La Bible Aujourd'hui ! septembre-décembre 2017

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Beaucoup de responsables de projets de traduction dans
les langues autochtones en Tanzanie ont d’abord eu
l’intention de faire comme dans la Swahili Union Bible,
ce qui, à juste titre, peut être remis en question. Toujours
est-il que cette différenciation des deux noms ne
peut être faite que par ceux qui peuvent lire. Ceux qui
écoutent la Parole de Dieu sont privés de cette opportunité.
Cela signifie que la beauté du texte original perd en
clarté. Le nom de Dieu décrivant l’éternité et l’infaillibilité
de sa présence au milieu de son peuple, disparaît
à l’arrière-plan.
Celui qui taille les arbres
En ma qualité de conseiller en traduction, j’ai essayé de
convaincre les traducteurs tanzaniens de prendre modèle
sur la bible Harabi Njema et de chercher une traduction
pour le tétragramme. Les traducteurs en langue kaguru,
par exemple, ont été enthousiasmés lorsqu’ils ont
compris la différence entre « SEIGNEUR » et « Seigneur ».
Et ils trouvèrent une alternative : dans leur langue, il
existe d’autres concepts pour « Dieu », qu’ils n’avaient
pas encore pu utiliser dans la Bible. Ils décidèrent donc
de traduire le nom de Dieu par Maogo.
Le concept signifie littéralement « celui
qui taille les arbres ». Mais dans la langue
autochtone il est associé à « Celui qui est
éternel et au-dessus de tout ». De cette
manière, nous avons pu faire part de la
richesse du texte original.
Reinier de Blois est conseiller en traduction
et dirige l’Institute of Computer Assisted Publishing
(ICAP) de l’Alliance biblique universelle.
Source ABU, avec l’aimable autorisation
de la Société biblique suisse.