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La Bible Aujourd'hui ! [été 2021]

La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Ecrire ! / Un logo tout beau tout nouveau / Le grand nouveau départ, ensemble / Tout l'art de la poésie / Pour une lecture personnelle renouvelée / Une touche d'alliance et de paix / Le conseil du coach / Bref

La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Ecrire ! / Un logo tout beau tout nouveau / Le grand nouveau départ, ensemble / Tout l'art de la poésie / Pour une lecture personnelle renouvelée / Une touche d'alliance et de paix / Le conseil du coach / Bref

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#BibleBelgique

2021/2

ÉDITO C • ÉCRIRE ! D UN LOGO TOUT NOUVEAU TOUT BEAU E

LE GRAND NOUVEAU DÉPART, ENSEMBLE G TOUT L'ART DE LA POÉSIE K

POUR UNE LECTURE PERSONNELLE RENOUVELÉE M

UNE TOUCHE D'ALLIANCE ET DE PAIX O LE CONSEIL DU COACH P BREF Q


Société biblique

francophone de Belgique

Galerie Bernard

Boulevard Joseph Tirou 139

6000 Charleroi

___________________________

Périodique trimestriel

N° d’agréation 101014

Été 2020

Bureau de dépôt Charleroi X

La Bible aujourd’hui est le journal

d’information de la Société biblique

francophone de Belgique (SBFB). Il est

envoyé à tous ceux qui le demandent

et qui désirent soutenir l’oeuvre

biblique. L’a.s.b.l. a pour objet la

diffusion de la Bible au sens le plus

large dans les communautés française

et germanophone de Belgique, ainsi

qu’au Grand-Duché du Luxembourg.

Éditeur responsable

Vincent Beckers

Galerie Bernard

Boulevard Joseph Tirou 139

6000 Charleroi

direction@la-bible.be

Rédaction

Vincent Beckers|direction@la-bible.be

Mise en page www.bigbangcom.be

Photographies Vincent Beckers / ABU

Impression Onlineprinters

Routage & expédition

Ateliers Cambier

Vos dons sont reçus aux comptes

bpost banque

BE15 0000 5561 3130

BNP Fortis

BE30 0013 5223 9311

Tél. 02 367 22 00

www.la-bible.be

www.editionsbiblio.be

Je l’ai vu la première fois un de ces jours de juin où il a commencé enfin à faire

très chaud. Un panneau publicitaire géant planté dans la ville m’a promis de

déployer en moi toutes les saveurs de l’été, et pour le coup les saveurs de l’été là

c’était fraise et pastèque mêlées dans une bouteille d’eau glacée. Trop bien. La

fraise et la pastèque déploieront en moi toutes les (vraies) saveurs de l’été si je

bois goulûment à ce goulot-là. Une vraie promesse, quoi. Et c’est quoi déjà, une

vraie promesse ?

D’abord ce mot, déployer. C’est un beau mot. Dans l’imaginaire, en tous cas, il

signifie une forme certaine d’amplitude, de largesse et de non-habitude, d’intensité

ou d’horizon pourquoi pas. Ses mots amis pourraient être éveiller, dérouler,

manifester, révéler.

« Il l’a trouvé dans un pays désert, dans un chaos hurlant et

aride. Il l’entourait, il prenait soin de lui, il le gardait comme la

prunelle de son œil, pareil à l’aigle qui excite sa nichée, tournoie

au-dessus de ses petits, déploie ses ailes, les prend, les porte sur

ses plumes. » (Deutéronome 32.10-11, NBS)

Elle est partout là, dans chaque mot, la fulgurante promesse

de la Parole, dans la manifestation étonnante et unique d’une

attention singulière. Celle qui nomme nos chaos, qui dit la limite

de nos déserts, qui secoue la sève de notre désir d’identité, qui

éveille en nous un sentiment tout nouveau : la légèreté de se sentir vivant, libre,

reconnu. Prunelle de son œil, trésor ultime, évidence, aimante patience, voilà la

donne de cette promesse, rien moins.

Cette Parole est partout dans la Bible, et la Bible c’est du papier, beaucoup de

papier. A l’invitation de l’Alliance biblique universelle, j’ai animé quelques rencontres

en visio-conférence pendant la semaine du 75 e anniversaire en mai, pour

questionner les enjeux que nous avons devant nous, sur ce constat : la Bible est

historiquement le livre de papier le plus vendu, l’appli la plus téléchargée, mais proportionnellement

aussi le livre le moins lu. Nous, on s’est installés cet hiver dans le

cœur commercial piétonnier — c’est-à-dire l’agora — de la plus grande métropole

francophone de Belgique pour chercher ça, justement : aujourd’hui,

dans ce nouveau siècle, y a-t-il une possibilité autre de proposer une

interaction qui a du sens SINON en s’inscrivant littéralement dans ce

contexte urbain pour proposer en toute visibilité la Bible comme objet

pertinent du débat citoyen, culturel, politique, sociétal et bien entendu

spirituel, et en ne lâchant jamais cette question : la Bible peut-elle

faire sens dans ce débat aujourd’hui ? Et dans nos saisons, nos déserts,

nos doutes, nos chaos ? Cet été, éveillons au fond de nous cet appétit

immense de quitter ce qui est sec et petit, ce qui est fade et rabâché

pour comprendre si oui ou non nous avons appris à reconnaitre une

vraie promesse. Et de là courir chatouiller l’horizon. Bel été !

Vincent Beckers,

directeur de projet.


ÉCRIRE !

Cet été à nouveau, écrivez ! Chatouillez donc votre créativité,

formulez des mots beaux qui soient d’inspiration

et d’encouragement. Pour quelqu’un qui vit avec vous

et qui aura la surprise immense

de voir arriver dans

la boite une petite intention

de papier coloré, une prière,

un baiser. Envoyez quelque

chose à quoi on ne s’attend

pas !

« J’écris à ceux qui appartiennent

à Dieu par le

Christ Jésus, qui les appelle

à vivre pour lui, avec

tous ceux qui, partout,

font appel à son nom. »

(1 Corinthiens 1.2)

Et tant qu’il y a des lecteurs

en quête de Dieu, il y aura

des éditeurs qui, avec humilité,

tentent d’alimenter

cette recherche. Nos éditions

Scriptura accueillent

des auteurs et illustrateurs qui par leur créativité, leur

expérience ou leur histoire permettent de rendre accessible

le message biblique au plus grand nombre. L’une

des illustratrices avec qui en ce moment nous développons

un projet nouveau, c’est Elvine, jeune maman et

graphiste de tout grand talent. C’est avec elle déjà que

nous avions développé la nouvelle couverture de la

Bible pour enfants « Amis pour toujours ». C’est avec elle

que nous vous offrons la petite carte postale de cet été.

Inventez-lui le plus aimant des voyages !

Pierre est orphelin. Pour survivre, il ramasse

des bouteilles dans la grande décharge en

échange de quelques pièces. Un jour, il fait

une découvre inattendue : une bouteille contenant

une invitation pour les pays des Adoptés.

Pierre s’embarque alors dans une formidable

aventure pour rejoindre ce mystérieux pays. Que

trouvera-t-il au bout du voyage ? Ce conte, accompagné

de 7 chansons, conduira les petits (et

les grands) à la découverte de l’invitation lancée

par Dieu à devenir ses enfants.

Parution octobre 2021.

Livre + CD (histoire lue et chansons)


UN LOGO

TOUT NOUVEAU

TOUT BEAU.

Hey ! Vous l’avez peut-être déjà remarqué : nous

avons un tout nouveau logo pour nos éditions BibliO.

Les tonalités changent, la perception de notre image

doit changer aussi, l’utilisation du logo à des finalités

nouvelles (réseaux, communication digitale) nécessitait

une réflexion de fond sur cette reformulation de

l’image de nos éditions. Nous y avons travaillé avec

nos graphistes. Pour rappel, les Editions BibliO sont

la marque commerciale d’un partenariat créatif tout

entier centré sur la diffusion de la Bible, et qui rassemble

les sociétés bibliques de France, de Belgique,

de Suisse, du Canada francophone et du Liban. Un seul

motif commun dans le développement continu de la

chaine de production complète de la Bible – en français

comme en langues étrangères : mettre clairement

et passionnément la Bible à la portée de tous !

Définir un univers graphique et un vocabulaire cohérent

pour reconnaître immédiatement un support

signalétique ou de communication de nos éditions. La

sphère, répondant concrètement à la charte graphique

des réseaux sociaux. La sphère comme symbole de

complétude, mais aussi et surtout : la sphère est

le symbole le plus abouti de la beauté, de la perfection

et de l’harmonie, des valeurs qui évoquent la vie dans

ce qu’elle a de plus noble. Sa beauté vient du fait que

tous les points qui composent sa surface sont équidistants

du centre.

........................................................................................

Donner les grandes lignes d’une vision panoramique

qui facilite la définition de la stratégie de

communication à travers l’utilisation qui est ou

sera faite de la marque : signalétique, papeterie,

livre, catalogue, affiche, sites internet, réseaux

sociaux, lettre de Nouvelles, événementiel.

Une vision transversale vers les différents publics :

communication interne, externe, logistique, institutionnelle,

presse, communication à l’international. En

interne : cohérence, cohésion, image et valeurs. En

externe : identité forte, notoriété et valeurs.

------

......


--------------------------------

Logotype & identité visuelle, un parti-pris graphique

: la rencontre créée par les 2 points sur les

“i“ en miroir. Signifier la lumière : mettre les points

sur les ‘i’ c’est faire la lumière sur ce qui est obscur,

dissiper d’un doute. L’ouverture des lettres en

découpe sont des fenêtres ouvertes sur le visuel

derrière, elles signifient l’ouverture sur le monde,

en pleine transparence. La Parole est pour tous,

elle offre des portes singulières et différentes, ouvertes

à chacun.

ITC Avant Garde est une police d’écriture

linéale géométrique, créée en 1970 par

Herb Lubalin, basée sur le logo qu’il avait

créé pour le magazine du même nom.

Elle intègre plusieurs ligatures esthétiques

caractéristiques, elle renvoie l’image

d’une stabilité humble, limpide et solide.

Elle traverse les modes sans s’y perdre,

ses caractères verticaux, tels les deux « i »

de « Éditions » et de « BibliO » qui tout

à la fois se font face et se rencontrent,

et tout à la fois signifient la vigilance du

guetteur, l’attention, l’éveil.


LE GRAND

NOUVEAU DÉPART,

ENSEMBLE.

En 1946, moins d’un an après le conflit mondial le plus

destructeur de l’histoire de l’humanité, des représentants

du mouvement des Sociétés bibliques se sont réunis

et ont posé les bases de la création d’une fraternité

biblique réellement mondiale. Emus par le besoin

de la Parole de Dieu qui régnait dans le monde, et bien

conscients qu’ils ne pourraient répondre à ce besoin

qu’en travaillant ensemble, ils ont donné naissance

à l’Alliance biblique

universelle.

« N o u s

étions

fortifiés à l’idée

que la Parole

de Dieu ne peut

être ligotée. »

Depuis la

création de la

première Société

biblique

en 1804, le

mouvement

biblique s’était

bien développé,

si bien

qu’à la fin du

dix-neuvième

siècle un réseau

d’agences et d’associations s’efforçait

de placer la Bible entre les mains et dans

le cœur des populations un peu partout

dans le monde. Cependant, ce travail était

souvent accompli et dirigé individuellement

par les différentes Sociétés bibliques. C’est

au cours des années 1930 qu’on a assisté à

la plus forte évolution vers la collaboration.

A l’occasion de son 125e anniversaire, la

Société biblique néerlandaise a invité plu-

sieurs Sociétés bibliques

à débattre de la question

de la coopération mondiale

lors d’un congrès

organisé en juillet 1939.

« L’heure de la coopération

a sonné, a exhorté

alors John Mott, de la Société

biblique américaine.

Nous ne ferons que nous

appauvrir si nous restons

chacun de notre côté. »

Mais les événements qui ont agité le monde ont mis un

coup d’arrêt à ce tout nouvel esprit de collaboration.

Cinq jours après la fin du congrès, 1,5 million de soldats

allemands envahissaient la Pologne et la Seconde

Guerre mondiale était devenue inévitable.

Durant toutes les années de guerre, les Sociétés bibliques

ont affirmé leur détermination de continuer la

diffusion et la production. Elles étaient confrontées à


d’énormes difficultés dans la mesure où le conflit avait

des répercussions sur l’impression et la diffusion, ainsi

que sur le financement qui permettait ces activités,

mais certaines Sociétés bibliques parvenaient à fournir

des bibles et des livrets même au milieu du chaos

de la guerre.

Le pasteur Hanns Lilje, qui a par la suite représenté

l’Allemagne à Elfinsward, a été incarcéré à Nuremberg.

Il a été mis à l’isolement ; même sa bible lui a

été retirée, mais il connaissait suffisamment bien les

Ecritures pour trouver le réconfort dans la Parole de

Dieu. « Nous étions fortifiés à l’idée que la Parole de

Dieu ne peut être ligotée, a-t-il raconté. Nous savons

qu’il existe une lumière et une espérance : la Parole de

Dieu, qui va continuer de nous guider dans les années

à venir.»

Les circonstances

que

les Sociétés

bibliques

avaient

connues

pendant

la guerre

n’avaient

fait que renforcer

leur

résolution

de travailler

ensemble.

Au début des

années 1950,

l’Alliance

biblique universelle,

qui

a 4 années

d’existence,

se trouve dans un monde en rapide mutation. Pour

la première fois, la part de la population mondiale sachant

lire et écrire est plus importante que celle de la

population illettrée. Une vision globale s’impose et la

traduction biblique doit être au cœur de celle-ci.

Pendant longtemps, le travail de traduction accompli

à travers le monde a été confié aux missionnaires

qui, avec plus ou moins de succès, étaient obligés

d’apprendre

la langue dans

laquelle ils entendaient

traduire

les Écritures.

Dans les

années 1950,

les Sociétés

bibliques sollicitent

de plus

en plus des

locuteurs natifs

comme traducteurs

principaux,

soutenus par une équipe de conseillers en traduction

de différentes régions du monde. On assiste

dans le domaine de la traduction à une intensification

de la coopération entre les Sociétés bibliques ainsi

qu’à une collaboration croissante entre les diverses

confessions.


C’est à une personnalité influente, Eugene Nida, que

l’on doit en grande partie cette évolution. Ce linguiste

et bibliste, qui a rejoint la Société biblique américaine

en 1943, est profondément attaché à la transmission

de la Parole de Dieu. Nida devient alors l’initiateur de

ce nouveau modèle de traduction des Ecritures assurée

localement, et qui sera le moteur de son action au

sein de l’Alliance biblique universelle.

Puisant dans les domaines de la linguistique, de l’anthropologie

et de la communication, Nida est conscient

du rôle essentiel des populations locales dans le processus

de traduction et du besoin d’adapter la traduction

au contexte culturel donné.

S’appuyant sur les textes sources, la communauté locale,

soutenue par des conseillers en traduction, s’emploie

à trouver l’équivalent naturel le plus proche dans

la langue cible. Le principe de l’équivalence fonctionnelle,

recourant à la traduction dite ‘sens pour sens’

en vue d’une meilleure lisibilité des textes, a marqué

un changement radical dans la traduction biblique, et

continue d’influencer largement

les travaux de traduction actuels.

L’objectif de ce processus est

— pour reprendre les mots de

Nida — de lire la Bible et d’être

transformé par son message. »

« L ’objectif

de ce

processus de

lire la Bible

75 ans de service ensemble

Années 1950 :

la traduction de la Bible au

cœur d’un ministère en

pleine croissance

Années 1970 :

un programme mondial

d’alphabétisation élargit

l’accès aux Ecritures

Années 1990 : la chute du

rideau de fer offre de

nouvelles opportunités pour

le ministère biblique

Années 2010 : Cuba et

l’opération Un million

de bibles

1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

Années 1940 : création de

l’Alliance biblique

universelle pour renforcer

le ministère des Sociétés

bibliques de par le monde

Années 1960 : les Sociétés

bibliques multiplient par

quatre la diffusion biblique

dans le monde

Années 1980 : des millions

de bibles pour la Chine

Années 2000 : Opération 21

permet un accès sans

précédent aux Ecritures

pour le 21 e siècle


LA TRADUCTION,

UNE ACTIVITÉ À POURSUIVRE.

Le modèle de traduction adopté par l’Alliance biblique

universelle sous l’impulsion déterminante de Nida s’est

avéré particulièrement fructueux. L’archevêque de

York, F. D. Coggan, qui intervenait lors de la troisième

assemblée du Conseil œcuménique des

est d’être

transformé

par son

message. »

Eglises en 1961, a insisté sur l’impact

de la priorité accordée à la traduction :

« Avant que le mouvement des Sociétés

bibliques ne voie le jour, le nombre de

langues dans lesquelles il existait tout

ou partie des Écritures était de 71. Aujourd’hui,

ce chiffre est de 1 165. »

Actuellement, près de 5,7 milliards de personnes

disposent de la Bible intégrale dans leur langue

et 70 % de ces traductions ont été réalisées par

les Sociétés bibliques. Pourtant, avec près de

4 000 langues sans texte biblique, il reste encore

beaucoup à faire.

––––––––––––––––––––––––––––––––

« Chaque fois que Dieu veut bénir des hommes

ou une communauté, il leur pose des exigences

démesurées afin qu’ils prennent conscience à

quel point ils sont démunis par eux-mêmes ».

M gr Eivind Berggrav (président honoraire de

l’ABU) s’exprimant dans le Bulletin de l’ABU à

l’occasion du 10 e anniversaire de la création de

l’ABU.

PAROLE PAR CŒUR,

versets en tiré-à-part déco,

expo permanente jusqu’au 04/09/21,

au BibleM (galerie Bernard 10, Charleroi).

Tous bénéfices au profit de

notre fonds d’édition.

Le BibleM est un projet

de la Société biblique belge.

{ la-bible.be }


TOUT L’ART

DE LA POÉSIE.

Entre les livres historiques et les livres prophétiques, la

plupart des Bibles chrétiennes offrent un moment méditatif

composé de poèmes et de propos de sagesse.

Son objet est la vie de tous les jours sous le regard de

Dieu.

Au quotidien, et au fil du temps, une volée d’ouvrages

poétiques et de sagesse s’est imposée : Job, Psaumes,

Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des cantiques, notamment.

On y croise de grands personnages, et en

premier Job, qui n’est pas israélite et dont la réflexion

sur le malheur est universelle. Il est suivi par le roi David,

que la tradition juive considère comme le compositeur

des Psaumes, puis par le roi Salomon auquel se

réfère les autres livres.

Reflets de préoccupations très humaines, les livres

abordent des situations fortes pour mieux nous faire

réfléchir. C’est le mal et le silence de Dieu dans le livre

de Job. C’est l’infini des relations entre Dieu et nous

dans les Psaumes. C’est la passion amoureuse dans

le Cantique, ou les choix de la vie dans les Proverbes.

C’est le sens même de l’existence dans l’Ecclésiaste.

Une attitude est mise en avant : reconnaitre humblement

la grandeur de Dieu et son autorité. Les Proverbes

et l’Ecclésiaste y insistent (Proverbe 1.7, 9.10,

Ecclésiaste 3.14, 5.6). Et c’est l’attitude de Job avant

ses malheurs (Job 1.8-9).

Dans la Bible, le mot « sagesse » vise à la fois un savoir

et un savoir-faire. Les modèles en sont Joseph,

à la cour de Pharaon (Genèse 41.37-40), les artisans

qui fabriquent le sanctuaire dans le désert (Exode

35.31-34), le roi Salomon (1 Rois 3.4-28), et Daniel à

Babylone (Daniel 2.46-49). Dans tout le Proche-Orient

ancien, les sages ont à cœur de transmettre leur sa-

DANS LA

BIBLE,

LE MOT

« SAGESSE »

VISE À LA

FOIS UN

SAVOIR ET

UN SAVOIR-

FAIRE.


voir. Le maitre appelle son disciple « mon enfant », et

lui parle de l’amour, du pouvoir, de l’éducation, de la

richesse, de l’injustice, de la souffrance, de la mort.

En Israël, les sages affirment aussi et surtout que Dieu

dirige le monde qu’il a créé : la vraie sagesse consiste à

reconnaître l’ordre qu’il a désiré : « l’être humain élabore

des plans, le Seigneur en dirige la réalisation. »

(Proverbe 16.9).

Parfois, la sagesse est considérée comme une personne.

En Job 28, elle se cache, mystérieuse. En Proverbes

8, elle participe à la création du monde. Elle se

situe entre Dieu dont elle partage l’intimité et les êtres

humains auxquels elle donne ce qu’elle a de meilleur.

Ces réflexions aident les chrétiens à comprendre le

Christ Jésus. Il est venu de Dieu. Enfant à Nazareth, il

« progressait en sagesse » (Luc 2.52). Devenu adulte, il

choisit des disciples et il étonne les gens par la profondeur

de son enseignement (Matthieu 13.53). Toute sa

personne est chemin de vie jusqu’au moment ultime

où il s’offre à Dieu sur la croix. C’est ainsi que Paul peut

affirmer que Dieu a fait de Christ notre sagesse, une

sagesse extraordinaire que nous « permet de vivre

pour Dieu ». (1 Corinthiens 1.30)

En fait, tous les livres de sagesse sont poétiques. Ils

aiment les balancements, les jeux de mots, les formules

qui frappent l’intelligence. Mais bien sûr, la

poésie déborde la sagesse. La passion amoureuse du

Cantique des cantiques, les cris de joie et la souffrance

qui trament les Psaumes offrent des rythmes, des

parallélismes, des images qui d’une certaine manière

sont comme une réplique visuelle et sonore de la création.

Le ciel, la terre, la végétation, les animaux, l’être

humain lui-même avec son corps de chair sont en dialogue

continuel avec le Créateur. La vérité de la poésie

n’est pas dans le récit d’événements historiques ni

dans le questionnement philosophique. Elle est dans

la qualité de la méditation, de l’écoute, de la prière.

La poésie est une manière de s’abandonner à la grâce

de Dieu.

LA POÉSIE

EST

UNE MANIÈRE

DE S’ABANDONNER

À LA GRÂCE

DE DIEU.


POUR UNE

LECTURE

PERSONNELLE

RENOUVELÉE.

La Bible a toujours été au centre de la vie de l’église

chrétienne. Jésus lui-même était profondément

façonné par les Écritures qu’il connaissait. Les anciens

textes hébreux et araméens dont les récits,

les chants, la prophétie et la sagesse imprégnaient

le monde juif de son époque. Les premiers chrétiens

ont sondé ces mêmes écritures dans leur

effort pour comprendre ce que le Dieu vivant avait

accompli à travers Jésus, et dans leur empressement

à réordonner leur vie en conséquence.

Au début du deuxième siècle, ils collectent alors

de nombreux premiers écrits chrétiens et leur accordent

le même respect et le même statut que les

Écritures israélites d’origine. à la fin du deuxième

siècle, certains des plus grands penseurs chrétiens

étudient et présentent l’Écriture, à la fois les anciens

textes israélites et ceux qu’avaient écrit en grec

ceux qui suivaient Jésus. C’était une de leurs tâches

principales pour poursuivre la mission de l’Église et

pour la fortifier contre les persécutions extérieures

et les controverses internes. Nous pensons souvent

aux auteurs tels que Origène, Chrysostome, Saint-

Jérôme et saint-Augustin et — bien plus tard, Thomas

d’Aquin, Luther et Calvin, comme des « grands

théologiens ». Mais ils seraient eux-mêmes considérés

en premier lieu comme des enseignants de

la Bible. Effectivement, la distinction moderne entre

« théologie » et « études bibliques » n’aurait jamais

traversé l’esprit d’aucun d’entre eux.

Aussi, l’Écriture n’a jamais été, pour les courants

principaux de l’Eglise chrétienne, un simple livre de

référence quand il s’agit de discuter certains sujets.

Dès le tout début, l’Écriture a eu une place de choix

dans la vie d’adoration de l’Église, indiquant par là

qu’elle était comprise non seulement comme partie

prenante de la pensée de l’Église mais aussi de sa

louange et de sa prière. Voyez l’utilisation évidente

des psaumes au cœur de l’adoration chrétienne

dans de nombreuses traditions. De plus, la lecture

de l’Evangile au sein de la liturgie eucharistique

dans de nombreuses branches de l’Église — si ce

n’est pas dans toutes — témoigne de la croyance

suivante, implicite et puissante : la Bible continue à

être centrale dans la manière dont Dieu s’adresse

à son peuple et dans la façon que son peuple a de

répondre.

L’habitude très répandue de lire la Bible et d’étudier

l’Écriture en privé était autrefois un phénomène

particulièrement protestant, mais elle est aujourd’hui

largement encouragée, quels que soient

le contexte, l’appartenance et la confession.

Cette habitude est concrètement et réellement

devenue centrale dans la dévotion chrétienne. Lire

et étudier l’Écriture, n’est-ce pas là le pôle crucial

dans notre façon de grandir dans l’amour de Dieu,

en développant pleinement une vie en accord avec

l’Évangile et la vie de Jésus, alors même que tout

nous pousse volontiers de l’autre côté ?


Grâce à un point de vue

très riche, mêlant aussi

bien connaissances historiques

et théologiques que

philosophiques, l’auteur

nous aide à nous replonger

dans cette question de

l’autorité des Écritures.

Il permet ainsi au lecteur de

renouveler son rapport au

texte biblique, en renvoyant

dos à dos le rationalisme

critique asséchant et le littéralisme

fondamentaliste.

En réexaminant la place

de la tradition et celle de

la raison, ou en dénonçant

des usages idéologiques de

la Bible, Wright nous offre

des perspectives enrichissantes

pour une lecture

personnelle et communautaire

renouvelées.

Nicholas Wright est professeur-chercheur

de Nouveau

Testament et du christianisme

primitif à l’Université

de S t Andrews en Écosse.

L’Écriture et l’autorité de Dieu

(ou comment lire la Bible aujourd’hui)

240 pages, Editions Scriptura

21,50 €


UNE TOUCHE

D’ALLIANCE

ET DE PAIX.

On peut observer un arc-en-ciel quand des gouttes

d’eau tombent ou sont en suspension dans l’air et

qu’une source lumineuse puissante — en général le

soleil- brille derrière celle ou celui qui s’émerveille. Les

arcs-en-ciel les plus spectaculaires ont lieu lorsque la

moitié du ciel opposée au soleil est obscurcie par les

nuages mais que l’on regarde d’un endroit où le ciel

est clair, parce qu’alors les couleurs ressortent davantage

par contraste avec les nuages du ciel sombre.

On voit aussi souvent cet effet à proximité de chutes

d’eau, dans la brume avec une source de lumière derrière

soi. Ce phénomène optique fait apparaître, dans

une transition continue, toutes les teintes monochromatiques

mélangées à la lumière provenant de son

arrière-plan.

En vrai, un arc-en-ciel n’a pas d’existence matérielle.

C’est un effet optique dont la position apparente dépend

de celles de le voyageur et du soleil. Le centre de

l’arc-en-ciel se trouve dans la direction exactement opposée

à celle du soleil par rapport au voyageur. Toutes

les gouttes de pluie renvoient la lumière du soleil de

la même manière, mais le voyageur ne voit que les

rayons qui sortent d’une petite partie de ces gouttes

de pluie. Nous interprétons la lumière qui vient de

ces gouttes de pluie comme l’image d’un arc de cercle

dans le ciel.

Et Dieu ajouta : « Voici le signe de l’alliance établie

entre moi, vous et tout être vivant, pour toutes les générations

à venir : je place mon arc dans les nuages ; il

sera un signe qui rappellera l’engagement que j’ai pris

à l’égard de la terre. Chaque fois que j’accumulerai des

nuages au-dessus de la terre et que l’arc-en-ciel apparaîtra,

je penserai à l’alliance établie entre moi, vous et

toutes les espèces d’animaux : il n’y aura jamais plus

de déluge pour anéantir la vie. Je verrai paraître l’arcen-ciel,

et je penserai à l’alliance éternelle établie entre

moi et toutes les espèces vivantes de la terre. Et Dieu

le répéta à Noé : l’arc-en-ciel est le signe de l’alliance

que j’ai établie entre moi et tous les êtres qui vivent

sur la terre. »

(Genèse 9.12-

17, NFC)

Ce météore a

toujours intrigué

vivement

les peuples, et

il y a quelque

chose de cette

mythologie de

l’orage dans le

monothéisme

hébraïque,

qui conserve

l’image de

l’arc de Dieu, dont les flèches sont les éclairs (lire le

Psaume 7.15 et suivant, ou Habacuc 3.9-11). Les Grecs

en faisaient poétiquement l’écharpe flottante d’Iris,

la messagère des dieux. Les Hébreux y voyaient le

signe d’alliance et de réconciliation entre Dieu et les

hommes, après le déluge, mais curieusement on ne

parle que fort peu de l’arc-en-ciel dans la Bible. Le prophète

Ezéchiel (1.28) compare à l’aspect de l’arc-enciel

la lumière de la Gloire de Dieu qui lui apparut. Puis

aussi, dans l’Apocalypse (4.3 et 10.1), le trône de Dieu

est surmonté d’un arc-en-ciel. Et dans notre assiette,

c’est-à-dire notre quotidien, notre jour à jour ? Est-ce

là aussi une signe d’harmonie, d’alliance, de paix intérieure,

ou pour le dire dans une idée de bienveillance

qui sous-tend ce passage de la Genèse, la trace vive

et joyeuse d’une santé vive, stimulante, libre et épanouie.


LE CONSEIL

DU COACH.

J’aimerais vous parler cette fois-ci de la couleur.

Où ? Dans votre assiette bien sûr ! La saison qui

pointe le bout de son nez nous promet de belles

couleurs et c’est pourquoi j’aimerais vous parler

de : la couleur dans votre assiette ou même

mieux, l’arc-en-ciel dans votre assiette. C’est une

phrase que je répète beaucoup aux personnes

que j’accompagne, et vous l’avez peut-être aussi

entendue. Je vais vous en expliquer la raison : les

pigments qui donnent les couleurs aux fruits, aux

légumes, et à d’autres aliments comme le café ou

le cacao sont en fait excellents pour notre santé.

Comme je le dis et je le crois, pour ce qui est de

notre bien et de notre bien-être, Dieu ne laisse

rien au hasard.

Voyons ci-dessous les deux grandes familles qui

nous donnent ces fabuleuses couleurs : d’abord

les caroténoides : qui donnent à la carotte ou au

potiron leur douce couleur orangée, le joli rouge

de la tomate, le jaune-soleil du maïs. On connaît

les propriétés de la carotte par exemple pour la

protection de l’œil, de la tomate contre le cancer

de la prostate, et bien d’autres bienfaits encore.

Ensuite, les polyphénols qui donnent la couleur

de ces aliments. Parmi d’autres, le cacao, la framboise,

le thé vert, la myrtille, la fraise, la grenade,

le vin rouge, ou la betterave. Leurs propriétés

sont nombreuses : anti-oxydantes, anti-inflammatoires,

effets positifs sur le système cardiovasculaire

et le cholestérol, notamment. Je vous

avoue qu’il y a grappes et assiettées de choses

à dire sur ces petites molécules aux grands pouvoirs,

mais je voulais surtout attirer votre attention

sur la vitalité de votre assiette. Contient-elle

des couleurs ce matin ? Et ce midi ? Ce soir ? Je

vous encourage à faire le plein de couleurs et l’été

qui arrive vous y aidera, j’en suis sûr.

Pour vitaliser l’assiette de votre

petit-déjeuner, pensez à y composer

un arc-en-ciel de saveur goûteuses,

énergisantes et vitaminées pour démarrer

harmonieusement la journée :

commencez au lever par un grand

verre d’eau fraîche,

puis dans un mélange de fruits secs

ou d’avoine, ajoutez des fruits de

saison bien rouges pour le rouge

(fraises, framboises ou groseilles),

une touche d’orage d’été avec un petit

nuage de cacao et cannelle moulue,

et une pincée verte de poudre de

thé matcha pour le vert, et voilà. Besoin

d’idées, de pistes, de conseils ?

Je reste à votre écoute.

À votre santé !

Franck Duval

nutrithérapeute,

coach en nutrition


BREF, QUOI.

Que le ciel se réjouisse !

Cet album

contient d’inspirantes

pages

de coloriages

mais aussi cinq

feuilles de transferts

à gratter et

à reporter sur

de magnifiques

planches illustrées.

Des citations

bibliques

tout au long des pages encouragent à la prière et la

méditation. Un objet à s’offrir cet été pour ralentir et

respirer.

Comme je suis.

Un vrai coup de cœur, ce petit

livre inédit ! Cette histoire,

racontée simplement et illustrée

magnifiquement, aide les

enfants de 2 à 8 ans à comprendre

que leur corps est précieux

en les amenant à reconnaître

les gestes appropriés et

ceux qui sont inappropriés à

leur égard. Elle aide aussi les

parents à parler de ce sujet délicat et à construire la

perception d’un territoire rassurant, en présentant les

vérités de la Parole de Dieu.

Par ici

le podcast

Plus et moins et mieux.

Un merci tout grand et

tout beau à celles et ceux

qui nous soutiennent

régulièrement ! De notre

côté, pour garder le focus

sur la mission, nous

travaillons sans cesse à

optimiser nos fonctionnements,

nos coûts et

notre empreinte. Depuis

que nous sommes installés

à Charleroi, nous avons optimisé la durée du cycle

de vie de nos emballages carton pour l’expédition, ainsi

que pour les produits de calage. Nos frais d’énergie

sont partagés sur un pôle de consommation communautaire.

Les colis sont déposés chaque jour à pied à

la Poste, notre logistique est incluse dans des cycles de

livraison pour le grand Charleroi, aucun camion n’entre

en ville seulement pour nous. Aussi, nous avons opté

pour un fourgon plus petit, qui consomme deux fois

moins, moins cher et plus propre, qui roule au CNG.

Nous voulons respecter pleinement votre soutien, en

étant fonctionnels, humbles, responsables.

Un livre, un podcast.

Découvrez le livre réjouissant et enrichissant de

Jean-Claude Verrechia. Si vous pensez que la Bible

est un livre austère et ennuyeux, c’est votre droit !

Mais le ton décalé de l’ouvrage que vous tenez entre

vos mains vous montrera que la Bible est une parole

passionnante, qui se parcourt avec audace en

tous sens, d’avant en arrière et de droite à gauche.

On vous propose un podcast qui suit le fil de ce bouquin.

Pour vos balades en forêt ou dans les vignes,

vos siestes en hamac, vos treks en haut d’une montagne,

ou au calme les pieds dans l’eau du lac.

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