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82812_1967-01-18

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LA PRESSE, MONTREAL, MERCREDI 18 JANVIER 1967/5<br />

FEUX<br />

SUR ÜACTUALITE<br />

2. Que (ait-on? Peu de chose<br />

F ONDAMENTALEMENT, le contrôle de la pollution<br />

de l'air implique la détection des substances<br />

ou éléments polluants et, dans un deuxième temps,<br />

leur élimination à la source.<br />

Vouloir évaluer puis contrôler la pollution<br />

atmosphérique implique cependant des travaux de<br />

recherche d'une rare complexité: recherches<br />

fondamentales, réduction aux sources, recherches<br />

courantes et recherches en sciences appliquées.<br />

mm<br />

» 3 ^"'<<br />

*<br />

De plus, le jeu complexe<br />

des phénomènes météorologiques<br />

tels que : la précipitation,<br />

les vents, la température,<br />

rend la solution au problème<br />

encore plus ardue.<br />

Ces phénomènes météorologiques<br />

dépendent en partie<br />

de la géographie particulière<br />

des régions polluées et prennent<br />

parfois une importance<br />

capitale.<br />

Viennent s’ajouter à cela<br />

les problèmes régionaux. 11<br />

est en effet impossible d’aborder<br />

le problème du contrôle<br />

de la pollution atmosphérique<br />

sur un plan local.<br />

L’irradiation des polluants ne<br />

respecte pas les frontières.<br />

Et ce problème est particulièrement<br />

agaçant lorsque<br />

entrent en ligne de compte<br />

les problèmes du Montréal<br />

métropolitain.<br />

Il faut aussi tenir compte<br />

des déboursés énormes que<br />

représente la mise en place<br />

des organismes nécessaires<br />

à la lutte contre la pollution.<br />

La plupart des grandes villes<br />

américaines consacrent à<br />

leur lutte contre la pollution<br />

un minimum moyen de 10<br />

cents per capita et certaines<br />

villes ou régions urbaines<br />

ayant un problème particulièrement<br />

aigu peuvent y<br />

affecter des crédits de l’ordre<br />

de 35 cents par habitant.<br />

La ville de Toronto, avec<br />

ses quelque 1,900,000 habitants,<br />

consacre annuellement<br />

tout près de $500,000 à la lutte<br />

qu’elle livre depuis plusieurs<br />

années à la pollution<br />

atmosphérique.<br />

Loin de<br />

l'objectif<br />

• mm<br />

Si l’on prend comme indice<br />

de base une somme de 20<br />

cents per capita, on voit que<br />

la région métropolitaine de<br />

Montréal, pour être en mesure<br />

de créer un organisme<br />

satisfaisant, devrait consacrer<br />

à la lutte à la pollution<br />

atmosphérique quelque $400,-<br />

000. Montréal est pourtant<br />

loin de cet objectif.<br />

Mais que fait-on dans la<br />

région métropolitaine en regard<br />

de ce problème grandissant<br />

de la pollution atmosphérique<br />

? Un certain<br />

travail de recherche doublé,<br />

dans une trop faible proportion,<br />

d’un certain contrôle<br />

des principales émissions de<br />

contaminants.<br />

La ville de Montréal est la<br />

seule des quelque 45 villes<br />

formant la région métropolitaine<br />

à maintenir un organisme<br />

s’occupant du contrôle de<br />

la pollution atmosphérique.<br />

Cet organisme suffit cependant<br />

à peine à répondre aux<br />

nombreuses plaintes qui lui<br />

sont transmises journellement.<br />

Confié par l’administration<br />

municipale au service de<br />

Santé, cet organisme fait<br />

porter ses efforts vers le<br />

contrôle permanent d’un<br />

contaminant en particulier,<br />

celui constitué par l’ensemble<br />

des particules solides libérées<br />

dans l’air.<br />

Depuis bientôt huit ans,<br />

cet organisme maintient en<br />

opération 15 stations d’échantillonnage<br />

où sont<br />

captées ces particules, du<br />

moins les plus lourdes.<br />

Un travail<br />

insuffisant<br />

Sous la direction d’un ingénieur.<br />

quatre inspecteurs patrouillent<br />

la métropole afin<br />

de localiser les principales<br />

sources de ces émanations<br />

de particules solides et de<br />

voir à leur élimination.<br />

Comme on peut facilement<br />

le constater, bien que le tra-<br />

PAR ALBERT TREMBLAY<br />

vail accompli par le service<br />

montréalais de la pollution<br />

atmosphérique soit appréciable,<br />

compte tenu des moyens<br />

limités, il n’en demeure pas<br />

moins insuffisant : les<br />

inspecteurs parviennent à<br />

peine à répondre aux problèmes<br />

les plus criants et le<br />

contrôle est limité à un polluant.<br />

Le gouvernement de la<br />

province, par l’entremise du<br />

ministère de la Santé, a érigé<br />

et maintient en service,<br />

de son côté, deux stations de<br />

contrôle de pollution sur le<br />

territoire de la ville de Montréal.<br />

Mais cette initiative ne<br />

remonte qu’à 1960.<br />

Ces deux postes sont situés<br />

à quelque distance du centre<br />

des affaires. Us ont servi<br />

d’élément de base pour déterminer<br />

la vatiation du taux<br />

d’anhydride sulfureux et<br />

d’hydrogène sulfuré en fonction<br />

de la climatologie générale<br />

de la région métropolitaine.<br />

Une tour météorologique,<br />

installée à proximité d’une<br />

de ces deux stations, permet<br />

d’obtenir l’enregistrement de<br />

la différentielle des températures<br />

entre les niveaux de 20<br />

à 196 pieds, d'où la possibilité<br />

de mesurer la fréquence<br />

et l'ordre de grandeur des<br />

inversions de température<br />

jusqu'au niveau de 200 pieds.<br />

Les résultats obtenus à<br />

l’aide de ces stations indiquent<br />

surtout qu’il est essentiel<br />

de porter à un minimum<br />

de 12 le nombre de ces<br />

postes d’échantillonnage de<br />

l’air pour être en mesure<br />

d’évaluer d'une façon adéquate<br />

le taux de !a pollution<br />

de l’air dans la région métropolitaine.<br />

Encore là, il faut convenir<br />

qu'un certain travail a été<br />

fait mais qu’il est bien loin<br />

d'être suffisant en rapport<br />

avec l’importance du problème.<br />

Une "association<br />

volontaire"<br />

LE LABORATOIRE DU SERVICE DE SANTE DE LA VILLE DE MONTREAL<br />

Ucs moyens carrément insuffisants.<br />

leurs en est un qui, par définition,<br />

relève des pouvoirs<br />

publics).<br />

On a déjà dit que les<br />

moyens dont dispose la région<br />

métropolitaine, comme<br />

entité, pour établir la gravité<br />

du problème et les moyens<br />

d'y remédier sont carrément<br />

insuffisants. Il est impossible,<br />

à l'aide des quelques<br />

données ainsi obtenues, de<br />

savoir exactement ce qu'est<br />

l’atmosphère montréalaise.<br />

Les dirigeants du service<br />

de Santé se sont d'ailleurs<br />

toujours abstenus du moindre<br />

commentaire. En fait, il<br />

faut remonter à 1964 pour<br />

lire, dans le rapport annuel<br />

de ce service municipal, que<br />

"Montréal a atteint un niveau<br />

de pollution de l'air assez<br />

élevé".<br />

Organismes embryonnaires<br />

qui sont carrément insuffisants<br />

pour au moins deux<br />

bonnes raisons : insuffisance<br />

des moyens (postes de contrôle<br />

trop peu nombreux et<br />

personnel dérisoire en rapport<br />

avec le travail à accomplir)<br />

et manque complet de<br />

coordination, d'uniformisation,<br />

de directives mailrcsses<br />

et de budgets,<br />

Que fait<br />

Toronto ?<br />

Pour s'en rendre compte,<br />

rien de mieux que de jeter<br />

un coup d'oeil sur l’orèanisation<br />

mise sur pied par le Toronto<br />

métropolitain, en 1957.<br />

Et précisons tout de suite<br />

(nous y reviendrons d'ailleurs<br />

dans un prochain article)<br />

que le "Air Pollution<br />

Control” est parvenu à réduire<br />

considérablement les<br />

émanations de fumée et de<br />

particules solides dans le<br />

ciel du deuxième centre urbain<br />

au Canada.<br />

En bref, précisons que<br />

l'organisme qui a charge du<br />

contrôle des contaminants<br />

atmosphériques à Toronto<br />

groupe 47 personnes (comparativement<br />

à six à Montréal)<br />

et dispose d’un laboratoire,<br />

d'installations au soi et de<br />

postes d’échantillonnage bien<br />

répartis à la grandeur du<br />

territoire.<br />

Le personnel comprend 10<br />

ingénieurs, deux spécialistes<br />

en analyses chimiques, six<br />

chimistes, 10 techniciens de<br />

laboratoire, 18 inspecteurs<br />

de district, personnel qui est<br />

sous la direction d'un directeur<br />

de service.<br />

Le coût direct du "Air Pollution<br />

Control” du Toronto<br />

métropolitain est de $500,000<br />

par année. En comparaison,<br />

la ville de Montréal (extrêmement<br />

peu loquace à ce sujet)<br />

consacre annuellement à<br />

la lutte à la pollution une<br />

somme que l'on peut évaluer<br />

à $50,000. (Les crédits alloués<br />

à la division de la Pollution<br />

atmosphérique sont<br />

no.vés dans l’ensemble du<br />

hiideet voté annuellement<br />

pour assurer le fonctionnement<br />

du service de Santé. Il<br />

est donc extrêmement difficile<br />

d’en évaluer très exactement<br />

l'importance).<br />

En 1965, un spécialiste en<br />

matière de pollution atmosphérique,<br />

le Dr Morris Katz,<br />

consultant au ministère de la<br />

Santé et du bien-être social à<br />

Ottawa, proposait la mise<br />

sur pied d’un organisme indépendant<br />

(et métropolitain)<br />

afin do limiter les effets de<br />

la pollutiop de l’air au-dessus<br />

de l’He de Montréal.<br />

Selon lui. cet organisme,<br />

pour être efficace, devait<br />

grouper un minimum de 50<br />

spécialistes, dont 12 ingénieurs,<br />

20 inspecteurs de district<br />

et 10 techniciens de laboratoire.<br />

Montréal<br />

fait un pas<br />

La proposition n'a cependant<br />

pas fait l’unanimité, la<br />

ville de Montréal notamment<br />

se disant convaincue qu'un<br />

lel organisme n’est pas “fabriqué<br />

de toutes pièces en<br />

quelques mois” mais plutôt<br />

constitué à partir d'un noyau<br />

de spécialistes.<br />

C'est finalement la formule<br />

que devait adopter l’administration<br />

Drapeau-Saulnier,<br />

en 1966.<br />

En augmentant d'une façon<br />

sensible les crédits accordés<br />

à son service de Santé<br />

pour entreprendre une lutte<br />

mieux organisée à la pollution<br />

atmosphérique, l'administration<br />

acceptait d'entreprendre<br />

l'aménagement<br />

d'un laboratoire (actuelle-<br />

Enfin, chose intéressante à<br />

souligner, 18 firmes industrielles<br />

de l’est de Tile, donnant<br />

suite à des pressions<br />

formulées par Montréal et le<br />

gouvernement de la province,<br />

décidaient, en 1960, de<br />

former une "association volontaire”<br />

pour étudier le degré<br />

de pollution atmosphérique<br />

découlant directement<br />

de leurs activités.<br />

L'Association Laval groupe,<br />

entre autres, les six plus<br />

importantes raffineries de<br />

pétrole de l'est de Montréal.<br />

Elle dispose d’un certain<br />

nombre de postes de contrôle<br />

dont le rayonnement s’étend<br />

jusqu’à la rive sud du St-<br />

Laurent. Mais la dite société<br />

semble avare de renseignements.<br />

Toutefois, le Dr L.-P. Roy,<br />

qui dirige les travaux de la<br />

Société Laval, déclarait il y<br />

a quelques mois que les contaminants<br />

principaux émis<br />

par les sociétés industrielles<br />

membres de l’organisme<br />

n’ont pas augmenté durant<br />

les dernières années ...<br />

Si l'on fait exception de<br />

travaux de recherche tendant<br />

à établir une corrélation<br />

entre le taux de mortalité<br />

et la condition de l’air,<br />

. travaux menés à l'Université<br />

de Montréal, c’est tout ce<br />

qui se fait à Montréal pour<br />

enrayer l’augmentation<br />

constante du taux de nocivité<br />

de l’atmosphère.<br />

(C'est volontairement que<br />

nous ne tenons point compte<br />

ici des travaux menés par la<br />

Weather Engineering Corporation<br />

of Canada, une entreprise<br />

privée qui ne dispose<br />

que d'un poste de contrôle<br />

des fumées dans le centreville.<br />

Plusieurs spécialistes<br />

mettent en doute la valeur<br />

d’un échantillonnage aussi<br />

limité. Le problème par ailment<br />

en construction', autorisait<br />

le service en question<br />

à porter de 15 à 21 le nombre<br />

des postes d’échantillonnage<br />

do l’air et faisait passer de<br />

quatre à sept le nombre des<br />

inspecteurs, de un à trois le<br />

nombre des ingénieurs spécifiquement<br />

. chargés du contrôle<br />

de la pollution.<br />

Il s'agit d'un premier pas,<br />

bien sûr.<br />

Mais il ne pourra en être<br />

autrement tant et aussi longtemps<br />

que la pollution atmosphérique<br />

sera l’afiaire<br />

de Montréal et de Montréal<br />

seule.<br />

Il serait en effet incompréhensible<br />

que Montréal engouffre<br />

dans la lutte à la pollution<br />

des sommes énormes,<br />

canalise des énergies à réduire<br />

les émanations de contaminants<br />

atmosphériques,<br />

indispose ses industriels, si<br />

ses voisines du Montréal métropolitain<br />

continuent à Ignorer<br />

complètement le problème.<br />

Nous reviendrons à ce problème<br />

de juridiction en analysant,<br />

plus loin, les juridictions<br />

qu'il faudrait modifier<br />

pour régionaliser le problème,<br />

sensibiliser la population<br />

et mettre au point un organisme<br />

véritablement efficace<br />

pour lutter contre la<br />

pollution atmosphérique.<br />

Demain, nous nous contenterons<br />

d'énumérer quelquesunes<br />

des principales causes<br />

de pollution.<br />

T E RETRAIT de la France de l'OTAN, à laquelle le<br />

" Çanada demeure fermement attaché, n'a eu<br />

aucune incidence fâcheuse sur les relations bilatérales<br />

franco-canadiennes en 1966. Au contraire, comme<br />

le souligne notre ambassadeur, M. Jules Léger,<br />

l'année qui vient de se terminer a été marquée par<br />

la consolidation des échanges et la construction de<br />

nouvelles bases d'action.<br />

Les perspectives de 1967 paraissent<br />

excellentes en raison<br />

de l’Exposition universelle et<br />

internationale qui s’ouvrira à<br />

Montréal en avril et à laquelle<br />

la participation française<br />

sera importante. Si. comme<br />

on s’y attend, le général de<br />

Gaulle se rend au Canada à<br />

cette occasion, il devrait s'ensuivre<br />

un nouveau resserrement<br />

des rapports entre les<br />

deux pays, assure-t-on du<br />

côté canadien.<br />

Invité par le gouvernement<br />

canadien, il y a quelques<br />

mois, le président n’a pas encore<br />

décidé s’il ira à Montréal.<br />

Le général, croit-on, ne<br />

donnera sa réponse qu'après<br />

les élections législatives françaises<br />

des 5 et 12 mars. On<br />

prévoit qu’il traversera volontiers<br />

l’Atlantique si les gaullistes<br />

demeurent au pouvoir.<br />

Dans ce cas, il aurait des entretiens<br />

aussi bien à Ottawa<br />

qu’à Québec.<br />

L'autre événement auquel<br />

les milieux officiels canadiens<br />

attachent le plus grand intérêt<br />

est la création éventuelle<br />

d’un Office franco-canadien<br />

qui serait chargé de donner<br />

une ampleur sans précédent<br />

aux échanges de jeunes. Ce<br />

projet, lancé par M. Jean<br />

Marchand, ministre du l’Immigration<br />

et de la maind'œuvre,<br />

au cours de sa visité<br />

à Paris en décembre, a été<br />

bien accueilli par la France.<br />

L entraîne des négociations<br />

laborieuses, mais on n'exclut<br />

pas la possibilité de le réaliser<br />

dans le courant de l'année.<br />

Bien d’autres secteurs des<br />

relations franco-canadiennes<br />

Les relations entre le Canada<br />

et la France sont bien lancées<br />

vont connaître une activité<br />

accrue en 1967. Pour en avoir<br />

une idée, voici un tableau<br />

sommaire des résultats obte-<br />

Parmi les questions multilatérales<br />

qui Intéressent le<br />

Canada et la France, trois<br />

ont beaucoup occupé les diplomates<br />

d’Ottawa au cours<br />

do 1*44: le retrait de la<br />

France de l'OTAN, l'aide à<br />

l'Afrique francophone et la<br />

francophonie.<br />

La plus importante a été<br />

la question de l'OTAN. Le<br />

Canada a déploré la décision<br />

du gouvernement français.<br />

Tout en s'efforçant de maintenir<br />

les liens de Paris avec<br />

les Ouatons, il n'a pu empêcher<br />

ces derniers de transférer<br />

le siège de l'Alliance atlantique<br />

en Belgique.<br />

Le Canada estime que le<br />

départ de la France a créé<br />

une situation nouvelle dont en<br />

ne peut connaître teûtes les<br />

conséquences. "Les Ouatons<br />

mettront sur pied un organisme<br />

transformé, mais personne<br />

ne sait ce que sera<br />

l'avenir", déclare une source<br />

officielle.<br />

Quoi qu'il en soit, la question<br />

de l'évacuation des forces<br />

canadiennes basées à Mets et<br />

Marvilie est déjà téglée, même<br />

si le calendrier de leur<br />

déplacement n'est pas arrêté.<br />

On ignore encore si fous les<br />

milltêires seront transférés<br />

en Allemagne, ou si une partie<br />

d'entre eux seront rappelés<br />

au Canada.<br />

Chase sûre, il ne restera en<br />

France, le 1er avril, ni millnus<br />

en 1968 et des prévisions<br />

pour cette année :<br />

• Economie — Le commerce<br />

n’a pas beaucoup progressé<br />

par rapport à l’année<br />

1965, au cours de laquelle les<br />

exportations canadiennes en<br />

France s’étaient élevées à<br />

$87,000,000 et les importations<br />

françaises au Canada à $95,-<br />

000,000. Pour les six premiers<br />

mois de 1966, les chiffres sont<br />

les suivants : exportations,<br />

$39,000,000: importations, $46,-<br />

000,000. Au cours du second<br />

Des problèmes communs<br />

tairas ni matériel militaire<br />

canadien, souligne un haut<br />

fonctionnaire. On espéra cependant<br />

que les enfants et les<br />

femmes des militaires, ainsi<br />

que les enseignants, pourront<br />

demeurer on Franco jusqu’à<br />

la fin de l'année scolaire.<br />

Pour ce qui est da l'aide du<br />

Canada è l'Afrique, dans le<br />

domaine de la technique et do<br />

renseignement, "aile nous a<br />

permis, explique un diplomate<br />

canadien, do découvrir un<br />

continent et une partie du<br />

monde francophone".<br />

Cette politique, appuyée par<br />

un budget de $7,500,000, ouvre<br />

de nouvelles perspectives au<br />

Canada dans les pays francophones<br />

et augmente du même<br />

coup l'intérêt qu'il porte<br />

aux manifestations de la<br />

francophonie.<br />

L'an dernier, le président<br />

du Sénégal, M. Senghor, et le<br />

ministre français des Affaires<br />

étrangères, M- Maurice<br />

Couve de Murvllle ont eu un<br />

entretiens è Ottawa sur la<br />

francophonie.<br />

Le gouvernement canadien,<br />

note un officiel spécialisé<br />

dans ce domaine, considère<br />

que le Québec e un intérêt<br />

primordial à un rapprochement<br />

do la francophonie et<br />

cherche des formules qui permettraient<br />

à la communauté<br />

canadienne-franc ai se de<br />

se manifester le plus possible<br />

sur ce plan.<br />

semestre, ces montants ont<br />

été dépassés.<br />

Pour 1967 deux éléments<br />

permettent un certain optimisme.<br />

Le premier repose<br />

sur les suites que pourrait<br />

avoir la visite en France, en<br />

juin dernier, de la mission canadienne<br />

dirigée par M. Drury-<br />

Le premier résultat concret<br />

de cette visite a été l’envoi<br />

d’une mission économique<br />

française en Colombie-Britannique,<br />

fin 1966.<br />

L’autre élément est l’Expo,<br />

au cours de laquelle les hommes<br />

d’affaires des deux pays<br />

auront de nombreux contacts.<br />

Par ailleurs, la commission<br />

économique franco-canadienne,<br />

créée en 1949 et "réactivée”<br />

ces dernières années, se<br />

réunira à Paris en mars ou<br />

avril.<br />

Pour ce qui est de T'affaire<br />

de l’uranium”, rien de nouveau<br />

à l’horizon. Les deux<br />

pays en sont au stade où ils<br />

peuvent prendre des attitudes<br />

théoriques sur le contrôle.<br />

"Ça peut durer des années,<br />

note un spécialiste canadien,<br />

mais à un moment le problème<br />

de l’utilisation de l’uranium<br />

canadien à des fins pacifiques<br />

se posera pour la<br />

France. Attendons."<br />

• Immigration — Grâce à<br />

l’opération lancée à Paris, il<br />

y a quelques semaines, par<br />

M. Marchand, le Canada devrait<br />

accueillir cette année<br />

quelque 10,000 immigrants de<br />

France, comparativement à<br />

7,500 en 1966. Au cours des<br />

prochaines années, la part de<br />

la France dans l'immigration<br />

au Canada devrait progresser<br />

encore, ce qui contribuera au<br />

développement du Québec et<br />

au maintien de l’équilibre<br />

ethnique au pays.<br />

• Tourisme - 125,000 Ca<br />

nadiens font venus en France<br />

en 1966. comparativement à<br />

111.000 l’année précédente.<br />

D'autre part, 30,000 Français<br />

ont visité le Canada, contre<br />

22.000 en 1965. En 1967, pour<br />

la première fois, l’équilibre<br />

sera peut-être établi dans ce<br />

domaine. On estime que 100,-<br />

000 Français se rendront à<br />

l’Expo et que le nombre de<br />

touristes canadiens en France<br />

diminuera par suite de l’attraction<br />

qu’exercera “Terre<br />

des hommes”.<br />

• Affaires culturelles —<br />

Le bilan de 1966 a été excellent:<br />

augmentation des<br />

échanges universitaires, des<br />

bourses, des dons de livres,<br />

des manifestations canadiennes<br />

en France (troupe de l'Egrégore,<br />

music-hall, expositions<br />

de toutes sortes, orchestres<br />

symphoniques de Montréal<br />

et de Toronto, etc.i. Il est<br />

à noter que ces résultats découlent<br />

de l'accord culturel<br />

Paris-Ottawa conclu en novembre<br />

1965 et ne tiennent<br />

pas compte de l’activité<br />

France-Québec sur ce plan.<br />

En 1967, toujours en raison<br />

de l’Expo, peu de manifestations<br />

culturelles canadiennes<br />

Macdonald a tiré<br />

du mousquet en 1837<br />

par la Pressa Canadienne<br />

CIR John A. Macdonald,<br />

^ qui fut le premier chef<br />

du gouvernement canadien de<br />

la Confédération, a été un<br />

jeune homme exemplaire qui<br />

conservait ses emplois, ne<br />

faisait jamais la bombe et savait<br />

se gagner le respect des<br />

gens en ne conduisant jamais<br />

ses chevaux au galop.<br />

Du moins, c'est le souvenir<br />

qu’en a gardé un de ses contemporains<br />

des années 1880 et<br />

qui l’a connu alors que Sir<br />

John A. était encore un jeune<br />

avocat de Kingston, en Ontario,<br />

longtemps avant qu'il ne<br />

participe à la naissance du<br />

Dominion du Canada, en 1867.<br />

Macdonald avait établi son<br />

propre bureau d’avocat alors<br />

qu’il n’avait que 21 ans, apres<br />

avoir travaillé comme clerc<br />

pour un autre avocat pendant<br />

six ans. Il était très ambitieux.<br />

Carrière<br />

n est né il y a 152 ans. soit<br />

le U janvier 1815, à Glasgow,<br />

en Ecosse. Ses parents<br />

avalent immigré à Kingston,<br />

au Canada, en 1820. Le jeune<br />

John Alexander avait alors<br />

cinq ans, “de grands yeux, un<br />

caractère gai, des cheveux<br />

noirs bouclés et le goût de l’aventure”.<br />

Macdonald a raconté qu’à<br />

l’âge de 22 ans. il avait tiré<br />

du mousquet au cours de ia<br />

rébellion du Haut-Canada, en<br />

1837. Sept ans après, il était<br />

é’.u pour la première fois au<br />

parlement du Haut-Canada<br />

comme représentant de la ville<br />

de Kingston. II fut nommé<br />

receveur-général, .rois ans<br />

plus tard.<br />

Puis, après avoir occupé<br />

plusieurs ministères, il émergea<br />

finalement comme leader<br />

des Pères de la Confédération.<br />

Un accord de principe<br />

sur l’union des deux Canadas<br />

fut conclu en 1864 et finalement,<br />

en 1867, ia Confédération<br />

réunissait la Nouvelle-<br />

Ecosse, le Nouveau-Brunswick,<br />

le Québec et l’Ontario.<br />

C’est sous son gouvernement<br />

que l’He du Prince-<br />

Edouard et la Colombie-Britannique<br />

se joignirent à la<br />

Confédération et que le chemin<br />

de fer du Canadien Pacifique<br />

put traverser le continent.<br />

Homme d'Etat<br />

En plus d’avoir été l’homme<br />

politique le plus remarquable<br />

de son temps et de<br />

n’avoir pas été surpassé comme<br />

tel depuis, il est l’homme<br />

d’Etat le plus Souvent cité au<br />

Canada. C’est lui qui a déclaré<br />

: "Je suis né sujet britannique<br />

et sujet britannique je<br />

mourrai".<br />

Sa vision de l’avenir était<br />

souvent très juste et le demeure<br />

106 ans après. Dans<br />

une lettre qu’il écrivait en<br />

1856, soit onze ans avant la<br />

Confédération, il dit ceci :<br />

“Les Canadiens anglais doivent<br />

devenir des amis des<br />

Français. Ils doivent respecter<br />

leur nationalité. Traitezles<br />

comme une nation libre et<br />

ils agiront comme un peuple<br />

libre. Appelez-les factieux et<br />

ils le deviendront.”<br />

auront lieu en France, mais<br />

le mouvement des échanges<br />

s'étendra dans divers autres<br />

domaines, nolamment dans<br />

l’enseignement. La semaine<br />

roehaine, par exemple, le<br />

anada enverra en France sa<br />

première mission scientifique.<br />

Plus tard, une semaine<br />

du cinéma canadien sera présentée<br />

à Paris.<br />

Présence physique — L’extension<br />

des rapports franco-<br />

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canadiens s’est traduite de façon<br />

tangible par l'installation<br />

dans des nouveaux locaux, à<br />

Paris, de l'Office national du<br />

tourisme et de l'Office national<br />

du film. En 1967, le service<br />

de l'immigration étrennera<br />

des bureaux spacieux et des<br />

travaux d’agrandissement seront<br />

entrepris à la Maison des<br />

étudiants canadiens, qui a<br />

reçu d’Ottawa une subvention<br />

de $500,000.<br />

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Tél. RI. 7-3534<br />

604S, chemin Côte-de-Uesse, St-Leurent

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