craint pas la RCMP, au contraire,<br />

il souhaite que la gendarmerie veille<br />

233-2371<br />

N? 1054<br />

sur lui afin que les communistes ne s'infiltrent<br />

pas, "ce qui serait vouer le mouvement<br />

à la morl'M<br />

D'où vient le nom lulldog ?<br />

"Nous nous serions dits du mouvement<br />

évolutionniste du Canada, répond-on, que<br />

nous ne serions jamais sortis de l'ombre. Bulldog,<br />

ça frappe l’imagination, ça fait Image.<br />

"Comme le parti Rhinocéros t<br />

"Oui, mais nous n'avons rien à voir avec<br />

eux."<br />

tn plut des $5 pour obtenir ta carta da<br />

membre, on peut également payer une cotisation<br />

de $1.50 par mois, te tout sert i<br />

payer les dépenses de téléphone et les frais<br />

d'impression des tracts.<br />

l’organisation te contente de publier des<br />

petites annonces dans I'"Ottawa Journal" ef<br />

de distribuer ces tracts, le jeune homme<br />

prétend tout de même que certains bureaux<br />

de fonctionnaires sont complètement gagnés<br />

à la cause, qu'un membre du bureau de<br />

direction du Nouveau parti démocratique de<br />

l'Ontario a adhéré au mouvement. Un sousministre<br />

adjoint serait sur le point d'en<br />

faire autant.<br />

Ividemment, leurs positions sont en jeu<br />

et les fonctionnaires ne tiennent pas à dévoiler<br />

publiquement lepr adhésion. SI bien<br />

que le mouvement est constitué d'espèces, de<br />

cellules. Chef du mouvement, Ross dit ne<br />

connaître que des numéros, à l'exception<br />

des noms d'une trentaine de membres qui<br />

sont les organisateurs de petits groupes et<br />

dont eux seuls connaissent les noms des<br />

membres.<br />

Ainsi, au cours de l'interview, l'homme<br />

parle-t-il de Sandy Hill (un quartier d'Ottawa)<br />

comme de l'une de ces organisations, les<br />

membres du mouvement communiquent entre<br />

eux à l’heure du lunch et tiennent des déjeuners<br />

pour cercles restreints.<br />

3. Les dirigeants du<br />

parti bouledogue<br />

Ross dit avoir fondé le parti avec un ami,<br />

Walter Miller, âgé de 24 ans. Ce dernier<br />

serait fonctionnaire.<br />

lui-même aurait travaillé jusqu'à récemment<br />

au ministère des Postes pois aux archives.<br />

Mais il était à l'emploi d'un soustraitant<br />

et n'était pas rémunéré directement<br />

par le gouvernement.<br />

Jusqu'en décembre. Il suivait des tours du<br />

soir en histoire et des cours d’allemand, à<br />

l'université Carleton d'Ottawa. Il est né à<br />

Ottawa mais a vécu une dizaine d’années à<br />

Toronto.<br />

Depuis la naissance du mouvement, Ross<br />

aurait participé à cinq émissions de télévision.<br />

Il dit avoir accordé des Interviews à des<br />

reporters de journaux d'Ottawa mais leurs<br />

rédacteurs en chef auraient refusé de publier<br />

leurs articles.<br />

Vêtu modestement, sans élégance, Ross dit<br />

vivre de quelques économies.<br />

Il n'a pas été élu à ton poste mais II se<br />

serait fait confirmer dans ses fonctions de<br />

chef par un bureau provisoire jusqu'à ce que<br />

des élections puissent avoir lieu.<br />

In conclusion, le parti bouledogue n'est<br />

pas encore une grave menace é la quiétude<br />

des vieux partis. Il est probablement au<br />

Canada anglais ce que le HQ est au Québec<br />

— la violence en moins.<br />

mmmamMmmmim<br />

Le ministre Côté annonce une hausse<br />

des traitements des maîtres de postes<br />

OTTAWA. (PC) — Le ministre<br />

des Postes, M. Jean-Pierre<br />

Côté, a fait savoir à Ottawa<br />

hier qu'une augmentation intérimaire<br />

de traitements avait été<br />

accordée aux maîtres de poste<br />

et aux adjoints employés dans<br />

les bureaux de poste à commission.<br />

Cette hausse, a précisé le ministre,<br />

s'échelonne de 7.1 à 20.9<br />

pour cent.<br />

M. Côté, a également noté que<br />

ce règlement provisoire est rétroactif<br />

au 1er- octobre 1966.<br />

L'annonce a été faite à l'issue<br />

de réunions tenues au cours de<br />

la semaine dernière avec les représentants<br />

de l'Association canadienne<br />

des maitres de poste.<br />

Les chiffres de l'augmentation<br />

intérimaire ont été établis à la<br />

suite de recommandations faites<br />

par l’Assnciatlon des maitres<br />

de poste et l'union des postiers<br />

du Canada.<br />

Il a également été reconnu au<br />

cours de ces rencontres que des<br />

redressements de traitements<br />

entre les diverses classes de bureaux<br />

de poste s'imposaient.<br />

Les taux redressés donnent<br />

des échelles do traitements qui<br />

Le chef de l'Opposition a par<br />

ailleurs approuvé les déclarations<br />

qu'a faites M. Eric Kievarient<br />

selon la classe des mai<br />

très de poste et des adjoints e<br />

correspondent aux devoirs e<br />

responsabilités des employés ei<br />

cause.<br />

Quelque 11,500 employés son<br />

touchés par cet accord. Ces em<br />

ployés sont payés à même le<br />

recettes des bureaux de posti<br />

et non à l’aide des crédits voté:<br />

par le Parlement. A la suite di<br />

cette hausse, les ma’în •<br />

poste grade un recevront u<br />

traitement de $4,.Vu t «aj<br />

$3,960 tandis que ceux du gra-.'i<br />

6 recevront un traitement d<br />

$6.450 au lieu de $6,020.<br />

Lesage n'est pas certain d'une<br />

élection mais partira en tournée<br />

par Cilles Daovst<br />

QUEBEC. — Le chef de l’Opposition,<br />

M. Jean Lesage, à peine<br />

revenu de Miami, a endossé<br />

Kierans selon<br />

Kierans selonlesquels les détenteurs<br />

d’obligation du Québec<br />

hier soir les propos de M. Eric<br />

Kierans selon lesquels les détenteurs<br />

d'obligations du Québec<br />

avaient perdu des millions en<br />

raison des déclarations "intempestives”<br />

du gouvernement<br />

<strong>Johnson</strong>.<br />

Par ailleurs, tout en déclarant<br />

que les divers gouvernements<br />

devraient prendre des<br />

mesures radicales en 1967 pour<br />

éviter un ralentissement économique<br />

en 1968, le chef de l’Opposition<br />

n'a pas voulu affirmer<br />

catégoriquement, à l'instar de<br />

M. Kierans, qu'il y aurait inévitablement<br />

des élections cette<br />

année.<br />

"Je dis seulement qu'il est<br />

possible que nous en ayons à<br />

l’automne”, a déclaré M. Lesage.<br />

L'ancien premier ministre revenait<br />

hier soir d'un voyage en<br />

Floride de plusieurs jours. 11 fut<br />

reçu à l'aéroport de l'Ancienne-<br />

Lorette par une foule de militants<br />

libéraux et un groupe de<br />

journalistes.<br />

M. Lesage, sourire large et<br />

teint bronzé, a également déclaré,<br />

au cours de sa conférence<br />

de presse "improvisée” :<br />

— qu’après le "succès complet"<br />

de la tournée Kierans, il<br />

entreprendrait personnellement,<br />

d'ici quelques mois, une tournée<br />

de la province;<br />

— qu’il y avait maintenant<br />

plus d’unité que jamais dans le<br />

parti et que les libéraux étaient<br />

prêts à faire face à des élections;<br />

— que le présent gouvernement<br />

sombrait de plus en plus<br />

dans l'immobilisme et ferait<br />

face aux attaques d'une opposition<br />

vigilante;<br />

— que le cabinet <strong>Johnson</strong><br />

avait laissé “pourrir" le conflit<br />

des enseignants comme celui<br />

des hôpitaux, et cela, sur le dos<br />

des enseignants eux-mêmes;<br />

— que la visite de M. <strong>Johnson</strong><br />

à Toronto et New York était de<br />

"Tà-plat-ventrisme” et qu'on<br />

avait révélé à des étrangers c«<br />

qu'il aurait d'abord fallu exposer<br />

au peuple du Québec.<br />

Unité<br />

M. Lesage était accompagné<br />

à son arrivée de M. Pierre Laporte.<br />

Il fut reçu par les hauts<br />

personnages de la FLQ et les<br />

anciens ministres Bernard Pinard<br />

et Alcide Courcy, de<br />

même que par une foule d'une<br />

centaine de militants.<br />

Le chef du parti libéral a<br />

qualifié de "succès complet" la<br />

tournée du président de la FLQ<br />

à travers les régions rurales.<br />

Selon lui, le fait que MM. Pinard,<br />

Lacroix, Wagner, Courcy<br />

et Lapierre aient été présents<br />

aux visites de M. Kierans, montre<br />

bien qu’il y a plus d'unité<br />

que jamais dans le parti.<br />

M. Lesage a d'autre part déclaré<br />

qu'il mettrait au point<br />

avec M. Courcy, récemment<br />

confirmé au poste d'organisateur<br />

en chef du parti, les détails<br />

d'une tournée provinciale qu'il<br />

entreprendra 1 u i-méme au<br />

cours des prochains mois.<br />

“Je veux voir le plus de libéraux<br />

possible, a dit le chef libéral,<br />

et aussi les citoyens qui en<br />

ont assez de l’immobilisme.”<br />

Il semble que d’ici l'ajournement<br />

de la session, prévu pour<br />

le début de l'Expo, M. Lesage<br />

visitera surtout les comtés de la<br />

région de Montréal. La tournée<br />

proprement dite se déroulerait<br />

surtout cet été.<br />

Les finances<br />

BOUTIQUE COLONIALE<br />

BLE DE VIVOIR - 8 mcx<br />

Ouvert jusqu'à 9 h. 30<br />

jeudi et vendredi soirs<br />

rans sur le taux d'intérêt des<br />

obligations du Québec.<br />

M. Lesage a nié que les déclarations<br />

de son confrère fussent<br />

"irresponsables", comme<br />

l'a prétendu M. Paul Dozois,<br />

ministre des Finances.<br />

"Le 17 juin dernier, a dit le<br />

chef libéral, la différence entre<br />

le Québec et l'Ontario relativement<br />

au taux d'intérêt sur les<br />

obligations, était de 21 cents.<br />

Au 17 janvier, cette différence a<br />

grimpé à 69 pour cent.<br />

“Ce n'est pas la mauvaise administration<br />

libérale mais l'immobilisme<br />

et les déclarations<br />

intempestives de l’Union nationale<br />

qui ont fait monter le taux<br />

d'intérêt, a dit M. Levage.<br />

“Mais, a-t-il poursuivi, M.<br />

<strong>Johnson</strong> parle maintenant un<br />

langage différent à Toronto et à<br />

New York. C'est pourtant lui<br />

qui a créé cette situation difficile<br />

par ses déclarations séparatistes<br />

et ses menaces à Ottawa.<br />

A quel moment M. <strong>Johnson</strong> ditil<br />

la vérité ? M. <strong>Johnson</strong> patine,<br />

car il a besoin d'argent.<br />

Le parlement<br />

d'abord<br />

"Et pourquoi, a dit ensuite M.<br />

Lesage, aller exposer à Toronto<br />

et à New York notre politique<br />

budgétaire avant de l’exposer<br />

au peuple du Québec 7 C’est à<br />

l’Assemblée législative qu'il<br />

faut faire cela et MM. <strong>Johnson</strong><br />

et Dozois oublient, semble-t-il,<br />

que nous sommes en pleine session<br />

...<br />

Interrogé par les journalistes,<br />

M. Lesage a déclaré toutefois<br />

qu’il ne demanderait pas la démission<br />

de M. Dozois, puisque,<br />

malgré tout, il n’avait pas révélé<br />

le contenu du discours du<br />

budget.<br />

Le chef de l'Opposition a enfin<br />

déclaré qu’il n’était pas "irresponsable”<br />

de parler non seulement<br />

de pertes sur papier pour<br />

les détenteurs d’obligations<br />

mais également de pertes réelles<br />

car il arrive que les étenteurs<br />

vendent leurs obligations.<br />

Education<br />

L’ancien premier ministre a<br />

d'autre part affirmé que le gouvernement<br />

<strong>Johnson</strong> avait laissé<br />

pourrir le problème des enseignants<br />

comme il avait laissé<br />

pourrir celui des hôpitaux.<br />

"Tout cela pour régler les<br />

problèmes sur le dos de ceux<br />

qui cherchent à retirer des<br />

avantages économiques de l’arme<br />

normale qu’est la grève<br />

...”<br />

M. Lesage a souligné que la<br />

grève à la régionale Yamaska<br />

durait depuis deux mois sans<br />

que le gouvernement n’ait rien<br />

fait pour la régler. La grève de<br />

Montréal, de même, était<br />

prévue depuis fort longtemps.<br />

“On ne doit pas attendre<br />

qu’un incendie se soit répandu<br />

pour appeler les pompiers,<br />

a-t-il dit. Il est inconcevable<br />

que le cabinet ne se soit pas<br />

réuni pendant trois semaines au<br />

cours de la période des Fêtes.<br />

Il n'est pas surprenant que rien<br />

ne se décide. Ce n'est qu’hier<br />

qu'on a nommé un médiateur.<br />

Les militants<br />

Au cours de la soirée, le chef<br />

libéral s’est rendu au club de<br />

Réforme de Québec, afin de s'adresser<br />

aux nombreux militants<br />

qui l'attendaient.<br />

On a alors entendu un Jean<br />

Lesage plein de fougue, dans un<br />

discours digne des meilleurs<br />

débuts de campagne électorale,<br />

descendre à fond de train "l'immobilisme”<br />

de l’Union nationale.<br />

Les observateurs ont remarqué<br />

que ce n'est que durant la<br />

n i èr e campagne électorale<br />

dernière campagne électorale<br />

en forme.<br />

Tout en soulignant que jamais<br />

le gouvernement libéral<br />

n'avait été “quémander de l'argent”<br />

à Toronto ou à New<br />

Wii ii<br />

York, M. Lesage a déclaré que<br />

l'UN était en train de se pendre<br />

avec la corde qu’on lui avait<br />

laissée.<br />

“Aidez-nous à finir la job", a<br />

lancé M. Lesage aux militants.<br />

M Pierie Laporte, qui a égalent<br />

pris la parole devant mi<br />

les<br />

j •*>•»<br />

RFDRGET<br />

6707, ST-UMJHMT TéL: 274*5568<br />

militants, a de son côté mis en<br />

relief les dissensions qui, selon<br />

lui, commencent à se manifester<br />

au sein de l’Union nationale.<br />

“C’est maintenant l'UN qui<br />

va donner l'image de la dissen-<br />

sion, a dit M. Laporte en affirmant<br />

que l'imité régnait main-<br />

tenant dans le parti libéral.<br />

“Les gens de l’UN ont retrouvé<br />

l'usage de la parole, mais<br />

c'est pour se chicaner... Bertrand<br />

contre Llzotte, sur les<br />

plaques, Masse contre Bellemare,<br />

sur li<br />

d'oeuvre.<br />

Photo Yvm Boauchamp, LA PRESSE<br />

de Kierans est une bonne chose<br />

‘C’est une bonne chose que le président de la FLQ soit topulatre a répondu<br />

hier le chef du parti libéral, Ml Jean Lesage, à un journaliste qui lui demandait<br />

s’il croyait que la popularité grandissante ae M. Eric Kierans en province pouvait<br />

nuire à son leadership.<br />

<strong>Johnson</strong> a nui ou crédit<br />

en menaçant de se séparer<br />

par Clauda Gravai<br />

Le chef du parti libéral du<br />

Québec, M. Jean Lesage, a déclaré<br />

hier soir que "la menace<br />

de séparation” faite en septembre<br />

dernier par M. Daniel <strong>Johnson</strong>,<br />

à la conférence des premiers<br />

ministres canadiens, a<br />

nui au crédit de la province.<br />

Interrogé à l'aéroport international<br />

de Dorval alors qu'il<br />

revenait d'un voyage de repos<br />

de deux semaines, M. Lesage a<br />

soutenu que le crédit de la province<br />

est mauvais, mais il a<br />

précisé que, selon lui, cela n'est<br />

pas attribuable “au sentiment<br />

nationaliste".<br />

Bronzé, en pleine forme, le<br />

chef de l’opposition n’a pas caché<br />

que son parti allait se préparer<br />

activement, dans les prochains<br />

jours, à l'ouverture de la<br />

session prévue pour le 24 janvier.<br />

“Nous avons énormément de<br />

questions à poser", a-t-il dit.<br />

“MM. <strong>Johnson</strong> et Dozois sont allés<br />

exposer la politique financière<br />

du Québec à Toronto et à<br />

New York. La Chambre devrait<br />

être mise au courant elle aussi.”<br />

Annonçant qu'un caucus des<br />

députés libéraux se tiendra<br />

ENSEI6HMNT AUDIO<br />

EN<br />

mardi avant-midi, M. Lesage<br />

n'en a pas dit davantage sur les<br />

premières critiques que son<br />

parti entendait faire à l’endroit<br />

du gouvernement.<br />

Abordant la question des grèves<br />

scolaires, le chef de l’opposition<br />

a reproché au gouvernement<br />

unioniste de ne pas être<br />

intervenu avant le début de ces<br />

grèves.<br />

M. Lesage s'est d’autre part<br />

dit “enchanté” des réactions<br />

suscitées par la tournée du président<br />

de la Fédération libérale,<br />

M. Eric Kierans.<br />

— La popularité grandissante<br />

de M. Kierans en province peutelle<br />

nuire à votre leadership ?<br />

— Il n’en est aucunement<br />

question. Il n’en est pas question<br />

de quelque façon que ce<br />

soit. C’est une excellente chose<br />

pour le parti libéral que le président<br />

de la FLQ soit populaire.<br />

— Certaines personnes en<br />

province se plaignent de n’avçir<br />

pas suffisamment vu le chef du<br />

parti durant la dernière campagne<br />

électorale ...<br />

— Il est difficHc de faire plus<br />

que ce que j'ai fait, a répondu<br />

M. Lesage, sans laisser au journaliste<br />

le temps de compléter<br />

sa question. Je n'ai pas arrêté<br />

un seul instant... Je n'ai pas<br />

eu de tournée électorale plus Intense<br />

que la dernière.<br />

— M. Kierans a parlé d'élections<br />

provinciales à l'automne.<br />

Si cela se produisait, votro parti<br />

est-il prêt 7<br />

— Certainement Certainement,<br />

a lancé M. Lesage, avant<br />

de disparaître dans la foule des<br />

amis et partisans pour se rendre<br />

monter dans l'avion qui devait<br />

le conduire à Québec.<br />

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