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* 32, 22/LA PRESSE, MONTREAL, MERCREDI 18 JANVIER 1967 _ ^<br />
Gratuité scolaire pour 35,000 étudiants des ecoles<br />
secondaires privées dès septembre prochain<br />
par Claude Turcotte<br />
QUEBEC. — Quelque 35,000<br />
élèves des écoles secondaires<br />
privées bénéficieront de la gratuit*<br />
scolaire en 1967-1968. Le<br />
gouvernement dépensera donc<br />
une somme additionnelle de $5<br />
millions pour étendre la gratuité<br />
scolaire à tous les étudiants<br />
de niveau secondaire, qui fréquentent<br />
les Institutions du secteur<br />
puohe ou celles du secteur<br />
privé, associées aux commissiônS<br />
scolaires.<br />
SEUL<br />
Pourtant, cette décision annoncée<br />
hier matin par le ministre<br />
de l'Education, M. Jean-<br />
Jacques Bertrand, demeure<br />
très timide en regard des recommandations<br />
du comité du<br />
plan de l’accessibilité générale<br />
à l'éducation, qui suggérait<br />
dans son rapport préliminaire<br />
des dépenses additionnelles de<br />
$22 millions. Il y a donc un décalage<br />
de $17 millions entre les<br />
recommandations et la décision.<br />
Dans un communiqué, M.<br />
Bertrand a déclaré que "la situation<br />
économique et financière<br />
force le gouvernement à retarder<br />
l’application des autres<br />
mesures proposées par le comité”.<br />
Et ceci, en dépit du fait<br />
que la priorité est donnée à l’éducation,<br />
comme l'indiquait<br />
En somme, le gouvernement<br />
n’accepte pour la prochaine année<br />
qu'une seule de six priorités<br />
dégagées par le comité du<br />
plan de l'accessibilité générale<br />
à l’éducation. Il s'agit de celle<br />
qui venait en tête de liste, soit<br />
l’extension de la gratuité aux<br />
institutions privées, qui s’assolundi<br />
le ministre des Finances,<br />
M. Paul Dozois.<br />
M. Bertrand a toutefois rappelé<br />
que "le présent gouvernement<br />
s’est engagé à assurer,<br />
M. Bertrand a toutefois rapsera<br />
franchie en 1967-1968<br />
par étapes, l’accessibilité générale<br />
à l'éducation. L’étape qui<br />
constitue l'effort maximum qui<br />
peut être exigé des contribuables.<br />
dans la conjoncture actuelle".<br />
A côté de l'extension de la<br />
gratuité scolaire à tout le niveau<br />
secondaire, il y a le nouveau<br />
régime d’aide aux étudiants,<br />
selon lequel le gouvernement<br />
mettra à la disposition<br />
des étudiants, sous forme de<br />
prêts ou de bourses, un montant<br />
global de $50 millions, soit une<br />
augmentation de $6 millions par<br />
_ .... * ____.___________________ .«Alai. nrnrhaln. étanl Les autres priorités du comicieront<br />
aux commissions scolai- té l’an prochain. Mais, étant<br />
té concernaient des modifications<br />
à apporter aux prêts et<br />
Bres, en vertu du régime des<br />
donné la situation financière de<br />
institutions associées.<br />
ia province et les longueurs de<br />
la session, il serait étonnant aux bourses, ainsi qu'une diminution<br />
des frais de scolarité au<br />
que l'espoir devienne un fait accompli.<br />
niveau universitaire.<br />
La Chambre repousse<br />
un amendement du<br />
gouvernement sur<br />
les transports<br />
Il s'agit, dit-on, d'un précédent<br />
en Amérique du Nord.<br />
Nulle part ailleurs l’Etat n’a<br />
donné la gratuité scolaire dans<br />
des institutions privées.<br />
En deuxième lieu, le comité<br />
recommandait l'abolition des<br />
frais de scolarité dans les institutions<br />
publiques de niveau<br />
préuniversitaire et professionnel.<br />
"Aucune décision ne peut évidemment<br />
être prise à ce sujet<br />
avant l’étude du projet de loi<br />
relatif à ces institutions, qui<br />
sera déposé à l’Assemblée législative<br />
à la reprise de la session”.<br />
Il existe donc un très faible<br />
espoir pour que les étudiants de<br />
M. Jean-Jacques Bertrand ce niveau profitent de la gratuiscolaire<br />
et de $27 millions par<br />
rapport à 1965-1966.<br />
Par ailleurs, le ministre a été<br />
d’une discrétion totale en ce qui<br />
concerne la publication d’un<br />
plan général en vue de la gratuité<br />
scolaire totale. On sait que<br />
les étudiants, notamment l’U-<br />
GEQ, font des pressions pour<br />
obtenir de l'Etat un calendrier<br />
des étapes en vue de l'accessibilité<br />
gratuite complète à l'éducation.<br />
Une priorité sur six<br />
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de votre choix participant à Expo67). I<br />
Robert Ingram a déclaré au<br />
nom de CUNA. qui représente<br />
les caisses d’économie et caisses<br />
populaires des neuf provinces<br />
anglophones canadiennes et<br />
non pas les caisses populaires<br />
Desjardins, du Québec, que ces<br />
institutions ont eu "une expérience<br />
très heureuse” avec les<br />
gouvernements provinciaux.<br />
“C’est une raison pour laquelle<br />
nous ne voulons pas nous départir<br />
de la juridiction provinciale",<br />
a-t-il dit.<br />
M. Ingram a souligné que,<br />
"même si CUNA ne représente<br />
pas les caisses populaires Desjardins,<br />
celles-ci partagent généralement<br />
nos points de vue.”<br />
M. Lambert avait souligné<br />
que les etmpagnies de transport<br />
aerien et les sociétés de<br />
radiodiffusion, même quand<br />
elles sont incorporées en vertu<br />
de lois provinciales, “doivent<br />
conduire leurs opérations sous<br />
le contrôle du gouvernement fédéral<br />
parce que le transport aérien<br />
et la radiodiffusion sont<br />
des attributions du gouvernement<br />
fédéral ’’<br />
"Ne peut-il pas en être de<br />
même, a-t-il demandé, pour les<br />
caisses (“économie et les caisses<br />
populaires qui sont engagées<br />
dars des opérations bancaires.<br />
étant admis que la<br />
constitution canadienne attribue<br />
au gouvernement fédéral la juridiction<br />
sur le système bancaiconcours<br />
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T «K wt m<br />
OTTAWA. (PC) — Le comité<br />
plénier des Communes a repoussé<br />
hier un projet d’amendement<br />
au bill des transports<br />
qui visait à autoriser la future<br />
Commission canadienne des<br />
transports d'imposer aux sociétés<br />
de chemins de fer ses décisions<br />
touchant l'abandon d'embranchements<br />
de chemins de<br />
fer.<br />
Un autre projet d’amendement<br />
proposé par le gouvernement,<br />
relié à celui-là, a toutefois<br />
été adopté après peu de<br />
discussion. Il confère au gouvernement<br />
fédéral une autorité<br />
finale au sujet rie l'abandon des<br />
embranchements de chemins rie<br />
fer, chaque fois qu’une société<br />
de chemins de fer peut démontrer<br />
qu’il lui serait financièrement<br />
onéreux d’abandonner un<br />
embranchement.<br />
Le premier amendement, proposé<br />
par M. Alvin Hamilton, a<br />
été repoussé par 79 voix contre<br />
64. Les libéraux ont reçu l’appui<br />
des créditâtes et des députés<br />
du Crédit social pour le<br />
repousser.<br />
Le projet de loi du gouvernement<br />
portant sur une nouvelle<br />
politique nationale des transports<br />
propose la création d'une<br />
commission canadienne des<br />
transports, de 17 membres, qui<br />
n'aura qu’autorité de recommander<br />
des abandons d’embranchements,<br />
et non de les<br />
imposer.<br />
Aux termes de l'amendement<br />
présenté par le ministre des<br />
Transports. M. J. W. Pickersgill,<br />
et accepté par le comité<br />
plénier de la Chambre, la commission<br />
pourra recommander<br />
l’abandon d’un embranchement<br />
de chemin de fer et, quand cet<br />
abandon signifiera une perte<br />
de revenus pour une ou plusieurs<br />
sociétés de chemins de<br />
fer, la commission pourra<br />
transmettre sa recommandation<br />
au gouvernement, dont la décision<br />
sera exécutoire.<br />
La future Commission canadienne<br />
des transports serait<br />
amenée, estime-t-on, à recommander<br />
l'abandon d’un embranchement<br />
de chemins de fer<br />
rentable quand elle déciderait<br />
que la duplication d'embranchements<br />
serait nuisible à l’intérêt<br />
public.<br />
Le ralentissement<br />
économique ne sera<br />
que temporaire<br />
— Roger Deserres<br />
KAMLOOPS, C.-B. (PC) -<br />
Le président de la Chambre de<br />
Commerce du Canada a déclaré<br />
que le ralentissement économique<br />
attendu cette année, ne<br />
sera que temporaire.<br />
M. Roger Deserres de Montréal<br />
a en effet déclaré à une<br />
réunion locale de la Chambre<br />
de Commerce, lundi, qu’il y a<br />
encore de grands facteurs de<br />
demande mal exploités dans l'économie.<br />
Il a aussi ajouté que le plus<br />
grand problème du Canada, est<br />
d’apprendre à vivre avec la<br />
prospérité.<br />
“Aussitôt que nous atteignons<br />
un haut degré de production et<br />
d’emploi," a-t-il dit, il y a<br />
alors une trop grande demande<br />
de tous pour trop et sans délai.”<br />
“Nous n’avons pas trouvé le<br />
moyen de tirer plus de l’économie<br />
canadienne que nous ne<br />
donnons, même si quelques Canadiens<br />
ont essayé de faire<br />
exactement cela.”<br />
Il a déclaré qu’à moins d’une<br />
modération nous aurèns des accroissements<br />
encore plus sérieux<br />
dans les prix, dans les<br />
coûts et dans les taxes.<br />
Les caisses d'économie<br />
et les caisses populaires<br />
veulent demeurer sous la<br />
juridiction des provinces<br />
OTTAWA (PC' — Des porteparole<br />
des caisses d’économie<br />
et caisse» populaires des provinces<br />
anglophones ont donné la<br />
réplique hier à des députés,<br />
membres d:’. comité parlementaire<br />
sur les affaires économiques,<br />
qui examine le projet de<br />
loi des banques. Les députés exprimaient,<br />
par des questions, le<br />
point de vue que les caisses d’économie<br />
et les caisses populaires<br />
devraient être soustraites à<br />
la juridiction provinciale et passer<br />
sous la juridiction et le contrôle<br />
du gouvernement fédéral.<br />
M. Marcel Lambert (PC - Edmonton<br />
Ouest), et M. Colin Cameron<br />
(NPD - Nanaimo-Cowicahn<br />
the Islands) ont formulé<br />
ce point de vue par des questions<br />
à des représentants de la<br />
"CUNA International - Credit<br />
Unions National Association”<br />
qui présentait un mémoire au<br />
comité.<br />
M. Ingram a souligné<br />
qu’aucune loi canadienne ne définit<br />
ce que sont des "opérations<br />
bancaires.”<br />
Il a ajouté que les caisses d'économie<br />
et les caisses populaires<br />
peuvent soutenir qu'elles ne<br />
sont pas engagées dans des opérations<br />
bancaires.<br />
Un service<br />
Un autre porte-parole de<br />
CUNA a renchéri disant que le<br />
mouvement coopératif des prêts<br />
et de dépôts vise essentiellement<br />
à servir les communautés<br />
locales et régionales.<br />
Il a souligné que les caisses<br />
populaires sont tenues, par les<br />
(pis provinciales qui les régissent,<br />
de maintenir une réserve<br />
monétaire, mais que celle-ci<br />
peut être constituée d’obligations<br />
acquises des gouvernements<br />
provinciaux.<br />
"Ainsi, a-t-il dit, nos fonds<br />
mis en réserve comportent un<br />
rendement de capital.”<br />
M. Colin Cameron a demandé<br />
si, à mesure que les opérations<br />
des caisses d'économie et des<br />
caisses populaires s’étendent, il<br />
n’y aura pas un jour nécessité<br />
qu'elles passent sous contrôle<br />
fédéral de manière à ce que le<br />
gouvernement fédéral puisse<br />
encor,, agir efficacement par<br />
des politiques monétaires.<br />
Les porte-parole de CUNA ont<br />
répondu que le mouvement coopératif<br />
canadien de dépôts et de<br />
prêts devrait adopter aussi des<br />
attitudes et des décisions propres<br />
à servir l'intérêt public, et<br />
que la constitution de réserves<br />
monétaires, par des dépôts à la<br />
Banque du Canada, comme<br />
c'est le cas pour les banques à<br />
chartes, supprimerait la rendement<br />
de capital qui provient du<br />
mode actuel de la cèutitution<br />
des réserves des caisses populaires.<br />
La commission royale d'enquête<br />
Porter sur le système<br />
bancaire canadien recommandait<br />
de faire passer les caisses<br />
populaires et les caisses d’économie<br />
sous juridiction fédérale,<br />
recommandation que CUNA<br />
qualifie, dans son mémoire, de<br />
'malvenue et d’inéquitable” et<br />
qui n'est pas reprisa dans le<br />
projet de loi qui propose une révision<br />
de la M des banques<br />
pour les (fix prochaines années.<br />
I<br />
AMM