La Bible Aujourd'hui ! [automne 2021]
La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Oh le trésor ! / Uusi Testamenti / La règle et l'or / Mashal, l'essentiel / Pavel, intérieur Bible / Pour une diététique spirituelle ! / Bref
La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Oh le trésor ! / Uusi Testamenti / La règle et l'or / Mashal, l'essentiel / Pavel, intérieur Bible / Pour une diététique spirituelle ! / Bref
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#BibleBelgique
2021/3
ÉDITO C • OH LE TRÉSOR ! • D UUSI TESTAMENTTI E
LA RÈGLE ET L'OR G • MASHAL, L'ESSENTIEL K • INTÉRIEUR BIBLE M
POUR UNE DIÉTÉTIQUE SPIRITUELLE ! O • BREF Q
Société biblique
francophone de Belgique
Galerie Bernard
Boulevard Joseph Tirou 139
6000 Charleroi
___________________________
Périodique trimestriel
N° d’agréation 101014
Automne 2021
Bureau de dépôt Charleroi X
La Bible aujourd’hui est le journal
d’information de la Société biblique
francophone de Belgique (SBFB). Il est
envoyé à tous ceux qui le demandent
et qui désirent soutenir l’oeuvre
biblique. L’a.s.b.l. a pour objet la
diffusion de la Bible au sens le plus
large dans les communautés française
et germanophone de Belgique, ainsi
qu’au Grand-Duché du Luxembourg.
Éditeur responsable
Vincent Beckers
Galerie Bernard
Boulevard Joseph Tirou 139
6000 Charleroi
direction@la-bible.be
Rédaction
Vincent Beckers|direction@la-bible.be
Mise en page www.bigbangcom.be
Photographies Vincent Beckers / ABU
Impression Onlineprinters
Routage & expédition
Ateliers Cambier
Vos dons sont reçus aux comptes
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BNP Fortis
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Tél. 02 367 22 00
www.la-bible.be
www.editionsbiblio.be
Une librairie en ville, en voilà une chose jolie. Et vous pensez vraiment que ça va
servir la Bible, de noyer ce livre dans tant de livres ? J’ai refermé la porte derrière
le monsieur, en lui souhaitant tout de bon pour son retour à la maison. Mais elle
est restée, la question, à danser dans mes oreilles alors que dehors finissait l’été
mouillé dont on a été gâtés. En voilà donc une ambition, formuler ce qui se présente
comme une indispensable librairie (celle qui propose la vitalité de cette
Parole aimante, inouïe, tendre et radicale), sachant que l’ambition véritable
reste celle de traquer le vrai, et de participer à le rendre visible, lisible.
Alors oui, les librairies sont les lieux privilégiés et lumineux de la présence des
livres, celle de leur matérialité splendide et de leur lumière, sans laquelle aucune
décision émerveillée, intime et singulière ne peut surgir. Aimante et inspirante
donc, la possibilité de se promener parmi eux comme dans un nécessaire
jardin de silence.
Autre lecture chatouillante, le petit manuel du colporteur
biblique des années 50 qui — alors que je le feuillette pour y
choisir quelques extraits — vient faire voltiger sous mes yeux
ce paragraphe : cher toi, libraire biblique du futur (ça c’est moi
qui ajoute), ne perds pas de vue que la diffusion de la Bible
n’est pas une fin en soi, mais seulement un moyen de transmettre
le message de Christ. Alors oui, la vente de la Bible peut
procurer de la satisfaction, mais le but en sera-t-il atteint pour
autant ? Au-delà des chiffres de vente, il s’agira de rechercher en permanence un
objectif de nature spirituelle, sans se laisser accaparer par la vente elle-même en
oubliant ce que l’on vend et pourquoi on le vend. Et bim.
Toujours, tout le temps, capter le mouvement juste de ce que l’on fait, jour à
jour. Non, la nature de ce travail missionnaire n’a plus l’allure qu’elle avait il y a
près d’un siècle. Et tant mieux.
Terje Hartberg est un pilier de l’Alliance biblique universelle, il va s’en aller fin
de l’année. Je me souviens que la première fois que je l’ai vu, il attendait
près d’un taxi à l’aéroport de Lisbonne. Comme il m’a fait signe,
j’ai cru que c’était le chauffeur, et je lui ai signifié — poliment, of
course — dans quel hôtel je me rendais. Il a souri, évidemment.
Maintenant, je relis de lui ceci : jusque dans les années 1960, les
Sociétés bibliques étaient connues pour être des diffuseurs de la
Bible. Mais aujourd’hui, le travail est devenu autre, vaste, questionnant
: traducteurs, créateurs, éditeurs, libraires, les enjeux de
l’édition biblique changent, nous devons comprendre et nourrir ce
mouvement. La belle chose, c’est se rappeler que l’Alliance biblique
universelle n’est rien sans celles et ceux qui y travaillent, sachant que
celles et ceux qui y travaillent ne sont rien sans Dieu. Et re-bim.
Vincent Beckers,
directeur de projet.
OH LE TRÉSOR !
Dans le processus de développement des projets
d’édition, chaque phase révèle sa dynamique, son
stress, son sens et — surtout — sa ligne d’espérance.
Le comment, mais aussi bien sûr et avant
tout le pour qui, et le pourquoi. Et bien, pour ce
livre-ci nous y voilà : trois années écoulées depuis
qu’on a commencé à rêver au départ de cette seule
idée de constater qu’il n’y a pas de petit livre de
naissance dans notre ligne éditoriale, vous savez ce
petit livre pour poser des souvenirs, écrire, tracer
la mémoire de cet heureux temps tel qu’il est, mais
Oh le trésor !
(qui je suis, qui je deviens)
Un petit livre délicieusement coloré pour tracer avec douceur
l’arrivée de l’enfant nouveau-né, avec promesses, prières et
petits chants. Mais aussi l’espace pour des dessins, doux petits
mots et photos. Versets tirés de la Bible Parole de Vie.
44 pages, 21/21, Editions BibliO.
Parution octobre 2021.
aussi inspirer ce qui vient, murmurer la confiance,
dessiner ce qu’on voit, chanter, partager, prier l’instant.
Au moins trois ans — en décomptant deux
années qui ont été si éprouvantes pour notre mission
d’édition — et enfin le voici, ce petit livre. Tout
entier posé autour de l’univers dessiné d’Amandine
Collart, et tout entier tissé d’un fil de couleur et d’or
qui court le long des pages : les promesses de Dieu
pour l’enfant venu.
« Je t’ai appelé par ton nom, et je serai avec toi. Oui
je tiens beaucoup à toi, et je t’aime’ (Esaïe 43.1-4)
lllustratrice et
conteuse, Amandine
Collart est
créatrice de ce
qu’elle appelle
ses petites
choses : aquarelles
et dessins
feutrés, origamis
et petits bijoux en
papier, des créations
uniques façonnées avec douceur, amour et patience,
beaucoup de poésie et un juste brin de folie.
Oh le trésor !
qui je suis, qui je deviens
Découvrir
son univers
premiers souvenirs,
promesses
& prières
UUSI TESTAMENTTI.
En deux ans et demi, la Société biblique finlandaise
a réalisé une traduction révolutionnaire du Nouveau
Testament à partir du grec original. Vous pensiez que
la Bible n’intéressait pas les Finlandais ? Et bien vous
aviez tort ! a écrit un magazine en faisant allusion au
nombre impressionnant de conversations autour d’un
café et d’échanges sur les réseaux sociaux que l’événement
a suscités.
Le texte biblique a tout spécialement été adapté à la
façon dont s’expriment les 15-25 ans. Un profil-type
fictif a été créé à partir de diverses études : Élisa,
âgée d’environ 25 ans. Tout au long du processus de
traduction, les choix ont été déterminés en fonction
de cette question : que penserait Élisa, en lisant ça ?
Tout en veillant à ce que la langue soit compréhensible
et naturelle pour les utilisateurs, un soin particulier a
été apporté au formatage du texte afin qu’il soit optimisé
pour les écrans de smartphones, notamment au
niveau de la navigation dans l’interface.
Tout au long du travail de
traduction, des lecteurs tests ont
donné leur avis en se référant au
texte biblique auquel ils étaient
habitués. Ces testeurs étaient
représentatifs de toute la population,
vivant dans toutes les régions
du pays, spécialistes ou non
de la Bible, étudiants, chômeurs,
militaires, femmes et hommes de
tous âges.
Cette édition représente une nouvelle
étape en matière de traduction
de la Bible, explique Seppo
Sipilä, conseiller en traduction
auprès de l’Alliance biblique universelle.
Nous avons pris davantage
conscience de ce que l’usage
numérique signifie pour l’utilisateur
final. Nous avons ainsi notablement
amélioré la qualité de la
traduction à l’échelon mondial.
Sa spécificité est d’être façonnée sur un vocabulaire
naturel, quotidien, riche et plein de nuances. Le sens
du texte original est rendu de la façon la plus correcte
et la plus fidèle possible. L’emploi de la terminologie
religieuse ou de termes et mots anciens a été réduit au
maximum.
Deux semaines après son lancement, la nouvelle traduction
comptabilisait déjà plus de cent mille accès
Deux semaines après son lancement, la nouvelle traduction
comptabilisait déjà plus de cent mille accès sur
le site de la Société biblique. Trois plus tard, ce chiffre
avait doublé. Ce qui s’explique aussi par la disponibilité
du livre audio. La comédienne Krista Kosonen, qui
a prêté sa voix à la version audio de la traduction Uusi
testamentti décrit cette expérience comme un voyage
sonore formidable. « En quelque sorte, dit-elle, ce fut
un travail très apaisant de traverser la profondeur de
ces métaphores et de ces récits, vrais et beaux, qui
ouvrent le cœur. »
Source – Société biblique finlandaise
Vous pensiez que la Bible
n’intéressait pas les Finlandais
? Et bien vous
aviez tort ! a écrit un magazine
en faisant allusion au nombre
impressionnant de conversations
autour d’un café et d’échanges
sur les réseaux sociaux que l’événement
a suscités.
LA RÈGLE ET L’OR.
Quelle serait la règle d’or de celui, de celle qui porte plus
loin la Parole ? Quand Paul souhaitait que ses lettres soient
transmises (Colossiens 4.16), c’est sur cette idée simple et
belle qui est l’articulation
de cette règle d’or : que ce
qui est écrit pour les uns
puisse servir à d’autres,
sans fin. Dans un petit traité
intitulé « Règle d’or du
colporteur biblique » édité
par la Société biblique britannique
en 1881, George
Monod écrivait ceci : vous
proposez un livre et vous
« R
ecueillez-vous dans
le secret de votre cœur
pour demander à Dieu une parole
sérieuse, bien appropriée à
votre contradicteur. »
allez insister pour qu’il soit lu, mais la conversion des âmes
n’est pas au bout des arguments, car les arguments seuls
sont vides et vains, ils ne produisent que l’irritation, non
l’adhésion et encore moins la conviction.
Efforcez-vous plutôt d’atteindre le cœur et la
conscience, en faisant naître le besoin du salut, en
insistant sur l’amour de Dieu, qui cherche celles et
ceux qui le cherchent. Recueillez-vous dans le secret
de votre cœur pour demander à Dieu une parole sérieuse,
bien appropriée à votre contradicteur. Et cette
parole, dites-la avec amour et non avec âpreté ou ironie,
armes charnelles qui ne sauraient être bénies de
Dieu (relisez Jacques 3.13-18).
Tenez-vous en garde contre l’esprit sectaire, il ne s’agit
pas de rallier les gens à telle cause ou tel mouvement
ou doctrine particulière, laissez de côté toutes ces disputes
sur l’organisation des églises, où l’âme se dessèche
bien souvent sans profit. Retenez ceci : votre
mission est d’annoncer Christ, et de répandre sa Parole.
Tout le reste en gesticulation, arrogance et vanité.
Bim ! La claque, surgie de la fin du 19 e siècle. Mais au
final, on la retrouve partout, la matière vive de cette
manière d’agir lorsque l’on choisit d’être porte-Parole.
Dans le petit manuel du colporteur, édite par la
Société biblique belge à ses origines, on trouve ceci
« Efforcez-vous
d’atteindre
le cœur et la
conscience,
en faisant
naître le
besoin du
salut, en
insistant
sur l’amour
de Dieu,
qui cherche
celles et
ceux qui le
cherchent. »
en page 85 : le contact est comparable à l’acrobatie
délicate d’un gymnaste sur la corde raide. Maladresse
est fatale. Lorsque nous tentons d’attirer l’attention de
notre interlocuteur, de l’intéresser à tout prix à notre
offre et d’éveiller son désir, nous suscitons des réactions
au cours de ces trois phases de la conversation.
Les gens intéressés nous demandent des références,
souvent des preuves. Nous sommes amenés à exposer
nos raisons, nos expériences et à préciser notre
foi, et ce compte-rendu entraine parfois des répliques.
D’autres gens sont peu disposés à nous écouter et leur
parti-pris les amène à la contestation, parfois à l’argumentation
brutale.
D’autres encore se
moquent ou jettent
à la volée des sentences
massives.
Alors dans de telles
conditions, l’entretien
risque vite de
tourner à la controverse
et de prendre
le ton méchant d’une
discussion tendue.
Ailleurs, les gens
profitent de notre
visite pour critiquer
leur curé, leur pasteur
ou leur église,
ou telle secte qui les
incommode. Alors
que faire ? Comment
faire ?
« Mais les folles discussions
et disputes
sur les généalogies,
les rivalités ainsi que
les querelles au sujet
de la Loi, évite-les ! Elles sont inutiles et ne mènent à
rien. » (Tite 3.9, NFC)
Nous devons donc nous astreindre à une règle d’or,
poursuit l’auteur, tout comme l’acrobate s’entraine à
éviter les faux mouvements. Nous ferons bien d’exercer
une surveillance constante sur nous-mêmes et ne
pas nous laisser aller à des critiques, à la controverse
et à des mouvements d’humeur. Savoir se dominer,
c’est être constamment dans la communion de Dieu,
animé et porté par l’amour de notre Sauveur, et c’est
cet amour qui nous simplifiera, nous rendra humbles,
nous relèvera quand il le faut et nous maintiendra
sur ce terrain d’amour et de bienveillance au point
de pouvoir dire la vérité sans détruire ni blesser. Car
les objections, les parti-pris, la méfiance peuvent être
aussi une façade qui cache de la frustration, de la solitude,
des besoins intenses ou même une grande souffrance
: prendre les objections comme telles et essayer
de les réfuter sont une fausse manœuvre, du temps
perdu, des forces gaspillées. Lorsque Jésus s’entretient
« Nous devons donc nous astreindre à une règle d’or,
tout comme l’acrobate s’entraîne
à éviter les faux mouvements. »
avec Nicodème, il ne laisse pas dévier la conversation
sur une dialectique inopportune, mais place d’emblée
son interlocuteur sur le vrai terrain. La controverse et
la polémique sont inconciliables avec le caractère de
notre tâche pour Christ, laquelle consiste à exposer
notre témoignage vivant, convaincant parce que vrai
et vécu, et à transmettre humblement un message :
l’offre vivante d’une réconciliation avec Dieu, un chemin
nouveau, un choix d’espérance et de vérité. Tout
le reste est bavardage. La règle d’or de votre quotidien
sera seule celle-ci : puisez la sagesse dans la grâce et
dans l’amour de celui qui vous envoie.
MASHAL,
L’ESSENTIEL.
Placé sous l’autorité de Salomon, le sage par excellence,
le livre des Proverbes réunit diverses collections
d’instructions et de proverbes, bien que la signification
du mot hébreu mashal soit en fait bien plus large :
comparaison, maxime, fable.
Le livre s’organise en trois ensembles d’importance
inégale et d’époque diverses. Le premier souligne
la grandeur des proverbes et de la sagesse qui les
anime, personnifiée comme
une femme attentive (1-9).
Le deuxième (10-29) a donné
son titre au livre, et propose
divers recueils de sagesse.
Le troisième, attribué à des
non-juifs, Agour et Lemuel,
se clôt sur le portrait d’une
femme exceptionnelle (30-
31), thème amplement repris
par la tradition juive.
Le deuxième ensemble est
composé de quatre recueils.
Tout d’abord 375 petites sentences,
375 étant en hébreu
Parfois, la complexité
du réel est
vraiment affrontée,
avec une morale
faite de discernement
et de liberté
(26.4-5,12). C’est
sans doute par là
que le livre des Proverbes
nous touche
le plus aujourd’hui.
la somme des consonnes du nom « Salomon » (10.1-
22.16). Ensuite, deux livrets dûs à des non-juifs (22.17-
24.22 puis 24.23-34). Et enfin une collection de dictons,
certains d’origine populaire, réunis sous le roi Ezékias
à la fin du 8 e siècle avant JC (25.1-29.27). Souvent , la
sagesse apparait comme un art de vivre et vise un bonheur
simple sous la conduite de Dieu.
Les proverbes retenus sont denses, ciselés, jouant avec
le vocabulaire et les parallélismes. Certaines oppositions
(méchant/juste, insensé/sage) paraissent néanmoins
conventionnelles, car dans la vie le juste n’est
pas toujours récompensé et le méchant puni ! Sur ce
point, le livre de Job est plus incisif. Parfois cependant,
la complexité du réel est vraiment affrontée, avec une
morale faite de discernement et de liberté (26.4-5,12).
C’est sans doute par là que le livre des Proverbes nous
touche le plus aujourd’hui. En outre, son ironie, sa
connaissance des relations humaines et l’importance
donnée au quotidien gardent leur pertinence.
Le livre se termine avec une femme déterminée, active
et généreuse (31.10-31). Elle donne un visage
humain à la sagesse divine qui a été personnifiée
auparavant (1.20-33, 8.12-36, 9.1-6). En effet, la Sagesse
— avec une majuscule — a révélé qu’elle est
à la fois tout proche de Dieu et entièrement tournée
vers les êtres humains. Par la suite, dans le prologue
de l’évangile de Jean, sa belle figure médiatrice laissera
place au Christ-parole de Dieu (Jean 1.1-18).
La tradition orthodoxe les réunira dans ses icônes
dites de la Divine Sagesse. Certes, quelques situations
et comportements du livre paraissent très
éloignés de notre univers contemporain. D’autres
restent actuels. Les exemples positifs alternent avec
les négatifs, les propos sont parfois contradictoires,
on a là une invitation à faire œuvre de sagesse et
de discernement dans nos multiples occupations et
— pourquoi pas — à partager notre expérience !
Edité au 4 e ou 3 e siècle avant JC avec des parties
remontant au 8 e siècle, sinon plus haut, le livre des
Proverbes appartient à un genre littéraire florissant
dans le Proche-Orient ancien : il a toujours été capital
de transmettre l’expérience d’une génération à
l’autre, de maître à élève. Intemporel, universel, ce
livre n’aborde ni l’histoire du peuple de Dieu, ni la
relation d’alliance, ni la Loi (ou enseignement) de
Moïse. Agour et Lemuel nous sont inconnus mais
les biblistes reconnaissent que Proverbes 30.1-14
est proche du Roman d’Ahiqar, œuvre araméenne
assez répandue dans l’empire perse (6 e -5 e siècle
avant JC). Quant à Proverbes 22.17-24.22, les ressemblances
sont très nombreuses avec l’Enseignement
d’Amenemopé, recueil égyptien du 13 e ou 12 e
siècle avant JC.
Un paradoxe théologique se devine : les extraits
d’une œuvre non-juive, réécrits, nous sont redonnés
comme parole de Dieu. Cette ouverture aux
sagesses étrangères nous incite à faire dialoguer le
livre des Proverbes avec les traditions ancestrales
de tous les continents. Richesse et sagesse absolues
de ce livre, dont les mots permettent de comprendre
des paroles pleines de sens, et enseignent
à vivre de façon intelligente !
INTÉRIEUR BIBLE.
« Personne ne peut prédire de quoi sera fait le lendemain
mais de là à dire que le futur est incertain
ne serait pas vrai. La Bible qui contient les œuvres
de Dieu accomplies dans le passé contient aussi les
promesses futures et ces promesses ne peuvent absolument
pas nous inspirer du pessimisme. En tant
que croyant, je suis appelé à être un optimiste, je
suis appelé à croire que Dieu œuvre pour le bien de
ceux qui l’aiment mais ce n’est pas n’importe quel
optimisme. Je suis appelé à être un optimiste actif,
à être rempli d’espoir et de foi. Dieu ne nous a pas
créés pour subir les événements ou s’apitoyer sur
notre sort mais à agir concrètement dans notre quotidien
et ma prière en cette saison de déconfinement
est : " montre-moi Seigneur les besoins et comment
tu peux m’utiliser pour être un instrument de bénédiction
pour mon prochain ".
On vit encore cet automne un temps d’entre deux
temps, oui parce qu’on sent bien qu’on va sortir
de ce temps épuisant d’une pandémie inédite que
certains auront vécu comme un désert, une lente
et pénible traversée contrainte, un océan de solitude
ou une marée ascendante d’impossibilité de
solitude, justement. Alors la question à se poser
au plus profond de soi-même n’est-elle pas celle
de la disposition, de la vigilance, de la préparation.
Comment ou à quoi doit-on se préparer à défaut de
s’avoir à quoi s’attendre vraiment ? Dans la tradition
biblique, ce temps de l’entre-deux temps que nous
vivons maintenant c’est ce qui se vit entre la libération
et la révélation. Pavel me parle du livre de
Jacques, il me dit qu’il aime cette idée d’une foi qui
se révèle, une foi active, une foi en actes, le mouvement-même
de ce en quoi on croit.
Il indique que la foi authentique est une foi qui est
active, une foi qui est pratique, il y dit d’ailleurs que
la foi sans les actes est morte. Le livre de Jacques
ainsi que d’autres passages nous enseignent de ne
pas être passifs, de ne pas seulement contempler les
événements qui se produisent mais à y prendre part.
Et à y prendre part particulièrement maintenant,
dans ce temps pandémique de mise à l’épreuve.
« Mes frères et
sœurs, quand vous
passez par toutes
sortes d’épreuves,
considérez-vous
heureux car vous
le savez, la mise à
l’épreuve de votre foi
produit l’endurance
mais il faut que
votre endurance
aille jusqu’au bout
de ce qu’elle peut
faire pour que vous
parveniez à l’état
adultes et soyez
pleins de force, des
hommes auxquels il
ne manque rien. »
[Jacques 1.2-4] C’est
un passage qu’on a étudié avec certains jeunes de
notre église. Il n’explique pas forcément les raisons
de nos épreuves mais il y donne un sens, un but. Ce
passage nous indique que les épreuves nous font
progresser dans la foi. Si les épreuves n’existent
pas, ne font pas partie de notre vie, nous ne grandirons
jamais dans notre foi et nous ne produirons
que peu de fruits mais Dieu utilise précisément les
épreuves pour que nous puissions progresser en ma-
turité et donner encore plus de fruits. Les raisins sont
pressés pour produire du vin, les diamants se forment
sous pression et les graines poussent dans l’obscurité.
Quand on est sous pression ou dans une période d’obscurité,
on est souvent dans une position propice au
changement.
Magnifique la sagesse, dit Jacques, magnifique la
prière de foi. Ne pas se laisser tourmenter par cette
saison comme par une grosse vague de la mer que le
vent soulève et agite. Non, dit-il. Soyez persévérants
et vigilants, et soyez heureux, que dans votre cœur
habitent les mots nouveaux d’une foi solide.
Intérieur Bible, pp. 208-212
réécouter cet épisode
du podcast
« En tant que
croyant, je suis
appelé à être un
optimiste, je suis
appelé à croire que
Dieu œuvre pour
le bien de ceux qui
l’aiment mais ce
n’est pas n’importe
quel optimisme. »
POUR UNE
DIÉTÉTIQUE
SPIRITUELLE !
Les années passées dans ma blouse blanche à délivrer
des boites et des boites de médicaments m’ont
fait prendre conscience de la valeur de la santé. J’ai
compris qu’une des meilleures manières d’aimer mon
prochain était d’œuvrer pour sa santé. Comment allais-je
m’y prendre ? Mon métier de pharmacienne
était déjà un bon moyen. En m’assurant que mes patients
prennent correctement leur traitement et comprennent
leur maladie, je les aide à prendre soin de leur
corps. Cependant, j’étais habitée par le désir profond
de m’engager davantage. J’ai ainsi décidé de prendre
le temps de réfléchir à la notion de santé. Pour définir
un terme, il est parfois plus facile de commencer par
qualifier son opposé. Ainsi, qu’est-ce que la maladie ?
La maladie est l’incapacité
d’un ou plusieurs organes
d’exercer les fonctions
qu’ils devraient effectuer.
Elle peut être causé par une
lésion (par exemple suite
à un accident) mais la plupart
du temps, elle est due
à des déséquilibres (excès,
manques), or notre corps
aime l’équilibre. Lorsqu’il subit
des carences ou des excès, les organes
ne sont plus en mesure de
fonctionner correctement.
découvrir
sur la
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Si l’on vous parle de diététique, il y a fort à parier
que vous allez penser d’abord à un brocoli
perdu au milieu d’un assiette. Et puis d’abord,
quel rapport avec la spiritualité ? En réalité,
nous en faisons souvent l’expérience, notre bonne
santé globale dépend de notre santé physique, émotionnelle
et spirituelle. Puisque nous sommes corps,
âme et esprit, ces trois aspects sont intimement liés et
nous permettent d’avoir une vie unifiée si nous ne négligeons
pas l’un au profit des autres. Alors comment
faire ? Faut-il s’imposer une discipline pour gérer cet
équilibre ? La réponse est oui ! Mais que diriez-vous
d’une discipline joyeuse ?
Ce que je vous propose dans ce livre, c’est un parcours
sur mesure pour grandir dans ses habitudes alimentaires,
tout en prenant soin de son âme en fortifiant sa
relation à Dieu. Chaque sujet va passer à la casserole :
des vitamines spirituelles à l’assimilation optimale
des protéines, des cinq fruits et légumes quotidiens à
notre ressourcement physique et spirituel nécessaire,
sans oublier le jeûne. Le tout sera assaisonné de nombreuses
anecdotes, astuces diététiques ainsi que de
conseils médicaux et bibliques. À chacun de trouver
le chemin d’une discipline joyeuse et durable avec ce
petit guide tout aussi déculpabilisant
que tonique !
Petit manuel de
diététique spirituelle
Marion Bithoun
Pharmacienne et nutrithérapeute,
l’auteur nous démontre
qu’il existe un lien entre la
bonne pizza que nous allons
déguster ce soir et notre
spiritualité. Lequel ?
192 pages, 15/21 cm, 18 €
BREF, QUOI.
Explorer la Bible.
Garçons et filles.
Ce petit livre s’adresse à toute
personne qui désire vivre le programme
Explorer la Bible – un
parcours de 8 sessions (avec capsules
vidéo) pour se familiariser
avec la Bible, son histoire, ses
personnages. Un itinéraire passionnant
et réaliste à partager en
dynamique de groupe pour (re)
découvrir à quel point la Bible
trouve son écho dans chacune de
nos trajectoires de vie. pile.
À une époque où il y a tant
de confusion sur le genre
et l’identité, ce petit bouquin
permet aux enfants
de mieux comprendre que
la différence des sexes est
un don de la part de Dieu,
celui qui les a créés et qui
les aime. L’auteur explique,
à l’aide de vérités bibliques,
comment nous sommes tous créés à l’image de Dieu,
en tant qu’homme ou femme.D
Découvrir la Bible en 100 pages.
Pour retracer les
événements clés
du récit biblique
et découvrir
toute la richesse
des livres qui
composent la
Bible. 52 réflexions concises mettant
en lien le texte biblique avec
notre actualité, interrogeant ou
invitant le lecteur à méditer sur
les enseignements et la pertinence de la Bible pour
aujourd’hui et dans notre quotidien. Le lecteur se laisse
ainsi guider par l’auteur en visitant lieux et personnages,
et plongeant dans les récits des grands événements
marquants de la Bible. Un petit livre dispo pour
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Au commencement, la Parole.
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de la méditation de la Parole. Puisqu’elle vous plait,
on continue à la décliner dans d’autres versions !
Avant les versions annotées, voici une édition de
mariage, une édition miniature, ainsi qu’une nouvelle
édition à onglets et glissière.